Billie avait l'impression d'avoir 17 ans. De tout juste commencer ces études, et de profiter de la vie comme personne. Elle était tête brûlée, ne réfléchissait pas à grand chose, embrassait sur un coup de tête un mec, comme ça, qui la regardait avec insistance, prenait des amants, comme ça pour passer le temps. Il fallait dire que pour faire passer le temps ça faisait passer le temps. Elle avait le teint frai et rosi de celle qui revient d'une ascension en haute montagne. Elle avait l'énergie d'une adolescente de 17 ans qui ne s'arrêtait jamais, mais ne ressentait pas encore la fatigue. Elle n'était pas vieille. Vingt quatre ans on ne peut pas réellement penser ça comme la fin de sa vie... Mais avec les derniers évènements, la mort de Reaver, la grossesse de River, le kidnapping, la mort d'Adam, elle avait pris un coup de vieux. Elle était fatiguée -parce qu'elle ne dormait pas- et s'essoufflait. Elle peinait à avancer. De toute façon elle n'avait pas envie. Elle voyait bien que le temps n'était pas loin que celui ou elle abandonnerait tout simplement. Pourtant ce n'était pas son genre... Abandonner. Mais elle manquait de souffle. Enfin ça c'était avant. Avant d'avoir repris ses études de droit, de s'être lancé dans des projets musicaux fou, de rebooster le groupe qui pouvait s'endormir sur ses lauriers, avant de sortir en douce comme une adolescente pour aller emmerder Decklan. Enfin emmerder. Pour profiter de Decklan. Elle cherchait à aider un ado à conquérir la femme qu'il aimait, elle voguait de droite à gauche, de projet en projet dans le seul but d'oublier qu'il pouvait y avoir autre chose dans sa vie. Elle s'occupait de River bien sûr. Mais moins c'était vrai. Elle aimait sa fille plus que tout, mais son rôle de mère l'étouffait. Elle voulait Reaver à ses cotés. Elle voulait pouvoir dormir à trois dans son grand lit, elle blottit contre lui, River entre eux deux. Elle voulait. Elle ne pouvait pas. Ca la tuait. Bien sûr ce n'était pas la faute de River. Elle ne lui en voulait d'ailleurs pas de lui rappeler tout ce qu'elle n'arriverait pas à avoir. Mais tout de même. Elle suffoquait. Elle était jeune, et elle se fanait. Grisée par la nouvelle liberté qu'elle s'octroyait elle avait parfois du mal à revenir au bercail pour s'occuper de sa petite chérie. Heureusement elle ne se rendait pas compte de ce qu'elle faisait. Elle n'avait pas le temps de réfléchir au conséquence. Pas le temps de se rendre compte à quel point ça pouvait être ridicule d'être mère et aussi insouciante. En plus elle s'occupait de Julian le temps du rétablissement d'Aidan. Elle l'aurait tué s'il l'avait lâché. Mais elle n'avait pas envie d'y penser. Elle préférait largement se saouler d'orgasme à rester assise à regarder jouer Julian et River, en pensant qu'Aidan avait failli mourir,encore, et que Reaver était mort, toujours.

Aidan la tuerait si elle savait ce qu'elle faisait dès qu'elle sortait de l'hôpital ou elle venait lui rendre visite. Après avoir déposé les bouts de chou à la crèche qui avait accepter de prendre Julian pour un temps en même temps que River, elle filait rapidement à la face, suivait deux, trois heures de court. Bibliothèque, ou elle révisait en même temps qu'elle donnait des cours à Zach de séduction, puis répétition avec le groupe à qui elle présentait ses nouveaux morceaux tonitruant, puis check up au Virgin Megastore pour vérifié les nouveautés musicals... Non aucun rapport. Check up au Virgin Megastore pour venir chercher un vendeur charmant du rayon musical. L'avantage du plan c'était que non seulement Decklan n'était pas particulièrement difficile à convaincre. Qu'il était tout de même franchement canon. Et elle n'avait pas trop peur de s'attacher. Quoiqu'il était attachant ce n'était pas le problème. Mais bon elle avait donné, et les handicapés sentimentaux c'était très peu pour elle. En plus Decklan avec des enfants, juste la grosse blague. Autre problème de la mère célibataire.. Trouver un mec qui prendre avec la mère... La fille. Enfin elle en était pas là de toute façon. Après Adam elle était franchement pas prête de recommencer à essayer quelque chose. Elle bousillerait le premier mec qui s'approcherait un peu trop d'elle. Et comme Decklan avait l'air d'un gros froussard sur le sujet c'était parfait.

Pour des raisons de décence nous passerons les évènements qui ont suivis. On retiendra juste qu'à priori ils s'était beaucoup amusé, que Billie avait les joues rosies comme à son habitude ces derniers temps, et qu'elle avait un sourire qui indiquait qu'elle avait passé du bon temps. Vous supposerez tout ce que vous voulez de ce qui a bien pu se passer dans cette chambre. A les regarder ils ont probablement jouer au Scrabble. Ou un truc du genre quoi... Bon le fait est qu'elle trainait en sous-vêtement dans la chambre, en riant, une musique inconnu au bataillons à fond les ballons, et qu'on entendait Decklan rire et essayer de rattraper Billie... Alors qu'honnêtement la rattraper dans sa propre chambre... Billie finit par s'extirper des bras de Decklan et passa par la porte avant d'enfermer Decklan dans sa propre chambre pendant qu'elle pourrait aller faire n'importe quoi à se mettre dans l'estomac. L'avantage de sa "relation" avec Decklan c'est qu'elle se remettait à manger, le sport creusant l'estomac. « Salut. » Billie fit un bon d'un mètre. Bordel pourquoi il y avait quelqu'un dans cet appartement. Elle se retourna et vit une très jolie métisse. Subitement la stupidité de la situation lui sauta au nez. Elle était sérieusement à demi-nu dans l'appartement de quelqu'un qu'elle ne connaissait pas franchement, avec qui elle s'amusait beaucoup et prenait du bon temps... Mais bordel il y avait une fille qui vivait dans son appartement et elle ne le savait même pas. Bon elle avait pas l'air en colère donc ce n'était pas la femme ou la copine... Plutôt bon point. Ce n'était pas la soeur... Elle la connaissait puis bon... Fallait pas pousser mémé dans les orties quoi. Elle allait rerentrer brusquement dans la chambre pour se mettre à l'abris lorsqu'une nouvelle fois la voit de la fille lui glaça le sang. « Birdie ?? ». Combien de chance y avait-il pour qu'il existe une autre Birdie qui lui ressemble ? Probablement très peu. Elle entrebailla rapidement la porte, attrapa le premier T-Shirt qui trainait par terre non loin de la porte balança un rapide « je reviens » à Decklan et referma la porte derrière elle, et enfila le T-Shirt qui par manque de bol se trouva être le sien. Rien qu'à la taille elle s'en douta. M'enfin ce n'était pas dramatique d'enfiler par mégarde les fringues du mec avec qui on vient de coucher parce que quelqu'un qui connait votre soeur jumelle morte vient de vous adresser la parole alors que vous étiez à moitié nue. Elle n'eut du coup pas besoin de tirer sur le T-shirt pour qu'il descende sur ses jambes. Elle se retourna complètement vers la métisse, un sourire franchement gêné sur les lèvres. Qu'est ce qu'on disait dans ce genre de cas ? « Billie à vrai dire ... Enchantée ?! ». Elle ne savait pas trop ce qu'elle devait être, enchantée de la rencontre avec une fille qui avait visiblement connu sa soeur. Ou extrêmement gênée de se retrouver dans une situation relativement embarrassante pour elle. « J'allais faire quelques choses à manger, vous voulez quelques chose ? » Elle baissa subitement sa tête, comme si elle était trop lourde pour tenir sur ses épaules trop frêle. «Je suis con... Vous êtes chez vous je supposes... » C'était ridicule. Mais Billie essayait d'éviter le sujet Birdietesque. Elle ne savait pas trop quoi raconter à ce sujet. Elle ne savait pas qui était la métisse pour sa soeur. Et puis elle se voyait pas annoncé de but en blanc, à moitié habillé que la fille qu'elle croyait qu'elle était était en réalité morte depuis deux ans maintenant, ou plus... C'était ridicule.

Billie s’était rarement sentit aussi ridicule. Enfin si... Elle avait déjà vécu pire... Se faire choper par sa meilleure amie alors qu’elle avait couché avec le père de celle-ci... Enfin cette fois-ci elle était habillée, et elle savait très bien d’ou venait la gêne qu’elle pouvait ressentir. Elle avait fait une connerie phénoménale, et elle se reprenait tout dans la gueule, ni plus ni moins. Aujourd’hui c’était différent. Elle était libre de faire ce qu’elle voulait. En plus jusqu’à preuve du contraire rien ne l’interdisait de s’amuser avec Deklan... Mais la fille l’avait appeler Birdie. Et aller savoir pourquoi, elle avait l’impression que quelques choses clochaient drôlement dans cette situation. Aujourd’hui elle n’était plus sûr d’aussi bien connaître Birdie qu’elle aurait pu le penser. Après le coup de Wesley elle pouvait franchement s’attendre à toute sorte de chose. Elle observa la jeune femme avec beaucoup d’attention, quoique son regard soit fuyant et refuse de se poser tout à fait sur la jeune femme qui lui faisait face. Après tout ce n’était pas parce qu’elle avait enfiler un t-shirt qu’elle était totalement protégée. Enfin protégée... Comme si elle en avait besoin... Quoiqu’on ne savait jamais. Elle était peut être une dangereuse psychopathe qui vivait chez Deklan, et qui se l’était probablement envoyé plusieurs fois. Quoi ? Deklan n’était pas le genre de mec qui garde ses outils rangés, et elle était plutôt jolie... Ce n’était pas du tout une remarque jalouse, s’était seulement histoire de faire remarquer les potentiels points communs qui pouvait exister entre les deux filles... Points communs... Mais pourquoi donc avait-elle besoin de se trouver des points communs... Elle ne comptait pas commencer une longue amitié sur cette rencontre à demi-nu. « Indianna ... Indie » Hum... C’était un jolie prénom... Ah mais ça aussi on en avait rien à foutre bordel ! Focus ! Billie tenta un demi sourire, et essaya de reprendre possession de ses moyens. Il fallait que son cerveau arrête de divaguer sur tout et n’importe quoi aussi. Qu’est ce que pouvait bien faire Deklan en ce moment ? Elle avait l’impression que son échange muet entre elle et la Indie durait depuis une éternité. Il s’était peut être endormis le con depuis le temps. Mais zut, situation présente, situation présente. Les yeux de Billie virevoltèrent pour revenir à sa cible initiale, c’est à dire Indie, et elle essaya de rester concentrée. Manger, boire, et être sympa... Oui c’est ce qu’elle allait faire pour le moment. Enfin si elle arrivait à ne pas être trop étrange. Mais c’était dans ses cordes non ? D’être sympa ? « Il y a ... Il y a du café dans le placard du haut et il reste une part de gâteau dans le frigo. » Billie n’en demandait pas tant. A vrai dire elle ne tenait pas à piller les réserves. Elle s’était simplement dit qu’il valait mieux manger de temps en temps, et puisqu’elle savait bien cuisiner autant qu’elle s’y mette pour la bonne cause et Deklan serait probablement content de manger autre chose que ... Je ne sais quoi il mangeait dans la vraie vie. Enfin elle ne savait plus trop pourquoi mais la remarque d’Indie la bloqua dans son élan. Elle n’était pas franchement à l’aise, et n’osait plus toucher à grand chose. Pour sa santé mental elle était contrainte de boire du café sans quoi elle allait tomber de narcolepsie, mais son estomac c’était renoué sur lui même et elle savait qu’elle ne pourrait plus rien avaler. Tant pis pour Deklan il se débrouillerait comme un grand. Elle sortie le café et le mis dans la machine en attendant de voir le liquide noirâtre couler. Elle aurait même été partante pour un Irish Coffee, histoire d’être plus à l’aise, et de se la couler plus douce. Mais il ne fallait pas abuser, elle ne retomberait pas dans ses mauvaise habitudes. La Indie revient quelques minutes plus tard légèrement habillée et s’arrêta face à elle pour la regarder d’un air étrange. Billie ne savait pas trop quoi penser, mais le regard de l’étrangère la dérangeait franchement, elle qui n’était pas habitué à fréquenter des hommes comme ça pour le fun, mais alors si en plus lorsqu’elle le faisait elle se faisait dévisager de la sorte c’était sûr qu’elle allait plutôt vite arrêter. « Heu ... Tu va peut être trouvé ça bizarre mais ... Tu connaitrais pas une Birdie par le plus grand des hasards ? » La mâchoire de Billie se resserra vivement. Le nom de Birdie lui faisait toujours un effet foudroyant, et elle avait espéré que l’autre passe à coté de la ressemblance flagrante et oublie tout à fait le faite qu’elle avait probablement connue sa soeur jumelle sans savoir que cette dernière en avait une. La nervosité de Billie s’accrue franchement. Alors que le café coulait lentement dans le récipient, Billie se tordait les mains tout en fixant ses ongles. Son regard fuyant n’arrivait à s’attacher à rien, mais restait outrageusement baissé vers ses mains. Il y a avait tant de chose compliqué dans sa vie avec Birdie, dans les versions qu’elle pouvait raconter. On ne disait pas à tout le monde que sa soeur jumelle était morte descendue de sang froid par la mafia italienne... Quel réputation ça te donnait ? Il fallait tout de même qu’elle réponde. Et qu’elle réponde sans mentir, ou trop mentir. Elle finit par relever son regard sur la jolie métisse, avant de faire un faible sourire. «C’est ma jumelle» La réponse était plutôt évidente pour quiconque avait connu Birdie quand elle était encore envie et qui avait à présent Billie sous les yeux. C’était simple les deux filles se ressemblaient comme deux gouttes d’eaux... Tellement que Billie s’était fait passer sans problème pour sa soeur décédée. Bien sûr Billie avait deux ans de plus à présent, mais ça ne changeait pas diamétralement les choses. Elle hésitait encore à continuer, ou à se contenter de balancer la nouvelle ainsi en attendant que l’autre vienne lui poser de nouveau de question de plus en plus embarrassante. A moins qu’elle laisse couler... En même temps c’était affreux. De laisser à quelqu’un l’espoir de pouvoir revoir un être cher alors que clairement il n’en serait jamais rien. Enfin cher... Elle ne savait pas ce que Indie et Birdie avait été. Elle finit par se résigner et dit doucement, d’une voix à peine audible. «Elle est morte il y a un peu plus de deux ans» Cette réponse lui suffirait probablement. Elle ne viendrait pas chercher plus loin, et Billie n’avait donc pas à s’emmêler les pinceaux entre tumeur au cerveau ou assassinat. Maintenant en plus d’être gênée de la situation dans laquelle elle se trouvait, tout devenait absolument morbide. Comme si le fantôme de Birdie venait planer au dessus des demoiselles. Billie finit par demander, plus par politesse que par réelle curiosité, mais surtout pour éviter de tomber dans un silence embarrassant qui n’amènerait que des condoléance. «Tu l’as connaissais d’ou ?» Maintenant elle relançait probablement simplement le silence embarrassant sur Indie qui ne saurait pas forcément quoi dire.

La situation devenait de plus en plus désagréable. Billie avait pourtant complètement oublié qu'elle se trouvait à moitié nue devant la colocataire de son... Plan cul je crois qu'il faut dire comme c'est. Mais Billie n'avait jamais aimé parler de Birdie depuis qu'elle était morte. Elle se sentait vulnérable et cruche dès qu'elle abordait le sujet. Pas seulement celui de Birdie. Si elle devait dire que que son fiancé était mort c'était la même gêne qui s'emparait d'elle. Sa gorge semblait enfler à vu d'oeil et les mots y mourraient lentement syllabe après syllabe, lettre par lettre. Elle ne voulait pas sentir la gêne dans le regard de l'autre, sentir ses mots à lui aussi s'évanouir alors qu'il cherchait les mots de réconfort. Elle ne voulait pas entendre ses petits mots qui devaient faire la différence mais qui ne changerait rien. Elle n'était plus en deuil. Elle l'était toujours et à jamais. Peut importe, ça ne concernait qu'elle, et personne d'autre. Elle le vivait bien. Ou presque. Elle ne menaçait pas de se s'effondrer à chaque mot. Les larmes ne déboulerait pas dans la seconde pour venir tout inonder. Elle le promettait. Alors qu'on la lâche un peu cinq minutes et qu'on la laisse agir normalement. Elle voulait juste être normal, et ses morts à répétition la tenait trop loin de la normalité et c'était ce qu'il y avait de plus gênant...

Quoique pour l'instant Billie n'avait pas encore prononcé les mots fatidiques qui bouleverserait tout. Elle avait seulement dit quelques mots logiques, évident même pour la plus part des gens. Birdie était sa jumelle. Elle était la jumelle de Birdie. Billie et Birdie avait grandis pendant neuf mois dans le même ovule... Bref vous avez saisit le tableau... Rien de bien compliqué à saisir, et quiconque avait connu l'une et l'autre des jumelles ne trouvaient rien à y redire. Pourtant ces trois petits mots évident ne semblait pas rencontrer l'effet escompter... Enfin elle ne s'était pas attendu à d'effet particulier, mais elle ne s'était certainement pas attendu à sa. En plus Indie trouvait Billie à moitié à poil sortant de la chambre d'un mec qui n'était clairement pas son petit ami, ce qui ne devait pas trop la changer de quand la jeune femme avait du trainer avec Birdie qui était mille fois pire que Billie. Pourtant Indie se mit à l'observer de manière franchement étrange et u peu trop insistante. Billie en était presque à ce demander si elle avait pas quelque chose de bizarre sur la figure... Mais a priori si ça avait été le cas Deklan le lui aurait surement fait remarquer. Billie se montra de plus en plus suspicieuse et essaya de capter le regard de la brunette pour comprendre exactement ce qu'elle cherchait. Billie finit par dire au hasard « Tu veux un bout de mon ADN pour vérifier que je ne suis pas un evil double ganger vampire ? » Merde mais qu'est ce qui ta pris de sortir quelque chose d'aussi con que ça. Maintenant elle va croire que je regarde des choses aussi débile que des séries sur les Vampires... Ce qui au font ne serait pas faux... C'était amusant, leur sentiment niaiseux d'immortel, quelques bonnes couches de sang et de mort débile qui ne nous atteigne pas. Rien de mieux pour oublier que l'on est tellement anormal. « Excuse moi... C'est juste que tu me fixais bizarrement... J'ai pas l'habitude... Ou enfin si... Mais seulement lorsqu'elle est à coté de moi et qu'on provoque un effet assez saisissant faisant douté n'importe qui de sa sobriété relative... » Elle sourit le plus naturellement possible pour palier sa phrase cassante et peut intelligente qu'elle avait balancer comme un cheveux sur la soupe quelques secondes au paravant.

Ensuite pour bien casser l'ambiance il fallu bien prononcer les quelques mots qui résumerait bien la situation et qui donnerait envie à Billie de se pendre plutôt que d'encore subir les regards gênés. Ok elle avait perdue sa soeur jumelle. Ok elle était presque seule au monde, et elle avait de quoi être déprimer, et même avoir envie de se pendre. Mais merde ! Elle n'allait pas le faire, ça ne lui venait même pas à l'esprit, alors par pitié pas le regard étrange, flippant etc... « Je l'ignorais. Toutes mes ... Enfin désolé. » Bah voilà... Ce qui devait arriver arriva et du fond de sa tasse Indie se répendit en gêne et en maladresse. Billie serra la mâchoire et enfonça sa tête aussi dans sa tasse pour éviter de sortir une connerie plus grosse qu'elle. « Ah moins que ça soit toi qui l'ait tuée tu n'as pas besoin de t'excuser... » Du genre ça en faite... La voix était sortie du fond de sa tasse, et elle avala une énorme gorgée qui lui brula tout l'oesophage pour oublier sa connerie. Elle toussa brutalement ébouillanté par le liquide brulant. Elle devait avoir l'air franchement conne. Encore une fois elle allait devoir se répandre en excuse pour son manque de tact et de sympathie. « Excuse moi... Je sais vraiment pas me tenir... » Excuse pitoyable bonjour. En même temps elle ne pouvait pas dire grand chose d'autre... Elle n'avait pas envie de parler de mort, ni de ses sentiments... Donc il ne restait plus grand chose à dire à cet inconnu qui devait peut être en savoir plus sur sa vie qu'elle en savait sur la sienne.

Elle finit par poser une question polie pour essayer de détendre l'atmosphère. Ce qui aurait marché si Indie n'avait pas donner une réponse aussi évasive et qui sonnait tellement faux. « De la Nouvelles Orléans. J'ai travaillée pour elle et son groupe, j'étais leur agent ... En quelque sorte. » Leur agent... Hum... Le genre de personne sensé s'apercevoir que l'un des membres du groupe flirt avec la mafia pour éponger les dettes du groupe et qui devrait l'empêcher de faire des conneries et de mettre sa vie en péril ? Ou alors simplement une personne qui devait tout faire pour que le groupe ne soit pas en faillite. Parce que dans les deux cas ça aurait éviter à Birdie de se faire percer de balle... Mais bon, elle n'allait pas reprocher à Indie quelque chose dont la bonne femme n'était probablement pas au courant. Néanmoins, vu qu'elle était habitué à excercer un manque de tact total. « Leur agent... Pas très efficace vu l'état dans lequel j'ai récupéré le groupe... » dit-elle dans un faux sourire. Elle voulu se frapper d'avoir été encore plus désagréable. Mais finit par qu'au lieu d'échapper des conneries plus grosse qu'elle elle pourrait bien simplement se montrer aimable pour essayer et dire tout ce qu'elle pensait. « Tu sais ça serait plus simple si tu arrêtais de prendre des pincettes... Tu connaissais Birdie... Donc clairement tu n'en as rien à foutre de me voir surgir à moitié à poil de la chambre de Deklan. Ensuite elle est morte... Et alors ?! On ne va pas disserter la dessus en silence en se regardant dans le blanc des yeux. T'y peux rien, j'y peux rien non plus. The end ! Ensuite tu as une tête d'agent très peu convaincante... Alors vas-y balance c'est quoi l'anguille sous roche ? Tu te la tapais ? Tu sortais avec elle mais à l'époque t'était un mec ? Je doute que ça soit quelque chose qui puisse m'étonner. » dit-elle en finissant par un sourire qui se voulait agréable. Peut être que tout ça ferait sourire Indie qui aurait très clairement l'impression de retrouver la Birdie garce et peu patiente qu'elle devait connaître.

Billie n’était pas quelqu’un de méchant. Elle était même souvent diablement trop gentille. Elle avait un sourire d’ange, le coeur sur la main, le coeur qui perçait au fond des yeux. Elle était terrible de gentillesse, et savait faire culpabilisé n’importe qui de douce parole. Enfin normalement. Lorsque Birdie était là pour faire le sale boulot finalement. Lorsqu’elle pouvait assumé pleinement un caractère trop doux, pendant que son cerveau déraillait sur des horreurs que Birdie ferait à sa place. Ce n’était pas de la lâcheté. Ou peut être un peu que si... Mais c’était surtout un commun accord. Birdie n’aimait pas réfléchir aux supplices. Billie n’aimait pas le faire. Billie réfléchissait, Birdie les faisait. Birdie était la garce impulsive qui ne fallait pas chercher. Billie était... La fille agaçante de perfection. A elle deux elles étaient un duo absolument infernale et imbattable qu’il ne fallait pas se mettre à dos. Depuis la mort de Birdie. Depuis toutes les conneries de Billie. Depuis que sa vie c’était effondrée pièce par pièce, les choses avaient changé. La gentillesse ne résolvait rien. Elle mourrait d’un ennuie profond. Et au final les gens la prenait souvent pour une petite conne un peu niaise, bonne poire qui ferait tout ce qu’on lui dirait. Ce qui n’était pas tout à fait tord... A condition que vous fassiez parti de ses proches amis... Et comme la demoiselle a toujours été méfiante... En même temps être gentille et crédule ça s’appelle juste être complètement débile. Quoiqu’il en soit, aussi bien Billie était capable de se couper un bras si l’un de ses amis proches en avait besoin, aussi bien quiconque s’attaquait à elle, ou à l’un de ses amis étaient condamné à se prendre toute sa colère sur la gueule. A force de jouer à être Birdie, elle était devenu un savant mélange. Elle avait redonné vie à sa soeur sous ces traits à elle. Avec quelque modification qui faisait qu’elle restait Billie et non Birdie... Quoiqu’à un certain moment la différence n’était pas franchement flagrante. Bref, Billie quoique toujours gentille savait être mesquine, trop méfiante, colérique, impulsive, vicieuse, acerbe, cassante. Billie bouillonnait en permanence et se sentait toujours au bord du gouffre. Tout lui était arrivé dessus en même temps. Elle avait encaissé vaguement, elle le faisait croire en tout cas. Mais au fond depuis cette rafale de coup elle vacillait en permanence, et vivait sur un bateau toujours près à sombrer dans la tempête. Elle était une femme sobre soumise au titubation d’un alcoolique de longue date. Elle tremblait de colère, de tristesse, et affichait un sourire clair et serein. Elle était lunatique, et se sentait toujours prête à passer du rire aux larmes si la situation lui laissait l’occasion.

Et là elle n’arrivait pas encore à savoir si la situation appelait du rire ou des larmes. Elle était moyenne habillée, et venait de sortir de la chambre de son plan cul, et se retrouvait face à une fille qui visiblement connaissait sa soeur jumelle, morte. La première partie était sujette à de grand éclat de rire. Et pour peu que la fille en face soit marrante, et pas aussi sérieuse qu’elle n’en avait l’air, elles auraient pu beaucoup se marrer. Mais la deuxième partie. Qui en soit, sans le dernier petit mot n’était pas si traumatisante changeait toute la donne. Deux ans plus tard Billie n’avait pas encaissé la mort de sa soeur. En même temps comment pouvait-on encaisser la mort de son double, de son ombre machiavélique, de son extension. Comment pouvait-on supporter de se retrouver seule lorsqu’on était toujours deux? Surtout que ce n’était pas comme si la mort de Birdie avait été la seule horreur de la vie de Billie. Après la mort de sa soeur les choses s’étaient enchaînées. Mal enchaînée, et avait virer à l’horreur total. Alors oui, elle avait envie de chialer, d’exploser, de tout détruire. Elle ne savait pas quoi penser de cette fille trop muette, qui sortait des choses trop convenu, et qui ne disait pas toute la vérité. Les mensonges de Birdie avait depuis deux ans exploser à la gueule de Billie de manière souvent peut agréable, et voir quelqu’un lui mentir encore à propos de sa soeur l’agaçait encore plus. « Ok, c'est bon, on arrête là. J'ai pas trop envie de rentrer dans ce jeu là. », Jeu ? Jusqu’à preuve du contraire Billie ne jouait pas. Elle essayait de comprendre. De savoir si oui ou non elle pouvait faire confiance à la fille qui se tenait devant elle. La dernière personne que Billie avait rencontré qui connaissait Birdie c’était retrouvé être un mafieux qui avait assassiné sa soeur, et qui par la suite l’avait kidnappé elle, et avait manqué la tuer aussi... Il était d’ailleurs pour finir aussi responsable de la mort de son fiancé. Alors on excusera sa méfiance maladive, et son lunatisme extrême, mais elle a ses raisons d’être sur la défensive envers les «connaissances de Birdie». Certes Indie n’avait pas l’air d’une tueuse... Mais Hermès, enfin Luca du coup non plus au premier abord. Il était seulement un mec ultra canon. Tout comme Indie était une femme d’apparence charmante. Coïncidence ? Je ne pense pas. «Je ne jouerais pas si tu répondais simplement au question...» Dit-elle simplement sans aucune animosité dans la voix, dans le regard ou d’en quoique ce soit. C’était une simple remarque qui se voulait utile pour expliquer.

Par la suite Billie se montra un peu cassante. Non pas qu’elle l’avait vraiment voulu ainsi... Quoique si... Mais elle ne supportait plus le mensonge. Peut être qu’elle avait elle même trop mentit. Le mensonge était synonyme de catastrophe pour elle. Et même si à priori là il ne risquait rien d’arriver c’était plus fort qu’elle. Cela dit, elle pensait tout de même que Deklan ferait mieux de ne pas sortir de la chambre. S’il la voyait comme ça, nul doute qu’il serait horrifié. Avec lui, elle était du bonheur en barre, une Billie aussi insouciante, que charmante, qu’impulsive et délicate. Elle ne jouait pas la comédie. Elle s’arrangeait juste pour faire semblant d’oublier ses problèmes. Si on y pense pas, ça va toute de suite mieux non ? « J'ai vraiment l'impression que tu a une dent contre ta soeur. Au lieu de m'attaquer, tu ferais bien de m'expliquer pourquoi tu lui en veux autant. Birdie ne m'as jamais parlé de toi, il doit y avoir une raison, non ? » La gifle était partie toute seule. Billie n’avait rien vu venir. Elle n’avait même pas senti son bras se lever. Non sa main avait atterrit sur la joue de la métisse avant qu’elle n’est eu le temps de dire quoique ce soit. Le volcan explosait. Billie déraillait. Et tout était de sa faute. «Va te faire voir madame la psy... Je ne te dois rien je pense au sujet de ma soeur... Je ne sais même pas ce que tu étais pour elle et tu voudrais que je m’épanche sur ce que je pense d’elle ? Tu ne t’es jamais dit que si elle ne t’avais jamais parler de moi c’est peut être que tu n’étais pas assez importante ? Nous sommes...» Les larmes lui montait aux yeux. Pas de tristesse mais de rage. «Etions jumelles. Elle était mon monde, j’étais le sien. On avait pas besoin de parler l’une de l’autre à tout bout de champ... Si tu penses sérieusement pouvoir saisir un quart de se qui nous unissait et ce que je peux penser d’elle, tu te fourre le doigt bien profond !» Elle bouillonnait. Son discours était à peine clair. Le rythme de sa voix normalement employer pour des insultes cours et vive ne convenait pas aux phrase qu’elle essayait de faire passer. Son corps tout entier était secoué par la rage, si bien qu’elle finit par faite tomber sa tasse qui se brisa à ses pieds écorchant sa peau nue. Pétrifié parce qui venait de se passer, elle saisit rapidement une éponge et plongea au sol comme si elle s’effondrait sans faire attention à la plaie de son pied qui saignait. Elle essuya d’abord le café, avant de rassembler les bouts de verre à main nu murmurant sans cesse «fais chiez, fais chiez» Elle se releva pour chercher un récipient dans lequel mettre les petits bout de verre, et pris appuie un instant sur la table pour reprendre son souffle. «Je suis désolé... Je sais pas ce qui m’a pris... Je...» Elle rien du tout. Elle ne savait pas ce qui la prenait. Indie l’avait fait sortir de ses gonds avec une facilité désarmante. Elle qui criait à la face du monde que tout allait bien, ne savait décidément plus quoi faire.

Billie savait ne pas être douce. Elle avait pourtant un visage des plus angéliques, une tendance à dire oui à tout, et à avoir un sourire constamment accroché aux oreilles. Billie n'était pas clairement le genre de fille qui faisait peur... Enfin jamais si elle n'y était pas obligé. Billie n'était pas sa soeur, elle n'était pas vicieuse, et elle ne s'amusait pas avec les gens. Elle n'était pas sadique. En revanche elle dégommait bien volontiers quiconque s'attaquait à elle. Et là il n'y avait pas de quartier. Surtout depuis que Birdie n'était finalement plus là pour s'occuper du sale boulot. Billie savait sortir les poings, les crocs, et estimaient surtout qu'elle n'avait plus grand chose à perdre. Inutile de dire que si Aidan ou même Savannah se rendait compte à quel point elle pouvait être une tête brulée il l'attacherait à son canapé. Son éternel sourire du tout va bien trompait peut être tout le monde, mais éventuellement, à un moment ou à un autre il finirait par lâcher. D'un coté sa manie de se la jouer tête brulé, je m'occupe de tout, et je n'ai besoin de personne lui jouait trop souvent des tours. Elle ne pouvait s'empêcher de se dire qu'elle ne pouvait se plaindre à personne de ne plus pouvoir dormir à cause de ses cauchemars. Après tout c'était elle qui était aller chercher des noises auprès de Luca en apprenant la vérité. Peut être que si elle ne lui était pas rentré dedans, lui hurlant dessus, il ne l'aurait pas kidnappé. Enfin si elle avait suivit les sages conseils de Thomas peut être qu'elle s'en serait mieux sortie. Mais c'était trop tard. Maintenant elle était obligé de se débrouiller toute seule, culpabilisant bien trop, et ayant presque honte de ses conneries. Oui Billie s'enfermait derrière son sourire angélique, ses quelques paroles méchantes diffusés après beaucoup de réflexion tâchait de tenir tout le monde à l'écart de sa vie un peu trop privé.

Pourtant face à Indie Billie pétait réellement un câble. Pourtant elle avait l'air gentille, même l'air jolie. Quoique ça n'est aucun rapport avec la choucroute. Mais Billie en avait marre de voir surgir des gens qui connaissait Birdie. Qui avait connu Birdie de je ne sais quel manière. Elle en avait marre de peut être devoir s'excuser du tempérament légèrement pitoyable de sa soeur. Elle en avait marre de sursauté en entendant le lien qui pouvait potentiellement unir sa soeur et l'être fraichement débarqué. Elle se demandait sans cesse bon dieu... Dans quoi va-t-elle encore m'embarquer. Billie aimait certes sa soeur. C'était son double, elle ne remettait pas en cause cela... Mais parfois elle pensait que malgré son apparence beaucoup plus simpliste et moins réfléchit qu'elle même pouvait l'être Birdie était peut être finalement une sorte de génie.... Un génie qui administrait sa vie depuis l'au delà... Enfin dans ce cas là elle ne comprenait plus bien... Parce qu'il fallait avouer que ses derniers temps la vie de Billie n'avait pas été des plus agréables, et elle avait du mal à voir pourquoi Birdie lui enverrait autant de crasse... Pourtant c'était clair... C'était sûr son conseil qu'elle avait pris l'identité de Birdie... Sur son conseil fumeux qu'elle s'était attiré les foudres de je ne sais qui, je ne sais quoi de l'au delà... Billie n'était pas croyante, mais il fallait bien avouer à un moment ou à un autre que le ciel avait probablement une dent contre elle.

En regardant le calme olympien et la soudaine méchanceté d'Indie, Billie ressentit le besoin de jouer des poings. De frapper dans le vide, de crier, de hurler, de se battre, d'être odieuse même. Pour le fun. Ou pour je ne sais quoi. Elle avait juste envie de détruire quelques choses de beau.... Comme Birdie avait pu la détruire probablement sans le faire exprès. Car Billie le savait. Birdie faisait tout un tas de chose sans le faire exprès. Birdie vivait. Elle ne réfléchissait pas. Elle estimait que notre vie était trop courte pour vraiment perdre du temps à actionner nos neurones... Quand on regardait sa vie on se disait qu'elle avait peut être eu raison... ou peut être eu tord... Peut être que si elle avait fait fonctionné ses neurones elle ne serait jamais allé se jeter dans les bras en premier lieu... Quoiqu'il fallait avouer que ce mec avait quelque chose de franchement envoutant et que même Billie la très très cérébrale n'avait pas franchement su y résister... Quoiqu'elle ait été dans la peau de Birdie à ce moment là. Mais voilà pourquoi Billie s'énervait particulièrement face à Indie. Parce que depuis que cette brune était rentré dans son champ de vision. Depuis qu'elle avait prononcé le nom de Birdie, Billie se retrouvait malgré elle dans des souvenirs qu'elle aurait largement préféré oublier. Ou en tout cas reléguer dans un coin de son cerveau. Peut être est-ce pour ça que sa main c'était éclaté sur la jour d'Indie. Pour la reléguer dans un coin de son cerveau. Pourtant ça n'avait pas fonctionné. La métisse était toujours face à elle. Enervée.... Et il n'était difficile de ne pas l'être. Mais Billie n'était pas méchante. Billie n'était pas violente. Billie était perdue. Billie ne savait pas ce qu'elle faisait. Billie n'était pas Birdie. Billie s'en voulait. Billie s'effondrait. Billie ne voulait plus être. On dit que c'est le syndrome du survivant... Cette impression de suffoquer, de ne plus être de la partie, ou de ne plus vouloir l'être, alors qu'on l'est belle et bien. Elle avait beau savoir qu'elle faisait bien semblant, qu'elle était "heureuse" ou faisait semblant de l'être, que sa vie était aussi remplie que possible, elle savait que quelques choses clochait au fond. Billie était sensé être amoureuse. C'était une partie intégrante de sa personnalité, et ça lui allait si bien. Mais Billie ne l'était plus. Billie s'éteignait. Et surtout Billie ne voulait plus l'être. Parce que sa fait mal... que ça l'a prive d'air.. Et qu'elle n'en peut plus.

Elle espérait qu'Indie n'est pas saisit tout sa dans ses agissement de démente. Parce que Billie ne s'effondrait pas normalement. Qu'elle était forte. « C'est bon on oublie. Désolé pour ton poignet, j'y suis allé un peu fort. » Ah oui dans sa violence dans sa connerie Billie ne s'était même pas rendu compte de la violence qu'Indie avait usé en retour. Maintenant qu'elle en parlait elle avait effectivement le bras franchement engourdis. Ce n'était pas grave. Elle le méritait probablement de toute façon. Elle ne répondit rien. Préférant largement faire profil bas. « J'ai jamais voulu dire que Birdie et toi n'étiez pas proches, j'pourrai jamais affirmer ce genre de choses. J'voulais pas te blesser, j'voulais simplement que tu m'explique ta réticence. Birdie n'était pas non plus très bavarde. » Billie releva sa tête. La voilà que cette fille l'énervait à nouveau. Pourquoi dont voulait-elle savoir ? Alors que l'autre ne voulait rien dire elle devrait se confier ? Pour qui se prenait-elle ? Birdie n'était pas non plus très bavarde ? pas étonnant elles étaient fait du même bois de toute façon. Observant Indie elle dit d'une voix sourde. « Mes réticences sont un peu trop personnel... Et on ne peut pas dire que tu me mette en confiance... » C'était évident. Tous les muscles de Billie étaient figé, comme si elle était de nouveau prête à l'assaut. « Tu risques pas d'être flic... » dit-elle en riant tout de seule. Ouai ça c'était gratuit et sans intérêt. « En tout cas, t'as la même poigne qu'elle. » Billie grinça des dents. Pourquoi remettait encore Birdie sur le tapis ? Billie se redressa d'un bon tendue comme un arc. Elle observa Indie sur la défensive. « Est-ce qu'on peut arrêter ce petit jeu ? Je n'ai pas envie de parler de ma soeur. Tu n'as pas l'air d'avoir vraiment envie d'en parler non plus et de me dire quoique ce soit de ce que tu étais pour elle... Très bien... C'est on choix... Mais est au moins la décence de ne plus abordé le sujet... » Sa voix se brisait, ses mains se plantait dans le comptoir pour être sûr de ne pas s'effondrer. « Tu ne peux de toute façon pas comprendre ce que je peux ressentir... Et de toute façon je ne parle pas de moi. Mais il est évident que je n'ai pas parfaitement encaissé sa mort... Alors si tu continue à m'imposer des souvenirs d'elle ne t'étonne plus si je pète un câble et si je t'empoigne violemment » Dit-elle un sourire forcé sur le visage. Elle ne savait pas comment agir avec cette étrangère.

Peut-être que tout aurait différent si Indianna était tombé dans une autre famille. Au premier abord, les Reagan formaient une famille comme une autre, attaché à certaines valeurs et conscient d'être étrange envers leurs voisins. Les Reagan étaient anglais, ni aristocrates, ni pauvres, c'était simplement une famille vivant aux abords de Londres, travaillant dur pour ramener de quoi faire vivre le foyer. Rien de tout cela n'était irrationnel. Mais Indianna était brune, un brun tenace et au regard assez sombre. Elle avait une peau bien trop hâlé pour qu'on la prenne pour une anglaise pure-souche, bien trop ténue pour qu'on la pense de sang saxon. Dolores avait pensé bien faire en mettant au monde sa fille née hors mariage, d'un père presque inconnu, dans sa famille anglaise. Ce n'est que plus tard qu'elle s'était aperçu de son erreur, quand les gens de bonnes familles voyaient en Indianna une erreur de la nature. Cette gamine aux cheveux crépus et à la langue bien pendue qui médisait sur leur mode de vie bobo. C'était son côté mexicain qui était ressorti d'elle, cette ténacité digne des latins de l'autre côté de la frontière. Même sa langue semblait siffler dans un autre langage, comme si elle avait toujours su que c'était cette famille là qui aurait dû l'élever. En débarquant à San Diego, cette différence devint une force. Cette fois-ci, elle était la latino égarée, plus la métisse plongée dans un monde de requin. Elle se faisait aisément passé pour l'une des leurs, parlant l'espagnol comme une seconde nature. San Diego était un vestige de sa naissance, comme un signal lui indiquant la voie à suivre.

Tout ça pour dire que si elle était née ailleurs, elle ne serait pas aussi impulsive et franche qu'aujourd'hui. Si sa mère n'avait pas fait un bébé avec un parfait inconnu, si elle avait choisit de vivre une vie rangée plutôt qu'une ébauche de vie. Ouai ... Indianna s'en foutait aujourd'hui, elle était livrée à elle-même, sans famille à qui rendre des comptes. Cela pouvait être pesant de temps à autre, mais c'était aussi étrangement revigorant, sans craindre un jugement ou une remarque. De toute façon, venant de sa mère, elle n'écoutait pas, toute remarque glissait sur elle. « Mes réticences sont un peu trop personnel... Et on ne peut pas dire que tu me mette en confiance... », répliqua Billie en se massant le poignet. Indianna se rembrumit. Elle n'était pas du genre ouverte, rien en elle ne la prédestinait à être quelqu'un à qui on voulait se confier. Son visage était aussi clos qu'une porte de prison et ses yeux inspiraient la méfiance. Si d'ordinaire ce trait de caractère était plutôt de bonne augure, dans cette situation, c'était tout l'inverse. Jusqu'à présent, elle s'en était prit à elle, que se soit par le langage ou les gestes. Si c'était un homme, Indianna aurait su le charmer, comme un dresseur de serpent, elle avait cette faculté d'envouter un homme à sa guise. Mais Billie était une femme et la soeur jumelle de Birdie qui plus ait. « Tu risques pas d'être flic... » , ajouta-t-elle. Indianna eut une esquisse de sourire. Non et elle ne voudrait l'être pour rien au monde. Billie ne le savait pas, mais Indianna avait longtemps fréquenté la police de Los Angeles et on ne pouvait pas dire qu'elle gardait un très bon souvenir de tout ça. Même si elle s'était pas mal amuser et qu'elle avait rencontré Jason, elle c'était aussi fait piéger par l'un deux et avait fini en prison. La police était tout ce qu'elle haïssait sur cette foutue terre, même si elle aurait put être excellente dans ce domaine. Qui mieux qu'elle aurait pu mener un interrogatoire et obtenir de vrai aveux ? Mais son besoin de justice aurait sans doute foutu la zizanie dans son tempérament déjà trop inflammable. « Est-ce qu'on peut arrêter ce petit jeu ? Je n'ai pas envie de parler de ma soeur. Tu n'as pas l'air d'avoir vraiment envie d'en parler non plus et de me dire quoique ce soit de ce que tu étais pour elle... Très bien... C'est ton choix... Mais est au moins la décence de ne plus abordé le sujet... », signala Billie, à bout de nerf. Indianna se mordit la lèvre. Elle ne c'était pas rendu compte à quel point ce petit interrogatoire avait pesé sur son invité. Elle voyait rarement la détresse, parce qu'elle aime ignorer souvent ce qu'elle ressentait. En voyant Billie trembler, elle se sentit quelque peu coupable de l'avoir ainsi malmener, même si la jeune femme ne l'avait pas vraiment ménagé non plus. « C'est juste que je ne voudrais pas trahir sa confiance. J'ignore ce que tu sais de sa vie à La Nouvelle-Orléans, c'est pas mon but de faire remonter des souvenirs douloureux à la surface. » Et en matière de souvenirs pénibles, Indianne en connaisait un rayon. « Tu ne peux de toute façon pas comprendre ce que je peux ressentir... Et de toute façon je ne parle pas de moi. Mais il est évident que je n'ai pas parfaitement encaissé sa mort... Alors si tu continue à m'imposer des souvenirs d'elle ne t'étonne plus si je pète un câble et si je t'empoigne violemment », rajouta Billie, comme pour appuyer un peu plus sur sa menace précédente. Indianna avait comprit, ce n'était pas la peine d'en faire des tonnes. La douleur était quelque chose qu'elle connaissait assez pour savoir quand il était temps d'arrêter. Sans dire un mot, elle se leva de sa chaise et traversa le salon et ouvrit la fenêtre. De l'air engloutit la pièce et sembla dérider Billie qui frémit légèrement. Indianna s'assit sur le renfort de la fenêtre, balançant une jambe dans le vide. En silence toujours, elle s'alluma une cigarette qu'elle porta à ses lèvres charnues dans un geste mesuré et apaisant. « J'étais amoureuse de ta soeur et je pense qu'elle m'aimait aussi, à sa façon. Nous étions ensemble durant un temps. Elle était revigorante, elle me permettait de m'échapper de mon passé, en quelque sorte. », confia Indianna, projetant son reagard à l'extérieur. Elle ne savait pas si Billie écoutait ou non, dans le fond, c'était pas vraiment important. Elle n'avait plus parlé de Birdie depuis des lustres, depuis le jour de sa fuite en réalité. « Je peux imaginer ce que tu ressens. J'ai perdu des proches aussi. Et même si ça fait des années que je ne l'ai pas revue, ta soeur me manque. » et c'était vrai. Une larme aurait pu couler si Indianna n'avait pas fait son possible pour retenir la tristesse qui venait subitement de la rattraper.

Billie était le genre de fille forte et gracieuse. Franche et calme. Billie n'explosait pas, Billie était posée et réfléchie. Du moins tant que Birdie était à ces cotés. Birdie avait cette manie de catalysé la violence de sa soeur. Birdie libre, indépendante de ses pensées les plus douloureuses et les plus obscures. Birdie n'en faisait qu'à sa tête, Birdie n'avait peur de rien, Birdie n'avait aucune limite. Ou Billie l'avait souvent entendue la liberté, la beauté évanescente de sa soeur. Elle avait toujours pu remarqué l'admiration qu'elle provoquait chez les autres. Souvent elles riaient et plaisantaient en disant que Birdie était une sorte de sorcière hypnotisant les gens pour les rendre amoureux d'elle. C'était peut être ridicule à dire, mais on n'était pas aussi loin de la réalité. Insaisissable elle provoquait en n'importe qui l'envie de la saisir, de l'aimer, de la faire chuter à ses cotés. Personne n'avait réussit. Peut être Hermès d'une certaine manière, pour le pire. Billie n'avait jamais été pareille. Elle était plus discrète, plus gentille, plus parfaite et calme en sommes. Elle semblait plus ingénue, et bien moins dangereuse. Elle ne te brûlait pas le coeur en un regard. Billie te faisait sentir comme le centre du monde. Billie était un baume au coeur quand Birdie était les flammes qui le lacéraient. Depuis la mort de sa soeur, Billie était tiraillée. Prisonnière d'une image, d'un désir de faire les choses bien de ne rien laissé transparaître. Et soudainement cette horreur, cette violence, cette impulsivité qui brûlait en elle et ne voulait qu'exploser. En trois ans elle avait changé. Elle était devenu plus dur, plus sévère, plus agressive, plus comme Birdie, avec la sécheresse de l'intelligence qu'elle avait toujours eu, cachée, quelque part. Elle menait sa vie d'une main de fer, se noyant dans les nuits vibrantes. Elle ne savait pas ou elle allait. De toute façon elle n'avait plus de but.

Indie était exactement le genre de personne qui la mettait hors d'elle. Cette manie qu'elle sentait de penser connaître Birdie. Billie avait beau eu avoir la preuve par mille qu'elle ne connaissait pas parfaitement sa soeur, elle savait qu'au fond tous les détails que sa soeur ne lui avait jamais dit ne changerait rien. Elle connaissait Birdie. Savait la connaître mieux que quiconque. Elle était la seule à avoir son amour tout entier. La seule à savoir réellement enflammé son coeur. Billie n'avait pas seulement connue sa soeur, elle avait vécu en sa soeur. Et elle avait subit les regards que sa soeur subissait. Ses regards qui l'avaient transporté, transpercé, agressé, caressé. Indie ne pouvait pas comprendre. Surtout si elle était ce qu'elle pensait qu'elle était. Elle préférait en avoir la certitude avant de dire quoique ce soit. Parce que Billie restait quelqu'un de réfléchi qui ne calomnierait personne. Mais Indie avait dans les pupilles les accents de la femme amoureuse. Peut être ne l'était-elle plus, mais Billie croyait sentir que ça avait été le cas, qu'elle le dise ou non. « C'est juste que je ne voudrais pas trahir sa confiance. J'ignore ce que tu sais de sa vie à La Nouvelle-Orléans, c'est pas mon but de faire remonter des souvenirs douloureux à la surface. » Trahir sa confiance... Le genre de mot qui la mettait hors d'elle. Ne comprenait-elle pas qu'elle était son double. Elle n'était pas une soeur comme sa qui vivait dans une autre ville, à qui elle racontait quelque truc par ici, quelques trucs par là. Elle était son double. Le revers de la médaille, l'ombre parfaite. Même si elle ne savait pas tout, la confiance était absolue. Absolue au point qu'elle lui propose noir sur blanc de prendre sa place pour une raison inconnue. On offre pas son identité à quelqu'un si on a des choses à cacher. C'était ridicule. « J'étais amoureuse de ta soeur et je pense qu'elle m'aimait aussi, à sa façon. Nous étions ensemble durant un temps. Elle était revigorante, elle me permettait de m'échapper de mon passé, en quelque sorte. » Jackpot ! Et une de plus. Billie avait parfois du mal à faire le décompte. Wesley, Indie, Hyde, Luca, et je ne sais pas combien d'autre qu'elle avait fait tomber, qui l'avait aimé, à plus ou moins en perdre la raison. C'était d'ailleurs parfois assommant d'autant ressembler à un bourreau des coeurs comme sa soeur. Ca provoquait quelques situations à la limite de l'inconfortable... Quoique maintenant qu'elle était prévenue, elle en jouait... Quoique les filles elle ne s'y habituait jamais. « Je peux imaginer ce que tu ressens. J'ai perdu des proches aussi. Et même si ça fait des années que je ne l'ai pas revue, ta soeur me manque. » Imaginer ce qu'elle ressens ? Billie en doutait fortement. Elle n'avait beau ne rien savoir de la vie d'Indie, sa vie était suffisamment apocalyptique pour douté que quelqu'un puisse vraiment ressentir ce qu'elle pouvait ressentir. Etrangement elle avait envie qu'Indie sache. Pas qu'Indie la plaigne. Juste lui faire comprendre. Parce qu'elle n'aimait pas le ton que cette dernière prenait avec elle. Personne ne pouvait réellement comprendre. Et d'ailleurs elle ne voulait pas être comprise. Elle s'en fichait éperdument. Elle voulait juste vivre normalement. « J'ai une histoire pour toi. Je ne te la raconte pas parce que tu le mérites. Ou parce que j'ai confiance en toi... Juste pour te prouver que tu ne peux pas comprendre. Et que j'en ai rien à foutre de toute la compassion. Que je suis normale, avec un passé casse gueule peut être, mais que je m'en fiche. » La elle mentait. Elle ne s'en fichait pas. Elle voulait s'en foutre, là était toute la différence. Mais c'était déjà un pas important d'après elle. Vouloir c'était pouvoir. « Nous avons grandis avec des parents homosexuels. Deux papas qui nous avait recueillit, parce que personne ne voulait de deux jumelles au berceau. C'était parfait. Ils étaient parfait. Les autres ne comprenaient pas toujours. Les autres on parfois peur des enfants d'homosexuel. C'est con. On s'en fichait, nous étions deux. Trois. Avec Wesley. Tu dois la connaître. La meilleure amie de Birdie. Sa petite amie aussi. » Deuxième mensonge. Billie avait souvent mal vécu l'homosexualité de ses parents, le regard que l'on jetait sur elle. Mais maintenant qu'ils étaient mort, ça semblait lui passer. Elle oubliait. Parce qu'elle les avait aimé, malgré tout. « On avait quatorze ans quand Katrina à frappé la Nouvelle Orléans et nous a pris nos parents. Nous avons déménagé à Los Angeles pour le lycée. J'ai rencontré Reaver, mon fiancé. Birdie n'a jamais trop aimé Los Angeles. Elle est repartie pour la Nouvelle Orléans dès l'obtention de son diplôme. Alors que moi j'entrais à l'UCLA. » Il fallait passé vite. Elle avala sa salive. Sachant que le reste mettrait du temps à sortir. Mais elle s'en ficherait. « A la Nouvelle Orléans elle à monté son groupe de musique. Avec Wesley, avec qui elle entretenait une relation des plus malsaines. Jekyll et Hyde des faux jumeaux. Hyde aussi était amoureux d'elle. Ils passaient de longue soirée à composer... Je suppose que c'est à ce moment ou tu es arrivée. Une personne de plus dans son coeur. Elle si aimante. Mais le groupe marchait mal. Tu le savais ? Elle a fait la connaissance de Luca. Tu vois qui s'est ? Elle lui donnait soit disant des cours de saxophone. C'était surtout un mafieux italien qui s'est entiché d'elle, qui lui apporté de l'argent en la trempant dans des affaires louches, qui lui aurait fiché plusieurs balles quand il aurait appris qu'elle voulait se libérer de l'emprise de la mafia. » C'était la première fois qu'elle disait ça comme ça, d'un ton aussi froid, aussi sanglant, et il lui avait semblé entendre les coups de feux dans ses oreilles, si bien qu'elle trembla, avant de se retenir sur le bar de relever ses yeux presque noir vers Indie et de continuer. « L'histoire se serait arrêté là, sans sa lettre. J'ai suivit ses dires et est enterré Billie, morte d'une tumeur au cerveau, puisque j'étais Birdie. On se fiche de ce qui s'est passé dans ma tête, de mon couple qui a du coup volé en éclat, de Luca qui était devenu Hermès, sur lequel je tombais né à né. D'un attentat dans un centre commerciale, de la balle perdu que je me prenais et qui me faisait rencontré un agent du FBI, après c'est compliqué, mille histoire se croise. Mais Birdie avait parlé au FBI, pour parler de son histoire, pour être aidé. L'Agent du FBI, m'apprenait donc la chose, me demandait d'éviter Luca. Là tout s'enchaine vite, Luca découvre le pot au rose, me kidnappe, veut me tuer, ne peux pas, parce qu'il l'aime, qu'il ne peut pas l'abattre deux fois. Me laisse partir. Pars dans sa folie. Se fait exploser sur le pont de Los Angeles. Mon ex-fiancé du coup meurt dans l'explosion, et me laisse avec de nouveau ma vrai identité, et enceinte. » Les mains de Billie était crisper sur le meuble de la cuisine, la mâchoire presque coincée tellement elle était tendue. « Alors, je suppose que tu me comprends toujours ? Parce que tu connaissais si bien Birdie, et que je dois surement être le même modèle... Epargnes mois la compassion... C'est inutile. Et merci de m'avoir dit la vérité. Même si ça crève les yeux. » Elle ferma les yeux un moment, se détendant légèrement. C'était étrange, d'avoir tout dit. Ca mettait Indie dans une position étrange du coup. Après tout elle savait tout. Bien sûr elle ne savait rien des détails, des sentiments qui en découlaient.... Mais tout de même. Elle n'était même pas sûr qu'Aidan en sache autant.