Sujet: MAX&NATE ∞ it's only the beginning of us Mar 29 Jan - 17:11
« IT'S ONLY THE BEGINNING OF US. »
Les deux dernières semaines avaient été des plus éprouvantes pour Max. Chaque matin, elle se rendait dans un bâtiment situé à quelques pas des bureaux du DHS, uniquement réservé aux formations et mises à niveau. Elle avait du s’asseoir à une table, écouter ses enseignants, poser des questions, prendre des notes, tester ses connaissances et être évaluée. Cela lui avait donné une impression de revenir des années en arrière, quand elle se rendait à l’école. Qui aurait pu croire qu’une femme comme elle, Colonel dans l’Armée, ayant vécu la guerre, les bombes, les fusils d’assaut, les blessures et les cadavres jonchant le sol, puisse se retrouver démunie devant de simples cours ? Elle détestait la théorie, elle haïssait devoir rester enfermée dans une salle pendant une journée entière, à écouter des mecs déblatérer des informations, comme si ces dernières pourraient lui sauver la vie face à un terroriste armé. La brunette ne vivait que pour la pratique, le danger du terrain et tout ce qui l’accompagnait. Elle avait besoin d’action, il fallait constamment bouger, être sur ses gardes, se battre. Max s’était choisi cette nouvelle vie plus calme, et elle avait parfaitement conscience que le DHS n’était pas l’Armée. Mais elle n’avait pas pour autant envie de rester derrière un bureau pour remplir de la paperasse. Cela ferait partie de ses tâches, mais ne constituerait en aucun cas son activité principale, comme le lui avait précisé son patron. Dans le cas contraire, elle savait qu’elle ne tiendrait pas le coup et deviendrait folle avant d’avoir pu passer une semaine au Gouvernement.
La torture était enfin terminée. En ce lundi matin, huit heures trente, Max récupérait son badge à l’entrée. Son boss l’avait fait préparer pour elle, afin qu’elle puisse aller et venir comme bon lui semblait maintenant qu’elle faisait officiellement partie de la maison. Ce serait aussi une bonne façon de forcer les gens à coopérer lors d’interrogatoires de routine, car cet objet prouvait l’appartenance de Max aux forces de l’ordre. La brunette l’attacha fièrement à sa ceinture. Elle n’avait pas encore l’arme pour aller avec. Apparemment, le programme de la journée était le suivant : elle devait rejoindre son bureau, et installer ses petites affaires en attendant qu’un certain Agent la rejoigne pour lui annoncer la suite des événements. Ce dernier serait son coéquipier et mentor. Max ne connaissait pas encore son nom, elle savait simplement que leurs bureaux se retrouveraient l’un en face de l’autre. La jeune femme remonta le petit carton qu’elle tenait contre sa poitrine et pris l’ascenseur. Arrivée au bon étage, elle retint un hoquet de surprise lorsque les portes s’ouvrirent. On aurait dit une fourmilière. Les gens s’affairaient, couraient partout. L’étage semblait complètement dénué de murs – ou presque, car une immense partie ne formait qu’une seule salle. Une immense pièce dans laquelle on remarquait des dizaines de bureaux, parfois séparés par de simples parois. Des boxes, en fin de compte. Des imprimantes communes trônaient ça et là, flanquées de plantes vertes et grasses qui donnaient un tant soit peu de couleur au gris dominant du lieu. Les agents couraient dans tous les sens, des papiers ou un téléphone à la main. Certains se concentraient sur leurs ordinateurs, alors que d’autres discutaient avec leurs comparses. Oui, une fourmilière. C’était le seul mot qui venait à l’esprit de Max quand elle cherchait à mettre un mot sur le spectacle qui s’offrait à elle.
Un coup d’œil sur sa droite lui apprit qu’une partie de l’étage était tout de même aménagé. Un couloir semblait mener à des pièces diverses et variées. Probablement les vestiaires, les toilettes ainsi que la salle de repos. Elle n’avait pas encore visité l’endroit : ce serait sûrement le rôle de son nouveau collègue. Quittant son statut d’observatrice pour entrer dans cet univers si étrange, la brunette expira et repéra un bureau à quelques mètres, vide de tout objet personnel, uniquement occupé d’un ordinateur éteint. C’était sans aucun doute le sien. Max s’en approcha. Une plaque reposait déjà sur le rebord. Une plaque à son nom. Col. Maxine Lennox. Elle sourit et joua avec quelques instants, après avoir posé le carton sur la surface de travail. Certes, Max était partie de l’Armée, mais on ne pouvait démissionner d’un statut. Elle serait à jamais Colonel, peu importe qu’elle bosse désormais pour le DHS. Même si elle devenait barmaid, elle garderait son rang. Elle trouvait toutefois cela étrange de le lire ici-même, alors qu’elle entamait une autre carrière, et espéra fortement que ça ne se retournerait pas contre elle. Max n’avait pas envie d’être considérée différemment des autres à cause d’un grade. Finalement, elle reposa la plaque et récupéra celle posée sur le second bureau, appartenant à son futur coéquipier. Un certain Nathan Stenger. Désormais, il ne lui restait plus qu’à mettre un visage sur ce nom. Etait-il âgé ? Ou au contraire relativement jeune ? Brun ? Blond ? Avec une moustache ? Chauve ? Son patron ne lui avait fourni aucun détail. Il lui avait juste précisé pourquoi elle se retrouverait avec lui et pas un autre : parce qu’il était passionné par ce job. Parce qu’il était bon. Mais aussi, parce qu’il venait de perdre son collègue lors d’une mission et que par conséquent, il était disponible pour la former. En repensant aux mots de son boss, le cœur de Max se serra. Comment réagirait-il avec elle, surtout sachant ce qu’il venait de vivre ?
Décidant de ne pas se miner pour rien – elle verrait bien le moment venu – Max prit place sur son fauteuil et sortit ce que contenait le carton. Il n’y avait pas grand-chose. Quelques stylos et crayons de papier dans un pot. Deux bloc-notes. Une agrafeuse, du scotch. En bref, du matériel plutôt indispensable pour le côté du métier qu’elle apprécierait le moins : l’administration. Remplir des rapports. En signer d’autres… Enfin, elle sortit ses seuls objets personnels et les posa près de l’ordinateur. Deux cadres, chacun muni d’une photo. La première représentait Shane et elle. Ce n’était pas une image récente, il s’agissait de celle à laquelle Max s’accrochait, quand elle avait encore espoir qu’il revienne un jour. Ils étaient tous deux dans un bar, en vêtements militaires, et riaient aux éclats. Ce cliché avait bien plus d’importance pour elle que n’importe quoi d’autre : il représentait leur relation à la perfection. Et lui rappelait qu’elle avait bien fait de ne pas écouter sa raison, mais plutôt son cœur. Parce que finalement, Shane était bien vivant, et de retour dans sa vie. La seconde photo montrait Thomas et Amber, posant tous les deux dans le salon du jeune homme. Encore deux personnes que Max aimait à la folie. Son frère de cœur, et sa sœur de sang. Elle était en train de se dire qu’elle ferait tout pour les rendre fiers, lorsqu’une voix la sortit de ses pensées. Sans aucun doute le fameux Nathan Stenger. Désormais, se dit Maxine en faisant volte-face, il était temps pour elle de commencer sa journée… tout comme sa nouvelle vie.
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Sujet: Re: MAX&NATE ∞ it's only the beginning of us Ven 1 Fév - 17:11
❝ it's only the beginning of us" ❞
Le sentiment de malaise qui l'envahissait n'était pas dû à la tristesse d'avoir perdu un coéquipier, mais plutôt de ne pas se sentir à sa place dans le bureau du psychiatre. Il avait beau répondre à ses questions, il n'en sentait pas l'utilité. A vrai dire, il s'agissait plus d'un poids qu'autre chose. En effet, devoir se lever une heure plus tôt avant de se rendre au travail n'était pas un plaisir. Il était bien éveillé sur ce divan, dont il avait refusé de s'allonger quelques minutes plus tôt. Mais l'énergie qui l'envahissait, il souhaitait l'utiliser pour son emploi et non le perdre dans cet endroit, à accepter un deuil qu'il avait déjà admis. C'était les risques du métier, aussi horrible que cela puisse être dit. Il s'y était préparé, à cette éventualité. Cependant, il avait reçu plus de peine lorsqu'il vit la veuve en sanglot que lorsqu'il perdit son partenaire sous ses yeux. « Pouvez-vous me parler de l'accident ? » demanda le professionnel. Nathan haussa les sourcils surpris. Cela ne faisait que la dixième fois qu'il lui demandait. D'un geste de la tête, le psychiatre l'invita à débuter. L'agent soupira et passa ses doigts sur ses paupières, pinçant ensuite l'arrête de son nez, avant de commencer : « Je vous l'ai dit. Nous avions repéré un groupe de terroriste. Une poignée. On est arrivé sur les lieux, c'était un entrepôt désaffecté, genre la caricature des films américains. Je me doutais que quelque chose clochait. Alors je lui ai demander à ce qu'on s'en aille. » « Quelle a été sa réaction ? » « Comme d'habitude. "Tu n'as pas assez d'expérience", "Si tu as peur retourne dans les jupons de ta mère", "tu sais tout mieux que les autres", et j'en passe. » « Qu'avez-vous ressentie, à cet instant ? » Le jeune homme soupira de plus belle, lasse de toutes ces questions. Dans une voix traînante, il répondit : « J'étais en colère, bien entendu. Qui ne le serait pas ? » « Et...» Nathan se redressa sur le divan et coupa son interlocuteur : « Et je lui ai dit que je l'attendrais dans la voiture, mais que je sentais le piège. Je ne pensais pas que ça serait à ce point. J'ai ruminé dans l'auto et j'ai aperçu une partie du bâtiment exploser, un peu plus loin, à l'extérieur. Oui, j'ai songé à lui, oui, j'ai repensé à ma sœur. J'ai revécu cet instant. Je les pleurais elle le soir et non lui. Non je ne m'en sens pas coupable. Oui, j'ai éprouvé de la peine, non, je ne m'en veux pas de ne pas l'avoir traîné en dehors du bâtiment. Parce qu'il n'en faisait qu'à sa tête. Non, je ne dis pas qu'il a eu ce qu'il méritait. J'aurai aimé que ça se passe autrement. Je ne fais plus de cauchemar, ne prend pas de somnifère, ne veux pas de somnifère, ne veux pas d'autre rendez-vous. D'accord pour la semaine prochaine à la même heure. » Il arrêta alors son monologue. Il haussa les sourcils et conclut : « Je peux y aller ? » Le psychologue resta neutre, peut-être déçu. Cependant, il acquiesça et laissa le jeune homme partir. Si ce programme n'était pas obligatoire suite à un décès d'un coéquipier, il aurait insisté pour arrêter ses séances. Malheureusement, il devrait affronter ce professionnel encore deux fois, avant d'en être débarrassé. C'était dans le caractère de Nathan que de ne pas aimer se confier à un inconnu. Les amis ne lui servait-il pas à cela ?
Il franchit l'ascenseur, fit un signe d'au revoir à la secrétaire qui l'observait les yeux charmeurs. L'étage sélectionné, les portes se refermèrent et le jeune homme posa son crâne sur le fond de la cabine. Il lâcha un soupire lourd de sens et se prépara à entrer en scène. Quelques uns de ses collègues savaient où il se trouvait. Ils le regarderaient traverser la grande pièce avec une certaine gêne, comme s'il portait un lourd fardeau, une tristesse incommensurable dû à sa perte. Il n'avait pas besoin de ça. Toute cette désolation, cette pitié, elles étaient bonnes à éprouver pour les pauvres, afin de leur donner des dons pour une meilleure conscience. Nathan était bien là où il était et ce décès n'était rien comparé au drame de son passé. L'engin se stoppa, les portes s'ouvrirent pendant qu'une voix annoncée l'étage. Une jeune femme, arrivée ici depuis peu, lui tendit un café. Il refusa, fronçant le nez et secouant la tête. Il lui partagea qu'il appréciait l'attention, mais qu'il n'avait pas l'envie de s'hydrater ou se réchauffer. Un homme lui tendit un dossier, lui précisant : « La liste des appels téléphoniques pour ton dossier. » « Merci. Tu y as jeté un œil ? » Demanda t-il pendant que son collègue faisait une moitié de chemin avec lui : « Non, je viens de le recevoir. » Le jeune homme brun ouvrit la pochette et jeta un coup d'œil. Il fronça les sourcils, puis conclut : « Ok, très bien. Merci. On se revoit à la pause. Je vais avoir un autre service à te demander. » Il ferma la pochette et tapota l'épaule de son collègue, avant d'accélérer le pas vers son bureau. Il allait enfin pouvoir se mettre au travail. Ce n'est pas qu'il appréciait de travailler en solitaire - et le bureau vide de son ancien collègue était parfois pesant - mais il agissait à présent avec une certaine liberté et coordination qui lui plaisaient bien. Avec empressement, il posa son dossier sur son bureau, parfaitement rangé, la veille au soir. Il remarqua rapidement la présence d'une inconnue, qui semblait s'installer face à lui. Son sourcil droit se leva et dans l'interrogation la plus totale, il lui demanda, sans fioriture : « Vous êtes ? » Le regard soupçonneux, il ne s'assied pas tout de suite sur sa chaise. Il posa sa main sur le cadre, représentant ses parents, sa sœur et lui. D'un geste lent, il le coucha sur la table de manière à cacher la photo. Il glissa l'objet, entrouvrit son tiroir et le posa délicatement dedans. Il n'avait plus en tête l’évènement qui devait avoir lieu prochainement. Son patron lui avait fait comprendre qu'il aurait bientôt un coéquipier, mais que cela demanderait quelques jours, voir quelques semaines. Il lui avait dit ne pas y voir de problème, préférant presque subir la perte seul, un petit moment. C'était une manière de gagner quelques jours à tenir les rennes d'un duo qui n'en était plus un. Mais sans partenaire, le jeune homme était restreint à se tenir aux dossiers, passant à côté des missions à l'extérieur. Qu'importe, élucider était une de ses passions. Bien que l'action le manquait, la réflexion était toujours au rendez-vous.
Il passa son regard du carton, aux affaires sur le bureau, puis finit sa ronde sur le visage de l'inconnue. La jeune femme aux cheveux châtains et ondulés était fort jolie, semblant également plus âgé que lui. Il possédait pourtant un visage mature pour ses vingt-six ans. A son idée, elle avait passé plus de trente printemps, ce qui n'enlevait rien à son charme, bien au contraire. Elle avait, en revanche, un visage autoritaire. Peut-être n'était-elle pas méchante. Peut-être n'avait-elle pas de défaut exaspérant. Mais Nathan devinait en elle une femme d'action, à la jauge d'énergie débordante et très certainement entreprenante. Il remarqua les cadres, comprenant qu'elle n'avait pas choisi la même vie que lui, à se terrer dans l'ombre, sans attache, espérant mourir dans la solitude, pour affecter le moins de monde possible. Elle devait avoir une famille, des amis, alors que lui était un loup solitaire. Le fait d'avoir rangé son propre cadre dans le bureau témoignait qu'il imposait une barrière à quiconque l'abordait. Cependant, cette facette n'était jamais bien longue, puisqu'inconsciemment, le jeune homme avait besoin d'être entouré. Se rappelant de l'arrivée futur de son nouveau coéquipier, il lâcha : « Ma nouvelle coéquipière ? » comme s'il donnait suite à ses paroles précédentes. Il tendit sa main et se présenta enfin : « Je suis l'agent Stenger. Nathan. » Compléta-t-il accompagné d'un sourire discret. « Je suis celui qui va vous guider sur cette nouvelle affectation. »
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Sujet: Re: MAX&NATE ∞ it's only the beginning of us Mar 12 Fév - 14:00
« Vous êtes ? » La brunette détacha son regard du cliché de Thomas et Amber pour se retourner, faisant face à son interlocuteur. Elle avait hâte de découvrir son nouveau coéquipier, de faire connaissance avec lui, mais aussi et surtout, de débuter cette carrière d’Agent au DHS. Elle s’apprêtait donc à répondre en se présentant comme il se devait, toutefois lorsque son regard se posa finalement sur lui, ses mots moururent dans sa gorge. Max se contenta de garder le silence, observant les traits de l’inconnu qui l’avait interpellée. Une chose était sûre : il n’avait pas encore trente ans, ou était détenteur d’un fabuleux secret lui permettant de paraître presque dix ans de moins que son âge réel. Non, clairement, cette personne ne pouvait pas être Nathan Stenger. La Colonel était intimement persuadée que le Directeur l’avait mise entre des mains expertes, considérant son bagage professionnel. Jamais il n’aurait choisi un bleu fraîchement sorti de sa formation, sans aucune expérience du terrain ou presque. En même temps, ne lui avait-il pas justement précisé que Nathan était bon ? Et il avait forcément bossé en extérieur, puisqu’il avait perdu son dernier coéquipier durant une mission. Ainsi, l’homme qui se tenait devant Max ne pouvait être qu’un autre Agent, certainement interrogateur quant à cette nouvelle tête qui s’installait au bureau de feu son collègue. Oui. C’était sûrement ça. Rassurée par sa propre hypothèse, elle desserra les lèvres. « Maxine Lennox, » dit-elle simplement, tout en esquissant un sourire confiant.
La Colonel le perdit toutefois bien vite, remarquant que l’inconnu se dirigeait vers le bureau de Nathan Stenger. Alors elle s’était trompée ? Elle se demandait comment cela pouvait être possible, observant au passage les mouvements du jeune brun. Il déposa ses affaires mais ne prit pas immédiatement place sur son siège. Auparavant, il entreprit de ranger un cadre dans le tiroir supérieur de son bureau, le faisant glisser sur la surface lisse de ce dernier. Max oublia immédiatement cette histoire d’âge, intriguée par ce geste. Voulait-il dissimuler quelque chose ? Quoi ? Une part de sa vie personnelle, sans aucun doute. Peut-être se montrait-il méfiant envers Maxine, ne sachant pas encore à quoi s’attendre avec elle et s’il pouvait lui faire confiance. La brunette esquissa un petit sourire, réalisant qu’elle venait de mettre le doigt sur leur premier véritable point commun. D’accord, elle avait déjà mis des photos de ses proches de son côté, et dévoilerait leurs prénoms s’il le fallait. Mais ce Nathan allait devoir attendre un bon moment avant de connaître l’histoire qui se cachait derrière chacun d’entre eux. La Colonel non plus, n’était absolument pas du genre à dévoiler ses moindres secrets à n’importe qui. Même si, dans ce cas précis, il s’agissait de son nouveau partenaire de travail. Pour les jours, semaines, mois, voire les années à venir. La confiance ne s’accordait pas d’un claquement de doigts. Elle se gagnait, et Max estimait que pour l’obtenir, il fallait obligatoirement se battre, pour prouver à l’autre que l’on en était digne. Ce n’était qu’une fois ce stade passé, que la brunette s’ouvrait vraiment. Cela représentait, à ses yeux, la meilleure façon de se protéger.
Max se laissa détailler par l’agent, qui semblait encore se demander ce qu’elle fichait dans ce bâtiment. Toutefois, il ne tarda pas à demander si elle était sa nouvelle coéquipière et Max acquiesça, n’ayant plus aucun doute sur l’identité de cet homme. Qu’elle le veuille ou non, elle devrait composer avec un mentor plus jeune. Le chemin serait sûrement semé de désaccords. Nathan pouvait être bon dans son métier, il n’en restait pas moins que Max n’avait pas pour habitude d’être dirigée par une personne moins âgée. En fait, elle n’avait pas pour habitude d’écouter les ordres tout court. Même avant de devenir un Colonel, la brunette était chef de sa propre unité de soldats : on lui donnait ses missions, mais on la laissait les gérer comme elle l’entendait. Et ses supérieures hiérarchiques avaient tous la quarantaine, voire la cinquantaine, représentant de hauts grades de l’US Army. Là, Maxine débutait un nouveau métier, et devait apprendre en compagnie d’un jeune de quoi… Vingt-cinq ans ? Vingt-six peut-être ? Elle avait beaucoup de mal à imaginer recevoir des ordres de sa part. Bien entendu, elle ne remettait aucunement en cause ses compétences. Mais l’écouter sans broncher serait sans doute un apprentissage au même titre que le reste, de son point de vue. La jeune femme allait devoir le prévenir, si elle ne voulait pas qu’ils débutent sur de mauvaises bases.
Première étape : attendre le bon moment pour évoquer ses problèmes avec une hiérarchie moins âgée. Pour l’heure, ils échangeaient les civilités communes à une première rencontre, et cela lui convenait parfaitement. Max serra la main que Nathan lui tendait poliment, sourire à l’appui. Il s’était montré presque froid en arrivant, et semblait se détendre quelque peu. Max lui rendit son sourire alors qu’il se présentait comme étant son guide attitré. « Enchantée de faire votre connaissance. J’ai entendu beaucoup de bien de vous, » ajouta-t-elle. Quitte à ce qu’elle soit réellement la subordonnée d’un homme aussi jeune, autant qu’elle creuse un peu du côté de son expérience, l’air de rien. « Le Directeur m’a dit que vous étiez très bon. L’un des meilleurs, carrément, bien que vous soyez l’un des plus jeunes Agents de cette division. » Bon, OK, le grand patron n’avait pas spécialement évoqué ce détail, mais de toute manière, ça tombait sous le sens. « Il semblerait que vous ayez trouvé votre vocation. Ce qui est une chose plutôt rare, » avoua la Colonel. Elle aussi, faisait partie des chanceux. L’Armée resterait toujours dans son cœur, même si aujourd’hui, elle choisissait de se tourner vers de nouveaux horizons. Elle aimerait sans doute le DHS, cela dit, elle considérerait toujours sa carrière précédente comme étant, irrémédiablement, sa vocation. « Depuis combien de temps exercez-vous ce métier ? » demanda-t-elle enfin, ses précédents mots rendant la question tout à fait innocente.
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