Mélancolie, sentiment qui laisse entrevoir un vide. Triste nuit noire et menaçante. Un lampadaire sur deux qui fonctionne sur cette route. Les rues ne sont pas sûres. Certains dorment déjà, d'autres sortent seuls ou entre amis ou pour le travail. Des pas qui raisonnent et s'engouffrent dans une allée peu rassurante. Une marche traînant, frappait par un poids lourds et difficile à supporter. Une âme errante parmi ce qui paraissait être rien. Pas un chats. Dylan se dirigeait vers un bar. Elle demeurait seule. Une inconscience l'habitait ces derniers temps. Elle merdait comme un rien. Présentement, elle se sentait l'envie et le besoin vital de décompresser autour de plusieurs verres. La belle possédait une petite addiction : l’alcool. Elle en buvait des litres par semaines malheureusement. Christopher, son ex petit-ami l'avait initié à « ce plaisir » ou « cette douce torture » à voir. Chacun pesait ses mots comme il l'entendait, Dylan optait pour le positif. La boisson lui faisait oublier sa vie peu reluisante. Exit le passé, son présent restait catastrophique. Elle avait abandonné ses études. À cause de quoi ? Une déprime incessante, un sentiment d'infériorité suite à l'éloignement surtout. En effet, Winston ne pouvait se séparer de son frangin trop longtemps. Cela la fichait dans un état déplorable. Elle se laissait envahir par des émotions plutôt conséquentes tant elles la tiraient vers le bas. Quel égoïsme ! Elle devait tenir aussi pour ses proches. Or, loin d'eux elle n'y arrivait pas. Elle l'avait désiré : cet éloignement, pour ses études, pour sa future carrière de policière, pour  son avenir en somme. Or, elle n'assumait rien et elle laissa tout tomber. Au lieu de se recharger au près des siens, d'avancer, de se reprendre, elle choisit la descente aux Enfers. Il fallait dire que Chris l'avait carrément propulsé sur ce chemin, il l'avait largement aidé. Elle avait cédé par vulnérabilité. Dylan ne sut se relever à temps, ni prendre la porte de sortie quand il l'aurait fallu.

La jeune femme avança vers ce fameux bar. La musique n'était pas criarde, les gens pouvaient s'entendre et discuter entre eux : pour faire connaissance ou en profiter entre amis. La solitude n'amenait pas la conversation donc cette catégorie de personnes n'entraient pas en compte dans l'étude de l'entente possible ou non entre clients d'un bar. Winston n'avait ni l'intention de discuter avec le premier venu, ni celle de se montrer hostile aux tentatives. Elle souhaitait juste passer une bonne soirée, se fondre dans une masse pour croire à une possible existence parmi des êtres sociables, elle aviserait. Quelques heures après son entrée, elle finit sa quatrième bière. Un homme vint l'aborder. Il se montra vulgaire, inintéressant. Dylan eut du mal à saisir sa liberté. Elle dut employer les grands moyens face à cet homme imbibés : elle en vint à lui donner une belle claque quand il se permit une énième approche corporelle. On lui demanda de partir, ironiquement, elle sourit : cela l’arrangeait ! Une fois devant le bar, elle attendit. Une belle brune se trouvait sur les lieux. Elle fumait un pétard. Elle paraissait sympathique, décontractée et pensive. Après quelques longues secondes, Sarah brisa le silence. Dylan en était ravie, elle enchaîna avec un ton léger et amical :

- Bonsoir, ouais pourquoi ? Toi aussi ! Elle sourit. Ça craint ici ! Les types sont des profiteurs et des gens sans morale, tu ne te fais pas embêter toi ? Imagines les serveuses et tout le tralala. Ah franchement, pas top le bar !

Dylan Winston venait de se virer gentiment du bar. En effet, on la remarqua grâce à la claque qu'elle offrit au gros lourdeau qui la collait de trop près. Elle n'arrivait pas à le dégager donc elle employa la méthode forte. Certes, ce n'était pas glorieux mais elle trouva la solution la plus rapide et la plus efficace. De toute manière, elle restait prête à quitter ce bar. Pourrait-elle y remettre les pieds ? Bien évidemment, tout le monde avait aperçu le comportement obscène de l'homme qui osa s'en prendre à Dylan. Puis, il ne s'agissait pas d'un geste maladroit et impulsif qui allait faire de Winston la fille à éviter et à placer sous liste rouge. Il devait y avoir des bagarres bien plus hard à gérer dans ce lieu !  

Ensuite, la jeune femme passa à l'extérieur du bar. Elle se fit aborder par une brune, pétard à la main, air sympathique par dessus le marché. Cette dernière devait avoir l'habitude des endroits peu fréquentables. Elle paraissait si sereine devant la bâtisse. Tout indiqué sa facilité à supporter les bars et autres endroits publics de ce genre, elle détenait une sociabilité bien élevée. Il s'agissait peut-être de juger sans savoir. Or, Dylan ne ferait pas part de ses découvertes à cette inconnue. Cette dernière se confierait peu-être d'elle-même. Winston resta quelques secondes hypnotiser par cette figure postée devant l'entrée. Elle imposait un cadre rassurant autour d'elle. Que faisait-elle pour cela ? Son assurance sûrement ! Sarah Blackwood débuta la conversation.

Alors comme cela Dylan ne possédait pas une apparence à se gérer elle-même dans ces endroits plutôt malfamés. Sarah devait penser que son interlocutrice était jeune , voire innocente. L'acte précédent de Dylan dans le bar prouvait sa faculté à se défendre. La belle en avait vu des vertes et des pas mûres, notamment avec son ex petit-ami : Christopher. Autant dire qu'elle demeurait rodée. Présentement, elle enchaînait aux paroles de magnifique brune :

- Qu'est-ce qui te faire dire cela ? Je viens de frapper un mec plutôt balèze. Je n'ai pas peur de fréquenter des lieux peu reluisants. Faut oser et se dépasser dans la vie, ce stade je l'ai franchi depuis longtemps. Et toi, tu es seule ? Tu viens souvent ici ? Elle garda le sourire. Ne t'en fais pas, il n'y a pas de mal. Tu disais ce que tu pensais, je fais de même, je me doute que tu n'es pas ici pour me juger, j'apprécie ta franchise, et pardon si la mienne t'ennuie.  La suite la fit rire. Tu l'as vu ? Il était bien lourd ! C'est lui que j'ai frappé. J'espère qu'il ne sortira pas de suite sinon on risque la confrontation. Elle offrit un regard complice à son interlocutrice. Et toi tu t'en sors comment? Comment gères-tu ce genre de situation? Ensuite, elle soupira en imaginant la situation dictée par Blackwood. Oh non je n'aimerai pas ! Et toi ? Je n'ai pas de travail en plus, mais je ne postulerai pas dans ce lieu. Tu travailles dans quoi ? Aussi, c'est quoi ton prénom ? Je te vois bien dans le milieu du sport, tu sembles trop cool et patiente. Dylan se sentait à l'aise avec Sarah.

Sarah Blackwood s'était méprise sur le compte de Dylan. Elle se trompa en tout point. L'habit  ne faisait pas le moine. Winston ne pouvait pas lui en vouloir de s'être fait un avis direct sur une personne que Sarah rencontrait pour la première fois pour caricaturer la situation. En effet, à première vue, Dylan détenait un air sympathique, un dynamisme apparent, un équilibre l'entourant. Rien de cela ne demeurait totalement véridique. La belle était rongée par un mal indéfinissable. Elle souffrait sans arrêt. Quelque chose la bouffait littéralement de l'intérieur. Son comportement se calquait sur ses humeurs. Et parfois, elle effectuait des choses incontrôlables et différentes de la morale conventionnelle. Présentement, Sarah s'excusait pour son jugement hâtif. Son interlocutrice ne lui en voulait pas du tout. Elles apprenaient l'une sur l'autre.

- Il n'y a pas de mal, tu ne pouvais pas savoir. On se voit pour la première fois. Si tu savais tout sur moi dès le premier regard, j'trouverai cela étrange! Elle sourit amicalement. Oui je l'ai frappé. Il était collant et cela ne m'a pas plu du tout. Il était répugnant et trop vulgaire : pas mon genre du tout ! Je n'aime pas ce genre de gars et il fallait bien s'en débarrasser. Tu aurais fait quoi à ma place ? Tu n’aurais pas osé ? Quand tu vas dans ce genre d'endroits, il faut s'attendre à tout. Fin' je comprends que tout le monde ne frappe pas un mec car il est juste intéressé et collant. La réaction civilisée aurait été de prévenir la sécurité ou le barman. Personnellement, je ne suis pas ainsi. J'agis à l’instinct parfois. Winston se confiait sans soucis à cette magnifique inconnue.

Blackwood s'y mettait également. Il s'agissait d'une conversation très agréable : un partage équitable et une fabuleuse rencontre. Apparemment, Sarah appréciait traîner dans les bars. Avec son pétard dans les mains, elle ne trompait personne sauf Dylan qui l'imaginait trop cool et pas du tout perturbée. Elle aussi se fourvoyait largement. Comme quoi l' erreur était humaine et totalement partagée elle aussi.

- Qu'est-ce que tu aimes exactement ? L'ambiance ? Tu choisis comment tes bars ? On peut peut-être en voir un à deux, tu en penses quoi ? Moi personnellement, j'ai juste besoin de décompresser en buvant un peu. Elle sourit de nouveau. Tout à faire ! Je suis ravie de faire ta connaissance tu sais. La suite poussait à réfléchir. Je ne sais pas, s'il revient, vaut mieux bouger, sinon on va passer un sale quart d'heure s'il est rancunier. Elle marqua une légère pause. Si j'ai un peu peur maintenant que tu me le fais remarquer. Là on n'a pas l'assurance d'être aidées et soutenues par la sécurité ou des clients sympas. Ensuite, Dylan fut surprise par la révélation de Sarah: une infirmière! Elle ne démontra rien. Enchantée Sarah, moi c'est Dylan. Méchante toi, je ne te crois pas. Tu aimes le sport au moins? Tu as l'allure d'une fille posée et sportive... . Elle rit.

L'air qu'arborait Sarah Blackwood demeurait adorable et attachant. La belle s'était trompée sur le compte de son interlocutrice. Elle la jugea par son apparence, sans réellement la connaître puisqu'il s'agissait de leur première rencontre. Alors suite à quelques révélations, elle paraissait se sentir bête. Il n'y avait pas de quoi. Même Dylan sortit des inepties. Ses observations restaient également fausses et primaires. Or, elles faisaient connaissance. Il fallait bien commencer quelque part. Les deux femmes avaient choisi d'appuyer sur la première impression. Il n'y avait rien de bien méchant. Elles désiraient bien faire. Puis, elles n'étaient pas mauvaises entre elles, il s'agissait du principal !

- Non ne t'en fais pas ! Tu n'as rien fait de mal. Cela arrive à tout le monde de se tromper. Je peux être gentille aussi, donc tu n'as pas eu tout à fait tord. Winston arbora son plus beau sourire. Tu as raison, mais en communiquant comme maintenant on peut rétablir la vérité : ce n'est pas plus mal. Sinon ce sont les préjugés qui nous bloquent et parfois on passe à côté de quelque chose. La suite la fit légèrement rire. Ne t'excuses pas ! Je ne suis pas vexée, puis je me suis trompée également, donc je n'ai rien à te reprocher. On s'est trompées ensemble. On apprend à se connaître, il faut bien un début, non ? Ensuite, elles évoquèrent encore le type qui s'était montré collant et insultant envers Dylan. La jeune femme répliqua sèchement d'où sa présence dehors... . Elle ne préférait pas se laisser faire. Winston répondait maintenant, avec violence certes, elle changeait de jour en jour. A coup sûr, Sarah deviendrait une bonne amie pour ce genre de bêtises partagées, voire pour d 'autres. Blackwood avouait ma réaction qu'elle aurait sûrement appliquée. Ce n'est pas idiot de fuir, parfois vaut mieux cela que de provoquer un conflit inutile. Les dires de la brunette restait adorables et vraiment encourageants. Merci, mais j'ai peur qu'il revienne. Les mecs sont parfois machos et se faire commander ou dicter leur conduite... ils n'apprécient pas toujours, je ne souhaite pas qu'il revienne rectifier le tir.... . Tu crois que je suis sortie d'affaire ? Au pire, on bouge ailleurs, tu en penses quoi ? Par la suite, la belle Sarah se mit à expliquer ce qui l'attirait dans les bars, elle détaillait ses arguments. Dylan usa d'écoute et d'attention. Oui je vois. C'est un univers qui te convient : autant tu peux être seule et tranquille, ou accompagnée et tout autant tranquille. C'est bien dit ! La phrase «  C'est toi qui créé ce que tu veux pour ta soirée » attira la jeune femme. Blackwood accepta d'aller dans un autre bar et de partager avec Winston. Cette dernière s'en réjouissait immédiatement. Super, merci à toi ! J'attends tes idées plutôt, tu es une pro il me semble. Tu dois mieux t'y connaître que moi. Attention ça n'a rien de péjoratif. Elle marqua une légère pause. Merci Sarah ! Mais tu es qui alors ? Elle rit. Ne t'en fais pas je ne suis pas là pour te juger, tu le vois bien. Elles parlèrent « sport ». Du tout ? Plus aucun sport? Euh... idem, j'ai arrêté. Je devrai peut-être m'y remettre, à courir par exemple... . La conclusion de Sarah fit sourire Dylan : c'était totalement véridique.

Pas besoin de se cacher, de jouer un rôle. Dylan Winston se sentait bien aux côtés de la brunette qui lui faisait face. Jamais elle n'aurait pu se montrer aussi naturelle avec une autre personne. Elle ne cachait pas ses démons à Sarah, bien au contraire, elle les mettait en avant sans se soucier des conséquences. Pourquoi ? Blackwood ne la jugeait pas mais surtout elle avait instauré un climat de confiance mutuelle. A l'inverse, Dylan le lui rendait. Elles allaient au delà des apparences. Chacune se confiait. Les mauvais côtés de leur personnalité étaient mis en avant mais cela plaisait. Jamais Dylan ne pourrait agir ainsi avec ses proches, notamment auprès de son frangin. Elle préférait lui dissimuler ses travers et son mal-être, idem avec sa génitrice. Elle leur en avait trop fait baver avec sa dépression. Désormais, elle usait de mensonges. Cette attitude ne valait rien de grandiose, il s'agissait même d'une tactique médiocre. Or, Winston préservait sa famille. Malheureusement, elle s'enfonçait encore plus dans les problèmes. On l'avait toujours aidé, soutenu, épaulé alors elle ne savait pas se débrouiller seule. Elle croyait prendre les bonnes décisions. Elle se trompait. Scott et Joyce souffriraient assurément. Ce soir, Dylan restait elle-même, pas de masque... . Cela procurait un bien fou quelques fois de se détacher des apparences... . La jeune femme plaisantait avec son interlocutrice. Une conversation et une rencontre fortement agréables !

- Non ne dis pas cela, je sais juste me défendre et m'énerver s'il le faut, au bon moment. Je ne force pas non plus, j'suis pas impulsive pour un sou, pas excessivement. Apparemment, Sarah appréciait ce genre de rencontres, sincères, peu recommandables, où les jugements ne tenaient pas leur place. Elles étaient deux alors à penser et à admirer ce point. Elles apprenaient à se connaître comme le soulignait Dylan précédemment. Blackwood restait réceptive, très sociable, un vrai échange avait lieu ! Ensuite, la brune exprimait son opinion sur le terme « fuir ». Elle avançait un signe de faiblesse mais il fallait prendre en compte le contexte non ? Pas si réfléchie, peut-être un peu trop vindicative. Vaut mieux s'en aller. Les hommes n'ont plus de valeurs comme tu le souligne, je préfère t'éviter la venue d'un énième con. C'est pas une question de faiblesse, juste de protection. Je ne souhaite pas qu'il s'en prenne à toi par mégarde ou désir, il peut revenir. Dylan acquiesça aux dires suivants de Sarah. Oui les bars demeuraient son univers. Puis, Blackwood s'autorisa à emmener sa nouvelle amie ailleurs. Cette dernière garda le sourire. Merci, ça me plaît ! Allons-y. Je pense qu'on n'aura pas à faire à des grosses brutes. Je te suis... avec tes bonnes idées ! Winston avait déniché la perle rare. Tu as tes vices ? Lesquels ? Cela ne se voit pas ! Je ne suis pas ici pour juger, j'en ai marre aussi des autres et de leurs commentaires. Elle marqua une légère pause. Le sujet de sport persistait. Merci. Oui j'adore courir, mais je ne te ferai pas une démo ce soir. Elle rit. Quelle bonne entente !

La sincérité, le début d'une bonne relation. Sarah Blackwood deviendrait-elle une amie de Dylan Winston ? Elles avaient commencé leur discussion de manière aléatoire. L'une adressa la parole à l'autre et le lien se créait doucement mais très sûrement. Pas de doutes existants, les deux femmes étaient faites pour bien s'entendre. Elles détenaient des vices : drogue et alcool. Ensemble, elles s'autorisaient à être vraies, à ne pas dissimuler les parties les plus sombres qui composaient leur être. Comment ne pas assurer une communication à long terme avec ces points respectés ? Dylan restait ravie de cet échange qui illumina sa soirée. Elle arrivait à ne pas enfuir ses tords à cette inconnue. Pourquoi ? Sarah dégageait une assurance qui donnait confiance à la sœur de Scott Winston, elle instaurait un climat de sécurité et de bien-être autour d'elle. L'amitié, Dylan ne jugeait pas Blackwood. Elle demeurait aveuglée par les apparences, elle ne lisait pas les travers de la brunette. Comme quoi, Sarah représentait bien plus que ce qu'elle imaginait. Puis, même si les bavures de l'infirmière apparaissaient, son interlocutrice la soutiendrait à tous les coups. Elles possédaient des points communs. Dylan commençait à s'attacher à cette âme. Présentement, Sarah affirma avoir à faire à quelqu'un de bien. L'ancienne étudiante à l'école de police fit non de la tête. Elle ne représentait pas cette bonne personne. Elle usait de mensonges au quotidien. Ses proches s’inquiétaient pour elle. Au lieu de stopper ses méfaits, de se montrer entière, la belle continuait son petit jeu.

- Tu es adorable, mais je ne suis pas une bonne personne, au contraire, je suis une femme avec de nombreux tords et travers . Ne te laisses pas avoir par les apparences. Avec Sarah, elle se sentait le besoin de se justfier et de rétablir une certaine vérité. Pourquoi ? … . Pour le contrôle, je peux t'apprendre. C'est toute une éducation. Tu dois passer tes nerfs sur autre chose, voire une activités sportives ou artistiques. Elle sourit. Le mien n'est pas toujours un cadeau non plus, on a tous nos petits défauts, hein. Ensuite, les deux femmes postés à l'entrée du bar, à l'extérieur, évoquèrent l'évolution des hommes. Toutes les deux avaient reçu leur lot de beaux cons. Elles en bavèrent. Alors, elles soulignaient le fait qu'elles ne détenaient plus la foi envers cette partie composant la race humaine. Le dernier mec en date pour Dylan était Christopher, un junkie, il mourut d'une overdose d'ailleurs, jamais elle ne l'oublierait. Il la conduisit vers les bas fonds. Désormais, elle n'en sortait plus. Tu es célibataire je présume ? Elle marqua une légère pause, elle afficha une mine interrogative. Une belle femme comme toi, sympa, attentionnée, pourquoi … ? Merci à toi en tout cas, j'ai hâte de poursuivre la soirée avec toi ! C'était sûr, une amitié se dessinait. Puis, Sarah confia son souci: la drogue, comme Chris.... . Je suis désolée pour toi. Dylan garda son regard insistant, elle était surprise, le reste ne comptait plus. Après quelques secondes, elle prit le bras de Sarah. On y va ?!!! Pas de jugements. Cette femme avait besoin d'amis.

Nous devons nous ressembler alors. Je t'affirme être une plaie. La question de qui reste la plus pire au niveau comportemental ne se pose pas chez nous, nous avons des points communs. Je ne vais pas te juger, tu le sais ! La suite intéressait la jeune Winston. La brunette avait pratiquement raison. Si on jugeait les personnes par leurs actes. Mais en effet, s'il le coupable savait faire de bon sens, il pouvait se repentir et récupérer des points auprès d'une société plutôt observatrice. Tu as entièrement raison. On peut changer la donne et les regrets existent bien qu'ils ne fassent pas tout le travail pour réparer nos conneries. Dylan marqua une légère pause, perturbée par l'interrogation de Sarah. Devait-elle se confier ? J'ai menti, elle se lança sans hésiter au final comme apaisée par la présence de Blackwood mais surtout rassurée. J'ai beaucoup trop menti et triché dans ma vie, ce n'est pas bien. Et je continue. L'infirmière était très sociable, elle connaissait les rudiments d'une bonne conversation et une manière d'amener autrui à lui faire confiance. Dylan effectuait son mea culpa, elle se confiait sur ses tords aux côtés d'une gentille inconnue, trop facile... . Or, elle appréciait que ça aille dans les deux sens. Et toi pourquoi tu affirmes être pire ? Ce n'est pas ton addiction qui te fait dire cela ? Elle te contrôle, normal que tu échoues sur certains points. Les autres au lieu de te juger, devrait t'aider. C'est eux les méchants dans l'histoire si on devait en définir, car il ne respecte pas les principes de la vie en communauté, du pardon et de la compréhension. Les gens sont cons parfois ! La discussion allait bon train. Elles évoquèrent un self control. Il s'agissait d'un point qui manquait à Blackwood. Dylan essayait de lui faire comprendre que le changement était à portée de main et que les efforts restaient à effectuer mais elle ne demeurait pas seule. Winston soutiendrait cette femme. Ne te fustiges pas d'emblée. Tu peux y arriver, pour toi je choisirai le yoga. Les deux jeunes femmes se lancèrent sur la piste des amours, sujet complexe pour les deux si on observait bien leur parcours respectif. Tu as hésité sur le oui, des petites histoires par-ci par-là ? Désolé pour mon indiscrétion, tu me répondras plus tard. Elle sourit. Elles détenaient tout le temps pour apprendre à se connaître et s'appréhender pour devenir de vraies amies. C'était bien parti! Je te remercie, je pense la même chose de toi. Mais je suis célibataire et heureuse ainsi. Sa relation avec Christopher l'avait détruite. Par la suite, Sarah se montra émue. Dylan la comprenait plus qu'elle la jugeait. Elle se refusait d'être médisante. Elle voulait aider cette femme apparemment paumée. Allons-y, une phrase presque chantonnée tant le bonheur était présent.