▐ PAROLES : 438 ▐ DATE D'ARRIVEE : 16/10/2013▐ AGE : 19 ans ▐ OCCUPATION : Manager dans un magasin de prêt-à-porter masculin ▐ LES SENTIMENTS : Parce que les actes valent plus que les mots. Parce que les mots remplacent les actes. Je te fuis tu me suis. Je te suis tu me fuis. Mais quand c'est un triangle l'équation n'a plus de sens. Finalement la philosophie c'est moins compliquée que les mathématiques.▐ POINTS : 53
Sujet: Outside Job { Pv Eliot Mer 23 Oct - 16:14
In fact, I think you're maybe my sunshine
Rare jour de repos, mais je n'avais pas à me plaindre non plus. J'étais content de cette journée ensoleillée. Nous étions samedi, la semaine c'était achevée banalement excepté que j'avais pu travailler dans d'excellente condition grâce à la nouvelle recrue que j'avais fait en début de semaine. À cette pensée, le sourire me revint aux lèvres même si j'étais déjà comblé d'emmener Louanna s'amuser au parc avec d'autres enfants. Il est vrai que je n'étais pas forcément rassuré de la voir s'amuser avec d'autres enfants les sachant mesquins, hypocrites et horribles entre eux, mais je ne pouvais pas la priver de vie sociale et la couver jusqu'à ses trente ans. La peur qu'elle grandisse grandissait en même temps qu'elle, car oui, ça m'effrayait de la voir un jour quitter la maison. Déjà quatre ans que j'avais accepté de la garder contrairement à sa mère qui l'avait lâchement abandonnée. La voir rire essayer de marcher comme les grands tant bien que mal me faisait rire. Je la réceptionnais en bas du toboggan tout en la félicitant avant de la laisser m'échapper voyant qu'elle désirait plus de liberté. À vrai dire, je n'avais pas cherché à la retenir trop occupé à regarder autre chose.
Une fois de plus, mon regard c'était perdu sur le grand jeune homme brun avec qui le courant passait très bien . Je souriais en le voyant, n'étant pas plus surpris de le voir dehors sachant que lui aussi avait eu le droit à sa journée. Je ne savais pas si je devais aller le voir, mais si je ne le faisais pas il pourrait penser que j'avais décidé de l'ignorer et dans ces cas-là lundi l'atmosphère sera tendue entre nous, alors que mon but n'était pas du tout de le snober, loin de là. Je tournais ma tête vers ma fille en souriant afin de la savoir en sécurité avant de me diriger vers lui et de lui décrocher un simple « Salut » J'avais enfoui mes mains dans mes poches me tenant devant ce dernier. « ça va ? Tu profite de ta journée ? » quelle question conne. Franchement avec lui j'avais l'impression que bientôt je pourrais créer un livre de répliques connes. Il faisait beau, l'air était agréable, comment ne pas passer une bonne journée ? Il était trop tard pour faire marche arrière, je n'avais plus qu'à attendre une réponse de sa part.
Fiche bye Ethna
K. Eliot Thompson
▐ PAROLES : 277 ▐ DATE D'ARRIVEE : 16/10/2013▐ AGE : 20 ans. ▐ OCCUPATION : Vendeur dans un magasin de prêt-à-porter masculin. ▐ LES SENTIMENTS : L'attachement est une absurdité, une incitation à la douleur et faire entrer une personne dans sa vie, c'est prendre le risque de la voir y sortir à n'importe quel moment. Mais je me suis rendu compte que je pouvais aimer. Je suis tombé amoureux de cet homme. William ♥▐ POINTS : 53
Sujet: Re: Outside Job { Pv Eliot Jeu 24 Oct - 19:31
une balade fructueuse
Samedi. Jour de repos. Après une semaine à travailler, je ne pouvais qu’être heureux d’avoir un peu de répits. Non pas que je me plaignais de mon nouvel emploi, bien au contraire ! Mais souffler un peu ne fait de mal à personne, et surtout pas à moi. Pour mon plus grand bonheur, mon patron avait été là et j’avais pu profiter de sa présence. Je n’avais cependant toujours pas mis le doigt sur ce quelque chose qu’il avait de plus et ça me frustrait de plus en plus. En attendant, j’avais couché avec l’une des vendeuses. Oui, peut-être est-ce mal, mais elle m’avait proposé de boire un verre et vu que je ne pouvais pas refuser, la suite était venue tout naturellement. Je ne m’en voulais pas et elle avait accepté le « une nuit, point final ». Depuis, nous avons continué à parler tout normalement et elle n’avait pas essayé autre chose. Parfait. Il y en avait une autre qui me tournait autour depuis deux jours, mais je préférais attendre la semaine prochaine pour voir. Une fille par semaine, c’était une bonne moyenne. Bien plus sage qu’avant. Mais chasser le naturel, il reviendra peut-être au galop. Qu’en savais-je ?
Arrivant au parc, mon regard croisait deux pupilles émeraude. Mon souffle se coupait et je frissonnais violement. Détournant rapidement le regard, peut-être ne m’avait-il pas vu. Me baladant un peu, je découvrais ce lieu dont l’une des vendeuses m’avait parlé. Avait-elle vu que j’aimais bien William Welton et qu’apparemment, il venait ici aussi ? Impossible. Je souriais quand même à cette pensée. Oui bon, il ne me laisse pas indifférent, mais pas de ce point de vue là. J’aime les femmes. Quand j’avais couché avec l’une de ses vendeuses, je n’avais pas pensé à lui. Après que l’acte soit fini, en fermant les yeux, j’avais vu son regard vert profond, mais rien de plus. Pas de rêve érotique non plus. Alors non, ce ne pouvait pas être ça. Quelque chose d’autre, mais quoi ? Regardant les enfants jouer, sa voix me fit frémir lorsqu’il arriva vers moi.
« Salut. Je vais très bien et toi ? »
Mon dieu, ses yeux et son sourire. Le mien se collait sur mes lèvres, ne pouvant pas m’en défaire. Cet homme est vraiment différent. Le monde autour de nous disparaît. Ça me faisait un bien fou, vraiment. Proche de lui, je ne pouvais me détacher de son regard.
« J’ai dormi très tard et je fais un tour en ville avant de venir ici, donc je pense que je profite très bien » répondis-je en souriant davantage. « Et toi ? »
Peut-être pourrais-je enfin savoir quelque chose en plus sur lui. J’avouais que pendant ma semaine, je n’avais rien pu tirer de lui. Ses vendeuses préféraient me parler d’elles et en savoir plus sur moi, donc je n’avais eu aucune information. Oui, j’étais un peu dégoûtée quand même. Mais aujourd’hui, je pourrais chercher deux-trois trucs. Après tout, moi je lui avais dit que je n’avais personne chez moi alors que lui … Il m’a laissé un suspens de malade ! A-t-il une petite amie ? Ou est-ce qu’il vit encore chez ses parents ? Ou bien a-t-il un animal de compagnie ? Ou … Je regardais un court instant les enfants. Impossible … Si ? Je ne pourrais que le croire si son enfant vient vers nous. Mais j’en doutais … En même temps, s’il prend ses mercredi et ses samedi … Peut-être étais-ce cela la raison ? Un milliard de questions se bousculait dans ma tête. Il fallait que je trouve des réponses, et vite !
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William D. Welton
▐ PAROLES : 438 ▐ DATE D'ARRIVEE : 16/10/2013▐ AGE : 19 ans ▐ OCCUPATION : Manager dans un magasin de prêt-à-porter masculin ▐ LES SENTIMENTS : Parce que les actes valent plus que les mots. Parce que les mots remplacent les actes. Je te fuis tu me suis. Je te suis tu me fuis. Mais quand c'est un triangle l'équation n'a plus de sens. Finalement la philosophie c'est moins compliquée que les mathématiques.▐ POINTS : 53
Sujet: Re: Outside Job { Pv Eliot Jeu 24 Oct - 20:17
In fact, I think you're maybe my sunshine
« De même ! » Je n'allais pas lui dire que j'allais deux fois mieux depuis que nos regards venaient de se croiser. Se serait bien trop cliché et je crois bien que je lui ferais peur. Je n'avais aucune envie de le faire fuir. Je savais bien qu'il pourrait prendre ça pour des avances et j'en passe et le sachant hétéro, je n'avais aucune envie qu'il pense ça. J'avais bien vu monsieur Thompson et ses prétendantes -ce qui m'avait d'ailleurs un peu irrité- mais je ne pouvais rien faire et libre à lui de faire ce qu'il voulait. Et puis, pourquoi je me préoccupais de ça encore une fois ? Je savais que j'étais du genre jaloux maladif, mais de là à l'être avec un de mes employés, hétéro et qui aime fricoter avec un peu tout le monde -oui je les collectionnais- c'était totalement fou.
« Ha bah c'est génial alors, la ville te plais bien ? » Ou comment poursuivre la conversation avec des questions plus inutiles les unes que les autres. À sa question, ma tête se tourna machinalement vers les enfants qui étaient en train de s'amuser. Je souriais en voyant ma fille s'amuser. Devais-je la lui présenter ? Non, se serait trop bizarre, mais en même temps, je n'allais pas lui mentir sur la raison de pourquoi j'étais ici, se serait dix fois plus bizarre. « Bah oui, j'emmenais ma fille au parc, il fait beau alors autant en profiter » Je m'attendais au pire maintenant. Sachant que nous avions exactement le même âge, ce qui veut dire, dix-neuf ans et que ma fille en avait quatre, je m'attendais à pas mal de préjuger. « Louanna ! » Maintenant que j'étais lancé, autant le faire jusqu'au bout. Je regardais la petite blondinette courir tant bien que mal en trébuchant pas mal de fois pour arriver jusqu'à nous. Une fois à mes pieds, je n'hésitais pas une seule seconde pour la prendre dans mes bras. « Je te présente Louanna, ma fille » Lui qui avait voulu il y a une semaine plutôt, savoir si quelqu'un m'attendait chez moi, il avait une réponse maintenant. « Alors, oui quelqu'un m'attend tous les soirs chez moi » S'il avait pensé que j'avais oublié notre conversation de lundi, il avait tort.
Je regardais sa petite tête blonde et ses yeux aussi verts que les miens, fixer intensément Eliot comme un parfait étranger. La voyant essayer de se débattre pour rejoindre les autres, je laissais un petit rire m'échapper avant de la redéposer. « Ne t'éloigne pas trop veux-tu ? » Je caressais sa petite tête blonde avant de me redresser et de faire face à Thompson et ses nombreux préjugés qu'il devait avoir en tête. Oui, à ce moment-là j'étais carrément terrifié et je ne savais même pas pourquoi. Après, j'avais toujours été effrayé par les préjugés des autres et avais toujours tout fait pour être comme tout le monde. Se devait être ça la raison de ma peur.
Fiche bye Ethna
K. Eliot Thompson
▐ PAROLES : 277 ▐ DATE D'ARRIVEE : 16/10/2013▐ AGE : 20 ans. ▐ OCCUPATION : Vendeur dans un magasin de prêt-à-porter masculin. ▐ LES SENTIMENTS : L'attachement est une absurdité, une incitation à la douleur et faire entrer une personne dans sa vie, c'est prendre le risque de la voir y sortir à n'importe quel moment. Mais je me suis rendu compte que je pouvais aimer. Je suis tombé amoureux de cet homme. William ♥▐ POINTS : 53
Sujet: Re: Outside Job { Pv Eliot Jeu 24 Oct - 20:45
une balade fructueuse
S’il passait une bonne journée, je ne pouvais qu’en être heureux. Il le méritait amplement. Parfois je le regardais travailler et je dois avouer qu’il se donne à fond. Je n’avais jamais vu un patron autant aimé son travail et s’investir. La plupart sont derrière un bureau et ils ne viennent que pour dire que oui oui, c’est très bien et ils prennent un salaire immense alors qu’ils n’en branlent pas une. Lui, c’était tout le contraire. Même si je n’ai pas d’attirance pour les hommes, quand il est concentré dans son travail, il est foutrement beau. C’est indéniable. D’ailleurs, ça m’étonnait que ses employés de lui tournent pas autant autour. Est-il gay ? Non, pas possible. Quoique, très souvent, les hommes les plus charmants et charismatiques sont destinés aux personnes du même sexe. Les femmes disent souvent que c’est du gâchis. Personnellement, je trouve ça marrant. Voir une femme se faire recaler, c’est toujours amusant (a) Enfin, ce n’est pas important. Je le saurais bien assez vite je pense. Souriant encore, je ne quittais pas un seul moment son si fascinant regard.
« Oh oui, énormément. Beaucoup plus que Paris d’ailleurs. Même si je trouve qu’il y a autant de monde, je préfère être à Los Angeles »
Mon sourire s’effaça d’un coup. Une … fille ? Donc j’avais raison. Il a un enfant. Nous avons à peu près le même âge et il est père. Sa déclaration me serre si fort le cœur que j’en ai le souffle coupé. Cela veut dire qu’il est avec une fille et qu’ils ont une famille. Pourquoi est-ce que cela me fait autant de mal ? Mon passé me revenait en pleine face et plus rien n’allait. Quand le regard de sa fille croisa le mien, je me sentais tellement mal. Mais à la place de partir, je souriais. Faussement, certes, mais je ne voulais pas la mettre mal à l’aise. Je ne voulais pas qu’elle voit en moi. Alors j’avais légèrement détourné le regard.
« Je … Je comprends maintenant »
Et qu’est-ce que ça fait putain de mal de le savoir. La curiosité est un vilain défaut. Voilà, je l’avais appris à mes dépends. La petite blonde s’en alla à nouveau, alors que son … père lui disait de faire attention. Ma douleur se brûlait de l’intérieur. Ce n’était même pas de la jalousie. J’aurais pu jalouser cette petite d’être si proche de son père, d’avoir cet amour que je n’ai jamais eu, etc. J’aurais pu, mais c’est autre chose. Ça faisait juste mal, horriblement mal. Et en plus, ça tombait sur lui. Mon patron. Je me sentais encore plus mal. Mon sourire était aux abonnés absents et mon regard ne voulait plus croiser le sien. M’étant refermé sur moi, je voulais juste fuir, mais je ne le pouvais pas. Il ne comprendrait pas. Il le prendrait mal. Il m’en voudrait. Je ne pouvais pas lui faire ça. Merde, mais qu’est-ce qu’à ce mec de plus que les autres ?!
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William D. Welton
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Sujet: Re: Outside Job { Pv Eliot Jeu 24 Oct - 21:04
In fact, I think you're maybe my sunshine
J'étais ravi de savoir que notre ville pouvait lui plaire autant. C'est vrai que Los Angeles était une belle ville. Dynamique, touristique où tout allait très vite, mais le décor était totalement différent de celui de Paris. Peut-être bien tout aussi pollué voir plus que celui de la capitale française, mais n'était-ce pas le rêve américain ? Cela avait toujours tendance à m'amuser de savoir ô combien de personnes emménageaient jusqu'en Amérique dans l'espoir de refaire leur vie à l'américaine, mais pour Los Angeles il fallait s'en donner les moyens. Eliot ne m'avait pas l'air d'être le mec qui était venu ici pour vivre ce rêve-là. Ça m'avait l'air beaucoup plus compliqué et je me demandais qu'est-ce qui l'avait bien pu pousser à fuir sa ville natale. Je ne préférais même pas lui demander vu la manière dont il m'avait vulgairement envoyé chier la première fois que je m'étais aventuré sur ce terrain-là. Il n'avait déjà pas l'air dans son assiette après ma déclaration, je ne préférais m'enfoncer encore plus.
J'aurais tout donné pour retourner en arrière et qu'il ne sache rien de rien, mais il aurait bien fini par le découvrir tôt ou tard. Valait mieux tôt. « t'aime pas les enfants ? » c'était peut-être ça le problème. Son air dépité me faisait fichtrement peur. « ça n'a pas l'air d'aller... » Je commençais à m'inquiéter. Peut-être que c'était tellement un choc qu'il allait tomber dans les pommes. Non quand même pas. Si ? Et puis, pourquoi se soucierait-il autant du fait que j'ai un enfant à charge. J'étais très débrouillard et savait m'en occuper tout seul. Quelle idée que j'avais, genre il s'inquiétait pour moi, se serait une première ça. J'attendais une réponse de sa part. Un geste, une quelconque réaction, était-ce trop demandé ? Je remettais mes mains dans mes poches avant de pouvoir me triturer les doigts en toute discrétion pour faire passer ma nervosité. C'était dans ces moments-là que je ne dirais pas non pour une petite cigarette, mais il était hors de question de fumer devant des enfants et encore moins devant ma propre fille ! Quel exemple on pouvait leur donner sinon ? Après, on ne pouvait pas se permettre de se dire des parents exemplaires si nous n'agissions pas comme tel. C'est pour quoi, me triturer les doigts, semblait être une meilleure alternative.
Fiche bye Ethna
K. Eliot Thompson
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Sujet: Re: Outside Job { Pv Eliot Jeu 24 Oct - 21:39
une balade fructueuse
Tout me revenait en pleine figure. Mon cœur me faisait tellement mal, mon ventre tanguait à m’en faire vomir et ma tête me faisait atrocement mal. A l’extérieur, je faisais en sorte de ne rien montrer. Rien du tout. J’avais juste fait pause. Fixant le sol, je me sentais de plus en plus malade. Mes pieds refusaient de s’en aller et tout se bousculait en moi. Sa fille est mignonne, c’est indéniable, mais le fait de savoir qu’elle existe, que c’est sa fille, qu’il a une famille … ça me rend mal. Tellement mal. Je l’entendis vaguement me demander si je n’aimais pas les enfants. Je n’arrivais même pas à lui répondre. Ensuite, il me dit que ça n’a pas l’air d’aller. Si seulement tu savais … Lentement, très lentement, je relevais mon visage et croisais son regard. Et son regard me fit frissonner et me détendre instantanément. Un magicien, un sorcier ou un mage de je ne sais quoi. Le vert de ses pupilles me calme comme si l’on me shootait à la verveine ou du shit. C’est même mieux que tout ça combiné. Ne lâchant plus ses yeux, mon sourire restait absent quand même. Même si je me sentais mieux, ce n’était pas non plus la grande joie.
« Ce … Ce n’est … Ce n’est pas ça. Les enfants ne me dérangent pas, pas du tout même »
Me défendant comme je pouvais, je me retenais de lui dire que tous les enfants ne me dérangeaient pas, sauf le sien. Parce que ça entraînait trop de choses que je haïssais. Merde, merde ! Je voulais reculer, lui tourner le dos et repartir, mais je ne pouvais pas. Je ne voulais pas. Qu’est-ce que je pouvais faire ? Sa fille était là et moi … Moi … Je ne sais plus.
« Excuse-moi, je ne me sens pas très bien »
Bien sûr, comme si d’un coup, on tombait malade. Me forçant à baisser le regard, je me sentais tout aussi mal. Putain, fais chier. Soupirant fortement, je me sentais tellement con. Il ne devait rien comprendre et moi, je ne pouvais rien lui expliquer. Passant une main dans mes cheveux, je préférais regarder ailleurs. Et en même temps, je venais toujours à le regarder. Pas directement, mais le reste de son corps. Tout cela me trouble. Je ne sais plus quoi penser. Pourtant, il me regardait souvent l’autre fois et pendant que l’on travail, c’était aussi ça … Mais pourquoi est-ce que ça me touche tant ? S’il a une famille et qu’il est heureux, je devrais juste l’être pour lui. Je me trouve foutrement égoïste tout à coup, mais je ne peux retenir les mots suivants.
« J’espère que tu es heureux avec ta petite amie et ta fille »
Non, ce n’était toujours pas de la jalousie. Autre chose. Tout à fait autre chose et je ne me rendis même pas compte de ce que je venais de lui dire si froidement et brutalement, sans même le regarder, ni sourire.
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William D. Welton
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Sujet: Re: Outside Job { Pv Eliot Jeu 24 Oct - 22:03
In fact, I think you're maybe my sunshine
Je ne voyais vraiment pas où était le problème alors. Sa réaction m'inquiétais de plus en plus, car je n'arrivais pas à la comprendre. « Tu devrais aller t'asseoir.. » Sans plus attendre, je le dirigeais vers un banc avec qu'il ne tourne définitivement de l'oeil, car plus les minutes s'écoulaient et plus j'avais comme l'impression qu'il devenait de plus en plus macabre. Je savais que la période d'Halloween approchait à grands pas, mais il était quelque peu en avance sur ce coup-là. Gardant toujours un oeil sur ma fille, je veillais aussi à garder un oeil sur Eliot pour être sûr qu'il aille bien. Je me sentais étrangement coupable, car c'était entièrement de ma faute. C'était à cause de moi qu'il était devenu comme ça, qu'il avait limite commencé une crise d'angoisse. Assis côte à côte, je laissais pour le moment le silence régner entre nous, le laissant reprendre doucement, mais sûrement, ses esprits.
Sa phrase qui vint couper ce silence me fit l'effet d'un électrochoc de part sa froideur, mais surtout du fait que je ne m'y attendais pas. J'esquivais un petit afin de toujours garder une relation basée sur la bonne humeur. « A vrai dire...je n'ai personne. J'élève seul ma fille. » Allait-il me faire une énième crise d'angoisse ? Aucune idée, mais je ne préférais pas m'étendre sur ce sujet. Me rappeler que Louanna n'avait pas de mère, étant donné que c'était une lâche et qu'elle ne la verra probablement jamais n'était pas l'un de mes sujets préférés. Il était déjà assez rares comme ça que je vins à me confier, mais étrangement, je n'arrivais pas à cacher la vérité à Thompson. C'était plus fort. Comme si sa voix était devenu un élixir de vérité. « Ho, tu veux peut-être quelques choses à manger non ? T'es tout pâle ! » sans plus attendre je ne m'étais pas gêner pour changer de sujet et lui tendre un paquet de barquettes à la fraise. « Ne t'en fais pas elle ne t'en voudra pas. » Fallait-il déjà que Louanna s'aperçoive qu'il manque un paquet à l'appel. Je ne laissais pas vraiment le choix à Eliot, il avait besoin de sucre et ce n'était pas un paquet de six barquettes qui allait lui tomber dessus. Je lui souriais gentiment, plongeant mes yeux dans les siens. J'aimais tellement lorsque nos regards venaient à se croiser. C'était comme s'il n'y avait plus que lui et moi sur terre..c'était magique..-bon je partais peut-être un peu loin, mais ça sonnait comme ça dans ma tête-
Fiche bye Ethna
K. Eliot Thompson
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Sujet: Re: Outside Job { Pv Eliot Jeu 24 Oct - 22:41
une balade fructueuse
Complètement ailleurs, je le suivais pour aller m’asseoir. Le contrecoup d’une telle découverte me déconcertait toujours autant. Prévenant, cela me touchait de sa part alors que je me sentais toujours autant mal. Il prenait soin de moi alors que j’avais une tête de mort vivant. Me posant doucement, j’avais du mal à ne pas fuir pour de bon. A chaque fois que je le sentais me frôler, je sentais un truc vraiment bizarre déferler en moi. Je ne sais pas comment il arrive à me faire cela. Personne n’a jamais réussi à me faire me sentir si étrange, différent de d’habitude. Lorsqu’il me dit qu’il n’y avait personne à part sa fille, mon souffle me revint, mon cœur palpita et mes yeux s’écarquillèrent. Avais-je bien entendu ou bien étais-ce une délire de ma tête qui est totalement embrouillée ? Apparemment, je ne rêvais pas, mais je n’avais rien à répondre. Se moquait-il de moi ou bien est-ce la vérité ? Il n’avait pas l’air de rire et franchement, je me sentais mieux d’un coup. C’est tellement stupide que je me sens con. Trop con. Pourtant, je ne comprends toujours pas ce qui se passe en moi.
« Oh… » fut finalement ma seule réponse.
Me proposant de manger quelque chose, je hochais négativement la tête. Je survivrais, maintenant qu’il m’a dit de ne pas être accompagné. C’est si illogique. Quand mes yeux se posèrent sur des barquettes à la fraise, je ne pus que sourire et ses paroles me firent rire, et reprendre des couleurs. Comment arrivait-il à me faire passer d’une humeur à une autre si vite sans que cela n’est jamais pu arriver auparavant ?! Son sourire me réchauffait le cœur et son regard … Incroyable.
« Arg, des barquettes à la fraise. Je ne peux pas résister ! »
Riant à nouveau, j’espérais que la petite blonde ne viendrait pas me frapper si elle me voyait manger son goûter. Enfin, elle devait en avoir beaucoup alors si je prends un petit paquet, elle ne pouvait pas m’en vouloir autant ! Doucement, je posais ma main sur le petit paquet, sans le lâcher du regard. Et évidemment, ne voyant pas ce que je fais, je frôlais ses doigts, sentant mon estomac me chatouiller doucement. Impensable. Peut-être est-ce sa gentillesse et sa prestance qui me rende aussi différent ? Sûrement oui, ça ne pouvait être rien d’autre. Il est si gentil avec moi et même s’il avait une – toute mignonne et attachante – fille avec des yeux aussi magnifique que son père, le fait qu’il n’y ait pas de mère dans les parages me rendait heureux. Peut-être est-ce mal placé si elle est morte … Mais vu la façon dont il m’a dit qu’il n’y avait pas de petite amie, elle devait juste être partie. Quelle conne de laisser sa fille et un homme aussi … Charmant.
Dernière édition par K. Eliot Thompson le Ven 1 Nov - 9:10, édité 1 fois
William D. Welton
▐ PAROLES : 438 ▐ DATE D'ARRIVEE : 16/10/2013▐ AGE : 19 ans ▐ OCCUPATION : Manager dans un magasin de prêt-à-porter masculin ▐ LES SENTIMENTS : Parce que les actes valent plus que les mots. Parce que les mots remplacent les actes. Je te fuis tu me suis. Je te suis tu me fuis. Mais quand c'est un triangle l'équation n'a plus de sens. Finalement la philosophie c'est moins compliquée que les mathématiques.▐ POINTS : 53
Sujet: Re: Outside Job { Pv Eliot Jeu 24 Oct - 23:07
In fact, I think you're maybe my sunshine
Un premier non pour au final accepter mon offre. Un frisson que j’essayais tant bien que mal d’arrêter me parcouru tout le long de mon corps au contact de ses doigts sur les miens. C’était le premier vrai contacte que nous avions eu depuis notre première rencontre et j’avais déjà envie de retoucher sa peau afin de savoir si elle était aussi douce que j’avais cru le ressentir. J’avais fait une légère pause me laissant transporter dans mes pensées avant de revenir à la réalité. Il arrivait à me faire sourire, voir même, son regard me transportait, ses paroles me faisaient rêver et je ne comprenais pas comment sa beauté ne me laissait pas indifférente. Avoir le béguin pour mon employé était tout simplement impossible. Je n’avais pas le droit, voilà tout.
Je le laissais déguster son goûter devant mes yeux, attendri par la façon dont il ouvrait son paquet et dont-il mangeait ses gâteaux. J'aurais bien aimé être une barquette à la fraise à ce moment précis -non mais qu'est-ce que tu raconte Will, tu deviens totalement timbré !- j'essayais de me ressaisir. « ça à l'air d'aller mieux dit donc ! » Je voyais son teint devenir un peu plus rosé. « C'Est-ce que je t'ai dit qui t'as fait te sentir mal ? » Ma phrase résonnait comme égoïste dans ma tête. Comme si tout le monde tournait autour de moi. J'avais juste trouvé sa réaction étrange, mais j'étais un as pour ce qui était de me faire des noeuds au cerveau, alors cela ne m'étonnerait même pas si sa réaction n'avait rien à voir avec mes dires.
Mes yeux venaient de quitter les siens pour se poser sur l'étendue du parc ensoleillé. Sentir sa présence m'était déjà suffisante, le regarder ne ferait que me rajouter davantage de stresse, car j'avais oublié ô combien il était doté d'un grand charisme. Je m'en étais pourtant habitué à force de le voir tous les jours au magasin -je n'avais pas vraiment eu le choix de toute manière- Je me rappelais la première fois où j'avais eu à faire à lui. Je m'étais senti petit et ridicule, mais une fois de plus se devait être dans ma tête tout ça. Je n'osais plus retourner ma tête vers lui, préférant fixer les enfants innocents qui étaient en train de s'amuser entre eux.
Fiche bye Ethna
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Sujet: Re: Outside Job { Pv Eliot Jeu 24 Oct - 23:28
une balade fructueuse
Tant de suppositions. Tant d’interrogations. Rien n’y faisait. Je découvrais beaucoup de choses sur lui alors que je me sentais vraiment de plus en plus étrange. Alors que je venais d’effleurer ses doigts, je me sentais instinctivement mieux. Pourtant, je ne pouvais pas l’expliquer. C’était tellement étrange. Je ne me suis jamais attaché à personne – à part Emma et mon ancien patron – et là, je me retrouvais à admirer mon patron et me sentir énormément bien avec lui. L’envie de renouveler ce contact faillit me faire rire. Je me sentais totalement stupide, mais tellement bien que ça m’est égal. Ouvrant le paquet comme un enfant, je pris une barquette avant de la manger, heureux comme un gosse. La fraise, mon fruit préféré. Alors comment aurais-je pu résister ? Impossible ! Mangeant tranquillement, je souriais de plus belle, mon ventre me faisant enfin moins mal petit à petit. Alléluia !
« C’est grâce aux barquettes à la fraise, c’est magique ! »
Souriant encore, je faillis tout lâcher et partir en courant à sa prochaine question. C’est dingue à quel point il arrive à mettre le doigt là où ça fait mal. A croire qu’il le fait exprès. Je savais que ce n’était pas le cas, mais à chaque fois, c’était tout pile dans mon passé. Soupirant doucement, je posais le sachant sur mes cuisses, coupant notre contact visuel. Prenant mon courage à deux mains, mes yeux se relevèrent, même si mon sourire ne revenait plus.
« C’est que.. C’est compliqué. Je n’ai pas eu un modèle familial très sain, alors te voir avec une petite fille alors que nous avons le même âge.. C’est troublant »
Évidemment, je ne lui dirais pas pour le fait que l’avoir cru en couple m’avait fait du mal. Énormément. Comme si je me faisais rejeter encore une fois. C’est vraiment insensé, mais c’était la vérité. Je l’avais ressenti et c’était terriblement égoïste d’être heureux qu’il n’y ait pas de « maman » dans l’histoire. Il avait l’air d’être un si bon père. Mieux que le mien, c’est carrément indéniable. La petite blonde avait l’air d’être totalement épanoui sans maman. J’aurais aimé pouvoir être comme elle. Sauf que la mienne m’a pourri la vie. Complètement.
« Je n’aime pas parlé de mon passé.. »
Petit chuchotement, mais je voulais que ce soit clair. Peut-être qu’un jour, je serais capable d’en parler. De lui en parler. Je ne voyais pas à qui d’autre me confier. Il avait l’air le plus ouvert d’esprit et le plus compréhensif. Pas comme moi qui me braque en voyant une fille et croyant qu’il a une somptueuse famille. Enfin, ce n’est pas le sujet. J’aimerais lui en parler, là, maintenant, mais je ne m’en sentais pas capable. Voir de la pitié dans le regard des gens ou qu’ils essayent d’user de moi, hors de questions. Voilà pourquoi je n’avais jamais rien dit. J’avais préféré m’éloigner, partir pour profiter de la vie autrement. J’avais choisit Los Angeles et j’étais tombé sur lui. William Welton, un homme unique et particulier. Si différent de tous les hommes ou toutes les femmes que j’ai rencontré.
Dernière édition par K. Eliot Thompson le Ven 1 Nov - 9:10, édité 1 fois
William D. Welton
▐ PAROLES : 438 ▐ DATE D'ARRIVEE : 16/10/2013▐ AGE : 19 ans ▐ OCCUPATION : Manager dans un magasin de prêt-à-porter masculin ▐ LES SENTIMENTS : Parce que les actes valent plus que les mots. Parce que les mots remplacent les actes. Je te fuis tu me suis. Je te suis tu me fuis. Mais quand c'est un triangle l'équation n'a plus de sens. Finalement la philosophie c'est moins compliquée que les mathématiques.▐ POINTS : 53
Sujet: Re: Outside Job { Pv Eliot Ven 25 Oct - 9:14
In fact, I think you're maybe my sunshine
Je souriais. Le pouvoir des barquettes ! Je me sentais ridicule là. Heureusement que j'avais laissé cette étrange pensée dans ma tête. Le voir reprendre un peu de couleur me faisait plaisir même si ma question le ferait sans doute tourner la tête une nouvelle fois. J'avais peur de sa réaction, qu'il se braque à nouveau, mais il avait quand même répondu. Je ne m'y étais pas attendu, mais une boule au niveau de mon ventre persistait comme si je craignais qu'à tout moment il s'en aille, car j'étais inintéressant. Oui, j'avais toujours vécu avec cette peur constante d'être jugé. Qu'est-ce qu'il pensait de moi à cet instant ? Me trouvait-il ennuyant, pénible ? Etais-je fait des fautes de goûts vestimentaires ? Me trouvait-il vantard ou égoïste ? Je me faisais peut-être des soucis pour un rien, comme à mon habitude. Je donnerais beaucoup pour pouvoir lire dans les pensées des personnes.
« Ho...je ne voulais pas faire ressasser le passé. Je suis désolé » Je pouvais tout à fait comprendre la frustration qu'il pouvait ressentir. Je me sentais mal de lui avoir présenté ma fille. En un rien de temps, j'avais réussi à plomber son moral. Quand je dis que je suis un véritable boulet ! Je me désespérais et ne méritais même pas d'entretenir une conversation avec Eliot, car il était dix fois plus intéressant que moi. « Ne t'en fais pas, moi non plus.. » J'esquivais un petit sourire qui se valait rassurant. Je n'étais pas doté d'un passé tout rose et avais honte de pas mal de choses, je tenais donc à lui faire comprendre qu'il n'avait pas à parler de tout ça, à remonter trois ans en arrière et surtout pas devant moi. Après tout, j'étais qui pour lui ? Son patron et après ? Je n'étais ni un confident et encore moins un meilleur ami et c'était un rôle que je n'avais jamais tenu et qui me faisait peur rien qu'à l'idée que quelqu'un puisse être rattaché à moi.
Mon regard dans le vide, je ne savais plus trop raconter. J'avais chassé de ma tête l'idée de lui poser des questions sur lui avec la révélation qu'il venait de me faire, ajouté à cela la peur de déblatérer encore conneries sur conneries, en fin de compte, le calme s'avérait être plutôt reposant. Je n'avais jamais été un très grand bavard, par conséquent le calme m'allait amplement, même si dans la situation actuelle il pouvait s'avérer être stressant. J'étais lassé d'être stressé pour un oui et pour un non et je donnerais tous pour avoir autant d'assurant qu'Eliot dans ma vie de tous les jours. Mais chaque personne était différente ce qui n'était pas plus mal ainsi.
Fiche bye Ethna
K. Eliot Thompson
▐ PAROLES : 277 ▐ DATE D'ARRIVEE : 16/10/2013▐ AGE : 20 ans. ▐ OCCUPATION : Vendeur dans un magasin de prêt-à-porter masculin. ▐ LES SENTIMENTS : L'attachement est une absurdité, une incitation à la douleur et faire entrer une personne dans sa vie, c'est prendre le risque de la voir y sortir à n'importe quel moment. Mais je me suis rendu compte que je pouvais aimer. Je suis tombé amoureux de cet homme. William ♥▐ POINTS : 53
Sujet: Re: Outside Job { Pv Eliot Ven 25 Oct - 10:10
une balade fructueuse
Regardant mon petit sachet de barquettes, je remarquais qu’il m’en restait deux toutes piles. Et des belles barquettes bien entières ! Le rêve de tout enfant, dont moi (a) Me posant une question, j’avais un peu laissé tomber de manger et j’avais préféré essayer de m’ouvrir. Ce n’était rien d’exceptionnel, mais j’avais enfin réussi à lui dire vaguement quelque chose. C’était plus que tout ce que j’avais pu dire à quelqu’un. Même mon ancien patron n’avait pas eu autant de réponses. En même temps, il ne m’avait rien demandé. Dès que j’ai eu l’âge de travail, j’avais postulé et il m’avait embauché. Il n’avait rien demandé sur ma famille, mes cours ou ma vie privée. Il se contentait de me faire bosser et de me donner son salaire. Nous étions proches, oui, il était un peu comme un père. En quelque sorte. Enfin, ce n’était pas important. Ma lettre de démission posée sur son bureau avant que je parte, je ne lui avais pas donné de nouvelles depuis et je doute qu’il en cherche. Il sait comment je suis, et ça ne lui avait jamais posé de problèmes.
« N’en parlons plus » lui dis-je simplement, en souriant à nouveau.
En effet, c’était un peu radical pour terminer la conversation, mais ni lui ni moi ne voulait en parler et il n’avait pas à s’excuser. Ce n’était rien de grave et puis, si j’avais pu, je l’aurai remercié de m’avoir fait parler un petit peu. Exceptionnel venant de moi. Ça me rassurait que lui non plus ne voulait pas parler de son passé. Lorsque l’on rencontre une personne, nous ne devrions pas parler du passé. Ce qu’il y a avait la rencontre n’a pas d’importance. Certes, il ne faut pas refaire les mêmes erreurs, mais rester coincé dans le passé, c’est rester enfermer sans ne pouvoir jamais avancé. Même si c’est dur, il faut aller de l’avant, vivre le moment présent sans se retourner.
« Ta fille est mignonne. J’aime beaucoup ses cheveux, ils sont magnifiques. Et elle a les mêmes yeux verts que toi »
Franc ? Oui. Par contre, je ne lui avais pas dit que ses yeux verts me faisaient penser à lui. A mon beau patron. Regardant vers les enfants, je ne faisais que sourire désormais. Prenant une des barquettes magiques à la fraise, je me tournais vers mon patron et la portais à ses lèvres. Putain ses lèvres. Wow wow, c’est quoi ce bordel ?! Souriant, amusé, en chassant mes pensées très bizarres, je regardais ses pupilles si belles.
« Mange » demandais-je en douceur.
Pourquoi ? Je n’en savais rien. Peut-être parce que je voulais le voir manger. Non, c’était juste parce que j’aurai l’air d’un égoïste et d’une grosse bouffe si je ne partageais pas le petit sachet qu’il m’a donné. Oui bon, je ne savais pas trop. C’était une bonne façon d’être proche de lui, d’avoir son regard rien que pour moi, de savoir ses lèvres proche de mes doigts et de m’être rapproché physiquement de lui. Oh non mais, ce n’était rien de plus que … Que quoi d’ailleurs ? ça ne ressemblait à rien que je connaisse. Mais j’aimais être ainsi, près de lui ? Nos cuisses pouvaient presque se frôler et nos genoux se trouvaient à quelques centimètres les uns des autres. Mais je me sentais bien et j’espérais juste qu’il ne prenne pas peur. Je n’avais jamais été aussi tactile, autant chercheur de proximité. Bizarre, mais tellement bon !
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William D. Welton
▐ PAROLES : 438 ▐ DATE D'ARRIVEE : 16/10/2013▐ AGE : 19 ans ▐ OCCUPATION : Manager dans un magasin de prêt-à-porter masculin ▐ LES SENTIMENTS : Parce que les actes valent plus que les mots. Parce que les mots remplacent les actes. Je te fuis tu me suis. Je te suis tu me fuis. Mais quand c'est un triangle l'équation n'a plus de sens. Finalement la philosophie c'est moins compliquée que les mathématiques.▐ POINTS : 53
Sujet: Re: Outside Job { Pv Eliot Ven 1 Nov - 0:14
In fact, I think you're maybe my sunshine
De toute façon je n'avais aucune envie de parler de son passé même si j'étais légèrement curieux. Savoir qu'en parler pouvait le blesser, ne me disait vraiment rien. Et puis, s'il venait à me répondre par gentillesse, je serais obligé de faire de même ce dont je n'avais pas très envie. Alors, parler de ma fille semblait être une meilleure solution d'autant plus que c'était l'un de mes sujets préférés. Je l'a trouvait bien plus intéressante que moi et tellement adorable. Je souriais à sa remarque, ne pouvant m'empêcher de jeter un coup d'oeil à la principale intéressée. « C'est gentil pour elle. Elle a les cheveux de sa mère » En même temps c'était assez facile à deviner. J'étais brun et même si elle avait quelques mèches foncées dans ses cheveux, elle se trouvait être principalement blonde.
Mon regard toujours posé sur elle, je me réveillais en voyant une barquette juste devant mes lèvres. Tout d'abord surpris, j'avais fini par esquiver un sourire à son ordre. Mes mains toujours dans mes poches, j'attrapais le gâteau entre mes dents en faisant bien attention à ne pas lui mordre les doigts, avant de l'attraper avec l'une de mes mains. Son geste m'avait foutu un de ses frissons. C'était osé de sa part et je ne savais pas si j'avais été capable de faire de même. « Merci » arrivais-je à prononcer après avoir coupé mon gâteau en deux pour pouvoir manger la moitié de celui-ci. J'espérais de tout coeur que mes joues ne viraient pas au rouge histoire de ne pas m'humilier.
J’aurais bien aimé pouvoir faire un lien entre ces barquettes et mon enfance, mais je n’avais aucun souvenir d’en avoir mangé étant plus jeune. J’étais plus accro au chocolat lorsque j’étais plus petit et adolescent je mangeais que lorsque j’avais faim, donc pratiquement jamais. Aujourd’hui, je ne prenais plus le temps de prendre un petit goûter même si ma fille était comme Eliot, à me tendre les gâteaux juste devant mon nez afin de me forcer à les manger. Venant d’un garçon du même âge que moi c’était assez étrange, mais j’avais tellement apprécié ce geste que je sentais dans mon ventre comme des petits papillons. Oui, j’étais heureux. C’était un geste totalement anodin, mais pour moi ça représentait énormément et je n’avais aucune idée du pourquoi de cette sensation étrange, mais si plaisant.
Fiche bye Ethna
K. Eliot Thompson
▐ PAROLES : 277 ▐ DATE D'ARRIVEE : 16/10/2013▐ AGE : 20 ans. ▐ OCCUPATION : Vendeur dans un magasin de prêt-à-porter masculin. ▐ LES SENTIMENTS : L'attachement est une absurdité, une incitation à la douleur et faire entrer une personne dans sa vie, c'est prendre le risque de la voir y sortir à n'importe quel moment. Mais je me suis rendu compte que je pouvais aimer. Je suis tombé amoureux de cet homme. William ♥▐ POINTS : 53
Sujet: Re: Outside Job { Pv Eliot Ven 1 Nov - 8:20
une balade fructueuse
Lorsque mon patron me dit que sa fille avait les cheveux de sa mère, je ne pus me retenir de la regarder à nouveau. Sa mère devait être vraiment belle. Non pas que je me base uniquement sur sa couleur de cheveux – se serait vraiment stupide croire que toutes les blondes sont belles … comme toutes les autres d’ailleurs – mais c’était un tout. Son père, qui se tenait toujours à côté de moi, se trouvait être très beau alors qu’elle avait du avoir d’excellent gêne venant de sa mère aussi. Savoir que cet enfant n’avait pas de figure maternelle me brisait le cœur. Certes, elle avait son père mais quand même … Peut-être la voyait-elle d’une semaine à l’autre ou le weekend ? Oh, ce n’était pas mes histoires après tout. J’espérais au moins qu’elle ne deviendrait pas comme moi : insensible au mot « maman » et froide en parlant de celle qui la mise au monde. On ne pouvait vouloir cela pour personne. Surtout pas lorsque la dite mère est décédée ou à du partir pour x ou y raisons. J’avais toujours cru que le rejet est le plus douloureux, mais finalement, non. Au contraire. Ça rend plus fort. Pas forcément dans le bon sens, mais je n’avais pas eu le choix. J’avais du accepté qu’elle ne m’aimait pas comme une mère aime son enfant et qu’elle ne serait jamais là pour moi. Ni quand j’avais eu mon diplôme, ni quand j’avais besoin qu’elle m’aide dans mes devoirs, ni quand j’avais besoin d’un câlin, ni quand je voulais juste qu’elle me murmure « je t’aime », ni si un jour je sortais avec une personne qui ferra battre mon cœur, ni si je viens à me marier, etc. Elle ne serait jamais présente. Tout comme moi je ne serais pas présent pour voir mes « parents » se déchirer. Ni lorsqu’ils mourront.
Enfin, ce n’était pas très important pour le moment. Retournant au moment présent, j’avais amené une barquette à la fraise – l’avant dernière, attention ! – aux lèvres de mon supérieur hiérarchique dans le travail que j’avais pu décrocher dans cette toute nouvelle ville. Son sourire entraînait le mien et quand ses dents croquèrent dans le biscuit, je me sentis frémir de la tête aux pieds. Tellement étrange. Foutrement bon. Je ne pourrais même pas mettre de mots là-dessus et je ne comprenais toujours pas comment cela pouvait arriver. Ses doigts prirent le relai et c’est à contre cœur que je lâchais le biscuit, sans interrompre le contact visuel avec ses magnifiques yeux verts. Autant dans un regard azur, il est facilement de s’y perdre, de s’y noyer. Mais dans un regard émeraude, c’est bien pire. J’avais l’impression d’être au milieu d’un immense champ, l’herbe me chatouillant la plante des pieds nus et de mes chevilles. Un grand soleil réchauffait l’air et je pouvais rester à plein poumon cette odeur de nature. Je me sentais transporté complètement ailleurs et à vrai dire, je ne voulais plus savoir comment il faisait pour me faire ressentir cela. Je me sentais juste loin et bien, venant même à l’imaginer allongé sur moi, contemplant le ciel et la forme des nuages ensemble. Guimauve à souhait, mais une part de moi – une grande partie – ne pouvait se résoudre à y renoncer. Son remerciement me fit brutalement redescendre sur terre.
« C’est normal. Tu me les as offert alors je voulais te faire partager le goût extraordinaire que j’ai pu manger grâce à toi ! » riais-je doucement.
Ou comment dire quelque chose de totalement inutile. Je me voyais mal ne rien dire, après tout. Abandonnant un peu son regard, je balayais le parc des yeux. Je ne recherchais rien de bien passionnant, mais à trop le fixer, j’allais encore davantage m’embrouiller le cerveau et ce n’était pas une très bonne chose je trouve. Il me vint alors un petit truc auquel je n’avais pas pensé et que je m’empressais de lui demander pour être rassuré, ou non.
« Je ne te dérange pas au fait ? Je ne veux pas te monopoliser alors que tu es avec ta fille … »
Oui, ce n’était que maintenant que je m’en inquiétais, mais mieux vaut tard que jamais. Revenant à son regard, j’espérais intérieurement – et toujours sans savoir pourquoi – que cela ne le dérange pas. Une pensée très égoïste, mais je ne pouvais en faire autrement. Je ne comprenais toujours pas pourquoi je me sentais si bien en sa présence. Aucun être humain ne m’avait fait me sentir ainsi. Aucun. Et voilà que je change de ville et de vie, et qu’il arrivait à prendre une place importante dans la mienne. Ça n’a rien de bien. L’attachement n’est pas bon pour moi. Le peu de gens auxquels je me suis attaché ont disparu de ma vie par obligation. Il n’y en a pourtant que deux, mais ce sont deux de trop. L’idée de perdre mon patron me paraissait impossible. C’est dingue. Même quand je travaille, je le cherchais du regard et je ne me détendais vraiment que lorsque je le trouvais. Être proche physiquement de lui ne me gênait pas le moins du monde, bien au contraire. Pourtant, je n’avais jamais été proche d’un garçon. Quand j’étais jeune, le peu d’amis que j’avais n’approchait pas autant de moi et je faisais tout pour me tenir à une distance raisonnable. C’était tout nouveau. Normalement, l’inconnu fait peur aux hommes. Sauf que je ne ressentais pas ce sentiment. La curiosité peut être un vilain défaut, mais je comptais savoir pourquoi il est si différent à mes yeux et pourquoi il arrive à me faire sourire et rire si naturellement alors que personne n’avait jamais réussi. Personne avant lui.
William D. Welton
▐ PAROLES : 438 ▐ DATE D'ARRIVEE : 16/10/2013▐ AGE : 19 ans ▐ OCCUPATION : Manager dans un magasin de prêt-à-porter masculin ▐ LES SENTIMENTS : Parce que les actes valent plus que les mots. Parce que les mots remplacent les actes. Je te fuis tu me suis. Je te suis tu me fuis. Mais quand c'est un triangle l'équation n'a plus de sens. Finalement la philosophie c'est moins compliquée que les mathématiques.▐ POINTS : 53
Sujet: Re: Outside Job { Pv Eliot Ven 1 Nov - 12:29
In fact, I think you're maybe my sunshine
Faire un débat sur les barquettes à la fraise. Je n'aurais jamais imaginé ça possible, mais à croire qu'il me rendait complètement gaga. Je me contentais alors d'accepter et de sourire bêtement à son cadeau qui était à) la base un cadeau de ma part, mais c'était aimable de sa part de penser à mon appétit. Même si je n'avais pas eu très faim, j'aurais tout de même accepté par politesse, mais aussi pour ne pas le vexer -même si ça ne restait qu'un gâteau- C'était loin d'être ma première barquette à la fraise, car c'était les gâteaux préférés de ma fille. « Ce n'est rien, je t'assure » J'avais l'impression de lui avoir fait dont du Saint Grâle. Cela me faisait sourire, mais je ne préférais pas rire au cas où il penserait que mon but était de me moquer de lui alors que ce n'était pas du tout le cas. Soit, notre conversation n'avait ni queue, ni tête et si une personne débarquait au beau milieu de celle-ci, elle ne comprendrait probablement rien et prendrait sûrement peur. Mais même si ça n'avait pas de sens, je m'en fichais. Je pourrais parler barquettes à la fraise durant deux heures si ça voulait dire rester avec lui pendant deux heures.
Je pensais à rester avec lui durant des heures et lui, pense tout d'un coup qu'il pouvait être en train de me gêner ? « Non du tout ! Au moins elle peut s'amuser avec d'autres enfants » La sociabilisassion des enfants semblait tellement importante aux yeux des autres. J'avais toujours été sur le dos de ma fille et préférais qu'elle joue avec moi, qu'avec d'autres enfants qui sont pour la plupart du temps méchants. Je savais que je ne devrais pas m'arrêter à mon expérience personnelle, mais c'était plus fort que moi. Je faisais un total blocage là-dessus. Je savais que je ne devrais pas et d'autres parents m'ont bien trop souvent reprocher mon côté papa poule, mais Louanna était tout ce que j'avais aujourd'hui. Cet après-midi, un nouveau William naissait ! -du moins pour seulement quelques heures avant de revenir à la réalité- j'étais bien décidé de laisser ma fille jouer tranquillement, rencontrer d'autres enfants -toujours en gardant un oeil sur elle- « C'est plutôt moi, je ne voudrais pas te retenir surtout si t'aime pas les enfants ou je ne sais pas trop » Rester assis sur un banc, entouré d'enfants, dans un bruit de cris constants, pouvait énerver plus d'une personne, mais une part de moi me disait qu'il serait parti depuis bien longtemps s'il en aurait eu marre. Ou peut-être était-ce par politesse..
Fiche bye Ethna
K. Eliot Thompson
▐ PAROLES : 277 ▐ DATE D'ARRIVEE : 16/10/2013▐ AGE : 20 ans. ▐ OCCUPATION : Vendeur dans un magasin de prêt-à-porter masculin. ▐ LES SENTIMENTS : L'attachement est une absurdité, une incitation à la douleur et faire entrer une personne dans sa vie, c'est prendre le risque de la voir y sortir à n'importe quel moment. Mais je me suis rendu compte que je pouvais aimer. Je suis tombé amoureux de cet homme. William ♥▐ POINTS : 53
Sujet: Re: Outside Job { Pv Eliot Ven 1 Nov - 14:46
une balade fructueuse
Si un jour on m’avait dit que je parlerais de barquettes à la fraise avec quelqu’un, et surtout mon patron, j’aurais explosé de rire en affirmant que c’était n’importe quoi. Pourtant, c’était bien entrain d’arriver. Venant de lui offrir une barquette d’une manière assez … particulière, je l’avais remercié par la même occasion en lui précisant qu’il fallait qu’il goûte quelque chose de si exceptionnel. Certes, c’est exagéré, mais bon, ça me faisait plaisir de lui en donner une et il n’avait pas l’air contre. J’espérais simplement qu’il ne se force pas ou pire, qu’il ne refuse pas alors qu’il est allergique. Mangeant ma dernière barquette, je profitais de ce dernier biscuit tout en le regardant un peu de biais. Je me sentais vraiment différent avec lui, et ce n’était pas comme si j’enfilais un masque ou que je me cachais derrière une personne que je ne suis pas. On aurait dit moi si mon passé avait été autrement. Cependant, la réalité me rattrape très vite et le présent me montre à quel point le passé a une empreinte des plus fortes sur celui que je suis devenu. Alors je lui avais demandé si je le gênais. Avec sa fille, j’aurais pu prendre trop de place et je ne voudrais pas qu’il me le fasse ressentir d’une manière ou d’une autre. S’il me disait de partir, je le ferais sans me retourner. Non, je ne lui en voudrais pas. Je pouvais – même si assez difficilement – comprendre qu’un père a besoin de passer du temps avec son enfant. Cette idée me serra le cœur alors que je lui souriais sans cesse.
S’amuser avec d’autres enfants. Je n’y étais jamais réellement arrivé. De temps en temps, un petit peu, mais aucun lien n’avait été fait. Je n’avais jamais parlé de « copain, copine, ami ». J’employais régulièrement « camarade de classe » c’était largement plus réel. Des gens avec qui je partage deux ou trois trucs, sans leur parler de ma vie et de mes passions. Regardant sa fille s’amuser, je trouvais qu’elle avait beaucoup de chances : un père aimant et une petite vie sociale avec des enfants dont elle ne connaît peut-être même pas le nom. C’est alors que ce fut à lui de me demander si être là avec des enfants ne me dérangent pas. Laissant mon regard s’échapper, je haussais les épaules, souriant plus discrètement.
« ça ne me dérange pas »
Quand je suis avec toi, le reste m’est égal. Décrochant son regard, je me frappais mentalement de penser à une chose aussi absurde. Comme si une personne pouvait nous rendre ainsi. Ça n’avait aucun sens. Surtout pas avec lui. Non pas qu’il n’est pas toutes les qualités qu’une personne puisse espérer – beau, intelligent, ambitieux, de bonne compagnie – mais il reste un Homme, une personne à laquelle on s’attache et que l’on peut perdre à chaque instant. M’attacher à lui plus qu’en temps que patron n’avait pas de logique. Soupirant discrètement, je jouais inconsciemment avec le papier des barquettes qu’il m’avait offertes. Toutes ces pensées ne m’aidaient pas du tout. Un cri suivit de pleurs me firent revenir sur terre. Mes yeux en direction des enfants, je voyais la fille de mon supérieur entrain de se tenir le genou en pleurant à chaudes larmes.
« William, ta fille … »
À peine eus-je le temps de le dire qu’il avait déjà filé vers elle. Restant comme une andouille sur le banc, je ne savais pas si c’était vraiment une bonne idée de m’approcher d’eux. Le regard de sa fille avant sur moi m’avait fait revenir quelques années en arrière et ça avait été un choc assez douloureux. Mais en l’entendant souffrir, je ne pouvais que me lever et avancer vers eux à grand pas. J’espérais simplement que ce n’était rien de grave. Arrivant derrière mon patron, je baissais les yeux, ne voulant ni croiser son regard, ni celui de sa fille, ses pleurs me serrant assez mon cœur que je pensais inexistant.
« Est-ce que c’est grave ? »
Hésitant toujours autant, je restais en retrait pour ne pas me faire trop imposant. Après tout, c’était un père qui console sa fille. Je n’avais en aucun droit de faire parti du tableau. Simplement, je voulais savoir si ce n’était pas trop grave, le portable à la main au cas où il fallait faire n’importe quel numéro. L’entendre sangloter me faisait encore une fois pensé à moi et l’idée de fuir germait en moi. Les abandonner sans savoir la gravité de la situation me déplaisait. Peut-être partirais-je une fois qu’il m’aura répondu. Mes pensées se chamboulent et les milliards de questions qui me font défaillir en ce moment se bataillent dans ma tête. La future nuit serait très compliquée. Il faudra encore une fois que je prenne ce moyen pour au moins ne plus penser à tout cela. J’espérais simplement que William ne se rende compte de rien au travail …
William D. Welton
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Sujet: Re: Outside Job { Pv Eliot Ven 1 Nov - 15:57
In fact, I think you're maybe my sunshine
Je ne savais pas quoi rajouter après avoir été rassuré, mais je n'eu pas vraiment le temps de songer à un autre sujet de conversation. À peine avais-je entendu les dires d'Eliot que mes yeux étaient virés doit vers les jeux pour enfant, face à une petite blondinette qui se tenait le genou en pleure. Tout se basculait dans ma tête. Et si je ne l'avais pas quitté des yeux ? Et si j'étais resté avec elle pendant qu'elle jouait ? Et si je ne l'avais pas laissé seule ? J'étais conscient qu'avec des si nous pouvions refaire le monde, mais à cet instant je me sentais tellement coupable qu'il m'était impossible de penser à autre chose qu'au pire. J'avais horreur de voir des larmes perler sur ses bonnes petites joues déjà rosées à cause du froid. Le jugement que les parents pouvaient avoir sur moi m'était tout simplement insupportable. Je devais être le pire père qui n'est jamais existé à ce moment-là et je pouvais totalement comprendre leurs critiques. Une boule au ventre venait de se former en un rien de temps au niveau de mon ventre. Fini les papillons, bonjour au stresse. Un cardiologue se serait sans doute inquiété de l'état de mon coeur, mais l'état de ma fille passait avant tout au monde. La terre venait de s'arrêter de tourner.
Moi par terre, je ne me préoccupais même pas si c'était sale ou propre. Mon premier réflexe fut de me mettre à sa hauteur afin de la serrer dans mes bras. « Je suis désolé ma puce, chuuute » J'essayais de la consoler en premier temps avant de déposer mon attention sur sa plaie ouverte. Intérieurement j'étais soulagé de toujours prendre une trousse de secours. C'était donc sans plus attendre que j'avais repris Louanna dans mes bras afin de la transporter jusqu'au banc, suivi de près par Eliot. Même si j'oubliais tout ce qui m'entourait, sa présence m'étais d'autant plus de stressante. Je n'avais pas envie de faire de faux pas devant lui et surtout l'embêter avec mes histoires. « Merci...si tu n'avais pas été là...peut-être que je ne l'aurais pas vu... » C'est vrai, sans lui est-ce que je l'aurais vu tomber ? « Je suis désolé... » Je voyais ma fille me regarder avec ses grands yeux aussi verts que les miens, encore tout embués de larmes.
Un peu de désinfectant, un coton usagé, un pansement et un bisou magique après, mon coeur se calmait petit à petit. Je n'avais pas tardé à faire un nouveau câlin à ma fille, plaquant sa petite tête blonde sur mon torse en caressant sa chevelure de boucle d'or. Ma fille devait être la personne qui recevait le plus de câlin de ma part en une journée. En fait, c'était la seule, mais là, je n'avais pas assuré du tout. La culpabilité me rongeait encore et je me rendais compte que je n'étais pas le meilleur père au monde. Certes, j'étais toujours mieux que le mien -dur de faire pire- mais je ne méritais pas qu'on m'accorde autant d'importances comme le faisais Eliot. « Je ne sais pas ce que je peux faire pour te remercier » Ce n'était peut-être rien pour lui, mais ça l'était beaucoup pour moi. Le pire dans tout ça, c'était que j'étais très sérieux, je lui en devais une, après avoir sauvé le genou de ma fille. Lou' toujours contre moi, je le fixais avec le même regard insistant que ma fille. Nous n'étions pas du même sang pour rien.
Fiche bye Ethna
K. Eliot Thompson
▐ PAROLES : 277 ▐ DATE D'ARRIVEE : 16/10/2013▐ AGE : 20 ans. ▐ OCCUPATION : Vendeur dans un magasin de prêt-à-porter masculin. ▐ LES SENTIMENTS : L'attachement est une absurdité, une incitation à la douleur et faire entrer une personne dans sa vie, c'est prendre le risque de la voir y sortir à n'importe quel moment. Mais je me suis rendu compte que je pouvais aimer. Je suis tombé amoureux de cet homme. William ♥▐ POINTS : 53
Sujet: Re: Outside Job { Pv Eliot Ven 1 Nov - 21:11
une balade fructueuse
Tout allait beaucoup trop vite. À peine avais-je entendu sa fille pleurer qu’il s’était précipité vers elle, me laissant un peu en retrait le temps que je le rejoigne. Il tentait de la rassurer, de la consoler et moi … Moi je me prenais tout en plein visage. Mon cœur se serrait plus que jamais et je me sentais à nouveau très mal. Et des barquettes à la fraise ne pourraient pas me sauver cette fois-ci. Les souvenirs que j’avais de moi entrain de me faire mal me faisaient foutrement mal. Mes yeux s’embrumèrent, mais je m’interdisais de pleurer. Quand je croisais le regard de Louanna, je me sentais encore plus mal. Le pire fut quand il me remercia de l’avoir vu et de l’avoir prévenu. Alors là, je me sentais encore plus misérable et encore plus bas que sous terre. Si je n’avais pas été là, ça ne se serait jamais produit, car il aurait été avec elle. Plus on avançait dans les secondes, plus je me sentais me raidir et me braquer. C’était trop d’un coup et c’était de pire en pire. Passer d’une humeur à une autre aussi rapidement, ça ne devrait pas exister. Vraiment pas. Dire qu’il y a quelques minutes, je l’admirais entrain de manger le biscuit que je lui présentais …
La gorge serrée, je le regardais prendre soin de sa fille. Il prenait soin d’elle comme personne n’avait jamais pris soin de moi, à part Emma quand j’étais très petit. Prenant soin de tout désinfecté, mon patron la prit ensuite contre lui. Pourquoi n’avais-je pas eu un père comme lui, rien que quelques instants dans ma vie ? Le coup de grâce vient enfin quand il me dit qu’il ne savait pas comment me remercier. Là, c’était trop. Ravalant mes larmes, j’avais endossé à nouveau ma carapace de froideur et je savais que mes prochains mots n’allaient pas être doux. J’en étais désolé pour sa fille qui allait tout entendre, mais c’était trop tard.
« Je t’interdis de me remercier. C’est de ma faute si elle s’est fait mal. Si je n’avais pas été là à monopoliser son attention comme un égoïste, ça ne serait jamais arrivé »
Serrant les poings, je me sentais partir en vrille et ce n’était pas bon. Absolument pas. Reculant d’un pas, je regardais ailleurs. Je ne pouvais pas rester là. Il fallait que je parte et très vite. Portant à nouveau mon regard vers eux deux, je croisais son regard vert qui me plaisait tant. Pour autant, je ne me détendais pas. Je sentais mes traits durs et je ne devais pas être plaisant à voir. Fermant un instant les yeux, je soufflais fortement avant de déclarer :
« Il faut que je parte. On se revoit au travail »
Ni une ni deux, je leur tournais le dos pour m’en aller. C’était le plus simple pour moi. Il fallait que je parte d’ici et vite. C’est une horreur pour moi de ne pas pouvoir donner d’explication, de monter en pression sans pouvoir me calmer. Il y était arrivé une fois, mais cette fois-ci, il ne pourrait pas. Alors je préférais fuir loin de lui et en retournant au travail, ce serait oublié. Je l’espère. Il fallait que j’aille acheter de l’alcool et de la drogue. Plus rien d’autre n’avait d’importance. Ma nuit serait baignée de tumulte entre le « ivre mort » et les nombreux délires et hallucinations. Oui, il me fallait ça. Sortant du parc, je sentais mon cœur me faire de plus en plus mal. Je n’avais pas le droit de me retourner. Cet homme a une emprise sur moi et je haïssais ça autant que j’aimais ça. Fuir, fuir, encore et encore. Quelle idiote.
William D. Welton
▐ PAROLES : 438 ▐ DATE D'ARRIVEE : 16/10/2013▐ AGE : 19 ans ▐ OCCUPATION : Manager dans un magasin de prêt-à-porter masculin ▐ LES SENTIMENTS : Parce que les actes valent plus que les mots. Parce que les mots remplacent les actes. Je te fuis tu me suis. Je te suis tu me fuis. Mais quand c'est un triangle l'équation n'a plus de sens. Finalement la philosophie c'est moins compliquée que les mathématiques.▐ POINTS : 53
Sujet: Re: Outside Job { Pv Eliot Ven 1 Nov - 21:41
In fact, I think you're maybe my sunshine
« Non du tout c'est moi qui... » Mais à peine avais-je eu le temps de finir ma phrase qu'il s'était levé dans la volée. Dans son regard j'aurais presque pu déceler de la haine. Envers moi ? Aucune idée, mais je ne préférais même pas l'empêcher de me fuir de peur de m'en prendre une. J'en avais pourtant reçu des coups durant ma jeunesse, mais venant de lui je ne le supporterais pas. Pourquoi ? Je n'en avais aucune idée, mais déjà en le voyant parti de la sorte, je ne me sentais pas très bien et je pouvais sentir ma fille le ressentir, car elle s'était remise à pleurer. Entre Eliot qui s'enfuyait comme si je venais de faire la pire chose au monde et ma fille qui s'était remise à pleurer comme si j'étais le pire père du monde, je me sentais plus dans mon assiette. Je n'avais rien ajouté d'autre et m'étais contenté de le regarder partir. Comme un voleur ? Peut-être, mais il devait sans doute avoir ces raisons. Du moins c'était ce que j'essayais de me dire afin de me convaincre.
« Ce n'est rien, ton père foire toujours tous » avais-je doucement chuchoté à l'oreille de Louanna qui se trouvait toujours collé à moi. Je serrais les poings, énervé contre moi-même, mais essayais de me calmer. Mon sourire avait soudainement disparu, mais je me forçais à afficher un sourire afin de convaincre à ma fille que oui, j'étais heureux, alors que dans ma tête tout était clair à présent. Eliot me détestait apparemment. Du moins c'était ce qu'il m'avait laisser sous-entendre dans sa manière d'agir et surtout de me regarder. J'avais donc pris ma fille dans mes bras, le sac qui allait avec et décidais que la journée était finie pour aujourd'hui. J'avais fait assez de catastrophe autour de moi comme ça.
En passant à côté de la poubelle, je n'oubliais pas d'y jeter le paquet de gâteaux que monsieur Thompson et moi-même avions mangé jusqu'à la dernière miette. Sûrement la première et la dernière chose qu'on partagera ensemble. Je m'étais peut-être fait trop de film. Quel idiot de penser que je pouvais essayer de dépasser la barrière du professionnel avec l'un de mes employés ! Et dire qu'il connaissait certaines choses de ma vie privée à présent. Cette pensée m'était insupportable et m'auto-énervait. Une bonne tisane et un bon film. Voilà ce dont j'avais besoin avant de péter littéralement un câble. À présent, je redoutais de la croiser au travail, mais je me refusais catégoriquement de le renvoyer. Le voir tous les jours me rassurer un peu d'une part et me faisais énormément de bien. Puis après tout, s'il faisait bien son travail, pourquoi le renvoyer ? Soyons mature et apprenons à avancer. Voilà ce que je devais faire. Tourner la page appelée " Thompson " J'avais tellement l'habitude de tourner la page que ce ne devrait pas être si dur.