Sujet: ∞ You don't need to be an hero Mer 4 Déc - 16:48
Luke&Billie
You don't need to be an hero.
Début Décembre 2014,
Ca allait être le deuxième Noël de River. Elle ne se souvenait probablement déjà plus du premier, comme elle ne devait plus se souvenir de son premier anniversaire... Qui datait d’il y a seulement quelques mois. Etait-ce si simple d’oublier à cet âge là ? Ou était-ce simplement que l’on vivait la vie avec tant d’impatience et de curiosité que chaque évènement présent venait presque effacer automatiquement l’évènement passé ? Souvent Billie regardait River rire pour se dire que peut être, tout était réellement simple. A vrai dire, c’était en regardant River que Billie allait le mieux. Et même lorsque sa fille n’était pas avec elle - ce qui arrivait bien plus souvent qu’elle ne le voudrait - elle jouait la carte bébé. Oui depuis quelques mois, Billie agissait comme une sorte de bébé mature. Mature dans le sens ou qu’elle le veuille ou non, elle avait 24 ans, et elle ne pouvait pas réellement l’ignorer. Bébé, parce qu’elle riait, souriait, pour un rien, tout le temps, de manière presque indécente. Partie comme elle était partie elle était capable d’éclater de rire à l’annonce d’une mort tragique, non par manque de respect, mais plutôt comme si elle ne comprenait pas. Ou refusait de comprendre. Parce que de tous les adjectifs qui caractérisait Billie, conne était surement le dernier. Mais faire semblant était actuellement moins fatiguant que faire avec. Elle ne pouvait pas dire qu’elle était incapable de faire avec, puisqu’elle n’avait jamais vraiment essayé. Mais dans son déni total de la situation, faire semblant marchait plutôt bien.
Et la première règle à tenir pour un rétablissement brutale à des situations catastrophique était de dire oui à tout. Tout ce qui semblait bon bien sûr. On allait pas dire oui à un rail de coke, ou un plan à dix... Cela dit si on fréquentait le genre de personne qui proposait se genre de plan foireux, on pouvait d’hors et déjà oublier cette première règle et la transformer par ; changer de connaissance au plus vite. Mais puisque Billie semblait mieux savoir s’entourer que sa jumelle, elle pouvait assurément appliquer bêtement et simplement la règle du oui. Billie n’avait de toute façon jamais été une grande fan du non, et dire oui n’était pas réellement quelque chose de traumatisant pour elle. Mais pour le meilleur et pour le pire, dire oui à tout, lui faisait des journées de presque dix huit heure à courir partout... Et sur les six heures qu’il lui restait tranquille chez elle à dormir normalement, là encore elle ne trouvait pas moyen de se reposer correctement, et était capable de dire oui à son micro-onde pour une petite discussion nocturne. Ou peut être pas... Mais elle s’occupait.
Bien sûr, au milieu de sa course au oui, elle trouvait parfois au milieu de la journée, un petit temps pour.. S’attraper un café, sourire au barman, être aussi parfaite et joviale qu’elle pouvait l’être. Aujourd’hui elle avait même une ou deux heures avant sa prochaine obligation. C’était... Beaucoup trop long pour elle. Au delà de dix minutes elle commençait à avoir des bouffés de panique et si elle ne faisait pas quelque chose pour empêcher son esprit de penser à sa propre inactivité, elle perdait réellement les pédales. Enfin, ce n’était pas la question. Pour le moment elle attendait patiemment devant le comptoir d’un bar pour obtenir son café et pouvoir aller bosser sur un dossier non urgent pour le cabinet d’avocat dans lequel elle travaillait, mais qu’elle devrait bien traiter un jour ou un autre. L’attente était plus longue que prévu et elle sortie son dossier pour commencer à le lire avant que ses pensées ne lui échappe. Le serveur arriva finalement, lui tendant sa tasse, elle paya en souriant, et lâchant du regard son dossier chercha une table lire pour s’assoir. Son regard ne s’arrêta pas sur la bande de mec assis sur son chemin, mais eux visiblement ne manquèrent pas de la remarquer. «Hé mademoiselle ! Viens t’assoir avec nous.» N’ayant pas fait attention au fait qu’ils puissent éventuellement s’adresser à elle, elle ne releva pas et continua son chemin vers sa table, étant obligé de passer derrière la chaise de l’un d’eux. Visiblement vexé de n’avoir reçu aucun regard, l’homme assis sur la dite chaise se retourna et attrapa le bras de Billie qui sursauta, prenant doucement conscience de la situation. Elle les regarda abasourdie un instant. «Viens donc t’assoir avec nous, mademoiselle, s’il te plait.» dit l’homme dans une politesse étrange, désagréable, et réellement feinte. Billie eu un sourire qui se voulait doux, qu’ils jugèrent empli de pitié. «Désolé, j’ai du travail.» dit-elle doucement en montrant son dossier qu’elle avait toujours en main. «On va te le faire, viens avec nous.» dit un autre homme à coté désignant son genou. Elle fronça les sourcils doucement, une inquiétude subite marquant ses traits. «Je suis désolé... je ne peux pas... Une autre fois surement.» dit-elle pour être gentille, et accessoirement pour se débarrasser d’eux. L’homme qui lui avait déjà saisit le bras tout à l’heure se leva et lui saisit le bras avec plus de fermeté. «Allez... Fais pas ta timide, vient avec nous.» Billie grimaça, essayant de se détacher sans violence. «Lâchez moi... Vous me faites mal.» dit-elle sans aucune agressivité mais décidément moins à l’aise. Lorsqu’elle vit le deuxième homme se lever, elle fut prise d’une bouffée d’angoisse.
Un entrepôt trop sombre, trop vide. Pourquoi avait-elle cherché les ennuis ? Thomas lui avait bien dit de ne pas se frotter à lui, de ne plus chercher à le voir. Un main qui serre brutalement son bras et qui la tire. Elle laisse échappé un hoquet de douleur, de terreur aussi peut être. On la jette sur un siège, elle sursaute sur elle même. Elle pleure, doucement. Elle se pince les lèvres. Il lui fait peur. Ses yeux révulsés, ses traits étirés par une folie qu’elle a elle même provoquée. Des cordes attachent ses poignets, ça lui fait mal, c’est trop serré, elle essaye vaguement de se débattre, la crosse du révolver lui éclate l’arcade, elle hurle de douleur, ne bouge plus. Elle ouvre l’oeil qui n’est pas aveuglé par le sang, elle le regarde. Il s’approche d’elle, sadique, perdu, détruit, destructeur. Il cri. Il cri. Il cri.
Sa vue brouillée n’a le temps de voir que des poings volés, agile, habile, pas sur elle, sur eux. Elle reprend doucement conscience, tremblante comme une feuille, la tasse de café toujours dans les mains mais vide. Elle n’avait jamais rêvé éveillée. Que s’était-il exactement passé ? Sans tout assimilé elle continua de voir les gestes de l’homme s’appuyer contre les deux troubles fêtes. Si on voulait être gentil. Les hommes amochés finirent par détaler en courant. L’homme se releva, et étonnée, elle reconnu Luke. Bêtement elle lui sauta dans les bras. Ou plutôt elle s’était écrasé dans ses bras avant même qu’il n’est eu le temps de dire quoique ce soit. Faisant surement claquer sans faire exprès la tasse et son dossier dans son dos. Elle aurait probablement pu rester comme ça longtemps, si elle n’avait pas entendu la voix du propriétaire des lieux leur hurler de sortir et de ne pas remettre les pieds ici après le bordel qu’il venait de foutre. Son esprit heurté par la bienveillance du propriétaire se ressaisit et en oublia tout choc. Elle se détacha de Luke, se tourna furieuse vers le propriétaire et lui lança la tasse vide dessus. elle le manqua de peu et vit la tasse se briser par terre. «Si vous saviez tenir votre café, et que vous ne laissiez pas les clients se faire embêter, d’autre n’aurait pas besoin de le faire à votre place, en mettant quelques peu de bordel !» Elle le fusilla du regard, et attrapa doucement Luke par le pull pour le traîner avec elle dehors. Elle remit son sac correctement sur l’épaule, passant la main dans ses cheveux pour se recoiffer. «Merci au faite... Il n’avait pas l’air dangereux... Mais... Enfin, merci.» Billie était surement de celle qui minimisait toutes les situations. Elle n’aimait pas se retrouver à la place de la victime, et ses dernières années ça lui était trop souvent arrivée. «Qu’est ce que tu faisais là d’ailleurs ?» demanda-t-elle finalement surprise, taisant la seule question qui lui brûlait les lèvres, et d’ou diable tu as appris à cogner de la sorte ? Elle était sortie avec Reaver, elle savait exactement à quoi ressemblait un bagarreur des rues, et ce n’était pas ça. Luke avait exactement su comment frapper, et ou frapper.
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Sujet: Re: ∞ You don't need to be an hero Jeu 12 Déc - 23:14
Luke trainait dans les rues de la ville, ses mains recroquevillées au fond des poches de son jean, l’échine un peu courbée et le regard planté dans le bitume. Il n’aimait pas spécialement Noël. Enfin, il était loin de faire partie de cette catégorie de personnes aigries au coeur sec et froid qui n’y voyaient strictement aucun intérêt. Non, à vrai dire il adorait les décorations de fin d’année, les grands boulevards illuminés par des centaines de lumières qui scintillaient dans l’air du soir, des sapins gigantesques, des guirlandes multicolores. Il fallait vraiment le vouloir pour ne pas réussir à apprécier un tel spectacle, et très franchement, Luke avait vu assez d’horreurs dans sa vie pour être capable de s’émerveiller très facilement devant un décor pareil, même s’il était quelque peu habitué après toutes ces années. Il continuait malgré tout de prendre son temps, s’arrêtant parfois pour prendre des photos, comme s’il mettait les pieds à Los Angeles pour la première fois de sa vie. Mais cette fois-ci il ne faisait pas encore nuit et le jeune homme n’avait donc aucune raison de s’attarder devant les vitrines ou les décorations de Noël. Et puis très franchement, il n’avait pas la tête à ça. Il avait passé dix minutes au téléphone à essayer de faire comprendre à sa mère que ce n’était pas si utile que cela au fond. Les Fincher avaient-ils vraiment besoin d’un prétexte comme celui-ci pour s’offrir des cadeaux et se prouver qu’ils tenaient les uns aux autres ? Luke avait plutôt tendance à dire que non, que les fêtes de Noël étaient avant tout un moment de partage, qu'il suffisait simplement d'être entouré. Du moment qu’ils étaient tous réunis, c’était la même chose pas vrai ? L’éducateur l’avait d’ailleurs compris tandis qu’il était encore en mission, loin de sa patrie, seuls avec ses camarades. Pas de bûche, pas de chocolats, pas de petits fours, pas de dinde ni quoi que ce soit à part les rations de survie. Pas de cadeaux non plus. Mais ils avaient rit pourtant, à gorge déployée, ils s’étaient gratifiés de quelques tapes dans le dos, et certains avaient eu la chance de recevoir du courrier. Ce n’était pas allé plus loin, mais au moins ils avaient été animé par l’esprit de Noël comme jamais auparavant.
Alors forcément, sa mère avait réussi à le convaincre une fois de plus, et il s’était donc mis en quête de cadeaux pour ses frères aînés, les jumeaux Eric et Justin. Ce n’était pas une mince affaire, les deux frangins passant le plus clair de leur temps à se combler au quotidien par le biais de quelques petits cadeaux. Eric passait devant une chemise qui lui allait plutôt bien ? Il achetait la même dans une autre couleur à son jumeau. Justin se disait qu’il appréciait particulièrement l’album d’un chanteur qu’il venait de découvrir ? Il le faisait partager à Eric. Bref, ils avaient déjà tout et Luke détestait d’avoir à leur trouver LE truc auquel ils n’avaient pas encore songé. Il tournait en rond comme un poisson dans un bocal, arpentant sans cesse les mêmes coins de la ville, toujours à la recherche d’une boutique un peu originale qui sortirait du lot. Mais rien, définitivement rien et Luke commençait à en avoir assez. Il souffla une première fois, songeant à rebrousser chemin pour se rendre dans sa salle de sport habituelle et enfin décompresser et passer ses nerfs sur quelque chose. Oh, il n’était pas non plus dans une colère noire, mais lui qui était plutôt du genre à être enjoué et qui avait sans cesse le mot pour rire ne pouvait pas supporter de gâcher ses après-midis en ayant le moral dans les chaussettes. Alors tant pis pour Noël, tant pis pour les jumeaux, et puis d’ailleurs il avait encore le temps de voir venir le barbu avec son traineau et sa hotte, décembre venait à peine de pointer le bout de son nez après tout...
Ne se fiant plus qu’à ses jambes qui le guidaient au hasard, il continua pendant un moment avant de se décider à rentrer dans un bar pour une raison qu’il ne maitrisait pas vraiment. Son cerveau avait vraisemblablement décidé qu’une bière s’imposait, qu’elle serait même sans doute plus efficace qu’un punching-ball. C’était peut-être moins sain mais après tout, il était majeur et vacciné, et ce n’était pas pour le peu d’alcool qu’il avait l’habitude de consommer qu’il allait finir dans un état innommable ou qu’il allait se transformer en pilier de comptoir. Et puis, il avait une réputation d’ancien militaire à tenir, et tout le monde savait que les soldats avaient en général une très bonne descente. Enfin, fallait-il encore qu’on sache qu’il s’était engagé, il n’avait pas non plus pris la peine de prévenir toute la ville avant de disparaitre à l’autre bout du monde. Pour quelle raison exactement ? Il ne le savait pas vraiment lui-même. Il n’avait pas honte, loin de là, il était même plutôt fier de sa décision et d’avoir servi son pays même s’il avait fini par rendre les armes et par redevenir un citoyen normal. Peut-être craignait-il qu’on le plaigne, qu’on s'apitoie sur son sort alors que c’était bien inutile et qu’il n’y avait absolument aucune raison de s’inquiéter. Il allait très bien, et la seule chose qui pouvait le contrarier présentement c’était cette histoire de cadeaux de Noël et de festivités dont il se serait largement passé.
Il poussa la porte d’un café sans faire attention à la population qui s’y trouvait. Se dirigeant directement vers le comptoir, il ne prit même pas la peine de s’asseoir. Luke savait qu’il ne resterait pas longtemps de toute façon, juste suffisamment pour boire sa bière et disparaitre ensuite dans les rues de la cité des anges. Il venait tout juste de faire signe au barman pour que celui-ci vienne prendre sa commande et il s’était adossé nonchalamment au comptoir, quand son regard se posa sur des jeunes assis non loin de là. Ils avaient l’air plutôt excités, après tout, c’était sûrement la saison ou la période de l’année qui les mettait dans un état pareil. Alors Luke se contenta de sourire avant de saisir sa bière pour la porter une première fois jusqu’à ses lèvres, ne quittant pas tous ces inconnus des yeux. Il avait l’impression de se retrouver dans leur façon de se tenir et de rire jusqu’à en perdre haleine ou bien dans leur manière d’aborder les filles... À moins que ? D’ici, il ne pouvait pas véritablement entendre mais il lui semblait bien que... Non, Luke voyait certainement le mal partout, il avait été formé pour considérer comme des ennemis tous ceux qui lui était étranger... Il reposa doucement sa bière avant d’avancer lentement vers le petit attroupement, comme un prédateur qui guetterait sa proie, comme lorsqu’il était encore loin là bas, perdu au milieu de la nature, contraint de ramper et de se camoufler de la manière la plus rudimentaire qui soit. Il avait son arme à l’époque, cette fois-ci il n’aurait que ses poings mais c’était largement suffisant quand on connaissait l’entrainement qu’il avait reçu avant d’arriver là où il était aujourd’hui.
Il ne s’était pas trompé. « Allez... Fais pas ta timide, vient avec nous. » Luke ne pouvait pas voir le visage de la jeune femme puisqu'elle était dos à lui, mais il pouvait très clairement entendre et constater qu’elle essayait de se défaire de l’emprise que l’autre homme avait sur elle. « Lâchez moi... Vous me faites mal. » L’éducateur ne perdit pas une seconde de plus, ayant toutes les preuves nécessaires pour agir enfin, et se précipitant sur celui qui la faisait prisonnière, il enroula son bras autour du cou de l’inconnu pour le maitriser et aussitôt le mettre à terre. Un deuxième s’était levé, et se croyant capable d’immobiliser Luke, il l’avait saisi par le col pour le pousser contre une table. Deux ou trois coups bien placés au niveau de la gorge de son adversaire eurent rapidement raison de lui et Luka se relevait déjà pour faire pleuvoir les coups sur le premier crétin qui se croyait malin et qui revenait trainer dans ses pattes. Ses poings étaient vifs, entraînés, ils agissaient presque instinctivement sans que Luke ne puisse faire quoi que ce soit pour les contenir. Pourtant cela ne lui ressemblait pas, il n’avait pas pour habitude de taper sur tout ce qui bougeait, mais il y avait des cas de force majeure qui lui faisait bien vite retrouver ses bonnes vieilles habitudes et ses anciens réflexes de militaire.
Elle était hors de danger maintenant que les deux autres abrutis avaient déguerpis, et Luke pouvait enfin s’occuper de savoir si tout allait bien pour elle. Il eut enfin l’occasion de voir son visage. Billie. Il croisa à peine son regard avant de la sentir tout contre lui, blottie entre ses bras. Il réalisa trop tard ce qui était en train de se produire et il n’eut pas vraiment le temps d’apprécier pleinement ce moment. Son esprit était déjà loin de toute façon, amusé par la réaction de la jeune femme suite aux remarques du propriétaire des lieux, et tandis qu’il lui emboîtait le pas pour sortir du bar, il ne manqua pas de récupérer sa bière qui trônait toujours fièrement sur le comptoir. « Je l’emporte en souvenir... », dit-il avant de gratifier le patron d’un clin d’oeil et d’un sourire qui se voulait charmeur mais aussi volontairement très hypocrite. Luke regardait à présent la main de Billie qui avait agrippé son pull pour le trainer dehors, cette même main qu’elle passa dans ses cheveux quelques instants plus tard lorsqu’ils étaient enfin seuls. Il ne put s’empêcher néanmoins de lever les yeux au ciel tandis qu’il l’écoutait parler en ces termes, et il attendit la fin de sa question pour lui répondre enfin. « Mouais... Je pense surtout que je suis arrivé au bon moment... Et vraiment ce n’est pas la peine de me remercier, c’est normal tu sais. » Haussant les épaules, il reprit sans plus attendre. « Et je passais simplement prendre une bière. J’étais censé m’occuper de trouver des cadeaux pour mes frères mais je ne suis tellement pas doué pour ces trucs là que je me suis dit qu’un petit remontant s’imposait. » Il leva ensuite sa bière vers Billie comme pour trinquer avec elle, et après lui avoir offert un sourire particulièrement charmeur, il prit quelques gorgées de sa boisson. C’était sans doute le meilleur moyen pour faire diversion et ainsi oublier ce qui venait de se produire... « Tu veux que je te ramène quelque part peut-être ? Enfin je ne dis pas que tu n’es pas capable de te défendre... Mais on ne sait jamais, si ça se trouve tu pourrais bien encore avoir besoin de mes muscles. » Son sourire niais prouvait bien qu’il plaisantait. Et quelque part dans sa tête une petite voix lui faisait savoir qu’il était trop lourd, bien trop lourd pour ne pas lasser Billie rapidement...
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Sujet: Re: ∞ You don't need to be an hero Dim 22 Déc - 16:41
Luke&Billie
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Début Décembre 2014,
C’était stupide. Assimiler subitement des abrutis légèrement alcoolisé dans un bar à Luca. C’était stupide et pas son genre. Elle était passé à autre chose. Elle n’était pas le genre de fille à se laisser submerger par les traumatismes. Elle n’était pas une victime, elle n’était pas traumatisée. Ou du moins elle ne voulait pas l’être. Mais c’était exactement la même chose non ? Tout était - devait être - une question de volonté. Sinon à quoi cela servait de vouloir ? Pourquoi avait-on inventé le proverbe «quand on veut on peut» ? Mais ne pas agir comme quelqu’un de traumatiser, faisait-il que l’on ne l’était pas ? Ignorer le traumatisme faisait-il que l’on avait rien vécu de traumatisant ? Billie ne voulait pas vraiment savoir. L’esprit encore embué, martelé de souvenir désagréable qui ne devait pourtant pas l’assassiné en plein jour, les yeux ouverts, le cerveau en alerte, elle essayait de reprendre une contenance. Elle battait des cils doucement, habituant ses yeux à la lumière ambiante qui baignait le bar, comme si elle venait vraiment de cet entrepôt sombre et sale. Elle se ficha entre les bras de son «sauveur» elle ne savait pas si c’était son genre, ou si ça pouvait être interpréter bizarrement. A dire vrai elle s’en fichait éperdument. Elle en avait eu envie, besoin d’ailleurs aussi. Ca lui apportait un répit, le temps de se ressourcer, de se retrouver elle même au creux de bras protecteur, contre un coeur battant plus régulièrement que le sien. L’accolade fut brève. Elle préférait ne pas s’attarder. Ca serait déplacer. Il ne l’avait pas sauver de Luca, ça n’avait jamais été une question de vie ou de mort. C’était seulement des abrutis, rien de bien terrifiant. Billie n’était pas une fille apeurée. Profitant des quelques secondes de sécurité et de chaleur contre Luke, elle étira son sourire à nouveau, reprenant toute sa contenance. Rien ne s’était passé. Enfin si, tout, mais rien de plus que ce que Luke avait pu voir. Pas de malaise. Le gérant du bar lui donna même l’occasion en or de s’énerver brutalement contre lui, reprenant plus qu’une contenance, de l’épaisseur, un peu d’âme. Elle sortit du bar, éclatante et souriante, défiante presque, comme Billie, comme Birdie, enfin comme ce qu’elle avait l’habitude d’être. La vie était simple lorsqu’on n’y réfléchissait pas, tout le problème était d’y réfléchir justement. Elle sourit en le voyant attraper sa bière. Il avait bien raison. Elle l’aurait fait si un café avait traîné par là... En remplacement de celui qu’elle avait renversé de surprise. Elle prit une profonde inspiration en sortant du café, comme si elle était soudainement en haut d’une montagne et qu’elle profitait d’un air sans pollution, sans problème. Elle relativisa la situation. Parce que c’était ce qu’elle faisait, parce que c’était plus simple. Elle fit un sourire mutin à la réponse de Luke. Il avait surement raison en plus, elle aurait été incapable de réagir toute seule, bêtement, à cause de Luca elle avait été tétanisée. Pour rien. «Tu as raison j’aurais surement finit découpée en petit morceau... Si ça ne mérite pas un remerciement...» Après tout normal ou pas, personne n’avait bougé son petit doigt mise à part lui... Donc ce n’était surement pas si anodin.
Il dériva ensuite sur ses frères. Bien joué. Il n’était pas nécessaire de s’appesantir sur cette épisode, non seulement Billie allait finir par être gênée, mais en plus elle n’aimait pas parler de ce genre de chose. Elle vit à peine sa main venir retrouver le bras de Luke, elle fit un sourire, et le temps qu’elle prit conscience du contact qu’elle avait encore une fois initié elle retira sa main, la regarda un instant faisant les gros yeux à sa paume ! Ca suffit, un câlin, une empoignade, elle n’était pas nécessairement du genre à être aussi tactile, et elle n’allait pas le toucher toutes les deux secondes. Elle finit par dire, naturelle et souriante. «Tu veux de l’aide ? Je ne connais pas tes frères, mais tu peux m’en parler si tu veux ! Il paraît que je ne suis pas trop nulle pour les cadeaux.» Il paraissait seulement bien sûr. Billie n’était pas vantarde. Mais elle était plutôt doué avec les gens en général, savoir ce qu’ils voulaient ce qui pourrait leur faire plaisir. Elle était surtout doué pour s’oublier devant autrui... Ce n’était pas nécessairement une bonne chose, mais c’était surement pour cette raison que cela avait si bien marché avec Reaver pendant toutes ses années. En partie pour ça que ça avait explosé surement aussi. Sans vouloir faire de mauvais jeu de mot. Luke proposa ses muscles. Elle rit joyeusement, ses iris brillant légèrement. Elle laissa d’ailleurs involontairement son esprit dévié sur les muscles en question. Elle secoua rapidement sa tête. Sérieusement ? Ce n’était pas parce que Deklan avait mis fin à leur «arrangement», qu’elle avait besoin de se la jouée les jeunes mères aux hormones en folie. Et l’adrénaline ou quoique ce soit n’était pas une raison suffisante pour avoir envie de lui sauter dessus. Luke n’était pas un homme sur lequel on pouvait sauté.... Enfin si... Surement. Mais non. Il n’était pas comme Deklan. Pour une raison inconnu, à laquelle elle ne voulait pas penser, elle semblait lire danger sur les dits muscles de Luke. C’était surement bête. «J’ai plusieurs heures devant moi avant de rejoindre le groupe... Je ne vais pas t’accaparer. Faut que j’entraîne mes muscles aussi... on ne sait jamais, pour le jour ou tu ne seras pas là.» Jour qui risque d’arriver rapidement, il n’allait pas rester à ses côtés tout le temps. Puis il fallait avouer qu’elle risquait d’en avoir marre à force... Elle ne supporterait pas que quiconque soit trop sur son dos.. Même Aidan... Et pourtant on savait à quel point il était important pour elle. «Mais bon, si tu tiens à assurer ma sécurité, on peut faire un échange de bon procédé, tu fais les muscles, et je t’aide pour tes cadeaux... J’en profiterais pour faire les miens... Ca m’évitera d’être débordée juste avant Noël.» Et Billie se faisait facilement déborder. Disant oui à tout, et repoussant toujours tout ce qui n’était pas urgent aux prochains jours... Elle se connaissait, si elle ne faisait rien elle allait se retrouver le 24 au matin avec rien d’acheter, ni pour River, ni pour Aidan, ni pour Savannah, ni Julian... Ni pour personne finalement.
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Sujet: Re: ∞ You don't need to be an hero Mer 1 Jan - 19:45
Luke ne savait pas vraiment ce qui lui avait pris. Il était là, simplement à observer ces inconnus, ne songeant qu’au gout de sa bière et aux années qui avaient défilé sans doute bien trop rapidement jusqu’à ce jour. Il était perdu dans ses pensées, chassant au loin les idées de cadeaux qu’il avait trouvé pour ses frères, ne voulant plus s’embarrasser l’esprit avec des choses aussi futiles que celles-ci. Et tout était revenu d’un coup lorsqu’il avait assisté à cette scène, comme si soudainement les murs s’étaient effondrés tout autour de lui et qu’il n’y avait plus de comptoir ou de barman, plus de ville ou de frontières. Il n’était plus dans la cité des anges mais au milieu du désert, encore cette foutue de sable qui venait le hanter jusque dans ses rêves et qui venait se loger au coin de ses yeux lorsque les réveils étaient trop durs. Et bizarrement, il ne le vivait pas plus mal que cela, presque comme si ça lui manquait, comme si il cherchait ce genre de situation au final pour ainsi retrouver la rage qui l’animait lorsqu’il était encore là-bas, à l’autre bout du monde. Tout avait donc disparu autour de lui, ne restant que ces ennemis qu’il devait maitriser de la même façon qu’un prédateur parvient à immobiliser sa proie. L’espace d’un instant, Luke était redevenu celui qu’il était vraiment et les pensées qui l’avaient animé lui avaient dicté la marche à suivre et chacun de ses mouvements étaient d’autant plus précis et millimétrés. God, it felt good. C’était indéniable, cela lui manquait terriblement. À présent, il fallait toujours qu’il trouve un quelconque motif avant de fondre sur quelqu’un et de passer ses nerfs sur celui-ci et il était ravi qu’on lui donne une bonne raison de le faire, surtout à ce moment-là. Mais ça, personne ne devait le savoir. Non, il ne pouvait pas le partager sans être pris pour un véritable fou.
Mais ils étaient sortis de là à présent, ils n’étaient plus dans ce bar, et Luke n’avait plus aucune raison de songer à tout ceci face au sourire de Billie. Il répondit par un léger rire lorsqu’elle lui dit que son action méritait au moins un remerciement. Il n’en demandait pas temps. À vrai dire Luke n’avait pas cherché à obtenir quelque chose en retour, il agissait simplement pour la sauver de l’emprise des autres abrutis, le reste ne lui importait guère. Du moment qu’elle était en bonne santé et que personne n’était là pour lui causer du tort, alors Luke pouvait dormir sur ses deux oreilles... Il chassa rapidement l’idée que Billie ait pu être sévèrement amochée s’il n’avait pas été présent au bon endroit et au bon moment ; après tout, elle était hors de danger maintenant alors c’était inutile de s’inquiéter et de se faire un sang d’encre pour rien. Depuis quand se souciait-il vraiment des autres d’ailleurs ? Enfin, il était loin d’avoir un coeur de pierre mais d’ordinaire il était assez détaché de tout, capable de se passer des autres pendant un sacré moment avant de reprendre des nouvelles ou simplement faire des efforts pour véritablement faire partie de la vie des gens. Il se retint d’hausser les épaules à cette pensée, la gardant profondément ancrée en lui pour le moment. Il chercherait des réponses plus tard et puis, de toute manière, il pensait déjà à toute autre chose.
Luke avait parlé de ses frères et la main de Billie trouva alors son bras. Ses yeux dérivèrent vers les doigts de la jeune femme, sa tête se baissant légèrement. Il n’était pas plus surpris que cela, après tout, qu’était-ce vraiment ? Juste sa main sur son bras. Il ne pouvait même pas la sentir puisqu’il était vêtu de sa veste, mais le simple fait de la voir ici... Luke releva aussitôt la tête, préférant plutôt se concentrer sur les paroles de Billie qui lui proposait son aide pour partir à la recherche de cadeaux pour ses frères aînés. Ah oui, ils parlaient de ça, Luke avait presque réussi à l’oublier en l’espace de quelques secondes... Mais elle riait déjà de sa propre proposition, lui qui venait de mettre ses muscles à disposition sans aucune modestie. Elle avait d’ailleurs plusieurs heures devant elle et lui proposait une solution qui convenait à merveille à l’ancien militaire ; il n’aurait aucun problème à jour les gros bras tandis que Billie se chargerait de lui montrer quelques objets dans les vitrines ou qu’elle le trainerait à l’intérieur de magasins où il n’aurait sûrement jamais mis les pieds en tant normal. À vrai dire, cela semblait même être une véritable partie de plaisir et tandis qu’il hochait la tête, il n’hésita pas une seconde à lui répondre. « Ca me va très bien. Comme ça, je n’aurais pas besoin de trop cogiter, je vais me contenter de montrer que je suis le plus fort et le plus musclé et... Bref, je vais jouer les agents de sécurité pendant que tu trouves un cadeau pour mes frères et pour tes potes. Et au passage, prends en de la graine, tu pourras voir ce que c’est quelqu’un qui a de vrais muscles. » Il lui fit un petit clin d’oeil amusé. Non, Luke n’était vraiment pas du genre à être modeste mais cela n’était pas du tout fait pour paraitre arrogant ou hautain, bien au contraire. Il aimait rouler des mécaniques et se prendre pour ce qu’il n’était pas, et la plupart des gens voyait bien qu’il disait tout ceci sur le ton de la rigolade. C’était même presque charmant dans sa bouche, alors que d’autres paraissaient franchement lourd lorsqu’ils prononçaient le même type de phrase.
Luke ne perdit pas une seconde de plus, sa bière toujours dans sa main, marchant vers le centre commercial le plus proche qui ne devait se trouver qu’à quelques minutes à pieds. Il prit une gorgée de sa boisson, déambulant dans cette rue en regardant la jeune femme. Quelques secondes s’écoulèrent au cours desquelles Luke resta silencieux, observant son profil parfaitement dessiné et son visage si... Non, Luke chassa immédiatement ce genre de pensée de son esprit, et pour se redonner un tant soit peu de contenance, il but une seconde gorgée dans la foulée. Ils avaient tout le temps du monde et ils n’étaient pas encore dans les magasins alors Luke se permit de prendre la parole. « Si tu arrives à trouver des cadeaux pour les jumeaux en moins d’une heure, je t’offre le centre commercial. Ou peut-être pas hein, peut-être que je te payerai juste un café. Ou un diner. Comme tu veux. » Il haussa les épaules nonchalamment, son sourire de Fincher toujours fermement accroché à ses lèvres.
Dernière édition par Luke Fincher le Ven 31 Jan - 16:32, édité 1 fois
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Sujet: Re: ∞ You don't need to be an hero Jeu 2 Jan - 16:54
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Début Décembre 2014,
Billie regardait Luke. Elle était bien, apaisée, rassurée. C’était un peu bête, elle n’était pas du genre à avoir peur, à se sentir menacer. Quelque part, elle savait, elle savait qu’elle venait de l’être, et que Luke l’avait sortie d’une mauvaise passe, et que c’était naturel. La tout de suite, il avait la cape de héros qui lui pendait sur les épaules malgré lui. Et ça l’emmerdait. Pas lui, discrètement il en jouait. Mais elle. Pas parce qu’elle était trop prétentieuse pour supporter d’être sauvée, mais plutôt parce que cette cape lui allait drôlement bien, et que la vague de reconnaissance qui la submergeait contre toute indication lui donnait envie de retourner ses blottir dans ses bras... Ou pire. Et elle n’avait pas envie d’y penser. Elle n’avait pas envie de le trouver charmant, et mignon, et même vraiment beau. Elle ne voulait pas remarquer tout ça. Elle ne voulait pas se rendre compte de son humour, de la perfection de son regard, ou du charme de son sourire. Elle en avait rien à foutre. Elle ne voulait pas d’homme. Pas même d’un plan cul. L’épisode Deklan lui avait bien fait comprendre, que quoiqu’on fasse, ça amenait toujours des complications. Enfin non, elle pouvait changer d’homme comme de chemise, ne consommer qu’une fois et ne plus jamais regarder... C’était ce que la plus par des hommes faisaient aujourd’hui, non ? Les filles kleenex comme Billie les appelait. Peut être qu’on pourrait faire la même chose avec les hommes. Des hommes kleenex... Mais ce n’était pas ce qu’elle voulait. Puis qu’on se le dise, là tout de suite, entre la vague de reconnaissance, et son putain de sourire, elle se disait que si elle osait l’embrasser, elle n’était pas sûr de pouvoir s’empêcher de recommencer avant les emmerde. Encore une chose que l’épisode Deklan lui avait comprendre, c’est que malgré ce qu’elle pensait, elle n’était pas particulièrement douée en self contrôle. Alors cette putain de cape l’énervait. Parce qu’elle était bien. Qu’elle avait envie de lui sourire. Qu’elle souriait d’ailleurs, et qu’elle était légère. C’était bien d’être légère. C’était agréable. Mais elle lui devait. Et ce n’était pas qu’elle ne voulait rien lui devoir. Elle s’en foutait... Elle ne voulait juste pas lui devoir ça. Parce que si elle lui devait sa légèreté ça voulait dire que sans lui, elle risquait d’être lourde. Et elle ne voulait pas être lourde. Elle lutait tous les jours pour un semblait de légèreté, et elle ne voulait pas se retrouver avec du plomb dans les chaussettes parce qu’il n’était plus là. Elle ne voulait pas plus ça avec lui, qu’avec un autre. Parce qu’un homme ça part, ça trompe, ça ment, ça meurt aussi... Je sais c’est un peu une vision dramatique. Mais elle n’en voulait tout simplement pas. Alors mentalement elle déchirait cette foutue cape. Enfin elle essayait de la gommer. Ou de faire je ne sais quoi. Arrêter de le regarder... ouai... Bonne idée... Mais peut être étrange vu qu’elle venait de lui proposer de passer les prochaines heures en sa compagnie. DEBILE.
Et le pire c’est qu’il ne l’aidait absolument pas. Sérieusement ! Billie savait que c’était une blague, et elle riait d’ailleurs. Gentiment, naturellement, en essayant d’arrêter de penser à ce qu’il disait. Parce que merde. Juste... Tais toi. Arrête de parler de tes muscles. Parce que ça se devine. Même sous ta veste. Et que... Juste stop. Elle secoua doucement la tête tout en rigolant. Ce mec était insupportablement charmant. Elle se souvenait qu’il avait été l’ami de Reaver; ça ne l’étonnait même pas au fond. Reaver faisait pareil... A rouler fièrement des mécaniques. Et ça les rendait insupportablement adorable. Mais ça va elle avait passé l’âge. Ou peut être pas. Qu’avait-elle passé au juste ? C’était lui normalement qui avait passé l’âge. Lui qui était plus vieux qu’elle. Lui qui devrait arrêter de faire le badass intouchable. Parce qu’il était intouchable. Vraiment. «Forcément vous les mecs... Dès qu’il s’agit d’arrêter de réfléchir, ça vous va.» dit-elle doucement en se foutant de sa gueule. Ce n’était pas méchant. C’était son système d’auto défense aiguisé qui lui dictait de le remettre gentiment à sa place. Parce que sinon elle aurait fait quoi. Réagit sur ses muscles. Et puis quoi encore ? «Tu devrais te reconvertir, tu avais l’air plutôt à l’aise dans la destruction de gros méchant.» En y réfléchissant, elle n’était pas sûr de savoir exactement ce qu’il faisait dans la vie... Si ça se trouve c’était ça son vrai métier... Super héros ! Non mais non ! Sérieusement ! Taper ! Fort ! On recommence, on oublie la cape, et on avance. Oui droit devant soit, et puisqu’il marche légèrement plus lentement que toi, tu en profite, pour ne surtout pas regarder en arrière. Pour ne surtout pas le regarder.
Pendant un moment de silence passé à marché, elle eut l’impression de sentir son regard sur lui. Elle tourna son visage à l’opposé, se mordant légèrement la lèvre inférieur en se forçant à ne pas tourner le regard vers lui. Oh mon dieu... Désespérante. Foutu sentiment de reconnaissance. Elle n’y avait jamais pensé avant, à tout ça... Ou peut être que si... Personne ne peut regarder Luke sans y penser... Mais elle avait oublié... Elle n’avait pas eu l’impression d’être une adolescente incontrôlable d’habitude. « Si tu arrives à trouver des cadeaux pour les jumeaux en moins d’une heure, je t’offre le centre commercial. Ou peut-être pas hein, peut-être que je te payerai juste un café. Ou un diner. Comme tu veux. » Ah un diner... C’est ça l’ami ! Tu as décidé de signer mon arrêt de mort ? C’est ça ? Smart guy ! Outre le fait qu’elle ne mangeait rien, et que c’était de mauvais genre dans un diner... Elle sourit, avant de dire vaillamment «Challenge Accepted !» tout en pensant qu’elle prendrait bien soin de mettre au minimum une heure et une minute pour trouver les cadeaux ! «Mais tu devrais faire attention à toi, les jumeaux c’est mon rayons d’expertise.» Enfin comme si le faite d’avoir une jumelle était ce qui lui permettait de mieux comprendre les jumeaux... Enfin peut être que si d’ailleurs. Elle savait ce que c’était d’être irrémédiablement lié à quelqu’un, comme on ne pouvait pas l’être plus d’ailleurs. Au delà du corps, au delà de l’âme, et au delà de tout amour d’ailleurs. Alors peut être que ça t’aiderait. «J’ai des choses à savoir sur eux ? Des vagues goûts, quels genre d’homme ils sont?» après tout on offre pas la même chose à un gay, un financier, un sportif, ou un journaliste. Il fallait en savoir un minimum. Elle se prenait aux jeux facilement. Elle continuait de marcher, doucement, portant son esprit sur ce qu’elle pourrait acheter aux jumeaux. C’était bien comme ça. Elle avait l’impression qu’elle n’avait pas besoin de penser à la personne qui l’accompagnait, puisqu’elle pensait au jumeaux. «Ils ont quels âges?» ça aussi ça changeait. S’ils étaient plus jeune ou plus veux, avec une famille ou sans. «Même si je serais toi je me préparerais à perdre... J’aurais aucune récompense si je mets plus d’une heure ?» fit-elle une moue légèrement boudeuse, fixant un regard légèrement absent dans les siens. Vous savez combien s’est dur de regarder, sans trop regarder ? Presque impossible. «Après tout je te débarrasse quand même d’une corvée particulièrement chiante visiblement.» Et elle ça lui occupait l’esprit, un peu trop d’ailleurs... Elle n’était pas encore sûr de devoir le remercier ou non.
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Sujet: Re: ∞ You don't need to be an hero Ven 31 Jan - 16:31
Que Billie ne se leurre pas ; malgré ce qui venait de se produire, Luke n’avait absolument pas des allures de héros. Il n’avait pas de cape ni de pouvoir particulier, rien qui puisse permettre une telle comparaison. Et d’ailleurs, si seul l’avis de Luke avait été important, il aurait pu la prendre par la main et l’emmener au calme, n’importe où afin qu’il puisse la regarder droit dans les yeux et lui expliquer qu’il était loin d’être aussi fort qu’elle voulait bien le croire. Enfin si, peut-être qu’il l’était, il n’allait pas le nier après tout, il avait été formé pour ça pendant plusieurs années, pour brandir fièrement ses muscles et fourrer ses poings dans la tronche des gens qui venaient se mettre en travers de sa route. Et puis les choses s’étaient intensifiées, et c’était une arme qu’on était venu poser entre ses bras forts et rassurants. Une arme avec laquelle il ne faisait plus qu’un, comme si elle faisait pleinement partie de son anatomie. Il ne s’en était pas plaint, jamais. Au contraire. Oui voilà, il était là le problème. Contrairement à tous les autres soldats avec qui il avait pu en parler rapidement, il n’avait pas vécu cela comme un traumatisme. Il avait gardé l’arme contre lui, comme si elle était sa chair, son sang, une part de lui vraiment. Et quand il avait fallut qu’il la repose, qu’il la rende avant de rentrer sur le territoire américain, alors que restait-il de lui, de tout ce qui le composait ? On lui avait donné une raison de vivre en portant la mort à bout de bras toute la journée, à quoi bon avancer maintenant, pas vrai ? Et c’était sans doute cela le plus dangereux. Luke n’était pas un héros, il était un assassin, tirant froidement sur ses ennemis, prétextant qu’il n’y trouvait aucune satisfaction parce qu’il appliquait simplement les ordres qu’on lui avait donné. Mais c’était faux, complètement erroné. Pas un jour ne se passait sans que Luke ne se lève en se disant qu'il voulait y retourner. Parce qu’au moins, il était lui-même sur le terrain. Il se sentait véritablement fort, puissant, et il pouvait se battre corps et âme contre des ennemis sans noms, peu lui importait. Certains s’exprimaient par l’écriture, la peinture, ou même encore la musique. Luke, quant à lui, avait appris à se servir d’une arme pour défendre son pays. Voilà ce qu’il aimait faire par dessus tout.
Au fond, ses petites blagues innocentes cachaient d’autres secrets. Des images encore bien trop vivantes et bien trop sanglantes pour qu’il puisse en faire part à qui que ce soit. Et puis de toute façon, à quoi bon ? Toutes ces choses ne le hantaient pas, étrangement. Il s’était parfois réveillé en pleine nuit, en sueur et haletant, mais ce n’était arrivé qu’une ou deux fois et à chaque fois il avait ce gout amer dans la bouche en constatant que son arme ne se trouvait justement plus à ses côtés, qu’il l’avait laissé loin de lui, là-bas… Luke était heureux, il n’était pas traumatisé, et chacun de ses rires ou de ses sourires venaient directement du coeur ou de ses tripes ou quoi que ce soit encore qui l’animait véritablement. Alors pourquoi remuer le passé et le laisser refaire surface en l'évoquant clairement ? Comme toujours, Luke préférait se taire et face au sourire de Billie de toute façon, il n’y avait pas grand chose d’autre à faire… Il aurait pu simplement la dévorer du regard pendant des heures. Mais ce n’était pas une bonne chose, non, puisqu’elle ne savait pas au fond, elle n’avait aucune idée de ce qu’il était vraiment, et quand elle le découvrirait enfin, il y avait de grandes chances pour que le jeune homme n’ait plus jamais à faire à ce regard et ce sourire qu’elle lui offrait à présent. Il riait de bon coeur en entendant ses réflexions parce qu’elle ne pouvait pas plus avoir raison. Luke ne voyait aucun inconvénient à arrêter de réfléchir, et il aurait sans doute dit cela sur un ton qui aurait pu sous-entendre un millier de choses si Billie n’avait pas ensuite repris la parole. « Tu devrais te reconvertir, tu avais l’air plutôt à l’aise dans la destruction de gros méchant. » Heureusement qu’elle avait un peu d’avance et qu’il était en retrait, car l’expression qui traversa subitement son visage ne devait pas être jolie à voir… Elle ne croyait pas si bien dire. Si seulement elle savait qu'il ne s'était pas contenté de détruire…
Mais elle se tournait déjà, sans que Luke comprenne vraiment pourquoi, et sans même daigner répondre, il pressa le pas pour la rattraper et essayer de capter son regard une nouvelle fois. Oui parce qu’au fond, quand ses yeux n’étaient plus là pour le guider, il se sentait un peu perdu… Alors il penchait la tête doucement sur le côté, un sourire malin aux coins des lèvres, le regard tout aussi espiègle tandis qu’elle acceptait enfin sa proposition. Un léger rire satisfait lui échappa ensuite, l’ancien soldat se remettant presque aussitôt à rouler des mécaniques, se donnant toujours cette allure de mec profondément irrésistible par ses manières agaçantes. Il hocha la tête en écoutant toutes les questions de Billie, et embarqué dans un élan digne de lui, il s’empressa de prendre de l’avance sur elle, un ou deux mètres les séparant à présent. Luke faisait face à Billie, ne s’arrêtant pas pour autant de marcher, mais il arborait toujours le même sourire tandis qu’il se déplaçait à reculons sans prêter attention à ce qui se passait derrière lui. « Alors ils sont… Chiants. On ne peut rien dire à l’un sans que l’autre soit tout de suite mis au courant… Mais bref, passons. Ils ont 33 ans et ces crétins aiment tout ce qui touche de près ou de loin à la culture et l’art et le cinéma et tous ces trucs dont je ne connais strictement rien. » Parlant avec ses mains, il continuait de déambuler dans le sens contraire de la marche, son regard toujours planté dans celui de Billie. « Parce que tu comprends bien que je n’ai pas le temps de m’occuper de toutes ces choses, il faut que j’entretienne mes muscles. Je t’ai déjà montré mes muscles ? Il faudrait que je te les présente à l’occasion. » Il ne prit pas la peine de s’arrêter pour la laisser répondre. « Et… Disons une heure pour le diner, et si tu mets plus alors… Café ou ciné, comme tu préfères. », dit-il, un large sourire s’étirant presque jusque vers ses oreilles. « Et au-delà, on pourra considérer que tu as perdu et tu ne pourras donc malheureusement pas avoir le plaisir de rencontrer les deux autres jumeaux, Peter et Paul… Mes biceps. » Il lui fit un clin d’oeil trop exagéré pour qu’il soit véritablement sincère, la fixant toujours. S’il continuait ainsi, il allait finir par rentrer dans quelqu’un ou quelque chose, mais tant pis. Il voulait regarder Billie. Et peut-être même l’arrêter là, en plein milieu de cette rue pour continuer à l’embêter et se délecter de son rire. Oui, voilà. Simplement qu’elle rit de ses bêtises et ça lui conviendrait.
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Sujet: Re: ∞ You don't need to be an hero Sam 8 Fév - 12:26
Luke&Billie
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Début Décembre 2014,
Luke était insupportable. Ou plutôt non. Et là était tout le problème. Elle lui trouvait un naturel charmeur qui était absolument insupportable. Billie était pourtant raisonnée, intelligente, et bien sûr elle ne craquait pas pour le premier venu. Elle n’était pas non plus du genre à ce jeter sur le premier venu. Enfin peut être que parfois elle l’était, que parfois elle voulait l’être, parce que c’était incroyablement plus simple, incroyablement moins prise de tête. Mais Luke n’était même pas réellement le premier venu, et non... Elle ne voulait même pas y penser. Il était agaçant. Parce qu’il ressemblait pas mal à Reaver d’une part. Pas physiquement, pas tellement. Mais elle les avait connu ensemble, pote, buddy, peut importe la manière dont il s’appelait... Mine de rien l’image l’avait marqué. Elle avait beau être jeune. Reaver lui avait aussi plu au côté de Luke. Et inversement quelques part. Pas de la même façon. A deux ils étaient insuportablement charmant, et chiant. Billie se souvenait avoir passé son temps à lever les yeux au ciel et à rigoler. Et quoique Luke est pu penser à l’époque. Peut importe les conneries que Reaver pouvait dire ou faire en sa compagnie à lui, que Billie soit là ou pas. Dès que Reaver se retrouvait seul avec elle, il ne pouvait guère s’empêcher de la prendre par les épaules et de la serrer contre lui, juste la serrer contre lui, pour l’infini. Bien sûr il y avait plus souvent. Mais ce n’était pas la question. Bien sûr qu’à dix huit ans Reaver faisait chaud lapin, dragueur, et le genre à sauter sur tout ce qui bougeait. Bien sûr que Billie était probablement moins prude qu’elle en avait l’air du haut de ses quinze ans. Bien sûr que même si elle lui donnait de l’espace physiquement, il lui suffisait d’un regard pour être comprise, pour dévoiler toute tension sensuelle, sexuelle, tendre que peut être Luke n’avait jamais bien compris. Billie se souvenait que Luke avait finit par dire que Reaver finirait par la faire souffrir et qu’elle ferait mieux de le quitter. Elle s’était énervée. Il n’avait pas compris. Il pouvait faire toutes les conneries qu’ils voulaient ensemble, et à la fin de la journée ça n’était rien, parce qu’à la fin de la journée, c’était elle qu’il aimait, vers elle qui rentrait, et elle qui le suivrait jusqu’au bout du monde. Elle qui était moins sage qu’elle en avait l’air. Et si Luke savait comment les choses s’étaient finit entre Reaver et elle... Peut être qu’il aurait donné ce conseil à son pote plutôt qu’à elle. Enfin malgré l’erreur du brun, Billie en avait gardé un vague, mais bon souvenir. Mais un souvenir rattaché à Reaver. Et c’était peut être le plus agaçant.
Heureusement il ne lui ressemblait pas physiquement. Ca aurait été le coup de grâce surement. Mais son physique n’était pas mieux... Enfin il était peut être trop physiquement attrayant pour qu’une fille puisse employer face à lui toute ses capacités cognitives. Alors l’un dans l’autre, plus la cape de super héros que Billie ne parvenait toujours pas à gommer, elle peinait à rester rationnel. Il faut dire qu’il n’aimait pas. N’aurait-il pas pu continuer à marcher légèrement derrière elle ? Ou même devant ? Déjà qu’en marchant derrière elle, elle avait la désagréable impression de sentir son regard sur elle... Devant elle aurait eu la désagréable tentation de le regarder... Mais là il marchait devant, en la regardant. Et si vous aussi vous pensez que c’est une figure complexe, Billie trouvait tout simplement intolérable. Elle pouvait difficilement éviter son regard, et avalé par le bleu de ses yeux elle n’avait qu’une seule envie : disparaître sous terre avant de succomber soit à un rougissement flagrant, soit à un rire nerveux qui ne serait pas mieux. Alors elle le fixait en retour, pour faire la fière, battant sans le vouloir des cils ne parvenant pas réellement à ancrer son regard. Elle souriait doucement, se mordant l’intérieur de la lèvre pour soucis de discrétion. Pourquoi est-ce qu’elle avait insisté pour l’aider à choisir un cadeau ? Elle aurait pu continuer son chemin, aller bosser ailleurs. Mais non, il l’avait aidé, et elle avait commencé à craqué. Et maintenant il jouait avec ces limites. Peut être sans le faire exprès, sans le vouloir d’ailleurs. Ca serait encore pire... Enfin peut être. « Alors ils sont… Chiants. On ne peut rien dire à l’un sans que l’autre soit tout de suite mis au courant… Mais bref, passons. Ils ont 33 ans et ces crétins aiment tout ce qui touche de près ou de loin à la culture et l’art et le cinéma et tous ces trucs dont je ne connais strictement rien. » Son regard dévia légèrement sur ses mains qui bougeait peut être sans raison. C’était stupide aussi. Il avait de jolie main. Mais merde. Il ne connaissait rien à l’art et au cinéma, à la culture... C’était un naze, ou un naze... le même type que Reaver, bien sûr. Mais un naze quand même. «La musique aussi ? Ils sont pas forcément jazz, mais j’ai quelques connections... Je pourrais leur avoir des places pour un festival, un concert...» Si elle trouvait maintenant, pourrait-elle couper à ce petit jeu ? Ou alors en avait-elle seulement envie ? Parce que malgré tout la gène, elle semblait bien et elle ne pouvait pas s’empêcher de sourire. «En plus de ça, ça ne te coutera même pas un dollar» l’avantage d’être une artiste, un peu, connue. Enfin généralement Billie n’osait pas en parler... Parce qu’elle n’aimait pas se vanter, et puis qu’elle était une star du jazz, pas de la pop, du rock ou peut importe.. Ce n’était pas la même population non plus. « Parce que tu comprends bien que je n’ai pas le temps de m’occuper de toutes ces choses, il faut que j’entretienne mes muscles. Je t’ai déjà montré mes muscles ? Il faudrait que je te les présente à l’occasion. » Elle leva les yeux aux ciels. Damn it. Il pensait jouer à quoi comme ça ? « Et… Disons une heure pour le diner, et si tu mets plus alors… Café ou ciné, comme tu préfères.» Bon bah plus d’une heure alors... Pourquoi elle lui avait déjà donné une idée ? Stupide. « Et au-delà, on pourra considérer que tu as perdu et tu ne pourras donc malheureusement pas avoir le plaisir de rencontrer les deux autres jumeaux, Peter et Paul… Mes biceps. » Mon dieu son sourire. Ces conneries. Elle se mordit brusquement la lèvre pour s’empêcher de rire avant de lâcher prise de rire doucement en secouant la tête de droite à gauche, sa main droite venant remettre mécaniquement ses cheveux derrière son oreille. Elle remarqua ce geste mécanique, leva les yeux aux ciels dans sa tête seulement, elle était sérieuse. Bon il voulait jouer à ça. Elle fit un pas de plus pour le rattraper et être plus proche de lui. «Peter et Paul ? Quelle coïncidence... Mes seins s’appellent pareille...» dit-elle sur un ton malin en tirant légèrement sur son haut. Il n’y avait pas de raison. Elle avait généralement beaucoup plus de facilité à résisté à un mec qui lui ne résistait plus, qu’à un mec suffisamment sur de lui et irrésistible pour être incontrôlable. «Si tu as de la chance les homonymes pourront se rencontrer...» dit-elle avec un grand sourire, avant de le pousser légèrement pour pouvoir passer devant lui. Il mettrait qu’une seconde à la rattraper, mais quand même. «Sinon il y a aussi quelques bons festivals de cinema... Je dois pouvoir avoir des places, mais pas gratuitement probablement...» Autant pour la musique elle avait même un paquet d’invitation qui reposait sur son bureau, pour le cinema c’était un peu différent.
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Sujet: Re: ∞ You don't need to be an hero Mar 11 Mar - 19:46
Luke aurait pu continuer à faire le malin pendant un moment comme ça, si seulement les répliques de Billie ne l’avaient pas complètement pris au dépourvu et qu’il ne s’était pas soudainement retrouvé à faire de grands yeux ronds avant d’arquer un sourcil et d’arborer un sourire intéressé. Bien sûr qu’il avait entendu la première idée de Billie concernant le cadeau de Noël qu’il aurait pu faire à ses frères, mais très honnêtement, on pouvait évoquer avec lui tous les festivals de musique du monde entier, ce n’était tout de même pas aussi intéressant que lorsque Billie lui faisait part des prénoms qu’elle avait donné à sa poitrine pour tenter de le remettre à sa place. Et le moins que l’on puisse dire, c’était que ce n’était pas loin d’avoir véritablement fonctionné. Oh bien sûr, cela n’avait duré qu’une fraction de seconde au cours de laquelle Luke avait surtout été impressionné par la répartie et la rapidité de la jeune femme, mais c’était déjà cela. Il avait ensuite perdu quelques précieux instants à imaginer la rencontre de ses muscles avec les seins de Billie qui portaient visiblement le même nom, et autant dire qu’il fallait qu’il chasse cette idée de son esprit plutôt rapidement. Déjà parce que cela semblait relativement déplacé (ce n’était vraiment ni le lieu, ni le moment d’y songer) mais en plus parce qu’il fallait bien que Luke se rende à l’évidence : une telle chose n’était certainement pas sur le point de se produire. Du moins pas avant des millénaires. Si il avait pu le faire discrètement, le jeune homme se serait peut-être autorisé un soupire mais il se retint au dernier moment. Après tout, de quoi pouvait-il se plaindre exactement ? Il n’était pas le dernier des abrutis et sa gouaille et ses sourires charmeurs parvenaient toujours à séduire les jeunes femmes pour qui il en pinçait vraiment. Si il en avait envie, il pourrait même rentrer accompagné ce soir-là, s’il trouvait une inconnue à son goût pour la ramener chez lui et passer la nuit en sa compagnie. Il lui offrirait ensuite le petit-déjeuner avant de prendre son numéro pour la rappeler deux jours plus tard et lui proposer d’aller boire un café. Aucune femme ne dérogeait à la règle et Luke partait toujours du principe qu’il pouvait s’agir de celle qui pourrait finalement partager sa vie alors il essayait à chaque fois de faire en sorte que cela dure le plus longtemps possible.
Alors effectivement, Luke n’avait pas besoin de chercher bien longtemps pour tomber sur n’importe qui. Mais pour la croiser, pour se retrouver sur le chemin de cette femme qui l’attendait quelque part, qui lui en voulait certainement de ne pas s’être pointé plus tôt dans sa vie, il pourrait remuer ciel et terre. Et quand il regardait Billie et son sourire qui le faisait craquer, il ne pouvait s’empêcher de sentir quelque chose se produire en lui, quelque chose qu’il n’arrivait même pas à expliquer. De toute manière, Luke n’était pas doué pour parler de ce qui l’animait, ce qui le tracassait, ce qui le composait. Il aimait faire le pitre et observer les réactions de ses interlocuteurs, mais pour les discussions profondes il fallait s’adresser à quelqu’un d’autre. Ainsi, quand il croisait le regard de son amie, il pouvait ressentir cet effet étrange qu’il ne maitrisait pas. C’était comme un profond regret alors qu’elle était pourtant face à lui, une pensée mélancolique qui s’emparait de lui pour lui laisser croire que sa chance était déjà passée et qu’elle s’était enfuie trop rapidement pour qu’il puisse tenter de la rattraper d’une quelconque manière. Il n’en était pas moins sûr de lui, il n’était pas abattu, il n’était pas à genoux sur le bitume, les poings tendus vers les cieux pour implorer. Non, Luke n’en était vraiment pas là, bien au contraire. Il était bien debout, face à elle, le sourire aux lèvres, comme si de rien n’était malgré le poids dans sa poitrine qu’il ne parvenait pas à comprendre, mais tant pis. Il avait appris à avancer quand la pire des douleurs lui transperçait la chair, il pouvait bien continuer de marcher en faisant comme si tout ceci ne lui faisait aucun effet, pas vrai ?
Bien évidemment, Billie avait pris soin de changer de sujet rapidement. Par gêne peut-être ? Non, elle faisait sans doute en sorte que Luke ne puisse pas répondre aussitôt histoire de le couper dans son élan et lui éviter une raison de plus de faire l’idiot et de la ramener. Il n’en était pas moins souriant, et il laissa même échapper un petit rire malin avant que celle-ci ne le distance de quelques mètres. Luke se retourna alors pour se remettre dans le sens de la marche, accélérant légèrement pour se retrouver à nouveau à sa hauteur. « Ouais, un festival ça parait pas mal, ça pourrait sans doute leur plaire. », dit-il tout à fait distraitement, comme s’il ne croyait pas un traitre mot de ce qu’il racontait. Ou peut-être que son esprit était ailleurs ? Oui, c’était sûrement cela et de toute manière, Luke n’aurait pas pu nier l’évidence. Il n’avait pas oublié ce que Billie venait de dire, et il n’était pas prêt de le faire. L’occasion était trop belle. Pas pour en profiter, non. Elle se contentait de le taquiner, cela n’allait pas plus loin, ce n’était qu’un jeu et les choses n’iraient sans doute jamais jusque là entre eux, alors pas la peine de se faire des films. Mais malgré tout, il voulait s’amuser un peu et quitte à prendre cela à la légère, autant le faire jusqu’au bout. « Et dis-moi, comment je peux faire pour mettre toute la chance de mon côté, hmm ? » Les mains nonchalamment fourrées dans les poches de son jean à présent, il la regardait seulement du coin de l’oeil, guettant sa réaction, un air amusé sur le visage. « Je veux dire, mes muscles seraient vraiment ravis de rencontrer tes… homonymes. » Et comme à chaque fois, Luke se tourna vers elle pour arborer un sourire satisfait, prouvant à nouveau qu’il était fier de ses bêtises et qu’elle risquait de regretter d’avoir prononcé ces simples mots pendant toute la durée de leur petite escapade, pour ne pas dire que le calvaire durerait plus longtemps encore…
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Sujet: Re: ∞ You don't need to be an hero Mar 18 Mar - 10:12
Luke&Billie
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Début Décembre 2014,
Elle avait été fière. Beaucoup trop fière surement. En même temps elle avait réagit du tac au tac, le sourire malin, et la réponse était sortie toute seule. Et elle lui avait cloué le bec. Et c’était une réussite bien trop importante pour pouvoir passer à coté. Elle ne lui reprochait pas sa propre répartie. Elle l’amusait même. Mais il était beaucoup trop sûr de lui pour la laisser parfaitement insensible et ça l’agaçait particulièrement. Elle n’avait pas besoin de faire des études de psychologie pour voir quel genre d’homme était Luke avec les femmes. Et clairement il ne devait pas souffrir souvent de non. Et, elle, aujourd’hui, elle n’était pas d’humeur à lui offrir un oui. Elle n’était d’ailleurs pas tout à fait d’humeur à offrir un oui à quiconque. Elle était plus que contente de profiter de son célibat, et ne souhaitait même pas s’engager dans une relation purement physique. Ou même si, éventuellement, ça aurait pu lui convenir, ça ne lui semblait pas envisageable avec le Fincher. Alors se voir mise dans une situation difficile l’agaçait au plus au point.
Enfin difficile. A coté de sa vie c’était même plutôt très simple. Mais le simple fait d’être obligé de lui résister rendait la situation moins agréable qu’elle n’aurait pu l’être. Elle aurait pu n’en avoir rien à foutre, de sa belle gueule, de son sourire à la con, de ses blagues vaseuses, de ses muscles Pierre, Paul ou peut importe d’ailleurs. Elle aurait pu se contenter de lever les yeux au ciel adorablement rigolant doucement devant la stupidité volontaire de son compagnon de quelques heures. Mais le fait est que chacune de ses phrases la renvoyait à des images. Des images qui finiraient par lui faire piquer un far.
En soit la solution était facile. Elle pouvait le stopper net. Elle était persuadé que s’il continuait dans cette direction c’est parce qu’il la voyait rire, sourire, subitement jouer avec ses cheveux comme une débutante. Mais elle n’était pas une débutante, et elle ne voulait pas réagir comme une adolescente devant le plus beau mec du lycée. Elle avait déjà donné, et elle avait finit fiancé. Et presque veuve. Belle histoire. Il fallait donc qu’elle soit plus intelligente. Elle pouvait l’arrêter, lancer une remarque tranchante, lui couper la chique. Mais ça le rendrait surement moins agréable. Les hommes n’aiment pas se faire castrer dans leur semblant de flirt. Même si Billie était sur que c’était un flirt de rien du tout, et qu’il ne faisait ça que pour passer le temps, sans réellement chercher à aller plus loin. S’il avait voulu aller plus loin, il sait qu’il n’aurait probablement eu trop à forcer, juste aligner quelques justes avec ses paroles, et elle n’aurait surement pas fait la difficile bien longtemps. N’importe qui passant à côté d’eux pourrait se dire que l’un comme l’autre était plutôt mur, et que si on les mettait dans un endroit confiné avec pas d’échappatoire possible. Un ascenseur au hasard - on connaît le potentiel érotique d’un ascenseur. Ils n’auraient probablement pas tenu très longtemps sans se sauter dessus. Peut être étaient-ils les seuls à ne pas voir le spectacle qu’ils offraient à tout le monde. Ou alors ils avaient tous les deux une très bonne raison d’éviter ce genre de situation à température trop élevée.
Billie n’avouerait probablement pas sa raison à elle. Elle n’était peut être même pas capable de mettre de vrai mot dessus sans là trouver ridicule. Mais elle y tenait. Elle était capable de flinguer un potentiel moment magique pour éviter un hypothétique futur catastrophique. Luke, elle n’en savait rien. Mais le fait est qu’il s’amusait énormément à lui tourner autours tout en gardant des distances respectables. Peut être était-ce ça le plus agaçant, voir le contrôle dont il faisait preuve. N’importe quel mec aurait été capable de se chauffer tout seul avec ce genre de remarque. Et lui semblait garder un contrôle suffisant.
Bien sûr, Billie sentait que sa remarque l’avait déstabilisé. Mais si elle voyait juste, il ne mettrait que quelques minutes tout au plus avant de retrouver une contenance normal. La seule question était qu’elle n’avait aucune idée de s’il reviendrait à la charge, ou s’il reprendrait sur des bases tout à fait normal. Surtout qu’en soit ils avaient surement tout un tas de conversation qui pouvait être basée sur des faits divers. A commencer trouver le cadeau de ses frères. Mais non, la conversation s’éclipsait doucement. « Ouais, un festival ça parait pas mal, ça pourrait sans doute leur plaire. » Enfin disons simplement qu’à côté du reste, ça prenait moins d’importance. « Musique ou cinéma ? » demanda-t-elle, presque furieuse avec elle même de ne pas pouvoir étirer ce sujet à volonté, lui faire prendre toute la place. Toute. Mais Luke n’était pas là pour saisir son intention au vol. Soit il ne s’était pas remis de la connerie qu’elle avait sortie, soit son cerveau cherchait encore une réplique cinglante ce qui n’annonçait probablement rien de bon. Quoiqu’il en soit Billie aurait pu se déshabiller sous ses yeux qu’il n’aurait pas réagit. Ou peut être que si…
« Et dis-moi, comment je peux faire pour mettre toute la chance de mon côté, hmm ? » Elle fronça les sourcils. Toute la chance de son côté ? Merde. Elle ne savait plus ce qu’elle avait dit. Enfin si elle parlait de sa poitrine. Mais le reste de la phrase, les mots qui entouraient l’essentiel de la provocation… Elle avait oublié. Il fallait dire que c’était sortie tout seul. Répartie vive et tranchante. Sinon ça n’aurait jamais parue aussi naturel… Si elle avait été obligé de réfléchir. Mais maintenant, c’était bête. Elle ne comprenait pas ou il voulait en venir. Au moins du coup, ça ne lui faisait aucun effet. « Je veux dire, mes muscles seraient vraiment ravis de rencontrer tes… homonymes. » Mais évidement, il s’expliquait. Sur le coup Billie leva les yeux aux ciels retenant un rire. Elle se pinça la lèvre détournant le visage dans la direction opposé au sien. Quel con. L’image vive ancré au fond de ses iris, elle le maudissait. Clignant quelques connes fois ses yeux pour y effacer l’image qui y trainait encore, elle finit par se retourner vers lui, et par planté ses iris nettoyés dans les siens. « Qu’est ce que te dis ton intuition de dragueur tout terrain ? » Alors Luke, trésor, si tu voulais avoir toutes tes chances, tu ferais quoi ? Un sourire provocateur trainait sur ses lèvres alors qu’elle ne le lâchait pas du regard. Au fond purement sociologiquement parlant, la réponse l’intéressait. Elle trouvait toujours ça amusant de voir les différentes manières de draguer, et surtout d’entendre les gens en parler. D’autant plus qu’elle même n’était pas capable de mettre de mot sur ce qu’elle faisait. Mais Birdie était la plus douée à ce jeu et avait un panel d’option absolument incalculable. Pas étonnant qu’elle est laissée derrière elle un catalogue de personne ayant été ou étant toujours amoureux (se) d’elle. C’était affolant.
« Sinon, on peut dire que j’ai trouvé ton cadeau en moins d’une heure non ? » Elle avait oublié quel était le prix pour moins d’une heure, mais elle était simplement contente d’avoir probablement explosé les records du temps pour trouver un cadeau. Et aussi de pouvoir éventuellement revenir sur un sujet normal… Enfin si Luke se laissait faire.
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Sujet: Re: ∞ You don't need to be an hero Dim 6 Avr - 14:54
C’était particulièrement étrange de se dire que Luke avait côtoyé la guerre et avait même subi ses horreurs et qu’il en était ressorti complètement indemne. Quelques égratignures persistaient parfois sur son corps mais rien de bien méchant, rien de profondément ancré dans sa chair qui soit visible à l’oeil nu et qui permette de dire qu’il ait effectivement été confronté à ce genre de scènes d’une violence rare. D’autres n’avaient pas eu cette chance et ils étaient rentrés à leur tour, blessés, mutilés, traumatisés, à l’agonie pour certains, et ils avaient retrouvés leurs femmes et leurs enfants et ils avaient continué de sourire parce qu’ils étaient toujours en vie malgré tout et que les bombes n’avaient pas suffit à les terrasser. Il en était de même de Luke, mais en plus de cela, il avait tiré le ticket gagnant et plus rien ne laissait entendre qu’il avait du apprendre à survivre à un moment de sa vie. À part ses plaques qu’il portait encore fièrement autour du cou, cachées sous son t-shirt comme un véritable secret, une part de lui dont il était extrêmement fier mais dont il refusait de parler pour une raison que son entourage ne parvenait pas vraiment à comprendre ; à part ce détail, il n’y avait plus rien pour évoquer son passé… C’était comme s’il n’était jamais parti, comme si toute cette histoire était un lointain cauchemar. Il n’avait plus de poussière dans la bouche, ses mains n’étaient plus tachées du sang d’un parfait inconnu, il ne devait plus ramper dans le sable avec son sac presque aussi lourd que lui et ses armes trop encombrantes. Il était libre à présent et il était encore bel et bien debout et vivant, la guerre n’ayant pas suffit à l’arrêter.
Pourtant Luke avait une faiblesse, il était loin d’être indestructible. Et c’était extrêmement drôle de constater que la faille de cette machine de guerre entraînée à appuyer sur la détente sans même avoir à réfléchir était… Les femmes. Il avait beau dire, tenter de faire croire le contraire, faire le malin et arborer son sourire le plus charmeur, il n’y avait que les femmes pour le rendre fou là où l’horreur et la terreur n’avaient même pas réussi à semer le doute dans son esprit. Il ne vivait pas à travers elle, il était suffisamment sûr de lui pour savoir ce qu’il valait vraiment et il n’avait pas besoin des bras d’une inconnue ou d’un de ses amies les plus proches pour se redonner l’impression d’être utile… Il savait quelles étaient ses qualités et ses défauts, il avait appris à se connaître ; après tout, quoi de plus efficace qu’une bonne guerre pour avoir une véritable idée de celui qu’il était vraiment au fond ? Mais par dessus tout Luke aimait les femmes parce qu’il espérait toujours trouver celle qui lui donnerait l’impression d’avoir été voulu, celle qui parviendrait à le désirer jusqu’à la fin des temps, jusqu’à ce qu’il morde la poussière pour de vrai, jusqu'à ce qu’on l’enterre six pieds sous terre et que les obus, les bombes, les grenades, les cris et les pleurs seraient bien loin. Il ne voulait pas toutes les femmes, il n’en voulait qu’une seule, et ce serait elle qui se tiendrait au bord du gouffre quand les soldats autour d’elle entameront un dernier champs, qu’ils tireront une dernière fois vers le ciel pour lui rendre hommage. Son coeur ne battait que pour cette femme-là et le problème, c’était de la trouver, de savoir où elle ses cachait exactement. La dénicher pour qu’enfin elle lui fasse oublier qu’il avait été lâchement abandonné à la naissance comme si ses parents avaient déjà prédit qu’il n’en valait pas la peine, qu’il était hors de question qu’ils s’embarrassent avec un gamin comme lui. Luke était gênant, et il voulait simplement que sa femme le considère comme la meilleure chose qui lui soit jamais arrivé.
Évidemment, il en avait rencontré des dizaines, il leur avait fait la court mais jamais personne n’était encore sorti du lot et ne lui avait donné cette impression d’être véritablement désiré. On l’avait admiré, on avait flatté son corps parfaitement dessiné et son sourire charmeur, on l’avait embrassé fougueusement et on lui avait dit qu’il était rassurant et protecteur, mais en dehors de ça, jamais personne n’avait encore tenté de savoir ce qu’il cachait vraiment sous son armure. Ainsi Luke avait continué de chercher, inlassablement, redoublant d’efforts à chaque nouvelle tentative, changeant à chaque fois de stratégie ou de plan d’attaque, procédant avec tact et minutie, un peu comme à la guerre, toujours comme à la guerre. Alors forcément quand elle lui demanda quelle était son intuition de dragueur tout terrain, Luke avait un bon millier de réponses à lui fournir et des centaines de tactiques dont il pouvait lui faire part. Il arborait déjà un sourire des plus charmants et il semblait que son regard pétillait subitement et reflétait une certaine malice. Mais elle reprit la parole avant qu’il puisse évoquer son plan d’attaque avec précision, faisant remarquer qu’elle avait mis moins d’une heure à dégotter un cadeau pour ses frères aînés. La bouche déjà ouverte, il n’avait plus qu’à remplacer la réponse qu’il avait prévu initialement par une autre, et le tour était joué… « Oui on peut dire ça oui. Un festival de cinéma fera bien l’affaire donc… On va dire que tu as réussi ta mission, jeune recrue. », dit-il en la regardant avant de reprendre. « Tu as donc gagné un… J’avais dit quoi déjà ? Que je t’invitais boire un coup non ? Ça me semble plutôt pas mal. » Il ne perdait pas son sourire. « Tu en dis quoi ? » Et sans se soucier d’aucune barrière, il se permit de mettre sa main sur l’épaule de la jeune femme, la toisant du regard dans cette position un peu trop… Amicale ? Oui voilà, il ne fallait rien voir de plus dans ce rapprochement qu’une véritable et profonde amitié, pas vrai ? « Et si ça se trouve, c’est peut-être bien ça ma technique de drague favorite de… Comment tu dis déjà ?… Dragueur tout terrain ? » Il marchait sans se préoccuper du reste, observant la réaction de la jeune femme et s’en réjouissant par avance. « Tu sais quoi, je vais même garder cette expression là. Ça va bien avec mes muscles de super héros… Ou peut-être même que je devrais mettre ça sur ma carte de visite, on sait jamais, ça peut intéresser. » Arquant ensuite un sourcil, il s’était amusé à se présenter de la manière la plus stupide qui soit pour illustrer ses propos mais aussi et surtout pour faire rire Billie parce que vraiment, il ne pouvait se passer de cette mélodie là. « Et tu sais quoi, la prochaine fois, mes muscles t’apprendront à te battre et à te défendre. Et dans le pire des cas, tu pourras toujours compter sur les miens pour te protéger de toute façon… »
Luke avait gardé sa main sur son épaule pendant un moment, continuant de faire le pitre avant de constater que le temps était passé trop vite et qu’il devait déjà filer. Juste le temps pour lui de faire la bise à Billie… À moins que ?… Non, même pas. Les secondes passaient bien trop rapidement et il fallait qu’il déguerpisse sans plus attendre alors un seul baiser sur son front suffirait n’est-ce pas ? Et en s’éloignant il s’était retourné pour la regarder une dernière fois et avoir le plaisir de lui faire un salut militaire en lui criant de prendre soin d’elle, avant de disparaitre au détour d’une ruelle avec la fâcheuse envie de faire demi-tour pour qu’elle reste un peu plus longtemps entre ses bras…