Sujet: Ne donnez pas votre confiance, prêtez-la [Jude] Lun 25 Nov - 15:22
Ne donnez pas votre confiance, prêtez-la
Comme toute bonne croqueuse de diamants qui se respecte, Arizona avait parfois fait quelques écarts avec la légalité pour conserver sa position de femme idéale aux yeux de son mari. Au début, ses pratiques douteuses s’étaient arrêtées à la fouille quotidienne de son téléphone portable afin d’être sûre que sa poule aux œufs d’or ne parte pas avec une autre. Mais, bien vite, elle avait dû composer avec ses enfants fouineurs. La soupçonnant des pires méfaits – comme si c’était son genre – la demoiselle avait rapidement dû faire appel à un professionnel afin de faire disparaître quelques traces, factures et mails de dénonciation aux yeux de son mari. Elle avait bien essayé de s’en occuper elle-même mais, malheureusement, la tâche était rapidement devenue irréalisable. Elle avait alors décidé de poster une annonce sur internet à la recherche d’un hackeur. Rapidement, quelques réponses outrées suivirent son message sur un forum spécialisé. Des informaticiens honnêtes s’offusquaient qu’une femme puisse pousser à ce point à l’illégalité. Toutefois, elle fut contactée en privé par plusieurs professionnels. Elle en choisit un au hasard : « Artémis ». Elle ne connaissait absolument pas sa réputation mais sa méfiance était une preuve suffisante de son travail de qualité. Elle le paya sans broncher acceptant le montant qu’il lui demandait. En échange, il lui servit à supprimer des photos compromettantes - d’elle embrassant un autre homme – de l’ordinateur des deux abominables rejetons. Et plus sa vie partait en sucette, plus elle faisait appel à lui. Elle était d’ailleurs persuadée être sa principale cliente tant elle le payait grassement. Malheureusement, du jour au lendemain, tout ce quotidien s’arrêta. Son mari décéda. Cette fois, Artémis ne put rien faire pour elle. Elle mit donc cette relation virtuelle en pause même si elle avait toujours son numéro de téléphone sur son portable. Le temps de se remettre sur pied, de trouver un nouveau plan et une nouvelle victime, elle fit elle aussi la morte. Ils ne se contactèrent plus durant plusieurs mois. Jusqu’à ce qu’un jour, désespérée, elle lui envoie un sms.
Comme toujours sa spontanéité lui avait valu de se mettre dans une situation impensable. Elle avait inventé à Harry Stone – son « pigeon attitré » qu’elle était stagiaire dans un magazine de robotique afin de l’approcher. Manque de bol, il connaissait personnellement le rédacteur en chef. La belle avait alors appelé Artémis au secours afin qu’il bloque toutes les communications entre ce rédacteur et Harry. Emails, téléphones, tout devait être coupé. Elle n’avait pas envie de se faire repérer dès le premier jour ; elle chercherait un moyen de réellement entrer dans ce journal plus tard. Comme toujours, il avait été extrêmement efficace et, surtout, compréhensif. Vu l’urgence, il avait accepté de se faire payer plus tard. Le hic ? Elle n’avait pas l’argent. Depuis la dernière mission qu’elle lui avait confiée, elle s’était en effet débrouillée pour perdre toute sa fortune. Bref, un sms lui rappela qu’elle devait le régler le plus vite possible. Sinon, il risquait de tout balancer à Harry. Ni une ni deux, elle tenta le tout pour le tout et lui proposa un rendez-vous. « Je sais comment te payer mais, pour ça, il faudrait que je te voie en face à face. Choisis le jour et le lieu » Elle savait que les mecs comme lui avaient tendance à être parano, elle ne chercha donc pas à imposer ses conditions. Au bout de deux jours, il la pria de venir le soir-même à Echo Park. Comme savait-il qu’elle se trouvait à Los Angeles ? Elle flippa mais accepta le rendez-vous à la tombée de la nuit ; elle n’avait pas le choix.
Emmitouflée dans un manteau, dans le noir le plus complet, elle l’attendit sur un banc. Elle ne savait pas comment elle allait le reconnaître – même s’il devait être la seule personne présente dans le parc à cette heure du jour. Naïvement, elle l’imaginait comme un geek : des lunettes, un look complètement dépassé et une peau claire à force de ne pas voir la lueur du soleil. Elle en rigola intérieurement. Cependant, elle n’avait pas envie de faire la maligne. Elle comptait le payer en lui demandant d’hacker le compte bancaire d’un des enfants de son ex-mari. Non seulement c’était la chose la plus illégale qu’elle lui ait demandé de faire mais, en plus, elle ne savait même pas s’il allait accepter ce marché. Tout cela n’était pourtant l’affaire que de quelques mois. Dès qu’elle aurait la bague au doigt, elle pourrait se servir de l’argent d’Harry pour le rembourser jusqu’au dernier centime. Mais, en attendant, il fallait qu’elle fasse tout ce qui était nécessaire pour qu’il continue à bosser pour elle. Même si elle ne l’avait jamais vu, il lui avait assez sauvé la mise pour qu’elle lui fasse confiance et qu’elle n’ait pas envie de le trahir. Soudain, elle entendit des feuilles bouger. Etait-ce lui ? A tout hasard, elle prononça son pseudo tout haut en chuchotant. « Artémis ? » Aussitôt, une main se plaqua sur ses lèvres. Ok, il était aussi fou que ce qu’elle s’était imaginé.
Invité
Invité
Sujet: Re: Ne donnez pas votre confiance, prêtez-la [Jude] Sam 30 Nov - 14:23
Ne donnez pas votre confiance, prêtez-la
Jude était nerveux. Nerveux comme il ne l’avait jamais été. Ses pics de stressent avait commencé il y a quelques jours. Sous le coup d’un texto. Ne pensez pas que Jude puisse être angoissé par son portable. Tout ce qui avait une intelligence informatique ne faisait plus aucun mystère pour Jude, et il se sentait parfois plus à l’aise derrière un ordinateur, un smartphone qu’en vrai... Bien qu’on ne puisse pas dire qu’il est réellement de problème de sociabilité. Donc non, bien sûr, ce n’était pas le portable qui lui causait tout ses problèmes. Seulement les lettres fines qui s’étaient affichées sur son écran, lorsque son portable avait vibré annonçant un nouveau message. « Je sais comment te payer mais, pour ça, il faudrait que je te voie en face à face. Choisis le jour et le lieu » D’accord, là non plus vous ne voyez pas ce qui peut lui causer ce genre d’attaque ? Il devrait être content, il allait être payé, d’une manière ou d’une autre. Enfin il aurait pu dire. Ca faisait un certain temps que ses dettes n’étaient pas épongée. Jude n’avait pas de problème d’argent... Mais par principe, faire trainer les échéances ne faisait pas partit de ses habitudes. Oui il aurait du être heureux. Sautillé de joie comme un gamin peut être... Et puis répondre dans la foulée. Mais non. Il s’était mordillé les doigts, avait cassé plusieurs de ses ongles, et avait commencé à rapiécer la peau morte autours de ses ongles... Très classe de s’occuper de ses mains avec autant de soin. Il avait pourtant le choix de tout. Une chose était sur. La Arizona savait plutôt bien ce qu’elle faisait. Non, clairement le problème raisonnait dans le centre du message. Il faudrait que je te voie en face à face. Face à face. En chair et en os. Toute chose que Jude ne faisait pas. Enfin qu’Artémis ne faisait pas. Artémis était une identité inconnue - plus ou moins - et surtout informatique. On ne rencontrait pas Artémis, on ne connaissait pas la voix d’Artémis. On ne savait même pas si Artémis était une fille, ou un garçon. Et c’était mieux ainsi. Jude avait eu mille et un problème avec ses différentes identité à force de mêlé vie illégale et vie légale. Il avait maintenant décidé de se tenir à carreau et de ne pas tout mélanger. C’était devenu ça règle d’or... La seule manière de pouvoir vivre à long terme dans une ville sans avoir à fuir toute une mafia, ou tout une police. Face à face. A quoi jouait-elle ? Cela ne pouvait pas se faire à travers un ordinateur ? Honnêtement qu’est ce qui ne pouvait pas se faire derrière un ordinateur ? Si elle avait peur des traces elle devait le connaître à force. C’était quelque chose qu’il effaçait. Et qu’il effaçait bien. Alors face à face ? Réellement ?
Ca lui avait pris plusieurs jours de répondre. Plusieurs jours de sueur froide, de cerveau incapable de se pencher sur autre chose. Il avait pensé aux milles scénario possible et imaginable. Il n’avait rien laissé pour compte. Il espérait. Il avait finit par répondre, d’un ton renfrogné. Qui savait ce qu’il faisait. Il espérait. Echo Park, dans la nuit noire. Une nuit pleine de nuage. Il espérait. Il ne se ferait pas avoir. Pas encore une fois. Il avait appuyé sur envoyer. Son coeur c’était mis à s'accélérer, comme si l’envoie de ce texto pouvait avoir l’effet d’une bombe qui soufflerait sa vie en quelques secondes. Il avait filé sous la douche. Il n’était pas net. Il n’avait pas l’esprit net. Et il suait à grosse goutte. C’était mal venu.
L’esprit clair il s’était mis au travail. Il avait vaguement corrigé trois copies d’étudiante. Mauvaise. Ca l’avait énervé. Il s’était remis à angoissé. Il ne laisserait pas passé ça. Il avait ouvert son ordinateur. En quelques secondes toute une page de code c’était ouvert devant lui. Il avait commencé les recherches. Il avait tout trouvé. Ou presque. En quelques heures. Arizona McFire. Et un vaste réseau d’information. D’abord toutes les affaires qu’il avait traité pour elle. Tout ce qui l’avait caché qui ressortait au grand jour sous ses doigts d’expert. Sur internet, rien ne disparaît vraiment. Et puis plus. Il avait trouvé sa famille, les différents liens, son adresse. Il n’y avait qu’à monter tout un dossier, solidement ficelé. Vérité, calomnie. Peut importe, s’il devait lancé le dossier sur le net, là ou il serait visible de tous, on ne ferait la différence. Ses mensonges deviendra sa réalité. Et elle n’aura pas d’autre choix que de l’accepter. Elle devait le savoir. On ne cherchait pas Artémis impunément. Si vraiment elle cherchait à le doubler... Elle le payerait cher. Beaucoup trop cher.
Le travail finit il s’étira. De long, en large, en travers, il était complètement bloqué. Le stress pénétrait chacun de ses muscles, et les tendaient mieux qu’un arc. C’était épouvantable. Il ne pouvait fermer les yeux sans imaginer mille scénarios abracadabrant. Il en était conscient. C’était pire. La lucidité est le plus grand défaut du génie, comme de l’idiot. On ne survivait pas à la lucidité de ses propres défauts.
Il repassa sous la douche. Pour se remettre les idées en place, il serait bientôt l’heure. Pour se transformer en Artémis. Il était hors de question que Jude face son apparition. En sortant il fouilla dans son dressing. Il opta pour un costume, classique, très année vingt. Prohibition, grande classe. Un personnage qui lui plaisait, qu’il se ferait un plaisir d’incarner. Un costume épais, suffisamment chaud pour la saison, un prune, presque noir, d’une grande élégance. Trop élégant pour l’occasion d’ailleurs. Mais bien mystérieux. Une fois enfilé il l’étira précieusement, il fallait qu’il soit parfait. Il attrapa un chapeau qu’il vissa sur sa tête. Il serait presque invisible. Ou trop visible. Il avait presque l’allure d’un mafieux italien des années 20. Mais qui croirait honnêtement voir un mafieux des années 20 dans la rue. Il passerait pour un excentrique, on le laisserait tranquille. Il rangea son portable, précieuse petite chose à partir de laquelle il pouvait commander tout son ordinateur, dans la poche intérieur de son costume. Il prit une carte bleu, laissa le reste du portefeuille. Ce soir il n’était personne. Artémis. Mais ce n’était personne. Tout au plus un merveilleux hologramme inventé par son créateur. En sortant de chez lui il mit des lunettes de soleil. c’était stupide. Il faisait nuit noir. c’était agaçant.
Il arriva très légèrement en retard. Non parce qu’il n’avait prévu assez de marge, mais parce qu’il l’avait observé. Planqué derrière elle dans les fourré, il s’était arrêté, et l’avait observé, ses actions, sa manière d’attendre, il avait essayé d’y déceler une potentiel menace. Mais rien. Il sortit de sa planque. Il l’entendit parlé. Il se précipita sur elle et plaqua sa main devant sa bouche. Il ne manquerait plus qu’il se fasse repérer. Idiote. «Pas un mot. Je ne suis personne.» Conscient qu’il passait surement pour un fou, il finit par lâcher la bouche de la demoiselle, par redresser son costume froissé par l’action et par s’établir devant elle, ne pouvait pas vraiment voir son visage à cause de ses lunettes de soleil. «Clairement, ce n’est pas dans mes habitudes de rencontrer mes employeurs.» Il chercha à se donner une consistance, mais être aveugle le dérangeait un peu. «Excusez moi. Les lunettes ne sont pas pratique, pouvons-nous, nous tourner le dos ? Je préfèrerais que vous ne puissiez pas me voir. Ou alors vous. Mettez les lunettes de soleil.» Oui c’était une bonne idée. Elle. On était jamais trop prudent. «Avant de commencer je dois vous dire que j’ai pris toutes les dispositions nécessaires, et qu’il serait mal avisé à vous d’essayé de me doubler... D’une quelconque manière.» Il était important d’être clair. Pas forcément trop menaçant. Juste clair. «Bon et bien. Comment voulez vous procéder ? Vous avez les mains bien vide pour quelqu’un qui doit me rembourser.»
Invité
Invité
Sujet: Re: Ne donnez pas votre confiance, prêtez-la [Jude] Dim 8 Déc - 13:49
Ne donnez pas votre confiance, prêtez-la
Contrairement à elle, Artémis paraissait extrêmement nerveux. Et c’était quoi ce look qu’il arborait? Elle n’osait pas le regarder de peur de se faire teaser mais quand même, ce costume lui brûlait les yeux. Tout chez lui semblait hors du temps et de la réalité. Elle espérait vraiment pour sa vie sociale qu’il s’agissait d’un déguisement qu’il ne mettait que lorsqu’il rencontrait ses clients parce que, sinon, ça en aurait dit long sur sa santé mentale. Bizarrement, faire confiance à ce type pour régler ses histoires lui paraissait maintenant d’une folie monstrueuse. Derrière son écran, il semblait professionnel, une sorte de super-héros qui magnait les lignes de code avec habilité. Là, il ressemblait plutôt à un homme sorti tout droit d’un mauvais film des années 20. A moins que ce ne soit pas lui mais quelqu’un qu’il avait envoyé pour prendre contact avec elle? Il en aurait été capable et, mine de rien, elle aurait été plus rassurée ainsi. Le problème c’est qu’apparemment, il était bel et bien venu en personne. Quoiqu’il en soit, lui faire part de son plan machiavélique lui semblait tout à coup beaucoup plus risqué. Impression qui lui fut confirmée lorsqu’il plaqua sa main sur sa bouche. Génial, il était excentrique et paranoïaque. Le fait qu’elle venait de parler l’avait dérangé, étrange puisqu’il se mettait maintenant à lui poser des questions. Comment pouvait-elle lui répondre sans ouvrir la bouche? Elle se garda bien de lui faire part de ses commentaires et attrapa ses lunettes avec empressement. Elle non plus ne voulait pas le voir, ça tombait bien. Maintenant qu’elle ne voyait plus son costume, elle se sentait moins nauséeuse. « Si j’avais voulu vous doubler, je l’aurais fait depuis longtemps. Figurez-vous que je ne suis pas si stupide, et j’ai encore besoin de vous » Si elle avait voulu doubler un mec comme lui, toutes ses informations les plus secrètes se seraient retrouvées sur la scène publique avant même qu’il ne soit en prison. Et ses mystères étaient tellement inavouables que sa vie en aurait été détruite. Bref, elle voulait, au contraire, le garder le plus loin possible des fédéraux ; elle avait une nouvelle affaire à lui confier.
« Mes mains ne sont pas si vides que cela » dit-elle après avoir conservé le silence pendant quelques secondes. Sans attendre le moindre signe de sa part, elle se baissa et fouilla dans son sac. Ses gestes étaient lents, elle ne voulait pas qu’il croie qu’elle allait sortir une arme et le flinguer. Etant donné que ses lunettes de soleil l’empêchaient de voir correctement, elle décida de les enlever. Qu’importe ce qu’il pouvait en dire. Il était flippant, plutôt bizarre, mais il ne lui inspirait aucune crainte ; c’était un intellectuel, ça se voyait. Au bout d’un temps qui devait lui sembler assez long, elle retira un bout de papier de son portefeuille. Mais, avant de le lui donner, elle tint à lui expliquer la situation. Si elle avait voulu le voir en personne, c’était pour éviter de laisser des traces. Certes, il pouvait toujours les enregistrer, ou s’arranger pour laisser d’autres traces compromettantes qui pointeraient droit vers elle, mais elle était plus rassurée ainsi. « Je suppose que tu te souviens que j’étais mariée » Comment aurait-il pu l’oublier tant elle l’avait souvent engagé pour la tirer de sales histoires. « Bref, si j’ai disparu pendant quelques temps, c’est parce que mes beaux-enfants m’ont dépouillé de tout l’argent auquel j’avais droit. Avant de partir, j’ai pu avoir accès à l’un de leur numéro de compte. Apparemment, une partie de la fortune de mon mari s’est retrouvée sur un compte offshore. Je me suis dit que tu pourrais peut-être y avoir accès et le vider. L’avantage, c’est qu’ils ne pourront pas porter plainte comme ce compte n’existe pas officiellement » Elle y avait pensé pendant plusieurs jours et, très franchement, cela lui paraissait être une idée du tonnerre. Elle ne savait pas le montant exact qu’il y avait sur ce compte mais, étant donné qu’elle les connaissait bien, elle savait qu’il était loin d’être vide. Ces horribles sales gosses avaient dû extrader de grosses sommes pour éviter de payer des impôts dessus. Le problème, c’était maintenant de le convaincre d’accepter, de le convaincre qu’elle n’était pas en train de lui tendre un piège. Elle avait pourtant l’intelligence suffisante pour le piéger, et il devait le savoir tant il l’avait vu faire à de nombreuses reprises. Elle lui sourit, de son sourire faux et hypocrite, pourtant elle avait vraiment une tendre sympathie pour lui ; c’était le seul qui pouvait comprendre la noirceur de son âme.
« Tu peux prendre ce que tu veux sur ce compte, mais pas plus de la moitié. Le reste me revient » Pour le convaincre que ce n’était pas une vulgaire attrape, le mieux était encore de négocier de manière très serrée sa rétribution. Il ne fallait surtout pas qu’il pense que la somme qu’elle lui proposait était trop grande. Faute de quoi il se méfierait. Elle ne lui avait toujours pas donné la feuille avec le numéro de compte et le nom de la banque. Elle attendait qu’il accepte. Ce mec devait avoir une mémoire photographique, si elle lui tendait le papier il mémoriserait les chiffres et la doublerait. « Ecoute, c’est extrêmement risqué, pour toi de pirater le compte, pour moi de t’en donner l’accès, mais la récompense est à la hauteur du travail. Comme je viens de te le dire, mon intérêt n’est pas de me débarrasser de toi. J’ai encore besoin que tu m’aides sur quelques points, jusqu’à ce que je sois de nouveau financièrement en sécurité » Le montant du compte offshore avait beau être grand, il n’était pas à la hauteur de ses ambitions. Le compte bancaire de Harry Stone l’était beaucoup plus. « On pourrait former une sorte d’équipe » lança-t-elle finalement, sachant pourtant qu’il avait l’habitude de bosser seul. Finalement, la jeune femme tenta le tout pour le tout ; elle se servit de son charme pour lui faire accepter ce nouveau job. Sans même réfléchir, elle lui caressa la main du bout des doigts. Si c’était ce qu’il fallait faire pour que ce crétin accepte sans poser de question, elle allait le faire ; elle ne reculait devant rien.
Invité
Invité
Sujet: Re: Ne donnez pas votre confiance, prêtez-la [Jude] Dim 15 Déc - 0:01
Qu’on se le dise.. Jude était quelqu’un de... Particulier. Certain de ses proches, qui en savaient un paquet sur son passé - sa mère en faite - disait qu’il avait du rester trop longtemps seul, et que s’il semblait l’avoir bien vécu, ça semblait lui taper sur le système. Jude vivait principalement dans sa tête, au gré des histoires qu’il se racontait, des personnages qu’il composait. Aujourd’hui pour se donner confiance, pour avoir une contenance il avait opté pour un mafieux des années 20, roi de la prohibition. Pour vous ce n’était certainement pas important, un costume à piquer les yeux, un ton bien travaillé... Pour lui c’était ce qui faisait qu’il marchait droit et qu’il était là. « Si j’avais voulu vous doubler, je l’aurais fait depuis longtemps. Figurez-vous que je ne suis pas si stupide, et j’ai encore besoin de vous » Normalement Jude aurait déguerpis immédiatement. Mais l’homme des années 20, le monstre, le gérant de la mort, se mit à rire. Sentant son costume sur lui, il laissa filer la nervosité maintenant qu’elle portait les lunettes. «Essayez de me doubler un jour... Et vous êtes pire que morte.» dit-il d’une voix caractéristique d’un mafieux italien de l’époque. Tout ses gestes s’assemblaient pour faire fonctionner le personnage. « Mes mains ne sont pas si vides que cela » Il fronça les sourcils. Perdit pied un instant de son personnage. Il recula de deux ou trois pas, enfonçant profondément ses mains dans les poches de son costume, enserrant son portable. Il déverrouilla son portable au creux de sa poche, tenant son doigt en suspend sur le bouton qui signerait l’arrêt de mort de la jeune femme. Il ne quitta pas des yeux ses mains pour autant les observant se mouvoir lentement dans le sac, avant d’attraper un portefeuille. Il relâcha un peu de son stresse, maintenant tout de même son doigt non loin de son téléphone. Elle sortit un papier et rangea le téléphone. Il verrouilla à nouveau son téléphone et sortit ses mains des poches de sa veste pour les ranger dans celle de son pantalon. « Je suppose que tu te souviens que j’étais mariée » Jude hocha la tête. Evidement qu’il s’en souvenait. Pour lui Arizona était un gros garçon. Le genre de femme constamment dans les emmerdes qui a un certain standing à tenir... C’était effectivement ça qui faisait tout, le standing qu’elle cherchait à avoir... il fallait dire qu’il la comprenait au fond... Le problème c’est que lorsqu’on veut quelque chose, et que cette chose est au sommet, il vaut mieux savoir se débrouiller entièrement tout seul... Dépendre sur les autres n’est jamais très bon. Jude l’avait compris. Arizona pas tant que ça visiblement. Déjà elle ne pouvait pas faire sans lui. Mauvais. Quoique s’il décidait de ne plus lui donner un coup de main... elle trouverait surement quelqu’un d’autre.. Ce n’était surement pas les bon hackeur sans conscience qui manquait de nos jours... Néanmoins vu comment il pouvait être dur de leur faire confiance, une fois que l’on en a trouvé un, il est plutôt conseillé de le garder. Il écouta attentivement l’explication du plan. Elle s’y connaissait légèrement. Il disait bien légèrement. Il attrapa le papier d’un geste relativement brusque, jetant un coup d’oeil à l’écriture manuscrite qui y trônait. «Tu as utilisé un stylo ?» Il souleva un de ses sourcils... Forcément pour quelqu’un comme lui qui n’avait pas du utilisé un stylo depuis... Des lustres c’était étrange... Et d’après lui c’était toujours le meilleur moyen de se faire gauler... «Enfin la chose étonnante serait que je ne puisse pas aller sur ce compte.» Vantard ? Non juste conscient. Il était brillant, surtout dans ce domaine. Et rien ne lui résistait. «Ca me prendrait peut être un peu de temps...» Et aussi il n’avait pas que ça à faire. «La justice c’est ton problème, pas le mien de toute façon» Intouchable ? Le mafieux italien des années 20 qu’il était le croyait. Et c’était l’essentiel... Sinon il ne serait pas là à discuter avec la jolie brunette. « Tu peux prendre ce que tu veux sur ce compte, mais pas plus de la moitié. Le reste me revient » Il montra les dents dans une grimace qui se voulait menaçante. Elle était adorable, et a dire vrai il aimait beaucoup travailler avec elle. C’était sympathique, et elle trouvait toujours moyen de lui donner des tâches intéressantes, parfois même quelques petites challenges.... Ce qui n’était pas une mince affaire... Mais parfois sa manie de lui donner des ordres l’énervait un tout petit peu... «Ne me dis pas quoi faire... D’autant plus que c’est toi qui me dois de l’argent... Et que tu me demandes de braquer un compte pour te rembourser... Service qui n’est pas gratuit normalement... Bien sûr ce n’est pas une question d’argent... Parce que si j’avais besoin d’argent... Et bien je me servirais dans un compte... au pif... Pas besoin que tu me donnes un compte offshore ou je ne sais quoi de bien compliqué. Mais non, je n’en ai pas besoin... C’est une question de principe...» Dans sa bouche c’était drôle... Des principes. En avait-il seulement beaucoup ? Probablement pas... Enfin Jude n’en avait pas beaucoup. Artémis semblait travailler suivant un code de valeur plutôt aiguisé. Et bien sûr comme elle ne connaissait qu’Artémis elle ne broncherait surement pas... La suite venant il avait ricané quand au risque. Prenez ça de la prétention ou non, mais lui ne voyait pas beaucoup de risque à pénétré dans un compte en banque... D’ailleurs il voyait peu de risque derrière un ordinateur. Les ordinateurs, le net, les nouvelles technologies... C’était son domaine, c’était ce qu’il comprenait, c’était là ou il était en sécurité... De toute façon tant que ça reposait sur ses capacité, il était confident... Il n’était pas peureux, il était paranoïaque... Et sa paranoïa ne touchait que les gens... pas les objets, ni quoique ce soit d’autre. Et la dernière phrase ne le mit pas en confiance. «Et quand tu seras en sécurité financière ? Qu’est ce qui me dit que tu ne chercheras pas à te débarrasser des preuves de tes fraudes... Je ne dis pas que tu pourrais réussir... Seulement tu vois... Je n’ai pas envie d’essayer...» Fatigué de courir, de fuir ? Oui probablement... Il avait envie de se poser un peu... De vivre. « On pourrait former une sorte d’équipe » Il haussa les sourcils. Equipe ? Ca c’était quelque chose qu’il faisait peu... Jude était sociable. Aucun problème la dessus... Artémis ne l’était guère... Antisocial lui correspondrait mieux... Geek et antisocial... Oui quelque chose comme ça. Il descendit son regard sur la main de la brunette qui caressait doucement sa main. Euh... Oui... Tu es jolie si c’est ce que tu veux savoir pensa-t-il doucement. «Ce genre d’équipe c’est un plan cul au mieux, une relation foireuse au pire.» dit-il en parlant du ton employé, et des gestes qu’elle entreprenait. Oui elle était séduisante, et non ce n’était pas la question... Elle croyait quoi ? Qu’il était un ado prépubère geek et puceau ? Ca va ! Il savait gérer ses émotions.... Il avait mis du temps... mais maintenant il savait. «Juste pour savoir... Qu’est ce que j’y gagne ?» Il fronça les sourcils. «Et surtout.. Qu’est ce que j’y perds ?» Paranoïa je vous dis. «Non parce que si tu ne t’en doutes pas... je bosses plutôt en solo généralement...» Sans Blague !
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Ne donnez pas votre confiance, prêtez-la [Jude]