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 JONAH&LOU-ANN - T’as encore cuisiné des brownies?

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MessageSujet: JONAH&LOU-ANN - T’as encore cuisiné des brownies?   JONAH&LOU-ANN - T’as encore cuisiné des brownies? EmptyMer 6 Juin - 0:48

Il n’y avait que deux moments dans la vie où Lou-Ann cuisinait ses fameux brownies, vestiges d’une recette de sa mère qu’elle avait piquée avant de quitter la maison familiale. Ce dessert-là lui valait toujours des tonnes de compliments et elle avait appris par cœur les quantités des ingrédients et la procédure – tout sauf complexe – pour pouvoir répéter le tout à n’importe quel moment, lorsque c’était nécessaire.

D’abord, les brownies Abbott faisaient leur apparition si Lou était stressée. Et là, « stress » prend un sens large. Ça pouvait être à la veille d’un examen important. Lorsque Jax et Joey se disputaient devant elle alors qu’ils étaient censés que regarder la télé ensemble. Au moment où elle se retrouvait dans l’équipe de garde du seul et unique neurologiste qui la détestait. Quand elle apprenait que quelqu’un était décédé. Quand elle s’occupait de traiter un patient qui pourrait devenir une dite personne décédée. Ou bien lorsqu’un garçon commençait à lui faire de l’effet. Y’avait aussi quand elle jetait un coup d’œil à ses finances et qu’elle paniquait ou si elle avait un casting pour un shooting photo de prévu dans la semaine (vous me direz que de manger des brownies la veille de shooter en lingerie ce n’est pas la meilleure idée, je vous dirai d’aller manger votre dose de chocolat et qu’on en reparlera ensuite).

Ensuite, il y avait des brownies sur la table lorsqu’elle voulait impressionner un garçon. On se demande si le stress causé par un rencart avec un copain potentiel & l’intention de lui en mettre plein la vue – et le ventre – provoquaient une double ration de brownies? Si vous posez encore la question c’est que vous ne connaissez absolument rien de l’excessivité de Lou-Ann.

Et ce soir, c’était aussi un 2 pour 1.

La jolie rousse avait littéralement hiberné durant la dernière semaine. Elle qui était bien connue pour être un social butterfly qui se promenait de soirées en soirées, qui dormait chez ses copines comme une adolescente, qui se retrouvait toujours cachée dans un restaurant à potiner ou dans un parc à jogger avec ses potes de course…. là, elle craignait. Particulièrement parce qu’en plus d’avoir zappé tous ses bons amis, elle avait aussi fait la silencieuse aux yeux de Jonah. Ça, même si elle était MIA en grosse partie à cause des examens de plus en plus ardus durant la session et de ses longues nuits de révision chez elle ou à l’hôpital, c’était im-par-do-nna-ble. Ne pas être disponible pour aller prendre un café ou se claquer tous les films de Freddie Krueger avec lui c’est une chose. Ne pas retourner ses textos parce qu’on est trop absorbée par les boîtes crâniennes, c’est autre chose.

Pourquoi Jonah plus qu’un autre? J’veux dire, il était bien sympa le grand brun, mais qu’est-ce qui le rendait meilleur… différent? Lou vous répondrait d’abord qu’il s’agissait de son plus vieil et de son meilleur ami. Qu’il était le seul, mis à part Jaxson, à l’avoir connu depuis si longtemps, mais surtout qu’il avait une patience et une endurance du tonnerre pour être resté près d’elle tout ce temps. Ensuite, elle vous enverrait chier avec ses grands yeux de biche et vous interdirait de lorgner de trop près sur les pépites de chocolat qui serviraient à garnir les brownies qu’elle avait prévus cuisiner avec lui ce soir-là pour se faire pardonner.

Se faire pardonner d’avoir été absente. De l’avoir traité comme les autres. Et de ne pas avoir assumé son rôle de chiante comme elle le faisait si bien auprès de lui depuis toutes ces années.

Watson terminait son quart dans à peine 5 minutes et Lou repassait en tête son plan machiavélique. Après un bref coup d’œil autour d’elle, elle se félicita d’avoir apporté toute seule, comme une grande fille, assez d’ingrédients pour cuisiner au moins 7 recettes de brownies – à ce point, je pourrais facilement vous autoriser à communiquer avec les autorités pour déclarer son « soucis » avec le chocolat – au beau milieu de la cuisine de l’hôpital. Point bonus : il y avait encore plus d’espace ici que dans tout son appartement et les cuisines étaient vides passé 23h alors ils auraient le temps et la place nécessaire pour foutre un joli bordel et manger comme des grecs.

Quelques secondes plus tard et elle avait enfilé un joli tablier noir à pois blancs autour de son jeans skinny et de son t-shirt corail et était fin prête à accueillir Jonah.

« Cuisine. Hôpital. Maintenant. » lui envoya-t-elle par texto, sachant qu’il prendrait ses messages en terminant de bosser.
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MessageSujet: Re: JONAH&LOU-ANN - T’as encore cuisiné des brownies?   JONAH&LOU-ANN - T’as encore cuisiné des brownies? EmptyMer 6 Juin - 16:24

Une question que se posaient souvent les employés de l’hôpital à propos de Jonah était la suivante « mais putain, c’est qui ce mec ? ». Comprenez-les aussi. Comment réagiriez-vous en vous apercevant que l’homme qui opérait dans le même bloc que vous la veille sert maintenant un repas à la cantine de l’hôpital, puis tient la main d’une petite vieille en lui annonçant la mort de son mari ou vous croise avec une serpillère. Surdoué depuis son plus jeune âge, le jeune Watson avait su mettre à profit son intelligence en suivant des études diverses par correspondances et en s’instruisant le plus possible. Il avait un grand nombre de diplômes dans des domaines très divers et personne ne savait exactement dans quel domaine il était compétent ou non, même lui zappait parfois certaines de ses certifications. Tout ce qui importait était qu’une partie de ses diplômes concernait la médecine et plus précisément divers spécialisations en chirurgie. Sans que personne ne comprenne réellement comment, il avait une place privilégiée à l’hôpital et pouvait faire ce qu’il voulait quand il le désirait. Si l’envie lui en prenait, il pouvait partir pour quelques heures voir même jours faire on ne sait quoi ailleurs, puis revenir comme s’il avait toujours été là. Une des raisons principales de sa présence ici était de pouvoir passer du temps avec Lou qui en avait de moins en moins depuis qu’elle était interne et aussi de se faire appeler « Docteur Watson » par tous, deux mots magiques qui le faisaient sortir son sourire Colgate. Cette semaine il n’avait pas eu le temps d’aller à l’hôpital et sa tornade rousse portable n’avait pas pris la peine de répondre à ses messages, ayant atteint presque la centaine en quatre jours – loin de son véritable record gardé secret parce qu’il serait considéré comme un sociopathe harceleur. Vie passionnante, mais qui ne l’intéressait pas. C’était officiel, quand Jonah s’était réveillé ce matin dans sa villa, il s’était senti vide. Les yeux qui picotent, une surexcitation inhabituelle – enfin plus que d’habitude – une envie de hurler et rire en même temps et cette urgence de se refaire tout scrubs, il était en manque. C’est pourquoi il avait passé la journée au bloc, histoire de se calmer. Incapable de gérer des humains, on lui avait gentiment demandé de se calmer quand il avait annoncé à une femme que son mari « n’était pas foutu de garder ces putains d’artères étanches et que son hémorragie en plein milieu de l’opération m'as empêché de le sauver. » rien comparé à la suite « j’en étais à cinq sauvés d’affilés, à cause de votre cadavre de mari j’ai eu mon premier échec de la journée. » ok, il devenait officiellement fou… Fou à cause de Lou… lalalala… fou à cause de Louhouuuuuuuuhouuuuuuuu son chant interne fut interrompue par sa sonnerie de téléphone, elle l’invitait dans la cuisine de l’hôpital. Si l’espace d’un instant, il l’imagina nue avec de la chantilly aux endroits clés à l’attendre les jambes écartées sur le plan de travail, il laissa de côté cette idée, peu probable à l’hôpital. Il ferma les yeux et visualisa à nouveau le troisième téton de son patient du matin afin de replacer la douche froide et se dirigea vers la cuisine avec des éclairs dans les yeux.

Le pas décidé, Jonah avançait comme s’il était le seul humain dans un monde de fourmi. Se sentant porteur d’un pouvoir dévastateur, il lançait des regards dédaigneux à tous ceux qu’il croisait, en faisant des tonnes. Si pour lui il était puissant et impitoyable, aux yeux des autres il faisait juste une nouvelle fois l’une de ses grimaces incompréhensibles. Comme s’il était possédé et constipé en même temps, très dur à visualiser comme ça. Son amie de toujours était pourtant maligne, l’odeur des cookies se faisait sentir et c’est avec un début de filet de bave qu’il débarqua dans la cuisine. Essayant de retrouver sa contenance, il la regarda avec ce qui ressemblait à la tête boudeuse d’un gamin de cinq ans quand on lui dit qu’il ne peut pas acheter de kinder bueno à la caisse du super U. « Tu ne m’as pas du tout manqué. » nianianiania dans ta face ! ouai, un vrai chiard.

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MessageSujet: Re: JONAH&LOU-ANN - T’as encore cuisiné des brownies?   JONAH&LOU-ANN - T’as encore cuisiné des brownies? EmptyMer 6 Juin - 22:35

Une odeur chocolatée avait déjà commencé à emplir la cuisine et Lou-Ann s’affairait à surveiller comme une championne les brownies, ayant aménagé son quartier général directement devant le fourneau, le visage bien appuyé sur la porte pour voir l’évolution dans la cuisson dudit dessert. Elle faisait pareil lorsque c’était soirée pizza-maison chez elle, encore plus lorsqu’elle passait en mode « grill » et qu’elle avait la phobie de tout brûler. Une pizza avec du fromage calciné, est-ce que quelqu’un a vraiment envie de manger ça?! Bwarf. On avait tous déjà tenté de la raisonner, de lui dire qu’avec un chrono elle n’aurait pas besoin de risquer la brûlure au 4e degré à se foutre le nez direct sur la porte bouillante du four, mais elle s’en fichait. Limite, elle se croyait invincible à la chaleur vu le nombre d’heures qu’elle avait passé en poste. Et puis ça faisait quand même assez glamour d’arriver au paradis en prétextant être brûlée vivante toute juste avant que les meilleurs brownies du monde ait été cuits à la perfection, nah?

« Tu ne m’as pas du tout manqué. » lança le grand brun maigrichon qui venait de passer la porte. Ah. Jonah et son empathie légendaire.

On remontait à 16 ans en arrière à peu près. Les Watson étaient emménagés dans le même quartier que la famille de Lou-Ann et comme à son habitude la brunette avait tenu bon de jouer son rôle de déjantée jusqu’au bout en faisant un giga collage avec des images de magazines de mode que l’une de ses sœurs avait laissé traîner dans la salle à manger. Résultat, la jolie rousse avait décoré un carton en entier avec des photos de mannequins et de grosses lettres toutes bien alignées qui souhaitent la « bienvenue à des voisins pas mannequins du tout mais qui ont l’air sympas quand même! ». Encore aujourd’hui, Abbott se revoit taper à la porte de la maison des nouveaux arrivants et tomber sur Jonah gamin qui lui avait piqué le carton des mains. Elle avait fait une blague du genre que ses hormones étaient déjà bien en marche et qu’il se servirait de son carton de bienvenue pour découvrir son corps la nuit venue. Jonah lui avait dit qu’elle avait le nez trop croche pour être mannequin comme les filles du collage. Lou avait répliqué que son nez à lui serait encore plus bousillé s’il n’apprenait pas à bien se comporter avec les ladies.

Depuis, ils ne se lâchaient plus.

« Ils sont parfaits! » s’exclama Lou en sortant les brownies du four, un grand sourire aux lèvres. « Dommage qu’ils soient pas pour toi. » lâcha-t-elle ensuite en les passant sous le nez de Jonah, un sourcil levé.

Ben oui qu’ils étaient pour lui. Je l’ai dit plus haut, non? Vous ne m’écoutez pas? L’humour que ça s’appelle. Ou alors l’orgueil et la fierté de ne pas s’excuser après s’être fait dire platement que personne ne s’était ennuyé de vous et que vous auriez pu rester muette encore un moment sans qu’on s’en rende compte. Un gros bébé Lou-Ann, vous saviez? Depuis l’épisode du photographe misogyne qui lui lançait une insulte par jour durant leurs 6 mois de relation, parfois elle ravalait des malaises et avait la phobie de n’être vraiment qu’une grosse nouille jetable. Qui veut d’une grosse nouille jetable, hen. Pas elle. Alors on joue au jeu du « tu n’es pas si important que ça tu sais. » et on charrie ceux qu’on aime parce qu’on se trouve très marrante et que ça permet de passer les vieux souvenirs moches plus vite.

« J’ai rencontré un type cette semaine, un vrai Dieu. Les brownies sont pour lui. C’est un bel allemand, un médecin bourru et un peu plus vieux que moi mais tellement intelligent. Tu sais que je les aime cultivés! » elle s’asseya sur le dessus de la table à manger, l’air sérieuse. « Je songe à déménager avec lui à Munich. C’est là qu’il a fondé son école de neuropathologie. C’est aussi lui qui a soigné Auguste Deter, le premier cas d’Alzheimer. »

Ah-ah. Oh tiens, Jonah ne riait pas. Même après qu’elle lui ait fait la blague du siècle en lui faisant croire qu’elle sortait avec Alois Alzheimer. Bon, blague du siècle on repassera, même si Lou se trouvait particulièrement comique – et qu’elle était pas peu fière de voir que ses révisions donnaient quelque chose.

« Ok. Je sors pas avec le type. Je voulais juste te montrer que je suis giga intello. Tu m’aimes toujours? » Quelques grands yeux de biches plus tard, elle continua : « J’ai apporté du vin, il est dans le frigo. C’est pas top qualité, mais assez pour que si on le boit vite avec des pailles on ait les joues qui s’engourdissent. Qui est la meilleure hen? QUI? »

Elle est termina pas une petite danse de la victoire. En accrochant sur son passage casseroles, ustensiles et même le pauvre balai qui traînait à quelques mètres d'elle.
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MessageSujet: Re: JONAH&LOU-ANN - T’as encore cuisiné des brownies?   JONAH&LOU-ANN - T’as encore cuisiné des brownies? EmptyJeu 7 Juin - 13:02

    Quinze ans plus tôt, cuisine des Abbott


Jonah regardait d’un air dubitatif la petite rousse qui s’activait devant le four. Cela faisait un an qu’il s’était établit dans la maison voisine de la sienne avec sa famille et ils étaient rapidement devenus amis. Petit plus pour Lou, ses parents ne pouvaient pas supporter la famille Watson. Ils ne faisaient pas assez classe pour eux. Un pauvre employé de bureau et une infirmière de seconde zone n’étaient pas exactement ce qu’ils imaginaient comme futur beaux parents de leur fille. C’est pourquoi Lou soulignait dès qu’elle le pouvait que Jonah était son « namoureux » histoire de faire chier profond ses parents et lui l’acceptait parce que c’était marrant de faire chier ses vieux, mais aussi parce ça ne le dérangeait pas tant que ça qu’elle soit son namoureuse. Il n’était pas très doué pour se faire des amis. Surdoué ok, mais question relationnel c’était zéro. Entre les moments où il était tout simplement perdu dans ses pensées et ceux où il sortait des trucs tellement décalés qu’on finissait par se demander s’il n’avait pas un vrai problème psychologique, il mettait naturellement une barrière entre lui et les autres. Seule Lou et quelques rares irréductibles avaient pris le temps de le connaitre et avaient la force de le supporter. D’un autre côté, il fallait être sacrément barré pour supporter la belle à temps plein. Butée, souvent un peu cinglée et joueuse, elle avait de quoi vous tourner en bourrique. Ce jour-là, Jonah fêtait ses huit ans dans la maison vide des Abbott et elle avait décidé de lui cuisiner des brownies, suivant une recette de sa mère. La cuisine était dans un chantier monstrueux et le petit garçon s’amusait à manger les pépites de chocolat étalées sur la table tout en priant pour que son amie ne mette pas feu à l’appartement. Ce n’est que quand il sentit l’odeur de brûlé chatouiller son nez qu’il décida de s’en mêler peu importe les conséquences. Se saisissant d’une manicle, il arrêta le four et sortit les brownies du four d’une main de maître tout en tentant de ne pas respirer le nuage noir qui s’était formé au dessus du plateau. « Ils sont tout cramés » La déception se dégageait de tous ses ports, plus étouffante que l’odeur de brûlé. Il lui posa les mains sur les épaules et la regarda d’un air décidé, avec la tête d’un gosse excité le jour de noël « tu rigoles ? ils ont l’air trop bon ! » six brownies… six brownies absolument infects, mais il les mangea tous et l’empêcha d’en prendre un pour qu’elle ne puisse pas goûter ces horreurs. « trop bon ! » cette fois, elle rayonnait de fierté « tu vois ? même cramés, mes brownies sont toujours parfait ! Je t’en ferais pour tous tes anniversaires, puis pour me faire pardonner aussi. » et merde…

    Aujourd’hui, cuisine de l’hôpital Good Samaritan


« Ils sont parfaits! « Encore heureux, elle s’était améliorée au fil des années et même si elle avait gardé cette manie étrange de tout surveiller à l’œil et de ne pas utiliser de minuterie, elle était devenue un vrai chef. Cela dit, notre héros boudait toujours. « Dommage qu’ils soient pas pour toi. » Nianiania croisant ses bras sur sa poitrine, il garda son visage boudeur. Si habituellement l’odeur des brownies aurait suffit à la faire pardonner, pas cette fois. Cela faisait des jours qu’elle ne l’avait pas contacté et il avait presque tué la femme d’un patient après une opération ratée, il était légèrement sur les nerfs. « J’ai rencontré un type cette semaine, un vrai Dieu. Les brownies sont pour lui. C’est un bel allemand, un médecin bourru et un peu plus vieux que moi mais tellement intelligent. Tu sais que je les aime cultivés! » J’attends… fais péter la blague. « Je songe à déménager avec lui à Munich. C’est là qu’il a fondé son école de neuropathologie. C’est aussi lui qui a soigné Auguste Deter, le premier cas d’Alzheimer. » Alois Alzheimer… n’importe quoi… ne ris pas mec ! c’est ta dignité qui est en jeu, attends les excuses, les vraies ! Tu es un mâle, tes boules pèsent deux tonnes chacune tellement elles en ont et… « Ok. Je sors pas avec le type. Je voulais juste te montrer que je suis giga intello. Tu m’aimes toujours? J’ai apporté du vin, il est dans le frigo. C’est pas top qualité, mais assez pour que si on le boit vite avec des pailles on ait les joues qui s’engourdissent. Qui est la meilleure hen? QUI? « forcement que je t’aime toujours… sur cette pensée, il leva les yeux au ciel et répondit d’un sourire à ses yeux de biches. Est-ce parce que son regard fut attiré par un papillon qui s’était posé sur la fenêtre qu’il ne put arrêter le drame à temps ? Sur sa dernière réplique, la belle avait entamé une danse de la victoire, mettant à sac la cuisine entière. Chose qu’il aurait su éviter s’il avait remarqué son début de danse, maintenant il ne restait plus qu’une chose à faire… l’accompagner. Finissant de mettre le bordel autour d’eux, il la rejoignit dans sa danse endiablée, manque de chance il se prit le pied dans le balai et l’emporta aussi dans sa chute. Ils étaient tous les deux au sol, lui sur elle. « Tu sais… on serait dans un film à l’américaine ça serait le moment où je te roulerais une grosse pelle. » A ce moment une casserole lui tomba sur le crâne et il glissa de côté. « Je peux les prendre en intraveineuse tes brownies et le vin ? » et il se mit à rire comme un con.

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MessageSujet: Re: JONAH&LOU-ANN - T’as encore cuisiné des brownies?   JONAH&LOU-ANN - T’as encore cuisiné des brownies? EmptyJeu 7 Juin - 14:40

Flashback il y a 10 ans. (ben quoi? j’adoooore les flashbacks JONAH&LOU-ANN - T’as encore cuisiné des brownies? 3537715204)

Lou finissait d’appliquer le rouge à lèvre carmin piqué à sa mère dans sa boîte à bijoux comme elle avait vu Claudia Schiffer le faire à la télé. Somme toute, c’était assez réussi, étonnement elle ne s’en était pas mis jusque sur le front. Là je ne vous parle pas des 3 autres fois d’avant où elle avait dû tout recommencer parce que le pauvre tube ne coopérait pas mais alors pas du tout et qu’il y en avait même sur les rideaux et sur la brosse du chien. Mais c’était y’avait 1 semaine. Les deux évènements n’étaient pas reliés. Lou-Ann était la pro du lipstick. Fin de la discussion.

Cooper était censé arriver d’ici 30 minutes et le plan tenait la route. Lou se la jouait total séductrice, à 14 ans on fait avec ce qu’on peut, et avait passer une robe noire qu’elle avait surprennement trouvée dans son placard, plutôt moulante parce que trop petite (a), et elle avait rempli son décolleté de mouchoirs pour l’illusion. Le rouge à lèvres et le blush rosé venaient ajouter un petite touche encore plus femme et elle avait piqué le parfum de sa sœur pour le clou du spectacle. Là où vous auriez pu croire que toute cette histoire serait un désastre, au final, Lou-Ann s’en était pas pire tirée et avait suivi les enseignements bien élaborées de Clueless. Se maquiller, s’habiller sexy, tamiser les lumières… et mettre un truc au four. Les fameux brownies Abbott se retrouvaient donc dans les fourneaux, prêts à impressionner la cavalerie.

« Hé merde. » avait poussé la jolie rousse en dévalant les escaliers.

Ils y étaient, dans le four. Ils y étaient tellement qu’ils avaient décidé d’y élire foyer et déjà ils avaient commencé à repeindre tout l’intérieur couleur « bouffée de chaleur et de crâmittude », un ton très tendance en Italie.

« J’suis nuuuuuuuuuulle. »

Bravo. Brownies calcinés (encore) : 1. Lou : -1000.

Jonah était arrivé à la rescousse. Il avait répondu au téléphone désespéré et en larmes de Lou et était venu lui donner un coup de main pour rattraper le coup et cuisiner une nouvelle fournée. Il avait même pensé piquer la minuterie de sa maman pour la donner à sa copine. Limite elle lui aurait sauté dans les bras et lui aurait léché le visage comme un chiot qui hyperventile de joie, mais ça aurait totalement détruit son rouge à lèvres.

« J’pense que c’est ton homme. » avait lâché Jonah lorsque la sonnette avait retentit dans la maison et qu’il finissait de mettre les nouveaux brownies dans une jolie assiette. « Faudrait pas le faire attendre, il risque de se laisser distraire par les klaxons et suivre à la course les autos du coin en jappant. »

Lou-Ann ravala sa salive, stressée, avant de tirer la langue à son ami. Ce qu’il était con. Elle lissa ses cheveux d’une main et replaça sa robe de l’autre, avant de déposer un bisou rapide mais reconnaissant sur les lèvres de son meilleur ami. – y’avait rien là, ils le faisaient toujours et c’était même avec lui qu’elle avait eu son premier baiser. – S’il n’était pas là, qui la sortirait de ses millions d’emmerdes, mhm?

« Un jour, je vais t’épouser. J’te jure! »

La rouquine fit une révérence et sprinta jusqu’à la porte d’entrée pour accueillir Cooper. Que le rencart d’adolescents commence.

Et maintenant?

Maintenant, Lou-Ann se la jouait Fergie dans Pump it et laisser son derrière lui dicter les commandes alors qu’elle envoyait valser sa chevelure de feu dans tous les sens. La danse de la victoire avait prit de plus grosses proportions que prévu et Jonah s’était joint, en véritable danseur assumé, imitant un mélange de ballet contemporain et de danse des canards. 30 secondes plus tard, alors qu’Abbott planifie déjà son prochain mouvement robotique et qu’elle essaie de prendre toute sa concentration pour le rendre au maximum, elle se retrouve projetée au sol par le balai et Watson qui sont allés trop loin.

« Woah. Tu devrais vraiment arrêter de manger du poulet. T’as pris au moins 5 kilos depuis la dernière fois où on s’est retrouvé dans cette position. » :mapoule:

« Tu sais… on serait dans un film à l’américaine ça serait le moment où je te roulerais une grosse pelle. »

Et alors que la jolie rousse tendait les lèvres droit devant elle, à la manière d’un canard attendant son dû, Jonah reçu une casserole sur la tête et se laissa choir, en vaillant petit soldat, sur le dos.

« Je peux les prendre en intraveineuse tes brownies et le vin? »

« Bien sûr. Mais pour ça… va falloir que t’arrives à sortir de la tranchée et que tu évites les bombes atomiques d’ici le frigo!! » cria-t-elle, s’imaginant à la tête d’affiche de Saving Private Ryan.

Pow. Pow. Pow. Pow!!! Lou-Ann se chargea d’imiter à merveille le bruit de bombes qui explosent, de fusils qui tirent des projectiles et même quelques cris et quelques larmes des soldats imaginaires qui participaient à la soirée avec eux.

« Oh et oublie pas aussi que tu viens de marcher sur une mine antipersonnelle et qu’il te manque une jambe. » lança-t-elle le plus innocemment du monde, en enroulant sa petite carcasse autour de la jambe droite de Jonah.
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MessageSujet: Re: JONAH&LOU-ANN - T’as encore cuisiné des brownies?   JONAH&LOU-ANN - T’as encore cuisiné des brownies? EmptyJeu 7 Juin - 15:36

    14 mars 2005, résidence Abbott


Ce jour-là Jonah fêtait ses seize ans et, comme tous ses anniversaires depuis qu’il était arrivé à Los Angeles, il avait prévu de le passer avec Lou. C’était un accord tacite entre eux qu’ils avaient pris à leurs huit ans quand elle lui avait fait des brownies pour la première fois. Une promesse à laquelle il s’était fait, même si la plupart du temps l’aspect noirâtre des créations culinaires de Lou n’était pas réellement dû au chocolat. C’est pourquoi, ce matin-là, il fut étonné de ne pas se réveiller à l’odeur du chocolat dans sa cuisine qu’elle prenait habituellement d’assaut à défaut de celle de ses parents. S’habillant rapidement d’un bermuda et un t-shirt, il trouva la maison vide. Ses parents fêteraient avec lui son anniversaire ce soir et il n’avait pas prévu d’autres célébrations, si ce n’est celle avec sa tornade rousse. Ces dernières semaines avaient été longues pour le garçon. La belle s’était encore trouvé un nouveau mec et elle passait le plus clair de son temps avec lui. Alors oui, elle lui claquait toujours un baiser du bout des lèvres avant de le rejoindre, mais il devait se supporter des heures de discours sur un gros naze et après avoir imité une bonne quarantaine de manière de se suicider, elle n’avait toujours pas compris et continuait à lui en parler. M’enfin, une chose était certaine, jamais elle n’oublierait son anniversaire. C’est pourquoi, quand il entra dans la maison Abbott et qu’il sentit cette bonne vieille odeur de chocolat un sourire satisfait et enthousiaste s’était dessiné sur ses lèvres. Sourire qui s’était envolé et avait été remplacé par un regard de tueur et un visage inflexible quand il avait repéré cette espèce de connard qui lui servait de copain dans la cuisine entrain de lui tripoter les fesses pendant qu’elle préparait les brownies. Sa tenue l’y invitait beaucoup, un petit short de jean et un débardeur moulant qui la mettait parfaitement en valeur. Merde, lui aussi se sentait excité et rien qu’à l’idée qu’elle puisse vivre sa première fois avec ce merdeux, ça le faisait chier. « On peut savoir ce que fou l’autre abrutis dans la cuisine ? » Lou lui lança un regard réprobateur et l’autre se rapprocha de lui menaçant. « toi, tu la fermes ! » vraiment ? « sinon quoi ? tu vas m’éclater la tronche ou tu vas m’envoyer chier en beauté avec un argumentaire de malade ? Non… attends… ça inclurais que tu fasses une phrase de plus que quatre mots. » l’autre se contenta de grogner. « Ah merde ! Tu as atteint ton quotas de mots de la journée ? Lou ! Sors le pictionnary sinon l’aprèm va tomber à l’eau ! » Malgré elle, elle eut un sourire. Alors, sans réfléchir il se leva et lui roula une grosse pèle. Il faisait beau, il avait seize ans, elle l’excitait, il se sentait puissant. Finalement, elle y répondit et ils en vinrent à oublier le naze dans la pièce. Ce jour-là, après avoir viré définitivement le gorille, ils firent l’amour pour la première fois sur une odeur de brownies, une nouvelle fois il réalisa qu’elle était la fille de sa vie, quelques jours plus tard elle s’était trouvé une nouvelle amourette, le laissant seul avec son amour à sens unique silencieux.

    Aujourd’hui, cuisine de l’hôpital Good Samaritan


« Bien sûr. Mais pour ça… va falloir que t’arrives à sortir de la tranchée et que tu évites les bombes atomiques d’ici le frigo!! « elle avait déjà commencé à faire le bruit des bombes comme sur un champ de bataille et – comme si tout était parfaitement logique – notre ami Jonah commençait déjà à ramper vers le frigo. [color:7537= violet]« Oh et oublie pas aussi que tu viens de marcher sur une mine antipersonnelle et qu’il te manque une jambe. « Là ça devenait déjà plus délicat. « Soldat Abbott, je ne suis pas sûr que nous en sortirons vivants. » Le souffle court, il galérait déjà à la trainer tout en rampant. « Vous n’auriez pas dû manger la ration de nos amis morts au combat, même pour vous l’équivalent d’une vingtaine de repas était de trop. » il marqua une pause. « même si vous avez toujours rêvé d’entendre les mots engagés baleine comme dans full metal jacket, ce n’était pas sérieux. » il se mordit la lèvre pour ne pas rire, c’était vengeance pour le trop de céréales qu’elle avait évoqué plus tôt. Tournant la tête, il se figea avant de continuer. « Soldat Abbott, nous sommes repérés. » Un interne les regardait avec de grands yeux. « Va prévenir le grand chef que tout est fini, nous n’avons pas pu retenir l’ennemi. » il ne bougea pas. « COURS !! » et il finit par se barrer, laissant les deux abrutis d’amis entrain de se marrer comme des cons. Il décida alors de changer de position et s’assit en tailleurs, amenant Lou contre lui, son dos contre son ventre. « Tu ne feras jamais de brownies pour quelqu’un d’autre, hein ? » oui, il avait aussi son côté possessif.

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MessageSujet: Re: JONAH&LOU-ANN - T’as encore cuisiné des brownies?   JONAH&LOU-ANN - T’as encore cuisiné des brownies? EmptyJeu 7 Juin - 21:21

« Soldat Abbott, je ne suis pas sûr que nous en sortirons vivants. Vous n’auriez pas dû manger la ration de nos amis morts au combat, même pour vous l’équivalent d’une vingtaine de repas était de trop… même si vous avez toujours rêvé d’entendre les mots engagés baleine comme dans full metal jacket, ce n’était pas sérieux. »

Jonah se prit une baffe bien sentie sur les fesses, de là où Lou se trouvait elle aurait pu aussi lui mordre un mollet, juste pour lui prouver que s’il voulait qu’elle mange, elle pourrait le faire là tout de suite, mais la tonne d’allusions vulgaro-burlesques que son copain aurait l’occasion de lui sortir suffit à la calmer. Et puis il faudrait pas qu’il s’enfle la tête, et les cuisses, en croyant que sa petite chair blanchâtre constituait un délice gastronomique de haut niveau. Avec lui, on devait toujours faire attention. (a)

« Je jogge tu sauras. J’ai des espadrilles! » se justifia-t-elle, regardant son ventre au cas où un pneu s’y serait niché et oublia l’instant d’une seconde son rôle, avant d’entre-apercevoir un interne à deux pas d’eux et de ressentir le besoin de se donner en spectacle. « OH! SOLDAT WATSON! JE CONVULSE!! »

Avoir eu des sachets de ketchup elle aura pu prétexter une giga perte de sang et pousser un cri aigu, mais avec les maigres moyens du bord elle s’inventa une violente crise de spasmes et s’agita comme un bacon sur un grill, entraînant avec elle la jambe de Jonah qui faillit bien se rompre et éclater en morceaux sous ses agitations.

« Va prévenir le grand chef que tout est fini, nous n’avons pas pu retenir l’ennemi. » hurla Jonah à leur spectateur. « COURS !! »

L’interne ne savait plus où se mettre et Lou, devant son absence de réaction face à leur – imaginaire – situation désespérée poussa un long soupir avant de lui lancer de toutes ses forces son soulier gauche en guise d’ultime motivation.

« Si Peal Arbor a été envahi par les japonais c’est à cause de glandeurs comme toi!! » et le pauvre mec partit en trombe, dévoilant un popotin plus que sexy que Lou-Ann ne manqua pas de siffler. « On se revoit dans les douches soldat incrédule! »

Et les deux amis éclatèrent de rire, épuisés mais totalement fiers de à leur acting de pros. Sincèrement, s’ils avaient été les stars d’une téléréalité les cotes d’écoute auraient probablement toujours été au top. Et l’émission aurait même pu être traduite dans des millions de langues et Lou se serait retrouvée avec Jonah sur tous les écrans du monde et aurait été doublée en espagnol, en portugais, en mandarin, en allemand, en russe…

En russe.

7 juillet 2012, pool house des Abbott.

Lou était complètement soûle. Elle arrivait à peine à se souvenir où elle était, ce qu’elle faisait là, et surtout pourquoi sa main droite était en sang. Les quelques éclats de verre autour de ses pieds et la fenêtre éclatée derrière elle confirmait qu’elle était entrée dans la pool house de ses parents par effraction et son état alcoolisé et assez avancé suggérait pas mal qu’elle était tombée sur la collection cachée de vodka russe importée de son père, formée de bouteilles plus que prestigieuses avec plusieurs années derrière la cravate. Mais attention, il ne s’agit pas d’une scène dramatique. Ce flashback est censé être comique, alors on oublie les possibilités qu’elle passe proche du suicide.

Jonah était là, tout aussi bourré. La raison de leur cuite? Parker, le photographe tourmenté qui venait de larguer la pauvre rouquine après plus de 6 six mois à lui lancer les pires insultes et les pires moqueries du monde. Watson n’en savait pas trop sur l’histoire, ou du moins, c’était ce que Lou croyait parce que Jax n’avait pas hésité à lui en parler, et avait imaginé un plan de la mort pour lui changer les idées : s’inviter sans invitations chez les Abbott et saccager un peu leur confort. Rien de bien méchant là, juste pour dire. Juste pour passer le temps, et la peine, un peu. Puis, sortis de nul part, Jonah lui avait balancé des brownies qu’il avait cuisinés que pour elle.

Ils avaient couché ensemble, comme chaque fois où Lou-Ann avait besoin de réconfort. C’était presque devenu une drogue et elle ne lui en parlerait probablement jamais. Quand il la regardait, quand il la touchait, quand il lui parlait, c’était tellement différent et à mille lieux de tout ce que les crétins et les crétines qu’elle fréquentait pouvaient lui faire vivre. Avec Jonah, elle savait qu’elle valait quelque chose, qu’elle n’était pas qu’une délurée qui faisait bien rire les gens mais que personne ne voulait épouser.

« T’as vraiment un drôle d’air, tête d’œuf. Bois encore. » avait blagué Jonah.
« Mes parents vont tellement me détester. Tu crois que de la haine additionnée à de la haine ça va me redonner un peu d’héritage? » elle blagua, buvant à même le goulot que Jonah lui proposait.

Un jour elle allait arrêter d’être une tête folle et elle sortirait avec lui. Mais pas aujourd’hui.

//


« Tu ne feras jamais de brownies pour quelqu’un d’autre, hein? »

Blottie contre Jonah, la rouquine sortie de ses pensées en levant les yeux au ciel. Bon, le voilà qui se prend pour le roi des brownies et qui réclame une couronne chocolatée exclusive à sa petite tête.

« Pour ça, il faudrait d’abord que ce fameux « quelqu’un d’autre » me retrouve. » elle se leva d’un bond, attrapa une bonne poignée de brownies et s’en étala sur le visage. « Avec mon camouflage 2.0 j’peux t’assurer que personne ne saura qui je suis! »
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MessageSujet: Re: JONAH&LOU-ANN - T’as encore cuisiné des brownies?   JONAH&LOU-ANN - T’as encore cuisiné des brownies? EmptyVen 8 Juin - 10:10

« Pour ça, il faudrait d’abord que ce fameux « quelqu’un d’autre » me retrouve. » elle s’était levée et – contre toute attente – s’était étalée des brownies sur le visage « Avec mon camouflage 2.0 j’peux t’assurer que personne ne saura qui je suis! » La vision avait de quoi faire rire n’importe qui, elle avait l’air sacrément à l’ouest avec ses traces de chocolat sur tout le visage. Un comportement enfantin qui en aurait étonné plus d’un, mais pas Jonah. Ils étaient pareil tous les deux, bloqués dans un monde où la chocolaterie de Willy Wonka était bien réelle et où grandir était synonyme de terreur. Cette bulle dans laquelle il vivait avait longtemps été le seul univers de Jonah et encore maintenant, s’ils ne la reformaient pas assez souvent autour d’eux il se mettait à suffoquer. S’il s’était toujours vu avec elle plus tard, éprouvant à son égard un amour qui n’avait cessé d’augmenter toutes ces années, il avait toujours eu cette sensation qu’elle lui filerait entre les doigts un jour. Lui aussi avait eu des aventures, mais jamais rien de sérieux. C’était simple, il ne pouvait s’empêcher de les comparer à Lou, de rompre avec elles dès que sa meilleure amie avait besoin de lui, d’en aimer une autre et de se sentir con d’imposer cette relation ridicule à ces femmes. Lou, c’était différent, du moins aux yeux de Jonah. Les hommes, il les avait vus défiler. Si certains n’étaient que des aventures d’une nuit sans importance, beaucoup avaient eu une réelle importance à ses yeux. Elle se disait amoureuse, lui parlait d’eux pendant des heures avec des étoiles dans les eux et piétinait son cœur toujours un peu plus. Il était impossible de compter le nombre de fois où il s’était dit qu’il était temps de tourner la page, de laisser de la place à une autre femme dans son cœur, mais finalement elle finissait toujours par rompre et à ce moment-là ils se retrouvaient dans la tendresse du lit et toutes ses bonnes résolutions tombaient à l’eau. Leur relation était difficilement compréhensible pour les autres. Meilleurs amis, amants… qu’est-ce qui les différenciaient d’un couple ? C’était simple, le jeune Watson avait toujours eu la sensation que Lou ne le considérait pas comme l’homme de sa vie. Il était son confident, celui qui lui apportait plaisir et confort, mais celui qui la ferait vibrer et aimer comme elle n’avait jamais aimé n’était jamais apparu. Enfin, un mec apparaissait régulièrement comme le messie et finalement repartait comme l’imposteur qu’il était. Aux yeux de notre héros c’était clair et net, il était son aladin et elle était sa jasmine, ils étaient faits l’un pour l’autre et elle le comprendrait bien assez tôt.

Tout n’était pourtant pas toujours aussi simple. Pourquoi ? Tout simplement parce que voir la fille que l’on aime avoir des chatouillis dans le ventre quand elle est avec d’autres hommes est une torture. Alors oui il s’y était habitué, prenait son mal en patience, mais il arrivait qu’il ait des crises de jalousies possessives, qu’il ne la veuille que pour lui et que personne d’autre ne l’approche. Il avait souvent espéré rencontrer une femme qui le rendrait fou en un regard, qui serait capable de surpasser les sentiments qu’il avait pour Lou dans son cœur, mais qui saurait aussi accepter leur amitié si étrange. Malheureusement, ce n’était encore jamais arrivé alors il se contentait de ses crises de bouderie régulière et de ce que Lou acceptait de lui donner. Il se mit sur ses deux jambes et marcha d’un pas décidé vers Lou. Arrivé à sa hauteur, il lui lécha le chocolat se trouvant sur son visage. « et voilà, tu n’es qu’à moi ! » avec un sourire satisfait, il continua « quand je fais ça avec une canette ou une glace ça fonctionne toujours. » ouai… ou pas. C’était juste lui qui blaguait, mais laissait une nouvelle fois transparaitre son besoin de ne l’avoir que pour lui. « tu as intérêt à me donner les brownies et le vin tout de suite ou je continue avec tes seins et tes petites fesses. » un regard de braise suivit cette phrase. Pourquoi ? Déjà il le pensait, puis aussi il voulait lui redonner confiance en elle après lui avoir lancé le truc de la baleine. Depuis le connard de photographe, elle était sensible à ce genre de choses. Une soudaine envie de vin l’écarta de la rousse, il le sortit et leur servit deux verres et lui en tendit un. « On trinque à notre exceptionnelle intelligence et beauté qui illumine les autres aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur allant jusqu’à les métamorphoser en être beaux car nous sommes des dieux ? » ouai modeste XD


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MessageSujet: Re: JONAH&LOU-ANN - T’as encore cuisiné des brownies?   JONAH&LOU-ANN - T’as encore cuisiné des brownies? EmptyVen 8 Juin - 15:17

Ça serait trop de vous dire que Lou-Ann ne s’était jamais, mais alors vraiment jamais douté que Jonah ressentait d’aussi forts sentiments pour elle? Que ça ne lui avait pas passé par la tête que tous les messages qu’il lui lançait, limite des signaux de fumée de SOS, ne s’étaient pas rendus à son joli cerveau rose à paillettes? Parce que comprenez bien, malgré toute sa bonne volonté et toute son affection pour lui, elle n’aurait jamais pu s’en rendre compte. Je m’explique. D’habitude, quand on s’intéressait à elle, on le lui disait clairement. « Ce soir, je vais coucher avec toi. » « T’es sexy, tu veux que je te raccompagne? » « Je te connais pas encore mais j’aurais envie qu’on échange nos numéros de téléphone parce que t’es canon et que tu m’intéresse. » Ce genre de chose. Direct, right to the point. Quand même pas très délicat, mais avec le mérite d’être simple et sans équivoque.

Et Jonah lui? Ben il s’était toujours appliqué à la rendre heureuse. Dès le départ, il avait voulu apprendre à la connaître et elle se souvient qu’ils passaient des soirées entières à s’appeler et à finir par s’endormir avec le combiné encore ouvert, appuyé sur l’oreiller pour faire comme s’ils n’étaient pas seuls alors que l’autre se trouvait dans sa chambre, à quelques maisons de là. Il veillait à ce qu’elle soit toujours confortable, qu’elle rigole, qu’elle soit bien et qu’elle aille ce qu’elle veuille dans les meilleurs délais. Il était son protecteur, son meilleur ami, son amant, son confident, son amour de toujours. Mais jamais elle n’aurait pu faire la connexion toute seule. Jamais elle n’aurait pu croire une seconde qu’il aurait pu se comparer à tous les autres qui l’aimaient de façon plus « directe ». C’était inconcevable pour la jolie brunette qu’un mec qui veuille sortir avec elle – et coucher avec elle- passe autant de temps à veiller sur sa petite personne plutôt que de lui faire part tout de suite de ses envies.

Ses crises de jalousie et de possessivité passaient elles aussi dans le vide. Les gros yeux qu’il lui faisait à chaque fois qu’elle papotait d’une nouvelle personne qu’elle venait de rencontrer? Les commentaires déplacés qu’il lançait quand il finissait par les rencontrer? Il boudait parfois des soirées entières lorsqu’ils se voyaient parce qu’elle comment à fréquenter quelqu’un et que ça ne lui plaisait pas. Et Abbott rigolait intérieurement – et ne se gênait pas pour le traiter de bébé – et trouvait qu’il ressemblait alors vachement à un gosse pourri gâté qui veut avoir sa part de gâteau comme tout le monde. C’était de cette façon qu’elle se voyait : un joli gâteau vanille et cerise que Jonah aimait assez pour vouloir le garder pour lui seul et pas partager, mais sans plus. Si elle avait su.

Et puis, je peux vous dire un secret? Y’a aucune fille – aucune j’ai dit – qui se plaint d’avoir un mec qui prend aussi soin d’elle. C’est flatteur de savoir que quelqu’un tient tant à nous qu’il devient jaloux si quelqu’un d’autre s’approche. Certains auraient tout de suite reconnu l’amour de leur vie, Lou-Ann, elle, voyait son protecteur.

La grosse langue humide de Jonah la sortit de ses pensées alors qu’il venait nettoyer le ravage chocolaté qu’elle s’était étendu sur le visage.

« et voilà, tu n’es qu’à moi ! » il souriait, tout fier. « quand je fais ça avec une canette ou une glace ça fonctionne toujours. »

Lou éclata de rire, tant parce qu’elle le trouvait idiot et qu’elle adorait son humeur décalé, mais surtout parce qu’il n’y avait qu’eux pour en finir par se lécher le visage comme des gamins. Oh, et aussi parce qu’elle était dangereusement chatouilleuse sur les joues et que les coups de langue ne se calmaient pas aussi vite que prévu.

« Aaaaaaaah. J’vais mourir, c’est de la torture! J’ai 0 le potentiel pour me réincarner en glace!! » elle blottit sa petite tête au creu du cou de Jonah le temps qu’il se calme, avant de lui mordiller l’oreille et de se dégager.

« tu as intérêt à me donner les brownies et le vin tout de suite ou je continue avec tes seins et tes petites fesses. »

« Pervers! J’y crois pas! » elle le poussa, se retenant de rigoler et feignant être insultée. « Ben quoi? On se voit pas pendant une semaine complète et t’aimes mieux me mater que de me demander comment je vais? T’es vraiment nul! » puis elle lui tira la langue. « Mais tu peux continuer à me décrire et tu peux même m’inventer un haïku, je sais que je suis irresistible! »

Lou-Ann fit une petite réverrence et retira son tablier de façon quasi-sexy avant de constater le bordel qu’ils avaient foutu en même pas une heure dans la cuisine. Bwarf. Jonah alla chercher le vin, elle déposa ses mains sur ses hanches et lui regarda les fesses le temps qu’il versait les coupes. Elle avait vraiment une fixation sur les derrières ce soir, c’était à se demander si une force supérieure tentait de lui passer un message. Quel genre? Allez savoir!

« On trinque à notre exceptionnelle intelligence et beauté qui illumine les autres aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur allant jusqu’à les métamorphoser en être beaux car nous sommes des dieux ? »

« Ça me va, surtout si on précise que je suis la plus jolie et la plus intelligente des deux! » langue tirée, elle trinqua joyeusement avec son copain avant de tirer la langue de dégoût. « Je crois pas que d’être les plus sexys et les plus merveilleux du monde va faire que cette cuisine va se ranger toute seule. » elle soupira. « Reste deux choix, soit on est bordéliques, soit on est angéliques. »

Lou réfléchit sérieusement l’espace d’une fraction de seconde avant de se précipiter sur les brownies restant, d’en prendre une bonne poignée et de revenir à la course vers Jonah, grimpant sur son dos, s'accrochant autour de son cou, et lui fichant du dessert partout dans son t-shirt.

« J’ai jamais été portée sur le ménage de toute façon. »

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MessageSujet: Re: JONAH&LOU-ANN - T’as encore cuisiné des brownies?   JONAH&LOU-ANN - T’as encore cuisiné des brownies? EmptyMar 12 Juin - 11:16

Lou-Ann Abbott était une créature délicieuse, mais souvent insensible. Jonah n’avait pas été la seule victime de son indifférence. Il ne comptait plus le nombre de mecs biens à côté de qui elle était passée parce qu’elle n’avait pas compris qu’ils s’intéressaient à elle, fait qui arrangeait bien notre ami parce que cela la poussait à toujours revenir dans ses bras. C’était son côté femme des cavernes ne comprenant que le « hounga hounga femmelle toi moi lit », mais cela faisait partie de son charme… parfois. C’était aussi parce qu’elle n’avait jamais vu en lui autre chose qu’ils avaient pu développer cette relation si particulière. Ils n’étaient pas un couple, pas de simples amis non plus, ils étaient tout l’un pour l’autre, mais leur relation n’avait pas de nom aux yeux de la société, ils étaient eux tout simplement. Une particularité qui va un temps. Enfant, on se dit qu’on est seul au monde et que c’est foutrement trop compliquer de mettre des noms sur tout juste parce que des vieux l’ont décidé. Ados, on profite du moment présent et on se dit qu’on est différent, que ça nous rend spécial et après tout cela ne veut pas dire qu’on est incroyable dans le fond. Seulement, vient le moment où on devient jeune adulte, qu’on aspire à se poser, qu’on se dit qu’une maison, des chiards et une femme délicieuse ce n’est pas si naze que ça. L’idée d’un petit train-train ne nous fout plus de l’urticaire et on se demande si cette personne qui a toujours été à nos côté pourrait être la bonne. Une évolution naturelle, mais qui n’est malheureusement pas toujours vécue au même rythme. Si Jonah avait déjà une fortune monumentale, un boulot ultra flexible, tous les gadgets dont il pouvait rêver, il lui manquait l’essentiel, à savoir un foyer. Lou, elle, l’avait toujours considéré comme faisant partie de son foyer, mais pas comme son homme, plus comme un petit chaton ou une plante à laquelle elle tiendrait particulièrement. Quand ça n’allait plus, elle venait trouver réconfort auprès de lui, mais sinon elle restait en quête de cet homme si spécial, celui qui la ferait chavirer pour toute la vie. Chance pour lui, elle ne tombait que sur des connards. Bien sûr, elle avait sous-entendu plusieurs fois qu’avant d’être vieille et fripée elle se marierait à lui, mais être la solution de confort n’avait rien de réjouissant. « Ça me va, surtout si on précise que je suis la plus jolie et la plus intelligente des deux! « Forcement… « Je crois pas que d’être les plus sexys et les plus merveilleux du monde va faire que cette cuisine va se ranger toute seule. « Un rapide coup d’œil autour d’eux lui permit de réaliser à quel point la cuisine était en bordel. « Reste deux choix, soit on est bordéliques, soit on est angéliques. « La réponse était évidente, mais il ne put s’empêcher de penser que dans ces moments-là Mary Poppins avait décidemment la vie facile avec ses petites chansons à la con qui faisait se ranger tout seul la maison. Pensée qu’un petit diable roux lui arracha de force en grimpant sur son dos, en profitant pour lui foutre un peu partout dans son t-shirt des bouts de gâteaux. « J’ai jamais été portée sur le ménage de toute façon. « Les miettes commençaient déjà à le chatouiller et il ne put s’empêcher de se trémousser, manquant de faire tomber Lou au passage. La posant rapidement sur la table, il retira son t-shirt afin de pouvoir enlever plus facilement les bouts de chocolats, geste qu’il arrêta pour chatouiller celle qui était partie en fou rire devant lui. C’est à ce moment précis que la porte s’ouvrit pour laisser passer un groupe d’extérieurs visitant l’hôpital « oui donc ici se trouve la cuisi… » le silence se fit. D’un côté, comprenez-les. Qu’auriez vous fait en faisant face à ce type de scènes ? Un homme à moitié nu avec ses mains sur les hanches d’une femme allongée sur la table en face de lui, c’était plus que… suggestif. Réflexe de Jonah, balancer son haut sur la tête de Lou afin qu’on ne puisse pas la reconnaitre. Si lui ne risquait rien, elle pouvait avoir de gros problèmes. Venait maintenant le moment des explications. « Vous voyez… » Qu’est ce que je peux leur raconter ? Que j’ai enlevé mon t-shirt parce que j’étais couvert de brownies ? Véridique, mais pas franchement fameux comme explication, surtout que ça n’explique pas pourquoi j’étais entrain de chatouiller Lou. Je peux dire que j’ai été pris de démence passagère, mais bon ce n’est pas top non plus. Je ne vois plus qu’une chose… « AHHH ! ça… ça démange… partout… » Sans leur laisser le temps de réagir, il enleva son pantalon tout en se grattant assez partout pour être recouvert de marques rouges. « Allez me chercher Susan ! Tout de suite ! » Le responsable qui faisait la visite le regardait interdit. « Je… » Jonah commençait à enlever son caleçon. « Je ne peux plus me contrôler… j’en peux plus… » il avait les yeux éclatés, se grattait comme un dément et le groupe finit par partir au pas de course. Moment choisi par Jonah pour balancer son pantalon et son t-shirt sur ses épaules, se saisir de la main de Lou d’une main et la bouteille de vin de l’autre tout en ayant mis au préalable des brownies dans les poches de la jolie rousse. Ils croisèrent un ou deux internes atterrés et finirent dans un placard. « ça fait du bien un peu d’exercice, non ? » Jonah lui lança un franc sourire avant de se mettre à se marrer comme un con.

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MessageSujet: Re: JONAH&LOU-ANN - T’as encore cuisiné des brownies?   JONAH&LOU-ANN - T’as encore cuisiné des brownies? EmptyJeu 14 Juin - 14:10

Bon, faut pas mettre la faute entièrement sur Lou non plus hen. Oui, elle ne décodait pas les signes. Oui, elle passait pour une sans-cœur à ramener des mecs et des filles au gré de ses envies, ou alors à saboter – involontairement pour l’instant (a) – les relations potentielles de Jonah simplement en battant des cils et en le réclamant près d’elle. Mais c’était comme ça que ça avait toujours fonctionné. Je ne dis pas que c’était la bonne façon de faire entre eux deux, parce que soyons honnêtes, si la rouquine écarquillait un peu ses prunelles elle comprendrait bien des choses à commencer que Jonah est fort probablement l’homme de sa vie, mais c’était comme ça. Jonah n’avait même jamais tenté de tout lui dévoiler, et ce même quand elle avait un peu trop bu et qu’elle s’élançait dans de longues déclarations lui disant qu’un jour ils seraient marie et femme. Délires de fille soûle? Peut-être. Ça avait tout bon pour passer pour ça. Mais c’était une perche quand même et ça aurait pu donner lieu à de jolies et intéressantes conversations sur « leur » avenir.

Et puis vous parler à qui là? La pro du carpe diem, cette fille aussi hyperactive qu’une pile électrique qui malgré son besoin constant d’attention et de distraction, avait le cœur aussi grand que la Terre. Sérieusement, avoir su qu’elle le torturait autant, vous pensez vraiment qu’elle aurait fait la sourde-oreille et qu’elle aurait continuer à le blesser? Tout les deux sont des adeptes l’un de l’autre, ils s’adorent et veulent passer le plus de temps possible ensembles à imaginer des conneries et à faire des bêtises. Aucun des deux ne semblent, à première vue, avoir le cœur en mille morceaux et si ça avait été le cas Abbott aurait quand même eu le respect de prendre ses distances pour évaluer la situation… et picoler un peu pour faire passer les potentielles nuits de réflexion. Mais on en est pas là. Pas encore.

Il ramenait bien des filles lui aussi parfois non? Il ne se gênait pas pour fréquenter de jolies blondes ultra souriantes. Ou alors des brunettes bronzées qui avaient des yeux de Bambi. Chaque fis par contre, Lou-Ann se souvenait de les croiser à peine, ou d’en entendre brièvement parler. Elle supposait que Jonah était, contrairement à elle, du type secret et qu’il ne ressentait pas autant le besoin qu’avait sa meilleure amie d’en partager le plus possible pour s’assurer que ses conquêtes étaient vraiment bien indiquées pour elle. Ben quoi? Si elle en parlait autant, ce n’était pas par prétention. C’était parce que l’avis de Jonah comptait. Et même si elle lui filait des claques parce qu’il passait des commentaires de gamin jaloux, chaque chose qu’il lui disait, elle s’en souvenait. Toujours.

Jonah se tortillait maintenant, dû aux miettes qui s’étaient glissé dans son t-shirt et Lou-Ann avait un fou rire incroyable, s’accrochant bien fort au cou du garçon pour ne pas se retrouver sur les fesses. Elle se sentait balancé d’un sens et dans l’autre et avant qu’elle ait pu faire quoique ce soit – comme lui mordre l’oreille, le chatouiller sous les aisselles, lui tirer les cheveux ou lui faire une giga sucette dans le cou – il la posa sur une table derrière eux.

« Tu… as…changé…de nationalité. T’es à demi Michael Jackson avant Neverland!!! » éclata-t-elle, incapable de stopper ses éclats de rire, pointant Jonah et commençant à hurler très fort les paroles de Thriller.

Le grand brun se pencha vers elle pour l’immobiliser et commença à lui chatouiller les côtes. La pauvre Lou sans défense arrivait à peine à respirer, préférant consacrer son précieux oxygène lorsqu’elle inspirait fort avant de reprendre sa chanson à tue-tête. Après même quelques pas de danse de sa part pour essayer de se sauver des griffes de Jonah, ses fines jambes partirent dans tous les sens et elle accrocha au passage de la vaisselle qui alla se fracasser au sol ainsi que le malheureux plat de brownies qui partit en vol plané à travers la cuisine. Déjà que c’était le bordel, là ils auraient pas pu faire pire.

« Laisse-moi liiiiiiiiiiiiiiiiibre! » elle lui tira la langue dans un vain effort de se libérer de ses doigts agiles avant de voir un t-shirt tomber sur son visage et de sentir une pression la clouant sur le dos, sur la table.

Immobile, reprenant son souffle, reniflant au passage l’odeur de Jonah – un mélange de parfum, de chocolat et de sueur – Lou comprit bien vite que si elle ne se la fermait pas, elle aurait de gros ennuis. Lui, il arrivait toujours à s’en sortir comme un chef et elle n’arrivait pas à comprendre ce que les gens lui trouvait à ce point pour toujours le protéger et lui donner ce qu’il voulait, mais elle… Malgré sa belle bouille adorable et ses grands yeux de gamine, elle avait de la difficulté à ne pas se faire crier dessus quand elle allait trop loin. Comme en ce moment.

La voie était libre, Jonah lui prit la main et la tira vers lui, avant de ramasser le vin au passage et de la trainer à travers les couloirs.

« R’garde, j’suis comme toi! » cria-t-elle, après un bref coup d’œil dans le couloir pour s’assurer qu’il n’y ait personne, puis elle retira son t-shirt. « Légalisons la marijuana! Vive la paix dans le monde! »

Un agent de sécurité tournait le coin au moment où Lou finit sa phrase et Jonah, en vrai gentleman, la poussa dans un placard à la porte ouverte. Ils s’y faufilèrent en rigolant comme des gamins, essoufflés de leur petite course improvisée. La rouquine lui ébouriffa les cheveux avant de se mettre sur la pointe des pieds, les bras en l’air et d’essayer d’atteindre la lampe plus haut pour l’allumer. Manque de chance, il n’y avait pas d’ampoule et elle compris bien vite que si la porte était ouverte, c’était sûrement parce que le concierge était partit en chercher une pour la changer.

« Alors Dr. Watson, elle savait qu’il adooooorait se faire nommer de la sorte, avez-vous la trouille de mourir asphyxié? » elle rigola version film d'horreur, verrouillant la porte pour que le concierge ne vienne pas les déranger.

Il faisait noir dans le placard et Abbott avait envie de vin. Jonah semblait être à une distance correcte d’elle, faut pas charrier non plus il n’y avait pas des tonnes d’espace là-dedans, et elle y alla à tâtons du bout des doigts pour trouver son ventre et ses épaules. Puis, un peu plus agressive, elle commença à lui tapoter le visage, lui mettant des doigts dans les yeux et dans le nez en riant comme une petite fille, avant de lui donner un bisou raide sur les lèvres et d’en profiter pour lui piquer le vin.

« J’ai envie de te dire un secret! » s’exclama-t-elle, après avoir bu une longue gorgée de vin directement de la bouteille. « Parfois, je me dis que c’est nul ici et que je devrais partir faire le tour du monde. Et quand je me demande ce qui irait dans ma valise, j’vois que toi. Tu viendrais faire des conneries avec moi sur tous les continents, dis? »

Elle lui fit sa moue suppliante, même si on voyait rien dans ce placard tout froid et tout sombre, puis prit encore un peu de vin avant de lui filer la bouteille.

« Et toi, c’est quoi ton secret? »
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MessageSujet: Re: JONAH&LOU-ANN - T’as encore cuisiné des brownies?   JONAH&LOU-ANN - T’as encore cuisiné des brownies? EmptyVen 15 Juin - 11:20

We are young so let's set the world on fire we can burn brighter than the sun. Cette chanson avait toujours correspondu à l’état d’esprit de Lou et Jonah. Petits, ils faisaient les cons et pouvaient se le permettre parce qu’après tout c’est l’époque où tout se règle par un « mais il est si mignon regarde… » auquel l’enfant réagit par une petite moue absolument adorable qui conforme le parent dans l’idée qu’il ne peut pas punir une aussi délicieuse créature. Ados, ils pouvaient se le permettre parce que c’est « l’âge con », fait établi par les vieux toutes générations confondues. De toute manière, on n’attend pas grand-chose d’eux, « c’est sa phase rebelle, ça lui passera… » Adultes par contre, cela étonnait plus. D’un côté, comment réagiriez-vous en voyant deux jeunes adultes courir à moitié nus en hurlant dans les couloirs ? Passé le choc, si on est pas en position de responsable cela permet un beau gros fou rire et une nouvelle anecdote à raconter aux collègues, si vous êtes responsable c’est une bonne dose de stress et d’emmerde « pourquoi on nous a foutu ces guignols dans un hôpital ? » dans tous les cas, les principaux intéressés n’en ont jamais eu rien à faire du regard des autres. Ce qui comptait c’était qu’eux s’amusent, qu’ils vivent leur vie pleinement et qu’ils soient toujours aussi barjes arrivés à leurs soixante-dix ans. Qui a décrété que grandir voulait dire arrêter de sourire et de faire des conneries ? Sûrement une personne qui passait le plus clair de son temps devant un bureau à s’emmerder et à espérer redevenir l’enfant qu’il avait pu être. Dans tous les cas, après avoir détruit la cuisine de l’hôpital ils se retrouvaient à présent enfermés à clé dans un placard étroit en sous-vêtements attendant que l’orage passe. « Alors Dr. Watson (…) » un petit sourire se dessina sur les lèvres de Jonah, l’une des principales raisons pour lui de faire médecine avait été de pouvoir se faire appeler ainsi, oui il avait parfois des lubies étranges. « (…)avez-vous la trouille de mourir asphyxié? » Mimant une crise d’hyperventilation « Claustro… Claustrophobe… je meurs… » son calme revint aussi soudainement qu’il était parti. « ou pas. » Avec le noir, il ne pouvait que difficilement voir ses expressions faciales, mais il la connaissait assez pour savoir comment elle réagirait à ses différentes remarques. Il sursauta, il venait de sentir les doigts de Lou sur son ventre, puis ses épaules « j’espère que c’est toi et pas une araignée, en vérité je n’ai jamais vraiment rêvé de devenir spiderman… j’veux dire il y a d’autres super héros qui ont une classe bien plus folle et… » il venait de se prendre ses doigts dans les yeux et la chatouilla lorsqu’elle commença à rire, une punition ridicule puisqu’elle redoubla son rire. Ses mains se raidirent quand il sentit son baiser sur ses lèvres, habituellement cela ne le gênait pas et il s’y était habitué. Cependant, dans un placard sombre, en sous-vêtements, le contexte changeait légèrement. Elle lui piqua le vin et en but une gorgée, le laissant seul dans son état figé et sa lutte pour ne pas lui arracher le peu de vêtements qui lui restait. « J’ai envie de te dire un secret! » Lou tout crachée, quand elle buvait elle régressait d’autant plus au niveau ados. « Parfois, je me dis que c’est nul ici et que je devrais partir faire le tour du monde. Et quand je me demande ce qui irait dans ma valise, j’vois que toi. Tu viendrais faire des conneries avec moi sur tous les continents, dis? » Coup de poing dans le ventre, cœur qui s’écorche un peu plus… non attendez ça c’était ce qui arriverait quand elle lui parlerait de son prochain copain et qu’il se rappellerait cette confession. Actuellement, il était vibrant de bonheur, se sentant seul dans son regard. « avec toi j’irais au bout du monde, même si ça inclus qu’on vivent de noix de coco et de poissons péchés à mains nus. » et aussi qu’ils meurent, parce que question survie dans un monde hostile il serait franchement mauvais. « Et toi, c’est quoi ton secret? » Elle lui tendit la bouteille et il en but une grande gorgée avant de répondre. « Tu veux savoir mon secret ? » Des secrets, il en avait des tonnes, même pour elle qui était celle le connaissant le mieux. Non, le secret qu’il rêvait de lui dire depuis des années était tout autre. « Je t’aime. » Sans réfléchir, il l’avait dit à voix haute. C’était ça son secret et pour l’appuyer, il lui roula une pelle avait de boire une nouvelle gorgée de vin. « Depuis que t’es arrivée avec ton carton débile, tu es la seule pour moi. » Une nouvelle gorgée. « Tu voudrais partir sur un île déserte avec moi ? » Il ne la voyait pas, ne savait pas sa réaction, mais la connaissant tout était possible. Le prendrait-elle au sérieux ou déciderait-elle que cette déclaration n’en était qu’une de plus dans leur vie, un signe de leur amitié si forte. Son cœur battait la chamade et il se sentait con d’avoir dit ça à la minute où il l’avait dit, et si elle partait ? si elle ne comprenait pas ? merde !

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MessageSujet: Re: JONAH&LOU-ANN - T’as encore cuisiné des brownies?   JONAH&LOU-ANN - T’as encore cuisiné des brownies? EmptyVen 15 Juin - 14:10

« avec toi j’irais au bout du monde, même si ça inclus qu’on vivent de noix de coco et de poissons péchés à mains nus. »

Lou ne put s’empêcher de rigoler. Elle se passa une main dans les cheveux, s’imaginant avec Jonah à construire un abri en écorce de palmier avec des feuilles de bananiers. Puis elle inventa des disputes où ils n’étaient pas d’accord sur la vue qu’aurait la cuisine - la plage, la mer ou la jungle? – et leva les yeux au ciel en se rappelant la dernière et pathétique fois où ils étaient allés pêcher, où ils avaient fini au fond de la chaloupe, enroulés dans les cannes à pêche à picoler de la bière et à s’embrasser comme des cons, attrapant des coups de soleil et se piquant les fesses sur des hameçons.

« Si on fait ça, on aura pas le choix d’apporter des caméras et de tout filmer!! Je nous vois bien etre les nouveaux Tarzan et Jane et révolutionner la télé. Par contre, on la fait feminist-friendly notre émission, et je jouerai Tarzan et toi Jane. De toute façon, tes hanches sont plus minces que les miennes, et je me balade mieux dans des lianes que toi, faut pas le nier. »

Et puis c’était pas Jonah ici présent qui s’était déguisé en gorille à la dernière fête de faculté où il avait accompagné la belle? La vie dans des conditions inhumaines, déguisés en personnage de film, reculés du monde et où y’avaient qu’eux, ça les connaissait.

« Tu veux savoir mon secret ? Je t’aime. » Jonah but une longue gorgée de vin. « Depuis que t’es arrivée avec ton carton débile, tu es la seule pour moi. » Une nouvelle gorgée. « Tu voudrais partir sur un île déserte avec moi ? »

« Oh Jonah. Me le demande pas 2 fois. Tu sais que je me fais chier ici souvent avec l’autre chirurgien qui est toujours sur mon dos. » elle but elle aussi une longue gorgée de vin. « Et puis j’reçois toujours des tonnes de textos de Jaxson ces jours-ci qui me demande s’il peut venir dormir à l’appartement parce qu’avec Joey ils se crient dessus. J’crois qu’une petite escapade loin de tout le monde et avec toi c’est ce qu’il me faut pour m’amuser un peu. »

Elle s’arrêta dans son élan pour lui claquer une fesse. Il lui avait bien dit « je t’aime »? Ou elle avait halluciné? Et on rembobine.

« Tu veux savoir mon secret ? Je t’aime. »

Lou-Ann écarquilla les yeux, flattée, intrigué, alarmée.

“Je t’aime”. 3 petits mots. 3 minuscules mots. Avec un poids de malade.

Pour Lou-Ann, c’était synonyme de nuits blanches. D’envois de textos après avoir bu un peu trop. De crises de larmes, de cris, de gifles même parfois. C’était un pas intense et très grand qu’elle ne s’accordait qu’avec des gens qui avaient eut la brillante idée de lui dire de belles paroles, de lui faire miroiter une histoire qui promet d’être belle et rose et pleine de pouliches mais qui finalement la quittent trois semaines plus tard en claquant la porte. C’était quelque chose qu’elle n’avait partagé qu’avec des idiots, des profiteurs, des relations qui n’aboutissaient nul part et des idylles où ces trois petits mots-là étaient répétés sans cesse, d’un seul côté. L’amour à un sens, ben c’était elle.

Joey lui avait déjà dit en blague qu’elle était dépendante affective. Ce n’était pas une blague. Lou aimait trop et aimait mal. Elle avait peur, elle imaginait des scénarios catastrophes. Elle faisait tout ce qu’on lui disait et qu’on lui demandait au risque de s’oublier et ravalait toujours sa fierté – et parfois même ses larmes – pour ne pas blesser l’autre. Même s’il s’était attardé à lui briser le cœur et à en cacher les morceaux un peu partout. Elle était jeune. Et folle. L’amour l’avait déjà trop brisé pour qu’elle y croie encore, mais bizarrement elle le recherchait dans chaque recoin, espérant qu’il change, qu’il évolue, qu’il soit plus beau et qu’elle y réagisse mieux. Qu’elle arrête de trop s’engager, de faire et d’avoir peur, et qu’elle commence définitivement à rayer les ratés qui ne lui apportaient à travers toute la relation même pas le sixième de ce que Jonah lu offrait en une journée à peine.

« Tu peux pas vraiment être amoureux d’une cruche comme moi. » nia-t-elle, plus pour elle-même que pour lui. « Même si tu me connais plus que n’importe qui et que ça fait des années qu’on traîne ensembles, t’es jamais sortit officiellement avec moi. Tu connais que la jolie Lou, la fille bubbly et souriante qui te force à bouffer ses brownies calcinés. Je suis littéralement une plaie quand je suis amoureuse. J’suis jalouse, hypersensible, cruelle, dépendante. » elle marqua une pause, se rendant compte à quel point elle vivait mal l’amour. « Tu te lasserais de moi. Tu arrêterais de m’aimer dès la seconde où tu te rendrais compte de ce que je suis capable de faire. Violence, menaces, crises de larmes... j'suis comme Mariah Carey mais en rousse. »

Et s’il avait dit vrai? Il ne parlait pas, il ne bougeait pas. Et s’il déconnait pas et qu’il y avait une pointe de vérité dans son « je t’aime »? Lou-Ann reprit du vin, esquissa un sourire et secoua la tête. Jonah était un mec trop bien et trop intelligent pour succomber à une ratée comme elle. Une pauvre fille qui collectionne les coupons rabais à l’épicerie. Qui court en soutifs dans un hôpital. Qui faisait du striptease à 16 ans dans un bar miteux. Qui s’émerveille devant Bugs Bunny. Qui vise être un ange de Victoria’s Secret & une neurologue reconnue. Il méritait mieux. Et puis elle devait déjà assez l’énerver en tant qu’amie nah?

Maline, elle ravala ses doutes, défronça ses sourcils – ça se peut? – et s’avança lentement vers Jonah. Puis elle l’embrassa, d’abord pour s’empêcher d’en rajouter avec ses hypothèses de pauvre fille sans confiance en elle, mais surtout pour l’empêcher lui de se justifier. Elle avait la peur de sa vie, au fond. Les lèvres collées sur celles de Watson, elle lui mordit la langue, pas trop fort mais quand même, puis se décolla, moqueuse.

« Et là, tu m’aimes toujours? »

Pensant être bien intelligente dans son jeu de « j’te fais mal donc forcément je t’énerve », elle le poussa ensuite sur le mur derrière lui et ce qui aurait pu bien passer pour une scène dans un film de soft porno – la classe! – se termina avec une vadrouille et une échelle qui tombèrent au sol au contact du dos de Jonah sur le mur en faisant un vacarme terrible. Lou pouffa.

« Et quand je fais ça, tu m’aimes aussi? » le menaça-t-elle, presque, avant de l’embrasser très, très fort.
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