JAY&ZORA - you want a picture? take one of me, leaving you.
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Sujet: JAY&ZORA - you want a picture? take one of me, leaving you. Mer 12 Sep - 5:17
jay&zora
Jay avait eu une journée de merde, pour faire changement. Et ça avait débuté pas mal pour la peine, comme si le destin lui disait : « Oh, tu vas voir, c’en est une bonne celle-là! ». Destin du con. Il avait commencé par se lever en avance, chose typiquement rare qui ne lui était pas arrivé depuis... depuis jamais en fait. Adepte de la vie de nuit, barman depuis ses 18 ans, il ne vivait que pour se lever en début d’après-midi, démarrer sa journée alors que les papas et les mamans passent chercher leur marmaille à la garderie et la terminer au lever du soleil. C’était sa façon à lui de vivre le sex, drog, rock & roll, sans le sexe, la drogue, et pas trop de rock n’ roll pour en entendre gueuler à longueur de soirée au Barking Spider. Bref, il se la jouait rockstar des heures de lever et de coucher et là, d’avoir les yeux ouverts alors que son cadran affichait 7h30 tirait du miracle. Passons. Il s’était donc levé, douché et habillé, ne sachant pas trop pourquoi parce qu’il ne bossait au bar que 12h plus tard, et avait décidé de sortir se prendre une bouchée au resto de bagel au coin de la rue, constatant qu’encore une fois, si on excluait la moutarde, le coca dégazéifié et la botte de céleri qu’il avait reçue de Satine dans un élan de bonté pour qu’il ait son apport quotidien en fruits et en légumes, son frigo était vide. Dramatiquement vide. L’irlandais en profita donc pour prendre son portable et ses clés, son casque de moto sous le bras, et fila vers son déjeuner extra fromage extra bacon.
Ce fût sûrement le destin qui lui donna l’envie, après son déjeuner plus que calorique et son giga café noir, de passer à l’hôpital voir son cousin. Tant qu’à s’écraser devant la télé et devenir légume durant les info pubs, où bosser sur un travail qui lui avait déjà donné mille maux de crâne, Jason décida de faire sa BA et de se glisser dans la chambre de Parker. Déconner un peu avec lui et le forcer à faire autre chose que lorgner sur le cul des infirmières et envoyer des vacheries à la pauvre Delilah, cette fille qu’il avait mise dans son lit en lui racontant des tonnes de conneries et qui aujourd’hui l’haïssait mais passait souvent dans sa chambre pour lui ajouter des bouquets de fleurs, semblait être le programme idéal. Les filles. M’en parlez pas. S’arrêtant à un feu rouge, Callaway eut une pensée pour Ash. Merde qu’il s’ennuyait d’elle. Il ne l’avouerait pas, il n’y penserait plus 15 minutes plus tard, mais là, dans l’instant, elle lui manquait atrocement. Il avait fait le con, il avait tirer dans tous les sens en croyant qu’ils s’en sortiraient indemnes mais la belle en avait eu assez d’être prise pour ce qu’elle ne voulait pas. Résultat, ils s’étaient posé un ultimatum, ils allaient réfléchir chacun de leur côté et se retrouver le jour où ils seraient prêts à faire autre chose que baiser dans la douche et fuir les regards insistants de leurs amis qui attendant impatiemment qu’ils soient plus que des fuck friends. Jay avait trop de choses à gérer pour le moment, dixit sa phobie de se faire briser le cœur à nouveau et à l’inverse, de briser celui d’Ashleigh, et palliait son break sur le fait qu’il devait s’occuper de Parker qui lui aussi était dans un piteux état suite à « l’amour ». Se rangeant dans le stationnement du Good Samaritain, Jay eut une pensée pour les salauds qui avaient pris Bernstein dans un coin et l’avaient cogné si fort qu’il en était devenu comateux, puis se jura une nouvelle fois de trouver un moyen de venger son cousin. Coûte que coûte.
Petit frisson lorsqu’il repassa les portes battantes de l’hôpital. Dieu qu’il maudissait cet endroit. Dieu qu’il le maudirait encore plus dans les instants qui allaient suivre. À peine quelques pas vers l’ascenseur que son portable sonne. D’abord, les infirmières le regardent toutes, muettes, dans le genre c’est qui l’idiot qui laisse son portable ouvert alors qu’on connaît tous la règle d’éteindre quand on passe les portes d’un établissement médical. Ironie du sort, s’il l’avait fermé, s’il n’avait pas vu Lou au loin, une copine d’Ash, qui lui pointait une petite salle en retrait près de l’accueil où il aurait la paix pour répondre, il aurait repoussé ce moment un peu plus loin. Mais il s‘obstinait à répondre, croyant peut-être que ce serait la Monaghan, et finit bien vite dans la salle d’attente, le combiné sur l’oreille. Les mots qui suivirent lui glaça le sang. Il esquiva une réponse avec un petit rire nerveux, avant d’entendre le médecin à l’autre bout du fil répéter : « Connaissez-vous les coordonnées de la famille d’Eva? Il n’y avait que votre numéro à son dossier, et je préfèrerais les contacter moi-même pour leur annoncer sa mo... la nouvelle. ». Ouais, il faisait pas dans le doux le médecin. Jay soupira, le regard vide, certain qu’il s’agissait d’une mauvaise blague, sachant que son karma se chargeait de lui rappeler que y’avait pas plus vrai. Eva. Sa Eva. Était morte.
***
La soirée au Barking Spider promettait d’être lourde. Jason, après l’appel, était passé chez Eva, voulant voir de ses yeux, avait oublié la clé de l’appart d’Hamilton et avait défoncé la porte avec son épaule. Puis, il était entré. Et là, y’avait rien qui avait changé. Une cuisine en bordel avec des chaudrons sales, un salon on ne peut plus féminin avec quelques bouteilles de bière qui traînaient sûrement de la veille, ou d’avant. La lumière de la chambre de la belle était encore allumée, Jay la ferma instinctivement. Il fit le tour des lieux, sentant comme un vide se créer dans son ventre. Son estomac se serrait et à chaque pas, à chaque coup d’œil il réalisait que c’était fini. Qu’elle serait plus jamais là. Avec son cancer qui la dominait pas mal, elle avait quand même réussi à s’en sortir un peu à cause de la greffe. Mais elle avait pas été assez forte et la maladie l’avait emporté sur elle, trop vite. Jason ne comprenait toujours pas même s’il si était toujours attendu et lorsqu’il quitta l’appart de sa meilleure amie, il se surpris à lui dire au revoir tout haut, comme si ce n’était qu’un départ et pas un adieu. De retour sur sa moto en direction du bar, il se demanda si Jackson était au courant. Il se demanda si Ash était au courant, si Deklan aussi. Merde, il avait pas envie d’être le porteur de mauvaises nouvelles. Il avait envie de mettre son malheur récurrent de côté, d’oublier sa mauvaise étoile même si elle ne l’oublierait pas de sitôt et dès qu’il arriva devant le Barking, Jay s’adossa au mur de l’établissement et s’alluma une cigarette. Puis une autre. Et une autre. Toute cette nicotine n’arrivait pas à le calmer et il prévoyait s’envoyer une nouvelle clope lorsqu’il remarqua une tête blonde cachée derrière l’une des colonnes de la façade du bar. Habituellement, il s’en serait fiché, aurait terminer sa cigarette et serait rentré vite fait, mais la nouvelle d’aujourd’hui avait éveillé en lui un instinct de superhéros et il se sentait coupable de ne pas avoir pu sauver Eva quand il en était encore temps. Il s’avança donc vers la jeune fille, croyant d’emblée qu’elle se planquait parce qu’elle avait peur de quelqu’un ou de quelque chose. Ouais, se battre pour la défendre, ça lui tentait. Du moment qu’il pouvait passer sa rage d’être impuissant dans des coups de poings, tout lui tentait en fait. Puis la belle se mit à farfouiller dans son sac en bandoulière et releva la tête au moment même où Jay était à quelques centimètres d’elle. Oh. Putain. Elle?
« C’est interdit de squatter devant un établissement public… Zora. » déclara Jay, prévoyant déjà fait demi-tour et ignorer celle avec qui, jadis, il avait partagé bien plus qu’il n’y paraissait maintenant, à voir comment il la dévisageait.
Dernière édition par Jason P. Callaway le Mar 18 Sep - 3:36, édité 2 fois
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Sujet: Re: JAY&ZORA - you want a picture? take one of me, leaving you. Jeu 13 Sep - 10:47
Pardonne moi, le mal que j'ai pas fais, je voulais pas, que l'on s'aime à peu près ...
O
n sous estime souvent la puissance que peut avoir une femme sur un homme. Zora n'aimait pas qu'on la cherche et encore moins qu'on la trouve. Ces diverses années d'expériences dans la traque lui avait apprit à quel point cela pouvait être désagréable. La traque faisait partit du jeu, mais c'était encore mieux quand on était le seul à avoir les cartes en main. En acceptant de devenir journaliste, elle mettait de côté cet aspect pervers du jeu et se concentrait sur des sujets bien plus intéressant. Son dernier reportage remontait à plusieurs semaines, quand elle était partie en mission en Thaïlande. Ce pays ne l'avait pas enchanté et elle c'était surprise à vouloir rentrer le plus vite possible. L'atmosphère asiatique lui était étouffante, ses habitants avaient beau être accueillant, tout en ce pays respirait les atrocités qui s'y déroulait. Loin de sa fille, elle avait constaté les dangers de la distance dans une famille. Elle savait que Max serait là pour elle, elle pouvait dormir tranquille, il ne lui arriverait rien. Mais la savoir loin d'elle la faisait culpabiliser, notamment quand les petits thaïlandais étaient exploités sexuellement sur le marché noir. En bref, Zora se savait plus en sécurité près de sa famille, proche de ce petit bonheur qu'elle espérait garder encore longtemps. De plus, ce voyage lui rapporté une belle entaille au visage dont elle ne souffrait pas mais qui l'indignait.
Il se faisait tard quand elle décida de regagner sa chambre d'hôtel. Le "Taï" était un hôtel classique, dans le type classique de la région. Il disposait de peu de chambre mais ses chambres spacieuse apportait un maximum d'intimité. Elle avait but un verre au bar en face, histoire de se fondre dans la masse locale. C'était toujours excitant comme sensation. Elle savait qu'elle prenait des risques mais ça faisait partit du métier. Aux côtés d'Adam, elle avait apprit ce qu'était travailler sur le terrain : les contraintes, les astuces, les bons côtés ... La disparition brutale de celui-çi l'avait terriblement touchée. Il est toujours dur de dire adieu, en particulier quand cette personne a été un point clé dans votre vie. Son enterrement lui avait rappelé à quel point la vie peut être cruelle et éffraiyante. En rentrant, elle avait serré sa fille contre elle, avait même demandé à Max de dormir avec elle. Pourtant, elle était repartie, elle n'avait pas abandonné. La vie ne devrait pas lui faire peur, elle ne devrait pas avoir à se cacher comme elle le faisait de peur d'être retrouvé. Elle se savait traqué mais préférait l'ignorer pour le moment. Elle n'avait plus rien a voir avec la jeune femme perturbé d'autrefois, c'était devenu une épouse et une mère parfaite. En remontant dans sa chambre, elle avait salué son collègue. Il avait remplacé Adam même si sa jeunesse lui rappelait l'absence de son mentor. Jeff semblait l'apprécier et Zora faisait mine de ne rien remarquer. L'alliance discrète qu'elle portait au doigt semblait le tenir à distance pour le moment et elle espérait que cela resterait ainsi. Ce n'est qu'une fois qu'elle glissa la porte dans la serrure qu'elle comprit que quelque chose n'allait pas. Ses affaires étaient éparpillées sur le sol et un vent frais parcourait la pièce. Zora mit un pied à l'intérieur et fut projeté sur le sol. Hagarde, elle tourna la tête et vit un jeune homme, un adolescent au vu de sa corpulence, une rame blanche à la main. Zora jeta un oeil sur le côté et vit son sac à main. Le jeune se jeta dessus mais Zora ne le laisse pas faire. Elle lui enfila un coup de pied à l'estomac et le jeune tomba à la renverse. Ces séances de sport de combat lui servait bien finalement. Alors qu'elle s’apprêtait à appeler de l'aide, le cambrioleur se releva et brandit son arme. De justesse, Zora se détourna mais la lame glissa tout de même le long de sa joue. Apeuré, son adversaire décampa, la laissant pleurer de rage. A sa rentrée aux USA, elle avait prévenu Max de son agression même si elle estimait avoir eut le dessus. La plaie était peu profonde et la cicatrice disparaîtrait rapidement. Elle avait ainsi put récupérer ses affaires personnelles et avait fait un scandale à l’accueil. Son employeur avait donc rayé cet établissement de sa liste recommandé.
Un coup de téléphone avait réveillait tous les sens de notre jeune journaliste. D'après une source, un acteur de série US se trouvait dans un bar de la ville en ce moment même. Zora n'avait pas vraiment besoin de ce contrat. Elle travaillait pour un journal côté et la traque des papparazzis n'entrait pas la ligne de la société. Mais voilà, elle avait ça dans le sang, c'était la meilleure et elle adorait ça ! Elle revendait alors ces clichés à son ancien employeur et se faisait une commission agréable. Zora s'activa, préparant minutieusement son attirail. Elle se changea, optant pour une tenue passe-partout : un jean classique qui mettait en valeur ses formes, un débardeur blanc et une veste trench associée. Elle mit des escarpins et fonça en direction du Barking Spider. Elle connaissait l'endroit même si elle ne fréquentait pas. Elle se tenait toujours informé des dernières adresses en ville, afin de choper un contact dans chacune d'entre elles. Vu de l'extérieur, l'endroit semblait assez isolé pour cacher une quelconque célébrité désirant fuir aux gens comme elle. Elle resta quelques secondes adossé à sa voiture avant de s'approcher. L'une des façades offrait un point de vu intéressant de l'intérieur, à condition que sa cible soit bien en vue et que son informateur ne se soit pas trompé. « C’est interdit de squatter devant un établissement public… Zora. ». Celle-çi sursauta et se retourna ... Face à Jay. Son appareil toujours en main, elle fixa l'individu, comme si celui revenait d'entre les morts. « Techniquement je ne fais rien de mal là », répondit-elle soudainement. Elle ne s'attendait pas à le voir, pas ici, pas lui.
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Sujet: Re: JAY&ZORA - you want a picture? take one of me, leaving you. Mar 18 Sep - 3:35
jay&zora
Zora. Rien que son nom était difficile à oublier. Jason aurait eu beau faire tous les temps, rayer tout ce qui la lui rappelait de près ou de loin, avec un prénom pareil une fois qu’on l’avait entendu et prononcé on ne pouvait plus faire autrement que de le reconnaitre dès qu’on l’entendait. Cette fille était celle qui lui avait fait oublier Billie, en quelque sorte. Loin d’être un Casanova, encore moins un bourreau des cœurs, Jason avait eu une adolescence et une arrivée dans le monde adulte assez abruptes en Irlande, et avait décidé de laisser ses habitudes de tombeur, de bad boy, de voyou cherchant la bagarre et les histoires d’un soir bien loin derrière lui, dans ses contrées d’origine. La mort de Gab, celle de sa mère, et l’internement de son paternel avaient eu raison de lui et quand il avait quitté Dublin, il avait abandonné la plus grande partie de sa vie, de son caractère. Los Angeles lui promettait une nouvelle vie, quelque chose de plus rangé, de plus calme, de moins dangereux surtout. Et si au départ il avait joué les voyous avec Reaver à participer à des courses de bagnoles et à se foutre de l’autorité, il avait bien vite retrouvé son besoin de faire une pause, autant pour son moral que pour son karma en général. Le drame, très peu pour lui. Zora était arrivée au moment où il avait complètement coupé les ponts avec Billie et son fiancé, l’un des meilleurs amis de Jay à l’époque. Elle était débarquée dans sa vie le plus doucement possible, au moment exact où Callaway avait décidé de jeter l’éponge et de vraiment, définitivement arrêter tous comportements malsains alors qu’il en était encore temps.
Si au départ il n’avait pas envie de se prendre la tête, la blonde avait su sans vraiment le vouloir se tisser une place dans le cœur et dans la tête du jeune homme. Délicate, elle semblait avoir vécu toute une suite de merdes pas croyables mais restait muette sur son passé, tout autant que Jason en fait. Tous les deux étaient des estropiés, tous les deux avaient vu rouge pendant trop longtemps, et maintenant, ils s’aidaient comme ils le pouvaient à reprendre du mieux. Ce qui devait n’être qu’une amitié évolua logiquement vers autre chose, vers plus. Jay n’avait pas envie de s’ouvrir autant, mais il l’avait fait comme si ça avait été le geste le plus naturel et le plus évident qu’il pouvait faire. Quant à Zora, il avait cru qu’elle partageait la même envie de passer à plus, mais au dernier moment elle prit ses distances. L’irlandais était sous le choc, et évidemment surpris, le jour où la belle lui demanda de ralentir la cadence, de prendre une pause, de vraiment voir si tous les deux étaient faits pour passer à la seconde vitesse. Il ne s’attendait même pas à être ce mec, celui qui prend trop de place, qui s’engage, qui se case et qui devient étouffant, et pour être honnête ça l’avait fait chier de porter ce rôle. Mais il avait accepté la demande de Zora et s’était éloigné sans trop de cérémonies. Et il avait attendu. Ne sachant pas trop quoi faire quand on demande du temps, sauf peut-être en donner hen, Jason avait joué le rôle du petit ami indépendant à merveille, jusqu’au jour où il avait appris qu’elle se mariait. Quelques semaines après une ultimatum pas si alarmant que ça, Zora se retrouvait la bague au doigt, sur tous les tabloïds du pays. Plus dépassé que furax, Jay l’avait alors ajouté à son tableau de nanas complètement à côté de la plaque, complètement désaxées, et avait officiellement tourné le dos à cette relation qui n'en avait jamais vraiment été une.
Le connaissant, il n’aurait pas fait d'histoire s’il l’avait revu dans d’autres circonstances. Au courant de sa vie grâce à tous les journaux à potins qui ne se taisent jamais sur son cas, il n’aurait même pas daigné aller la saluer, ou alors d’un simple signe de tête, avant de continuer son chemin. Une clope sur le bord des lèvres, il aurait fait comme si de rien n’était et serait retourné bosser, sans plus de considération. C’était fini, enterré, classé et Callaway ne revenait jamais en arrière. Bizarre donc qu’aujourd’hui il ait ressenti le besoin de faire un pas vers elle, de l’aborder, de tenter de la chasser même. D’un autre côté, avec la journée de merde qu’il avait eu, et son incapacité à cogner Jackson parce que ça n’aurait tout simplement pas eu de sens, il sentait que la seule solution restante était celle d’être désagréable avec une fille qui lui avait, un peu, entaillé le cœur. À d’autres pour le besoin de s’éloigner du drame hen.
« Techniquement je ne fais rien de mal là. » se justifia-t-elle, appareil-photo au cou.
« Oh. » il fit un pas derrière, haussant les mains innocemment à la hauteur de ses épaules. « À ce qu’on dit de toi, t’es devenue photographe? Paparazzi c’est ça? Je te dérange en plein shooting? » son timbre de voix condescendant le trahissait et Jason s’étonnait lui-même d’agir de la sorte.
Les quelques bières qu’il avait bues en arrivant au Barking avaient de la difficulté à passer. Son manque de nicotine, malgré les 3 clopes qu’il venait de s’enfiler, se faisait sentir. Il était désagréable. Eva, Ashleigh, Parker. Chacun d’entre eux le rendaient mauvais indirectement, soit en crevant, en lui mettant la vérité en plein visage ou en devenant amnésique. Résultat, il se comportait en adolescente rancunière contre la vie entière. Bravo.
« Tu le dis si je suis pas le bienvenue dans ton cadrage, mhm. » ajouta-t-il, faisant son malin, sortant une flasque de whisky qu’il gardait précieusement dans la porte intérieure de sa veste de cuir, puis la tendant vers la blonde. « T’as le droit de boire sur le boulot? »
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Sujet: Re: JAY&ZORA - you want a picture? take one of me, leaving you. Mer 19 Sep - 20:36
Pardonne moi, le mal que j'ai pas fais, je voulais pas, que l'on s'aime à peu près ...
D
epuis combien de temps n'avait-elle pas vue ce visage ? Six, sept ans ? Elle ne pouvait mettre une date fixe sur cet évènement mais elle se rappelait bien des circonstances de l'époque. Tout était différent en ce temps-là, elle notamment. Zora n'avait pas toujours été la journaliste déterminée, la mère de famille brave et l'épouse modèle. La vie lui avait réservé ses surprises que très récamment. Jason. On ne pouvait pas dire qu'elle pensait à lui tous les jours, qu'il lui manquait cruellement, se serait mentir. Mais elle ne l'avait pas haïs, elle n'avait pas regretté une seconde leurs caresses ou leurs baisers. Contrairement à Liam qu'elle haïssait de tout son être et dont elle regrettait chaque minutes passées en sa compagnie, Jason lui avait laissé un assez bon souvenir. Il faisait partit de ses ex qui vous laissent une impression d'inachevé mais qui vous font du bien quand vous repensez à eux. Elle n'avait pas pleuré quand ils c'étaient séparés, elle n'avait pas vidé un pot entier de crème glacée et ne c'était pas mise à fumer comme un pompier pour compenser. Non, il fallait l'admettre, elle n'avait pas vécu un énorme chagrin d'amour en se séparant de lui, de leur histoire. Quand elle repensait à lui, elle se demandait toujours s'il était heureux, si elle ne lui avait pas donné une trop mauvaise image d'elle. Elle avait aimé être avec lui, se sentir en sécurité dans ses bras. Elle n'avait aucuns regrets quant à tout ce qu'ils avaient vécus mais leur rupture avait été inévitable.
Son regard rivé vers le sien, elle perdit, durant quelques secondes, son assurance légendaire. Elle laissa retomber son appareil, reculant légèrement la tête. Il ne semblait pas heureux de la voir ici, pire, son attitude était hostile et il serait certainement soulagé si elle voulait bien décamper. Peut être l'aurait-elle fait si elle avait eut une once de regret et d'empathie ... Mais ce n'était pas le cas. Il l'avait piqué au vif avec son "bonjour" brutale. Elle n'aimait pas forcément monter le ton, mais elle savait le faire quand la situation le demandait. « À ce qu'on dit de toi, t'es devenue photographe? Paparazzi c'est ça? Je te dérange en plein shooting? », dit-il, sarcastique en prenant de la distance. Durant une fraction de seconde, cette phrase la blessa, du moins le ton qu'il employa. Mais Zora ne se laissa pas démonter et afficha un large sourire hypocrite. « Ce qu'on dit de moi ? Eclair ma lanterne Jason, qui dit ça de moi ? », répliqua t'elle sur le même ton que son interlocuteur. Comment savait-il ça ? Pour la journaliste, c'était plutôt facile étant donné qu'elle passait régulièrement à l'antenne. Mais pour le paparazzi ? Elle ne travaillait plus pour le magasine à scandale depuis un moment maintenant. De temps à autre, il lui arrivait de remplir des commandes, pour son compte personnel. Son nom n'apparaissait jamais nul part, hormis sous le pseudo June. Ces clichés étaient plus ou moins célèbre mais leur auteur préférait rester dans l'anonymat. Le fait d'avoir fait le tour des tabloids lui avait plutôt desservit à l'époque, elle n'était pas vraiment partante pour retenter l'expérience.
« Tu le dis si je suis pas le bienvenue dans ton cadrage, mhm. » , renchérit-il sur un même ton de dédain. Zora haussa les sourcils. Elle n'avait pas l'habitude de voir Jason ainsi, voir pas du tout. Dans son souvenir, Jason était un homme foncièrement gentil, quelqu'un qui se préoccupait des femmes sans les considérer comme des objets ou outils de passages. Le fait de le voir si amer l'agaça, mais elle n'était pas vraiment en position de dire quoi que ce soit. Elle se contenta de soupirer et de lui faire un sourire mauvais dans sa direction. « T'as le droit de boire sur le boulot? », lui demanda-t-il en lui tendant la flasque. Elle hésita quelques secondes. C'était évident que la fiole ne contenait pas de l'eau, ni du soda. Elle était prête à parier que c'était du Whisky et connaissant Jason, le meilleur. Elle jeta un coup d'oeil à sa voiture, garée un peu plus loin sur l'avenue. De toute façon, elle n'allait pas rentrer tard et elle était assez consciente pour ne boire que quelques gorgées. « J'te remercie. Et je te prit de garder cette info pour toi. », dit-elle, consciente que lui mentir était ridicule. Apparemment, il savait très bien ce qu'elle foutait là à cette heure alors lui sortir un mensonge serait limite insultant pour lui. Le liquide brûla sa gorge, mais lui fit du bien. Elle ne buvait plus vraiment depuis la naissance de sa fille, tout comme elle avait arreté de fumer, même si cela se révélait extrêmement compliqué. Quand elle sortait avec Jason, elle n'avait pas peur d'encaisser verre sur verre, soirées sur soirées. Elle était à la limite parfois mais elle restait digne, assez pour que Jason n'ait pas à la porter sur son dos pour rentrer. Mais son mariage, ainsi que la venue au monde de sa fille, l'avait rendu plus mature, moins dévergondée. Elle allait avoir 30 ans, il fallait bien passer le cap un jour. « Tu boss ici je suppose ? Pas mal comme endroit, un peu brouillant, mais sympa. », dit-elle en jetant un oeil à l'intérieur. Elle cherchait toujours sa vedette mystère mais il devenait de plus en plus évident que c'était une fausse piste.
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Sujet: Re: JAY&ZORA - you want a picture? take one of me, leaving you. Lun 1 Oct - 2:55
jay&zora
On est tous d’accord pour dire que ce n’était pas lui. Ça, pas de problème. De base, il était le genre de mec bien dans sa carrure, qui dégage l’air d’un irlandais batailleur mais qui ne lève pas le petit doigt pour autre chose qu’une saprée bonne raison. Ça va, le tableau était bon, les gens étaient convaincus, Jason ne cherchait pas la misère ou le malheur volontairement. Alors pourquoi se la jouait-il sarcastique? Pourquoi avait-il des rictus mesquins, moqueurs, malins lorsqu’il détailla Zora des yeux, qu’il lui adressa la parole? L’accumulation pour se justifier, votre honneur. Rien que ça, et tout ça à la fois. L’accumulation d’avoir perdu Eva et de l’avoir appris sur le coin d’une table, entre deux pointes de pizza réchauffées au four micro-ondes. L’accumulation d’être en train de voir Ashleigh lui glisser entre les doigts parce qu’il avait fait le con, encore. Parce qu’il croyait être plus fort que ça mais que ça l’avait rattrapé de nouveau, de plein fouet, encore. Ça, c’était l’amour. Celui qu’il avait entretenu pour Zora aussi, qui s’était accumulé aussi vite qu’il avait dû être chassé. Et Parker. Sa seule famille, son cousin, son double sous quelques points. Qui avait passé près de mourir. Qui méritait d’être vengé. Qui occupait son esprit jour et nuit. C’était beaucoup et peu à la fois, mais surtout pas une raison pour s’en prendre injustement à une fille qui n’avait rien demandé. Sauf de l’air. Et qui était allé le prendre ailleurs, dans les bras d’un autre. Mais c’était du passé ça, non? Jay essaya de faire le topo rapidement, se rendant compte qu’il fichait sa mauvaise humeur sur la faute de Zora qu’il n’avait pas croisé depuis des années. Bravo, très mature. Et sa réaction d’adolescente fâchée d’avoir été mise de côté par le départ précipité de la belle? Depuis tout ce temps, il aurait dû faire son deuil et passer à autre chose, non?
« J'te remercie. Et je te prit de garder cette info pour toi. » acquiesça-t-elle, en prenant la flasque qu’il lui tendait.
Jason se surprit à grommeler un « Mouais » pas très convaincu, comme si sa prise de conscience plus tôt ne lui avait pas encore entrée dans la tête. Il passait une mauvaise journée, fine, pas besoin de faire chier les autres avec ça. D’un autre côté, elle n’avait pas été plus amicale que lui, même si l’air bourru de Jason n’avait pas dû la motiver, et le blondinet relaya cette info pour maintenir sa mine renfrognée. Le bar commençait tranquillement à se remplir, la soirée commencerait officiellement pour le barman dans un peu moins de 40 minutes mais il n’avait pas non plus envie d’aller se faire chier au bar avec Jackson d’un côté et des clientes habituées qui tentaient chaque soir de le faire changer d’idée et prendre leurs numéros de téléphone – vous me direz « suis-moi je te fuie » et Callaway serait totalement en accord avec vous. Bref, le jeune homme détailla l’entrée, histoire de voir qui d’autre traînait autour du Barking Spider en même temps qu’eux et reprit l’alcool pour en boire une longue lampée. Il aurait l’air d’un alcolo, oui, mais c’était tout ce qui passait en ce moment. Tout le faisait chier, la vie entière le faisait chier pour être plus précis. Et celui qui jadis avait été un bon gars commençait tranquillement à perdre pied. À revivre le même sentiment de haine envers son karma que le jour où il avait retrouvé Gab. Une balle dans la tête. Son regard attrapa au passage celui de Zora et il se rendit compte qu’ils étaient près l’un de l’autre depuis un moment déjà, silencieux. Il maintenait le malaise, ouais, il entretenait la situation tendue et il n’en était pas peu fier. En fait non. Ça aussi ça le faisait chier.
« Tu boss ici je suppose ? Pas mal comme endroit, un peu brouillant, mais sympa. »
Zora brisa le silence, d’une voix douce, aimable. À une époque lointaine, Jason n’aurait jamais pu croire qu’il se retrouverait barman de soir et de nuit en plus d’étudiant à UCLA. Barman ouais, il avait fait ça toute sa vie, à Dublin, à la Suite 700, au Barking. Mais étudiant? Le ton nostalgique de la blonde le fit se rendre compte que depuis 3 ans, il s’était repris en main. Qu’il avait laissé tomber les beuveries sans fin, quoiqu’avec Dek et Parker il se claquait des soirées assez intenses parfois où la Guinness coulait plus qu’à flot, qu’il avait vraiment un plan de carrière. Cette pensée le fit sourire, à peine, assez pour lui retirer ses pensées noires et son mood grognon le temps d’une nouvelle gorgée de whisky. Zora serait surprise, il n’avait absolument aucune idée du bar qu’il aimerait ouvrir lorsqu’il sortait avec elle et ne le lui avait jamais donc mentionné, mais là, dans un élan inconnu, il ressenti le besoin de se confier. De lui parler de sa vie, de ses projets, de ses ambitions. De lui montrer, et de se montrer à lui au passage, que malgré toute la merde qui lui tombait sur la tête, il arrivait à faire quelque chose de bien de l’existence qu’on lui avait donnée. Du moins, du mieux qu’il le pouvait.
« C’est en attendant. » il prit une nouvelle cigarette, l’alluma, tendit le paquet à Zora au passage. « Et fumer, t’as aussi le droit? » il tira sur sa clope, regardant le bar par-dessus son épaule. « Je bosse ici depuis assez longtemps pour avoir mes mains de tatouées sur les bouteilles c’est pour dire. Mais je prévois ouvrir mon bar d’ici une année ou deux. »
La trêve se poursuivait, Jason découvrait les joies calmantes de la nicotine et il commençait déjà à en ressentir le pouvoir sur ses nerfs triturés depuis le début de l’avant-midi. Discuter, prendre de ses nouvelles, se montrer le moindrement poli malgré son entrée en scène assez rustre, chaque chose irait en son temps mais Zora l’avait connu assez pour se douter qu’au fond, il était un mec bien. Qu’il était juste un peu perdu, très chiant oui, mais très paumé en parallèle. Mal, il jugea bon de redémarrer tout ça sur un autre pied.
« Hey en passant, c’était con. Tout ça. Ça va pas, j’ai fait l’adolescente en crise et c’est pas à toi de subir ça. Même si t’es mère et mariée. »
Ah, ce que les magazines à potins et les shows télévisés pouvaient nous apprendre, sur nos exs. Jason se voulait honnête, vraiment, de s’excuser de cette façon. Et il le pensait, le pire. À l’instant où il finit ses mots, il tira une dernière bouffée de sa cigarette et l’envoya valser sur l’asphalte d’un pincement d’index, geste qui fut interrompu par une personne mystérieuse qui sortait de l’immeuble face à eux. Un mec avec un chapeau, des lunettes de soleil, genre on est le soir?!, et une grande veste de laine qui l’entourait. À première vue, Jay haussa un sourcil, pas le moins du monde potineur, mais quand même étonné d’autant d’apparats d’un mec comme tout le monde. Il plissa toutefois les yeux, remarquant au passage que le mec lui faisait pensé à, vous savez, celui à la télé qui joue le rôle de…
« C’est pas le mec à la chaîne de musique? Il doit être drôlement frileux pour sortir couvert de la sorte. » s’étonna-t-il, tournant la tête vers Zora.
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Sujet: Re: JAY&ZORA - you want a picture? take one of me, leaving you. Sam 3 Nov - 23:28
Pardonne moi, le mal que j'ai pas fais, je voulais pas, que l'on s'aime à peu près ...
D
Avait-il changé ? Le poid des années passées sur les gens avait toujours fasciné Zora. Elle ne pouvait pas croire que l'homme ne changeait pas, qu'il stagnait et se contentait de suivre un chemin pré-définit avant de mourir, comme un con. Non, Zora aimait croire que les gens pouvaient changer, qu'ils pouvaient prendre plusieurs déçisions et que celles-ci pouvaient tout changer. Elle même n'en serait pas là si elle avait d'autres choix, si elle avait choisit un chemin différent. En observant Jason, elle se demanda rapidement ce qu'aurait été sa vie si elle était restée avec lui. Aurait-elle été heureuse ? Serait-elle devenue la femme qu'elle était aujourd'hui ? Jason l'aurait-il comblé de la même façon que Maximilian ? Un voile passa sur son visage. D'une certaine façon, Max ne la comblait pas comme un mari le ferait. Il ne l'avait jamais touché, ne l'avait jamais déshabillé, ne lui avait jamais fait l'amour ... Avec Jason, elle aurait eut droit à ça. Jason l'avait désiré, il l'avait aimé sur ce point. Il lui avait fait l'amour, avait exaucé certains de ces désirs comme nul autre homme. Oui, peut être aurait-elle été heureuse à ses côtés, continuant leur trains-trains, défiant la vie à chaque nouvelle journée. Sa vie n'aurait pas ressemblé à celle d'aujourd'hui. Pas de belle maison dans les hauteurs de la ville, pas de petite fille courant le long de la jetée ... Sa vie aurait été strictement différente mais peut être lui aurait-elle suffit.
« C'est en attendant. », dit-il, comme pour se justifier. En vérité, Zora se foutait pas mal qu'il soit barman et non patron, qu'il soit un simple employé et non une grande ponte de je-ne-sais quelle industrie. De toute façon, Zora l'avait toujours imaginé dans quelque chose comme ça. Jason restait fidèle à lui même et, quelque part, c'était réconfortant. « Et fumer, t'as aussi le droit? », lui demanda t'il en lui tendant son paquet de cigarette. Zora fixa le paquet comme si celui-çi allait la mordre. Sa main s'activa quelques secondes contre sa cuisse avant de terminer sa course sur son objectif. « Non merci, j'ai arrêtée. », dit-elle simplement. Elle avait prit cette foutue résolution le jour où elle avait apprit être enceinte. Sur le coup, cela lui semblait être la chose la plus logique à faire. Elle n'avait aucune envie d'intoxiquer son enfant, celui qu'elle avait désiré plus que tout. Aidée par Max, ils avaient conclus de mettre de côté ce foutu vice qui les meneraient à leur perte, sûrement. Pour Max, ça serait sûrement la plus belle mort qui soit, étant donné qu'il pouvait être rattrapé par la mafia et qu'il finirait dans un bien pire état que cancéreux sur un lit d'hôpital entouré par femme et enfant. Quant à Zora, elle avait le choix héréditaire d'un cancer généralisé ou d'une folie suicidaire. Le tabac était donc une mort plus que douce, pour l'un comme pour l'autre. Mais leur fille passait avant tout et la clope avait été bannie. Aujourd'hui, Zora refusait de tomber dans le piège même si elle crevait d'envie de tirer une latte sur la clope rougeoyante de Jason. « Je bosse ici depuis assez longtemps pour avoir mes mains de tatouées sur les bouteilles c'est pour dire. Mais je prévois ouvrir mon bar d'ici une année ou deux. », se confia t'il. Zora lui souria, un sourire serein et honnête. « J'ai toujours su que tu finirais par le faire. Et tiens moi au courant, défois que ton bar soit la cible des richetons du coin dans quelques temps. », ironisa-t-elle, un clin d'oeil complice dans sa direction.
« Hey en passant, c'était con. Tout ça. Ça va pas, j'ai fait l'adolescente en crise et c'est pas à toi de subir ça. Même si t'es mère et mariée. », dit-il d'un ton condescendant en la chargant d'un regard doux et bienveillant. Zora leva sa tête vers lui, faut dire qu'il la dépassait d'une bonne tête. Elle ne lui en voulait pas du tout. En fait, elle le comprenait un peu. Jason avait encaissé sa trahison et il le prenait plutôt bien, elle n'en n'aurait certainement pas fait autant dans le cas contraire. Zora allait lui répondre quand un homme attira leur attention. Son accoutrement était ce qu'il y avait de plus paradoxal en cette saison. S'il voulait passer incognito, c'était la pire façon qui soit. « C'est pas le mec à la chaîne de musique? Il doit être drôlement frileux pour sortir couvert de la sorte. », mais Zora l'avait déjà reconnu. Elle faisait ce métier depuis assez longtemps pour repérer une célébrité cherchant l'anonymat. Ce mec n'était pas vraiment ce qu'on pouvait appelér une star du show-biz, plutôt de serie B, le genre surtout connu pour son corps d'athlète et son visage aspergé d'auto bronzant. Zora le trouvait ridicule, tout comme Jason certainement qui fixait l'étranger d'un oeil mi-curieux, mi-amusé. Rapidement, Zora dégaina son appareil. L'homme tourna la tête vers eux dés que le premier cliquetis se fit entendre. Mais Zora était rapide et elle le bombarda. Le mec se camoufla mais pas assez pour échapper aux flashs. Au bout de quelques secondes, il décampa et s'engouffra dans une voiture aux vitres teintés. « Bon bah voilà. C'est trop facile. Tu n'aurais pas une Britney Spears entrain de se raser le crane en réserve ? », demanda-t-elle, faussement agacé par sa mission à la vitesse de l'éclair. Elle visionna rapidement ses clichés et ôta le cordon retenant l'appareil. Elle se massa la nuque et se rapprocha de Jason qui l'avait observeétout le long de son "shooting". « Bon, tu m'offres un verre ? Non c'est plutôt moi qui vais le faire. J'ai encore à me faire pardonner je crois. », dit-elle avec un léger sourire.
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Sujet: Re: JAY&ZORA - you want a picture? take one of me, leaving you. Ven 4 Jan - 20:29
jay&zora
Le métier de barman, Jason le connaissait par coeur. À Dublin, il avait fait ses classes, s'était battu, avait fait le con pour garder un certain ordre dans la place, avait couché avec des clientes, dealé de la drogue pour ses potes, servis des litres de bière, rempli des kilos de pots d'arachides salés, éclaté des bouteilles sur le comptoir, bu du whisky à s'en arraché la gorge et fumé clope par-dessus clope pour aller avec l'ambiance carde du pub où il bossait depuis ses 18 ans. Une fois ses valsiez faites et le cap mis sur Los Angeles, le monde des bars avait été celui qui avait su le ramener dans le droit chemin, ou tout comme. Après avoir cumulé les gaffes avec Reaver, il s'était calmé le temps de prendre deux boulot derrière le bar, l'un à la Suite 700 l'autre au Barking Spider. Sa double vie fut un temps, il passait le plus clair de sa vie entre minuit et 6h am, apprenait à maîtriser la vie de nuit comme personne, à inverser sa routine et à se foutre de la réalité des autres parce que de toute façon il avait toujours fonctionné seul et que ça avait été son remède à bien des maux depuis des années. L'UCLA était aussi apparue, et il avait troqué la moitié de sa vie de nuit pour faire un homme de lui, à 30 ans passé il était temps, et son expérience et sa facilité pour cet emploi qu'il avait fait du plus loin qu'il se souvienne avaient suffit pour lui donner envie de faire marketing et gestion, question d'ouvrir son propre bar, un jour. Servir, répondre à des clients, endurer des membres d'équipe chiants, lourds et irresponsables (hey, salut Jackson!), c'était devenu son quotidien et il le maîtrisait comme s'il était tombé dans un shaker à la naissance. Mais paparazzi. C'était une vocation qu'il ne comprenait pas. Parce qu'il fallait être vraiment motivé et passionné par ce boulot pour décider de parcourir la ville pour quelques clichés pris à la va vite. C'était probablement pas mal payant et divertissant à faire, sans compter le fait que pas mal de paparazzi devaient assouvir leur besoin de puissance et de pouvoir en attrapant sur le vif une vedette dans une mauvaise position, mais quand même. C'était pas chiant bosser tant pour si peu? Quelques dollars, un potin de lancé et on passe à un autre appel?
Callaway ne jugeait pas. Il constatait. Il regarda Zora, il fronçait les sourcils, il essayait de comprendre ce qu'était sa vie aujourd'hui, mais il n'arrivait pas à mettre le doigt dessus. Pour Parker ça allait, il était chiant de nature et il cherchait les embrouilles. Un boulot de paparazzi lui irait comme un gant, et il s'étonna même de ne pas avoir vu son cousin prendre cette voie plus tôt. Mais Zora? Elle était douce, marrante, intelligente. Pourquoi, vraiment, se rabaisserait-elle à se jeter sur un chanteur ou une mannequin pour les besoins des magazines à potins? Un flash lui vint à l'esprit, et il se dit que c'était peut-être parce que les paparazzis l'avaient justement poussé à bout du temps où elle faisait la une des journaux. Du temps où elle était une riche femme de sportif, couverte de bijoux, de diamants, de tenues griffées. Il n'aurait jamais pu lui offrir ça. Il ne pourrait probablement jamais offrir cela à Ashleigh non plus. Et merde. Jay tira sur sa cigarette, regardant toujours le petit manège entre Zora et sa proie, patientant comme un con et ne sachant pas trop quoi faire de son temps de toute façon. Limite, il voudrait se rendre utile et la laisser faire, la laisser tranquille et entrer dans le bar, qu'il trouverait le moyen de se foutre devant l'objectif et qu'il ruinerait complètement les photos. « Bon, tu m'offres un verre ? Non c'est plutôt moi qui vais le faire. J'ai encore à me faire pardonner je crois. » la voix de la blonde le fit sursauter et il tira sa clope au sol. Déjà fini? Un regard à gauche et à droite lui confirma qu'il n'y avait plus de cible à prendre en photo et il émit un petit rire limite découragé, faisant signe à la belle de passer devant lui. « Peu importe qui invite, j'ai une sacrée soif. »
Jason entra derrière la belle, jetant un regard vers le bar, dans l'espoir d'y voir quelqu'un d'autre que Jackson. Son moral de la journée promettait d'être explosif, et s'il se frottait à l'autre il risquait de perdre son sang froid dans le temps de le dire. Et comme si ses prières avaient été exaucées, il reconnu une nouvelle recrue aux verres, Savannah sur les talons qui semblait lui expliquer calmement les rudiments de la caisses. Génial. Un peu revigoré, le barman irlandais fit signe à sa patronne qu'il prenait un verre avec Zora avant de débuter son quart et prit en même temps deux pintes bien pleines de bière qu'il destinait déjà à être la boisson de la réconciliation. La jeune femme l'attendait à une table et il ne traîna pas, la rejoignant et plaçant le verre devant elle, avant de se glisser sur la banquette en face. « Pas trop épuisée de ta course folle à la photo prometteuse? » blagua-t-il, pas le moins du monde sarcastique. Jason avait pas mal de défauts, mais il savait qu'il n'était pas en position de juger personne. Il s'abstenu donc de poursuivre dans cette lancée, prenant une gorgée de bière, se rappelant leur passé, les moments d'avant. Zora avait pas mal changé depuis le temps où il l'avait vu pour la dernière fois. La fille qu'elle était alors était devenue une femme, avec un boulot exigeant, un mari, un enfant. Il voulait savoir comment elle avait fait, ce qui avait tout déclenché, pourquoi elle était partie ce jour-là, pourquoi elle choisie cette vie-là à celle qu'il aurait pu lui offrir. Une petite crainte le parcourut et il ne put s'empêcher d'avoir la trouille, comme un enfant, qu'As un jour choisisse autre chose que les maigres possibilités qu'il lui promettait. Chassant ses mauvaises pensées, il conclut « Et si tu m'en disais plus sur ta petite famille? ». Voilà. Peut-être aurait-il les réponses dont il avait besoin en le demandant. Ça serait toujours plus simple que d'imaginer et d'anticiper de toute façon.
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