Dans la merde, je suis dans la merde jusqu'au cou. Adieu ma réputation, adieu mon boulot, adieu ma garde partagée. Je suis dans la merde. Voilà ce que Mason se répétait constamment depuis la veille, vingt-deux heures trente, heure à laquelle il avait vu la police débarquée chez lui, lui mettant les menottes et lui ordonnant de garder le silence. Mason n'avait rien vu venir. D'ailleurs, il ne savait pas pourquoi on était venu l'arrêter chez lui. Il n'avait rien fait de mal, il n'avait pas frappé Mathis. Enfin, il lui avait donné une tapette parce que le petit garçon lui avait fait une crise pour manger des frites alors que le steak/salade/purée était déjà prêt mais il savait que Joyce lui donnerait raison. Il n'avait aucune idée de ce qu'il s'agissait jusqu'au moment où il vit la jeune Emerson au commissariat. C'était une de ses patientes, elle avait une vingtaine d'années et avait l'habitude de venir le voir lorsqu'elle se démettait l'épaule. Sauf que le jour où elle était venue, elle n'avait pas lésiné sur la drague. Mason, bien qu'il soit en froid avec Lexie depuis plus de deux semaines, lui avait fait comprendre, gentiment, qu'il n'était pas libre. Elle avait essayé de l'embrasser, il l'avait alors repoussée et elle avait juré qu'il le payerait. Au début, Mason s'était dit que sont égo en avait pris un coup et que c'était à cause de ça qu'elle le menaçait mais il n'y prêta guère attention. Et bien, il aurait du. Etre accusé de viol et d'attouchements, ce n'était pas rien. Wellington était enfermé dans une cage de fer, assis sur un bout de bois où il avait passé la nuit. Il n'avait pas dormi. On lui avait demandé s'il voulait se défendre - bien que pour les policiers, il n'en avait pas le droit. Il avait dit que oui, qu'il n'avait rien à se reprocher. On lui avait demandé alors qui il voulait comme avocat. Il hésita un moment. Joyce ou Lexie ? Joyce était réputée pour gagner tous ses procès, elle avait des années d'expériences derrière elle. Lexie, elle, n'avait pas encore terminé ses études mais pouvait plaider. Il savait qu'elles allaient le croire, l'une comme l'autre. Elles le connaissaient assez bien pour le croire incapable de faire ça.
Il était neuf heures quart du matin. Comment le savait-il ? Il y avait une horloge juste en face de lui et puis, il avait vu défilé toutes les heures cette nuit. Il avait faim mais savait qu'on ne pourrait pas lui donner à manger. On lui avait juste donné une cruche avec de l'eau et un verre. Il n'avait pas confiance. Il s'était couché sur le banc en bois et avait posé son bras sur son visage, soufflant, quand il entendit des clés et un homme dire:
- "T'as de la visite, Wellington"
Il s'imaginait déjà en prison. Il n'avait rien fait, MERDE ! Il avait l'impression de se retrouver dans un mauvais polar. Seulement, il n'était pas devant sa télévision. Des talons claquèrent sur le sol du commissariat puis de sa cellule. Il tourna la tête, la leva et vit Lexie, plantée sur le sol, les bras croisés. Elle était en tenue d'avocate. Comment avait-elle su ? Il n'avait même pas encore décidé de qui d'elle ou Joyce il prenait pour le défendre.
▐ PAROLES : 3620 ▐ DATE D'ARRIVEE : 01/11/2011▐ AGE : 25 ans ▐ OCCUPATION : Avocate ▐ LES SENTIMENTS : composante de l'émotion qui implique les fonctions cognitives de l'organisme, la manière d'apprécier▐ POINTS : 341
Sujet: Re: Sors-moi d'ici * Mexie Jeu 20 Juin - 23:35
Sors-moi d'ici !
Parfois il fait bon d’avoir un bon carnet d’adresse… Ou du moins des personnes qui vous connaissent un tant soit peu ! Lorsqu’elle avait décroché son téléphone ce matin-là, elle s’était attendue à tout sauf ça, elle aurait pu parier sur énormément de chose mais pas sur ça ! Elle ne c’était d’ailleurs jamais préparée aussi vite de sa vie. Enfaite il s’agissait d’un de ses amis d’enfance, elle avait fait toute sa scolarité avec lui d’ailleurs, et il était devenu membre des forces de l’ordre. Alors autant dire qu’en voyant son numéro elle s’était dit qu’il s’agissait d’un de ses frangins qui avait fini au poste ou une connerie dans le genre. Oui pour une fois elle n’était pas en cause elle n’avait rien à se rapprocher… Ou il y avait prescription… Selon elle. Non on ne parlait pas de sa famille mais de… Mason ! Elle devait avouer que lorsqu’il lui avait dit qu’il avait été incarcéré… Elle avait eu du mal à prendre cela au sérieux ! Bon admettons une soirée un peu trop arrosé, une insulte à agent d’accord, mais s’il l’appelait ce n’était pas pour un simple dégrisement. Le plus drôle était qu’il lui avait dit qu’il fallait qu’elle vienne et en tenue, qu’il ne pouvait rien lui dire au téléphone, question de déontologie… Ouais… Enfin heureusement qu’elle avait été diplômée en avance aussi. Oui elle avait pu passer son dernier test pour devenir avocate il y avait deux semaines et elle l’avait eu, elle était officiellement avocate… Mais jusque-là elle n’y croyait toujours pas d’ailleurs ! Personne n’était au courant.
Pas même sa famille, personne ! Elle allait surement se prendre des reproches lorsque cela se saurait, mais qu’importe, pour une fois qu’elle avait quelque chose qui ne lui appartenait qu’à elle, et quelque chose qu’elle ne devait qu’à elle et elle seule ! Enfin bref, Elle avait enfilé sa robe, remontée ses cheveux et elle avait débarqué telle une tornade dans le commissariat. Le pire étant qu’elle ne savait pas encore de quoi il en retournait. Elle devait avouer que cela lui faisait étrange d’aller au commissariat de son plein grès et surtout sobre, et puis c’était sa première affaire, sa première affaire entant qu’avocate quoi ! La classe non ? Ou pas… Arrivant devant la cellule, elle croisa les bras sur sa poitrine regardant le jeune homme. « C... Comment ? Je t'ai rien dit. » « Max et moi on a fait notre scolarité ensemble et il a eu la gentillesse de me prévenir ce matin ! » Elle désigna d’un coup de tête le policier qui repartait. « Alors qu’est-ce qu’il s’est passé, parce que je présume que ce n’est pas une histoire d’une simple contravention ! ». Elle aurait préféré, ça aurait été plus simple elle le sentait… Il est vrai que c’était un peu étrange de la voir ici et aussi rapidement, parce qu’il fallait avouer qu’ils n’étaient pas en odeur de sainteté l’un avec l’autre. La dernière entrevue avait été quelque peu houleuse… Du moins la fin… Enfin il ne fallait pas oublier que Lexie était la reine de… On oublie et on passe à autre chose.
Surtout les sujets qui fâchent ou disons qui l’accordent moins ! Pour faire simple, il lui avait dit qu’il l’aimait et elle… Elle n’avait rien trouvé à répondre, enfin rien n’était sorti et ça avait pris une allure de troisième guerre mondiale. Enfin elle avait beau être mauvaise, là… C’était une situation particulière et même en guerre d’égo elle n’allait pas le laisser ainsi, elle était teigneuse mais il s’agissait tout de même de Mason, et vu le ton grave que Max avait employé, ça n’annonçait réellement rien de bon.
Mason avait honte. Honte d'être dans une cellule alors qu'à cette heure, il aurait du aller chercher Mathis et passer trois semaines de vacances avec lui. Qu'est-ce qu'on allait pouvoir lui dire ? Qu'allait donc dire Philippe, le mari de Joyce, qui avait une dent contre Mason ? Allait-il le faire passer pour quelqu'un de méchant ? Bah oui, parce que ceux qui se retrouvaient dans une prison, c'était les méchants, du moins, c'était la logique d'un enfant. Et puis, il n'était pas accusé d'une petite chose ou il était là parce qu'il devait cuver. Non, c'était bien plus pire que ça: on l'accusait l'un viol. Il savait ce que ça voulait dire: séjour en prison quoi qu'il se passe. Et apparemment, sa patiente - ou plutôt ex patiente - savait bien manipuler et savait quoi dire pour se faire plaindre. Il était innocent, il le savait. Juste que, le jour où on l'avait accusé de viol, il était seul, chez lui. Personne ne pouvait témoigner en sa faveur... Il allait devoir se débrouiller pour prouver qu'il était innocent. Oui, Lexie était là pour l'aider mais n'ayant aucune preuve qu'il était accompagné, c'était foutu. Il était foutu et avait de la merde jusqu'au cou.
- "... je présume que ce n’est pas une histoire d’une simple contravention !" Mason baissa la tête. Il ne pouvait pas dire à Lexie qu'une patiente l'accusait d'attouchements et de viol. Imaginez un peu la tête qu'elle allait faire. Déjà que leur relation n'était pas - ou plus - au beau fixe, qu'ils ne s'étaient plus adressés la parole depuis deux semaines, ça rongeait Mason mais il savait que s'il essayait de prendre contact avec Lexie, elle allait l'envoyer se faire foutre. Et puis, il ne fallait pas oublier qu'elle avait des examens à passer, ses derniers avant qu'elle ne devienne officiellement avocate. Et il ne voulait pas qu'elle échoue en étant déstabilisée parce qu'il lui avait adressé la parole.
- "Une patiente m'accuse d'attouchements et de viol..." Que voulez-vous qu'il dise de plus ? Qu'il se défende ? Ca ne servait à rien. Ils allaient préféré croire une jeune femme innocente - ou qui faisait très bien semblant de l'être - qu'un jeune homme comme lui, qui c'était déjà retrouvé en cellule de dégrisement quelques années auparavant. Il allait passer ses trente ans dans une prison, entre des barres, c'était cool. " Mais te fatigue pas à me défendre, je suis cuit. On parle d'une fille bien sage et de sa déclaration. Qui la police préféra-t-elle croire ? Elle, c'est évident."
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Le fait qu’il baisse la tête ne la rassurait pas le moins du monde… Quelque part elle espérait qu’il avait juste trop bu qu’il s’était limite battu avec les policiers ce qui lui avait valu une nuit en dégrisement et le fait qu’on ne veuille pas le laisser sortir… Oui elle était même prête à croire au Père Noël s’il le fallait pourvu que cela ne soit pas plus grave qu’une simple altercation… "Une patiente m'accuse d'attouchements et de viol..." Lexie devait à cet instant précis ressembler à un véritable poisson hors de l’eau ! Pour le coup elle avait eu l’impression de se prendre un coup de massue sur la tête, elle secoua un instant la tête espérant que la véritable sonorité de ce qu’il venait de lui répondre allait lui apparaitre et pas ce qu’elle venait d’entendre… Ah bah non a priori c’était ça ! « Wah ! Je ne l’avais pas vu venir celle-là ! » La jeune femme recula un peu se laissant tomber sur la chaise qui était non loin de là. Il allait lui falloir quelques minutes histoire d’encaisser le truc et de réagir. Juste le temps de bien assimiler tout ça … Elle se pinça légèrement, ah non elle ne rêvait définitivement pas ! Cela aurait beau… Trop beau ! Les histoires de viol et d’attouchement c’était toujours une véritable galère à plaider, mais là que cela tombe sur Mason… Mais te fatigue pas à me défendre, je suis cuit. On parle d'une fille bien sage et de sa déclaration. Qui la police préféra-t-elle croire ? Elle, c'est évident." Lexie releva la tête et se releva pour aller contre les barreaux, attraper Mason par le col et le coller à l’acier.
« De un il n’y a jamais de fille sage et je pense être la seule qui peut prétendre savoir jouer une comédie parfaite ! De deux les filles comme ça tu leurs fous la trouille et elle se retire étrangement, mais on ne va pas faire ça, on va aller au procès et elle va craquer, devant un tribunal entier, juste pour bien laver ton nom ! Et dernière chose évite de me sous-estimer ! » Elle relâcha son emprise se passant les mains sur son visage. « Bon ce n’est sans doute pas le meilleur moment pour annoncer les bonnes nouvelles, mais je suis officiellement avocate ! Ensuite… Il va falloir que tu me dises ce qu’elle a dit, où tu étais, si tu regardais quelque chose à la télévision, si tu as acheté à manger et qu’il te reste le ticket, si tu as reçu un coup de téléphone sur le fixe par exemple, et je t’interdis de partir défaitiste ou de baisser les bras ! Ou je te jure que tu regretteras qu’il n’y ait pas des barreaux entre nous ! » Premier objectif, toujours motiver ses troupes, deuxième objectif trouver la faille dans le système et enfin troisième objectif passer à l’action ! Si elle avait décroché un stage et maintenant un emploi dans le meilleur cabinet de toute la Californie ce n’était pas parce qu’elle était douce patiente et adorable… Non pas vraiment ! Plutôt le côté acharnée, sans scrupule et surtout un sacré coup de dent qui faisait que lorsqu’elle avait attrapé quelque chose elle ne lâchait jamais ! Et puis il s’agissait de Mason… Ils avaient beau ne pas s’être adressé la parole durant deux semaines, ce n’est pas comme si elle n’avait pas pensé à lui, décroché son téléphone un nombre incalculable de fois avant de finalement raccrocher.
Elle n’allait pas laisser une espèce de pétasse peroxydée l’envoyer en taule pour quelque chose qu’il n’avait pas fait ! Car oui il n’avait pas besoin de lui dire pour qu’elle sache qu’il était innocent ! C’était d’une évidence même ! « Je pense tout de même pouvoir te faire sortir avant ce soir, à quelques conditions c’est sûr, mais comme tu n’as pas d’antécédent… C’est à exploiter… ».
Honnêtement, il ne savait pas ce qu'il lui arrivait. Etait-ce le karma? Avait-il fait quelque chose de mal pour que ça lui retombe comme ça, dessus ? Pas à sa connaissance. Ou alors c'était le karma des années précédentes où il avait fait l'idiot. Mais de là à ce qu'on l'accuse de viol, d'attouchements, il n'avait pas vu ça venir. Il n'était pas parfait, personne ne l'était mais il avait été droit sur ce coup-là. Il était resté professionnel, comme il l'était toujours. Et voilà que ça lui retombait dessus. Et puis, Joyce lui avait sûrement déjà téléphoné, pensant qu'il allait lui faire faux bond pour garder leur fils, ça aussi ça allait faire des histoires... Sincèrement, Mason se demandait vraiment si sa bonne étoile ne l'avait pas lâché sur ce coup-là. Bien sûr qu'il se savait innocent mais l'important n'était pas que lui le sache mais que les jurés en soient convaincus. Et ça, c'était pas gagné. " De un il n’y a jamais de fille sage ..." Bien qu'étonné du geste de Lexie, il l'écouta avec un léger sourire sur le visage. Elle savait quoi dire pour qu'il ai une once de positivisme dans un cas pareil. Quand elle lui eut dit qu'elle était enfin avocate, il fût fier d'elle. Ce n'était pas parce qu'ils avaient eu une grosse dispute qui leur avait valut des semaines de silence que Mason allait être en rogne contre elle à vie. Il aimait Lexie, certes plus qu'elle mais il ne lui demandait pas de devenir quelqu'un qu'elle ne voulait - et ne pouvait - pas être. S'il avait changé son comportement, c'était parce qu'il était devenu père et aussi parce qu'il avait réalisé qu'être le petit connard de service ne l'amènerait pas à être heureux. Depuis qu'il était avec la Davenport, évidemment, il y avait eu des disputes et des disputes et oui, il avouait qu'il les retenait mais il y avait aussi de bons moments et Mason n'était pas du genre à garder tout le négatif.
S'il se souvenait de quelque chose de la veille qui pourrait l'innocenter ou faire avancer l'enquête ? A part qu'il regardait Urgences à la télévision avec un plateau télé, non, il ne voyait rien. La voisine était venue sonner à la porte pour lui apporter une part de gâteau au chocolat parce que son fils avait fêté son anniversaire. Il avait bu un verre de vin aussi. Evidemment, tout ça, il lui dit mais, est-ce que ça allait changer quelque chose ?
- "Elle m'a juste fait du rentre-dedans, m'a fait savoir que j'étais son type et je lui ai fait comprendre que je n'étais pas libre et... Et voilà où j'en suis"
Il omettait de dire qu'elle l'avait embrassé - juste un pop parce qu'il l'avait repoussée - mais si il le faisait, il avait peur que la tornade Lexie soit encore pire qu'elle allait l'être. Mason savait à quel point elle était jalouse et possessive et il ne voulait pas aggraver leur relation. Il voulait la prendre dans ses bras, l'embrasser mais, malheureusement, il ne pouvait pas. Déjà, elle était à présent son avocate et puis, il y avait ces maudits barreaux. " Je pense tout de même pouvoir te faire sortir avant ce soir..." Il ne l'entendit qu'à peine. Si c'était pour le faire sortir et qu'ils soient au même niveau qu'avant, autant qu'il reste enfermé, au moins, il ressasserait peut-être mais il savait qu'il ne pouvait pas la voir.
- "Lex, je... On en est où, tous les deux ?"
Elle était là, autant lui poser la question. Ce n'était pas approprié et il était dans une cellule, le policier pourrait les entendre mais c'était le cadet de ses soucis. Peut-être que cette étape allait ressouder des liens dans leur couple et c'était ce qu'il se disait à chaque fois qu'ils avaient une dispute ou pire, l'histoire de l'avortement de la jeune femme mais, au final, ils finissaient toujours par se disputer.
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Elle était certes rancunière, mais elle n’allait certainement pas le laisser accuser à tort… Et puis lui en vouloir pourquoi après tout ? Il y avait eu ce léger accrochage entre eux… Léger… C’était un qualificatif bien piètre comparé à ce qu’il s’était passé, mais comme toujours elle préférait laisser ça dans un coin éloigné de sa tête et ne pas y penser, surtout ne pas y repenser. L’avantage de cette situation c’est que toute l’attention était portée sur l’affaire, et non ce qui avait bien pu se passer à l’épisode précédent. Il fallait se concentrer sur le moment présent. L'écoutant attentivement, elle fit un emploi du temps précis de ce qu’il lui disait, gardant tout en mémoire, et souriant en entendant qu’il avait eu de la visite, c’était juste ce qu’il fallait… Et puis il se souvenait même de l’épisode passant à la télévision, c’était gagné d’avance ! « Elle m'a juste fait du rentre-dedans, m'a fait savoir que j'étais son type et je lui ai fait comprendre que je n'étais pas libre et... Et voilà où j'en suis » En cet instant précis, elle avait une, non des envies de meurtres qui se faisaient ressentir. Jalouse ? Si peu… Ce n’était nullement comme si elle avait un penchant assez possessif… Non du tout ! Elle allait en faire de la pâté pour requin l’autre barbie à la noix… Ou l’encastrer dans un mur, cela était assez alléchant comme idée… Bon après ça serait elle qui aurait des problèmes, ce n’était pas forcément la meilleure solution. Malgré tout elle ressentait une légère pointe de fierté lorsque résonnait le « je n’étais pas libre » dans sa tête.
Cela faisait toujours plaisir à entendre n’est-il pas ? Reprenant le cours des évènements, elle était déjà en train de préparer ce qu’elle devait faire pour le faire sortir de là, déjà voir le juge qui s’occupait de l’affaire, et il suffisait de lui rendre une petite visite de courtoisie… Enfin il fallait qu’elle arrive à chopper le juge, qu’il ne soit pas en audience ou parti en week-end ! Avec de la chance elle le connaitrait peut-être, cela pourrait accélérer les choses. « Lex, je... On en est où, tous les deux ? » Interrompant le fil de ses pensées, Lexie releva la tête vers Mason. « Je… Euhm… Je reviens ! » Ce n’est pas qu’elle fuyait la conversation, non disons qu’elle ne tenait pas à parler de ce genre de chose dans cette situation. Retrouvant Max, elle lui demanda juste la clef de la cellule, après tout elle avait le droit de parler avec son « client » en tête à tête non ? Certes elle n’avait nullement le droit d’avoir les clefs mais c’était elle, jouant sur la corde sensible de l’amitié et de la confiance, Max poussa un profond soupir, connaissant l’entêtement de la Davenport, et surtout sachant qu’elle respecterait sa parole et la loi. Attrapant les clefs elle retourna voir Mason, ouvrant la grille et se calant contre les barreaux. « Pourquoi est-ce que à chaque fois qu’on se dispute tu me poses toujours ce genre de question ? » Elle secoua légèrement la tête. Bon d’accord, cette fois c’était peut-être fondé, ou du moins si les rôles avaient été inversés elle aurait fait de même. Elle se pinça l’arête du nez quelques secondes avant de relever la tête.
« Ce n’est pas parce que je ne dis rien que je ne ressens rien pour autant. C’est juste que… J’arrive pas à le dire, je n’arrive pas à répondre à ce que tu me dis ! Et me hurler dessus ne feras absolument pas avancer les choses, me le reprocher non plus d’ailleurs ! » Au moins elle était honnête. Mason lui avait dit qu’il l’aimait, et elle était restée coite, à ne rien dire, et surtout prendre réellement conscience des mots qu’il venait de prononcer, cela sonnait comme quelque chose d’assez officiel… Effrayant… Plaisant mais effrayant tout de même. Et tout était parti de là… Comme elle le disait si bien elle était bien plus geste que parole, alors pourquoi faire tout un flanc de ça ? Bon répondre cela à Mason n’avait pas été la meilleure idée qu’elle ait eu non plus… Lexie ou comment avoir l’art de jeter de l’huile sur le feu…
" Je… Euhm… Je reviens !" Mason hôcha de la tête. Il avait l'habitude avec Lexie que ça soit comme ça. Il posait une question concernant ses sentiments envers lui, elle fuyait. D'habitude, c'était plus les mecs qui avaient ce genre de comportement envers les femmes mais là, c'était tout l'inverse. Mason avait manqué toute sa vie de l'attention qu'une mère pouvait porter à son enfant, il avait besoin qu'on le rassure constamment, comme un petit garçon ou une petite fille qui disait tout le temps "je t'aime" à ses parents. Bien sûr, il savait que son père l'aimait, et il l'aimait aussi mais de là à se dire mutuellement qu'ils s'aimaient, non. Joseph était très réticent vis à vis de ça et il l'avait toujours été. C'est pour ça que Mason ne cessait de dire à Mathis qu'il l'aimait, parce qu'il ne voulait pas que le petit ressente le manque qu'il a ressenti toute sa vie. Toute sa vie à part lorsqu'il était avec Joyce. Ils étaient deux grands démonstrateurs d'affection chacun de leur côté donc ensemble, oui, c'était peut-être gnan gnan dès fois mais voilà, il savait qu'il pouvait compter sur elle. Dès fois, il avait l'impression d'être un trophée à ajouter à son palmarès pour Lexie. Il avait vraiment envie de pouvoir lui dire qu'elle pouvait lui faire confiance mais apparemment, il devrait encore attendre longtemps. Mais combien de temps ?
"Pourquoi est-ce que à chaque fois qu’on se dispute tu me poses toujours ce genre de question ?" Question piège ? Sûrement pas. C'était tout simplement parce qu'il avait envie d'être sûr et certain qu'elle tenait un minimum à lui. Enfin, ça, il le savait mais, amoureusement parlant. Parce qu'en tant qu'ami, il savait qu'il pouvait compter sur elle. Il s'apprêtait à répondre mais elle fût plus rapide. " Ce n’est pas parce que je ne dis rien que je ne ressens rien pour autant. C’est juste que… J’arrive pas à le dire, je n’arrive pas à répondre à ce que tu me dis ! Et me hurler dessus ne feras absolument pas avancer les choses, me le reprocher non plus d’ailleurs ! "
- " Je sais, Lex, je sais que j'ai mal réagi et que t'as du mal avec les mots et j'essayerais d'être moins démonstratif si tu le souhaites. Mais ça fait presque un an et je ne te cache pas que j'aurais pensé qu'en un an, notre relation aurait évolué."
Il allait éviter de lui dire qu'il avait l'impression qu'elle n'en avait rien à foutre de leur relation, il savait que ça allait encore dégénérer. Et l'embrasser alors qu'ils étaient censé être avocat et client en ce moment même, c'était risqué.
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Pourquoi tout était toujours si compliqué dès l’instant où nous quittions l’enfance ? Après tout c’était une réalité, il y avait des responsabilités, on parlait de futur, d’acte, de preuve, de rancune, d’autrui… Cela changeait du temps où l’innocence ne demandait qu’à s’amuser avec les autres, à passer à autre chose dès l’instant où l’on était lassé où qu’il y avait une embuche. Ce n’est pas que l’on fuyait les problèmes c’était surtout que l’on ne voyait pas l’intérêt d’y faire face, après tout ce n’était pas de notre âge n’est-ce pas ? Personne n’était préparé à la vie d’adulte, on se la prenait en pleine face et il fallait faire avec… C’était ça Lexie faisait avec… Avançant au jour le jour, prenant ce qu’il se présentait sur son chemin, et contournant certaines choses qu’elle jugeait inutile ou ne méritant nullement son intérêt, une perte de temps ou surtout pour éviter de se poser des questions… Après tout elle n’avait jamais eu à le faire et elle vivait étonnement bien comme ça, alors pourquoi vouloir devenir comme tout le monde à se prendre la tête pour rien ? Cela n’en donnait pas envie, elle avait des tendances à la paranoïa alors autant éviter de motiver ce travers… Quoique cela ferait les délices de son psychologue c’était une évidence. « Je sais, Lex, je sais que j'ai mal réagi et que t'as du mal avec les mots et j'essayerais d'être moins démonstratif si tu le souhaites. Mais ça fait presque un an et je ne te cache pas que j'aurais pensé qu'en un an, notre relation aurait évolué. » Lexie croisa les bras sur sa poitrine.
« Je comprends que ça te… Frustre ? Enfin je vois ce que tu veux dire, mais ce n’est pas comme si j’avais eu l’occasion d’être expansive, cela ne fait pas parti de mon code génétique, ni de mes habitudes… Je comprends que tu ais envie de plus, que tu t’attends à plus mais… C’est plus fort que moi j’y arrive pas ! » Elle lâcha un soupir passa ses mains sur son visage « Je ne vais rien te promettre parce que ça serait parfaitement hypocrite et ce n’est pas ce que je veux… Mais… Ecoute Mason, ça fait un an que l’on est ensemble, je ne suis jamais resté avec quelqu’un aussi longtemps, je n’ai jamais eu envie de construire vraiment quelque chose jusqu’à toi… Et si tu me connais autant que tu devrais, tu dois savoir que ça signifie beaucoup pour moi. » Alors oui c’était son client, mais tant pis, au pire elle devrait se retirer et donnerait à l’affaire à un de ses collègues qui lui devait un service ! Elle s’approcha de lui prenant ses mains dans les siennes, déposant un léger baiser sur le coin de ses lèvres. « Je tiens à toi… Bien plus que j’ai pu tenir à n’importe qui, j’aime notre histoire, ce qu’elle m’apporte, la première fois que je vois le couple comme quelque chose de sérieux et non un jeu… » Elle aurait aimé pouvoir être de ces filles qui savent mettre des mots sur ce qu’elles ressentent, ou du moins savoir quoi dire… Non en fait non, parce que lorsqu’elle parlait de ce qu’elle ressentait c’était sincère, il n’y avait pas de fioriture ou de manipulation, du moins avec Mason, les autres c’était une toute autre histoire.
Mason écoutait attentivement tout ce que Lexie lui disait. Au fur et à mesure qu'elle parlait, au fur et à mesure il avait l'impression de revivre. Voir que Lexie tenait plus à lui qu'il ne l'avait pensé, même si elle ne lui disait pas catégoriquement qu'elle l'aimait, ça lui mettait du baume au coeur. Les mots de Davenport sonnaient beaucoup plus sincères qu'auparavant, on voyait qu'elle était persuadée de ses paroles. Mason savait qu'elle faisait énormément d'efforts, il les voyait et la preuve, ils allaient bientôt arriver à eur première année en tant que couple. Honnêtement, jamais Mason n'aurait pensé qu'eux deux ça allait durer si longtemps. Il connaissait Lexie, elle le connaissait, ils savaient tous les deux que des étincelles et parfois une éruption de volcan étaient possibles, mais, de toute façon, c'était comme ça dans tous les couples non ? Mason était passé au dessus de l'avortement de Lexie il y a quelques semaines. Il savait qu'elle ne voulait pas d'enfants, qu'elle se trouvait trop jeune pour en avoir et, il ne pouvait pas lui donner tord. Il fallait aussi qu'ils aient une bonne situation financière avant de penser à ça. Du côté de Mason, ce n'était pas un problème mais il y avait tellement de choses pour Lexie qui posaient problèmes. Elle venait à peine d'être diplômée, elle ne plaidait pas encore et n'était attachée à aucun barreau donc pas de salaire fixe. Et elle n'était simplement pas encore prête à déménager avec Mason. Même s'ils étaient souvent fourrés ensemble chez Wellington, qu'il disait à Lexie que sa maison était aussi la sienne, ils n'avaient pas leur propre maison. Il fallait vraiment penser à tout avant de décider d'avoir un toit à eux deux. Et puis, avoir des enfants à deux n'était pas dans leurs projets. Parfois, il arrivait à Mason de penser à ce qu'ils auraient pu vivre en ce moment si Lexie avait gardé le bébé mais, à vrai dire, et en y réfléchissant à tête reposée, elle avait bien fait. Elle aurait du lui en parler, ça, il n'y démordait pas mais au final, ils auraient quand même décidé ce qu'elle avait décidé par elle-même. Il aurait juste voulu être là, la soutenir. Ils étaient un couple après tout.
« Je tiens à toi… Bien plus que j’ai pu tenir à n’importe qui, j’aime notre histoire, ce qu’elle m’apporte, la première fois que je vois le couple comme quelque chose de sérieux et non un jeu… » Le baiser furtif qu'elle avait déposé sur ses lèvres avant ses paroles avait beaucoup fait de bien à Wellington. Ca faisait longtemps. Et mine de rien, ça lui fit encore très plaisir qu'elle s'ouvre à lui. Il savait que Lexie n'était pas quelqu'un de très démonstratif et la voir faire tous ces efforts, ça le rendait encore plus fou d'elle. Il déposa un baiser sur sa joue.
- "Tu n'imagines pas à quel point ça me fait plaisir".
Il déposa une nouvelle fois un baiser sur la joue de Lexie avant de le faire une seconde fois sur le front et de la prendre dans ses bras.
- " Je t'aime. Et je ne dirais pas: "malgré ci ou malgré ça". Je crois que tu en as eu assez de ce genre de conneries"