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 we are better than sherlock and watson

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MessageSujet: we are better than sherlock and watson   we are better than sherlock and watson EmptyMar 24 Avr - 16:36

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we are better than Sherlock and Watson
« LUMEN & THOMAS »


Thomas tâtonna tranquillement les coins de sa veste, à la recherche d'un modeste billet de cinq dollars afin de régler ses consommations ; il dénicha finalement quelques pièces clandestines dans la poche de son jean et les présenta à la caissière accompagnées d'un sourire attachant : « Voilà pour vous. Bonne soirée. » la salua-t-il avant de s'emparer délicatement des deux gobelets fumants. Les portes de la petite épicerie se refermèrent dans un chuintement pneumatique après son passage et bientôt, il se retrouva seul dans l'obscurité nocturne de Los Angeles. L'Anglais émit un bref soupir aux perspectives de sa soirée à venir, tandis que son regard glissait placidement le long de l'avenue moyenne fréquentée à cette heure vespérale. La nuit allait être longue, il en était conscient et cela n'était guère pour l'enthousiasmer. Les planques nocturnes constituaient l'une des tâches les moins accommodantes de son métier - avec bien entendu, toute la paperasse formelle qui s'ensuivait. En tant qu'ancien militaire, Thomas avait l'action dans les veines et demeurer assis dans un fauteuil à écouter les clameurs de la vie quotidienne de suspects n'avait rien d'attractif selon lui. L'inaction était très peu à son goût ; bien heureusement, le Bureau lui avait associé quelques semaines auparavant, une nouvelle recrue à encadrer. Elle ne serait guère de trop ce soir.

Thomas se dirigea vers le fourgon brun garé au bout de la rue, d'une démarche rapide. Suite à la conclusion du dossier Salinger, ses supérieurs lui avaient confié une nouvelle affaire de kidnapping - une adolescente issue d'un milieu aisé avait été portée disparue soixante-douze heures plus tôt par des parents anxieux. L'enquête se révélait beaucoup moins stressante que la précédente. Le corps de Luca Giuliano - plus connu sous l'alias d'Hermès Blackwell - avait été retrouvé quelques jours plus tôt, amorçant en conséquence une descente fédérale sur les locaux de la mafia orléanaise. Les choses avaient été nettement plus délicates et confuses au propos de l'usurpation de l'identité de Birdie Salinger, par sa soeur jumelle Billie. Cette dernière ne devait sa liberté actuelle qu'au témoignage de Thomas. Celui-ci avait préféré ajuster la véracité des faits en la faveur de la jeune femme plutôt que de voir celle-ci endurer un séjour derrière les barreaux, dont elle ne serait pas revenue indemne, il le savait.

Oui décidément, la gestion d'un dossier moins intense que celui-ci ne pourrait que lui être bénéfique. Il donna deux tapes énergiques sur le côté du véhicule et la porte latérale coulissa presque instantanément. « Je t'ai pris un café. » indiqua t'il, calant le récipient entre les doigts délicats de son équipière, tout en se hissant à bord. « J'espère que tu tiens les nuits blanches, parce que nous ne sommes pas prêts de sortir de là » ajouta t'il en la gratifiant d'un sourire complice. Il s'installa promptement à la place du conducteur afin de les mener à l'adresse suspectée. Une poignée de minutes plus tard, le véhicule fédéral était rangé sur le côté d'une rue résidentielle, suffisamment proche de l'habitation concernée pour être à portée des micros installés dans la maison et assez éloignés pour qu'ils ne soient pas repérés. « N'oublie pas de mettre l'enregistrement en route » dicta-t-il d'un ton posé, se pliant en deux afin de la rejoindre à l'arrière. « Alors. Je te rappelle la procédure : nous ne pouvons pas intervenir tant que nous n'avons pas la preuve que Mr. Delgado est impliqué dans le kidnapping présumé d'Alyson White. Est-ce que tu as des questions ? » la questionna t'il en s'installant dans un siège, près de leurs appareils.
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MessageSujet: Re: we are better than sherlock and watson   we are better than sherlock and watson EmptySam 28 Avr - 21:08

    Quelques heures plus tôt, Lumen se trouvait à la salle de sport. Rien de mieux pour se détendre avant de retourner au boulot. Elle avait tout de même hésité entre rester chez elle devant la télé ou faire du sport, finalement la dernière idée l'avait emporté. Elle s'était convaincue en se disant qu'elle avait payé un abonnement d'un mois à la salle de sport et que par conséquent si elle n'y allait pas se serait de l'argent perdu. Et puis franchement bouger était bien mieux pour sa santé plutôt que de rester les yeux fixés sur un écran -à pleurer toutes les larmes de son corps quand il s'agissait d'un film émouvant bien sûr. Elle était restée environ une heure et demi puis était rentrée chez elle pour profiter d’une bonne douche avant de devoir repartir. Puis là voilà, une heure plus tard, assise dans un van garé au bout d’une rue, attendant le retour de son coéquipier. Elle avait été assignée à une nouvelle affaire de kidnapping aux côtés de Thomas Henley qui, depuis qu'elle était arrivée à la brigade, était en quelque sorte son mentor. Si ses autres collègues se montraient parfois peu aimables avec elle, Thomas quant à lui était différent. La première fois qu’elle l’avait vu, il lui avait tout de suite fait bonne impression. Et il s’avère qu’en plus elle s'entend très bien avec lui. Ce soir ils avaient pour mission de surveiller la résidence d'un homme suspecté d‘avoir kidnappé une jeune fille de seize ans prénommée Alyson White. Ce sont ses parents qui avait donné l‘alerte soixante douze heures plus tôt. Une jeune fille de seize ans, kidnappée... Deux coups sourds firent sursauter Lumen qui repoussa immédiatement ses pensées. Elle actionna la poignée du van et en fit coulisser la porte.
    « Je t'ai pris un café. » dit Thomas en lui donnant le gobelet fumant.
    « Merci. » répondit-elle en souriant. En effet un café ne serait pas de refus. Elle risquait d’en avoir besoin pour tenir toute la nuit. Thomas monta dans le véhicule et ajouta:
    « J'espère que tu tiens les nuits blanches, parce que nous ne sommes pas prêts de sortir de là » C’était la première fois que la jeune femme participait à ce genre de mission depuis qu’elle était arriver à la brigade de Los Angeles, mais d’après ce qu’elle voyait dans les séries, elle s’attendait bien à devoir rester ici aussi longtemps qu’il le faudra.
    « Moi qui avais prévu de me faire une séance de ciné, j’imagine que c’est raté pour cette fois. »déclara t-elle ironiquement. Thomas retourna s’asseoir à la place du conducteur et démarra le van pour se rendre à l’adresse qu’on leur avait donné. Lorsqu’ils furent arriver, le jeune homme gara le véhicule sur un côté de la rue résidentielle, tout près de l’endroit concerné et coupa le moteur.
    « N'oublie pas de mettre l'enregistrement en route » indiqua-t-il à Lumen en se retournant vers elle. Elle hocha la tête et il vint ensuite la rejoindre à l’arrière du van qui serait leur « QG » pour ce soir. C’est d’ici qu’ils contrôleraient tout afin de ne pas louper une miette de ce qu’il pouvait se passer à l’extérieur.
    « Alors. Je te rappelle la procédure : nous ne pouvons pas intervenir tant que nous n'avons pas la preuve que Mr. Delgado est impliqué dans le kidnapping présumé d'Alyson White. Est-ce que tu as des questions ? » demanda-t-il tout en s’installant sur un siège à côté d’elle.
    « Entendu. » répondit-elle avant d’ajouter: « Combien y a t-il de caméras et de micros installés en tout ? » Elle s’activait à mettre en route les appareils tout en buvant une gorgée de son café. Une fois que tout fut enfin prêt, elle décida de parcourir de nouveau le dossier « Alyson White ». Une jeune fille sans mauvaises fréquentations et entourées par une bande d’amis très sympathiques d’après ses parents. Elle regarda longuement la photo: Brune aux cheveux longs, yeux noisettes et sourire radieux. Seize ans... Lumen luttait pour ne pas laisser ses pensées nuire à son travail mais il faut avouer que cette affaire lui rappelait beaucoup trop de choses. Des choses qu’elle avait d’ailleurs tenté d’oublier avec l’aide d’une psy mais sans résultat. Elle se mit à imaginer la jeune Alyson seule dans la rue alors qu’il fait nuit quand soudain... Non elle devait arrêter de repenser à tout ça. C’était il y a des années, elle était quelqu’un d’autre à présent, elle était une nouvelle personne fière de son travail et de sa vie. Et l’affaire en cours ne la concernait en rien, ce n’était pas d’elle qu’il s’agissait mais d’une autre personne qui courait peut être un grave danger.
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MessageSujet: Re: we are better than sherlock and watson   we are better than sherlock and watson EmptySam 28 Avr - 23:40

Thomas s'installa tranquillement aux côtés de sa partenaire, n'oubliant pas de tirer l'épais rideau sombre derrière lui, séparant l'habitacle du conducteur et l'arrière du fourgon dans lequel ils travaillaient, désormais imperméables à la curiosité déplacée d'éventuels passants. Il frotta brièvement ses paumes l'une contre l'autre avant de disposer devant eux les documents qu'ils possédaient à propos d'Alyson White et Luis Delgado. L'Anglais avait préalablement pris le temps d'examiner attentivement les détails qu'ils détenaient, sur le scénario imaginé par leurs profilers et le mobile du suspect. Malgré cela - ainsi que toute l'expérience qu'il avait accumulé au cours des dernières années - il ne parvenait toujours pas à saisir comment un individu pouvait-il s'attaquer à une simple adolescente. C'était au-delà de sa compréhension. L'humanité abritait quelques monstres et, ils étaient là pour ça, voilà tout.

Il releva le menton, focalisant son attention sur la jeune recrue lorsque celle-ci l'interrogea sur le nombre d'appareils disposés à l'intérieur de l'habitation. Il consulta prestement le dossier : « Une caméra, ainsi qu'un micro dans les pièces principales. Autrement dit, quatre. » Grimaça-t-il avec une touche de mécontentement. Thomas n'avait réussi à décrocher la permission d'installer ces outils d'espionnages que grâce à l'une de ses relations au bureau du procureur - à savoir Samuel Lockwood. Il était conscient d'avoir à s'estimer heureux d'être parvenu à un tel résultat, cependant il craignait que cela ne soit pas suffisant pour surprendre le coupable et ses éventuels complices. Il émit un bref soupir, tout en portant sa boisson chaude à ses lèvres. Il alluma les écrans d'une poussée de l'index et scruta les espaces révélés par les micros-objectifs. Désespérément vides. Il désigna le casque audio à la jeune femme d'un signe du menton, avant de disposer le sien sur ses propres oreilles, les sens en alertes. Il ne perçu toutefois qu'un faible grésillement, traduisant l'absence d’activité à l'intérieur de la maison. Plutôt étrange. Il était persuadé d'avoir remarqué la présence d'un véhicule dans l'allée en arrivant. Il libéra l'une de ses oreilles afin de pouvoir converser à loisir avec sa coéquipière à tout moment.

Thomas l'observa durant quelques instants, en catimini. Lors de son retour du Mexique, il avait été relativement surpris d'apprendre que son supérieur lui avait attribué le suivi d'une nouvelle recrue du Bureau. C'était plutôt inattendu. Cependant, il devait s'estimer satisfait d'avoir accepté cette proposition. Si dans un premier temps il avait hésité à prendre cette responsabilité, Lumen lui prouvait quotidiennement que son choix était méritant. Il ne connaissait pas grand chose du passé de la jeune femme - il savait seulement qu'elles avaient été ses études et, plus généralement quel avait été son parcours jusqu'au seuil du FBI. Leurs rapports s'étaient limités à une dimension professionnelle à laquelle il n'était plus habitué. Chose qui finalement se révélait peu étonnante, lorsque l'on tenait compte des quatre dernières années passées à l'écart des forces de l'ordre, à veiller sur Savannah. « Est-ce que ça va ? » s'enquit-il après un court instant, observant la succession de tics et mimiques qui défilaient sur le visage délicat de la jeune femme. Il avait conscience de la difficulté de l'exercice pour certaines recrues particulièrement émotives, ou compatissantes. En tant qu'ancien militaire, Thomas n'avait pas eu à affronter ces problèmes de projections lorsqu'il a commencé à travailler pour le FBI. Mais il connaissait plusieurs de ses collègues de l'époque, qui avaient passé des nuits blanches à imaginer quel était le calvaire des victimes qu'ils s'évertuaient à vouloir sauver - ou bien celles, qu'ils n'étaient pas parvenu à retrouver. Progressivement, Thomas avait appris à accepter la cruelle vérité, étant que l'on ne pouvait pas sauver tout le monde. « Tu verras avec un peu de temps, tu réussiras à faire la part des choses. Essaie de ne pas prendre le cas trop personnellement » ajouta t'il d'une voix douce. Il était étrangement mal placé pour donner de tels conseils, mais se garda bien de le lui dire.
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MessageSujet: Re: we are better than sherlock and watson   we are better than sherlock and watson EmptyMer 2 Mai - 14:12

    C'était la première fois que Lumen participait à ce genre de mission, celle de devoir rester dans un van à surveiller un éventuel suspect tout en restant discret. Cependant elle savait plus ou moins comment cela se déroulait, elle voyait souvent ce type de scènes dans les séries policières ou encore dans les films. Même si elle ne savait pas vraiment à quoi s'attendre, ou encore combien de temps allaient-ils rester ici elle et Thomas, elle était malgré tout contente qu'on l'aie assigné à cette mission. Pour elle, plus on expérience des choses plus on s'améliore dans son travail. Après que son coéquipier lui ait rappelé la procédure, elle demanda combien d'appareils de surveillance étaient installés en tout.
    « Une caméra, ainsi qu'un micro dans les pièces principales. Autrement dit, quatre. » lui répondit Thomas quelque peu agacé. Visiblement il aurait voulu avoir droit à plus de moyens pour surveiller le suspect, mais on ne lui avait donné l'autorisation que pour une caméra et des micros. Bon c'était tout de même mieux que rien mais c'est vrai que deux ou trois outils de plus auraient été les bienvenus. Le jeune homme alluma ensuite les écrans, qui révélèrent un simple espace... vide. Rien ne semblait bouger à l'intérieur. Lumen se demanda s'il y avait vraiment quelqu'un. Ensuite il désigna le casque audio que la jeune femme déposa sur ses oreilles. Là encore, rien. Mis à part un grésillement incessant. Lumen regarda le dossier de la jeune Alyson White posé devant elle. Elle l'ouvrit et commença à passer en revue toutes les informations qui se trouvaient à l'intérieur. Évidemment cette affaire lui rappelait beaucoup de choses, de son passé notamment. Elle aussi avait seize ans à l'époque, elle aussi rentrait d'une fête... Lumen tourna lentement les pages du dossier sans faire attention aux légers tremblements de ses mains qui commençaient à se manifester. Elle regarda la photo de la jeune fille. Elle était très jolie, souriante, visiblement heureuse dans sa vie au moment où le cliché avait été pris. Par ses parents peut être ? Sa soeur ? Ou bien son petit ami ? Bref. Quelqu'un qui tenait certainement à elle.
    « Est-ce que ça va ? » demanda Thomas au bout d'un moment. Comme prise sur le fait, Lumen referma le dossier en un claquement sec et le déposa devant elle avant de répondre, quelque peu déboussolée:
    « Oui, oui je... ça va. ». Tellement plongée dans ses pensées, elle ne s’était même pas rendue compte que son partenaire l’observait. Ce n’était pas le moment pour repenser à son passé. Il fallait absolument qu’elle se concentre sur son travail si elle voulait garder son job. Il ne manquait plus qu’elle fasse une connerie et elle serait sûrement virée. Elle n’avait pas besoin de ça.
    « Tu verras avec un peu de temps, tu réussiras à faire la part des choses. Essaie de ne pas prendre le cas trop personnellement » conseilla Thomas. Elle croisa son regard et hocha la tête. Elle ôta son casque pour pouvoir ramener ses cheveux en une queue-de-cheval qu’elle noua avec un élastique, puis le remis sur ses oreilles. *Ne pas prendre le cas trop personnellement* se répéta-t-elle dans sa tête. C’était difficile étant donné qu’elle avait elle même vécue ça. Elle réalisa que Thomas ne savait rien sur son passé. Il ne savait pas ce qui lui était arrivé quand elle avait seize ans. A moins qu’il soit au courant mais qu’il n’ose pas lui en parler ? Non c’était impossible. Personne n’était censé savoir qu’elle était la jeune fille qui s’était fait kidnapper en quittant une fête, il y a neuf ans. Car elle n’était plus cette fille, elle était une personne différente à présent. Soudain elle entendit un léger bruit dans ses oreilles. Pas le bruit de l’incessant grésillement, mais autre chose.
    « Tu entends quelque chose ? » demanda t-elle à Thomas en augmenta légèrement le volume de son casque. Elle ne savait pas vraiment ce qu’était ce bruit. Peut être était-ce des pas ? Elle se rapprocha un peu plus de l’écran pour voir si quelque chose bougeait à l’intérieur de la résidence. Mais rien. A part le petit bruit dans son casque, rien ne semblait prouver que quelqu’un se trouvait dans la maison. Et pourtant si, le suspect devait forcément se trouver ici puisque un véhicule était garé dans l’allée, elle l’avait vu en arrivant.
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MessageSujet: Re: we are better than sherlock and watson   we are better than sherlock and watson EmptyDim 20 Mai - 14:30

Thomas releva bientôt l'inhabituelle fébrilité qui agitait les mains de sa coéquipière, sans qu'il ne parvienne à en deviner les causes. Il scruta durant quelques instants les traits de son visage figés par la concentration et, ce qui lui sembla être une bataille contre des démons intérieurs. Après un court instant de réflexion, le mentor choisit de brider sa curiosité qu'il aurait craint mal placée en de telles circonstances et se résigna à ne pas pousser ses interrogations plus loin que nécessaire - pour le moment tout du moins. Leur priorité première était de ne pas entraver l'investigation qu'ils étaient en train de mener. Leur poste d'observation actuel était crucial dans cette affaire où preuves, pistes et indices étaient bien trop rares pour qu'ils puissent se permettre une distraction éhontée vers des variables personnelles. L'analyse pouvait paraître froide et insensible, mais elle était forgée par des années d'expérience dans le milieu militaire et n'en demeurait pas moins digne d'efficacité. Toutefois, l'Anglais se promit mentalement de ramener le sujet sur le table dès qu'il en aurait l'occasion, ultérieurement. Il ne lui appartenait pas de juger des capacités de Lumen à poursuivre sa formation d'agent de terrain ; par ailleurs, elle était déjà passée devant les recruteurs du Bureau qui l'avait estimé apte à prétendre à cette dernière fonction - en parfaite connaissance de cause, autant que du type de personne qu'ils avaient alors en face d'eux. En revanche, Thomas considérait qu'il était nécessaire d'apprendre à connaître ce genre de détails à l'apparence bénignes afin de limiter les mauvaises surprises qu'ils pourraient rencontrer sur le terrain - ou pire, dans le feu de l'action.

La jeune femme referma le dossier White avec une brusquerie qui lui arracha un haussement de sourcils inquisiteur, silencieux. Lèvres scellées dans l'optique de réprimer le moindre commentaire déplacés, il dissimula l'éloquence de son intérêt derrière le gobelet fumant qu'il porta devant son visage et dont il but quelques gorgées qui propagèrent une onde de chaleur locale. « Tu veux en parler ? » lâcha-t-il finalement, malgré toutes ses dernières résolutions, tout en désignant le dossier d'un furtif mouvement du menton.
Alors que le silence s'apprêtait à prendre ses aises à l'arrière du fourgon, à peine perturbé par le grésillement de leur surveillance audio, les deux équipiers s'animèrent au même instant, les sens alertés par un son infime. « Tu entends quelque chose ? » lui demanda-t-elle en augmentant le volume d'une poussée du doigt. Il s'empressa de reposer son gobelet sur le bureau et leva un index qui suggérait un silence total. Il sonda à nouveau les écrans vierges d'activité humaine et, focalisa l'ensemble de sa perception sur son ouïe. Il lui avait semblé entendre quelque chose - il ne l'avait pas imaginé, Lumen aussi l'avait perçu ! Mais à présent, l'habitation n'était pas plus active que quelques minutes plus tôt, à sa plus grande exaspération. Un grommellement inaudible s'échappa de ses lèvres tandis que ses épaules se détendaient légèrement : « Non, rien. » finit-il par répondre en accompagnant ses paroles d'un mouvement négatif de la tête. Il passa une main distraite sur son menton imberbe, plongé dans ses pensées. Peut-être un animal de compagnie,songea-t-il sans vraiment y croire. « Bruit de pas ? » la questionna-t-il, alors que ses propres souvenirs du bruit s'estompaient, attisant son mécontentement. Il détestait ce genre de sensations où l'on est plus certain d'avoir entendu ou imaginé un son. C'était comme de s'éveiller après un sommeil peuplé de songes et de chercher à se les remémorer. Hors de portée dès que les tentatives de mémoires progressaient. Frustrants.
Ils patientèrent deux bonnes heures sans que leurs écrans ne révèlent le moindre détail inhabituel. Il dû quitter la camionnette au cours de la deuxième heure afin de soulager un besoin naturel - chose bien moins embarrassante lorsqu'il était de corvée de camion avec un collègue masculin, c'était certain. La première heure du matin apparue timidement, alors qu'ils entraient dans leur troisième heure de surveillance. Un bâillement irrépressible quitta ses lèvres sans qu'il ne puisse le contenir. Il se frotta les yeux avant de se pencher de nouveau sur les écrans. Il n'avait pas eu le luxe d'une nuit complète depuis de longues semaines ; mais il avait toujours eu une résistance certaine à la fatigue.
Un cri. Suivi d'un chapelet de jurons inaudibles. Des gémissements, puis des sanglots. Un mouvement brusque. Thomas se redressa, toute fatigue quittant ses traits instantanément, cédant place à une concentration maximale associée à une impassibilité stratégique. Il réfléchit à toute vitesse en posant une main sur l'avant-bras de sa collègue, anticipant son mouvement de sortie. « Attends » dicta-t-il, la voix inflexible. Durant ce temps-là, les pleurs de l'adolescente étaient étouffés par ce que Thomas identifia comme un tissu épais. Une silhouette baraquée apparue dans le champ de vision de la caméra. S'approcha de celle-ci avec rapidité, sans que les ombres consentent à délivrer l'identité de son propriétaire. La caméra cessa soudainement de transférer la moindre image. « Merde ! » jura-t-il brusquement. Il quitta son siège précipitamment et ouvrit la porte du fourgon. Il happa la manche de sa coéquipière et la contraignit à s'abaisser légèrement et à le suivre pliée en deux, jusqu'au trottoir d'en face. Ils se dissimulèrent derrière la clôture verdoyante de la maison voisine à celle du suspect, tandis que les lumières de celle-ci s'illuminaient, laissant apparaître deux nouveaux gaillards, scrutant attentivement la rue. Armés. « Écoute-moi bien. Tu vas appeler des renforts. Et tu ne bouges pas d'ici. » ordonna-t-il, sous un ton qui ne souffrait d'aucune réplique. « On reste en contact par téléphone. » Puis il s'éclipsa, aussi discrètement qu'une ombre. Il s'empara de la crosse de son Glock dont il défit la sécurité. Il s'avança dans le terrain, évitant les zones éclairées par la lune, privilégiant les ombres. Il s'adossa contre un mur. « Lumen ? Est-ce qu'ils ont bougé. Les types de l'entrée. ». Le silence lui répondit.
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MessageSujet: Re: we are better than sherlock and watson   we are better than sherlock and watson EmptySam 26 Mai - 14:15

    Lumen aurait bien eu envie de faire un petit somme mais ce n'était pas le moment. Alors pour rester éveiller du mieux qu'elle pouvait, elle termina d'une seule gorgée son café et se mit à consulter le dossier White. Tant qu'elle était occupée à faire quelque chose, elle ne s'endormirait pas. Cela dit, ce n'était pas une si bonne idée que ça. A chaque fois qu'elle jetait un oeil à l'affaire Alison White, elle se remémorait des passages de son adolescence, notamment celui qui ressemblait étrangement à ce qui était arrivé à la jeune Alison. Ne rien laisser paraître. Elle était un agent en mission, pas la Lumen Stevens qui vivait dans un quartier résidentiel similaire à celui où ils se trouvaient actuellement, quelques années plus tôt. Elle refoula ses souvenirs, sentant le regard de son coéquipier posé sur elle. Elle referma en un claquement le dossier et le déposa dans un coin de la petite tablette. Visiblement Thomas s'était rendu compte de son attitude -il n'était pas flic pour rien !- puisqu'il lui demanda en désignant le dossier White: « Tu veux en parler ? » Lumen garda les yeux fixés sur l'écran pour faire mine que tout allait bien et qu'elle ne voyait pas de quoi il parlait. Après l'épisode des séances chez le psy, elle s'était juré de vivre avec son 'traumatisme' et de ne plus aborder le sujet avec quiconque. D'ailleurs personne de son actuel entourage ne savait. Et c'était mieux ainsi. Elle n'avait pas besoin qu'on la plaigne ou qu'on l'invite à dîner juste parce que ce qu'on avait pitié d'elle. Tout ça était terminé à présent. Elle se racla la gorge pour dissimuler son gêne, mais cela du avoir l'effet inverse. Elle s’apprêtait à improviser une réponse quand elle crut entendre un léger bruit. Elle demanda au jeune homme s’il avait également entendu la même chose. En augmentant le son de son casque, elle n’entendit que le grésillement. Pas d’autre bruit. Pourtant elle était sûre d’avoir entendu un bruit, de pas peut-être ? Thomas écoutait avec attention, les yeux rivés sur l’écran puis finit pas répondre: « Non, rien. ». Lumen se résigna et cala son dos contre la chaise sans quitter l’écran des yeux. « Bruit de pas ? » demanda ensuite Thomas. A vrai dire maintenant elle n’était plus très sûre d’elle. Il était possible qu’elle aie rêvé finalement. Qu’elle se soit imaginé le bruit. « Il m’a semblé oui, mais j’ai dû rêver » répondit-elle simplement. Les minutes défilèrent et toujours rien ne se passait. Pas une infime ombre ne bougeait devant la caméra, aucun autre bruit ne se fit entendre non plus. Lumen se pencha vers son gobelet en plastique, se souvenant qu’elle avait déjà bu la dernière gorgée peu de temps avant. Elle soupira et se recala contre le dossier de sa chaise en se massant le cou des deux mains. Ils patientèrent deux heures de plus dans la camionnette sans pour autant pouvoir fermer l’oeil. La jeune femme aurait donné n’importe quoi pour une dizaine d’autres gobelets de café. Au bout d’un moment Thomas sortit. Besoin pressant oblige. Lumen n’en ressentait pas le besoin ce qui l’arrangeait puisque de toute façon il était hors de question qu’elle aille se soulager dans un buisson ! Lorsqu’il revint, il la regarda d’un air interrogateur. Elle secoua la tête pour indiquer que rien ne s’était passé durant son absence. Une heure plus tard, la jeune femme se sentit partir mais elle ne se laissa pas aller. Elle se redressa d’un coup pour empêcher son cerveau de sombrer. Elle s’avança devant l’écran, les deux coudes posés sur la tablette, les deux mains soutenant son visage quand un bruit se fit entendre. Pas un léger bruit comme tout à l’heure, mais un cri cette fois. Bel et bien audible. Ils fixèrent tous les deux l’écran dans l’attente d’apercevoir quelque chose. Lumen était prête à sortir du camion quand son partenaire l’arrêta. A présent ce que l’on entendait ressemblait à des pleurs. Puis une silhouette apparue à l’écran. Cependant il faisait noir dans la maison, on ne voyait rien du tout. Il était impossible d’identifier la personne. Soudain l’écran devint entièrement noir. Plus d’image. Rien. « Merde ! » lâcha Thomas. Il se leva et ouvrit précipitemment la porte du fourgon. Lumen le suivit et se baissa du mieux qu’elle pouvait pour ne pas se faire repérer. Ils avancèrent discrètement pour rejoindre le trottoir d’en face et se cachèrent derrière la clôture de la maison voisine. Des lumières s’allumèrent à l’intérieur faisant apparaître deux hommes baraqués et armés qui scrutaient la rue. « Écoute-moi bien. Tu vas appeler des renforts. Et tu ne bouges pas d'ici. » lui ordonna Thomas. Qu’est-ce qu’il comptait faire ? Se rendre tout seul dans la maison ? Hors de question ! C’était bien trop dangereux. « Je viens avec toi. » répondit-elle mais elle n’eut pas le temps de protester qu’il ajouta: « On reste en contact par téléphone. » Et il partit discrètement. « Non ! » Trop tard. Elle ne pouvait pas le laisser y aller seul. Il fallait qu’elle assure ses arrières. Elle avait deux solutions: Soit elle restait gentiment ici à prévenir des renforts et à attendre leur arrivée en prenant le risque qu’il arrive quelque chose à Thomas, soit elle oubliait les renforts et se lançait à la suite du jeune homme. « Lumen ? Est-ce qu'ils ont bougé. Les types de l'entrée. » Elle ne répondit pas. Il fallait qu’elle arrête de réfléchir à toute vitesse et qu’elle agisse. Et vite. Elle opta donc pour la deuxième solution. Elle risquait de le regretter et de se faire engueuler s’il arrivait quelque chose mais tant pis. A deux ils seraient plus efficaces que si le jeune homme y allait seul. Elle sortit son arme, la gardant bien en main et s’avança pour rejoindre son partenaire qui était adossé à un mur en attente d’une réponse de sa part. « Je me fiche de ce que tu vas me dire. T’auras le temps de m’engueuler quand on sera sortit d’ici. » lâcha t-elle en s’approchant et en s’adossant également au mur à ses côtés. Vu le regard qu’il lui lança, elle savait parfaitement qu’elle se ferait engueuler. Elle s’approcha d’une fenêtre qui était par miracle restée entrebaillée. Etant plus fine que le jeune homme, c’était à elle de s’infiltrer à l’intérieur. Et là encore ça risquait de ne pas plaire. « J’y vais, j’arrive à passer » indiqua t-elle sans prendre la peine de connaître son avis. Elle passa une jambe, puis l’autre et se retrouva rapidement à l’intérieur. Elle risquait de regretter ce qu’elle venait de faire, elle en était bien consciente.
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MessageSujet: Re: we are better than sherlock and watson   we are better than sherlock and watson EmptyMer 25 Juil - 17:41

Thomas s'adossa silencieusement contre le mur de béton formant la propriété et sonda attentivement les lieux d'un coup d'oeil expert. Il repéra un homme armé d'un 6 mm à la ceinture, d'une lampe torche et accompagné d'un chien de garde aux crocs acérés à une dizaine de mètres de lui - il doutait d'avoir été repérer. Il s'agissait d'une ronde de surveillance routinière, sans aucun doute. Il grinça des dents ; les choses se révélaient plus compliquées qu'il ne l'avaient envisagé de prime abord - un point en moins pour sa témérité. Thomas se recula au maximum dans les ombres qui entouraient son refuge provisoire et jeta un regard en arrière. Il ne lui restait que peu de temps avant que l'homme de surveillance n'atteigne sa cachette. Il porta son téléphone contre son oreille et demanda des indications à sa partenaire, concernant les hommes placés à l'entrée principale de l'habitation. Silence. Sa gorge se noua instantanément et une pointe d'angoisse vînt percer ses côtes. Pourquoi diable ne répondait-elle pas ? Il chercha à discerner l'endroit où il l'avait abandonné quelques instants plus tôt, sans apercevoir la moindre trace de sa présence. Lui était-il arrivé quelque chose ? Avant qu'il n'ait eu le temps d'imaginer les pires scénarios catastrophes de l'histoire du cinéma, la jeune femme apparue à ses côtés, aussi furtive qu'il ne l'avait été en premier lieu. Il ouvrit la bouche, s'apprêtant à la renvoyer d'où elle venait - elle lui coupa délibérément la parole, peu encline à se soumettre à ses indications. Ses pupilles de glace jetèrent des éclairs furieux. Évidemment ! Le Bureau recevait des dizaines de recrues lambdas chaque année et il fallait qu'il récolte la seule qui se risquerait à désobéir aux ordres directs de son mentor. Il émit un soupir excédé avant de hocher la tête en guise de résignation - toutefois, son expression laissait clairement entendre que cette conversation aurait une suite ultérieure. Thomas se pencha à nouveau afin de prendre connaissance de la progression du vigile. Celui-ci s'approchait et tomberait inexorablement sur eux à un moment donné. Ils devaient modifier leur approche. Il se retourna pour faire part de ses observations à la jeune femme, mais celle-ci étudiait déjà la petite fenêtre qui s'ouvrait sur un couloir du sous-sol de la propriété. Il avait noté sa présence en arrivant, mais avait réfuté son utilité puisque lui-même était bien trop épais pour se faufiler entre les deux tiges de métal qui barraient le passage. Toutefois, l'étroitesse du passage ne sembla pas poser de problèmes à Lumen - au contraire. Avant qu'il n'ait pu la retenir, elle glissait déjà un genou entre les deux barres, puis le reste de son corps suivit dans un fluide mouvement d'épaules. Elle se retrouva de l'autre côté. Le jeune homme s'accroupit afin de se retrouver au même niveau que sa partenaire et, alors qu'il aurait souhaité lui balancer une remarque traduisant son irritation, il ne parvînt qu'à lâcher un : « Fais attention. », empreint d'appréhension. Il ne tenait pas à ce qu'elle finisse avec une balle entre les deux yeux - encore moins en sachant qu'il n'avait pas su la réguler. Elle acquiesça avant de se détourner de lui.
Thomas se redressa lentement, lorsque le canon froid du gardien se plaqua vigoureusement contre sa nuque. Il leva les mains, les mettant en évidence afin que ses gestes ne soient pas interprétés de la mauvaise manière. Il ferma les yeux, jurant silencieusement. Si la situation ne pouvait guère être pire, le Destin serait prié de ne pas prendre cela pour un challenge. « Qui t'es toi ? » grogna l'homme de maintenance en retenant son chien d'une main ferme. « Moi ? releva Thomas en réfléchissant à toute vitesse. Ça ne se voit pas ? J'suis l'curé de St John. ». Son bras se détendit soudainement et son coude vînt percuter le nez de l'employé aux yeux ahuris. Thomas vînt nouer ses doigts autour de la nuque du concerné et remonta violemment son genou dans la partie la plus fragile de son anatomie. Le gardien étouffa une exclamation de douleur. L'ancien militaire l'acheva en frappant son front contre le mur. Il s'écroula, inconscient. Thomas rechercha son souffle, les yeux dardés sur le chien qui n'avait pas bronché, muselé. Tant mieux, songea-t-il avant de récupérer son arme qu'il avait laissé tomber au sol, lorsqu'il s'était senti menacé, sous le regard indifférent de l'animal.
Quelques instants plus tard, Thomas se glissait à l'intérieur de la cuisine à travers une porte vitrée délaissée par la surveillance. Toutefois, alors qu'il s'attendait à devoir jouer les Rambos des années 2000, il ne trouva aucune présence dans les couloirs qu'il parcourut ensuite, à la recherche de Lumen. Un frisson le traversa. Et s'ils étaient tous partis . Avec la gamine et Lumen ? Il chassa cette éventualité, peu désireux de céder à la fatalité. Quelques instants plus tard, un cri attira son attention et il se mit à courir. Il entra dans une pièce et soudainement, le canon d'une nouvelle arme se braque sur sa tête. La suite se passa très rapidement, sans qu'il ne parvienne à enregistrer les détails initiaux. Delgado pressa la détente et Thomas sentit quelque chose de brûlant frôler sa pommette. Puis, il réalisa que Lumen aussi se trouvait dans la pièce. Son arme de service en joue, elle tira. Delgado s’effondra au sol et ne bougea plus. Quelques parts, des sirènes de police leur parvînt, d'une manière très lointaine. Thomas s'approcha et retira son arme des mains de la jeune femme avant de la serrer brièvement contre lui. Ils étaient saufs.


END TOPIC.
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