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 ENZO&AIDAN « Il y aura toujours quelque chose pour détruire nos vies. »

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MessageSujet: ENZO&AIDAN « Il y aura toujours quelque chose pour détruire nos vies. »   ENZO&AIDAN « Il y aura toujours quelque chose pour détruire nos vies. » EmptySam 18 Mai - 18:48

Enzo, Aidan & Lucia De Conti







La cité des anges. Bientôt six mois que j'étais là, six mois que j'évitais soigneusement tout sujet sensible et que je tentais d'oublier ma maladie. Quand j'ai débarqué sur le sol américain, je n'ai pas laissé derrière moi mes souvenirs, ni mes reins en mauvais états. J'ai seulement laissé Antonella, une grand-mère n'ayant plus aucune famille, qui vivait seule dans une petite maison, mais qui m'a tout de même ouvert sa porte et acceptée comme sa petite-fille. Je ne lui ai jamais parlé du kidnapping ou de mes raisons qui m'ont poussé à rejoindre Ruffano et jamais elle ne m'a posé la moindre question. Tous les jours, je pense à elle et j'essaye de l'appeler régulièrement. Quand on m'a découvert ma maladie, je me souviens précisément de ce jour-là. Un mal de gorge qui s'est transformé en angine et qui ne voulait plus passer. C'est Antonella qui m'a envoyé à l'hôpital du centre-ville pour me faire soigner. Moi je n'en avais pas envie, j'avais survécu à bien des maux de gorge, ou autres rhumes pendant mon... absence. En prenant mes médicaments, qui ne serviront plus à rien ni à personne si je n'ai pas une greffe très bientôt, je me dis que j'ai une chance incroyable dans ma courte vie. Une famille que je ne peux même plus définir comme telle, un kidnapping dont j'ignore toujours les raisons, une maladie de vieil homme... Avant de décoller pour Los Angeles, je voyais bien qu'Antonella était contre mon départ. Elle savait pour mon problème, elle savait tout ce qui pouvait se passer, tous les risques de santé que je prenais et pourtant, elle m'avait accompagné jusqu'à l'aéroport et je lui avais promis que j'irais bien, que j'irais mieux. Six mois après l'avoir quitté, j'ai la fichue impression de lui avoir menti. Ma maladie continuait toujours de se développer et je n'avais parlé que très peu de fois à mes frères, sans jamais leur avouer la vérité.

A travers la fenêtre, j’aperçois la campagne et au loin, la forêt. Je me dis que si j’ai de la chance, je peux réussir à courir jusqu’à la lisière, m’enfoncer dans les bois et trouver la civilisation. Mais comme toujours la fenêtre ne s’ouvre pas et je sens que les murs s’avancent vers moi. La pièce est de plus en plus petite, la fenêtre à disparu et on m’observe d’en haut. J’ai beau crié, personne n’arrête ces murs… Et je me réveille, les yeux grands ouverts, virant la couverture du lit et me jetant vers la fenêtre, m'empressant de l'ouvrir et de respirer l'air frais. Tout en démêlant mes cheveux, installée sur mon lit, les yeux rivés sur la rue à travers la baie, je réfléchissais à ma journée. Hier, j'avais envoyé un message à mes deux frères, pour leur parler. Je n'en avais pas dit plus, je leur avais donné rendez-vous à midi tapant dans un restaurant. J'avais eu peur qu'en leur demandant de venir me retrouver le soir, je décide de fuir, comme je l'avais fait le jour du mariage... Là, j'avais moins de temps pour réfléchir, beaucoup moins de temps pour douter. Je n'étais même pas certaine du discours que j'allais leur faire, mais d'après mon médecin, il devenait urgent, vraiment urgent que je trouve du soutien et que je ne reste pas seule. Il était quand même drôle ce bonhomme, comment je pouvais avouer quelques choses comme ça à voix haute. J'avais mis du temps à m'habituer à cette idée, en parler était toujours aussi difficile. Je n'étais pas spécialement idiote, mais quand les docteurs utilisaient leur langage technique et médical, c'était comme me parler Klingon. Il me fallait du temps pour assimiler les informations ou pour digérer les nouvelles de plus en plus mauvaises.

Médicaments, douche, habillage, maquillage léger, une routine depuis le temps que je vis ici. Jackson m'a proposé de m'héberger, peu après mon arrivée. Son appartement n'est pas très grand, pas vraiment propre non plus, mais ça me suffit. Et puis, le jeune homme n'est pas de mauvaise compagnie... dans ses bons jours. Je n'ai pas le temps de trainer, je dois me rendre à l'hôpital récupérer des résultats que je sais, par avance, mauvais. Après ça, je me dois me rendre à mon rendez-vous. Mes deux rendez-vous en fait. En vingt-et-un ans, je ne leur ai jamais menti. Puis je suis ressortie de ma prison et j'ai commencé à cacher la vérité. Je sais qu'ils seraient capables de tout, jusqu'à faire équipe et se rendre en Autriche pour faire justice en famille... Le médecin me raccompagne jusqu'à dans le hall de l'hôpital, il me donne des conseils que je ne prends pas la peine d'écouter, me présente ma nouvelle ordonnance et une boîte ronde et orange contenant des pilules pour les deux semaines prochaines. Plus fortes, plus dangereuses aussi paraît-il. Je sais qu'il n'est pas encore midi quand je quitte mon deuxième domicile et je me repose un instant sur le muret afin de téléphoner à Antonella, lui expliquant mon programme de l'après-midi. Je rejoins le métro, en me faisant la remarque qu'il allait très bientôt me falloir une voiture. Los Angeles à peut-être un réseau de transport en commun développé, mais rien ne remplace la voiture dans cette ville.

Il me reste un quart d'heure avant qu'ils arrivent, j'entre dans le restaurant italien choisi et m'installe à la table que m'indique le serveur. Nerveusement, je joue avec la fourchette posée devant moi. Je sors la nouvelle boîte de médicaments et essaye de décrypter les écritures, mise à part mon nom, je ne comprends pas. Je ne sais pas ce que le médecin à rajouter à son cocktail et je lui fais simplement confiance. Les minutes passent, je n'en suis pas certaines. On me propose un verre pour patienter et je refuse. L'endroit n'est pas des plus classes, les nappes en tissus à carreaux rouges et blancs me rappellent la maison à Ruffano, la décoration sur les murs me fait penser au café du coin et je sais que la nourriture est bonne, cuisinée par un vrai italien. Et si c'était une mauvaise idée, s'ils n'étaient pas prêts à entendre mon histoire ? Si je n'étais pas prête à en parler, à avouer ? Et si je me mettais à pleurer devant eux ? Ils ne sont toujours pas là, peut-être qu'ils ne viendront pas, qu'ils ont eu un empêchement. Je ne consulte même pas ma montre, ni la veille horloge du restaurant. Je me lève de ma chaise, attrapant mon sac à la volée et me retourne pour partir. Je ne peux pas être là. C'est sans compter sur un obstacle grand et brun. « Pardon ! Désolée... » Un obstacle du nom de De Conti. Je ne courrais pas assez vite et on me rattraperait sûrement avant la porte du restaurant. Je ne pouvais plus tellement reculer maintenant et j'allais devoir faire face à la vérité.




Dernière édition par Lucia P. De Conti le Sam 27 Juil - 10:05, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ENZO&AIDAN « Il y aura toujours quelque chose pour détruire nos vies. »   ENZO&AIDAN « Il y aura toujours quelque chose pour détruire nos vies. » EmptyLun 20 Mai - 21:00

    Ou était-elle ? Encore fois, Savannah jouait les fantômes. Aidan se réveilla seul dans son lit, se retournant au hasard dans l'espoir de l'apercevoir dans l'encadrement de la porte. Rien. Il attrapa son portable, jetant un regard septique sur le cadran. Rien non plus. Aucun appel, ni message. Il angoissait. Jamais il ne c'était sentit aussi éloigné de la femme qu'il aimait le plus au monde. Même quand avait disparue de sa vie aussi brutalement qu'après un attentat, il n'avait pas ressenti un tel déchirement dans sa poitrine. Elle lui échappait et chaque nuits passées sans elle lui rappelait la distance qui c'était installé entre eux. Leur bonheur n'avait été que de courte durée finalement. Ou était-elle ? Cette question lancinante sur le bout des lèvres, Aidan fini par repousser le drap et mettre pied à terre. Il s'inquiétait pour elle à chaque minutes de chaque jour. Elle rentrait de plus en plus tard, le visage tiré, cerné par une peur sourde qui oppressait chaque battements de son coeur. Il pouvait lire le chagrin et pire que ça, la déception et la colère dans ses prunelles devenues plus noir qu'aucunes autres. Et quand elle ne rentrait pas, ce qui était de plus en plus fréquent, Aidan passait ses nuits à appeler en vain une boite vocale qui refusait maintenant d'accepter tout nouvel appel venant de lui. Même au Barking, l'ambiance était saturée d'ondes négatives. Savannah se contentait de faire son travail et de partir dés qu'il avait le dos tourné, évitant ainsi chaque regards qui pourrait lui devenir fatal. Souvent, il prenait sa place, la remplaçant plusieurs jours de suite. Travailler dur ne lui faisait pas peur, au contraire, cela l'aidait à se vider la tête. Le Barking ne désemplissait pas et devenait chaque soir un peu plus populaire. Aidan gérait le bar, serrant des coudes à Jackson qui le maudissait toujours autant. Même Jason semblait perdu dans ses propres pensées, si bien que l'équipe du bar n'avait jamais été aussi mal soudé. L'absence de Savannah dans les rangs se faisait lourdement ressentir, mais pas autant que dans le coeur d'Aidan.

    Son téléphone sonna. Aidan sortit de sa douche en trombe, ignorant superbement être nu et en foutre partout, il faillit presque trébucher. « Allo, Savie ?! », demanda t'il rapidement d'une voix enjouée aussi bien que tremblante. « Désolé, c'est moi... », répondit aussitôt la voix ambré de Billie. Aidan ne put s'empêcher de soupirer, bien malgré lui. La déception pouvait se lire sur son visage, aussi bien que dans sa voix comme avait pu le constater la Salinger. « Excuse moi, elle ne répond pas à mes appels, je croyais ... Enfin bref ... Ca va toi ? » lui demanda-t-il en se posant sur le rebord de la baignoire et attrapant une serviette au passage. Il n'avait pas besoin de demander à Billie si elle savait quoi que soit, il savait bien que non. Savannah ne c'était pas seulement coupé de lui, mais aussi de toutes les personnes capables de l'aider à traverser ça. En vraie mexicaine qu'elle était, Savannah avait choisit d'affronter ses démons et ses frayeurs seule. Billie était aussi inquiète que lui, bien qu'elle semblait elle-même lutter contre quelque chose qui la dépassait. Aidan était tellement absorbé par son propre malheur qui l'en n'oubliait les autres dont Billie, sa petite soeur d'adoption. « Ca va. Je voulais prendre de tes nouvelles, mais j'ai pas besoin de t'entendre je crois ... », se lamenta-t-elle. Ils étaient assez en phase ces deux-là, s'en était presque consternant. La conversation dura un moment, chacun évoquant les possibilités d'un avenir meilleur. Ils prirent le temps de parler de leur enfants respectifs, ce qui était certainement la meilleure chose qu'ils avaient en ce moment. Aidan s'en voulait de ne pas passer la voir plus souvent, de ne pas prendre plus de nouvelles de sa filleule. River avait tellement grandie ... « Je passe demain soir alors. Je t'aime Aidan », déclara Billie avant de raccrocher. La savoir près de lui la nuit prochaine lui remontait déjà le moral.

    Alors qu'Aidan était en train de changer Julian, son portable émit un rappel. « Et merde ! », lâcha-t-il malgré lui. Aidan se maudissait lui-même d'avoir pu oublier pareil rendez-vous ! Lucia l'avait appelé quelques jours plus tôt, lui proposant de manger avec elle en ville, elle souhaitait lui parler. Aidan ne pouvait qu'accepter de voir sa soeur. Lucia avait disparue de sa vie tout aussi soudainement qu'elle était revenue. Seulement quelques mois avait passé depuis qu'il l'avait revu et il n'avait pas encore réalisé quel bien ça faisait. Aidan jeta un regard à sa montre et grimaça. « Oui bonjour, c'est Aidan De Conti. J'voulais juste vous avertir que je vais vous déposer Julian ce midi. Oui je sais, c'était pas prévu mais j'ai vraiment le choix là ... Oui c'est ça, à tout de suite », dit-il en jetant le combiné sur le siège passager. Il n'avait pas d'autre choix. Il ne pouvait pas demander de l'aide une énième fois à Billie, pas ce coup-ci. La crèche ne se trouvait qu'as quelques pâtés de maison du restaurant où sa petite soeur lui avait donné rendez-vous. En quatrième vitesse, il déposa son fils dans les bras d'une puéricultrice et remonta à bord de son 4x4. Aidan n'avait jamais été très ponctuel, même en faisant des efforts, son décalage avec l'heure semblait ancré au plus profond de ses veines.

    Le restaurant bien en vu, Aidan s'autorisa une cigarette avant d'entrer. Il était déjà en retard, ça ne changerait pas grand-chose, si ? De plus, il en avait besoin. Au vu de son paquet, Aidan constata qu'il avait encore augmenté sa consommation de nicotine ces derniers temps. Un dernier regard à son téléphone et il poussa la porte. « Pardon ! Désolée... » , déclara une voix tout en le percutant de plein fouet. Aidan baissa les yeux vers elle. Lucia. « Tu comptais allez où comme ça ? », demanda t'il, soupçonneux. Au vu de ses joues empourprées, elle semblait mal à l'aise, comme si elle avait souhaité décamper avant qu'il débarque. Mais elle n'eut pas le temps de répondre que la porte s'ouvrit de nouveau sur lui. Enzo. « Ah d'accord, j'avais pas capté que tu serai-là aussi », soupira t'il. Décidémment, il n'y avait aucune chance qu'il passe une bonne journée.
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MessageSujet: Re: ENZO&AIDAN « Il y aura toujours quelque chose pour détruire nos vies. »   ENZO&AIDAN « Il y aura toujours quelque chose pour détruire nos vies. » EmptyVen 31 Mai - 2:21



Depuis quelques temps, Enzo préparait la chambre du futur bébé. Il essayait tant bien que mal de maîtriser ses peurs pour son futur rôle de père. Devenir parent n’avait pas été une de ses priorités après son mariage, au contraire, il avait pensé qu’il aurait eu le temps de profiter de son couple, sans enfant. Autant dire qu’il s’était complètement trompé. Sa relation avec Ciara s’était améliorée comme s’il ne s’était rien passé. Enfin presque. Son épouse l’aidait à surmonter sa maladie et cela faisait un mois à peu près qu’il avait commencé son traitement. Au début, les médicaments avaient semblé faire de mauvais effet sur lui ; durant plusieurs jours, prit de nausées et de douleurs abdominales, le jeune homme était resté la plupart de son temps couché dans son lit. Il était donc retourné chez son médecin qui lui avait finalement changé les doses. Le lithium et les anxiolytiques avaient trop pour lui. Ses sautes d’humeur et son angoisse étaient pour l’instant les seuls symptômes visibles. A présent, Enzo allait beaucoup mieux surtout après avoir eu son premier rendez-vous chez le psychologue. Apprendre à accepter ce qu’il était, à vivre avec était plus dur que prévu. Enzo reconnaissait aujourd’hui qu’il avait besoin d’aide. Totalement contre les prescriptions du docteur, le PDG avait finalement cédé pour le bien de sa future petite famille. Il prenait sur lui et faisait en sorte de ne pas foirer dans son couple. Il tenait trop à sa femme et à son enfant. Enzo n’aurait probablement pas rangé sa fierté si Aidan n’était pas venu lui rendre visite avec son neveu Julian.

Faire de son mieux. Voilà ce que l’italien se répétait sans arrêt. Il avait donc décidé de faire la chambre du bébé. Ciara et lui ne voulait pas savoir le sexe du bébé tout de suite, voulant créer un effet de surprise. La couleur de la chambre devrait être mixte. Cependant, trouver la couleur parfaite semblait être une tâche difficile pour lui. Il était plutôt difficile, reprochant telle ou telle chose à la couleur qu’il choisissait. Néanmoins, il comptait réussir ce qu’il avait entamé. Enzo prenait ce travail très au sérieux. Un peu trop même, ça en devenait une obsession. La preuve en est, cela faisait maintenant trois quart d’heure qu’il était planté devant les différents pots de peinture dans un magasin de bricolage. Un conseiller était venu l’aider mais bien évidemment, il était reparti car l’italien lui avait comprendre qu’il n’avait pas besoin d’aide. Un petit coup d’internet lui avait permis de savoir quel type de peinture choisir. Il ne lui restait plus qu’à choisir la couleur parfaite. La chambre était déjà poncée, repeinte en blanc, il suffisait de peindre les murs en couleur. Soudain, son téléphone vibra. L’appareil lui rappela qu’il avait rendez-vous avec Lucia, sa petite sœur. Il maugréa quelques petites réflexions. Il aimait sa sœur par-dessus tout mais le fait d’être interrompu l’agaça particulièrement. « Zut, je réussirai jamais à trouver ce que je veux ! » il rangea son téléphone et regarda une dernière fois les pots de peinture.

Enzo était à présent en direction de Venice Main Street, pour un restaurant italien. C’était le lieu de rendez-vous. La musique légèrement forte, une cigarette à la bouche, Enzo tapait son volant au rythme de la musique. Ces moments de folie n’étaient pas nombreux alors dès que l’envie de se lâchait le prenait, le jeune homme n’hésitait pas à y prendre du plaisir. Il n’était pas du genre à être un peu fou-fou, son éducation stricte avait été un obstacle pour lui. Au lieu de profiter de la liberté comme Aidan, l’aîné était plutôt plongé dans ses cahiers à travailler d’arrache pieds pour prouver à Adriano qu’il était fait pour reprendre le flambeau. A cette époque là, son père avait été son modèle. Aujourd’hui, Enzo avait une autre vision de son paternel surtout lorsque ce dernier lui avait interdit formellement de se marier avec Ciara. Pour lui, ça avait été une rupture brutale entre eux. Même si, le jeune PDG respectait son père, il éprouvait à présent une sorte de mépris à son égard. Heureusement qu’il avait désobéi à son père parce qu’il n’aurait jamais pu connaître le bonheur, un bonheur partagé avec son épouse. Maintenant, il n’y avait plus qu’elle et son bébé qui comptait le plus dans sa vie ; c’était eux qui le ramenaient à la raison.
Il finit par arriver tranquillement au restaurant. C’était la première fois qu’il n’était pas à l’heure. En général, la ponctualité était une de ses qualités. Or, là, il avait d’autre priorité qu’un déjeuner. Cette histoire de peinture l’obsédait. Les lunettes sur les yeux, il les remonta au moment où il poussa la porte d’entrée. Il n’eut pas le temps de relever la tête complètement qu’il rentrait en collision avec quelqu’un. Alors qu’il allait s’excuser, il s’arrêta lorsqu’il reconnut la personne contre laquelle il s’était cogné. Aidan. Leurs salutations étaient apparemment toujours aussi amicales et originales. « Je vois que Lucia a réussit à nous berner, comme toujours ! » il regarda sa petite sœur d’un air légèrement sévère mais sur un court instant. Enzo n’arrivait pas à en vouloir pour très longtemps sa sœur, il l’aimait plus que tout. Et puis, avec sa tête d’ange, elle arrivait toujours à amadouer les gens. Sa beauté venait des gènes De Conti ! « Bon bon, dépêchez-vous je dois repartir. Allons-nous installer. » il ne prit pas la peine de les attendre et se dirigea vers la réceptionniste et demanda la table réservée au nom de sa sœur. Il attendit les deux retardataires et ce fut qu’à l’approche de Lucia que l’aîné recula une chaise par politesse pour la petite dernière des De Conti. Ensuite, il s’installa à son tour. « Dépêche toi Aidan, grand-mère aurait eu le temps de s’asseoir avant toi ! » ce n’était surement pas pour Aidan qu’il allait être galant. Non mais oh, faut pas non plus pousser trop fort le bouchon. Ce n’était pas parce qu’il était devenu plus gentil depuis qu’il avait décidé de participer à la grossesse, qu’il allait changer complètement.
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MessageSujet: Re: ENZO&AIDAN « Il y aura toujours quelque chose pour détruire nos vies. »   ENZO&AIDAN « Il y aura toujours quelque chose pour détruire nos vies. » EmptyDim 11 Aoû - 18:29

Enzo, Aidan & Lucia De Conti






J'avais manqué tout un tas de choses durant mon absence, je le sais. Je sais aussi que c'est tout aussi dur pour mes frères que pour moi de me retrouver ici, sauf que eux, ils ne savent pas. Eux, ils ne veulent rien m'apprendre -du moins pour aujourd'hui. Après quelques minutes à peser le pour et le contre, je décidais de faire marche arrière. Je n'étais pas prête à leur parler, je ne voulais pas qu'ils sachent. Je ne voulais pas qu'ils s'inquiètent pour moi. J'arrange la nappe en tissu et repose la fourchette correctement sur la table puis attrape mon sac en me levant. Midi était passé, de peu de minutes, mais tout de même. Ils n'étaient pas là, ils n'allaient pas venir. Voilà. Je pouvais partir. A l'entrée du restaurant -ou la sortie dans mon cas- je percute un homme. Pas n'importe qui. Non, il fallait que se soit Aidan, mon frère à qui j'avais donné rendez-vous. Finalement, il n'avait pas oublié et j'étais certaine qu'Enzo n'allait pas tarder à montrer son visage. Trop tard. Trop tard pour s'enfuir et s'échapper d'ici. Qu'est-ce que je pouvais bien répondre à sa question ? Que je partais loin de ce rendez-vous ? Loin de cette discussion ? Il ne m'aurait jamais laissé faire évidemment. Je m'entends bégayée et me trouve particulièrement stupide, mais avant que je ne puisse sortir une phrase correcte, la porte s'ouvre sur Enzo. Si j'avais été un tout petit peu intelligente, je ne les aurais pas réunis aujourd'hui. Si j'avais eu un tant soit peu de jugeote, je leur aurais donné deux différents rendez-vous, pour leur apprendre La nouvelle. Sauf qu'il m'aurait fallu deux fois plus de courage et que je n'étais même pas encore sûre de pouvoir discuter de CA une fois. Pourtant, il le fallait et les salutations que se lançaient les deux frères De Conti me faisaient comprendre qu'ils n'étaient pas satisfaits à cent pour cent de ce rendez-vous caché. « Ne commencez pas... » dis-je en soupirant doucement et en ignorant le regard qu'Enzo me lance pour me faire comprendre son mécontentement. Ils ne semblent pas vouloir me rendre la tâche plus facile. Si, en fait si, disputez-vous, comme ça j'aurais une excuse pour partir. L'ainé prend les devants et va demander la table un peu plus loin. Je n'ai pas d'autres choix que de le suivre, Aidan fermant la marche. Le même serveur qui m'avait placé un peu plus tôt nous entraîne vers la table et j'entends Enzo décrocher quelques ordres et m'offrant une belle porte de sortie. « Peut-être qu'on pourrait reporter ce déjeuner, non ? Si tu as d'autres choses à faire. » dis-je en m'adressant au plus âgé de mes frères pendant qu'il tire une chaise pour que je m'installe correctement autour de la table. Après avoir hésitée un court instant, je décide de m'asseoir et pose mon sac non loin de moi. Chacun sa chaise, chacun son coin de table, je me retrouve une nouvelle fois à hésiter pendant que les garçons se lance quelques piques bien réfléchis. Aidan n'est pas assez rapide pour Enzo et pour moi, tout va bien trop vite. Comment commencer ce repas, peut-être les laisser commander leurs plats, leurs boissons, les laisser continuer à se chamailler et filer aux toilettes du restaurant, comme toutes les femmes le font plusieurs fois par repas. Malgré cette idée alléchante, je crains de retrouver la salle dans un mauvais état. « Vous ne seriez pas venu si je vous avez dit qu'on était tous réunis. Et je ne pouvais pas me permettre de... de ne pas vous voir ensemble. » Les voir séparément aurait impliqué d'avoir deux fois la conversation, de répondre deux fois à leurs questions et de faire un choix quant à celui qui aurait apprit ma maladie en premier. J'observe mes deux frères, que je n'ai pas vus pendant bien trop longtemps. Leurs vies m'échappent un peu, j'ai perdu le fil sur certains points avec toutes les péripéties. Jouant avec ma fourchette, comme précédemment, la nappe se froisse trop rapidement sous mes doigts. Si je ne dis rien, les Italiens risqueraient de ne rien comprendre et de s'impatientaient. Aujourd'hui, n'était pas une réunion de famille comme les autres, je devais leur dire la vérité, la raison de ma venue ici, mais je n'étais pas certaine d'en être capable. Avant que j'ai le temps de parler, le serveur nous apporte les cartes et je me cache derrière en faisant mine de choisir mon plat. Laissant la carte des vins aux hommes, je ne m'occupe pas de ça. Réfléchissant le plus lentement possible à mon repas à venir, je me cache, ne relevant les yeux par-dessus le menu qu'une fraction de seconde afin d'apercevoir mes deux frères également en pleine réflexion. Le même serveur finit par revenir vers la table et je lui commande un simple plat de penne au saumon qui ne me fera probablement aucun mal. « Vous allez bien ? » finis-je par lâcher, repoussant toujours un peu plus le moment où je devrais vraiment parler. Préférant les écouter parler avant de me lancer, je gagnais quelques minutes de plus. « Je ne voulais pas vous embêter en vous invitant, c'est juste que... j'aurais quelque chose à vous dire. »

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MessageSujet: Re: ENZO&AIDAN « Il y aura toujours quelque chose pour détruire nos vies. »   ENZO&AIDAN « Il y aura toujours quelque chose pour détruire nos vies. » EmptyJeu 22 Aoû - 11:30

    Aidan n'était pas en forme, c'était plus qu'un constat. Il était mal et il avait l'impression de l'avoir toujours été. A quand remontait son vrai moment de paix et de bonheur ? Et surtout, combien de temps avait-il duré avant que le fléau de son existence vienne de nouveau tout gâcher ? Certains avaient la chance de ne pas ressentir ça, de se sentir bien même quand ça n'allait pas, juste par la force de voir plus loin. Aidan en était incapable. Il n'avait connus que de rares moments de bonheur absolut et a chaque fois, cela était naturel, sans extravagance. Il avait profité sans savoir quand serait le prochain. Ainsi, alors que son couple avec Savannah c'était enfin remit sur pied, un nouvel incident avant tout réduit a néant. Elle avait perdu leur bébé, envoyant promener leur bonheur idéalisé. Aidan ne prenait pas totalement conscience de cette perte, d'ailleurs, il s'en voulait pour ça. Ce qui le touchait le plus dans cette histoire, c'était de voir Savannah si abattu. D'ordinaire, lui redonnait le sourire était chose assez facile, mais cette fausse couche avait rendu la mexicaine insensible a son charme et a son dévouement, elle se laissait périr a petit feu. Aidan était déjà père, il connaissait la joie de veiller jusqu'à tard en regardant son fils dormir. Il l'avait élevé seul et n'en retirait que de la fierté. Mais Savannah, elle, ignorait encore la joie de la maternité et savoir qu'elle ne pourrait jamais enfanter avait brisé quelque chose d'irréparable dans son coeur. Aidan se sentait inutile, incompétent. Voir son seul amour dépérir était quelque chose d'horrible, surtout pour lui qu'il l'avait déjà perdu une fois par le passé.

    AAinsi, Aidan partit au restaurant le coeur lourd mais ne le montra pas. Il était inconcevable pour lui d'afficher son chagrin devant sa soeur. Lucia n'avait pas le droit de voir ça, elle ne devait pas ressentir la torpeur de son frangin. Aidan voulait la protéger, de lui, de leur famille et de tout ce qui pouvait être nocif en ce monde. Bien sûr, il avait échoué, c'était certain. Lucia n'était plus en enfant, c'était une femme qu'il avait retrouvé quelques mois plus tôt. Son visage semblait garder les passages de lourd moments mais Aidan n'avait pas encore réussi a percer cette faille, cela ne serait tarder. Lucia n'avait rien répondu a son frère lorsqu'il l'avait questionné, Enzo ne lui en n'ayant pas laissé le temps. « Je vois que Lucia a réussit à nous berner, comme toujours ! », dit-il, sans vraiment lui en vouloir. Si les frangins avaient bien une chose en commun, c'était leur affection sans bornes pour leur petite soeur. « Bon bon, dépêchez-vous je dois repartir. Allons-nous installer. », dit-il aussitôt en se faisant un passage au milieu des tables. Aidan soupira. Enzo n'allait donc que faire un passage éclair ? Malgré tout, il ne pouvait lui en vouloir. Il savait ce qui préoccupait son ainé, il connaissait l'histoire pour en avoir était le témoin principal. Mais Lucia devait encore l'ignorer et ce n'était sûrement pas a lui de lâcher le morceau, il en avait marre de se retrouver toujours au beau milieu des révélations. « Dépêche toi Aidan, grand-mère aurait eu le temps de s’asseoir avant toi ! », lâcha l'italien, respectant scrupuleusement sa décadence envers son cadet. Nouveau soupir de la part d'Aidan qui posa une main sur l'épaule de Lucia avant de le suivre. Rien ne servait de renchérir, Enzo ne s'excuserait pas et Aidan n'avait pas envie de se disputer avec lui devant Lucia. Ils avaient tous mieux a faire que de se quereller. « Peut-être qu'on pourrait reporter ce déjeuner, non ? Si tu as d'autres choses à faire. » , demanda Lucia une fois tous attablés. Aidan lui jeta un regard a la dérobée, ne s'y trompant pas. Même s'il n'avait pas vu sa soeur depuis des années, il la connaissait que trop bien et présentait quand quelque chose n'allait pas. Enzo semblait avoir comprit le même message et s'étala un peu plus sur la table, comme pour signifier qu'il ne partirait pas de si tôt. Aidan, se pencha au-dessus de la table et fixa Lucia quelques secondes : « Tu te cherches une excuse pour filer où c'est moi qui me fais des films ? », demanda t'il sans la lâcher des yeux. Lucia semblait perdu et son regard se perdit alentour. Pour changer de sujet, elle enchaina, maladroite : « Vous ne seriez pas venu si je vous avez dit qu'on était tous réunis. Et je ne pouvais pas me permettre de... de ne pas vous voir ensemble. » , déclara-t-elle . Aidan la toise, précisant ce qu'il sait déjà. Lucia n'as pas fait ça seulement pour les voir, ce rendez-vous cache quelque chose. Mais ne voulant pas la presser, il fait mine de s’intéressé à la carte, apprenant le noms des entrées même si toutes lui sont déjà bien connues.

    Puis le serveur s'approche d'eux et prend leur commande. Aidan n'as rien rater du manège de Lucia qui semble ailleurs, mais très loin d'ici. Il voit son regard déambuler partout sauf vers eux, il observe sa main s'agiter sans raison. Elle est tendue, même Enzo semble avoir remarqué. Aidan commande son menu et laisse le temps au serveur de s'éloigner avant de trancher : « Que ce qui ne vas pas Lucia ? », demanda-t-il en italien sans s'en rendre compte. L'usage de sa langue paternel semble toute trouvée ici, dans ce cadre, avec les deux seules personne pouvant le comprendre parfaitement. Comme un retour aux sources, l'italien revient aussi facilement que possible. « Vous allez bien ? » , répond-t-elle en guise de réponse. De nouveau, elle tremble, prend du recul. Aidan commence a s'inquiété réellement même s'il ne montre rien. Il a tellement eut du souçi avec son entourage qu'il devient parano. Pourtant, l'italienne ne semblait pas mal la dernière fois qu'elle est passée chez lui pour voir Julian. Lucia avait été ravie d'apprendre qu'elle était tante et semblait réjouie d'avoir retrouvé un semblant de famille a qui se confier. Aidan lui avait alors proposé d'emménager avec eux, Savannah n'y voyant aucun inconvénient mais Lucia avait refusé, elle c'était trouvé une colocation sympa dans le centre. Malgré tout, sa question le désarme. Va t'il bien ? Non, bien sûr mais il ne pourrait le lui dire comme ça. Pudique, il ne souhaite pas qu'Enzo capte sa détresse même si l'ainée ne sait que trop bien ce qu'il peut vivre. C'est ainsi chez les De Conti, la réserve est la meilleure arme qui soit. Aidan hoche la tête en guise de réponse et l'invite à poursuivre. Enzo semble tendu également. « Je ne voulais pas vous embêter en vous invitant, c'est juste que... j'aurais quelque chose à vous dire. », finit-elle par lâcher, sa voix devenant légèrement tremblante.Quelque chose s'anime alors en Aidan, comme un signal de détresse. Il ressent alors un pincement dans sa poitrine, comme pour signaler que quelque chose ne vas pas. Il se redresse, lui montre qu'il est prêt à tout entendre. Il s'attend a tout, parce qu'il ne connait que trop bien cette phrase qui annonce généralement des mauvaises nouvelles. De son côté, Enzo semble aussi peu serein que son frère, lui aussi ayant eut son lot de complications ces derniers temps. « Tu peux tout nous dire Lucia. », dit Aidan comme pour l'inviter à se livrer. Et c'est la vérité. Les frères De Conti n'ont jamais été proche mais Lucia reste le meilleur ciment de leur piètre fratrie.
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MessageSujet: Re: ENZO&AIDAN « Il y aura toujours quelque chose pour détruire nos vies. »   ENZO&AIDAN « Il y aura toujours quelque chose pour détruire nos vies. » EmptyJeu 5 Sep - 20:27


En un seul regard, Enzo savait que quelque chose tracassait sa petite soeur. Tout comme lui, son cadet l'avait probablement remarqué. Même si leur relation était difficile, les deux frères connaissaient par coeur la dernière des De Conti. Ils l'aimaient plus que tout et sacrifieraient leurs vies pour elle s'il le fallait. Pourtant, sans trop s'attarder, l'aîné était parti en direction de la table sans dire quoi que ce soit. En arrivant, il avait été légèrement contrarié car ce déjeuné bousculait son emploi du temps. Trouver LA couleur parfaite pour la chambre de son bébé s'avérait être une tâche complexe. Le côté perfectionniste de l'italien l'empêchait de commencer la peinture dans la chambre et le rendait de plus en plus anxieux. Aurait-il le temps de finir les travaux ? Il avait tout intérêt car il désirait accueillir convenablement son futur enfant. D'ailleurs, prononcer "mon futur bébé" était toujours aussi bizarre pour Enzo mais ces mots sortaient à la fois sur un ton naturel, plein d'assurance et puis parfois avec plein d'anxiété. Le jeune homme avait peur de ne pas être un bon père. Jusqu'à sa rencontre avec Ciara, l'héritier De Conti avait toujours vu son père comme un modèle, un homme admirable, envieux, puissant qu'il finirait par succéder, bien sur après voir prouvé au pater qu'il était en mesure de tenir les rênes. Or, en l'empêchant d'être avec la femme qu'il aime, Enzo avait fini par ouvrir les yeux. Il s'était rendu compte que son père, même s'il l'avait préparé dès son plus jeune âge à diriger l'entreprise, qu'il lui avait fait voyager, et avait fait de lui un enfant privilégié, ne penserait finalement qu'à ses intérêt. Adriano De Conti se servait au fond de son fils. Le plus triste, c'était que l'aîné De Conti avait été façonné à l'image de son paternel. Il finirait donc par reproduire le même schéma. Enfin, c'était les doutes du jeune homme. Il avait peut être une chance de changé car depuis qu'il était aux cotés de son épouse, l'italien était moins renfermé, moins crispé, plus en paix avec lui. Elle lui été bénéfique, il ne lui remercierait jamais assez.

Entre Aidan et Enzo, ce n'était pas l'amour fou et comme toujours les piques étaient toujours au rendez-vous. Le cadet lâcha plusieurs soupirs et ne prit pas la peine de lui répondre. Dans sa tête, l'aîné repensait à ce fameux jour, celui où il avait enfin avoué à son frère pour sa maladie. Son couple avait été en danger à cause de ça. Ayant peur que sa maladie soit héréditaire, le futur papa avait refusé de garder le bébé...Depuis le début de leur conversation, du moins si on pouvait appeler "ça" une conversation, Lucia cherchait à éviter ses frères. Ces deux derniers la scrutaient scrupuleusement en attendant qu'elle fasse le premier pas. Elle fuyait et Enzo n'aimait pas ça. Mais alors là, pas du tout !"Non ça ira, j'ai tout le temps pour ça, la peinture attendra !" le regard sévère, il ne prit pas la peine de continuer qu'Aidan enchaîna et prononça les mots qu'il fallait. Les frères se comprenaient et attendaient au tournant, la nouvelle qu'elle avait à leur dire. Qu'elle soit bonne ou mauvaise. Ils restaient sur leur garde. Aujourd'hui, Lucia n'était pas naturelle. D'habitude, un sourire large se dessinait sur son joli minois, des éclats de rires sortaient de sa fine bouche. D'habitude, elle était leur rayon de soleil, leur joie de vivre à tous les deux. Et ce n'était pas le cas maintenant. Trop de secrets, trop de choses se passaient dans cette famille, à croire qu'elle était maudite. Aidan qui avait l'air souvent en piteux état pour une raison inconnue aux yeux d'Enzo et ce dernier lui même qui était malade et futur père, et maintenant, Lucia qui voulait avouer quelque chose. Il était temps de lever le rideau et d'apaiser les esprits des De Conti. Une chose était sûr, c'était que, qu'elle que soit la nouvelle qu'elle leur annoncerait, Aidan et Enzo serait là pour elle. Toujours. Lucia ne devait jamais en douter."On t'écoute petite soeur, qu'est-ce qui se passe ?"dit-il en caressant avec légèreté la joue de Lucia, comme quand elle était petite. Sans se rendre compte qu'il venait de parler dans sa langue natale, il venait d'avoir un moment de tendresse avec sa soeur, ce qui ne lui était pas arrivé il y a belle lurette. Depuis qu'il était bipolaire, Enzo pouvait être surprenant.
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MessageSujet: Re: ENZO&AIDAN « Il y aura toujours quelque chose pour détruire nos vies. »   ENZO&AIDAN « Il y aura toujours quelque chose pour détruire nos vies. » EmptyMer 11 Sep - 16:01

Enzo, Aidan & Lucia De Conti




Combien de fois je devais faire une bêtise pour me rendre compte à quel point je pouvais manquer d'intelligence ? Sur ce coup-ci, il ne m'avait fallu qu'une fois, qu'une seule invitation au restaurant pour me rendre compte de la stupidité de mon coup de fil. Je n'étais pas prête à leur parler et je n'avais aucune idée s'ils étaient prêts à entendre mon histoire. Qu'une partie peut-être, parce que je n'étais absolument pas certaine d'avoir assez de courage pour me replonger dans cette chambre au fin fond de l'Autriche. C'était il y a quelques temps maintenant, mais pour moi, j'avais toujours l'impression de m'y trouver. Certaines nuits, alors que je dors tranquillement dans ma chambre, que Jackson ronfle ou fait Dieu sait quoi dans la pièce voisine, je ne peux pas m'empêcher de me lever en sursaut et d'ouvrir la fenêtre afin de respirer l'air de la ville, chaud et pollué. Enzo semblait bien mécontent que j'essaye de reporter le déjeuner, certainement qu'il avait organisé sa journée pour ça et qu'il ne souhaitait pas changer ses plans. Toutes les excuses étaient bonnes à trouver pour que je m'échappe d'ici et tandis que je jouais nerveusement avec mes couverts, Aidan se penche afin de me poser La question. Oui, il voyait juste, comme toujours au plus loin que je me souvienne. Mes yeux se posent sur la décoration du mur, car je sais que si je plonge mon regard dans le sien, trop insistant, je suis certaine qu'il découvrira la vérité avant même que je n'ouvre la bouche pour inventer un de mes mensonges. Alors, pour mieux continuer cette conversation que je trouve de plus en plus idiote, je change de sujet, en prononçant quelques vérités. Je ne pouvais pas me permettre d'avoir deux fois les questions, deux fois la conversation, deux fois une boule dans la gorge... Je ne pouvais pas le supporter. Cachant mon malaise derrière la carte, je désigne rapidement un plat au serveur et aurait aimé conserver le menu afin de continuer à me cacher et porter mon attention sur autre chose que la réaction de mes frères. En ignorant la question d'Aidan, je demande à mes frères s'ils vont bien, après tout, il s'agit-là de la question traditionnelle après un bonjour. Mes mains qui s'animent autour de la nappe, ma voix qui tremble, toutes mes manies montrent à quel point je suis mal à l'aise en cet instant. Ce n'était pas une bonne idée cette rencontre, mais ça, je n'aurais pas pu y penser avant... Evidemment, non. Leur avouer que j'avais quelque chose à dire était déjà un grand pas, mais malgré leur parole pour me réconforter. Est-ce que je pouvais vraiment tout leur dire ? Sans qu'ils ne s'enfuient en courant ou qu'ils ne prennent peur ? Les De Conti étaient bien connus pour cacher les sentiments et ces gens-là ne montraient à personne les problèmes qu'ils pouvaient rencontrer sur le chemin de la vie. Voilà en partie pourquoi, même après avoir retrouvé ma liberté, je n'étais pas rentrée dans le palais italien qu'était ma maison autrefois. Ce temps-là était fini et je n'étais plus sûre d'avoir ma place dans cette classe sociale. La main d'Enzo ne tarde pas à trouver le chemin de ma joue, je baisse les yeux, en repensant tristement à mon enfance et aux nombreuses fois où j'avais pu aller trouver l'ainé de la famille afin d'obtenir ce que je voulais... « C'est que... » Mon italien n'était pas rouillé, mais je n'étais toujours pas convaincue par mon discours et je ne connaissais toujours pas la meilleure méthode à adopter pour leur faire comprendre... Parler de ma maladie allait engranger des questionnements. Des questions qui mèneront à mon retour au pays, à Antonella, puis finalement à l'Autriche. Est-ce que je pouvais leur parler de ma maladie de vieil homme en omettant ces dernières années ? Je n'en étais pas sûre. « Je ne voulais pas vous ennuyer avec ça... » Des doutes, encore des doutes. Quand est-ce que le serveur compte revenir avec les plats. Il pourrait nous interrompre, peut-être même faire tomber l'une des assiettes posées en équilibre sur son bras... « Le médecin m'a fait comprendre qu'au plus tôt j'en parlais avec vous au mieux... ça pourrait aller. » dis-je finalement avant de m'arrêter. Attrapant la main d'Enzo, la plus proche de moi, je délaisse la nappe ou mes couverts pour les observer une minute. « Je suis malade. » lâchais-je finalement sans plus de discours. De toute façon, au final, ils l'auraient su et je préférais leur dire en face plutôt qu'ils l'apprennent sur mon lit de mort. Parce que combien de fois je m'étais vu mourir en rêve, à cause de cette fichue maladie apparue à cause d'un stupide rhume ! Je ne voulais pas pleurer, je l'avais assez fait quand j'avais appris la nouvelle. Maintenant, je savais être forte et même cela pouvait paraitre stupide ou d'une froideur sans nom, je ne voulais plus verser de larmes pour ça. J'allais devoir leur expliquer les détails, c'était certain. Je baisse les yeux sur la nappe et lâche la main de mon frère afin d'aller les enfouir sous la table, juste au dessus de mes genoux. Mal à l'aise de leur apprendre une nouvelle comme ça, j'aurais préféré que quelqu'un d'autre parle pour moi, mais je n'avais personne... Enfin. De toute façon, ce n'était pas juste d'avoir une tiers personne pour une nouvelle comme celle-ci.

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MessageSujet: Re: ENZO&AIDAN « Il y aura toujours quelque chose pour détruire nos vies. »   ENZO&AIDAN « Il y aura toujours quelque chose pour détruire nos vies. » EmptyVen 20 Sep - 12:02

    Lucia semblait tombé tout droit d'un rêve. Elle leur était revenue, sans grand espoir, sans qu'ils s'en doutent et c'était si soudain qu'Aidan commençait tout juste à comprendre ce que tout cela impliquait. C'était idiot, mais il ne lui avait pas encore demandé où elle était passée tout ce temps. Quand il l'avait aperçu le jour du mariage, il avait cru rêver. Après tout, ce jour-là, tout était tellement hors du commun, impensable et surréaliste, qu'il aurait sans doute mis ça sur le compte de la folie. Sauf qu'il n'avait pas halluciner ce jour-là, il en était certain après coup. Enzo le lui avait confirmé. Ils n'étaient d'accord en rien, tout semblait les opposer hormis leur farouche envie de faire enrager leur père. Mais un seul coup d'oeil avait suffit pour qu'ils comprennent que c'était bien leur Lucia, là, planqué sous un chapeau, qui avait disparu aussi vite quand elle avait saisit leur regards. Puis, comme une fleur, elle s'était retrouvée à Los Angeles, sans explications, sans rien demandé. Aidan était bien trop heureux de la revoir pour la questionner même si sa curiosité lui brûlait les lèvres. Elle semblait allé bien , même si son regard semblait plus terne qu'autrefois. Elle ne lui avait rien demandé, avait trouvé où se loger et avait même dégoter un boulot. Débrouillarde, Lucia n'avait pas voulu envahir ses frères qui n'auraient demandé que ça. Comme ailleurs, elle avait semblé apparaître derrière un nuage, flou au départ puis de plus en plus nette. Souriante, elle avait réussi à cacher jusque là ce qui l'avait poussé à revenir, ce qui semblait lui causer tant de misère aujourd'hui.

    « Non ça ira, j'ai tout le temps pour ça, la peinture attendra ! », dit alors Enzo, empêchant Lucia de se dérober une seconde fois. Aidan l'encouragea du regard également. Elle semblait pouvoir mettre tout le monde d'accord. Déjà à sa naissance, elle avait fait le bonheur de la grande famille. Dans son berceau, rayonnante, elle avait un sourire enjôleur qui aurait fait succomber n'importe qui. Mais les plus en adoration était, nul doute, ses deux frères qui, étrangement, se tenaient incroyablement bien auprès d'elle. C'était la seule manière qu'avait trouvé Marie, leur mère, pour qu'ils se disputent plus et qu'ils se tiennent tranquilles. « On t'écoute petite soeur, qu'est-ce qui se passe ? » Oui, que ce que si passait ? Aidan n'avait pas besoin d'en rajouter, Enzo venait déjà d'insister. La situation commençait réellement à l'angoisser. « C'est que... » , commença-t-elle, maladroite. Aidan aurait voulu l'aider, mais il n'était pas sur de s'y prendre correctement. Il avait perdu sa faculté à aider ses proches, apparemment. Savannah ne semblait pas s'apaiser à son contact, même si cela suffisait à l'époque. Il se sentirait gauche, maladroit, en voulait aider sa soeur. Lucia n'était plus l'enfant qu'il avait quitté avant son séjour en prison, c'était devenu une femme incroyable et il n'était pas sûr que sa tendresse d'autrefois soit toujours le meilleur remède contre ses soucis qui lui cernaient le visage. « Je ne voulais pas vous ennuyer avec ça... » , poursuivit-elle, mettant de plus en plus a cran ses deux frères. L'italien était devenu leur langue officielle et ainsi, personne ne pouvait écouter. « Tu ne nous ennuies jamais, tu le sais bien. », dit alors Aidan, cherchant à dissiper son trouble. S'il y avait bien une personne qui pouvait être entendu en permanence par Aidan, c'était bien la jeune femme assise en face de lui. Quand ils étaient plus jeunes, Lucia venait régulièrement dans la chambre de son frère après l'extinction des feux. Elle se faufilait le plus discrètement du monde dans sa chambre et venait se cacher sous sa couette, l'écoutant parler, écoutant sa respiration qui la rassurait. Elle ne parlait pas toujours, elle se contentait de rester dormir un peu avec lui, évacuant ainsi ses cauchemars de petite fille. Si la plupart des enfants aimaient retrouver leurs parents après un mauvais rêve, ce n'était pas le cas de Lucia qui préférait largement la tranquillité des chambres de ses aînés qui semblaient bien plus l'apaiser que ses géniteurs. « Le médecin m'a fait comprendre qu'au plus tôt j'en parlais avec vous au mieux... ça pourrait aller. » Le médecin ? Aidan se raidit, soudainement. A chaque fois qu'il entendait ce mot, hôpital, examens et tout le reste, son coeur s'accélérait brutalement et il semblait suffoquer. Il avait trop côtoyé l'hôpital pour en garder de bons souvenirs. Hormis la naissance de son fils, qui avait été incroyablement intense et à la fois effrayante, il n'en gardait que des souvenirs atroces, baignés de sueurs et d'angoisses. La dernière fois qu'il s'y était rendu, il avait assisté, impuissant, à l'accouchement de sa fille mort-née. Elle n'avait même pas de nom, Aidan ne conservait qu'une image flou de Savannah la tenant contre elle avant qu'on lui enlève. Il savait juste qu'elle était brune et qu'elle ne lui avait pas parut souffrir, juste profondément endormie et paisible. Mais Aidan se rappela alors de son père. Et si c'était lui le problème ? Si c'était le cas, il s'en foutait royalement et préférait largement qu'il soit mort plutôt que Lucia lui apprenne quelque chose sur elle-même. C'était peut-être atroce de parler ainsi de son père, mais Aidan et Adriano ne c'étaient jamais entendu et s'ils avaient pu s'entre tuer, pas de doute qu'ils l'auraient fait depuis longtemps. Aidan surprit le geste de sa soeur. Elle semblait désespéré, prise de panique. « Si c'est Adriano... », commença-t-il, mais il fut coupé par Lucia qui venait tout juste de lâche son secret. « Je suis malade. » Aidan ouvrit de grand yeux, surpris. Lui qui c'était persuadé de la mort imminente de son père, venait de tomber de très haut. Hein ? Comment ? Pourquoi ? Pour le coup, il ne savait pas quoi répondre. Tout d'abord, parce qu'il savait être lui aussi malade et ensuite, parce qu'il connaissait le secret de son frère. Enzo était malade également, même si la bipolarité tenait plus de la maladie mentale que physique, il avait fait quelque recherches et savait que cela n'avait rien d'agréable. Malade ... Décidément, le sort ne faisait que s'acharner sur cette famille au karma plus que pourri. « Comment ça ? », réussi-t-il à articuler au prit d'un grand effort. Il aurait pu poser milles questions, mais ce fut la seule qui daigna franchir ses lèvres. Il se rappela soudain de ses précédentes paroles : en parlais avec vous, ça pourrait mieux aller ... Que ce que signifiait tout ça ? Aidan savait d'avance que la suite ne lui plairait pas et qu'elle n'était pas juste sujette à une petite angine. Finalement, le serveur revint près d'eux et déposa leurs plats en silence. Les De Conti se turent tous, attendant patiemment qu'il s'en aille, qu'il ne soit pas le témoin de la scène dramatique qui se déroulait autour de cette table. « Attendez, apportez moi un double whisky, s'il vous plait. », dit Aidan au serveur qui s'en allait. Il ne savait pas encore pourquoi, mais il avait l'intuition qu'il en aurait incroyablement besoin.
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