Je regarde la cicatrice sur ma jambe, passe ma main dessus, un doigt, suis celle-ci. A croire que je suis masochiste, mais je veux me souvenir, savoir ce que j’ai perdu, ce que je ne retrouverais plus. Je balance mon poing contre la table. Je le sens à peine, de toute façon j’ai plus de force de ce côté-là. La force d’un homme est parfois tout ce qu’il a, la perdre est une chose horrible.. Je regarde la photo de Sarah et moi. Sarah est un amour, sans elle, je n’en serais pas là. J’aurais abandonné, j’aurais fuis. Elle était là, à chaque étape..

FLASHBACK

« Adam tu sais que rester là à attendre te feras pas remarcher ? » Elle pense que je ne le sais pas ? Tout va trop vite, je sais même plus où je vais, ci j’ai encore envie d’avancer. Comment le faire quand toute votre vie était liée à votre job ? Quand tout le reste semble sans saveur. Ca fait un mois que je suis censé tenter de remarcher, mais je n’ai pas envie. Marche pour aller où ? La femme que j’aime ne veut pas m’intégrer dans sa vie, ne peut pas, et tout ce que je veux c’est qu’elle soit là, mais je la sens s’éloigner, et la per m’étreint. Et si nous n’avions rien à faire ensemble. Et si l’amour que je lui porte ne sera jamais donné en retour ? « Va te faire foutre Sarah. Même si je remarche, ce sera qu’un feu de paille. Tu me vois dans un putain de bureau ? Toute ma vie j’ai rêvé de ce job, et c’est FOUTU, tu entends ? FOUTU ! Alors va voir ailleurs si tu trouves quelqu’un qui veut avancer.. »

FIN DU FLASHBACK

Je pianote sur mon portable, un message qui ne sera peut être même pas lu. Comment suis-je devenu si négatif ? Peut être parce que tout a foutu le camp ? Peut être parce que parfois on ne voit aucune solution au bout du chemin. On songe à tout ce qu’on aurait pu avoir et on se contente de ces mauvaises pensées.. « Besoin de te voir, viens, stp.. » Viendra-t-elle ? Amènera-t-elle son petit bout ? Ca, encore une chose que j’ai mis du temps à assimiler. Elle a un enfant. Un bébé. Pas de moi, et je ne sais pas si c’est ça qui me dérange, ou juste le fait que j’ai parfois l’impression de ne pas avoir le droit de faire partie de sa vie à lui. Après tout j’ai prouvé dans le passé que je savais gérer non ? Dans un sens, vu ce dont j’ai besoin, là à présent, je doute sérieusement qu’amener le ptit bout soit bon. Le pauvre il aurait un aperçu de ses futures relations et sept mois est un peu jeune pour apprendre comment on fait les bébés.. J’attends, sur mon canapé, regardant devant moi, une bouteille de whisky entamée. Ah je vous ai dit, à présent, j’ai remplacé l’eau par le whisky.. Autrement dit j’ai trouvé un moyen d’oublier, mais parfois je me dis que Billie est tout de même plus efficace, même si parfois c’est elle la source de tous mes tourments. La porte sonne, enfin la sonnerie retentit. Je me lève, souffle, parce que la douleur ne part pas. Je me souviens encore des mots du médecin…

FLASHBACK

« Comment ça se fait que ca ne guérit pas ? Je ne suis pas censé ne plus avoir mal au moins ? » Le médecin prend son air contrit, il a tout du mec qui sait pas annoncer les mauvaise nouvelles. Le type que t’as envie de buter, même si tu sais qu’il y est pour rien.. « En vérité, il est possible que la douleur reste. Les séquelles de l’explosion ont fait des dégâts qu’on ne peut rattraper. Le nerf de la cuisse a particulièrement été abimé et est comme..à vif si on veut. Les opérations n’y ont rien changé.. Mais on peut vous prescrire des médicaments pour supporter la douleur, pas l’enlever.. » Ya une semaine il me disait que j’avais perdu pas mal de mobilité/force dans ma main droite, là il me disait que je remarcherais jamais sans souffrir. Super. Ils ont eu leur diplôme dans une pochette surprise ? J’essaye de serrer mon poing, et m’énerve. Même ça, je peux pas.

FIN DU FLASHBACK

J’arrive à la porte, elle est là, devant moi, et je n’attends pas qu’elle parle ou autre. Ma main – la gauche – prend sa nuque et l’attire à moi, mon étreinte se resserre et mes lèvres lui volent des baisers enflammés. Je l’étreins doucement puis plus fort. Je souris, je caresse sa joue. « Merci d’être venue Billie.. » Si elle savait à quel point elle m’est vitale.

La vie est presque simple lorsqu'on est mère... On n'a plus le temps de rien faire, on est dépendant à un petit bout de chou adorable qui passe plus de temps à hurler qu'à te regarder avec des yeux absolument magnifique et rieur. On vit à un tout autre rythme, on n'a plus que ça en tête... Et finalement c'était peut être exactement ce qu'il fallait à Billie. Après une grossesse absolument épouvantable, ou elle avait finit par ne plus être capable de quitter vraiment son lit sous peine de déclencher un accouchement précoce qui serait fatale à sa petite fille. Elle avait tourné en rond dans son lit pendant des semaines, des heures entières à faire la gueule. Et personne n'était là pour lui remonter le moral... Pas Aidan et son inquiétude hors norme à son sujet. Pas Charlie et son baby blues tellement violent qu'elle terrorisait Billie à l'idée de sa fille à naître. Pas Savannah qui avait simplement du mal à savoir comment réagir. Pas Adam qui n'était que l'ombre de lui même depuis qu'il était revenu un dix milles morceaux du Pérou et qui avait une sale manie de vouloir s'engager avec elle. Qu'est ce qu'il ne comprenait pas quand elle disait que c'était trop tôt ? Que sa vie était un champ de bataille, ou même tient, la vilaine blessure qu'il avait à la jambe à la suite de l'explosion. Ce n'était pas juste de s'engager avec lui maintenant. Elle flinguerait leur relation en un temps record si elle commençait. Elle préférait encore rester "casual" profiter de sa présence quand elle pouvait, et laisser les choses se faire. Mais parfois elle avait aussi l'impression que le fossé se creusait entre eux, et qu'elle n'arriverait jamais plus à le rattraper. Mais elle ne pouvait pas. Elle était tétanisée. Elle avait vingt quatre ans, une petite fille, pas de père pour son enfant, une famille en grande partie six pieds sous terre, de la culpabilité, des remords et des regrets plein la tête. Et si elle parvenait à se cacher derrière sa récente maternité elle était un véritable déchet. Quelque chose de peut être irrécupérable. Adam était peut être physiquement blessé, foutu sur le plan professionnel comme il l'avait toujours imaginé. Mais elle était réduite en cendre, et la seule chose de tangible. La seule chose qui lui permettait réellement de se lever tous les matins, voir même toutes les nuits, c'était River. Elle n'avait pas le droit de s'en vouloir de ne pas pouvoir donner assez de place à Adam, non ?

Elle trainait dans sa chambre, allongé sur son parquet, entrain d'écrire les prochaines chansons qu'elle présenterait au groupe. Sa fille était entrain de ramper autours d'elle. Elle serait une véritable globe trotteuse... Il faut dire qu'après des mois à rester au lit, Billie avait déjà trimballer River dans tous Los Angeles et Santa Monica, à n'importe quel heure du jour et de la nuit.... Si bien que River ne dormait bien que dans deux situations... Lorsqu'elle était en mouvement (le lit ou la poussette... pas elle véritablement) ou lorsqu'elle était dans les bras de Billie. Elle écrivait au fur à mesure, et étalait les feuilles autours d'elle, ce qui avait l'air de véritablement fasciner River qui jouait avec les feuilles... Tant pis elle rendrait des torchons... Du moment que c'était lisible... Elle finit par se rassoir adossée contre le lit, et par attraper son saxophone. « Ecoute... C'est la nouvelle musique de maman... » dit-elle avant d'embrasser River sur le front. River qui releva immédiatement la tête. Billie se mit à jouer avant que sa sonnerie de portable de retentisse. « Euh oui.. Pas ça. » Dit-elle en souriant et en posant son instrument sur le lit, hors de la portée de River tout en attrapant son portable. Un nouveau message d'Adam. « Besoin de te voir, viens, stp.. » Elle soupira un instant devant le ton dramatique du texto. Elle craignait clairement en temps que pseudo petite amie. Elle se releva rapidement et rangea les partitions éparpiller au sol ainsi que son saxophone. Elle attrapa River et la pris dans ses bras avant de sortir de sa chambre pour rejoindre le salon. Heureusement Savannah était là. « Savie... Tu peux me garder River ? Il faut que je sorte... Je ne serais pas longue normalement... Et puis c'est l'heure de la coucher... Tu sais, il faut juste que...» Savannah lui sourit en ce levant du canapé pour attraper la pitchoune et coupa Billie « Que j'appuie sur les pieds du berceau pour qu'elle se balance et elle s'endormira... Je sais. Je ne travaille pas ce soir... Tu n'as qu'à prendre ta soirée. » Billie sourit avant d'embrasser Savannah sur la joue. « Tu es la plus parfaite des marraines... » Ce n'était pas comme si Billie avait vraiment mis beaucoup de temps à choisir le parrain et la marraine... D'ailleurs si les deux pouvaient se remettre ensemble, elle serait comblée... Au moins River aurait un couple stable dans sa vie...

Le chemin emprunter pour se rendre chez Adam lui paru infini. Pourtant en soit ce n'était pas si loin... Enfin si elle avait pris une voiture elle y aurait été rapidement. Mais elle avait besoin de marcher. Peut être pour être d'accord avec ce qu'elle faisait, pour prendre un temps pour mettre de coté River dans sa tête, ou elle n'arriverait à rien. Elle n'aime pas laisser River... Ca lui donnait l'impression de faire une grosse connerie, une de celle qu'elle regretterait amèrement. Pourtant elle ne risquait rien avec Savannah. Elle n'avait pas vraiment le sentiment d'avoir le choix. Il voulait la voir. Il avait besoin de la voir. Alors elle venait. Comme si le laisser dans son coin pousserait la culpabilité à la ronger. Elle était égoïste. Terriblement égoïste. Elle aurait du le larguer il y a longtemps. Au tout début finalement. Elle n'aurait jamais rien du commencer. Pas avant qu'elle soit prête. Pas avant qu'elle puisse faire quoique ce soit. Maintenant elle le bloquait dans une situation bâtarde ou elle l'avait rendu dépendant, alors qu'elle ne rêvait que d'indépendance. Elle agissait là plus part du temps comme une jeune célibataire alors qu'au fond elle était en couple. Un couple qui boitait, mais qu'elle ne parvenait pas à lâcher... Ni même à lui donner son envol. Il y avait quelque chose c'était indéniable. Les fois ou il ne lui faisait pas sentir l'énorme décalage qu'il y avait entre eux c'était absolument pas parfait. Et elle fondait littéralement sous ces caresses, ces baisers. Elle mentirait si elle disait qu'elle n'était pas accroc. D'ailleurs elle mentait. Mais lorsqu'elle avait appris qu'il était rentré du Pérou, blessé, et qu'elle avait su pour l'étendu des blessures elle s'était effondrée. Pendant quelques secondes elle ne s'était plus sentie respirer. Et pourtant elle se l'était promis... Plus jamais elle ne ressentirait ce sentiment. C'était un supplice de le voir dans cet état là à l'hôpital. Elle ne lui avait jamais dit. Parce qu'elle ne voulait pas. Elle ne voulait pas s'étendre sur ses sentiments avec lui. Ca ne ferait que rendre leur relation plus sérieuse, alors qu'elle avait besoin de "casual". Pourtant c'était ces premiers sentiments qui l'avait bloqué. Elle était tétanisée à l'idée d'avancer. Et puis il y avait River. Elle n'était plus toute seule. Elle ne voulait pas jouer cette mère qui présenterait à sa fille différent papa au fur et à mesure qu'elle sortirait et romprait avec les mecs. Elle n'arrivait même pas à penser qu'un jour elle pourrait lui présenter un nouveau papa. Son père s'était Reaver. Il était mort. Mais il était son père. Elle avait ces yeux. Et puis elle ne s'était toujours pas résolue à retirer son alliance. Bien sûr c'était une bague qui ne ressemblait pas au bague de fiançailles traditionnel ce qui la rendait plutôt discrète. Mais dans la tête de Billie ça ne changeait pas grand chose... Elle portait toujours l'alliance que Reaver lui avait offert il y a maintenant cinq ans. Elle ne pouvait pas le remplacer comme ça. Il représentait neuf ans de sa vie. Il représentait les plus beau souvenir de sa vie. Peut être les pire aussi, mais ce n'était pas important. Et avec River, il allait encore représenter beaucoup pour elle, et pour longtemps. Elle n'était pas prête à le planquer derrière quelqu'un qui prendrait la place qu'il aurait du avoir dans la vie de sa fille. Même si ce mec devait être Adam, et qu'elle savait, il ferait un excellent père... Il n'y avait qu'à regarder Tara...Même ça c'était toujours bizarre.

Elle finit par se retrouver devant la porte de chez Adam, sans trop s'en rendre compte ses pieds avaient continué d'avancer alors que son cerveau marchait à reculons. Elle souffle un grand coup avant de sonner. Elle ne sait pas vraiment ce qui l'attend derrière. Si c'est l'homme qui souffre d'avoir perdu une partie de sa mobilité et de sa force, celui qui ne pourra plus risquer sa vie au quatre coin du monde. Si c'est l'homme qui la veut pour lui tout seul. Celui qui va lui faire des reproches parce qu'elle n'est pas plus présente. Elle n'en sait rien. Et elle voudrait savoir. La porte s'ouvre. Il est là. Fatigué, probablement légèrement énervé... Mais il n'en fait rien, il l'attire contre lui et l'embrasse. Ses pensées fuit alors qu'elle répond au baiser. Elle ne peut pas s'empêcher de s'agripper à lui. Voilà pourquoi elle est incapable de rompre avec lui. Elle est faible, et est absolument incapable de lui résister. Il finit par détacher ses lèvres des siennes pour l'étreindre plus fort, la laissant le cerveau pétillant. Ce n'est pas possible d'avoir toujours ses putains d'étincelles. Ou alors il est un véritable génie. « Merci d’être venue Billie.. » Elle n'aimait pas qu'il dise ça. Ca ne faisait qu'empirer la culpabilité qu'elle ressentait déjà d'avoir seulement penser au faite qu'elle ne pourrait ne pas venir. Elle l'avait presque l'impression d'entendre celui qui était désespéré qu'elle ne fasse pas son apparition dans cette simple phrase. Elle le pousse légèrement pour rentrer dans la maison et claquer la porte derrière elle. Et elle l'embrasse passionnément pour lui faire oublier ses pensées noires. Elle finit par se détacher pour répondre.« Merci d’avoir pensé que je ne viendrais pas...» Si c'était elle qui commençait les reproches subliminal ça n'allait pas le faire. Elle se mordit la lèvre sentait qu'elle avait dit une connerie et laissa tomber sa tête contre le torse d'Adam. Elle releva doucement la tête et passa doucement sa main contre sa joue la laissant contre sa nuque, et l'embrassant doucement. « Excuse moi... Ce n'était pas ce que... » Elle ne voulait pas encore mentir... C'était exactement ce qu'elle voulait dire... Mais elle n'aurait pas du... D'ou les excuses. Elle continua à déposer de doux baisers contre ses lèvres, son cou... « Je suis là pour toi... De quoi as tu besoin ?» finit-elle par dire un sourire malin sur les lèvres, les yeux pétillant tandis qu'elle laissait ses mains se balader contre son torse.

Ses lèvres prennent les miennes d’assaut de nouveau, je m’abreuve de chaque seconde. Parce que j’ai besoin d’elle, plus que jamais. Parce que je ne me sens vivant que son ptit corps contre moi. Parce que j’ai pensé la perdre trop de fois. Je sais qu’elle n’est pas au même point que moi. Je sais qu’elle n’a pas besoin de moi autant que moi je ne peux vivre sans le battement de son coeur contre le mien. Elle me dit que j’ai du pensé qu’elle ne viendrait pas. Je caresse son visage, je souris. « Je n’y ai pas songé, mais tu aurais pu.. Tu es occupée avec la petite, je sais ce que c’est, jte rappelle.. Tara était un bébé qui passait son temps à hurler.. » Je souris en y repensant. Je me revois la tenir dans mes mains. Toute minuscule. Je me souviens du sentiment intense d’être responsable de cette petite partie de moi. Mes potes pensait que je la laisserais aux grands parents et j’aurais pu, mais j’étais incapable de la laisser avec qui que ce soit. Parce que sans elle j’étais rien. Quand je pense que ma fille avait prit un appart sur le campus. Je comprenais qu’on avait enfin décidé de couper le cordon ombilical. Mais ce n’était pas si facile. Enfin à présent je risquais plus de repartir, alors dans un sens, il n’était plus nécessaire qu’elle soit chez moi. J’aurais aimé que Billie emménage, mais c’était peine perdue. Elle ne voudrait pas et je ne savais plus si j’étais endroit d’en parler ou si ça la ferait fuir. Elle reprit le chemin de mes lèvres timidement et s’excusa. Je répondis à son baiser sans retenue. Je pourrais bien faire ça des heures. Elle continua d’embrasser ma peau, mes lèvres, elle était comme un chat errant, tâtonnant, ne sachant vraiment où aller. Voilà qu’elle prend la direction toute tracée, qui caresse mon torse. « Oh je pense avoir une petite idée de ce que toi tu aimerais.. Mais aussi tentante soit ta proposition, j’aimerais parler. » Le truc que Billie détestait. Enfin parler de tout et n’importe quoi ok, parler de chose sérieuses, moins. Je pris place sur le canapé. Plus parce que debout je tenais plus qu’autre chose. Je retrouve mon canapé, regarde du coin de l’œil la bouteille. Je ne risque pas d’y toucher, enfin pas de suite. Elle déteste ma nouvelle manie. Elle déteste que je boive. Moi qu’elle me repousse.. Chacun son truc. Notre relation n’avait rien d’enviable d’ailleurs.. On ne faisait que se torturer de plus en plus. Pourtant, si je lâchais l’infime espoir que j’avais, j’étais bond pour me faire exploser la cervelle de suite. « Question con, pourquoi tu n’amènes pas River ? Tu ne me fais pas confiance ? Pourquoi ce sont tes colocs qui la voient plus que moi ? Je te demande pas de te marier et que je l’adopte, juste la voir.. J’adore les enfants et je crois savoir que Tara a plutôt bien tourné non ? Personne ne te demande de me présenter comme.. De toute façon on est quoi ? A part le sextoy que tu viens voir quand tu veux te faire sauter.. Je.. » Et voilà, j’avais dis ce que je pensais, mais c’était le genre de truc qu’on taisait.. J’étais énervé, j’étais déçu qu’on n’avance pas. Ca faisait un an.. Il était peut être temps qu’on soit plus que deux personnes qui bisent, parce que si on était honnête, si ELLE était honnête avec elle-même, elle saurait que c’était plus que ça.. « En fait tu n’aurais pas du venir.. Je n’ai pas encore digéré qu’à mon retour une parfaite inconnue ait du se charger de moi.. Jcrois que tu ne eux même pas imaginer ce que j’ai pu ressentir. » Je me lève et je vois Sarah qui arrive dans la pièce. J’oubliais parfois qu’elle vivait ici. Les jours ou la douleur était trop forte elle devait être là et je détestais ca. « Adam, faut que je.. Enfin c’est le moment.. » Je la regarde, traduction je vérifie que tout va bien et je te torture en faisant des exercices que tu ne veux pas faire. « Billie s’en allait justement. Je doute qu’elle veuille voir ça.. Cette fois je prends le whisky.. La dernière fois j’ai cru que par réflexe j’allais t’en mettre une.. » Ma main valide tenait le canapé, je n’avais pas envie en fait de parler avec Billie, pas envie de continuer, parce que je risquais d’être mauvais. En ce moment, la douleur parlait à ma place. Ou le whisky, même si là je n’étais pas sou. Elle n’avait jamais voulu regarder la cicatrice, comme si ça la dérangeait. Moi je la voyais chaque fois que je me lavais et parfois j’avais envie de ne plus le faire, pour ne pas avoir à affronter ce que mon corps était devenu.

Elle est incroyablement bien, là contre lui, un bonheur qui n'en finit pas. Elle est comblée d'être mère c'était une chose évidente. Mais avoir quelqu'un qui pense à sois, et qui potentiellement prend soin de sois ce n'est pas négligeable... Surtout qu'en ce moment elle n'était pas franchement douée pour prendre soin d'elle, et qu'elle avait plutôt tendance à s'oublier dans l'équation. C'était plus simple. Elle souffrait moins lorsqu'elle n'avait pas d'entité propre, lorsque tout passait par le bonheur de River. Le principal problème étant probablement que lorsqu'elle ne pensait pas à elle, elle ne pensait pas à Adam... Et que si elle pouvait bien supporter de se laisser pour compte... Elle se doutait bien qu'Adam n'appréciait que très moyennement de statut. Mais honnêtement elle ne savait pas si elle pouvait lui donner plus... Pour le moment en tout cas. Et dès que le sujet tombait sur le tapis, c'était l'horreur. Alors elle préférait venir, se glisser contre lui, profiter de ses lèvres, de sa présence, de son odeur, de sa douceur, et ne pas penser à tout ce qu'elle faisait mal. L'ignorance était clairement la meilleure des cachettes. « Je n’y ai pas songé, mais tu aurais pu.. Tu es occupée avec la petite, je sais ce que c’est, jte rappelle.. Tara était un bébé qui passait son temps à hurler.. » Peut être qu'effectivement il n'avait pas pensé au faite qu'elle ne viendrait peut être pas, mais elle en doutait. Elle le connaissait tout de même un peu et il était plutôt du genre à douter de l'implication de la brunette. Le pire c'est qu'il en avait parfaitement le droit. Elle profita du faite qu'il ne s'était pas braqué pour l'embrasser, jouer de ses doigts contre son torse et espérer que ça soit pour ça qu'il l'est fait venir. Etait-ce mal d'avoir envie de lui ? Parce que parfois c'était aussi ce qui lui faisait ressentir. Et dans ses moments là, elle se demandait ce qu'elle faisait encore là. S'il lui reprochait toujours de ne pas s'impliquer, de ne pas vouloir s'engager, s'il la rembarrait aussi quand elle lui proposait de le détendre d'une manière tellement plus intéressante que ce que pouvait lui proposer son infirmière à deux balles. « Oh je pense avoir une petite idée de ce que toi tu aimerais.. Mais aussi tentante soit ta proposition, j’aimerais parler. » Billie se recula probablement trop brutalement. Elle ferma les yeux, serrant ses dents pour ne rien répliquer. Elle sentait la suite venir à dix kilomètres. Les mêmes reproches, les mêmes cris, et peut être même la même résolution. Ils étaient pitoyables. Et à ce qu'il paraît ils étaient tous les deux adultes. Mais ils avaient cette habitudes ridicules d'agir comme deux gamins vraiment très con. Adam retourna s'assoir sur le canapé, et Billie suivit malgré elle, regrettant déjà d'avoir laissé River. Elle vint s'installer à l'autre bout du canapé, les genoux remonté contre la poitrine, comme un enfant punis. Déjà la conversation s'annonçait douloureuse. « Question con, pourquoi tu n’amènes pas River ? Tu ne me fais pas confiance ? » Elle soupira, avalant difficilement sa salive... Il était ridicule. « Pourquoi ce sont tes colocs qui la voient plus que moi ? Je te demande pas de te marier et que je l’adopte, juste la voir.. J’adore les enfants et je crois savoir que Tara a plutôt bien tourné non ? Personne ne te demande de me présenter comme.. De toute façon on est quoi ? A part le sextoy que tu viens voir quand tu veux te faire sauter.. Je.. » « Arrêtes toi tout de suite » Se surprit-elle a crier, bouillonnante de rage. « Ca suffit avec tes crises de confiance. Je suis désolé de ne pas te devoir te donner tout ce que tu veux, mais arrête. Je suis sûr que tu serais parfait avec River. Ce n'est pas le problème. Mais merde... C'est toi qui va me faire la morale ? Tu as attendu vingt ans pour te lancer dans quelques choses... A cause de Tara... Pourquoi tu ne veux pas comprendre que j'ai besoin de temps ? L'année dernière j'étais fiancée Adam. Visualise, j'allais fonder une famille avec quelqu'un qui n'était pas toi. Quelqu'un qui n'est plus là. L'année dernière Adam ! J'ai besoin de temps. Tu m'étouffes. » Elle repris sa respiration brusquement par dessus les larmes. Des larmes de rage, de tristesse, de fatigue... Il ne pouvait pas arrêter de faire l'enfant une seule seconde. La fin était cruelle, et était sortie sans préméditation. C'était qu'elle suffoquait à parler de Reaver, elle ne pouvait plus respirer quand elle imaginait ce qu'elle avait déjà perdu, ce qu'elle pourrait perdre encore si elle ne faisait pas attention. « Tu peux venir la voir à l'appartement si tu veux. Mais je suis désolée d'avoir envie de profiter d'être avec toi et seulement toi quand je viens ici... Mais tu as raison la prochaine fois j'amènerais River... De toute façon je te partage déjà avec les cris... Je pourrais aussi en faire profiter ma fille...» Elle avait raison au fond. Il n'était pas exactement le genre de couple que l'on présente à sa fille de sept mois. Et puis quand on les voyait ensemble on s'étonnait déjà que cela fasse un an... Alors l'idée qu'ils puissent vraiment durer dans le temps paraissait vraiment presque absurde. Alors non, clairement Billie ne pouvait pas vraiment l'introduire à River... Elle ne serait pas le genre de mère à faire défiler ces "petits amis" à la maison. « Et t'es mignon si j'avais besoin d'un sex toy je me ferais pas chiez à ce point là... Le premier mec de mon âge qui passe ferait l'affaire... S'il est con et qu'il se tait c'est encore mieux. » Elle avait craché ça comme du venin. Elle se sentait con maintenant. C'était pas vraiment ce qu'elle voulait dire. Enfin pas de la sorte. Evidement qu'il était pas un sex toy, et ça l'outrait qu'il puisse le penser, ou encore pire le dire. Elle n'était pas Birdie. Et elle ne sortait pas avec quelqu'un seulement pour son potentiel sex appeal. Forcément comme tout le monde elle avait des besoins. Et quand elle venait voir Adam après avoir passé tout son temps avec River, elle avait souvent envie de s'aérer la tête, et de s'envoyer en l'air... Normalement un mec normal n'aurait pas du s'en plaindre... Elle pourrait aussi faire la grève du sexe parce qu'elle est trop fatiguée.. « En fait tu n’aurais pas du venir.. Je n’ai pas encore digéré qu’à mon retour une parfaite inconnue ait du se charger de moi.. Jcrois que tu ne eux même pas imaginer ce que j’ai pu ressentir. » Il venait de dire ce qu'elle avait entendu, ou elle était dans un plein délire. Elle se leva brutalement du canapé, abandonnant rapidement sa position d'enfant pas content et puni. Elle marcha dans tous les sens pour essayer de se calmer et de peser ses mots. Sinon elle allait encore dire une connerie. Elle finit par exploser. Parce qu'elle n'avait pas la force de garder les choses pour elle, pas face à lui... « Bordel Adam... Tu es sérieux ? Un coup c'est un texto urgent parce que tu as besoin de moi et après finalement tu n'aurais mieux fait de pas venir. Je suis sensé comprendre quoi la prochaine fois que tu veux me voir ? Qu'en faite c'est la rupture ? » Elle réussit tout de même à retenir la fin de la phrase... Si c'est comme ça autant rompre tout de suite, on s'épargnera des frais... et peut être que c'était pour le mieux... Finalement elle n'était pas si conne que ça. «Se charger de toi ? Explique moi en quoi j'aurais du me charger de toi ? Tu m'as plantée comme une conne parce que j'étais enceinte pour aller te faire sauter la tronche, et après je dois accourir, bazarder ma fille, mon job, ma vie pour m'occuper d'un grincheux qui pense que sa vie est fini. Et tu veux me donner une place dans ta vie que tu juge merdique ? Trop aimable...» Et c'est là que choisissais justement la parfaite inconnue gaulée comme une déesse pour faire son apparition... Si en plus elle se la jouait timide qui dérange Billie allait la buter. « Adam, faut que je.. Enfin c’est le moment.. » Le moment de quoi ? Elle voulait pas être plus mystérieuse la pouf. Ouh respire. Inspire, expire... Et calme toi... « Billie s’en allait justement. Je doute qu’elle veuille voir ça.. Cette fois je prends le whisky.. La dernière fois j’ai cru que par réflexe j’allais t’en mettre une.. » Ah bon Billie s'en allait ? Elle resta comme une conne au milieu du salon. Hésitant effectivement à partir hors d'elle, et à le laisser pourrir dans sa merde... De toute façon c'était ce qu'il voulait. Elle commença d'ailleurs à marcher vers la sortie avant de se reprendre, de revenir dans le salon, de prendre une profonde inspiration avant de dire. « C'est gentil mais je pense que Sarah à besoin de prendre sa soirée. Il m'expliquera bien ce qu'il faut faire... De toute façon il veut que je m'occupe de lui... » Dit-elle avec un calme et un ton bourrer de sous-entendu. A mon avis après ça il pleurerait pour que ça soit de nouveau l'infirmière qui s'occupe de son cas... « Bonne soirée Sarah. Profitez en bien. » lui dit-elle avec un sourire presque sincère. Elle vint se placer sur le canapé devant Adam, et le fixa dans les yeux. Son regard était dur et lui faisait atrocement mal. Elle ne savait pas franchement ce qu'elle faisait là. Elle avait l'impression que c'était ce qui était bien. Mais bien pour qui ? Peut être pas pour elle. « Bon, on fait quoi maintenant ? On s'hurle dessus et on se tue ? Ou je m'occupe de ton problème ? Savannah s'occupe de River... J'ai toute la soirée... La nuit même s'il le faut.... » Elle n'aimait pas laisser River seule si longtemps... Mais elle était avec Savannah, tout se passerait bien. Et elle sentait que si elle partait maintenant elle s'en voudrait.

Bille et Adam. Oui exact, ca sonne comme l‘apocalypse tout ça. Et vous ne seriez pas au bout de vos peines. Quad l’un veut, pas l’autre. A croire que je me fourvoie, ou elle. Elle veut que je m’amuse et profite, je veux qu’elle s’engage.. Je veux un je t’aime, elle veut un have fun. Pas plus incompatible et pourtant. Abandonner, je m’y résous pas. Je le montre peut être pas, mais ya juste des jours off, là c’est ma vie qui part en live, je dois me raccrocher à quelque chose. Sauf qu’avec Billie c’st comme s’accrocher à du vent et j’ai horreur de ça. Ya un jour où j’en aurais certainement marre de ne pas être officialisé. Et ce jour là arrive à grand pas. La suite fut plus qu’instructive. Pas de surprises, elle s’énervait. Mais ce qu’elle disait, je n’étais pas d’accord, elle se plantait lourdement.. « J’ai pas attendu 20 ans, je n’ai juste jamais trouvé personne. Toute trouvaient ca marrant un temps puis un jour quand il fallait choisir entre jouer les ados prépubères et les adultes, elles choisissaient le premier, et je leur montrais la porte. Je n’ai aucun problème de confiance, vu que je ne te l’ai pas encore accordé et encore heureux, ou je serais déçu. J’ai plus dix sept ans, tu l’oublie, faire mumuse pour un temps, pourquoi pas, mas ya juste un moment ou je préfère du sérieux. » J’étais conscient que e que je disais, était tout bonnement qu’un jour, c’est à elle que je montrerais la porte. Pourtant, il fallait que je le dise. Il fallait que je me libère. Ensuite elle parlait de venir à l’appartement. Là un rire sorti de ma gorge. Un rire jaune. « Et en plus tu te fiches de moi.. Tu ne devines pas pourquoi une infirmière vit chez moi ? Tu pense que c’est pour le plaisir d’avoir une femme chez moi ? Tu pense que j’AIME qu’on m’aide à me laver ? J’aimerais bien tu vois bouger, sauf que là, je ne peux pas. Parce que je m’amuse follement à perdre l’équilibre. Tu le saurais si tu venais pour autre chose que baiser. Alors tes sermons à la mords moi le nœud, tu te les fous ou je pense. Tu veux ta liberté – que tu as déjà – tu veux que j’arrête de t’emmerder ? Fais ce que tu n’as eu les couilles de faire. Pars. Ne reviens pas. Tu n’es même pas honnête avec toi-même. Tu fais et dis autre chose. Va. Fais-toi le premier qui vient. Ya aucun soucis. J’arrêterais d’espérer qu’un jour tu te décides à me dire ce que tu ressens.. » Là fit son apparition, Sarah. Et honnêtement, j’étais ravi, parce que tout ça m’épuisait et j’en avais marre de me battre avec elle. Elle continua son discours, que je n’écoutais plus. Mais quand elle congédia Sarah, là ca passait pas. Je me dirigeais vers la porte, quand elle me demanda ce que je voulais faire. Elle voulait s’occuper de mon « problème ». « Mon problème ? T’es infirmière ? Si par exemple, je tombe par terre. Tu peux me relever, avec ton poids plume ? Si ma tête heurte le sol, tu sais faire quelque chose ? Tu es kiné ? Tu sais faire des piqures ? Non. Tu viens de renvoyer chez elle la femme qui a fait en sorte que je sois lavé, nourri et vivant pendant tout ce temps. Parce que je vais bien jusqu’à ce que tout se mette à merder. Jusqu’à ce que je flanche. Tu veux être là ? Si je flanche ? Non. Tu n’ose même pas regarder mes cicatrices et tu veux jouer les infirmières.. Arrête de mentir putain, t’es pas crédible. Je ne veux pas de ton aide. Ou plutôt, j’en veux plus. Tu as raison, tu as une fille. Tu ne peux plus juste t’amuser. Occupe t’en, rend la heureuse, et fiche moi la paix. Sur ce tu permets je rappelle Sarah. » Et je m’en vais vers ma chambre, chancelant, me tenant au mur de peur que tout flanche au moment où il ne fallait pas. Je fis claquer la porte et pris mon portable. « Sarah ? Oublie ce que t’as dis Billie. Reviens, ça ne va pas et Billie ne sait pas ce qu’il faut faire si je tombe. Et il n’est pas question qu’elle voit ça. Occupe-toi de tes affaires.. » Sarah et la ptite curieuse. Elle me fit sourire. Elle avait toujours su être une amie mais garder une distance. Le respect, un truc qui se perdait ces jours ci. Si j’avais été du genre à craquer, une larme serait surement arrivée sur ma joue. Mais mon corps pouvait flancher, mon esprit restait intact. c'était tout ce qui restait après tout.

Oh ça allait tourner au vinaigre cette histoire. C'était évident. De toute façon ils devaient être habitué. Une fois sur deux c'était ce qu'il se passait. Après il s'étonnait que lorsqu'elle vienne elle voulais juste profiter de son corps ? Elle commençait à avoir peur d'ouvrir la bouche... On savait jamais quel mot pourrait déclencher une dispute. Bien sûr jusque là, la réconciliation venait toujours après. Et elle était souvent aussi épique que pouvait être la confrontation. C'était parfois à ce demander s'ils ne lançaient pas les disputes seulement pour pouvoir jouer la réconciliation. Enfin c'était tordu comme idée tout de même. « J’ai pas attendu 20 ans, je n’ai juste jamais trouvé personne. Toute trouvaient ca marrant un temps puis un jour quand il fallait choisir entre jouer les ados prépubères et les adultes, elles choisissaient le premier, et je leur montrais la porte. Je n’ai aucun problème de confiance, vu que je ne te l’ai pas encore accordé et encore heureux, ou je serais déçu. J’ai plus dix sept ans, tu l’oublie, faire mumuse pour un temps, pourquoi pas, mas ya juste un moment ou je préfère du sérieux. » Il l'a regarderait donc toujours comme une gamine ? Parce qu'elle était bien plus jeune que lui. Il était injuste... Elle n'était pas aussi catégorique que ce qu'il voulait bien faire croire. Elle savait être sérieuse si elle le voulait. C'était juste que pour le moment, Adam devait encore être la partie fun de sa vie... Celle qui n'aurait pas trop de contrainte. Echec mission apparemment. Ses yeux s'agrandir encore de surprise, et elle luttait pour les maintenir à sec. Elle allait pas pleurer devant lui c'était ridicule... « Mais qu'est ce que tu fou avec moi ? » Ca avait raclé toute sa gorge pour pouvoir sortir. Ah elle se sentait misérable face à lui. Surtout qu'il venait de la comparer à une gamine de dix sept ans... Merci, mais elle avait passé se cap là. Et puis par le passé elle avait déjà montrer qu'elle savait être sérieuse et posé. Bien sûr elle ne lui avait pas montré à lui.... Mais elle s'était tout de même fiancée à dix neuf ans... Et ce n'était pas de sa faute si elle recommençait tout à vingt ans... Alors qu'honnêtement elle aurait bien garder ce qu'elle avait avant... Même avec tous les problèmes. « Et en plus tu te fiches de moi.. Tu ne devines pas pourquoi une infirmière vit chez moi ? Tu pense que c’est pour le plaisir d’avoir une femme chez moi ? Tu pense que j’AIME qu’on m’aide à me laver ? J’aimerais bien tu vois bouger, sauf que là, je ne peux pas. Parce que je m’amuse follement à perdre l’équilibre. Tu le saurais si tu venais pour autre chose que baiser. Alors tes sermons à la mords moi le nœud, tu te les fous ou je pense. Tu veux ta liberté – que tu as déjà – tu veux que j’arrête de t’emmerder ? Fais ce que tu n’as eu les couilles de faire. Pars. Ne reviens pas. Tu n’es même pas honnête avec toi-même. Tu fais et dis autre chose. Va. Fais-toi le premier qui vient. Ya aucun soucis. J’arrêterais d’espérer qu’un jour tu te décides à me dire ce que tu ressens.. » Putain de non diplomatie. Elle avait encore oublié de maîtriser ses mots, et dès qu'on abordait le sujet, il devenait hyper susceptible. Elle savait bien que ça devait être désagréable. Enfin elle l'imaginait. C'était encore l'une des seules situations étranges qu'elle n'avait pas expérimenter elle même. Mais si elle poussait le vis un peu loin... Il avait toujours une solution pour se déplacer... Un fauteuil... Après tout ce n'était pas une honte, et Billie s'en ficherait pas mal... Après tout River aussi ne pouvait pas marcher sans perdre l'équilibre, et devait être nourris, laver ... Certes elle avait sept mois... Mais tout comme Adam ce n'est que temporaire... Il était plus doué qu'elle pour manier les reproches. Il l'assassinait. Elle voulait lui répondre, lui jeter ses mots les plus douloureux qui lui venait dans le coeur. Mais ce dernier refusait de fonctionner pour le moment, et sa poitrine se soulevait difficilement au rythme d'une respiration douloureuse. Elle ferma un instant les yeux pour ravaler quelques larmes... Pourquoi même après la grossesse elle gardait cette putain de sensibilité ?Ca devait être finis les hormones. Ou alors c'était qu'elle avait vraiment mal. Elle finit par réussir à murmurer « Tu sais bien que si j'avais voulu voir ailleurs je ne t'aurais pas demander ta permission... » Encore une fois c'était mal dit. La phrase qui était signifier qu'elle ne voulait que lui, sonnait terriblement mal. De toute façon elle n'était plus d'humeur à essayer d'arrondir les angles. Il y avait trop longtemps qu'il était devenu aussi aiguisé que des poignards. Sarah débarqua pour venir sauver la situation... Ou pas. Billie détestait Sarah. C'était viscéral... Cette fille avait un truc qui clochait. Et encore une fois Billie faisait tout de travers. Lorsqu'il la laissait en plan dans les bras d'une jolie infirmière, qu'elle fermait les yeux, et qu'elle priait intérieurement pour que l'infirmière fasse juste son boulot et pas la grosse salope, ça ne lui allait pas. Mais quand elle renvoyait l'infirmière, se proposant elle même pour faire le boulot, peut importe si c'était casse gueule, si elle passerait une mauvaise soirée ou peu importe, ça ne lui allait pas non plus. Qu'est ce qu'il voulait au juste ? « Mon problème ? T’es infirmière ? Si par exemple, je tombe par terre. Tu peux me relever, avec ton poids plume ? Si ma tête heurte le sol, tu sais faire quelque chose ? Tu es kiné ? Tu sais faire des piqures ? Non. Tu viens de renvoyer chez elle la femme qui a fait en sorte que je sois lavé, nourri et vivant pendant tout ce temps. Parce que je vais bien jusqu’à ce que tout se mette à merder. Jusqu’à ce que je flanche. Tu veux être là ? Si je flanche ? Non. Tu n’ose même pas regarder mes cicatrices et tu veux jouer les infirmières.. Arrête de mentir putain, t’es pas crédible. Je ne veux pas de ton aide. Ou plutôt, j’en veux plus. Tu as raison, tu as une fille. Tu ne peux plus juste t’amuser. Occupe t’en, rend la heureuse, et fiche moi la paix. Sur ce tu permets je rappelle Sarah. » Plus d'elle peut être. Peut être que c'était là. Peut être qu'il en avait effectivement mare d'attendre. Il grimpa les escaliers pour rejoindre sa chambre, et Billie s'effondra au milieu du salon. Cette fois les larmes franchir ses yeux déjà brillant. Tout se mélangeait la douleur, la tristesse, la rage. Elle passa les mains sur son visage se donnant l'impression qu'elle pourrait s'arracher la peau avec. Elle avait envie d'hurler et de tout détruire de ce qui était à sa porter. Peut importe ce qu'elle cassait. Elle suffoquait et son coeur semblait vouloir s'arracher de sa poitrine. Elle finit par attraper l'alliance qu'elle portait toujours à son doigt et par la jeter violemment à travers le salon. «Putain Reaver tu fais chiez ! » comme si tout était de sa faute. Comme si c'était lui qui la rendait inapte, détruite. Dans un sens c'était un peu le cas... Mais il aurait été fort probablement que s'il avait pu, il aurait fait les choses autrement. Quoique sur la fin ils s'entredéchiraient pas mal aussi. Il fallait croire que Billie était douée avec les déchirement. Elle ne savait pas vraiment ce qu'elle voulait mais elle savait que là, elle ne pouvait pas le perdre. Elle essuya violemment les larmes sur ses joues et ses yeux laissant de vives rougeurs. Elle finit par monter dans la chambre d'Adam, elle ouvrit la porte brutalement. « Tu veux savoir ce que je ressens ? » Rien que ça sonnait comme une menace. Comme si elle était trop mauvaise pour avoir quelque chose de correct en elle. Comme si elle était de toute façon trop fichu. Il était peut être détruit physiquement. Mais elle s'était l'intérieur qui était pourri jusqu'à la moelle. « J'ai mal Adam ! Pour des milliards de raison. Tellement mal que si j'écoute cette douleur je ne pourrais plus respirer, plus me relever... Tu veux que je m'ouvre, que je te laisse entrer... Mais tu ne sais pas quoi dans quoi tu rentres. Tu veux t'accrocher à moi comme à une bouée de sauvetage mais tu ne vois pas que je coule. » Ce n'était pas la peine d'avoir sécher ses larmes si c'était pour recraquer quelques secondes plus tard. Ses phrases étaient saccadé par sa difficulté à respirer. Elle hyperventilait et avait du mal à ce calmer. Bientôt si elle continuait, c'était tout ces vieux démons qui allait resurgir, et elle n'en avait pas envie, pas devant lui. Elle détestait se montrer faible. Elle était une femme forte, une de celle qui pouvait presque tout encaissé. Le problème c'est que pour ça elle avait besoin d'être seule. Enfin de se débrouiller toute seule. Si elle laissait Adam s'approcher elle ne réglerait plus le problème, elle s'accrocherait à lui. Et il n'était pas en état d'entendre un seul de ses problèmes. Et elle n'était pas en état de porter les siens. Elle voulait lui dire qu'elle tenait à lui, et qu'elle était désolé, qu'elle n'y arrivait pas encore. Mais qu'un jour, elle y arriverait... Mais ça ne sortait pas. Rien ne voulait sortir. A croire qu'elle était une foutue bloquée des sentiments. Elle s'assit au bout du lit, essayant de calmer sa respiration. Elle tremblait comme une feuille. « Je suis désolée de ne pas être assez forte pour toi... » Elle était prête à abandonner, à le laisser à quelqu'un qui pourrait vraiment s'occuper de lui. Vu que clairement elle faisait tout de travers et qu'elle ne faisait qu'empirer la chose....

La dispute battait son plein et tout ce qui n’aurait peut être pas du sortir, sortait sans problème. Tout ce que j’avais pu penser et ne pas dire. Et j’étais loin d’être doux, mais j’avais comme l’impression qu’à moins de la secouer un peu, de lui dire vers où on allait – dans ce cas droit dans un mur – elle ne comprendrait pas la situation. Elle pensait que je ne me mettais pas à sa place, pourtant, je savais exactement ce qu’elle traversait, ca me rendait juste complètement fou de ne rien avoir le droit de faire pour changer ça. « Je ne t’aurais pas demandé la permission ». Elle était sérieuse ? Oh elle aurait pu aller voir ailleurs, et il vaut mieux que j’ignore tout, parce que invalide ou non, ce mec aurait bouffé le béton, croyez moi. Je n’étais plus de ces jeunes gosses qui roucoulent dans leur coin, se vantent, montrent leur pectoraux et se croient le maitre du monde, non moi j’étais le type qui mettait une raclée à ces gamins…et qui tenait presque lieu de père face à eux. Et j’aimais ça, jusqu’à ce que je tombe amoureux d’une gamine perdue bouffée par la vie.. Et que le désir de protection change ma vie. J’avais beau ne pas y penser et me trouver un tas d’excuses, je savais que si elle franchissait cette porte, je franchirais la fenêtre. Je ne voulais pas qu’elle s’en aille, juste qu’elle assimile.. J’étais là, et je ne partirais pas. Elle arriva en trombe dans ma chambre. Elle se posta devant la porte et me demanda si je voulais vraiment savoir ce qu’elle ressentait. Sans vraiment far exprès, je me mis à sourire. Elle qui ne voulait s’engager, restait là, devant moi après s’être pris des horreurs. Cette fille était vraiment siphonnée parfois, ou plus amoureuse qu’elle ne le prétendait, ou même était au courant. Elle avait finalement ouvert les vannes. Dit ce que j’attendais depuis un an déjà. Il lui avait fallu du courage, il lui avait fallu toute sa volonté pour venir dans cette pièce, et je le savais et ca prouvait tout ce qu’elle avait été incapable de dire. Elle avait pleuré, et ça, je n’y étais pas insensible. Je me levais, grimaçais et jurais et arrivais à sa hauteur mes lèvres vinrent prendre ses lèvres, ma main caresser sa cuisse, puis sa joue. Elle ne savait pas à quel point le geste et ce qu’elle venait d dire changeait des choses. Parce que CA, elle ne l’avait jamais dit et sans le vouloir, elle venait de me laisser entrer, un tout petit peu, mais c’était déjà un pas.. « Je sais tout ça, t’as mis du temps à le dire, je l’avais compris dès le départ. Tu penses qu’on peut louper une chose pareille, et tu as raison, quand on ne tient pas à la personne. Ce qui n’est pas mn cas. Tu t’imagines que je veux changer ta vie, ou bousculer tes habitudes, peut être même tenter de prendre la place de Reaver ou dieu sait quoi, mais moi, tout ce que je veux, c’est être là pour toi. C’est de ça dont j’ai besoin. De te faire sourire. Rire. Rien de plus. Pourquoi je veux que tu emménage ici ? Pour que River ait un endroit calme ou grandir, avec deux personnes fou d’elle, et pas un mini appartement ou quinze personnes s’entassent. Je sais que ca ne se fera pas du jour au lendemain et que tu ne peux pas tout changer, mais je te demande d’y songer. Je ne te demande pas de m’épouser, mais de me laisser faire partie de ta vie, et River est une partie immense de toi, et jveux tout de toi, pas juste un morceau. Jveux voir son sourire, son rire et retrouver tes traits en elle. Je veux te voir la prendre dans tes bras et ressentir ce que où j’ai ressenti ya longtemps. J’ai failli abandonner avec Tara. Je n’étais pas prêt à être père célibataire. Et j’ai failli la laisser chez ses grands parents. Et puis cette saleté m’a regardé droit dans les yeux, et m’ pris la main, elle voulait plus lâcher et elle m’a forcé à soutenir son regard.. Je n’ai pas réussi à lâcher. Je n’ai pas réussi et j’ai compris qu’à partir de ce jour, elle deviendrait sas doute la personne la plus importante à mes yeux. Et pis je t’ai rencontré. Tara ne t’en a voulu, elle a juste vu la façon que j’avais de te regarder, et elle a vu son père tomber amoureux. Et elle a su qu’elle ne serait plus la seule personne capitale dans ma vie. Je suis conscient que ces mots te font peur, et pourtant je ne t’en veux pas, un jour peut être, tu ressentiras la même chose, mais tu ne le sauras jamais, si tu n’essayes pas. Je peux être patient, si je sais qu’un jour tu me donneras l’occasion de te montrer à quel point je peux t’aimer Billie Blue Salinger. Fais gaffe, jsuis déjà plus très frais tu risques de tomber amoureuse d’un centenaire si tu attends trop.. » Je n’avais pas fini mais une douleur fulgurante se fit sentir. Je sentais que j’étais debout depuis une éternité et que mon corps n’était pas d’accord. Je me mis à rire nerveusement, tins le mur et elle par la même occasion. « Si jte dis que si je lâche le mur je tombe par terre… Ta faute ça, même mon corps tient plus le choc devant toi.. » Evidemment ce n’était pas lié à sa vision – même si elle avait le don de faire faire des bons à mon cœur..- et ce n’était pas drôle, mais c’était plus fort que moi.. Le problème, la fierté, je ne voulais pas perdre l’équilibre devant elle. Mais il fallait bien que je me pose.. « Dis ramène une chaise.. Ca m’évitera de tomber.. Et je t’interdis de dire que je tiens autant debout que ta fille.. » L’humour pourri, certes, mais il fallait bien que je me détende..

Elle explosait. Littéralement. Peut être que c'était la première fois depuis un an. Depuis qu'elle avait cette sensation d'avoir tout perdu, et de devoir tout reconstruire sur de nouvelle base... De nouvelle base dont elle ne connaissait même pas les règles du jeu. Si on lui avait dit qu'elle aurait été mère à 24 ans, elle aurait rit. Dans sa tête elle avait un plan. Elle trouverait l'homme de sa vie. Ferait des études de droit, et aurait passé le barreau à vingt cinq ans grand maximum. Là elle serait rentrée dans un célèbre cabinet d'avocat, ou elle aurait excellé. A l'âge de 30 ans, elle aurait probablement gagné un grand procès, elle aurait épousé l'homme de sa vie, et envisagerait d'avoir des enfants. Mais peut être qu'elle adopterait. Quoiqu'il en soit la maternité n'avait jamais été chez Billie un sentiment très présent. Elle n'avait jamais sentit l'horloge tourner... Peut être aussi parce qu'elle avait toujours eu quelqu'un. Elle n'avait jamais eu le besoin de voir son ventre s'arrondir. Et c'était dans le pire moment que ça lui était tombé dessus. De la manière la plus inattendu qui puisse exister. Elle n'avait pas vraiment bronché, trop sonné pour paniquer. Et puis elle l'avait fait, elle avait entassé un flot de sentiment qu'elle cachait soigneusement derrière une barrière sur laquelle il était marqué en gros gras et en couleur, vide. Alors tout le monde retenait ça. Elle était vide, à l'ouest, un peu perdu... Mais tout le bordel qu'il y avait derrière... Les éclat d'obus, de larme, de haine et de culpabilité... Personne ne le voyait. Personne ne pouvait vraiment le voir. Elle ne voulait d'ailleurs pas que ça soit vu. Mais Adam avait débarqué, avec son désir farouche de la passer à la loupe et de trouver quelques trace de sentiment pour lui. Mais ce n'était pas assez clair ? Elle était là bordel. Peut être inapte à s'engager, peut être incertaine sur ce qu'elle pouvait bien ressentir, mais jour après jour elle revenait. Quand il hurlait elle ne fuyait pas, elle répondait. S'il n'y avait rien eu, il y a bien longtemps qu'elle serait partie. Contrairement au apparence Billie n'avait pas ce potentiel masochiste. Et bien il l'avait cherché, il l'avait trouvé. Elle pleurait. Comme une madeleine qui plus est. Elle était pitoyable et dégoulinante de larme. Elle aurait bien aimé se retourner, sortir rapidement de la maison pour évacuer le trop plein de douleur et de sentiment. Mais clairement Adam semblait penser autrement. Elle ouvrait les vannes et le con souriait. Et c'était presque charmant. Surtout qu'il se leva dans un chapelet de juron et de grimace qui provoquèrent un rire nerveux chez Billie. En plus des larmes qui roulaient encore sur son visage, ses épaules se secouaient au rythme des rires jusqu'à ce qu'Adam arrive à sa hauteur et l'embrasse. C'était presque comme si le poids sur son coeur fondait en instant. Elle passa ses bras autours du cou d'Adam et finit par venir blottir sa tête contre son torse, régularisant enfin sa respiration. Puis il passa sa main sur sa joue et elle releva doucement la tête pour planter ses yeux noisettes encore baigner de larme dans le regard océan d'Adam, et alors qu'il commençait à faire ce qui semblait être un très long monologue, elle ne put s'empêcher de passer sa main dans ses cheveux, sur sa joue. Honnêtement elle craquait aussi pour son regard. La beauté de ses yeux, et l'intensité des regards qu'il posait sur elle. Elle fit une moue en apprenant qu'il savait déjà ce qu'elle pouvait ressentir. Enfin elle était sur qu'il ne devinait qu'une infime partie... Mais rien que l'idée qu'il est pu savoir et qu'il n'est pas non plus décidé de la ménager l'agaçait. Comme ça c'était ce qu'il voulait ? Il voulait la voir craquer, la voir s'effondrer ? Peut être pour mieux la rattraper, mais il devait avouer qu'avec son infirmité actuel il n'allait pas rattraper grand chose. Il était doué. Très doué. Il choisissait le moment ou elle était le plus vulnérable. ou elle avait eu l'impression de faire exploser cette relation étrange, et qu'elle avait cru le perdre pour remettre une couche quand à l'idée d'un futur emménagement. Mais il noyait le poisson sous un tas de bonne intention, sous une pluie de sentiment, et aussi faible puisse-t-il être physiquement, il employait les mots juste qui donnait à Billie l'impression d'être portée, soutenue... Peut importe ce qu'elle ferait... Pour peu qu'elle lui ouvre les portes. Et le voilà qu'il finissait sur une blague vaseuse, qui arracha cependant un rire à la jeune femme... Elle était trop bon public. « Je sais pas si tu es au courant... Mais je vieillis tous les ans... Comme toi... » répondit-elle simplement en souriant. C'était l'inconvénient des longs monologues... Arrivé à la fin, on avait déjà oublier ce que l'on pensait du début et on se retrouvait comme un crétin à réagir sur la conclusion qui était généralement une blague débile pour détendre l'atmosphère. Elle aurait bien pris quelques secondes pour réfléchir à ce qu'elle venait d'entendre, pour sécher ses larmes, reprendre ses esprits et finir par lui répondre un truc potable, mais elle n'eut pas vraiment le temps, sentant une grosse partie du poids d'Adam s'abattre sur elle. Non pas qu'il soit lourd... Mais elle ne s'y était clairement pas préparée. «Si jte dis que si je lâche le mur je tombe par terre… Ta faute ça, même mon corps tient plus le choc devant toi.. » Elle sourit, et lui permit de s'appuyer sur elle en s'approchant de lui et en l'embrassant dans le cou. «C'est vrai que je suis plutôt impressionnante...»dit-elle en souriant. « Dis ramène une chaise.. Ca m’évitera de tomber.. Et je t’interdis de dire que je tiens autant debout que ta fille.. » Elle rit. Il était ridicule avec ces tentatives d'humour. Il savait pourtant qu'il avait qu'à se reposer sur elle, et qu'elle arriverait bien à l'amener jusqu'au lit... Elle était peut être un poids plume, mais elle n'était pas non plus une lopette, et il tenait encore un peu doué... « Si je t'aide... Tu arriveras jusqu'au lit ? Tu seras mieux... Je serais mieux. » Elle encercla le corps d'Adam pour être sûr de ne pas le lâcher s'il perdait l'équilibre, et elle avança au fur à mesure qu'il faisait de faible pas vers le lit. Mais il y allait à reculons, et entre son manque d'équilibre et le faite qu'il buta contre le début du lit, il s'effondra sur le matelas et entraina Billie avec lui. Billie qui se réceptionna comme un chat au dessus d'Adam... Elle sourit avant de dire « Tu sais que tu avais plein de moyen moins violent pour toi pour m'amener dans cette position ? » Elle rit à la seconde blague vaseuse qu'elle balançait... Il paraissait que ce genre de comportement était plutôt contagieux... « Quand au faite que tu ne tiens pas mieux débout que ma fille... Tu peux le voir d'une autre manière... Elle ne tient pas debout mais je l'aime à la folie... » Oh c'était probablement la phrase qui s'approcherait le plus d'une déclaration pour les prochaines années à venir. Elle le contempla un instant, avant de passer l'une de ses mains dans ses cheveux et de capturer ses lèvres. Elle bascula ensuite sur le coté pour pouvoir déposer sa tête sur le torse d'Adam avant de dire... « Pour répondre à ce que tu me disais... Ne crois pas que je n'y réfléchis pas. Je peux pas tellement y couper... Tu lance ça comme des bombes... Mais j'ai besoin de savoir que j'aurais du temps... Que tu ne me remplaceras pas une plus prête que moi à la première occasion. Je me fais doucement à mon nouvel équilibre. Et il passe par mon petit appartement surpeuplé, ou il y a des gens qui aime River de tous leur coeur et qui propose d'ailleurs de la garder pour que j'aille m'engueuler avec toi... » Elle sourit, et s'arrêta un instant jouant avec sa main droite sur son torse avant de reprendre. « Si tu es suffisamment doué pour voir quand je vais mal... Tu devrais aussi voir que si je ne tenais pas à faire les choses bien je serais partie il y a longtemps... Même les meilleures parties de jambe en l'air ne valent pas ce genre de dispute... » Elle sourit et se blottit contre lui. « Au faite tu as rappeler Sarah et elle va rappliquer sous peu ? ou on a le champ libre ? » Non pas qu'elle n'aimait pas Sarah... Mais... Elle n'aimait pas Sarah. Et puis une soirée sans la bombasse ça serait bien aussi.

Ses bras passèrent autour de moi et elle se blottit contre moi, tout doucement, comme une enfant cherchant du réconfort. Je détestais la voir faible, mais je ne supportais pas non plus qu’elle joue les fortes inutilement. A force on sombrait. Et elle était la dernière personne que je voulais voir sombrer. Elle ajouta qu’elle aussi vieillissait chaque année aussi.. « Alors prends de suite quatorze ans ans stp, qu’on soit à égalité.. Parce que le poids des années ne t’as pas encore atteinte.. » Elle me fit remarquer qu’il était vi qu’elle soit particulièrement impressionnante.. Elle décida de plutôt m’aider à atteindre le lit, j’y croyais pas trop, mais alors pas du tout. Le « je serais mieux » était agréable à entendre cela dit. Elle se mit en place et m’aida, je marchais, ça faisait mal, mis je marchais, c’était plus au cas où tout lâche. Je fini par buter contre le lit, grimaçant au contact et m’effondrant sur le dit lit. Elle tomba, comme par hasard au dessus de moi et je dus sourire, c’était assez amusant qu’elle arrive dans cette position.. Et bien sur elle fit de l‘humour insinuant que c’était prévu. « J’ai rien fait moi, jme fais violer là.. » Violer mon œil, je ne désirais qu’elle. Alors pour le coup j’étais vraiment consentant. La suite me fit un effet bizarre cela dit. Venait-elle de dire qu’elle m’aimait, sans vraiment le dire ? J’étais assez surpris je devais l’avouer. Mais je savourais et ne fis aucun commentaire, parce que je ne voulais pas risquer de me tromper sur ces mots prononcés. Rompre le charme.. Elle reprit le chemin de mes lèvres, baiser auquel je répondis avec fougue.. Elle finit par se laisser glisser sur le côté. Posant sa petite tête sur moi.. Je caressais sa chevelure pendait qu’elle parlait.. Elle voulait savoir que j’étais capable d’attendre. Que je ne la remplacerais pas. « Parce que tu le vois du haut de tes vingt quatre ans.. Pour moi c’est plus complexe. Je suis à un tournant de ma vie ou je veux me poser, toi ou tu recommences. Mais jveux pas que tu te contentes de cette vie de peur du changement. Aussi minime soit il. Je ne compte pas me mettre avec quelqu’un.. J’ai juste besoin de savoir si j’attends pour une femme qui finira par m’aimer un jour, ou si je le fais pour une femme qui m’aime déjà.. Billie est ce que tu m’aimes ? Je sais que tu déteste déjà cette question. Mais dire je t’aime veut juste dire que ton cœur est partant, le reste viendra plus tard et jpeux m’en contenter.. Mais changerais-tu ta vie pour quelqu’un qui ne t’aimes pas toi ? » J’avais envie d’y croire et même si j’avais une petite idée de ses sentiments je ne voulais pas deviner, mais être sur et pour ça il fallait que je l’entende de sa bouche. Tout à coup la jalouse vint faire son apparition.. « Sarah ? Jalouse hein.. Bah ça dépend, si tu es partante pour une douche à deux je peux négocier, mais tu vas devoir voir la cicatrice et jusqu’à présent tu n’as pas réussi.. » J’étais conscient que ce n’était vraiment pas beau à voir. C’était loin d’être facile de l’exhiber pour moi-même. En plus ca ne disparaitrait pas. Il y avait autre chose que j’étais censé lui dire.. « En fait ce que je te demande, c’est si tu veux qu’on sorte ensemble.. Parce que ya qu’à ma petite amie que je peux envisager de parler de l’opération qui m’attend et qui me fiche la trouille.. Un plan cul, techniquement, je ne suis pas censé lui dire.. N’est ce pas ? Et puis soyons honnête.. J'en ai marre de t'appeler Billie.. » Dis je avec un grand sourire. Je ne lui demandais pas de me présenter en tant que futur mari à River, ni d’emménager immédiatement juste de dire à tous qu’on ne faisait pas que s’envoyer en l’air.. Besoin d’être enfin le type qu’elle aimait, pas le type qu’on foutait dans le placard quand les amis arrivent..

Parfois elle voulait être encore une enfant, d'avoir rien vu du monde, ne pas avoir souffert, et ne connaître que les bras de papas. D'ailleurs il lui arrivait d'agir comme telle, de se blottir dans les premiers bras protecteurs venir, de s'y enfouir, de s'enivrer de l'odeur de l'autre et d'avoir l'impression, enfin que rien ne cloche, que tout est parfait. Adam lui procurait cette sensation là, celle qui lui faisait dire que tout irait bien, un jour. Bien sûr il la lui procurait seulement quand lui même ne s'inquiétait pas d'un futur qui n'était pas encore là, et qu'il la serrait contre elle dans un oublie total du monde extérieur. Mais c'était de plus en plus difficile. Il y avait un énorme précipice entre eux, et parfois il était bien difficile de l'ignorer. Le premier était probablement leur différence d'âge. « Alors prends de suite quatorze ans ans stp, qu’on soit à égalité.. Parce que le poids des années ne t’as pas encore atteinte.. » Elle sourit. C'est sur qu'elle en était encore à sa vingtaine, et qu'elle s'approchait encore très très doucement de la trentaine, alors que lui approchait déjà la quarantaine. Forcément ce n'était pas la même chose, physiquement, mentalement. Mais honnêtement elle s'en fichait. Il n'était pas un débris pour autant. Elle se hissa doucement pour l'embrasser dans le cou avant de répondre en souriant. « Dis pas ça... Il est pas dit que je vieillisse aussi bien que toi... » Certes il s'était fait ramasser au Pérou et il était pas particulièrement en forme, mais ce n'était pas quelque chose de définitif et sinon il faisait parti des futurs quadra trop sexy pour leur âge.

Elle voulu l'emmener sur le lit, mais il buta contre le bout du lit et s'écroula sur le lit l'emmenant dans sa chute avec elle. Elle plaisanta sur leur posture particulièrement clichée et reçu une réponse de très mauvaise fois de la part d'Adam qui la fit rire. « J’ai rien fait moi, jme fais violer là.. » Soyons honnête, elle n'avait de toute façon pas la force de le violer si elle le voulait et puis de toute façon on serait bien loin d'un viol. Elle l'embrassa avant de glisser sur le coté et de poser sa tête contre son torse. Elle n'avait pas l'intention de le violer toute de suite et préférait largement rester blottis contre lui. Comme pour se reposer du trop plein d'émotion de tout à l'heure. Pourtant alors qu'elle lui demandais s'il l'attendrais, si elle ne risquait pas de souffrir si elle s'accrochait trop tard pour lui, il finit par lui demander si elle l'aimait. Elle resta immobile contre lui, le corps entier paralysé par la peur. Elle ne savait franchement pas quoi répondre. Ce n'était pas qu'elle l'aimait pas. Elle se connaissait un peu depuis le temps, elle ne savait pas faire les relations sans attache.. Pourtant ça serait tellement plus simple. Et puis Adam était quelqu'un de bien. Mais est-ce qu'ils étaient bien ? Est ce qu'ils ne casseraient pas dans un, deux, cinq ou dix ans ? Est-ce qu'elle ne souffrirait pas encore de l'avoir dit, de l'avoir pensé ? Pourtant l'idée de laisser passer sa chance, de le voir partir, de le voir l'oublier était encore plus terrifiante. « Tu connais déjà la réponse Adam... Ne m'oblige pas à le dire... Tu sais que sinon je ne serais pas là... » C'était peut être bête, mais il y avait tout un monde entre penser et ressentir quelque chose et le dire. Elle le disait presque, enfin elle lui prouvait qu'elle le ressentait, mais le dire lui paraissait encore aberrant, trop tôt et prématuré, et elle s'imaginait déjà se prendre un mur de brique sur la tronche ou se faire écraser par une voiture si elle le disait. « Sarah ? Jalouse hein.. Bah ça dépend, si tu es partante pour une douche à deux je peux négocier, mais tu vas devoir voir la cicatrice et jusqu’à présent tu n’as pas réussi.. » Elle grimaça en entendant le mot jalouse. Elle n'était pas jalouse. Elle n'était pas du genre jalouse. Elle n'avait jamais été jalouse. Il fallait dire que Reaver lui était acquis... Probablement trop d'ailleurs. Et puis il n'y avait pas de quoi être jalouse d'une infirmière canon qui voit son mec à poil régulièrement et qui lui mate le popotin... Si ? Mais finalement son regard se ralluma en entendant parler de la douche. C'était tentant... même si cette cicatrice moche allait fortement gâcher le paysage... Elle imaginait qu'elle pouvait bien faire un effort pour éviter que ça soit la bombe qui s'en occupe... Ouai bon elle était peut être un peu jalouse. Mais ... Non. Elle ne l'était pas. Elle s'appuya sur lui pour s'approcher de ses lèvres qu'elle scella avec les siennes. « J'ai pas de raison de l'être... Non ? Et ça peut ce négocier... Au pire tu me bandes les yeux... Ca peut être excitant... » Bon en soit le bandeau sous la douche ce n'était peut être pas l'idée du siècle. Mais il fallait avouer que l'idée de ne rien voir était tentante. Non seulement elle ne verrait pas la cicatrice qui n'était pas encore jolie jolie... Mais en plus ça te plongeait dans une autre dimension et un autre rapport au corps qui était tout à fait intéressant. Et en soit comme elle est obligé de toucher pour voir, et bien on sera sûr qu'il sera laver le petit... « En fait ce que je te demande, c’est si tu veux qu’on sorte ensemble.. Parce que ya qu’à ma petite amie que je peux envisager de parler de l’opération qui m’attend et qui me fiche la trouille.. Un plan cul, techniquement, je ne suis pas censé lui dire.. N’est ce pas ? Et puis soyons honnête.. J'en ai marre de t'appeler Billie.. » Elle soupira... Il comptait la tuer ce soir ? Serait-elle vraiment obligé de faire tous les sacrifices au risque de le perdre ? Elle passa sa main contre sa joue et finit par dire doucement. « Pourquoi tu veux mettre une étiquette ? Tu sais bien que tu n'es pas un plan cul. Tu m'appelle comme tu veux, on fait ce qu'on veut, quand on veut, tu me dit ce que tu veux, j'écouterais tout. Et les seules fois ou je ne serais pas avec toi c'est que je serais avec River... Il te faut quoi de plus ? » Non mais franchement, ce n'était pas comme si une mère célibataire c'était franchement séduisant... Et puis elle lui avait montré non ? Qu'elle n'irait nul part.

Qu’elle vieillisse aussi bien que moi ? Elle était bien partie pour. Mais je prenais le compliment tout de même. C’est vrai que j’étais pas mal pour mon âge, et puis, clairement les cicatrices partout c’st tendance. Je sais l’ironie c’est mal, pourtant je me trouvais plus du tout séduisant pour ma part. La cicatrice était trop flagrante, et puis faut dire que je voyais plus que ça au final. Ajoutez ça au fait que la femme que j’aime ne la supporte pas.. Vous avez dit chanceux ? « Parfois c’est agréable de l’entendre aussi Billie.. » Légèrement blessé mais attendri parce que quelque part, elle ‘avait dit. Enfin elle disait m’aimer, tout en ne voulant pas me laisser faire partie entière de sa vie. C’était contradictoire et parfois ça m’emmerdait. Quand elle parla d’être jalouse un sourire vint se ficher sur mon visage.. Alors elle était bien jalouse, autant en rajouter non ? « Ben on est pas ensemble donc à mon sens pas exclusif.. Donc non pas de raison d’être jalouse. C’est juste sexy c’est tout. » Lui bander les yeux ? Pour qu’on finisse les quatre fers en l’air non merci ! J’avais donné pour le coup. Et voilà qu’on parlait d’étiquette. Moi je voulais savoir pourquoi elle ne voulait pas le dire justement. Ca changeait quoi de dire on est ensemble ? Ca la tuerait ? Non, mais pourtant ça semblait important de prétendre qu’on n’était pas exactement ce qu’on était. « Je suis désolé, Billie mais je ne suis pas comme ça. Moi je suis ou je ne suis pas ya pas d’entre deux. Quel est l’intérêt de ne pas dire exactement ce que nous sommes. Si tu ne peux le dire c’est que l’un de nous deux n’est pas ce qu’il prétend être.. Je ne peux pas jouer ce jeu. Si tu ne veux pas, je vais être obligé de te demander de partir Billie. J’ai juste l’impression de tout faire et toi rien. Si tu ne veux pas entièrement dans ta vie, alors je peux rien pour toi.. Désolé Billie, je ne suis pas ce genre de mec.. » Je me levais et rejoignis moi-même la salle de bain. Je me déshabillais lentement, de peur de m’éclater par terre. J’avais repris mes esprits et c’était tant mieux parce qu’une bonne douche pourrait peut être taire les battements de mon cœur qui tendait à exploser dans ma poitrine. Je fis couler l’eau brulante sur mon corps et senti mon esprit divaguer. Il ne fallait pas que je pense à ce que j’avais fait. Pas que je pense du tout. Parce que je ne pouvais pas être jaloux du monde entier tout en sachant qu’aux yeux des gens elle n’était à moi.. C’était impossible, il fallait qu’elle s’implique autant que moi. Je ne parlais pas de mariage, juste d’avouer qu’on sort ensemble. Etait ce si dur ? Je finis par enfin sortir, crampe. Je dus rester cinq minutes immobile avant que ca finisse. Puis je me dirigeais vers ma chambre. Elle n’y était plus et dans un sens, je n’étais pas vraiment apte à un second round. Je finis par rejoindre le salon et m’installer dans le canapé. Plus envie de dormir. Je pris un café, mais je n’étais pas seul et je ne savais pas quoi en conclure.. Une partie de moi voulait qu’elle s’accroche, l’autre qu’elle parte, parce que tara avait raison, je ne le supportais pas et ce n’était pas mon truc tout ça. J’étais de la vieille école. Et encore je l’aurais surement demandée en mariage au bout d’un an si on avait vraiment été ensemble un an..

Billie n'avait jamais été aussi perdue de sa vie. Elle avait toujours été quelqu'un qui savait ce qu'elle voulait et qui fonçait pour l'avoir. Elle était mille fois plus têtue que Birdie, et ne baissait généralement jamais les bras. Elle faisait preuve d'une détermination et d'une ingéniosité à toute épreuve lorsqu'il fallait avoir ce qu'elle voulait. Birdie aussi, mais de manière plus foutoir et moins réfléchis. Tout avait toujours été clair comme de l'eau de roche dans la tête de Billie. Elle avait dix ans qu'elle voulait déjà sauver le monde et devenir une grande avocate. A Douze ans elle envisageait toujours d'être une avocate qui profiterait de son groupe de Jazz lors de son temps libre. A quatorze ans elle voulait les mêmes choses, mais elle voulait aussi que Reaver en face partie. A dix huit ans, elle entamait ses études de droit ayant laissé à Birdie le rêve d'être une star du Jazz. A dix neuf ans Reaver avait plus d'importance que tout, il serait sa nouvelle famille. Sa vie était simple, binaire et ne connaissait aucune complication qu'elle ne sache résoudre. Ca n'empêche pas réellement la douleur. Mais au moins on avance toujours suivant une ligne droite bien tracée. Mais depuis plus de deux ans elle merdait comme personne. Plus rien avait de sens. Elle était Birdie en pire, et n'avait aucun but à suivre. Alors lorsqu'Adam lui demandait de se poser c'était tout son corps, toute sa tête qui se rebellait contre cette simple idée. Ce n'était pas qu'elle ne le voulait pas. Elle ne rêvait que de lui cette conne. C'était simplement que c'était impossible. On ne se marie pas au milieu d'une bataille. De la même manière on ne s'engage pas alors que l'on se sent capable d'exploser dans la seconde qui suit. L'année dernière elle était passé par tous les états. Et si aujourd'hui le faite de vouloir être une mère modèle lui donnait plus de consistance qu'autrefois, au fond elle était toujours perdue. « Parfois c’est agréable de l’entendre aussi Billie.. » Elle laissa échapper un rire nerveux. Au contraire Adam ne pouvait pas se montrer plus clair. Il la voulait elle, maintenant, tout de suite, toute entière. La névrose de Billie ne le faisait plus rire. Il fallait dire que si même Billie n'arrivait pas à ce comprendre pour Adam ça devait être l'enfer sur terre. « Ben on est pas ensemble donc à mon sens pas exclusif.. Donc non pas de raison d’être jalouse. C’est juste sexy c’est tout. » Là Billie perdit toute envie de rire. Elle se releva brutalement de sa position et regarda Adam perdue et légèrement inquiète. Elle n'avait même pas entendu la connerie qu'il avait ajouter pour finir, restant bloqué sur le début de la phrase. « pas exclusif ? » Il se foutait d'elle c'est ça ? S'il n'était pas exclusif comment pouvait-il lui faire la moral sur quoique ce soit ? Certes elle était probablement la pire petite amie qui existe au monde. Et encore elle n'était même pas vraiment une petite amie... Bref la pire quoi... Mais au moins elle était fidèle... Si ça pouvait compter pour quelque chose. « Je suis désolé, Billie mais je ne suis pas comme ça. Moi je suis ou je ne suis pas ya pas d’entre deux. Quel est l’intérêt de ne pas dire exactement ce que nous sommes. Si tu ne peux le dire c’est que l’un de nous deux n’est pas ce qu’il prétend être.. Je ne peux pas jouer ce jeu. Si tu ne veux pas, je vais être obligé de te demander de partir Billie. J’ai juste l’impression de tout faire et toi rien. Si tu ne veux pas entièrement dans ta vie, alors je peux rien pour toi.. Désolé Billie, je ne suis pas ce genre de mec.. » Droite, gauche, coup de pied latéral, poing en dessous de la cage thoracique, victoire par KO d'Adam Matthews. Billie resta immobile la bouche entre ouverte, les yeux brillants incapable d'articuler quoique ce soit. Elle resta figée alors qu'il se levait pour quitter la salle. Alors c'était ça ? La fin ? Comme ça ? Parce qu'elle n'était pas prête ? Quand on est plus jeune un mec quitte une fille parce qu'elle n'est pas prête à coucher... Comme ça plus vieux un mec quitte une fille parce qu'elle n'est pas prête à s'engager ? Elle qui avait toujours penser que c'était un truc de fille de faire ça... Son coeur se déchirait dans sa poitrine. Elle qui pensait qu'i lavait déjà été rendu à l'état de cendre... C'était une mauvaise surprise. Elle qui s'était dit de ne plus jamais ressentir cette douleur. Elle se leva manquant de perdre l'équilibre. Elle descendit les escaliers tremblantes. Les pas qu'elle faisait vers lui ne comptait pour rien. Il voulait la totalité. Il n'avait qu'à la demander en mariage maintenant... Elle n'était plus à un défit de plus. Et il n'était pas à un non de plus de toute façon. Elle allait partir lorsqu'elle se rappela avoir balancer la bague de fiançailles que Reaver lui avait offert quelque part dans le salon. Clairement elle ne pouvait pas repartir sans... Elle se mit à chercher dans le salon de son allure fantomatique qui s'ignore. Elle manqua plusieurs fois se s'écraser contre le sol et de pleurer en silence. C'était ridicule. Elle n'arrivait pas à pleurer Reaver.. Elle pouvait ressentir toute la douleur du monde sans pleurer, et voilà qu'Adam lui disait que c'était finit et elle se sentait capable de remplir un océan. C'était ridicule. Et c'était exactement pour ça qu'elle ne pouvait pas s'engager maintenant. Au moment ou elle trouva enfin la bague Adam descendit dans le salon. Billie se releva brutalement et remis sa bague tout en se posant contre le mur en silence. Maintenant elle allait avoir l'air conne si elle partait. Elle essaya d'essuyer ses yeux pour faire bonne figure. Au cas ou il la voyait. Mais clairement elle devait être invisible car il passa devant elle pour aller à la cuisine se chercher un café sans la voir. Ou alors il avait décidé de l'ignorer tant qu'elle ne parlerait pas. Cette ignorance déstabilisa Billie qui oublia sa volonté de partir sans un mot et finit par dire, fixant son regard sur la bague qu'elle portait au doigt. « J'avais quatorze ans quand j'ai rencontré Reaver. Je suis tombée amoureuse tout de suite, son regard, ces trois ans de plus, son air paumé, presque méchant... J'ai finit par avoir ce que je voulais. Sortir avec un lycéen de dernière année et l'un des plus respecté... Moi petite orpheline de première année. La première fois qu'il m'a dit je t'aime j'avais dix neuf ans, et il me demandait en mariage. J'ai passé cinq ans à m'accrocher à lui. Cinq ans à fermé les yeux sur toutes les conneries qu'il faisait pour m'éloigner... Les deal de drogue, les courses de voiture illégale... Je savais qu'il n'y aurait jamais que lui alors je ne pouvais pas le laisser partir. Et au final nous étions une famille. Je n'ai connu que lui. Je n'ai aimé que lui. Je n'ai jamais été célibataire... Enfin jamais quand sa comptait. Je ne peux pas le remplacer d'un claquement de doigt parce que tu en as besoin pour me faire confiance. Je ne dis pas que tu dois attendre cinq ans... J'ai juste besoin de faire de l'ordre. Si je te laisse entrer complètement maintenant je pourrais pas me relever, et passer la période magique je ferais tout exploser... Tu savais que je portais toujours ma bague de fiançailles ? » Et voilà elle parlait de Reaver alors ses yeux s'asséchait brusquement. Sa voix avait beau se briser à moitié au font de sa gorge les larmes n'apparaîtraient pas. Ca devenait presque mystique cette histoire. Elle s'approcha d'Adam et déposa un baiser au coin de ses lèvres. Un de ceux plein d'amertume qui t'arrache le coeur. « Je reviendrais demain, après demain... Il te suffira de me dire si tu es près à me laissé ce temps. Sinon... » Et voilà maintenant qu'elle pleurait. Se mordant les lèvres pour essayer de contrôler l'afflut de larme. Elle tourna les talons le coeur lourd et saignant, espérant qu'il l'arrête, qu'il reprenne ces mots et qu'il la rattrape, la gardant dans ses bras. Mais il ne fit rien de tout ça et Billie passa la porte. Le claquement de la porte brisa tout ce qui restait de Billie qui s'effondra sur le pas de la porte avant d'appeler Aidan pour qu'il vienne la chercher.