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 jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪

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MessageSujet: jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪    jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪  EmptyJeu 2 Mai - 16:13

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« . J'ai toujours fais les choses bien, dans ma vie. Aujourd'hui, je décide de me punir. »

La porte de la maison se ferma doucement. Savannah regarda Aidan et Julian s'éloigner main dans la main, elle n'avait pas désiré se joindre à eux pour cette petite promenade sur la plage en compagnie de Billie et River. Aidan se retourna à la dernière seconde, et son regard chercha à la distinguer derrière la fenêtre, comme s'il avait deviné qu'elle s'y dissimulait, guettant leur départ. Elle lui adressa un sourire légèrement forcé, ainsi qu'un petit geste de la main, semblant vouloir dire « amusez-vous bien ». Masque rassurant auréolé de mimiques dissimulatrices du malaise qui se creusait en elle jours après jours, depuis un peu plus d'un mois. D'un geste devenu machinal, elle posa une main sur son ventre ; son esprit ne lui laissait plus aucun repos depuis qu'elle avait appris qu'elle avait fait une fausse-couche, pire encore depuis qu'elle avait appris qu'elle ne serait probablement pas apte à avoir d'enfants, à l'avenir. Cette pensée la torturait, mettant ses nerfs à vif et disséquant peu à peu chaque espoir qui lui avait jusqu'ici permis de rester debout. Pour une fois, ce n'était pas elle l'optimiste de l'histoire. Cette perte la dévastait et bâtissait lentement un mur entre Aidan et elle. Ou peut-être était-ce son silence, dans lequel elle se murait. Ils n'en avaient pas vraiment parlé. À vrai dire, c'était comme si cela ne s'était jamais produit et que ce cauchemar ne vivait que dans sa tête ; c'était toujours moins insupportable que de croire à une réalité aussi laide. Une réalité qui jusqu'ici, lui en avait suffisamment fait baver pour ne pas ajouter ça à sa liste. C'est pourquoi dès qu'il faisait mine d'aborder le sujet, elle se fermait systématiquement à tout échange. Elle faisait mine de ne pas l'avoir entendu, et changeait subitement de sujet. Combien de temps cela pouvait-il durer ? Une réponse que seul le temps pouvait lui donner.

Savannah rejoignit le salon, passant ses mains dans sa longue chevelure brune, préoccupée. Elle savait d'ores et déjà qu'elle serait incapable de rester seule, dans cette maison, toute la soirée. En soi, dès qu'elle posait les yeux sur un objet, elle sentait une véhémente envie de tout casser autour d'elle, expression de cette rage sourde qui régnait en elle et dont elle ignorait encore les proportions. Elle ne pouvait, ni ne voulait, rester ici. C'est pourquoi elle monta à l'étage pour se déshabiller et enfiler un jean et un débardeur pris au hasard dans le peu que pouvait contenir sa garde-robe. Puis, elle sortie. Il lui semblait revenir cinq ans en arrière, lorsqu'elle errait en solitaire, telle une âme en peine …

23h48 ; Savannah porte une cigarette à sa bouche et consulte brièvement son portable. Elle s'aperçoit qu'elle a reçu quelques appels, et son myocarde se contracte désagréablement dans sa poitrine en lisant le nom d'Aidan sur l'écran. Elle ne prend pas la peine de lire ses messages, sachant pertinemment qu'il devait être fou d'inquiétude et finit même par l'éteindre et le planquer au fond de sa poche. Pour la première fois de sa vie, elle ne cherche pas l'amour ou même la compassion du De Conti. Elle aurait peut-être même préféré qu'il se mette en colère contre elle, ça lui semblerait étrangement plus logique. Tout est de sa faute à elle, soyons réaliste. Cette conviction pulsait dans ses veines, tandis que l'alcool coulait dans sa gorge, à flots. Elle suivit le prénommé Max qui avait passé un bras autour de ses épaules ; en soi, elle ne parvenait même pas à prêter attention à son bavardage incessant. Elle ne parvenait même pas à avoir quelque chose à foutre à la situation dans laquelle elle se plongeait peu à peu. Un instant, ses prunelles cristallines distinguèrent des lumières et elle ne tarda pas à lire «  Angel's. ». Une boîte, songea-t-elle, avant de partir dans un rire irrépressible qui attirèrent l'attention de ses compagnons à usage unique. La dernière fois qu'elle était allée en boîte, elle vivait encore à Chicago. Elle finit rentrer, ignorant superbement le regard appuyé du videur sur son corps divinement taillé. Et à peine fut-elle entrée, qu'un goût amer se plaça sur sa langue : ici, c'est pas le paradis. C'est l'Enfer. Elle se laissa entraîner jusqu'à la piste de danse, ses pensées coupables s'envolant avec les volutes de fumée écarlate diffusées dans le club. Elle sentit des corps se presser autour du sien, et ferma les yeux. Dans cette foule immense, elle se sentait déjà terriblement seule. Ceux qui s'agglutinaient à elle ne lui inspirait rien, et elle-même n'aspirait qu'à une seule chose ; se défaire de ce mal-être qui elle le savait, la causerait à sa perte.
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MessageSujet: Re: jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪    jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪  EmptyJeu 2 Mai - 17:29

Papa. Papa. Papa. Papa. Papa. Et merde. Jackson était assis sur son lit qui n'avait pas été défait depuis quoi trois jours et regardait la fenêtre. Enfin regardait. Son regard c'était perdu sur un point dans le néant et il était là à crever d'angoisse, une image de fétus putride dans le cerveau. Il arrivait à entendre la respiration de Lucia dans la chambre d'à coté. Il avait envie de la massacré. Ce qu'elle pouvait l'énerver avec sa niaiserie. Tout ça pour agacer Aidan, pour faire souffrir Aidan. Au moins elle était canon. Mais avec le truc qui poussait dans le ventre de Callie, Jackson se mettait à avoir une peur bleu d'approcher une nouvelle fille. Après tout si ça avait cassé une fois, ça pourrait casser une deuxième. Et il n'allait pas se retrouver avec des marmots tout le tour du nombril. Prostré sur son avenir, effrayé par le moindre mouvement, agacé par le moindre bruit voilà ce qu'il devait devenir ? Un petit con de raté qui ne pourrait plut rien faire à cause d'une capote troué ? Il allait probablement devenir pire que son père. C'était même évident. Ouvrez son placard, découvrez les cadavres de bouteilles. Ouvrez le, observez son sang, si vous ne voyez plus de trace de drogue vous ne louperez pas celle d'alcool, son foie est-il seulement encore viable ? Lucia a du se coucher tôt. Il entend sa respiration lente à travers le mur. A moins que ça ne soit la sienne et qu'il ne devienne complètement fou. Ou alors c'est celle du bébé. Mais non il est dans le ventre de Callie, et bordel !

Il se leva brutalement et sortit de sa torpeur pour sortir de sa chambre et entrer en coup de vent dans celle de Lucia « PUTAIN TU NE VEUX PAS ARRÊTER DE RESPIRER COMME UNE TRUIE J'ARRIVE PLUS A... penser. » Oh elle dort vraiment... Et visiblement elle ne se réveille pas. Jackson reste subitement con devant la silhouette sublime et endormie de sa colocataire. Elle avait l’air d’un ange. C’était même d’ailleurs quasiment inhumain. Personne n’avait autant l’air d’un ange. On ne pouvait pas avoir un tel sourire lorsqu’on était endormis. D’ailleurs on ne pouvait pas être encore endormie après une entrée aussi fracassante que désagréable. Et elle était là, calme et sereine. Sereine et niaise. Niaise et naïve. C’était irréelle. Elle avait l’air d’un ange. D’un bébé. Oh mon dieu. Bébé. Il ne pouvait plus respirer. Il fallait qu’il sorte de là. Si on lui parlait encore une seule fois de bébé, si on lui faisait encore une seule fois penser au bébé il allait tout casser, tout détruire et perdre la boule. Comment pouvait on penser à lui laisser un bébé ? Ah lui ? Jackson ? Il était un double ex-taulard, un ex-junkie, un pas du tout ex-alcoolique, un pas ex-enfoiré pour deux-sous. Il avait un boulot de merde de barman, avait un sérieux problème de violence, et ne savait rien faire avec ces deux mains si ce n’est cogner, caresser et doigter. Merci le CV. Il était le genre de père pour lequel on appelle la DASS directe lorsqu’on les voit rentrer à la maternité. Que dis-je. Il était le genre de père à oublier de se pointer à la maternité. Et puis il ne parlait pas de sa mère... Et de la relation qu’il avait avec elle. Enfin de la relation... C’était un bien grand mot pour ce qui se tramait entre eux. Comment Callie avait ne serait-ce penser une seconde qu’elle pouvait être capable de garder une chose qui aurait deux jambes, deux bras, une tête, et tout un tas d’organe ? Et encore... S’il n’était pas bizarre et qu’il ne lui manquait pas une de ses choses là... Sans quoi ça serait encore pire... Vous imaginez ? Un cyclope ou je ne sais quoi ? Ou il allait défaillir. Il lui fallait un verre. Et une fille. Il mettrait un double préservatif. Il lui ferait avaler deux pilules s’il le fallait, il n’allait pas rester sur un tel échec toute sa vie tout de même. Si se gosse lui gâchait ses neufs derniers mois, enfin moins maintenant, de liberté, il s’en voudrait toute sa vie, il fallait absolument qu’il aille se la coller. Qu’il aille respirer l’air enfumé et putride d’un bar glauque ou des filles en tenues débiles et laides se pavanent dans leurs seins refaits et peu appréciables. Il fallait qu’il aille perdre connaissance dans l’un des endroits qu’il connaissait le mieux et ou on le connaissait le moins. Un endroit ou on ne le ramènerait pas chez lui. S’il voulait garder sa prestance face à Lucia il fallait qu’il évite de rentrer dans des états pitoyables ou accompagné.

00:00 : Il arriva dans l’Angel’s cette boîte immonde, se tas de corps sur musique éléctro, ou le corps vibrant d’alcool tu n’avais qu’à te baisser pour ramasser ton prix. Il pourrait se faufiler parmi la foule perdus se taper l’incruste parmi quelques amis des bas fond, s’accrocher à un ou deux verres qui viendrait glisser dans son gosier et qui effriterait sa mémoire le temps de la soirée. Il ne voulait se souvenir de rien. Surtout pas de Callie, surtout pas du mot tabou. Encore moins de son prénom, de lui même, de sa pointure de pieds ou de la taille de son pénis. Il voulait tout oublier. Il se faufila entre quelques corps suintant, et s’entrechoquant de désir, laissant son regard glisser d’envie sur quelques formes avantageuses, lorsque soudainement son iris s’accrocha à une descente de rein particulièrement singulière qui semblait faire de l’effet à son petit monde. Il s’arrêta un instant, pour voir une crinière brune fouetter doucement le débardeur moulant et il se pinça la lèvre en voyant les mains masculine s’agripper contre les formes avantageuses de la demoiselle. Son regard remonta le long de la silhouette et il étouffa un juron en découvrant le visage de la demoiselle. Savie ? Il rejoint le bar en quelques seconde, attrapa un verre que le barman tendait à un mec qui attendait depuis plusieurs minutes mais qui venait de détourner le regard une seconde trop tôt et se l’enfila cul sec avant de s’enfiler à travers la foule jusqu’à sa soeur et à ses beaucoup trop nombreux prétendant. En soit il aurait du être enchanté. Elle n’était pas avec Aidan. C’était un bon début. Mais diable pourquoi avait-elle l’air de se faire empaler par tous les mecs les plus gores de la boite ? Ce n’était pas le genre de Savannah, et lui vivant ça ne le serait jamais. Il se glissa près des deux mecs qui enserrait sa soeur, profitant d’une détresse qui l’englobait toute entière et qu’il ne lui connaissait pas. D’un geste particulièrement violent il saisit chacun des deux hommes à la nuque et entrechoqua leur deux têtes l’une contre l’autre provoquant un saignement de nez particulièrement abondant. « Bande d’enfoiré c’est ma soeur ! Allez ! On dégage !! Allez vous trouvez d’autre fille pour vous servir de tampon vous salissez tout ! » vociféra-t-il en leur crachant dessus particulièrement énervé, ses yeux lançant des éclairs, ses poings serrer près à cogner encore s’il le fallait. Il se retourna ensuite vers sa soeur à peine conscient de ce qu’il venait de faire et des reproches qu’elle pouvait avoir à lui faire sur sa conduite. « Tu fou quoi Savie ? Tu cherches à te faire perforer par le premier abrutit de Los Angeles ou quoi ? » Il aurait aussi pu juste demander si ça allait.. Enfin c’est ce qu’un grand frère normalement constitué aurait probablement fait en premier lieu... Mais bon... On fait avec les cartes que l’on a à ce qu’il paraît. « Qu’est ce qui s’est passé avec euh... Enfin... Est-ce que tout vas bien ? » Il faisait bien de ne pas dire son nom... Il était incapable de le prononcé sans que ça sonne comme une insulte, alors peut être valait-il mieux ne rien dire. Et peut être que ça arrivait trop tard dans la conversation mais au moins il finissait par en venir au préoccupation plus évidente.
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MessageSujet: Re: jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪    jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪  EmptyJeu 2 Mai - 19:09

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« . J'ai toujours fais les choses bien, dans ma vie. Aujourd'hui, je décide de me punir. »
Savannah savait pertinemment que sa place n'était pas ici, une petite voix faiblarde le murmurait à sa conscience. Elle aurait dû se trouver dans les bras d'Aidan et s'appuyer sur lui dans cette mauvaise passe qu'ils traversaient. Nonobstant, elle ne le pouvait simplement pas. Durant toutes ces années, elle avait été habituée à gérer elle-même ses problèmes, tant et si bien qu'il lui était malaisé d'en partager le fardeau à présent. Même si elle avait réappris avec une simplicité effarante à s'ouvrir de nouveau à une vie de couple ardemment désirée, elle demeurait une éternelle indépendante. Peut-être en aurait-il été autrement, si elle n'avait pas été profondément persuadée que cette fois-ci, le problème c'était elle. Elle ne pouvait plus se regarder dans le miroir, voir cette face aux traits harmonieux tenter vainement de sourire et d'accepter ce qui était arrivé. Non, elle ne pouvait simplement pas l'accepter ; elle entrait dans une phase mêlant déni et colère, non pardon, rage. À l'heure actuelle, elle se débectait à un point tel qu'elle aurait préféré casser tous les miroirs de la maison plutôt que de croiser une nouvelle fois son propre regard. En présence d'Aidan, elle maîtrisait ce flot de fureur qui l'habitait, mais dès lors qu'elle était seule, s'en était fini ; il n'y avait plus rien entre elle et cette colère qu'elle avait toujours détenu et qui aujourd'hui s'était muée en une force incontrôlable.

Des corps se pressaient autour d'elle, des mains aventureuses qu'elle repoussait faiblement, perdue dans un état second qui ne lui ressemblait absolument pas. Pour l'instant, cela lui convenait de se perdre dans l'esprit de cette étrangère ; ça lui permettait de se supporter ne serait-ce qu'un peu. Un homme glissa une tequila dans sa main, et marquant un temps d'arrêt qu'elle mis à disposition à contempler le liquide. Elle finit par l'ingurgiter cul-sec, pour ensuite rendre brusquement le verre à celui qui le lui avait apporté. L'indifférence même. Ces personnes ne l'intéressait pas, pas plus que le lieu en lui-même ; c'était différent de ce à quoi elle était habituée, et donc, cela lui suffisait. Des mains s’agrippèrent à ses hanches et des lèvres cherchèrent les siennes ; elle détourna son visage, faisant bel et bien comprendre que c'était non. Elle n'était pas là pour ça. Soudainement, les deux hommes qui l'encadraient furent interrompus dans leurs gestes par un nouveau venu, qui gueula ; « Bande d’enfoiré c’est ma soeur ! Allez ! On dégage !! Allez vous trouvez d’autre fille pour vous servir de tampon vous salissez tout ! » Savannah quant à elle, se redressa et lissa le plat de son t-shirt ; ses mains revinrent vers son abdomen et comme si elle venait d'être électrisée, son corps fut agité d'un sursaut et ses bras finirent par retomber mollement le long de ses hanches. Jackson. Il ne manquait plus que ça. « Tu fous quoi Savie ? Tu cherches à te faire perforer par le premier abruti de Los Angeles ou quoi ? » Un rictus de mauvais augure rehaussa les lèvres vermeilles de la belle brune, dont l'allure était dévoilée sous un nouveau jour ; à la lueur des néons, elle n'était plus qu'un corps suintant une sauvagerie latente, à la fois attirante et menaçante. « C'est toi le premier abruti de Los Angeles, Jackson. » répondit-elle, affreusement sarcastique et un rire bref, légèrement méprisant, accompagna sa réponse. L'alcool lui enlevait toute forme de diplomatie, et désormais, s'il y avait bien une personne sur terre à ne pas mettre devant elle lorsqu'elle était dans cet état, c'était bien son frère. Elle s'apprêtait à lui fausser compagnie, lorsqu'il l'attrapa par le bras avant d'ajouter ; « Qu’est ce qui s’est passé avec euh... Enfin... Est-ce que tout va bien ? » La rage qui la tiraillait s'emballa au fond de son ventre et ses yeux se vrillèrent dans les siens, noirs et assassins. Elle dégagea son bras, et répliqua avec verve ; « Fait pas comme si tu en avais quelque chose à faire, Jackson. Et entre nous, it's none of your fucking business. » Sa poigne se resserra sur son bras, et Savannah se sentie dérailler. « Lâche-moi ! Lâche-moi tout de suite, mierda ! » Et avant même de pouvoir obéir, Savannah le frappa. Son poing parti tout seul, et vint violemment s'écraser contre la pommette de Jackson. Savannah n'était pas du genre à aimer la violence, au contraire. Mais on peut dire que c'était inscrit dans le code génétique des Monroe et si jusqu'ici, elle avait toujours lutté contre ses propres pulsions, aujourd'hui, elle les laissait se déchaîner. Explosive. Elle n'était qu'une bombe à retardement. Elle sauta sur lui, continuant de le frapper de toute ses forces ; et chacun de ses coups semblaient la défaire peu à peu de sa rage. Alors elle continua, elle voulait peut-être qu'il ait mal. Ou non. Soudainement, deux bras énormes l'attrapèrent et la soulevèrent dans les airs. Elle se débattit, férocement lorsqu'une voix particulièrement grave lâcha ; « Calmez-vous ma petite dame ! Et dehors ! Dehors ! Et toi aussi, mec. » Mais qu'est-ce que tu fous là, lui murmura une nouvelle fois cette petite voix ...
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MessageSujet: Re: jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪    jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪  EmptyJeu 2 Mai - 20:50

Au moment ou il avait croisé la silhouette de Savannah il avait sentit sa soirée s’effondrer. Ses rêves d’oublies, d’absence, et de coma éthylique s’effondrait sans une soudaine responsabilité qui ne lui ressemblait absolument pas. Peut être que s’il avait un gosse qui ressemblait à Savannah il s’en sortirait. Enfin si le boulot de parent consistait à taper tout ceux qui s’approchait de trop près de son bébé il saurait gérer. Après peut être qu’il ne saurait pas faire plus. Mais il pourrait toujours aller vivre dans la forêt et se débrouiller avec ça. Enfin peut être pas, ce n’était pas encore la question. La question était comment allait-il pouvoir survivre à la soirée alors que clairement il avait un nouveau problème sur les bras.

Depuis tout petit Savannah était un problème. Pas un immense, pas un désagréable. Mais un problème tout de même. Savannah était splendide et parfaite. Savannah était la candeur et la gentillesse autant qu’il était l’enflure et la stupidité. Il échouait là ou elle réussissait. Il désespérait de pouvoir réussir un jour à faire son bonheur. Car le seul et unique problème de la relation fraternel qui unissait Jackson à Savannah, était toute la haine qu’éprouvait Savannah pour son frère comparer à tout l’amour destructeur qu’il éprouvait pour elle. Lorsqu’il s’agissait de Savannah il y avait longtemps que Jackson ne voyait plus net et qu’il perdait toute conscience des choses. Son pouls s’accélérait subitement, sa vue se brouillait, ses muscles se crispaient. Pour peu il se transformerait en Hulk ou en quelconque immonde créature à force surhumaine sans aucune conscience. Si bien qu’il ne lui fallut que quelques secondes pour être auprès de Savannah et avoir massacrer le nez des deux pauvres mecs qui avaient osés poser leurs mains sur elles. Si avec ça Aidan ne remerciait pas Jackson, et ne disait pas qu’il n’était pas son ange gardien, Jackson ne comprenait pas. Parce que les verres aidant, la soirée aurait probablement très mal finit pour sa soeurette qui avait l’air dans un état absolument pitoyable. Un état dans lequel il l’avait rarement vu. Un état qui le caractérisait généralement lui, tous les jours, ou presque d’ailleurs pour ainsi dire pensa-t-il en une grimace regardant partir le regard noir les deux abrutis avant de reporter son regard sur sa soeur. Il grimaça en entendant la phrase qui sortit de sa bouche. Il aurait probablement pu trouver mieux... Surtout vu le niveau presque nul d’alcool qu’il avait dans le sang, ce qui était plutôt rare. Mais il fallait croire qu’il était plutôt condamné à énervé sa soeur à chacune de leurs entrevu, et que jamais, au grand jamais il ne parviendrait à se réconcilier avec elle. Après tout ce n’est pas grave, en plus d’être un père pitoyable, le gosse n’aurait pas de tante... « C'est toi le premier abruti de Los Angeles, Jackson. » La phrase était sortie de nul part, et avait glacé le sang de Jackson qui cessa un instant de penser à Callie, aux bébés, et à tout ce qui lui tracassait le cerveau ces derniers temps. Le rire de sa soeur, le ton méprisant qu’elle employant avec lui, son attitude. Tout trahissait le dégout le plus profond qu’elle avait pour lui... Comment avait-il pu en arriver là... Au fond il savait... Elle lui avait dit... Byron... Aidan... Et autres choix désavantageux de mecs sur lesquels il n’était clairement pas d’accord. Un peu trop de violence, un peu trop de drogue, et un gros paquet d’erreur. De la prison et une goutte d’exil par dessus et ça donne à peu près exactement ça. Jackson aurait pu encaisser le coup. Serrer la mâchoire, accepter en bon joueur la remarque véridique. D’ailleurs il l’acceptait. Mais quitte à l’accepter, autant s’enfoncer. « Et bien viens qu’est qu’on attends, je t’emmène dans les toilettes... » Il était...Ignoble. Sur mille point de vu sa phrase était répréhensible. Il pouvait bien dire qu’elle l’avait cherché. Qu’elle n’avait pas qu’à le nommer lui comme premier abrutit de Los Angeles alors qu’il parlait d’elle entrain de se faire empaler. Image qui déjà à la base manquait de classe il fallait le reconnaître. Mais rejouer une deuxième fois sur l’image, presque crument et sans aucun détour, sans ciller du regard, et sans en démordre démarquait d’un large problème psychologique dans l’esprit du Monroe. Si avec ça elle ne lui crachait pas littéralement à la gueule ou ne lui griffait pas son si beau visage il aurait bien de la chance. « Fait pas comme si tu en avais quelque chose à faire, Jackson. Et entre nous, it's none of your fucking business. » Hum ça aussi il l’avait cherché... Etant donné que la dernière fois qu’il avait vu Aidan ce dernier avait finit par faire une crise cardiaque, et lui avait finit avec deux rotule explosé plusieurs côte en lambeau et une hémorragie interne qui n’avait pas vraiment préoccupé sa soeur par ailleurs. Forcément il fallait d’abord sauvé son héros qui avait démonter à sec le frère de sa bien aimé avant de faire une crise cardiaque parce que ça lui avait couter trop d’effort. Enfin. Jackson serra les dents, et resserra sa prise autours de Savannah pour l’empêcher de fuir loin de lui. « Lâche-moi ! Lâche-moi tout de suite, mierda ! » Avant même qu’il est eu le temps de lâcher quoique ce soit, le poing de sa soeur atterrit dans sa mâchoire et l’obligea à faire un pas en arrière et à la lâcher. Jackson s’était peu battu avec sa soeur. D’abord parce que Jackson ne se battait pas avec les filles. Ensuite parce que Jackson avait franchement peur de sa soeur. Pourtant il devait être bien plus fort qu’elle. Mais il ne fallait pas non plus sous estimer Savie qui avait une force étonnante au vue de la rougeur déjà bleuté de la mâchoire de Jackson. « Putain Savie ! » Vachement utile, mais c’était tout ce qui était sortit. D’ailleurs ni une ni deux, sa soeur c’était jetée sur lui comme un chat sauvage et avait commencé à l’asséné de coup. Non seulement ça faisait mal, mais en plus il ne savait pas franchement comment faire pour l’attraper sans lui faire mal. « Savie arrête ça bordel ! » cria-t-il se doutant que même si elle entendait elle devait franchement s’en tamponner le derrière. Il l’avait rarement vu aussi enragée. Il agitait ses bras comme il pouvait pour essayer d’attraper ceux de sa soeur avant de se prendre un autre coup mais ça ne rimait à rien, et généralement ça avait plutôt tendance à empirer la chose. Heureusement pour lui un vigile arriva et attrapa Savannah avant de la retirer de lui et de leur ordonner de sortir de la. Volontier pensa Jackson qui avait rarement été plus content de quitter un tel endroit. Une fois sortie dehors il attrapa les deux poignets de sa soeur, on ne sait jamais qu’elle soit reprise d’une folle envie de le frapper, et la plaqua contre un mur pour l’empêcher de se débattre. « Bordel Savie qu’est ce qui se passe dans ta tête ? Qu’est ce qui ne va pas ! Et ne dit pas que c’est moi qui te fais cet effet, je ne te croirais pas, pour une raison inconnu tu ne t’es jamais mis dans ses états extrême à cause de moi... » Là il avait presque l’air logique. « Te faire troncher par un mec en boite. Me sauter dessus et m’éclater la tronche... C’est pas toi... D’ailleurs ta finit ou tu veux recommencer ? » Là on le reconnaissait plus...
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MessageSujet: Re: jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪    jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪  EmptyJeu 2 Mai - 22:25

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« . J'ai toujours fais les choses bien, dans ma vie. Aujourd'hui, je décide de me punir. »

« Et bien viens qu’est qu’on attends, je t’emmène dans les toilettes... » Savannah plissa les yeux dans sa direction, ne daignant pas même répondre à une telle ignominie. Elle n'était certes pas très lucide à cet instant, néanmoins elle ne se serait jamais abaissée à une répartie aussi mesquine que celle-ci, mais qui en soi, ne pouvait être bien surprenante venant de Jackson ; le pire sans doute, c'était qu'il était bien plus sobre qu'elle. À cette simple idée, Savannah sentie son estomac se crisper, et fut saisie d'une nausée soudaine ; elle haïssait déjà l'idée de s'être rétrogradée à un état aussi misérable face à son frère. C'était comme si pour la première fois, il pouvait prétendre être dans un meilleur état qu'elle et ça avait quelque chose d'affreusement insupportable à ses yeux. Peut-être parce que ce n'était pas réellement elle, cette fille qui se perdait dans des flots d'alcools, qui visait l'oubli plutôt que la réflexion, et qui balançait ses responsabilités en l'air. Et peut-être que sa conscience, bien éveillée au fond de sa tête, s'acharnait à lui rappeler combien il était alarmant de s'être mis dans un état pareil ; peut-être. Cela ne l'empêcha pas de cracher ses mots avec verve sur Jackson, et de sentir la rage lui faire perdre la raison. Elle frappa. C'était de sa faute, il n'avait qu'à pas la retenir. Deux fois. Encore, et encore. Ses traits se durcirent, et tandis qu'elle continuait de le ruer de coups, elle sentait en elle se déferler une force insondable ; elle n'aurait su dire jusqu'où sa fureur pouvait aller, et tandis que chaque coup semblait la libérer d'un fardeau invisible, lorsque le sang apparu sur le visage de son frère … elle commença à avoir peur. Seulement, elle était bien trop emportée par son élan pour parvenir à s'arrêter toute seule. Cette violence jusqu'alors évitée … était une cure étonnement salvatrice. « Putain Savie ! » s'exclama-t-il. Aucune réponse, la jeune femme se contrefichait de ce qu'il pouvait avoir à lui dire. Elle s'élança dans sa direction, l'approchant presque au corps à corps ; elle cognait sur tout ce qui se présentait. Un moment, elle sentie son propre poignet craquer, mais passa outre ; si son frère lui, pouvait se briser … « Savie arrête ça bordel ! » Elle aurait pu continuer encore longtemps, si soudainement deux bras n'étaient pas intervenus pour l'immobiliser en une étreinte destinée à la calmer ; elle eut l'impression d'être coincée dans un étau, et se débattit un instant, avant de prendre de longues inspirations. Elle avait atrocement chaud. Ses rétines fauves se posèrent sur Jackson et encore une fois, elle se sentie mal. Ça lui ressemblait si peu … cette œuvre, ce n'était pas la sienne. Elle n'aurait su dire ce qui rythmait ses pulsions, mais ce n'était certainement pas sa parcimonie usuelle. Non, c'était cette colère qui ressemblait à un orage interminable, à un océan tumultueux, un vent vorace. Une tempête qui ne voulait pas cesser de la faire voltiger, jusqu'à la briser comme une poupée de porcelaine. Jusqu'à emporter le nom même de Savannah Monroe, au gré de la brise nocturne...

On la jeta dehors, et Savannah se réceptionna tant bien que mal sur ses jambes. Il faut dire qu'une langueur se déposait peu à peu ses épaules graciles, et elle dû passer ses mains sur son visage pour le rasséréner quelque peu. Elle aurait aimé s'allumer une cigarette, mais Jackson estima plus prudent de se saisir de ses deux poignets – dont l'un la fit souffrir – et la plaqua contre un mur, sans moindre signe d'hésitation. Elle s'agita, appréciant peu d'être dominée ainsi à cette instant précis, mais son frère parvint aisément à la maîtriser, et bientôt, les épaules de la jeune femme s'affaissèrent. « Bordel Savie qu’est ce qui se passe dans ta tête ? Qu’est ce qui ne va pas ! Et ne dit pas que c’est moi qui te fais cet effet, je ne te croirais pas, pour une raison inconnue tu ne t’es jamais mis dans ses états extrême à cause de moi... » Savannah se contenta de lui retourner son regard, se murant dans un silence comme si ce dernier avait été un havre dans lequel elle pouvait se protéger de ce type de question ; « qu'est-ce qui ne va pas ? » Moi, tout simplement, aurait-elle aimé répondre. Elle déconnait à plein tubes, se sentait défaillir, avait perdu son bébé. Ne pourrait plus en avoir. Devrait vivre avec cette réalité. Savannah sentie ce sentiment si particulier lui remonter jusque dans la gorge, la nouant affreusement et liant sa langue ; le chagrin. Pourtant, son visage n'exprimait qu'un vague air hagard ; elle ne souhaitait pas aborder le sujet. « Te faire troncher par un mec en boite. Me sauter dessus et m’éclater la tronche... C’est pas toi... D’ailleurs t'as fini ou tu veux recommencer ? » Savannah pris une longue inspiration, sentant les battements réguliers du cœur de Jackson contre sa poitrine. Aussi étonnant que cela puisse paraître, elle se calmait peu à peu. Et pourtant, elle aurait préféré continuer de s'acharner avec frénésie contre lui, ça l'empêcherait au moins de poser des questions. Seulement c'était aussi extrêmement harassant … Et ses forces étaient déjà si entamées. Malgré ça, ce feu rageur continuait de pulser contre ses veines, n'attendant qu'une étincelle pour s'embraser de nouveau. « Ne me tente pas, » répondit-elle sur un ton sec. « Tu me lâches. Maintenant. » ajouta-t-elle, et son ton certes calme claqua dans l'air du soir. Il resserra ses poignes, et Savannah sentie peu à peu le masque qu'elle arborait se briser ; ivre, elle était incapable de garder le contrôle des émotions qui la gouvernait peu à peu. Contre toute attente, elle sentie ses yeux s'embuer de larmes, et ces perles salées roulèrent sur ses joues, trahissant la détresse qui continuait de hurler à travers son être. « Pour une fois dans ta vie Jacks, fait ce que tu fais de mieux quand je te le demande ; laisse-moi. »
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MessageSujet: Re: jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪    jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪  EmptyVen 3 Mai - 11:13

Jackson n’arrivait pas savoir quand est-ce qu’il avait dérapé à ce point là. Quand est-ce qu’il avait perdu le contrôle sur sa vie, sur ses paroles et qu’il pouvait sortir de tel atrocité. A sa propre soeur. Ce n’était pourtant pas un manque d’amour. Il adorait sa soeur. Il l'idolâtrait plus que n’importe qui. Elle était une flamme splendide et étincelante. Si aujourd’hui elle vivotait difficilement, elle avait eu tendance à allumer des bûcher splendide et merveilleux. Sa soeur avait su vaincre bien plus que n’importe qui. Elle était un roc de tranquillité. Un ange de force. Et il faisait partit, malgré lui, de ses démons qui avaient toujours cherché à la détruire. Comment avait-il pu lui faire autant de mal en lui voulant autant de bien ? C’était ridicule à dire, à penser, et à faire. Et pourtant. A voir la haine dans son regard. A sentir ses poings s’acharner contre son corps, à sentir la peau s’entamer sous la force animale qu’elle déployait contre lui, il sentait bien que quelque part, au long du chemin, il était aller trop loin. Au fond, il l’avait toujours su. Il l’avait vu dans ses yeux, le soir ou Aidan s’était effondré. S’il ne s’était pas réveillé. Outre le faite qu’il aurait été accusé de meurtre, elle ne l’aurait jamais pardonné, jamais. Elle aurait voué sa vie à le haïr, à le détruire, à lui prendre toute source de bonheur. C’aurait pu ne pas le faire frémir, jamais Jackson ne réussirait, sans elle, à n’avoir ne serait-ce qu’un petit éclat de satisfaction. Il ferma les yeux, serra sa mâchoire déjà bien douloureuse, et se referma du monde extérieur, essayant tant bien que mal de dominer sa soeur qui avait une position tel qu’il ne pouvait l’empêcher de le frapper sans lui briser un membre et lui faire extrêmement mal. Il finit par déglutir, par encaisser, elle finirait bien par se calmer, ou l’on viendrait la calmer, après tout dans une boîte de nuit ce genre de raffut ne faisait pas de bonne publicité. Jackson n’était même pas vaillant. Combien de fois avait-il abandonné le combat se laissant fracasser sans lever le petit doigt. D’un coté cette fois-ci était différente en quelques sorte, c’était sa soeur en face de lui. Sa soeur qui avait mille raison de l’assassiner. Elle pouvait bien lui laisser quelques bleus, et quelques plaies si jamais ça pouvait lui faire plaisir. De son côté lui n’était plus réellement à sa près. Et puis gueule cassé il plaisait encore plus aux filles. Pour ce que ça vaut.

Jeté dehors comme des malpropres. Voilà ce qu’ils étaient. Des malpropres. Il n’avait jamais pensé que sa soeur serait un jour mise dans le même panier que lui. C’était pourtant à prévoir. Les gènes. Les foutus gênes. La dégénérescence mentale ou un truc du genre. Ou peut être pas, juste la stupidité et la violence au départ. Le sang chaud qu’il disait. Jackson retint sa soeur sans vergogne se doutant que ça ne lui faisait ni plaisir, ni du bien. Mais au vu de son état il comptait bien éviter une deuxième salve de violence de la part de sa tigresse de soeur, et comme il ne se faisait aucune confiance quand aux mots qui sortirait de sa bouche il préférait contrôler les gestes qui viendrait en réponse de son cruel manque de tact. « Ne me tente pas, » Jackson réprima un sourire. Au moins quand Savannah avait une idée en tête elle n’en démordait pas. C’était presque touchant. Ses rétines le brûlaient. Notamment parce qu’il se payait de massif yeux au beurre noir gentiment gratifier par sa petite soeur, mais parce qu’en plus il peinait à imprimer dans son regard l’état si pitoyable de sa soeur. « Ca te ferait du bien ? » Merci le mec qui, alors qu’il est sensé être père dans quelques mois, propose le plus naturellement du monde à sa soeur de le démolir dans les règles de l’art au cas ou ça lui ferait du bien. Il fixait sa soeur dans les yeux, et son regard rongé de sang à cause des coups devaient déjà être assez insoutenable surtout qu’il ne cillait pas et ne dénotait d’aucune marque de souffrance. « Tu me lâches. Maintenant. » Elle plaisantait ? Pour qu’elle fasse quoi ? Qu’elle le roue de coup encore ? Pour qu’elle se barre en courant et se fasses renverser par une voiture ? Pour une fois que Jackson était sobre et responsable et qu’il avait une minuscule chance de faire les choses pas trop mal avec Savannah, tu parles qu’il n’allait pas pas la louper. En plus éventuellement, quand elle serait un peu moins saoule, énervée. Enfin surtout moins énervée, saoule c’était peut être pas mal pour l’occasion, il pourrait lui balancer ce qu’il avait sur le coeur et l’assassiner de la nouvelle qui lui torturait les méninges qu’il n’avait jamais eu. « Et la politesse tu connais ? » L'hôpital qui se fou de la charité. Il n’y avait pas moins poli que Jackson. Enfin il n’y avait pas moins tout que Jackson de toute façon. Ce mec était le déchet du monde moderne. Jackson sentit subitement son coeur enfler devant les larmes de sa soeur, serrant les mâchoires il l’observa peinant à respirer, incapable de comprendre ce qui se tramait dans sa tête, incapable de vraiment la toucher, de vraiment la réconforter. Il avait beau être son grand frère, il ne pouvait rien pour elle. « Pour une fois dans ta vie Jacks, fait ce que tu fais de mieux quand je te le demande ; laisse-moi. » Coup de poignard. Pas si bien placé que ça. Mais bonne tentative tout du moins. Elle était loin de se douter qu’elle n’avait plus besoin de parler pour le blesser. La voir comme ça devant lui, si seule, si mal et si inaccessible suffisait à le mettre dans tout ces états et à lui hurler qu’il était le pire des looser, et le plus magnifique des enfoirés. « Tu te trompes... Ca je le fais très mal... Je peux te vendre, te faire souffrir... Mais te laisser... » railla-t-il le regard brûlant de larme, avant de baisser brutalement la tête. Il défit légèrement son emprise sur les poignets de sa soeur, la gardant tout de même contre le mur. « Je suis tellement désolé pour tout ce que je te fais... Je ne te mérite pas... Mais je ne t’en supplie laisse moi t’aider pour ce soir... Te fais pas plus de mal parce que tu me déteste. » Si maintenant il fallait qu’il s’abaisse à ce niveau pour simplement s’occuper d’elle qu’est ce qu’il allait devoir faire pour annoncer qu’il avait probablement fait la connerie de sa vie et qu’en plus d’être un abrutit dans plusieurs mois Callie allait donner la vie à un probable autre abrutit qui aurait deux abrutis comme parents ?
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MessageSujet: Re: jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪    jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪  EmptyVen 3 Mai - 13:57

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« . J'ai toujours fais les choses bien, dans ma vie. Aujourd'hui, je décide de me punir. »

L'air du soir caressait timidement sa pommette et refroidissait peu à peu la fine pellicule de sueur qui avait recouvert sa peau, hérissant celle-ci d'un long frisson désagréable. La proximité de Jackson lui faisait d'autant plus mal au cœur ; premièrement parce qu'à travers cette vaporeuse lucidité alcoolisée dans laquelle elle s'était enveloppée, elle pouvait parfaitement distinguer son regard lucide qui la fixait, sans ciller une seule seconde. Elle aurait préféré qu'il détourne le regard, qu'il cesse de la dévisager avec une telle insistance, car elle s'y sentait brûler – comme lorsque l'on place une loupe au-dessus d'une fourmi. Ou bien n'était-ce que l'alcool ingurgité qui lui montait à la tête ; cela expliquerait l'engourdissement de ses membres immobiles – ces derniers perdaient d'ailleurs de leur tonicité – ainsi que l'étourdissement de ses sens. Fuyante, elle ferma les yeux pour échapper à son regard inquisiteur et se concentra sur sa propre respiration ; cette dernière, saccadée et irrégulière, reflétait à peu près l'état de nerfs dans lequel elle se trouvait et qui la rendait peu à peu nauséeuse. « Ca te ferait du bien ? » s'enquit-il avec un léger sourire en coin. Non, répliqua une voix mécontente au fond de son esprit. Aussi étonnant que cela puisse paraître, Savannah avait l'intime conviction que frapper ne lui apporterait rien. Certes, sentir ses coups se répercuter sur lui avait quelque chose de salvateur ; un aspect sanguin d'elle-même qu'elle n'avait que très peu exploré avec ses poings y avait même pris un plaisir jusqu'alors méconnu. Cependant, Savannah n'avait jamais aimé la violence et à y réfléchir, elle détestait en être le calice. Ses yeux se posèrent sur les hématomes qui se formaient sur le visage de son frère, et sa gorge de noua. Elle ne s'excusa pas, elle était encore trop confuse pour réaliser concrètement le fil de ses élucubrations bordéliques, mais une once de regret se logeait progressivement en elle. « La ferme ! » répliqua-t-elle vivement, sans autre forme de procès. Elle n'allait pas entrer dans ce jeu … elle n'en connaissait nullement les règles ni les limites, et quand bien même il y en aurait … les Monroe sont réputés pour n'en avoir cure.

Savannah sentait la tête lui tourner. Elle aurait aimé qu'il la lâche, pour le simple plaisir de s'affaisser jusqu'au sol et de ne plus voir le décor autour d'elle tanguer – ou alors était-ce elle qui vacillait, mais elle en doutait puisqu'il la maintenait solidement contre le mur du club. D'ailleurs, il devrait peut-être songer à desserrer sa prise, son poignet gauche commençait réellement à grincer de douleur. « Et la politesse tu connais ? » Savannah haussa un sourcil dubitatif dans sa direction. Il se foutait de sa gueule là ? « Quoi ? » rétorqua-t-elle, bien qu'elle eut parfaitement entendu. « Tu sais où tu peux te la mettre, la politesse ? » vociféra-t-elle, avec énervement. Ce n'est pas parce qu'il était dans un meilleur état qu'elle, que soudainement, il pouvait se permettre de lui faire des leçons de morales. Ah ça non, ça serait vraiment le comble du comble. Pourtant, face à son refus de coopérer, Savannah voulu se débattre une nouvelle fois. Contre toute attente pourtant, l'inverse se produisit. Une digue en elle se brisa. Sa force coutumière s'évacua subitement de ses membres et ses traits harmonieux s'assombrirent sous la lumière ténue de l'enseigne électrique du club. Ceux-ci furent bientôt nimbés de larmes irrépressibles, ces dernières s'écoulant d'un regard particulièrement intense à cet instant précis ; deux saphirs larmoyants et comme toujours, énigmatiques. Savannah sentait jusqu'aux tréfonds de son être que ses nerfs étaient en train de lâcher, un à un, irrationnellement. Et elle ne parvenait pas à faire barrage à cette réaction en chaîne. Elle craquait simplement, et littéralement, face à son frère qui comme souvent, ne devait pas comprendre ce qui lui traversait l'esprit. La Monroe voulait qu'il parte, qu'il la laisse seule ; elle n'avait vraiment pas besoin de se confronter à lui. Ni même besoin de son aide. Question de principe, sans doute. « Tu te trompes... Ça je le fais très mal... Je peux te vendre, te faire souffrir... Mais te laisser... » Un rire bref s'échappa de la gorge nouée de la jeune femme. Les mots de Jackson exprimaient un tout et son contraire, et en soi, c'était d'une ironie triste à crever. « Je n'ai pas le droit à une seconde de répit, c'est bien ça ? » railla-t-elle à son tour, face aux paroles de son frère. Elle voyait pourtant, elle voyait qu'il essayait de son mieux de l'atteindre ; à son tour, ses yeux bleus caractéristiques étincelaient, et la dévisageait gravement. Elle savait qu'il essayait, mais à cet instant précis, elle n'était pas sûre de savoir ce qu'elle même était prête à concéder.

De toute manière, Savannah avait toujours été inaccessible à Jackson - depuis qu'ils étaient enfants, pourrait-on même dire. Elle était le Ciel, il était la Terre. Et si elle savait ce qui pouvait bien se déchaîner en lui grâce à une vision d'ensemble, lui était simplement incapable de voir à travers les nuages, ou même de délimiter l'entité qu'elle pouvait représenter. Le Ciel et la Terre. Aux antipodes l'un de l'autre, et pourtant à jamais liés. « Je suis tellement désolé pour tout ce que je te fais... Je ne te mérite pas... Mais je ne t’en supplie laisse moi t’aider pour ce soir... Te fais pas plus de mal parce que tu me déteste. » Savannah déglutit difficilement face à la supplication de son frère. « Aussi étonnant que ça puisse paraître, tu n'es pas mon seul problème, Jacks. » murmura-t-elle doucement, sans la moindre goutte d'agressivité dans sa voix. Ses yeux cristallins se posèrent sur le visage du Monroe et un sourire tristement éthéré rehaussa la commissure de ses lèvres ; c'était comme un aveu, comme si elle lui signifiait que pour une fois, il n'était pas la cause de son malheur. Pour une fois, ce n'était pas à lui qu'elle voulait s'en prendre. Pour une fois, il n'avait pas à se faire pardonner. Pas ce soir. « Désolée, » murmura-t-elle, en désignant implicitement ecchymoses violacées qui c'étaient installées définitivement sur son visage. La tension était retombée, et elle respirait déjà plus aisément. « Tu vas me lâcher maintenant ? Je m'en voudrais de devoir te cogner, pour une cigarette. » dit-elle, avec une pointe d'humour inattendue. Néanmoins, le malaise qui la hantait depuis des jours continuait de se retourner en elle, fanant peu à peu les extrémités de son masque.
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MessageSujet: Re: jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪    jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪  EmptyVen 3 Mai - 16:05

Jackson commençait presque à avoir froid. Il était partit dans une telle hâte de se mettre minable, de finir le foie éclaté sous l’alcool brûlant qu’il n’avait pas pensé à prendre une veste, et qu’il avait oublié que le printemps se faisait frileux, que le monde déraillait, que la météo nous entubait tous, et que bientôt les bébés éprouvettes envahiraient le monde et viendrait tous nous dévorer. Ou quelques choses dans le genre. Le vent sifflait contre ses paumettes violacées et écorchée par les ongles de sa soeurs. Encore une sale nuit. Il n’avait même pas eu le temps de boire. Il était dramatiquement sobre, et à son humble avis c’était une situation qui lui allait très mal. Non seulement sobre il ne réagissait pas bien mieux que soul. Légèrement certes, et au moins l’alcool n’altérait pas son jugement, mais sa lucidité ne pouvait en aucun cas lui apporter un tact qui lui avait toujours fait défaut et qui pourtant serait extrêmement salvateur dans une discussion entre frère et soeur. Mais il manquait de tact, il manquait de tout. Il manquait d’idée aussi. Il manquait même de confiance, d’assurance et d’amour. Sa soeur manquait aussi d’amour pour lui ce qui dérangeait pas mal les choses. « La ferme ! » Cracha-t-elle sèchement. Souhaitant mettre fin à toute forme de discussion. Peut être pourrait-il rester là. Lui la maintenant coincer contre le mur, l’empêchant de faire tout mouvement, sentant sa peau se déchirer sous le froid vertigineux pour un mois de mai. Elle prise au piège, ayant qu’une envie, s’évanouir sous le poids de l’alcool, de la douleur, de la détresse. Il ne fallait pas croire qu’il ne comprenait pas. Il ne savait peut être pas exactement ce qui se tramait, ni pourquoi elle était comme ça. Mais pour une fois il savait. Il savait ce que c’était d’être mal. D’être une poussière parmi les poussières, et même moins que ça. Il connaissait la détresse grandissante qui te ronge l’estomac et te dis que tu ne vaux rien, que tu ne pourras rien faire. Il l’entendait tous les jours. Il voyait bien dans le regard absent et fuyant de Savannah qu’elle ne parvenait même pas à le fixer. Que l’idée d’être inférieur à lui à cet instant précis lui donnait la nausée. Alors non finalement il ne se tairait pas. Parce que ça serait pire. Dans le silence elle entendrait chacune des petites voix, chacun des craquements du vent. Elle aurait l’impression de sentir chacune des veines exploser sous la peaux de Jackson pour créer ces hématomes et sentirait peut être grandir au fur à mesure en elle la culpabilité de l’avoir battu de la sorte, sans aucune forme de procès. Elle pensait peut être que c’était mieux, mais pour si jamais diplôme on pouvait donner dans la matière, il avait probablement à l’heure qu’il est, un doctorat en dépression alcoolique en tout genre, et savait bien qu’hurler, se débattre, et frapper, laisser échapper ce qui n’allait pas était généralement préférable à tout garder pour soit et à laisser la petite voix dans notre tête nous assassiner. Mais bien sûr s’il essayait de faire preuve de sagesse et qu’il expliquait ça à sa soeur, il avait de grande chance de s’en prendre une magistrale. « Oh tu veux peut être plus me hurler dessus ? M’insulter ? Comment va Aidan ? » Puisque clairement il ne pouvait pas lui demander de cracher le morceau pour des raisons thérapeutique, il irait chercher les informations sans tact, et il lui donnerait envie de l’éviscérer vivant si ça lui permettait d’aller mieux. De toute façon il n’était franchement plus à ça près.

Généralement Jackson trouvait ça jouissif d’agacer les gens. Vous savez, pour un mec aussi pitoyable que lui, qui n’a jamais rien réussit de sa vie, ce sont quelques rares minutes ou l’on sent que l’on a le pouvoir. Ou que quoique l’on dise, l’humeur de l’autre ne fera que s’empirer. Le problème aujourd’hui était qu’il ne voulait pas tout à fait l’énerver. Enfin légèrement, mais pour son bien, pas réellement contre lui. « Quoi ? » Et pourtant à chaque phrase qu’il prononçait Savannah se rapprochait de plus en plus d’une harpie, et Jackson avait quelques infime mouvement de recul. « Tu sais où tu peux te la mettre, la politesse ? » Il grimaça. Il avait une idée plutôt clair de l’endroit dont elle parlait. Clairement avec les années Savannah n’avait rien perdu de sa force et était toujours aussi flippante. Il avait beau ne pas avoir beaucoup de souvenir de leur mère, il se souvenait encore que Savannah tenait ça d’elle, et que du temps ou elle était encore envie, leur père n’avait jamais été trop mauvais, et qu’il pliait toujours sous le regard furieux et puissant de leur magnifique mère. « Pas dans ta bouche en tout cas clairement ! » Répondit-il presque du tact au tact comme un gamin fier de sa répartit. S’il avait été un grand frère responsable qui engueulait sa petite soeur il n’aurait pas fait mieux. Sauf qu’il n’était pas un grand frère responsable, et qu’il n’avait réellement aucun droit d’engueuler sa petite soeur. Parce que même si elle s’était fait choper bourrée dans une boite de nuit en collé serré avec deux mecs qui n’était pas le sien, ça ne valait aucune des conneries que Jackson avait pu faire, et elle était encore un ange. « Je n'ai pas le droit à une seconde de répit, c'est bien ça ? » Maintenant il comprenait ce que ça devait faire de parler avec lui bourré en face. Ca faisait mal. C’était méchant et froid. Méchant, froid, et ça tombait juste. Peut être qu’il était tout aussi méchant et froid lorsqu’il n’était pas bourré, mais au moins dans ces cas là il s’en rendait compte. Se rendait-elle compte qu’elle l’assassinait sans qu’il n’est rien demander que de l’aider un peu dans sa détresse ? « Non j’adoore te torturer tu le sais bien. Je ne vis que pour ça Savannah. » Cracha-t-il bêtement et furieusement en entrant dans son jeu. Elle se foutait vraiment de sa gueule. Elle allait mal. Très bien. Lui aussi. Il allait mal depuis le jour ou il était né. Depuis qu’il s’était trompé pour la première fois en mathématique en classe et qu’il s’était rendu compte qu’il était nul en tout. Depuis qu’il avait décrocher son premier crochet du droit. Depuis qu’il avait snifer son premier rail de coke. Depuis qu’il s’était fait arrêter pour la première fois. Depuis qu’il l’avait perdu pour la première fois. Qu’elle ne joue pas à ce petit jeu avec lui. Sa douleur à lui était probablement cent pour cent de sa faute, mais il connaissait, il pouvait comprendre, qu’elle balance et arrête de faire sa femme forte. Qu’elle redescende un peu dans la boue deux secondes. De toute façon ses ailes étaient trop lourde pour la soutenir. « Aussi étonnant que ça puisse paraître, tu n'es pas mon seul problème, Jacks. » Jackson respira brutalement sous le murmure de sa soeur. Au fond il s’en doutait un peu. Ca faisait des mois qu’il ne l’avait pas vu, et bien qu’il est déjà réussit à la blesser à distance, cette fois si il n’avait réellement rien fait qui puisse avoir rapport avec elle. « Dis moi... Je peux peut être t’aider... » Honnêtement ça paraissait absurde. Jackson qui offrait son aide. « Enfin non probablement pas. » Ah là c’était déjà plus logique. « Mais deviens pas comme moi parce que tu vas mal... Tu me déteste suffisamment pour ne pas avoir besoin de te détester en plus. » Ca se tenait presque. Jackson avait toujours imaginer Savannah plus forte. D’ailleurs elle l’était, plus forte, ce n’était pas que le fruit de son imagination. Savannah était celle qui ne tombait jamais. Il l’admirait pour ça. L’imaginer devenir comme lui lui paraissait invraisemblable. Intolérable. « Désolée, » Murmura-t-elle à son intention. Jackson laissa échapper un grognement de surprise, et il haussa les épaules avant de répondre. « C’est rien. J’ai l’habitude... Si ça t’a fait du bien je te dirais presque de recommencer quand tu veux » répondit-il avec un rire légèrement jaune. Fallait pas déconner, elle lui avait quand même fait mal, et même s’il voulait jouer au dur et qu’il ne lui en voulait pas pour le moins du monde, il avait -encore- une gueule à faire peur. « Tu vas me lâcher maintenant ? Je m'en voudrais de devoir te cogner, pour une cigarette. » Hein ? Ah ! Oui, il pouvait peut être maintenant ! Il se décala légèrement pour lui laisser la place de bouger, et tira même un paquet de clope de sa poche avant de lui tendre. Après tout il pouvait bien lui en offrir une. C’est pas qu’il ne savait pas trop ou elle avait pu ranger son paquet de clope dans son jean super moulant, mais un peu quand même. Il en profita pour en prendre une aussi et l’allumer avant de tendre le briquet à sa soeur. On se fume le calumet de la paix ou quoi ? « Plus on grandit, plus les choses deviennent vraiment hors de contrôle » Wah. C’est le genre de phrase qu’habituellement Jackson sort quand il est stone, raide mort, après avoir fumé des kilomètres de moquette. Ou alors l’effet Hey dude je suis enceinte de toi, ça lui entame sérieusement les neurones.
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MessageSujet: Re: jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪    jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪  EmptySam 4 Mai - 1:46

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« . J'ai toujours fais les choses bien, dans ma vie. Aujourd'hui, je décide de me punir. »

S'il y avait bien une chose que Savannah ne parvenait pas à faire dans son couple, c'était extérioriser le chagrin écrasant que lui avait causé la perte de son enfant. Certes, elle ignorait qu'elle portait la vie en elle ces derniers mois – si tel avait été le cas, elle aurait été largement plus prudente – néanmoins, ça n'atténuait nullement la peine qui s'acharnait sur elle, tyrannique. C'était peut-être même pire pour elle de s'imaginer avoir frôlé de si près un bonheur pareil, et de devoir le regarder s'évaporer sous ses yeux avec impuissance. Devoir s'accoutumer au fait que c'était peut-être la seule et unique fois qu'elle serait susceptible de vivre un miracle comme celui-ci ; un peu comme une comète qui traverse un ciel étoilé, une fois par millénaire. Non, elle ne parvenait pas à épancher sa peine ; elle préférait la ranger quelque part au fond d'elle, même si ses pensées finissaient toujours par y retourner à un moment de la journée. Car rien ne pouvait l'en distraire, pas même cette petite voix qui sans cesse lui rappelait ce qu'elle avait manqué, ramenant chaque détail trivial de la vie quotidienne à cette lourde perte. « Oh tu veux peut être plus me hurler dessus ? M’insulter ? Comment va Aidan ? » Savannah sentie un grondement féroce remonter le long de sa gorge, hostile. Aveuglée par son ivresse et par la colère qui menaçait de refaire surface à tout moment, elle ne compris pas la manœuvre subtile de son frère ; la faire parler, lui extorquer les raisons de son pitoyable état, la faire gueuler, la sortir de ses gonds, la rendre violente si nécessaire – tout plutôt que cet effroyable silence qui allait finir par creuser sa tombe. Elle se battit une nouvelle fois et grogna d'énervement, un air farouche peint sur le visage. Son genoux remonta brusquement vers l'entrejambe de son frère en un coup franchement déloyal, qui aurait pu lui être bien plus douloureux si elle n'avait pas perdu son équilibre. Elle le vit se crisper légèrement, et cracha une nouvelle fois ; « Prononces une seule fois encore son prénom, et la prochaine fois, je les raterais pas, c'est clair ? » cracha-t-elle, les yeux foudroyants – et en soi, elle était parfaitement capable de mettre ses menaces à exécutions ; son état lui attribuait au moins le bénéfice du doute quant à son audace.

Seulement, cela aurait été bien trop simple si le Monroe avait subitement décidé de lâcher son « expertise thérapeutique » alors qu'il commençait tout juste à l'entamer. Si Savannah ne voyait pas encore où il cherchait à aboutir, il n'en resta pas moins qu'elle y fut particulièrement réceptive. En effet, si Jackson avait été doté d'un don inné à la naissance, c'était bien celui d'agacer facilement son petit monde – et si Savannah était habituellement un modèle de sérénité impassible, ce n'était pas du tout son cas aujourd'hui et chaque mot prononcé par son frère piquait son agacement et attisait sa colère latente. Oui elle aurait adoré pouvoir lui hurler dessus, l'écraser sous un tas de reproches tous plus véridiques les uns que les autres, mais en soi, ça n'épancherait nullement ce qui la torturait ; car comme il le disait si bien lui-même, ce n'était pas lui la cause de son état. Et si elle avait eu des reproches à lui faire, ça fait longtemps qu'elle les aurait fait. Non, ce n'était pas contre lui que toute cette haine ce dirigeait ; c'était contre elle-même. Pouvait-il réellement y remédier ? « Pas dans ta bouche en tout cas clairement ! » Les poings de la jeune femme se resserrèrent trahissant l'émotion qui l'étreignait ; à fortiori, ses ongles s'enfoncèrent dans ses propres paumes, traduisant parfaitement le peu de contrôle qu'elle essayait d'avoir sur elle-même à cet instant précis. Elle savait que ça n'allait pas durer, elle n'avait simplement pas envie qu'il la prenne de haut comme il le faisait là, tout de suite. « Tu cherches quoi là au juste ? » dit-elle, vrillant ses rétines fauves dans les siennes. « Tu joues au grand-frère, c'est ça ? T'as pas l'impression que c'est un peu tard pour ça ? » asséna-t-elle, sans la moindre vergogne ou la moindre dose de tact ; si elle ne pouvait pas user de ses poings, elle n'allait pas y aller à la demi-mesure avec ses mots. Ce n'est pas tant qu'elle les pensait – peut-être que si, au fond, mais elle n'avait jamais ressenti le besoin de le lui dire - mais elle voulait le voir se rétracter, battre en retraite. C'était plus aisé pour elle, que de devoir gérer sa proximité qui la rendait tout bonnement malade ; vertige, sensation de chaleur insupportable accompagnée de longs frissons inexpliqués. Elle voulait juste être seule, simplement seule.

« Non j’adoore te torturer tu le sais bien. Je ne vis que pour ça Savannah. » La concernée ne répondit pas aux railleries de son frère. En réalité, elle commençait peut-être à comprendre la teneur de leurs propos qui en soi, se révélait vide de sens. Cela ressemblait à une succession de provocations, sans queues, ni têtes et elle n'avait pas vraiment la force suffisante pour venir à bout des tentatives incompréhensibles de son frère ; cette dernière provocation avait simplement désamorcé son élan d'agressivité. Elle se sentait lasse, tellement lasse. À vrai dire, une langueur commençait déjà à se rependre dans ses membres et la jeune femme aurait probablement donné n'importe quoi pour simplement s'allonger, ou fumer une cigarette. Si bien qu'inconsciemment, elle commença à s'ouvrir ; il n'était pas son unique problème, cela supposait bel et bien qu'elle en avait d'autres, même si elle resta muette quant à ceux-ci. Il ne fallait pas trop lui en demander non plus, elle était quand même réputée pour être aussi bavarde qu'une pierre tombale lorsqu'il s'agissait de sa vie privée. « Dis moi... Je peux peut être t’aider... » Les deux jeunes gens échangèrent un regard, et celui de Savannah se rehaussa légèrement, peu convaincu et semblant vouloir dire ' ah ouais, vraiment ?'. « Enfin non probablement pas. Mais deviens pas comme moi parce que tu vas mal... Tu me déteste suffisamment pour ne pas avoir besoin de te détester en plus. » La Monroe frémit. Capitula. Les paroles de Jackson étaient sensées – ce qui était assez rare, à vrai dire – et commençaient peu à peu à pénétrer la détermination de la jeune femme à se complaire dans son pitoyable état. Non, elle ne voulait pas lui ressembler. Il représentait tout ce qu'elle avait toujours méprisé chez leur père ; faiblesse, violence, alcool, lâcheté. Et malgré tout ces défauts, toutes les conneries qu'il avait pu lui faire subir, elle ne le haïssait pas totalement ; cela pouvait-il dire qu'elle pourrait se pardonner elle-même un jour ?

Face à ses révélations, Savannah s'adoucit progressivement. Sa respiration jusqu'alors saccadée et étouffée par sa rage commençait déjà à reprendre un rythme plus régulier. Elle se sentait moins tiraillée par ses émotions exacerbées entre haine, rage, amertume, déception. C'était extrêmement paradoxal, mais là tout de suite, c'était lui qui la maintenait calme malgré toutes les provocations qu'il lui avait lancé en un temps record – à trop lui en donner, il l'avait écœuré d'avance. « C’est rien. J’ai l’habitude... Si ça t’a fait du bien je te dirais presque de recommencer quand tu veux » - « Je t'ai dis de pas me tenter, » répliqua-t-elle une nouvelle fois, avec un petit sourire cette fois-ci complice. Quelques instants plus tard, il relâchait la pression sur ses poignets et Savannah se sentie déjà mieux ; se faire immobiliser pendant près de dix minutes, ça avait quelque chose … d'extrêmement frustrant, surtout dans son état. Avec un soupir las, elle se laissa glisser à terre et releva ses prunelles bleutées vers Jackson au moment où il lui tendait une cigarette ; « Merci, » dit-elle calmement, alors qu'il s'asseyait à côté d'elle. Cela faisait bien longtemps que les Monroe ne s'étaient pas retrouvés côte à côte, comme cela. La dernière fois, ça remontait à leur bref séjour en prison où ils avaient bien failli venir à bout l'un de l'autre. Faut dire qu'ils ont toujours eu la mauvaise manie d'être … extrêmes. « Plus on grandit, plus les choses deviennent vraiment hors de contrôle » Savannah s'empara du briquet qu'il lui tendait et alluma sa cigarette à son tour, tirant dessus avec délice. La nicotine lui faisait toujours un bien fou, lorsque ses nerfs s'échauffaient à ce point. Elle ramena un jambe vers elle pour appuyer son bras dessus, et lui jeta un regard avant d'ajouter ; « Qu'est-ce qui te fait dire ça ? »
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MessageSujet: Re: jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪    jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪  EmptySam 4 Mai - 11:41

Ils étaient complètement cassés, déchirés, explosés. Des lambeaux de chairs et d’esprits qui ne voulaient plus rien dire et qu’on ne pouvait même plus assembler. Parfois Jackson avait l’impression de comprendre. Pourquoi la vie avait été aussi salope. Pourquoi tout l’avait conduit jusqu’ici. Pourquoi était-il un aussi gros enfoiré qui détruisait tout sur son passage. Et puis la seconde d’après tout avait disparu. Et il se retrouvait con, avec la sensation d’avoir su, et d’avoir tout perdu, de ne plus rien comprendre à nouveau. Il était faible. Il ne supportait pas ça. Il frappait plus fort pour encaisser sa faiblesse. La violence est l’arme des hommes faibles. Pourtant tout semblait salvateur lorsqu’on se mettait à hurler. Que l’on épuisait son corps de cris, que l’on évacuait les toxines mauvaises. Jackson s’était effondré mille fois, coincé dans de mauvais trip, rempli de cocaïne, rassemblé avec tout ces vieux démons, incapable de l’ouvrir, de crier, muet, incapable de bougé, ranger sur lui même, apeuré, à suffoquer, à mourir en silence, sans que personne ne puisse venir le secourir. Et le lendemain matin ce n’était rarement mieux. Certes il n’avait pas de bleu, pas d'ecchymose désastreuse, mais il avait la bouche pâteuse, la tête en vrac, des cauchemars plein la tête, le coeur sans dessus dessous, l’impression d’avoir passé une nuit en enfer. Au moins après avoir hurler, avoir tabasser les cons du quartier, ou s’être fait tabasser au choix, tu étais crevé, épuisé, vidé de toute énergie aussi bien négative que positive. Ton corps se soulevait successivement de salve de rire nerveux comme de pleur stupide et douloureux. Tout faisait mal, mais tu le méritait, alors tu t’en fichait pas mal au fond. Il vaut mieux avoir mal, qu’avoir peur.

Le genoux de sa soeur remonta trop vivement dans son entrejambe sans que Jackson n’est eu le temps de le prévoir. Lui qui pensait qu’elle allait se mettre à crier. Il étouffa une salve de juron et se plia légèrement en deux. Il l’avait cherché. C’était une juste mesure. Salope tout de même. Dieu soit loué elle était saoule et visait comme une tapette, sinon il y avait eu des chances qu’elle le castre... Quoique ça aurait peut être été pour le mieux... « Prononces une seule fois encore son prénom, et la prochaine fois, je les raterais pas, c'est clair ? » Jackson leva un instant les yeux aux ciels, semblant être inspiré par l’idée. Après tout castré, il n’y avait plus de risque aucun que... Hum... Non mais ça va pas dans ta tête d’abrutit ? Si elle te loupe pas, tu vas crier comme une femmelette et tu vas avoir l’air d’un abrutit pour le restant de ta vie. Jackson reporta on attention sur sa soeur, visiblement déçu et de la réaction mitigé de sa soeur. « Je peux peut être essayer avec son nom de famille alors ? » Railla-t-il prenant soin de serrer ses jambes pour éviter de nouveaux accidents du genre, arborant un grand sourire aux lèvres. Il ne fallait pas le chercher, en matière de réplique stupide qui devait toucher droit dans le but, il avait une certaine maîtrise. « Si tu te lâchais et que tu hurlais un bon coup ça te ferais peut être du bien... Il n’y a pas que le De Conti qui doit savoir te faire hurler. » Stop Jackson... Il fallait aussi savoir s’arrêter, visiblement la technique pousser sa soeur à bout ne menait à rien alors peut être que la pousser dans les voies ou elle veuille te tuer n’était pas exactement la bonne option...

En même temps la situation était délicate. Généralement c’était le sens inverse qui avait lieu. Lui complètement torché, en mode auto destructeur sans même s’en rendre compte et elle qui rattrapait les dégâts qu’il causait sur son passage. Alors en matière de crise à gérer lorsque c’était Savannah qui était torché et à deux doigts de faire je ne sais quoi de stupide il ne savait pas franchement comment réagir. Il essayait quelques trucs tirés de sa sagesse de drogué, et d’alcoolique mais comment dire que ce n’était probablement ni efficace, ni sage. En plus ce n’était probablement pas très adapter. Quoique comme elle était totalement saoule ça l’était plus ou moins. Enfin quand il se foutait de sa gueule à propos de la politesse forcément ça risquait de passer plutôt mal. « Tu cherches quoi là au juste ? » Il aurait bien répondu qu’il cherchait la merde. Parce que si on écoutait seulement la bande son, c’est la première chose qui nous viendrait à l’esprit. Mais ça n’arrangerait pas vraiment les choses et Savannah aurait toujours envie de le tuer. Il ne savait pas ce qu’il cherchait. Il voulait qu’elle aille mieux. C’était tout. Comme toujours. ll voulait bien faire, et il ne savait pas comment faire. « Tu joues au grand-frère, c'est ça ? T'as pas l'impression que c'est un peu tard pour ça ? » BIM DANS LES DENTS ! Jackson fit une moue vexé, ou celle d’un boxeur qui venait encore de se faire mettre au tapis. Décidément ce n’était pas son jour. Enfin comme si Jackson avait un jour. C’était con comme remarque. « Ta pas l’impression que c’est con comme remarque ? Tu pourrais aussi me dire que c’est trop tard pour vivre correctement, sainement et je retourne directement me flinguer à la coke, au crack, au speed et à l’extasy, t’inquiète pas en deux mois je suis dans une tombe. » Cracha-t-il furieux. Ca ne se voyait peut être pas, mais depuis qu’il était sortit de prison il se pétait le cul pour essayer d’aller mieux. Il n’était pas parfait. Il était même bourré de défaut, mais il essayait. Pour la première fois de sa vie il avait un boulot, deux même, dont il ne s’était pas encore fait viré. Il n’avait pas encore retouché à la drogue. Alors oui il avait de sérieux problème avec l’alcool. Oui il avait réussit à foutre une fille enceinte. Oui il avait sévèrement dégommé le copain de sa soeur et inversement. Mais il faisait du mieux qu’il pouvait. « Epargne moi tes remarques tu veux à l’avenir. Je suis un déchet, je le sais. Je suis irrécupérable. Fais ce que tu veux. Nique ta vie aussi. Je te dirais rien. » Il ne s’était même pas rendu compte qu’il pleurait. Pleurait de fureur. De douleur. Elle ne se rendait pas compte du mal qu’elle lui faisait. Du mal qu’il se donnait pour pouvoir rerentrer dans sa vie et faire amande honorable pour toutes les erreurs qu’ils avaient faites, et dieu ce qu’il y en avait. Mais elle n’écoutait pas. Elle ne voulait pas. Elle le rejetait dans la déchèterie à peine était-il sortie de la douche.

La suite cependant sembla mieux se passer. Tout du moins il n’y eut pas de cris, pas de coup. Et il eut même l’impression que Savannah était réceptif à ce qu’il disait. Il fallait dire qu’il était tellement un excellent contre exemple et qu’elle le détestait tellement que ça ne pouvait que marcher. C’était horrible à dire, horrible à penser. Il la sauverait en se faisait détester d’elle. Peut être que c’était mieux que rien. Au moins il dormirait tranquillement ce soir. Enfin non il ne dormirait pas. Il aurait l’impression d’entendre un alien grandir dans un ventre en plastique qui ressemblerait à son appartement, à son cerveau, aux fesses de Callie et qui envahirait peu à peu son esprit, sa vie et qui finirait pas le dévorer vivant. Il allait devenir fou. Il fallait qu’il en parle à quelqu’un. N’importe qui. Peut être le clodo dans la rue. Mais il en aurait rien à foutre. Ou peut être à Savannah. Après tout généralement elle était de bon conseil. Elle risquait aussi de se dire qu’il était encore plus irrécupérable qu’elle ne le pensait... Mais pouvait on creuser plus profond qu’il n’était déjà placé dans l’esprit de sa soeur ? « Je t'ai dis de pas me tenter, » En voyant le sourire de sa soeur, Jackson répondit avec un grand sourire. Même si ça parlait de lui cogné dessus, il avait presque l’impression que tout était comme avant. Normal, et joyeux. Enfin presque. Parce que rien n’avait vraiment été normal entre eux, jamais. Mais ils s’étaient toujours bien aimé au fond. Enfin lui avait toujours idolâtrer sa soeur. C’était toujours le cas. L’inverse était probablement pas vérifiable mais bon. Ils partagèrent une cigarette de la fraternité pour signer ce qui semblait être une trêve qui pitié serait plus longue que la dernière. Il espérait pouvoir ramener Savannah dans son lit après ça et l’empêcher de se nuire pour la soirée du moins. Ou alors c’était peut être lui moment de lui parler, et de s’épancher sur ses problèmes. Après tout elle avait l’air réceptive. « Qu'est-ce qui te fait dire ça ? » Elle semblait même en demander. Enfin maintenant il ne savait pas vraiment comment on faisait pour dire ça.... « Déjà ta plus de force...» dit-il en référence à l’état de son visage cherchant à gagner du temps pour remettre en marche son cerveau. « Et je sais pas... Quand j’étais gosses j’arrivais à me débrouiller pour pas me retrouver avec un gosse...» Ok ça c’était fait.. C’était une manière comme une autre d’annoncé une nouvelle... En genre Tic Tac BOUM. SALUT ! En même temps Callie lui avait fait la même. A quelques choses près.
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MessageSujet: Re: jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪    jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪  EmptyDim 5 Mai - 19:28

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« . J'ai toujours fais les choses bien, dans ma vie. Aujourd'hui, je décide de me punir. »

Les provocations de Jackson la faisait écumer de rage, une à une. Elle n'avait jamais atteint un seuil aussi extrême de colère ; pour elle, ce sentiment n'avait rien de sublime – il n'était qu'incendie destructeur, un feu vivace qui se rependait dans les veines tel un virus mortel, et embrasait les nerfs pour mieux les faire exulter ensuite. À la fin, il ne reste que des cendres, n'est-ce pas ? Par ailleurs, elle avait toujours noté les conséquences. Premièrement sur son père, Jim ; depuis la mort de sa femme, combien de fois l'avait-elle vu s'emporter à n'importe quelle occasion, pour un détail futile, pour une perte au poker ? Pour parfois même s'en prendre à Jackson lui-même. C'était rare, mais c'était arrivé. Et ce dernier, combien de fois l'avait-elle vu répondre avec ses poings, plutôt qu'avec une répartie ajustée et tout aussi efficace ? Combien de fois l'avait-elle vu les mains en sang ? Aujourd'hui, c'était elle qui se laissait envahir par la véhémence de cette rage sous-jacente, devenant un brasier de fureur contre sa propre volonté – et il lui semblait que Jackson ramenait les torches, pour allumer davantage ce feu-de-fureur qu'elle n'allait pas tarder à devenir. « Si tu te lâchais et que tu hurlais un bon coup ça te ferais peut être du bien... Il n’y a pas que le De Conti qui doit savoir te faire hurler. » Il resserra sa prise autour de ses poignets, comme s'il préméditait ce qui allait se produire par la suite. Elle haïssait lorsqu'il prononçait son nom, parce qu'à n'importe quelle intonation possible, cela résonnait encore et toujours comme une profonde insulte aux oreilles de la jeune femme. Elle savait qu'il n'avait jamais aimé Aidan, qu'il avait toujours tout fait pour anéantir cet amour spontané qui avait lié son compagnon de cellule à elle. Il avait même bien failli y parvenir. Alors, obéissant malgré elle à ses directives, la jeune femme sentie sa fièvre alcoolisée l'emporter. Elle hurla – sa fureur terrifiante, si ravageuse qu'elle semblait la déchirer de toute part. Sa frustration aussi, sa haine qui prenait des allures démesurée malgré elle. Et derrière ce mur bien haut d'émotions toutes plus exacerbées les unes que les autres, il y avait aussi le chagrin, la tristesse, l'impuissance ; tout ça se révélait bien pire que le reste, car rangé dans un coin, prétendant ne pas exister, insaisissable. Chimérique. Il se plaqua davantage contre elle pour la maîtriser, et son cri s'éteignit dans sa gorge – Savannah enfouie son visage dans le cou de son frère l'espace d'un bref instant ; comme un enfant qui recherche la sécurité, qui se réconforte dans une étreinte plus large, et qui s'y laisse bercer. Cependant, ses émotions étaient entrées en ébullition, cette méthode ne fonctionnait pas du tout. Elle voulut le repousser, en vain. « - J'ai pas à supporter des horreurs pareilles ! Lâche-moi, mierda ! » Il resta intraitable, faisant naître un gémissement de frustration chez la jeune femme. Fait chier !

Au bout d'un moment, Savannah se lassa et s'affaissa contre le mur seulement maintenue par l'étreinte forcée de son frère. Un moment, son regard se détacha du visage violacé de son frère pour se perdre l'espace d'un instant sur le trottoir d'à-côté qui soudainement, devenait bien plus intéressant que la conversation qu'il essayait visiblement d'avoir avec elle ; elle n'en avait rien à foutre, de ce qu'il pouvait bien avoir à lui dire, lui. Cela la marquait comme une évidence, bien qu'elle n'était plus très sûre non plus de son sens des réalités – s'en foutait-elle réellement, ou refusait-elle d'en avoir quelque chose à foutre ? Telle était la question. En attendant, les paroles qui s'échappaient d'entre ses lèvres se révélaient d'une cruelle franchise que l'alcool lui dédiait – car Savannah n'était jamais cruelle volontairement, bien au contraire. Et si les vérités devaient être dites, ce n'était certainement pas avec ce manque de tact qui la caractérisait là tout de suite. Elle s'en sortait grâce à un équilibre soigneux ; seulement là, l'entité qui lui servait de karma avait abusé. Franchement, la rendre trop heureuse, ça aurait tué personne, si ? Ses élucubrations la faisait divaguer, lorsque soudainement, la dureté de la voix de Jackson la fit revenir à cet échange auquel elle était vraisemblablement si peu désireuse de participer. « … trop tard pour vivre correctement, sainement et je retourne directement me flinguer à la coke, au crack, au speed et à l’ecstasy, t’inquiète pas en deux mois je suis dans une tombe. » Les fins sourcils de Savannah se froncèrent sous l'incompréhension du laïus du Monroe ; hein, quoi ? Puis, tout aussi spontanément, elle répliqua ; « - T'es con où tu le fais exprès, dis ? » semblait signifier que tout ce qu'il pouvait avoir dit, n'avait strictement rien à voir avec ce qui pouvait se tramer dans sa tête. N'en avait pas la même mesure, que ce n'était pas comparable. Puis au fond d'elle, elle détestait l'idée qu'il puisse revenir à cette ancienne vie chaotique. Rien qu'effleurer cette perspective … la foutait en rogne. « Épargne moi tes remarques tu veux à l’avenir. Je suis un déchet, je le sais. Je suis irrécupérable. Fais ce que tu veux. Nique ta vie aussi. Je te dirais rien. » C'est à ce moment-là que Savannah vis les larmes de son frère. Elles glissaient une à une sur ses pommettes abîmées, et elle remarqua enfin les traits tordus de douleur qu'il arborait, mêlé à cette colère faisant écho à la sienne. Habituellement, ce spectacle ne lui offrait qu'incompréhension ; elle n'avait jamais ressenti la détresse de Jackson, cependant à cet instant précis, elle se mêlait à la sienne avec une aisance poignante. Les entrailles de la jeune femme se contractèrent et avec un effort dont elle s'ignorait capable – se muant en réflexe – elle se radoucit.

Elle en vint même à s'excuser, après avoir noté les ecchymoses violacées qui s'étaient formées sur son visage. Subitement, l'atmosphère pesante dans laquelle ils s'étaient plongés sembla se défaire d'un poids énorme – cela leur permis de se dévisager, plus légers et même d'esquisser des paroles plus complices, comme il était si rare qu'ils puissent en partager. On pouvait aisément dire qu'ils passaient du coq à l'âne, mais n'était-ce pas comme ça entre frère et sœur ? Se disputer, s'énerver et passer à autre chose jusqu'à en oublier les raisons du conflit ? Bon, c'était tout de même plus compliqué que cela, lorsque l'on regardait le passé mutuel des deux Monroe. Néanmoins, ils pouvaient prétendre être normaux l'espace de quelques minutes.
Ils s'assirent sur le sol, le dos affaissé contre le mur frais du club. Savannah semblait quasiment vidée de ses émotions, mais en soi, il était naïf de penser qu'elle en était dépossédée ; elle était convaincue qu'il suffirait d'une étincelle pour la faire bondir de nouveau. Cliks clicks, le briquet de Jackson fit apparaître une flamme et elle pencha légèrement son visage pour allumer sa cigarette. Puis expira, avec délice. « - Qu'est-ce qui te fait dire ça ? » l'interrogea-t-elle lorsqu'il évoqua les responsabilités qu'impliquait le fait de grandir, mûrir. Peut-être n'aurait-elle jamais dû poser cette question ; en réalité, si elle avait eu une idée ne serait-ce que vague de sa réponse, elle ne l'aurait jamais émise. Seulement, elle ne savait pas ce qui se tramait dans la vie de son frère ; il avait beau travailler pour elle, ils n'échangeaient jamais rien – si ce n'est ce moment précis. Elle tira sur sa cigarette, le dévisageant avec un air profondément désabusé sur le visage, comme on ne lui avait jamais connu. « Déjà t'as plus de force...» commença-t-il. « - N'en sois pas si sûr, » répondit-elle, comme pour signifier à travers sa fatigue que ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne recouvre ses forces primaires, celles qui la définissaient en tant que Savannah Monroe et non en tant que cette étrangère qu'elle incarnait malgré elle ce soir-là. Du temps, c'était tout ce dont elle avait besoin, semblait-elle vouloir dire. « Et je sais pas... Quand j’étais gosses j’arrivais à me débrouiller pour pas me retrouver avec un gosse... » Savannah sentie la fumée de sa cigarette se coincer subitement dans sa gorge, et due tousser pour l'expirer correctement. Sous l'effort, elle se pencha légèrement en avant pour mieux respirer et sentie la main de Jackson dans son dos ; « - Arrête ça tout de suite, » s'entendit-elle cracher. Oh non, qu'il ne la touche surtout pas ! « - Dis-moi que j'ai mal entendu, que j'ai mal compris, après tout je suis complètement bourrée ! Ça semblerait plus logique de ma part d'avoir déliré, plutôt que toi en train de me dire que tu vas être père ! » Elle le dévisagea, ses rétines azurs cherchant sûrement sur son visage un quelconque indice trahissant la blague atrocement glauque qu'il venait de lui faire. Rien, si ce n'est cet air paumé qu'il arborait tout le temps. Contre toute attente, Savannah partie dans un éclat de rire à faire peur ; ah ça non. Alors là, s'en était trop pour ses pauvres nerfs ; ces derniers avaient tant subi qu'elle se demandait presque comment elle pouvait encore tenir debout. « - Toi qui va avoir un bébé, et moi qui perds le mien. C'est l'ironie la plus merdique que j'ai jamais eu à connaître. » s'exclama-t-elle, sentant ses poumons brûler atrocement face à ce rire incontrôlable et démentiel. Elle se leva, incapable de rester assise plus longtemps et commença à faire les cents pas devant lui. « - Ce que je comprends, c'est que toi tu vas être père. Et moi, je pourrai jamais, jamais être mère. PUTAIN DE MERDE ! » hurla-t-elle avec fureur. « Ça va mademoiselle, vous avez besoin d'aide ? » demanda soudainement une voix dans son dos. Elle se retourna avec brusquerie et son regard légèrement vitreux se posa sur cet étranger, à l'air affable. « Nan mais va te faire foutre toi ! On t'a sonné ? T'en veux une, peut-être ? » commença-t-elle, en s'emportant furieusement …
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MessageSujet: Re: jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪    jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪  EmptyLun 6 Mai - 8:26

Jackson n’était pas aussi stupide qu’on pouvait le penser. Il avait beau manqué de pratique en tant que parfait grand frère, il y avait quand même quelques trucs qui ne lui échappait pas, et qu’il savait faire à la perfection, et dont il pouvait être plus ou moins fier. Il pourrait avoir, par exemple une assurance certaine quand à sa capacité à la faire sortir de ses gonds. Sobre, saoule, complètement défoncé, il savait qu’il parviendrait toujours à trouver les mots. Ceux qui lui irait droit aux coeurs, ceux qui la ferait vriller de colère. Ceux pour lesquels elle le haïrait. Ou il sait se faire haïr. En quelques mots. Quelques secondes. Les hurlements de sa soeur déchirèrent l’air du soir, agressant les oreilles de Jackson beaucoup trop près de la source d’ou venait le son. Le cris était déchirant, de tristesse, de haine. S’il n’avait pas été si proche d’elle, à la maintenir si fort contre lui, elle l’aurait tué peut être. Elle en avait probablement envie. Elle avait le droit d’en avoir envie. Les cris de sa soeur se glissait en lui comme une crevasse longue et infini qui le fissurait. Serrant plus fort ses poignets pour la retenir de toute violence incontrôlé, et finissant par l’appuyé contre le mur, son hurlement l’écrasa de culpabilité. Il était un salaud. Un putain d’enfoiré. Faire ce genre de chose à sa propre soeur. Il sentit subitement la tension se relâcher dans les muscles de sa soeur alors qu’elle s’affaissait contre lui, de fatigue, brisé par la haine. Il sentit sa tête venir se loger dans son cou et pendant un instant il voulu croire que ça arrangeait les choses. Que ça pouvait lui être bénéfique. Qu’il était pour elle. Que peut importe comment, c’était tout ce qu’il fallait. Stupide. « - J'ai pas à supporter des horreurs pareilles ! Lâche-moi, mierda ! » Jackson grinça des dents, et maintint la pression sur le corps de sa soeur. Il baissa légèrement la tête pour que sa bouche soit au niveau de son oreille et ne pu s’empêcher de murmurer. «Je suis désolé. Tellement désolé.» Ce genre de mot dans la bouche de Jackson ne voulait plus dire grand chose. Il les avait tellement dit. Il les pensait peut être toujours mais au bout d’un moment être désolé n’apportait plus rien... Mais là il était désolé pour tout. Pour sa manière de gérer les choses. Pour ce qui lui arrivait, bien qu’il n’est aucune idée de ce que ça pouvait être.

Il était un grand frère pitoyable. Il l’avait presque toujours été. Aussi loin qu’il s’en souvienne en tout cas. Etait-il possible de trop aimer ? Et d’étouffé cet amour de connerie et de... Jackson quoi... Quoiqu’il en soit, il était clair que ça ne rendait rien. Savannah ne l’avait jamais compris. Et Jackson luttait dans le vent, dans le semoule contre des démons que personne ne semblait voir sinon lui. Quand il ne frappait pas la chair humaine, chaude et vicieuse, il frappait le vent, s’épuisait contre le vide, pleurait de fatigue, de désespoir. Il n’arriverait à rien. On ne gagnait pas contre la brise. Il s’énervait. Comme à chaque fois. Parce qu’elle ne comprenait pas. Qu’elle le rabaissait. Qu’elle participait à créer ses démons. Il se battait pour elle. Pour aller mieux, pour elle. Parce que pour lui il y avait longtemps que ça n’avait plus d’intérêt. Et elle s’en fichait. Elle le remettait au tapis dès qu’elle le revoyait. Il hurlait, exultait de colère ! Lui n’avait jamais eu trop de scrupule à se laissé aller à la colère. Oh il ne supportait pas être la victime bruyante de ce sentiment sourd et destructeur. Mais il était faible et ne savait pas lutter contre. C’était comme lui demander de ne pas vouloir se taper le dernier petit cul à la mode. « - T'es con où tu le fais exprès, dis ? » Et elle ? Est-ce qu’elle le faisait exprès de ne pas comprendre ? De ne pas entendre ce qu’il disait ? De ne pas voir qu’il était épuiser de nager dans une mer sur-agitée et de ne pas avancer ? Il se noyait, et il n’y avait pas de bouée de sauvetage à l’horizon. Et pour une obscur raison, pour la première fois, il continuait à «avancer», à se noyer. «Mais évidement que je le fais exprès ! J’adore ça Savannah ! Putain t’es doté d’un demi-cerveau ce soir ou tu as vraiment décidé de me ressembler ?» Ca lorsqu’il s’agissait de s’en envoyer plein la tronche il était généralement fort. Malheureusement contrairement au miracle de l’autodérision, ça n’avait rien de drôle. Ca provoquait tout au mieux un rire jaune qui restait coincé dans la gorge. Avec la rage, venait les larmes. La fatigue aussi. Il avait trop de chose dans la tête, et bordel ce soir, il était trop sobre, et il allait exploser. Bourré au moins, il était plus con, mais il tenait mieux la pression.

Il avait finit par s’avachir contre le mur avec sa soeur. Le climat était tombé. Le froid semblait avoir eu raison de leur tempérament de feu. Clope au bec, ils pouvaient enfin de se regarder dans les yeux. S’il avait su qu’il ne fallait que ça. Il lui en aurait collé une dans la bouche plus tôt tient. Jackson avait envie de sourire. De prendre sa soeur dans ses bras aussi. Putain ce qu’il devenait con. Il tira doucement sur la cigarette, essayant de profiter l'accalmie avant qu’il ne sorte une nouvelle connerie qui viendrait faire exploser les portes de sa soeur.
Il ne savait plus trop comment il était parvenu à parler de ça. Comment il en avait trouvé le courage. Enfin si, il savait. Il en avait besoin de toute façon. Seul il ne pouvait rien. Il paniquait, son cerveau explosait à chaque fois que ce putain de mot en deux syllabe entrait dedans et il faisait des crises de panique absolument épouvantable. Ou plus des crises de stupidité, ce qui ne changeait peut être pas grand chose à son tempérament de tous les jours. Sa soeur elle en revanche était exactement le genre de personne faite pour être mère. Il savait aussi qu’Aidan avait déjà un enfant, donc elle devait être habitué à s’occuper d’un môme, et faute de s’en occuper, et pourrait- peut être, lui donner des conseils, lui sauver la mise, ou juste lui donner la gifle suffisamment forte lui permettant de retourner auprès de Callie. Parce que même s’il lui avait promis qu’il serait là, jusque là on ne pouvait pas dire qu’il était ... Là. Il avait surtout enchaîné un bon paquet de nuit de boulot, sur des nuits de beuverie et de coucherie. Quand il ne s’occupait pas de son petit plan maison pour faire sauter la soeur d’Aidan. Euh... Pour sauter la soeur d’Aidan. Tient... sous son nez ça pouvait être une bonne idée.. bref. Le bébé était pas né qu’il craignait déjà. Il valait peut être mieux dans ce sens là cela dit. « - N'en sois pas si sûr, » Savannah avait l’air fatigué. C’était peut être le bon moment. Si elle était saoule et amorphe quand elle apprendrait la nouvelle elle réagirait peut être moins vivement. La phrase était ainsi sortit le plus naturellement possible. D’un coté Jackson restait quelqu’un de particulièrement naturel qui ne savait pas vraiment jouer de rôle. Si ce n’est le sien. A peine la phrase fut lâché que Savannah s’étouffa avec la fumée de la cigarette et se mis à toussé et à se pencher en avant pour respirer. Jackson se précipita pour l’aider, mettant une main dans son dos. Mais fut arrêté vivement par la voix de sa soeur. « - Arrête ça tout de suite, » Il retira sa main et fit un pas en arrière, ses yeux brillants d’incompréhension. Qu’est ce qu’il avait fait ? Qu’est ce qu’il avait dit ? Il avait mis une fille enceinte. Mais ce n’était pas de sa faute. Enfin si... A moitié. Mais surtout il n’avait encore rien dit de choquant sur le sujet. Et dieu ce qu’il en était capable pourtant. « - Dis-moi que j'ai mal entendu, que j'ai mal compris, après tout je suis complètement bourrée ! Ça semblerait plus logique de ma part d'avoir déliré, plutôt que toi en train de me dire que tu vas être père ! » Euh... C’était si impensable que ça ? Ok merci pour le soutient ... Bon d’accord c’était aussi impensable que ça. «Oh ça va hein ! Moi aussi j’aimerais bien être complètement bourrée et être entrain de déliré sur le sujet plutôt que ça soit vrai ! D’ailleurs c’était exactement ce que j’étais venu faire avant de tomber sur POP ma soeur plus déchiré que jamais en mode ce soir je me fais mettre en cloque par le premier pecno du coin et je chope le sida en prime.» Smart. Probablement très smart. En même temps Jackson ne l’était jamais. Il finissait par croire qu’il avait une déficience latente au niveau du langage et que quoiqu’il fasse il ne pourrait jamais sortir une phrase qui ressemblait à quelque chose et qui serait vraiment agréable à attendre. Et alors en plus quand le sujet tombait sur la grossesse de Callie... Ahahahah, le pauvre mec perdait totalement ses moyens, son cerveau, et ses couilles à priori, et ça donnait quelques choses de... Peu recommandable. Savannah éclata de rire. Un rire qui glaça le sang de Jackson. Alors là c’était hum... Inattendu... Et jusqu’à preuve du contraire c’était pas drôle. Jackson qui s’était relevé, regardait sa soeur inquiet, incapable de comprendre ce qui se passait vraiment dans sa tête. « - Toi qui va avoir un bébé, et moi qui perds le mien. C'est l'ironie la plus merdique que j'ai jamais eu à connaître. » Le visage de Jackson se décomposa en un millième de seconde. Putain le con. PUTAIN LE CON ! Ah mais forcément. Il essayait de se réconcilier avec sa soeur, de nouer des liens, et de lui raconter sa vie. Et il fallait que sa vie soit le penchant merdique de celle de sa soeur mais dans l’autre sens. Il fallait forcément que l’un est ce que l’autre voulait. Et qu’ainsi Savannah se mettre à haïr Jackson d’être devenu père quand lui n’en avait rien à foutre. Il était ou la connasse de dieu, pédale, d’enfoiré de merde, qui avait un humour à s’en torché le cul pour avoir penser à faire un truc pareil. ENCORE ?! « - Ce que je comprends, c'est que toi tu vas être père. Et moi, je pourrai jamais, jamais être mère. PUTAIN DE MERDE ! » Ouai non il avait compris aussi. Il était pas demeuré non plus. Pas besoin de lui hurler dans les oreilles. De lui faire bouffé son karma au dîné, et de lui donner envie de vomir. Le rire de sa soeur résonnerait maintenant probablement à tout jamais comme la pire chose qu’il pouvait entendre. Il n’avait jamais vu plus démentiel. La dessus, comme si ça ne suffisait pas un mec sortit de la boite et entreprit de venir aider Savannah. En soit Jackson s’appuya contre le mur, suspicieux de voir ce qui pouvait bien se passer. « Ça va mademoiselle, vous avez besoin d'aide ? » Hum. Profitant du moment de répit que le mec lui donnait il en profita pour finir sa clope adossé contre le mur, regardant la scène et comptant les secondes. 1. 2. 3. « Nan mais va te faire foutre toi ! On t'a sonné ? T'en veux une, peut-être ? » Jackson étouffa un rire. Ok ce n’était pas drôle. Mais si. La tête du mec quand même. Mais putain. Il y avait que lui pour rire dans ce genre de situation... Il s’avança un peu vers le mec, lui soufflant d’un air plus que sérieux. «Vous feriez mieux de dégager... Elle a ses règles... Rien de bien grave... Je gère !» dit-il avec un sourire, faisant un signe comme quoi il allait probablement mourir. Au moins il était lucide. Si Savannah avait entendu ce qu’il avait dit, il était un homme mort. Le mec sourit vaguement à Jackson l’air de demander si c’était elle qui lui avait fait ça au visage. Jackson fit un oui de la tête, avant que le mec se barre limite les jambes à son cou. Jackson se retourna vers sa soeur. «On en était ou déjà ? Ah oui ! Tu t’apprêtais à me tuer, parce que j’ai probablement mené un complot pour te faire perdre ton enfant et moi en avoir un, parce qu’on sait que j’adore ça et que je serais un père GENIAL ! Et que du coup je vais encore être responsable de tout tes malheurs et que ça va être GENIAL !» Bon il exagérait peut être un peu. Elle n’avait pas tout à fait dit ça. Bon il fallait dire qu’elle était tellement furieuse contre lui, que dit ou pas, ça sonnait tout pareille. Après tout merde ! ce n’était pas de sa faute si elle avait perdu son bébé au moment ou sa capote à lui craquait dans Callie. Phrase immonde à dire au passage. «Oh mais tu sais quoi c’est peut être une bonne idée ça... Que tu me tue. Ca te ferait les ongles... Moi ça m’éviterait pas mal de douleur... Genre être père... Ce qui je t’avouerais me donne des frissons, des sueurs froides, et des nausées matinales quand bien même c’est pas à moi d’en avoir et que visiblement elle a déjà passé ce stade.» Putain Jackson ta gueule. Mais malheureusement pour lui. Pour elle aussi probablement, il n’y arrivait plus. Sa langue se déliait d’elle même. Des jours à ne pas dire un mot, à tout garder sur le coeur, à sentir son cerveau exploser dans le silence. Et le terme bébé qui repassait en boucle dans sa tête. Il allait exploser. «Et puis tu pourrais prendre le bébé. Tout ce qui est à moi est à toi ! C’est les mêmes gênes.. .Enfin presque... Je les ai peut être un peu tous cassé... Mais avec un peu de chance ça ne se verra pas trop.» Non il ne venait pas de proposer ça.
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MessageSujet: Re: jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪    jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪  EmptyMar 2 Juil - 22:51

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« . J'ai toujours fais les choses bien, dans ma vie. Aujourd'hui, je décide de me punir. »

Il y avait comme un désespoir hystérique dans le rire brisé de la jeune femme … Elle riait aux éclats, telle une démente qui ne pouvait désormais rien faire de mieux que de laisser exploser sa folie furieuse, tant la réalité lui paraissait d'une dureté intolérable. Elle avait dû passer par diverses étapes au cours de sa vie, certaines plus difficiles que d'autres, mais elle n'avait jamais abandonné l'espoir de voir la fin du tunnel approcher ; après tout, plus on marche, plus on s'approche de la sortie, n'est-ce pas ? C'est sans compter qu'il ne faut surtout pas se perdre en cours de route. À présent, elle était ici aux côtés de son frère et ce dernier la dévisageait avec une inquiétude inédite ; à vrai dire, n'était-ce pas elle qui, généralement, s'inquiétait de l'attitude de son aîné ? À cette heure pourtant, les rôles et les limites n'avaient plus lieu d'être. Bientôt pourtant, l'ironie écoeurante de la situation ne parvint pas à assécher le torrent haineux qui ne tarda pas à s'infiltrer dans ses veines ; elle se leva avec brusquerie, faisant les cents pas devant Jackson, se préoccupant peu des regards qu'elle attirait sur elle – que ce soit à cause de ses ruminations, ou bien de sa silhouette particulièrement avantageuse. Elle ne pouvait pas concevoir que Jackson puisse devenir père, tandis qu'elle devait se cantonner au rôle de belle-mère pour Julian ; jusqu'ici, cela ne lui avait jamais déplût. Cependant, dès lors que la vie de son enfant s'était éteinte, elle ne pouvait plus combler ce manque affectif, ce besoin de maternité quasiment viscéral. Un trou béant qu'elle ne pourrait jamais refermer, de fait que son métabolisme se refusait à concevoir …

C'est à peine si elle se rendit compte qu'un homme s'était approché d'eux, la mine visiblement soucieuse. Les prunelles enflammées de la jeune femme dardèrent l'inconnue, et avec son tact habituel, elle l'envoya paître sans prendre de pincettes. Pire encore, lorsqu'elle le dévisagea lui et sa prévenance … Elle eut envie de le frapper lui aussi. Elle s'approcha dangereusement de lui, nullement maîtresse de ses membres et de ses humeurs, encore rudement influencée par l'alcool qu'elle avait ingurgité et qui lui faisait perdre toute mesure. « - Vous feriez mieux de dégager... Elle a ses règles... Rien de bien grave... Je gère ! » Savannah pivota à demi dans la direction de son frère, qui les épaules légèrement tendues semblait redouter l'épée de Damoclès elle-même. Cette réflexion eut le don d'augmenter sa frustration rageuse d'un cran. Oh oui, elle était tellement d'humeur à plaisanter. « C'est ça Jackson, tu gères. » railla-t-elle avec verve avant de se détourner de lui. Elle fouilla frénétiquement ses poches à la recherche de ses cigarettes et fit malencontreusement tomber son paquet au sol. « Mierda.. » murmura-t-elle entre ses dents crispées. Elle se pencha pour le ramasser, et au moment où ses doigts l'effleurèrent … Elle s’aperçut qu'ils tremblaient horriblement.  Son corps entier se tendit, et tentant vainement de réprimer ses tremblements – qu'elle ne savait dû à sa colère, à son chagrin, ou à son épuisement – elle se redressa et apporta une clope à ses lèvres vermeilles – crikss, crikss. Expire. Elle ferma doucement ses paupières, les scellant comme pour ne plus voir qu'à travers le voile de ses espoirs déchirés – une ruine qu'elle voulait tant redorer …  

La voix de Jackson revint à ses oreilles, lointaine. « On en était ou déjà ? Ah oui ! Tu t’apprêtais à me tuer, parce que j’ai probablement mené un complot pour te faire perdre ton enfant et moi en avoir un, parce qu’on sait que j’adore ça et que je serais un père GÉNIAL ! Et que du coup je vais encore être responsable de tout tes malheurs et que ça va être GÉNIAL ! » L'esprit de Savannah commençait à redescendre, lentement. Un goût amer sur la langue, elle dévisagea durement Jackson tandis que le bout de sa cigarette se consumait peu à peu. Elle ne pensait pas le quart de ce qu'il venait de dire, mais ça lui plaisait peut-être de le voir extrapoler. Ça lui permettait de garder les pieds sur terre, du moins, essayer. Il avait simplement planté un clou où il ne fallait pas, et la jalousie avait jaillit, brutale et irrationnelle. Monstrueuse. « L'optimisme te va mal au teint. » répliqua-t-elle, sachant pourtant que le ton de son frère était totalement faux. Et bien quoi, il n'était pas le seul cynique de la famille, loin de là. « Oh mais tu sais quoi c’est peut être une bonne idée ça... Que tu me tue. Ça te ferait les ongles... Moi ça m’éviterait pas mal de douleur... Genre être père... Ce qui je t’avouerais me donne des frissons, des sueurs froides, et des nausées matinales quand bien même c’est pas à moi d’en avoir et que visiblement elle a déjà passé ce stade. » Savannah sentie son ventre se retourner – elle ne connaissait nullement la « partenaire » actuelle de Jackson, néanmoins si le délais des trois mois était dépassé … Elle n'aurait nul autre choix que de poursuivre sa grossesse, et Jackson d'assumer. Un instant, elle sentie son myocarde se tordre ; Jackson s'était foutu dans un bordel qu'il n'était visiblement pas près de quitter. Une fraction de seconde, elle ressentie une pitié compatissante envers son aîné – à sa place, elle serait effrayée. Atrocement. Et elle le connaissait si bien, qu'elle pouvait parfaitement imaginer le genre de pensée qui devait le travailler … « Écoute, » commença-t-elle en jetant son mégot au loin dans l'intention de le rassurer sur son futur rôle. Mettant sa peine de côté …   « Et puis tu pourrais prendre le bébé. Tout ce qui est à moi est à toi ! C’est les mêmes gênes.. .Enfin presque... Je les ai peut être un peu tous cassé... Mais avec un peu de chance ça ne se verra pas trop. » l'interrompit-il.

Le sang de Savannah se glaça dans ses veines, et toute teinte quitta son visage déjà suffisamment éprouvé ; elle n'en revenait pas qu'il venait de lui faire cette proposition. Elle le dévisagea un instant, espérant ne pas y découvrir ce sérieux qu'il arborait là tout de suite. « Jackson Elliott Monroe ! » cria-t-elle avec fureur. Elle s'approcha de lui et avec une vivacité renouvelée, sa poigne agrippa sa nuque dans laquelle elle enfonça ses doigts. Elle le sentie se tendre sous sa prise, mais ne la relâcha point. « J'ai peut-être pas les idées bien claires là tout de suite, mais je peux te promettre que si tu joues au con, je me souviendrais parfaitement du coup de pieds au cul que je devrais te prodiguer, c'est clair ? » menaça-t-elle juste au creux de son oreille. Savannah le propulsa contre le mur à son tour – la situation se retournait, s'en était presque comique lorsqu'on y pensait – et pointa son index accusateur sur lui. « Okay, l'idée que tu sois père me déplaît considérablement, je ne te le cache pas. À vrai dire, ça me donne déjà des frissons dans le dos, mais ce qui est fait est fait, n'est-ce pas ? » Il sembla vouloir se défaire de cette soudaine proximité, mais Savannah plaça son bras entre lui et son échappatoire, avant de poursuivre. « Je ne suis plus capable d'avoir d'enfant. C'est  un fait. » dit-elle, la voix dure, tandis que son myocarde se froissait comme un vulgaire morceau de papier. « J'ignore quelle relation tu entretiens avec cette femme, mais tu l'as mis enceinte Jacks ! » Intimement, elle songea qu'elle ne devait pas être la première, mais elle chassa rapidement cette pensée. « Regarde-moi. » s'enquit-elle, plus doucement. « T'as pas le droit d'abandonner ma nièce, ou mon neveu, quel que soit le bébé. Ça serait vraiment trop digne de lui, peut-être même pire. » dit-elle, en dardant ses rétines dans celles de son frère. Il savait pertinemment à qui elle faisait référence ; leur père, depuis la mort de leur maternelle, avait été un raté sur tout les plans. Pourtant, il avait au moins eu la décence de les reconnaître … Il passait rarement du temps avec eux, à fortiori désagréable lorsque c'était le cas, mais au moins ils avaient eu un toit au-dessus de la tête, et des revenus. Bref, il ne les avait pas entièrement abandonnés ; le manque affectif, ils l'avaient comblé l'un chez l'autre. Jackson ne pouvait juste pas tourner les talons … Peut-être était-ce sa récente perte qui parlait pour elle, mais abandonner son enfant à ses yeux, serait la pire atrocité que Jackson pouvait commettre à ses yeux … On ne se détourne pas de la vie, quand on a la chance de pouvoir la donner …
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MessageSujet: Re: jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪    jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪  EmptyJeu 11 Juil - 23:14

Si quelqu’un était motivé pour prendre la vie merdique de Jackson qu’il se face immédiatement connaître. Si quelqu’un par hasard trouvait une patte de lapin, un trèfle à quatre feuille, ou même de la poudre de fée clochette ou n’importe quoi qui puisse faire un revirement de karma et voulait bien lui donner, il vous remercierait à vie. Enfin peut être pas. Ou peut être que si justement. Mais Jackson ne croyait pas à ses conneries. Il y avait potentiellement cru lorsque complètement stone il avait l’impression de baiser avec la fée verte... Mais ce n’était peut être qu’une blonde déguisé sous des néons... Ou un truc comme ça... Enfin maintenant qu’il était clean il ressentait le poids des responsabilités. Travailler, gagner sa vie, payer le loyer plutôt que payer ses dealers, essayer de réfléchir quand on parle, de ne pas trop frapper, de ne pas trop boire, et d’être aimable. Hum... D’accord, il ne réussissait pas tout. Mais il essayait du moins... Enfin tout dépend des catégories. Parce qu’il fallait avouer que dans la catégorie être aimable ou pouvait marqué en énorme un peu mieux faire ou effort inexistant... Mais d’après lui c’était le moins important. Si déjà il réussissait le reste - ce qui était loin d’être le cas - il en viendrait peut être à adoucir son caractère de merde. D’ici là il faisait avec les moyens du bord, moyen qui était plutôt absent. Mais aujourd’hui ce n’était pas lui le problème. Rewind. What ? Pas lui ? Comment cela ? Etonnant. Surprenant... Surement faux même. Il était toujours le problème. Si quelqu’un sur cette terre - bon dans cette ville pour ne pas trop exagérer - avait un problème, il y avait surement Jackson dans l’équation. Il ne le faisait pas exprès mais les faits étaient là, et sa vie était bien là pour en témoigner, il était un aimant à problème. Quoiqu’il en soit aujourd’hui il n’y était presque pour rien. Presque pour rien si sa soeur, normalement - presque- si douce, avait l’air d’une folle furieuse s’esclaffant de rires machiavéliques et terrifiants, alors qu’elle menaçait de taper tout ceux qui s’approchait d’elle. Après tout ce n’était pas lui qui avait provoqué la fausse couche de sa soeur, qui creusait tant de désarrois en elle, et semblait vouloir brûler ses entrailles... Ce n’était pas lui qui avait mis Callie enceinte et qui avait osé dire à sa soeur qu’il allait -malheureusement- être père alors qu’elle ne pouvait pas être mère. Ah si... Ca c’était lui... Finalement on oublie tout... Il était bien la cause du problème. Encore une fois... Comme si la grossesse de Callie n’était déjà pas suffisamment une grosse merde à elle toute seule pour qu’en plus elle vienne détruire toute la santé mentale que Savannah semblait avoir collé sur son visage, tel un papier peint bon marché. Il voyait sa soeur se désagréger devant lui et il était impuissant. Comme toujours. Tellement impuissant. Bien sûr il pouvait essayé de la raisonner, de la calmer, de faire attention à ce qu’elle ne se fasse pas trop mal. Après tout pour une fois il était sobre et dans un état presque normal contrairement à Savannah qui oscillait entre une rage folle et un abandon catastrophique aux désespoirs.

Alors qu’il n’avait pas encore bougé, préférant essayer d’analyser la situation avec les trois neurones qui se battaient en duel dans sa tête - sachant pourtant que réfléchir ne l’aiderait pas- un homme s’approcha de Savannah et Jackson fit une grimace. Il hésita un instant - faisant encore une fois appel à son sens de réflexion inexistant pour déterminer s’il laissait Savannah se défouler sur l’abrutit comme il était probable qu’elle le fasse, ou s’il intervenait avant tout dégât. Pour une fois il eut la décence d’écouter sa raison et de faire un pas en avant pour tout de suite calmer le jeu. Ni une ni deux Savannah détourna l’attention de l’homme pour se retourner vers lui. Jackson se tendit près à réceptionner une Savannah tout en fureur, mais il n’en fut rien. Ou presque. « C'est ça Jackson, tu gères. » lâcha-t-elle avant de retourner à quelque chose de plus intéressant. Comme trouver ces cigarettes. Se relâchant légèrement il ne se retint pas de faire une grimace. Evidement il allait s’en prendre plein la gueule. Alors que certes il n’était pas réputé pour gérer... Mais dans le cas présent, il pouvait supposer qu’il ne s’en sortait pas trop mal. Le mec n’avait pas été attaqué, lui non plus, mise à part verbalement, et Savannah.. Bon elle venait de faire tomber son paquet de clope, était complètement torché, et en proie à des démons que Jackson n’était pas capable de mesurer... Mais franchement... Ca pouvait être pire... Ca avait été bien pire. Tout était nikel.

La voyant reprendre un brin de contenance sous l’effet salvateur de sa cigarette, il envisagea de parler. Oui envisageait... Car s’il ne voulait pas sortir une connerie sans nom, il valait mieux qu’il envisage... Plusieurs fois même, avant de l’ouvrir. Se laissant envahir par ses propres démons, qui n’étaient jamais bien loin, et qui croupissaient dans son estomac sous un amas d’injustice, de connerie, et de mauvais choix. « L'optimisme te va mal au teint. » railla-t-elle recevant visiblement plutôt mal ce qu’il venait de dire... Mais ça aurait pu être pire... Elle aurait pu hurler, le frapper, se frapper même.. On en savait rien... Là c’était... Grinçant. Jackson voulut sourire, montrer qu’il était fier de lui, fier de ce qu’il venait de balancer et de l’effet qu’il avait provoquer, mais parler de son rôle de père avait sur lui un effet néfaste. Il avait beau se tenir droit, il venait de se faire emboutir par une voiture imaginaire et pliait petit à petit sous le poids d’une angoisse qu’il ne parvenait pas à réfréner. Il ne pouvait pas. Ce n’était pas sérieux. Il savait bien ce qu’il avait fait, il savait bien quel était les conséquences de ce genre d’accident... Mais il ne pouvait pas... De son tact habituel il lâcha d’un bloc, d’un cynisme parfait, tout ce qui pouvait le travailler en ce moment. Il n’avait dit que la dix millièmes partie, mais pour quelqu’un qui ne savait pas exprimer ces sentiments ça sonnait incroyablement juste. Il cru que Savannah allait le jeter par la fenêtre et le détruire à main nu pour avoir oser «plaisanter» sur le sujet alors qu’elle ne pourrait jamais vraiment l’aborder, mais il n’en fut rien. Un calme froid se glissa dans l’atmosphère contrôlant la rage sur le visage de Savannah. Il planta son regard dans les yeux de sa soeur, ses rétines vrillant sous des larmes naissantes. Il lisait la pitié dans les yeux de Savannah, et il avait honte. Honte d’être encore celui qui était à coté de ses pompes, honte d’être toujours aussi mauvais à gérer les situations, de ne pas savoir assumer, d’être autant un bon à rien. Honte d’être lui même. Tellement honte. Il ferma les yeux, ravalant ses larmes. « Écoute, » s’essaya-t-elle, mais les pensées de Jackson était déjà bien loin. Ce n’était pas lui qui allait le plus mal, c’était elle, et s’il devait faire quelque chose pour l’aider, il y avait peut être ça... Parce que oui, sérieusement, écrasé sous la honte il avait pensé. Pensé que ça pouvait ne pas être une si mauvaise idée. Que peut être Savannah pourrait l’adopter. Elle voulait un enfant, il n’en voulait pas. Elle pourrait difficilement trouver plus ressemblant en matière de gêne... Enfin si le gosse naissait normal. Ce qui, vu les parents, n’était pas chose évidente.

Il n’avait même pas finit sa phrase, lancée très sérieusement, que le visage de sa soeur perdit toute teinte et qu’elle explosa de colère, faisant trembler Jackson. « Jackson Elliott Monroe ! » Ses muscles se tendirent alors qu’elle s’approchait vivement, trop vivement d’elle... Visiblement ce n’était pas une bonne idée. Sa main s’agrippa à sa nuque lui plantant les ongles dans la peau, il grimaça, ses épaules se tendant subitement pour essayer de contrôler la douleur qui l’irradiait doucement. Dans d’autre circonstance il imaginait bien Callie faire ça, après qu’il est sortie une connerie pour venir à bout de son sang froid quasiment inexistant, mais généralement ça ne se finissait clairement pas comme ça risquait de se finir ce soir... Heureusement pour sa santé mentale d’ailleurs... « J'ai peut-être pas les idées bien claires là tout de suite, mais je peux te promettre que si tu joues au con, je me souviendrais parfaitement du coup de pieds au cul que je devrais te prodiguer, c'est clair ? » Jackson voulu hocher la tête mais les ongles dans sa peau l’en empêchait... Il ne doutait pas des paroles de sa soeur. Il savait tout à fait de quoi elle était capable et n’avait jamais cherché à l’énerver volontairement... Mais volontairement ou involontairement qu’elle différence. Il ne jouerait pas au con, il serait con, sans le vouloir, mais ça ne changerait rien. Il fut projeter contre le mur, et son dos s’y cogna sans aucune douceur. Elle s’approcha furieuse pointant son doigt sur son torse. Cette position était déjà nettement préférable à la précédente. « Okay, l'idée que tu sois père me déplaît considérablement, je ne te le cache pas. À vrai dire, ça me donne déjà des frissons dans le dos, mais ce qui est fait est fait, n'est-ce pas ? » Pourquoi elle ramenait le truc à elle. En quoi elle devait avoir un avis sur la chose... Ah oui elle était sa soeur, sa soeur programmé pour le juger en toute circonstance et pour constaté qu’en dépits des mots qu’il posait, il ne faisait clairement pas d’effort, et qu’il ratait tout, comme d’habitude. «Parce que tu crois que ça ne me déplaît pas et que j’en ai pas des frissons dans le dos peut-être» grogna-t-il cherchant à se défaire de la présence accusatrice de sa soeur. D’un bras bien placé elle l’en empêcha, le tenant prisonnier. « Je ne suis plus capable d'avoir d'enfant. C'est  un fait. » Il se pinça les lèvres accusant difficilement le coup. Il était désolé. Désolé pour elle. Désolé que ça tombe sur elle. Ca aurait pu tomber sur lui... Ca l’aurait presque arrangé. Sa gorge s’assécha, son pouls se ralentis, s’alourdissant. « J'ignore quelle relation tu entretiens avec cette femme, mais tu l'as mis enceinte Jacks ! » Incapable de soutenir le regard de sa soeur, il fixa le sol, la naissance de ces chaussures. Elle n’avait pas besoin de lui rappeler ce qu’il avait fait, il s’en rappelait suffisamment bien. Il n’y avait que cette pensée qui traînait dans sa tête en ce moment. « Regarde-moi. » Et s’il ne voulait pas ? Mais le ton, quoique doux, se fit sans appel et il releva la tête péniblement, fichant son regard dans celui douloureux de sa soeur. Ses paupières clignaient sans arrêt, marquant son incapacité à soutenir clairement le regard de sa cadette. « T'as pas le droit d'abandonner ma nièce, ou mon neveu, quel que soit le bébé. Ça serait vraiment trop digne de lui, peut-être même pire. » Jackson cru se prendre une claque d’une violence inouï. Le regard de sa soeur était si puissamment ancré dans le sien qu’il ne pouvait plus s’en défaire, sentant pourtant la terre se dérober sous les pieds, son pouls s’accéléré amenant trop de sang à son cerveau qui menaçait d’exploser. L’image de son père lui apparu, l’assommant brutalement. Inutile, alcoolique, agressif et violent. Il était... Il était... Lui...Sa poitrine se souleva douloureusement sous cette révélation qu’il lui provoqua un haut le coeur. Il avait beau l’avoir haït, l’avoir détester de toute ses forces, avoir tout fait pour prendre son chemin à lui, ne jamais lui ressembler... Il était lui. Peut être pire. Il voulu dire quelque chose, mais à peine sa bouche ouverte l’air se coinça dans sa gorge et aucun son ne voulu sortir. Les larmes affluèrent sur son visage qu’on jugeait si angulaire à cause de tous les coups qu’il avait pris. Il essaya de respirer normalement pour pouvoir parler. Si cette fois il réussit, sa voix dépassait à peine le bout de ses lèvres chaque mots s’étranglant dans sa gorge. «Je ne veux pas être lui...» Le trop tard qui émergea dans sa tête, l’assassinat de douleur, il ne parvenait plus à imaginer celle de sa soeur, il n’en pouvait plus. Il n’en pouvait plus de lui, de ce qu’il était... «Elle mérite tellement mieux...» parlant de Callie. Il voulu rajouter qu’elle aussi - Savie - méritait tellement mieux, mais depuis le temps c’était une évidence.
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MessageSujet: Re: jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪    jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪  EmptyMar 3 Sep - 0:41

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« . J'ai toujours fais les choses bien, dans ma vie. Aujourd'hui, je décide de me punir. »

Savannah reprenait peu à peu ses esprits. Certes lentement, néanmoins aussi sûrement que possible à cet instant. C'était étrange, mais ses remontrances fraternelles lui permettaient de retrouver un certain contact avec celle qu'elle était autrefois - cette Savannah qui malgré sa rancune tenace, trouvait toujours moyen de rectifier les mauvais tirs de son aîné,  ne pouvant quasiment pas s'en empêcher. À présent elle le dévisageait, le maintenant plaqué contre le mur de l'établissement qu'ils avaient quittés une bonne demi-heure plus tôt. Les mots avaient dépassé ses lèvres charnues - sans aucune méchanceté, mais le regard de Jackson lui fit comprendre qu'elle avait touché une corde sensible, une blessure ancienne qui au-delà des années n'avait jamais vraiment cicatrisée. Il accusa le coup, comme il le faisait toujours, néanmoins elle su que cette façade ne perdurerait pas, que ça ne tenait qu'à une poignée de secondes. Lorsqu'elle le vit peiner à prendre ne serait-ce qu'une bouffée d'air frais, Savannah sentie son myocarde se serrer dans sa poitrine - elle avait beau prétendre que l'état de son frère l'indifférait totalement, c'était faux. La rancune avait infecté leur affection, néanmoins, le sang restait le sang et tant qu'il coulerait dans leurs veines respectives, ils seraient liés. Elle-même déchantait, littéralement. À plein tubes. Cependant, s'il y a bien une chose que Jackson avait pu lui prouver durant toutes ces années ... c'est que ô combien vous traversez la plus obscure version de vous-même, ô combien les temps sont difficiles et cruels ... le monde continue de tourner quand même. Il ne s'arrête pas pour vous donner le temps de reprendre votre souffle, non. Et le voir manquer d'air - un droit si basique, pourtant - la faisait grincer d'ores et déjà des dents. Lord, won't you pray for us ....

Tendre, Savannah amena ses mains au visage de son frère pour l'apaiser tandis que les larmes s'accumulaient au fond de ses rétines terrassées. Ses pouces vinrent en chasser quelques-unes, tandis qu'un doux « Shhh ... » s'échappait de la bouche de la jeune femme. Elle ne savait pas exactement ce qui lui prenait à ce moment précis - ce comportement lui remémorait le trajet qu'elle avait effectué en ambulance entre Aidan et Jackson, donnant la main à chacun pour apporter son soutien aux deux hommes. Jackson avait été la cause de la crise d'Aidan, pourtant, elle n'avait pas pu se résoudre à le laisser dans la rue, livré à lui-même, la jambe abîmée. Elle n'avait juste pas pu. La détresse du jeune homme à présent, lui soulevait le coeur et réveillait des instincts endormis depuis bien trop longtemps pour lui paraître familiers. Nonobstant, elle n'y résista pas. « Je ne veux pas être lui... » laissa-t-il échapper, avec difficulté. L’écœurement se lisait sur le visage de Jackson, comme incrusté dans le moindre de ses traits. Elle s'en voulut d'avoir fait référence à leur paternel dans de pareilles circonstances. Même si elle pensait ce qu'elle avait dit, ce n'était pas un acte qu'il avait d'ores et déjà accompli ... donc elle ne l'estimait pas identique au Monroe Sr. Semblable certes, mais cela restait à nuancer. Elle savait pourtant que c'était la terreur personnelle du jeune homme - le portrait paternel. Ne surtout pas s'y conformer, et malgré ses efforts, toujours y revenir. Comme une punition divine. « Elle mérite tellement mieux... » ajouta-t-il après quelques instants et Savannah ne su que répondre. Prétendre le contraire serait mentir, et puis de toute façon, il ne la croirait pas - ils étaient comme ça. Nonobstant, comme toujours, elle savait qu'il sous-estimait son potentiel, qu'il le détruisait volontairemet ou non. Qu'il essayait, mais se désamorçait en cours de route. Comme une vague irrésolue. « Je suis désolée, » furent les premiers mots qui dépassèrent ses lèvres. Au début, elle ne su pas de quoi elle s'excusait. C'était comme si elle avait parlé, avant de prendre conscience du fondé de ce qui se déroulait dans ses pensées inconscientes. « Je suis désolée d'avoir cessé d'avoir foi en toi, de ne pas avoir été là - de ne même pas l'avoir voulu. » commença-t-elle en glissant ses mains dans le cou du jeune homme, cessant de chasser ses larmes pour faire plus attention à ses paroles. « Sache cependant que je ne t'ai jamais identifié à lui. Je vais pas dire qu'il n'y a pas des ressemblances, mais tu n'es pas lui. » asséna-t-elle, donnant des forces à ces mots pour les lui imprimer dans le crâne. « Alors ces prochains mois vont être difficiles Jacks, mais franchement, t'as traversé bien pire hein. » dit-elle avec un semblant de sourire accroché au coin des lèvres. Elle hésita une fraction de seconde, avant d'ajouter ; « J'peux toujours ... aider. »

Serait-ce une proposition de réconciliation ? À n'en pas douter. Savannah semblait simplement prête à mettre de côté sa rancune, ses ressentiments, au profit d'un luxe qu'elle avait mis trop longtemps de côté - la famille. Sans aucun doute que l'alcool avait réussi à apaiser ses démons lors de la rechute d'adrénaline, mais la sincérité transperçait par son regard. Elle en avait fini de se battre contre lui, lui asséner des coups sans relâche, s'obstiner. À l'heure actuelle, elle se battait contre elle-même et ça l'épuisait suffisamment pour ne pas rajouter ses conflits avec Jackson. Certes, elle ne prétendait pas être capable de l'inviter à dîner non plus ... Néanmoins, l'ère glacière - la guerre froide - arrivait peut-être à son terme.
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MessageSujet: Re: jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪    jackson ♫ .setting fire to our insides for fun. ♪  EmptyLun 9 Sep - 21:29

Habituellement Jackson était un homme, un vrai. Un con viril qui ne pleur jamais. Par principe. Par stupidité aussi. Parce que les larmes c’est faible, et qu’aussi mauvais, ridicule, inutile, et défectueux soit-il, il n’était pas faible. S’il avait été faible, il serait déjà sous terre, les deux pieds dans la tombe, la corde encore autours du coup, ou alors un trou béant dans la tête. Mais étrangement dans tous ses échecs, Jackson trouvait une force pour se relever, pour accepter son sort minable, pour se détester encore plus, mais pour avancer, sans abandonner. Jamais. Cette force se révélait être aussi sa seule faiblesse. Sa soeur. Savannah. Elle était la seule pour qui il se relevait toujours, s’acharnant maladroitement à faire mieux que la fois précédente, échouant toujours, se haïssant pour ça, mais recommençant néanmoins dès le lendemain. Mais Savannah, qui était sa seule source de force increvable, était aussi celle qui pouvait l’écraser plus bas que terre, lui prendre toute énergie, toute confiance, le réduire à néant, en larme, en cendre, le ramener en enfance, le forcer à s’ouvrir. Ainsi une phrase bien placé de sa part et Jackson fondait sous la culpabilité, sous l’horreur qu’il était devenu, qu’il avait probablement toujours été. Un geste plus doux, caressant son visage pour retirer les larmes qu’elle y avait amené de sa langue sifflante, le ramenait en enfance, le réconfortant légèrement et si peu à la fois, le plongeant dans les abîmes de tristesse. Si elle était mauvaise avec lui, il souffrait, incapable de se faire pardonner des erreurs de son passé, méritant chaque parole haineuse de la part de sa cadette. Lorsqu’elle était douce, fraternelle, et sensible, Jackson s’effondrait sous plus de culpabilité encore, ne pouvait mériter toute cette tendresse. Incapable de se contenir, il se haïssait de ne pas savoir tenir le rôle de grand frère. Après tout ce soir là c’était elle qui avait eu besoin de son aide, elle qui avait connu l’horreur, elle qui devait pouvoir profiter des bras réconfortant de son frère. Pas lui qui devait se prostrer dans les siens pour une erreur qu’il avait commis. Une de plus. Mais il était incapable de faire autrement. Incapable de ne pas se laisser aller contre la présence de sa soeur. Incapable de se relever sous la terrassante vérité. Il devenait comme son père. C’était inévitable. Quoiqu’il fasse il fonçait droit dedans. Dans l’horreur d’être un paternel pitoyable, violent, alcoolique et détesté. Il ne voyait rien qu’il puisse faire pour empêcher le désastre de son avenir de s’accomplir. Il n’était qu’un pion du destin. Depuis le début. Il ne voyait pas les choses autrement. Il ne pouvait pas les voir autrement. Sinon il était responsable lui même d’être le pire des enfoiré du monde, et bien qu’il puisse se douter de la véracité de cette affirmation, c’était encore trop dur pour lui à encaisser. Il préférait encore se haïr de ne pas être assez fort pour vaincre son karma minable, plutôt que de s’avouer qu’aucun karma n’existait et qu’il était bon à jeter à la poubelle.

« Je suis désolée, » Jackson fit un air particulier. De quoi pouvait-elle être désolé ? Si ce sujet d'interrogation l’éloigna un moment de ses larmes, il se demanda si c’était la pitié qui la poussait à dire ça. Et à bien y penser c’était probablement le cas. Jackson avait toujours du faire pitié à sa soeur. Sinon pourquoi, même dans les moments ou elle le haïssait le plus profondément, elle revenait à la charge, l’entourant de ses bras réconfortant pour essayer de le sortir du trou. Bien sûr qu’elle était sa soeur, et que ce n’était ce que toute soeur se devait de faire. Mais Jackson n’avait jamais vraiment rempli se rôle à merveille. Enfin il avait essayé. Toujours échoué. « Je suis désolée d'avoir cessé d'avoir foi en toi, de ne pas avoir été là - de ne même pas l'avoir voulu. » Alors qu’il sentit ses mains se glisser dans son cou, il releva ses yeux bordé de larme vers sa soeur. Ses larmes qui se faisaient de plus en plus pressante et qui rendant l’éclat de ses yeux bleus presque irréel. Ses iris vrillaient sur eux même, incapable d’assimiler ce qu’elle venait de dire. «Je ne t’ai jamais donné aucune raison de le faire...» murmura-t-il doucement, peinant à sortir la phrase en un seul morceau tant sa gorge était gonflé de la douleur qui l’accablait. « Sache cependant que je ne t'ai jamais identifié à lui. Je vais pas dire qu'il n'y a pas des ressemblances, mais tu n'es pas lui. » Il avala péniblement sa salive, ne trouvant rien à répondre. Elle devait le savoir, elle ne parviendrait jamais à remonter l’estime qu’il pouvait avoir de lui-même, et quoique légèrement soulagé de voir qu’elle ne semblait plus le haïr, il ne pouvait pas accepter ses paroles. Mais ne voulant pas engager un nouveau débat meurtrier il préféra baisser la tête et venir fourrer sa tête dans le creux du coup de sa soeur. « Alors ces prochains mois vont être difficiles Jacks, mais franchement, t'as traversé bien pire hein. » Difficile ? Là c’était un putain d’euphémisme. C’était l’enfer... Et ça allait aller de mal en pis... Il le sentait, la situation puait le pourrit. Il releva la tête, figeant ses rétines défiguré par les larmes dans celles de sa soeur, légèrement souriantes. «Franchement ? Je ne penses pas... Avant c’était surtout à moi que je me faisais du mal.» Il avala péniblement sa salive, baissant la tête, honteux, coupable. «Et à toi... Et je m’excuserais jamais assez pour tout ce que je t’ai fait subir...» C’était bien de le dire, mais ça ne rimait plus à rien, il l’avait dit mille fois, mille fois toute aussi sincère les unes que les autres, mais mille fois tout de même. « Et là, quoi ? Il faut que je détruises deux vies ? Callie n’a rien demandé... Et elle peux pas gérer un gosse toute seule... Et le gosse j’en parle même pas... Aucun gosse devrait avoir des parents pareils...» Ce n’était pas méchant pour Callie, c’était la stricte vérité. Que ça soit lui ou elle, ils demeuraient des déchets de la société. Sans oublié que Jackson avait plutôt l’impression de tirer Callie vers le bas que vers le haut. «De toute façon elle me fait la gueule...» Etonnement... Jackson avait déjà trouvé le moyen de tout foirer... Il fit une grimace pitoyable, caractéristique de son impuissance. « J'peux toujours ... aider. » Euh... Oui... Non. Merci ? Jackson resta muet. Aider. Oui mais en quoi ? Enfin c’est pas comme s’il savait exactement ce qu’il y avait à faire... Ce qu’il pouvait faire... Et donc ce que Savannah pouvait faire. «Je ne sais pas quoi te dire... Tu es la meilleure chose de ma vie. Tu lui ressembles tellement...» Et bam, les larmes qui roulent à nouveau sur ses joues. Elle c’est sa mère. Jackson n’en a plus une idée très clair, après tout il n’avait que huit ans quand elle est morte. Mais il se souvient d’une douce perfection qui correspond si bien à sa soeur. «Pour le moment je ne sais pas s’il y a grand chose que tu puisses faire... Mise à part m’apprendre à être moins con, et à savoir faire autre chose que de la mettre hors d’elle...» avoua-t-il péniblement en soufflant. Il ne comprenait rien aux femmes. Ce n’était pas nouveau. Mais ça le déprimait. Il finit par réaliser qu’à la base c’était elle qui allait mal, elle qui avait besoin de lui, et il voulu se coller une baffe, mais se redressa plutôt brutalement, gonflant ses poumons d’un air qui lui brûlait l’oesophage. «Je suis désolé.» Le reste ne sortit pas de sa gorge, ne sachant pas comment exprimer son manquement habituel à son rôle de grand frère.
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