Il y avait de la paperasse étalée un peu partout sur le bureau de Lumen. Elle s'était promis de faire du rangement dans la semaine et pourtant en ce vendredi rien n'avait encore bougé. La jeune femme n'était pas du genre ordonnée et ça se voyait. Quand elle était jeune, sa mère passait son temps à tout remettre en place dans sa chambre ce qui avait don de l'énerver. Elle avait tenté de faire des efforts, mais ranger puis devoir recommencer, quoi, deux jours après ? A quoi bon... Cependant en ce moment même elle aurait bien aimé avoir fait le ménage de printemps un peu plus tôt dans son bureau. Elle était à la recherche d'un papier important et bien évidemment elle n'arrivait pas à remettre la main dessus. D'ici 15 minutes elle devrait quitter son bureau pour un rendez-vous d'ordre professionnel, et un flic en retard ça passe moyennement voyez-vous. "Satané papier" maugréa-t-elle en étalant encore plus les affaires sur son bureau. "Il doit pas être bien loin..." Elle souleva des piles de dossiers, ouvrit des tiroirs, mais rien. Et soudainement elle eut une illumination. Elle avait passé le papier à son collègue la veille, il devait donc toujours se trouver dans son bureau. Elle regarda l'heure. Il fallait vraiment qu'elle se dépêche. Elle frappa une fois à la porte qui affichait le nom "Thomas Henley". Pas de réponse. Une seconde fois. Toujours pas de réponse. La porte n'était cependant pas verrouillée alors elle décida d'entrer et d'aller prendre ce qu'elle cherchait. Personne ne lui en voudrait, surtout pas Thomas. Et puis elle n'était pas là pour fouiller dans ses affaires de toute façon. Elle trouva le papier sur le bureau plutôt bien rangé comparé au sien d'ailleurs. Elle l'attrapa et se dépêcha de rejoindre son bureau pour prendre son sac et le dossier dont elle avait besoin. Elle sortit du bâtiment, monta dans sa voiture et partit en direction du Terrace Café là où elle avait rendez-vous avec Enzo De Conti pour une affaire en cours. Ils s'étaient déjà parlés deux fois par téléphone mais ne s'étaient encore jamais rencontrés. Lumen l'avait contacté sous les ordres de son supérieur chargé de la même affaire. Il lui avait expliqué que Enzo, PDG d'une grande entreprise, devait probablement savoir des choses qui pourraient leur être utile. Pour l'instant il avait été assez coopératif ce qui aidait Lumen à faire avancer l'affaire d'escroquerie. Une entreprise était suspectée de trafiquer de l'argent pour s'assurer une certaine pérennité. Cela faisait quelques mois déjà que la police en avait été alerté anonymement mais sans l'aide de Enzo, l'affaire n'aurait pas tant avancée. Bref. Cette fois elle avait la chance de pouvoir le voir en personne pour discuter avec lui et espérait pouvoir en apprendre davantage sur la fameuse escroquerie. Lumen gara sa voiture et alla rejoindre le Terrace Café. Elle indiqua son nom à la réceptionniste qui lui indiqua la table qui leur avait été réservée, sur la terrasse évidemment. Les tables étaient assez espacées entre elles ce qui leur permettrait de pouvoir discuter sans craindre d'être entendu par qui que ce soit. Elle s'installa, déposa son sac au sol près d'elle et attendit l'arrivée de son potentiel informateur. Un homme semblait approcher dans sa direction. Il devait avoir une cinquantaine d'années, grand, des cheveux poivre et sel mais au dernier moment il alla s'installer à la table où se trouvaient déjà une femme et trois enfants. Bon visiblement cet homme n'était pas Enzo. Elle vit quelqu'un d'autre arriver vers elle, un jeune homme cette fois, grand également, brun, lunette de soleil sur le nez et allure plutôt classe. Au moment où Lumen se résignait en se disant qu'une nouvelle fois il n'était pas la personne qu'elle attendait, celui-ci s'approcha d'elle. Il se présenta comme étant Enzo De Conti. Lumen le regarda d'un air plutôt étonné. A vrai dire elle ne s'attendait pas à voir quelqu'un d'aussi jeune et... séduisant. Cela dit elle se ressaisit. Elle connaissait que trop bien les personnes comme lui, vous savez les jeunes PDG qui se croient au dessus de tout le monde et bien sûrs d'eux. Qui vous montrent à quel point ils ont réussi leur vie et bla bla bla. Mais Lumen était là pour des raisons professionnelles et non pas pour le juger sur ce qu'il pouvait être. Car elle ne le connaissait pas et peut être qu'il était très différent de ce qu'il laissait paraître. Elle se leva et se présenta à son tour.
"Lumen Stevens, enchantée de faire votre connaissance et merci d'avoir accepté ce rendez-vous". Elle montra son badge pour prouver son identité et le jeune homme semblait tout aussi étonné qu'elle l'avait été en le voyant. Visiblement ils s'étaient tous les deux attendus à voir des personnes différentes.

Aujourd’hui, Enzo avait rendez-vous avec un agent du FBI, une jeune femme du nom de Lumen Stevens. En effet, depuis quelque temps, l’italien donnait des informations qui intéressaient la demoiselle concernant des entreprises susceptibles d’être impliquées dans des trafiques illégaux. Ils avaient eu seulement l’occasion de parler uniquement par téléphone car avant leur arrangement, le bel homme était en Italie. Depuis que son père était malade, la famille De Conti était retournée dans ce pays, le PDG avait non seulement besoin de retrouver l’endroit d’où il venait mais aussi de savoir que s’il mourrait, il fermerait les yeux dans sa maison. C’était ce qu’il avait dit à son fils aîné. Personne n’avait osé le contredire. Ensuite, il y avait ce mariage qui avait poussé Enzo à quitter sa ville natale. Il ne supportait pas l’idée de voir sa belle dans les bras de son cadet, s’en était trop pour lui. Il fallait toujours qu’Aidan fasse quelque chose de déplaisant pour lui. Cependant, l’aîné ne pouvait tout avoir, il allait être le successeur de son père, diriger l’entreprise de son paternel donc le mariage arrangé était destiné à Aidan. De Conti premier du nom ne pouvait pas abandonner sa place pour une femme, ce serait être un homme faible et son père ne le supporterait pas, même pas lui en personne. Le jeune homme avait trop d’égo pour agir de telle sorte. Assez pensif, il regardait sans trop faire attention au paysage ; il commençait à connaître la ville un peu mieux, au moins, il ne se perdait plus. Actuellement dans son bolide, il se dirigeait droit vers son lieu de rendez-vous, The Terrace Cafe, un endroit qu’il aimait, assez classe et reposant, près de la plage. Rien de mieux pour se détendre hors de chez soi. Los Angeles ne ressemblait pas du tout à son pays, l’Italie mais la France un peu parce que c’était une grande ville. Enzo avait de la chance d’être bilingue, son père, Adriano De Conti, italien s’était marié avec sa mère, Marie de Beaumont, française, donc les trois frères avaient eu la chance de connaître ces deux pays avec deux cultures différentes. C’était un atout d’être bilingue, ils avaient plus de facilité à apprendre une langue. Il arriva très vite à destination et prit tout son temps pour marcher. Il n’avait pas spécialement prévu de faire quelque chose suite à cette rencontre ; et puis, le jeune homme n’était pas du genre à être en retard. Il regarda sa montre et remarqua qu’il avait du temps devant lui. Il y allait, habillé de façon classe et à la fois cool, vêtu d’un jean et d’une chemise de marques. Il était toujours séduisant. De toute façon, à n’importe quel endroit où il se rendait, Enzo était vêtu correctement. Il se décida à entrer dans le restaurant. Il vint près d’une réceptionniste et cette dernière le guida afin qu’il puisse trouver la table. Il aperçu une demoiselle, assise à la soit disant table qui leur était destinée. Il restait indécis. Il ne l’avait jamais vu auparavant, il trouvait que c’était bizarre aujourd’hui de la voir. Durant leur conversation au téléphone, il s’était toujours imaginé comment pouvait –elle être. Et si la réceptionniste s’était trompée de table. Et si finalement, ce n’était pas elle. De loin, il remarquait qu’elle était brune, jeune. Il s’approcha. Tout en marchant, il l’examinait. Et plus la distance se raccourcissait, plus le visage de l’agent devenait net. Une fois qu’il lui fit fasse, un regard surpris s’afficha chez lui. Elle était ravissante. Il se présenta spontanément. « Bonjour, je suis Enzo De Conti. » dit-il en ôtant ses lunettes de soleil. Il la dévisageait aussi discrètement que possible. La demoiselle se leva à son tour et fit de même. « Moi aussi, je suis ravi de faire votre connaissance, il me tardait de vous rencontrer ! » annonça le jeune homme avec son léger accent italien. Son accent se faisait entendre, pas uniquement l’accent italient mais son accent français prenait parfois le dessus. Cela dépendait de son état, s’il était calme, excité, en colère. Généralement, c’était quand il était énervé qu’on entendait son accent français. Puis, ils se rassirent ensemble. Elle aussi, elle avait l’air surpriss de le voir, elle n’imaginait pas un homme aussi jeune, presque à la tête d’une entreprise qui valait des milliards d’euro. Beaucoup de personnes pensaient qu’il n’arriverait pas être aussi compétent que son père. Il leur montrerait de quoi il était capable. Il était audacieux. Il pouvait comprendre cela. L’expression de l’agent Stevens fit rire Enzo. « Je ne savais pas que le FBI recrutait des femmes aussi belles » toujours aussi charmeur ce Enzo.

Spoiler:

Il faisait beau aujourd’hui à Los Angeles. Après ces trois jours de pluie, c’est toujours agréable d’avoir le retour du soleil. Même si la pluie se fait rare par ici, dès qu’il y en a un peu, les Angelins sont du genre déprimés parce qu’ils ne sont pas habitué à un ciel maussade et encore moins à devoir rester cloîtré chez eux. Lumen s’en fichait. Elle aimait bien quand il pleuvait parce qu’il faisait quand même chaud. Et puis étant New-yorkaise d’origine, avoir un temps pluvieux pendant une semaine ou plus, ce n’était pas vraiment une nouveauté pour elle.
Le jeune homme que Lumen avait vu approcher était donc bien la personne qu'elle attendait. Enzo De Conti. Elle en fut surprise puisqu'elle ne s'attendait pas à ce qu'il soit aussi jeune. Il ne devait même pas avoir trente ans. La jeune femme se leva pour le saluer et se présenta en montrant son badge. Enzo semblait tout aussi étonné. Comme Lumen, il s'attendait sûrement à voir quelqu'un d'autre.
« Moi aussi, je suis ravi de faire votre connaissance, il me tardait de vous rencontrer ! » répondit-il. La jeune femme remarqua son léger accent qui ne faisait qu'ajouter une touche de glamour à son charme. Elle sourit et tous les deux s’installèrent sur leurs chaises respectives. C’est vrai que parler par téléphone était pratique mais rien de mieux que d’avoir la personne en face de soit.
« Je ne savais pas que le FBI recrutait des femmes aussi belles » déclara-t-il toujours avec ce petit accent.
« Merci. Et je dois dire que tous les PDG ne sont pas forcément vieux et prétentieux » répondit elle, se rendant compte au bout de quelques secondes que ce qu’elle venait de dire n’était pas forcément très professionnel... Trop tard. Il fallait qu’elle se concentre à présent. Elle était là pour son travail et avait vraiment besoin de l’aide de Enzo pour avancer dans l’affaire. Au même moment une serveuse s’approcha de leur table et leur donna les cartes en leur présentant le plat du jour de façon détaillée. Puis elle repartit.
« Avant tout je voudrais vous remercier pour les infos que vous m’avez déjà donné auparavant. Cela permet de faire avancer l’enquête. » dit-elle à son interlocuteur. « Je vous rappelle rapidement qu’il s’agit d’une soi-disant escroquerie au sein d’une entreprise de placements financiers assez connue et prisée ici à Los Angeles. On nous a informé anonymement il y a quelques semaines que le PDG serait impliqué dans un trafique illégal pour assurer une pérennité à son entreprise en détournant des fonds. Évidemment tout ce qui est et sera dit entre nous doit rester dans la confidentialité. Mais je pense que je peux vous faire confiance là-dessus. » précisa-t-elle. Lumen parcourut la carte à la recherche du plat qui lui ferait plaisir. Elle n’avait pas envie de quelque chose de consistant, mais plus de quelque chose de léger. Elle se décida donc à regarder du côté des salades. Le Terrasse Café était connu pour sa grande diversité des plats, notamment des salades.
« J’imagine que vous avez encore des choses à me raconter ? En tout cas si c’est le cas je vous en serait très reconnaissante. Comme je vous l’ai dit par téléphone: même les détails les plus minimes peuvent m’être utiles. » expliqua-t-elle. Elle avait appris en commençant à travailler pour le FBI que même des choses qui peuvent sembler superficielles au premier abord, finissent toujours par se révéler importantes, voire déterminantes dans certains cas. Il ne faut donc rien omettre. La serveuse revint vers eux et leur demanda s’ils avaient fait leur choix. Lumen hocha la tête et annonça son choix. Enzo en fit tout autant puis la serveuse repartit. La jeune femme sortit un carnet de son sac pour pouvoir noter les nouveaux éléments qu’était susceptible de lui apprendre Enzo.

Spoiler:

C’était en ce beau jour de soleil que l’agent Stevens avait donné rendez-vous à Enzo au Terrace Café. Cette femme, encore inconnu au jeune homme, avait bien choisi les lieux. Un endroit discret et chic. Tout ce que l’italien recherchait. Il fallait absolument qu’il la rencontre afin de lui donner les dernières informations qu’il avait réussi à dégoter. Les entreprises qui faisaient concurrences avec celle de son père étaient très riches, une particulièrement. De Conti trouvait justement assez bizarre qu’elle rapporte autant d’argent. Et puis, un adversaire de moins, c’était bon pour lui. Il se régalait déjà d’avance de voir l’entreprise coulée car il ne lui manquerait plus qu’à appliquer les stratagèmes qu’il avait pris soin d’élaborer. Contrairement à son ennemi suspecté, le père d’Enzo avait toujours les choses dans les règles, du moins à sa connaissance et pareil pour le jeune homme, la triche ne servait à rien. Les deux De Conti avaient cette même vision des choses, c’était peut être la raison pour laquelle, son père lui succédait son entreprise, il était persuadé que son fils aîné serait à la hauteur de ses espérances. Il ne serait pas déçu. Ce fut les lunettes sur les yeux qu’il se rendit à l’intérieur du restaurant. Il ne savait pas si l’agent qui l’avait contacté la veille serait déjà présent. Mais qu’importe, il franchit le pas de l’accueil. A son grand étonnement, lorsqu’il s’approcha d’elle, il put constater que la femme avec qui il avait conversé pendant plusieurs semaines voir plusieurs mois de suite, était jeune, pétillante, fraîche et ravissante. Une fois les présentations faites, il ne put s’empêcher de faire une réflexion amusante. Dans tous les endroits, il restait charmant avec les demoiselles. L’agent Stevens rendit l’appareil à son interlocuteur. Enzo émit un léger rire en guise de réponse. « Vous avez de l’humour agent Stevens !» le sourire sincère, il continua sur sa lancée. « Je dois que vous avez raison, la plupart des PDG sont vieux, tout comme mon père ! » la brune n’avait pas tort. En général, les PDG avaient déjà un certain âge et légèrement prétentieux. Enzo en avait la preuve sous yeux, son père. Son paternel commençait à fatiguer, en plus du cancer dont il était atteint, cela n’arrangeait en rien. Quand au jeune italien, il avait hâte de diriger l’entreprise de son père. Ce dernier ne pourrait pas le voir mener son entreprise, sera fort dommage car selon le testament, Enzo Léonard De Conti succèderait à Adriano De Conti après sa mort. Uniquement après. Léonard, de son deuxième nom avait essayé de négocier mainte fois avec son père mais en vain, son géniteur n’avait pas voulu changer quoi que se soit. Ainsi, il ne pourrait pas être fier de son fils, de le voir diriger comme il se doit, sa fierté, son honneur. Une serveuse s’approcha d’eux avec des menus. D’un coup d’œil furtif, l’italien repéra son plat puis se concentra de nouveau sur son invitée. « Bien sur que vous pouvez me faire confiance agent Stevens. Faire tomber des malfrats me va parfaitement. Ca rentre dans mes cordes ». L’agent du FBI reprit la parole et avant qu’Enzo ne lui réponde, la serveuse revint pour commander. Un bon carpaccio comme entrer puis une bonne viande avec des frites. Pas très équilibré comme plat mais il avait faim aujourd’hui, il avait sauté le petit déjeuner. « Peut être que des informations m’ont échappé donc je vais reprendre. Dickson cherche depuis ces derniers temps à doubler les autres. Déjà, il arrive à avoir les meilleurs plans fiscaux, il est à la tête en ce qui concerne la bourse, ce n’est pas normal de sa part. Les placements n’ont jamais été son fort. Son bras droit qui le faisait à sa place, comment il s’appelle déjà…ah oui…David Blackwood, mais il l’a viré il y a un mois ou deux et je ne comprends toujours pas comment il fait pour rester en tête ! Il me semble qu’à la dernière réunion entre PDG, il n’était pas venu, après je ne sais pas ce qu’il faisait. Peut être qu’il passait du bon temps avec une femme !» il rigola et fit un clin d’œil Lumen. Enzo savait être amusant et à la fois sérieux. Ses futurs adversaires étaient quelques peu convaincus qu’il n’irait pas loin, or, ils se détrompaient. Comme on dit, il faut se méfier de l’eau qui dort, il paraissait calme, inconscient pourtant, au fond, il pouvait être le contraire. De Conti connaissait son métier, son père l’avait élevé dans ce domaine durant toute son enfance. Donc, en espérant qu’il soit sous une bonne étoile, il avait peu de chance d’échouer dans sa carrière.

Lumen ne s'attendait pas à être assise en ce moment même face à un aussi jeune homme. En réalité dès qu'elle entendait parler de 'PDG', elle mettait directement ces hommes -ou ces femmes- dans la catégorie des personnes se situant dans la tranche d'âge des 40-50 ans. Enzo devait avoir seulement quelques années de plus qu'elle. Elle se vit flattée lorsque le jeune homme lui expliqua qu'il ne pensait pas que le FBI recrutait des femmes aussi belles. Elle ne put s'empêcher de répondre en exprimant le fond de sa pensée: Les PDG n'étaient donc pas forcément vieux et prétentieux comme elle se l'était imaginée. Cela eut le don de faire rire Enzo au moment où tous les deux prirent place sur leur chaise respective.
« Vous avez de l’humour agent Stevens ! » déclara t-il avant de poursuivre: « Je dois dire que vous avez raison, la plupart des PDG sont vieux, tout comme mon père ! ». Lumen avait brièvement entendu parler de son père par l'un de ses collègues. D'après ce dernier il était un homme très reconnu à Los Angeles, tout comme son entreprise. Visiblement il était encore à la tête de celle-ci mais avait d'ores et déjà nommé son fils comme étant son successeur. Une serveuse s'approcha de leur table et donna à chacun d'eux une carte, tout en détaillant le plat du jour avant de repartir pour leur laisser le temps de choisir. Lumen remercia Enzo pour les informations qu'il lui avait déjà donné auparavant puis fit un résumé rapide de cette fameuse affaire d'escroquerie dont on leur avait anonymement fait part quelques mois plus tôt. Elle précisa également que tout cela était confidentiel et devait bien évidemment rester entre eux. Si jamais cela s'ébruitait, il n'y aurait plus qu'à abandonner et à classer l'affaire. En effet pour le moment le FBI ne disposait pas assez d'informations pour faire quoi que ce soit. Tout ce qu'ils avaient à faire pour l'instant était de chercher à récolter un maximum d'éléments. Donc si l'entreprise accusée entendait parler du fait que le FBI enquêtait sur elle, ses dirigents pourraient très facilement faire disparaître les preuves de leurs trafics ou encore s'évaporer dans la nature, se délocaliser dans un pays étranger... C'est pour cela que la discrétion était ce qu'il y avait de plus important pour le moment. L'action, ce sera pour plus tard.
« Bien sur que vous pouvez me faire confiance agent Stevens. Faire tomber des malfrats me va parfaitement. Ca rentre dans mes cordes » répondit Enzo. La jeune femme esquissa un sourire: « Très bien. »
La serveuse revint prendre leur commande. Lumen se décida pour une salade. Elle n'avait pas très envie d'un plat chaud vu la chaleur qu'il faisait déjà dehors. Enzo, au contraire, commanda un carpaccio puis de la viande et des frites. Dès que la serveuse repartit en direction des cuisines, Lumen continua sa discussion avec le jeune homme. Elle précisa que même les éléments qui peuvent paraître superficiels peuvent s'avérer relativement important pour l'affaire. Elle sortit un carnet et un stylo de son sac pour noter tout ce que Enzo aurait à lui dire. Celui-ci commença son récit. D'après lui, Dickson cherche absolument depuis ces derniers temps à doubler les autres. Cela n'étonna pas la jeune femme. Elle savait que dans ce milieu, les entreprises avaient tendance à vouloir être leader pour s'assurer une reconnaissance et évidemment être les meilleures. En revanche ce que le jeune homme expliqua ensuite paraissait tout de même suspect. En effet, l'entreprise arrivait non seulement à avoir les meilleurs plans fiscaux, mais était également en tête de la bourse. « ce n’est pas normal de sa part. Les placements n’ont jamais été son fort. » ajouta t-il. Lumen prenait sogneusement des notes sur son calepin. Comment une entreprise pouvait s'en sortir avec un tel succès économique ? Ce n'était pas impossible, non bien sûr, mais il y avait quand même de quoi se poser des questions.
« Est-ce que vous savez depuis combien de temps dure ce succès ? Je veux dire, est-ce que cela fait un moment que l'entreprise est aussi côtée en bourse ou bien est-ce que cela est récent ? » La jeune femme voulait être sûre de ne rien négliger. Elle nota le nom de 'David Blackwood' et inscrivit à côté: 'A interroger'. Peut être que cette personne pourrait lui apporter quelques précisions. « Il me semble qu’à la dernière réunion entre PDG, il n’était pas venu, après je ne sais pas ce qu’il faisait. Peut être qu’il passait du bon temps avec une femme ! » continua t-il en faisant un clin d'oeil à la jeune femme. Lumen pensa qu'il n'était peut être pas venue car il était en train de peaufiner son trafic mais le fait qu'il puisse éventuellement être avec une femme pouvait être possible et ne l'étonna pas si c'était le cas. Elle s'imaginait très bien Dickson en train de tromper sa femme avec une autre. D'ailleurs était-il marié ? A ce moment-là, la serveuse revint avec leur deux plats. Lumen la remercia lorsqu'elle déposa l'assiette de salade devant elle. Elle mit son carnet et son stylo de côté et prit une bouchée de salade.
« Bon appétit ! » lança t-elle à l'intention du jeune homme, puis poursuivit: « Savez-vous si Dickson est marié ? S'il a des enfants ? » Lorsqu'elle avait commencé à travailler sur cette affaire, Lumen avait cherché à savoir s'il avait quelqu'un dans sa vie. Mais bien sûr, comme il était une personne admirable et qu'il avait un casier judiciaire vierge, elle n'était pas parvenue à mettre la main sur des informations personnelles le concernant.

« Non alors là, je confirme que ce n’est que récemment qu’il réussit ! J’aurais compris si Blackwood était encore là puisque comme mon père est malade, il n’est pas au top de sa forme pour mener notre entreprise en tête du classement ! » Enzo et Lumen avait commencé il y a quelques minutes de cela leur entretient. La jeune femme avait des questions à lui poser concernant l’enquête qu’elle menait. Enzo s’était porté volontaire pour l’aider. Eliminer les concurrences ne seraient que bénéfiques pour sa future entreprise et puis son père, Adriano De Conti, serait fier de lui quand il apprendrait l’initiative de son fils aîné. Enzo n’avait pas travaillé dur pour rien durant toutes ces années. Il devait maintenant montrer de quoi il était capable, quelles leçons son paternel lui avait apprises. Ce fut ainsi qu’il dévoila à son interlocuteur tout ce qu’il savait à propos de l’entreprise ennemie. En même temps, ils profitaient d’un bon déjeuner au Terrace Café ! Un bon moyen de passé inaperçu pour les oreilles indiscrètes et cachées qui n’hésiteraient pas à refiler toute la conversation à Dickson. Il ne manquerait plus que ça. Le jeune De Conti prit des plats consistants. Il avait une faim de loup et puis avec ce corps magnifique, il n’aurait sans doute aucun souci de poids. Il ne surveillait jamais ce qu’il mangeait car il faisait du sport. Ce n’était que lorsque sa mère, Marie, était dans la même pièce qu’il faisait attention puisque cette dernière observait ses moindres faits et gestes. Il détestait cela par-dessus tout. Mais bon, comme on dit, on ne pas changer la nature des gens ! Pour elle, il ne devait avoir aucun défaut et manger autant signifiait pour qu’il fût pauvre, donc qu’il ne mangeait pas à sa faim ! Si elle savait tout ce que son mari mangeait aussi, elle serait outrée de voir un tel comportement. En effet, ils n’étaient pas liés d’un amour fou mais d’un mariage arrangé. Il n’avait pas vu Dickson depuis un bon moment. En effet, lors de la dernière réunion des PDG, Enzo y avait assisté car son père ne pouvant plus se déplacer à cause de sa maladie, lui avait demandé d’être présent en son nom. C’était tout excité qu’il s’y était rendu. Il avait mis un beau costard en cette occasion. Tous les regards étaient portés sur lui puisque normalement, ils s’attendaient à voir Adriano De Conti et non son fils. Ce jour là, Enzo avait déjà été en contact avec l’agent Stevens. Au départ, il ne faisait que dire ce qu’il savait. Maintenant, il disait tout ce qu’il observait. Enzo était passé en mode détective !

Leurs plats arrivèrent rapidement. Ainsi, ils purent manger tout en discutant. Lumen lui souhaita un bon appétit. Puis elle en profita pour continuer sur le sujet. Elle lui demanda si l’homme qui était l’auteur de leur conversation, était marié et avait des enfants. Le bel italien émit un rire moqueur. « Merci à vous aussi ! Si je venais de rentrer dans ce domaine, au départ je n’aurais jamais pensé qu’il puisse être marié et père. C’est un vieux grincheux, toujours en train de se plaindre ! Mais c’est vrai, il est marié et à quatre enfants il me semble. » Mariage et enfants, deux termes qui formaient le mot « famille ». Enzo avait déjà pensé à former une famille, après tout, il avait vingt-sept ans, peut être qu’il serait temps. Le problème, c’était que la jeune femme qu’il aimait devait épouser son petit, un mariage arrangé comme celui de ses parents. Il avait essayé de négocier avec son père pour que ça soit lui l’élu et non son imbécile de frère mais en vain, Adriano avait décrété qu’Aidan aurait la fille et Enzo l’entreprise. Apparemment, il ne pouvait avoir les deux. Le jeune homme était dégoûté or, il ne pouvait rien contesté car il tenait trop à sa place de successeur, il avait travaillé trop dur pour en arriver à abandonner ce, pourquoi il avait tant voulu. Depuis longtemps, il désirait prendre la place de son père et depuis longtemps son paternel l’avait mis au travail car il voyait uniquement son fils aîné reprendre le flambeau familial ! Déjà c’était un honneur pour lui d’être vu comme l’élu. Cependant, depuis sa rencontre et sa petite histoire avec Ciara, l’italien ne voyait plus qu’elle dans ses pensées. Le mariage devait avoir en plus. Il n’avait pas d’autre choix que de subir cette souffrance. Enzo revint à ses esprits et regarda à nouveau Lumen. Pendant ce court écart, il avait regardé au loin, l’horizon, perdu dans sa profonde tristesse qu’il ne montrait pas aux yeux de tous.[/justify]

« Non alors là, je confirme que ce n’est que récemment qu’il réussit ! J’aurais compris si Blackwood était encore là puisque comme mon père est malade, il n’est pas au top de sa forme pour mener notre entreprise en tête du classement ! » répondit Enzo. Lumen nota cette précision sur son carnet. Cela paraissait tout de même suspect. Arriver à un succès pareil en si peu de temps était presque impossible. Il était évident que les affaires de Dickson étaient louches. Et plus Enzo lui donnait rapportait d'information, plus la jeune femme se rapprochait du détail qui ferait que le FBI pourrait enfin coincer le fameux PDG. Car mine de rien, à force de regrouper les informations qu'ils détenaient déjà, ils trouveraient forcément une faille quelque part, quelque chose qui leur permettrait d'avoir un mandat contre Dickson et d'arrêter ses petites escroqueries une bonne fois pour toute.
Peu de temps après qu'ils eurent commandés leur repas, la serveuse revint avec les plats. Laissant de côté ses notes, Lumen souhaita un bon appétit à Enzo. Ce qui s'avérait vrai dans un sens puisque les plats ici étaient toujours succulents. « Merci à vous aussi ! » répondit-il gentiment. Lumen prit une bouchée de salade avant de continuer à poser ses questions. Cette fois-ci elle s'intéressa à la vie privée de Dickson. Elle demanda au jeune homme s'il savait quelque chose, par exemple s'il était marié, avait des enfants... Un rire moqueur lui échappa et il ne tarda pas à répondre: « Si je venais de rentrer dans ce domaine, au départ je n’aurais jamais pensé qu’il puisse être marié et père. C’est un vieux grincheux, toujours en train de se plaindre ! Mais c’est vrai, il est marié et à quatre enfants il me semble. » Il marquait un point. Qui pourrait vraiment vouloir d'un mec comme lui ? C'était le genre de personne que Lumen détestait par dessus tout et méprisait au plus haut point. En fait la véritable question était: Qui, mis à part sa famille -et encore ça personne n'en était sûr-, pouvait apprécier Dickson ? En tout cas dans le business, c'est certain qu'il devait compter plus d'ennemis que d'amis. La preuve en est que Enzo lui-même, qui tenait l'entreprise familiale, se portait sans hésitation volontaire pour fournir des informations sur son concurrent au FBI. Cela signifiait qu'au fond tout est bon pour éliminer la concurrence. Cela dit, Lumen pouvait le comprendre. De toute évidence personne n'avait de pitié pour personne dans le milieu alors pourquoi laisser passer une occasion pareille ? Marié et quatre enfants. La jeune femme se demandait comment on pouvait être aussi détestable d'un côté et avoir une vie de famille de l'autre. Soit il était un mari et un père absent et se faisait pardonner en leur distribuant son argent à tout bout de champs, soit il détenait une facette cachée, celle d'une personne aimable et responsable envers sa famille. Mais bon, pour ce qui est de la dernière possibilité, Lumen en doutait fortement... « Je n'ose même pas imaginer ce que ça doit être de vivre avec un type pareil. » lança t-elle. Bien qu'elle essayait habituellement de ne donner aucune impression personnelle sur l'affaire qu'elle traitait, cette fois-ci elle n'avait pas pu s'en empêcher. Pas très professionnel, c'est sûr. Lorsqu'ils eurent terminés, on vint leur apporter la carte des desserts. Comme Lumen n'avait pris qu'une salade en plat principal, elle décida de se laisser tenter par un part de brownie. Une fois que tous les deux eurent commandés, la serveuse repartit chercher leurs desserts. Pendant ce temps Lumen en profita pour noter sur son carnet les dernières informations que lui avait donné Enzo, à savoir la vie familiale de Dickson. Elle referma son carnet et lorsqu'elle releva la tête, elle remarqua que le jeune homme regardait ailleurs, semblait quelque peu perdu dans ses pensées. Agent qu'elle était avec ses antécédents de psy, la jeune femme ne put s'empêcher de se demander à quoi il pouvait bien penser en ce moment. Au même moment celui-ci releva les yeux vers elle. « Est-ce que ça va ? » demanda t-elle presque instantanément. Et voilà, l'agent-slash-psy qu'elle était venait de frapper. Au fond elle se disait que ce n'était pas ses affaires, ce qui était vrai après tout. Mais c'était juste par politesse. Et puis il avait vraiment eut l'air de s'être éloigné de la réalité pendant quelques secondes. La serveuse revint avec leurs desserts. Lumen était heureuse de retrouver un brownie dans son assiette. Elle ne savait même plus depuis combien de temps est-ce qu'elle n'avait pas mangé de brownie. Elle s'était habituée aux sandwichs du commissariat, c'était donc un réel plaisir de goûter à nouveau de cette merveille chocolatée. Elle réfléchissait aux questions qu'elle avait posé au jeune homme et cherchait si elle avait oublié de demander quelque chose. Elle pensait avoir fait le tour. Du moins, Enzo lui avait déjà donné beaucoup de détails lors de leurs appels téléphoniques. Cependant une question restait en suspend dans sa tête: Un mec comme Dickson ne pouvait pas agir seul, il y avait forcément des personnes corrompues qui travaillaient avec lui. Elle ignorait si Enzo savait quelque chose là-dessus puisqu'il fallait être au coeur de l'action pour connaître les moindre détails. Elle décida tout de même de lui poser la question, sait-on jamais: « Une idée des personnes qui pourraient être de mèche avec lui ? »

« Je pensais que les agents du FBI ne devait pas montrer leurs sentiments personnels ! Apparemment, cet homme vous répugne…il y a de quoi ! » s'exclama Enzo lorsque Lumen avait prononcé tout fort ce qu'elle pensait, autrement dit elle plaignait la femme et les enfants de Dickson. Même si elle avait appris pendant ses études (autant celles de psychologie que celles de criminologie) qu'il ne fallait jamais prendre trop à coeur certaines choses et que quand il était question d'enquêtes, il valait mieux éviter de dire ce que l'on pensait vraiment. Il fallait savoir rester professionnelle. Faire son boulot correctement. Cela dit quelques fois la jeune femme ne pouvait se retenir. Là, ça avait été le cas. Dickson ne lui inspirait rien d'autre que de la répugnance. Alors oui, elle avait pensé à sa famille, s'était pendant un instant imaginée ce que ça faisait d'avoir un mari et un père pareil. Puis elle s'était dit que de toute évidence il ne devait pas être beaucoup présent chez lui, donc ne devait pas profiter pleinement de sa famille, préférant passer ses journées et presque ses nuits à magouiller pour son entreprise. Ou alors le peu de fois qu'il était auprès de sa famille, il devait probablement les acheter en leurs offrants des cadeaux à tout bout de champs, histoire de se faire pardonner. Encore et encore. C'est ainsi que Lumen imaginait Dickson. Parmi toutes les informations qu'ils avaient recueilli sur lui au FBI, elle se l'était représenté exactement comme ça. Après peut-être qu'il était différent, qui sait ? Elle sourit en entendant les paroles du jeune homme. « Je vous prie de m’excuser, ça m’a échappé. Mais oui en effet je n’éprouve pas spécialement de sympathie envers un homme de son genre. » répondit-elle. La serveuse s’approcha de leur table pour leur apporter les desserts qu’ils avaient commandé. Lumen prit une bouchée de son brownie puis remarqua au bout d’un moment que Enzo semblait perdu dans ses pensées. Elle lui demanda s’il allait bien. Le jeune homme posa de nouveau les yeux vers la jeune femme et répondit: « Est-ce que je vais bien ? J’en doute fort mais ne vous inquiétez pas, je pensais à une histoire de famille… » Un silence s’installa durant lequel Lumen ne su pas trop quoi répondre. Puis Enzo ajouta: « Vous savez dans ce milieu, parfois on est pas libre de faire ce qu’on veut. Les Sandrelli et ma famille compte faire un mariage arrangé avec mon petit frère et la femme que j’aime, et je dois subir ça…ça me rend triste c’est tout… » Lumen l’écoutait patiemment même si au fond cela ne la regardait pas. Elle chercha quoi dire. « Oh, je suis désolée... » répondit-elle très sincèrement. Elle n’avait jamais compris ses histoires de mariages arrangés. Elle avait d’ailleurs failli en faire les frais à cause de ses parents très catholiques qui avaient décidé que plus tard elle se marierait avec le fils de leurs amis, eux aussi de « bonne famille » comme se plaisaient-ils à dire. Autrement dit catholiques et pratiquants. Mais vu que par la suite rien ne s’était passé comme prévu et que finalement la jeune femme n’avait plus eu aucun contact avec eux depuis plusieurs années, elle n’avait pas eu à subir ça. De toute façon elle s’était promis de ne jamais se laisser faire. Elle était la seule à pouvoir décider de sa vie, un point c’est tout. « Mais vous savez on finit toujours par trouver des solutions. » ajouta-t-elle même si elle s’imaginait bien que ça n’aiderait pas vraiment Enzo. « Mais bon, s’ils le font c’est pour une raison. Donc je pense que Dickson fait ses magouilles pour une bonne raison. Bon avant tout l’argent mais c’est peut être pas uniquement pour ça, je pense qu’il faudrait que vous vous renseignez… » continua le jeune homme. Lumen aussi était persuadée que tout n’était pas question d’argent. Elle était sûre que ça allait bien au-delà de ça. Elle réfléchit aux questions qu’elle voulait poser puis se rendit compte qu’elle avait pratiquement fait le tour. Elle termina alors par demander si, à tout hasard, il aurait des idées sur les personnes pouvant être de mèche avec Dickson. « Alors là, j’en ai aucune idée. Franchement, cette question n’a pas de réponse. Désolée…mais je peux toujours voir ce que je peux faire pour vous si vous voulez. » répondit-il. Lumen termina sa dernière bouchée de brownie et but une gorgée d’eau. « D’accord. Bon et bien je pense que j’ai fait le tour des questions que j’avais à vous poser. Je vous remercie pour toutes vos informations. Jusque là vous nous avez toujours été d’une grande aide. » commença-t-elle. Elle fit un signe à la serveuse et lui réclama l’addition. « Je vais devoir vous laisser. Si jamais vous avez de nouvelles informations, vous savez où me joindre » dit-elle. Elle rangea ses affaires dans son sac, paya l’addition, se leva de sa chaise et serra la main du jeune homme: « Encore une fois merci pour votre temps Monsieur De Conti. » Puis elle sortit du restaurant. Le travail l’attendait au bureau. En chemin, elle repensa à Enzo De Conti. Il était vraiment quelqu’un de bien. Elle ne se l’était pas imaginée ainsi au début mais au final elle était ravie d’avoir fait sa connaissance. Peut-être se reverraient-ils lors d’un brunch organisé en l’honneur de l’arrestation de Dickson, qui sait ?