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MessageSujet: You can choose your friends, but your family is chosen for you. ➽ Olivia    You can choose your friends, but your family is chosen for you. ➽ Olivia  EmptyDim 27 Jan - 17:03

No matter what, I'll always be there for you.
Love consists in this, that two solitudes protect and touch and greet each other.







Lemon Skipern. Depuis qu’il avait acheté le bouquin dans une librairie la semaine précédente, le brun n’avait cessé d’observer le nom de cet auteur inconnu, comme si imprimer chaque détail calligraphique de ce dernier lui révélerait tous les secrets qu’il contenait. Il n’avait eu l’opportunité que de lire les premières lignes, assommé depuis quelques semaines par le boulot monstre qu’on lui infligeait. Mais il ne comptait pas pour autant en oublier ce petit défi personnel. Il lui fallait juste un moment au calme pour le lire et par la suite se pencher d’un peu plus près sur les détails qui pourraient l’aider dans ses recherches. Moment qu’il avait enfin trouvé. A jour dans ses articles - il en avait même écrit deux supplémentaires au cas où on lui en quémande un énième dans la volée - et ne travaillant pas de la journée il avait prévu de se rendre chez ses parents et de s’installer dans leur jardin pour pouvoir se consacrer à son projet. En soit il redoutait toujours les confrontations que pouvaient engendrer ses visites impromptues chez lui, mais naïvement il avait espéré que cette fois-ci son père aurait l’obligeance de ne pas évoquer son parcours professionnel. Raté. Oh Matthew avait sût se tenir correctement à table, prenant bien soin de ne faire aucune allusion blessante à son fils devant sa femme ou sa fille. C’est quand, après avoir débarrassé, que Liam se dirigea dans le jardin que monsieur Bishop s’introduisit sournoisement sur l’une des chaises à ses côtés. Le silence pesant qui régna pendant une vingtaine de minutes crispa le brun au plus haut point. Il se retrouvait pris au piège : soit il entamait la conversation sachant pertinemment que cette dernière se finirait à coups d’insultes et de cris, soit il prenait le parti de se taire, risquant alors de frustrer d’autant plus son paternel. Il n’eut finalement pas à choisir lui-même l’issue du duel, la voix grave de son géniteur brisant toute sérénité.« Tu sais, j’ai longtemps essayé de comprendre ce qui t’attirait dans le métier de journaliste. Maintenant je le conçois parfaitement : tu passes ton temps à lire et à écrire sans aucun effort physique. Le métier rêvé pour tout fainéant digne de ce nom.» Liam soupira sans aucune retenue, refermant avec vivacité le bouquin qu’il avait entre les mains pour pouvoir planter son regard dans ceux de l’homme à qui il devait la vie. Le mépris qu’il y lisait lui cisaillait les entrailles, et ce malgré la banalité de la chose. Sa sensibilité était sans nul doute la raison pour laquelle en dépit des années déjà écoulées il n’arrivait toujours pas à concevoir ces sentiments odieux qu’aucun père ne devrait nourrir à l’égard de sa chair. La seule différence étant qu’avec l’âge, il ne se laissait plus marcher sur les pieds. « Oui, un peu à l’image de l’homme qui se contente de reprendre la suite de son père bien au chaud dans un bureau sans le mériter. » L’insolence avec laquelle il lui répondit le surprit lui-même, mais il n’en montra rien. « Je ne te permets pas espèce de…» Les deux hommes s’étaient levés, Liam refusant d’obtempérer lâchement pour calmer les ardeurs d’un être qui ne l’avait que trop rabaissé. « Ça suffit !» Charlotte était intervenue, prenant le pas sur leur mère qui de toute manière ne se mettrait jamais en travers de son mari, même pour défendre ses enfants. Matthew, qui tenait Liam par le col relâcha son emprise, et le brun en profita pour filer, l’assénant d’un coup d’épaule au passage et se jurant à lui-même de ne plus remettre les pieds dans cette demeure de sitôt.

Pensant qu’un bol d’air frais lui ferait du bien, il avait dans un premier temps chevauché sa moto et parcourut une bonne trentaine de kilomètres sans se préoccuper des chemins qu’il empruntait. Mais rien n’y faisait, et le seul remède qui lui traversa l’esprit était Zoey. A cette heure-ci de l’après-midi en plein milieu de semaine il y’avait fort à parier qu’elle soit en train d’étudier, mais il voulut tenter sa chance malgré tout et se dirigea en direction de la maison des Perkins. Une trentaine de minutes plus tard il avait garé sa moto dans l’allée et se dirigeait d’un pas mal assuré vers la porte d’entrée. Son livre dans une main qu’il avait réussi à caser dans le compartiment de rangement de sa moto, il posa l'autre sur la poignée après plusieurs tentatives infructueuses de coups à la porte. Il n’aimait pas s’immiscer chez eux de la sorte, mais Zoey et ses parents lui avaient toujours dit de rentrer si la porte était ouverte. Ils n’entendaient pas toujours les gens arriver, et il était presque devenu un membre de la famille à présent. En déambulant dans le couloir il entendit des voix s’élever un peu plus loin, mais ne voulant pas se mêler de ce qui ne le regardait pas il fit taire sa curiosité et monta à l’étage pour retrouver la chambre de sa petite amie. Il constata avec dépit que cette dernière était vide, ce qui confirmait ses craintes quant au fait qu’elle n’était sûrement pas là. Il prit place sur son lit le temps de lui envoyer un message et de s’assurer ainsi qu’il ne faisait pas fausse route. Elle lui répondit dans la minute qui suivit qu’elle était à la bibliothèque, mais que ça ne l’empêchait pas de l’attendre jusqu’à son arrivée. Il hésita quelques secondes, puis se résigna à accepter cette proposition : il cherchait un endroit calme pour pouvoir lire et se détendre, c’était chose faite.

En pleine lecture minutieuse du deuxième chapitre, le brun ne put s’empêcher de penser que quelque chose clochait avec ce qu’Olivia lui avait dit. D’accord, elle ne l’avait pas lu, mais pourquoi diable avait-elle était si sûre d’elle en parlant de ce récit et en lui affirmant qu’à tous les coups sa notoriété n’était que le fruit du mystère entourant sa publication ? Parce que même s’il n’était qu’au début de l’histoire, il aimait la fluidité de l’écrivain, s’attachait déjà à quelques traits de caractère des personnages et ne pouvait s’empêcher de vouloir connaître la suite. Dubitatif sur la question qui lui taraudait l’esprit, le brun s’apprêtait à reprendre le cours de sa lecture quand ce qui ressemblait à des cris parvint à ses oreilles. Plusieurs personnes semblaient se disputer violemment et si sa raison lui criait de rester à sa place et d’arrêter de jouer les fouineurs ou les super-héros à chaque fois qu’il en avait l’occasion, ses tripes quant à elles l’intimaient de bouger son derrière de ce lit et d’aller voir ce qui provoquait tant de remue-ménage en bas. Délaissant l’œuvre sur le lit, Liam ouvrit délicatement la porte, tendant l’oreille pour ne pas se méprendre. Il reconnut aisément les voix qui, chacune leur tour, s’élevaient un peu plus fort. Monsieur et madame Perkins et… Olivia. Les sourcils froncés, ne s’imaginant que trop bien quel devait être le sujet de la dispute, il descendit les marches d’escaliers une à une jusqu’au moment où il percuta de plein fouet la jeune femme qui était apparue de nulle part en courant. Par réflexe, il arriva à se rattraper d’une main à la rambarde tout en la saisissant par la taille de l’autre et ainsi à leur éviter à tous deux de retomber quelques mètres plus bas. « Hey attention…» Il espérait qu’elle ne se soit pas fait mal en lui fonçant dedans, mais bien vite il constata que son état tremblotant n’avait rien à voir avec la violence du choc. Elle s’accrochait à lui comme à une bouée en pleine mer, et s’il ne pouvait pas voir son visage il se doutait néanmoins qu’elle pleurait à en juger par sa respiration saccadée et la sensation humide qu’il éprouvait à présent au niveau de son torse, là où elle avait enfoui son visage. Il l’encadra alors de ses bras musclés, allant jusqu’à passer ses doigts dans ses cheveux tout en resserrant leur étreinte. « Qu’est-ce qui s’est passé ?» l’interrogea-t-il avec douceur, tandis qu’elle semblait s’apaiser.



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MessageSujet: Re: You can choose your friends, but your family is chosen for you. ➽ Olivia    You can choose your friends, but your family is chosen for you. ➽ Olivia  EmptyMar 29 Jan - 19:30


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Tout avait commencé comme ça, le 8 janvier dernier. Olivia était en cours de dessin, en train de parfaire son book pour son projet annuel, et surtout final. Final comme fin d’études, fin de l’université, début de la vie d’adulte. Elle n’était tellement pas prête à ça. Pour être tout à fait honnête, elle n’avait aucune idée de ce qu’elle allait pouvoir faire de sa vie l’an prochain. Elle cherchait, mais elle devait bien se résoudre au fait que ses parents n’avait pas tout à fait tort. Elle s’était lancée dans l’art, mais n’avait strictement aucun avenir professionnel là-dedans. Alors oui, elle adorait ce qu’elle faisait, mais lorsqu’il s’agirait de payer un loyer, ce ne serait pas ses crayons et ses pinceaux qui enrichiraient son compte en banque. Elle continuait tout de même à travailler d’arrache-pied sur son projet, on ne sait jamais peut-être qu’un diplôme avec mention pourrait éventuellement la tirer de là. « Olive, il faut qu’on parle ! » Rares étaient ceux qui l’appelaient encore Olive. A vrai dire, ce surnom l’avait presque complètement quitté à partir de l’adolescence. Mais elle aimait ça, et c’était une façon de l’amadouer comme une autre. « Scott ! » fit-elle en relevant les yeux vers son interlocuteur, qui avait posé ses affaires sur sa table de travail. « Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? » demanda-t-elle. Scott était ce garçon tout à fait adorable avec qui elle était brièvement sortie en première année. Ca n’avait pas marché, il était plus amoureux qu’elle… Ou pour être tout à fait exact, il était le seul à être amoureux, ce dont il avait fini par se rendre compte. Mais étonnement, il avait bien pris les choses, il ne lui avait pas fait de grandes crises passionnelles et ils avaient pu rester de bons amis. La rupture idéale en somme ! Il suivait un double cursus en informatique et en art, c’est par ce biais qu’ils s’étaient rencontrés d’ailleurs. Sans plus attendre, le jeune homme débuta tout ce qu’il avait à dire. Il avait un projet. Un projet de dingue ! Il prit d’ailleurs bien soin d’insister sur ce dernier qualificatif. Il avait décroché un entretien avec une chaîne du câble pour créer… Un dessin animé ! C’était dingue ! Il insista à nouveau dessus. Et il n’avait pas tort de le faire. C’était en effet de la pure folie ! Il avait postulé sans beaucoup d’espoir, et voilà qu’il décrochait un entretien pour le saint Graal ! « Mais… Je rame, je dois finir le premier épisode pour la fin du mois, et je n’ai presque rien », avoua-t-il. « Et c’est là que tu entres en scènes Olive ! On ferait une équipe de choc avec nos idées combinées… Sans compter que tu dessines cent fois mieux que moi, alors que je suis plutôt bon dans le domaine plus technique ! » Le pire c’est qu’il avait raison, ils se complèteraient sans doute à merveille. Et le fait est qu’Olivia ne pouvait pas franchement dire non à cette opportunité.

Voilà comment elle s’était retrouvée depuis près de trois semaines à ne quasiment pas dormir de la nuit. La journée était occupée par ses cours et les devoirs qu’elle devait rendre… Et la nuit par ce projet ! Très étonnement, elle le vivait bien malgré la fatigue. Se lancer dans cette histoire de dessin animé la motivait comme elle ne l’avait pas été depuis un moment et elle aimait ce qu’elle faisait, alors tant pis pour les heures de sommeil en moins. Cela dit, elle avait joué les loups solitaires par la même occasion, ne partageant que de rapides repas avec sa famille. Et évidemment, ce n’était pas du goût de ses parents. « C’est trop demander qu’on est une vie de famille ?! » finit par s’impatienter sa mère. « Non… Mais je n’ai pas le temps en ce moment ! » répondit Olivia. Elle n’avait pas envie de se disputer avec eux, mais elle sentait que ça en prenait clairement le chemin. Ils n’allaient pas s’arrêter en si bon chemin, elle allait sentir une pression peser sur ses épaules et finirait par exploser. « Comment ça tu n’as pas le temps ?! » demanda son père. Elle ne leur avait rien dit à propos de son projet, parce qu’elle avait besoin de voir si ça fonctionnait ou non avant. Elle ne voulait pas se montrer à ses parents avec un nouvel échec sous le bras. « En plus de ça, tu dors à peine… C’est à se demander si tu ne te drogues pas ! » Et voilà, l’éternelle rengaine de sa mère ! Etonnement elle ne la sortait jamais à Zoey celle-là ! L’étudiante leva les yeux au ciel tout en sachant que ses parents détestaient ça. « Je travaille sur un projet, d’accord ?! Pas besoin d’en faire tout un plat ! » ronchonna-t-elle avant de croiser ses bras contre sa poitrine. « Pourquoi tu ne nous en as pas parlé ?! » s’exclama son père. « Parce que je voulais voir si ça fonctionnait avant » avoua-t-elle en s’adoucissant un peu. « De quoi s’agit-il ? » Elle se mordit légèrement la lèvre inférieure en hésitant sur l’attitude à adopter. Etre conciliante et leur montrer son travail ou refuser catégoriquement ? Elle opta pour la première solution, pour apaiser l’atmosphère. Elle se dirigea vers son carton à dessins, qu’elle avait posé contre le mur lorsqu’elle était rentrée à la maison il y a un quart d’heure. Elle le posa sur la table basse pour l’ouvrir et sortit les premières planches destinées au dessin animé. « On est deux sur ce projet… Il s’agit d’un épisode de dessin animé qu’on doit montrer lors d’un entretien à la fin de la semaine », expliqua-t-elle brièvement. « Entretien d’embauche ? » demanda son père. « Oui, si ça fonctionne, on sera rémunéré pour ça ! » confirma-t-elle avec un léger sourire aux lèvres. « Chérie, ne me dis pas que tu comptes vraiment sur un lapin qui a peur des carottes pour assurer ton avenir ? » demanda sa mère en soupirant avant de reposer la planche qu’elle avait entre les mains. Pourquoi se sentait-elle toujours obligée de rabaisser ce qu’elle faisait ?! « Ta mère n’a pas tort… On s’attendait à un projet sérieux ! » ajouta son père. Elle était fatiguée. Oh oui, les nuits trop courtes se faisaient sentir à cet instant précis. Elle sentait sa gorge se serrer, sa respiration devenir irrégulière et ses larmes au bord des yeux. « Allez vous faire foutre », marmonna-t-elle entre ses dents. « Pardon ?! » demanda sa mère en écarquillant les yeux. Jamais elle ne leur avait parlé ainsi. Jamais. Et elle savait qu’elle n’optait pas pour le bon choix en le faisant aujourd’hui, mais ses nerfs étaient clairement en train de lâcher. Elle remballa ses planches dans son carton fébrilement, tentant de ravaler ses larmes, mais c’était peine perdue. Elle ne pouvait pas parler ou alors elle leur hurlerait des horreurs à la figure. « Ne pense pas t’en tirer aussi facilement Olivia ! » fit son père en haussant le ton. En prenant son carton sous son bras, elle sentit que ses mains tremblaient, alors elle accéléra le pas, parce que si, elle allait s’en tirer comme ça, mais c’était loin d’être facile contrairement à ce qu’ils pouvaient penser. Les yeux embués de larmes, elle fonça tête baissée dans Liam, en quittant la pièce. « Hey attention…» Elle lâcha son carton à dessins au passage et s’agrippa à lui comme si sa vie en dépendait. Et pour le coup, ce n’était même pas parce que c’était lui. Elle avait simplement besoin qu’on la serre jusqu’à ce qu’elle se calme, ce qui se passa, en sentant les doigts du jeune homme dans ses cheveux. « Qu’est-ce qui s’est passé ?» Et puis elle retrouva ses esprits. Qu’est-ce qu’elle fichait, bon sang ?! Elle s’écarta de lui brusquement. « Je suis désolée, » dit-elle avec maladresse. Elle s’était jetée dans les bras du petit-ami de sa sœur, au sens littéral ! Certes, pour lui ce n’était sans doute rien d’autre qu’une étreinte amicale, et elle devait le prendre comme ça aussi. Mais c’était sans compter sur la sensation qu’elle avait entre ses bras, lorsqu’elle respirait son odeur. « Désolée », ajouta-t-elle, avant de récupérer son carton, et de filer à l’étage s’enfermer dans sa chambre.
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MessageSujet: Re: You can choose your friends, but your family is chosen for you. ➽ Olivia    You can choose your friends, but your family is chosen for you. ➽ Olivia  EmptySam 2 Fév - 0:37

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C’était douloureux. Cela faisait plus de sept ans qu’il avait quitté le lycée, plus de sept ans qu’il avait décidé unilatéralement de son avenir, qu’importe le prix qu’il aurait à payer lors des réunions familiales. Et il avait plutôt bien réussi dans l’ensemble. Alors que personne, excepté sa petite sœur Charlotte, ne semblait vouloir croire en ses capacités hors de l’entreprise familiale, il avait prouvé que son talent pour l’écriture et sa passion pour le journalisme avait payé. Il n’était certes qu’au début de sa carrière, mais beaucoup de jeunes diplômés enviaient déjà ce poste qu’il occupait depuis maintenant quelques temps. Il se faisait une place, sa place, petit à petit dans un monde professionnel qui lui plaisait. Dans un monde où son nom de famille ne lui instaurait aucun privilège. Dans un monde où il pouvait déclarer fièrement mériter son sort. Et ça, ni Matthew ni James ne pouvaient le comprendre. Parce qu’ils ne savaient pas ce que pouvait représenter la satisfaction d’un travail brillamment accompli sans l’aide de personne. Peut-être était-ce naïf de sa part de résonner de la sorte, mais il avait l’espoir qu’un jour, l’un ou l’autre se rendrait compte du chemin qu’il avait parcouru. Qu’un jour il recevrait une accolade joyeuse de son paternel suite à un article publié. Mais visiblement, ce moment émotionnel n’était pas encore prêt d’arriver. A en juger par l’esprit plus que fermé de son géniteur, être journaliste se résumait à lire et à écrire sans aucune contrainte. Se rendait-il au moins compte des conneries qu’il pouvait débiter à vouloir absolument le rabaisser par tous les moyens ? Liam était persuadé qu’il ne tiendrait pas un mois au journal, tant il avait tendance à compter sur les autres pour finir un travail inachevé. Mais argumenter avec lui reviendrait sans doute au même que s’il parlait à un mur alors… Alors mieux valait-il déguerpir. Ne pas envenimer la situation devant les yeux de sa sœur. Il ne voulait pas qu’il s’en prenne un jour à elle pour le simple fait de l’avoir défendu. Il était assez grand pour gérer ce genre de crises lui-même. Il tâcherait de ne pas revenir ici pendant plusieurs semaines, histoire d’apaiser les rancœurs des uns et des autres. Et en attendant… En attendant il avait un livre à terminer, une enquête à mener, et une petite amie à retrouver. En arrivant devant la maison des Perkins, le brun s’était presque réjouit à l’idée de pouvoir retrouver ses bras et se calmer tout en écoutant le récit de sa journée de la veille. Manque de chance, la seule chose qu’il trouva en s’introduisant à l’intérieur fût une chambre vide. Zoey travaillait énormément à l’hôpital, mais aussi pendant son temps libre, qu’elle passait régulièrement à la bibliothèque pour approfondir ses connaissances et réussir son année. Il était fier d’elle, fier de ce qu’elle deviendrait mais… Dans des moments comme celui-là, il aurait juste aimé pouvoir compter sur sa présence. Elle aurait même pu réviser dans ses bras, ça lui importait peu ! Tant qu’elle était contre lui. Se résignant finalement à cette absence, qui d’après ses dires ne durerait pas éternellement, il s’installa sur son lit et reprit sa lecture là où il l’avait arrêté un peu plus tôt chez son paternel.

Le fait qu’il soit curieux de nature n’avait rien à voir avec le fait qu’il s’était levé en entendant des voix s’élever de plus en plus fort dans la maison. Il s’inquiétait, tout simplement. Il ne savait pas bien pourquoi il se faisait du souci, mais ce n’était pas dans les habitudes de la famille Perkins d’hausser le ton tous les quatre matins. Et puis, peut-être était-ce son sixième sens qui lui criait intérieurement qu’Olivia était au centre de ces disputes, si dispute il y avait. Il n’avait malheureusement pas eu l’occasion de voir la jeune femme ces trois dernières semaines, et même si elle l’avait rassuré par messages en lui expliquant être tout simplement débordée, il ne pouvait s’empêcher d’espérer que tout allait bien pour elle. Sans faire de bruit pour ne pas éveiller l’attention, Liam était sorti de la chambre à pas feutrés, et avait commencé à descendre l’escalier en prenant bien soin de ne faire grincer aucune marche. Et cet excès de prudence lui avait valu d’être percuté de plein fouet par son amie bouleversée. Protecteur, il l’était un peu trop, et en avait parfaitement conscience. Mais ce n’était pas n’importe qui qu’il tenait dans ses bras. Elle avait besoin de se calmer, et s’il pouvait être son point d’encrage alors il le serait. Sans hésitation. Elle avait lâché son carton à dessins, et lui s’était hasardé à passer une main dans ses cheveux. Il n’avait pas voulu profiter de la situation, ses intentions étant tout à fait honorables, mais il ne pouvait nier l’attachement qu’il lui vouait, le caractère envoutant de son parfum. Et si ça n’avait tenu qu’à lui, il l’aurait gardé dans ses bras pour toujours. « Je suis désolée» Elle s’était écartée de lui tellement brusquement qu’il avait sursauté, incapable de comprendre ce retournement de situation pour le moins étrange. Avait-il eu un geste malheureux ? Lui en voulait-elle de s’être trouvé au mauvais endroit au mauvais moment ? Dans tous les cas il était perplexe, et il n’eut même pas le temps de réagir qu’elle s’éloignait déjà après avoir prononcé un deuxième « Désolée » qui le fit se tourner en direction de l’étage. « Attends Oliv’.. !» Trop tard, elle était déjà hors de sa vue, et à l’entente du claquement de porte il en déduisait qu’elle s’était enfermée dans sa chambre. Les bras ballants, le brun resta interdit quelques secondes avant de réagir et de suivre ses traces. Il s’arrêta silencieusement devant la porte de sa chambre, ne sachant pas vraiment comment s’introduire. Devait-il forcer le passage et l’obliger à se confronter à lui ? Ou bien essayerait-il la manière plus douce, plus délicate ? C’était sans conteste la deuxième hypothèse qui l’emportait. Liam avait beaucoup de défauts, mais pas celui d’être un rustre malpoli. Doucement, il frappa à la porte deux fois pour lui faire savoir qu’il était là. « Tu n’es pas obligée de m’ouvrir mais… Parle-moi ? » Il soupira finalement et se laissa glisser le long du mur, pour finir par se retrouver assis à même le sol. Aucun son ne parvint à son oreille, et il observa ses mains à défaut d’autre chose. Quand il ne savait pas quoi faire, il avait la fâcheuse tendance à les frotter l’une contre l’autre, sans réellement savoir pourquoi. « En toute honnêteté je n’ai pas entendu grand-chose de ce qui s’est dit en bas, mais… Je suppose que le sujet est ton avenir ?» Il se mordit l’intérieur de la joue avant de poursuivre, baissant le ton comme il le ferait pour une confidence. « Je sais que ça n’a pas vraiment d’importance mais… Je crois en toi. Et surtout… Je tiens beaucoup à toi. Alors fais-moi plaisir s’il te plaît : le jour où tu seras célèbre et que tu leur auras prouvé que tu en valais le coup… Ne m’oublie pas d’accord ?» plaisanta-t-il avant de se relever, et de fourrer ses mains dans ses poches arrières. « Si tu as besoin de quoi que ce soit, je serais dans la chambre de Zoey.» indiqua-t-il finalement avant de rebrousser chemin et de retrouver la pièce dans laquelle il s’était réfugié un peu plus tôt. Il se laissa tomber sur le lit de sa petite amie, et l’espace de quelques secondes observa le plafond avec une boule au fond de la gorge. C’était plus fort que lui. Chaque fois qu’il laissait ses sentiments parler envers Olivia, il éprouvait dans les minutes qui suivaient cette culpabilité idiote, alors qu’il n’avait présentement rien fait de mal. Essayant de penser à autre chose, le brun reprit la lecture de son livre, sans grande conviction.




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MessageSujet: Re: You can choose your friends, but your family is chosen for you. ➽ Olivia    You can choose your friends, but your family is chosen for you. ➽ Olivia  EmptyDim 3 Fév - 21:26


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Depuis la proposition de Scott, Olivia avait repris plaisir à ses études. Elle n'avait jamais cessé d'aimer ses études, mais elle devait bien reconnaître que le stress de son avenir provoquait un manque d'enthousiasme chez elle. Les critiques de ses parents avaient finit par avoir raison de son moral. Elle voulait s'accrocher, mais elle devait bien reconnaître qu'ils n'avaient pas tout à fait tort. Elle voulait se lancer dans un métier artistique, et ce n'était pas simple. Elle avait beau se dérbouiller dans ce qu'elle faisait, ça ne voulait pas dire qu'elle aurait un travail à sa sortie de l'université. Certes, elle avait connu un premier succès avec son livre, mais elle ne pouvait dire à personne qu'elle en était l'auteur, elle ne pouvait pas l'utiliser comme preuve qu'elle était capable de réussir. Elle avait donc à cœur de leur prouver qu'elle y arriverait, même si son choix d'études leur laissait penser le contraire. Elle commençait à envisager de se lancer éventuellement dans l'architecture. Oui, peut-être qu'elle pourrait continuer après son diplôme. Et puis Scott était arrivé avec une proposition. Scott, c'était ce garçon avec qui elle était brièvement sortie en première année et avec qui elle était restée amie. Ils étaient bien mieux ainsi, il faut l'avouer. Sentimentalement parlant, Olivia n'avait jamais trouvé quelqu'un à la hauteur de ce qu'elle ressentait pour Liam. Peut-être qu'avec certains, les choses auraient pu marcher, même s'il n'y avait pas eu de coup de foudre immédiat. Avec Ruben par exemple, il y a quelques mois. Ils s'étaient plus, mais ses parents lui avaient fait sentir qu'il n'était pas le bienvenu chez eux, ce qui avait mis fin à leur brève histoire. On ne pouvait pas lui reprocher de ne pas avoir essayé d'oublier Liam. Oublier quelqu'un avec qui elle n'avait jamais été, ça aurait dû être simple, n'est-ce pas ? Mais ce n'était pas le cas, parce que depuis cinq ans, elle le voyait au bras de sa sœur, sans parvenir à être avec quelqu'un d'autre. Scott était peut-être l'un des seuls avec qui elle avait réussi à rester amie et elle était contente de l'avoir dans sa vie. Il y a quelques semaines, il était arrivé avec un projet à lui soumettre. Il avait décroché un entretien pour présenter le premier épisode d'un dessin animé pour une chaîne du câble, mais n'y arriverait pas seul. Il avait besoin d'un binôme et avait pensé à elle. Cette proposition l'avait enchanté, elle s'était enthousiasmée pour ce projet et s'y était lancée corps et âme. C'était un travail idéal pour elle, elle pouvait mêler son amour de l'écriture et du dessin. Son imagination avait été en ébulition lorsqu'il lui avait parlé de son idée de base : une animalerie. Il y avait tant à faire avec les divers animaux qu'ils pouvaient exploités !

Le premier épisode se focaliserait sur un lapin hypcondriaque, qui avait peur de mourir en mangeant des carottes... Un comble ! Cela dit, cette nouvelle qu'elle apprenait à ses parents n'était pas à leur convenance. Elle n'aurait pas dû leur dire. Elle aurait mieux fait d'inventer une excuse bidon, une montagne de travail à l'université par exemple. Mais non, au lieu de ça, elle leur avait dit la vérité sur le projet qui l'occupait tant ces derniers temps. Peut-être qu'en faisant ça, elle avait besoin d'avoir leurs encouragements. Au final, elle avait l'impression d'être une gamine de huit ans qui réclamait de l'attention à ses parents. Mais elle n'en avait pas eu évidemment. Elle ne pouvait pas blâmer complètement ses parents. Elle savait qu'ils tenaient à elle et qu'ils seraient là si elle avait besoin d'eux. Mais ils avaient tellement de préjugés qu'ils ne comprenaient pas ceux qui prenaient des chemins détournés, en l'occurence elle. Si elle avait fait des études de droit ou de médecine comme Zoey, les choses auraient été complètement différentes. Mais ce n'était pas ce qu'elle voulait faire de sa vie, et elle devait en accepter les conséquences. Sauf qu'aujourd'hui, elle ne l'acceptait pas. Pas du tout. Peut-être était-ce la fatigue qui l'avait fait craquer d'un seul coup, mais elle ne supportait plus ce pessimisme à son égard. Elle leur avait parlé comme elle ne leur avait jamais parlé auparavant, avec agressivité. Elle avait quitté la pièce en larmes, avant de percuter Liam en sortant. Et elle s'était accrochée à lui comme si elle avait besoin de se tenir pour ne pas tomber. Ce n'était pas complètement faux cela dit, elle tremblait tellement qu'elle avait la sensation que ses jambes n'étaient plus capables de la porter. Sa proximité, son parfum, ses gestes l'appaisaient... Jusqu'à ce qu'elle réalise qu'elle ne pouvait pas. Elle n'avait pas le droit de faire ça. Elle ne pouvait pas se jeter littérallement dans ses bras alors qu'il était le petit ami de sa sœur. Alors elle s'était écartée brusquement en s'excusant à plusieurs reprises, avant de filer dans à l'étage. « Attends Oliv’.. !» Non, elle ne pouvait pas.

Dès qu'elle entra dans sa chambre, elle ferma la porte derrière elle, avant de contourner son lit, et de s'asseoir par terre, contre celui-ci. Elle était dos à la porte, et tourna légèrement la tête lorsqu'elle entendit les deux coups qui y étaient frappés. Mais elle ne répondit pas, elle n'avait envie de parler à personne. « Tu n’es pas obligée de m’ouvrir mais… Parle-moi ? » Liam. Elle se mordit la lèvre inférieure, s'en voulant de ne pas se lever pour aller lui ouvrir. Elle ne voulait pas qu'il pense qu'elle lui en voulait, ce n'était pas le cas. Mais elle ne pouvait pas lui parler, pas tant qu'elle ne se serait pas calmée. Personne n'aimait montrer ses faiblesses, y comprit elle. « En toute honnêteté je n’ai pas entendu grand-chose de ce qui s’est dit en bas, mais… Je suppose que le sujet est ton avenir ? » Bonne réponse ! Après son échec dans sa tournée des galeries d'art de Venice, elle s'était confiée à lui et il l'avait encouragé à poursuivre. Mais aujourd'hui, ce n'est pas ce qu'elle avait envie d'entendre, pas de sa part en tous cas. Elle attendait que ses parents croient en elle, rien d'autre. « Je sais que ça n’a pas vraiment d’importance mais… Je crois en toi. Et surtout… Je tiens beaucoup à toi. Alors fais-moi plaisir s’il te plaît : le jour où tu seras célèbre et que tu leur auras prouvé que tu en valais le coup… Ne m’oublie pas d’accord ?» Il essayait de l'encourager, de la rassurer, mais... Elle n'était pas un état d'esprit idéal. N'importe qui aurait pu lui dire cela, elle n'y aurait pas cru. N'importe qui sauf ses parents... Ce qui n'arriverait pas. « Si tu as besoin de quoi que ce soit, je serais dans la chambre de Zoey.» Elle entendit un bruissement devant la porte de sa chambre, signifiant sans doute qu'il était parti. Elle fit basculer sa tête en arrière, contre son matelas, en soupirant. Elle s'en voulait de réagir comme ça avec lui, comme un gamine. Elle resta ainsi pendant une dizaine de minutes, à essayer de se vider l'esprit, sans savoir vraiment quoi faire. Elle finit par se lever pour aller voir l'état de son visage, face au miroir de sa coiffeuse. Ce n'était guère une réussite, même si ses yeux étaient sans doute moins rouges depuis que ses larmes avaient cessé leur course folle le long de ses joues. Elle se décida à sortir de là pour se diriger vers la chambre de Zoey. Devant la porte, elle prit une longue inspiration avant de frapper et d'entrer discrètement. Liam était allongé sur le lit de sa sœur, un livre à la main. Son livre. Rien de mieux pour s'ajouter une petite dose d'angoisse, non ? Elle essaya de chasser cette idée. Chaque chose en son temps, n'est-ce pas ? Et pour le moment, ce n'était pas le plus important. « Je suis désolée, je ne voulais pas... Etre impolie », dit-elle en triturant ses doigts nerveusement. « J'ai eu une réaction disproportionnée, avec toi comme avec mes parents. Je n'aurais pas dû me mettre dans cet état là », s'excusa-t-elle. « C'est juste que je travaille comme une dingue sur un projet, je suis un peu fatiguée... Et j'imagine que je dois être plus à fleur de peau que ce que je ne pensais », ajouta-t-elle.
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MessageSujet: Re: You can choose your friends, but your family is chosen for you. ➽ Olivia    You can choose your friends, but your family is chosen for you. ➽ Olivia  EmptyVen 1 Mar - 21:30

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Love consists in this, that two solitudes protect and touch and greet each other.







C’est le bruit singulier de voix s’entrechoquant dans les airs avec une quasi-violence que le brun délaissa sa lecture, pourtant passionnante, pour se diriger silencieusement dans le couloir. Une part de lui avait toujours cultivé une curiosité sans borne, que ce soit à des fins professionnelles ou plus personnelles d’ailleurs. Quand il était plus jeune, alors que son frère cadet se contentait d’une explication d’une phrase sans chercher plus loin que le bout de son nez, lui assommait ses parents avec des « pourquoi » qui n’en finissaient jamais. Et si ces derniers ne s’étaient pas inquiétés jusqu’à son adolescence, sachant que la plupart des enfants posaient des centaines de questions par jour, ils avaient par contre été assez surpris de constater que ce trait de personnalité digne d’un petit être avide de connaissances lui était resté. Finalement, à bien y songer, c’était même à se demander pourquoi son père avait été si surpris d’apprendre qu’il envisageait de suivre des études de journalisme ! Néanmoins si cette curiosité avait des aspects positifs quand il s’agissait de fouiller dans l’histoire nationale et internationale pour les besoins d’un article, cette dernière pouvait également vite se transformer en vice quand elle dépassait le cadre de la vie privée des individus. Et en songeant aux répercussions qui pouvaient émaner de son intervention aujourd’hui, Liam avait hésité à sortir de la chambre de Zoey. Ça ne le regardait pas après tout ! Et puis il y’avait eu cette petit voix qui s’était immiscé bruyamment dans un coin de sa tête : et si la dispute en question concernait Olivia ? Même s’il n’était pas son petit ami, et donc pas en mesure de façon légitime de lui remonter le moral, tout son être l’intimait en tout cas de vérifier qu’elle allait bien. Prenant finalement la décision d’au moins se diriger vers l’escalier pour savoir ce qu’il en était, Liam ne s’attendait pas vraiment à être percuté de plein fouet sur les marches par son amie. Les premières secondes se déroulèrent de manière d’autant plus surprenante qu’elle s’accrocha à lui comme s’il était une bouée en pleine mer. Et bien sûr, dans l’instant il laissa parler ses sentiments et l’entoura de ses bras pour la soutenir et également lui prouver qu’elle pouvait compter sur lui si elle en ressentait le besoin. Cependant cette étreinte affective ne dura pas aussi longtemps qu’il avait pu le penser au premier abord : la jeune femme se détacha brutalement de sa personne, sans doute encore choquée, et se réfugia rapidement dans sa chambre, le plantant là, abasourdi. Et il aurait probablement dû en rester là, la laisser seule comme elle semblait le désirer. Oh oui il aurait dû le faire. Mais il n’était pas comme ça. Du moins pas avec elle, qu’il aimait suffisamment pour se soucier de son moral. Sans attendre forcément de sa part la moindre réponse, il se dirigea jusqu’à la porte de sa chambre et parla à travers cette dernière après s’être assis sur le sol, contre le mur. Il avait parfaitement conscience qu’une poignée de mots ne changerait pas les choses, que lui-même n’était pas l’homme idéal pour ce genre de situation, mais il avait ressenti le besoin d’essayer de la calmer, qu’importe l’image que ça pouvait donner de lui.


La jeune femme n’ayant prononcé aucun mot après sa tirade, le brun décida finalement d’évacuer le couloir. Il n’était pas vexé, loin de là, il comprenait même tout à fait son attitude puisque cette dernière lui rappelait la période de sa vie pendant laquelle, comme elle, il avait dû se confronter violemment d’un point de vue verbal à ses parents. Aujourd’hui il s’était malheureusement accoutumé aux reproches et à l’impression de ne pas être aussi bien qu’ils l’auraient voulu en le mettant au monde, et de ce fait il n’avait plus de difficultés à en parler à haute voix. Seulement Olivia était encore dans la phase d’expérimentation, même si elle était avancée. Alors que le mal-être que ça engendrait la rende muette sur l’instant n’était pas franchement étonnant ou décevant. Il aurait aimé trouver des mots plus justes pour la réconforter, mais avait conscience de son impuissance. C’était vraisemblablement de la part de ses parents qu’elle voulait entendre tout ça, et c’était bien naturel. Et au fond de lui, malgré sa propre expérience, il espérait fortement qu’elle obtiendrait un jour ce discours reconnaissant qu’elle méritait tant. En attendant, lui serait toujours là pour elle, quoi qu’il advienne. A nouveau allongé sur le lit de Zoey, le brun avait repris sa lecture, mais constatait avec dépit qu’il lui fallait relire deux à trois fois la même phrase avant d’en avoir saisis le sens. Non pas que ce soit compliqué en soit, seulement il était tellement distrait par ce qui venait de se produire que sa concentration n’était pas suffisamment élevée pour se contenter d’une unique lecture. Au-delà de l’aide qu’il aurait aimé apporter à son amie, c’est le remord qui lui cisaillait les entrailles. Celui d’être un ami trop « dévoué » finalement pour être honnête… Ses intentions de base étaient pures, mais il savait que ses sentiments pour elle n’étaient pas étrangers à ce rapprochement qu’il essayait d’accentuer à chaque fois qu’il croisait sa route. Finalement c’était sans doute une bonne chose qu’elle ait décidé de s’enfermer dans sa chambre, au moins avec un mur entre eux il ne risquait pas de se compromettre ! C’est sur cette pensée assez négative qu’il comptait reprendre le paragraphe du livre là où il l’avait laissé. Mais là encore, ce fût compromis par… Olivia. Elle venait de rentrer après avoir frappé à la porte, et lui, étonné, écarquilla légèrement les yeux.« Je suis désolée, je ne voulais pas... Etre impolie » Il referma délicatement le bouquin et le posa sans y prêter plus d’attention sur la table de chevet tout en se redressant. « Ce n’est rien. » Commença-t-il par dire tout en se levant du lit. Elle était visiblement nerveuse à en juger par le traitement qu’elle faisait subir à ses doigts. « J'ai eu une réaction disproportionnée, avec toi comme avec mes parents. Je n'aurais pas dû me mettre dans cet état là » Il se mordit la lèvre inférieure tout en se rapprochant doucement d’elle, attendant qu’elle finisse ses explications.« C'est juste que je travaille comme une dingue sur un projet, je suis un peu fatiguée... Et j'imagine que je dois être plus à fleur de peau que ce que je ne pensais » Sans faire part de ses pensées, le brun fit le rapprochement : c’était sans doute ce fameux projet qui avait causé le litige avec ses parents. Bien qu’il en mourrait d’envie, le brun resta à quelques centimètres d’elle, ne voulant pas avoir des gestes qui seraient mal interprétés. Elle s’était échappé de ses bras avec tant de précipitation un peu plus tôt qu’il craignait d’avoir franchi une certaine limite et ne voulait pas répéter cette erreur. «Tu n’as pas besoin de t’excuser auprès de moi, je comprends parfaitement ce que tu peux traverser et puis j’ai sans doute mal agi tout à l’heure.» confessa-t-il avant de lui offrir un sourire sincère. « Je suis content de savoir que tu as un nouveau projet en tout cas. Tu bosses sur quoi ?» Puis, l’air de rien et avec un regard qui frôlait celui du chat potté dans Shreck, le brun osa faire part d’un fait qu’il avait gardé pour lui ces dernières semaines… « Je comprends mieux pourquoi je n’avais pas eu de nouvelles de toi ces derniers jours. Je dois avouer que ta présence commençait à me manquer..!» Il s’en voulait d’être aussi égoïste et de lui faire part de sentiments qu’il ne devrait même pas ressentir compte tenu du fait qu’il était en couple, mais c’était la pure vérité. Ce n’était sans doute pas réciproque, et dans le fond cela valait mieux ainsi, mais il lui arrivait un peu trop souvent ces derniers temps de rêver de sa compagnie.





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MessageSujet: Re: You can choose your friends, but your family is chosen for you. ➽ Olivia    You can choose your friends, but your family is chosen for you. ➽ Olivia  EmptySam 9 Mar - 0:13


People have scars in all sort of unexpected places, like secret road maps of they are personal histories, diagrams of they're old wounds.




Olivia n’était pas du genre à être colérique et à piquer des crises. Elle ne répondait pratiquement jamais à ses parents d’ailleurs, même s’ils l’exaspéraient la plupart du temps. La plupart du temps, elle se résonnait en se disant qu’ils ne pensaient pas méchamment, qu’ils étaient simplement maladroits comme la plupart des parents. Et puis, justement, ils étaient ses parents et elle se devait d’avoir un minimum de respect pour eux. Mais aujourd’hui, ils avaient touché un point trop sensible pour qu’elle reste de marbre. Elle travaillait depuis des semaines sur son projet de dessin animé avec Scott. Elle y travaillait tellement que ses nuits étaient particulièrement courtes. Ca ne la gênait pas dans la mesure où ce projet la stimulait énormément, mais peut-être qu’elle avait sous-estimé son épuisement. Les critiques de ses parents l’avaient piqué au vif. Elle aurait tellement aimé avoir leurs encouragements pour une fois, d’autant plus qu’il y avait un véritable projet professionnel derrière tout ça, un projet concret, une embauche si le projet plaisait à la chaîne. Mais non, encore une fois, ils n’y voyaient que du vent, ce qui était blessant. Au lieu de se taire et de ronchonner, elle avait explosé. Elle leur avait clairement dit d’aller se faire voir avant de sortir de la pièce précipitamment. Elle était en larmes lorsqu’elle avait percuté Liam, et elle s’était accrochée à lui comme si elle menaçait de s’écrouler. Ca avait été instinctif d’autant que les gestes et le parfum que dégageait le jeune homme avait le pouvoir de l’apaiser. Lorsqu’elle retrouva un minimum de lucidité, elle réalisa la proximité qu’il y avait entre eux. Ce n’était sans doute rien pour lui, il ne faisait rien de plus que la consoler, voilà tout. Mais pour elle ? Oui, bien sûr, elle avait besoin d’être rassurée, mais les sentiments qu’elle éprouvait pour lui étaient toujours bien présents. Et elle ne pouvait pas faire ça, elle se sentait encore plus mal de s’être littéralement jetée dans ses bras. Certes, elle n’avait eu aucun geste véritablement déplacé, mais compte tenu de ce qu’elle ressentait, toute cette scène lui semblait hors de propos. Et si Zoey était entrée à ce moment-là ? Elle s’était donc excusée avec maladresse, avant de filer s’enfermer dans sa chambre.

Liam l’avait suivi de toute évidence, mais il n’était pas entré, il s’était contenté de rester derrière la porte close et de lui parler. Elle était touchée qu’il le fasse, et c’était peut-être bien le problème. Les choses seraient tellement plus simple si elle n’éprouvait que de l’indifférence à son égard, ou une quelconque amitié parce qu’il était le copain de sa sœur. Elle ne lui répondit rien, elle avait simplement besoin de se calmer avant de bouger du sol. Elle s’était assise contre son lit, par terre, essayant de retrouver une respiration normale et les idées claires. Les paroles de ses parents retentissaient encore dans son esprit. Elles faisaient mal, sans doute parce qu’à chaque fois, elle plaçait trop d’espoir dans ses attentes. Elle espérait les mêmes compliments que Zoey, la même fierté, mais la plupart du temps elle avait l’impression qu’ils la pensaient perdue ou qu’ils étaient déçus qu’elle fasse un énième pas de travers. Et puis, il y avait Liam qui l’encourageait toujours. Alors oui, c’était tellement simple de se raccrocher à lui au sens propre comme au sens figuré. Elle se raccrochait à lui par ses paroles, ses gestes, sa présence. Et pourtant… Pourtant, il fallait qu’elle s’en détache. Il fallait qu’elle comprenne une bonne fois pour toutes qu’elle n’avait pas droit à la proximité dont elle avait besoin. C’était Zoey qui y avait droit, et elle ne pouvait pas faire ça à sa sœur. Elles avaient beau être terriblement différentes, ça ne l’empêchait pas de tenir à sa jumelle comme à personne d’autre. Elle s’étouffait déjà de culpabilité d’éprouver des sentiments silencieux pour Liam, alors si elle se rapprochait un peu trop de lui… Elle ne le supporterait pas. Ce ne serait même pas complètement agréable, juste un moment doux amer, parce qu’elle finirait par se laisser complètement grignoter par la culpabilité, ce qu’elle était déjà en train de faire d’ailleurs.

Mais elle ne pouvait pas non plus se montrer complètement indifférente, si ce n’est impolie envers lui. Il avait essayé de la consoler et elle ne voulait pas qu’il se méprenne. Elle ne cherchait pas à le rejeter, mais elle avait eu besoin de ce moment de solitude pour retrouver son calme et ses esprits. En sortant de sa chambre, elle se dirigea vers celle de Zoey où se trouvait le jeune homme. Elle allait se montrer à lui avec des yeux rougis par les larmes, mais elle n’était plus à ça près après tout. Elle s’était déjà rendue suffisamment ridicule comme ça, en sortant du salon, alors ça pouvait être difficilement pire, n’est-ce pas ? En entrant, elle commença par s’excuser, elle n’avait pas voulu se montrer impolie envers lui. « Ce n’est rien. » Tout de même, elle n’en était pas très fière. Il se leva finalement du lit pour s’approcher d’elle, tandis qu’elle expliquait qu’elle avait eu une réaction complètement disproportionnée, aussi bien avec lui qu’avec ses parents. Mais voilà, elle avait travaillé d’arrache-pied ces dernières semaines et la fatigue avait fini par lui mettre les nerfs à fleur de peau. «Tu n’as pas besoin de t’excuser auprès de moi, je comprends parfaitement ce que tu peux traverser et puis j’ai sans doute mal agi tout à l’heure.» Mal agi ? Elle ne voyait pas vraiment quand. Quand elle était sortie du salon ? Non, c’était surtout elle qui n’avait pas eu une réaction normale, ni appropriée. « Non, tu n’y es pour rien », répondit-elle. « Je suis content de savoir que tu as un nouveau projet en tout cas. Tu bosses sur quoi ?» Et voilà, comme d’habitude, il s’intéressait à ce qu’elle faisait, il se montrait curieux… Et ça lui faisait du bien, précisément aujourd’hui où ses parents s’étaient montrés presque moqueurs, comme si elle ne pouvait pas être sérieuse de leur présenter ce qu’elle faisait. « Je comprends mieux pourquoi je n’avais pas eu de nouvelles de toi ces derniers jours. Je dois avouer que ta présence commençait à me manquer..!» Et sans qu’elle ne puisse le retenir, un sourire finit par faire son apparition sur ses lèvres. Evidemment qu’elle était heureuse de lui avoir manqué. C’était toujours ce qu’elle ressentait, un instant avant de réaliser qu’elle ne pouvait pas. Non, elle ne pouvait pas être contente de lui avoir manqué. C’était Zoey qui avait droit de ressentir ça, pas elle. Mais pourtant, c’était incontrôlable. Elle était contente et ne pouvait rien y faire. « J’ai été pas mal occupé, mais… Tu m’as manqué aussi », dit-elle presque timidement, en faisant glisser son regard jusqu’au sien, un sourire réservé aux lèvres. En plus de la quantité de travail qu’elle avait à faire pour l’université, ce projet de dessin animé ne lui avait pas laissé de temps libre, pas de temps pour véritablement penser donc. Mais suffisamment pour se rendre compte qu’elle ne l’avait pas vu, ne lui avait pas parlé depuis un moment. « Je travaille sur un projet de dessin animé avec Scott ! » expliqua-t-elle finalement. Il le connaissait puisqu’il était déjà avec Zoey lorsqu’Olivia avait commencé à sortir avec Scott, lorsqu’elle était en première année. Leur histoire ne s’était pas éternisée, mais ils étaient restés de bons amis si bien que le jeune homme passait quelques fois à la maison. « Il a décroché un entretien avec une chaîne de télé et il m’a proposé de travailler avec lui… C’est ce à quoi j’ai passé ces dernières semaines, à dessiner les animaux d’une animalerie ! On a commencé par le lapin qui a peur des carottes », dit-elle, sans poursuivre, se disant qu’il ne s’intéressait sans doute pas aux détails du dessin animé. « Bref… Je ne sais pas si ça va marcher ou non, mais je passe une bonne partie de mes nuits à dessiner, alors la réaction de mes parents m’a un peu blessé, même si je devrais être habituée maintenant », ajouta-t-elle en haussant les épaules.
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MessageSujet: Re: You can choose your friends, but your family is chosen for you. ➽ Olivia    You can choose your friends, but your family is chosen for you. ➽ Olivia  EmptyMar 12 Mar - 1:20

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La situation était assez exceptionnelle pour Liam qui avait rarement vu Olivia dans cet état. Et au lieu de se braquer suite au fait qu’elle s’était enfuie de ses bras, il ressentit le besoin de la suivre jusque devant sa porte pour vérifier que tout irait bien. Elle réveillait en lui un instinct protecteur qui le poussait à vouloir se battre contre vents et marées, quel qu’en soit le prix. Et même s’il respectait ses parents pour les adultes qu’ils étaient, ces derniers n’obtiendraient en tout cas pas son approbation face à ce problème de taille. Après un court monologue très certainement inutile puisqu’aucune réponse ne parvint à ses oreilles, Liam retourna dans la chambre de sa petite amie, reprenant ainsi le paragraphe de son bouquin là où il l'avait laissé. L'exercice était plutôt chaotique, faute de concentration de sa part. C’est en pleine relecture d’une ligne qu’Olivia réapparu devant lui et l'entraîna ainsi à repousser son livre pour la rejoindre près de la porte. Il aurait aimé d’une caresse lui faire oublier tous ses problèmes, mais ce n’était malheureusement pas en son pouvoir.« Non, tu n’y es pour rien » Un simple haussement d’épaule pour réponse, Liam n’était pas tout à fait convaincu d’avoir été exemplaire un peu plus tôt, mais ne fit pas d’autres commentaires de peur de s’empourprer et d’aller trop loin dans ses explications. Néanmoins si il avait pu revenir quelques minutes en arrière, peut-être aurait-il fait en sorte de ne pas se montrer aussi tactile, de la laisser respirer plutôt que de croire bêtement qu’un contact proche guérirait ses blessures du moment. Désireux de changer de sujet mais également véritablement intéressé par le projet dont lui parlait la jeune femme, Liam la questionna à ce propos. Plus de quatre ans qu’il la connaissait et il était fier du chemin qu’elle avait suivi avec assiduité. Elle n’était plus cette adolescente de seize ans qui s’était approchée de lui presque timidement et qui ne savait pas encore ce qu’elle ferait plus tard. Déjà à l’époque il était tombé complètement sous son charme en seulement une heure de temps, alors autant vous dire que la femme qu’il avait devant ses yeux aujourd’hui le faisait vaciller rien qu’avec son sourire. Mais il n’avait pas le droit de formuler ce genre de pensée à voix haute, pas même le droit de ressentir cette attirance indéniable qui l’empêchait parfois de dormir la nuit. Ce n’était juste ni envers elle ni envers Zoey. Et dans cette perspective, il s’en voulait presque de lui avouer le manque qu’il avait ressenti ces dernières semaines. Le doute et la culpabilité se dissipèrent cependant assez rapidement en voyant le sourire élargi de la jeune femme qui lui prouvait qu’elle n’était pas tout à fait indifférente à cette confession de sa part.« J’ai été pas mal occupé, mais… Tu m’as manqué aussi » captant son regard, le brun se mordit légèrement la lèvre inférieure, quasiment aussi réservé qu’elle pour le coup. C’est fou ce qu’elle pouvait le désarçonner de par ses mots ou sa façon d’agir. Ce n’était pourtant pas une déclaration d’amour qu’elle était en train de lui faire, mais cette vulnérabilité que ses yeux trahissaient lui donnait la chair de poule. Et puis… C’était touchant, simplement, de sentir cette réciprocité.« J’ai réussi à te faire sourire..!» déclara-t-il assez fièrement en désignant du menton son visage. C’était une petite victoire qu’il appréciait mais c’était également sa manière à lui de lui faire comprendre que son moral lui importait.

Néanmoins, tout ça ne satisfaisait pas sa curiosité sans borne concernant le projet qui avait accaparé une bonne partie de son temps ces dernières semaines. Et c’est avec un zèle peu commun qu’il attendit qu’elle lui fasse part de ses desseins. « Je travaille sur un projet de dessin animé avec Scott ! » Si une partie de la nouvelle le réjouissait, l’autre par contre lui laissait un arrière-goût assez amer en bouche. Liam connaissait Scott bien sûr, pour l’avoir quelques fois vu à la maison des Perkins et surtout pour l’avoir... Jalousé le temps de sa relation avec Olivia. Trop mature et conscient que ce n’était pas là son rôle, il n’avait jamais fait de scandale et n’avait même jamais montré quoi que ce soit à l’homme en question. Ce qui ne l’avait pas empêché cela dit de de ressentir une pointe de satisfaction quand il avait appris qu’ils avaient mis fin à leur relation. C’était parfaitement égoïste, et il avait eu honte sur le coup de s’en réjouir, mais il était avant tout un être humain et pas un saint. « C’est génial ça, vraiment !» L’enthousiasme avec lequel il essayait d’accompagner sa phrase sonnait un peu faux, mais Olivia enchaînant avec de plus amples informations il laissa de côté ses craintes et interrogations personnelles pour se concentrer sur ce qu’elle lui disait. « Il a décroché un entretien avec une chaîne de télé et il m’a proposé de travailler avec lui… C’est ce à quoi j’ai passé ces dernières semaines, à dessiner les animaux d’une animalerie ! On a commencé par le lapin qui a peur des carottes » Le moins qu’on puisse dire c’est que c’était original ! « Tu sais que si tu avais fait ça dix ans plus tôt, tu serais devenue l’idole de ma sœur !» Charlotte avait en effet voué toute son enfance une passion sans fin pour ces rongeurs aux grandes oreilles. A la base c’était simplement venu du fait que sa peluche préféré était à l’effigie de l’animal en question, puis en grandissant ça s’était transformé en un amour sujet aux taquineries de ses frères qui prétendaient que chaque viande dans son assiette était celle d’un lapin. C’était à se demander comment elle avait fait pour ne pas devenir végétarienne !

Constatant qu’Olivia ne comptait pas énumérer le reste de ses personnages, il croisa les bras contre son torse avec un regard accusateur. « Hey ! T’as pas le droit de me sortir ça et de ne pas me donner plus de détails ! Quels sont les autres personnages ? T’as des croquis ici ?» Les rares fois où elle lui avait montré ses travaux artistiques il avait été bluffé par ses talents de dessinatrice et il mourrait d’envie de voir ce qu’elle préparait pour cette chaîne de télévision. « Bref… Je ne sais pas si ça va marcher ou non, mais je passe une bonne partie de mes nuits à dessiner, alors la réaction de mes parents m’a un peu blessé, même si je devrais être habituée maintenant » C’était délicat il devait bien le reconnaître. Elle avait certainement besoin de ce soutien plus que jamais et voilà que ses parents rejetaient son travail et avec ce dernier ses années d’études puisqu’ils ne croyaient pas en elle et ses capacités. « On ne s’y habitue jamais vraiment. » déclara-t-il sous le ton de la confidence avant de lui expliquer l’incident avec ses parents un peu plus tôt. « Mon père m’a passé un savon avant que je n’arrive. Et même si j’adorerais dire que ça m’est égal… Je crois que ma colère sur le coup me contredit à elle seule !» Il esquissa alors un sourire avant de retrouver les yeux chocolat de Zoey. « En tout cas… Pour ce que ça vaut j’espère sincèrement que vous réussirez tous les deux et que tu pourras comme ça prouver à tes parents qu’ils ont tort.» Une idée complètement incongrue et hors sujet lui traversa alors l’esprit tandis qu’il cherchait un moyen de la réconforter, et sans vraiment réfléchir à ce que ça pouvait impliquer il lui fit part de ce qu’il avait en tête. « Ecoute j’ai… Un petit article à faire sur la ville de Santa Barbara dans les jours qui viennent. Je comptais m’y rendre en moto histoire d’admirer le paysage et… Ça te dirait de m’accompagner ? C’est juste l’affaire de vingt-quatre heures grand maximum, mais je me suis dit que ça pouvait t’aérer l’esprit et puis une balade en deux roues ça ne se refuse pas, si ? » ajouta-t-il avec humour, comme si cet argument suffirait à la convaincre !






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MessageSujet: Re: You can choose your friends, but your family is chosen for you. ➽ Olivia    You can choose your friends, but your family is chosen for you. ➽ Olivia  EmptyDim 17 Mar - 18:57


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Liam n’avait pas besoin de s’excuser, il n’y était pour rien. D’ailleurs, dans un autre contexte, le geste qu’il avait eu n’aurait absolument porté à aucune confusion. Il avait simplement été un ami envers elle, rien de plus. Il l’avait consolé parce qu’elle pleurait. Le seul problème de l’histoire se passait dans la tête d’Olivia. Si elle le considérait comme un ami, elle aurait aimé vivre bien plus avec lui, alors cette proximité l’avait fait immédiatement culpabiliser. Ce n’était pas le geste qui portait à confusion, c’était ses sentiments à elle. Et elle ne pouvait pas, elle n’avait absolument aucun droit d’être amoureuse du petit ami de sa sœur. Pourtant, c’était bel et bien ce qu’elle ressentait à son égard depuis plusieurs années à présent. La suite de la conversation était sensiblement pareille. Elle était trop heureuse de lui avoir manqué. Elle n’avait pas eu beaucoup de temps pour elle ces dernières semaines, mais ça ne l’avait pas empêché de penser à lui. Il lui avait manqué aussi évidemment, remarquant lorsqu’il n’était pas à la maison par exemple. « J’ai réussi à te faire sourire..! » Vrai. Il arrivait d’ailleurs à la faire sourire très souvent. D’une part, parce qu’il était assez drôle et d’autre part, parce qu’il se montrait toujours présent pour lui apporter du soutien ou l’encourager. « Comme souvent », murmura-t-elle. L’aveu avait peut-être dépassé la barrière de ses lèvres un peu trop rapidement. Mais ce n’était que la stricte vérité… Bien qu’encore une fois, elle n’était pas certaine d’avoir le droit de dire ce genre de choses. A nouveau, ce qu’elle ressentait pour lui obscurcissait son jugement.

Puisqu’ils ne s’étaient pas parlés depuis un moment, elle lui donna des nouvelles et surtout les raisons de son absence. Elle avait commencé à travailler sur un projet de dessin animé avec Scott. Elle n’avait pas besoin d’expliquer de qui il s’agissait, Liam le savait. En première année, à l’université, elle avait fait la connaissance de Scott, un garçon sympathique, mignon et un peu geek sur les bords. Ils étaient sortis ensemble quelques temps, mais ça n’avait pas duré. Olivia n’avait pas passé des années à se morfondre d’amour pour Liam sans essayer de passer à autre chose. Elle avait essayé, que ce soit avec Scott ou Ruben plus récemment. Mais à chaque fois, ses tentatives s’étaient soldés par des échecs. De toute évidence, oublier Liam n’était pas si évident que ça. Et ses parents devaient désespérer de ne pas la voir engager dans une relation sérieuse puisque son père lui avait annoncé la veille qu’il lui avait organisé un rendez-vous galant avec un jeune médecin. La plaie ! Elle détestait les rendez-vous urgent, surtout lorsque c’était son père qui se prenait pour Cupidon ! Elle s’y rendrait évidemment, elle n’avait pas vraiment le choix… Mais elle n’y allait pas de gaîté de cœur ! « C’est génial ça, vraiment !» Elle lui sourit, touchée qu’il s’enthousiasme pour son projet, avant de continuer à lui expliquer. C’était d’abord Scott qui avait décroché un entretien avec une chaîne de télé, mais le travail à abattre était tellement important, qu’il lui avait proposé de travailler en duo. Elle avait donc passé les dernières semaines à dessiner. Leur idée de départ était une animalerie et chaque épisode suivait les péripéties d’un animal. Le premier épisode concernait un lapin qui avait peur des carottes. « Tu sais que si tu avais fait ça dix ans plus tôt, tu serais devenue l’idole de ma sœur ! » Elle sourit en espérant que le dessin animé plairait à d’autres enfants. « Je ne suis pas certaine que mes dessins d’il y a dix ans soient vraiment regardables ! » répondit-elle en riant. Soyons honnête, son coup de crayon c’était largement amélioré depuis ses onze ans, heureusement ! « Hey ! T’as pas le droit de me sortir ça et de ne pas me donner plus de détails ! Quels sont les autres personnages ? T’as des croquis ici ? » Elle sourit à nouveau, parce qu’elle était vraiment touchée qu’il s’intéresse à ce qu’elle faisait. Elle pensait l’ennuyer en lui donnant trop de détails, et c’était finalement lui qui lui posait des questions. Ce n’était pas difficile de comprendre pourquoi la présence du jeune homme lui manquait lorsqu’elle ne le voyait pas. « Un poisson qui a quelques problèmes de mémoire et deux siamois accrochés par la queue qui ne se supporte pas… Entre autres ! » répondit-elle. Ces derniers étaient prévus pour plus tard, mais il fallait d’abord que la chaîne accepte le premier épisode et soit emballée par cette histoire de lapin. Elle avait tout de même pas mal d’idées pour l’histoire des siamois. Ce n’était pas très difficile de faire quelques parallèles avec sa vie, puisqu’elle avait une sœur jumelle de qui elle était radicalement différent. Pour autant, il ne fallait pas se méprendre. Elle adorait Zoey, elle était l’une des personnes à qui elle tenait le plus. Mais comme toutes les sœurs, elles se chamaillaient, s’agaçaient mutuellement pour de multiples raisons. C’était peut-être d’autant plus vrai qu’elles étaient jumelles et que parfois, elles auraient aimé être un peu plus uniques. « Les croquis sont dans ma chambre », ajouta-t-elle.

Elle ne savait pas vraiment si ce projet allait fonctionner. Elle aurait la réponse lorsqu’elle se rendrait à l’entretien avec Scott. Mais elle espérait vivement que ça puisse mener vers quelque chose de concret, un travail à la fin de ses études, par exemple. Peut-être qu’ainsi, ses parents la prendraient enfin au sérieux ! Elle travaillait avec acharnement pour que ça fonctionnait et elle se sentait blessée de ne pas avoir le soutien de ses parents dans ce qu’elle entreprenait. Mais à force, peut-être qu’elle devrait s’y habituer. « On ne s’y habitue jamais vraiment. » Elle savait que Liam n’avait pas d’excellents rapports avec ses parents et elle se doutait que sa remarque avait quelque chose à voir avec sa relation avec eux. « Mon père m’a passé un savon avant que je n’arrive. Et même si j’adorerais dire que ça m’est égal… Je crois que ma colère sur le coup me contredit à elle seule !» Olivia grimaça légèrement. Elle pouvait comprendre. Elle-même avait beau se dire qu’elle se fichait de ce que ses parents pouvaient penser, c’était faux. Elle ne serait pas si blessée à chaque fois dans le cas contraire. « Qu’est-ce qui s’est passé ? » demanda-t-elle. Elle ne voulait pas se montrer indiscrète, mais il était toujours là pour la réconforter lorsqu’elle en avait besoin, il était donc normal qu’elle lui rende la pareille. « En tout cas… Pour ce que ça vaut j’espère sincèrement que vous réussirez tous les deux et que tu pourras comme ça prouver à tes parents qu’ils ont tort.» Elle esquissa un léger sourire. « Merci… Je l’espère vraiment aussi », répondit-elle. « Ecoute j’ai… Un petit article à faire sur la ville de Santa Barbara dans les jours qui viennent. Je comptais m’y rendre en moto histoire d’admirer le paysage et… Ça te dirait de m’accompagner ? C’est juste l’affaire de vingt-quatre heures grand maximum, mais je me suis dit que ça pouvait t’aérer l’esprit et puis une balade en deux roues ça ne se refuse pas, si ? » Elle écarquilla légèrement les yeux, ne s’attendant absolument pas à une telle proposition. Elle était d’ailleurs étonnée qu’il ne l’ait pas proposé à Zoey. Mais peut-être qu’il l’avait fait et que cette dernière avait un empêchement. Ce ne serait d’ailleurs pas une surprise, puisque sa sœur était étudiante en médecine, son rythme était infernal. Il n’empêche qu’elle ne savait pas si elle pouvait accepter ou non. Mais peut-être que son principal problème était de se poser toujours cette même question, de sans cesse se demander si elle avait le droit ou non d’avoir telle ou telle attitude envers Liam. Peut-être que si elle arrêtait, elle commencerait enfin à agir normalement et n’aurait plus l’impression de marcher sur des œufs et d’être complètement à côté de la plaque à longueur de temps. Peut-être qu’ainsi, plus rien ne porterait à confusion. Oui… Enfin, c’était simple de se le dire, ça l’était moins à appliquer. « J’adorerais t’accompagner ! » répondit-elle pourtant, avec un large sourire. « Zoey ne pouvait pas venir avec toi ? » demanda-t-elle tout de même. Elle avait besoin de s’assurer que ça sœur ne pouvait pas y aller, histoire d’avoir l’esprit un peu plus léger à l’idée d’accepter la proposition.
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MessageSujet: Re: You can choose your friends, but your family is chosen for you. ➽ Olivia    You can choose your friends, but your family is chosen for you. ➽ Olivia  EmptyMer 20 Mar - 22:08

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Alors que Liam s’était éclipsé à nouveau dans la chambre de Zoey après avoir tenté d’apaiser la jeune femme, Olivia avait fini par montrer le bout de son nez sur le seuil de la porte. Délaissant sa lecture, Liam s’était tout naturellement levé pour lui faire comprendre qu’elle n’avait en aucun cas à s’excuser. Il pouvait comprendre sa réaction. Cela dit, il était rassuré de savoir que le peu de nouvelles qu’il avait eu dernièrement de sa part était la conséquence d’un travail acharné. Il ne pouvait le nier : sa présence lui avait manqué, tout comme le sourire qu’elle dévoilait à l’instant et qu’il était content d’avoir déclenché. « Comme souvent » La confidence était plus que touchante et s’il s’était complètement laissé aller il aurait sans doute légèrement rougit. Mais au lieu de ça il arriva à maîtriser la couleur de ses joues et se pencha en avant pour déposer un baiser sur sa joue. « C’est réciproque.» Son amitié avait toujours été précieuse à ses yeux et il suffisait qu’elle soit dans le coin pour qu’il se mette à sourire comme un adolescent complètement sous le charme d’une fille de sa classe. Rattrapant le temps perdu, Olivia expliqua finalement les raisons de son emploi du temps de ministre ces dernières semaines : son ex-compagnon lui avait proposé de participer à un projet pour le moins intéressant et qui pourrait lui ouvrir quelques portes si ça fonctionnait. Chose qu’il lui souhaitait, bien évidemment. Et en apprenant que l’un des personnages principaux du dessin-animé était un lapin, Liam lui fit part du fait que Charlotte, sa sœur, l’aurait sûrement idolâtré, vénérant ces rongeurs aux grandes oreilles. « Je ne suis pas certaine que mes dessins d’il y a dix ans soient vraiment regardables ! » Il n’était pas encore entré dans sa vie il y’a dix ans, mais bizarrement il n’avait aucun mal à la croire ! « J’imagine que le niveau n’était pas le même, en effet !» acquiesça-t-il en riant avant de lui demander de bien vouloir lui donner un peu plus d’informations sur ce futur dessin-animé. Elle ne pouvait décemment pas lui donner si peu de détails ! « Un poisson qui a quelques problèmes de mémoire et deux siamois accrochés par la queue qui ne se supporte pas… Entre autres ! » L’histoire des deux siamois le fit sourire en coin, Liam se doutant fortement d’où provenait l’inspiration qui allait leur être nécessaire. Ca l’avait toujours amusé de voir combien les deux jumelles pouvaient être différente sur le plan psychologique. Oui, physiquement elles se ressemblaient comme deux gouttes d’eau mais quand on les connaissait plus profondément elles étaient le jour et la nuit. Et c’est cette différence de caractère qui faisait que Liam était capable de les différencier même sans qu’elles aient besoin de parler. Il suffisait d’observer la lueur dans leurs regards ou leur tenue vestimentaire. Tout un art qu’il pensait maîtriser assez bien depuis plusieurs années. « Si jamais le poisson trouve un remède à ses problèmes de mémoire… Dis-lui de me passer un coup de fil et de me filer ses tuyaux ! » plaisanta le brun en songeant à ses propres défauts. Il n’avait pas une mémoire de poisson rouge quand cela concernait l’histoire, la politique et les événements médiatiques, par contre il lui arrivait très régulièrement de louper un rendez-vous avec un ami ou d’oublier de transmettre un message à quelqu’un. C’était comme si son cerveau occultait une partie des informations qu’il jugeait trop encombrantes, et ces défaillances lui portaient parfois préjudice. « Les croquis sont dans ma chambre » Il n’osa pas lui demander tout de suite de les lui montrer, mais vu sa curiosité légendaire il ne serait guère surprenant qu’il le fasse dans les minutes à suivre.


Liam comprenait d’autant plus Oliv’ qu’il avait lui-même eu un désaccord assez violent avec son père le matin même. Et tout comme la jeune femme, les mois écoulés ne semblaient pas lui rendre la tâche plus facile pour autant.« Qu’est-ce qui s’est passé ? » Bizarrement, il lui était beaucoup plus aisé de l’entendre se confier sur les difficultés d’une relation complexe avec ses parents plutôt que de parler de son propre cas. Non pas parce qu’il n’aimait pas aborder le sujet mais plus parce qu’il ne voulait pas l’ennuyer avec ses propos. Elle avait déjà assez de soucis à régler, il n’était pas utile qu’il vienne l’assommer avec des problèmes qui de toute manière étaient sans solution. Cela faisait des années que cette rancœur idiote subsistait entre lui et son père et Liam était assez bien placé pour comprendre que cela ne s’estomperait jamais. Il n’était pas l’homme que son géniteur avait voulu élever, et à moins d’une lobotomie il ne deviendrait jamais ce gestionnaire capable de prendre le relais au sein de l’entreprise familiale. Et puis son frère était là pour ça ! « Rien de bien nouveau à vrai dire.» commença-t-il à dire avant d’hausser les épaules. « J’étais en train de lire le livre de la fameuse étudiante inconnue et il m’a dit qu’en gros je ne foutais rien de mes journées. Et mon égo n’a pas vraiment apprécié.» C’était ridicule d’accorder du crédit à un homme qui déléguait quasiment toutes les tâches pénibles qui lui incombaient vis-à-vis de l’entreprise, mais Liam n’était pas assez indifférent pour pouvoir passer outre son jugement. Et quelque part, quand il voyait Olivia suivre plus ou moins la même route que lui, il n’avait qu’une envie : que les conclusions ne soient pas les mêmes. Que lorsqu’elle finirait par trouver le boulot de ses rêves, ses parents admettraient avoir fait une erreur. Parce qu’il ne faisait aucun doute qu’elle réussirait.« Merci… Je l’espère vraiment aussi » Un sourire confiant aux lèvres, le brun ajouta un « Et j’espère que ce jour-là tu m’avertiras, qu’on fête ça dignement !» sur un ton amusé.

Il ne savait pas ce qui l’avait encouragé à lui proposer aussi spontanément de l’accompagner mais à présent c’était fait, tant pis pour les conséquences. Et même s’il avait pu revenir quelques secondes en arrière il aurait certainement réitéré sa requête. En définitive, faire un aller-retour entre Santa Barbara et L.A n’était pas la mer à boire et il n’y avait aucune raison pour qu’il culpabilise puisqu’il aurait très bien pu demander la même chose à sa sœur ou à une collègue de travail. Le vrai problème, c’est qu’il ne savait que trop bien que les sentiments qu’il nourrissait à son égard étaient susceptibles de le pousser à la faute. Un peu à l’instar de ce qui s’était produit il y’a un peu plus d’un an entre eux. Un baiser échangé, qu’il n’arrivait d’ailleurs pas à oublier malgré tous les efforts effectués en ce sens. Il se rappelait avec précision la sensation douce que lui avait procuré ses lèvres contre les siennes, l’emballement de son cœur et la déception qu’il avait éprouvé lorsqu’ils s’étaient arrêtés et avaient convenus d’un commun accord que ce n’était qu’un geste sans importance, une impulsion tout sauf significative. La rare fois où il lui avait menti, incapable d’admettre à voix haute qu’il l’aimait depuis qu’il l’avait vu avancer vers lui lors de cette fête étudiante. « J’adorerais t’accompagner ! » La réponse de la jeune femme lui fit oublier toutes les pensées idiotes qui venaient de le faire divaguer, et c’est avec un large sourire qu’il accueilli la nouvelle. Il était d’une part étonné qu’elle accepte sans hésitation et d’autre part ravi que ce soit le cas. « Parfait alors ! Quand est-ce que ça t’arrangerais ? J’ai une deadline assez flexible, du coup autant faire en sorte que ça ne te perturbes pas pour ton projet avec Scott.» D’autant plus qu’il était parfaitement capable d’écrire un article dans la nuit si son supérieur le lui demandait de façon urgente. Il l’avait déjà fait avant et pouvait très bien réitérer la chose, surtout si ça lui permettait de passer quelques heures aux côtés d’Olivia. « Zoey ne pouvait pas venir avec toi ? » Relevant les yeux vers elle, le brun grimaça légèrement avant de répondre avec franchise. « Je ne lui ai pas posé la question.» Il n’avait même pas pensé à être accompagné avant aujourd’hui, alors évidemment Zoey ne risquait pas d’avoir été mise au courant. « Cela dit je doute fort qu’elle aurait été disposée à perdre vingt-quatre heures sur une moto au dépend de ses études. Mais si ça te gênes vraiment… Ne te sens pas obligée d’accepter…» Il ne voulait en aucun cas la forcer, ce n’était pas son but de la mettre mal à l’aise. Après avoir passé une main dans ses cheveux et les avoir hérissé un peu plus au passage, le brun désigna finalement le couloir. « Tu veux bien me montrer tes croquis ? Après promis, je ne t’embête plus de la journée !»






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MessageSujet: Re: You can choose your friends, but your family is chosen for you. ➽ Olivia    You can choose your friends, but your family is chosen for you. ➽ Olivia  EmptyDim 24 Mar - 20:21


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Qu’il lui dise qu’elle lui avait manqué lui faisait évidemment plaisir. C’était réciproque d’ailleurs. A la fois un mal et un bien, elle s’était habituée à sa présence… Elle aimait sa présence. Les choses auraient été tellement différentes si sa sœur ne l’avait considéré que comme un flirt sans avenir. Ils seraient restés ensemble quelques semaines et Liam aurait complètement disparu de la circulation. Par la même occasion, Olivia l’aurait sans doute oublié aussi. Mais au lieu de ça, il passait régulièrement à la maison depuis des années. Ces années lui avait permis d’apprendre à le connaître, de passer du simple coup de cœur à tomber amoureuse. Elle ne savait pas vraiment quand c’était arrivé, quand elle était passée de l’attirance aux sentiments. Ça avait sans doute été progressif, à mesure qu’elle en apprenait davantage sur lui. Il arrivait à la faire sourire… Il arrivait souvent à la faire sourire à vrai dire. Peut-être qu’elle n’aurait pas dû le dire. D’ailleurs, elle l’avait prononcé à demi-mot, comme si elle ne s’autorisait pas complètement à le faire. « C’est réciproque.» Et elle n’en était que plus heureuse. Bon sang, il fallait qu’il arrête d’être comme ça, d’être adorable, de dire les phrases qu’elle rêvait d’entendre… D’être lui ! Elle pouvait lui parler de son projet de dessin animé sans craindre qu’il ne lui dise que c’était la pire idée du monde. Au contraire, il semblait même heureux pour elle. Si elle avait eu ce projet dix ans plus tôt, il lui assurait même que sa petite sœur en aurait été fan. Cela dit, ses dessins d’il y a dix ans n’étaient pas particulièrement regardables ! Certes, elle avait déjà un bon coup de crayon, mais pas au point de faire de la concurrence à Disney ! « J’imagine que le niveau n’était pas le même, en effet !» Elle sourit en se rappelant quelques croquis qu’elle faisait à l’époque. « Je m’amusais à reproduire les Pokémon ! » dit-elle en riant. Elle fut touchée qu’il lui demande quelques détails concernant les personnages. Elle ne voulait pas l’embêter avec ça, mais c’était flatteur qu’il s’y intéresse. En plus du lapin qui avait peur de ses carottes, il y avait un poisson rouge aves des problèmes de mémoire et des siamois accrochés par la queue, qui ne se supportaient pas. Difficile de ne pas faire le rapprochement avec elle et Zoey sur ce point. Les jumelles ne se détestaient pas, loin de là, mais leur relation était ponctuée de chamailleries. Même si parfois, Olivia se prenait à rêver d’être seule et unique, elle revenait vite à la réalité. Si on lui enlevait sa sœur, elle serait sans doute la personne la plus malheureuse. Disputes ou pas, elle ne s’imaginait pas vivre sans elle, il lui manquerait une part d’elle-même. « Si jamais le poisson trouve un remède à ses problèmes de mémoire… Dis-lui de me passer un coup de fil et de me filer ses tuyaux ! » Elle sourit à sa plaisanterie avec amusement. « Attention, tu pourrais bien finir dans ce dessin animé ! » lui répondit-elle, en lui jetant un coup d’œil espiègle. Oui, tiens ce serait une idée de lui trouver un équivalent animal ! Sans méchanceté bien entendu ! Il lui demanda si elle avait des croquis sur elle. Ils étaient dans sa chambre, dans son carton à dessin et sur son bureau où elle dessinait la plupart du temps. Elle ne travaillait que très rarement à l’université. Elle gardait ses heures de bibliothèque pour son travail universitaire, ses dissertations et commentaires. Même si elle devait bien reconnaître qu’il lui arrivait de dessiner sur le coin de ses feuilles de classeur lorsqu’elle s’ennuyait en cours.

Il n’y avait pas qu’elle qui avait des rapports conflictuels avec ses parents. Liam aussi semblait en avoir. Elle ne voulait pas se montrer indiscrète, mais étant donné qu’il se montrait toujours présent lorsqu’elle n’allait pas bien, elle voulait lui rendre la pareille et l’écouter s’il en éprouvait le besoin. « Rien de bien nouveau à vrai dire.» Si les reproches des parents prenaient une nouvelle forme à chaque fois, la résonnance état la même. « J’étais en train de lire le livre de la fameuse étudiante inconnue et il m’a dit qu’en gros je ne foutais rien de mes journées. Et mon égo n’a pas vraiment apprécié.» Le cœur d’Olivia eût un raté. Le livre de l’étudiante. Le sien en somme. Avec ce projet de dessin animé, elle n’y pensait plus tellement et ne s’angoissait plus à ce propos, mais voilà, le stress venait de s’insinuer à nouveau dans son estomac, en une simple phrase. Seulement, elle devait donner le change et essaya de faire comme si ça n’avait aucun impact sur elle. « Il devrait pourtant savoir que tu le fais dans le cadre de ton métier… » répondit-elle. « Je suppose qu’on ne les changera pas… On peut seulement changer l’impact que ça a sur nous » C’était une sage décision, mais c’était plus facile à dire qu’à faire. Les gens à qui l’ont tiens ont toujours un impact sur les sentiments et les émotions. Le stoïcisme était attirant, mais bien difficile à atteindre. Liam espérait que ses parents admettraient leur erreur un jour. Elle l’espérait aussi. Pas forcément qu’ils l’admettent à vrai dire, mais simplement voir un peu de fierté dans leurs yeux. Le pire dans tout ça, c’est qu’elle savait qu’ils ne pensaient à mal et qu’ils pensaient agir pour son bien. « Et j’espère que ce jour-là tu m’avertiras, qu’on fête ça dignement ! » Elle sourit à sa proposition. « Je n’y manquerais pas ! » lui assura-t-elle.

Liam lui fit une proposition inattendue. Il devait se rendre à Santa Barbara pour son travail et lui proposait de l’accompagner, mettant en avant une balade en moto. C’était une véritable surprise, dans la mesure où c’était la dernière chose à laquelle elle s’attendait. La plupart du temps, ils se voyaient ici, dans le cadre familial, parfois en dehors pour un verre et ou un café, mais jamais pour un voyage, aussi court soit-il. Santa Barbara n’était pas très loin, mais tout de même, le cadre serait différent, l’atmosphère aussi par la même occasion. « Parfait alors ! Quand est-ce que ça t’arrangerais ? J’ai une deadline assez flexible, du coup autant faire en sorte que ça ne te perturbes pas pour ton projet avec Scott.» Elle réfléchit un instant. Elle pouvait bien s’accorder de petites pauses, sinon elle deviendrait folle ! Elle avait beau être très enthousiaste pour le projet avec Scott, ces dernières semaines, elle n’avait fait que travailler et elle commençait à ressentir les effets d’une certaine fatigue morale et physique. « J’ai cours la semaine, donc… Plutôt un week-end si ça te convient aussi ! » répondit-elle. S’aérer l’esprit ne lui ferait pas de mal, c’était même nécessaire pour alimenter son inspiration à dessiner et à trouver des scénarii amusant à exploiter. Elle lui demanda tout de même si Zoey ne pouvait pas l’accompagner. Si elle était très heureuse qu’il lui propose de venir avec lui, l’image de sa sœur restait trop présente dans son esprit. « Je ne lui ai pas posé la question.» Elle releva les yeux vers lui, surprise de sa réponse « Oh » lâcha-t-elle simplement. Elle ne savait pas si c’était une bonne chose ou non, qu’il lui propose à elle sans avoir demandé à Zoey. Après tout, elle était censée passée après sa sœur pour ce genre d’escapades. « Cela dit je doute fort qu’elle aurait été disposée à perdre vingt-quatre heures sur une moto au dépend de ses études. Mais si ça te gênes vraiment… Ne te sens pas obligée d’accepter…» Ca la gênait, mais elle avait pourtant tellement envie de l’accompagner. « Oui, je suppose que tu as raison, elle est très occupée », répondit-elle pour se déculpabiliser d’accepter. « Non, ce sera… Je suis sûre que ce sera très bien de t’accompagner, et qu’elle n’y verra pas d’inconvénient » A vrai dire, ce n’était pas ce dont elle était sûre, mais ce qu’elle souhaitait. « Tu veux bien me montrer tes croquis ? Après promis, je ne t’embête plus de la journée ! » Elle hocha la tête en souriant. « Tu ne m’embêtes pas, viens ! » répondit-elle en se dirigeant vers la porte pour rejoindre sa chambre. Lorsqu’ils y entrèrent, elle sortit ses croquis de son carton à dessin et lui montra le fameux lapin qui avait peur des carottes. « Voilà le phénomène ! » commenta-t-elle en lui tendant les planches. Elle le laissa les regarder tranquillement, avec une pointe d’anxiété quant à l’avis qu’il aurait. « Au fait… Tu as trouvé des choses en particulier sur le livre et son mystérieux auteur ? » demanda-t-elle, l’air de rien.
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MessageSujet: Re: You can choose your friends, but your family is chosen for you. ➽ Olivia    You can choose your friends, but your family is chosen for you. ➽ Olivia  EmptyVen 29 Mar - 21:53

No matter what, I'll always be there for you.
Love consists in this, that two solitudes protect and touch and greet each other.







Oliv’ lui avait manqué, c’était indéniable. Il avait ressenti cette absence quasiment chaque jour. Même si en temps normal ils ne passaient pas forcément des heures ensemble, ils avaient en tout cas toujours l’occasion de se croiser lorsqu’il venait chez les Perkins ou bien à l’extérieur pour aller boire un verre. Mais ces dernières semaines avaient été chargées pour la jeune femme et la conséquence logique de cette dévotion à son projet était qu’elle avait eu peu de temps pour elle. Et en soit il ne pouvait pas l’en blâmer ! Déjà parce qu’il n’était pas son petit ami, et ensuite parce qu’il était heureux pour elle. Heureux de voir qu’elle se passionnait pour ce qu’elle faisait et que son acharnement finirait par payer. « Je m’amusais à reproduire les Pokémon ! » La confidence l’amusait d’autant plus qu’il avait fait partie de cette génération très accro aux petites bêtes imaginaires du japonais. Il avait une dizaine d’années quand le jeu était sorti aux Etats-Unis, et il se rappelle parfaitement avoir fait un caprice monumental à ses parents pour avoir chaque nouvelle version le jour-même de leur sortie. « Si tu reproduisais Dracaufeu, je veux bien voir les dessins de ta tendre jeunesse !» Et le pire, c’est qu’il ne plaisantait pas, le faux dragon étant l’un de ses pokémon préféré. Cependant, malgré son amour pour ces souvenirs d’enfance, ce qui l’intéressait aujourd’hui c’était d’en connaître un peu plus sur les personnages qui étaient, quant à eux sortis directement de son imagination. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que Scott et elle ne semblaient pas manquer d’idées ! Le poisson rouge et ses pertes de mémoire éveilla plus particulièrement son attention du fait qu’il n’était lui non plus pas très doué quand il s’agissait de retenir l’heure d’un rendez-vous ou le message que son patron lui a demandé de faire passer à sa collègue…« Attention, tu pourrais bien finir dans ce dessin animé ! » Etais-ce une menace ? Le brun haussa alors un sourcil, la défiant presque de s’y risquer. « J’aimerais bien voir ça, tiens ! » Il se demandait bien en quel animal elle le transformerait, et surtout avec quel défaut principal ! Monsieur Bishop aurait lui une réponse toute faite : un paresseux. « Il devrait pourtant savoir que tu le fais dans le cadre de ton métier… » Malheureusement, le père de Liam était tellement borné, intransigeant et intolérant quand il s’agissait du métier de son fils qu’il se fichait complètement de savoir le pourquoi et le comment. Tout ce qu’il voyait c’était que son aîné ne portait pas un costume trois pièce, n’avait pas un cigare à la bouche et ne dirigeait pas l’entreprise familiale. « Je crois que ce sont des détails dont il se fiche éperdument. Il préfère se contenter de l’impression que ça donne plutôt que de creuser un peu plus et de comprendre que ce que je fais exige du temps et de l’énergie. » C’était frustrant de ne pas arriver à lui faire reconnaitre ses torts, mais à ce stade-là Liam n’avait plus beaucoup d’espoir pour l’évolution de leur relation. « Je suppose qu’on ne les changera pas… On peut seulement changer l’impact que ça a sur nous » Vrai. Il voyait déjà les « progrès » qu’il avait lui-même effectué dans ce sens. A une autre époque, il se serait sans doute renfermé sur lui-même et aurait laissé son père lui marcher sur les pieds. Aujourd’hui la colère n’était pas partie, mais au moins il n’hésitait pas à le faire taire et n’espérait plus grand-chose de sa part. « Ça prend du temps mais… Oui, c’est la seule option qu’il nous reste. » Même si dans le fond il souhaitait que le destin soit plus clément avec la brune : d’autant plus si cela lui permettait de fêter une victoire à ses côtés.« Je n’y manquerais pas ! » Pour simple remerciement, le brun lui offrit son plus beau sourire.



Pour les besoins d’un article, le journaliste avait décidé de se rendre à Santa Barbara dans les prochaines semaines. En définitive, vu l’importance de l’article, il aurait très bien pu se contenter de trouver les informations par un autre biais. Mais son côté méticuleux et perfectionniste ressurgissait toujours quand il s’agissait de son métier. Et il était intimement convaincu qu’il ne pouvait pas faire un article sur la ville sans y avoir mis les pieds. Il espérait même au passage pouvoir agrémenter ses écrits de quelques réactions d’habitants et pour ça il ne pouvait décemment pas juste prendre l’annuaire et les appeler. L’agglomération n’étant pas très loin d’ici, il en profiterait pour sortir sa moto et rendre le voyage plus agréable. Et si il ne s’était pas posé la question de l’accompagnement jusqu’ici, persuadé que sa petite amie ne serait de toute façon pas disponible, le fait de parler avec Olivia déclencha en lui l’envie qu’elle se change les idées à ses côtés. Une folie oui, sûrement, mais une folie à laquelle elle semblait adhérer. Il ne manquait plus en définitive qu’à savoir la date à laquelle ils partiraient. « J’ai cours la semaine, donc… Plutôt un week-end si ça te convient aussi ! » Tout lui convenait ! Comme il l’avait dit, pour une fois sa deadline était plutôt flexible et partir un week-end était sans doute plus judicieux s’il voulait interpeller des gens dans la rue. « C’est parfait. » Ce qui l’était moins par contre, c’était qu’elle puisse s’inquiéter par rapport à sa jumelle. Liam n’avait en effet pas proposé à cette dernière de faire ce voyage avec lui, pour la bonne raison qu’il était persuadé qu’elle lui aurait dit non. « Oh » Le brun se mordit la lèvre inférieure avant de s’expliquer : Zoey était bourrée de travail ces derniers temps et la probabilité qu’elle plaque ses études juste pour un aller-retour en moto était tellement faible qu’il n’avait pas vu l’intérêt de tenter quoi que ce soit. Elle se serait sûrement sentie mal à l’aise de devoir le refouler, et lui n’aurait pu s’empêcher d’être vexé par la place proéminente de ses études au sein de leur couple. Autant éviter le conflit ! « Oui, je suppose que tu as raison, elle est très occupée » Il acquiesça doucement, sans faire de commentaire supplémentaire à ce propos. Bien entendu que ça le contrariait de ne pas la voir aussi souvent qu’il le désirait, mais il comprenait l’amour qu’elle portait à son métier et n’était pas non plus dans une branche où il passait son temps à la maison - quoi qu’en dise son père. Ne voulant pas qu’Olivia se sente obligée, le journaliste lui fit comprendre que si elle le désirait, elle pouvait tout à fait lui dire non. « Non, ce sera… Je suis sûre que ce sera très bien de t’accompagner, et qu’elle n’y verra pas d’inconvénient » En toute honnêteté il ne savait pas comment elle réagirait, mais il ne l’imaginait en aucun cas faire une crise de jalousie pour si peu. Après tout ce n’était que pour vingt-quatre heure, ce n’est pas comme si il lui annonçait emmener sa sœur aux Caraïbes pour une semaine ! « Il n’y a pas de raisons pour qu’elle le prenne mal. Je suis sûr qu’elle te dira de me rappeler régulièrement de ralentir !» ajouta-t-il amusé, en songeant au fait que Zoey avait tendance à s’inquiéter quand il partait sur la route comme ça.

Le deal étant scellé, le brun changea de conversation, motivé par le désir de voir ces fameux premiers croquis dont elle lui avait parlé un peu plus tôt. Il était curieux, ne l’avait jamais caché, et surtout il s’était toujours intéressé à ce qu’elle faisait. Ce n’était pas pour rien qu’il était persuadé qu’un jour elle prouverait à ses parents qu’ils avaient torts de douter de son talent et de sa future réussite ! « Tu ne m’embêtes pas, viens ! » Tout sourire, le brun ne se fit pas prier et suivit Olivia jusque dans sa chambre. Lorsqu’il entra, il prêta attention à la décoration quelques secondes avant de se concentrer sur le carton à dessin que la jeune femme sortait. Il connaissait bien sûr la pièce, y étant déjà entré, mais ne passant pas le plus clair de son temps ici non plus il aimait bien se réhabituer aux lieux à chaque fois et essayer de deviner ce qui avait pu être bougé de place. Curieux, je vous dit ! « Voilà le phénomène ! » L’homme s’empara des planches, avec un air espiègle collé au visage. « Je te préviens, je ne vais pas te louper si c’est mauvais ! » C’était évidemment une plaisanterie : même s’il était assez franc pour lui dire ce qu’il en pensait, jamais il ne serait indélicat dans le cas où son coup de crayon ne lui plairait pas. Fort heureusement pour lui, il n’eut même pas à se poser la question puisque - comme d’habitude - elle l’époustouflait. Il laissa même échapper un rire en voyant la tête horrifiée qu’elle lui avait dessiné tandis qu’il se retrouvait face à une carotte. « Excellent ! » lâcha-t-il spontanément avant de regarder les planches suivantes avec la même attention. Le sourire et les rires qui en résultaient parlaient d’eux-mêmes, et il était tellement focalisé dessus qu’il ne trouva absolument pas étrange la question qui s’en suivit. « Au fait… Tu as trouvé des choses en particulier sur le livre et son mystérieux auteur ? » Sans lâcher les croquis du regard, Liam secoua négativement la tête. « Non… Pour l’instant je me contente de le lire ! Et j’ai le regret de t’annoncer que tu avais tort. » déclara-t-il finalement en relevant les yeux vers elle et en lui rendant ses croquis. «Tout comme ces dessins, l’écriture de l’auteur inconnu m’incite à en vouloir toujours plus. Il en vaut la peine.» C’est alors qu’un bruit se fit entendre au rez-de-chaussée. Vu l’heure et surtout étant donné le timbre de voix qui s’élevait dans l’air, Liam comprit qu’il était temps pour lui de laisser Olivia et d’aller rejoindre sa petite amie. Délicatement, il déposa un baiser sur sa joue avant de commencer à se diriger vers la porte. « On se revoit bientôt… » Un sourire, suivit d’un clin d’œil, et déjà l’apollon était dans le couloir, prêt à accueillir Zoey.







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