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l était plus de trois du matin et Aidan n'était toujours pas couché. Attablé à son bar de maison, il ruminait depuis plusieurs heures. Sa vie c'était incroyablement compliqué depuis quelques temps, si bien, qu'il regrettait presque son ancienne vie. Son mariage arrivé à grands pas, les cartons d'invitation ayant été envoyés et la pièce montée commandé. Tout ceci était d'un ridicule affligeant ! Sa mère lui avait envoyé un extrait du journal local de sa région natale où y figurait son faire part de mariage. Marie Beaumont-De Conti avait vu les choses en grand, comme toujours. Leur annonce faisait à elle seule la moitié de la page et recouvrait presque, de part son imposante écriture, le reste des cartons. Les noms des futurs mariés figuraient en gros dans une écriture fine et penchée, digne des calligraphie occidentales. Il y figurait bien sur la date de cette imposante mascarade, ainsi que le lieu de la réception et l'église gréco-romaine qui accueillerait l'évènement. Tout ceçi était à vomir ! Personne ne pouvait croire à pareil mariage ! Que se soit dans la famille d'Aidan ou de Ciara, aucuns parents n'avaient vu le couple s'afficher ensemble, pas même une fois. Aidan vivait en paix à des milliers de kilomètres d'eux, et Ciara l'avait rejoint depuis plus d'un an maintenant. Ils avaient beau partager la même maison, ils ne s'appréciaient pas pour autant. La cohabitation n'était pas toujours facile, surtout depuis qu'Aidan avait installé son fils sous son toit. Fils illégitime puisqu'il provenait d'une relation hors mariage, pire, puisqu'il était issu d'une relation d'une nuit entre deux meilleurs amis égarés.

La tête lui tournait. Il c'était enfilé déjà deux aspirine depuis qu'il était assis sur ce tabouret à réfléchir à des solutions qui ne venaient pas. Ce mariage allait avoir lieu, il devait s'y faire. Il devait accepter l'idée que Savannah serait rayer de sa vie à jamais, que Charlie décide de lui tourner le dos définitivement. Et voilà qu'il se surprenait à vouloir rejeter tout ce que son estomac pouvait contenir, ce qui revenait à rien. Il sortit une énième clope de son paquet et la porta à ses lèvres. Il devait se faire une raison : sa vie était pitoyable. Il n'arrivait à rien. Il n'avait put protéger Billie de Luca, il n'avait pas put empêcher la mort de Reaver et il c'était mit à dos des amis qui avaient simplement voulu l'aider. Ce triste constat le força à sortir une bouteille de vin de sa réserve et de s'en servir un verre. Il c'était remis à boire, ce qui n’arrangeait en rien la situation. Il n'avait jamais était alcoolique, mais il avait passé trop de soirées à abuser de ce mélange, pour toujours finir par le regretter quelques heures plus tard. Mais aujourd'hui, il avait la meilleure raison du monde pour s'accrocher : son fils, Julian. Le petit bout dormait déjà depuis plusieurs heures, la haut, dans la chambre qu'Aidan lui avait soigneusement préparé. Julian ne semblait pas voir dans quelle impasse se trouvait son père et c'était tant mieux. Moins de personne ne verrait sa détresse, mieux c'était. Finalement, il se décida à aller se coucher. Ciara n'allait pas tarder à se lever pour attaquer son service du matin. Il n'avait pas forcément envie de la croiser dans cet état. Elle avait déjà dut s'occuper de lui après ses mois de convalescence, elle ne le supporterait certainement pas quelques heures de plus.

Le lendemain, Aidan emmena Julian faire une balade. Le petit s'émerveillait de tout, au contraire d'Aidan qui avait tendance à ne voir que le négatif des choses. Tout heureux, il tendait ses bras vers le ciel et cherchait à attraper les nuages, visiblement. Aidan en profita pour prendre quelques photos de lui à l'aide de son appareil. Il l'observa jouer ainsi en silence et se surprit à vouloir retrouver cette innocence. Où était elle aujourd'hui ? Il espérait vraiment que Julian ne lui ressemblerait pas plus tard. Il n'avait pas envie de voir son fils s’enfoncer dans des problèmes comme les siens. En rentrant chez lui, Aidan s’aperçoit qu'un message a été laissé sur son portable. C'est Parker qui lui propose d'aller boire un verre en ville. Son premier réflexe est de refuser. Julian n'as pas de nounou pour s'occuper de lui et il sait qu'il vas mal finir. Il vas trop boire et cela finira mal. Pourtant, il accepte, parce qu'il en a besoin. Il se promet de taire cet évènement à Billie qui s'inquiéterait, même si elle même semble dépassé depuis la mort d'Adam. Quand Ciara rentre de l'hôpital, Julian a déjà mangé et dors depuis plus d'une demi-heure. Normalement, il ne devrait pas se réveiller avant le lendemain. Elle accepte de le garder. Aidan la soupçonne d'apprécier le petit mais il ne dit rien, de peur de l'agacer et qu'il se retrouve sans nounou pour la soirée.

Vingt minutes plus tard, il se retrouve devant le bar. Face à lui se trouve son propre Pub, brûlé. Il sent un goût amer dans sa bouche et s'empresse de rentrer. L'endroit est simple, discret. Aidan ne peut s’empêcher de noter des différence radicale avec son propre bar. Jamais il ne se sentira aussi bien qu'à la Suite 700, mais pour boire un verre, celui-çi fera l'affaire. Une fois sur place, Aidan trouve une table un peu à l'écart et commande un verre. Où se trouve Parker ? Au même moment, il reçoit un message. Parker s'excuse, il a eut un empêchement. Et voilà Aidan qui se retrouve seul dans un bar qu'il ne connait pas. Alors qu'il commence à se lever pour quitter les lieux, une voix l'interpelle : « Je peux m’assoir ? » . Elle se trouve derrière lui mais à l'oreille, c'est une femme. Il n'as pas envie de discuter, surtout pas avec une inconnue. De toute façon, la seule qu'il veut, c'est Savannah. « Non, enfaite je vais me trouver une autre place. », dit-elle avant qu'il n'ait eut le temps de répondre. Aidan se retourne alors et l’aperçoit. Ce visage, il ne l'as jamais oublié. « Vanille ? », la question étant purement rhétorique car il n'as aucun doute sur l'identité de la jeune femme.

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Le passé était vraiment quelque chose d'étrange. Il vous rattrapait toujours quand vous vous y attendiez le moins et souvent, quand vous auriez préférez qu'il ait disparu. Depuis quelques temps, Aidan avait la désagréable sensation d'être épié par son passé, ses anciens démons surtout. Sa vie c'était brutalement accéléré et sa vie était devenu incroyablement compliqué. Il venait se sortir de l'hôpital. Sa dernière entrevue avec Jackson lui avait valut un aller simple à l'hôpital. Il aurait aimé dire que cela n'était que pour un nez cassé, à deux reprises, trois côtés fêlées et une sévère douleur traumatique. Sauf que ça avait été bien plus loin que ça. Son coeur c'était aretté, comme ça, sans crier gare. La douleur n'avait été là qu'une fraction de seconde avant qu'il ne s'écroule au sol, inconscient. Il le savait, alors pourquoi avait joué au con ? Pourquoi avoir risqué sa vie pour un type qu'il ne valait rien ? Aidan avait eut le temps d'y réfléchir sur son lit d'hôpital, sous les accusations angoissées de Billie, sous le regard négligeant de Savannah. Il avait fait le con et il avait faillit y rester. Julian se serait retrouvé orphelin, River n'aurait pas connu d'image paternel. Il devait se rappeler de ce moment où tout aurait put basculer, où sa vie ne tenait qu'à un fil. Son endocardite avait bousillé le peu de santé mentale qu'il lui restait. Il serait dépendant à vie des médicaments, des suivit réguliers en clinique. Il pouvait oublier le sport à haut niveau, les sensations dangereuses. Il se sentait vieux avant l'âge, c'était horriblement angoissant. Alors pour oublier, il sortait, il vidait le dernier espoir qu'il avait eut. Il aimait revivre son adolescence, tout ce qu'il ne pourrai faire à présent. C'était devenu un handicapé névrosé, un handicapé des sentiments aussi.

« Perspicace. » , répondit-elle sur un ton sec et désinvolte. Bien. Aidan l'observe, il la dévisage presque. Que fait-elle ici, à des milliers de kilomètres de Rome ? Presque 10 ans qu'il ne l'as pas vu, ce qui revient dire une éternité pour lui. Quand son regard croisse le sien, il sait qu'il ne l'as jamais oublié. Elle se tient droite, le visage neutre, ne laissant passer aucune émotions. Elle semble si lointaine et pourtant si proche ... Aidan passe une main derrière son crane, hésitant. Il n'est pas dans son meilleur état. Son nez porte encore les coups de Jackson et sa barbe de trois jours le ferait passer pour un taulard en cavale. Il est devenu négligeant, c'était pitoyable. Peut être a t'elle peur de lui, ce qui ne serait pas si étonnant que ça. Mais si il y a bien quelqu'un qui ait connu Aidan le visage défiguré, c'est bien Vanille. D'ailleurs, à l'époque, il l'était très souvent et allez savoir pourquoi, elle l'avait toujours trouvé séduisant de la sorte. « Félicitations ! », dit-elle alors pour combler le silence qui c'est installé. Aidan lêve un sourcil en signe d'étonnement. De quoi parle t'elle ? Il avait perdu l'habitude des félicitations. Les dernières remontaient à la naissance de son fils et encore, certaines personnes n'étaient pas de cet avis. Ses propres parent ignoraient la naissance de leur petit-fils, ce qui était un choix totalement consentit par Aidan. Les membres de sa famille devaient restés ignorant à cette histoire, tout simplement parce que Julian était un enfant conçu hors mariage alors qu'Aidan était promis à Ciara. « De quoi tu parle ? », dit-il abrupte. Il était évident qu'elle ne pouvait parler de Julian, comment l'aurait-elle sut ? Il comprit alors qu'il s'y prenait mal. Après 10 ans sans nouvelles, c'était tout ce qu'il trouvait à lui dire ? Il se sentait débile tout un coup. « Excuse moi. Assis toi. Tu veux bien boire un verre avec moi ? », lui demanda t'il avec un léger sourire en coin. Il la sentait hésitante et il espérait qu'elle n'allait pas décamper. En vérité, il n'avait jamais eut l'occasion de s'expliquer clairement sur son comportement. Vanille ne lui en avait pas laissé l'occasion. Ensuite, il c'était retrouvé en prison, à des centaines de kilomètres d'elle et il avait fait la rencontre de Savannah ... Vanille l'avait détruit. D'une certaine façon, elle avait représenté tout à un certain moment. Même si il c'était toujours montré maladroit envers elle, il l'avait aimé. Bien sur, c'était un amour d'adolescent, une sorte d'amour maladif et incompréhensible. Elle était colérique, il était hargneux. Tout ça les avaient brisés. Aujourd'hui, il avait l'occasion de s'excuser pour tout le mal qu'il lui avait fait. Il pouvait lui faire comprendre à quel point il regretté ses actes. Aidan n'avait jamais fait du mal volontairement, il fallait qu'elle le croit sur ça. C'était plutôt lui qui c'était avoir. Quand Savannah fut déclaré morte, il crut mourir et il le souhaita. Tout plutôt que vivre dans un monde où elle n'existait pas. Quand elle réapparut, 4 ans plus tard, elle lui brisa le coeur une nouvelle fois. Concernant Vanille, il n'avait jamais voulu tout ça, il était tellement instable à l'époque ... Maintenant qu'elle était là, il ne pouvait se résoudre à la laisser partir sans explications. Elle lui avait manqué. Il c'était sentit si démuni quand elle l'avait rejeté ... Il ne c'était jamais pardonné de l'avoir frappé même si c'était un accident. Il se souviendrait toujours de son regard ce soir là, de cette colère soudaine qui avait transformé son beau visage. Finalement, son frère avait gagné, sa soeur ne lui avait plus jamais adressé la parole après ça. Il avait tout foutu en l'air parce que ce con l'avait l'avait provoqué et parce qu'Aidan ne savait s'en tenir à une simple discussion. Encore aujourd'hui, il n'avait sut se tenir tranquille face aux menaces de Jakson, face au poison que cet enfoiré avait déversé. Il lui avait sauté au coup, tel un animal et il l'avait frappé, désirant le détruire aussi bien qu'il avait détruit sa vie. Décidément, Aidan avait toujours eut un souci avec les frères de ses copines, c'était dramatique. « S'il te plait Dest', juste un verre. », plaida t'il une dernière fois devant son silence. Des années qu'il ne l'avait pas vu, des années qu'il ne l'avait pas appelé comme ça non plus.

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'était tellement troublant de la revoir ici. Los Angeles avait beau être immense, il n'était pas rare d'y croiser d'anciennes connaissance. Même si Vanille n'avait rien d'une connaissance. Elle avait été bien plus que ça, pendant un moment, elle était tout. Sa vie ne se rythmé que par elle et c'était assez étrange venant de la part d'un type comme lui. Lui, Aidan De Conti, l'individualiste, le coureur, c'était entiché de cette nouvelle, cette petite brunette débarqué de nul part. Du jour où il avait croisé son regard, il avait sut, il l'aurait. Du jour au lendemain, il c'était détourné des autres filles, il avait tourné le dos à ses soupirantes. A l'époque, il n'était pas le seul à l'avoir remarqué, tous les garçons du lycée l'avait dans leurs radars. Mais c'est Aidan qui l'eut, c'est lui qui eut l’occasion de l'embrasser, de passé du temps avec la belle. Sa plus belle réussite, c'était elle. Alors, le reste n'avait plus aucune importance puisqu'il l'avait, elle. « De ton mariage. J’ai aperçu un petit faire part dans le journal il y a quelques temps. » , lui dit-elle, neutre. Ah ça ... Aidan baissa les yeux. Il n'aimait pas trop qu'on lui rappel ce genre de chose. De plus, son mariage n'avait pas encore eut lieu, il pensait avoir encore du temps devant lui pour s'occuper de ce genre de détail. Le mariage en soit n'était pas un détail normalement, mais pour Aidan, il s'agissait seulement d'une formalité. Il n'aimait pas sa future femme, mais son frère, Enzo, oui. Au départ, il avait trouvé ça amusant d'épouser la seule femme qu'il désirait mais aujourd'hui, il trouvait ça pathétique. Aidan lui laisserait bien volontiers si c'était aussi simple mais la simplicité ne fait pas partie de leurs vies apparemment. « On n'est pas encore marié en fait, mais merci. », dit-il en cachant son trouble. Il n'avait pas envie d'entrer dans les détails. Son mariage était assez compliqué comme ça sans que Vanille ne lui pose des questions embarrassantes à se sujet. « Mais félicitation à toi. Mariée de fraîche date, ça se fête ! », dit-il pour revenir à elle. Il était tombé sur l'annonce de son mariage dernièrement et dans sa tête, c'était plutôt récent. Un regard sur sa main lui indiqua l'absence d'alliance et il se sentit stupide. Elle aussi connaissait un mauvais passage ? C'était donc impossible d'être heureux en ménage de nos jours ?

Désirant changer de sujet, il lui proposa un verre. Il avait vraiment envie de passer un moment avec elle, désirant donner une meilleur image de lui, même si c'était peine perdu ce soir. Il aurait aimé qu'elle le voit quelques temps plus tôt, quand il c'était motivé à remonter la pente et à laisser ses démons de côté. Mais Vanille semblait toujours tombé sur lui au moment le moins opportint. Sentait-elle quand il était en déroute ? Visiblement, oui. Il était aussi un peu curieux de savoir ce qu'elle était devenue depuis tout ce temps. Était-elle marié avec un homme bien ? Était-elle heureuse ? Avait-elle des enfants ? Le genre de question qui vous obsède quand vous recroissez votre ex. C'était un peu pervers d'ailleurs, parce qu'Aidan n'était pas vraiment en droit de savoir tout ça. Il avait perdu ce droit depuis longtemps maintenant. C'était un peu malsain de vouloir connaitre la vie de l'autre. Dans le fond, il voulait savoir si elle avait trouvé le bonheur après lui, si elle était de nouveau tombée amoureuse. Lui oui et il ne le regrettait pas. Il était toujours fou amoureux de Savannah et ça le tuait de la savoir innacesible. Il aimerait dire qu'il c'était fait à l'idée mais ça serait mentir. Jamais il ne pourrait se résoudre à l'idée que leur histoire était terminé, jamais il n'accepterait le fait qu'elle soit heureuse sans lui. Lui, il ne l'était pas, il ne le serait probablement jamais d'ailleurs.

Finalement, pour toute réponse, elle s'assit en face de lui, toujours enfermé dans son mutisme. Aidan lui souria timidement avant d'héler le serveur. Celui-çi s'approche et prend commande, Vanille s'adressant directement à lui pour avoir à boire. Une fois fait, le gars repart, laissant les deux jeunes gens en tête à tête. « Je vois que tu es toujours le même que jadis. », dit-elle en fixant son visage ravagé par sa dernière entrevue avec Jackson. Un rictus se forme sur les lèvres de notre jeune italien. Il encaisse la remarque sans broncher. Il ne vas pas tout de suite se la mettre à dos alors il garde pour lui sa réplique. Il l'observe. Elle est toujours aussi belle, rayonnante dans cette atmosphère masculine. Elle attire l'oeil, elle accroche la lumière. Plus belle que dans ses souvenirs, elle fait remonter à la surface de vieux souvenirs, une époque où il était encore insouciant et incroyablement immature. « En tout cas toi, tu es sublime. J'aime beaucoup cette nouvelle coiffure. », lui dit-il. A l'époque, elle avait les cheveux plus court mais cette longueur soulignait à la perfection ses jours rondes et ses lèvres charnues. En silence, le barman apporta leur commande et disparu. Il sourit. Elle avait toujours les même habitude au vu de sa boisson. Aidan porta une première gorgée à ses lèvres avant de reprendre la parole : « Dis moi pourquoi je te retrouve ici, à Los Angeles ? Tu travail dans le coin ? » . Il y avait peu de risque qu'il crée un conflit avec ce genre de questions, pour le moment.

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Contrairement à ce que Vanille pouvait penser, l'Italie ne lui manquait pas tellement. Il en avait son deuil, comme pour tout le reste. Il avait passé toute son enfance à voyager entre Rome et Paris et comme partout, il en gardait des bons et des moins bons souvenirs. Bien sur, tout ceux d'Italie se tournaient vers Vanille. Son adolescence avait été bercé par leur couple, alors il était évident que lorsqu'il pensait à l'Italie, il pensait obligatoirement à elle. Mais une fois qu'il comprit l'avoir perdu pour de bon, le reste n'avait plus d'importance. Il avait eut cet accident et il c'était retrouvé en prison, à l'autre bout du monde. Depuis, il n'y avait plus jamais remit les pieds. L'Italie représentait à la fois tout et rien. Sa nouvelle vie, il l'avait bâtit ici, à Los Angeles. Il avait fait la rencontre de Savannah, de Billie, Charlie et bien d'autre personnes qui avait été important pour lui à un moment. Il ne regrettait pas son choix d'être resté. Il n'avait plus rien à attendre de Rome, plus de famille, plus personne à revoir ... Il avait bien pensé à l'appeler une fois sortie de prison mais il avait manqué de courage. Il était partit depuis plus d'un an et pas une seule fois elle n'avait cherché à savoir ce qu'il était devenu. Avait-elle été mise au courant ? Oui, c'était évident. A Rome, ce genre de nouvelle allait vite, surtout quand c'était le fils d'un grand PDG qui se retrouvait dans la merde. Tout leur réseau d'amis avait dut propager la nouvelle, mais Vanille, était restait muette. Alors pourquoi insister ? De toute manière, il n'avait pas l'intention de rentrer et il était évident qu'être un ex taulard n'aurait rien arrangé auprès d'elle. Alors il était passé à autre chose.

Il n'aimait pas vraiment lui mentir. Autrefois, il l'avait fait, comme la plupart des hommes. Il n'avait jamais mentit sur quelque chose de grave, toujours des petits mensonges sans grandes conséquences. En sortant avec Savannah, il c'était aperçut que cela valait toujours mieux. Pourtant, elle, elle lui avait caché la vérité et ça l'avait "tuée". En lui cachant l'existence d'un ex fou allié, elle avait voulu le protéger d'une vérité qui fâche et d'une crise de jalousie de la part d'Aidan. Il faut dire qu'il lui avait laissé peu de place pour ça. Puis elle avait menti en lui disant qu'il ne c'était rien passé et qu'elle rentrerait un peu plus tard, elle n'était jamais rentrée. Aidan ne pouvait s’empêcher de penser que si il avait sut ça plus tôt, rien de tout ça ne serait arrivé. Ce mensonge avait réduit leur couple au néant. « Je te remercie, la vie nous réussi à ce que je vois. » , lui dit-elle à voix basse. Oui, apparemment ... Pourtant, il avait du mal à la croire. Sa vie à lui était loin d'être parfaite et il était malheureux comme une pierre, malgré l’existence de son fils qui valait de l'or. En la regardant, il sut qu'elle ne disait pas tout mais préféra ne rien ajouter. Après tout, elle avait le droit de garder ses secrets. Si elle était heureuse en ménage, alors c'était très bien. Au moins, elle ne c'était arrêté à l'échec de leur histoire et elle était allé de l'avant.

C'est alors qu'il la complimenta. Il l'avait toujours trouvé belle. De toute manière, Aidan n'aurait put embrasser une fille qui ne lui plaisait pas. Il n'avait jamais pratiqué ce jeu malsain qui constituait à charmer une fille hideuse juste pour l'humilier un peu plus. A l'époque, il n'avait pas beaucoup de principes, mais il avait celui-là. Il était toujours sortit avec des filles élégantes, belles au naturel. Vanille avait toujours constitué sa plus jolie réussite. « C’est gentil Aidan .. », répondit-elle, s'empourprant légèrement. Il aimait qu'elle réagisse comme ça, comme avant. Vanille avait toujours eut du mal à s'ouvrir, à dévoiler aux autres ses émotions. Aidan avait vite réussi à briser cette carapace. Il n'était pas peu fière de savoir la décortiquer et de réussi à la faire succomber, même encore aujourd'hui visiblement. Seulement ce n'était pas dans son attention de la faire craquer, il avait beaucoup trop à se faire pardonner pour ça. Il se sentait à l'aise en sa présence même si le fait de lui avoir fait du mal le rendait nerveux. Aidan n'avait jamais fait souffrir une fille volontairement, ou en tout cas, pas une relation sérieuse. Il avait trop vu son père se comporter comme un salaud avec sa mère pour faire la même chose. Faire souffrir Vanille n'avait jamais été son souhait, c'était plutôt une conséquence malheureuse de son comportement de l'époque et de sa famille désastreuse. Une fois leurs verres en main, l'ambiance se réchauffa légèrement. Vanille semblait moins sur la défensive même si elle restait distance vis à vis de lui, ce qui était plutôt compréhensible au vu de leur dernière rencontre. « J’avais envie de nouveauté, d’une nouvelle vie surtout. Et oui, je travail dans le coin. », dit-elle d'une voix claire et cristalline. Visiblement, Aidan n'avait pas été le seul à penser que Los Angeles pouvait faire ça. En venant habiter ici, sa vie avant changé, en bien au départ, puis de plus en plus mal par la suite. Que faisait-elle dans la vie ? Aussi loin que remontait ses souvenirs, il se rappelait d'elle comme une femme voulant changer le monde, prête à accomplir de grandes choses. Avait-elle réussi ? « Tu fais quoi dans la vie ? J'ai toujours pensé que tu finirai par devenir avocate ou juge, quelque chose dans ce genre là. », dit-il en buvant une nouvelle gorgée de sa bière. Il avait opté pour un breuvage classique histoire de ne pas prouver à Vanille qu'il était retombé dans ses vieux travers. « Et toi ? », demanda t'elle ne le fixant de ses grands yeux clairs. La question qui fâche ... En même temps, en lui posant la question, il devait s'attendre à ce qu'elle renchérisse. Il prit le temps de chercher une réponse établie. Il avait encore du mal à se dire au chômage car la pensée de son Pub brûlé lui brisé le coeur. « Je suis ... J'étais propriétaire d'un Pub en ville. Il a brûlé il y a quelques mois. », tempéra t'il, légèrement agacé par ses propres mots. Cela le rendait dingue d'être dépourvu de son bien alors qu'il avait trimé dur pour ça. La Suite 700 avait représenté tout pour lui à une certaine période et il n'en restait rien aujourd'hui. « Enfin bref ... Comment vont tes parents ? », dit-il pour changer de sujet. Aidan ignora superbement son frère, désirant éviter de créer un nouveau conflit sur sa personne. Il avait connu les parents de Vanille, étant donné que leur fille leur avait présenté et cela c'était mieux passé que de l'autre côté.

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« Tu es télépathe ou quoi ? »dit-elle en lui offrant enfin un sourire. Il avait mit du temps à l'obtenir mais il était heureux de la voir se détendre. Elle avait toujours eut cette attitude qui mettait d'office les gens à l'aise. Déjà au lycée, elle était la seule à pouvoir calmer les conflits d'un simple battement de cil. Elle s'approchait alors d'Aidan et posait une main rassurante sur son épaule avant de fixer l'assemblé et de les ramener au calme. Aidan avait put trouver ça agaçant mais c'était surtout une chance de pouvoir calmer les foule juste avec un regard bienveillant et une attitude ouverte aux autres. « Non, je te connais, c'est tout. », répondit-il, énigmatique. Il avait la prétention de la connaitre mais il l'avait perdu. Il aurait put se tromper, elle aurait très bien put devenir coiffeuse ou institutrice. Mais il l'avait toujours prédestiné à une carrière haute en couleur, le genre de profession qui demande beaucoup de soit même et qui vous stimule chaque jours. Il l'avait toujours connue comme quelqu'un qui aimait rendre service, qui se battait toujours pour prêcher le faux du vrai. Elle l'avait souvent noyé sous les questions lorsqu'un doute avait investit son esprit. Mais d'une autre manière, elle c'était aussi montré jalouse et impulsive quand quelque chose la déplaisait. Aidan pouvait encaisser la lus grosse partie de leur rupture mais il fallait reconnaître que Vanille n'avait pas était toute rose tous les jours. « J’ai été avocate pendant quelques années après avoir quitté Rome. Mais j’ai arrêté pour me lancer dans la psychologie. D’ailleurs, j’ai un rendez-vous tout à l’heure. » , signifia t'elle, se sentait vite dépassé par sa révélation. Alors elle avait bien été avocate ... Il n'avait aucun mal à l'imaginer dans ce rôle. Il la voyait bien comme défenseure de la veuve et l'orphelin, comme la battante déterminé à sortir son client de la merde dans laquelle il c'est fouré. Son regard s'élargit lorsqu'elle lui dit c'être lancée dans la psychologie. Psychologue, elle ? Il avait un peu plus du mal à y croire. Non pas qu'il ne la pensait pas capable, mais plutôt parce que cela n'avait rien d'une profession anodine. Lui même n'aurait jamais put devenir psychologue. D'une part, ce genre d'emploi ne lui inspirait guère confiance et il avait peur de finir avec une barbe longue comme celle de père Noel à analyser chaque gestes du quotidien. D'autre part, parce qu'il était beaucoup trop torturé pour donner des conseils aux autres. Cette profession l'avait toujours mis mal à l'aise, d'une façon qu'il ne s'expliquait pas. Devoir se confier à un parfait inconnu des plus gros secrets de son existence revenait à faire confiance à quelqu'un qu'on ne connaissait pas. Charlie l'avait souvent poussé à aller consulter, lui rapellant que cela pouvait être une bonne thérapie pour mettre un nom sur ces blessures. Aidan avait toujours catégoriquement refusé, parce qu'il se voyait mal déballer sa vie et devoir payer pour ça. Il n'aimait pas se confier et encore moins à un inconnu. Aujourd'hui, Charlie était revenu à la normale mais elle avait longtemps connue une dépression post-natale qui l'avait poussé à vouloir tuer leur fils. Quand il y réfléchissait bien, c'était plutôt à elle d'aller consulter, parce qu'il n'était pas sur que noyer son fils dans une baignoire était signe que tout allait bien. Mais l'année dernière, il c'était trouvé obligé de voir une psychologue dans le cadre de sa rééducation post-traumatique. Cette close faisait partit de sa guérison. L'entretient n'avait duré que 20 minutes, vingt minutes durant lesquels Aidan avait répondu aux question de son interlocutrice, une femme plutôt séduite mais qui perdait tout son charme derrière son canapé de velours chargé de l'analyse de ses patients. « Un rendez-vous à cette heure çi ? Ca doit être un patient important. », déclara t'il, sans sous entendus aucuns. C'était le début de soirée mais tout rendez-vous était encore plausible.

Son regard azur coula sur lui à l'annonce de l'incendie qui avait ravagé la Suite 700. Elle semblait désolé pour lui, comme la plupart de gens. Beaucoup semblait l'éviter depuis, le trouvant trop irritable. La perte de son club l'avait rendu maussade et il avait perdu foi en beaucoup de chose. Son manque d'activité pesait énormément sur sa santé, notamment au niveau de son moral qui était au plus bas. Il passait son temps à s'occuper de son fils et à méditer sur le passé, sur un avenir compromit, en bref, sur une vie qui le dépassait. « Et bien … ma mère vit à Chicago. », commença t'elle d'une voix presque éteinte. Le ton qu'elle prit se voulait détaché mais Aidan n'était pas dupe. Vanille avait toujours adoré son père, du moins dans les souvenirs que gardait le jeune homme. Au contraire d'Aidan, Vanille avait eut le droit à une famille aimante et soudée. Le fait qu'elle ne parle que de sa mère alerta immédiatement Aidan. Qu'était devenu son père ? Le pire s'imissa alors dans ses pensées. « Et ton père ... ? », demanda t'il tout de même, afin d'avoir l'esprit tranquille. Il appréciait sa famille, il n'avait jamais eut de conflit direct avec eux. Vanille sembla troublé quelques secondes avant de renchérir sur une autre question. « Aidan … Je ne veux pas que tu fasse semblant de t’intéresser à ma nouvelle vie, alors si tu as quelque chose à me dire, dis-le pendant que je suis encore là et que je t’écoute. ». Cela le désarma et une partie de lui se vexa. Pensait-elle vraiment qu'il n'en n'avait rien à faire d'elle ? Il ne faisait pas semblant, pas avec elle. Il n'avait aucune envie de se jouer d'elle, ce n'était pas son attention. Il se renfrogna quelques secondes, encore sous le choc de son insinuation. Il reposa sa bière et la fixa droit dans les yeux. « J'arrive pas à croire que tu puisse penser que je te parle uniquement pour passer le temps... », commença t'il en soupirant légèrement. C'était lui qui l'avait invité à boire un verre, rien ne l'avait obligé à le faire. Il aurait très bien put tourner les talons et faire comme si il ne l'avait pas vu. Pourtant, il avait insisté pour qu'elle reste, pour qu'elle accepte de passer un bout de la soirée avec lui. « ... Je tenais à m'excuser pour ... pour tout. Je sais que je t'ai fais beaucoup de mal à l'époque et que j'ai étais le roi des cons. J'ai voulu te dire tout ça mais tu refusé de me voir. Alors voilà, je m'excuse Dest', pour la façon dont ça c'est terminé entre nous. », termina t'il en attrapant sa bière et la terminant d'une dernière longue rasade.

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[color=violet]Il était plus de 23h et comme toujours, Aidan traînait les pieds. Il n'avait aucune envie de rentrer chez lui, aucune envie de croiser son abrutis de frère ou son ivrogne de père. Il fuyait son quotidien, son domicile parce que celui-çi lui inspirait que du dégoût. Mais depuis quelques semaines, son quotidien avait quelque peu changé. Il sortait avec cette fille, Vanille. Il aimait ses habitudes, traînait avec les potes à la sortie des cours, fumer quelques cigarettes et boire quelques bières. Il aimait faire peur aux petits nouveaux, jouer des coudes pour obtenir tout ce qu'il veut. Mais depuis que Vanille est entrée dans sa vie, ces habitudes ne l'inspirent plus aucune qu'avant. Il aime passer du temps avec elle, la taquiner sur son visage d'enfant, sur ses jambes extra longues. Il aime l'entendre rire, lui dire qu'il est idiot. Il adore la voir sourire, surtout quand elle pense que personne la remarque. Il l'observe et apprend qu'elle préfère boire son yaourt plutôt que d'utiliser une cuillère, qu'elle dit surveiller son corps mais qu'elle aime trop les sucreries. Il semble la connaitre par coeur et c'est tout nouveau pour lui. Il n'as jamais fait attention à ce genre de détails avant, il n'était pas tout le genre observateur. Mais quand il s'agit de Vanille, il a l’impression de devenir un autre homme. Une fois devant chez lui, Aidan soupire et hésite. Sans se poser plus de questions, il fait demi tour et enfourche son scooter. Celui-çi le mêne tout droit à une petite résidence typique du sud de l'Italie, très cosy. A l'ancienne, il prend quelques cailloux qu'il jète avec adresse contre la seconde fenêtre. Après quelques minutes interminable, une tête brune sors et aussitôt, son sourire illumine tout et la nuit s’éclipse. « Aidan ? Mais que ce que tu fous là ? », demanda t'elle, visiblement hésitante entre surprise et indignation. « Je peux passer la nuit avec toi ? », demande t'il avec un grand sourire, le menton levé dans sa direction. La-haut, Vanille semble hésiter. Leur relation vient de débuter mais elle sent déjà son coeur s'emballer quand il ouvre la bouche et qu'il lui sourit comme ça. « Si mes parents l'apprennent, je suis morte et toi aussi. Mon frère dors juste à côté. ». A ce moment là, Aidan sait qu'il a gagner. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'elle accepte et le laisse monter. En effet, peu après, Aidan se trouve dans la chambre de la jeune femme. En caleçon, il se glisse dans les draps et la rejoint. Elle pose sa tête sur son torse et il glisse sa main dans ses cheveux. Cette nuit là, ils firent l'amour pour la première fois.

***

Aidan ouvre les yeux. Il avait oublié tout ça, du moins, il avait relayé ça dans un coin de sa tête. Pourtant, il semblait évident que chaque souvenirs en sa compagnie restait gravé quelques part dans sa mémoire, prêt à resurgir à chaque moment. « Il … il est partit au ciel il y a deux mois. », dit-elle, la voix tremblante. Aidan se sent soudain affreusement mal. Il avait vu juste mais il aurait préféré avoir tord. Vanille détourne légèrement la tête, désireuse de cacher sa faiblesse. Il voit bien que cela l'affecte, que cela la touche encore. Il se demande alors comment il réagirait si il c'était agit de son propre père. Adriano était un homme abjecte, le genre homme d'affaire délaissant tout ce qui ne ressemble pas à un carnet de chèque ou une carte bleu. Adriano était malade depuis des mois et son pronostic vital était engagé. Pourtant, pas un seul instant Aidan avait songé à lui rendre visite. Il n'avait aucune envie de se pencher au dessus de son corps en sale état, de devoir affronter son regard fiévreux et désabusé, entendre une fois de plus comment il l'avait déçut. Il était évident que jamais il ne ressentirait la même chose que Vanille en cet instant. C'était tristement ... triste. « Je suis désolé, vraiment. », dit-il en tentant une approche. Sa main est toute proche de la sienne mais quelque chose l’empêche de poursuivre son geste et il se contente d'un sourire rassurant. Alors elle plonge sur regard sur lui et lui demande de lui parler. Il sent son coeur s'emballer. Pourtant, il s'excuse, encore une fois mais il sait qu'il n'as jamais été aussi sincère qu'en cet instant. Le fait de s'excuser tant d'années après peut paraître déplacé, voir trop simple. Mais pour Vanille, cela semble suffire parce qu'au fond, elle sait qu'il le pense réellement. « Aidan … je … Je ne sais pas quoi te dire. Merci de présenter tes excuses pour tout ça, mais maintenant c’est du passé. Sache que je t’aimais du plus profond de moi et que je n’ai jamais réussi à t’oublier. Tu étais mon bonheur, mais maintenant il faut tourner la page une bonne fois pour toute. », lui répond t-elle, la voix lasse. Aussitôt, Aidan perd pied. Malgré le temps qui a passé, il se sent toujours aussi mal à l'aise devant les déclarations. Elle semble plus que sincère et cela le déstabilise. Il ne l'as jamais oublié, il a toujours gardé une part d'elle en lui. Pourtant, il a aimé ensuite, il a rencontré Savannah et il est tombé fou amoureux. Peut être les choses auraient différentes si cette bagarre n'avait pas eut lieu, si sa famille n'avait pas tout fait pour que leur histoire s'achève. Mais comme le disait si bien Vanille, le passé c'était le passé et il valait mieux se tourner vers l'avenir. « Je suis heureux que tu accepte enfin mes excuses. Je sais que ça fait longtemps mais à l'époque ... Enfin bref, merci. », lui dit-il en levant son verre dans sa direction. « Maintenant que les choses sont dites, tu peux me faire une faveur ? Dis moi la vérité. Dis moi pourquoi tu ne porte pas ton alliance.».

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Malheureusement, la mort avait un peu trop frappé Aidan ces derniers temps. Apparemment, il n'était pas le seul à l'avoir croisé. Certaines personnes réagissaient étonnamment à l'annonce d'un décès, ils avaient l'air de comprendre, ils n'étaient même pas forcément étonné. Aidan, lui, n'avait jamais eut cette perception et recevait chaque fin de vie comme un coup de massue supplémentaire. Il n'arrivait pas à comprendre, il ne pouvait pas assimiler qu'une personne puisse partir aussi brusquement. La mort frappait étrangement, par le biais d'un accident soudain, d'une grave maladie ou d'une longue vie bien entamée. Malheureusement pour Aidan, ces proches avaient tendance à choisir le première option pour disparaître. Que ce soit Reaver qui avait été propulsé en dehors du véhicule ou Birdie qui c'était fait sauvagement assassiné, il était presque idiot de croire qu'ils auraient put mourir paisiblement dans leurs lits d'un simple arrêt du coeur. Thayer avait faillit y passer, tout comme lui, et à chaque fois, c'était un accident qui les avaient propulsés aux devants des dangers. Aidan ne savait pas de quoi Mr.Maxwell était mort, et il ne poserait sûrement pas la question, mais il savait que Vanille mettrait du temps à s'en remmetre. Il savait que la guérison prendrait un moment, mais un jour, elle pourrait envie revoir le visage de son paternel sans ressentir une profonde injustice.

« A l‘époque, je ne t‘aurais jamais excuser. » , conclut-elle pour mettre fin à leur discussion. Visiblement, cela semblait constituer un chapitre encore trop douloureux pour en parler librement. Leur histoire avait beau c'être terminé prés de 9 ans plus tôt, la cicatrice ne c'était pas entièrement effacé. Aidan avait toujours gardé un souvenir amer de leur rupture aussi soudaine que brutale. Il c'était sentit piégé ce soir là même si il était pleinement conscience d'avoir gâché lui même cette histoire. Dejan avait propulsé leur couple dans un gouffre où il était impossible de s'en sortir indemne. De la même façon, la pression de sa famille et surtout l'affront d'Enzo l'avait précipité dans une cage où il était devenu insensé de s'en sortir sans blessures. Un certain climat de confiance c'était doucement insaturé entre les deux. On ne pouvait pas dire qu'ils étaient de nouveaux liés comme les doigts de la main mais tous deux semblaient plus enclin à la discussion. Vanille c'était détendue, son visage plus rayonnante qu'a son arrivée, du moins moins crispé par la présence d'Aidan. Celui-çi tenta alors d'en savoir plus sur son ex copine. Cette histoire de mariage n'était pas claire, la façon qu'avait Vanille de dire que la vie leur souriait alors que son ton sonnait affreusement faux. « Tu veux vraiment le savoir ? », demanda t'elle, le visage soudainement tendu. Aidan la fixa, bien décidé à ne pas lâcher le morceau devant sa moue contrarié. Il hôcha le tête en guise d’assentiment et but une nouvelle gorgée de sa bière. Il avait donc vu juste, quelque chose n'allait pas. « Tout simplement … parce que mon mariage fut un désastre. Je n’aimais pas cet homme, il n’était pas celui que je recherchais. Il me mentait constamment et ne vivait que par mon argent. J’ai dû régler ça à ma façon. Alors j’suis partis. » , dit-elle dans un souffle, la mâchoire légèrement crispée. Un pâle sourire s'afficha sur le visage de notre jeune italien. Il ne trouvait pas ça drôle, du tout, mais malheureusement, ce genre de comportement ne l'étonnait guère. Ils vivaient dans un monde de fourbes et d'hypocrites, dans un monde de souffrance et Vanille en avait payée les frais. « Je suis désolé. Faut pas que tu baisse les bras, même si y a pleins d'enfoirés dans ce monde, y aussi des mecs biens. », dit-il pour la rassurer. Vanille ne devait pas perdre histoire, elle ne devait pas en conclure que les hommes étaient tous pareils. Aidan n'aurait jamais gâché sa chance avec Savannah si cette histoire de meurtre n'avait pas tout gâché entre eux. Il l'aurait traité comme une reine, il aurait tout sacrifié pour son bonheur. Jamais il ne lui avait mentit, jamais il n'avait abusé d'elle d'une quelconque manière. Vanille avait connu un Aidan trop jeune, trop immature et délinquant, mais Savannah, elle, avait connu un Aidan romantique et tendre qui lui aurait promit la lune pour la garder près de lui jusqu'à la fin. Le comble dans tout ça, c'était qu'il allait bientôt épouser une femme pour laquelle il ne se sentait pas prêt à offrir tout ça. Ciara ne serait jamais la femme dont il était tombé amoureux, elle serait simplement la femme qu'on lui avait collé dans les bras pour une histoire de fric et de famille. « Et tu a des enfants ? », dit-il pour aborder un sujet plus joyeux. Vanille avait son âge et cette question lui avait forcément traversé la tête à un moment ou un autre. Elle était très famille donc il était juste qu'elle désire fonder la sienne à un moment. Peut être avait-elle eut un enfant avant de se rendre compte que son fiancé était un con ? Il serait le dernier à la juger, lui même n'était pas vraiment un modèle dans le domaine.

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Alors, ils avaient été aussi malheureux l'un que l'autre. Triste sort que le leur. Etait-ce Rome qui leur avait été néfaste ? Etait-ce le résultat d'une relation destructrice dans leur enfance ? Pourquoi la vie leur avait-elle réservé ce genre de conclusion ? C'était triste tout ça. Aidan aurait voulu qu'elle soit heureuse, vraiment. Il avait souhaité son bonheur, il l'avait vraiment voulu. Pourtant, elle lui avait brisé le coeur en lui claquant la porte au nez dans une énième tentative de réconciliation, en laissant tous ces appels sans réponses. Il lui en avait tellement voulu d'en rester là, alors que sa vie, c'était elle qu'il voulait la faire. Vanille avait été tout et rien à la fois. Elle avait porté ses espoirs d'une vie meilleure, elle avait été sa complice, son oreille attentive. Vanille avait été la femme parfaite d'un certain côté, celle qui vous brûle le coeur et vous l'éteint aussitôt, de peur que vous vous brûliez avec. Après leur histoire, Aidan était devenu fou, le genre incontrôlable. Elle lui manquait, sa disparition si soudaine l'avait enflammé au plus profond, l'avait rendu pire qu'une bête traquée. Son absence au bal de fin d'année, cette soirée qui était la leur, cette soirée qu'ils auraient dû passer au bras l'un de l'autre. Cette robe sublime qui aurait rendu jalouse toutes les filles de la salle, ce sourire si incroyablement parfait et sensuel qui aurait illuminé son visage pour le rejoindre sur la piste. Tous ces beaux rêves qui c'étaient envolés ... Cette soirée aurait été parfaite pour clôturer leur idylle, pour montrer au monde entier que la vie valait la peine d'être vécue, que les histoires pouvaient durer encore un peu, même après que les projecteurs furent éteint. Où était-elle à ce moment qui était le leur ? Le coeur lourd, Aidan avait alors comprit que si elle ne lui pardonnait pas ce soir-là, elle ne lui pardonnerait jamais. Une flamme c'était éteinte ce jour-là, un brin d'espoir avait terminé sa course. Aidan venait de perdre l'unique chose qui en valait la peine.

« Peut-être, mais jusqu'ici je n'ai eu que des mauvais garçons. J'aimerais tellement en trouver un qui m'aime pour ce que je suis et pas pour mon argent ou je ne sais quoi. A croire que je ne mérite pas le bonheur. » , dit-elle, nostalgique d'une histoire encore inconnue. Avait-elle déjà fait le deuil d'une histoire d'amour parfaite ? Sa première phrase le toucha droit dans la poitrine mais il ne montra rien. Il ne pouvait la contre-dire sur ce point. Aidan était un mauvais garçon à l'époque, bien qu'il été pire après elle. Il n'avait pas toujours été très correcte avec elle, mais en tout cas, il avait fait au mieux pour l'aimer comme il se devait. Déjà à l'époque, Vanille rêvait d'une vie de famille sans taches. Elle rayonnait devant un bébé, elle ouvrait de grands yeux devant une vitrine de robes de mariée. Aidan avait remarqué tout ça mais n'avait jamais soulevé la question. A l'époque, c'étaient encore des adolescents, des gosses qui ne voyaient rien d'autre que le présent. Vanille, elle, était différente. Son coeur était plus vieux que le sien, elle était plus mature, moins enfant. Elle rêvait déjà d'une vie future alors que lui stagnait dans une adolescence écorché par une famille brisée. « L'avantage, c'est qu'avec moi, tu n'as jamais pu penser ça. », dit-il avec un léger sourire, voulant la rendre moins effrayée par la possibilité de l'amour. Aidan avait une famille riche, une famille illustre en Italie et même en France. Son nom de famille était connu des douanes, des aéroports. Il vivait avec une pancarte dans le dos le désignait comme un gosse de riche. Quand il avait fait la rencontre de Vanille, c'était une fille ordinaire, sa famille était d'origine modeste, une famille normale quoi. L'ironie du sort voulait que ce soit après leur séparation qu'elle devienne une héritière riche et puissante. C'était peut-être une raison suffisante pour se dire qu'ils n'étaient pas fait pour être ensemble. Les De Conti n'avaient pas voulu d'elle car elle ne représentait aucune fortune, aucun intérêt politique. Mais pas de doute que s'ils la croiseraient aujourd'hui, ils verraient un elle un investissement intéressant.

Parler des enfants semblait un sujet plus adapté à leur vie actuelle. Après tout, ils étaient tous deux adultes et l'hypothèse d'avoir des enfants traversait souvent la tête des jeunes de leurs âges. « Malheureusement non ... », dit-elle en grimaçant. Il sut à sa voix que le "malheureusement" avait un sens caché, mais ne fit aucune remarque. Vanille souhaitait vraiment devenir maman, c'était une femme née pour ça. Mais il savait mieux que personne, que, parfois, certains chemins nous éloignent de notre but premier. Une mauvaise rencontre, un timing imparfait et tout est bon pour recommencer. « Et toi ? », lui demanda-t-elle, désireuse de le détourner d'elle, comme toujours. Pour toute réponse, Aidan tira son porte feuille de la poche de sa veste et en extirpa une photo. Il y jeta un regard avant de la faire glisser dans la direction de son ex. Julian se tenait bien droit, les cheveux en bataille, un ours en peluche orange dans la main, l'autre posé sur le rebord de la table, visiblement pas rassuré de la lâcher de si tôt. Aidan avait toujours trouvé ça idiot de montrer à tout le monde son gosse, en gros, on s'en foutait, non ? Mais il avait beaucoup changé depuis la naissance de son fils et pas mal de ses préjugés c'étaient envolés en le regardant pour la première fois. Il aimait avoir une part de son fils sur lui, ça lui rappelait qui il était devenu, qui il avait choisit de devenir en devenant son tuteur légale. « C'est mon fils, Julian. », dit-il, une légère émotion dans la voix. Même aujourd'hui, c'était émouvant de se dire qu'on était papa alors que rien ne nous prédestinait à le devenir. Julian était arrivé au moment où Aidan pensait en être incapable. Aujourd'hui, il prenait conscience qu'il était arrivé au meilleur moment, qu'il l'avait sauvé.

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La famille avait-elle toujours eut cette possession sur ses membres ? Autour de lui, Aidan pouvait remarquer ce magnétisme qui s'opérait entre les membres d'une même famille. Cette fascination qui poussait la plupart des petits garçons à ressembler à leur père, cette jalousie maladive quand l'un des enfants avait l'avantage de l'autre sur ses parents. Il pouvait remarquer combien les mères étouffaient leurs enfants, désirant les protéger sans se rendre compte qu'elles ne pouvaient les protéger de tout. Vanille et lui n'avaient pas fait abstraction à tout ce schéma familial qui semblait s'instaurer autour d'eux. Vanille avait comme modèle le schéma classique de l'Amérique d'aujourd'hui. Des parents rencontrés plutôt jeune, tombons amoureux et enchaînant mariage puis enfant dans la foulée. Puis un garçon en premier et quelques années plus tard, une fille venait combler le tableau. C'était la famille moderne du 21iem siècle. Des familles qu'on pouvaient voir dans les parcs le dimanche, faire les magasins la veille des fêtes, se retrouver autour d'une table lors des repas d'anniversaires ... C'était le modèle type qui recouvrait le monde entier. Aidan pouvait retrouver ce schéma un peu partout autour de lui. De frère vagabond et rebel faisant hurler ses parents de déshonneur, à la soeur parfaite oeuvrant dans une université prestigieuse à l'aide d'une bourse, en passant par le petit frère effacé se défonçant sur les terrains de foot pour monter à son père quel sportif il était ... Oui, c'était ça l'Amérique de nos jours. Vanille avait connu ce même chemin, comme Aidan avant elle. Leurs vies semblaient rythmé par un enchaînement de vents similaires, par une suite logique des évenements. Ce même rythme qui imposé l'emménagement, le mariage et enfin le bébé. Cette pression stupide de tout faire dans les règles, de ne rien laisser au hasard et de respecter scrupuleusement les codes de bonnes conduites. Aidan n'avait rien fait de tout ça. Il avait emménagé avec sa petite amie et deux ans plus tard, celle-çi disparue. Il avait ensuite eu un fils avec sa meilleure amie envers qui il ne ressentait rien d'autre hormis une affection débordante. Et puis il allait se marier avec une femme qu'il ne désirait nullement alors que son coeur l'entraînait inévitablement sur son vrai amour : Savannah.

« Il a tes yeux. », lui dit-elle alors en posant ses prunelles sur la photo. Aidan souria. Il avait toujours trouvé que les yeux de son fils étaient ceux de sa mère. Par contre, le sourire de son fils était identique au sien étant plus jeune. Julian était un jolie ensemble de ses parents. Il voyait en lui une infinitée de choses lui rappelant Charlie. De ses yeux clairs, à ses mimiques en passant par ses fossettes de chagrin ... Aidan avait analyser chaque parcelles du visage de son fils pour y retrouver un parfait mélange de Charlie et lui. « Il est vraiment trop mignon, félicitation. », ajouta-t-elle en lui rendant le cliché. Un nouveau sourire éclaira le visage d'Aidan. En effet, il ne pouvait la contre-dire. Pourtant, il avait toujours trouvé les enfants ordinaires. Comparé à la plupart des gens, il ne trouvait rien de sensationnel chez les plus jeunes. Au contraire, il trouvait ça ennuyant et ça représentait donc pour lui une perte de temps. Dans sa famille, les nouveaux nés débarquaient aussi vite que des pâquerettes à chaque printemps. Chaque nouvelle naissance représentait un compromit important pour ses membres qui se réunissaient pour fêter l'évènement. Aidan jouait alors au fantôme et préférait faire le mur plutôt que d'observer durant des heures un visage rougis et bouffie qui se mettrait à brailler toutes les cinq minutes. Mais depuis qu'il était papa, cette image du bébé avait disparu de son crane. Il ne trouvait pas forcément les autres intéressant, mais trouvait son fils adorable et ne pouvait s'empêcher de le couvrir de baiser à la moindre occasion. De la même façon, il vouait un culte à la petite River dont il était devenu le parrain. Il se retrouvait combler entre ses deux bambins qui faisait son bonheur depuis plusieurs mois. « J'te remercie. ». Avec un sourire sincère, il rangea la photo soigneusement à sa place, tout contre son coeur.

« J'ai fais une fausse couche il y a de ça un an. », dit-elle subitement. Soudain, la salle parût se plonger dans le silence. Aidan releva la tête, se frayant un passage dans le regard voilé de son ex. Il pouvait sentir la détresse qui animait son coeur en cet instant, ce chagrin palpable qui régnait autour de leur table. Puis il se sentit bête. Que pouvait-il bien répondre ? Il ne pouvait prétendre comprendre ce qu'elle ressentait, ce serait un mensonge. Aidan n'était pas une femme et de ce fait, il ne pouvait ressentir la blessure de perdre un enfant qui avait grandit en soit. Il ne pouvait qu'imaginer ce que son ex avait pu ressentir au moment où elle avait comprit que le petit être qui grandissait en elle n'était plus. Ensuite, même en tant qu'homme, il n'avait aucune expérience dans ce domaine. Avant Julian, il n'avait pas connu ce genre d'expériences avec une femme. Même si l'idée de faire un enfant avec Savannah lui avait traversé l'esprit à l'époque, ils n'avaient jamais eut le temps de mettre ça en place. Avec les autres, il avait prit ses précautions pour qu'un tel problème ne se produise pas. Et soudain, il réalisa que Vanille n'attendait pas de lui qu'il la comprenne, mais plutôt qu'il la soutienne et non qu'il se mur dans un silence gênant. Aussi naturellement que possible, il attrapa sa main et la serra dans la sienne. Le contact de sa paume sembla rassurer Vanille qui leva ses deux grand yeux clairs dans sa direction. « Je suis vraiment désolé Dest'. Personne ne devrait connaitre ça. », réussi t'il à dire avant de se taire. Sa main dans la sienne, il resserra son étreinte afin de la consoler du mieux qu'il le pouvait. « La mère de Julian n'as pas voulu de lui. Je m'en occupe seul. », confessa-t-il alors. Le ton était à la confidence et il ne voulait pas laisser Vanille penser qu'elle était seule dans ce cas là. « On vas reprendre à boire. On en a bien besoin. », dit-il avec un léger sourire, cherchant à la dérider. Il appela serveur qui prit commande avant de tourner les talons.

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