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 you can't stop the beat + ruben

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MessageSujet: you can't stop the beat + ruben   you can't stop the beat + ruben EmptySam 30 Nov - 3:25

“'Cause you can't stop the motion of the ocean or the sun in the sky You can wonder if you wanna but I never ask why And if you try to hold me down I'm gonna spit in you eye and say that you can't stop the beat!” — HAIRSPRAY
Zach avait toujours adoré les fêtes de fin d’année.
Comment ne pas mentionner le festin de Thanksgiving ? Chaque année, sa mère employait les meilleurs traiteurs de la ville pour qu’ils soient livrés à temps et à la hauteur de la tradition américaine ancestrale. Mais entre nous, ce n’était rien de plus qu’une occasion supplémentaire pour s’en mettre plein la panse sans éprouver la moindre culpabilité quant aux milliers de calories qu’ils accumuleraient au cours d’un pareil repas. Il ne lui restait plus qu’à s’affamer en attendant la fin de la semaine, songea-t-il malgré tout tristement en examinant son reflet dans le miroir de la salle de bains. Zach avait toujours accordé une attention trop développée vis-à-vis de son alimentation—quelques mois plus tôt d’ailleurs, il s’était montré disposer à passer du côté végétarien de la chaîne alimentaire, ce qui lui avait valu les commentaires goguenards de son frère aîné, qui considérait ses nouvelles assiettes comme ‘de la nourriture pour lapins’. Mais Zach souhaitait s’endurcir et réduire la consommation de lipides gras. En quelques semaines seulement, il avait réussi à perdre quatre kilos. Un amincissement qui souligna bientôt sa musculature ciselée, soigneusement entretenue par ses heures de lutte dans l’équipe de l’université. L’entraîneur lui avait donné une tape sur l’épaule lorsqu’il était monté sur la balance, au milieu du gymnase, pour la pesée mensuelle, le félicitant chaudement d’être redescendu sous la barre qu’il estimait conventionnelle pour les lutteurs de l’UCLA.
Et pourquoi s’y rendre après tout ? Songea-t-il deux heures plus tard, en quittant lentement son cours magistral, ses manuels sous le bras. Évidemment, Leann passerait sans doute les fêtes avec sa famille—inutile et même hors de question de la réquisitionner ! Ce serait on ne peut plus suspicieux face au détecteur d’April Johnson, sa sœur aînée. Et ils tenaient encore beaucoup trop à vivre leur relation à l’abri du regard des autres pour risquer qu’elle soit découverte aussi stupidement. C’est décidé, il n’irait pas. Il n’aurait qu’à se porter malade, ou quelque chose comme ça. Il ne se sentait pas le cœur à entretenir la conversation avec Joshua au cours du repas, pendant que son père continuait sa comédie de Reine des Glaces complètement ridicule à ce stade—d’autant plus qu’il avait dénigré le piano et rempilé un semestre d’architecture, officiellement pour l’apaiser, officieusement pour se laisser le temps de réfléchir à ses options. Non, il n’irait pas, point point point.

Zach s’immobilisa devant l’un des auditoriums de l’université. Une musique entraînante s’en échappait—l’air lui semblait familier … mais impossible de se remettre le titre, ni l’origine en tête! Il s’approcha doucement de la porte avec curiosité. Plusieurs affiches colorées où s’imprimait une police rouge tape-à-l’œil étaient placardées un peu partout sur les deux tableaux d’affichage qui encadraient religieusement la porte battante. “Yo, Ruben !”, appela-t-il en remarquant la silhouette avantageuse de son ami près de la machine à snacks. Attention détournée, il le rejoignit au petit trot en esquissant un sourire: “Tu as des plans pour Thanksgiving ? J’étais censé renter chez moi mais… Yeah, not gonna happen”, grimaça-t-il en hochant négativement la tête. Il lui serra brièvement la main avant d’ajouter dans un souffle: “Tu sais pourquoi”. Un air de conspirateur inutilement placardé sur le visage, Zach croisa finalement les bras sur sa poitrine. Il avait promis à Leann ne de rien laisser filtrer vis-à-vis de ce qui se passait entre eux et il avait compris pourquoi. Mais Zach avait besoin de parler, tout le temps, tout le temps, tout le temps. Et sa relation avec elle était sans doute l’un des sujets les plus importants à ses yeux, dernièrement. Il avait besoin d’échanger quelques confidences de temps en temps —pour ne pas exploser, entre autres— et Ruben s’était révélé particulièrement attentif—si ce n’est inattendu. Un retour de soirée, l’appartement d’Andreas, de l’alcool, quelques substances à l’origine douteuse et hop!
Les portes de l’auditorium s’ouvrirent si brusquement que Zach ne put réprimer un sursaut de surprise. Une adolescente en larmes les dépassa en poussant des grognements à l’intention de quiconque s’approchait pour la réconforter: “Qu’est-ce qui se passe dans cette salle?”, s’étonna Zach en fronçant les sourcils. “Ils abattent des chiots en place publique ou quoi?”

702 mots, old school
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MessageSujet: Re: you can't stop the beat + ruben   you can't stop the beat + ruben EmptyDim 12 Jan - 2:11

Je contemplais la missive que j'avais entre les mains avec un petit air surpris. Comme chaque année, ma bonne à rien de mère s'était donnée la peine de m'envoyer une invitation à Thanksgiving, comme si d'une j'allais me donner la peine de m'acheter un billet d'avion pour New-York pour un week-end et de deux, que j'allais supporter la compagnie du gros naze plein aux as qui lui servait de mari. Je savais qu'elle avait un certain sens de l'humour, mais quand même, je ne comptais pas servir de dindon de la farce, ça non ! Je froissais la lettre et la fourrais au fond de ma poche dans l'espoir de l'y oublier. J'aimais pas Thanksgiving de toute façon. C'était une fête de famille et ça faisait des années que je n'en avais plus vraiment. Ouais dis comme ça, ça faisait très « loner » nostalgique du bon vieux temps et tout, mais ce n'était pas le cas. J'étais pas nostalgique, mais le passé me manquait. Parfois. Les discussions que j'avais avec mon père par exemple, quand il me parlait de ses passions comme la pêche ou je ne sais quoi. C'était marrant et surtout, c'était simple. Si je passais Thanksgiving chez ma connasse de génitrice, on parlerait de bijoux Tiffany pendant trois plombs et de Jaguar jusqu'à ce que je foute mon cul hors de l'Upper East Side. Des sujets si importants à ses yeux, hein ? Je manque quelque chose, j'allais m'en briser le cœur si je ne venais pas la voir, disait-elle. Pas grave, j'm'en remettrai.
Les seules personnes avec qui j'aurais vraiment kiffé passer mon Thanksgiving, c'était Jo et Cody. Rala, c'est deux-là étaient introuvables depuis cet été, et je n'avais plus eu de nouvelles. Parker m'avait dit qu'elles avaient prévu de faire des voyages, ou des conneries comme ça, mais ça me faisait vraiment bizarre parce que je sais que Jo aurait au moins pris la peine de m'écrire, même un mot. C'était notre truc ça, écrire. Et je sais qu'elle aurait pas raté une occasion de le faire, franchement, une relation épistolaire comme dans les vieux bouquins des siècles paumés, c'est pas kiffant ça ? Elle aurait compris. Les absents ont toujours torts, t'façon, me dis-je. Je trouverai bien quelqu'un avec qui m'empiffrer et partager ma reconnaissance et tout. Ça devrait pas être bien dur à dénicher quoi.
J'arrivais à la fac avec une bonne heure de retard. C'est pas si grave, parce que j'avais un cours bien con en amphi et j'avais aussi remarqué que les heures que je manquais ne me rendaient pas plus bête, alors ça m'emmerdait pas trop de les sauter. Les seules qui m'intéressaient de toute manière, c'était celles de Jay. Alors pour le reste, je m'en tamponnais pas mal ! J'avais eu un job tard la nuit dernière, me lever tôt était soudainement devenu tout sauf une priorité. Cependant, une putain de dalle me creusait l'estomac. Je farfouillais dans mes poches un instant, espérant entendre le bruit caractéristique des pièces s'entrechoquant … bingo ! Cinq dollars, je devais bien pouvoir en faire quelque chose à la cafét' de la fac ! Cette dernière était pas si mal, si on était pas trop trop difficile quoi !
Je dépassais bien tous le monde d'une bonne tête, c'est comme ça qu'une nana de mon cours me reconnu et m'invita à la rejoindre dans la queue, ce qui me permis de griller plein d'étudiants mécontents. Ce qui me fit tout doucement sourire. Pour la peine, je fis une longue bise à la petite Tamsin, et comme d'habitude, pris beaucoup de plaisir à discuter avec elle. Enfin, elle me perdit au moment où elle commença à parler des ours polaire et de la calotte glacière. Faut avouer que bon, fallait pas abuser non plus. J'avais pas encore bouffer aujourd'hui et elle m'attaquait direct avec des sujets comme ça ? Mmhm, j'étais pas préparé mentalement. Heureusement, elle avait un cours qui commençait bientôt, si bien qu'elle me largua après avoir chopé son panini tout chaud.
«  Un burger please » lâchais-je à la petite grosse derrière le comptoir. C'était nullement péjoratif, sans déconner, la Bertha je l'aimais grave et tout ! Elle me filait toujours un putain de supplément de frites et souvent, me disait que les vrais hommes, ils avaient de la graisse au bide ou je ne sais quoi ! Bon j'étais pas trop d'accord, mais je la trouvais touchante avec son petit accent polonais !
«  Tiens mon grand, ça tient au corps ça ! » dit-elle en me donnant mon sandwiche.
Je la remerciais et m'adossais non loin pour dévorer mon snack. Bordel ce que c'était délicieux c'est truc là, je ne pouvais plus m'en passer ! La seule chose qui me manquait là de suite ? Un bon redbull bien frais pour tenir la journée ! Là, ça aurait été parfait et on aurait même pu me parler de la protection des Panda en Afrique ou je ne savais quoi encore ! Je commençais à me laisser aller à mes divagations, me disant que voyager en Afrique ça serait pas mal et tout, lorsque Zach, un putain de bon pote, m'interpella.
« Tu as des plans pour Thanksgiving ? J’étais censé renter chez moi mais… Yeah, not gonna happen. Tu sais pourquoi.  »
Ouais, je voyais parfaitement où il voulait en venir et franchement à sa place, même pour tout l'or du monde, je ferais la même ! Sans déconner, j'aimais pas trop les bourges à la base, mais il y avait des exceptions et Zach en faisait partie ! Faut dire qu'avec la famille qu'il se trimbalait … tous les deux ils étaient pas très différents. C'était juste une question de biologie.
« Tu veux dire que ça serait l'occasion de voir ton père qui te croit fait pour l'architecture, et ton frère qui a l'air constipé la plupart du temps parce que tu sais quoi lui reste en travers de la gorge ? » répondis-je avec un air innocent sur le visage. «  Nah, je vois vraiment pas ce qui te retient. » ajoutais-je en prenant une nouvelle bouchée de mon sandwich et en serrant vigoureusement la main du Porter. «  T'en veux un peu ? » proposais-je finalement de bon cœur à mon ami, avant qu'une ampoule « gaffe » ne s'allume dans mon esprit. « Ah oui merde, désolé poto .. j'oublie à chaque fois et tout ! Franchement, faudra que tu m'dises comment tu fais pour tenir, moi sans KFC, ma vie est foutue! » dis-je, un brin catastrophé. Ouais, il savait qu'il s'enfonçait, mais bon. En soi, le régime de Zach, il s'en foutait un peu, on se fait pas des amis en fonction de ce qu'ils bouffent quand même.
Soudainement, la porte de l'amphi' à proximité s'ouvrit d'un coup, me faisant quasi sursauter. Elle nous passa devant, sans ménagement, ce qui me surpris un peu. Elle avait ses règles ou quoi ?
«  Mais on passe pas comme ça devant les gens hé, on est pas en Roumanie ici ! » lançais-je malgré moi, attisant certain rires autour de nous.
« Connard … » lança Katerina, étudiante en échange scolaire originaire de Bucarest.
Quelles étaient les chances, franchement ? Je lui adressais un brillant sourire, et un baiser volant, avant de m'intéresser de nouveau à Zach qui fixait la porte de l'auditorium désormais grande ouverte, presque comme une invitation. J'étais jamais allé là-dedans moi perso', c'était pas ma tasse de thé de toute façon ce qu'il s'y passait vraisemblablement.
« Qu’est-ce qui se passe dans cette salle? Ils abattent des chiots en place publique ou quoi? »
Je haussais les épaules, j'avais aucune idée de ce qu'il s'y passait. Je m'en foutais un peu, mais d'un côté, il y avait des places assises, parfaites pour finir mon semblant de déjeuner.
« J'en ai aucune putain d'idée bordel, mais viens on va voir ! Ça me fera un déjeuner spectacle et tout ! »
Nous entrâmes dans l'immense pièce. Il y avait pas beaucoup de monde, la plupart des gens étaient assis au premier rang et une long bureau était occupé par trois personnes que je devinais comme étant des juges, ou des profs servant de juges plutôt. Bientôt, une jeune femme arriva sur scène et commença à chanter ce que je reconnus comme étant une chanson du roi lion !
«  Mec … c'est A Upendi ! Cette meuf est une déesse ! » lâchais-je, à voix haute, attirant l'attention d'une jeune fille de leur âge portant un bloc notes.
Merde … Cette dernière ne tarda pas à s'avancer vers eux et je m'enfonçais plus confortablement dans le siège où mes fesses avaient élu domicile. Pas question de bouger.
«  Je peux vous aider ? » demanda-t-elle «  quels sont vos noms ? »


1455 mots, pas fait exprès pardon ! you can't stop the beat + ruben 730213585 
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