Sujet: THE BIG ONE ∆ wake with the dusk Dim 2 Mar - 22:51
wake with the dusk
THE BIG ONE ∆ 14 février, 23 h 49 – 15 minutes après la première secousse
« Tout le monde va bien ? » Les regards se cherchent, perdus, angoissés - le sol a tremblé, fort, trop fort. Les corps s'agitent et se figent, en même temps, comme si chacun redoutait un nouveau grondement, une autre secousse. Une main se pose sur mon avant-bras alors que j'avançais d'un pas, hésitant, les yeux partout et nulle part à la fois. « Alworth ! T'es blessé ? » Je tourne la tête vers Edwards, le rédacteur sport, enfin, je crois; les lumière ont lâché, le mur de l'un des studios aussi - la pénombre, la poussière et le choc m'empêchent de discerner clairement ses traits. Peu importe. J'agite la tête en signe en guise de non, je le sens tirer sur mon bras et je me retrouve assis par terre, dans le couloir, entre lui et d'autres avant que je ne m'en rende compte - un tremblement de terre. Si j'étais déjà décontenancé par une simple notice de plat surgelé qui change... « Ici ! Dana est coincée ! » Je vois quelques-uns d'entre nous se relever et foncer à l'autre bout du couloir. Et je me réveille. Fébrile, ma main s'enfonce dans la poche de mon jean et j'en extrais mon téléphone portable. Je compose déjà le numéro, m'arrête, hésite - non, les lignes sont sûrement déjà encombrées. Je me ravise et ouvre un nouveau message. Ignorant les mots "secours" et "ambulance" qu'il me semble entendre grouiller autour de moi; j'ai les yeux rivés sur la liste de mes messages restés jusque là sans réponse, mais je pianote sur le clavier à toute vitesse, mâchoires serrées, pensées ailleurs. Abby.
[ wherever you are, tell me you are alright, please. xx ]
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Sujet: Re: THE BIG ONE ∆ wake with the dusk Dim 2 Mar - 23:40
23h54 - 20 minutes après la première secousse.
Elle était là, au sol, appuyé contre le lit. Sa tête lui faisait atrocement mal, et elle avait l'impression qu'on donnait littéralement des coups de marteaux dedans, ou du moins qu'on enfonçait des aiguilles dedans. Elle passait sa main là où elle s'était cogné le crâne, et elle vit que celle-ci avait une légère trace de rouge. Rien de bien grave, mais Abby s'était simplement cogné la tête sur le rebord du lit et ça faisait sacrément mal. Et contre toute attente, la porte s'ouvrit d'un seul coup, laissant alors place à une jeune femme en tenue blanche, une infirmière. « Tout vas bien Abigail? » C'était la seule à être réellement familière avec elle, la seule à l'appeler par son prénom, par son surnom même parfois. Mais même si sa voix était douce, aux oreilles de la rousse, ça sonnait terriblement faux, et fort, à cause de ce mal de crâne causé par le choc. « J'me suis cogné la tête en tombant. Mais ça va. » Évidemment elle se précipitait vers la rouquine, histoire de voir les dégâts causé et après s'être rendue compte que c'était pas si grave, la petite brune se penchait au niveau de la rousse avant de lui tendre son téléphone. « Normalement je devrais pas. Mais vu les circonstances, c'est important que tu préviennes que tu ailles bien. » Attrapant alors son cellulaire, elle fit un petit sourire avant de se lever et jeter un simple « Appelle moi si tu as besoin! ». Abby allumait alors son téléphone et vit un nouveau message qui datait d'il n'y a seulement quelques minutes. Cinq exactement. Le lisant, elle hésitait à répondre. Et pourtant, elle le fit.
« I'm fine. »
C'était plus ou moins vrai. Elle avait juste mal à la tête. Et elle voulait court la conversation, évidemment. Mais elle ne pu s'empêcher de s'inquiéter en retour. Voila pourquoi, elle décidait d'envoyer un second texto, une seconde réponse en quelque sorte.
« What about you? »
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Sujet: Re: THE BIG ONE ∆ wake with the dusk Mar 4 Mar - 14:03
wake with the dusk
THE BIG ONE ∆ 14 février, 23 h 54 – 20 minutes après la première secousse
Elle ne m'avait pas répondu jusque là, alors, pourquoi est-ce qu'elle le ferait maintenant ? C'était stupide. J'étais stupide. Ce sol qui a tremblé, ce mur qui a lâché, cette assistante qui s'est coincée la jambe, ces lumières qui se sont éteintes, cette poussière qui a envahi les locaux, cet air, épais, opaque, irrespirable - tout était stupide. Mais je fixais mon écran, comme à chaque fois. Avec un petit plus, celui de mon cœur qui s'emballe, alimenté par les cris de Donna qu'on entend tous résonner à l'étage, un silence pesant s'étant installé parmi nous, les uns angoissés, les autres choqués. Moi, je faisais partie des deux; j'avais commencé par le second état d'esprit. Maintenant, je glissais vers l'angoisse, bien qu'elle n'était pas tournée vers moi, probablement à l'inverse de la majorité des gens qui m'entouraient. Non, elle était tournée vers mon téléphone, vers elle, vers l'incertitude quant à l'endroit où elle se trouvait. Et si, justement, elle n'avait pas été au bon ? Et si... I'm fine. La situation ne s'y prête pas, mais je souris. Et je m'apprêtais à m'en contenter, c'était plus que je n'avais eu depuis des mois, c'était tout ce qu'il me fallait. Mais elle me retourne la question, une poignée de secondes plus tard.
« same here. » Je devrais m'arrêter là, parce que ce n'est pas, vraiment pas le moment. Mais je flippe. Et elle m'a répondu. Alors, même si ça n'a pas de sens, même si ça n'a pas lieu d'être, je ne peux que continuer - et mes doigts ont déjà tapé un autre message avant que j'arrive au bout de ma pensée. « guess what I miss the most about London right now? »
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Sujet: Re: THE BIG ONE ∆ wake with the dusk Sam 8 Mar - 11:18
23h54 - 20 minutes après la première secousse.
Pourquoi avait-elle répondu? Elle même n'en avait strictement aucune idée. En fait, sur ce coup, elle avait besoin de parler à son meilleur ami. Bon, elle n'avait jamais cesser d'avoir besoin de lui parler. Mais sur ce coup, Abby fuyait plus ou moins ses responsabilités. C'était lui, qui avait retrouvé la jeune femme, et elle savait que les questions fuseraient, mais elle ne voulait pas avoir le droit aux regards de pitiés de tous. Ceux qui, lorsqu'ils se posent sur la jeune femme, traduisent un sentiment de pitié, celui qui montre que les personnes qu'elle fréquente ne voyait plus simplement Abigail Rochester, cette petite anglaise. Mais bien, Abigail, la nana victime d'une maladie dégénérative plus ou moins complexe et surtout, de forme précoce. Tout le monde ne voyait plus que ça, et même si ils ne le montraient pas, elle le voyait. Et elle voulait pas que son meilleur ami se mette à la regarder de la même manère, car là, elle aurait vraiment, probablement trop, même, de mal à le supporter. Déjà qu'elle était pas spécialement stable mentalement parlant, et plus ou moins déprimée, là, ça en rajouterait une couche;, et bien épaisse! Mais elle ne pouvait pas s'empêcher de répondre.
« Dunno. Maybe the fact that there's no risk to finish dead under a building? »
C'était peut-être ridicule, mais c'était la seule option qui lui semblait possible. Londres était une ville loin de toute anomalie sismique trop élevé, contrairement à cette ville posé en pleins sur des failles, ou un truc dans le genre si elle avait bien suivi ses cours de biologie .... Alors oui, à l'heure actuelle, c'était la seule chose qui lui semblait possible, envisageable même.
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