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 Nobody knows, but i'm not "Nobody" .pv luya.

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MessageSujet: Nobody knows, but i'm not "Nobody" .pv luya.   Nobody knows, but i'm not "Nobody" .pv luya. EmptyJeu 31 Jan - 18:24




❝ Nobody knows, but i'm not "Nobody" ❞

L'an dernier, tout avait été différent. Sans qu'il ne s'en doutait, Nathan vivait ses derniers moment avec son coéquipier, depuis toujours. Tomàs approchait de la retraite, c'était un fait. Cependant, il avait encore de beau jour devant lui, pour repousser les attaques terroristes. Le jeune homme se rappelait qu'il comptait parfois le nombre de jour lui restant à travailler, avant de rejoindre sa femme pour un repos bien mérité. Cela correspondait, l'année dernière, à une quinzaine d'année. Onze mois et sept jours s'étaient écoulés et ses projets de vacance aux Bahamas avaient foutu le camp. A moins que le Paradis en soit une réplique et dans ce cas, il s'y présentait un peu en avance, laissant sa femme dans la noirceur du deuil. Quel ingrat, avait pensé Nathan, lors de son enterrement. C'était une façon pour lui de ne pas se morfondre comme il l'avait fait douze année plus tôt, à la mort de sa sœur. Alors que le soleil avait dominé la journée, malgré une brise d'hiver, le jeune brun avait observait la tristesse de la veuve, conscient d'avoir été à sa place à un moment de sa vie. Et voila pourquoi il ne souhaitait pas se créer une autre famille. La peur de perdre un être cher ou de provoquer la douleur en disparaissant soi-même. C'était inévitable. Le déroulement d'une vie normale ne pouvait omettre ces douleurs, propre à chacun, mais tout de même si communes. C'était un leurre que de tenter de repousser l'impossible. Il fallait croire que Nate pensait que l'impossible n'était qu'un mot et dont chacun repoussait les limites, en temps et en heure. Une jolie illusion à laquelle il était conscient et se battait chaque jour pour balayer celui où il admettrait la réalité. Car vient toujours ce fameux instant, où pour vivre heureux, il faut savoir accepter ce que nous sommes et ce que nous vivons. A cette pensée, il posa les yeux sur son ami, Luya. Un fin sourire s'installa sur ses lèvres. Silencieux après que le serveur ait pris leur commande et s'en alla répondre à leur commande, il resta immobile, plongé dans quelques pensées.

Rare était les jours où le boulot le laisser tranquille plusieurs heures d'affilés. Il lui arrivait parfois d'être secoué dans son sommeil par le vibreur de son téléphone, pour une urgence. Il ne devait pas toujours se rendre à l'agence, mais répondre à des questions, réfléchir à distance ou expliquer ses quelques notes laissées à son bureau. Cet emploi n'était pas de tout repos et il lui était impossible de songer à lui quelques jours sans qu'on envahisse son espace. Il l'avait souhaité d'être à cette place. Peut-être désirait-il même gravir quelques échelons, après quelques années d'expériences. Après tout, il avait voué sa vie à son emploi. Pourquoi ne lui rendrait-il pas ? C'était horrible à dire, mais le décès de son coéquipier lui avait permit de gagner un grade fictif. Il avait pleuré ce drame et préférait encore que cet incident n'est pas eu lieu, mais le temps lui fît prendre conscience que par ce fait, sa profession évoluait. Il n'était plus celui-qui-est-arrivé-après, mais bien celui-qui-était-là-avant. Il espérait simplement être meilleur que l'agent Brentwood. Ce dernier, avec tout le respect qui lui doit, avait eu tendance à ne pas être à l'écoute et faisait tout selon ses plans à lui. Nathan avait bataillé deux longues années pour installer une complicité et une confiance assez forte pour qu'il lui permette enfin de hausser le ton, sans en prendre pour son grade par la suite. Il savait déjà qu'il ne serait pas ainsi avec sa partenaire actuelle. Il se l'interdisait.

Il joua avec son Smartphone posé sur la table, où Luya et lui s'étaient installés. Il observa furtivement l'heure et s'assura qu'aucune icone ne s'était affichée pour prévenir d'un appel ou d'un message. Il ne souhaitait pas que ce soit le cas, mais il se devait d'être aux aguets. Tous le comprenaient aisément lorsqu'il annonçait sa profession. Pour rompre le silence, il osa : « J'ai croisé Hugh Johnson avant-hier. Tu sais, il habitait notre quartier. » Il laissa son ami réfléchir quelques secondes avant de reprendre, pour plus de détail : « Il frimait sans cesse avec ses gadgets et ses vêtements de marque. C'était le gosse dont tout le monde devinait que son avenir vers la direction de l'entreprise de son père était tout tracé. Belle bagnole, belle femme, belle vie et jolie fortune, qu'on pensait. » dit-il d'un ton neutre, sachant que Luya saurait de qui il s'agissait, ces éléments en poche. Un homme entra et Nathan s'intéressa à ce dernier, commençant le jeu de la notation par le physique. C'était simple, une personne entrait - la plupart du temps, lorsqu'il était accompagné par cet ami, il se penchait plus sur les hommes - il laissait son regard s'attardait sur cet individu et il laissait paraître une note avec l'expression de son visage, le partageant avec son accompagnateur. Le système de notation était simple : tordre ses lèvres jusqu'à apparaître ses dents équivalait à un sur dix, Froncer le nez donnait un trois, lever un sourcil partageait un cinq, les deux sourcils et un sourire était égales à un huit sur dix, un soupire et un doigt pour écarter son col expliquait un bon neuf et enfin prendre le menu et faire du vent sur son visage correspondait à un treize toujours sur dix. En l'occurrence, celui qui entra tordit sa lèvre en une grimace qui ne dévoila pas ses dents. Il fallait donc comprendre un deux sur dix. C'était un jeu qu'il ne s'autorisait que dans les bars et pas avec n'importe qui. Ce petit plaisir n'était pas forcément très honnête pour les victimes de ce jugement. Mais qu'importe, ces gens ne comprenaient rien à ces mimiques et le prendraient encore moins pour eux. Après ces quelques secondes, dont il n'attendait aucune réponse audible à son petit jeu, il révéla enfin la suite de son récit : « Je l'ai croisé au commissariat : Trouble sur la voie publique. Il était ivre, c'était triste à voir. » avoua-t-il avec un peu de compassion alors qu'il avait haïe ce crétin lorsqu'il fût plus jeune: « Comme quoi, les gens ne deviennent pas forcément ce qu'on prévoit finalement. » Le temps avait passé et la maturité gagna le jeune homme brun, qui pourtant jouer à donner des notes aux gens lorsque la porte du bar s'ouvrait. Cette phrase n'était pas anodine. Il souhaitait tendre des perches pour qu'il les saisisse. Les deux amis ne se voyaient pas toutes les semaines. Ainsi, lorsqu'il le pouvait, Nathan tentait de laisser la chance à Luya de s'affirmer.

On leur apporta leurs boissons. Nathan avait demandé un de ces cocktails multicolore, légèrement alcoolisé. Sur le rebord du verre un morceau de citron accompagné de sucre rosé. Il remercia le serveur, un sourire aux lèvres. Il n'y avait pas là d'acte de séduction, juste de la chaleur pour apporter de la vérité à ses mots. Il resta pensif un instant, avant de tenter une approche. Il leva son verre et invita son ami à trinquer avant de goûter leurs boissons : « A notre vie sentimentale chaotique ! » Ironisa-t-il. Luya s'exprimait rarement sur ce sujet. Il jugeait alors qu'il n'y avait pas de grande évolution dans ce domaine. C'était soit cela, soit il taisait les nouvelles n'acceptant pas la réalité que Nate avait comprise depuis bien des années. Malgré l'espoir qu'on lui avoue enfin, il préféra expliquer ses paroles : « Je ne t'ai pas dit, mais il est fort possible que je me retrouve sur le marché des célibataires, dans peu de temps. » Un grimace traversa son visage. Fronçant son nez et pinçant ses lèvres furtivement, son sourire assura que c'était un mal pour un bien. Le jeune veilleur connaissait suffisamment l'agent du DHS pour savoir qu'il n'acceptait pas qu'on tente de faire partie de sa famille ou plutôt qu'une forme d'engagement se créer. Il était fidèle, ça oui. Il ne touchait qu'avec les yeux lorsqu'il avait un petit ami ou une petite amie et pas en leur présence. Mais il ne souhaitait jamais concrétiser les choses par un emménagement dans une même demeure ou encore une officialisation de leur relation sur papier. Lorsqu'il rompait, c'est que cette limite venait à être franchise par l'autre moitié du couple. Que sa compagne ou son compagnon en demandait plus que des soirées confortables sur le canapé, des nuits charnelles sans petit matin à ses côtés et des rendez-vous pour de simples discussions et tendre enlacement. Pourtant, il n'était pas difficile a vivre. Son plus gros défaut était de ne pas vouloir avancer dans le domaine de la vie sociale, sentimentale. Ou, plus précisément, d'être marié à son emploi et d'être plus disponible pour ce dernier que pour la personne qui partage sa vie. Il fallait l'accepter tel quel, ou alors, il fallait être LA personne capable de détruire l'armure qui recouvrait son cœur, depuis la mort d'une grande partie de celui-ci. Depuis la mort de sa sœur.
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MessageSujet: Re: Nobody knows, but i'm not "Nobody" .pv luya.   Nobody knows, but i'm not "Nobody" .pv luya. EmptyVen 1 Fév - 21:08

Contrairement à son ami, Luya ne considérait pas son boulot comme particulièrement prenant ni passionnant. À vrai dire, il avait choisi cette voie parce qu’elle semblait être à la hauteur de ses capacités. Il préférait exceller parmi les jeunes moyens plutôt que de se sentir minable au milieu d’une foule d’intellectuels. Il avait foncé tête baissée dès que l’un de ses professeurs l’avait rassuré en lui certifiant qu’il était fait pour ce métier. Le reste de sa famille lui avait d’ailleurs souvent reproché de ne pas être plus ambitieux, comme si les Sparks étaient destinés à accomplir de grandes choses. Le jeune homme se souvenait parfaitement de la longue discussion qu’il avait eu avec son père lorsqu’il avait annoncé avec fierté qu’il était finalement retenu pour intégrer l’école qu’il convoitait tant. Lincoln s’était empressé de rappeler à Luya qu’il aurait la permission de se réjouir lorsqu’il serait enfin à la tête de plusieurs hôtels, et pas avant. Et ce jour n’était certainement pas prêt d’arriver puisqu’il n’était encore qu’un simple veilleur de nuit... Luya observait Nathan qui laissait courir ses doigts sur son smartphone. On ne pouvait pas dire qu’il enviait son aîné : compte tenu des évènements qui avaient poussé ce dernier à intégrer le DHS, il n’y avait franchement pas de quoi le jalouser. Mais le garçon aurait simplement aimé trouver sa vocation, avoir ce genre déclic. Il en avait assez d’aller travailler à reculons, espérant chaque jour se développer une passion sans pareille pour la réception. Et il fallait bien se rendre à l’évidence : il n’appréciait pas forcément le contact avec la clientèle de l’hôtel. Néanmoins, il touchait un salaire tout à fait raisonnable, surtout pour ce qu’il y avait à faire pendant la nuit. Alors, pour l’instant, il ne se plaignait pas ; mais tôt ou tard, il devrait définitivement quitter la demeure familiale pour voler de ses propres ailes. Il y avait même de grandes chances pour que cela se produise plus rapidement que prévu, maintenant qu’il n’était plus célibataire... Et lorsque ce jour serait enfin arrivé, il voulait être capable de voyager ou de faire des projets avec son compagnon sans que le chiffre sur son compte en banque soit un obstacle.

À défaut de pouvoir siroter le rafraichissement qu’il avait commandé, Luya buvait les paroles de son acolyte, et il n’eut pas besoin de fouiller bien longtemps dans son esprit pour se souvenir de Hugh Johnson. Comment ne pas se souvenir de ce mec-là, qui possédait tout au point de ne plus savoir quoi en faire ? Luya avait toujours admirer ce genre de personnage. Il fallait dire aussi que le jeune homme était facilement impressionnable ; lorsqu’on est persuadé qu’on ne vaut pas grand chose, les autres semblent sortir de l’ordinaire avec une facilité déconcertante. Et Hugh avait marqué l’adolescence de Luya, comme les trois quarts des gens qui avaient eu le malheur de croiser son chemin... Mais pour l’instant, il ne voyait pas trop où l’agent du DHS voulait en venir. Il l’écoutait toujours attentivement lorsqu’il se retourna discrètement vers l’entrée pour voir qui était à l’origine de la mimique qui venait de déformer le visage de son ami. Dans les yeux de Luya, le deux de Nathan ne valait guère mieux qu’un zéro, pour ne pas dire moins. Le beau brun fit alors une grimace qui n’était même pas répertoriée, exprimant son dégoût plutôt qu’une véritable notation. S’il y avait bien un jeu que Luya affectionnait particulièrement, c’était celui-ci. Après tout, ils étaient tous deux préoccupés par des tas de choses, et le simple fait de pouvoir échapper au quotidien en notant l’apparence de ceux qui peuplaient les bars dans lesquels ils se retrouvaient leur faisait le plus grand bien. Et même si ce n’était pas forcément gentil ou agréable pour les personnes qu’ils visaient, Luya se fichait éperdument du ressenti de leurs victimes : ils étaient seuls à pouvoir saisir le sens de tout ceci, se dérobant à la compréhension des autres l’espace d’un instant. Nathan ne pouvait même pas imaginer à quel point le veilleur de nuit avait besoin de ce genre de langage pour être à l’aise. Il espérait secrètement qu’il puisse exister un code pour toutes les choses qu’il n’osait pas avouer, avoir le pouvoir de s’épargner des propos qu’il pourrait regretter par la suite. Dans un regard, une mimique précise et étudiée, il aurait alors réussi à évoquer ses préférences pour les beaux blonds musclés du même genre que celui dont il partageait les draps de temps à autre (et de plus en plus souvent). Mais rien n’y faisait. Malgré le temps et les années, Luya était toujours muet. Pire encore : il essayait parfois de brouiller les pistes en estimant la beauté des jeunes femmes qui avaient le malheur de s’asseoir non loin d’eux. Il se forçait à mentir pour se persuader qu’il était normal et qu’il n’y avait pas plus hétéro et masculin que lui. Mais le discours de Nate le fit rapidement redescendre sur terre : était-il vraiment dupe ? Luya fronçât légèrement les sourcils. Son ami lui parlait-il de Hugh sans aucune arrière pensée ou essayait-il de lui tirer les vers du nez ? Le garçon connaissait assez son interlocuteur pour savoir que la deuxième solution était certainement la plus probable. Qu’importe, Luya ne serait pas plus bavard que d’habitude. En tout cas, il essaierait d’être fidèle à lui-même et de rester impassible face aux tentatives de Nathan. Il ne sourit même pas, de peur que l’homme en face de lui en tire une quelconque conclusion.

Le serveur se décida enfin à venir déposer leur boisson devant eux et le whisky de Luya contrastait tout à fait avec le cocktail de Nathan. Ils étaient déjà installés à une table du Rainbow, ce n’était pas non plus la peine de commander un arc-en-ciel... Le jeune homme se dandina sur sa banquette, persuadé que le monde entier pouvait lire son malaise sur son visage. S’il était suffisamment sot, il se serait même demandé si Nathan n’avait pas fait exprès de le trainer ici... Sa main agrippant machinalement son verre, il faisait lentement tourner le liquide brun pour le faire pleurer sur les parois du récipient transparent. Bizarrement, après avoir entendu l’anecdote de son ami, il n’avait plus très envie de le vider. Il ne s’était jamais retrouvé au poste pour le moment, mais son penchant pour la boisson finirait par avoir raison de lui, il en était certain. Le regard plongé dans l’alcool, il en oubliait presque son ami d’enfance. Il ferait peut-être mieux de rester totalement sobre, simplement pour se prouver qu’il n’avait pas besoin de boire pour que les choses aillent mieux. C’était pourtant plus fort que lui ; il se devait d’essayer d’oublier la toute première gorgée. Nathan rompit alors le silence, levant son verre en direction de Luya, l’extirpant soudainement de ses pensées les plus intimes. « À notre vie sentimentale chaotique ! » Leurs verres s'entrechoquèrent et le garçon n’attendit pas plus longtemps pour vider le sien en quelques gorgées. Il sentit le liquide descendre le long de son oesophage, réchauffant doucement ses entrailles. Et pour la première fois de la conversation, Luya sourit en coin, ne dissimulant plus sa joie de retrouver l’un de ses rares amis. Et de toute manière, il n’allait pas le nier : il était loin d’être un exemple en matière de couple alors cette remarque semblait tout à fait appropriée. Il allait faire signe au serveur pour qu’il lui apporte la même chose mais Nathan reprit la parole, le coupant subitement dans son élan. « Je ne t'ai pas dit, mais il est fort possible que je me retrouve sur le marché des célibataires, dans peu de temps. » Luya ne put s’empêcher de laisser échapper un petit rire en voyant la mine de celui qui lui faisait face. Ils se connaissaient depuis ce qui semblait être une éternité, et le garçon savait bien qu’il pouvait se permettre ce genre de réaction sans pour autant que ce soit mal interprété. « Laisse-moi deviner, il veut que tu emménages ? » Son regard se voulait alors malicieux et complice.

Les doigts de Luya caressaient doucement le bord de son verre. Il ne pouvait pas lutter : lorsqu’il sentait le stress le gagner, il devait s’occuper les mains et l’esprit. Il sentait bien que cette conversation se dirigeait petit à petit vers ce qu’il redoutait le plus. Et pourtant, il avait toujours eu confiance en Nathan. Les deux hommes ne s’étaient jamais permis de se juger, toujours attentifs à l’opinion de l’autre. Le malheur les avait réunis, et depuis ce tragique accident, ils savaient bien qu’il y avait des choses plus graves que de simples confessions. Malgré tout, Luya ne parvenait pas à se raisonner. C’était comme si on lui demandait soudainement de se couper un bras au milieu de toute cette foule. Certains se retourneraient certainement pour exprimer leur profond dégoût pour ce genre de pratique, tandis que personne n’aurait le courage de lui venir en aide... Le beau brun soupira, rattrapé par la dernière conversation sérieuse qu’il avait eu avec Scott. Il lui avait alors promis de faire des efforts pour se sortir de son placard. Il aurait pourtant aimé ne pas avoir à quitter le confort de ce cocon improvisé. En faisant un pas en avant, il s’exposait aux critiques d’autrui. Pire que toute autre chose encore : il se soumettait au jugement divin... En officialisant sa relation avec l’infirmier, il profanait. D’un autre côté, il avait envie de voir si cette histoire valait vraiment le coup. S’il devait se mettre en danger, il ne le ferait pour personne d’autre. Luya s’éclaircit doucement la gorge et pour la première fois, il ne pouvait pas prédire la réaction de son ami d’enfance. « Je n’aurais jamais cru dire ça un jour mais la vie de célibataire ne me manque pas du tout. » Le jeune homme aurait aimé pouvoir se réfugier derrière une gorgée de son breuvage favoris pour se redonner contenance, mais il ne lui restait que le bruit froid des glaçons pour le réchauffer...
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MessageSujet: Re: Nobody knows, but i'm not "Nobody" .pv luya.   Nobody knows, but i'm not "Nobody" .pv luya. EmptyJeu 7 Fév - 17:13




❝ Nobody knows, but i'm not "Nobody" ❞

Le bar n'avait d'extravagant que le nom, bien que le propriétaire semblait ne jamais avoir fait allusion à quelconques messages portés sur son enseigne. Il s'agissait juste d'un lieu où chacun pouvait se retrouver autour d'un verre ou d'une tasse à café. Une scène se dissimulait au fond de la pièce, quelques instruments traînaient comme pour inviter les gens à les caresser, à flirter avec l'idée de les saisir et de jouer leur âme. Car la musique n'était que le reflet de l'âme de celui qui la jouait, selon Nathan. Aucun groupe ne se produisait à cette heure. Seul un son rythmé et énergique s'échappait avec douceur de plusieurs enceintes murales. Le brouhaha des clients passait avec aisance au dessus. Ainsi, des phrases paraissaient plus audible que d'autres. Une mère se plaignaient de son fils hyperactif, son amie l'invitait à engager une nounou et à reprendre le travail. Comme si elle dissimulait une honte, la mère ne répondit que dans un murmure qu'on ne put entendre. Nathan expliquait sa rencontre avec une ancienne connaissance. Il tentait de donner le plus d'indice à son ami, ne se doutant pas que ce dernier s'en rappelait bien. Dans la vie, il y avait ceux qui souhaitaient devenir et ceux qui ne savait pas quoi faire. Dans ces deux cas, chacun avançait malgré les limites qu'ils s'imposaient, malgré les voies qu'ils se refusent. Ce Hugh n'avait sans doute jamais souhaité d'avoir une vie, un destin porté par les rêves de son père. Ce dernier lui avait, peut-être, donner la marche à suivre, le mode d'emploi de sa vie sans qu'aucune autre option ne soit possible. Ce gamin s'était venté de sa sécurité financière, mais certainement pas de son interdiction de rêver à ses propres envies. Ses copains de l'époque ne s'intéressaient qu'à la fortune de son père, à la dernière console qu'il avait acquis avant les autres et de ses autographes des plus grands joueurs de baseball des États-Unis. Personne, en ce temps, ne soupçonnait le malheur de cet enfant esclave. Il n'intéressait pas plus de monde aujourd'hui, peut-être moins encore qu'il y a douze ans. Parce que la rage qu'il avait contre son père, il l'avait noyé dans la boisson et s'était pris à ceux qui lui avaient tendu la main. Il n'avait plus rien, même pas l'argent de son père ruiné. Triste histoire.

Avant d'en arriver à sa conclusion, Il fût distrait par l'entrée d'un homme. Alors qu'il partagea une note sur son visage, Luya lui fit clairement comprendre qu'il donnait une mention médiocre à ce nouveau client. Nathan laissa échapper un petit rire face à la sévérité de son ami. Il appréciait la complicité de leur jeu, malgré l'incompétence du jeune homme à lui avouer son orientation sexuelle. Ca n'enlevait rien à l'honnêteté de son complice. S'il jugeait parfois les femmes, on sentait un parfum en moins. Du désir ? Et peut être avait-il aussi tendance à surjouer face à une brune ténébreuse. L'agent du DHS n'était pas dupe. Il avait passé sa vie à décrypter le visage des gens. Ce n'était pas pour rien qu'il s'en donnait à cœur joie, sur ses expressions, pour juger la beauté de tous. Cela faisait des années qu'il avait saisi la vérité sur son ami. Par respect, mais aussi pour lui laisser le choix, il n'avait rien dit. Il le connaissait assez pour savoir qu'il le contredirait, de toute façon. Il finit par en venir à la conclusion de son sujet. Oui, les gens n'étaient pas destinés à devenir ce que l'on pensait. De la même manière que le jeune Stenger ne s'imaginait pas en famille avant une longue période. Il s'était vu fêter la retraite de son coéquipier, mais aussi rompre bien plus tôt avec son compagnon envahissant du moment. La vie était si surprenante. Le regard qu'il soutenait envers son ami était une occasion qu'il lui tendait au cas où ce jour fût celui de la grande révélation. Le serveur se mit entre deux et il fut forcé de baisser son regard, afin de glisser son portable sur le côté, laissant la place à la boisson. Luya était silencieux. Mystérieux comme toujours. Cela amusait Nathan autant que ça le révoltait, mais il dissimulait le tout derrière un sourire léger. Il trinqua pour leurs amours, avec beaucoup de sarcasme. Il fronça les sourcils à la descente du jeune Sparks, secouant ensuite la tête pour ne pas se montrer trop entreprenant avec ses questions. Il fallait traiter le beau brun avec douceur. Il était comme un animal sauvage, un geste brusque et c'était la fuite. Luya ne se mettrait pas à courir dans tous les sens, si Nate lui posait une question indiscrète, mais il se braquerait très certainement. De là, Stenger n'en tirerait plus rien. Alors il se contenta de parler de lui, affirmant la fin prochaine de sa relation. Il joua une mine outrée lorsque son ami se moqua de lui, sans aucune compassion. Nathan se laissa choir mollement sur sa chaise à la supposition de son ami. Il observa les nuances de son cocktail qu'il n'avait pas encore goûté, lâcha un soupire, puis affirma : « Ouai. Enfin, il veut emménager à la maison. » Il plongea dans les yeux océan de son ami et un air chagriné couvrit son visage : « C'est con. Il était sympa. Ils ne peuvent jamais se contenter de ce qu'ils ont, de ce que je leur offre.» . Il se redressa, s'accouda à la table en bois et compléta : «Ce n'est pas comme si je ne les avais pas avertis. Je n'ai jamais rien promis de ce côté là, bien au contraire ! Je les préviens toujours que je ne souhaite pas m'engager totalement. Fidèle, mais pas dépendant ! » Ce cri venait du cœur. Il n'avait rien contre l'amour et ses principes. Il jugeait juste que c'était incompatible avec sa vie actuelle. Sans doute passerait-il à côté de belles histoires. Peut-être serait-il contredit par une personne l'affectant au point de revoir toutes ses priorités ? Ce moment n'était pas venu, en tout cas.

Il se pencha et attrapa la paille entre ses lèvres, goûtant enfin à sa boisson. Il n'était pas du genre à prendre des breuvages chics, privilégiant, chez lui, une bonne petite bière. Mais dans ce genre d'endroit, le contenu des bières était bien moindre que ce qu'il avait actuellement devant lui. Sans compter que ce n'était pas mauvais, ainsi qu'il n'avait pas le temps pour les concocter chez lui. Alors ce bar était l'endroit parfait pour en profiter. A base de fruit exotique, l'alcool lui piqua légèrement dans la gorge. Habitué, il ne laissa rien paraître et se contenta de quelques gorgées. Un silence s'installa pendant qu'il appréciait le goût traînant sur sa langue. Luya semblait pensif, absent et peut-être aussi concentré qu'un gars constipé , cherchant à extraire l'impossible. Nathan resta silencieux, encourageant le jeune homme à fournir les derniers efforts. Un ange passa, puis un autre. Il ne s'agissait que de seconde, mais cela sembla interminable pour l'agent qui retourna à sa pipette. Il s'empêcha ainsi de parler, de passer à côté d'une possibilité. Tête vaguement inclinée, il ne décrocha pas son regard de Luya, front ridé, impatient. Alors les paroles meurtrières furent lancés. Un sursaut, puis des multitudes de bulles s'échappa de sa paille, agitant la boisson, manquant de faire déborder du verre. Le tout produit un bruit indélicat. En suivi une bataille pour ne pas s'étrangler avec le liquide qu'il avait avalé de travers. Il quitta sa boisson en se redressant et toussa plusieurs fois en tapant sur son torse. Après s'être raclé la gorge, il regagna la discrétion en se penchant vers Luya, inconscient que des visages inquiets s'étaient tournés vers lui : « Pardon ? ... Et tu comptais me le dire quand ? C'est récent ? » Demanda-t-il avec précipitation. Il ne fit pas d'allusion sur le sexe du partenaire du jeune brun, conscient que c'était à lui de lui confier. Mais ils avaient déjà fait un grand pas en avant.
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Dernière édition par Nathan R. Stenger le Mar 19 Fév - 11:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nobody knows, but i'm not "Nobody" .pv luya.   Nobody knows, but i'm not "Nobody" .pv luya. EmptyMer 13 Fév - 21:11

Même s’il n’y avait pas forcément de message derrière le nom de l’enseigne dans laquelle les deux jeunes hommes se trouvaient, Luya faisait partie de cette catégorie de personne qui croyait que chaque chose avait une signification. Qu’on le veuille ou non, le propriétaire des lieux n’avait pas choisi ce nom tout à fait innocemment, et puisque le veilleur de nuit avait tendance à donner un sens à tout et n’importe quoi, l'emblème connoté de l’arc-en-ciel lui semblait directement destiné. Pourtant, rien autour de lui ne lui permettait de confirmer ce qu’il avançait. L’endroit paraissait tout à fait ordinaire, des murs aux couleurs sombres jusqu’aux tenues des serveurs qu'il ne trouvait pas particulièrement affriolantes. De toute manière, Luya n’avait jamais mis les pieds dans un bar gay et ne pouvait faire la différence entre les deux que sur quelques suppositions... En réalité il fallait bien l’avouer, Luya était un peu parano sur les bords. C’était assez compréhensible : il avait tu la vérité sur sa sexualité pendant les dix dernières années (pour ne pas dire plus) et était persuadé que cela ne pouvait plus durer. Il y aurait forcément un moment où quelqu’un finirait par tirer certaines conclusions, alors il était convaincu que la moindre chose était faite pour l'embarrasser. Au final, c’était à se demander s’il n’était pas un peu prétentieux pour croire que l’humanité pouvait réellement se soucier de son orientation sexuelle. Il chassa rapidement toutes ces idées de son esprit, se persuadant que le monde entier se fichait éperdument de ce genre de détails, avant de reporter toute son attention sur son interlocuteur.

En voyant la réaction de Nathan face à sa réflexion, le sourire de Luya s’estompa peu à peu, gêné d’avoir pu vexer son ami d’enfance. Il l’écoutait attentivement, remarquant que cette nouvelle l’attristait quand même légèrement - et Luya n’en doutait pas. Nathan ne demandait rien et se retrouvait toujours assailli de requêtes d’engagement concrètes. Mais malgré tout, Luya avait la sensation que son ami exigeait beaucoup trop. Pour la plupart des gens, il était normal d’arriver à un stade où les choses devaient évoluer vers plus de sérieux. Mais si Nathan s’y était pris différemment, peut-être qu’il n’en serait pas là... Par exemple, Luya avait manipulé Scott pendant trois ans tant et si bien que l’infirmier ne demandait qu’un peu de considération, et rien de plus. Certes, il avait souffert lui aussi, mais à présent il savait que Scott ne le pousserait jamais à emménager ou faire quoi que ce soit qui puisse laisser penser qu’ils allaient beaucoup trop vite. Le veilleur de nuit n’avait pas cherché à ce que les choses se passent de cette façon ; il voulait simplement qu’on lui donne ce qu’il voulait quand il le demandait, sans penser aux conséquences futures... Tout bien réfléchi, il était assez délicat de conseiller une telle chose à son ami d’enfance. Il n’allait tout de même pas inciter Nathan à être froid, distant et irrespectueux envers ses futures conquêtes ! Quoi qu’il en soit, Luya était convaincu d’une chose : le grand brun trouverait un jour la personne qui parviendrait à le faire changer d’avis. Pour l’heure, il n’était pas prêt. Et on ne pouvait pas franchement dire que le garçon l’était plus que lui, alors il n’allait sûrement pas se permettre de donner son avis sur le sujet. Pour toute réponse, il se pencha pour gratifier son ami d’une tape sur l’épaule, un sourire aux coins des lèvres, son regard plongé dans le sien. Luya n’était pas doué pour les grands discours et c’était le seul moyen qu’il avait trouvé pour faire comprendre à son acolyte qu’il serait toujours présent lorsqu'il en aurait besoin.


Suite à sa propre révélation, le jeune homme ne savait pas vraiment comment prendre la réaction de Nathan. En tant normal, il aurait pu sourire - ou même se moquer affectueusement de l’agent du DHS - mais il n’avait pas franchement la tête à ça. Il était plutôt préoccupé, cherchant les bons mots dans son esprit pour essayer de trouver la meilleure façon d’annoncer ce qui allait suivre. Il culpabilisait de ne pas en avoir parlé avant ; et si Nathan manquait déjà de s’étouffer en apprenant qu’il était en couple, son ami allait très certainement faire une crise cardiaque quand il saurait que Luya et Scott se fréquentaient déjà depuis un sacré moment maintenant... Pourtant, tout n’était pas si simple. Certes, les deux amants s’étaient rencontrés trois ans auparavant, mais on ne pouvait pas se permettre de dire qu’ils étaient déjà en couple à cette époque. Parce que dans la tête de Luya, leur histoire était purement et simplement physique. En dehors du lit de Scott, il n’y avait plus rien. Ni fidèle, ni dépendant ; le veilleur de nuit n’envisageait pas le monde d’une autre manière. Il ne voulait pas avoir d’attache, ne pas être faible au point de pouvoir éprouver des sentiments qui l’asserviraient. Et naturellement, en voulant l’éviter, l’amour lui était littéralement tombé dessus sans qu’il puisse manifester son désaccord. Les années passant, Luya ne parvenait plus à imaginer sa vie sans Scott, même si ce n’était que quelques soirs par semaine. Il aura fallu attendre cette journée de février pour que le garçon se décide enfin à faire un pas en avant et accepte d’être en couple avec un autre homme. C’était il y a trois semaines et deux jours, environ - pour être vraiment exact, il aurait fallu compter les heures. Et depuis que c’était arrivé, Luya n’était pas redescendu de son petit nuage. Quand il appelait l’infirmier, ce n’était plus seulement pour lui dire à quelle heure il comptait passer mais aussi et surtout pour pouvoir entendre sa voix. Ce n’était peut-être rien, mais reconnaître qu’il en avait parfois besoin était déjà beaucoup pour le garçon. Et écouter Scott lui répondre à l’autre bout du fil était suffisant. Bref, Luya avait l’impression de vivre dans un monde parallèle, un univers qu’ils avaient construits et qui leur appartenait. Leur royaume. Et à chaque fois qu’il devait se forcer à évoquer sa relation aux personnes qui comptaient le plus à ses yeux, Luya avait la sensation de détruire l’un des remparts qui entouraient leur château.

« Pardon ? ... Et tu comptais me le dire quand ? C’est récent ? » Le beau brun déglutit difficilement, le regard perçant de son ami le traversant littéralement. Il ne savait définitivement plus où se mettre, et ce n’était pas en se dandinant sur sa banquette pour la énième fois qu’il parviendrait à expliquer le pourquoi du comment de ses mensonges. Il fit alors signe au jeune homme qui se trouvait derrière le comptoir pour commander la même chose, pas vraiment certain de pouvoir aborder cette discussion sans avoir de quoi l’oublier aussitôt. Il était visiblement mal à l’aise depuis que son ami avait manqué l’asphyxie, attirant sur eux certains regards curieux qui ne semblaient plus vouloir les quitter. Luya n’osait plus dire un mot. Et si ces inconnus continuaient de les observer dans le seul but de saisir la raison pour laquelle Nathan avait failli s’étouffer ? Sans qu’il fasse vraiment attention, un rire nerveux lui échappa. « C’est si étonnant que ça ? », dit-il en essayant d’être le plus discret possible. Mais au moment même où cette question franchit ses lèvres, le jeune homme réalisa que la réponse était évidente : c’était effectivement déconcertant. Luya n’avait jamais réalisé à quel point il avait été mystérieux vis-à-vis de sa vie amoureuse. Il n’avait jamais fait aucun sous-entendu sur sa sexualité, préférant mentir ouvertement et parler des femmes comme s’il les connaissait sur le bout des doigts. Il s’était tellement convaincu que Scott n’existait pas qu’il avait même réussi à taire son nom pendant tout ce temps. Ni Adam, ni Alessia, ni même Nathan n’étaient au courant de son histoire avec le trentenaire. Jusqu’à maintenant. C'était même pire que ça : se cachant derrière la religion, Luya avait fait croire plus d'une fois qu’il attendait le mariage pour se laisser tenter par les plaisirs de la chaire - même si certains n’étaient pas forcément toujours dupes. Et c’est en assistant à la réaction de Nathan qu’il comprit que le plus grave ne résidait peut-être pas dans le fait que sa moitié soit un homme, mais plutôt qu’il ait tout fait pour lui faire croire qu’il était encore célibataire... Après tout, il aurait pu le mettre dans la confidence et lui en parler plus tôt ; Nathan n’était pas n’importe qui, et il ne voulait surtout pas que l’agent du DHS ait cette impression. Mais c’était plus fort que lui : le garçon craignait d’avoir à subir les moqueries et les insultes. Il avait peur d’être expédié trop tôt vers l’enfer.

Luya ne laissa pas le temps à son ami de confirmer ce à quoi il avait déjà songé et reprit aussitôt la parole. Le serveur venait tout juste de déposer un verre de whisky à l’endroit où se trouvait celui qu’il avait vidé quelques minutes auparavant - et les reflets de la lumière dans le liquide brun lui avait redonné assez de courage pour prendre la parole à nouveau. « Je comptais te le dire... Maintenant ? » Luya tenta un sourire forcé pour détendre l’atmosphère, espérant que l’humour pourrait apaiser les esprits. Et dans cette soudaine manifestation joyeuse, le jeune homme essayait de faire comprendre à Nathan qu’après tout, ce n’était pas bien grave. Il aurait pu dire « Tu m’aimes bien quand même, pas vrai ? », ç’aurait été pareil. Sa main attachée au verre plein qu’on venait de lui porter, il s’inquiétait de ce qu’il allait dire par la suite et de ce que Nathan pourrait répondre.

Comme pour se rassurer, Luya songea à Scott et sa façon si particulière de passer une main dans ses cheveux blonds. C’était certainement la seule personne qui pouvait apaiser ses craintes à cet instant précis. Non pas que la présence de Nathan ne soit pas suffisante, mais celle des inconnus autour d’eux étaient plus qu'oppressantes et il avait besoin de se raccrocher à un autre visage familier. Alors il imaginait l’infirmier assis à côté de lui, son verre à la main, observant simplement Luya en attendant une réponse honnête de sa part. Mais le trentenaire ne le regardait pas avec insistance ; il l’encourageait. Et dans sa tête, Scott aurait même pu se pencher vers Luya pour lui murmurer quelque chose comme « Tu peux lui dire, personne n’écoute. Et puis, quoi qu’il arrive, je serai là de toute façon ». Luya n’était pas schizophrène. Il n’entendait pas de voix, il n’avait aucune hallucination. Il avait juste une imagination débordante qui permettait de l’apaiser lorsqu’il en avait besoin. Il n’avait qu’à croire que c’était possible pour le visualiser et le projeter sur l’écran de son esprit. Bien sûr qu’il savait que Scott n’était pas là, mais peu lui importait. Même à quelques dizaines de kilomètres de lui, le beau blond était toujours présent dans ses pensées... Rassuré par cette présence fictive, il reprit. « Ça dépend ce que tu entends par récent... » Mais il ne taquina pas son ami plus longtemps, conscient que ce dernier chercherait à en savoir plus de toute façon. « Officiellement, ça fait presque un mois. » Deux jours, plusieurs heures et quelques minutes, très précisément. « Officieusement... Ça fait trois ans... » Presque instinctivement, Luya baissa la tête. Il n’avait pas besoin de regarder Nathan pour avoir une idée précise du regard qu’il pourrait lui lancer. Oui, trois ans... Et Luya ne pouvait pas prétendre qu’il n’avait pas eu l’occasion d’en parler avant. Se préparant même à recevoir la paille de Nathan dans la figure (puisqu’il ne savait pas vraiment si cette nouvelle révélation allait l’agacer), le garçon fit le dos rond pour se protéger d’une éventuelle attaque. Et dans l’urgence de la situation, il voulait assurer ses arrières et se lança dans une plaidoirie un peu aléatoire. « Je voulais être sûr que c’était quelqu’un de bien avant de vous le présenter, tu comprends... » Luya s’arrêta net et perdit son sourire. Il avait dit «le». «Le» rencontrer. Sous-entendu : un homme. Et pas n’importe lequel, puisqu’il s’agissait de Scott. Merde. Il prit alors une gorgée de sa boisson pour s’assurer qu’il pouvait toujours se mouvoir ; qu’il n’était pas encore totalement pétrifié. Mais après tout il n’aurait pas pu dire «la» ; le fait de féminiser Scott était tout simplement risible quand il n’existait certainement pas d’homme plus virile que lui... Pourtant, cette simple pensée ne parvint pas à faire naître l’hilarité sur le visage de Luya. Au contraire, il était replié sur lui-même comme un pauvre mollusque - et la gorgée se transforma en lampée et le verre fut bientôt vide. Et bien qu'il soit en présence de Nathan, il n'était pas prêt pour autant. À vrai dire, il était à deux doigts de quitter ce bar, surpris par ses propres paroles. Il s’était lui-même piégé et il n’avait plus rien à boire. Merde !
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