Sujet: DEXTER | Because of him... Jeu 22 Déc - 23:36
« BECAUSE OF HIM »
Tic-tac, tic-tac, tic-tac, j'écoutais attentivement le tintement de l'horloge qui se trouvait au-dessus de mon lit. Les larmes aux bords des yeux, le torse ruisselant de sueur et les cheveux en bataille, je restais sous cette couette qui m'empêchait de trembler. Mes nuits avaient toujours été horribles, mais à présent je prenais conscience de ce que je pensais être horrible. Les cauchemars que je vivais à présent étaient bien pire. En temps normal, j'arrivais à les encaisser, mais cela faisait plus de deux semaines que je ne dormais plus que quatre à cinq heures par nuit. J'avais un gros manque de sommeil et mon organisme me le faisait ressentir en me tiraillant de l'intérieur. Aux côtés de Dexter, mes nuits semblaient moins agitées, et me ressourçait quelque peu. Mais je ne voulais pas prendre pension chez lui, j'aurais l'impression de profiter de lui. M'endormir dans ses bras pour mon simple bien-être. J'étais égoïste et je ne voulais pas l'être avec lui. Cinquante-cinq, cinquante-six, cinquante-sept, cinquante-huit, cinquante-neuf... You know today I just woke up and I said you know instead of waitin' on a good day waitin' around through up's and down's waitin on something to happen I just say « Ta gueule. » Grognais-je en coupant mon radio-réveil qui affichait cinq heures du matin. Comme si cette foutue journée s'annonçait bonne. Good day, good day, mon cul oui ! Je quittais mon lit et me dirigeais vers la fenêtre que j'ouvris toute grande. Il faisait froid, mais c'était un moment que j'aimais par-dessus tout. Respirer la rosée du matin. Quand je vivais encore chez mes parents, j'allais marcher pieds nus dans l’herbe fraîche et humide du jardin. Maintenant que je vivais en appartement, je ne pouvais plus me permettre cette petite habitude que j'avais établie pendant quelques années.
J'arrivais à l'abattoir les mains dans les poches de mon jeans. Une longue journée m'attendait. Un homme en moins disait surtout beaucoup de travaille en plus à faire. Je levais mon regard sur la pancarte qui faisait office de nom à cet abattoir. Gates, père et fils. Un sourire se dessina sur mes lèvres. Il n'y avait plus de père... En poussant la barrière en fer, je découvris Sven, une cigarette pincée entre les lèvres. Ce dernier afficha un large sourire en me voyant, comme chaque matin. Comme si j'étais son rayon de soleil... « Bonjour, Gabriel ! » Sven avait plus d'une fois été témoin de ce que mon père me faisait subir, peut-être voulait-il être mon ami car il avait pitié de moi ? Je lui rendis son sourire, sauf que le mien n'était pas sincère. « Salut, Sven... Tu vas bien ? » Signe de politesse, car je me foutais pas mal de sa vie. Oui, il m'avait peut-être sauvé la mienne la dernière fois, mais je n'allais pas changer et être tout gentil, tout beau avec lui alors que je ne l'avais jamais été. Bon, j'étais un peu plus sympathique avec lui quand-même, je devais le reconnaître. Mais je ne voulais pas qu'il trouve mon comportement trop suspect. « Oh, la routine, tu sais. Et quoi, tu as des nouvelles de ton père ? » Mon visage se crispa un instant. Tu es juste au-dessus de lui, espèce de connard ! Pensais-je en remarquant qu'en fait, Sven était posé sur la tombe que Dexter avait creusé il y a de cela deux semaines. « Il m'a laissé une lettre... » Répondis-je sur un ton neutre. J'avais tué mon père, je devais à présent en assumer les conséquences. J'avais travaillé comme un fou, pour imiter à la perfection l'écriture de mon père et lui créer une autre vie au bout du monde. Je sortis le bout de papier de ma poche et la présenta en direction de Sven. Ce dernier ne se fit pas prier et l'empoigna pour la lire.
Cher Pearly-Gates, Je suis conscient du mal que j'ai pu te faire, mais tu sais quoi ? Je m'en fous et je ne le regrette même pas. Cependant, je me rends compte que vivre à tes côtés devient compliqué. Tu sais pourquoi ? Car chaque heure, chaque minute, chaque seconde, j'ai envie de t'égorger et t'éviscérer comme un porc. Mais je ne tiens pas à faire la pire erreur de ma vie, ni à gâcher la mienne en risquant d'aller en prison par ta faute, alors je m'en vais. Pour toujours. Jamais tu ne me reverras, et si c'est le cas, cela voudrait dire qu'il ne te reste que quelques minutes à vivre... Adieu, Pearly-Gates. Ton père qui ne t'a jamais aimé.
Sven remonta son regard triste sur moi et s'approcha pour me rendre la lettre que j'avais moi-même écrit. « Il est monstrueux... » Je rangeais la lettre dans la poche de ma veste et Sven en profita pour me prendre dans ses bras, me bloquant mes bras au passage. « Dis-toi que tu es en sécurité à présent. » J'étais très surpris de son geste, et il m'avait pris au dépourvu. Je tentais de me détacher de lui, mais il semblait déterminé à m'enlacer. « Oh, Gabriel, si tu savais comme je m'en veux de l'avoir suivi ce jour-là, alors qu'il t'avait fait du mal. » Je me rappelais du jour qu'il parlait. Ce jour que je n'oublierais pas car il m'avait sauvé la vie. « Sven, lâche-moi. » Dis-je en essayant de le repousser. Mais il se pressait contre moi, bloquant totalement l'accès de mes bras. « Gabriel, sincèrement, je suis désolé... Je n'en dors plus la nuit, me pardonnes-tu ? » Il posa son regard dans le mien et la proximité qu'il y avait me dérangeait, et pas qu'un peu. C'était Dexter que je voulais dans mes bras. Pas lui ! Je le vis s'approcher de mon visage, j'avais comprit ce qu'il me voulait cet abrutit. « Sven ! » Criais-je en le repoussant. Ce dernier tomba au sol et commença à pleurer. Merde, il me faisait quoi là ? « Gabriel, je t'en prie, pardonne-moi. » Je restais figé quelques instants à le regarder. Que Dexter, m'aime, je pouvais encore admettre, car il avait vu en moi une personne de bien, lors de nos nombreuses années à sortir ensemble pour s'amuser. Mais que Sven, lui m'aime, non. Il n'avait vu que le pire de moi-même. Un type égorgeant des animaux pour remplir la panse des gens. Je m'approchais de lui et tendis ma main qu'il n'hésita pas à prendre. Je l'aidais à se lever et je portais mon regard sur lui. « Je ne t'en veux pas, tu n'allais quand même pas risquer ta place pour moi. Par contre, ne t’avise jamais plus à refaire ça ! Je suis en couple ! » Je le laissais là, me précipitant pour entamer cette longue et dure journée...
Je rentrais chez moi, et je sautais directement dans le douche. Dexter m'attendait pour dix-neuf heures et demie chez lui. Mon amour, mon rayon de soleil, m'attendait. Tout en me dirigeant chez lui en taxi, je repensais à ma journée. À Sven particulièrement. Devais-je lui parler de cette histoire ? Devais-je lui raconter que mon collègue m'aimait ? Si je le faisais est-ce que j'allais faire éclater une dispute ? Si je me taisais, serait-ce le tromper ? Le taxi arriva pile à l'heure devant le loft de Dexter. Je réglais la course et me dirigea vers la résidence de mon amour. Un palace à côté de mon appartement, pourtant si bien décoré et rangé. Je frappais à la porte. J'étais content, car même si je l'avais eu au téléphone par sms, aujourd'hui, je voulais entendre sa voix, goûter à ses lèvres et le sentir contre moi. Il m'avait manqué. Et puis, on avait pas eu l'occasion de se voir, hier. La porte s'ouvrit devant moi et mon visage s'illumina. « Bonsoir. » Dis-je en allant directement chercher ses lèvres. Je l'aimais, et sur ses trois semaines en couple, j'avais mit tout mon cœur dans cette relation. « J'espère que je t'ai manqué. » Ajoutais-je en posant mon regard dans le sien. J'attendais qu'il m'invite à entrer, je ne perdais pas mes bonnes manières.
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Sujet: Re: DEXTER | Because of him... Sam 24 Déc - 0:49
Tout n'était que brume, même quand Gabriel sonna à la porte. Pendant quelques secondes qui m'on semblé des heures, je repassais le film, encore et encore. J'essayais de comprendre, voulant ainsi plonger mon esprit dans un état de réconfort. Tout cela n'était pas possible ? C'était un cauchemar et pourtant. Je me souvenais...des brides, comme l'odeur de cigarette quand Liam m'ouvrit la porte de son appartement. Cette phrase qu'il m'avait dit l'air de rien : « Rentre, tu vas bien prendre un verre ? C'est pas parce qu'on est plus ensemble, qu'on peut pas être amis ? » Je voulais le croire et c'est pour cela que j'avais accepté de le revoir, surtout pour lui rendre ses affaires et récupérer les miennes. Je ne voulais plus aucun signe de l'existence du policier dans ma vie. Comme ce tee-shirt qu'avait trouvé Gabriel chez moi. J'étais avec mon beau blond maintenant. Tout tourne dans ma tête, je me vois pourtant accepter ce verre. Il me demande de me détendre alors qu'il va chercher les dvd que j'avais laissé chez lui. « Prends ça en attendant. » J'ai bu. J'étais content de voir que Liam avait tourné la page. Lourde erreur. Je venais de baisser ma garde. J'avais pas passé une journée particulièrement épuisante, mais après quelques gorgées j'ai tourné de l’œil. Tout était si flou après...
Je me souviens que je me suis réveillé dans la douleur. Une douleur que je voulais chasser comme on chasse un moustique, mais je pouvais pas bouger. J'ouvrais les yeux et je n'avais pas besoin de chercher. Je connaissais ce lieu, cette chambre et ce lit. Mais qu'est-ce que je faisais la tête dans ces draps ? La douleur devenait de plus en plus forte et j'avais les membres engourdis comme si on m'avait attaché du plomb aux jambes. Je comprenais toujours pas. Peut-être je voulais pas comprendre ? Mon visage et tout le haut de mon corps frottant contre ce drap que je trouvais puant, une odeur de sueur et de cigarette qui me donna envie de vomir. Mon corps continuait d'être agité et j'essayais de reprendre pieds dans cette réalité où tout le décor dansait à présent autour de moi. C'est la voix sombre de Liam qui me tira vers ma sombre réalité. « Alors, on se réveille, La belle au bois dormant ? » Sa voix était coupé par des saccades et des gémissements. Non ! Ce n'était pas possible. Mon esprit était entrain de paniquer alors que la douleur s'intensifia au point que je poussais un hurlement. « Quoi ? Tu pensais que je te laisserais partir sans te dire au revoir...Grave erreur, Dexter....Au putain, ce cul... » Je levais la tête avec la force du désespoir et je tournais la tête. Liam était au-dessus moi. Il m'avait ligoté et son bassin...Je retombais épuisé. Dégouté, que j'en pleurais sur l'instant. « Je comprends que tu me l'as toujours refusé...Je serais devenu accro ! »
Je voulais hurler à présent, hurler pour demander de l'aide, pour qu'il arrête. Mais, j'avais la gorge obstrué par une paire de chaussette. C'était horrible. Je ne pouvais croire ce qui m'arrivait. J'étais entrain de me faire violer ? Violer par celui que j'avais rejeté ? Il volait ce que j'avais promis de garder à Gabriel. Je me sentais sale. Je fermais les yeux. Ce spectacle était intenable. J'ai du perdre connaissance à cause de ce qu'il m'avait donné car quand j'ai ouvert les yeux j'ai entendu un cri bestial. Il devait avoir fini je suppose. Son corps était en sueur. Combien d'heure j'étais resté là à être qu'une chose ? « Bon, tu vas te casser maintenant et tu passeras le bonjour à ton mec...Avec ce que je t'ai mi cela devrait te tenir au corps quelques semaines. » Je suis dégouté et je veux le frapper alors qu'il me détache. Je ne peux pas. J'en ai pas la force. Il me jette hors de chez lui. Je tombe comme une masse. J'ai très mal à présent. Je m’évanouis à nouveau et quand j'ouvre les yeux, je suis chez moi dans la douche. Depuis combien de temps je suis là ? Je vois du sang s'écouler le long de mes jambes. Je devrais m'inquiéter, mais je suis là, la tête en arrière ne pouvant plus faire qu'un avec cette eau.
Me revoilà devant ma porte. Je dois ouvrir à Gabriel, mon flash n'a duré que quelques secondes. Mais, maintenant, je fais quoi ? Je dois lui dire ce que Liam m'a fait. Non, je ne peux pas...Je décide d'ouvrir au moins ça, c'est quelque chose que je peux faire. « Bonsoir. » Nous embrassons et je laisse rentrer tout en croisant les bras autour de mon torse comme si je mourrais de froid à présent. « Bonsoir, chéri. » Je réponds, mais je ne suis pas là, mon regard est déjà loin, mon regard repasse encore ce film. « J'espère que je t'ai manqué. » Je reste là, pensif comme si j'avais soudainement oublié le rôtis dans le four. Je reviens à celui que j'aime plus que tout. « Heu, tu disais ? Oui...Oui...Bien sûr que tu m'as manqué...Pardon grosse journée... » Je mentais et je mentais très mal. Je pense que j'étais pire que Pinocchio, mais que pouvais-je faire ici ? Je débarrassais Gabriel de ses affaires en essayant de le toucher le moins possible. Je me sentais toujours aussi sale. « Installe-toi. Je t'ai fait un bon rôtis comme tu peux le sentir. Cela sera bientôt prêt. » J'allais fuir dans la cuisine, le cœur haletant, comment j'allais pouvoir lui dire ? J'étais donc là, agenouillé devant mon four entrain de jouer avec la gourmette à mon poignet. Cette gourmette qui était le symbole de l'amour que j'avais pour Gabriel. Cette merveilleuse histoire que nous vivions depuis trois semaines. « Et, pas trop dur, ta journée à toi, chéri ? » Je devais trouver la force de lui dire. Je devais dépasser cette honte. C'était pas moi le coupable. Je n'avais rien fait...Ou alors peut-être que si ?
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Sujet: Re: DEXTER | Because of him... Dim 25 Déc - 16:57
Deux semaines de calvaire, c'était le cas de le dire. J'ai tué un homme. J'ai tué mon paternel. Quel genre de fils, suis-je ? Voilà ce qui me tournait en boucle, tel un CD rayé, dans la tête depuis cette fameuse nuit meurtrière. J'essayais de cacher ma peine à Dexter. Lorsque je me réveillais la nuit, en sueur et terrorisé, j'enfilais des vêtements et je me rendais dans la forêt pour y extérioriser toute cette haine que j'avais non seulement envers mon père, mais envers moi-même. J'y allais aussi pour extérioriser ma peine et je laissais couler mes larmes, uniquement là-bas, à présent. Sur les deux semaines avec Dexter, je n'avais plus versé une seule larme. Comportement qui pouvait être suspect, mais mon père m'avait toujours dit que pleurer, c'était fait pour les faibles. J'avais pris conscience que je n'étais plus le Gabriel faible, mais bel et bien le Gabriel fort. Sinon, comment aurais-je tué mon père ? Cependant, malgré le calvaire que je pouvais vivre, je faisais des efforts pour ne pas sombrer. Premièrement pour Dexter pour lequel je portais un amour infini. Deuxièmement, il y avait une sensation que j'appréciais. Cette sensation de liberté, enfin, trouvée. Je pouvais me rendre au travail sans avoir la crainte des sévices de John. Je pouvais rentré chez moi, sans avoir la peur de le trouver complètement bourré. Mon père était sortit de ma vie, à présent. Bon, il venait toujours hanter mes cauchemars, faisant de moi l'être faible que j'avais toujours été. Mais les somnifères que j'avalais comme des sucreries, m'aidaient, pour l'instant. De plus, je savais qu'avec Dexter à mes côtés, je pourrais gravir les plus grands sommets, il était les deux jambes qui me faisaient tenir debout. Il est certain que durant ces deux semaines qui ont suivies le meurtre, j'avais été exécrable. Entre mon humeur massacrante, suite à mes courtes nuits, et mon manque de confiance en moi, je devais bien passer mes nerfs sur quelqu'un. Pas de chance pour Dexter, c'était lui qui subissait mes colères. Cependant, je ne l'avais jamais poussé à bout, et je ne l'avais jamais agressé, lui. J'étais en colère contre moi. Contre mon incapacité d'affronter mon propre regard dans une glace. Je n'étais plus seulement Pearly l'affreux des animaux. J'étais Pearly l'assassin. C'était une chose que je devais apprendre à accepter, et que je finirais par accepter, mais qu'en présence de Dexter...
« Bonsoir, chéri. » Je lui adressais un mince sourire à ce surnom qu'il me donnait depuis qu'on était ensemble. Je me demandais toujours si cela ne le dérangeait pas que je ne comble pas de ces petits surnoms. Est-ce que cela avait de l'importance pour lui ? Mais mon mince sourire était surtout à cause du baiser qu'il m'avait donné. Je m'attendais à plus venant de sa part. Mauvaise journée, pensais-je. On sera deux, ainsi, car Sven était venu me trouver plusieurs fois, s'excusant encore et encore. Prétextant que son geste n'était qu'une erreur, que je n'avais pas à me tracasser, qu'il ne recommencera jamais. Mais Sven m'intriguait. Comment a-t-il réussi à cacher son orientation sexuelle, sans que je ne remarque rien ? Et surtout à mon père ? « Heu, tu disais ? Oui...Oui...Bien sûr que tu m'as manqué...Pardon grosse journée... » Sans le savoir, Dexter venait de répondre à ma question. Mais que s'était-il passé pour mettre Dexter dans un état aussi pensif ? Et pourquoi me mentait-il ? Lorsqu'il mentait, il fuyait mon regard comme la peste. Il gardait une certaine distance et il avait tendance à se frotter la nuque. Je le connaissais par cœur, en quinze-ans d'amitié j'avais pu reconnaître telle ou telle chose. Je pouvais affirmer qu'il mentait. Je ne lui en voulais pas, car il m'arrivait de le faire, surtout ces derniers jours. Comme lorsqu'il me demandait si j'allais bien, si je tenais le coup et que j'arrivais à oublier. Je lui répondais que oui, ça pouvait aller, mais non, rien n'allait. Sur ces choses-là, je pouvais arriver a mentir, mais sur les choses plus grandes, plus importantes, j'en étais incapable aussi. Après avoir essuyé mes pieds sur le paillasson, je fermais la porte d'entrée. « On est deux, alors... » Répondis-je en lui donnant ma veste. « Installe-toi. Je t'ai fait un bon rôtis comme tu peux le sentir. Cela sera bientôt prêt. » Je le regardais quitter le salon, sans comprendre ce qui se passait. Il fuyait. Il me fuyait... Je l'avais bien remarqué à sa façon de m'embrasser, et à sa façon de se tenir distant avec moi. « Ça me fait plaisir, mais je t'ai déjà dit d'arrêter de faire tout ça pour moi. » Car je ne le mérite pas. Je prends ça comme une récompense. Tu me récompenses d'avoir tué mon père et je n'aime pas cela... Continuais-je dans ma tête. Oui, ces bons petits plats, je les aimais. Mais je les voyais vraiment comme une récompense, et cela me perturbait beaucoup. Je n'allais pas l'attendre à table alors qu'il s'extirpait rapidement dans la cuisine pour je ne sais quelles raisons. « Et, pas trop dur, ta journée à toi, chéri ? » Je le regardais entrain de faire tourner cette gourmette que je lui avais accroché deux semaines plus tôt. Je portais mon regard sur la mienne que j'avais changé de poignet, la plaçant sur le gauche, le jour qui précéda le meurtre de mon père. Je n'appartenais plus à mon père, à présent, mais à Dexter...
« Longue journée... Sven m'a demandé des nouvelles de mon père... Il a gobé l'histoire de la lettre. » Dis-je en m'approchant du plan de travail, sur lequel je m'appuyais en croisant les bras. Dexter était évidemment au courant de cette histoire de lettre. Je lui avais fait lire, lui demandant si cela était suffisamment convainquant et si j'avais réussi a imiter à la perfection l'écriture de mon père. Sans oublier, les colères qui m'avaient submergées tout au long de son écriture, bien qu'elle soit courte et que c'était Dexter qui avait été présent pour me calmer, et me donner le courage de poursuivre l'écriture de toutes ces horreurs que mon père m'avait si souvent répétées. « Toi en revanche, tu ne vas pas bien... Tu me fuis, j'aimerais connaître les raisons qui te pousse à agir de la sorte... » Je restais calme, car il n'y avait aucune raison de m'énerver. Je lui disais ce que je pensais, qu'il le prenne bien ou mal, cela m'importait peu. Je l'avais toujours fait, je n'allais pas changer maintenant. Je m'abaissais pour regarder la cuisson du rôtis et je portais mon regard vers Dexter. « Il est cuit, tu sais. » Il était pensif, il n'était pas là, je le sentais bien et cela m'intriguait. Je tentais malgré tout de lui faire un petit sourire, ne serait-ce que pour le rassurer. Toujours agenouillé en face de lui, je caressais sa joue avant d'approcher son visage du mien pour l'embrasser. « Tu peux tout me dire... Je suis là pour toi, à présent. » Dis-je en me reculant pour mieux me redresser.
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Sujet: Re: DEXTER | Because of him... Ven 30 Déc - 0:30
« On est deux, alors... » C'était injuste mais ce soir je me moquait bien de sa journée. Je n'étais pas là pour faire un concours et j'aimerais de tout mon cœur qu'il ne gagnerait pas si nous devions comparés nos malheurs. Je n'arrivais pas à me détacher de l'idée que j'avais entraîné ce viol. Je sais que j'étais la victime et je savais que j'étais dans la phase que les psychologues appelaient le " déni " , mais comment pouvais-je regarder en face Gabriel, l'homme que j'aime et lui dire que j'avais été violé. Il allait me rire au nez. Il allait penser que cela serait une plaisanterie; Alors, je préférais faire avancer notre soirée, je voulais qu'il s'installe, qu'il passe un bon moment en ma compagnie. Peut-être que j'arriverais à trouver les mots ? « Ça me fait plaisir, mais je t'ai déjà dit d'arrêter de faire tout ça pour moi. » Je n'avais pas d'autre réponse que celle-ci. « J'aime m'occuper de mon homme et cela n'a rien à voir avec ce que tu sais. » Je pensais vraiment que Gabriel devait arrêté de culpabiliser. C'était horrible ce que nous avions fait, mais nous devions allés de l'avant. Nous le devions d'abord pour nous, mais aussi pour notre couple. Cela n'allait pas être facile, mais la vie était difficile. Je savais que nous pouvions le faire, car nous étions ensemble. Cependant, pour combien de temps avec le secret que je gardais en moi ?
« Longue journée... Sven m'a demandé des nouvelles de mon père... Il a gobé l'histoire de la lettre. » La fameuse lettre...J'aurais voulu montrer à Gabriel, un visage satisfait, un air complaisant ou que j'étais toujours avec lui dans cette pièce. Mais, j'étais déjà loin, j'étais avec mes pensées, avec mes démons. Je savais en le regardant les bras sur la table de la cuisine que si je ne lui disais pas ce soir, je ne lui dirais jamais. Certain, pouvait vivre dans le mensonge. Moi, je ne le pouvais pas. Je ne pouvais pas me réveiller chaque matin avec le visage de l'homme que j'aime en sachant que cette bombe pouvait nous exploser au visage à tout moment. Je ne voulais pas qu'il l'apprenne par une autre personne que moi. « Toi en revanche, tu ne vas pas bien... Tu me fuis, j'aimerais connaître les raisons qui te pousse à agir de la sorte... » Je déglutissais, le visage toujours visé à mon four. « Il s'est passé quelque chose hier... » Je ne pouvais toujours pas regarder, Gabriel, cependant, j'avais trouvé la force de parler. J'étais fier de moi. Je pouvais le faire. Il fallait que j'arrête de me victimiser. Je serrais les poings autour du chiffon que j'avais gardé dans les mains. Mon corps se décomposait. Je perdais mes forces. Mon visage était livide. « Il est cuit, tu sais. »
Il n'aurait pas dû me caresser la joue et m'embrasser. « Tu peux tout me dire... Je suis là pour toi, à présent. » Je ne le repoussais pas, mais j'avais détourné ma bouche comme dégouté. J'avais l'impression que j'allais vomir. Ce n'était pas Gabriel, c'est ce que m'avait fait Liam. Je me sentais sale. Je me sentais impure. Je me détestais pour ce geste et je me tournais pour sortir rapidement mon rôti du four. Je le posais sur les plaques de la cuisinière et je me tournais pour enfin faire face au blond que j'aimais. Je prenais une grand inspiration et j'essayais de maintenir le contact avec son regard. « J'espère que tu as raison...Et, que je peux tout te dire...Hier, je suis allé chez Liam... » Ma voix s'enrailla sans que je puis-ce la commander. J'essayais de me trouver du courage et commençant à découper le rôti. Je me détournais à nouveau. Je pensais gagner un peu de courage. « J'ai accepté un verre...Je pense que je n'aurais pas dû...» Je fis sauter les morceaux de viande dans une grande assiette, me moquant soudainement de la sauce que je répandais un peu partout. J'attrapai l'assiette et j'allais la déposer sur la table où je pensais que nous allions dîner. « Il est arrivé quelque chose que je n'ai pas voulu...J'ai fini dans son lit...» Non, c'est pas que ce que je voulais dire. Si ! Mais, non ! Tout se mélangeait dans ma tête. Ce qu'il fallait que je dise c'est qu'il m'avait forcé à coucher avec lui. Je revenais à Gabriel et je lui attrapais les mains. « Je...C'est pas ce que je voulais...Tu me connais ? C'était...»
J'étais devenu tout simplement incompréhensible. Je balbutiais tout en lâchant ses mains. Je donnais plus l'image d'un homme qui avait été violé, mais tout simplement un homme qui avait trahi son conjoint. Je n'étais plus la victime, mais le bourreau. Je devais m'expliquer, mais les mots ne sortaient plus. Je connaissais Gabriel, il n'allait pas me laisser le temps, la colère allait exploser et j'allais finir seul avec ma peine. Je priais d'une certaine manière pour cette colère n'explose pas dans la gorge de mon voisin. Mais, comment pouvais-je demander cela ? J'aurais explosé à sa place. Nous étions à peine depuis un mois ensemble et je lui balançais que je l'avais déjà trompé. C'est vrai que nous n'avions aucun rapport intime. Je me donnais l'image du dernier des salauds. De quelqu'un qui n'avait pu attendre. De quelqu'un qui avait couru chez son ancien amant pour satisfaire un besoin. Voilà, où m'avez amené mes silences.
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Sujet: Re: DEXTER | Because of him... Ven 30 Déc - 21:29
« J'aime m'occuper de mon homme et cela n'a rien à voir avec ce que tu sais. » J'essayais de faire des efforts. Mais je n'étais pas encore prêt à affronter mon regard dans la glace. Je cesserais sans doute de culpabiliser lorsque je pourrais, en me brossant les dents, me regarder. Car je ne me regardais même pas, je me dégoûtais. D'où cette petite barbe de trois jours, qui, il faut dire, je portais plutôt bien pour l'avoir testé plus d'une fois, mais je m'en contre foutais un peu. Donc, depuis mon acte, j'effectuais toutes mes actions dans le noir, du moins dans la salle de bain. Cette pièce étant la seule à posséder un très grand miroir. Je n'avais jamais été adepte des miroirs, le seul point positif en ce moment. Mais lorsque je me rendais chez Dexter, je ne pouvais pas me permettre d'éteindre toutes les lumières. Je voulais qu'il pense que j'allais un peu mieux, mais non, j'étais resté au même stade. Celui de l’incompréhension et de ma remise en question. Moi qui pensait en avoir fini une bonne fois pour toute avec mon père, je me rendais compte que mon geste n'arrangeait rien à ma santé mentale. J'avais l'impression de regretter mon acte. Et si je regrettais mon acte, cela voudrait dire que j'aimais malgré tout mon père. Et c'était bien la clé du problème. Comment pouvais-je aimer cet homme qui ne m'avait jamais considérer comme son fils et qui m'avait tant martyriser depuis mon enfance ? Comment pouvais-je éprouver un quelconque regret envers ce monstre ? Il me fallait encore du temps. Je savais que j'aurais des réponses à mes questions, en temps voulu. Je devais faire preuve de patience et faire l'effort de ne pas tomber plus bas. Mais je comptais sur Dexter pour cela.
Le comportement de Dexter commençait à m'intriguer. Il n'était pas réceptif pour un franc et je commençais vraiment à me dire que je gênais. Connaissant mon tempérament, Dexter devait sans doute savoir que je n'allais pas rester chez lui, s'il continuait d'agir ainsi. « Il s'est passé quelque chose hier... » Oui, mais quoi ? Je me posais déjà une autre question alors que Dexter répondait à la première. Il y avait bien un problème. Hier, d'après ce qu'il venait de me dire. Devais-je m'en inquiéter ? Était-ce à son boulot ? Oui. Ça devait être cela. Je ne sais pas ce qui me poussait à croire qu'il s'agissait de son travail, mais sur le moment, je ne voyais que cela. Peut-être avait-il fait une bêtise. Peut-être avait-on découvert qu'il manquait du tranquillisant pour cheval ? Même si aujourd'hui, tout ceci était terminé ? Peut-être s'était-il fait renvoyé ? Mon esprit s'acharnait là-dessus. Son métier. Étais-je con à ce point-là ? Son éloignement face à mon baiser, n'était-il pas suffisamment clair ? « J'espère que tu as raison...Et, que je peux tout te dire...Hier, je suis allé chez Liam... » Liam... Il a découvert. Il sait tout. Que je suis l'auteur du carnage à la ferme. Et vous savez quoi ? Ce n'était pas l'impensable. L'impensable, c'était que Dexter m'avoue avoir couché avec lui, mais j'avais tellement confiance en lui que mon esprit n'effleura même pas cette option. Il se focalisait sur un Liam au parfum. La prison m'attendait. Mais étrangement, ce n'était pas cela qui m'effrayait. C'était d'être simplement séparé de celui que j'aimais plus que tout au monde...
Dexter cessa de me regarder pour poser son attention sur ce rôti qu'il découpait. Un petit détail dont j'étais fier. Fier de lui. Il osait toucher la viande, et la découpée. Alors qu'il y a un mois de cela, il en aurait été incapable. « J'ai accepté un verre...Je pense que je n'aurais pas dû...» Où voulait-il en venir ? Je commençais à froncer les sourcils. Peut-être que mon cerveau avait compris, mais que mon cœur ne voulait pas admettre, ou du moins faire l'effort de comprendre ? Je le regardais s'occuper de mettre le rôti dans une assiette, et je le suivis dans la salle à manger. Non pas parce que mon estomac criait famine et que l'odeur était alléchante, mais car j'étais intrigué, et curieux d'en savoir davantage. « Il est arrivé quelque chose que je n'ai pas voulu...J'ai fini dans son lit... » Comment anéantir mon cœur en une leçon ? Dexter venait de le faire. La douleur était incomparable à celle que j'avais ressentie pour Davy. Mon visage restait neutre, je restais neutre, mais surtout raide. Mais au fond, des milliers de sentiments se propageaient tel un virus. C'était indéfinissable, mais je pouvais certifier que je n'aimais pas cela. Que je préférais de loin les coups de mon père, qu'une telle annonce. Je n'étais plus là. Mon esprit n'était plus là. Je me concentrais pour ne rien laisser paraître. Je me concentrais surtout pour ravaler cette boule qui m'était montée dans la gorge. Cette boule pleine de haine, de rage. Et ma tristesse, bien évidemment. ''J'ai fini dans son lit...'' Dexter venait sans doute de perdre la chose la plus précieuse qu'il avait obtenu de moi. Ma confiance...
« Je...C'est pas ce que je voulais...Tu me connais ? C'était...» Dexter me fit redescendre sur Terre. Mon regard, si inexpressif, capta le sien. J'essayais de comprendre ce que j'avais fait de mal. Pourquoi ? Tout commençait à se mettre en place dans ma tête. Je ne l'avais pas satisfait en sexe. Mais je ne m'en voulais pas. Il m'avait promis pouvoir attendre... Je posais mon regard sur les mains de Dexter qui tenait les miennes, pour ensuite remonter mon regard à lui, dégoûté. Il a sûrement dû comprendre, ou du moins lire dans mon regard, car il lâcha mes mains. Je me reculais lentement, cependant, ma respiration s'était accélérée et se saccadait. Me taire ? Sur une chose que je jugeais de grave ? Non. Je commençais à applaudir, tout en le regardant. « Toute mes félicitations, Dexter, tu viens de foutre quinze ans de notre vie à la poubelle ! » Mon ton était amer. Je gardais les mâchoires serrer, et je me tenais à l'écart. Car l'unique chose que je voulais faire, c'était lui fracasser le crâne, car ma colère avait pris le dessus sur mes sentiments amoureux. « Et dire que je t'ai fait confiance... » Ajoutais-je, la voix tremblante. Gérer autant d'émotions à la fois était compliqué. J'avais envie de pleurer, j'en étais tombé amoureux et il m’annonçait m'avoir trompé. Mais cette fois-ci, il était hors de question que je me laisse aller. Il m'avait fait mal, j'allais en faire de même, comment, je n'en savais encore rien, mais j'allais me venger. J'avais chaud. Cet endroit me donnait des angoisses. Ce canapé sur lequel je lui avais fait de longs massages, sans en demander en retour. Ce canapé sur lequel j'avais déjà échangé des millions de baiser. Je m'approchais de Dexter, non pas pour le frapper, simplement pour me poster face à lui et peut-être le déstabiliser. « Je veux juste que tu répondes à ma question avant que je ne parte, cet endroit me donne envie de vomir. Je rectifie, tu me donnes envie de vomir... Pourquoi m'avoir trompé ? Tu préfères celle de Liam, c'est ça ?! Elle a quoi de plus ? Trois centimètres ? Non, en fait tu le préfères, lui. Il te baise comme un chien, lui. Il te donne ce que tu veux ! Du sexe, du sexe, et encore du sexe. Je croyais tu valais mieux que ça, Dexter...»
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Sujet: Re: DEXTER | Because of him... Dim 1 Jan - 19:31
Je ne savais toujours pas comment m'en sortir. J'étais entrain de faire tout le contraire de ce que je voulais faire. J'étais entrain de détruire, alors que je voulais construire cette relation de confiance entre moi et Gabriel. Bien sûr, que malgré cette victimisation que je m'imposais, je ne l'avais pas trompé, c'est quelque chose qui m'aurait été impossible. J'aimais le blond qui me faisait face comme jamais je n'avais aimé quelqu'un. Ce n'était même pas une question ici de le blesser ou non, c'est que je n'aurais pu coucher avec un autre que lui. Mon corps me l'aurait empêché...Mais mon corps avait été abusé, violenté et broyé. Le sentiment de dégout était tellement incrusté en moi que...J'avais...parfois encore la sensation si désagréable de le sentir encore en moi. De sentir Liam. Comme une punition sans fin, pour un crime que je n'avais pas commis.
En regardant, Gabriel se détacher, je sais ce que je voulais, je voulais qu'il comprenne par mon regard, mais ma honte n'avait pas de sous-titres comme certains films étrangers. Je le regardais avec dépit reculer. Je voulais à nouveau aller vers lui. Je voulais le prendre dans mes bras. Je voulais lui faire comprendre autrement. Cependant, en voyant Gabriel applaudir, c'est mon cœur qui chuta au sol, il ne se brisa pas, il resta là à terre, palpitant, alors que je sentais cette sueur froide descendre le long de ma nuque. Je voulais pas entendre ce qu'il avait à me dire et pourtant. « Toute mes félicitations, Dexter, tu viens de foutre quinze ans de notre vie à la poubelle ! » Je prenais ma tête entre mes mains et semblait maintenant implorer un dieu, n'importe lequel d'arrêter cette scène. Je balbutias. Je déglutissais. Je n'arrivais à sortir aucun mot correct, aucun mot qui avait un sens. « Et dire que je t'ai fait confiance... » Je relevais ma tête qui avait trouvé refuge entre mes avant-bras et je découvrais en même temps que mon voisin que je pleurais. J'étais tellement bouleversé, que je m'étais même pas rendu compte de cette réaction extrême. Ma voix frissonnante l'appelait, même si je savais que c'était déjà trop tard. « Non...Dis pas ça...Je t'en prie...Je t'aime. » Je ne versais pas deux, trois larmes, c'était le torrent que je déversais. Je sentais mon visage en feu comme si j'avais attrapé un de ces mauvais coups de soleils. Ma gorge me tiraillait, tout mon corps en subissait les saccades. J'étais sous le choc.
Je restais dans mon coin. J'avais peur de l'approcher. J'avais peur d'être rejeté. Est-ce que je l'avais perdu ? Je continuais à croire que tout cela n'était qu'un cauchemar ? Quand Gabriel se rapprocha, je voulais croire que toute cette horreur allait s'arrêter. Qu'il allait me prendre dans ses bras. Qu'il allait me dire qu'il m'aimait, comme il savait si bien le faire. Notre histoire pouvait pas se finir ainsi ? Liam avait-il gagné sur tout les tableaux ? Il m'avait tout prit à présent ? Je hochais la tête en attendant que l'homme que je continuais d'aimer m'adresse la parole. Ses paroles arrêtèrent mes larmes aussitôt, mais mon cœur aussi par la même occasion. « Je veux juste que tu répondes à ma question avant que je ne parte, cet endroit me donne envie de vomir. Je rectifie, tu me donnes envie de vomir... Pourquoi m'avoir trompé ? Tu préfères celle de Liam, c'est ça ?! Elle a quoi de plus ? Trois centimètres ? Non, en fait tu le préfères, lui. Il te baise comme un chien, lui. Il te donne ce que tu veux ! Du sexe, du sexe, et encore du sexe. Je croyais tu valais mieux que ça, Dexter...» Ma main se leva, peut-être sous l'impulsion de l'adrénaline. Je le gifla avant même d'ouvrir la bouche. Une claque lourde et plus violente que je l'aurais cru. Je restais un long moment comme cela avec ma main levé. Mon cœur continuant de louper des battements. Je ne pouvais croire ce que j'avais entendu.
« Mais, tu n'as rien compris...Putain ! » Les larmes perlèrent à nouveau sans mon consentement, alors que je le regardais sans faillir. Comment pouvait-il être aussi insensible ? Comment pouvait-il m'avoir parlé comme il l'avait fait ? « Sors de chez moi...Si je te dégoute tant que cela... » Ma voix avait été à peine audible, mais mon bras se fut plus dur et je commençai à le pousser vers ma porte. « Dégage ! Dégage ! DÉGAGE !! », terminais-je par hurler en le poussant hors de chez moi. Je le jetais comme un chien hors de mon appartement, la rage au ventre. Je le regardais un instant dans l’embrasure de ma porte. Il n'avait plus de colère dans les traits de mon visage, mais de la tristesse et du dégout de moi-même. Je lui adressais un dernier regard avant d'ajouter. « Ouais, il m'a baissé comme un chien...par derrière...Ce que je pensais garder pour toi...Allez, tu l'as ta réponse...Dégage maintenant...»
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Sujet: Re: DEXTER | Because of him... Dim 1 Jan - 23:33
Il pleurait. Et même si je ne laissais rien paraître, cela me tourmenta énormément et me fit mal au cœur. Il pleurait par ma faute. Mais ma colère remontait en moi et me disait qu'il pleurait au moins pour quelque chose. Cette chose étant d'avoir perdu ma confiance. Dire qu'il m'avait complètement perdu serait faux, car je savais que sous cette colère, mes sentiments si vrais persisteraient à me dire et me prouver que j'aime Dexter. « Non...Dis pas ça...Je t'en prie...Je t'aime. » Il me suppliait. Tout comme l'avait fait Davy lors de notre séparation. Elle aussi elle m'avait supplié de la croire. Elle aussi, elle m'avait dit qu'elle m'aimait, et pourtant mon amour ne lui avait pas suffit et elle était partie voir les bras d'un autre. Dexter avait fait exactement la même erreur. Il s'était réfugié auprès de Liam... Ce fils de pute allait me le payer. Agent de FBI ou non, prison ou non, Dexter était celui que j'aimais et s'il fallait que je me batte pour le garder pour moi, je le ferais. Car je l'aimais... Et c'est à cause de mes sentiments que je détournais mon attention de lui, car le voir dans cet état me donnait l'unique envie de le serrer contre moi. Mais ce serait fermer les yeux sur son geste, et j'en étais incapable.
J'aurais du la prévoir. J'aurais du savoir l'éviter, mais pourtant, les doigts de Dexter claquèrent sous ma peau. Je portais ma main à ma joue et mon regard cherchait à comprendre ce qu'il venait de se passer. Avait-il vraiment osé me gifler ? Lui ? Mes yeux devinrent quelque peu brillants, non pas pour la douleur, j'avais supporter bien pire, mais je me rendais compte de ce que je lui avais dit. De par ce geste, il m'avait fait redescendre sur Terre. Bien sûr que non, il ne me donnait pas envie de vomir. Je l'aimais trop. Bien sûr que non, ce lieu ne me nouait pas l'estomac, car j'y avais passé de si belles soirées. Et bien sûr que non, il ne préférait pas Liam. Dexter me l'avait répété plus d'une fois, que c'était moi, l'heureux élu de son cœur. J'avais été trop loin... « Mais, tu n'as rien compris...Putain ! » Qu'est-ce qu'il y avait d'autre à comprendre ? Bien sûr que j'avais comprit qu'il m'avait trompé avec son ex petit ami en plus. Je n'avais pas besoin d'un dessin pour me l'imaginer. « Sors de chez moi...Si je te dégoute tant que cela... » « Tu ne me dégoûtes pas... » enchaînais-je sur le même ton que lui, à peine audible. Cependant, Dexter décida d'employer la force. Je ne voulais pas sortir d'ici sans savoir la raison pour laquelle il m'avait trompé. Je ne voulais pas admettre que ce ne soit qu'une simple erreur. Ce serait trop facile. « Dégage ! Dégage ! DÉGAGE !! » En moins de temps qu'il n'en fallu pour encaisser ce mot, je me retrouvais déjà devant l'entrée de son appartement en tee-shirt, ma veste étant accrochée à un des crochets. Je posais mon regard dans le sien. J'étais en colère, il me jetait dehors comme un vulgaire clebs, alors que la chienne dans l'histoire, c'était lui. C'était lui qui offrait son cul à deux hommes à la fois ! « Ouais, il m'a baissé comme un chien...par derrière...Ce que je pensais garder pour toi...Allez, tu l'as ta réponse...Dégage maintenant...» La porte claqua, me faisant sortir de mes pensées. Ce qu'il venait de dire... Je rentre ? Me demandais-je. Non, surtout pas... tentais-je de raisonner. Si je rentrais, c'était pour lui démonter la tronche et sincèrement, je n'en avais aucune envie. Au lieu de ça, j'écrasais mon poing dans le mur à côté de la porte, faisant traverser ma haine via ce mur bien plus fort que moi. Ma peau éclata suite au choc, laissant une traînée de sang sur ce mur blanc. « JE TE DÉTESTE ! » hurlais-je, même si ce mur nous séparait. Même si je ne pensais pas ce que je venais de crier. C'était la colère qui dominait toutes mes émotions. Et par conséquence, elle me faisait dire des bêtises. Je l'aimais, et je me détestais de l'aimer. Je voulais fermer les barrières de mon cœur, car aimer, c'était compliqué et trop douloureux pour que je puisse l'encaisser. Je restais un instant appuyé contre le mur, espérant voir la tête de Dexter sortir. Est-ce que je m'attendais réellement à ce qu'il sorte ? Après ce que je lui avais dit ? Cinq minutes, je quittais le bâtiment sans vraiment savoir où je me rendais. Mon esprit restait accroché à ce qu'avait fait Dexter. Et contre ma volonté, je m'imaginais Liam sur Dexter. Cette scène me broya le cœur et me fit même pleurer.
Au bout de quelques minutes à marcher dans le froid de cette soirée, je m'installais sur les escaliers devant une maison. Cette maison... Dexter m'avait fait du mal, alors j'allais lui en faire à mon tour. C'était peut-être puérile, mais je voulais qu'il sache ce que l'infidélité pouvait faire sur une âme. La porte s'ouvrit et Sven fit un bond en arrière. « Gabriel ? » Sven sortait toujours pour fumer, il n'aimait pas que l'odeur de cigarette parfume son logis. Comment je savais cela ? Car Sven, c'était un grand bavard et il avait toujours voulu que je m'intéresse à lui. Je me redressais lentement et posais ensuite mon regard dans le sien. Cela faisait six ans que Sven travaillait pour mon père. Et en six ans, jamais je ne m'étais déplacé jusque chez lui. « Je peux passer la soirée avec toi, Sven ? » Ma phrase sonnait comme un désespoir. Et cela l'était. Dans ma tête, Dexter me détestait et ne voulait plus me voir. Peut-être était-ce le cas ? Peut-être que notre si belle histoire venait de prendre fin aujourd'hui ? Rien qu'à y penser, mes yeux recommencèrent à devenir brillants et Sven se jeta sur moi pour me serrer dans ses bras. « Allez, rentre. On va parler, si tu veux... »
« Ton père te manque, c'est ça ? » Mon Dieu, qu'est-ce qu'il pouvait être si naïf... Je pris le verre d'eau qu'il m'avait servit quelques minutes plus tôt et je le termina d'un cul sec. Sven voulu se lever du canapé, pour être encore à mes petits soins, mais je le bloquais en posant ma main sur son bras. « Tout à l'heure, j'ai menti. » commençais-je en le regardant. « Je ne suis pas en couple... » Je descendis ma main sur sa cuisse et ce dernier après m'avoir longuement regardé, me grimpa dessus pour m’embrasser. « Je suis tellement heureux de t'avoir enfin pour moi... » murmura-t-il en me donnant un baiser dans la nuque. « J'avais tellement peur de ton père que je n'osais pas te dire ce que je ressentais pour toi. Mais maintenant qu'il est parti, je n'ai plus envie de me taire. Je t'aime, Gabriel... » Je l'embrassais et déboutonnais sa chemise en même temps. Aujourd'hui, Dexter ne s'est pas gêné à me faire du mal... Ce n'est qu'un salaud, parmi tant d'autres ! pensais-je en retirant mon tee-shirt. La colère remontait en moi et je le fis ressentir à Sven en étant plus ferme et plus fougueux dans mes baisers. Il se leva et m'entraîna dans sa chambre. Là-bas, il ne fallu pas longtemps avant que nous soyons nus. Dexter allait regretter son geste... J'étais un vrai salaud. Mais cela ne m'empêcha pas de faire l'amour à Sven et d'aller jusqu'au bout de la chose. Chose que je n'avais même pas été capable de faire avec Dexter...