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 Ingrid & Parker | can't stand your face

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MessageSujet: Ingrid & Parker | can't stand your face   Ingrid & Parker | can't stand your face EmptyJeu 20 Mar - 1:37

Ingrid se réveilla ce matin-là avec un début de migraine. Elle sortit du lit sans trop l’envie d’aller travailler, réticente à la simple idée de se préparer, et de sortir pour affronter le froid trop prononcé à son goût. La jeune femme consulta la pendule murale, et soupira. C’était l’une de ces journées qu’elle n’aimerait pas, pour la simple et bonne raison qu’elle enchaînerait huit heures de cours avec une séance photos en fin d’après-midi. L’une de ces journées qui la laisseraient fatiguée et tout juste bonne à prendre un thé et se coucher dès vingt-et-une heures.
L’Allemande se fit une raison. Elle n’avait vraiment pas le choix, il fallait enfiler des vêtements, afficher un sourire de façade, une bonne mine radieuse, et avoir un moral d’acier pour un programme comme celui qui l’attendait ce jour-là.
La routine matinale ne lui prit pas tellement de temps, elle était en pilote automatique. Sa toilette et la préparation de ses affaires se firent sans trop y penser, Ingrid en profitant pour se réveiller petit à petit. N’étant pas vraiment du matin, la jeune femme mettait généralement plusieurs heures à réveiller pleinement son cerveau. Si en apparence elle paraissait complètement alerte et souriante, en réalité elle comatait encore dans un reste de sommeil qui ne la quitterait pas avant dix ou onze heures du matin.
Son système fonctionnait de cette façon depuis des années, et à vrai dire personne ne lui avait jamais trouvé le teint chiffonné ou les yeux vagues, elle ne pouvait tout simplement pas se le permettre. Quand on était mannequin, on se devait d’être parfaite de la tête aux pieds. Dure réalité que celle de ce métier.
Pourtant, Ingrid mettait un point d’honneur à être irréprochable, et pis encore, elle se plaisait à entretenir cette apparence lisse et bien entretenue, pour se concentrer sur les choses plus importantes à ses yeux.

Elle croisa brièvement sa sœur Matilda dans la cuisine, l’embrasse et reste dans ses bras quelques instants. Elle ferme les yeux et se relaxe, prenant tout le confort dont elle va avoir besoin pour sa journée. Une fois encore, cette étreinte qui les réunit tous les matins lui donne un peu de force pour ce qui l’attend. Ingrid et sa sœur sont très proches depuis des années, mettant leur relation fusionnelle sur le compte de leurs enfances dépourvues d’amour, leurs parents trop absents et leur sœur trop tyrannique. Elles n’ont pas vraiment eu la famille idéale, mais comme dirait le proverbe, on ne la choisit pas.
Ingrid attrape son sac sur le comptoir de la cuisine, envoie un baiser volant à sa sœur, et sort de leur appartement en tâchant de positiver.
Les mardis la dépriment hautement, ils sont lourds et trop chargés. Elle doit courir toute la journée et s’angoisse d’un rien.

La majeure partie de sa journée se déroule dans les amphithéâtres qui abritent sa promotion d’histoire de l’art. Elles sont chargées de clichés à étudier, de tableaux plus ou moins connus, de commentaires, de dossiers, d’exposés à faire ou à rendre dans les prochaines semaines. Ingrid a l’impression que sa vie est rythmée entre les dates de ses devoirs et les photos à faire et refaire, encore et encore. Certaines ne supporteraient pas ce genre de vie, mais au bout du compte la jeune femme s’y retrouve. Ses journées sont parfois trop remplies, les contraintes trop lourdes ; mais elle ne se voit pas dans une autre vie. Son quotidien, elle l’a choisi et même il l’insupporte souvent, elle s’y est faite. C’est sa routine, son confort familier. Chacun a son fardeau à porter.

Sortant de sa journée de cours, Ingrid resserre son manteau rouge cerise autour de son corps, et marche rapidement jusqu’aux transports en commun, qui l’emmènent jusqu’au studio photo où elle va finir sa longue journée de travail.
Les projecteurs ne l’aveuglent plus à présent, à ça aussi elle a réussi à s’y habituer. Comme pour beaucoup de choses, finalement.
Elle tourne de côté pour adopter la position que le photographe souhaite, et ses yeux s’attardent un instant sur le jeune homme derrière l’appareil. Intérieurement, elle grommelle de devoir à nouveau travailler avec lui. Parker est quelqu’un qu’elle n’apprécie pas du tout. Leurs caractères sont aussi différents que possible. Ils ne s’entendent sur rien, elle le trouve peu intéressant, prétentieux et trop égoïste.
Elle achève sa séance de photos avec un soupir final de soulagement, et se rhabille rapidement. Ses pieds lui font mal, sa migraine du début de journée semble cogner contre les parois de son crâne, et elle n’a qu’une seule envie : rentrer chez elle.
Sauf qu’elle croise le regard de Parker, qui la regarde d’une manière qu’elle n’aime pas du tout.
Passant à côté de lui, elle lui donne une tape sur l’épaule et le regarde droit dans les yeux. « Qu’est-ce qu’il y a ? Ma présence t’indispose ? Si ça te rassure, je n’ai aucune envie de m’attarder ici aujourd’hui. Ma journée a été super longue et je suppose qu’on aucune envie de se parler, ni l’un ni l’autre. »

Sa fatigue la rend presque agressive, et elle retient un soupir. Génial, elle n’avait pas besoin d’aggraver la situation entre eux, déjà tendue au possible. C’est plus fort qu’elle, rien que de le voir devant elle la met dans tous ses états – et pas dans le bon sens du terme.
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MessageSujet: Re: Ingrid & Parker | can't stand your face   Ingrid & Parker | can't stand your face EmptySam 26 Avr - 1:34



ingrid & parker ✖ can't stand your face

« 'chier. » C'était tout ce qui avait pu se faire la malle sur mes lèvres quand j'avais vu passer un certain portrait, avant que je ne les pince dans un sourire mesuré et que je ne fasse comme si de rien était, lorsque j'ai senti un vent arctique se lever avec le regard de Brooke. Un regain d'intérêt surprenant plus tard, je me repenchais déjà sur la prochaine photo qu'elle s'apprêtait à déposer à côté des autres quand j'avais eu l'audace de faire entendre ma voix, certes rien que dans un marmonnement, à demi ton, discret, mais déjà bien au-delà des limites clairement beuglées, pardon, précisées, auxquelles je devais me tenir. J'aurais bien râlé davantage, j'aurais bien voulu provoqué un petit scandale à la comment osez-vous ! dans un vocabulaire bien personnel, mais, non. Je calcule minutieusement ma timeline pour savoir quand hausser la tête d'un air enthousiaste et quand afficher un air retenu, au fur et à mesure que les visages défilent sous mes yeux, histoire que, dans l'hypocrisie la plus complète de la démarche, je rende mes réactions les authentiques que possibles. En temps normal, dans d'autres lieux et dans d'autres circonstances, je ne me serais pas embarassé d'un tel comportement, je n'aurais pas même mis les formes pour déclarer à quel point Brooke avait des goûts à la con en matière de mannequins et j'aurais balayé son premier tri d'un regard blasé et d'une remarque acerbe. Mais, justement, c'est Brooke, et avec Brooke et notre passé commun - enfin, son passé commun avec Andy, l'allergique aux fruits de mer qui se sent près à sauter le pas et à lui faire trois paires de jumeaux le soir-même où je... où il l'avait rencontrée à ce défilé -, je sais que je fais mieux de me tenir à carreaux, conscient qu'elle n'aurait aucun remord à me caster une chèvre et une poule pour ce fichu shooting. Alors, je me contente de réagir silencieusement et faussement au fur et à mesure que s'alignent sous mes yeux les portraits des mannequins que me propose la chargée de casting aux rêves que j'ai fait virevoltés aussi haut que je les ai enterrés profondément le lendemain matin, en me tirant sans cérémonie, sitôt avais-je vidé son ballon d'eau chaude et coincé la queue de son chat dans la porte de son placard par un malheureux hasard. C'est donc dans un coin de ma tête que je continue de râler quant à la présence de cette blonde dans le tas, impassible, mesuré.

Sauf que je n'ai pas fait illusion, et c'est, bien évidemment, son nom que j'ai vu noircir le contrat que m'a envoyé la marque, quelques jours plus tard. Ravalant une pique acide et notant dans un autre coin de ma tête d'éviter de sortir le grand jeu made in Jerkina avec la prochaine œstrogènée qui déambule sur ses talons lors d'une soirée étiquetée travail si je ne me suis pas assuré au préalable qu'il ne s'agit que d'un mannequin parmi tant d'autres, j'ai forcé ma main à griffonner mon nom – le vrai ! – en bas de page sans me laisser le temps d'y réfléchir. Il y a quelques mois encore, la feuille aurait eu de grande chance de finir froissée au fond d'une corbeille ou encore connu le privilège de me servir de passe-nerfs pendant que j'écoutais la théorie fumeuse d'un de mes étudiants quant à l'éclairage le mieux adapté pour X situation, avant de terminer sa course sur sa tronche. Mais aujourd'hui, les choses étaient différentes,  et les conditions me déplaisaient autant que les dollars promis m'aguichaient. La somme n'était pas coquette, pas même un peu, mais cela restait correct, et puis… Et puis, j'en avais besoin, comme un chien, les propositions ne se bousculant pas – de loin – au portillon, et ce depuis trop longtemps. Aussi, j'avais vite fait disparaître le dernier vestige d'un arbre millénaire de l'Amazone de ma vue - hé, on a tous le droit de rêver un peu - une fois décoré de ma patte, histoire de ne pas trop y penser. Ironie de la chose, j'avais dévié mon attention sur les quelques photos que j'avais eu à faire avec cette Ingrid qui mettait mes nerfs à vif et qui trainaient par là, plutôt que virer sur quelque chose qui m'aurait fait décrocher, le sachet de neige au fond de la poche de mon blouson ou le tas faramineux de TP que ces abrutis d'étudiants avaient tous réussi à me rendre dans les temps, par exemple. Un mal pour un bien ; en parcourant les traits de sa tronche de cake, je m'étais souvenu que, si elle pouvait me rebuter au possible de par sa personnalité et aussi juste par sa personne, quand on regardait notre situation d'un point de vue plus professionel, les choses étaient différentes. Les clichés étaient bons, faciles, naturels. Probablement parce que ne pas être en train de l'imaginer être en train d'enlever le peu de textile qu'une marque de fringues lui a mis sur le dos alors que je dois rester sagement derrière l'objetif quelques minutes encore devait m'aider à garder la tête froide et à me concentrer, ou alors, peut-être qu'elle avait simplement un petit quelque cho... J'ai grogné et les photos sont retournées au fond d'un tiroir avec une délicatesse toute relative.
 
Et nous y étions. Autre semaine, autre décor, aussi. Pas de canapé déglingué - déglinguant - dans l'angle, pas de traces suspectes çà et là, souvenirs d'un shooting, pour le coup, particulièrement intéressant... et de mon aversion pour le ménage, aussi, pas de cadavres de bouteilles alignés sur la poutre, dont on peut quantifier l'âge en fonction du nombre de mégots qui ont pris la relève sur le contenu et devant lesquels le premier mannequin aussi barbu que faussement cultivé qui passe par là s'extasiera, tous ses sens hipsteriens mis en émoi par tant d'artsy trash non plus. Non, non, rien de tout ça; les murs sont nickels, le plancher est ripoliné, la pièce est claire et l'atmosphère sent bon le détergent et la vieille eau de cologne des presse-boutons sans talent - quoi ? - qui ont du me précéder, à l'endroit exact où j'ai posé mon matos en arrivant. On n'était pas clairement pas dans mon studio, mais, bon, je ferais avec. Ce n'était pas comme si on m'avait laissé le choix, non plus... Mais je me dis qu'un peu de neutralité ne pouvait pas me faire de mal, les choses iront sûrement plus vite si je n'ai pas à surveiller les allés et venus des deux ou trois boulets qui sont là pour filer à l'autre allemande une apparence humaine. En parlant d'aller vite, elle a le bon goût de ne pas me laisser poireauter trop longtemps dans l'infâme et lugubre classieux studio éphémère et se pointe peu après moi. Là, les choses s'enchaînent vite, plutôt bien même si mon échine daigne à le reconnaître et, surtout, surtout !, le tout se fait dans un silence religieux, ou presque, les crépitements de flashs s'entrecoupant de temps à autre d'un mot ou deux. Il n'empêche que plus les secondes défilent, plus je sens l'agacement me ronger, alors même que j'aurais plutôt du me détendre, finalement à l'aise, à me retrouver derrière un objectif, peut-être bien le seul endroit où cela était véritablement envisageable. Faut croire que je gardais des apprioris solides, que ce que je voyais ne me convenait pas... ou que, non, non, vraiment non, chimiquement non - je ne pouvais pas partager les mêmes mètres cubes d'oxygène avec la blonde qui pose diligeusement devant moi. Et, ça, vous pouvez me croire, ce n'est pas quelque chose qui rentre dans mes habitudes. Enfin, peu importe, au fond, on aurait pu s'en tirer comme ça malgré tout, la séance touchait à sa fin et on aurait pu repartir chacun de son côté, elle aurait pu clopiner ailleurs raide comme un piquet sur ses talons et j'aurais pu me dépêcher de trouver une histoire à servir à mes employeurs, impliquant un départ précipité et le besoin de récupérer mon chèque sur le champ pour avoir quelque chose à claquer dans un bar ce soir. Mais non, elle préfère se soumettre à sa nature de chieuse et, évidemment, elle finit par hausser la voix.

« C'est plutôt indélicat de me parler de longue journée, sachant que je suis parti pour encore de bonnes heures en tête à tête avec Photoshop... » Je parle doucement, à demi ton, et, pourtant, je m'arrange pour effacer la moindre once de chaleur de mon timbre de voix. Un sourire aussi poli que dégueulasse se glisse au coin de mes lèvres alors que je tourne l'écran de l'appareil photo vers elle, à peine décroché du trépied, et que je fixe à mon tour mes prunelles à ses traits. En revanche, je n'ai rien à redire quant au fait que je n'ai aucune envie de lui parler. Problème, elle, elle l'a fait, et, même si c'est pour m'envoyer paître d'une manière douteusement détournée - surtout pour cela - le résultat reste le même. Je laisse mes paroles résonner, un instant, tandis que je reprends la caméra vers moi et que je m'attaque déjà à l'objectif en me rapprochant de mes affaires, confronté à un semblant de dilemme intérieur, s'arrêter là ou l'emmerder avec un peu plus de classe que ça ? Parce que, aussi puéril que ça puisse l'être, elle n'avait qu'à pas l'ouvrir et ruminer bien sagement dans sa barbe, si elle tenait tant que ça à ce qu'on s'évite... Et puis, un coup d'oeil sur l'horloge murale pour constater qu'il n'est pas encore trop tard, je me dis que j'ai bien quelques minutes devant moi. « Conseil de sage, faudrait penser à une reconversion si tu comptes encore te trimballer une tronche du genre. » J'ai fait volte-face, au sens propre comme au littéral ; je me tourne vers elle, un vrai - faux - sourire aux lèvres et un ton bien plus engageant. Tant pis pour le chèque... je pourrai toujours trouver un gamin scout à racketter sur le chemin du retour, hé. « J'ai une pote qui pourrait t'aiguiller, d'ailleurs. Ligne 4, tu descends sur Wilcox Avenue, tu fais un quart de tour sur ta gauche et tu files demander Bambi au videur d'en face. » Ton un peu plus complice, encore. Mon sourire s'est atténué, pour faire plus sérieux, et, l'appareil photo retourné à sa place, je me rapproche d'Ingrid, quitte à faire rager nos espaces personnels parfaitement incompatibles et visiblement aussi électriques l'un que l'autre ; mes mains se portent sur le trépied et s'engagent distraitement dans son rangement, alors que mon regard se perd dans le vague, glissant sur un point, derrière elle. Une inspiration notable plus tard, je continue sur ma lancée avant qu'elle n'ait le temps de protester d'une quelconque façon. « Accro au crack, elle se trainait les mêmes cernes que toi, et, bam, un jour, il a fallu qu'elle se fasse un peu plus de blé qu'en posant pour acheter un nouveau rein pour son morveux, elle a pris ce job au strip-club. Et là... » Le récit est maîtrisé - j'ai toujours su que j'avais un talent caché de conteur, et voilà que je laissais l'honneur de la découverte à la blonde. « Là! Adieu ... ça ... et bonjour les yeux de biche. Non, vraiment, ça lui a fait un bien fou. » J'accompagne ma chute d'un geste vague en direction de sa tête, illustrant mes propos, n'exagérant que d'un chouilla. Ou deux. Nouvelle pause, mes traits se défont, mes sourcils se froncent légèrement et je plisse les yeux en l'observant, soudain silencieux. Je décroche mon attention d'elle et repère sur quoi je veux rebondir, à notre gauche. « À moins que ce ne soit que le manque d'éclairage qui fasse illusion... ? » Je tends la main vers le projecteur, trouve l'interrupteur et m'arme d'une parfaite grimace, ennuyé, lorsque la lumière s'éteint et je balaie à nouveau ses traits d'un regard qui, lui aussi, est retourné à sa pénombre usuelle. Non. Bon. Au moins, on ne pourra pas dire que je n'ai pas essayé. «  Tu pourras lui dire que tu viens de ma part, allez. »



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