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 Hasard... Ou pas [Max]

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Hasard... Ou pas [Max] Empty
MessageSujet: Hasard... Ou pas [Max]   Hasard... Ou pas [Max] EmptyMer 2 Jan - 16:20

Il existe, chez Alex, une règle d’or : ne jamais amener de femme chez lui. Il y avait eu des exceptions, bien sûr, mais, généralement, il s’y tenait. Son appartement était quelque chose de bien trop personnel pour y emmener qui que ce soit qui ne resterait pas dans sa vie, sans parler du fait qu’il n’aimait pas qu’on s’approche trop de lui ou de son univers. Les chambres d’hôtel constituaient une très bonne alternative. Tellement bonne qu’il était capable de sortir un article sur les hôtels à éviter ou non de la ville ! Ce matin-là, c’était un hôtel sur Venice, la nuit qu’il avait passé avait répondu à toutes ses attentes. ELLE avait répondu à toutes ses attentes. Bien sûr, Alex ne se souvenait plus du prénom de cette « elle » en question, il ne s’en souvenait jamais, ça n’avait pas la moindre importance. Allongé dans son lit, il tourna la tête vers elle alors qu’elle ouvrait doucement les yeux dans un sourire qui aurait pu charmer n’importe qui. Il s’en foutait mais fit l’effort de lui répondre en souriant à son tour pour éviter un tas de question. Aussi attirante soit-elle, il avait eu ce qu’il voulait et n’avait qu’une envie, celle de fuir. Et, dans ce domaine, Alex n’avait rien du parfait gentleman.

« Un petit déjeuné ? »

Elle se mise à sourire de plus belle et tendit le bras pour attraper le téléphone, surement dans l’espoir d’appeler le room service. Alex l’en empêcha et elle posa sur lui un regard interrogateur. Dans un sourire dont il avait le secret, il balaya toutes les questions qu’elle pouvait se poser en ajoutant. « Leur petit déjeuné ne sont pas terrible ici, j’vais sortir pour aller chercher quelque chose digne de ce nom. ». La jeune femme semblait aux anges à en juger par son sourire pendant qu’Alex se leva pour faire un passage dans la salle de bain. Une douche plus tard, il avait enfilé un jean, et une chemise blanche et sortit de la chambre d’hôtel après avoir demandé à son invitée ce qu’elle aimait en particulier. Oh, il avait bien hoché la tête à sa réponse mais n’avait rien écouté de ce qu’elle avait dit. Il s’en foutait. Il n’irait jamais lui chercher quelque chose. Il ne reviendrait pas.

A la réception il paya quand même la note. Alex n’était pas le meilleur des types mais payé était important parce qu’il était hors de question d’être mal perçu dans un hôtel. Il voulait pouvoir y revenir. L’homme à l’accueil lui signifia qu’il était 9h30 et que la chambre devrait être libérée à 10h, sous entendant qu’Alex devait probablement prévenir la femme qui l’accompagnait. « Je l’ai prévenue, elle est censée être en train de se préparer. ». Il savait très bien que c’était faux et que l’hôtel ne manquerait pas de virer la jeune femme ou de lui demander d’ajouter une rallonge à ce qui avait déjà été payé. Il était préférable, pour Alex, de se trouver loin d’ici au moment où on allait virer cette femme qui comprendrait par la même occasion qu’Alex ne reviendrait pas.

Sa matinée manquant cruellement d’un café, c’est vers 10h, qu’il se décida à s’installer à une terrasse. Il n’avait pas fallu beaucoup de temps pour qu’un serveur prenne sa simple commande et le lui apporte. Le temps et la vue étaient parfaits et Alex profita largement de son café en le buvant à une lenteur incroyable. Ayant vu sur les gens qui passaient, il ne la louper. Maxine. Bien malgré lui, un sourire apparu sur le coin de ses lèvres. Si il existait bien une personne qu’il ne comprenait pas dans ce monde c’était cette femme. Tout avait mal commencé entres eux, Alex avait joué son malin, s’était fait remettre à sa place et il avait imaginé qu’il n’entendrait plus jamais parler d’elle. Une bonne chose, selon lui, elle avait l’air d’être une femme bien. Ne pas s’approcher d’Alex était mieux pour elle étant donné son incapacité à être quelqu’un de bien. Pourtant, il l’avait recroiser à plusieurs reprises. Beaucoup trop de fois en réalité pour que ce soit uniquement des coïncidences, surtout dans une ville aussi grande que celle-là. Et c’est pour ça qu’il ne la comprenait pas.

Maxine avait l’air de tout avoir et, surtout, elle avait un mec. Sauf qu’elle avait l’air de mettre un point d’honneur à toujours se trouver sur le chemin d’Alex. Tellement qu’il en était venu à penser qu’elle le voulait lui, malgré le fait qu’elle était déjà avec une autre personne. Il ne voyait pas d’autre explication parce qu’il fallait comment en vouloir pour le supporter. Là, où Alex s’en voulait c’était qu’à force de le côtoyer il avait un peu plus de mal à tenir son rôle du parfait connard, dans le fond, il savait même qu’il l’appréciait. Alors, oui, ça l’énervait parce qu’Alex n’avait jamais aimé que quelqu’un voit de lui, autre chose que le petit con qu’il pouvait être, ce rôle sur mesure qu’il avait appris depuis sa plus tendre enfance.

L’ignorer, faire comme si il ne l’avait pas vu. Peut-être qu’elle passerait son chemin, qu’elle ne viendrait pas lui parler. De cette manière, il n’aurait pas à se frapper mentalement parce qu’il jouait moins bien son rôle en la présence de la joli brune. Pourtant, malgré cette volonté, quand elle passa à sa hauteur, qu’il croisa son regard, Alex ne put s’empêcher de sourire et de lui parler une fois qu’il était certain qu’elle entendrait ce qu’il avait à dire sans avoir besoin de hurler. « Sérieusement, ça doit te prendre tes journées de parcourir la ville en espérant tomber sur moi ! ». Parce qu’il devait bien être question de ça, elle ne pouvait pas simplement tomber sur lui, par hasard, pas à chaque fois. Alors, ouais, des fois, il en était à l’imaginer parcourir la ville en espérant tomber sur lui. Peut-être que son mec n’était pas assez performant dans un domaine particulier…
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MessageSujet: Re: Hasard... Ou pas [Max]   Hasard... Ou pas [Max] EmptyMar 29 Jan - 15:41

Donnant tout pour ne pas laisser entrevoir son état émotionnel du moment, Max apposa sa signature sur le contrat. Certes, elle savait que changer de carrière était le bon choix, pour elle comme pour sa demi-sœur. Ses perspectives d’avenir étaient différentes maintenant. Elle avait retrouvé Shane et comptait bien rattraper le temps perdu. Elle avait une demi-sœur à laquelle penser, également. Maxine ne souhaitait pas lui imposer un énième changement de lieu de vie, surtout pour rejoindre une base militaire et rester seule pendant que la Colonel dirigerait des missions dans des pays en guerre. Constamment en danger de mort. Shane avait tout autant mis l’Armée de côté. Il avait plutôt mal vécu qu’on le remercie aussi facilement, après avoir subi des années de torture au nom de son pays. La jeune femme pouvait le comprendre. A sa place, elle se serait sans aucun doute emportée contre ses supérieurs. Max aimait son métier, elle n’avait rien connu d’autre de toute son existence, et ne savait pas encore comment elle s’en sortirait dans la peau d’une simple civile. Toutefois, elle se sentait prête à sauter le pas. Une étrange impression d’être arrivée à un point de non-retour l’assaillait depuis ses vacances prolongées. Quand elle se donnait l’occasion d’y penser, cela datait même d’avant le retour de Shane. Peut-être bien que ses découvertes sur le père de Thomas n’étaient pas étrangères à ce revirement de situation. L’Armée cachait beaucoup trop de secrets…

« Je vous souhaite officiellement la bienvenue au Department of Homeland Security ! » annonça fièrement son boss, après avoir récupéré une copie du contrat, laissant la seconde à sa nouvelle employée. Max le remercia chaleureusement. Durant l’heure qui suivit, elle l’écouta donner des informations sur son futur emploi du temps. On la formerait deux semaines – point de vue strictement théorique – avant de lui attribuer un coéquipier qui serait aussi son formateur, et avec lequel elle se rendrait sur le terrain pour entrer « dans le vif du sujet ». Fort heureusement, sa carrière en tant que soldat lui donnait un certain avantage : elle n’avait pas besoin de passer le permis de port d’arme et recevrait son insigne, ainsi que son flingue, en très peu de temps. « Nous nous reverrons donc la semaine prochaine ! » conclut le quinquagénaire, toujours aussi enjoué. Et effectivement, il n’avait pas caché sa fierté d’ajouter une Colonel de l’Armée américaine dans ses rangs. Il était persuadé qu’elle s’intégrerait à la perfection au sein de son équipe et qu’elle saurait apporter un plus à cette dernière, grâce à son expérience « différente » des terroristes. Au final, selon lui, Maxine ne changeait pas vraiment de carrière : elle se contentait d’appréhender les « méchants » d’une autre façon, soit avec un badge plutôt qu’un fusil d’assaut. En un sens, ne put-elle s’empêcher de se dire alors qu’elle quittait le bâtiment, il n’avait pas forcément tort…

La brunette constata qu’il était seulement un peu plus de dix heures. Thomas bossait au Bureau, Amber était en cours et la brunette n’avait pas spécialement envie de s’enfermer dans un appartement vide. Aussi décida-t-elle de rejoindre Venice et de se promener un peu. Ce moment de détente lui ferait sans aucun doute du bien. Ces derniers temps, elle n’avait fait que réfléchir à la situation, sans relâche, se demandant si elle ne finirait pas par regretter sa démission de l’Armée. Faisait-elle les bons choix ? Se fourvoyait-elle complètement ? Seul l’avenir pourrait lui offrir les réponses à toutes ses questions. Jusque-là, elle devrait patienter. La Colonel soupira. Etre aussi incertaine ne faisait pas partie de ses habitudes. Elle aimait tout contrôler, tout réguler. En l’occurrence, sa vie lui échappait complètement ces dernières semaines, à un niveau personnel – le retour de Shane, la découverte d’une demi-sœur cachée – comme professionnel – quitter l’Armée pour devenir agent du DHS. Jamais encore elle n’avait été aussi peu certaine de ce qui l’attendait au tournant. Ceci étant dit, elle avait toujours été douée pour dissimuler ses peurs, alors personne n’avait besoin de savoir dans quel état d’esprit elle se trouvait réellement. En parler ne lui apporterait rien de plus. Que ce soit Shane, Thomas ou encore Scott, aucun des trois ne serait en mesure de la réconforter. Alors autant en profiter pour ravaler sa peur et se concentrer sur autre chose. Comme… Boire un café ? Oui, ça semblait pas mal comme idée. Elle gara son véhicule et décida de ne plus penser à rien, sauf à trouver un endroit sympa où elle pourrait s’installer et déguster une boisson chaude. Plus d’Armée, plus de DHS pour le restant de la journée, elle se le promettait.

A peine avait-elle fait quelques pas dans la rue principale que son regard capta un visage familier. Aussitôt, Max roula des yeux en reconnaissant Alex. C’était dingue cette histoire. Même quand elle ne le surveillait pas pour le compte de Liza, il fallait encore qu’elle tombe sur lui par le plus malheureux des hasards. Bon, puisqu’il se trouvait dans le coin, autant en profiter. De ce fait, elle pourrait ensuite passer un coup de fil à son amie et la rassurer. Sans forcément chercher à être discrète, la brunette fit mine de ne pas l’avoir repéré, se contentant de passer devant lui, à l’instar des centaines d’autres piétons. Lorsqu’il l’interpella, elle fut incapable de retenir un sourire amusé. Elle n’aurait presque pas espéré autre chose de sa part. « Crois-le ou non, mais je me serais bien passée de te trouver là, surtout ce matin. Tout ce que je demande c’est un bon café… et pourquoi pas un petit croissant, aussi, » rétorqua-t-elle, faisant volte-face pour le regarder. Un rictus presque narquois étira ses traits quand elle ajouta. « J’avais également besoin de me changer les idées, j’imagine que c’est pas la peine de te demander un second round histoire que je relâche un peu la pression ? » demanda-t-elle, faisant bien entendu référence à leur toute première rencontre, et à la raclée qui en avait découlé. La question étant tout à fait rhétorique – voire purement provocatrice – Max n’attendit pas qu’il réponde, attrapa la seconde chaise et s’installa tranquillement à la table d’Alex. « Bon, puisque l’échange de coups semble compromis... A la place, si tu me racontais ce que tu fais tout seul à la terrasse de ce café ? Tu devrais pas être encore dans le lit d’une parfaite inconnue ? » Non, elle ne l’avait pas suivi hier soir, mais l’avait assez fait pour connaitre son côté dragueur. Elle le surveillait depuis peu et pourtant, elle ne comptait plus le nombre de fois où il s’était proposé de ramener une fille pour ne ressortir de chez elle que le lendemain matin. Un véritable enfoiré avec la gente féminine que Max n’avait pas forcément envie de connaitre davantage. Seulement, elle était prise de tellement de doutes en cet instant précis, que n’importe quelle personne capable de lui faire oublier sa situation était la bienvenue. Oui, même un type comme Alex, et tant pis si elle le regrettait d’ici une poignée de minutes…
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MessageSujet: Re: Hasard... Ou pas [Max]   Hasard... Ou pas [Max] EmptySam 2 Fév - 17:57

« Crois-le ou non, mais je me serais bien passée de te trouver là, surtout ce matin. Tout ce que je demande c’est un bon café… et pourquoi pas un petit croissant, aussi, ». Alors, si on lui donnait le choix, il préférait ne pas y croire. Trop gros. Trop régulier. Et puis, ça avait quelque chose de presque flatteur de se dire que quelqu’un était capable de vous suivre pour, « par hasard », vous croiser. Sans parler de ce côté « je me serais bien passé de te voir » qui faisait l’effet d’une gamine prise en train de faire une connerie et dont la culpabilité n’était plus à prouver mais qui continue quand même de se défendre : « non, non, ce n’est pas vrai, ce n’est pas moi ! ». Qu’est-ce qu’Alex aurait bien pu faire d’autre à part se mettre à sourire pleinement. Ce genre de sourire qui pouvait presque être irritant parce qu’il prouvait qu’il prenait les choses comme bon lui semblait et non comme elles avaient été dites. Même le fait qu’elle avait fait mine de ne pas le voir n’avait pas fonctionné dans l’esprit d’Alex. Croyait-elle vraiment qu’il n’avait pas vu ce roulement de regard au moment où elle l’avait vu pour la première fois ?

« J’avais également besoin de me changer les idées, j’imagine que c’est pas la peine de te demander un second round histoire que je relâche un peu la pression ? » Il se mit à sourire, même si, sur le coup, à leur première rencontre, il n’avait pas réellement eu cette réaction. Faut dire qu’elle l’avait bien scotché ce jour-là. Sans répondre, il avait quand même secoué doucement la tête parce que, non, il n’était pas spécialement d’humeur à se prendre une raclée. Pas aujourd’hui. Pas demain. Ni jamais, en fait. Ce n’était pas le genre de chose qu’on appréciait tout particulièrement. Cela dit, il ne pouvait pas réellement passer à côté du fait que max ne semblait pas dans son assiette. Elle ne laissait strictement rien paraitre sur son visage. C’était probablement, le plus perturbant dans tout ça. Mais ça s’entendait dans ses phrases, dans son besoin de se changer les idées et dans le fait que même si elle n’avait pas envie de le voir, elle prit quand même place à la chaise de libre. D’ailleurs, Alex ne put s’empêcher, une fois qu’elle était assise de balancer rapidement un « Vas-y, je t’en prie, fait comme chez toi ! ». De tout façon, si ça l’avait réellement dérangé il aurait su le dire rapidement et, si elle n’avait pas compris, c’est lui qui serait partit. Alex n’était pas du genre à s’imposer la présence de personne qu’il ne souhaitait pas voir. Mais il avait quand même besoin de signifier qu’elle prenait ses aises !

« Bon, puisque l’échange de coups semble compromis... A la place, si tu me racontais ce que tu fais tout seul à la terrasse de ce café ? Tu devrais pas être encore dans le lit d’une parfaite inconnue ? » A part ça, elle le rencontrait toujours pas « hasard », et elle ne le suivait pas. Combien même ça aurait été le cas aujourd’hui – ce qu’il ne croyait absolument pas – elle semblait être assez au courant de ce qu’il faisait dans sa vie pour y faire référence. A bien y réfléchir, c’était presque un peu flippant. Est-ce qu’elle savait aussi qu’il avait couché avec Luya ? Que c’était son cousin mais qu’il ne l’avait appris qu’après ? Une légère lueur d’inquiétude passa dans le regard d’Alex avant de se reprendre et d’afficher un visage neutre. Pas la peine d’imaginer ce genre de chose, rien que le fait que lui-même le sache était déjà beaucoup trop ! Alex s’appuya contre le dossier de sa chaise, reprenant son air ‘j’men foutiste » qui semblait lui coller à la peau H24. « Hmmm… Il fit mine de réfléchir puis secoua la tête. J’étais en bonne compagnie, en fait. Puis, je ne sais pas, j’ai comme un sixième sens. Et il avait dit ça presque sur le ton de la confidence avant de reprendre normalement. Quelque chose me disait qu’une personne avait besoin de changer d’air devant un café alors… Il leva un peu les mains comme une évidence. Je suis là ! ». Dans le fond il trouvait que c’était aussi crédible que le fait qu’elle puisse régulière tomber sur lui complètement par hasard. S’il avait su que Liza avait été derrière quelques rencontres, ça aurait changé les choses. Au fond, il aurait même été probablement moins cool avec Max en ayant l’impression d’être fliqué, surveillé et ainsi de suite. Ouais, il valait mieux ne pas savoir, en fait.

Alex avait toujours été le genre de personne à avoir l’air de détester tout le monde et, surtout, à chercher à ce que tout le monde le déteste. Une habitude qu’il a pris en étant gamin. Et puis, soyons honnête, de cette manière peut de change de décevoir les gens, ils sont déjà déçus de base. Etre quelqu’un de bien, de cool, de présent et d’agréable, finalement, il trouvait ça bien plus compliqué que de passer pour le premier des enfoirés. Au moins il n’y avait pas de pression et il ne devait rien à personne. Cela dit, paraitre être quelqu’un et être vraiment quelqu’un avait une certaine différence. Peut-être qu’un ami de Max se serait déjà montré inquiet avec ce qu’elle avait pu dire et lui aurait sauté dessus en lui demandant ce qui n’allait pas. Alex, parce qu’il paraissait se foutre de tout n’agirait jamais de cette façon mais, dans le fond, il commençait doucement à apprécier Max – surtout pour son caractère bien trempé – ce qui lui donnait envie de savoir ce qui pouvait la tracasser. Sauf que, chez lui, ce n’était jamais aussi évident, la seule personne à qui il prouvait ouvertement qu’il tenait à elle était sa sœur, pour les autres, il fallait juste apprendre à lire entre les lignes !

Une serveuse passa et Alex l’interpella pour lui demander un café de plus et un croissant pour Max. c’est ce qu’elle avait dit vouloir et si ce n’était pas le cas, tant pis pour elle, la prochaine fois elle ferait part de ses véritables envies. Une fois la serveuse repartie pour faire la commande, Alex reposa son regard sur Max pour lui demander quelque chose qui, dans le fond, restait sur le même ton qu’elle avait pu employer. « Et toi, qu’est-ce que tu fais à trainer toute seule dans la rue en voulant te changer les idées ? Ah, attend, laisse-moi deviner. Une dispute de couple, tu es en train de te rendre compte que Shane n’est absolument pas fait pour toi et que tu as envie de voir d’autres horizons ? »

C’était petit. C’était, même, facile. Mais Alex adorait jouait sur le couple Max / Shane, il ne savait pas réellement pourquoi. En fait, il ne savait même pas pourquoi il ne pouvait pas encadrer Shane, c’était presque viscéral et il aimait émettre des doutes sur ce couple. Peut-être que, dans le fond, il appréciait réellement Max et qu’il était incapable de le voir réellement heureuse avec Shane mais, ça, avant de lui faire avouer il se passerait beaucoup de temps. Voir même une éternité.

« Et bien sûr, dans cette hypothèse, je serais ravi de t'aider », après tout, Alex restait Alex même si il s’attendait déjà à la phrase bien placée de Max en guise de réponse.
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MessageSujet: Re: Hasard... Ou pas [Max]   Hasard... Ou pas [Max] EmptyVen 22 Fév - 14:51

Max grogna, comme elle le faisait souvent depuis quelques semaines. Elle ressentait une irrépressible envie d’en mettre une à Alex pour qu’il ravale son sourire et ses expressions moqueuses. Pourquoi se montrait-elle autant sur les nerfs quand il se trouvait à proximité ? Probablement à cause des circonstances de leur rencontre. D’accord, Max avait passé un marché avec Liza, et devait désormais se forcer à le supporter. Mais cela ne changeait rien. Lorsqu’ils s’étaient croisés dans ce bar, Alex avait énervé Max comme personne n’y était encore parvenu, Amber y compris – et pourtant, sa jeune sœur excellait dans ce domaine. Levis, de son nom de famille, que Max ne connaissait pas encore à ce moment précis, avait surpris la conversation de la brunette avec un autre client de l’établissement. Conversation au cours de laquelle Max avait expliqué son statut de Colonel dans l’Armée américaine. Alex avait, par la suite, mis un point d’honneur à critiquer les soldats et surtout, avait dévoilé un côté misogyne que Max avait immédiatement abhorré. En fait, selon Alex, la Colonel était forcément pistonnée, autrement, comment expliquer son rang ? Comment expliquer qu’elle fasse un métier soi-disant réservé aux hommes et dirige ses propres troupes ? Ne sachant se la fermer quand il le fallait, Alex avait poussé, encore et encore, jusqu’à ce que Max s’énerve vraiment, et lui demande de régler leurs comptes dehors. Là, entre deux bennes à ordures nauséabondes et un mur décrépit, Maxine Lennox avait prouvé à cet homme que les femmes pouvaient parfaitement se battre. Alex s’était pris la raclée du siècle, et la militaire l’avait quitté sans se retourner, le laissant sur le béton, espérant qu’il y réfléchisse à deux fois la prochaine fois qu’il s’en prendrait à l’Armée ou aux femmes.

Une poignée de jours plus tard, Max apprenait son nom. Son identité complète. Et surtout, sa relation avec une amie à elle. Dire que la Colonel avait dérouillé le frère de Liza ! Et que désormais, elle devrait le surveiller incognito ! La brunette aurait du refuser, mais elle en était incapable. Son amitié avec Liza comptait beaucoup pour elle, et Max rendait toujours service aux personnes qui lui étaient chères. Voilà pourquoi, en ce jour bien précis, Miss Lennox se retrouvait assise à la même table qu’Alex, devant supporter son sarcasme et ses réflexions déplacées, serrant la mâchoire et retenant ses poings, qui, pourtant, n’avaient qu’une envie : s’écraser sur sa figure de beau gosse macho. Lorsque ce dernier fit mine d’être agacé qu’elle ait pris ses aises, Max haussa un sourcil signifiant que oui, elle faisait comme chez elle, que ça lui plaise ou non. Elle ne dit rien pourtant, consciente que le moindre mot serait comme lui tendre une perche. Si elle était douée pour se battre, comme il avait pu le constater, elle devait bien admettre qu’il se débrouillait parfaitement bien avec la répartie. La brunette attendit donc qu’il réponde à sa question. Bien sûr, il confirma avoir passé la nuit avec une parfaite inconnue ayant rejoint son tableau de chasse. Max n’avait aucunement besoin qu’il raconte la suite : elle la savait déjà. Alex Levis n’était absolument pas du genre à rester pour le petit-déjeuner, bien au contraire. Il avait du s’en aller avant que la pauvre minette ne se réveille. Ou lui avait promis de revenir avec des croissants. Max pouffa de rire toute seule à cette pensée.

Une serveuse s’approcha d’eux pour débarrasser une table, et Alex profita de sa présence pour demander un second café accompagné d’un croissant - elle, au moins, y aurait droit ! Max esquissa un sourire. Comme quoi, il pouvait parfois faire preuve d’attention. Néanmoins, son côté « enfoiré de première » reprit rapidement le dessus, alors qu’il lui demandait ce qu’elle-même faisait là, toute seule. Bien évidemment, il évoqua une potentielle dispute avec Shane, estimant que tous les deux n’avaient strictement rien à faire ensemble, se proposant même de l’aider à faire son choix – sous-entendu à l’appui. Max ne savait si elle devait lever les yeux au ciel – elle le fit quand même – ou immédiatement monter sur ses grands chevaux. Elle était consciente qu’Alex la provoquait, qu’il aimait balancer Shane dans la discussion uniquement pour l’agacer, sachant que le petit-ami de la brunette était un sujet délicat. Parfois, elle s’en fichait complètement. Mais d’autres fois – souvent selon son humeur, il fallait l’avouer – Max ne le supportait pas. Non. Shane avait beaucoup trop souffert pour qu’on s’en prenne encore à lui aujourd’hui. Même s’il n’était pas là pour entendre. Maxine savait ses réactions disproportionnées de temps à autres. Après tout, Alex ne faisait pas de mal, il s’amusait d’une situation, sans plus. Toutefois, elle ne pouvait s’en empêcher. Pas quand elle repensait à tout ce qu’ils avaient vécu pour en arriver là. A la disparition. Aux mois de recherches infructueuses. A l’enterrement. Aux années de torture. Pour en arriver aux retrouvailles. Leurs ennemis les avaient arrachés l’un à l’autre et pourtant, leur amour était resté le même. Alors comment pouvait-on penser qu’ils n’étaient pas faits pour être ensemble ? Comment, après tout cela, était-il encore permis d’en douter ? « Je te conseille de laisser Shane en dehors de notre discussion, si tu ne veux pas finir aux urgences, » cracha-t-elle, le fusillant du regard. Oui, aujourd’hui, ce n’était clairement pas la peine de la titiller là-dessus, qu’il en soit bien conscient. Frère de Liza ou pas, elle ne jurait d’aucun de ses actes durant ses mauvais jours…

La serveuse revint avec sa commande et Max la remercia d’un simple sourire, légèrement crispé, avant de boire son expresso d’un seul trait. Elle ferma les yeux une seconde, pas du tout gênée de sentir la boisson brûlante descendre sa gorge, et rouvrit les paupières sitôt après. Ca lui faisait chaque fois le plus grand bien. La Colonel était de ceux qui ne juraient que par la caféine – c’était toujours mieux que la cigarette. Avant de s’attaquer à son croissant, elle observa de nouveau son interlocuteur, et poussa un soupir. « Je suis désolée, » grommela-t-elle, incapable de faire mieux considérant les circonstances. Mais tout de même, elle y était peut-être allée un peu fort sur les menaces. Il ne faisait que la taquiner. « Je sens que je vais être irritable une bonne partie de la journée. » Elle considéra Alex l’espace d’un instant, dévorant un morceau de sa viennoiserie, se demandant si elle pouvait aborder un sujet sérieux avec lui. Personne d’autre n’était présent pour répondre à ses questions. Il fallait bien qu’elle vide son sac ! Et puis, il était le frère de Liza, alors il devait bien avoir un bon fond quelque part, non ? Décidant de ne pas trop réfléchir, au risque de changer d’avis, Max lâcha, de but en blanc. « J’ai une demi-sœur, adolescente. Je ne connaissais absolument pas son existence. Elle vient d’entrer dans ma vie. J’ai toujours voulu avoir une petite sœur, à conseiller, protéger, voir grandir. Je ne pouvais pas retourner en Pennsylvanie… Je ne pouvais pas l’obliger à s’inquiéter pour moi à chacune de mes missions. Et je n’avais pas non plus envie d’être loin d’elle. On doit rattraper le temps perdu, pas agrandir encore le fossé qui nous sépare ! Alors j’ai choisi de rester vivre ici, avec elle. A Los Angeles. » Elle laissa une demi-seconde de silence passer puis ajouta, baissant les yeux. « J’ai quitté l’Armée, ce matin. » Max ne l’avait encore jamais formulé à voix haute. Cela lui fit l’effet d’une bombe, d’un poids qui écrasa soudain sa poitrine, l’empêchant de respirer. Elle leva un regard lourd sur Alex. « J’ai quitté l’Armée. J’ai quitté tout ce que j’ai toujours connu. Je sais pas comment je vais faire. Je n’ai aucune idée de comment je vais m’en sortir. » Sa voix était presque paniquée. Alors, revenant à la réalité, réalisant qu’elle s’était confiée à un homme qu’elle connaissait à peine et détestait foncièrement, la brunette écarquilla les yeux de stupeur. Elle se racla la gorge, comme pour effacer les dernières secondes de leur conversation, et lâcha, d’une voix plus dure. « Je ne sais pas ce qui m’a pris de te raconter ça. » Idéalement, elle aurait aimé partir. Se lever, et s’en aller, sans se retourner. Mais ses jambes refusaient de lui répondre. Elle n’eut d’autre choix que de rester. Et affronter les conséquences.
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MessageSujet: Re: Hasard... Ou pas [Max]   Hasard... Ou pas [Max] EmptyMar 26 Fév - 19:07

Aucune idée de la raison qui avait poussé Maxine à « pouffer de rire » et, honnêtement, il ne chercha même pas à comprendre. D’une, comprendre une femme devait prendre plusieurs vie et il ne comptait pas gâcher la seule qu’il avait à ce genre de recherche. De deux, comprendre Maxine était une tâche encore plus compliquée ! Il ne se fendit même pas d’un regard interrogateur ou quelque chose de la sorte préférant oublier cette réaction qu’il mettait sur le compte des bizarreries que pouvait avoir le gente féminine. C’était tellement plus drôle de la lancer sur le sujet de Shane et d’attendre de la voir lever les yeux au ciel. « Je te conseille de laisser Shane en dehors de notre discussion, si tu ne veux pas finir aux urgences ». Elle avait beau le fusiller du regard, lui ne trouva rien de mieux que de sourire, comme si il avait réussi un objectif secret qu’il s’était fixé lui-même. C’était tellement facile de la faire monter en pression. Il ne la connaissait pas vraiment, pourtant, il avait été facile de trouver les points sensibles. Cela dit, généralement, elle ne démarrait pas au quart de tour. Un jour sans, probablement. Comment pouvait-il le savoir, ce n’est pas comme si les deux se croisaient tous les deux matins pour se raconter leurs vies respectives.

Heureusement qu’il avait la tête penché sur son café au moment où elle s’excusa parce qu’il n’aurait pas aimé qu’elle puisse voir ce court instant de flottement qu’il avait pu avoir en l’entendant. Maxine Lennox s’excusait… Auprès de lui ?! Putain fallait qu’il marque cette journée d’une façon ou d’une autre, qu’il se rappel de cette date et qu’il en fasse un jour férié personnel. Peut-être même que chaque année, à cette date, il offrirait un croissant à la jeune femme parce que c’est LE jour où elle s’était excusée. Mais cette dernière hypothèse sous entendait garder contact avec elle plusieurs années ceux en quoi il ne croyait pas du tout. Il l’énervait, fallait pas être devin pour le comprendre, du coup il ne comprenait toujours pas ce qu’elle foutait dans son sillage mais, fallait être réaliste, ça ne durerait pas. Du moins c’est comme ça qu’il imaginait les choses. « Je sens que je vais être irritable une bonne partie de la journée. » Il haussa les épaules en relavant son regard vers elle, comme pour dire qu’il s’en foutait complètement de l’humeur qu’elle aurait durant la journée. Alex avait déployé un talent particulier à énerver tout le monde. Une personne de plus ou de moins à être irritable avec lui ne le perturbait pas plus que ça au final.

Ce qui était inquiétant – d’une certaine manière – c’était la manière dont elle le regardait soudainement. A croire qu’elle était de la sonder pour une raison qui lui était complètement inconnue. Personne ne le sondait, personne n’allait plus loin que l’attitude qu’il déployait avec les gens. Pourquoi est-ce qu’elle était en train de déroger à cette règle. Heureusement que cela ne dura pas trop longtemps parce qu’il aurait eu vite fait de ne plus savoir où se foutre. Putain ! Mais à quoi elle jouait ? « J’ai une demi-sœur, adolescente. » Fidèle à ses habitudes Alex se mit à sourire. Ce genre de sourire qui ne laissait aucun doute planer sur ses pensées « Ah ouais, et elle à quelle âge ? » voilà la question intéressée qui aurait parcouru ses lèvres avec le sourire qu’il avait sur les lèvres. Pourtant, et contre toute attente, il ravala son sourire autant que la phrase qu’il avait en tête. Peut-être à cause de l’air de Maxine, peut-être parce qu’elle avait balancé ça sans prévenir et que ça n’annonçait rien de bon. Il serait bien incapable de dire exactement pourquoi il s’était retenu, pourquoi il avait soudainement changé son attitude pour prendre celle de quelqu’un qui était prêt à écouter la femme qui lui faisait face. C’était sûrement parce qu’il n’était pas aussi détestable qu’il voulait bien le paraitre mais, ça, il était hors de question qu’il l’avoue… Même à lui-même.

Bref, Max avait une demi-sœur dont elle ignorait l’existence jusqu’à présent. Et, si Alex avait toujours connue sa sœur, au moins, il savait ce que ça signifiait d’en avoir une. Du coup, c’était presque touchant de voir Max exprimer ses désirs vis-à-vis de cette partie de sa famille qu’elle ignorait. Qu’elle veuille rester à Los Angeles pour s’occuper de sa sœur était normal, Alex n’avait, juste, pas comprit ce que ça entrainait. Faut dire qu’il ne s’était jamais réellement préoccuper de ce que signifiait être dans l’armée. Il imaginait que Maxine emménagerait ici, qu’elle partirait de temps en temps en mission et puis voilà. Mais, apparemment, c’était bien plus compliqué que ça. Vraiment plus compliqué. « J’ai quitté l’Armée. J’ai quitté tout ce que j’ai toujours connu. Je sais pas comment je vais faire. Je n’ai aucune idée de comment je vais m’en sortir. » Il n’avait jamais eu de travail si fixe que ça, pas de truc qui était le travail de tout une vie mais il pouvait comprendre ce qu’elle était en train de lui dire. A moins que ce soit son air complètement paniqué qui avait permis de faire comprendre à Alex toute l’ampleur que cela avait dans la vie de Max. « Je ne sais pas ce qui m’a pris de te raconter ça. » Et, pour être honnête, il se posait exactement la même question. Pourquoi lui ? Enfin, techniquement parlant, il était probablement la dernière personne à qui elle avait envie de se confier et voilà qu’elle lui déballait tout ce qu’elle avait sur le cœur. N’y avait-il pas une meilleure personne pour faire ce genre de chose ?

Sauf que voilà, il y avait probablement quelque chose que Maxine ignorait sur lui – c’était même certain, selon lui. Il avait une sœur – une demi-sœur, à vrai dire – que lui aussi avait voulu protéger à sa manière. Enfin il n’avait pas adopté cet air de type détestable pour son bon vouloir, pas au début en tout cas, après c’était juste devenu une habitude. C’est juste qu’on est capable de faire des choses contraires à ce qu’on est pour chercher à rendre la vie plus facile à un membre de sa famille. « Tu vois, je suis en train de me dire que si tu me raconte tout ça c’est uniquement pour que je te flagelle un peu plus en te disant des trucs du genre : Je te l’avais dit, l’armée ce n’est pas pour les femmes, et ainsi de suite. Sinon, pourquoi me le dire, t’as aucune raison de t’attendre à autre chose venant de ma part. » Et il était sincère dans ce qu’il disait parce qu’il ne lui avait jamais apporté la preuve qu’il pouvait être quelqu’un de compatissant ou un truc dans le genre. Alors, ouais, il en était venu à se demander si elle ne cherchant pas à lui en parler pour que quelqu’un confirme le fait qu’elle avait fait une énorme boulette. Puis, tout d’un coup, il se mit à sourire. « Heureusement pour toi, je suis quelqu’un de surprenant quand je le veux bien… » Il reprit un air un peu plus sérieux. « Tu sais très bien ce que tu vas faire, tu l’as dit toi-même : t’occuper de ta sœur. Et crois-moi, par expérience, tout ce que tu peux faire pour arriver à ce but n’a pas la moindre importance, même ce qu’en penseront les gens te passeras au-dessus de la tête. » Et oui, il savait de quoi il parlait parce que ce qu’avait pu penser son entourage – et surtout ses parents – de son comportement ou de sa façon de gérer sa vie lui était complètement passé au-dessus de la tête du moment que sa sœur, pendant ce temps, était heureuse. La situation était loin d’être la même, il voulait bien accorder ce point, ça n’empêche que l’enjeu était identique : s’occuper d’un membre de sa famille.

« Je veux dire, si ton choix c’est tourné vers cette demi-sœur. Qu’est-ce que c’est un boulot ? » Il était peut-être juste temps de passé à autre chose. Et puis ce n’est pas comme si elle était dans l’armée depuis 6 mois et que c’était le rêve de toute une vie. Elle avait eu le temps d’en « profiter » avant qu’on lui apporte, selon ses terme, une personne qu’elle avait toujours voulu avoir : une sœur.
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MessageSujet: Re: Hasard... Ou pas [Max]   Hasard... Ou pas [Max] EmptyLun 11 Mar - 18:25

Comme tout un chacun, la jeune femme avait fait pas mal de trucs stupides au cours de son existence. Certains d’entre eux lui inspiraient toutefois une once de fierté, qu’elle ne prenait par ailleurs aucunement la peine de contenir. De son point de vue, il fallait pleinement assumer ses actes, peu importe la situation. Combien de fois avait-elle raconté, sourire aux lèvres, son long passage dans un lit d’hôpital à cause d’un foutu pari ? A l’époque, Max n’était encore qu’une apprentie soldat et avait intégré la base trois semaines auparavant. Dans son unité, se trouvait un type carrément macho qui ne comprenait pas pourquoi le sexe féminin était autorisé à intégrer l’Armée et à combattre aux côtés des hommes, soi-disant bien plus forts, compétents etc. Max s’était, bien entendu, défendue dès le départ, mais Evan Nelson refusait d’admettre la nature clairement misogyne de son point de vue. Au final, ils s’étaient défiés. La brunette avait réussi et jubilé, mais cette victoire avait eu un prix. Voilà pourquoi elle avait subi un mois complet d’hospitalisation. La bonne chose ? Au moins, Evan avait fermé sa grande gueule, réalisant que les femmes pouvaient être aussi douées que les mecs sur le point de vue militaire. Et lorsque, une poignée d’années plus tard, Maxine avait été nommée lieutenant-colonel, il était même venu la féliciter de son propre chef, et sans aucune rancœur s’il vous plait ! Ce pari était donc un « truc stupide » dont elle pouvait être fière dans l’ensemble, et tant pis si sur le moment, elle aurait carrément pu se tuer. De toute façon, le danger, elle l’avait dans la peau…

Mais le plus souvent, ces fameux « trucs stupides » lui laissaient un goût amer dans la bouche, un goût de regret. La brunette aimerait ne pas s’en souvenir, voire ne jamais les avoir commis. A différents degrés, ils lui inspiraient tous ce même sentiment. Sur une échelle de 1 à 10, Max regrettait – niveau 1 – de ne pas avoir eu le temps de faire les courses la veille, car désormais, le réfrigérateur de Thomas était vide. Elle regrettait – niveau 10 – de ne pas avoir connu Amber bien avant, d’avoir perdu du temps. Quelques minutes plus tôt, elle considérait sa rencontre avec son interlocuteur actuel comme un regret de niveau 7 – ouais, c’était pas mal déjà. Désormais, en l’espace d’un court instant, il était passé au niveau… 20. Oui, parce que Max avait encore été complètement stupide en se confiant à lui. Pour quelle obscure raison cela lui avait-il semblé une excellente idée ? Pourquoi avait-elle ouvert la bouche sans réfléchir ? Qu’est-ce qu’Alex en avait à foutre de son existence ? Le pire était qu’il s’en servirait sûrement pour lui balancer un nombre incalculable de vannes, et elle ne pourrait s’en prendre qu’à sa petite personne, obligée de le supporter puisqu’elle l’avait secrètement promis à sa cadette. Cette histoire l’agaçait. En réalité, là, tout de suite, elle s’agaçait elle-même pour avoir autant manqué de discernement. D’une voix tendue, reprenant contenance, la brunette partagea aussitôt ses pensées avec Alex. Son regard s’était fait plus dur, également, effaçant toute trace de doute et d’appréhension pour l’avenir. Oui, elle aurait voulu pouvoir se lever et s’enfuir, mais à quoi cela aurait-il servi ? Elle avait donné sa parole à Liza, alors quelle que soit la conclusion de cette entrevue avec Alex, l’ex-militaire serait forcée de le revoir. Autant l’affronter tout de suite. Et puis, elle n’était pas du genre à reculer devant les obstacles, sachant parfaitement assumer ses erreurs. Même les plus incroyables, comme raconter ses problèmes à un inconnu macho, coureur de jupons et imbu de sa personne. Décidément, elle avait bien choisi son confident…

Lorsqu’il réagit enfin – après avoir intégré l’histoire – les mots d’Alex énervèrent aussitôt Max. Encore ! Non, elle ne rêvait pas. On en revenait toujours à ce comportement, qui lui rappelait tant Nelson. « Les femmes n’ont pas leur place dans l’Armée. » « Les femmes ne savent pas se battre. » « Les femmes devraient rester à la maison, s’occuper des tâches ménagères, et des enfants aussi. » « Les femmes n’ont rien à faire avec un fusil d’assaut dans les mains. » Et ainsi de suite. Malheureusement, comme l’avait appris Max lors de leur toute première rencontre, Alex était un misogyne fini. Encore une des 365 124 raisons pour lesquelles elle n’aurait jamais du se confier à lui ce matin. La brunette lui réserva son regard le plus noir et perçant, le prévenant ainsi que s’il osait remettre ce sujet sur le tapis, elle lui collerait la seconde pire dérouillée de sa morne existence. Toutefois, ses prochaines paroles n’étaient pas totalement dénuées de sens, et Maxine fut bien obligée de l’admettre : effectivement, s’attendre à autre chose de sa part était peine perdue. Haussant un sourcil, elle fit un signe de tête presque résigné, et entreprit de reprendre un morceau de son croissant, toujours en silence. Que pouvait-elle bien ajouter ? Avec un peu de chance, il changerait de conversation et ferait comme s’il ne s’était strictement rien passé. Oui, ce serait parfait, même si elle n’y croyait pas une seconde. Elle s’attendait à le voir renchérir, esquisser son fameux sourire sarcastique alors que son cerveau pensait à une remarque désobligeante, voire blessante. Elle pouvait presque se voir elle-même bouillonner de rage, se retenant de ne pas lui foutre son poing dans la figure en guise de représailles. Ca tombait bien, elle avait toujours préféré les gestes à la parole. Beaucoup plus explicites, selon son avis.

Mais contre toute attente – elle en tomba des nues – Alex n’en fit rien. Au contraire, il reprit son sérieux et lui donna même un conseil. Un vrai conseil. Et un bon, par-dessus le marché. La jeune femme était à deux doigts de lui demander s’il se sentait bien, s’il n’avait pas bu, fumé, ou avalé quelque chose justifiant ce changement si soudain… mais elle en avait assez, de faire des trucs stupides. Quitte à s’être ouverte à lui, elle ferait mieux de profiter de cette humeur tout à fait généreuse plutôt que de lui chercher des noises. En bonne solitaire renfermée qu’elle était – d’ordinaire tout du moins – Max garda le silence afin de réfléchir aux propos d’Alex, affichant une mine presque perdue. Avait-il raison ? Ou se fourvoyait-il complètement ? Après tout, il ne la connaissait pas, il ne pouvait pas savoir si, pour elle, prendre soin d’Amber serait suffisant. Et si l’Armée finissait par lui manquer à un point bien trop sérieux ? « Je veux dire, si ton choix c’est tourné vers cette demi-sœur. Qu’est-ce que c’est un boulot ? » Un boulot. Mais justement, être militaire n’était pas qu’un boulot. Il s’agissait de dévotion, de passion, d’engagement envers son pays, mais aussi envers ses habitants. C’était tellement plus qu’un simple travail aux yeux de la Colonel, car il s’agissait du centre de son univers. Tous les gens qu’elle aimait avaient un rapport direct avec l’Armée. Sa mère. Leah. Thomas. Shane. Scott. Sa sœur était la seule exception. Réussirait-elle à laisser tout ce qu’elle avait toujours connu derrière elle pour Amber ? Pourquoi fallait-il qu’elle en doute autant ? Ca la rendait malade…

Max avait besoin de changer de sujet avant de rendre son café et son croissant sur la terrasse. Clairement, elle avait eu tort d’évoquer son départ de l’Armée le jour-même de la signature du contrat avec le DHS. C’était déjà bien assez éprouvant sans qu’elle n’en rajoute une couche. Ne souhaitant pas se montrer amère envers Alex – qui, pour une fois, avait tenté de l’éclairer – elle exprima sa gratitude auparavant. « Je vais avoir besoin de réfléchir à tête reposée, mais je te remercie du conseil. Je saurais m’en souvenir. » Elle esquissa un petit sourire et touilla sa boisson chaude, se demandant ce qu’elle pourrait bien ajouter pour détourner la conversation. Une idée l’assaillit aussitôt, et elle plongea son regard dans celui d’Alex. Il était temps pour Maxine d’en apprendre davantage sur cet homme… et sur ses relations avec Liza. Elle avait le point de vue de cette dernière, bien évidemment, mais ne refuserait pas quelques infos en plus. Puisqu’elle était officieusement devenue détective privée, elle avait bien l’intention de remplir son rôle à la perfection. « Tu as dit que tu parlais en connaissance de cause. J’imagine donc que tu as également une sœur ? » Elle fit une pause d’une demi-seconde et reprit, une expression presque complice gravée sur ses traits. « Et toi, à quoi as-tu du renoncer pour son bonheur ? » Car c’était le cas. Il l’avait plus ou moins admis dans ses dernières paroles…
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MessageSujet: Re: Hasard... Ou pas [Max]   Hasard... Ou pas [Max] EmptyLun 25 Mar - 20:21

Le pire dans tout ça, c’est que même quand elle lui avait jeté un regard noir alors qu’il avait à peine commencé à parler, cela l’avait fait sourire plus qu’autre chose. Combien même il aurait réellement voulu rester dans ce côté misogyne, c’était de sa faute à elle, quelle drôle d’idée de ce confier à lui ? Sérieusement, c’était vraiment tendre le bâton pour se faire battre, il ne voyait pas d’autres explications logiques dans la mesure où il ne lui avait jamais donné l’occasion de voir qu’on pouvait aussi lui parler… Quand il le voulait bien, ce qui était très aléatoire chez lui et détendait essentiellement des personnes qui se trouvaient en face de lui. Et puis, soyons honnête, c’était agréable de voir la jeune femme aussi étonnée de le voir s’embarquer dans une autre voie que le ton qu’il utilisait habituellement. Et en plus de ça, il eut le luxe d’avoir un remerciement et un sourire, que demandé de plus ? Il y avait beaucoup à demander en plus mais il préféra ne pas y faire référence avant qu’elle ne change son remerciement en une droite.

Ce qu’il remarqua, surtout, c’est qu’elle préférait couper court à la conversation, partir sur un autre sujet. Manque de chance ça tombait sur Alex qui, franchement, n’aimait pas parler de lui quand ça le touchait trop personnellement. Et le sujet de sa sœur était assez personnel pour ne pas avoir envie de l’aborder, encore moins avec quelqu’un comme Maxine. Tout ce qu’avait pu faire Alex pour sa sœur, il l’avait fait sans même en parler à la principale intéressée et ne voyait pas pourquoi il devrait en parler à quelqu’un d’autre qui n’avait rien à voir. Bien que, dans les fait, ça ne risquait pas de revenir aux oreilles de sa petite sœur. La discussion risquait d’être délicate entre Max et lui, les deux étant peut partisan du dévoilage en public et, en même temps, il aurait apprécié en savoir plus sur Maxine. Du coup, très rapidement la suite des évènements fut pour une lui une sorte d’évidence.

« Tu sais que c’est le moment, ou je te répondrais un simple : Oui j’ai une sœur, et puis je reviendrais sur ta situation à toi, afin qu’on évite la mienne. Ce que, finalement, tu viens de faire. Je propose un échange de bon procédé, je t’en dis un peu plus, et tu fais de même. »

C’était à elle de voir si ça lui convenait ou pas mais, pour prouver sa bonne foi dans sa proposition, il était déjà décidé à en répondre à la question qu’elle avait posée. Il n’avait pas promis une parfaite sincérité parce qu’il tenait à son statut de con parfait. Tellement plus facile à gérer, personne n’attendait rien de lui et ça lui convenait bien, personne à décevoir, enfin le rôle parfait selon lui. Surtout le seul qu’il connaissait depuis des années. Il regarda sa tasse qui s’était un peu vidée, le temps d’essayer de rassembler ses pensées pour finalement se décider à relever les yeux vers Maxine.

« J’ai une petite sœur. Une demi-sœur en réalité mais ça n’a jamais eu d’importance. » Et combien même il n’aurait eu aucun réel lien de parenté avec elle, l’important étaient qu’ils avaient vécus ensemble et que les liens de sang n’avaient pas la moindre importance dans cette histoire. « On vient d’une famille où tout devait être parfait avec un père qui faisait en sorte de nous remettre dans le droit chemin quand ça n’allait pas comme il le voulait » A aucun moment il ne parla d’une quelconque violence, on pouvait imaginer ce qu’on voulait avec ce qu’il disait même si cette piste était la plus évidente. Mais, à aucun moment, Alex ne demandait à être plaint, compris ou qu’on lui témoigne une quelconque pitié ou sympathie. « Alors, disons juste que j’ai renoncé à être aussi parfait qu’il le voulait pour que ce soit elle qui le soit. »

Personne ne pouvait être parfait, encore moins quand on était enfant et, surtout pas, quand on s’appelait Liza. Elle avait son caractère et son lot de connerie à son actif mais, quand à côté d’elle, il y a quelqu’un de pire, elle prenait soudainement les allures d’un ange. Depuis le début, depuis son arrivée, Alex avait juste renoncé à plaire à sa mère biologique, à plaire à son beau-père. Ces deux-là n’avaient plus la moindre importance devant le sourire de sa petite sœur. Alors, ouais, il ne savait peut-être pas ce que c’était que renoncer à un métier – un rêve, un univers – pour une demi-sœur mais, il savait ce que c’était que renoncer à quelque chose pour ce genre de personne. Cela étant dit, il avait proposé un marché à la jeune femme et se décida très vite à lui poser une question à son tour, ce qui avait au moins l’avantage de ne pas avoir à s’étendre sur ce qu’il venait de raconter.

« Qu’est-ce qui t’inquiète vraiment dans le fait d’avoir démissionné pour ta sœur ? »

Une question qui pouvait passer pour beaucoup de chose mais probablement pas pour ce qu’elle était réellement. On pouvait imaginer qu’il cherchait à remuer le couteau dans la plaie, qu’il voulait essayer de mieux la comprendre, ou même avoir des « armes » pour mieux l’atteindre après. En réalité, il se foutait pas mal de tout ça, il savait juste que dire les choses à voix hautes aidaient parfois et que plus vite elle identifierait le problème, plus vite elle trouverait une solution pour le régler. Elle ne manquait pas de ressources après tout. Il avait même posé sa question avec une certaine désinvolture comme si, quelque part, il s’en foutait un peu de la réponse. Il espérait juste qu’elle réponde par « obligation » suite à un deal proposer, plus que par envie de déballer sa vie. C’est elle qu’il avait envie d’aider plus que d’avoir des infos que Maxine mais, comme à son habitude, il préférait que ses motivations restent pour lui.
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MessageSujet: Re: Hasard... Ou pas [Max]   Hasard... Ou pas [Max] EmptyLun 22 Avr - 16:50

Pour la toute première fois depuis leur rencontre dans ce bar, Max esquissa un vrai sourire à l’attention de Levis. Un sourire sincèrement amusé, ne dissimulant ni sarcasme ni moquerie. Un sourire qu’elle réservait généralement aux personnes qu’elle appréciait un tant soit peu. Mais la brunette devait bien reconnaître le caractère particulier de la situation. Liza lui avait demandé de surveiller cet homme, qu’elle avait tout d’abord dérouillé sans savoir qu’il était l’objet de sa « mission » secrète. Depuis, elle devait faire de son mieux pour le suivre sans éveiller d’éventuels soupçons, ce qui n’était pas une mince affaire sachant qu’ils se détestaient. Et voilà qu’après leur seule rencontre hasardeuse, ils trouvaient le moyen de se dénicher des points communs, et de sympathiser. La vie pouvait se montrer bien étonnante. Tout comme la brunette, Alex semblait mettre un point d’honneur à ne rien dévoiler de ses petits secrets. Etait-ce aussi pour se protéger face aux autres ? Avec humour, Max l’imaginait parfaitement donner des prénoms bidons à ses nombreuses conquêtes – en fonction de ses « terrains de chasse » – pour qu’on ne lui colle pas l’étiquette du tombeur à éviter.

Quoi qu’il en soit, il venait à nouveau de prouver que tous deux détestaient se confier. Max, pour sa part, ne s’ouvrait qu’à un très petit nombre de personnes, Thomas se trouvant en tête de liste, suivi de Leah, Shane et Scott. Evidemment, elle était bien entourée, mais ne considérait certainement pas tous ses amis comme des confidents. Quant à sa famille, sa mère était morte, son père derrière les barreaux, et sa sœur venait seulement d’entrer dans son existence. Seule Leah, qu’elle voyait comme sa maman de cœur, faisait partie de ce cercle fermé. Alex, cinq minutes plus tôt, y était vaguement entré avant d’en ressortir tout aussi rapidement : rendue vulnérable par tous ces changements à venir, Max avait exprimé sa peur profonde face à un type qu’elle ne connaissait pas vraiment et qui, en plus, avait la manie de la mettre hors d’elle simplement en croisant son regard. Franchement, c’était inacceptable.

Et pourtant. Le fait qu’il lui propose ce marché, qu’il soit un peu comme elle de ce point de vue-là, l’aidait à le voir autrement. Il dissimulait peut-être des cicatrices. S’il n’y avait vraiment rien sous cette surface de mec arrogant et macho, il n’aurait pas autant de scrupules à évoquer sa vie personnelle. Cette pensée acheva de convaincre Max qu’elle devait accepter sa proposition d’échange de bons procédés, et elle hocha la tête, attendant qu’il se livre en premier. Déjà, elle apprécia sa façon de présenter sa petite sœur, précisant que le sang qu’ils partageaient ou ne partageaient pas n’avait aucune importance pour lui. Max acquiesça, comprenant son ressenti : Amber, après tout, était également sa demi-sœur mais, à l’instar d’Alex, la militaire ne l’avait aucunement pris en considération. Alex continua en expliquant, un peu en sous-entendu, qu’il passait volontairement pour le « rebelle » de la famille, afin que Liza devienne un ange en comparaison. Max ne connaissait pas Liza par cœur, mais elle savait au moins que son enfance et adolescence avaient été mouvementées. Loin d’être sage comme une image, elle avait commis beaucoup d’erreurs de parcours. Alex avait sûrement du faire de gros efforts pour innover et la dépasser. Mais la brunette comprenait un peu mieux maintenant pourquoi son amie n’aimait pas trop discuter de sa famille, et surtout de son paternel. Cette histoire cacherait-elle encore des secrets, de sérieux secrets ? Max avait-elle envie de les découvrir ? L’expression qu’affichait son interlocuteur lui soufflait que non…

Il changea rapidement de cap, et posa à son tour une question. Une question qui eut l’effet d’un poignard planté en plein cœur. Parce que Maxine connaissait la réponse, mais n’aimait pas la formuler. En fait, elle ne l’avait encore jamais fait. Essayant de garder contenance, elle serra sa paume contre le gobelet de café presque tiède. Le regard vissé à la table, elle hésitait. Devait-elle se montrer sincère, ou mentir ? Alex avait été franc, lui, alors elle se devait de lui rendre la pareille, même si ça faisait mal. Prenant une inspiration pour se donner du courage, la Colonel de l’Armée Américaine – qui n’avait plus rien d’intimidant en cet instant bien précis – leva des yeux brillants sur Alex. « Parce que j’ai peur que ça ne me suffise pas. » D’une voix un peu plus faible et cassée, elle se corrigea. « Parce que j’ai peur qu’elle ne me suffise pas. Et que d’une manière ou d’une autre, je finisse par lui en vouloir. Et la détester. » Alors qu’une larme solitaire se frayait un chemin sur sa joue, Max la chassa d’un geste un peu trop rapide pour être posé, et se leva brusquement de sa chaise, quittant la table. « Il faut que j’y aille. Merci pour le café, et le croissant. » Sans attendre aucune réaction de la part d’Alex, elle fit volte-face et commença à s’éloigner, se faisant violence pour ne pas courir. Il avait vraiment eu le don de poser la seule et unique question à éviter. Et maintenant, Max était assaillie par une vérité aussi écrasante que douloureuse : elle n’était rien de moins qu’un monstre.
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MessageSujet: Re: Hasard... Ou pas [Max]   Hasard... Ou pas [Max] EmptyJeu 2 Mai - 22:04

D’une certaine manière, Alex aimait pouvoir créer des sentiments contradictoires chez les gens qui lui étaient plus ou moins proche. Il se disait que ça le rendait presque lunatique dans ses relations, de quoi faire lâcher l’affaire à quiconque voulant l’approcher de trop prêt et, de ce fait, il ne se sentait pas pris au piège d’une quelconque amitié. Ce qui lui convenait parfaitement, il n’avait jamais été doué dans le rôle d’ami. En fait, il n’avait jamais était bon dans n’importe quel rôle, de son point de vue, il foirait tout ce qu’il entreprenait. Une image qu’il s’était donné plus jeune, une image à laquelle il avait finir par croire. Rien de « bien » ne devait être fait en se sachant, s’était sa politique et ça lui évitait de devoir répondre présent à chaque fois qu’on avait besoin de lui. Est-ce qu’il estimait aussi avoir foiré son rôle de frangin ? Ouep, d’une certaine manière parce qu’il n’avait pas su faire en sorte de garder une certaine cohésion, en même temps, vu la famille, ça aurait été compliqué. Mais, peu importe, ce n’était pas de lui dont il était question, même si il s’était obligé à répondre à une question de Max pour en avoir une de sa part.

Il n’avait pas aimé répondre à cette question, encore moins de le faire de manière sincère. Trop vulnérable mais, il s’était rassuré en se disant qu’il aurait de nombreuses occasions pour se faire chuter dans l’estime de Max. Il avait presque un don pour taper là où ça ne faisait pas plaisir avec elle alors, si elle venait à le voir autrement, il saurait forcément comment faire pour redevenir ce petit con qui lui avait dit qu’une femme n’avait rien à foutre dans l’armée. En attendant ce moment, tout ce qu’il voulait – sans que ça puisse se voir – c’était de l’aider elle. D’une certaine manière, qu’elle mette des putains de mots à ses craintes et qu’elle puisse aller de l’avant. Même si, pour lui, il était évident que le choix de max se portait sur sa demi-sœur, après tout, elle avait déjà fait les démarches pour aller dans ce sens, c’est que c’est ce qu’elle voulait. Le tout était qu’elle le comprenne. Après qu’il eut posé sa question à Max – l’empêchant de revenir sur ce qu’il avait pu dire – il se demanda si le gobelet qu’elle avait dans les mains allait survivre à cet interrogatoire. Elle le serait, trop fort mais, il résista. Bravo à lui.

Max releva les yeux vers lui et il fut presque étonné de l’entendre répondre avec sincérité. Rien n’obligeait Max à remplir sa part du marché. Ah moins que ce soit son côté militaire qui l’obligeait à garder une parole qu’elle avait donné. Ou peut-être juste qu’elle avait envie de le dire à voix haute, bien qu’en vue de sa réaction, Alex misait que trop peu sur cette hypothèse. Mais, maintenant, il était probablement plus apte à comprendre de quoi elle avait peur et, d’une certaine manière il la comprenait même si ça n’avait jamais été son cas à lui. Il ne s’était jamais posé la question de savoir si, oui ou non, foiré sa vie valait le coup juste pour sa sœur. Et si elle devenait quelqu’un qu’il détestait, est-ce qu’il ne finirait pas par le regretter ? La réponse était non. Sa sœur pouvait devenir ce qu’elle voulait, elle restait sa sœur et, d’une certaine manière, il estimait presque que c’était son rôle de mettre sa vie à elle en priorité. Mais la situation d’Alex était différente de celle de Max, lui avait toujours eut sa sœur à ses côtés.

Ce qu’il n’avait pas prévu dans cette histoire c’était la larme de Max. Bordel ! Merde ! Là ce n’était plus son domaine : les câlins, les gestes réconfortants, tout ça il n’avait su le faire qu’avec Lizzie mais, personne d’autre. Il se mit à paniqué, qu’est-ce qu’il devait faire maintenant ? L’idée de se lever et de partir en courant lui traversa l’esprit, ne serait-ce que pour que Max ne comprenne pas qu’il était mal à l’aise avec ce genre de débordement. Alex avait-il déjà mentionné son incapacité à être un bon ami ? Ce qui était bien avec Max c’est qu’elle ne semblait pas vouloir être vu en pleine faiblesse et, du coup, c’est elle qui se leva pour s’enfuir le plus rapidement possible, en prenant quand même le temps de le remercier. Il avait juste fallu qu’elle parte pour qu’Alex se détente, dans un sourire en attrapant ce qui lui restait de café. Pas si mal ! C’est ce qu’il avait décidé de conclure mentalement de cette petite entrevue. Max prendrait sûrement le temps de réfléchir ou d’en parler avec des gens compétents. En fait, il n'en s’avait rien parce que, à bien y réfléchir, il ne savait rien d’elle. La seule chose dont il était certain, c’est qu’elle trouverait une solution. Si, un jour, Alex avait vraiment pu penser qu’une femme n’avait rien à foutre à l’armée, Max était là pour démentir cette phrase. Elle avait de la ressource alors, comme le reste, elle trouverait une solution à ce qui la tracasse maintenant.

Courir après max ? Pour quoi faire ? Alex ne saurait pas quoi lui dire, ni même quoi faire. Et puis, si elle était partie c’est qu’elle en avait besoin, non ? Alors il n’était pas question de lui courir après. En fait, Alex reprit simplement le cours de sa journée en buvant son café, en payant l’addition et en allant flâner dans les rues de la ville. Peut-être y trouverait-il une autre fille qui finirait dans son lit ce soir.
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