ô paix que je vénérais en ton absence → EVEY&DWAYNE
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Sujet: ô paix que je vénérais en ton absence → EVEY&DWAYNE Sam 30 Juin - 14:25
Week-end. Un mot que ne connaissait que très peu Dwayne, travaillant à l'hôpital de Los Angeles. Il aimait son travail, il n'allait pas s'en plaindre, justement. C'était un moyen pour lui d'éviter sa femme, d'éviter la vie en clair. Il aimait opérer, remettre les enfants sur pieds même si parfois, cela lui brisait le cœur alors que certains n'avaient plus d'issue. Mais il l'avait choisi. Assis sur son canapé, Dwayne zappait toutes les chaînes qui défilaient devant ses yeux, rien de bien intéressant. La un, la deux, la trois, rien ne le motivait réellement. Il laissa tomba la télécommande sur la table basse et posa ses pieds sur cette dernière, croisant ses bras derrière sa tête et fermant les yeux. Il profitait de cet instant de calme et surtout de répit avant le retour d'Evey. Il savait qu'elle devait rentrer cette semaine mais quel jour précisément, il n'en savait rien. A vrai dire, il n'avait même pas eu envie de savoir. Il l'avait eu dix minutes au téléphone une fois durant ces deux semaines étaient largement suffisant. Malgré tout, il devait admettre que tout de même, elle lui manquait vraiment. Le jeune homme profitait donc de ce calme avec seul fond sonore : la télévision mais il savait pertinemment que cette paix n'allait certainement pas durée à moins que la jeune femme ne soit malade. D'ailleurs en parlant de maladie, il n'en revenait pas de ce qu'elle lui avait dit deux semaines plus tôt. Enceinte ? Evey enceinte ? Ce mot lui trottait dans la tête depuis maintenant deux longues semaines. L'était-elle réellement ou faisait-elle cela pour le sortir de ses gonds ? Elle y arriverait ! C'était certainement la corde la plus sensible du cadet Jacobson. Il accordait une certaine importance à la famille malgré ses parents et son frère à qui il ne parlait pas et ce mariage qui s'était transformé en une sorte de jeu du chat et de la souris. Jamais ne trouverait-il de paix dans sa vie de famille ou même sentimentale ? Il avait été en colère, trouvant repoussante l'idée d'un mariage arrangé, Evey l'avait compris et s'était plutôt montrée complice avant de lui faire clairement comprendre qu'elle pouvait le faire chanter comme elle le voulait. Décidément, il n'en avait pas fini avec elle. Mais depuis son plus jeune âge, Dwayne s'était surpris à rêver à une belle famille, entourée d'une femme aimante et d'enfants. Le rêve typique d'un américain ! Seulement tout ne se passa pas comme prévu, d'abord avec le contrôle de ses parents sur sa vie sentimentale, le forçant à épouser une fille qu'il ne connaissait même pas. Il devait avouer qu'il aurait pu tomber sur bien pire, Evey est une femme très belle physiquement mais plutôt hystérique alors qu'il était calme, posé. Toujours utile qu'elle lui avait annoncé cela et qu'il se surprenait à rêvasser à la possibilité que ce soit vrai, il se sentait prêt finalement à être père et lui en voudrait certainement si elle avait dit cela pour l'agacer, mais juste avant de partir, il pensait que ce soit vrai, du moins il l'espérait malgré sa conscience qui le rongeait d'avoir couché avec une autre pendant son absence... Il entendit un bruit provenant de l'entrée, et un choc lourd, probablement des sacs de voyage. Il soupira et ronchonna pour lui-même, « Super, le calme est fini. » Il s'allongea sur le sofa et fit mine de dormir, espérant qu'elle l'épargnerait. Mais ça restait Evey et elle se ferait certainement une joie de lui sauter dessus. Espérons que non...
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Sujet: Re: ô paix que je vénérais en ton absence → EVEY&DWAYNE Sam 30 Juin - 17:56
« ENFIN LIBRE ! » m’écriais-je toute excitée bouclant par un soupir de soulagement. A vrai dire, je ne savais pas ce qui était pire, passer deux entières semaines absorbée par le travail ou encore devoir être loin de Dwayne. Je ne nierais point que l’organisation des mariages, surtout ceux des personnes célèbres était de loin une vrai passion pour moi, mais la seule chose qui contredisait mon amour fou pour mon travail était mon incapacité de supporter les longues heures attachée à mon Ipad cherchant a couper le souffle des futurs mariés et époustoufler leurs familles en premier lieu ensuite les invités et pour ce qui est d’être loin de mon cher mari, cela étonnerais toute personne saine d’esprit de savoir que cela me faisait plus de mal que de bien. Effectivement, malgré l’énorme effort que je fournissais à vouloir mettre Dwayne hors de lui et malgré les longues heures à chercher des excuses pour le taquiner et l’embêter, ce rythme là m’avait appris petit à petit à apprécier sa personne, et à tomber rapidement amoureuse de lui, d’ailleurs il ne me fallut pas longtemps pour me l’avouer à moi-même, mais je ne pourrais guère mettre en valeur ces sentiments là, à mes yeux cela me rendrait faible et vulnérable.
Toujours habituée à n’accorder aucune importance aux sentiments et aux relations amoureuses, et après avoir sacrifié ou plutôt offert sur un plateau d’or toute ma vie sentimentale au contrôle de mes parents, je ne pouvais me permettre d’imaginer qu’un jour je pourrais avoir droit à vivre un amour comme celui entre les héros des films romantiques ou les comptes de fées, alors commencer à ressentir un petit quelque chose pour Dwayne semblait être comme une révolution pour ma petite personne au cœur bien fragile vu que je n’étais point habituée à ce genre de sentiments. Et ce profond combat intérieur entre mon cœur et ma logique expliquait clairement mon comportement envers mon propre mari, qui semblerait croire que je le haïssais, d’ailleurs c’est ce que tout le monde croyais, et c’était le but de toutes les chamailleries que je lui lançais sans lui permettre de profiter d’une petite pause. Alors cela va de soit, que mon départ pour ces deux longues semaines ne pouvait que représenter qu’une entrée temporaire vers le paradis et le calme, comme ça le cadet Jacobson pouvait profiter de sa vie comme si je n’existais point pour quelques jours, comme si on lui avait rendu sa liberté temporairement.
A croire que tout le monde pensait que je préfèrerais élever les pingions au pole nord que de rester auprès de Dwayne, au moins comme cela je garantirais que ma couverture ne sera jamais grillée, du moins j’espère. Parce que oui, je ne comptais point lui avouer que j’étais follement amoureuse de lui, même si, après les différents moments de tendresse qu’on avait partagé au cours de nos deux années de mariages auraient bien permis à l’idée qu’il me plaise de lui effleurer l’esprit. Pour ce qui était de mon cas, tous ces problèmes ne valaient rien devant ce qui occupait mon esprit à présent et tout au long de mon trajet vers la maison : pauvre Dwayne, à se torturer à l’idée que je sois enceinte. Oh mais rien de bien méchant, je venais juste d’annoncer à mon actuel mari que j’étais enceinte juste avant de partir en voyage pour deux semaines le laissant cogiter et s’habituer à l’idée d’être un futur papa, bon le disant comme ça, cela semblerait peut-être choquant et très méchant surtout que tout ce scénario n’était qu’une petite blague pour mettre Dwayne hors de lui, après tout quand il saura que c’était quasiment faux, il serait surement soulagé, non mais qui serais ravi à l’idée d’attendre un bébé d’une femme qu’il n’aimait pas vraiment, surtout que ces derniers mois notre relation ne faisait que s’aggraver. Enfin, j’ouvris la porte, posant mes lourdes valises et tous les sacs des différentes boutiques à l’entrée, j’aperçus Dwayne allongé sur le sofa emporté par un profond sommeil « une occasion de plus de l’énerver, GENIAAAL ! » et je me jetais sur mon mari en m’écriant : Ta femme chérie est rentrée !
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Sujet: Re: ô paix que je vénérais en ton absence → EVEY&DWAYNE Dim 1 Juil - 14:35
Il était clair que le calme n'était qu'éphémère avec une femme telle que Evey, tous les deux avaient l'habitude de chercher des poux mais malgré tout ce petit jeu avait manqué à Dwayne durant ces deux longues semaines durant laquelle la jeune femme était partie à Milan pour un client. A peine eut-il entendu des sacs se poser lourdement sur le sol qu'il fit mine de dormir. Malheureusement, il ne réfléchit qu'à près et se douta que c'était une perche facilement tendue pour Evey. Décidément, que devait-il faire pour pouvoir lui échapper ? Les yeux fermés, le bras derrière la tête, il espérait avoir réussi à se faire oublier lorsqu'il sentit quelque chose se jeter sur non – non pas qu'elle soit lourde mais l'effet de surprise était garantie, il ne pouvait rien dire face à cela ! « Ta femme chérie est rentrée ! » lui chantonna-t-elle dans les oreilles tandis qu'il ouvrit d'abord un œil, puis deux, avant de voir la jeune femme assise sur lui. Super ! Il ne l'avait pas remarqué. Cependant, il resta quelques secondes inactif, à simplement la regarder. Milan semblait lui avoir réussi. Il avait toujours eu envie de voyager, de parcourir les quatre coins du monde, d'abord l'Europe avec l'Allemagne en passant par la France ou encore l'Italie. Il avait envie d'aller en Russie également mais aussi en Chine et au Japon. S'il s'écoutait, il voyagerait dans le monde entier. Seulement son métier ne lui permettait pas de faire tout cela. Certes, il pourrait prendre quelques vacances et en profiter mais il préférait être appelé n'importe quel jour à n'importe quelle heure pour une urgence, un fait qui revenait très souvent dans leurs disputes de couple. Elle se plaignait de son amour pour son travail, qu'il y soit trop présent mais que pouvait-il faire contre cela ? C'était dans sa nature après tout. « Ta femme chérie est rentrée » l'imita-t-il en minant une voix de fillette et sans grande conviction.
Le Jacobson poussa sa femme qui tomba sur le canapé. Il remit sa chemise froissée en place tandis qu'il alla vers l'entrée où tous les sacs étaient déposés. Elle était partie avec seulement deux valises et voilà qu'elle revenait avec une multitude de sacs différents ! Ah les femmes, je vous jure. Elle avait sûrement dû passer par la case boutique là-bas. Il s'approcha doucement pour inspecter les diverses courses. Il prit un sac et y souleva de la lingerie, un soutien-gorge en dentelle. Il haussa les épaules avec un petit sourire en coin, il devait avouer que de ce côté-là, Evey avait toujours eu un bon goût vestimentaire, autant pour ses pulls que ses chaussettes. Il reposa le vêtement et regarda dans les autres sacs, des robes, des jeans, il n'allait pas tout détailler mais il remarqua qu'effectivement elle avait dû dévaliser la moitié des magasins. Oui, au moins. Il alla vers la cuisine et fit couler l'eau afin d'en remplir un verre. « Tu penseras à ranger tous tes sacs et les mener en haut. Tu es une grande fille. » fit-il, prenant une petite gorgée, il souriait n'arrivant plus à quitter ce sourire, lequel il mourrait d'envie de faire lorsqu'elle s'était jetée sur lui. Il posa le verre, s'appuya contre le comptoir et attendit quelques secondes avant de la voir tirer sur les bagages. L'espace d'un instant il eut pitié pour elle - et surtout il était heureux de la revoir - et lui prit les sacs comme tout bon mari afin de les amener dans leur chambre. « Profite de ma galanterie, ce ne sera pas tous les jours ! » lui lança-t-il montant les escaliers. Arrivé dans la chambre, il posa les deux lourds sacs sur le lit et ouvrit un peu la fenêtre, trouvant qu'il faisait suffisamment chaud dans cet appartement. Il alla sur le balcon et prit l'air frais, se disant que même si sa paix était finie, sa femme était bien revenue et elle semblait avoir passé un bon séjour, du moins il l'espérait. D'ailleurs il ne put s'empêcher de lui demander, « Comment était Milan ? »
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Sujet: Re: ô paix que je vénérais en ton absence → EVEY&DWAYNE Dim 1 Juil - 16:40
J’avais passé deux entières semaines à penser à lui, pourtant étant dans un endroit tel que Milan, on pourrait mettre de côté tous les problèmes du monde et se perdre dans les boutiques, à dévaliser tous les magasins et renouveler sa garde robe, d’ailleurs c’est ce que j’avais fait de mes après-midi durant ce séjour délicieux, c’est vrai que toutes mes matinées étaient consacrées à l’organisation de ce mariage grandiose, mais je ne commettrais guère l’irréversible erreur de donner la priorité à ma vie professionnelle qu’à ma vie personnelle, jamais je ne sacrifierais mon bien être quelque soit le prix, quelque soit la raison. Et depuis que j’ai commencé à voir Dwayne sous son vrai visage, depuis le jour où chacun de nous a laissé tomber son masque, même si ce n’était que pour quelques moments éparpillés au cours de nos deux ans de mariage ; tout mon bien être se résumait à lui, je voyais en lui la personne à qui je pouvais offrir mon cœur sachant sans me douter une seconde que je m’exposerais à une déception totalement garantie, d’ailleurs, je ne faisais que le repousser davantage, et lui montrer dés que me le permettait l’occasion que je ne le vénérais point et que jamais on aurait une chance d’être l’un de ces couples baignant dans le monde de l’idéalisme romantique. Pourtant, cet amour que je ressentais pour lui était tellement fort que cela me détruisait, tellement puissant que j’étais incapable de le garder pour ma petite et fragile personne, mais en même temps j’avais une peur énorme de le partager avec quelqu’un, j’avais même peur de me l’avouer au départ ; vu que je ne m’étais pas habituée à ressentir de la jalousie au point d’être jalouse de ma propre personne.
Je noyais dans toutes ces pensées, encore assise sur mon mari, qui ouvrit progressivement les yeux pour se contenter de me pousser pour me faire tomber sur le canapé, m’imitant avec un pitoyable échec, il avait pris un ton grincheux et superficiel digne d’une gamine qui se plaignait sans cesse ; je laissais alors paraitre un sourire moqueur en coin. Cela au fond ne me faisait pas vraiment plaisir de savoir que Dwayne me voyait ainsi, sous cette image de femme énervante et embêtante, bien que c’était purement l’impression que je cherchais à lui donner. Oh les femmes, toute une énigme irrésoluble vous diriez-vous, et bien on est comme ça il faut faire avec, c’est parce qu’on tombe bêtement et facilement amoureuses, on commence alors a vivre des contradictions extrêmes et perturbantes. J’observais alors Dwayne se diriger vers mes valises, les inspectant d’un air curieux, tombant d’ailleurs de tous les habits du monde sur un soutien gorge que j’avais ramené de Milan qu’il posa doucement et se contenta de se chercher un verre d’eau, tandis que moi, immobile gardant la même position dans la quelle il m’avait mise en me repoussant. « Tu penseras à ranger tous tes sacs et les mener en haut. Tu es une grande fille. » Je ne pris même pas la peine de lui répondre, lançant un soupir moqueur, je me précipitais d’enlever mes chaussures, et sans le réaliser, je commençais a arranger tous mes lourds sacs pour les porter dans ma chambre, non mais que m’arrivait-il ? En temps normal, je verrais ses paroles comme une belle occasion de l’énerver davantage et de le contredire, peut-être que mon manque pour lui commençait à affecter mon inspiration pour les plans diaboliques qui avaient pour but de mettre le cadet Jacobson hors de lui. A peine avais-je posé mes mains sur les sacs qu’il s’inclina pour les prendre, non mais quelle personne lunatique cet homme, et on me dit que je suis celle qui vit des contradictions hilarantes dans ma vie, faudrait revoir ça. Je vis soudainement en sa galanterie un déclic qui me poussa à reprendre mes airs de jeune femme embêtante, et je me mis à nouveau à le chercher : Oh homme, que vous êtes fort, couvrez-moi de vos bras parfaitement dessinés !
Je m’éclatais ensuite de rire, ne réalisant pas à quel point ma vanne était ratée, mais bon cela n’était qu’un bonus en fin de compte, cela énerverait Dwayne davantage non ? Je le suivis enfin dans la chambre, puis me posais sur le lit alors qu’il ouvrit le balcon pour prendre un peu l’air. Pourquoi s’intéresserait-il à mon voyage ? Après tout, moi qui mourais d’envie de lui demander comment s’était passé ses deux semaines sans moi n’oserais-je par peur de me confirmer qu’il aurait voulu qu’elles ne s’achèvent guère vu mon absence. Je fuis alors son regard, levant mes yeux vers le ciel avec un sourire moqueur, je ne sus que répondre, séchant de toute réponse provocatrice: vilain curieux. Rigolant légèrement, je me déshabillais pour enfiler un des T-shirt de Dwayne, et non je ne lui demanderais pas sa permission et non je n’eus pas honte de me déshabiller devant lui, de une mon corps _avec toute la modestie du monde_ était irréprochable et puis de toutes façons même que je sois nue comme un ver n’attirerait point son attention, pour lui je n’était qu’un contrat de mariage sur une feuille qui pouvait s’user à un moment ou à un autre.
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Sujet: Re: ô paix que je vénérais en ton absence → EVEY&DWAYNE Dim 1 Juil - 18:22
Il pourrait dire tout un tas de choses sur ce mariage arrangé, par commencer avec le fait qu'il ne souhaitait pas épouser une inconnue lorsqu'on lui avait imposé cette idée-là. Il avait d'abord détesté ses parents plus que tout, nourrissant toujours cette même haine envers ces derniers et son frère qui n'avait même pas tenté de l'en sortir, insistant même auprès de ses parents pour que ce mariage ait vraiment lieu. Dwayne savait que leur lien fraternel avait été brisé le jour où ils avaient aimé la même femme, quel cliché auquel Dwayne aurait préféré échapper. Mais les clichés ne sont-ils pas nourris de la vie elle-même ? Lorsqu'on lui avait dit qu'il allait épouser la fille des Evenson, il s'était imaginé la pire femme que la Terre n'ait jamais portée. Grosse, laide et coincée, à s'enfermer dans un coin sans ne jamais rien dire, quoique parfois il regrettait que Evey ne soit pas un peu plus calme. Mais il l'aimait comme elle était. Il avait donc été en colère contre tout le monde, lorsqu'il avait prononcé ces mots qui le lierait à cette femme, il pensait déjà au divorce mais finalement, il avait fini par s'attacher à elle, pire que cela, à apprendre à la connaître et surtout à l'aimer. Oui, il l'aimait, bien plus qu'il ne le voudrait et il ne s'accordait même pas le loisir de le lui avouer. Non, la fierté masculine, cette fichue fierté qui faisait qu'il ne voulait certainement pas s'exposer aux yeux du monde entier, il ne voulait pas paraître idiot si jamais ses sentiments n'étaient pas ressentis par la jeune femme et surtout, oh surtout, il ne voulait pas donner raison à ses parents. Il voulait les agacer, faire toujours le contraire de ce qu'ils veulent. Il avait été contraint à épouser Evey ? Alors il ne leur donnerait pas la satisfaction que ce mariage a fini par être accepté par le deuxième enfant de la famille Jacobson.
Ces deux longues semaines lui avaient paru interminables. D'abord, par ce calme devenu trop pesant dans le grand appartement, il manquait quelque chose, de la vie, la vivacité de la jeune femme. Ensuite, eh bien, elle. Elle n'était pas que sa femme sur papier, elle était bien plus. C'était une femme qu'il avait d'abord détesté, puis apprécié même si elle aimait le taquiner – ce qui lui rendait naturellement – mais aussi, eh bien, il avait fini par bien plus que s'attacher au point d'en tomber littéralement amoureux. Oh oui, ça il était amoureux de cette jeune femme à la joie de vivre et parfois il hésitait à le lui avouer quand il voyait que leur couple se détruisait à petits feux. Ces temps-ci tout était redevenu comme avant, à se batailler pour un oui ou pour un non, à s'envoyer des vannes, à se taquiner. Alors qu'il lui avait lancé son petit air de gentleman en prenant les valises de son épouse, cette dernière répliqua comme il se l'attendait : « Oh homme, que vous êtes fort, couvrez-moi de vos bras parfaitement dessinés ! » Il la regarda légèrement avec un sourire en coin. Ce n'était pas l'envie qui lui manquait mais interdiction de se laisser aller. Un fois monté dans la chambre, Dwayne posa les valises sur le lit et ouvrit la fenêtre, il alla sur le balcon prend un bol d'air avant de lui demander comment s'était passé son voyage. Elle s'assit sur le lit et il posa ses yeux sur elle, remarquant qu'elle était toujours aussi belle. « Vilain curieux. » dit-elle en riant tandis qu'elle se changea pour prendre un des tee-shirts du jeune homme. Il ne releva pas cela, plutôt content qu'elle agisse encore comme s'ils étaient un véritable couple, ce qui lui manquait atrocement. « Hum. Je vois. » fit-il simplement. Il s'appuya contre le balcon, face à elle la regardant se changer simplement. « Donc, tu n'es pas décidée à me parler de Milan ? Vu les sacs que tu as ramené, tu aurais pu au moins me ramener quelque chose. » fit-il d'un air faussement vexé. Il aurait tout de même aimé qu'elle lui ramène quelque chose même s'il ne s'agissait que d'une babiole mais après tout, ils étaient mariés par leur parents et leurs deux ans de relation ne semblaient même plus compter pour elle à présent alors cela finissait par ne plus l'étonner. Il soupira avant de s'approcher de la belle. Il finit par la prendre dans ses bras tant son contact lui avait manqué. Il ne pouvait plus s'en empêcher, c'était plus fort que lui. « N'interprète pas mal ce geste. » lui dit-il une fois que leur étreinte prit fin .
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Sujet: Re: ô paix que je vénérais en ton absence → EVEY&DWAYNE Dim 1 Juil - 20:41
J’avais porté l’un de ses T-shirt qui m’arrivaient jusqu’au bas ventre telle une véritable robe, d’ailleurs c’est ce que j’adorais le plus dans le fait de porter des habits d’hommes à la maison, enfin ne disons pas habits, je me limitais qu’aux hauts tels que les T-shirts, les pulls à l’hiver et les chemises connues plutôt pour les coups d’un soir, chose commune entre toutes les filles qui n’accordaient point d’importance aux sentiments et couchaient à droite et à gauche cherchant à satisfaire leur manque en domaine romantique. D’ailleurs, je ne le nierais point, j’espérais toujours être ce genre de filles, mais en faite je ne pus le faire, j’avais tellement idolâtré le concept de l’amour, l’idée de tomber follement amoureuse jusqu’à en devenir folle, et surement en être toujours privée me poussais à ne point oser gâcher cette pensée par les coups d’un soir. Et derrière mes airs superficiels, tout le monde croirait que je suis l’opposé de ce que je suis réellement. Et pendant que je me jetais à nouveau sur le lit ne me souciant point de la longueur réduite du T-shirt que je portais, Dwayne se contenta de lancer un simple « Hum. Je vois » sans aucune expression bien précise, à peine avais-je commencé à essayer de trouver un sujet à ramener, mon cher mari repris « Donc, tu n'es pas décidée à me parler de Milan ? Vu les sacs que tu as ramené, tu aurais pu au moins me ramener quelque chose. » . Rêvais-je, ou avait-il réellement un air de personne légèrement déçue et vexée ? Si seulement il avait su la vérité, j’avais pensé à dévaliser toutes les boutiques masculines rien que pour lui dénicher de belles choses, mais si je l’avais fait, il penserait que j’accordais trop d’importance à lui faire plaisir, chose vrai bien évidemment, mais je ne cherchais point à le lui faire remarquer, je ne pus cependant m’empêcher de lui acheter quelques chemises et quelques T-shirts élégants, sachant que j’avais bon gout, et je dis ça avec modestie bien-sur, je savais qu’il allait au fond les aimer, même si il lui arrivait des fois de le nier.
En fin de compte, et après une semaine de réflexion à Milan, après de longs moments passés à faire du lèche vitrine, je m’étais contenté d’une simple montre luxueuse, dont mon nom était gravé au dos, oui je sais, je ne comptais pas que cette gravure se fasse, mais révélant maladroitement que c’était pour mon mari, le vendeur avait insisté à graver mon nom dessus, et je ne pus refuser, pour lui cela semblait tout à fait normal, et digne de tout couple amoureusement comblé. Sans bouger, je posais mon regard sur la lourde masse de sacs assemblés devant l’armoire au coin de la chambre, et me contentais de lancer : Tu trouveras dans l’ensemble de sacs gris quelques habits que j’avais déniché, je me suis dis que ton armoire aurait besoin de plus de .. VIE. Je fis mine de sourire légèrement en regardant Dwayne avec un air provocateur. Pourquoi n’avais-je pas annoncé que je lui avais aussi acheté une montre ? je n’en avais aucune idée, après tout, toute femme pouvait se permettre d’offrir à son mari une montre non ? Cela semblait tout à fait normal pour un couple marié, oui un couple marié, mais pas notre couple, j’avais peur qu’en lui offrant cette montre il tirerait des conclusions. Seraient-elles fausses ? Non, mais je me sentirais comme nue, déshabillée de ma couverture, et épargnée de mon air de femme non aimante. Je me redresser pour me lever quand Dwayne s’approcha de moi, me prenant par surprise dans ses bras, rien qu’au contact de nos corps, je sentis des frissons parcourir tous mon corps, et à peine avais-je réalisé que je m’étais collé à lui que notre étreinte pris déjà fin. Me demandant de ne pas interpréter mal son geste, je me repris, et avec un sourire moqueur je lançais : Ne crains rien, je ne ferais qu’en fantasmer tête d’ange.
A croire que dans ma phrase sarcastique, il y avait une part de vérité, cela me semblait bien pathétique, j’avais même pitié de ma propre personne rien que de penser que je n’osais point faire tomber mon masque devant mon propre mari, cette personne que j’avais tant imaginé étant enfant qui serait parfaite, belle et passionnante, d’ailleurs toutes ces qualités étaient présentes dans le jeune Jacobson, à part la plus importe ; mon mari serait follement amoureux de moi, il sera imprégné de cette passion qu’on appelait l’amour destructeur, un amour tellement fort qui pouvait nous détruire et mettre fin à notre vie juste au moment où la personne tant aimée nous aurait déçue. Suivant chaque mouvement que faisait Dwayne, et plongeant dans son regard si troublant je m’arrêtais à penser, et je me sentis entièrement paralysée, étais-je faible en sa présence ? bien évidemment, c’était d’ailleurs ce qui me poussait à garder mes sentiments pour moi-même, parce que quelque soit la personne à qui je raconterais ça, je lui permettrais de distinguer ma vulnérabilité, et surtout si cette personne était Dwayne, cela pourrais mener à une situation inimagineable.
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Sujet: Re: ô paix que je vénérais en ton absence → EVEY&DWAYNE Lun 2 Juil - 16:09
Dwayne avait demandé à sa femme comment s'était passé son voyage à Milan. Il l'aurait demandé d'ailleurs à n'importe qui, un de ses collègues partait pour la France dans quinze jours, à son retour il lui poserait certainement la même question ! Mais cette question était un peu plus importante pour lui à poser à sa femme qu'à son ami, il voulait vraiment s'intéresser à son voyage, savoir si tout s'était bien déroulé comme prévu mais comme à son habitude, la jeune femme l'avait remis à sa place en quelque sorte, lui faisant comprendre combien leur relation était vraiment compliquée bien qu'il aurait espéré que cela se passe différemment. Toutefois, il ne se découragea pas et tenta de la taquiner à nouveau en lui demandant si au moins elle avait pensé à lui ramener quelque chose de là-bas, ce qui pourrait être traduit par : as-tu au moins pensé à moi là-bas ? Il fit sa mine faussement vexée, une mine qui en aurait certainement craqué plus d'une. Mais Evey était Evey, une véritable énigme qu'un jour il espérait résoudre. Il espérait qu'également leur relation s'améliorerait que chacun ait au moins le courage de se dire les choses en face, s'avouer leurs sentiments, du moins pour sa part à lui car il n'était même pas sûr que la jeune femme soit toujours amoureuse de lui. Cela faisait cinq ans déjà qu'ils étaient mariés et deux ans qu'ils avaient eu une relation de véritable couple mais aucun n'a jamais eu le courage de s'avouer ce qu'ils ressentaient. Quand est-ce qu'un jour ils pourraient réellement être ensemble ? C'était ce que voudrait Dwayne, vraiment. La voix de la jeune femme le coupa dans ses pensées. « Tu trouveras dans l'ensemble de sacs gris quelques habits que j'avais dénichés, je me suis dit que ton armoire aurait besoin de plus de... VIE. » Il ouvrit la bouche et la referma aussitôt, inutile de répondre quoique ce soit, de toute façon elle trouverait toujours un moyen de retourner ses propos contre lui. Et puis, il fallait dire qu'il était également étonné. Alors elle avait pensé à lui, peut-être qu'après tout, il y avait un petit espoir qu'ils deviennent un couple normal ? Dwayne se plaisait à l'idée mais pensait également qu'il ne fallait pas se leurrer, ce ne serait pas demain la veille que ça arriverait ! Il secoua la tête lentement tout en se dirigeant vers les sacs qu'elle avait désignés. Un grand sourire habitait sa bouche depuis quelques secondes maintenant qu'il avait le dos tourné. Peut-être que finalement, il n'y avait pas que toutes ces taquineries dans leur couple ? Il l'espérait du moins. Il s'approcha donc des sacs et en sortit quelques tee-shirts, toujours aussi bien choisis, en même temps c'était ce qu'il aimait avec Evey, elle savait l'habiller avec goût. Si un jour elle lui demandait d'aller faire les boutiques avec elle, il ne serait probablement que le porte-sac de madame, incapable d'assortir deux couleurs réellement ensemble. Combien de fois la jeune femme l'avait repris, elle en avait ri plus d'une fois d'ailleurs !
Pris d'un élan soudain, par la joie de la retrouver ici, la jeune femme lui ayant manqué, mais aussi par un sentiment de vouloir se faire pardonner également pour ce qu'il avait fait avec l'interne de l'hôpital dans lequel il travaillait actuellement mais également par aussi un besoin de la prendre dans ses bras soudainement, c'est ce qu'il fit, surprenant la jeune femme. Il le sentit au contact de son corps contre le sien. Il réalisa que cela faisait maintenant un moment qu'ils ne s'étaient pas retrouvés ainsi, et ces petites attentions lui manquaient terriblement. Lorsqu'il se détacha – à regret -, il lui dit de ne pas mal interpréter ce geste car d'une part, il avait peur d'un refus et d'une autre qu'elle le prenne mal. A vrai dire il ne savait même plus à quoi s'attendre avec sa femme à croire qu'il la découvrait comme pour la première fois. Toutefois, cette dernière ne tarda pas à répondre à son mari d'un air moqueur : « Ne crains rien, je ne ferais qu'en fantasmer tête d'ange. » Il sourit, remettant une certaine distance entre eux avant d'aller s'appuyer contre le mur, face à elle. « Au fait, mes parents ont appelé pendant que tu étais encore à Milan. Ils veulent qu'on aille manger chez eux. Tes parents y seront aussi. » se rappela-t-il. Ce dîner ne l'enchantait pas vraiment surtout que ça faisait cinq ans qu'il tentait de les éviter. Il avait bien été manger chez les parents d'Evey, plus d'une fois mais avait toujours réussi à éviter les siens. Mais ces derniers avaient compris le manège et l'avait coincé, ils avaient réussi. Il resta muet quelques secondes, regardant sa femme. Une question lui trottait dans la tête pendant qu'il regardait la jeune femme. Alors, était-elle enceinte ou était-ce une blague de mauvais goût ? Il la regarda constatant que pourtant elle n'avait rien de la femme enceinte et que les vêtements qu'elle avait achetés était tous pour une petite taille comme la sienne, pas de taille au-dessus. La colère commença à monter mais il tenta de recouvrer son calme et lui demanda posément. « Alors tu n'aurais pas quelque chose à me dire ? » Il espérait vraiment en secret qu'elle le soit, ce qui serait d'ailleurs inimaginable mais tellement important à ses yeux. Il avait envie d'une famille malgré leurs relations plus qu'étranges entre eux.
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Sujet: Re: ô paix que je vénérais en ton absence → EVEY&DWAYNE Lun 2 Juil - 19:30
A croire que je lui avais annoncé que j’étais enceinte de lui, pauvre homme avait certainement passé deux semaines à retourner mes paroles dans sa tête. Ou peut-être qui ne m’avait pas cru, après tout il me connaissait assez pour penser que je serais capable de lui raconter n’importe quoi pour la simple raison que j’adorais le mettre hors de lui. Dans les deux cas, je ne m’apprêtais guère à lui cacher la vérité encore plus longtemps que je ne l’ai déjà fait. Et puis que je sois enceinte représentais certainement pour lui une mauvaise nouvelle, du moins cela aurait été le cas si j’étais à sa place, avoir un enfant d’une femme que je ne vénère point ne me porterais que déception et malheur. Etre parent exige de l’amour, et pas seulement pour l’enfant en question mais aussi pour la mère qui l’a porté pendant neuf mois entiers. Bon, en ce qui me concernait, je pensais toujours qu’avoir des enfants n’était point une option à envisager, d’ailleurs même le mariage ne l’a jamais été, car je voyais en tout engagement une certaine limitation, même énorme de ma liberté, qui m’était chère et sacrée. Mais à quoi bon m’attacher à mes idées et principes enfantins si je ne pouvais pas les appliquer ? D’ailleurs me voilà mariée, alors que je ne l’avais jamais souhaité. Mon père n’avait jamais donné son avis concernant ce mariage, pour lui c’était pareil à un échange de matériel ou autre, quant à ma mère, elle était persuadée que je tomberais amoureuse de Dwayne, et que ce mariage que j’ai tant refusé n’aboutira qu’à une vie pleine de bonheur. Avait-elle raison ? Partiellement je dirais, parce que oui je suis tombée amoureuse de Dwayne, et oui il était l’homme parfait pour moi, mais était-il le mari parfait ? Certainement pas, du moins il aurait pu l’être, mais pour cela il fallait qu’il éprouve un minimum de sentiments envers moi, il fallait qu’il voit en moi la femme qui pourrait le rendre heureux. Et cela n’était pas encore gagné, alors il fallait absolument chasser l’idée qu’on aboutisse à un couple amoureux à la fin de l’histoire. Et de là, cela expliquerait pourquoi je ne voudrais pas un enfant de Dwayne. Et pourtant, c’était ce que je désirais le plus au monde.
Et je ne pus continuer de rêvasser quand la voix de mon tendre mari m’arracha de mes pensées au même temps que son corps se détachait du mien pour créer _que minime soit-elle_ une distance entre nous. « Au fait, mes parents ont appelé pendant que tu étais encore à Milan. Ils veulent qu'on aille manger chez eux. Tes parents y seront aussi. » Alors concernant les parents Jacobson, laissez-moi vous éclaircir un peu la situation. Depuis le jour de notre mariage, Dwayne avait toujours réussi à éviter tout contact avec ses parents, ce qui voulait dire que pendant 5 ans, je n’avais point eu affaire à sa famille, et cela m’enchantait bien entendu, mais je ne pouvais m’empêcher de questionner cette attitude étrange. Etait-ce peut-être sa façon d’exprimer son insatisfaction de notre mariage et faire comprendre à ses parents l’irréversible erreur qu’ils avaient commise. D’ailleurs si il le pouvait, je suis sur qu’il les aurait même pas invité au mariage, mais cela était trop beau pour être vrai vu que nos mères avaient pris en charge toute l’organisation du mariage. Quant à moi, il fallait croire que je m’étais montrée plus souple avec mes parents que Dwayne l’était avec les siens, d’ailleurs on eut plus d’un repas avec ma famille. Je ne nierais pas que je les en voulais toujours, et je n’oublierais jamais cette misère dans laquelle il m’avait mise au début, mais avec le temps je pus les pardonner quoi qu’en commençant à tomber amoureuse de Dwayne, je recommençais à les blâmer, pensant que s’ils ne m’avaient pas forcé à me marier avec lui, jamais je ne me retrouverais à fournir un effort inhumain pour cacher mes sentiments avec lui, ou encore mieux, je ne l’aurais jamais rencontré. Mais maintenant, il vaudrait mieux accepter mon présent que de vivre dans le déni. Réalisant les paroles de Dwayne, je fus réellement surprise, d’habitude il arrivait facilement à trouver des excuses pour échapper aux dîners familiers, j’eus un léger soupir de mécontentement et je lançais : T’as qu’à trouver une excuse, et cette fois fais-moi plaisir, sois inventif.
Je n’eus à peine le temps de reprendre mon souffle, que Dwayne me questionnant en me dévisageant de bas en haut « Alors tu n'aurais pas quelque chose à me dire ? ». J’avouerais que mon cœur sur le moment fit un bond, mais il ne fallait quand même pas m’attendre à ce qu’il effleure le sujet sans demander des détails, au cours des deux semaines je m’étais tellement concentrée à m’assoiffer de le revoir, que j’avais oublié le sujet de la mauvaise blague. En réalité, au tout début elle ne l’était pas, ayant un retard de périodes, j’avais songé à la possibilité d’être tombée enceinte, surtout que dernièrement nos jours avaient des moments d’intimité brusques, vu qu’on s’éloignait chacun de son côté, et il nous arrivait quelques fois de nous rapprocher encore, pour faire comme si de rien n’était le lendemain. Retournant les paroles de Dwayne dans ma tête, je ne sus si j’avais le courage d’affronter sa réaction, surtout que je ne savais point ce qu’elle pouvait être, en tous cas, soit il allait être hors de lui, et on passerait toute une semaine à se prendre la tête pour ma mauvaise blague, et cela mènerait à une argumentation entière sur mon comportement envers lui, ou alors il ferait comme si rien ne s’était passé, quoi que je douterais fort que ce soit possible. Je finis alors par prononcer un soupir moqueur et lançais : à part que tes gouts vestimentaires sont médiocres ? chéri ça je l’avais déjà dit voyons. Oui, c'était lâche de ma part d'échapper au sujet, mais que faire, je savais que cela allait dégénérer, même s'il n'y avait aucune raison pour que cela arrive, et puis peut-être que j'arriverais à éviter le sujet jusqu'à ce que ça part dans l'oubli et qu'il remarque que mon corps n'avait rien de celui d'une femme enceinte, cela allait arriver à un moment ou un autre.
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Sujet: Re: ô paix que je vénérais en ton absence → EVEY&DWAYNE Mar 3 Juil - 15:12
« T'as qu'à trouver une excuse, et cette fois fais-moi plaisir, sois inventif. » répondit-elle à Dwayne. Il la regarda d'un air amusé. Des piques qui d'ordinaire l'agaceraient mais ce jour-ci, ils marquaient le retour de la jeune femme dans l'appartement. Il ne pouvait qu'en sourire ! Il avait déjà usé son stock d'excuses en cinq ans ! A chaque Noël, anniversaires, nouvel an, tant de fêtes qu'il préférait passer dans son appartement à se chamailler avec Evey ou à l'hôpital plutôt que de jouer à l'hypocrite avec ses parents et son frère qui l'a énormément déçu. Il pourrait au moins mettre sa vieille rancœur de côté et laisser le passé là où il était, de toute façon il ne bougerait pas, pensait Dwayne, et c'était peut-être ça le problème. Il ne voulait pas passer au-dessus d'une histoire qui avait presque dix ans. Et puis de toute façon pourquoi évitait-il toujours de se retrouver dans un dîner avec ses parents, surtout en la présence de son frère ? Tout simplement parce qu'ils avaient toujours quelque chose à reprocher au cadet Jacobson, qu'on prenait toujours son frère pour modèle et qu'on souhaitait seulement un calque de l'aîné. Seulement Dwayne était celui qui avait plus de détermination dans l'histoire et de courage : il avait su dire non à ses parents – malgré le mariage contre son gré – et avait réussi à faire quelque chose de sa vie plutôt que de rester au manoir familial à tenir les comptes de la famille Jacobson. Et puis ce mariage, quand il pensait, peut-être était-ce simplement pour agacer Dwayne ? Peut-être que si le couple jouait la comédie en prétendant être heureux cela leur boucherait un coin ? Affaire à suivre, pensait Dwayne, il était encore bien loin de se faire passer pour heureux face à ses parents et également bien loin de vouloir les revoir ! « T'auras qu'à appeler tes parents et leur faire ton petit caprice, je suis sûr qu'ils t'écouteront ! » fit-il avec ironie. Il avait déjà vu que la petite Evey avait toujours tout ce qu'elle voulait de ses parents, la seule chose qu'elle n'avait pas obtenue c'était l'annulation de ce mariage. Mais Dwayne remerciait leurs parents respectifs secrètement, à vrai dire, il ne se voyait pas autrement qu'ainsi maintenant. « De toute façon, je crois qu'on va être obligés d'y aller ! J'ai eu beau trouvé toutes les excuses du monde, ils ont compris que je les évitais. » avoua-t-il en soupirant, se posant sur le lit. Il n'avait aucunement envie de les retrouver. La seule chose qui le motivait était de retrouver la petite ville d'Aspen. Les montagnes lui manquaient, la vie là-bas lui manquait également ! C'était vraiment la seule chose qu'il espérait revoir, s'engouffrer dans la forêt, se promenant parmi les arbres, vivre en gros ! Ici, à part la plage, le sable et l'eau, il n'avait pas les mêmes coins de promenade, le climat était bien différent ! Dwayne jaugea sa femme de la tête aux pieds, espérant qu'enfin elle aillait lui dire ce qu'il attendait, cependant elle lui répondit simplement, « à part que tes goûts vestimentaires sont médiocres ? chéri ça je l’avais déjà dit voyons. » lâcha-t-elle avec un sourire moqueur qui ne passa pas inaperçu aux yeux du jeune homme. Bon ce n'était pas gagné. A croire qu'elle préférait tourner autour du pot et le laisser dans l'ignorance. Mais Dwayne ne pouvait plus attendre de savoir la vérité. Etait-elle enceinte oui ou non ? Ce n'était pourtant pas difficile de répondre avec un mot. Un seul mot, c'était tout ce qu'il lui demandait. C'était plus fort que lui, il n'avait pas pu s'empêcher de se demander ce qu'il ferait si jamais c'était vrai. Il serait heureux tout simplement. Après tout, un jour ou l'autre il aurait espéré former une famille même si sa situation actuelle n'était pas évidente. Peut-être qu'il lui fallait une véritable raison pour rester à l'appartement et prendre quelques jours de congés – non imposés comme c'était le cas ces derniers temps – plutôt que de rester à l'hôpital tant il le pouvait. Ses parents seraient également étonnés d'apprendre cela, il les auraient cloués, enfin ! Dans tous les cas, cet enfant serait un cadeau et de plus il ne venait pas de n'importe qui, de Evey, sa femme. Dans le cas contraire – ce qu'il préférait ne pas y penser – si jamais elle lui avait menti pour ses petites taquineries habituelles, il jugerait la blague de très mauvais goût et certainement qu'il entrerait dans une colère. « Tu comptes tourner autour du pot encore longtemps ? » lui dit-il enfin soupirant à nouveau. Décidément, elle l'épuisait à ne pas aller droit au but. « Evey... s'il te plaît... » lui demanda-t-il. Il en avait marre de rester ainsi à se demander si c'était réel ou non. Il n'avait aucune patience avec ce genre de choses, c'était vraiment sa corde sensible à laquelle il fallait plutôt faire attention. Il continua de la fixer attendant une quelconque réaction de sa part. Il savait qu'il n'avait pas toujours été le mari parfait et nombre de fois il avait eu envie de lui dire réellement ce qu'il ressentait vis-à-vis de ce mariage, d'elle également, d'eux. Au début de leur mariage, jamais il n'avait pensé à la possibilité qu'il y ait un « nous », il ne pensait pas s'attacher et ne le voulait pas. Mais les sentiments ne se contrôlaient pas et il avait fini par succomber au charme de la jeune femme sans toutefois le lui avouer. Un fait qui lui tordait le cœur lorsque leurs chamailleries prenaient une mauvaise tournure.
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Sujet: Re: ô paix que je vénérais en ton absence → EVEY&DWAYNE Mar 3 Juil - 20:22
Je n’avais guère envie de me retrouver avec les parents de Dwayne, et encore moins avec les miens en même temps, cela m’avait déjà pris des années pour pouvoir accepter de les revoir à nouveau sans qu’il y ait d’énormes disputes dramatiques. Par contre, et depuis nos cinq années de mariages, je n’avais jamais eu affaire à la famille Jacobson, mon seul contact avec eux s’était déroulé lors de mon mariage. Et encore, je n’avais fait que saluer ses parents, quant à son frère, je ne lui avais jamais adressé la parole dans les minimes occasions qui s’étaient offertes et même Dwayne évitait toujours de parler quand il s’agissait de son frère ainé. D’ailleurs étrangement, je ne m’étais jamais posé la question, mais vu le drame du mariage, j’en conclus simplement qu’il s’agissait surement de cela. De toute façon, qui étais-je pour juger quoi que ce soit ? Ma situation n’était pas vraiment différente de celle de Dwayne, moi aussi je n’avais pas pu pardonner à mes parents la décision qu’ils m’avaient exigé. Peut-être le seul détail qui nous différenciait était que cela prendrait plus longtemps à Dwayne de pardonner ses parents et son frère. En ce qui était de moi, j’avais réussi à effacer ma rancœur progressivement dés la seconde où je m’étais questionné de mes sentiments envers mon actuel mari, le jour où j’avais réalisé que je ressentais un petit quelque chose pour. Et ce cher mari, contrairement à moi, avait toujours à dire quand il s’agissait de mes parents. Et le point qui l’amusait le plus était ma relation avec eux, le fait que je sois si exigeante et que ce soit moi et seulement moi qui commandait et donnait les ordres. Il ne fallait pas insister sur cela, vu que finalement, quand il s’agissait de la chose la plus importante dans mon entière et pauvre existence, et fut eux qui prirent la décision. D’ailleurs, au moment même où je me rappelais des remarques provocantes qu’insinuait Dwayne au sujet de ma famille, il ne put s’empêcher d’enchainer : « T'auras qu'à appeler tes parents et leur faire ton petit caprice, je suis sûr qu'ils t'écouteront ! » Oui je l’avais bien méritée celle-là, j’eus un léger sourire de mécontentement, insinuant un air grincheux : Toujours aussi drôle Dwayne.
Il avait marqué un point, je n’avais pas tenu tête à mes parents pour autant quand il s’agissait de mon mariage, de ma propre vie, pourtant j’avais toujours eu ce que je voulais. Mais dernièrement, et après la décision finale qu’ils avaient prise pour moi, j’avais su que je n’avais rien à dire quand il s’agissait de tracer mon chemin. Niveau carrière, ils n’avaient pas accordé trop d’importance à ce que je ferais au futur, l’important c’est que j’ai eu une éducation ferme et bien faite, de quoi éblouir toutes les autres familles de même classe sociale que la notre, je vous laisserais deviner à qui appartenait ce point de vue. Comme toutes les autres décisions qui furent imposées, cela était entièrement l’idée de ma mère, qui dieu seulement savait à quel point elle pouvait manipuler mon père et l’obliger à faire littéralement ce qu’elle désirait. Au moins j’avais enfin trouvé ce que je retenais de ma mère, cela est bien sur. Quant à mon humeur sarcastique et sadique, je ne savais pas de qui je le retenais, on me disait souvent que mon grand père, l’homme tellement légendaire que je n’avais pas eu la chance de connaitre, était tout comme moi, plein de vie, à faire des blagues à tout le monde, et ne traçait aucune limite aux taquineries qu’il exposait aux gens qu’il aimait.
D’ailleurs c’est ce que Dwayne n’avait pas su conclure, la seule raison qui me poussait à vouloir à ce point le taquiner était le fait qu’il me plaise autant, ou plutôt le fait que je déteste cet amour que j’éprouvais pour lui, parce que j’étais persuadée que l’aimer ne ferait que me détruire d’avantage. Et c’est pour cela que j’étais aventurée à le mettre toujours hors de lui, cela était pour moi peut-être une façon de me venger de cet amour non réciproque, enfin je n’en étais pas vraiment sure. Et cette fois, j’avais mis la barre trop haut je dirais, parce que je savais que le sujet de fonder une famille était de loin la corde sensible de Dwayne, pourtant j’avais pris le risque de lui mentir, pourquoi avais-je fait cela, je n’en avais aucune idée. J’aurais pu garder la nouvelle pour moi jusqu’à en être sure et là je lui annoncerais que j’étais enceinte, même si je savais très bien, que par fierté j’aurais avorté, ne discutant même pas la chose avec mon mari. Et il me prit par surprise, allant droit au sujet : « Tu comptes tourner autour du pot encore longtemps ? »
Je n’avais pensé aux conséquences qu’à ce moment même, et la question de Dwayne avait éveillé en moi un puissant sentiment de rancœur. Pourquoi serais-je heureuse à l’idée de pouvoir tomber enceinte de lui ? Parce qu’on aurait un enfant qui serait victime d’un mariage pathétiquement catastrophique et inexistant ? Ou encore, parce qu’on ne saurait point l’élever tellement on passerait notre temps à se chamailler ? Je n’eus le temps de calmer ma rage, quand il me matraqua en enchainant : « Evey... s'il te plaît... » Si pauvre mari croyais que j’allais affronter la situation il se trompait, parce que je savais très bien je ne pourrais guère garder mon calme, et Dwayne était à maintes reprises témoin des crises de nerfs que j’avais, même à cause de sujets banals. Je me dirigeais alors vers la masse de sacs que mon mari avait posé au coin de la chambre pour commencer à les rangers dans ma garde robe, me débarrassant de l’ancien stock de vêtement que j’avais, et je me contentais de lancer : Il va me falloir un temps fou pour ranger tout ça ! Croisant mes doigts, pour qu’il lâche prise, et enchaine vers un autre sujet moins provoquant.
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Sujet: Re: ô paix que je vénérais en ton absence → EVEY&DWAYNE Mer 4 Juil - 19:05
Dwayne n'avait pas envie de se retrouver chez ses parents pour un dîner aux chandelles. Non merci. Il les avait déjà assez supportés comme ça pour les revoir ! Il cherchait bien ce qu'il pourrait prétexter mais son stock d'excuses était réduit à néant. En même temps, cinq ans à tenter de chercher quelque chose pour ne pas y aller, forcément au bout d'un moment, on manquait de créativité. Effectivement la première excuse avait été : j'ai attrapé la grippe. Banale mais qui passait très bien. La deuxième : Evey ne se sent pas très bien, on rappellera. Et finalement, il n'avait jamais rappelé. La troisième : je travaille ce jour-là, je ne peux vraiment pas me libérer. Bref, il était passé par toutes les excuses inimaginables et se félicitait même d'avoir tenu cinq bonnes années mais maintenant, le stock s'épuisait et il ne savait plus vraiment ce qu'il devait dire. Il allait devoir être confronté à ses parents tôt ou tard, qu'il le veuille ou non. Pourquoi Evey ne pourrait-elle pas appeler ses parents et faire pression sur les siens ? C'était d'ailleurs un peu ce qu'il lui avait balancé, elle obtenait toujours – du moins presque – tout de ses parents, de son père du moins, et peut-être qu'avec un petit caprice de fille gâtée comme elle en avait tant l'habitude de faire à son pauvre père, pourrait certainement arranger la situation ? Malheureusement, Dwayne pensait tout le contraire, il était cuit de ce côte-là, ils allaient probablement devoir se bouger jusqu'à Aspen. Pourvu qu'une catastrophe à l'hôpital se déroule ce jour-là pour éviter de devoir prendre l'avion et rejoindre ses parents ? La seule chose qui le motivait était le paysage montagneux qu'il ne retrouvait bien sûr pas à Los Angeles, une ville qui était littéralement tout le contraire ! « Toujours aussi drôle Dwayne. » lâcha la jeune femme face à la réplique moqueuse de son mari. « Tout ça pour te dire qu'on sera confrontés à eux de toute manière... » dit-il avec une pointe d'amertume dans la voix. Il savait d'avance comment cela allait se dérouler malgré le fait que ses parents lui assurerait avant le repas qu'il ne le dévaloriserait pas devant sa femme ! C'était toujours des paroles en l'air chez les Jacobson et d'ailleurs Dwayne se demanda s'il n'avait pas été adopté pour ne pas avoir attrapé ce virus-là. Ensuite, Dwayne entama le sujet qui le torturait tant depuis deux longues et interminables semaines. Le temps avait été long à se retrouver assis sur le canapé, une bière en main, à tenter de trouver le pourquoi du comment, à se demander si c'était réel ou bien si c'était une blague de très très mauvais goût ! Malheureusement, il n'obtint pas la réponse qu'il souhaitait puisque la jeune femme ne semblait pas déterminée à en parler. Mais il commençait à perdre patience, c'était un sujet sérieux sur lequel il ne voulait certainement pas plaisanter ! Il l'implora trente secondes, laissant le désarroi transparaître face à son manque d'initiative face à la situation. Elle se contenta de lui répondre calmement comme si de rien n'était : « Il va me falloir un temps fou pour ranger tout ça ! » Dwayne tombait de haut. Alors c'était comme ça ? Elle ne voulait pas le lui dire, lui avouer si oui ou non elle était enceinte. Dwayne se demandait comment cela se passait chez les autres couples, était-ce aussi difficile que le leur – bien que ce soit difficile de faire pire qu'eux – ou les femmes tournaient-elles toujours autour du pot avant d'annoncer à leur mariage leur grossesse ? Cependant, il explosa, fixant les yeux de la jeune femme, « C'est comme ça ? Tu comptes éviter le sujet éternellement ? Non mais que je sois sûr parce que je ne supporte pas d'être comme ça à attendre si oui ou non tu es enceinte, Evey ! Tu ne peux pas savoir à quel point ça me torture de l'intérieur cette situation ! » s'exclama-t-il avant de prendre une veste qui traînait sur une chaise, « Je comprends peut-être mieux pourquoi j'ai été voir ailleurs ! » lâcha-t-il se libérant d'un poids avant de prendre conscience de son aveu, « Je vais prendre l'air ! » enchaîna le jeune homme ne lui laissant le temps de ne rien dire avant de descendre les marches quatre par quatre pour se diriger vers la porte d'entrée. Il attrapa la poignet, commença à ouvrir la porte avant de la refermer en la claquant un bon coup et de poser son front contre cette dernière se demandant pourquoi il avait dit ça et surtout s'en voulant de la manière dont il lui avait annoncé ça. C'était idiot, totalement déplacé et hors contexte mais cela avait été plus fort que lui. Il se sentait désormais honteux, honteux d'avoir couché avec une autre femme, honteux d'avoir trompé Evey, honteux également de l'avoir annoncé comme cela alors que cela faisait deux semaines qu'il tentait de trouver les mots exacts pour pouvoir le lui annoncer correctement et non pas telle une bombe. C'était raté et il savait que Evey démarrerait au quart de tour mais à vrai dire, il n'était même plus sûr de rien si ce n'était qu'il se sentait être l'homme le plus idiot et pathétique que la Terre n'est jamais porté jusque là.
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Sujet: Re: ô paix que je vénérais en ton absence → EVEY&DWAYNE Jeu 5 Juil - 13:10
I HATE THAT I LOVE YOU SO
C’est vrai que je n’étais pas vraiment excitée à l’idée de devoir assister à un dîné forcé avec les parents de Dwayne et surtout accompagnés de mes parents. Si les miens n’y allaient pas assister, j’aurais peut-être pu digérer l’idée, après tout je ne savais rien de la famille de Dwayne ou encore quelle était sa relation avec eux, la seule chose que je savais était que mon mari pouvait fournir tous les efforts du monde pour seulement échapper à la possibilité de se retrouver avec ses parents et son frère, d’ailleurs je ne savais pas s’il avait perdu sa bonne relation avec sa famille seulement après notre mariage ou s’ils avaient toujours été comme ça. Au moins dans ce cas, je ne me sentirais pas pour la moindre raison concernée, parce que de toutes façons, on n’a jamais été un couple normal, qui se soucieraient des affaires de son partenaire à la moindre apparition de n’importe quel problème même le plus banal qui soit, non mais n’allons pas jusque là, pour vous donner une petite idée de ma relation avec mon mari, le jour où il me demandera comment était pas journée, je serais fortement étonnée, et j’en ferais tout un plat à vouloir analyser sa question et pourquoi serait-il curieux, et là j’enchainerais bien-sur par des illusions qui effleureraient la possibilité que Dwayne commence à apporter une minime attention à ma propre vie. Parce que oui, nos vies étaient totalement séparées au propre sens du terme.
« Tout ça pour te dire qu'on sera confrontés à eux de toute manière... » M’avait lancé mon mari, bouclant par un ton de mélancolie. Il fallait croire que cela ne valait que pour lui, j’avais beau ne pas supporter les dîners de familles, penser que celui-ci me permettrait de mieux connaître la famille de Dwayne faisait sembler l’idée moins affreuse et acrimonieuse qu’elle ne l’était véritablement. Je pourrais enfin percer le mystère qui poussait mon mari à tant vouloir éviter sa famille, après tout vraiment, comment avait-il eu la possibilité de couper tout contact avec ses parents durant cinq entières et longues années en seulement inventant à chaque invitation une excuse qui nous permettrait de ne pas devoir les voir. Ce n’était pas mon cas, je m’assoiffais de les voir à vrai dire, mais je ne voulus guère insister en voyant le mal que se donnait Dwayne pour rester à la maison ou encore à l’hôpital à travailler comme un malade bref à ses yeux tout était mieux et plus important que voir sa propre famille. Je fis alors étouffer un léger ricanement et rectifiais-je : que TU seras confronté à eux. Moi j’ai acquis de l’expérience avec les miens mon chou. Et bah oui, à compter les nombreux dîner qu’on eut avec mes parents, l’idée de les retrouver ne me dérangeait plus, enfin presque plus, cela dit, il me faudrait encore plusieurs années pour leur pardonner entièrement cette obligation qu’ils m’avaient infligée, bien qu’une partie de moi les remerciait pour ce choix qu’ils avaient pris à ma place parce que je ne serais plus amoureuse d’un homme que je ne l’ai été de Dwayne, mais qui sait peut-être que j’aurais rencontré un homme qui m’aurait rendue plus heureuse que ne le faisait mon mari actuellement.
Pourquoi avait-il toujours le don de gâcher chaque discussion intéressante qu’on pouvait avoir ? Je n’eus à peine à trouver une excuse pour tourner le sujet et le mettre à l’oubli en parlant de la masse de vêtements que je devais ranger, que Dwayne revint encore au sujet du bébé et du fait que je sois enceinte ou non. Bon d’accord j’avoue, lui faire endurer cette ignorance pour deux entières semaines était vilain de ma part voir même sadique, mais que pouvais-je faire d’autre, c’était à mes yeux la seule façon de me venger de cet amour masochiste que j’éprouvais pour lui. Il était décidé ce jour-ci à en finir avec ce sujet, quelques soient les excuses que je créerais, décidément Dwayne voulait à tout prix percer le mystère. Et le fait que je change de sujet à chaque fois, n’avait fait qu’éveiller en lui plus de rancœur qu’il en avait déjà « C'est comme ça ? Tu comptes éviter le sujet éternellement ? Non mais que je sois sûr parce que je ne supporte pas d'être comme ça à attendre si oui ou non tu es enceinte, Evey ! Tu ne peux pas savoir à quel point ça me torture de l'intérieur cette situation ! » s’était-il écrié en me fixant des yeux » *Tu ne peux pas savoir à quel point ça me torture de l’intérieur cette situation*. Cette phrase ne cessa de se répéter dans ma tête, munie de l’écho que provoquaient les suivantes paroles de Dwayne. Qu’en était de moi ? Si cette situation le torturait, qu’en était de moi, la femme à qui son mari n’accordait point d’importance, et que son seul soucis était de se débarrasser de ce bébé s’il existait vraiment ? La rage monta en moi, mélangée d’un dur sentiment m’âcreté et d’amertume, comment pouvait-il avoir le cran de prononcer ces mots là et me blâmer de l’avoir fait attendre ces deux entières semaines alors que moi _ pauvre petite moi_ eut à supporter au début le choque de pouvoir être enceinte en remarquant les attardements et le trouble qu’avaient vécus mes périodes, puis la déception de ne pas être véritablement enceinte, et maintenant l’affirmation que mon mari ne voudrait guère d’enfants, du moins de moi.
« Peace Jacobson, tu ne seras pas un malhe … » Et je n’eus à peine la possibilité de terminer ma phrase que les paroles de Dwayne me frappèrent telle une foudre quand prit sa veste et lança en sortant « Je comprends peut-être mieux pourquoi j'ai été voir ailleurs ! » Rien que d’entendre cela, je n’avais plus la force de me tenir sur pieds, je m’étais effondré sur le lit, synchronisée par le bruit de claquement de porte qu’avait causé mon mari en sortant, comment pouvais-je répondre à une chose aussi affreuse ? Si seulement je n’avais pas été amoureuse de lui, j’aurais bien pu prendre cela littéralement et me contenter de rigoler en pensant à Dwayne en pleine action avec une mère d’un de ses patients, sur son bureau, et la pauvre femme à galérer pour le débarrasser de tous ces outils médicaux, au lieu de cela, je pus que penser à moi, pauvre naïve qui était tombée bêtement amoureuse d’un homme qui ne pouvait s’empêcher de me tromper, la première occasion offerte, une petite partie s’était étonnée de ne pas avoir entendu cette phrase plus tôt dans les cinq années de mariage, et une autre n’avait que pitié de moi, imbécile masochiste qui s’était attaché à des illusions, dans l’espoir que ce mariage fonctionne enfin. Je m’étais alors accrochée à mon oreiller pour étouffer les successifs sanglots qui gênaient ma respiration. Depuis toute petite, le moindre dérapage m’affectait totalement, et pouvait accélérer mon poux lors du déclanchement d’une crise respiratoire nerveuse, cela expliquait surement pourquoi mes parents ne voulait guère se prendre la tête avec moi. Je m’étais alors déplacée pour claquer la porte de ma chambre fortement que j’en fus moi-même étonnée, et je m’isolais dans un coin, ma tête enfouie dans l’oreiller déjà trompé de larmes.
Sujet: Re: ô paix que je vénérais en ton absence → EVEY&DWAYNE Jeu 5 Juil - 15:24
Dwayne serait confronté à ce dîner d'une façon ou d'une autre. Il n'avait rien contre les parents d'Evey, s'étant bien entendu avec eux même s'ils étaient également à l'origine de cette union entre leur propre fille et le cadet Jacobson. Peut-être que finalement ses parents le laisserait dîner tranquille puisqu'ils ne seraient pas seuls mais que la famille Envenson serait attablée également. Mais Dwayne avait tout de même un doute, il ne souhaitait pas prendre ce risque-là mais pourtant il allait devoir y être confronté. « que TU seras confronté à eux. Moi j'ai acquis de l'expérience avec les miens mon chou. » ne manqua pas de lui faire remarquer sa femme. Elle déchanterait vite lorsqu'elle se retrouvera face à eux. Bien sûr, ils n'allaient pas la blâmer, elle, ils seraient même conciliants, les parents parfaits pour elle. Connaissant sa mère, elle serait certainement à complimenter la jeune femme sur ses vêtements, à lui dire qu'elle était très belle tout en jetant un coup d’œil à son fils. Quant à son père, il ferait le parfait gentleman, l'embrassant probablement sur la main en guise de bienvenue dans la demeure Jacobson qu'elle n'avait encore jamais eu le loisir de visiter. En même temps, Dwayne ne voyait pas ce que ce manoir familial avait d'extraordinaire, certes c'était une très grande demeure, riche par-dessus tout mais il préférait de loin son appartement plutôt que sa chambre là-bas. Trop de mauvais souvenirs y étaient renfermés. Autant laisser cela chez les Jacobson. Du moins, les vrais Jacobson, ne manquerait pas de rajouter son propre père, oui car si on décidait d'entreprendre autre chose que ce la famille prévoyait, on devenait un faux Jacobson. Du n'importe quoi pensait Dwayne, et dire que c'était ses parents et qu'ils étaient censés se montrer adultes et responsables, Dwayne avait plutôt l'impression que ses parents étaient tout bonnement puériles! C'était d'ailleurs ce que son frère lui avait fait remarqué plus jeune mais il avait préféré faire l'hypocrite en se ralliant à eux.
Dwayne savait très bien qu'Evey n'était pas heureuse, il ne l'était pas non plus. En même temps qui le serait dans une telle situation ? Mariage arrangé qui avait débuté par une ignorance entre eux puis des taquineries toutes plus inventives – ou pas – chaque jour pour agacer l'autre un peu plus. Ensuite ces chamailleries avaient laissé place à une romance qui n'avait duré que deux ans et voilà qu'ils repartaient sur leur début à trouver toujours un moyen de se chercher. Mais la nouvelle blague qu'avait trouvée Evey avait bien eu l'effet inverse, une grossesse. C'était vraiment le genre de choses sur lesquelles Dwayne ne trouvait pas à en rire, il était même on ne peut plus sérieux quant à cela. Non pas qu'il ne désirait pas avoir d'enfants, loin de là, c'était même un objectif qu'il voudrait atteindre un jour, un jour oui mais cela semblait mal parti. Pour lui, c'était la suite logique d'une vie de couple amoureux seulement, ils en étaient bien loin avec la jeune femme de cette vie de couple, très loin. Il espérait chaque jour que ça aille mieux entre eux, qu'ils puissent enfin se poser tous les deux, s'avouant mutuellement leurs erreurs et leurs défauts, allant de l'avant mais cela semblait mal parti. De plus, Dwayne avait fini par avouer son infidélité d'un soir. Un malheureux soir où il s'était laissé emporté par un abus sur la boisson, un malheureux soir qui l'avait conduit dans le lit de l'interne qu'il détestait le plus dans cet hôpital. Comment avait-il pu en arriver là ? Il s'en voulait atrocement d'autant plus de la façon dont il lui avait annoncé...Quel idiot ! Il avait ouvert la porte mais l'avait finalement claquée, restant à l'intérieur de l'appartement. Il s'appuya d'une main contre cette dernière et posa son front contre le matériau. Il entendit là-haut que la porte se claquait. Il l'avait blessée, il en était certain. Mais l'avait-il blessée réellement ou était-ce seulement son égo qui avait été touché ? Ce n'était arrivé qu'une fois, mais c'était arrivé et c'était largement suffisant pour empirer la situation. Il finit par se retourner observant l'escalier avant de se laisser glisser le long de la porte, le cœur gros. Il mit sa tête entre ses mains, appuyant ses coudes sur ses genoux. La gorge nouée, ses mots ne faisaient que se répéter en écho dans sa tête, c'était terrible, comment avait-il pu dire cela ainsi ? N'avait-il pas de cœur ou de raison ? Mais il était tellement amoureux d'elle que cela le bouffait de l'intérieur. Cet amour était une véritable passion dévastatrice, qui les détruisait tous les deux à petits feux. Pourquoi ne succombaient-ils pas à la tentation ? Parce que ce serait trop facile et qu'ils étaient bien trop fiers. Il ne savait pas ce qu'il devait faire à présent. Elle devait le prendre pour un infidèle qui n'en avait que faire d'elle et de ce mariage. Elle devait le haïr à présent. Elle devait penser que ce n'était pas la première fois qu'il partait voir une autre femme et pourtant c'était le cas, qu'une seule fois, terrible fois qui le mettait dans un sale pétrin. Il n'était pas infidèle, loin de là. Il avait bien trop souvent vu ce que son père faisait dans le dos de sa mère, il n'avait pas envie de commettre cela, il ne voulait pas avoir ce gène-là. Stupide Jacobson.
Avec avoir essuyé une petite larme et après s'être senti idiot, il décida d'aller la voir malgré le mal qu'il venait de lui causer. Il monta les escaliers et arriva à hauteur de la chambre. Il attendit quelques secondes avant de se lancer, il ouvrit délicatement la porte et la trouva dans un coin la tête dans un oreiller. Cette image lui fit une pointe au cœur, c'était lui qui l'avait mise dans cet état-là et il s'en voulait terriblement. Il n'osa bouger quelques secondes. « Evey... » fit-il doucement, presque inaudible. « Je suis tellement désolé. » reprit-il sincèrement, « frappe-moi, crie-moi dessus, assomme-moi, ça m'est égal, après tout tu en as tout à fait le droit... » Il ravala sa salive, se laissant tomber à ses côtés. Il ne savait pas ce qu'il était censé faire, il ne pensait pas que cela la mettrait dans un tel état, il croyait qu'elle se fichait bien de lui. Il l'entoura de ses bras et s'aperçut combien elle était menue et fragile. Il posa délicatement la tête de sa femme contre son torse, enlevant l'oreiller et posa sa propre tête sur la sienne. Il la serra fort, espérant qu'elle ne le repousse pas.
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Sujet: Re: ô paix que je vénérais en ton absence → EVEY&DWAYNE Jeu 5 Juil - 17:01
Etais-je heureuse ? Aurais-je gardé de bons souvenirs quand je serais à mon lit de mort, et que le générique de ma vie entière défilerait sous mes yeux ? Il fallait qu’un jour ou l’autre je me pose ces questions là non ? Et bien je ne saurais décrire quel était le plus traumatisant, ne pas savoir si ce mariage me faisait autant de mal que de bien ou que je regretterais jusqu’à la fin de mes jours de ne pas avoir tenu tête à mes parents comme j’avais toujours l’habitude de faire. J’étais persuadée, enfin maintenant que si j’avais isolé mon père dans un coin, hormis toute influence de la part de ma mère j’aurais pu l’avoir à mon côté, et ce mariage n’aurait peut-être pas eu lieu. Mais au fur et à mesure que les jours s’approchaient de la fête du mariage, plus je commençais à ressentir un fort besoin de me retrouver auprès de Dwayne, cela s’était déclenché dés notre rencontre. Déjà que je m’attendais à voir un vieux gros pervers bien riche, qui voudrait d’une femme bien belle et de même classe sociale que lui, après quand ma mère m’avait rassuré qu’on avait la même tranche d’âge et qu’on appartenait à la même génération, je me doutais fort qu’il s’agisse d’un jeune homme comme Dwayne, je m’attendais plus à un pauvre geek, qui devait toujours coller ses grosses lunettes à son écran et qui tuerait pour assister à un concours de robots et que si le sien gagnait, il aurait programmé toute une dance qui éblouirait tous les autres débiles qui se tenaient dans la même pièce que lui, et que lors des dîners entre amis, je me retrouverais dans la même tables de pauvres couples tels que les miens qu’on ne voyait que dans les films comiques ou le mari était un pitoyable loser et aurait pourtant une femme belle, mais vide de cervelle. Bref, je fus donc étonnée de voir Dwayne et je passais toute une semaine _ pile le délai qu’avaient demandées nos mères pour organiser le mariage_ à l’examiner entièrement, cherchant à lui trouver n’importe quel défaut même le moindre.
Ce fut peut-être la raison qui me poussa à le chercher tout le temps, et essayer de le provoquer pour le cerner un peu. De là, on s’était marié, et on passait toutes nos journées à se chamailler, et à se lancer des piques sans nous fatiguer, même à nous faire des farces débiles et enfantines. Avec le temps, je commençais à apprécier ce rythme là, que les petites attentions commencèrent à se voir, et on finit par vivre deux belles années qui m’avaient tant marqué, on pouvait presque se prononcer comme véritable couple qui prendrait le soin de porter des bagues de mariage et y ferait attention pas comme au tout début ou je refusais même la banale idée de devoir accrocher un minable cercle d’or diamanté autour de mon doigts qui aurait appartenu à nos grands parents. Parce que j’avais toujours rêvé d’aller choisir ma propre bague avec mon mari, ou on passerait toute la matinée à examiner toutes les bijouteries main dans la main, comme les films Disney inspirés des comptes de fées. Je sais cela a l’air bien débile, et pourtant j’en avais toujours rêvé. D’ailleurs cela expliquerait la grande masse de magazines de jeunes mariées que j’avais cachée dans mon armoire bien loin des regards de mon mari, et que même allée à milan j’en avais profité pour rapporter plusieurs catalogues de grands bijoutiers, que peut-être arriverait le bon moment de montrer à Dwayne.
Mais au moment où Dwayne m’avait annoncé qu’il m’avait trompé, et qu’il était allé chercher ailleurs, toutes mes rêveries de petite fillette s’étaient effondrées. Bien que je lui montrais mon indifférence presque littérale envers notre mariage en général, et envers ses comportement et sa propre personne spécifiquement, je ne le pensais point, et je ne l’avais jamais pensé, hormis les quelques mois du début de notre mariage où j’aurais été capable de l’étrangler dans son sommeil rien qu’à l’idée que sa mort pourrait me rendre ma liberté sans nulle culpabilité envisageable. Je m’étais alors coagulée au coin de ma chambre, la tête acoquinée à mon oreiller dans l’espoir désespéré d’étouffer mes sanglots incessants. Je n’eus à peine le temps de reprendre mon souffle, que j’entendis la porte de la chambre s’ouvrir légèrement, j’en constatais alors qu’il ne put s’agir que de Dwayne, pauvre infidèle qui m’avait brisé le cœur en milles morceaux. Je ne pus à peine arriver à cette conclusions qu’il s’était posé à côté de moi, me prenant dans ses bras et ne cessant de répéter des mots d’excuses qui ne valaient rien à mes yeux, du moins pas à ce moment là, pas en ma condition actuelle. A peine m’avait-il touché, que je levais mes yeux rougeâtres à force d’avoir pleuré, pour plonger mon regard dans le sien.
Rien que de le voir me donner l’envie de rester éternellement dans ses bras, à vivre cette situation de culpabilité éternelle dans laquelle il s’était trouvé, mais je ne pus supporter à quel point je pouvais me montrer lâche et faible en sa présence que je le poussais en le secouant avec un déclanchement tranchant d’une série de sanglots pénible. Je me levais alors, prenant toute la pile d’habits que j’avais passé tout mon temps à lui dénicher de toutes les boutiques de milan pour les lui balancer à la figure, et je me lançais à crier : A croire qu’à un moment j’étais prête à tout te donner, tu n’es qu’un minable lâche. A croire que j’avais passé toutes mes journées à vouloir t’impressionner comme une pathétique idiote. Je ne pouvais plus contrôler mes nerfs à ce moment là, et de toutes les affaires qui avaient croisé mon chemin, je n’en pris que la montre que j’avais soigneusement choisi pour Dwayne sur laquelle, au dos était marqué mon nom muni d’une phrase d’éternel amour, et je l’accompagnai du magasine qui comportait une importante liste des bagues de mariages :J’avais même pensé à nous choisir de vrai bagues de mariages. Et toi, ton seul soucis était ce foutu bébé, tu n’as plus à t’en soucier, tu n’auras pas de corvée paternelle. Je m’effondrai ensuite plongée dans mes larmes, et après un long silence je lançais, avec la voix découpée : Pourquoi n’avais-tu pas tenu tête à tes parents pour ce mariage ? au moins tu n’aurais pas à en briser des cœurs. Tu n’avais qu’à épouser cette trainée que tu tapais alors je restais à t’attendre en croyant « Pauvre Dwayne qui devait travailler comme un fou »… T’es qu’un sale menteur.
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Sujet: Re: ô paix que je vénérais en ton absence → EVEY&DWAYNE Jeu 5 Juil - 19:30
Mon Dieu, il était bien loin de lui vouloir du mal à cette fille-là. Mais elle devait maintenant le haïr de toutes ses forces, le détester, ne plus vouloir le voir. Il pouvait le comprendre et pourtant, il s'acharnait. Il ne voulait pas la laisser ainsi, il avait besoin d'elle, il avait besoin de la voir, de lui parler, de se chamailler avec elle. Evey était devenue un besoin. Après l'avoir épousée, il pensait qu'il vivrait chacun de leur côté, ne s'adressant que pour de simples formalités ou jouer le couple parfait devant leurs parents respectifs. Et pourtant, ce mariage forcé s'était transformé en bien plus avec le temps. Evey était une femme adorable malgré son côté un peu enfantin, c'était un côté qu'il avait appris à aimer et qu'il trouvait attachant désormais. Evey toute entière lui paraissait attachante de toute manière. Comment avait-il pu lui faire aussi mal ? Comment avait-il pu déraper ce soir-là ? C'était pathétique. Il était pathétique et surtout idiot, il se sentait coupable – en même temps il l'était – mais aussi mal de l'avoir si blessée. Il ne pensait pas que cette infidélité aurait eu un si grand impact sur la jeune femme. Il pensait que de toute façon, elle n'était attachée à lui que par obligation et non autrement. Et pourtant, sa réaction prouvait bien le contraire.
Il ne savait pas ce qu'il était censé faire. Lui parler ? Pourquoi dire ? S'excuser ? Cela ne servirait à rien, malgré cela c'était ce qu'il avait fait croyant que peut-être elle le croirait. Que devait-il faire à présent, la prendre dans ses bras ? Oui, c'était ce qu'il venait de faire, ne sachant pas du tout comment elle réagirait face à ce contact. Cependant, elle releva vers lui révélant ses yeux rougis par les larmes tant elle avait pleuré. Cette image lui perça le cœur. Il lui avait fait tant de mal que ça à en juger l'état dans lequel elle se trouvait. Elle le poussa alors soudainement, se remettant à pleurer de plus bel. Elle se leva tandis qu'il resta d'abord par-terre quelques instants avant de se relever et de recevoir les vêtements qu'elle avait ramenés de Milan à la figure. Cela lui fit un drôle d'effet mais il s'y attendait. Mais certainement pas à ça, « A croire qu'à un moment j'étais prête à tout te donner, tu n'es qu'un minable lâche. A croire que j'avais passé toutes mes journées à vouloir t'impressionner comme une pathétique idiote. » s'écria-t-elle. Il releva les yeux vers elle avant de les baisser immédiatement, regardant ses pieds. Alors, elle aussi était amoureuse de lui ? Pourquoi ne se l'étaient-ils pas dit plus tôt ? « J'avais même pensé à nous choisir de vraies bagues de mariage. Et toi, ton seul soucis était ce foutu bébé, tu n'as plus à t'en soucier, tu n'aurais pas de corvée paternelle. » ajouta-t-elle ensuite. Il releva soudainement la tête vers sa femme et fit de gros yeux, alors elle n'était pas enceinte... Pourquoi le lui avait-elle fait croire ? Et corvée paternelle ? Non mais elle se fichait de lui ? « Corvée paternelle ? » répéta-t-il, « Je le voulais cet enfant, et pendant deux semaines tu m'as laissé croire qu'on allait en avoir un ! Loin de là, ça aurait été une corvée, loin de là... ça aurait été juste magnifique... » dit-il tandis que sa voix se brisa. Forcément qu'il ne jugeait pas cela de corvée paternelle, il avait toujours voulu avoir des enfants et cette annonce d'une éventuelle grossesse l'avait réjoui au plus haut point. Il pensait que cela aurait peut-être même pu les aider à avoir une vie de couple normale ce dont il aurait toujours voulu et maintenant qu'il le découvrait, ce dont elle voulait aussi. « Je suis désolé, Evey ! » répéta-t-il une nouvelle fois comme si il avait besoin de le répéter maintes et maintes fois, mais en vain, cela n'atténuait pas sa culpabilité et cela n'atténuait pas la douleur de la jeune femme non plus. « Je ne savais pas pour tes projets...Pourquoi ne m'en as-tu pas parlé ? » demanda-t-il doucement comme pour tenter d'apaiser cette colère qui avait pris possession de la jeune femme. Il l'aurait voulu lui aussi, aller chercher de nouvelles bagues, une robe et refaire leur mariage pour eux seuls. C'était injuste, il avait mal agi, vraiment mal agi et à présent il tentait de chercher un moyen de sauver ce mariage, de s'excuser, trouver un moyen de se rattraper...
Evey s'effondra de nouveau, sanglotant et alors qu'il s'apprêtait à l'approcher, elle lui lança d'une voix coupée, « Pourquoi n'avais-tu pas tenu tête à tes parents pour ce mariage ? Au moins tu n'aurais pas à en briser des cœurs. Tu n'avais qu'à épouser cette traînée que tu te tapais alors que je restais à t'attendre en croyant "Pauvre Dwayne qui devait travailler comme un fous"... T'es qu'un sale menteur. » Elle croyait vraiment qu'il l'avait trompée volontairement ? Cette nuit avec l'interne s'était passée si vite qu'il n'eût pas le temps de comprendre réellement ses actes. « N'importe quoi ! Mais tu t'entends Evey ? Ce mariage à l'origine je ne voulais pas, tout comme toi ! Je n'ai jamais eu aucun pouvoir sur mes parents, ils me haïssent ! » commença-t-il tandis que les larmes montèrent à ses yeux, « Ils m'ont toujours haï, pour eux je ne suis que le raté de la famille, celui qui ne faisait que lire ou rester dans son coin plutôt que de s'embarrasser des affaires de famille ! Tu crois que ça aurait été facile pour moi de leur tenir tête, crois-tu ? Il n'y en a toujours eu que pour mon frère, je n'existe pas pour eux... » lâcha-t-il blessé. Ses parents faisaient toujours tout ce qui était en leur pouvoir pour rabaisser leur second fils, Dwayne se demandait parfois pourquoi l'avait-il eu alors ? Mais sa mère le lui avait clairement fait comprendre un jour, il était un accident. « Elle a dit que j'étais un accident. » lâcha-t-il, reprenant mot pour mot ce que sa mère avait dit se remémorant cette affreuse scène qu'il avait tant espéré oublier ou enterrer au plus profond de lui-même. Il tomba à ses côtés, des larmes dévalant ses joues. « Je n'ai jamais voulu te briser le cœur, Evey... et c'était un accident. Je te promets que ça n'ait arrivé qu'une fois et ça n'arrivera plus ! Pitié Evey, crois-moi... » l'implora-t-il.
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Sujet: Re: ô paix que je vénérais en ton absence → EVEY&DWAYNE Ven 6 Juil - 14:25
Je sentais sa présence alors que j’avais enfouie ma tête dans mon oreiller essayant désespérément de cacher ma mine déchirante et funèbre. Je ne cessais de secouer ma tête alourdie par l’image de Dwayne avec cette fille, je ne la connaissais pas d’ailleurs heureusement, parce que surement dans ma condition actuelle, j’étais capable de la décimer, guillotiner, fusiller, égorger, occire, mettre fin à ses jours par tous les moyens possible qui s’offraient à une personne pour commettre un meurtre. D’une autre part j’étais persuadée que mon mari, aussi doué pour mentir _l’avais-je découvert dernièrement_ l’aurait fait clairement comprendre qu’il n’était guère engagé à personne. Ou peut-être n’avaient-ils eu suffisamment de temps pour dégoiser et se confier n’importe quel détail aussi lourd soit-il sur leurs vies privées. Je m’abhorrais tellement à ce moment-ci, malgré la forte exécration que j’éprouvais pour Dwayne, ma propre haine était bien plus puissante. Comment avais-je été si crédule et naïve, comment ai-je pu m’imaginer une seule seconde que Dwayne pouvait éprouver quelconque sentiment envers moi hormis la haine ou encore pire, l’indifférence. Pourtant, malgré ma certitude pour ce fait, je ne pouvais m’empêcher de l’aimer tellement que plus les jours passaient plus je réalisais que cet amour ne faisait que me détruire davantage, néanmoins je m’entêtais à amouracher la seule personne qui n’avait rien à faire de ma présence.
Rien que le contact de ses mains, de sa peau sur la mienne me faisait tressaillir de la tête aux pieds. Et ressentir cela me poussait à réaliser à quel point j’étais pathétique, je ne cessais donc de m’emparer de chaque chose qui me tombais sur la main pour la jeter sur la trombine de Dwayne. « Corvée paternelle ? Je le voulais cet enfant, et pendant deux semaines tu m'as laissé croire qu'on allait en avoir un ! Loin de là, ça aurait été une corvée, loin de là... ça aurait été juste magnifique... » Ces phrases ne cessèrent de résonner dans ma tête. Etait-il honnête cette fois ci, ou était-ce juste une façon d’échapper à cette situation embêtante et fragile. Peut-être qu’il voulait seulement me pousser à me sentir mieux par n’importe quel moyen, peut-être que sa culpabilité le démangeait fortement qu’il était prêt à tout dire pour calmer ce sentiment horrible que j’avais moi-même éprouvé quand je lui avais fait comprendre que j’étais enceinte et l’avais abandonné pendant deux entières semaines sans lui donner de nouvelle ou confirmer la nouvelle autant bouleversante pouvait-elle être. Je savais très bien, que suite à l’échec fatal de notre mariage, tous deux avions nos parts de faute. De mon côté je le rejetais pourtant je l’aimais tant, et n’avais jamais eu la force ou le courage de le lui annoncer, quant à lui, je ne savais pas précisément quelle était son erreur, était-ce une étourderie ou non, mais il en avait autant que moi. Réalisant ses paroles, je freinais soudainement mon mouvement, le fixant directement dans les yeux, avec un mine fatiguée, je lançais abandonnement : « à quoi bon serait-ce magnifique Dwayne ? On avait échoué à faire marcher un mariage, serais-tu assez naïf pour croire qu’on arriverait à élever un enfant ensemble et qui aurait une vie équilibrée ? » Soyons réalistes, comment pourrais-je porter un bébé dans mon ventre pour neuf longs mois sans être soumise à n’importe quel sentiment de stress ? Rien que de n’endurer les chamailleries de mon mari et moi représentait un stress intense. Dépassons, comment arriverait-on à lui fournir une éducation digne de ce nom ensemble sans avoir à nous bagarrer et nous argumenter pour chaque détail banal soit-il ou décisif dans la vie du pauvre enfant. Nous n’avions aucune expérience en tant que couple marié et responsable et encore moins en tant que parents. Nous serons alors obligés de le confier à ma mère, et cela je ne le ferais pour rien au monde. Je ne nierais point qu’elle a tout sacrifié pour moi, mais je n’étais jamais d’accord avec sa façon de m’avoir élevé. Enfin ce n’est pas le sujet là.
«Je suis désolé, Evey ! Je ne savais pas pour tes projets...Pourquoi ne m'en as-tu pas parlé ? » Non mais on se moque de moi là hein ? Comment pouvais-je lui annoncer que j’étais follement amoureuse de lui et que je pouvais tout faire pour qu’il m’accorde la moindre attention. J’étais prête à sauter d’un pont s’il me le demandait sans me prendre la tête de penser à quoi que ce soit ou me questionner sur ce qui m’arriverait. Je lançais alors un soupir en pensant à ma condition désespérée et enchainais-je avec un ton sarcastique et léger : « ah en passant j’ai pensé qu’on pourrait nous choisir nos bagues de mariage comme un vrai couple amoureuse… Ce qu’on n’a jamais été. Non mais qu’est ce que tu croyais Dwayne ? Que je serais assez lâche pour porter mon attention à un homme qui s’en foutait de moi ? Tu croyais que j’allais te fournir le plaisir de me tromper sachant que je te voulais quand-même ? ».
On n’avait jamais eu un vrai mariage. Vous commencerez à rigoler étant donné que lors de notre fête de couple, il y avait tout, les invités, le gâteau, les chanteurs, la piste de danse, la robe de mariée, le costume tout blanc, les demoiselles d’honneur, le prêtre et tout ce qu’on pouvait obtenir pour réaliser un mariage digne de ce nom. Mais les petits détails n’y existaient pas, le baiser de bouclement, la petite danse du couple amoureux, la chanson qu’ils avaient en commun qui était leur chanson à eux, la vidéo de souvenir de leur vie de couple avant de s’être annoncé futurs mariés, et les amis en commun qui avaient assistés à leurs premier jour où ils commençaient à peine à se connaitre ou encore la demoiselle d’honneur qui aurait un long discours portant sur le jour de leur rencontre, et nos moments où je lui confessais à quel point je tombais amoureuse de mon futur mari. Tout cela n’y était point, cela semblerait banal à vos yeux, mais aux miens, tout un mariage qu’on nommerait parfait, se résumerait à cela.
« N'importe quoi ! Mais tu t'entends Evey ? Ce mariage à l'origine je ne voulais pas, tout comme toi ! Je n'ai jamais eu aucun pouvoir sur mes parents, ils me haïssent ! Ils m'ont toujours haï, pour eux je ne suis que le raté de la famille, celui qui ne faisait que lire ou rester dans son coin plutôt que de s'embarrasser des affaires de famille ! Tu crois que ça aurait été facile pour moi de leur tenir tête, crois-tu ? Il n'y en a toujours eu que pour mon frère, je n'existe pas pour eux... » J’avais donc enfin percé le mystère qui me démangeait tant l’esprit, sa relation avec ses parents était toujours ainsi, il vivait une compétition intense avec son frère qui était déjà perdue d’avance vu que l’autre Jacobson que je n’avais eu le sarcastique plaisir de connaître était l’enfant qu’ils voulaient tant, un enfant qui hériterait toutes les affaires de la famille, et garderait le nom Jacobson pour le transmettre aux autres générations qui prendront la tâche de lui garder son si haut statut. Rien que de ne voir les larmes monter aux yeux de Dwayne me déchirait les morceaux qui en restaient de mon cœur, mais je n’allais pas me permettre une seconde faiblesse cette fois-ci. Je levais alors les yeux envers mon mari envahit de tristesse intense qui venait tout juste de me confier que sa mère lui avait fait clairement comprendre qu’il n’était qu’un accident que je lançais avec un air faussement dur : « Je n’aurais pas de la peine pour toi Dwayne, car tu sais quoi ? la déception que tu ressens là et que tu as ressenti toute ta vie, ne pèse rien comparé à l’amertume et tristesse déchirante que je porte tout de suite à cause de toi. » Et au moment même que je m’effondrais pour me noyer dans mes propres larmes au sol, mon mari m’accompagna d’un mouvement las, et m’implora de le croire : « Je n'ai jamais voulu te briser le cœur, Evey... et c'était un accident. Je te promets que ça n'est arrivé qu'une fois et ça n'arrivera plus ! Pitié Evey, crois-moi... »
Je n’allais pas le blâmer pour une telle chose allais-je ? Après tout je lui avais clairement fait comprendre que je ne voulais pas de lui. Mais j’aurais pu laisser passer toute cette histoire si seulement il n’avait jamais posé la main sur moi, si seulement on n’avait jamais partagé nulle sorte de plaisir, je ne l’aurais pas tant blâmé, mais comment pouvait-il se tourner vers une autre après que je me sois offerte à lui ? Il m’avait donné le sentiment pur que ces soirées là n’avaient rien représenté pour lui à part un plaisir physique, rien que physique. Et au lieu de lui faire part de mes pensées, je m’étais contentée de demeurer immobile, n’ayant plus la force de bouger ou de combattre quelconque sentiment ou mouvement ou même contact de la part de Dwayne, j’avais touché le fond ce jour-là, et je m’étais épuisée dans tous les sens du terme comme nulle ne l’a été, rien que la confusion que masse de sentiments contradictoire qui m’avaient envahi me coupait le souffle et ne faisait qu’aspirer le peu d’énergie qui me restait davantage. Je n’eus alors aucun besoin de lui résister encore, à quoi bon le faire ? Le fait était bien présent, il avait préféré s’offrir à une autre que d’essayer de résoudre notre mariage défaillant, pourquoi la blâmerais-je il avait raison, quelconque sauterait sur la première occasion pour oublier ne serait-ce qu’une seconde la misère dans laquelle il s’était plongé à cause de ses parents, et ensuite à cause de moi principalement.
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Sujet: Re: ô paix que je vénérais en ton absence → EVEY&DWAYNE Ven 6 Juil - 15:59
Que lui avait-il pris ce soir-là ? Il venait de tout perdre avec une erreur, une seule erreur qui avait fini par lui être fatal. Cette seule nuit de plaisir avec la seule interne qu'il ne pouvait pas se voir en peinture avait finalement à détruire le semblant de couple qui restait chez les Jacobson. Dwayne ne savait plus ce qu'il devait faire ou ne pas faire, le mal était déjà fait et la situation ne faisait qu'empirer de toute façon au moindre mot qu'il prononcerait. Elle avait choisi de l'attaquer sur le sujet qu'il jugeait le plus sensible pour lui, deux semaines plus tôt et maintenant elle venait de lui avouer cette grossesse n'était en aucun cas réelle et que de toute façon il serait au moins libéré de toutes obligations paternelles envers cette enfant si jamais il en aurait eu un. Dwayne ne pouvait pas le croire, comment pouvait-elle penser qu'il ne voulait pas d'enfant et surtout qu'il considérait cela comme une corvée pour rependre les mots exacts de la jeune femme. Elle ne se laissa pas démonter et lui répondit alors en le fixant. « A quoi bon serait-ce magnifique Dwayne ? On avait échoué à faire marcher un mariage, serais-tu assez naïf pour croire qu'on arriverait à élever un enfant ensemble et qui aurait une vie équilibrée ? » Son regard transperça Dwayne qui frissonna. Il n'avait même pas essayer de vivre comme un couple normal alors oui, il préférait être naïf et croire à cela, il pensait qu'ils auraient très bien pu s'en sortir et que neuf mois les auraient probablement rapprochés. « Si nous ne prétendions pas se ficher de l'Autre alors peut-être que oui, on aurait pu vivre comme un couple normal, peut-être même qu'on aurait une vie équilibrée ! » répondit-il agacé. De toute façon quoiqu'il pourrait dire, elle trouverait toujours un moyen de retomber sur ses pattes, tel un chat. Dwayne comparaient d'ailleurs les femmes à des félins, toujours capables de trouver le dernier mot à redire et surtout à retomber sur leurs pattes quand elle jugeait être le bon moment. Il soupira une nouvelle fois, complètement confus et perdu face à cette situation.
Il ne cessait de s'excuser et fut surpris lorsqu'elle lui avoua avoir rêvé qu'ils aillent chercher de nouvelles bagues ensemble, en clair qu'ils deviennent un couple normal. C'était ce que Dwayne rêvait d'entendre depuis longtemps mais certainement pas en ces conditions ! « Ah en passant j'ai pensé qu'on pourrait nous choisir nos bagues de mariage comme un vrai couple amoureux... Ce qu'on n'a jamais été. Non mais qu'est-ce que tu croyais Dwayne ? Que je serais assez lâche pour porter attention à un homme qui s'en foutait de moi ? Tu croyais que j'allais te fournir le plaisir de me tromper sachant que je te voulais quand même ? » Ses mots le transpercèrent comme un poignard. Il eut laisser de s'affaiblir de plus en plus, plus la conversation – ou plutôt dispute – avançait et plus il se sentait terminé, sans aucune issue. « Evey... Toi aussi, tu as tout fait pour m'éloigner, tu ne m'as jamais montré ce que tu ressentais, comment j'étais censé le deviner ? Nous sommes dans la même situation, je croyais que de toute façon tu te fichais pas mal de me retrouver le soir quand je rentrais ! Et tu penses vraiment que je suis comme ça ? A te tromper dès que l'occasion me vient ? Je pensais que tu me connaissais mieux que ça mais finalement, je me rends compte que ces cinq ans nous les avons passés à se chamailler plutôt que de se parler comme toute personne normale ! » lâcha-t-il, exténué. Oui, il pensait qu'ils avaient pris le temps de discuter comme toute personne normalement constituée alors peut-être n'en seraient-ils pas là aujourd'hui. Il n'essayait en aucun cas d'excuser son geste mais au moins, il avait été franc, il avait été honnête en lui disant cette erreur qu'il avait commise même s'il ne l'avait pas annoncée de la bonne façon, pas comme il le voulait du moins. Il aurait dû se montrer moins blessant, oui sans aucun doute mais ses paroles étaient sorties sans qu'il n'en ait le réel contrôle, la colère ayant pris le dessus.
Dwayne laissa alors tomber le masque et se confia à propos de sa famille, il n'avait jamais été proche de ses parents et cette relation lui rongeait l'existence, tout comme cette malheureuse aventure avec son frère. C'était plus fort que lui, il avait fini par tout avouer concernant cette famille dont il avait l'impression de ne pas faire parti mais de seulement porter le nom. Elle leva ses yeux faire lui mais n'eut pas la réaction à laquelle il s'attendait, « Je n'aurais pas de peine pour toi Dwayne, car tu sais quoi ? La déception que tu ressens là et que tu as ressentie toute ta vie, ne pèse rien comparée à l'amertume et tristesse déchirante que je porte tout de suite à cause de toi. » lui dit-elle durement. Sa confidence à propos de sa famille était sortie comme cela sans réfléchir et il n'avait en aucun cas envie de l'apitoyer, ce dont elle semblait croire. « Je ne te demande pas d'avoir pitié, Evey... » dit-il. Il l'implora alors, espérant qu'elle finirait par peut-être le croire mais en vain. Elle resta immobile, ne bougea pas d'un cil telle une poupée de chiffon. Il trouva la force de se lever, se tenant sur le lit avant d'essuyer les larmes qui coulaient le long de ses joues. « Je suppose que je ferais mieux de prendre mes affaires et partir... » dit-il réprimant une envie soudaine de s'effondrer. Il sortit alors un sac de l'armoire et commença à le remplir à l'aide de quelques unes de ses affaires. « Tu pourras appeler mes parents et leur dire que leur fils raté rentrera, ayant une nouvelle fois échoué, qu'il est un bon à rien comme ils aiment me le rappeler. » fit-il regardant la jeune femme même s'il n'avait aucunement l'intention d'aller à Aspen. Il allait retrouver un de leurs voisin, un petit vieux d'une soixantaine d'années qu'il avait rencontré lorsque Evey et lui avaient emménagé ici. Il s'était attaché à cet homme et à sa femme, se révélant être de bonnes personnes, ils étaient un peu une sorte de parents pour lui, toujours là lorsqu'il avait besoin ou regardant des matchs une bière à la main comme Dwayne aurait rêvé le faire avec son père. Il irait certainement les retrouver, espérant qu'ils veuillent bien l'accepter quelques temps. Dwayne récupéra les tee-shirts achetés à Milan, éparpillés par terre. Il les mit dans son sac avant de lancer à la jeune femme, « Je prends les tee-shirts comme ça il me rappelleront combien il m'est facile de te faire du mal... » Il prit alors son sac, jetant un dernier coup d’œil à la jeune femme et s'engouffrant dans l'escalier, prêt à partir.
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Sujet: Re: ô paix que je vénérais en ton absence → EVEY&DWAYNE Sam 7 Juil - 14:54
Dans toute histoire passionnante, on remarque que la fin est toujours heureuse, quoi qu’il se passe au milieu, même arrivé à toucher le fond, on a toujours accès au bouclage habituel « ils finirent heureux et eurent plein d’enfants ». et bien je m’étais toujours attaché à ce genre d’histoires, croyant que ma vie serait totalement semblable, que malgré tout problème _aussi énorme soit-il_ Dwayne et moi allions finir par nous entendre, et qu’un jour on s’avouerait que toutes ces chamailleries n’étaient que preuve d’amour, même une très profonde et dramatiquement persistante. Je m’étais tellement attachée à cette idée, enfin jusqu’à aujourd’hui, où tous mes espoirs désespérés s’étaient effondrés en une seconde. Je ne m’étais jamais imaginé qu’on pouvait gâcher une vie, un rêve en une fraction de seconde, et suite à quelques paroles maladroitement balancées. En retournant la scène lors de laquelle Dwayne m’avait annoncé qu’il avait couché avec une autre femme que moi, je m’étais dite, que peut-être, et s’il avait pris le soin de me l’annoncer d’une façon plus délicate je pourrais surement digérer le choc plus facilement. Mais en fin de compte, ce n’étaient que de banales conclusions qui excuseraient mon énorme déception. Parce que la plus grande déception qu’on pourrait avoir dans notre vie, viendrait surement de la personne qu’on chéri le plus, la personne pour laquelle on serait prêt à donner notre vie, pour la voir respirer tranquillement, que si elle nous demandait de nous jeter d’un pont, on le ferait les yeux fermés, sans poser de questions, que si elle nous quittait, on n’aurait plus aucune raison de s’attacher à la vie. C’était cela, l’amour que je ressentais pour Dwayne, l’amour _que je disais tant et ne cesserais de dire_ constructeur, qui nous faisait plus de mal que de bien, l’amour fou, rare et ténébreux. « Si nous ne prétendions pas se ficher de l'Autre alors peut-être que oui, on aurait pu vivre comme un couple normal, peut-être même qu'on aurait une vie équilibrée ! » m’avait-il répété agacé. Je ne pus le contredire, c’est vrai que le seul facteur qui nous détruisait et anéantissait cet amour fou était nous-mêmes. Je n’avais pas eu le courage ni la force d’avouer à Dwayne que ma vie ne se résumait qu’à lui et d’après ses paroles je pouvais constater qu’il était dans la même situation que moi. J’étais tellement absorbée par mes plans diaboliques, et ma fierté banale que je n’avais apporté aucune importance aux petites attentions de mon mari, du seul homme qui m’importait dans cette vie. Il avait totalement raison, et pourtant la seul chose que je pouvais faire c’est de m’entêter ne voulant que rejeter la faute à son côté, et me délibérer de toute culpabilité. « On était incapable de faire une simple chose, être honnête. Alors arrête de t’attacher à l’illusion qu’on serait capable de rendre un enfant heureux vu qu’on ne connait même pas le sens de ce mot ensemble. » De quelle vie équilibrée pouvait-il bien parler ? Je n’en avais aucune idée, et ce qui me tracassait le plus était de voir tous les autres couples avoir tant de facilité et d’aisance à fonder une famille heureuse et comblée, partant des parents jusqu’aux enfants. Quant à notre couple, nous n’avions même pas les boules de nous permettre une petite partie de ce plaisir vital, nous n’avions point le courage de nous arranger et vivre, même pour quelques mois, une vie pleinement équilibrée. Les seuls moments où nous nous coupions de notre routine étaient minimes, et brefs, et rythme ne dura que deux années, voir moins, et depuis nous avions repris notre habitude de nous rabaisser à la moindre occasion.
« Evey... Toi aussi, tu as tout fait pour m'éloigner, tu ne m'as jamais montré ce que tu ressentais, comment j'étais censé le deviner ? Nous sommes dans la même situation, je croyais que de toute façon tu te fichais pas mal de me retrouver le soir quand je rentrais ! Et tu penses vraiment que je suis comme ça ? A te tromper dès que l'occasion me vient ? Je pensais que tu me connaissais mieux que ça mais finalement, je me rends compte que ces cinq ans nous les avons passés à se chamailler plutôt que de se parler comme toute personne normale ! » Les hommes ! Quel indéchiffrable mystère, je ne cesserais de penser cela jusqu’à la fin de mes jours. A croire qu’on traitait toujours les femmes d’êtres machiavéliques et ébouriffés de contradictions, le seul être qui pouvait contenir ces critères était bien le sexe masculin, bien-sur dans notre nature humaine, chacun prenait le soin de rejeter la faute sur l’autre, mais en sa position délicate, je ne m’attendais point à ce que Dwayne puisse me blâmer pour quoi que ce soit, bien que cela soit trop exigeant de ma part. Mais malgré tous nos différents, l’idée d’aller chercher ailleurs ne m’avait jamais traversé l’esprit, bien que les occasions furent bien-évidemment présentes maintes fois, je ne me voyais guère capable d’accorder la moindre attention à un homme autre que Dwayne, et je m’éclatais alors de rage : « Je pensais te connaitre plus que ça moi aussi, et je croyais que tu ne serais pas capable de me tromper, même si je ne représentais rien pour toi, je croyais que la famille en avait de l’importance à tes yeux, mais on dirait qu’on se trompe sur nos jugements quelques fois. » Hormis le modélisme, et tout ce qui concernait le bon gout, j’avais un véritable don pour les piques et les vannes, pouvoir dévaloriser une personne était à mes yeux une pur partie de plaisir, et bien qu’il s’agisse de Dwayne la dernière personne a qui je voudrais faire de mal, je m’entêtais à garder mon air de personne dur pour cacher désespérément toute présence de faiblesse et vulnérabilité qui s’était emparée de moi ce jour-là. Et voir mon mari se relever et gober ma fausse image de femme dure, m’avait fait comprendre que je ne faisais que le repousser davantage et cela faisait partie de mon inconscience. « Je suppose que je ferais mieux de prendre mes affaires et partir... » M’avait-il dit, comme pour confirmer mes désagréables manières repoussantes. Et il prit son sac, y mettant toutes ses affaires ainsi que les t-shirts et chemises que je lui avais apporté de Milan, à peine s’était-il approché de la porte que je l’appelais : « Dwayne ! » Je marquais un temps de pause pour ajouter : « tu as oublié la montre que je t’ai acheté » Je m’approchais alors de lui pour lui faire part du paquet bien enveloppé, dans l’espoir que ce soit suffisant pour le garder plus longtemps dans la pièce, ou dirais-je à mes côtés.
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Sujet: Re: ô paix que je vénérais en ton absence → EVEY&DWAYNE Dim 8 Juil - 15:40
Ce couple avait toujours eu quelque chose d'étrange qui faisait qu'il ne pouvait pas fonctionner comme les autres. Et pourtant, Dwayne s'entêtait à croire que c'était leurs choix à tous les deux qui les éloignaient l'un de l'autre, les poussant à se chamailler sans cesse alors que tout ce qu'ils voulaient était du respect de l'autre et de petites attentions que se faisait un couple normal. Mais ils ne l'étaient pas. En effet, le couple Jacobson était bien loin d'être normal, d'une part ils avaient été contraints par leurs parents d'accepter cette union. Ni l'un ni l'autre n'avait eu son mot à dire le concernant. D'autre part, ils étaient bien trop fiers tous les deux pour admettre leurs sentiments respectifs l'un envers l'autre ce qui aurait pu maintenir ce mariage encore longtemps probablement. Dwayne ne pouvait s'empêcher de se demander comment serait sa vie si jamais il n'avait pas rencontré Evey. Célibataire endurci probablement ou alors de nombreuses conquêtes. Toujours chirurgien, ne pouvant s'empêcher de se plonger dans son travail pour réprimer ce mal être qui l'habitait vis-à-vis de ses parents. Il avait besoin de se sentir bon dans un domaine et la médecine l'y aidait grandement. Peut-être que Dwayne aurait fini également par rencontrer Evey, et peut-être qu'ils fileraient le parfait amour si les conditions avaient été différentes. Peut-être aurait-elle eu le mariage dont elle avait toujours rêvé ? Peut-être qu'ils auraient une famille à l'heure qu'il était ? Peut-être que toute cette histoire n'aurait pas lieu et que surtout, oh surtout, il ne l'aurait pas trompée. Mais avec des peut-êtres, on pourrait refaire le monde ce qui était malheureusement impossible pour tout humain.
Dwayne n'avait pu s'empêcher de lui faire remarquer que s'ils ne passaient pas autant de temps à se repousser alors peut-être auraient-ils eu une vie normale du moins suivant leur définition de la normalité. Une qu'ils ne semblaient pas partager d'ailleurs. Elle ne répondit rien, certainement parce qu'il y avait une énorme part de vérité dans ce que venait de dire le jeune homme. Cependant elle ajouta tout de même : « On était incapable de faire une simple chose, être honnête. Alors arrête de t'attacher à l'illusion qu'on serait capable de rendre un enfant heureux vu qu'on ne connaît même pas le sens de ce mot ensemble. » Dwayne laissa couler quelques secondes avant de murmurer, « ni même le sens du mot ensemble » glissa-t-il. Oui parce qu'ils avaient eu le cran de faire face à ce qu'ils ressentaient l'un pour l'autre, encore une fois, peut-être qu'il n'en serait pas là à se balancer leurs quatre vérités qui leur faisaient bien plus de mal que de bien.
Il eut alors le malheur de dire ce qu'il ressentait face à cela, à savoir que c'était autant de sa faute à lui qu'à elle puisqu'elle était la première à toujours vouloir le taquiner et trouver un sujet de chamaillerie. « Je pensais te connaître plus que ça moi aussi, et je croyais que tu ne serais pas capable de me tromper, même si je ne représentais rien pour toi, je croyais que la famille en avait de l'importance à tes yeux, mais on dirait qu'on se trompe sur nos jugements quelques fois. » fit-elle pleine de rage, une rage dont Dwayne était si étonné, ne l'ayant jamais vue ainsi. « De quelle famille parles-tu ? Tu crois que c'est parce que nous sommes mariés et que donc nous portons le même nom, nous sommes une famille ? Nous n'avons pas le même mot de la famille dans ces cas-là ! J'en ai du respect pour la famille, ça a toujours eu de l'importance pour moi mais comme tu l'as dit, on est incapable d'avoir une vie équilibrée, alors je suis désolé mais pour moi une famille est un couple n'ayant pas peur d'affronter ses sentiments ! Ce que nous ne sommes évidemment pas, Evelyne ! » répliqua-t-il sur un ton presque brusque bien qu'il ne le voulait pas. Il l'avait également pas son prénom et non pas son surnom, preuve que la situation était assez grave entre eux deux.
Dwayne prit alors la décision – bien que forcé – de prendre ses affaires et de partir. De toute façon à quoi bon cela servirait-il de rester dans cet appartement à recevoir toutes sortes de sarcasme de la part de sa femme encore en rapport avec son infidélité. Il avait beau s'excuser, lui promettre que cela n'arriverait plus, elle ne voulait plus en entendre parler alors autant lui abréger cela. Il ne pensait pas que cela serait aussi dur que de devoir mettre ses affaires dans un sac pour ensuite quitter cet appartement. Prêt à sortir de la chambre, Evey l'interpella. « Dwayne ! » C'était alors qu'il eût un infime espoir en lui, espérant qu'elle allait le retenir ou peut-être tenter de le pardonner. Mais au lieu de cela, elle lui apporta un paquet enveloppé, elle aurait brandi un poignard pour le lui enfoncer dans le cœur, cela aurait eu le même effet. « Tu as oublié la montre que je t'ai acheté. » Il la prit, tremblant avant de détacher le paquet. Il finit par la mettre à son poignet, relevant les yeux vers elle, « Merci. » dit-il hésitant avant de poursuivre sa marche vers l'escalier. Il avait du mal à se résigner à partir, c'était bien plus dur qu'il ne l'avait pensé même à vrai dire il n'y avait jamais pensé. Il ne pensait pas que cette conversation prendrait cette tournure. Non, il ne s'y attendait pas mais à vrai dire à quoi s'attendait-il ? Qu'elle lui tombe dans les bras lui pardonnant aussitôt ? Il fallait se réveiller, il n'était pas dans un conte pour enfant où à la fin tout le monde se pardonnait et finissait heureux, la « happy end » comme ils l'appelaient. A quelques mètres de la porte, moment qu'il traînait autant qu'il le pouvait, il finit par dire : « Tu as mon numéro de portable en cas de besoin... » même s'il doutait qu'elle l’appellerait de toute façon. « Je vais chez monsieur et madame Hudson, à côté. Tu sauras où me trouver sinon. » ajouta-t-il. Les Hudson étaient les petits vieux vivant à dans l'appartement à côté. Eux représentait une véritable famille, la définition qu'il avait pour cela. Il ne doutait pas une seconde qu'ils le ramasseraient sur le pas de leur porte tel un chiot abandonné.
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Sujet: Re: ô paix que je vénérais en ton absence → EVEY&DWAYNE Lun 9 Juil - 12:50
« ni même le sens du mot ensemble » Ces paroles-ci m’avaient frappées telle une foudre, je ne pus digérer les mots qu’avaient prononcé Dwayne, pourtant au fond de moi je savais qu’il avait raison, même que c’était ce que je pensais aussi, mais le dire à haute voix était différent. Le dire à haute voix, était comme une façon de faire face à la réalité et d’abandonner, d’annoncer qu’on ne pouvait plus assumer ou encore supporter cette situation. Encore là, cela ne devait guère m’étonner, après tout, toute personne sensée ne pourrait pas vivre dans une situation pareille, pourtant j’avais comme l’espoir qu’on continue à nous mentir à nous-mêmes, et prétendre que tout allait bien, peut-être avais-je peur de faire face à la réalité dans le risque que cela me coute ma relation avec mon mari. Mais de quelle relation parlais-je réellement ? Une relation normale était basée sur l’honnêteté, l’amour, la sincérité, la sérénité ; tout cela n’existait pas dans ma relation avec Dwayne, alors comment pouvait-on la nommer de relation à la base ? On n’avait pas de relation, on n’était pas une famille. Famille était à mes yeux plus une relation morale qu’un lien sanguin. Avec certaines personnes, on se retrouve à les nommer famille à cause du lien sanguin ou encore de nom, et d’autres personnes, pour lesquelles nous serions prêt à tout perdre pour les voir gagner, a couper notre souffle, pour les voir respirer, à mourir pour les voir vivre ; sans qu’il y ait un lien sanguin, ou de rapport de nom, le seul lien était le cœur, les sentiments, et rien ne pouvait briser cela. Un nom de famille, on pouvait le changer, on pouvait s’en débarrasser, mes les sentiments, cela est une chose qui nous anéantit à jamais, sans la quelle on ne pourrait guère vivre, s’attacher à la vie, et garder espoir. Et pour mon affaire avec Dwayne, il était temps d’agir en adulte, il était temps de faire face à la réalité, il était temps d’assumer que notre mariage ne fonctionnait point, qu’il était entrain d’agoniser lentement sans même avoir pu vivre pour peu de temps.
« De quelle famille parles-tu ? Tu crois que c'est parce que nous sommes mariés et que donc nous portons le même nom, nous sommes une famille ? Nous n'avons pas le même mot de la famille dans ces cas-là ! J'en ai du respect pour la famille, ça a toujours eu de l'importance pour moi mais comme tu l'as dit, on est incapable d'avoir une vie équilibrée, alors je suis désolé mais pour moi une famille est un couple n'ayant pas peur d'affronter ses sentiments ! Ce que nous ne sommes évidemment pas, Evelyne ! »
De toutes ses paroles, l’entendre prononcer le nom d’Evelyne poussa mon cœur a faire un band, et je sentis ma poitrine transpercée par un mouvement brusque et secouant. Il n’avait jamais l’habitude de m’appeler ainsi, même quand on se disputait, il tenait toujours à mon surnom, même pour me présenter d’une façon formelle. Et il m’eut fallu un bon moment, pour réaliser le reste de ses paroles prononcées, il avait le don de balancer la vérité blessante sans se soucier des sentiments de l’autre, sans se soucier de comment je verrais la chose, est ce que cela me blesserait ou non, il n’avait pas pris le temps de me faire comprendre l’idée, mais d’une façon plus délicate, plus souple et moins choquante. Je savais que si on continuerait à s’argumenter, cela finirait par me détruire. Etais-je forte ? on ne dirait pas, je croyais l’être, mais à la moindre dispute avec Dwayne, je pouvais perdre les pédales et commencer à pleurer, la seule différence était qu’avant je m’isolais dans ma chambre ou m’enfermais dans ma salle de bain, pour sangloter en solitaire, coupée du monde, et loin des regards de mon mari, loin de sa pitié. Quant à cette fois, je ne pus m’empêcher de pleurer, et de m’effondrer sous ses yeux, ne me souciant point de ce qu’il pourrait dire. Je lançais alors d’une voix lasse, sans le moindre effort, aspirée de toute force quelconque : [color=darkblue« à quoi bon, si on finit toujours par se briser le cœur au bout du chemin »[/color] J’avais les yeux gonflés, la gorge sèche et nouée, et les cheveux ébouriffés à cause de mes mouvements brusques surement. J’avais l’allure d’une désespérée qui déprimait depuis un bon long moment, pourtant notre dispute ne faisait que commencer. Je passais alors ma main sur mon visage, pour effleurer légèrement les quelques larmes qui s’étaient collées à mes cils.
Il m’était impossible de l’imaginer partir, et je préférais de loin devoir endurer ces disputes là tous les jours, que de sombrer dans ma propre solitude, comme un vieux bouquin qu’on aurait mis à l’oubli après avoir profité de dévorer ses pages avec passion. Je ne voulais penser à l’idée, que je serais toute seule dans ce grand appartement, vidé de l’odeur de mon mari que j’aimais tant, absorbé de toute vivacité, de bonne humeur. Vous rirez surement, mais j’étais prête à pleurer toutes les larmes de mon corps, et cela chaque jour, tant que j’était en compagnie de Dwayne, et je ne serais guère malheureuse, j’aurais l’air fatiguée, mais on le serait à deux, et cela me semblait bien meilleure image que m’imaginer, toute seule, vieille, étalée sur mon lit comme une baleine à regarder le même film romantique en boucle, un énorme bol de glace au chocolat a la main, entrain de pleurer le départ de Dwayne. A peine avais-je pris le temps de chasser cette idée traumatisante de ma tête, que je vis mon mari s’approcher de la porte, pour descendre les escaliers, et avec chaque pas qu’il prenait, je sentais une partie de mon corps lâcher, le temps qu’il franchisse la porte, je n’eus plus de force de me tenir debout, je voyais déjà mon présent d’autodétruire, et ma vie s’effondrer, et je ne pouvais rien y faire, pouvais-je ? Oui je le pouvais, je pouvais descendre les escaliers rapidement, me jeter dans ses bras, l’embrasser fortement, lui dire que je l’aimais, que sans lui, ma vie ne valait rien, n’avait aucun gout, ou bien si, elle avait un gout amer, et empoisonnant. Mais j’étais trop fière pour cela, j’étais trop fière pour mendier sa présence, pour mendier son amour, pour le supplier de ne pas m’abandonner. Il m’avait alors, au pied de la porte, qu’il allait rester chez les Hudson pour quelques temps, et que je savais où le trouver si j’avais besoin de lui. Ne savait-il pas que là tout de suite j’avais besoin de lui ? Il ne savait pas que nulle part je pouvais l’imaginer être, à part à mes côtés ? Les larmes me montèrent alors brusquement aux yeux, et je le voyais ouvrir la porte, prêt à partir, prêt à me laisser toute seule, je lançais alors, sans savoir à quoi m’attendre, sans réfléchir à ce que j’allais dire : « J’ai besoin de toi. » Le long de la dispute, mes mots me venaient tel un troupeau de vaches affolées, et au moment où je devais parler, au moment où la nécessité des mots se présentait je ne pus qu’en prononcer quatre. Pitoyable.
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Sujet: Re: ô paix que je vénérais en ton absence → EVEY&DWAYNE Ven 27 Juil - 14:33
Pourquoi est-ce que cela devait être aussi difficile pour eux deux ? C'était ce que se demandait Dwayne. Il se disait que dans n'importe quelle situation, il arrivait toujours à se compliquer l'existence sans en avoir réellement conscience. Là encore, il se l'était compliquée en couchant avec une interne de l'hôpital dans lequel il travaillait alors qu'il était ivre. Cela lui apprendra, au moins, il ne boirait plus ou du moins, avec modération. Il se demandait pourquoi ils avaient passé autant de temps à se chamailler pour des histoires plus puériles les unes que les autres dans l'unique but de reporter leur amour sur de nombreuses disputes ne pouvant laisser deviner ce que ressentait l'Autre vis-à-vis de cela. Le Jacobson se demandait également ce qu'il se serait passé pour lui s'il n'avait pas été contrait à épouser la jeune femme. Peut-être l'aurait-il tout de même rencontrée à Aspen à une soirée ou à l'hôpital, peut-être que le destin l'aurait quand même poussé dans les bras de la jeune Evenson ? Peut-être bien, peut-être pas. Mais les faits étaient là, ils étaient mariés d'abord par contrainte puis finalement ils s'étaient attachés. Pour Dwayne, il n'avait pas été question qu'il avouât les sentiments qu'il éprouvait envers la jeune femme, non, il était bien trop fier et n'avait certainement pas envie de passer pour un idiot auprès d'elle. Mais s'il avait su une seule seconde ce qu'il se passerait aujourd'hui, il lui aurait probablement tout avoué au risque de se prendre le plus grand râteau de sa vie.
Dwayne confia tout ce qu'il pensait, ce mot « famille » qu'il ne qualifiait que pour très peu de personnes et certainement pas son couple avec Evey. Effectivement, s'ils n'avaient pas passé leur temps à se remettre à leur place, à éviter les gestes amoureux, les révélations de leurs sentiments et bien d'autres choses, alors peut-être qu'il aurait pu qualifier leur relation de famille mais là, actuellement, leur couple – si on pouvait parler de couple bien sûr – ne l'était certainement pas. Les mots sortaient avec une telle franchise qu'il ne souciait pas de savoir s'il lui faisait du mal ou non. Il jugeait lui avoir déjà fait assez de mal comme cela en lui annonçant d'une façon totalement grotesque et idiote qu'il l'avait trompée. Pourquoi n'avait-il pas réfléchi à ce qu'il disait ? Peut-être aurait-il pu sauver leur semblant de couple avant toute chose et le lui avouer seulement après qu'il l'avait trompée ? Alors peut-être que les choses se seraient passées différemment. Peut-être, peut-être pas. Il n'était plus sûr de rien après tout. Bref toujours utile que l'heure était grave puisqu'il avait abandonné le surnom de la jeune femme pour lui préférer son véritable prénom soit Evelyne. Elle se raidit et il savait que cela la toucherait un peu plus, il n'avait jamais l'habitude de prononcer son nom complet, bien qu'il le trouvait très joli, mais il avait toujours préféré l'appeler Evey, comme elle le lui avait demandé de le faire la première fois qu'ils s'étaient rencontrés, soit à leur mariage forcé. Et ces paroles balancées eurent le don de blesser la jeune femme encore plus qui s'effondra une nouvelle fois sous les yeux du Jacobson qui s'en voulait terriblement de lui faire autant de mal. S'il le pouvait, il se jetterait du balcon pour qu'elle n'ait plus à souffrir de toutes ses âneries qu'il accumulait en un temps record en ce moment. « à quoi bon, si on finit toujours par se briser le cœur au bout du chemin » lâcha-t-elle entre deux sanglots. Il détacha son regard de la jeune femme ne répondant rien sachant qu'elle avait totalement raison. Ils étaient sans cesse en train de se déchirer, bien qu'auparavant ils ne tenaient pas compte des sentiments de l'autre, prétextant que l'autre s'en fichait complètement et que c'était mieux ainsi à se taquiner et à s'envoyer des piques mais la limite avait été franchie par cette infidélité qu'avait commise Dwayne de laquelle il se mordait les doigts désormais. Il s'en voulait énormément et la culpabilité qu'il ressentait devenait intenable pour lui. Mais il fallait en assumer les conséquences à être idiot.
Il prit la décision de partir car il avait l'impression de se retrouver devant une silhouette fantôme qu'aucune vie n'habiterait désormais. Il avait donc choisi de prendre ses affaires à contre cœur et d'y mettre les tee-shirts qu'elle lui avait achetés tandis qu'elle lui donna également la montre. Son cœur se serra un peu plus tandis qu'il tentait de contenir à nouveau ses larmes alors qu'il descendait les marches une à une, retardant au maximum le moment où il franchirait la porte pour sortir de cet appartement. A chaque pas, une nouvelle larme dévalait sa joue alors qu'il s'appliquait à essuyer les premières pour les laisser tomber sur le sol finalement. Lorsqu'il se trouva devant la porte, il se retourna vers sa femme une derrière fois pour lui dire qu'il partait chez leurs voisins et amis proches de Dwayne qu'il considérait un peu comme une seconde famille. Il ouvrit la porte tandis qu'il entendit, « J'ai besoin de toi. ». Ces mots le touchèrent en plein coeur. Il resta bloqué quelques secondes, sac en main et main sur la poignet. Il ne savait pas ce qu'il était censé faire alors il se retourna et regarda la jeune femme longuement. Il posa son sac doucement avant de s'approcher d'elle à petits pas, n'étant pas sûr de ce qu'il allait faire. Lorsqu'il ne fut plus qu'à quelques malheureux centimètres de sa femme, il prit son visage ravagé par les larmes entre ses mains et essuya de ses doigts ces dernières. Il passa une main dans les cheveux emmêlés de Evey et la serra contre lui par la suite, l'entourant de ses bras. Il déposa un baiser sur la tête de la jeune femme avant de resserrer son étreinte autour d'elle. « Je ne voulais pas te faire de mal, Evey, je suis désolé. Crois-moi. » murmura-t-il tandis qu'il la berçait contre lui, un geste qu'il n'avait pas eu envers une femme depuis très longtemps. Mais elle le détruisait, elle le dévastait. Il était tellement amoureux d'elle qu'il en souffrait également.
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