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 DEK&LOU – Once upon a time, there was light in my life.

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MessageSujet: DEK&LOU – Once upon a time, there was light in my life.   DEK&LOU – Once upon a time, there was light in my life. EmptyVen 31 Aoû - 0:03


Right now, my life is a mess.


Le soulagement qui parcourut le pauvre corps meurtrit de Lou-Ann lorsqu’elle vit Deklan ouvrir la porte lui arracha un long soupir. Les larmes continuaient de couler sur ses joues, mais elle n’était plus désespérée, ou encore un peu, mais de savoir qu’elle n’était peut-être qu’à quelques minutes de savoir où son amie se trouvait lui redonna la capacité de respirer plus facilement. Ne remarquant pas du tout que Dek était en sous-vêtements, elle se laissa guider à l’intérieur de l’appartement, reprenant ses esprits, sentant la main chaude et rassurante de Monaghan sur elle. Dans un autre contexte, un seul contact comme celui-ci lui aurait donné envie de faire des blagues, de le pousser à bout, de le confronter sur la raison pour laquelle il ignorait toujours son regard et que maintenant il ne se gênait pas pour la toucher. Par contre, vous aurez compris qu’elle était dans un état totalement autre, qu’elle se fichait de qui la touchait, de qui la voyait, de qui l’embrassait même, du moment qu’on lui confirmait qu’Ash était hors de danger. Ignorant volontairement les commentaires de Deklan, il y avait déjà suffisamment de personnes qui en savait trop sur cette histoire, la rouquine ne fit ni d’une ni de deux et commença à parcourir l’appartement, à la recherche de micro, de caméra, de quoique ce soit qui aurait pu y être mis sans que le gallois ne s’en rende compte. Oui, elle savait ce dont Jonah était capable ou du moins ce dont il était capable jusqu’à présent, et d’avoir appris qu’il avait dédoublé son portable la faisait flipper au point de virer paranoïaque et de chercher les puces partout où elle mettait les pieds. Watson ne connaissait probablement pas l’existence de Dek, et vice versa, mais on n’était jamais trop prudent. Après avoir décroché le combiné du téléphone et avoir écouté si la tonalité semblait étrange, Lou termina son examen presto des lieux, et vint rejoindre nonchalamment le blondinet sur le divan, comme si de rien n’était, les bras galants.

« Qu'est-ce qui t'arrive? » demanda le pauvre mec, la mine intriguée devant autant de remue-ménage venant de la tornade rousse.

« Je… je me demandais si tu savais, comme ça au hasard, où se trouvait ta sœur? » questionna la belle, le plus subtilement du monde, tentant de camoufler son timbre de voix paniqué. « J’ai oublié mon livre de biologie chez elle et j’aurais besoin de savoir où je peux la trouver pour aller le récupérer. »

Bon. Elle inspira profondément, comme pour calmer les tremblements dans ses jambes et s’afficha un grand sourire hypocrite sur les lèvres. Elle flippait. Il ne devait rien savoir de plus, parce que le connaissant faiblement elle se doutait qu’il ferait vent et marrée pour retrouver lui aussi sa sœur. Oui, il était un sacré bon allié, mais aussi inconnu pour elle soit-il, elle ne tenait pas à le jeter lui aussi dans la gueule du loup de Jonah. Limiter les dégâts, prendre tout pour soi, régler la situation avant qu’elle ne s’envenime trop, comme c’était déjà le cas, et retrouver Ash étaient les priorités de Lou à l’instant et rien de ce qu’il pourrait dire ou faire qui ne concerne pas la localité de son blonde de frangine n’intéressait pas l’étudiante. Voyant que la réponse de Deklan se faisait de plus en plus attendre, la jeune fille toussota, puis décida d’en rajouter une couche, histoire de faire celle qui était au-dessus de ses affaires. Et puis si elle paniquait et qu’il paniquait, ils n’en seraient pas mieux non plus?

« Je suis vraiment désolée de t’avoir dérangé. Je, j’ai envoyé quelques textos à Ash et je n’ai pas eu de ses nouvelles alors je me suis dis qu’elle serait peut-être passée ici aujourd’hui et que tu saurais… m’enfin. Laisse tomber. »

De rester plantée là sur le divan ne l’intéressait pas du tout. Chaque seconde passée à être immobile et à faire la belle en attendant une info du frère lui semblait être une éternité et elle n’avait pas le luxe de pouvoir se permettre de se tourner les pouces si Jonah avait l’intention de faire du mal à tous ceux qu’elle connaissait. Se levant d’un bond, elle esquiva une petite révérence avant de s’avancer vers la porte, laissant le pauvre Monaghan sans plus d’explications. C’était décidé, elle débarquerait au poste de police, au Barking Spider, chez Jackson, chez Jason, peu importe où du moment que ce soit un endroit susceptible d’avoir accueillit son amie. Déterminée, Lou-Ann fit volteface, s’avançant vers la porte, avant de sentir une douleur lancinante lui traverser la tête. Une migraine. La pire migraine qu’elle avait eue de toute sa vie commençait à lui scier le crâne en deux et la pauvre se plaqua une main sur le front, étouffant un cri de douleur tellement elle avait sursauté vu l’élan. Non, pas maintenant. Juste le fait d’ouvrir les yeux lui faisait mal et elle s’appuya doucement sur le mur à côté d’elle, envoyant un faible sourire à Dek pour le rassurer, sentant que rien de ce qu’elle pourrait dire ou faire camouflerait la mine dévastée et endolorie qu’elle devait arborer maintenant.

« Je peux aller à la salle de bain? » murmura-t-elle, avant de s’aventurer dans le couloir et de trouver la porte derrière laquelle elle pourrait se cacher le temps de reprendre ses esprits.

Et là, dans la noirceur des toilettes, elle se laissa choir au sol, son dos glissant sur la porte qu’elle venait de refermer derrière elle. Inspire, expire. Les paupières closes, les bras croisés autour de ses genoux, Lou se laissa aller à pleurer de nouveau, en silence, des images de Jonah lui parcourant l’esprit. Elle était découragée. Elle ignorait ce qu’elle avait bien pu pouvoir faire pour s’attirer autant de malheur d’un coup. Pour se retrouver dans une situation comme celle-là, sans issue. La pensée de s’ouvrir les veines lui vint à l’esprit, mais elle la chassa aussitôt. Elle n’allait pas se la jouer suicidaire. Elle n’allait pas céder. Elle s’en voulait tellement de ne jamais être là pour sauver Joey, elle ne lui filerait pas le poids d’une meilleure amie sanglante, noyée dans un bain de sitôt. Et pareil pour son frère. Il ne survivrait pas à une autre tentative dans sa famille, oh non. S’aidant de ses paumes, la rouquine se propulsa donc vers le haut, se rapprochant tranquillement de l’interrupteur qu’elle alluma du bout des doigts, s’avançant ensuite vers la pharmacie pour y prendre des aspirines. Les cachets dans la main, elle eut toutes les misères du monde à les porter à ses lèvres, tremblant de tous ses membres, mais elle finit par réussir. Merde. C’était pas le temps d’être faible. Elle ferma la pharmacie, eut un haut le cœur en voyant ses cheveux en bataille, ses yeux bouffis, son teint de morte et dans un élan de rage insoupçonné, elle frappa de toutes ses forces le miroir qui lui renvoyait cette image d’elle. Les éclats de verre volèrent dans tous les sens et sa main en sang qui l’était déjà un peu plus tôt semblait maintenant irrécupérable. Mais elle se sentait bien. Forte. Enfin une douleur qu’elle pouvait contrôler. Enfin une façon de se défendre contre ce qui la grugeait à l’intérieur. Des bruits précipités dans le couloir lui confirma que Deklan devait être débarqué en courant à côté de la pièce où elle se trouvait et Lou constata les dégâts.

« Y’avait… un chat. Un chat dans la douche. » inventa-t-elle le plus calmement du monde, de l’autre côté de la porte, pour calmer les troupes. « Allez minet… miawwwwwwwww… allez mon joli, sort par la fenêtre. »

Folle. Elle était folle. Mais son histoire de chat la fit rigoler quand même un peu et elle fit mine d’ouvrir et de fermer la fenêtre pour faire comme si elle laissait sortir le félin hors de la salle de bain. Avec un peu de chance, Deklan revenait d’une soirée de beuverie et il serait tellement dans les vappes que la main en sang de Lou, le miroir éclaté et les faux mialements passeraient inaperçus. Mouais, plutôt rêver.

« Tu m’amènes une bière? » demanda finalement la belle, la tête par l’embrasure de la porte qu’elle venait d’entre'ouvrir, l’idée d’une soirée de beuverie la calmant tout de suite.


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Dernière édition par Lou-Ann A. Abbott le Sam 15 Sep - 20:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: DEK&LOU – Once upon a time, there was light in my life.   DEK&LOU – Once upon a time, there was light in my life. EmptyMer 12 Sep - 0:25





Dek & Lou.

« Once upon a time, there was light in my life. »


La soirée s'annonçait bien, j'avais fait la connaissance de de la demoiselle après un concert qu'on avait donné avec mon band dans un petit bar perdu du côté d'Echo Park. Pour une fois nous n'avions pas été trop mauvais ce qui nous avait permis de nous approcher de pas mal de nana à la fin de notre prestation. L'alcool avait plu, les conversations étaient allées de bon train et j'avais su attirer l'attention de la mystérieuse jeune femme. J'avais été comme hypnotisé par son regard charbonneux dans lequel perçait une lueur particulière. Je ne saurais dire d'où ça provenait, si ça se trouve ce n'était que le reflet des lumières tamisées du bar, mais ça m'avait interpellé. Elle ne s'était pas beaucoup étendu sur sa vie, se contentant de me donner son prénom. Tracy. Elle avait plaisanté sur le fait qu'il était bien trop commun et m'avait flatté sur le mien, précisant qu'avec mon accent ça me donnait un côté mystique. Oui, bon, cet adjectif aurait du me mettre la puce à l'oreille, cependant elle était si ravissante, et ses vêtements sombres et moulants mettant ses formes en valeurs avaient su me faire oublier ce côté inquiétant de la jeune femme. Nous avions continué notre discussion dans un coin plus isolé et encore moins éclairé du bar, nos mains s'étaient montrées baladeuses, nos lèvres s'étaient frôlées. Puis d'un coup d'un seul, Tracy s'était avérée plus insistante avant de finalement m'inviter à la suivre chez elle. Je n'allais pas me faire prier non plus, donc l'avais-je suivi jusque son appartement.

J'ignorais qui était son décorateur d'intérieur, mais jamais, ô grand jamais, je ne ferais appel à lui ! On se serait cru chez Dracula, rien que ça ! Les murs peints en rouge sang, d'épais rideaux noirs aux fenêtres, des meubles vieillots probablement récupéré chez sa grande tante décédée – ce qui devait expliquer cette odeur de poudre et de violette qui flottait dans l'air... Une odeur de vieille quoi – et des peintures étranges accrochées aux murs. Mon instinct me hurlait de me barrer de là et vite fait, mais quand Tracy se jeta sur moi pour commencer à me déshabiller, je le fis taire sans problème. Je me retrouvais projeté sur le canapé, sans tee-shirt, et la jeune femme à cheval sur moi. Ses doigts se promenant sur mon torse, ses lèvres sur ma nuque... Et tout s'écroula lorsqu'elle planta ses crocs et ses ongles dans ma peau.

Wow, bas les pattes ! Je la repoussais violemment, bien décidé à garder une bonne distance entre ses griffes et ses canines un peu trop pointues à mon goûts – comment avais-je pu rater ça ?! – et ma peau. Je jetais un rapide coup d’œil à l'endroit où elle s'était acharnée et constatais avec effroi qu'elle y était allée jusqu'au sang. Qu'est-ce qui ne va pas chez toi ? Merde!

Elle gloussa avant de me lancer un regard moqueur. Oh, pauvre petite chose. Elle essaya de revenir à la charge, de se coller à moi, mais je ne me laissais pas faire. Je n'avais plus envie de jouer, son délire ne m'amusait pas le moins du monde. Blessée, elle fronça les sourcils et croisa les bras sur sa poitrine. C'est quoi ton problème ? On croit rêver là ! C'était sans doute moi qui avait gâché l'ambiance, c'est ça ? Je m'extirpais du canapé passablement énervé. Par ma propre connerie surtout ! Une fois de plus je ne pouvais que constater que j'avais la poisse avec les femmes car, je ne sais trop comment, j'avais une fois de plus tiré le gros lot. Et celle-là battait des records niveau folie. Quoi que non, j'avais connu pire : Joey. Toujours est-il que j'étais une fois encore tombé dans le panneau, que je m'étais laissé avoir par son physique de rêve. Quel con! Je ramassais mon tee-shirt et l'enfilais. Où tu vas ? Je m'abstins de toute réponse car ça me semblait évident, je mettais les voiles. Et elle finit d'ailleurs par en arriver à cette conclusion. Deklan ! Je lui lançais un regard furibond avant de passer la porte. DEEEKLAAAN ! Même à travers les cloisons je l'entendais hurler mon nom. D'autres bruits s'ajoutèrent à cela, des objets qui se fracassaient contre les murs, des cris de rage. Cela me poussa à marcher plus vite, à mettre le plus de kilomètre possible entre cette vampirella et moi.

Une fois rentré chez moi, je filais dans ma salle d'eau. Je jettais mon tee-shirt à la poubelle. Pourtant c'était l'un de mes préférés, à l'effigie d'Eddie, la mascotte d'Iron Maiden. Seulement voilà, à cause de Tracy il était taché de sang, du mien, et surtout il ne ferait que remonter le sombre souvenir de cette soirée à la surface lorsque je poserais les yeux sur lui. Alors non merci, je n'en voulais plus. J'enlevais le reste de mes fringues et me glissais sous la douche. Bien froide, pour me calmer. J'y traînais un bon moment, mon esprit cogitant malgré moi. Il fallait que je parle aux gars, qu'on arrête ce registre de chansons où l'on flirte avec la grande faucheuse, car certaines personnes prenaient ça un peu trop au pied de la lettre. Une névrosée s'en était pris à moi physiquement et ça me tapait sur les nerfs, j'en avais plus qu'assez de me coltiner ce genre de femme ! A croire que quelque chose chez moi les attirait, que j'étais un aimant. Merde. Merde, et re merde ! Je n'étais pourtant pas un mauvais bougre, juste un peu crétin sur les bords, alors pourquoi ça tombait toujours sur moi ? Quand mon corps commença à être transi de froid, je coupais l'eau et sorti de la cabine. C'est alors que j'entendis les coups. Quelqu'un massacrait ma porte. Quelqu'un de déterminé. « Deklan, ouvre et traîne pas! DEEEEEEEKLAN!!! » Je me figeais sur place.

Holy Shit! jurais-je entre mes dents, la mâchoire crispée.

Évidemment je craignais le pire. Et si l'autre tarée m'avait suivi ? Et si elle avait décidé qu'on n'en resterait pas là ? Je courais à ma chambre, attrapais un caleçon dans un tiroir et l'enfilais avant de me précipiter vers la porte d'entrée. Durant deux petites secondes, je me laissais aller à la panique et mes dardais mes prunelles en direction du téléphone avant de me ressaisir. Non mais j'allais faire quoi là ? Appeler les flics ? Pour leur dire quoi au juste, qu'une nana que j'avais ramassé dans un bar m'avait mordue ? Ils me riraient au nez, et ils avaient certainement autre chose à faire... Ash ? Ouais, non, mauvaise idée. Elle serait bien trop contente de me sortir un « Je te l'avais bien dit » avant de me dire de me démerder comme un grand. Je n'avais pas le choix, j'allais devoir l'affronter seul. « Deklan!! » Je tiltais à la voix. Ce n'était pas celle emplie de démence qui hurlait mon nom il y a presque une heure, non. Je la connaissais malgré tout, mais pas avec cette consonance. Généralement elle était plus enjouée alors que là on aurait plutôt dit un appel au secours. Intrigué, j'entrouvris la porte.

Abbott?

C'était bien la dernière personne que je m'attendais à voir venir frapper à ma porte. Non pas que j'en ai jamais rêvé, au contraire, mais je me demandais tout de même ce qui pouvait l'amener jusqu'ici. Je glissais ma tête dans l'ouverture, jetant un regard à droite à gauche. Non, pas de trace d'une blonde casse-pied qui aurait pu vouloir me faire une mauvaise blague, Lou' était venue seule. Mes yeux se posèrent sur son visage et ce qu'ils virent me noua le ventre. Il n'y avait pas que son intonation qui dénotait, son air apeuré me glaça le sang. J'ouvris grand la porte et m'écartais, lui faisant signe d'entrer. Je refermais la porte derrière nous et, une main dans son dos, je la guidais jusqu'au salon.

Ne fais pas attention au désordre, ma femme de ménage est en vacances. Et en quelque sorte c'était vrai, ma sœur n'avait pas mis les pieds ici depuis un bail, donc la fée du ménage n'avait pas fait son boulot. Non pas que ça me gênait personnellement. Je l'invitais d'un signe de la main à s'installer sur le canapé avant de m’asseoir à ses côtés. Qu'est-ce qui t'arrive?



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MessageSujet: Re: DEK&LOU – Once upon a time, there was light in my life.   DEK&LOU – Once upon a time, there was light in my life. EmptySam 15 Sep - 20:40


Right now, my life is a mess.


Le soulagement qui parcourut le pauvre corps meurtrit de Lou-Ann lorsqu’elle vit Deklan ouvrir la porte lui arracha un long soupir. Les larmes continuaient de couler sur ses joues, mais elle n’était plus désespérée, ou encore un peu, mais de savoir qu’elle n’était peut-être qu’à quelques minutes de savoir où son amie se trouvait lui redonna la capacité de respirer plus facilement. Ne remarquant pas du tout que Dek était en sous-vêtements, elle se laissa guider à l’intérieur de l’appartement, reprenant ses esprits, sentant la main chaude et rassurante de Monaghan sur elle. Dans un autre contexte, un seul contact comme celui-ci lui aurait donné envie de faire des blagues, de le pousser à bout, de le confronter sur la raison pour laquelle il ignorait toujours son regard et que maintenant il ne se gênait pas pour la toucher. Par contre, vous aurez compris qu’elle était dans un état totalement autre, qu’elle se fichait de qui la touchait, de qui la voyait, de qui l’embrassait même, du moment qu’on lui confirmait qu’Ash était hors de danger. Ignorant volontairement les commentaires de Deklan, il y avait déjà suffisamment de personnes qui en savait trop sur cette histoire, la rouquine ne fit ni d’une ni de deux et commença à parcourir l’appartement, à la recherche de micro, de caméra, de quoique ce soit qui aurait pu y être mis sans que le gallois ne s’en rende compte. Oui, elle savait ce dont Jonah était capable ou du moins ce dont il était capable jusqu’à présent, et d’avoir appris qu’il avait dédoublé son portable la faisait flipper au point de virer paranoïaque et de chercher les puces partout où elle mettait les pieds. Watson ne connaissait probablement pas l’existence de Dek, et vice versa, mais on n’était jamais trop prudent. Après avoir décroché le combiné du téléphone et avoir écouté si la tonalité semblait étrange, Lou termina son examen presto des lieux, et vint rejoindre nonchalamment le blondinet sur le divan, comme si de rien n’était, les bras balants.

« Qu'est-ce qui t'arrive? » demanda le pauvre mec, la mine intriguée devant autant de remue-ménage venant de la tornade rousse.

« Je… je me demandais si tu savais, comme ça au hasard, où se trouvait ta sœur? » questionna la belle, le plus subtilement du monde, tentant de camoufler son timbre de voix paniqué. « J’ai oublié mon livre de biologie chez elle et j’aurais besoin de savoir où je peux la trouver pour aller le récupérer. »

Bon. Elle inspira profondément, comme pour calmer les tremblements dans ses jambes et s’afficha un grand sourire hypocrite sur les lèvres. Elle flippait. Il ne devait rien savoir de plus, parce que le connaissant faiblement elle se doutait qu’il ferait vent et marrée pour retrouver lui aussi sa sœur. Oui, il était un sacré bon allié, mais aussi inconnu pour elle soit-il, elle ne tenait pas à le jeter lui aussi dans la gueule du loup de Jonah. Limiter les dégâts, prendre tout pour soi, régler la situation avant qu’elle ne s’envenime trop, comme c’était déjà le cas, et retrouver Ash étaient les priorités de Lou à l’instant et rien de ce qu’il pourrait dire ou faire qui ne concerne pas la localité de son blonde de frangine n’intéressait pas l’étudiante. Voyant que la réponse de Deklan se faisait de plus en plus attendre, la jeune fille toussota, puis décida d’en rajouter une couche, histoire de faire celle qui était au-dessus de ses affaires. Et puis si elle paniquait et qu’il paniquait, ils n’en seraient pas mieux non plus?

« Je suis vraiment désolée de t’avoir dérangé. Je, j’ai envoyé quelques textos à Ash et je n’ai pas eu de ses nouvelles alors je me suis dis qu’elle serait peut-être passée ici aujourd’hui et que tu saurais… m’enfin. Laisse tomber. »

De rester plantée là sur le divan ne l’intéressait pas du tout. Chaque seconde passée à être immobile et à faire la belle en attendant une info du frère lui semblait être une éternité et elle n’avait pas le luxe de pouvoir se permettre de se tourner les pouces si Jonah avait l’intention de faire du mal à tous ceux qu’elle connaissait. Se levant d’un bond, elle esquiva une petite révérence avant de s’avancer vers la porte, laissant le pauvre Monaghan sans plus d’explications. C’était décidé, elle débarquerait au poste de police, au Barking Spider, chez Jackson, chez Jason, peu importe où du moment que ce soit un endroit susceptible d’avoir accueillit son amie. Déterminée, Lou-Ann fit volteface, s’avançant vers la porte, avant de sentir une douleur lancinante lui traverser la tête. Une migraine. La pire migraine qu’elle avait eue de toute sa vie commençait à lui scier le crâne en deux et la pauvre se plaqua une main sur le front, étouffant un cri de douleur tellement elle avait sursauté vu l’élan. Non, pas maintenant. Juste le fait d’ouvrir les yeux lui faisait mal et elle s’appuya doucement sur le mur à côté d’elle, envoyant un faible sourire à Dek pour le rassurer, sentant que rien de ce qu’elle pourrait dire ou faire camouflerait la mine dévastée et endolorie qu’elle devait arborer maintenant.

« Je peux aller à la salle de bain? » murmura-t-elle, avant de s’aventurer dans le couloir et de trouver la porte derrière laquelle elle pourrait se cacher le temps de reprendre ses esprits.

Et là, dans la noirceur des toilettes, elle se laissa choir au sol, son dos glissant sur la porte qu’elle venait de refermer derrière elle. Inspire, expire. Les paupières closes, les bras croisés autour de ses genoux, Lou se laissa aller à pleurer de nouveau, en silence, des images de Jonah lui parcourant l’esprit. Elle était découragée. Elle ignorait ce qu’elle avait bien pu pouvoir faire pour s’attirer autant de malheur d’un coup. Pour se retrouver dans une situation comme celle-là, sans issue. La pensée de s’ouvrir les veines lui vint à l’esprit, mais elle la chassa aussitôt. Elle n’allait pas se la jouer suicidaire. Elle n’allait pas céder. Elle s’en voulait tellement de ne jamais être là pour sauver Joey, elle ne lui filerait pas le poids d’une meilleure amie sanglante, noyée dans un bain de sitôt. Et pareil pour son frère. Il ne survivrait pas à une autre tentative dans sa famille, oh non. S’aidant de ses paumes, la rouquine se propulsa donc vers le haut, se rapprochant tranquillement de l’interrupteur qu’elle alluma du bout des doigts, s’avançant ensuite vers la pharmacie pour y prendre des aspirines. Les cachets dans la main, elle eut toutes les misères du monde à les porter à ses lèvres, tremblant de tous ses membres, mais elle finit par réussir. Merde. C’était pas le temps d’être faible. Elle ferma la pharmacie, eut un haut le cœur en voyant ses cheveux en bataille, ses yeux bouffis, son teint de morte et dans un élan de rage insoupçonné, elle frappa de toutes ses forces le miroir qui lui renvoyait cette image d’elle. Les éclats de verre volèrent dans tous les sens et sa main en sang qui l’était déjà un peu plus tôt semblait maintenant irrécupérable. Mais elle se sentait bien. Forte. Enfin une douleur qu’elle pouvait contrôler. Enfin une façon de se défendre contre ce qui la grugeait à l’intérieur. Des bruits précipités dans le couloir lui confirma que Deklan devait être débarqué en courant à côté de la pièce où elle se trouvait et Lou constata les dégâts.

« Y’avait… un chat. Un chat dans la douche. » inventa-t-elle le plus calmement du monde, de l’autre côté de la porte, pour calmer les troupes. « Allez minet… miawwwwwwwww… allez mon joli, sort par la fenêtre. »

Folle. Elle était folle. Mais son histoire de chat la fit rigoler quand même un peu et elle fit mine d’ouvrir et de fermer la fenêtre pour faire comme si elle laissait sortir le félin hors de la salle de bain. Avec un peu de chance, Deklan revenait d’une soirée de beuverie et il serait tellement dans les vappes que la main en sang de Lou, le miroir éclaté et les faux mialements passeraient inaperçus. Mouais, plutôt rêver.

« Tu m’amènes une bière? » demanda finalement la belle, la tête par l’embrasure de la porte qu’elle venait d’entre'ouvrir, l’idée d’une soirée de beuverie la calmant tout de suite.


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MessageSujet: Re: DEK&LOU – Once upon a time, there was light in my life.   DEK&LOU – Once upon a time, there was light in my life. EmptyVen 9 Nov - 0:05





Dek & Lou.

« Once upon a time, there was light in my life. »


Vous voyez ces images qu'on nous passe assez régulièrement à la télévision pendant les JT ? Sur les tempêtes qui sévissaient un peu partout aux USA ? Avec plein de flotte ? Des vents à vous décrocher des maisons entière ? A vous faire regretter d'avoir suivi votre mère et son nouveau copain jusque dans ce pays dévasté de part et d'autre ? Bah voilà. L'ouragan Lou-Ann avait fait irruption dans mon appartement. A peine m'étais-je posé sur le canapé que la jeune femme avait fait le tour de mon petit chez moi, vérifiant chaque recoin minutieusement comme si elle cherchait quelque chose en particulier. Or c'était la première fois qu'elle mettait le nez ici pour ce que j'en savais, donc en toute logique elle ne trouverait rien, pas vrai ? Je l'observais faire son petit manège, perplexe, et cela dura un petit bout de temps avant que la rouquine ne vienne s'installer à côté de moi. « Je… je me demandais si tu savais, comme ça au hasard, où se trouvait ta sœur? J’ai oublié mon livre de biologie chez elle et j’aurais besoin de savoir où je peux la trouver pour aller le récupérer. » C'était con, je le savais, mais je ne pus m'empêcher d'être un peu déçu. Il n'y en avait que pour ma sœur. En même temps, pour quelle autre raison la demoiselle se serait-elle déplacer jusqu'à chez moi, à quoi est-ce que je m'étais attendu ? A ce qu'elle vienne se jeter à mon coup et qu'on finisse dans ma chambre pour passer la plus torride des nuits ? Très peu probable étant donné la distance que je m'évertuais à maintenir entre elle et moi depuis que Ashleigh m'avait menacé de mort si j'y touchais.

Ash' ? Alors là...

C'était marrant cette façon qu'avaient les gens de croire que je savais tout de l'emploi du temps de ma petite sœur. J'avais parfois le droit aux mêmes question avec Jacks ou Jay. Comme si le fait qu'on ait la même mère avait pu créer un lien psychique et qu'à chaque instant de notre vie on soit relié... A la vérité j'ignorais certainement autant qu'eux ses agissements, et inversement. On ne se prévenait que des déplacements importants, comme lorsque l'un de nous deux quittait la ville, ou avait un rendez-vous très important. Mais sinon, c'était silence radio. « Je suis vraiment désolée de t’avoir dérangé. Je, j’ai envoyé quelques textos à Ash et je n’ai pas eu de ses nouvelles alors je me suis dis qu’elle serait peut-être passée ici aujourd’hui et que tu saurais… m’enfin. Laisse tomber. » Se rendait-elle compte qu'elle ne me laissait pas le temps d'en placer une au moins ?

T'as été vérifier au Barking ?

C'est là que je serais aller voir en premier, non pas parce que ma sœur était une ivrogne invétérée, mais parce qu'elle avait de sacrés liens avec les barmans de ma connaissance. Entre Jackson et Jay, ça lui faisait deux bonnes raisons de traîner dans ce bar. Et même si j'avais remarqué une tension nouvelle entre Ash' et l'irlandais, je me doutais qu'elle ne resterait pas longtemps loin de lui. Je ne savais pas vraiment ce qui se passait entre ces deux-là, c'était à n'y rien comprendre à vrai dire. Ils devaient penser que je ne remarquais pas leur petit jeu, que je ne savais pas que lorsque j'avais le dos tourné ils se bécotaient comme des ados... Faudrait être aveugle et sourd pour ne pas voir qu'ils étaient plus qu'amis hein. Et ça n'avait rien d'une amitié améliorée à mon avis, c'était plus que ça. Ils n'avaient d'yeux que l'un pour l'autre, c'en était même parfois exaspérant. Mais voilà, Lou ne m'écoutait déjà plus, à croire que je n'avais pas émie le moindre son car la demoiselle se leva, prête à mettre les voiles. Au dernier moment elle sembla prise d'un mal de crâne assez impressionnant vu la tête qu'elle tirait. Alors que je m'apprêtais à me lever pour aller voir de plus près comment elle allait, la jeune femme m'adressa un pâle sourire. « Je peux aller à la salle de bain? »

Oui... Oui bien sur, vas y. Au fond du couloir à gauche.

Tandis que Abbott se réfugiait dans la salle de bain, j'en profitais pour me faufiler jusqu'à ma chambre et enfilais des vêtements. Non pas que je sois de nature pudique, surtout pas en présence d'une jolie femme, mais la situation ne se prêtait guère à la séduction, alors autant me couvrir. Un jean et un tee-shirt, et le tour était joué. Alors que je retournais au salon, j'interrompis mes pas en entendant un bruit de verre brisé provenant de la salle de bain. C'est quoi ce bordel?! Sourcil froncé, je me précipitais à grand pas jusqu'à la porte à travers laquelle la jeune femme lâcha « Y’avait… un chat. Un chat dans la douche. Allez minet…miawwwwwwwww… allez mon joli, sort par la fenêtre. » Bah voyons, et la marmotte met le chocolat dans le papier d'alu, c'est ça ? D'ordinaire j'aurais pu tomber dans le panneau, surtout qu'il y avait un chat du voisinage qui aimait se glisser dans l'appart dès qu'on laissait une fenêtre entrouverte, cependant pour avoir pris une douche un peu plus tôt je savais très bien que ce n'était pas le cas. Je m'en serais rendu compte s'il avait été là... Je n'avais pas bu à ce point pour rater un chat merde. « Tu m’amènes une bière? » Me lança-t-elle, laissant sa tête sortir de la pièce. Suspicieux, j'ouvrais la porte et constatais les dégâts. Le miroir était en morceaux ce qui risquait d'agacer Indie. Déjà que je n'étais pas très soigneux comme gars, mais si les gens que je laissais entrer se mettait à massacrer notre intérieur... Je n'étais pas prêt de remporter la médaille du coloc idéal. Puis je remarquais sa main, avec ce que j'identifiais comme du sang dessus. Je lâchais un soupir et me passais les mains sur le visage.

D'abord on va s'occuper de ta main. Après tu pourras vider mon frigo si ça te chante. Je me glissais dans la petite pièce, l'attrapais par le bras et la tirais jusqu'au lavabo avant d'ouvrir le robinet. Je sais que c'est toi le médecin, mais là va falloir te laisser faire miss si tu veux pouvoir repartir un jour. Je ne te laisserais pas quitter l'appart dans cet état.

Je passais sa main sous l'eau pour nettoyer le sang puis sorti du désinfectant de l’armoire à pharmacie. Pour une fois que y'en avait, ça m'éviterait d'utiliser mon rhum. Je piquais du coton à ma colocataire, y versais le produit et entamais aussi délicatement que me le permettais mes paluches d'appliquer le tout sur la main de Lou-Ann. Je me gardais tout commentaire pendant que je m'appliquais. J'ignorais ce qui avait pu la pousser à commettre un acte pareil, et cela m'étonnerait beaucoup que ma sœur lui manque à ce point, cependant on ne se connaissait pas suffisamment pour que je m’immisce dans sa vie privée. Lorsque la plaie fut nettoyée, j'enroulais sa main avec un bandage. Eh ouais, mine de rien on était équipé. Un adhésif et hop, voilà le travail. Je jetais un coup d’œil aux débris de miroir et estimais que cela pouvait attendre.

Bon, ça ma donné soif tout ça, allons prendre ces bières.

Les mains sur ses épaules, je la poussais hors de la salle de bain et la menais jusqu'à la pièce principale. Je m'éloignais ensuite pour aller nous prendre deux bouteilles dans le réfrigérateur, les décapsulais et lui en tendis une. Je bus une longue gorgée de la mienne en fixant la demoiselle. Était-ce normal que son état me perturbe à ce point ? Après tout je ne l'avais vu que quelque fois, lui avais à peine adressé la parole... Je devrais m'en moquer comme de ma première chemise. Et pourtant la voir ainsi me prenait aux tripes.

Tu sais, t'as pas à t'en faire pour ma sœur. Si elle ne donne pas signe de vie c'est qu'elle est probablement trop occupée à se blottir dans les bras de son blondinet. lâchais-je dans un haussement d'épaule.

Je posais ma bière dans un coin de la cuisine et commençais à fouiller dans les placards. La nuit était bien avancée et mon estomac se réveillait. J'attrapais un paquet de pâtes. Simple, mais efficace. Je mis de l'eau à chauffer et ouvrais le paquet. Maladroit, je renversais des pâtes sur le plan de travail. Et merde. A croire que c'était de famille cette adresse.

N'empêche qu'il doit être vachement important ce bouquin pour que tu viennes te perdre de ce côté là de la ville.

J'arquais un sourcil et lui fis un sourire amusé. Reprenant ma bière dans une main, je jouais de l'autre avec les pâtes renversées qui formèrent petit à petit un « Deklan » tordu, maladroit, comme moi. Pas peu fier du résultat, je continuais sur ma lancée et écrivis un peu plus loin le prénom de la demoiselle. Au fond de moi une petite voix -ou plutôt une grosse voix sortie d'outre tombe me morigéna. Ma grand-mère avait toujours eu horreur que je joue avec la nourriture et ce même si j'en faisais des chef d’œuvre. Je restais plutôt silencieux, ne sachant pas quoi dire à Lou. Sentant la présence de ma sœur et le regard noir qu'elle m'aurait adressé si elle avait été avec nous, je ne savais pas comment me comporter. Un vrai ado qui découvrait les filles si je puis dire. Je fus presque heureux lorsque l'eau se mit à bouillir, me donnant une excuse pour me montrer aussi peu bavard. J'y plongeais des pâtes. Bon, la diversion fut de très courte durée...

Alors, être médecin c'est aussi palpitant que dans les séries ? C'est vrai que les soirs de pleine lune il se passe des choses vraiment bizarres? Demandais-je comme un con avant de reprendre une gorgée de mon breuvage.




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MessageSujet: Re: DEK&LOU – Once upon a time, there was light in my life.   DEK&LOU – Once upon a time, there was light in my life. EmptySam 17 Nov - 6:09


Right now, my life is a mess.


« D'abord on va s'occuper de ta main. Après tu pourras vider mon frigo si ça te chante. » Lou se poussa lentement sur le côté, le regard au sol, fixant sa main en fait, sentant Deklan s’agiter à ses côtés pour entrer dans la petite pièce. « Je sais que c'est toi le médecin, mais là va falloir te laisser faire miss si tu veux pouvoir repartir un jour. Je ne te laisserais pas quitter l'appart dans cet état. »

C’était malin. Débarquer chez le frère de son amie. Pleurer devant lui comme une conne. Paniquer, fouiller, crier. Fuir aux toilettes. Éclater un miroir. Une soirée des plus normales, non? Les gouttes de sang tombaient lentement sur la carpette couverte d’éclats de verre et la belle fit attention en s’avançant vers le blondinet sur le pointe des pieds. Elle n'était pas conne non plus, juste très impulsive. Et surtout paniquée. Mais ça, fallait qu’elle apprenne à le cacher un peu mieux. Autrement, c’est pas dit qu’elle conserverait sa petite popularité et son cercle d’amis bienveillants. Dek se pencha sur elle et s’affaira à prendre ses doigts entre les siens, patient, doux. Abbott rigolait pour cacher ses larmes, sa honte, sa fierté de s’être libérée d’un peu de pression en sentant tout de même le stress la rattraper à vitesse grand V. Cette histoire, cette putain d’histoire de dingue avec un meilleur ami complètement fou et des mensonges et des menaces et des crises de larmes à répétition et des révélations toutes plus effrayantes les unes que les autres… vraiment? Lou-Ann s’arrêta un moment de réfléchir à toute allure. Ses mains tremblaient de nouveau, plus fort encore qu’avant, et Deklan se rendrait compte de tout rapidement si elle ne se calmait pas.

« Tu te débrouilles pas mal du tout. » le rassura-t-elle, essayant d’alléger l’atmosphère tendue. « T’es un fan de House ou t’es plutôt du genre bagarreur? »

La neurologue se rendit alors compte qu’elle ne le connaissait pas. Ou du moins, qu’elle le connaissait peu. Il avait fallu une situation de crise pour qu’elle finisse par enfin adresser plus de 3 phrases à Deklan. Avoir su… un petit sourire en coin se dessina sur ses lèvres à le voir s’appliquer à nettoyer la plaie et à la bander. Le mec bourru, celui qui ramenait les pires cas à la maison, qui s’y connaissait comme personne en pintes de bière, celui-là même qui se foutait dans des histoires de merde à répétition selon Ash, agissait maintenant comme le plus tendre et le plus attentif des amis. Malgré le fait qu’il l’ignore en tout temps. Comme elle, en ce moment, fuyant son regard pour fixer le miroir, ou plutôt ce qu’il en restait. « Je vais payer, tu sais. » se justifia-t-elle, niant le reste, la raison pour laquelle elle avait eu besoin de passer sa rage. En espérant qu’il tienne le tout mort une fois qu’ils quitteraient la salle de bain. Bien sûr. Payer. Dans tous les sens du terme. Payer avec Jonah, avec sa folie, avec sa gaffe d’avoir tout confié à Ashleigh, de partager avec elle le plus lourd et le plus dangereux des secrets. Et de vouloir plus que tout le cacher à Dek, l’empêcher de se faire traquer lui aussi. Parce qu’au final, c’était probablement ce qui arrivait avec sa sœur à l’instant. Par la faute de Lou.

« Bon, ça ma donné soif tout ça, allons prendre ces bières. »

La rouquine secoua distraitement la tête, reprenant le fil de ses pensées, suivant comme une gamine l’autre qui l’entraînait d’une main rassurante à la cuisine. Balayant l’appart du regard, Lou en profita pour passer un sweater laissé pour mort sur le canapé du salon par-dessus son t-shirt trempé. De pluie, parce qu’elle avait complètement zappé le parapluie en quittant à la course son appart, complètement en panique et qu’à sa tête, il valait mieux être trempée qu’avoir la mort de sa meilleure amie sur les épaules. La mort. Elle frissonna de nouveau, parce qu’elle couvait probablement une grippe, mais surtout parce qu’elle ne supportait pas l’idée d’avoir mené sa blonde amie devant la guillotine de son plein gré. Remontant la fermeture éclair de la veste empruntée à Dek, Lou jeta un regard vers son hôte, dos à elle, occupé à ouvrir leurs bières. Puis, elle concentra son attention sur les coupures de journaux, les magazines, les dépliants éparpillés ça et là sur le comptoir de la cuisine, avant de prendre place sur l’un des tabourets devant l’ilot et de tendre la main pour prendre la bouteille que le Monaghan lui offrait. Un délicat « Merci » se souffla sur ses lèvres, puis elle prit une longue et justifiable gorgée d’houblon, sentant déjà les effets relaxants de l’alcool faire leur œuvre. Mmmm. Une minute passa, puis une autre. Silence, doux silence. Seulement l’effervescence des bulles dans leurs bouteilles brisait le calme.

« Qu’est-ce que tu fais là? » demanda-t-elle, amusée, se levant d’un bond pour aller le rejoindre alors qu’il écrivait leurs noms avec les pâtes.

Elle aurait aimé le trouver mignon. Elle aurait profondément voulu passer sa soirée à le draguer, à lui faire deux ou trois clins d’œil sous-entendus, à rire de ses blagues, à le complimenter, tout ça pour finir dans son lit. Elle aurait vraiment voulu, pour évacuer les tensions, mais aussi parce qu’on ne se cacherait pas qu’il était craquant, Les pâtes, l’accueil, le trip de médecin quelques minutes plus tôt… mais elle ne pouvait pas. Lou-Ann n’y arrivait pas, elle ne voyait rien d’autre que le frère de son amie en danger, celui qui devait endurer ses sautes d’humeur par alliance, parce qu’ils tenaient tous les deux très forts à sa sœur et que la roquine avait fait une gaffe. Une grosse gaffe. Repentante, elle fit quelques pas pour s’éloigner de Dek, filant vers le salon, allumant le téléviseur au passage, montant le son. Un p’tit son d’ambiance, rien de bien nocif, juste une belle distraction. Évidemment, son action concorda avec la question sur le bouquin un peu trop incriminante de Deklan, question qu’elle esquiva en zappant d’un œil distrait jusqu’à poste présentant les vidéoclips de l'heure qu’elle feigna adorer plus que tout, se laissant s’écrouler sur le canapé après trois ou quatre petits mouvements de danse improvisés, copiés sur PSY qui se déhanchait sur le rythme de son seul gros hit. Tout ça, pendant que le grand blond préparait leur repas le plus normalement du monde.

« J’aime bien mon boulot. » qu’elle lui répondit, finalement. « J’aime bosser à l’hôpital, j’aime l’adrénaline, j’aime les patients, j’aime les cerveaux… » elle sourit, à l’idée qu’être neurologue, un jour, lui conviendrait parfaitement.

La sonnerie de son portable, bien enfoncé dans sa poche, la ramena à l’ordre. Jonah? C’était assuré que c’était lui. Merde, merde, merde. Il avait pas compris? Fiche moi la paix sale enculé, c’était pas assez clair comme demande? L’envie de lancer le téléphone au bout de ses bras, et de briser autre chose au passage, lui vint à l’esprit, mais elle se stoppa dans son élan. Et si c’était Ash? Elle sortit l’appareil d’un coup sec, déçue de voir le nom de Thayer apparaître plutôt que celui de son amie. Thay… qu’était-il pour elle, réellement? Lou inspira, tournant le portable entre ses doigts, entendant la sonnerie stridente jusqu’au fond de ses oreilles, niant son envie de répondre, ne savant pas quoi faire finalement. Puis, le silence se fût. De nouveau.

« T’as besoin d’aide? » elle avait fini par passer du salon à la cuisine en 15 secondes top chrono, s’éloignant d’un potentiel nouvel appel de Thayer. De Jonah. Du monde entier.

Un regard autour d’elle lui confirma que quelques légumes étaient déjà sortis et qu’ils attendaient patiemment de passer sous le couteau. Heureuse de s’occuper un peu, la rouquine s’étira derrière Deklan pour attraper l’arme du crime et commença son travail en hachant des carottes. Si seulement elle n’avait pas bu sa bière d’un trait, si seulement elle n’avait pas eu besoin de remplir son vide par de l’alcool bon marché, elle aurait peut-être finalement passé la soirée à rester muette et à cacher la vraie raison de sa visite et aurait pu le protéger, lui, un peu. Mais non. Il fallait qu’elle se l’ouvre maintenant, juste pour foutre la merde de nouveau.

« Sincèrement, pourquoi tu penses que j’attire que des idiots? Que des menteurs? Que des profiteurs? »

Sans s’en rendre compte, Abbott était déjà rendue la tête dans le frigo, à la recherche d’une nouvelle bière qu’elle ouvrait déjà.

« Et toi, ta journée? »

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MessageSujet: Re: DEK&LOU – Once upon a time, there was light in my life.   DEK&LOU – Once upon a time, there was light in my life. EmptyMer 20 Fév - 18:59





Dek & Lou.

« Once upon a time, there was light in my life. »



Je m'étais attendu à ce que la demoiselle rechigne, après tout on dit bien que les médecins sont les pires patients, cependant ce ne fut pas le cas. « Tu te débrouilles pas mal du tout. T’es un fan de House ou t’es plutôt du genre bagarreur?  » Cette question m'extirpa un sourire. Bagarreur, ce n'était pas faux, mais comparé à certains de ma connaissance, j'étais plutôt sage, donc non, je ne considérais pas faire partie de cette catégorie. Quant à l'autre... Il était vrai que je regardais beaucoup de séries télévisées, mais pas au point d'apprendre le métier des personnages. Surtout que dans Dr House, à part émettre à tout bout de champ l'hypothèse « C'est un lupus ! » on ne les voyait pas beaucoup soigner les patients.

Ni l'un ni l'autre. Je suis surtout un grand frère. J'sais pas si t'as remarqué, mais Ash est assez maladroite. Et crois-le ou non, c'était pire quand elle était petite. Gauche était un euphémisme, elle devait être la seule personne au monde capable de se prendre une porte pourtant ouverte par ses soins. Quand nous étions gamins, elle rentrait souvent à la maison avec les genoux en sang, et pour pas que notre grand-mère ne lui fasse la morale j'ai du devenir le MacGyver du pansement..

Ce n'était pas souvent que j'évoquais notre enfance. Non pas que j'en ai honte ou que je sois traumatisé, non, seulement c'était une partie de notre vie qui n'appartenait qu'à nous en quelque sorte. Les Etats-Unis avaient été pour nous un nouveau départ, ça m'avait donc parut naturel de ne pas partager ce passé. Peut-être qu'au fond, en parler me rendait nostalgique... Mais là j’estimais que, Lou-Ann connaissant très bien ma sœur, cette dernière aurait probablement déjà lâché quelques détails tordus sur notre ancienne vie. Alors bon. « Je vais payer, tu sais.  » Cette fois c'est un rire qui s'échappa de ma gorge. Payer pour quoi ? Pour ces bouts de verre ? Est-ce que Wallace du service après vente du VirginMegastore m'avait fait un chèque pour le carré de moquette qu'il avait brûlé lors d'une soirée alcoolisée ? Non. Alors je n'allais pas laisser la jeune femme débourses le moindre sous !

Laisse tomber, j'ai infligé bien pire à ce taudis. Et j'ai déjà tiré un trait sur la caution.

Puis je l'avais mené à la pièce principale et m'étais attelé à la bouffe questionnant Lou sur son boulot, à défaut de trouver un autre sujet de conversation qui ne soit pas ma sœur. « J’aime bien mon boulot. J’aime bosser à l’hôpital, j’aime l’adrénaline, j’aime les patients, j’aime les cerveaux…  ».

Pas au point de t'en faire un repas comme Hannibal Lecter j'espère?

Ouais, je sais, j'avais un humour de merde, d'autant plus lorsque j'étais mal à l'aise, comme là. Je baissais les yeux, faisant mine d'être très concentré sur la « bouffe ». Me donnant une contenance en sortant quelques légumes du frigo ainsi qu'une échalote d'un placard que j'entrepris d'éplucher et de couper. « T’as besoin d’aide?  » Ah... Comment passer pour un plus grand abruti ? D'un autre côté oui, il valait mieux qu'elle vienne me prêter main forte si on comptait manger. J'acquiesçais donc d'un signe de la tête et l'observais du coin de l’œil s'attaquer aux carottes. Elle ne devait pas en être consciente, néanmoins je décelais une certaine dextérité dans sa façon de manier le couteau. Déformation professionnelle ? Probablement. « Sincèrement, pourquoi tu penses que j’attire que des idiots? Que des menteurs? Que des profiteurs?  » Ça sortait d'où ça ? C'était bien un truc de filles, à partir d'une conversation on ne peut plus banale elles en arrivaient toujours à parler de relations, de sentiments... J'avais beau avoir un guide pratique en la personne de ma sœur, j'avais encore beaucoup de mal à suivre la gente féminine. Bon, déjà j'avais fini par comprendre qu'il fallait faire attention aux mots qu'on employait, qu'une simple erreur pouvait provoquer un cataclysme. Bref, fais gaffe... En même temps je ne savais pas quoi répondre à cette question. Lou était l'amie de ma sœur, pas la mienne, aussi je ne savais pas grand chose de sa vie, encore moins de ses amours. Certes, il me semble que la situation devait être tendu avec le dernier en date car même Ashleigh semblait inquiète...

Franchement, j'ai l'air d'être un expert dans ce domaine? D'après Ash mon inconscient me jouerait des tours. Du genre « je ne suis pas prêt à me caser, donc je ne choisie que des barges »... Je ne pouvais pas lui reprocher d'en arriver à de telles suppositions, et surtout je la trouvais bien cool de ne mettre ça que sur le dos de mon inconscient, elle aurait pu se montrer bien plus mesquine la connaissant. Et je commence à me dire qu'elle n'a peut-être pas tort pour une fois. Je me passais une main à l'arrière du crâne avant de boire une longue gorgée de bière.C'est peut-être aussi ton cas.

« Et toi, ta journée?  »

Bah... J'ai encore du supporter des fans hystériques des nouveaux boys band qui se veulent originaux mais qui ne sont que des simples « mises à jour » de ceux qu'on a pu connaître au collège et dont on se serait bien passé, bref ma journée de boulot a été comme toutes les autres. Ensuite on s'est retrouvé avec les gars pour aller jouer dans un bar perdu, puis on a fêté ça autour de plusieurs pintes... J'hésitais deux secondes à poursuivre sur mon récit. Après tout, même si ça avait mal tournée avec l'autre folle, je savais très bien que je finirais par m'en vanter auprès des mecs, mais je ne me voyais pas trop ne serait-ce qu'évoquer cette partie de la nuit devant Lou. Ce ne serait pas très gentleman de ma part, non pas que j'en sois un. J'suis rentré me pieuter, puis t'as débarqué. Voilà, une journée typique en somme.



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MessageSujet: Re: DEK&LOU – Once upon a time, there was light in my life.   DEK&LOU – Once upon a time, there was light in my life. EmptyJeu 21 Mar - 5:23


Right now, my life is a mess.


Le quotidien lui manquait, c’était ça au final. De rentrer de travailler un mardi soir, trouver Jonah écrasé devant la télé. De faire un pop corn, de préparer du thé, de se mettre en pyjama. De vivre la routine d’avoir des colocs, de se réveiller en même temps que tout le monde le matin, de courir après Sofia pour l’aider à mettre sa robe. D’attendre que Joey rentre le soir pour se blottir avec elle dans son lit et discuter des heures. Les autres, une vie normale, un port d’attache. Au final, elle n’en avait jamais vraiment eu. Une famille décousue, des amis éparpillés, des idées de grandeurs… avec Jax et Erik elle avait eu un semblant de fraternité le temps de quelques mois, mais ça avait vite changé. Et cette période, si courte pourtant, lui manquait. Avec Jonah, elle n’avait jamais réussi à s’y prendre au jeu. Il y avait toujours des tensions, des soirées qui se terminaient soit dans un lit, soit dans les cris. Et malgré le fait qu’elle l’adorait, Lou ne se souvenait tout simplement pas du dernier moment où elle avait papoté, comme ça, pour rien, avec quelqu’un. Une pensée pour Ash plus tard, pour leur roadtrip à San Francisco où elles avaient enfin eu le moment de relaxer, de s’éclater un peu, la rattrapa, et elle eut un bref sourire. Bref, parce que le souvenir de l’avoir foutu dans la merde avec ses confessions et son meilleur ami psychopathe la rattrapaient. Encore et toujours. Une longue gorgée de bière plus tard et elle levait ses prunelles vers Deklan, tentant de décrocher juste quelques secondes.

« Bah... J'ai encore du supporter des fans hystériques des nouveaux boys band qui se veulent originaux mais qui ne sont que des simples « mises à jour » de ceux qu'on a pu connaître au collège et dont on se serait bien passé, bref ma journée de boulot a été comme toutes les autres. Ensuite on s'est retrouvé avec les gars pour aller jouer dans un bar perdu, puis on a fêté ça autour de plusieurs pintes... »

Lou-Ann soupira d’envie. Sa journée à elle? Courir dans tous les sens à l’hôpital. Rentrer à la maison, éclater en sanglots devant un Jonah complètement à cran, craindre pour Ashleigh, lui téléphoner encore et encore, parcourir la ville en autobus pour la retrouver, tomber sur la plus grosse des averses de pluie, débarquer en catastrophe ne pleine nuit chez un mec qui l’ignore habituellement. Si seulement elle faisait partie d’un boys band elle aussi. Ah! Ou bien qu’elle pouvait régler chacun de ses problèmes par une pinte, ou plusieurs, partagée avec ses potes nonchalants rencontrer sur le coin d’un bar. Et ça semblait si simple. Dek était tellement relax, tellement zen que sans le savoir, à grands coups de blagues niaises et de sourires dépassés il l’avait aidé comme personne à retrouver un minimum de calme. Miracle, ses mains ne tremblaient plus. C’était déjà ça.

« J'suis rentré me pieuter, puis t'as débarqué. Voilà, une journée typique en somme. »

Oups. Abbott revint sur terre, le temps de se rendre compte qu’elle venait vraiment de foutre la merde dans la famille Monaghan, comme elle seule arrivait à le faire. D’abord en mettant Ash en danger, ensuite en s’invitant sans plus de cérémonies chez un mec qui prévoyait dormir bien relax. Et qui maintenant devait gérer un cas d’anxiété, un miroir éclaté, un estomac qui hurle pour des pâtes et surtout une p’tite tête qui lui demande en prime de faire la conversation. Wow, elle venait vraiment de se surpasser côté « j’dérange, hen? ». Gênée, Lou laissa échapper un petit rire nerveux, avant de se lever de nouveau,, mordillant sa lèvre inférieure. Elle savait qu’elle abusait, là, mais la dose de calme qu’il lui refilait était presque devenue comme une petite drogue qui l’aidait à ne plus paniquer comme une poule sans tête. D’un coup de tête, la rouquine sentit le besoin de se justifier, au moins un peu.

« Tu sais, j’suis désolée d’être arrivée comme ça. Je… tu dois bien te douter que je suis pas dans cet état juste pour un livre oublié. » Lou fit une pause, n’entrant pas dans les détails, volontairement. « Bref, je suis la pire invitée du monde et je comprendrais que tu veuilles aller retrouver ton précieux lit. J’ferais sûrement pareil si j’étais toi. »

Un sourire plus tard, et la belle se redressait sur sa chaise, prête à le laisser en paix… et à retrouver la pluie battante, sa voiture glacée, son cœur palpitant. Brr, rien qu’à l’idée de devoir sortir de nouveau à l’extérieur et braver ce qu’était maintenant devenue sa vie lui frigorifia le sang.

« Je peux rester dormir? » demanda-t-elle précipitamment, avec une petite voix, consciente qu’elle en demandait encore beaucoup. « Je… peux dormir sur le divan. » elle se leva d’un bond, passant à la cuisine. « Je vais terminer ça, manger rapido, laver la vaisselle et dormir. Juste dormir, sur le canapé. Et demain quand tu te réveilleras je ne serai même plus là. »

Lou-Ann prit rapidement le relai aux fourneaux, malgré sa main en sang qui avait perdu pas mal de force. Ignorant la suite, faisant comme si c’était normal, elle brassa les légumes, les pâtes, la sauce. Le quotidien. Ça lui revint comme ça, en plein visage. Et si Deklan et elle s’inventait un quotidien, juste ce soir-là, juste pour le plaisir, juste pour l’aider à récupérer quelques heures de sommeil avant de retrouver le vrai monde. Cette pensée la fit sourire. Qu’elle se rattache au frère de sa meilleure amie, qui ne lui avait jamais vraiment parlé avant ce soir-là, qu’elle s’imagine une vie avec lui, c’était quand même assez amusant. Tellement, qu’elle eut envie de lui en faire part, avant qu’il ne la quitte pour aller rejoindre Morphée. Ou du moins, c’était ce qu’elle croyait.

« Pourquoi on n’a jamais fait ça encore, avant? Pourquoi on ne se parle jamais? Je t’emmerde? » elle termina à la blague, consciente que ça faisait beaucoup de questions pour une fille qui venait de lui dire clairement qu’elle ne voulait pas le déranger.

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MessageSujet: Re: DEK&LOU – Once upon a time, there was light in my life.   DEK&LOU – Once upon a time, there was light in my life. EmptyMer 24 Avr - 21:23





Dek & Lou.

« Once upon a time, there was light in my life. »



« Tu sais, j’suis désolée d’être arrivée comme ça. Je… tu dois bien te douter que je suis pas dans cet état juste pour un livre oublié. » En effet, je n'avais pas eu besoin de faire l'école de police comme ma frangine pour le comprendre. Mais une fois de plus je n'osais pas lui demander quelle en était donc la raison. « Bref, je suis la pire invitée du monde et je comprendrais que tu veuilles aller retrouver ton précieux lit. J’ferais sûrement pareil si j’étais toi. » Hein ? Quoi ? D'où ça sort cette histoire ? Ce soir j'avais légèrement l'impression de devoir marcher sur des œufs. Comme lorsque ma sœur, ado, avait ses soucis « féminins » et qu'au moindre dérapage c'était les chutes du Niagara ou l'explosion du Vésuve selon l'humeur. En y repensant... Brrr ! Bon sang ce que la nature pouvait être cruelle ! Avec nous les mecs j'entends hein, car sans cette histoire de ragnagna, les filles seraient tellement plus supportable, cela nous faciliterait bien la vie parfois. Non, je n'étais pas qu'un sale macho ! Pour avoir grandit principalement entouré de femme, j'étais on ne pouvait plus compréhensif avec la gente féminine, cependant il fallait admettre que si ce n'était pas une période folichonne pour elles, cela ne l'était pas d'avantage pour nous autres, enfin passons.

« Hein ? Non, tu n'y es pas ! Tu ne me déranges pas le moins du monde, au contraire. Ta venue remonte largement le niveau de cette soirée. » Pour affirmer mes dires, je levais ma bière avant d'en boire une savoureuse gorgée. « Surtout que maintenant j'ai faim, que je prendrais encore une autre bière après celle-là et que y'a des super rediffusion à cette heure-ci à la télé ! On pourra peut-être même tomber sur un bon vieux Colombo, ou même NYPD Blues qui sait ha !

« Je peux rester dormir? » Plus les minutes avançaient et plus cela prenait une étrange tournure. Sérieux, où étaient planquées les caméra ?! Bon, ça aurait d'avantage collé à certaines idées qui m'étaient passées par la tête y'a pas longtemps si elle avait enfilé sa blouse de toubib – et j'entends par là RIEN que sa blouse. Hum. « Je… peux dormir sur le divan.» Le divan ? Ce truc pourri ? Il était hors de question qu'elle y dorme ! Et pas par simple galanterie, non, simplement son corps de déesse ne s'en remettrait pas. Je le savais pour m'être endormi à plusieurs reprise comme une pauvre loque devant la télé, et croyez moi ça vous laissait de ces courbatures de merde ! « Je vais terminer ça, manger rapido, laver la vaisselle et dormir. Juste dormir, sur le canapé. Et demain quand tu te réveilleras je ne serai même plus là. »

« Hey ! Pas question que tu prennes le canapé. Il est plus vieux que moi, c'est un coup à ce que tu ne fermes pas l'oeil de la nuit. Je me le réserve, t'auras qu'à prendre mon lit. Bon, ok, les draps ne sont pas fraîchement lavés et ils sentent encore moins la lavande, mais ça vaut mieux que ton idée. Et ensuite, comme je te l'ai dit, j'ai pas franchement sommeil là tout de suite et je ne bosse pas demain alors relax, prends ton temps, fais comme chez toi. »

Le côté « je ne serai même plus là » m'emmerdait un peu. Me connaissant, en ne la voyant pas à mon réveil, je mettrai toute cette histoire sur le dos de l'alcool que j’ingurgitais ce soir et me persuaderai que cela n'aurait été qu'une simple invention de mon esprit. Je serai incapable de faire la part des choses entre rêve et réalité.
Comme elle avait pris les choses en mains avec la bouffe, je restais comme un gland à côté, à la regarder faire. Car il fallait l'admettre, c'était mieux pour nous deux qu'elle s'en charge. Surtout si elle tenait à son estomac. « Pourquoi on n’a jamais fait ça encore, avant? Pourquoi on ne se parle jamais? Je t’emmerde? » Et je me laisse emporter dans un rire nerveux. Pourquoi ? Oserai-je dire la raison qui me pousse chaque fois à éviter d'être en interaction avec le docteur sexy ? La délation ne m'étais pas coutumière, encore moins quand il s'agissait de la famille. Pourtant ça pourrait et d'un rassurer la jeune femme, et de deux me retirer un poids des épaules. Et puis à tous les coups ça la fera se marrer, non ? Et donc ça pourrait lui changer les idées.

« Elle va probablement me tuer quand elle saura que j'ai lâché le morceau mais bon... Je n'ai pas le droit de t'approcher de trop près. Ordre du lieutenant Monaghan. » Je me racle la gorge et me passe une main à l'arrière du crâne, signe de nervosité. « Elle voit toujours d'un mauvais œil quand j'engage la conversation avec une femme de sa connaissance, car elle est persuadée que je suis un coureur de jupon qui ne pense qu'avec ce qu'il a entre les jambes.... Selon elle, t'as pas besoin d'un emmerdeur de plus. »

Si j'avais été plus jeune, sans doute que j'aurais rougi, tellement j'étais mal à l'aise par cet aveu. Heureusement, avec les années j'avais appris à assumer les pires conneries aussi je me contentais de lui adresser un sourire. Niais certainement, m'enfin bon. Cela m'agaçait que ma sœur persiste à avoir cette idée de moi, surtout qu'elle me connaissait bien et que donc elle devait savoir que ce n'était pas la vérité. Ouais enfin pas toujours. J'admettais que parfois il m'arriver de jouer au con avec certaines nanas... Dont l'une d'elle était sa coloc... encore que là j'avais joué franc jeu et ne lui avais jamais rien promis. Scar n'avait d'ailleurs jamais eu dans l'idée qu'on terminerait marié avec une ribambelle de gosses, on était tellement incompatible que cela aurait été un drame pour la planète. Voir que ça aurait pu déclencher une apocalypse, comme cette histoire d'un chien avec un chat ou un truc du genre – ouais enfin y'avait quelque chose comme ça dans la Bible il me semblait... ou pas.
D'un autre côté, il me semblait qu'Ash était encore plus protectrice avec Lou qu'avec les autres... Il me semblait que ça avait un rapport avec Jacks. Ce qui ne m'étonnerait pas tant que ça. Et si en effet elle avait fréquenté mon pote, ça n'avait pas du se terminer de la plus jolie des façons.

« En parlant de ma sœur... » Ouais, autant aller à la pêche aux infos discrètement. « Elle ne viendra jamais se confier à moi pour ça mais... ça va avec Jay, non ? Je veux dire... » Ouais, qu'est-ce que je voulais dire au juste ? Qu'ils n'étaient pas doués ? Car ils avaient beau croire que j'étais dupe et que je ne me rendais pas vraiment compte de ce qui se tramait dans mon dos, je voyais bien qu'ils avaient du mal actuellement, et vu le caractère de ma sœur ce n'était pas surprenant. D'autant plus que les relations de couples n'étaient pas son fort. « Je veux simplement être sur que tout va bien pour elle. » Dans le genre grand-frère sur-protecteur...



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MessageSujet: Re: DEK&LOU – Once upon a time, there was light in my life.   DEK&LOU – Once upon a time, there was light in my life. EmptySam 4 Mai - 8:01


Right now, my life is a mess.


De voir qu’il insistait, qu’elle ne le dérageait pas, que tout était relax et qu’elle s’en faisait pour rien eu encore une fois l’effet d’un long bain chaud avec des bulles et tout le tralala pour la rouquine. Enfin quelqu’un qui ne lui criait pas dessus en menaçant d’éclater la tête de sa meilleure amie, ça faisait du bien. Bon, trop tôt pour ce genre de pensées, mais bon, c’était une évidence. Deklan était la seule personne, depuis près de 48h, qui avait été doux et avenant avec elle. Et qui l’eu crû. Parce que disons que jusqu’à maintenant, ils n’avaient jamais rien échangé d’autres que de simples politesses, et encore. Un sourire rassuré, de ne pas le dérangé & d’être heureusement dans un endroit où elle resterait en sécurité aussi longtemps qu’elle le voulait, la belle hocha doucement la tête, montrant qu’elle avait compris et qu’elle cesserait les crises de gamine insécure. Couteau en main, et non parce qu’elle avait besoin d’une arme blanche, la neurologue commença à faire un brin de vaisselles pendant que leur dîner improvisé prenait vie sur la cuisinière. L’eau coulant du robinet était extrêmement chaude et cela acheva de la calmer, brûlant ses doigts sans qu’elle ne fasse un mouvement pour les retirer de sous le jet. Ça irait bien.

« Elle va probablement me tuer quand elle saura que j'ai lâché le morceau mais bon... Je n'ai pas le droit de t'approcher de trop près. Ordre du lieutenant Monaghan. »

« Quoi?! » répliquait Lou, amusée et outrée en même temps. Quoi que c’était pas étonnant, vu le nombre de fois où Ash avait dû la ramasser à la petite cuillère, que sa blonde amie tente de la protéger de TOUS les mecs de la planète. Si elle avait pu le faire avec Jonah, on en serait pas là, tiens.

« Elle voit toujours d'un mauvais œil quand j'engage la conversation avec une femme de sa connaissance, car elle est persuadée que je suis un coureur de jupon qui ne pense qu'avec ce qu'il a entre les jambes.... Selon elle, t'as pas besoin d'un emmerdeur de plus. »

Vrai. Vrai, vrai, vrai, vrai. Les mecs, c’était fini pour elle, ou du moins, jusqu’à ce qu’un bel apolon arrive, torse nu, la chevelure ramenée vers l’arrière et le sourire de tombeur prêt à charmer n’importe qui, et qu’il l’aide à ouvrir un pot de confiture qui serait resté scellé tellement durement qu’elle n’y arrivait pas elle même. Petit sourire en coin. Et puis, avec les histoires qu’elle avait entendues et les filles qu’elle avait vues pendues au cou du Monaghan, c’était pas étonnant qu’il ait cette réputation. Pourtant là, tout de suite, il lui semblait être un tout autre garçon que celui qu’Ash lui décrivait, parfois, lorsqu’elle était excédée, ou qu’elle voulait rire un peu. C’était ça qui était intéressant au final, de rencontrer le vrai Dek, de savoir ce qu’il pensait vraiment, ce qu’il voulait vraiment. Une p’tite bouffée de fraîcheur et d’authenticité, tiens.

« C’est très drôle. » se contenta-t-elle d’ajouter, les yeux rieurs. « J’aurais jamais pensé que c’était à cause d’un périmètre de sécurité que j’avais l’air de te faire chier à chaque réplique que je te lançais! » Lou rigola, lui donnant un p’tit coup de coude dans les côtes, alors qu’il était resté près d’elle. « Avoue que tu trouvais mes blagues particulièrement drôle et que tu te retenais comme un malade de ne jamais y rire! »

Il était mignon. De faire ce que sa sœur lui demandait, à l’âge qu’il avait. De faire attention à Lou-Ann aussi, d’une quelconque façon, en lui épargnant le traitement qu’il semblait avoir avec les autres filles. Les autres. Bizarrement, Abbott oubliait de plus en plus l’extérieur, au profit du cocon qu’ils étaient en train de se construire, tranquillement. Qu’il soit un coureur de jupons ou pas, il était quand même celui qui l’avait sauvé d’un faux-chat, d’un miroir éclaté, d’une crise de nerfs et autres synonymes. Et rien que pour ça, il méritait que sa sœur lève l’avertissement et le laisse être un peu plus présent dans la vie de Lou, juste pour voir s’il pouvait resté aussi rassurant à long terme. À voir. L’eau des pâtes déborda et fit sursauter la rouquine qui s’empressa de ramasser le tout. Elles étaient prêtes de toute façon. « Tu permets? » demanda-t-elle, se poussant d’un côté pour pouvoir aller vider l’eau des pâtes et finir par préparer leurs assiettes. « En parlant de ma sœur... »

Abbott avala durement sa salive. Par chance, elle était dos à lui et il ne risquait pas de voir son visage devenir blanc en quelques secondes à peine. « Elle ne viendra jamais se confier à moi pour ça mais... ça va avec Jay, non ? Je veux dire... Je veux simplement être sur que tout va bien pour elle. » Jason. Deklan venait de lui donner une belle porte de sortie, une excuse pour ne pas avoir à mentionner toute l’horreur derrière l’histoire avec Jonah. Inspire, expire. « Jay et Ash sont comme des enfants. » répliqua la belle, faisant volteface. « Une journée ils se disent que tout va bien et que leur situation les arrange, et le lendemain, paf, ils s’engueulent et se reprochent la Terre entière. C’est chiant. » La rouquine haussa les épaules, versant les pâtes dans des assiettes, arrosant de sauce et autres petits légumes. « Au moins dans mon cas, y’a que moi qui est traitée comme une conne. Je finis par me rendre compte que le mec s’est joué de moi et que je me suis encore une fois attachée trop vite et je déguerpis vite fait. Eux, ils sont faits pour s’entretuer et s’aimer comme des dingues sans arriver à se lâcher. » Et honnêtement, Lou-Ann n’arrivait pas à dire si c’était sa situation à elle ou la leur qui était la plus enviable. Au moins dans leur cas, ils faisaient tout ensemble, que ce soit se disputer ou être passionnément amoureux l’un de l’autre. Un petit pincement de jalousie la traversa face à autant d’excès, et elle le noya vite fait en prenant une longue gorgée de bière.

« Trésor, le dîner est servi! » finit par se moquer la jeune fille, pointant le salon du menton pour faire signe qu’ils allaient manger devant la télé, comme un vieux couple. Quelques minutes plus tard, ils étaient tous les deux installés sur le canapé, leurs plats sur les genoux. Malgré l’heure tardive, les mauvaises séries à la télé et l’odeur de cloppe mélangée à de la sueur et de l’alcool qui se dégageait de l’endroit où elle était assise, oh non, Lou n’insisterait plus pour dormir là-dessus, oh non!, la rouquine souriait bêtement, franchement.

« Merci Deklan. » conclut-elle, se rapprochant de lui et déposant un timide bisou sur sa joue. C’était simple, après tout. Une pause, juste une soirée à mettre ses problèmes de côté et elle serait prête pour tout affronter le lendemain. Tout.

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MessageSujet: Re: DEK&LOU – Once upon a time, there was light in my life.   DEK&LOU – Once upon a time, there was light in my life. EmptySam 11 Mai - 23:15





Dek & Lou.

« Once upon a time, there was light in my life. »



Ça la fait marrer, bien ! Je préfère encore passer pour le crétin de frère attentif à ce que lui disait sa sœur... Je ne préciserai jamais que la plus grande raison de cette obéissance est que j'avais la trouille. Ok, je sais que légalement Ashleigh n'a pas le droit de me descendre, que ça ne se fait pas... Mais on ne sait jamais. Elle sait comment bosse la police scientifique, elle saurait se débarrasser des preuves de mon meurtre. « C’est très drôle. J’aurais jamais pensé que c’était à cause d’un périmètre de sécurité que j’avais l’air de te faire chier à chaque réplique que je te lançais! » Bon, là il allait falloir que je revois ma façon d'éviter les gens. Déjà que c'était pas franchement poli, mais de là à leur faire croire qu'ils sont désagréables... Surtout si ça fait fuir les nanas ! « Avoue que tu trouvais mes blagues particulièrement drôle et que tu te retenais comme un malade de ne jamais y rire! » Je roule des yeux, un sourire aux lèvres.

« Exactement ! C'était vraiment une torture de tirer la tronche alors que je n'avais qu'une envie, rire à m'en rouler par terre. »

« Tu permets? » Je me décalais légèrement pour la laisser passer et continuais de la regarder s'affairer. Si ce n'était pas la belle vie ça ! Regarder une autre personne faire à manger pendant que je me bois ma bière. Il faudrait que des gens passent en pleine nuit chez moi plus souvent. « Jay et Ash sont comme des enfants. » C'est un terme qui leur correspondait assez bien malgré que Jason soit tout de même plus raisonnable que moi. Comme Ashleigh. Ouais, en fait séparément ils étaient l'image même qu'on se fait d'une personne indépendante et responsable, alors qu'ensemble ils retombaient vraisemblablement au stade de l'adolescence. « Une journée ils se disent que tout va bien et que leur situation les arrange, et le lendemain, paf, ils s’engueulent et se reprochent la Terre entière. C’est chiant. » J'avais envie de dire qu'avec Ash cela ne m'étonnait pas. Caractérielle, d'humeur changeante, il se passait rarement un jour sans qu'elle se mette en rogne pour un rien... Sans oublier qu'elle pouvait se montrer pénible. « Au moins dans mon cas, y’a que moi qui est traitée comme une conne. Je finis par me rendre compte que le mec s’est joué de moi et que je me suis encore une fois attachée trop vite et je déguerpis vite fait. Eux, ils sont faits pour s’entre-tuer et s’aimer comme des dingues sans arriver à se lâcher. »

« Et dans mon cas il me faut un peu de temps pour me rendre compte que je suis encore tombée sur une nana tordue qui ne me voit que comme un jouet. Bon, tu me diras, y'a pire. » j'étais loin d'être à plaindre en effet. Tant qu'il n'y avait pas mort d'homme, je pouvais en rire. Comme celle de ce soir ! D'ici quelques jours j'en rigolerai. Et ça fera surtout marrer les potes, à mes dépends, m'enfin. On n'est jeune qu'une fois ! « Ouais enfin, faudrait qu'à un moment ils se décident. Parce que supporter leurs humeurs c'est pénible pour nous aussi. »

« Trésor, le dîner est servi! »... Trésor ? Ça devait bien être la première fois qu'on me balançait un surnom pareil ! J'étais plutôt habitué à des noms d'animaux qu'on s'échanger si gentiment avec Ashleigh ou à des termes plus grossier avec les nanas que je fréquentais, mais ça... Si au début cela m'avait fait écarquiller les yeux, cela me fit bien rire.

« J'arrive Choupinette! » moi aussi je pouvais jouer à ça.

Je me précipitais dans le salon, débarrassais rapidement – et de façon peu ordonnée – le canap' et la table. Puis je revins à la cuisine l'aider à apporter les assiettes et les couverts. Une fois installé, je me jetais comme un affamé sur mon repas, les yeux rivés sur le poste de télévision. Je m'esclaffais par moment des répliques faciles du feuilleton avant de réalisé que cela n'avait pas vraiment changé à l'heure actuelle, si ce n'est qu'on vous mettait des jargons incompréhensibles un peu partout pour vous donner l'illusion qu'ils avaient beaucoup bossé sur leur script. « Merci Deklan. » Je restais figé après qu'elle m'ait embrassé la joue. Ouais, comment dire... Il allait me falloir beaucoup de self control pour ne pas flancher. Non, même si Lou était au courant maintenant je n'allais pas en profiter pour flirter. Ce serait mal de profiter de la situation. Elle avait débarqué totalement flippée chez moi, avait piqué une sorte de crise dans ma salle de bain, enfin bref, elle semblait fragile ce soir. Je n'étais pas assez con pour en abuser. Pas vrai ? Et puis pourquoi elle me remerciait au juste ?

« Bah... Y'a pas de quoi. » Je haussais les épaules, ma fourchette en suspension entre ma bouche et mon assiette. « Tu peux revenir quand tu veux ! » Ajoutais-je en lui montrant mon assiette terminée, un grand sourire collé sur le visage, avant de la déposer sur la table de salon et de m'enfoncer, repu, dans le canapé. « Et si jamais tu changes d'avis et que tu veuilles me dire ce qui te tracasse, n'hésite pas. » Je sentais que c'était un truc plutôt moche vu l'état dans lequel elle était arrivé, et j'avais bien saisi qu'elle aurait préféré trouver ma frangine, mais savait-on jamais. « Enfin bref, je suis là si un jour t'as besoin de quoi que ce soit. Ash n'est pas la seule à savoir se montrer utile. » Nouvel haussement d'épaule voulu blasé. Mon regard se posa sur le boitié blanc à côté de la télé. « Une partie de Mario Kart sur Wii, ça te tente ? » Dans le doute je me levais et partais chercher les manettes pour les poser entre nous sur le sofa. Ca faisait des lustres que je n'avais pas jouer avec ce truc. Autant au départ je lâchais rarement cette console, l'attrait de la nouveauté, puis peu à peu j'étais retourner à mes autres occupation, en oubliant jusqu'à son existence.



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MessageSujet: Re: DEK&LOU – Once upon a time, there was light in my life.   DEK&LOU – Once upon a time, there was light in my life. EmptySam 22 Juin - 23:19

Lou-Ann A. Abbott a écrit:

Right now, my life is a mess.



Lou-Ann éclata de rire. Comme si elle allait venir lui faire à manger à tous les soirs, fallait pas charrier. Quoi que… à bien y penser, elle n’avait jamais vraiment fait à manger à qui que ce soit. Jonah et elle se faisaient presque toujours livrer de la nourriture du resto ou passaient la chercher à la fin d’un de leur quart de boulot, et autrement, Jaxson ne l’avait jamais laissé toucher aux fourneaux du temps où elle habitait avec lui : il la laissait le nez fourré dans ses livres de médecine, étant toujours en examen dans un sens ou dans l’autre. Y’avait toujours les brownies, dessert sacré entre elle et son meilleur ami qu’elle lui préparait à chaque année, mais autrement, la rouquine n’avait jamais pris le temps de planifier tout un repas pour quelqu’un, que ce soit une conquête ou non. L’idée de revenir, donc, et de pratiquer ses recettes pour un Deklan affamé lui traversa même l’esprit, au même moment où elle se jurait de lui préparer la plus grosse tarte aux pommes du monde pour s’excuser d’être une loque humaine et d’être débarquée chez lui comme une folle, éclatant son miroir au passage. Quand on dit qu’on gagne un mec par son bide, c’était pas des bobards.

« Et si jamais tu changes d'avis et que tu veuilles me dire ce qui te tracasse, n'hésite pas. »

Oh. C’est vrai. L’assiette à peine touchée, fallait bien qu’elle goûte à sa création au cas où ça aurait intoxiquer notre gallois, la neurologue haussa à son tour les épaules avant de déposer les restes de son repas sur la table basse de avant elle, presque certaine que Dek’ y plongerait sa fourchette dès qu’elle aurait le dos tourné. Au moins un d’eux deux avait un peu d’appétit. « C’est compliqué. » Qu’elle débuta, mal assurée. « Et même si tu me dis que j’peux t’en parler, je suis certaine que ça va finir par t’emmerder au final. Et je veux pas t’emmerder. Enfin, pas autant que je le fais déjà. » Un grand sourire narquois sur ses lèvres plus tard et elle se callait un peu plus dans le canapé, attrapant un coussin à sa gauche pour en recouvrir son ventre, serré par le stress. Inspire, expire. « Enfin bref, je suis là si un jour t'as besoin de quoi que ce soit. Ash n'est pas la seule à savoir se montrer utile. » Regard complice vers lui. Il n’était pas aussi pire que ce que sa sœur pouvait dire de lui. Pas qu’Ash le démolisse, au contraire, elle adorait son frère comme personne, mais c’était les histoires qu’elle racontait sur lui qui finissaient par être complètement trop intenses. Au final, ça se pouvait qu’il soit seulement un aimant à histoires de merdes, et à filles complètement barges, et qu’au fond il soit un vrai bon mec sur qui la vie s’acharne constamment. Parce que depuis qu’elle avait mis les pieds chez lui, Lou-Ann aurait juré ne pas s’être sentie en danger ou même mal à l’aise rien qu’une fois. Parfois, il faut seulement faire un pas dans une direction pour en avoir le cœur net.

« T’inquiète, je sais très bien que t’es pas inutile. Tu m’as donné une bière et ça, c’est la chose la plus essentielle que quelqu’un aurait pu m’offrir depuis très longtemps. Donc, t’es sauf. » conclut la rouquine, avec en tête de quand même finir par s’expliquer, une fois que l’alcool dans ses veines aurait pris une place plus importante. « En passant, j’suis à sec! » qu’elle osa même ajouter, les joues saillantes tellement elle souriait.

« Une partie de Mario Kart sur Wii, ça te tente ? »

« Si ça me tente? Je démolis tout le monde en Donkey Kong! » s’exclama la belle, retrouvant le peu d’étoiles qu’elle pouvait avoir dans les yeux. Ce jeu, elle y avait joué des heures durant, gamine, avec Jax. Elle foutait le camp de sa chambre dès l’instant où ses parents allaient se coucher et filait dans celle de son frère avec en main ses dollars de corvées durement gagnés. Ils jouaient à l’argent, si quelques sous étaient une mise décente, et son grand frère finissait toujours par lui laisser les dollars qu’elle avait perdus, trop gentil pour la taxer. Sauf la fois où elle l’avait battu à plate couture et qu’il avait été tellement excédé qu’il avait tout gardé. Et depuis, elle était littéralement imbattable. « Je t’avertis tout de suite, tu risques de me chasser d’ici tellement tu vas avoir honte. J’ai une réputation de star à ce jeu. » qu’elle frima, tendant la main vers la manette qu’il lui tendait.

S’en suivi d’une partie folle, littéralement, où Lou-Ann oublia tout de l’extérieur pour revenir en plein dans son élément, dans ce jeu qui avait bercé son enfance et les débuts de son adolescence. Des souvenirs d’elle et de Jax, mais surtout mille et une astuces que ses doigts semblaient se souvenir, appuyant sur la manette comme s’il s’agissait d’une gachette. Dek se débrouillait très bien lui aussi, heureusement pour amener un bon défi, malheureusement parce qu’il donnait quand même du fil à retordre à Abbott et que celle-ci devait donc redoubler d’ardeur pour livrer la marchandise. Virage par ci, virage par là, peau de banane, p’tites bombes rouges et bleues (YEAH!) et toute l’affaire, ils finirent par avoir l’air de deux gamins au lendemain de Noël qui venaient de recevoir un Nintendo 64 et la cassette assortie. C’est à la dernière seconde du dernier tour que Deklan fit une manœuvre qui lui coûta la victoire, lui qui était littéralement bien parti, et Lou fini bonne première, laissant échapper un petit cri de victoire qu’elle étouffa au même moment, gênée, devant l’heure tardive. Victorieuse, elle laissa quand même le replay jouer encore et encore, chantonnant l’air final du jeu, bien fière de son coup.

« T’allais presque gagner, c’est vraiment chiant. » lança-t-elle, sarcastique, juste un peu, parce qu’elle avait quand même eu une p’tite frousse. « Une deuxième chance? » Il était quand même pas question de fermer le jeu, la rouquine ayant retrouver tout son aplomb. « Et pour te motiver à faire un peu mieux, elle le narguait vraiment jusqu’à la fin, on pourrait ajouter une p’tite twist à tout ça! » faisant mine de réfléchir, elle finit par ajouter « Un shooter pour chaque victoire? » Les yeux pétillants, les joues rosies, Lou-Ann redevenait celle qu’il devait connaître, la fillette un peu boboche qui finissait toujours par débarquer lorsque sa sœur prenait une bière avec ses potes, et qui hurlait des conneries jusqu’à pas d’heure juste parce que ça l’amusait. L’enfant qui n’avait pas vieillit par excellence, la gamine gaffeuse qui peut être aussi adorable que chiante, lorsqu’on la côtoie trop souvent. Prenant les devants, la jeune fille se leva d’un bond en direction de la cuisine, se mettant à farfouiller dans les armoires à la recherche d’au moins une bouteille d’alcool fort qu’il pouvait cacher. Quelques minutes plus tard et elle tombait sur la jack pot, un mini-bar à lui seul sur une étagère au fond de la cuisine, qui lui fit lâcher un sifflement dubitatif.

« Eh ben, on dirait que tu savais qu’Abbott l’ivrogne allait passer dans le coin! » blagua-t-elle, passant ses doigts sur les bouteille à la recherche de quelque chose qui ne serait pas trop mauvais pour être bu cul sec à plusieurs reprises. « Tequila? T’as du citron? »

Faisant volteface puisqu’elle n’avait pas eu de réponse du garçon, Lou se rendit compte qu’il était maintenant à sa hauteur. Tout près. Eh ben, il savait se déplacer sans faire de bruit. Bizarrement, il semblait la regarder d’une drôle de façon, et la rouquine commença à rire comme elle le faisait lorsqu’elle était gênée. Ah ben tiens, Deklan la rendait timide.

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MessageSujet: Re: DEK&LOU – Once upon a time, there was light in my life.   DEK&LOU – Once upon a time, there was light in my life. EmptyMer 24 Juil - 0:04





Dek & Lou.

« Once upon a time, there was light in my life.  »



J'étais sauf... Qu'entendait-elle par là ? On aurait dit un mauvais film d'horreur, où la jolie fille lance une menace de mort discrètement glissée dans une réplique pleine d'humour, du coup le gars ne se méfie pas et ne pense qu'à la mettre dans son lit jusqu'au moment où elle devient cinglée et le butte. Intérieurement je me secouais la tête, essayant d'enlever cette image de mon esprit. Non, non, cela aurait pu être le cas avec la nana de tout à l'heure, pas Lou... Pas vrai ? Si elle était une sociopathe en puissance, Ash l'aurait remarqué nan ? « En passant, j’suis à sec! » Ouais, non, il fallait que j'arrête la parano, elle plaisantait tout simplement. Je me levais rapidement, filais à la cuisine pour lui prendre une autre bière que je décapsulais au passage et retournais m'affaler sur le canapé avant de lui proposer une partie de Wii. « Si ça me tente? Je démolis tout le monde en Donkey Kong! » J'eus un sourire poli, ne pouvant m'empêcher de la plaindre en pensée. Je demandais à voir car on aurait pu croire que j'étais né avec une manette à la main, mon nom figurait partout dans les records de ce jeu, j'étais le King – sans mauvais jeu de mot en rapport avec le gros singe. « Je t’avertis tout de suite, tu risques de me chasser d’ici tellement tu vas avoir honte. J’ai une réputation de star à ce jeu. » Je roulais des yeux en riant, pas inquiet le moins du monde. D'ailleurs je menais la course en beauté, un véritable Schumacher déguisé en plombier... mais à trop se croire intouchable...

Je clignais des yeux avant de jeter ma manette sur le canapé. Je me retenais de sortir un « de toute façon ce jeu est naze » histoire de ne pas montrer à quel point je pouvais me montrer être un mauvais joueur et me contentais de râler. Pendant que Lou célébrais sa victoire. « T’allais presque gagner, c’est vraiment chiant. » Putain de merde ! Et moi qui levais les yeux au ciel lorsqu'Ash me disait qu'elle et Lou devait sortir du même moule... Bah c'était pas loin de la vérité en fait ! En tout cas pour ce qui était d'enfoncer le clou ! Je ne pensais pas être un si mauvais perdant, je restais plutôt calme habituellement, mais là je dus serrer les dents pour garder mon sang froid. Il ne fallait pas non plus lui donner le plaisir de me faire enrager pas vrai ?

« Coup de bol, moi j'dis. »

« Une deuxième chance? » … Hmm j'étais partagé. D'un côté, si cette fois je l'emportais, cela prouverait qu'elle avait vraiment eu du pot et que j'étais le maître de ce jeu... De l'autre, si je me plantais à nouveau, je n'aurais plus qu'à me terrer dans ma piaule, ou me saouler jusqu'à ce que j'oublie cette défaite cuisante. « Et pour te motiver à faire un peu mieux, on pourrait ajouter une p’tite twist à tout ça! »... Un strip Mario Kart pourrait grandement me motiver ! « Un shooter pour chaque victoire? » Je haussais vaguement des épaules. Me disant intérieurement que si c'était le perdant qui se payait les shoots... plus je buverais et plus je jouerais mal... et donc je finirais sous la table de salon... ou encore à moitié à poil à chanter du Queen. Ce ne sera pas très valorisant. Cependant, avant que je n'ai eu le temps de broncher Lou filait déjà dans la cuisine et tombait sur la réserve. « Eh ben, on dirait que tu savais qu’Abbott l’ivrogne allait passer dans le coin! »

« J'ai surtout une bande de potes avec une sacrée descente... Et une tendance à laisser leurs bouteilles derrière eux. »

Ce qui était loin d'être une mauvaise chose. Mes invités avaient désormais accès à un choix d'alcools divers et variés, il y en avait pour tous les goûts, passant de whisky premier prix au vin haut de gamme. « Tequila? T’as du citron? » Étrange sensation qui s’emparait de moi... Sensation qui m'était pour le moins inhabituelle. J'ignorais la timidité ou autre connerie du genre face aux nanas, probablement parce que j'arrivais généralement à mes fins même si je tombais souvent sur la barge du coin... Et si je me prenais des vestes cela ne me faisait ni chaud ni froid. Mais là, ce soir, je me sentais nerveux. Et je crois bien que je n'aimais pas ça. Bon, je n'étais pas totalement con non plus, je me doutais que le fait qu'Ash m'interdise de l'approcher y était pour quelque chose. Ce goût d'interdit... Si je m'écoutais, si je me laissais aller, je m'approcherais d'elle, remettrais cette mèche folle derrière son oreille, lui caresserais le visage, les lèvres... Puis Abbott se retourna avant de rire. Et c'est là que je me rendis compte que je la fixais, probablement intensément, depuis plusieurs minutes.

« Seriez-vous en train d'essayer de me saouler Dr Abbott? »

Une partie de moi n'y rechignerait pas. Une grande partie. Ash te tuerait. Ouais enfin bon, elle avait eu l'occasion et le mobile à plusieurs reprises de me faire la peau après tout... Mais bon, dans le doute j'allais m'abstenir... Tant que ma conscience tiendrait bon. Je me collais deux bonnes claques en pensée avant de me faufiler à ses côtés et de fouiller dans mes placards pour en sortir un citron que je tins, victorieux, à bout de bras. Puis je dénichais du sel et deux shooters.

« V'là ma'mzelle. » Avant qu'elle ne change d'avis, je me précipitais au salon, posais le tout sur la petite table et me saisis de ma manette.  « Bon allez, fini la rigolade ! »

A peine revenait-elle à sa place et qu'elle eut sa manette en main, je lançais la partie. Cette fois je me montrais plus prudent, guettant Donkey Kong, m'assurant que je gardais un peu d'avance... Je me pris un projectile de cette foutue princesse incapable de ne pas se faire kidnapper – je n'ai jamais compris pourquoi Mario et Luigi perdaient leur temps à la secourir – mais rattrapais mon retard. Lou et moi étions désormais au coude à coude et la ligne d'arrivée approchait... Je n'étais pas vraiment fier de ce que je m'apprêtais à faire mais... Oh et puis merde ! Je précipitais mon bolide contre le sien, la faisant dévier de sa trajectoire et terminais premier.

« T’allais presque gagner, c’est vraiment chiant. »

Ouais, bon, c'était loin d'être classy... Voir pas du tout. Mais merde, j'avais un ego, et s'il me fallait tricher pour au moins remporter une manche, et bien voilà !  Je la gratifiais de mon sourire le plus débile. Dans le pire des cas elle s'offusquerait et cela mettrait définitivement un terme à tout rapprochement non autorisé par ma frangine. Dans le meilleure, elle en rigolerait et on ferait péter la tequila !


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