If you were not here, I willn't know what to think about -Aidan-
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Sujet: If you were not here, I willn't know what to think about -Aidan- Mar 3 Sep - 15:25
Aidan & Charlie If you were not here, I willn't know what to think about
Déjà trois heures que Charlie avait retrouvé les bras tendres de son mari. Trois heures qu'elle avait revu son sourire, entendu le son de sa voix sortir de sa bouche. Ce n'était plus irréel, ce n'était plus imaginé, ni un rêve. C'était comme si elle avait retrouvé un peu de vie. Ne pas rêver, ne pas se dire chaque jour qu'elle ne réentendra plus jamais le son de cette voix si familière, de cette voix qu'elle aimait au fond le plus au monde. C'était un réconfort bien plus grand qu'elle ne l'aurait jamais imaginé. Bien qu'elle ai du mal à sentir ses bras autour d'elle, elle savait que ça ne signifiait pas qu'elle ne désirait pas l'avoir à ses côtés. Bien au contraire, elle voulait le sentir présent, elle voulait être réconfortée. Chose qu'il avait fait, non seulement en étant là mais tout simplement en ne lui demandant rien sur ce qui s'était passé. Bien évidemment qu'elle devrait un jour en parler mais pas aujourd'hui et c'était au fond ce qui lui importait le plus.
Cassandra était elle aussi arrivée entre temps. Elle était restée avec elle pendant plusieurs heures, ne voulant pas quitter sa sœur, tout comme Charlie ne l'aurait pas abandonner. Cassandra avait beau être plus jeune, elles s'étaient toujours bien entendues et soutenues. La savoir près d'elle était aussi important que d'avoir son mari à ses côtés. C'était deux personnes différentes, deux raisons différentes qui faisait qu'elle les aimait l'une et l'autre. Cependant, il lui manquait toujours d'autres personnes. Ses meilleures amies notamment mais aussi et surtout Aidan et Billie. Si elle voulait voir le premier pour l'avoir à ses côtés encore une fois, elle désirait voir Billie pour s'excuser. S'excuser de ne pas avoir pu être là, désolée de l'avoir laissé tomber sans même qu'elle ne puisse s'excuser. Certes, ce n'était pas sa faute mais Charlie savait au fond d'elle que Billie s'en voudrait même si elle n'y était pour rien. Personne n'avait l'air d'avoir vu quelque chose. Personne n'avait pu arrêter ça alors pourquoi l'aurait elle pu ? Elle voulait la revoir pour savoir qu'elle allait bien, au fond d'elle, c'était tout ce qui importait, que Billie aille bien malgré les misères qu'elle lui avait fait.
Charlie emprunta le téléphone d'Elijah. Elle avait besoin d'être seule à ce moment là. Elle avait besoin d'entendre la voix d'Aidan et seulement sa voix bien que sentir la main de son mari dans la sienne aurait pu la rassurer. Elle préférait éviter. Il n'avait probablement jamais encore vu Aidan ou sinon l'ignorait et elle aurait préféré que ce soit dans des circonstances différentes. Contrairement à ce qu'elle pensait, elle tomba sur sa boite vocale. Ca lui fit mal au cœur mais peut être était ce préférable. Il n'entendrait pas alors les sanglots lui monter à la gorge mais ne pas entendre sa voix lui faisait penser qu'il l'avait peut être oublié. Nan, ne tombons pas dans le sentimentalisme tout de suite. Elle laissa un message, imaginant alors quand il viendrait la voir. Finalement, bien plus tôt qu'elle ne le pensait.
Toujours que profitant d'un moment où elle était enfin seule, un médecin vint lui rendre visite. Il voulait lui faire un examen plus approfondit. Désirant qui plus ait savoir si elle avait des séquelles. C'était probablement trop tôt pour le dire mais il n'ignorait pas qu'il y en aurait. On ne passe pas cinq mois enfermés sans avoir de séquelles. Il le savait bien mieux qu'elle qui se montrait forte mais qui était tout aussi abattue. Elle ne cherchait pas à se montrer faible car elle ne voulait pas qu'on la prenne en pitié quand à savoir si elle avait subit des sévices sexuels, elle ne répondit pas. Elijah avait beau ne pas être dans la pièce, elle ne voulait pas dire ce qui s'était passé. Pourquoi le ferrait elle ? C'était du passé maintenant et elle ne comptait pas l'annoncer à quiconque. Plus vite ça serait derrière elle comme elle le voulait, mieux ça serait. Après lui, vint le policier qui désirait de nouveau en savoir plus mais elle ne voulait rien dire pour autant. L'arrivée d'Aidan la fit sourire immédiatement. Elle voulait plus que tout le retrouver lui aussi, se désintéressant du policier qui avait déjà que peu d'attention de sa part, elle fit signe à son ami de rentrer dans la pièce. « He, he's who I want to talk about, not you. Not for the moment. » En réalité, elle ignorait si elle voulait vraiment parler mais elle le ferrait si nécessaire. Du moment qu'ils étaient que tous les deux.
BY .TITANIUMWAY
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Sujet: Re: If you were not here, I willn't know what to think about -Aidan- Mer 4 Sep - 10:58
Aidan & Charlie If you were not here, I willn't know what to think about
Cela faisait plus d'une heure qu'Aidan était au téléphone avec des entrepreneurs, fournisseurs et toute leur clique. La patience ne faisant pas partie intégrante de sa personne, l'italien avait bien du mal a ne pas tout envoyer balader. Assis sur sa terrasse tout juste rénové, il avait mit le haut parleur et feuilletait sans cesse la pile de papier qui s'entassait devant lui. En regardant sa montre, il constata qu'il devait prendre son service dans une heure, ce qui lui laissait peu de temps pour en venir a bout avec tous ces hommes pressés. Le chien surgit soudain du jardin et vint trottiner près de son maître, visiblement heureux d'être là. Son nouvel espace était mieux que le précédent même s'il ne jouissait plus d'un passage privé vers la plage. Le bâtard semblait pourtant apprécier cette nouvelle maison et notamment sa nouvelle maitresse qui prenait grand soin de lui. « Oui je suis toujours là. », râla Aidan, maîtrisant une fois de plus sa colère. Son projet de monter son restaurant était devenu un vrai casse tête. Par moment, il regrettait de s'être lancé dans pareil projet et hésitait réellement a tout laissé tomber. Après tout, il avait un travail, il dirigeait avec Savannah l'un des bars les plus en vu de la ville, il aurait pu s'en satisfaire. Mais Aidan avait de l'ambition et son restaurant faisait partit de ces rêves depuis de nombreuses années, que ce soit pour lui ou pour elle, il ne pouvait abandonner. « Je vous demande pardon ? Vous me faites poiroter depuis plus de dix minutes, j'ai du travail qui m'attend moi, alors soit vous vous bougez le cul soit je débarque dés demain chez votre patron et croyez moi, je ne plaisante pas avec mon temps ! », gueula Aidan, au bord de l'hystérie. Sandrelli se dressa alors sur ses pattes arrières et mit son museau sur la table, désignant ainsi le paquet de cigarette rouge et noir. Aidan, malgré lui, sourit. Et dire qu'il n'avait pas voulu de lui au départ ... Soudain plus relax, Aidan attrapa une cigarette qu'il porta à ses lèvres.
Le mois de juillet était plus que lourd à Los Angeles et les températures, malgré un début de soirée, restaient très élevées. Aidan fit rentrer le chien à l'intérieur et verrouilla les portes. Alessia était déjà là, s'occupant de Julian. Le petit lui avait cruellement manqué pendant ces dix jours à Barcelone, mais il devait continué à travailler s'il voulait pouvoir monter son projet. Alors qu'il était sur le point d'embrasser sa cousine, son portable lui indiqua un message vocal. Avec tous les appels qu'il avait passés dans la journée, il avait dû passer à côté. Aidan tendis le portable à son oreille et soudain, se figea, incapable de bouger ou même de respirer. Cette voix ... « Aidan, c'est moi. Je ... Je suis à l'hôpital. Je vais bien. Je ... Tu me manques. », dit-elle d'une voix laconique. Aidan mit une seconde avant de pouvoir respirer de nouveau. Alessia fixait son cousin, pensant qu'il allait faire une attaque sans doute. Charlie. En vie. A l'hôpital. Tout était décousu dans sa tête, c'était comme se retrouvé plongé dans une avalanche, tout allait trop vite pour saisir quoi que ce soit. Sans rien expliquer, il courut jusqu'à sa voiture et s'y engouffra à la vitesse de l'éclair. Pendant qu'il roulait, il appela au Barking, laissant un message peu compréhensible, mais il espérait que ça suffirait. Il songea à joindre Billie mais se rétracta. Peut-être savait-elle déjà ? Et peut-être que Charlie voudrait elle-même lui dire ? Il avait roulé tellement vite qu'il manqua de rater la sortie indiquant l'hôpital. Toujours comme un fou, il gara son 4x4 sur un trottoir, trop pressé pour chercher une vraie place de parking. Il se pointa à l'accueil et déballa sa demande, se demandant après coup comment l'hôtesse avait comprit. Une chose était sûr, elle lui indiqua l'étage ainsi que le numéro de chambre.
Aidan vit alors un officier entrer dans la chambre et son coeur fit un bond. Il ne comprenait pas. Il ne voulait pas comprendre. Il hésita à entrer. Comment était-elle ? Que lui était-il arrivé ? Il songea à Julian, aurait-il dut le prendre avec lui ? Tout était allé trop vite et Aidan se mit à paniquer. Il avait imaginé le pire durant ces longs mois et aujourd'hui, elle ne se trouvait qu'as quelques mètres de lui. Il n'avait prévenu personne, avait tout lâché pour arriver ici et voilà qu'il se sentait fébrile. Finalement, il avança d'un pas résolu et entra à la suite de l'agent. Aussitôt, il la vit. Elle était là, assise sur le lit et son visage s'éclaira au moment où leurs regards se croisèrent. Aidan retint ses larmes à cet instant. Parce qu'il avait cru ne jamais la revoir. Aidan passa devant le flic, sans aucune gêne et s'approcha du lit. « He, he's who I want to talk about, not you. Not for the moment. » , dit-elle, sans le lâché du regard. Ému, Aidan la prit contre lui et déposa un léger baiser sur son front. « Vous pouvez nous laisser ? », demanda-t-il, appuyant la demande de son amie. Il était hors de question qu'on leur vole cet instant. On leur avait déjà volés cinq mois et bien plus, Aidan ne voulait plus perdre une seule seconde. L'officier sembla hésiter, mais devant le regard sombre d'Aidan, il fit demi-tour. Aidan attendit que la porte se referme pour s'asseoir avec elle, pour la regarder, guettant des marques, des sévices ou quoi que se soit. Il avait tant à dire mais rien ne sortait. Il voulait pleurer de soulagement, mais même ça ne voulait pas s'évacuer. Il se sentait stupide, faible en cet instant. Comme un enfant, il posa délicatement sa tête contre elle, sentant battre son coeur, écoutant sa respiration et il sut, qu'elle était vraiment là.
BY .TITANIUMWAY
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Sujet: Re: If you were not here, I willn't know what to think about -Aidan- Lun 9 Sep - 10:55
Aidan & Charlie If you were not here, I willn't know what to think about
Charlie était rentrée dans l'appartement sans même frapper ou chercher à comprendre si Aidan était réveillé ou non. Elle se doutait bien que ce n'était pas le cas du tout. Depuis plusieurs semaines maintenant, il se terrait comme un animal perdu. Ca avait aussi bien le don d'énerver la demoiselle que de trouver ça triste. Parce que oui, elle savait qu'il avait perdu l'amour de sa vie dans cet attentat mais ce n'était pas la peine non plus de s'acharner la dessus. Bien que si ça lui arrivait, elle ferrait probablement la même chose.
Elle pénétra dans la chambre de son ami et tira les rideaux. Elle retira les draps de son ami tandis qu'elle le forçait à ouvrir les yeux. Come on ! Debout !On a un voyage ! Elle passa sa main dans ses cheveux, les ébouriffant légèrement. Puis lui prit l'oreiller auquel il s'accrochait tant avant de prendre le second qu'il tâtait à côté de lui. Elle les jeta à l'autre bout de la pièce. Tout était bon pour qu'il se réveille et bouge un peu son popotin. Tandis qu'elle se relevait pour se retrouver à l'embrasure de la porte. « Va prendre une douche pendant que je prépare le petit déj. Allez, allez ! On devrait déjà être sur la route ! » Bon ce n'était pas vrai, ils ne devraient pas être partis puisqu'elle savait qu'il ne serait pas levé. De toute manière, il était déjà bien compliqué de le faire se lever depuis que Savannah était prétendue morte. Elle avait prévue quelques jours rien que pour eux deux. Elle voulait lui prouver qu'il pouvait toujours s'amuser et rire malgré sa disparition. Bien entendu, ça prenait plus d'un jour et parfois, c'était insupportable de le voir comme ça, sous les couvertures, non lavé, non rasé. Cependant, elle se devait de l'aider. Il avait été là lorsqu'elle en avait besoin et elle serait là pour lui lorsqu'il en aurait besoin. Bien évidemment, à l'époque, elle ignorait qu'elle ne tiendrait pas sa promesse mais pour le moment, elle le faisait. Toujours qu'elle était là et qu'il avait fini par se lever. Les jours passés avaient été super et elle ne doutait pas qu'il avait oublié ne serait ce que pour quelques instants sa dulcinée.
** Charlie sourit en repensant à cet instant. C'était une des premières fois où elle comprenait alors qu'ils étaient fait pour être amis et se pousser à faire des choses qu'ils ne voulaient pas. C'était pour ça aussi qu'elle l'avait appelé. Malgré les disputes, elle savait qu'elle ne pouvait pas vivre sans lui. C'était peut être idiots pour certains vu tout ce qui c'était passé entre eux mais c'était la vérité. Bien qu'elle soit très contente de retrouver son mari, de savoir qu'il était resté pour la retrouver, elle avait besoin de savoir que c'était la même chose pour Aidan. Savoir qu'ils étaient encore tout ce qu'elle pensait.
Elle se demandait où se trouvait Aidan en cet instant. Sur la route ? Au travail ? Ou tout simplement encore inconscient de son appel encore chez lui ? Ou conscient de son appel, indifférent à ses retrouvailles ? Elle ne croyait pas en ce dernier point car lorsqu'elle avait été kidnappé, tous les deux s'entendaient alors plutôt bien. Certes il ne lui faisait pas encore tout à fait confiance pour être seule avec leur fils mais déjà, elle pouvait le voir sans lui ce qui était une bonne chose.
En le voyant pénétrer dans la chambre, Charlie sentit son cœur battre plus vite. Aidan, Aidan. C'était la personne qui le manquait. Bon, il lui manquait aussi d'autres personnes et malgré tout, toujours Elijah. Bien qu'elle le sache à quelques pas de là, en train de boire un café avec Cassandra. Il n'avait pas voulu la laisser seule comme ça mais elle lui avait promit que tout irait bien. De toute manière, elle ne pouvait pas vraiment partir entre ce policier qui cherchait toujours à avoir sa déposition et les infirmiers qui n'arrêtaient pas de passer et repasser. « Vous pouvez nous laisser ? » Charlie ne s'occupait plus du policier, ne regardant qu'Aidan. Presque comme un miracle, comme un messie. Elle ne l'avait pas vu depuis bien trop de temps maintenant et elle détestait ça. Le savoir près de lui était une des plus belles choses au monde pour elle. Le policier sortit sans même qu'elle ne s'en aperçoit. Elle laissa son ami poser la tête contre elle. C'était dur pour elle de l'accepter. Elle n'appréciait pas vraiment, se sentant étouffée, comme s'il appuyait sur son torse. Malgré tout, Charlie passa la main dans les cheveux d'Aidan. Un long moment passa sans que ni l'un ni l'autre ne puisse parler. Rien qu'être près l'un de l'autre était suffisant. Savoir que l'autre était là, en vie était la seule chose qui comptait au fond. «Je suis heureuse que tu sois là. Mais s'il te plait, j'ai besoin de... d'espace. » Aidan la regarda surpris mais malgré tout, elle ne s'excusa qu'à moitié. « Ce n'est pas contre toi, c'est... je peux pas trop te l'expliquer. » Qu'il lui prenne la main, lui sourit, l'embrasse sur le front, ça passait. Mais sentir le corps de quelqu'un d'autre contre le sien la révulsait. Elle se sentait prisonnière, pensant ne jamais pouvoir sortir ce cette prison. « Mais je suis si contente que tu sois là. Ca signifie beaucoup tu sais. » C'était dur à dire mais il le fallait. Ne pas laisser Elijah la toucher lui faisait déjà assez mal comme ça sans qu'il ne la surprenne en train d'accepter qu'Aidan puisse la toucher.
BY .TITANIUMWAY
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Sujet: Re: If you were not here, I willn't know what to think about -Aidan- Lun 16 Sep - 14:48
Il ne réalisait pas encore, non. Il n'avait pas encore tout saisit, il hésitait même à se croire dans un rêve. Bien qu'il n'eut jamais vraiment perdu espoir, son esprit c'était peu à peu habitué à l'idée qu'elle pourrait ne jamais réapparaître. Aidan se sentait aussitôt coupable de pareilles pensées, mais en son négativisme chronique, il n'y pouvait pas grand-chose. Julian, bien qu'innocent et totalement inconscient que sa mère était portée disparue, avait pourtant joué un rôle clé dans la tempérance de son père. Quand Aidan se sentait prit au dépourvu, quand les mauvaises nouvelles sur le kidnapping de Charlie s'entassaient, il lui suffisait de regarder son fils pour que sa vision des choses change. Julian avait besoin de connaître sa mère, un rendez-vous manqué dans un café ne constituait pas un avenir suffisant au gamin dans quelques années. Il avait besoin d'en apprendre plus sur elle, besoin de connaître ses goûts, ses loisirs, sa façon de mâchonner son stylo quand elle était stressée, ses mimiques devant un film qu'elle prenait en dérision etc ... Tout ce qu'Aidan ne pouvait lui apprendre sans lui décrire comme modèle. Pourtant, Aidan n'avait jamais baissé le bras. Il était même allé engager un détective privé, ne faisait pas assez confiance aux enquêteurs pour retrouver la mère de son fils. Il avait espéré, avait imaginé cent fois la scène de sa disparition, sans jamais trouver de sens à tout ça. L'accablement prenait alors le dessus sur son optimiste éphémère, sur sa force de caractère bien particulière et il s'attablait au bar avec une bouteille de whisky en main. Il était pathétique, il était le type même qu'il était quelques années auparavant. Ce type là qu'une certaine jeune femme avait sortit de son enfer, peu à peu et qui se serait offusqué de le retrouver à nouveau dans un tel état. Mais Aidan avait vécu le pire ces derniers temps. Il avait vu Savannah s'éloigner de lui après sa fausse couche et Charlie disparaître sans avoir eut le temps de lui demander pardon.
Finalement, il avait trouvé la force nécessaire pour entrer. A son grand soulagement, elle n'était pas changée, extérieurement. Elle avait toujours son regard profond bien que plus terne qu'autrefois, ses cheveux se portaient toujours aux épaules dans un brun glacé et elle ne semblait pas être amaigrie. Aidan avait longtemps imaginé, le temps de la route, ce qu'elle avait pût devenir après ces mois de séquestration. L'inspecteur en charge de l'enquête l'avait avertis que les victimes de telles traumatisme n'en ressortaient jamais pareil, hormis des sévices visibles, d'autres restaient aussi vif qu'une blessure et mettait du temps voir même jamais, pour se refermer. Il c'était demandé si son visage serait marqué par des blessures, par des bleus, des cicatrices. Il c'était fait violence, derrière son volant, pour accepter le choc si c'était le cas. Il avait aussi songé à ce qu'elle soit maigre, sous-alimentée. Il n'avait pas besoin d'écouter la police pour connaître les faits divers et écouter les informations. Combien de malheureuse avaient vécu l'enfer, recluses dans des caves, des maisons abandonnés, livrées à leurs bourreaux qui leur faisait subir les pires sévices ? Durant tout le temps qu'avait duré l'enquête, Aidan n'osait plus respirer au moment du JT. Et s'il apprenait le pire ? Et si c'était elle, le corps retrouvé sans vie près de la nationale ? Et si ... Il avait fini par prendre en horreur les informations et les unes de journaux, comme si chaque pages pouvaient refléter l'horrible vérité.
Il se sentait alors comme un gamin. Il aurait tant à dire, tant à demander. Avant d'arriver, on l'avait avertis que trop de questions n'étaient pas les bienvenue après un tel choc. Inquiété par l'infirmière, celle-ci lui avait dit que déjà plusieurs personnes avaient questionné Charlie et qu'en rajouter ne servirai à rien. De toute façon, Aidan n'était pas sûr d'être prêt à entendre ce qu'elle avait vécu. Pas par dégoût, non, mais par peur. Parce que s'il savait, sa colère deviendrait tellement forte qu'il n'était pas sûr de se contrôler. «Je suis heureuse que tu sois là. Mais s'il te plait, j'ai besoin de... d'espace. » lui dit-elle, doucement, certes, mais fermement. Il n'était pas en mesure de se vexer et s'écarta légèrement. « Ce n'est pas contre toi, c'est... je peux pas trop te l'expliquer. » Et là, il se douta de quelque chose. Il connaissait Charlie depuis assez longtemps maintenant pour savoir que la proximité avec lui ne l'avait jamais gêné. Ils c'étaient endormis plus d'une fois dans le même lit, ils avaient même couché ensemble. Bien que Charlie n'est jamais été très tactile avec son entourage, Aidan avait toujours été une exception pour la Middelton. Leur proximité avait même soulevé quelques interrogations à l'époque, alors qu'il ne c'était jamais rien passé. Que voulait-elle lui cacher ? Et avant qu'il n'ait pu s'interroger plus longtemps, elle parla de nouveau : « Mais je suis si contente que tu sois là. Ca signifie beaucoup tu sais. » Comment pouvait-elle imaginé qu'il ne serait pas venu ? Bien qu'il ait eut besoin de courage pour franchir cette porte, il ne lui avait fallut qu'une seconde pour sauter au volant de sa voiture et faire les quelques heures qui les séparaient encore. « Plus jamais je te laisserais tombé Lil', je te le promet. », lui dit-il en serrant sa main dans la sienne. Il comptait bien tenir cette promesse cette fois-ci. « Elijah est au courant ? », lui demanda t'il. Aidan avait eu l'occasion de croiser le mari de Charlie. Étant tous deux à la recherche de la belle, s'unir paraissait évident pour ces deux hommes que tout semblait opposé. Il se doutait bien qu'il l'était depuis longtemps, il devait même se trouver dans les parages à cette heure-ci. Savait-il, lui ? « J'ai cru que je t'avais perdu ... », réussi-t-il à articuler, en déposant un léger baiser sur sa main.
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Sujet: Re: If you were not here, I willn't know what to think about -Aidan- Mer 25 Sep - 21:27
Aidan & Charlie If you were not here, I willn't know what to think about
Son visage était apparu et Charlie avait été tout de suite transporté dans une bulle de bonheur. Elle était heureuse au par avant, revoir Elijah était plus qu'un bonheur. Elle qui croyait l'avoir perdu à jamais. Sans jamais être pardonnée, sans jamais s'être fait comprendre. Pendant des jours Charlie avait été malade de savoir que peut être la dernière conversation avec son mari aura été avec un désaccord. Ne jamais se quitter sur un désaccord, voilà ce qui devrait être fait car alors on ne sait jamais ce qui peut se passer. Un kidnapping, une mort, une trahison, tout ça est bien trop triste pour rester blessé. Et blessée elle l'avait été, chaque jour de son kidnapping, chaque jour à penser que peut être il était parti, pensant qu'elle avait fait une crise, une nouvelle crise. Son passé ne lui laissait que peu de crédit et pourtant, elle n'était pas comme ça avant sa grossesse. Événement qui bascula toute sa vie. Amis, famille, raison d'être, tout avait été perdu à ce moment là et à la naissance de son enfant. Retrouver cette bulle de bonheur était alors plus que compliqué. Pourtant, malgré que ce soit à cause d'une mauvaise chose, elle l'a retrouvait maintenant.
Le visage d'Aidan la transporta, il n'avait pas l'air sur de lui, sur de renter mais au moins, il était là près d'elle. Elle su au fond d'elle que qu'importe ce qui s'était passé dans cette maison, qu'importe les souffrances qu'elle avait subit, il saurait les chasser. Il saurait la réconforter lorsque ça n'irait pas, il saurait trouver les mots comme l'un et l'autre les trouvait lorsqu'ils étaient blessés. C'était ça leur amitié, s'aider lorsqu'ils en avaient besoin, s'épauler, ne pas forcément parler, juste être là pour l'autre. Ces deux dernières années n'avaient pas été faciles. Tournées en attaque de la part d'un des deux front, ils s'étaient éloignés comme jamais elle n'aurait cru cela possible. Elle l'avait blessé et il l'avait blessé même s'il n'en comprendrait peut être jamais la raison. Le savoir là était alors plus qu'un soulagement, une intuition que tout ça était derrière eux maintenant. Comment pourraient ils passer encore leur temps à se détester, à se contredire ou à chercher à déstabiliser l'autre. Certes, il y aurait toujours des choses, des personnes qui les conduiraient à se prendre la tête mais Charlie trouverait le moyen que ça ne se finisse pas en dispute car elle se le promettait. Ne plus jamais partir fâchée contre Elijah ou Aidan était la seule certitude qu'elle aurait dans sa vie. Trop de choses s'étaient passées et elle aurait pu mourir plus d'une fois si cet homme n'avait pas été si accro à ce qu'elle tombe amoureuse de lui. Dans plusieurs mois, des années, elle aurait peut être pu l'être, étant seule avec ce monstre, pourtant ce ne serait pas un vrai amour. L'amour qu'elle avait pour Elijah, sa sœur, ses amis, Aidan, Billie, son fils, Enzo, Thayer (bien qu'il ai disparu de la surface de la Terre) et ses chiens (car oui, elle ne pourrait jamais oublier ses chiens) était le vrai amour comme elle pouvait se le dire. Il n'avait pas été forcé, il avait été apprit. Avec Elijah, il avait même été immédiat, tout en sachant que c'était lui, celui qu'elle voulait, celui qui ferrait battre son cœur à chaque seconde. Au fond, elle le savait, c'était en grande partie parce qu'elle l'aimait qu'elle était là aujourd'hui. Son amour pour les autres personnes l'avait bien évidemment aidé mais Elijah c'était... c'était celui qui faisait que lorsqu'elle se réveillait la nuit, elle se décidait qu'elle se battrait un jour de plus pour le retrouver. Sa sœur, ses amis, son fils étaient eux aussi la source de son acharnement. Elle ne pouvait pas ne pas revoir sa sœur, elle ne pouvait pas non plus abandonner ses amis et encore moins son fils. Certes ce dernier ne la reconnaîtrait pas mais un jour, il comprendrait peut être qui elle est et pourquoi elle a besoin d'elle.
Charlie s'évada un instant, trop contente de sentir Aidan contre elle. Pourtant la peur l'envahie de nouveau. L'étouffement, la compression, le sentiment d'être chassée, traquée et surtout en danger. Elle paniqua, son cœur s’accéléra puis il se recula à sa demande. Si elle ne trouvait pas les mots, elle savait qu'il n'ignorait pas que c'était à cause de ce qu'elle avait vécu. Ils étaient tactiles avant. Elle avait peur de ne plus pouvoir l'être, de ne plus pouvoir se laisser approcher. C'était aussi le cas avec Elijah et ça lui faisait encore plus peur. Pourrait il supporter qu'elle ne le touche pas, n'accepte pas ses gestes tendres ? La question aurait une réponse sûrement bientôt.
Aidan serra sa main dans la sienne tandis qu'elle regardait l'homme qu'il était. Cinq mois étaient passés, ce n'était pas rien. Pourtant, il n'avait pas l'air d'avoir changé, quelques cernes tout au plus. Rien de vraiment visible en somme. Sa voix remplit de nouveau la chambre « Plus jamais je te laisserais tomber Lil', je te le promet. » Elle le regarda tendrement, comme elle aurait regardé un petit garçon. Elle ignorait qu'il se sentait coupable, d'ailleurs,de quoi l'aurait il été ? La laisser tomber ? Il n'aurait rien pu faire. Billie n'avait pas pu alors qu'elle était présente et retrouver sa trace était apparemment impossible, comme quoi, des crimes parfaits, il en existe dans ce moment. Elle lui sourit « Tu ne m'as pas laissé tombé. Tu n'y es pour rien. A moins que tu l'ai organisé, rien n'est de ta faute alors me laisser tomber ? Jamais. » C'était elle qui l'avait laissé tombé à la naissance de Julian, elle qui avait prit un avion pour Londres et y était restée six mois. Si quelqu'un avait laissé tombé l'autre, c'était elle mais elle n'avait pas envie de s'étendre sur le sujet, pas envie de se sentir coupable non plus. Elle se sentait déjà bien assez coupable comme ça. « Elijah est au courant ? », Elle regarda un instant dehors, se demandant si Elijah savait qu'Aidan était là. S'étaient ils seulement vus ? En tout cas, la question la surpris quelque peu. Evidemment, elle aurait pu appeler son ami en premier, après tout, c'était son meilleur ami, son âme sœur mais si elle l'avait fait, elle se serait sentie coupable. Coupable de privilégier son ami à son mari. Mais elle n'avait pas besoin de se sentir coupable, son mari avait été le premier en tête. Et bien qu'il ne soit depuis moins longtemps dans sa vie que l'italien, c'était légitime, elle l'estimait. « Il est parti chercher un café et surtout du sucre. J'ai faim en fait ! » Elle avait envie de sucre, de cochonneries que l'on trouvait dans les distributeurs, des bonbons, du chocolat, qu'importe, elle voulait manger autre chose que sainement. D'ailleurs, il devrait être revenu depuis le temps mais peut être estimait il nécessaire de les laisser seuls un moment, sans jouer le matcho de service, chose qui ne ressemblait pas à Elijah.
« J'ai cru que je t'avais perdu ... » Elle sourit légèrement, passa sa main sur la joue de son ami tout en le regardant. « Tu ne me perdra jamais, tu m'entends, jamais. Je ne compte pas partir de si tôt. » Peut être partirait elle plus tôt que prévue qui sait mais elle ne pouvait pas le lui avouer. Elle ne voulait pas non plus croire qu'elle partirait bientôt. Elle avait besoin de savoir qu'ils avaient encore de nombreux moments pour eux et qu'ils ne seraient pas séparés de si tôt.
BY .TITANIUMWAY
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Sujet: Re: If you were not here, I willn't know what to think about -Aidan- Lun 7 Oct - 19:24
Quelle était la dernière conversation qu'ils avaient eu exactement ? Quels étaient les derniers mots qu'ils s'étaient échangés avant que tout disparaisse, avant que Charlie soit enlevée ? Aidan avait un souvenir flou au départ, puis de plus en plus tenace. Quand il avait apprit qu'elle avait été kidnappée et non qu'elle avait disparue de son plein gré, tout avait été remis en question. Sa façon de penser, sa colère, son méprit et tout un tas d'émotions contradictoires. Il était sortit du commissariat comme un fou. Il avait couru après Billie après avoir bouclé le clapet de ce foutu inspecteur qui n'y comprenait rien à rien. Ce type pensait comprendre, il pensait réellement savoir ce que tout ça impliquait. Mais qu'en savait-il ? Avait-il déjà perdu un membre de sa famille ? Avait-il connu l'absence atroce, oppressante et maladif de quelqu'un qui comptait ? De quelqu'un tellement important que vivre sans elle paraît impossible, inconcevable. Que la seule pensée de son absence vous rende malade, apathique, totalement perdu et déboussolé. Aidan connaissait tout ça. Il avait perdu Lucia alors qu'elle n'était qu'une gamine. Il avait sût trop tard qu'elle avait disparue, sans savoir si elle était en vie ou non. Puis il y avait eu Savannah, son assassinat, sa mort simulé qui avait plongé Aidan dans un chaos indescriptible, dans un trou noir occupé par de sombres démons et créatures cauchemardesque. Et ensuite, alors qu'il ne pensait pas revivre tout ça un jour, Charlie avait disparue, foutu le camp, prit la fuite. Elle avait tout bonnement abandonné Aidan et son fils tout juste né, avait prit la poudre d'escampette pour Londres et était revenue en compagnie d'un gentleman anglais inconnu. Charlie avait alors laissé Aidan géré seul leur enfant, leur fils. Il lui en avait voulu, horriblement et avait même désiré qu'elle ne réapparaisse jamais, qu'elle reste aussi lointaine que possible.
Alors qu'il sortait du commissariat de police, courant après Billie, Aidan ressassait sans cesse leur dernière conversation. Ils s'étaient dit des mots horribles pour changer, surtout Aidan encore furieux après elle. Même s'il avait réussi à faire de nouveau un pas vers elle, il ne pouvait surmonter sa rancœur face à son mariage express. Il n'avait pas souhaité la voir de nouveau et avait fait confiance en Billie pour organiser la rencontre entre Julian et Charlie. « Tu ne m'as pas laissé tombé. Tu n'y es pour rien. A moins que tu l'ai organisé, rien n'est de ta faute alors me laisser tomber ? Jamais. » Aidan soupira, retenant son émotion. Pourtant, il avait l'impression d'avoir baissé les bras. Elle était là, certes, mais en serait-il autrement s'il avait bougé plus tôt ? S'il n'avait pas perdu du temps au départ en pensant sa disparition volontaire ? Charlie ne voulait certainement pas entendre ça alors il ne dit rien, se contentant de serrer sa main encore plus fort et de faire briller ses yeux. Naturellement, Aidan demanda où était Elijah. Même si Aidan n'avait jamais vraiment accepté leur union, il trouvait ça normal que son mari soit présent. L'italien avait longtemps été le pilier de Charlie, comme elle avait été le sien. Ils avaient partagé beaucoup et avaient même conçu un enfant ensemble. D'une certaine façon, ils étaient fait l'un pour l'autre, d'une manière unique. Savannah était son tout, elle était la femme de sa vie et Aidan l'avait toujours su, depuis le départ. Mais Charlie était sa meilleure amie, la mère de son fils, son âme sœur. « Il est parti chercher un café et surtout du sucre. J'ai faim en fait ! » Aidan souri en caressant son visage.Il espérait réellement que Charlie ait trouvé en Elijah la même chose qu'Aidan ressentait avec Savannah. Il ne trouvait pas meilleur bonheur et en toute sincérité, il voulait que Charlie connaisse ce même sentiment, avec n'importe quel homme que se soit. « C'est une bonne maladie, dit-il avec un large sourire, j'aurais dû penser a te ramener quelque chose mais j'ai fais vite et ... » mais il ne termina pas sa phrase, de nouveau submergé par l'émotion. En vérité, il n'avait pensé qu'as une chose : la revoir, la serrer dans ses bras, entendre sa voix. Rien ne comptait plus en cet instant que courir a son chevet et revoir son visage. « Tu ne me perdra jamais, tu m'entends, jamais. Je ne compte pas partir de si tôt. » dit-elle, d'une voix assurée, déterminé. Comment faisait-elle pour resté si forte ? Aidan lui-même se décomposait, réussissait difficilement a posé ses mots. Elle avait toujours été la plus forte des deux. Encore aujourd'hui, même après tout ça, Charlie semblait tenir le cap, ne voulait rien montrer, rien laissé transparaître. Aidan n'était pas dupe pour autant. « Lil ... Je sais que tu n'as pas forcément envie d'en parler, mais quand tu seras prête, je le serais aussi. », lui dit-il, tendre. Parce qu'il voulait savoir. Vivre sans savoir ce qui lui été arrivé était inconcevable. En la regardant, il ne voyait rien transparaître, rien qui semblait d'anormal. Mais Aidan savait que beaucoup de choses pouvait se terrer dans le fond, enfouie, caché parmi les émotions et les sensations honteuses. Rien que d'imaginer ce qu'elle avait subit, ça le rendait malade, ivre. « Tiens », lui dit-il en sortant son portable de sa poche. Il mit sous son nez l'appareil et fit glisser les images sur l'écran. « J'ai prise celle-là hier. Il était entrain de jouer avec le chien. », lui commenta t'il. Parler de Julian était devenu naturel pour lui. Comme beaucoup de papa, il était fière de parler de son enfant, de ses progrès. Il l'avait couvé, peut-être un peu trop, étant le seul parent qu'il lui restait. Julian avait toujours été très entouré, que ce soit avec Alessia, Billie ou Savannah, mais personne n'avait jamais remplacé Charlie, jamais. Bien sûr, voir Julian lui rappelait la perte de sa fille. Il prenait conscience que Julian serait sûrement fils unique, qu'il n'aurait jamais une petite soeur à protéger. « J'ai ... Excuse moi de ne pas l'avoir emmené avec moi ... Je me suis dit que c'était peut-être pas ... Enfin que ... », il avait perdu le fil.
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Sujet: Re: If you were not here, I willn't know what to think about -Aidan- Mar 22 Oct - 15:21
Aidan & Charlie If you were not here, I willn't know what to think about
« C'est une bonne maladie, j'aurais dû penser à te ramener quelque chose mais j'ai fait vite et ... » Aidan avait toujours été sensible. Plus qu’elle, enfin disons plutôt qu’elle n’aimait pas le montrer et encore moins aujourd’hui. Si cela pouvait être compréhensible qu’elle flanche aujourd’hui, elle ne le voulait pas. Elle voulait montrer qu’elle était forte et que son ravisseur ne l’avait pas atteint d’une quelconque manière. Bien évidemment, c’était faux, il lui avait fait du mal mais elle ne pouvait pas changer les choses. Charlie passa sa main sur la joue de son ami. « La seule chose que tu pouvais me ramener est devant moi. Tu me suffis amplement, je n’ai besoin de rien d’autre. » Bon elle avait besoin de manger mais franchement, lui rapporter quelque chose n’aurait servi à rien. Elle avait seulement besoin des gens qu’elle aimait, rien de plus. Aidan en faisait partie et le fait qu’il soit là était bien plus important que tout. Ca prouvait qu’après tout ce qu’ils avaient vécus et le fait qu’ils ne se soient pas quittés en si bon terme que ça, ils étaient toujours là l’un pour l’autre. Charlie s’était souvent repassé leur dernière conversation, détestant savoir qu’ils ne s’étaient pas quittés de la manière que ce soit. Pourtant, ils étaient faits pour se pardonner. Aidan était son âme sœur, elle le savait depuis longtemps. Certes, ils n’étaient pas mariés et ne le serait jamais mais c’était comme ça. Si Elijah était celui qui était parfait pour être son mari et la rendre heureuse, Aidan était celui avec qui elle n’avait pas besoin de parler pour se faire comprendre. Ils s’étaient « sauvés » mutuellement, lui en l’empêchant d’être violée, elle en lui redonnant l’espoir que la vie pouvait continuer sans Savannah bien que maintenant ils soient de nouveaux ensemble. Et puis, ils avaient eu un enfant ensemble. Aujourd’hui, Charlie ne regrettait pas décision de l’avoir choisi. Ça lui avait peut-être redonné confiance en lui qui sait. Elle, elle lui avait surtout vu toutes les qualités qu’il pourrait transmettre à leur enfant. Certes au début, ce n’était censé être qu’un géniteur mais désormais, c’était lui qui était toujours là pour leur fils. C’était lui qui avait été là pour lui lorsqu’elle n’était pas là. Elle lui en avait voulu pour ça mais désormais, toutes leurs rancœurs étaient mises de côté. Charlie en tout cas, avait décidé de les mettre de côté. Penser mourir sans être réconciliés est le pire de tout. Elle avait aussi eu cette sensation avec Elijah et franchement, ça n’aidait pas le moins du monde. Les voir ici montrait que c’était des querelles moins importantes que ce qu’ils ressentaient l’un pour l’autre. « Lil ... Je sais que tu n'as pas forcément envie d'en parler, mais quand tu seras prête, je le serais aussi. » Charlie tourna la tête. Des larmes lui montèrent aux yeux. Parler de ce qui c’était passé. Comment le pourrait-elle ? Ce n’était pas vraiment l’enlèvement en lui-même qui avait été le plus dur ni réellement les jours passés. Après tout, elle n’avait rien senti lors de son enlèvement. Elle avait été plutôt bien nourrit et était tranquille pour la journée ; à lire ou autre. Ne pas pouvoir sortir de sa chambre était étouffant à la longue mais ça n’avait pas été le pire. Ce qui avait été dur, c’était de n’avoir que cet homme pour seule compagnie. De ne pouvoir parler qu’à lui sans pour autant vraiment exprimer ses sentiments. Oh elle l’avait fait, le fustigeant sur place mais il avait tenu bon. Le plus dur était de savoir au fond de soi que tout le monde pensait que sa disparition était volontaire. De savoir que l’on ne vous cherche pas car un an au part avant, vous aviez mis les voiles pour tenter de retrouver un semblant de bonheur. Quoi que si ça c’était dur, le plus dur restait toutes ces nuits où il était là à la violer. Elle avait été épargnée pendant un moment avant qu’il ne commence ses sévices. Comment pourrait-elle alors en parler ? Que ce soit à Aidan ou Elijah, elle ne se s’en sentait pas capable. Elle ne pourrait non seulement pas accepter que son mari entende ces choses mais Aidan non plus. Il avait toujours cherché à la protéger et elle avait peur au fond d’elle qui se sente coupable de ce qui avait bien pu lui arriver. Elle ne savait jamais trop avec son ami car après tout, elle savait qu’elle-même se sentirait coupable si elle était dans sa position. Ne pas l’avoir cherché puis penser qu’au fond, c’était un peu de sa faute. Ça serait terrible s’il pensait qu’il aurait pu faire quelque chose. Elle ne le blâmait pas de ne pas l’avoir cherché ou pour quoi que ce soit d’autres. Bien qu’il y ait eu des jours où elle lui en a voulu. Ça ne servait à rien, elle le savait. Elle essuya les quelques larmes qui tentaient de s’échapper de ses yeux puis retourna la tête vers lui.
Le portable d’Aidan se matérialisa sous ses yeux et elle put voir leur fils. « Tiens » Il était heureux et c’était une bonne chose. Au moins l’un d’entre eux était épargné parce que la vie leur faisait subir. Trop petit encore pour comprendre que sa mère n’était plus là. « J'ai prise celle-là hier. Il était en train de jouer avec le chien. » Charlie passa un doigt sur l’écran comme si elle pouvait caresser aussi bien le chien que leur fils. Une larme s’échappa. Elle voulait revoir ses chiens, les dorloter, s’endormir contre eux. Elle voulait aussi prendre leur fils dans ses bras. « Ils s’entendent bien. C’est une bonne chose. Il a grandi.» Charlie ne savait pas trop quoi dire. Tout du moins pas si elle voulait garder les larmes en elle et ne pas s’effondrer comme une madeleine. « J'ai ... Excuse-moi de ne pas l'avoir emmené avec moi ... Je me suis dit que c'était peut-être pas ... Enfin que ... » Charlie caressa les cheveux d’Aidan. C’était un étrange sentiment que de les sentir sous ses doigts, elle n’avait plus sentit les cheveux de qui que ce soit à par les siens depuis bien trop longtemps maintenant. « Je pense que c’est mieux qu’il ne soit pas là. Je crois que je n’aurai pas supporté de le voir. » Elle n’aurait pas tenté de le tuer pour sûr que non. Le voir, lui aurait fait penser à l’innocence qu’il avait. Un enfant, si innocent était une bonne chose car malgré ce qu’il avait vécu, il était encore trop jeune pour s’en rappeler. Le voir aurait aussi pu lui faire du bien qui sait mais elle n’aurait pas été capable de le tenir, de le sentir contre elle, comme elle n’avait pas été capable de sentir son ami. Elle ne voulait pas le décevoir. « Je veux dire, il ne doit surement pas se souvenir de moi. » Charlie n’était pas dupe, Julian et elle se s’étaient au fond rencontrés que peu de fois. Il avait passé la plus grande partie de sa vie sans la connaître. Elle doutait au fond d’elle qu’il ne se souvienne d’elle. Certes, cela lui faisait mal au cœur de penser comme ça mais c’était la vérité.
BY .TITANIUMWAY
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Sujet: Re: If you were not here, I willn't know what to think about -Aidan- Sam 16 Nov - 17:11
C'était étonnant de voir comme Aidan se métamorphosait au contact de Charlie. Devant elle, il ne ressemblait plus à l'homme bougon et excédé qu'il était, il redevenait tendre et patient. Avant d'arriver à Los Angeles, en tant qu'homme libre s'entend, Aidan était un homme brisé. Il avait quitté son Italie natale, son Europe bien connue pour un pays réputé pour être intraitable avec les prisonniers. Menotté, humilié, il avait été incarcéré dans une prison sans en comprendre les us et coutumes, sans saisir ce qu'il lui arrivait vraiment. Brisé, car éloigné de sa famille, de ses amis d'autrefois. Heureusement pour lui, la frontière de la langue n'avait pas posé problème, ayant reçu une éducation très stricte à ce sujet. Mais en prison, l'homme torturé devait se défendre, s'imposer et ne pas s'apitoyer sur son sort. Ainsi, s'il existait une once de sensibilité ou de fragilité en lui, elle s'était éteinte le jour où il avait franchit les portes de la maison d 'arrêt. C'est en ressortant, après avoir rencontré des femmes comme Savannah, d'abord, puis Billie et ensuite Charlie, qu'Aidan c'était ouvert, avait changé. Chacune lui avait apporté des qualités qu'il ne pensait pas avoir, des aptitudes enfouies sous des tonnes de drames et de culpabilité. Elles avaient toutes permis à Aidan de devenir un homme meilleur, de laisser de côté l'italien en colère et plein de mépris, l'homme arrogant et pessimiste. Bien sûr, certaines tares ne disparaissent jamais et Aidan n'était pas non plus devenu un saint. Avec le temps et les incidents de la vie, son côté noir avait refait surface. La « mort » de Savannah l'avait replongé dans ses travers, lui rendant le goût de l'alcool presque automatique, l'injustice féroce et la colère contre le monde intolérable. Aidan avait connu des hauts comme des bas, des échecs comme des réussites, mais à chaque fois, il s'en était sortit par la présence des femmes de sa vie. Par la sensibilité de Billie, l'amour de Savannah ou la volonté à toute épreuve de Charlie.
« La seule chose que tu pouvais me ramener est devant moi. Tu me suffis amplement, je n’ai besoin de rien d’autre. » Sensible, Aidan lui souria. Dire qu'avant, il aurait à peine réagit. Avant, il se serait focalisé sur les faits et non sur le reste. Sa haine contre tout aurait affecté son jugement et le reste n'aurait eu aucune importance. Mais Aidan avait fini par comprendre que vivre dans le passé ne faisait que détruire un peu plus. L'avenir, c'était ce qu'il y avait de meilleur ; espérer que tout roule comme convenu et sinon, accuser le coup et aller de l'avant. Ce qui c'était passé entre Charlie et lui relevait du passé maintenant. Devant un drame tel que celui qu'elle avait vécu, renchérir ou demander des explications ne feraient que détruire un peu plus leur amitié déjà bien entaché. La voir pleurer lui retourna l'estomac. Comme certains hommes, Aidan se sentait toujours inutile devant la détresse d'une femme. Devant tant de débordement, un homme se sent isolé, parce que lui ne sait pas ce que cela fait de craquer. Aidan gardait beaucoup à l'intérieur, refusant ainsi d'admettre qu'il était mal. Pleurer, c'était pour lui inconcevable, c'était une virilité effondré. Mais les derniers drames de sa vie avaient eut raison de ce trop plein d'émotion qu'il avait cherché à conserver. Être fort pour les autres, mettre de côté sa propre détresse et un jour exploser en vol. Charlie pleura lorsqu'il lui dit être prêt à tout entendre, même si elle avait tourné son visage, Aidan voyait bien son embarras. Il ne pouvait qu'imaginer le pire, alors. De toute façon, un homme retenant une femme pendant autant de temps ne présageait rien de bon ... Pour changer de sujet, Aidan lui montra quelques photos de leur fils. « Ils s'entendent bien. C'est une bonne chose. Il a grandi.» Oui, c'était vrai. Le petit Julian n'avait plus rien du nourrisson. Il marchait, courrait et parlait plutôt bien pour un gosse de son âge. Aidan avait longtemps eut peur que la vie décousue de ses parents pose problème à son développement. Après tout, il était étrange pour un gamin de ne pas connaître sa mère et d'avoir un père vivant avec une femme qu'il ne pouvait nommer maman. Aidan avait fait son maximum pour que le petit est un équilibre normal. Malgré ses heures décousues, Julian avait un rythme exemplaire. Il avait une nounou, Alessia, la cousine d'Aidan, qui était disponible et bienveillante avec lui. Billie, avec River, sortait le petit comme une tante protectrice et aimante qu'elle était. D'après la crèche, Julian était un enfant épanoui, joueur et bien élevé. Aidan n'avait donc pas raté l'éducation de son fils. En pensant à lui, Aidan se sentit stupide que Julian ne soit pas là avec eux. Dans le fond, il avait pensé à lui qui n'aurait peut-être pas reconnu la femme devant lui. Retrouver sa mère dans un lit d'hôpital n'était peut-être pas ce qu'il y avait de mieux à voirpour un enfant de son âge. De plus, Aidan n'aimant déjà pas ce genre de lieu, se voyait mal déambulait ici avec un bambin tout perturbé et agité. « Je pense que c'est mieux qu'il ne soit pas là. Je crois que je n'aurai pas supporté de le voir. » Aidan la regarda, non sans jugement. Il comprenait son désarrois. Charlie voulait certainement offrir une image plus agréable à son fils pour leurs retrouvailles. « Je veux dire, il ne doit surement pas se souvenir de moi. » Le déchirement dans sa voix était nettement audible. « Ça va vite changer, tu verras. », se contenta-t-il de dire, parce que nier l'évidence aurait été mentir. Mais Aidan comptait vraiment à ce que cela change, que le petit puisse revoir sa mère, que le passé puisse rester en arrière. « Si ça peut te rassurer, je n'ai pas enlevé la photo de toi dans sa chambre. Quand il s'endort, il te regarde. » Aidan avait toujours tenu à ce que Julian conserve ce souvenir d'elle, si peu soit-il. Il avait longtemps hésité à le faire disparaître, à effacer toute trace de cette mère dépressive qui avait prit le large, mais la culpabilité l'attaquait aussitôt. Cette simple photo n'était pas grand-chose mais ça pouvait représentait beaucoup. Son portable se mit alors à vibrer dans les doigts de Charlie et son regard se figea sur l'appelant : Billie. Aidan n'avait prévenu personne de sa venu ici. Il avait simplement précisé au boulot qu'il ne serait pas au service de ce soir, mais Savannah était la gérante, Aidan n'avait pas à s'en faire pour sa place. Charlie regarda l'écran, pensive puis tendis l'appareil à Aidan tout en hochant la tête. Il avait saisit : il avait l'autorisation de lui dire. Toujours assis sur le bord du lit, Aidan décrocha. « Billie, je suis à l'hôpital. Je suis avec Charlie. ».
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Sujet: Re: If you were not here, I willn't know what to think about -Aidan- Mar 26 Nov - 0:36
Rare était les jours ou Billie était abattue. Ou lorsqu’elle l’était, elle ne le montrait pas. Elle l’enterrait, au plus profond d’elle même, dans un cercueil sans fond dont elle n’avait pas la clé. Elle étouffait ses peines au plus profond d’elle même refusant d’y penser. Elle laissait quelque part en elle, une boite inouvrable, une boite de Pandora qui contenait ses peines, ses désespoirs, ses traumatismes, ses terreurs, ses douleurs. Tout ce qu’elle ne pouvait supporter, tout ce qui ne pouvait pas l’abattre. Jamais. Elle y avait aussi enterré son sommeil, par mégarde, et son appétit. Personne n’osait le lui dire, mais elle avait maigri. Et elle n’avait pas besoin de maigrir. Elle n’avait jamais eu besoin de maigrir. Elle n’était pas mince, elle était devenue maigre. Ca n’avait beau rien enlever à sa grâce, et ses sourires relevaient toujours ses teints fatiguées, elle avait l’air maigre. Ses poignets étaient d’une finesse légèrement à faire peur. Et si elle s’habillait toujours de manière très féminine, lorsqu’elle mettait des talons la finesse et la longueur de ses jambes laissait présager le pire. Souvent le pire était que beaucoup peinait à imaginer comment Billie pouvait avoir autant de force. Malgré sa faible carrure, que ses dernières pertes de kilo n’arrangeaient pas, elle parvenait encore à porter sa fille qui avait plus d’un an et qui commençait à se faire costaude.
Mais la plus part du temps Billie allait bien. Elle ne se plaignait jamais. Ne lâchait jamais ce sourire aussi caractéristique qui inondait son visage de lumière. Elle riait, prenait la vie comme elle venait avec une facilité déconcertante malgré ce qui lui était tombé sur la tête. Elle semblait souvent flotter au dessus de toute angoisse, tout problème. Finalement les seuls moment réellement difficile était les moments ou seul, dans le noir, au plus profond de la nuit, elle étouffait. Billie ne s’effondrait pas, devant personne, rarement devant elle même, mais dès que venait le moment de fermer les yeux, de dormir, elle paniquait. Elle ne savait que trop bien ce qui l’attendait derrière ses paupières. Les longues heures d’horreur et de cauchemar qui se succéderaient jusqu’à ce qu’elle se réveille en sursaut. Toujours la même chose. Hermès. Enfin Luca. Sa stupidité profonde de cette jeté dans la gueule du loup. La gueule du loup justement. Et sa folie. Sa folie pure, ses yeux exorbités, se propos incohérent, étrange, la violence de l’imagination qui s’imposait à elle alors qu’il évoquait Birdie, les balles qu’il lui avait collé de sang froid dans la tête. La révolution de le savoir amoureux de sa jumelle. De celle qu’il avait assassiné. La douleur des coups. La peur ou l’envie d’en finir maintenant, de la rejoindre, rapidement. La terreur de se rendre compte qu’il la laissait partir. Perdue, détruite, seule. C’était tout son corps, tout son cerveau, toutes ses tripes qui se révulsaient contre elle une fois la nuit venue. Elle se provoquait des crampes atroces à force d’être crispée dans son lit, s’imaginant toujours saucissonné trop solidement à cette chaise d’un fer glaciale. Elle s’écrasait les poumons, lorsque des hurlements de rage, de peur et de désespoir voulait passer sans succès la barrière de ses cordes vocales. Mais elle ne savait jamais ce qui était le plus dur. Le cauchemar en lui même, l’incapacité qu’elle avait de se réveiller avant l’apocalypse, avant la fin du rêve, avant que son souvenir d’elle même s’évanouisse, sur la porte d’Aidan, avant que le pire n’arrive vraiment. Ou bien le réveil. La douleur dans tout ses membres, la fatigue qui l’accablait, le désespoir de se rendre compte qu’encore une fois, elle n’aurait pas dormi, pas vraiment, l’envie de pleurer de rage parce qu’elle n’en pouvait plus. Qu’elle voulait juste baisser les bras, et dormir, paisiblement, comme une enfant, comme River dans son petit lit. D’un sommeil sans rêve s’il le fallait. Ou bien même le moment ou elle reprenait le contrôle, ou sous une douche agitée elle se lavait de ses horreurs, de sa fatigue, ou devant sa glace elle se dessinait son sourire pour la journée, ou elle dissimulerait les traits de fatigue, ou elle retournerait travailler, paisiblement, comme si rien ne s’était passé.
Mais parfois malgré ses sourires les journées se faisaient longues. La fatigue lui tapait sur le système, et il suffisait qu’elle est un peu trop de temps pour elle, une pause déjeuner trop longue et infructueuse, pour qu’elle ressente bien plus les effets de ses insomnies. Elle avait beau tenir bon, se secouer mentalement et retrouver cette joie de vivre indécente, elle avait souvent envie de craquer, d’abandonner. Mais une gifle mentale plus loin, elle redevenait normal. Mais ce soir, elle était particulièrement fatiguée. La nuit dernière lui semblait avoir été la nuit de trop, et les cris incessant de River pour une raison étrange la faisait paniquer. Elle ne voulait pas grand chose. Une soirée pour elle, pour prendre un somnifère consistant, et dormir d’un sommeil de plomb, d’un sommeil duquel elle ne pourrait pas se réveiller. Pas même sous ses cauchemars qui ne pourraient pas percer la profondeur de son sommeil, pas même les cris de sa fille qu’elle ne serait pas capable d’entendre. Seulement pour ça elle avait besoin de que sa fille ne soit pas à l’appartement, parce qu’elle ne pouvait pas risquer de dormir d’un sommeil sourd avec sa fille seule à coté. Elle hésita un instant, terrifié à l’idée de déranger, mais en regardant son visage dans le miroir elle céda, elle composa mentalement le numéro d’Aidan. Peut être qu’il pourrait garder sa nièce pour une soirée, rien qu’une soirée. Pour elle. Surement, il ne lui dirait jamais non surtout. Mais il lui faudrait trouver une excuses, elle ne voulait pas qu’il s’inquiète. Le téléphone sonna longtemps, il devait être loin de son téléphone. Et le clic caractéristique lui annonça qu’il avait décroché. «Salut, Aidan, je...» « Billie, je suis à l'hôpital. Je suis avec Charlie. ». Billie lâcha le téléphone de surprise qui tomba sur son lit, ses yeux se révulsèrent de surprise, sa bouche resta béante un instant, et ses mains tremblantes se dirigèrent vers son portable pour l’attraper à nouveau. «Je... Elle va bien ? Je... Je peux venir la voir ?» Elle se pinça les lèvres, envahit à nouveau par la même culpabilité des premiers jours. Elle était là, elle était vivante. Elle attendit à peine la réponse qu’elle raccrocha et éclata en sanglot comme si un poids insoutenable venait de s’être soulevé de sa poitrine. Elle abandonna toute tâche, attrapa River qu’elle sera contre elle, son sac, les clés de sa voitures, elle installa River dans le siège auto et conduisit bien trop vite, les yeux rivés sur la route, le coeur dans ses chaussettes, l’estomac sans dessus dessous.
Elle arriva tremblante, si frêle et si fatiguée qu’une infirmière lui demanda si elle avait besoin d’un médecin. Le regard de Billie se rembrunit un instant, et elle fusilla l’infirmière du regard. Non elle n’avait pas besoin d’un médecin, elle avait besoin de voir son amie. Elle s’avança d’un pas décidément trop rapide dans les couloirs qu’elle maîtrisait mal. River dans ses bras la ralentissait beaucoup trop, elle aurait pu penser à prendre la poussette. Elle finit par passer l’embrasure de la porte, son regard s’arrêtant sur son amie. Déposant River au sol, elle resta un moment plantée là, quelque part au milieu de nul part dans la pièce, le regard vissée sur son amie. Elle aurait pu éclater en sanglot. Elle aurait pu. Elle aurait du, elle l’avait déjà fait tout à l’heure. Mais avec sa volonté de paraître normal, souriante, et heureuse, elle éclata de rire. Un rire nerveux qui sonnait faux et qui faisait presque peur. Incapable de s’arrêter, elle du se tenir les côtes qui lui faisait mal, finissant par mettre une main devant sa bouche pour s’arrêter. Quand elle finit par retrouver son calme, elle les regarda penaud. «Désolé... Je ne sais pas ce qui m’a prise... Je... suis tellement heureuse de te voir.» Dit-elle sans trop oser s’approcher. Elle fit des pas timide, sans savoir ce dont Charlie avait besoin. Elle attrapa la main de sa fille qui la regardait bizarrement après sa crise de rire. «Je suis désolé, j’ai à peine écouté la réponse qu’Aidan m’a faite... Ce n’est pas dérangeant qu’on soit là toutes les deux ? Tu as peut être besoin d’être seule et de te reposer. Ou tu voulais peut être profiter d’Aidan... Je repasserais si tu veux... Tu n’iras plus nul part non ?» demanda-t-elle souriante, légèrement tremblante.
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Sujet: Re: If you were not here, I willn't know what to think about -Aidan- Sam 4 Jan - 17:24
Aidan & Charlie If you were not here, I willn't know what to think about
« Si ça peut te rassurer, je n'ai pas enlevé la photo de toi dans sa chambre. Quand il s'endort, il te regarde. » Charlie fut touchée. Elle ne pensait pas que Julian ne se souvienne d'elle mais au moins, il savait à quoi il ressemblait, c'était déjà ça. Bien entendu, les choses étaient plus compliquées que prévues et lui faire comprendre qui elle était serait bien difficile. La brunette savait très bien qu'Aidan et Savannah avaient emménagés ensemble. Billie le lui avait dit lorsqu'elle était rentrée de Londres. Elle se demanda si Julian appelait Savannah "maman". Probablement que oui, comment pourrait il en être autrement? Elle était près de lui, s'occupait de lui, tandis qu'elle, était à des milliers de kilomètres de lui, un océan les séparant ou prisonnière d'un psychopathe. Ses yeux s'embrumèrent un instant. C'était pénible pour elle de repenser à tout ça. Heureusement pour elle, Elijah était près d'elle ainsi qu'Aidan. Entre eux, tout n'était donc pas perdu.
Le portable d'Aidan vibra tandis que Charlie aurait voulu dire plus. Elle regarda le nom de l'appelant. Elle eut un pincement au coeur mais acquiesça. Aidan pouvait dire à Billie où il se trouvait. Si elle ne l'avait pas fait, c'était tout simplement parce qu'elle n'avait pas son numéro en tête. Elle ne l'avait d'ailleurs jamais appris par cœur, appuyant sur la touche de son prénom à chaque fois qu'elle avait besoin de lui parler et sans son portable, il lui était impossible de s'en souvenir. Elle se sentit coupable. Non seulement pour ne pas connaître le numéro de son amie par coeur mais aussi parce que Billie était là lorsqu'elle avait disparue et qu'elle n'avait pas du comprendre pourquoi. Elle avait du croire qu'elle était repartie sans un mot alors qu'elle aurait tout fait pour rester près de son amie. Elijah lui apporta son café, des tonnes de bonbons et du chocolat. Il le savait fervente de chocolat dans tout ce qui était possible de manger. Elle lui prit la main, réclamant un baiser. Avant de lui annoncer que Billie allait venir. Il l'avait déjà rencontré lorsqu'ils étaient à Londres, c'était déjà une bonne chose. "Au fait, je te présente Aidan. Aidan, le te présente Elijah, mon mari." L'instant était quelque peu inconfortable pour Charlie. Ils ne s'étaient jamais retrouvés tous les trois dans une même pièce. Ils se saluèrent poliment tandis qu'Elijah lui annonçait qu'il allait récupérer des affaires pour elle à la maison et qu'il allait prendre une vidéo des trois mousquetaires tel qu'Aidan les appelait pour lui montrer que tout allait bien. Il prit d'ailleurs une photo de son épouse pour la montrer aux chiens. Ils savaient tous les deux qu'ils comprendraient ce que cela signifierait. Elle lui chuchota à l'oreille qu'elle ne voulait pas qu'il parte. Elle ne voulait pas se sentir de nouveau abandonner. Il lui promit de revenir très rapidement, lui disant qu'il la savait en sécurité ici avec Aidan et Billie. Charlie trouva son comportement étrange. A sa connaissance, il n'avait jamais rencontré Aidan et il la laissait avec lui alors qu'il détestait savoir qu'ils avaient un enfant ensemble? Elle avait du mal à tout comprendre décidément.
Billie arriva peu de temps après, pas vraiment hystérique mais pas vraiment elle même, ayant un rire presque à faire peur. Charlie la regarda alors bizarrement tandis qu'elle voyait River s'approcher doucement, ce qui lui faisait encore plus ressentir le manque de présence de son fils même si elle préférait qu'il ne la voit pas d'une telle manière. «Désolée... Je ne sais pas ce qui m’a prit... Je... suis tellement heureuse de te voir.» Charlie sourit, tendant la main pour prendre celle de Billie. C'était étonnant au fond de les voir toutes les deux timides l'une envers l'autre. Elles n'avaient jamais été timide envers l'autre. N'avait jamais eu besoin de l'être non plus. Après tout, toutes les deux étaient amies. Pas les meilleures amies du monde mais elles avaient fini par se rapprocher. Le fait qu'elle soit là touchait beaucoup Charlie bien qu'elle n'aurait pas vu comment cela aurait pu être d'une autre manière. Billie avait assistée à sa disparition alors il était normal qu'elle soit là non? «Je suis désolée, j’ai à peine écouté la réponse qu’Aidan m’a faite... Ce n’est pas dérangeant qu’on soit là tous les deux ? Tu as peut être besoin d’être seule et de te reposer. Ou tu voulais peut être profiter d’Aidan... Je repasserais si tu veux... Tu n’iras plus nul part non ?» Charlit sourit de plus belle. Billie s'empettrait presque mais elle trouvait ça drôle finalement. Allez savoir pourquoi car il n'y avait rien de vraiment comique là dedans. Billie s'inquiétait d'être de trop et elle trouvait ça drôle. Peut être était ce du au fait que Charlie était restée seule trop longtemps que la situation était comique. Elle avait besoin d'être entourée, elle le savait, le sentait même si elle n'était pas fervente des accolades mais là c'était autre chose. « Tu peux rester Billie." Elle lui fit mine de s'assoir à ses côtés. "Et non, je ne m'en irait plus, ne t'inquiète pas pour ça. » Elle lui fit un clin d'oeil, prenant de nouveau la main d'Aidan. Elle n'allait plus les abandonner ou sinon pas par choix.
Elle regarda alors de nouveau Billie. Cela faisait une éternité qu'elle ne l'avait pas vu. Elle la trouvait changer mais pas vraiment dans le bon sens du terme. Elle la trouvait presque malade. Charlie supposa alors que Billie avait du s'en vouloir de sa disparition bien qu'elle n'y soit pour rien. « Tu as maigrie je trouve. Tu es sure que tu vas bien?» Charlie ne pouvait s'empêcher de s'inquiéter pour Billie. Il était loin le temps où elle avait un jour traversé sa maison, toute bout en train, lui demandant de devenir chanteuse dans son groupe et apprenant par la même occasion que ses deux amis allaient être parents. La brunette se demanda comment Billie arrivait à gérer ce qui se passait dans sa vie. Ca n'avait pas l'air d'être de la meilleure manière qu'il soit.
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Sujet: Re: If you were not here, I willn't know what to think about -Aidan- Lun 20 Jan - 11:38
La voix de Billie avait toujours eu le don d'apaiser Aidan. Cela n'avait rien de sensuel ou de pervers, c'était juste comme une berceuse pour s'endormir le soir. Billie représentait sa famille, au même titre que Lucia ou Alessia. Seulement, la nature de leur relation était nettement différente. Ensemble, ils avaient appréhendé les difficultés de la vie, la mort, le deuil, l'abandon. Ils c'étaient soutenus, entraidés, consolés quand le sort s'abattait sur eux. Billie n'était pourtant pas destiné à devenir sa soeur d'adoption, elle avait sa propre jumelle à l'époque, sa ressource contre le monde. Aidan n'avait plus de contact avec sa propre frangine, soeur qu'il avait pourtant chéri de tout son coeur avant de finir en prison, à des centaines de kilomètres de son Italie natale. Billie avait été, avec Savannah, Birdie et Reaver, sa famille, son refuge, son quotidien. Noël et toutes ces fêtes familiales, ensemble, attablés autour d'une bonne bouteille à refaire le monde. Quand il songeait de nouveau à ce temps-là, les larmes lui montaient aux yeux. Parce qu'après ça, tout c'était enchaîné, brutalement : la mort de Birdie, celle de Savannah et la fuite de Reaver. Tout leur cercle familial partit en fumée. Alors, il ne lui restait qu'elle, elle seule pour remonter la pente et s'accrocher à la vie, si tentait qu'elle méritait d'être vécu. Puis il y avait eu Charlie et son monde lui avait paru nettement moins sombre. Pétillante, fraîche et audacieuse, elle avait su remonter son moral. Les deux femmes avaient été des piliers dans son existence et pour ça, il ne pourrait jamais plus leur tourner le dos.
Tandis qu'Aidan raccrochait, Elijah fit son apparition. Il avait les yeux cerné, mais un soulagement évident traversait son visage. Il salua Aidan d'un hochement de tête léger et vint aux côtés de sa femme. Aidan se mit légèrement en retrait, non sans quitter Charlie des yeux. Il savait qu'elle n'avait plus besoin désormais pour la protéger, qu'elle était amoureuse de lui et qu'il avait certainement bien plus fait que lui pour la retrouver. « Au fait, je te présente Aidan. Aidan, je te présente Elijah, mon mari. » Elijah se montra prévenant et attentif, la laissant aux bons soins du De Conti. Aidan crut bon alors de mentionner quelque chose : « En fait, nous nous sommes déjà rencontrés. » dit-il à Charlie qui semblait assez mal à l'aise entre les deux hommes. Celle-ci leva un sourcil surpris dans leur direction, mais Elijah la rassura d'une caresse rapide sur la joue avant de lui sourire et de disparaître. « Nous étions tous deux à ta recherche Lil', ça aurait été trop con de ne pas nous unir dans un moment pareil. » se contenta de dire Aidan en lui souriant tendrement. Parce qu'Aidan avait bien dut se décider un jour à aller frapper à la porte d'Elijah et à avoir une discussion avec lui. A partir de là, deux choix s'offraient à eux : soit ils décidaient de s'unir et de mener ensemble leur enquête, soit ils continuaient de se toiser de haut et de réduire toutes tentative pour la retrouver. Ainsi, les deux hommes avaient mit leur fierté de côté, l'important c'était Charlie.
Un peu plus tard, Billie fit son entrée. Anxieuse, elle passa une tête ahurie à travers la porte et Aidan lui fit signe d'entrer. Son premier réflexe fut de lâcher sa petite qu'Aidan réceptionna aussitôt en la faisant décoller du sol. La gamine devait être aussi perdu que la mère puisqu'elle serra son oncle bien fort, se sentant étrangère dans ce lieu. Et alors qu'Aidan s'attendait a tout comme réaction, Billie éclata d'un rire caverneux et hystérique, même River sembla abasourdie parce qu'elle fixa sa mère de ses deux grands yeux claire avant qu'Aidan ne la dépose de nouveau au sol. «Désolé... Je ne sais pas ce qui m'a prise... Je... suis tellement heureuse de te voir.» finit-elle par dire après avoir retrouvé son calme. Aidan se mit en retrait, parce qu'il savait qu'elles en avaient toutes deux besoin. Il revoyait nettement Billie débarquer chez lui, les yeux hagards, des larmes ruisselant sur ses joues, un gamin dans chaque bras. Il ressentait encore sa panique, son angoisse en lui expliquant que Charlie avait disparue et qu'elle n'avait rien pu faire, qu'elle ne savait pas où elle était. Tout lui revenait brutalement en mémoire tandis que les deux femmes se rapprochaient lentement l'une de l'autre. «Je suis désolé, j’ai à peine écouté la réponse qu’Aidan m’a faite... Ce n’est pas dérangeant qu’on soit là toutes les deux ? Tu as peut être besoin d’être seule et de te reposer. Ou tu voulais peut être profiter d’Aidan... Je repasserais si tu veux... Tu n’iras plus nul part non ?» Aidan fixa Charlie. Non, elle ne partirait plus jamais. Elle resterait auprès de lui égoïstement, de Billie et de leur fils. Aidan se rapprocha du lit et enfoui sa main dans celle de Charlie qu'il trouva étonnamment tiède. « Tu as maigrie je trouve. Tu es sure que tu vas bien?» Aidan esquissa un sourire. Même comme ça, après ce que Charlie avait enduré, après tous ces mois de captivité, Charlie trouvait encore le moyen de s'inquiéter pour les autres. Aidan se mit à trembler, sous l'émotion sans doute tandis qu'ils échangeaient un bref regard avec Billie. Charlie avait raté tellement de choses ... Non Billie n'allait pas bien, lui non plus d'ailleurs. Personne ne semblait aller bien et c'était bien le pire dans tout ça. Aidan c'était torturé l'esprit, avait culpabilisé, avait jonglé avec son emploi, son fils et le deuil de sa fille. Il avait lutté vaillamment pour que son monde ne s'écroule pas, délaissant sa petite soeur amaigris et malheureuse. Cette seule pensée lui fit monter les larmes aux yeux, mais il chercha à cacher son trouble. « Je vais vous laisser un peu seules, je vais emmener River voir les poissons à l'entrée. » dit-il sans attendre de réponse de leur part et embarquant la petite contre lui.
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Sujet: Re: If you were not here, I willn't know what to think about -Aidan- Mar 21 Jan - 12:43
D’un point de vu objectif Billie n’allait pas bien. Cela faisait même plusieurs années qu’elle n’était pas allé bien. Bien sûr elle niait farouchement cette réalité, et gardait un sourire impérissable sur le visage. Mais peut être était-ce justement parce que ce sourire ne la quittait jamais qu’il sonnait aujourd’hui de plus en plus périmé à quiconque la connaissait suffisamment bien. Il était clair qu’elle ne voulait pas regarder la réalité en face, et que s’avouer mal était comme avouer un échec : elle n’arrivait pas à aller bien. Elle essayait pourtant, tous les jours, à sourire, à faire comme si de rien était, à se convaincre elle même du bien fondé de ces sourires. Mais elle savait. Au fond d’elle elle ressentait le vide, la peur, la faim, la fatigue, toutes ces choses qui la tenaillait et qu’elle ne parvenait pas à étancher, pas à étancher correctement. De temps en temps, elle était conscience d’aller mal, terriblement mal. Lorsqu’elle se réveillait en sursaut au milieu de la nuit principalement, hurlant, haletant, en sueur. Et elle s’énervait. S’énervait de cette conscience. Elle pleurait de rage, pleurait de la conscience d’aller mal, et de ne rien pouvoir y faire. Bien sûr cette conscience ne la poussait pas plus à demander de l’aide. Parce que cette conscience ne survenait que dans les heures tardives de la nuit, ou généralement elle était seule. Et qu’elle ne voulait pas d’aide. Demander de l’aide s’était s’avouer qu’elle allait mal tout le temps, c’était s’ôter toute chance d’aller bien. Comment pouvait-elle aller bien, si toute la journée, il y avait quelqu’un qui lui venait en aide et qui lui recrachait à la figure la conscience de son mal être. C’était logique. Pour aller bien, il fallait aller bien. Point. Pas besoin d’aide, de je ne sais quoi. Elle avait juste besoin, d’aller bien. Tout se résoudrait une fois qu’elle ne serait là. Et la plus part du temps, elle avait le sentiment que c’était le cas. Elle n’avait pas tant l’impression de se leurrer elle même, de se foutre de sa gueule, de ne réaliser que la nuit qu’elle allait en réalité, très mal. Très très mal. Peut être même était-elle au fond du gouffre, pas loin en tout cas, mais elle ne s’en rendait pas compte, et en la regardant il était difficile de penser que quelqu’un puisse lui faire accepter son état. Elle était têtue quand elle le voulait, bornée même, et peut être qu’il lui fallait vraiment toucher le fond pour supporter de revenir complètement à la conscience.
Et honnêtement ce n’était pas le retour soudain de Charlie qui allait arranger les choses. Si Billie refusait si catégoriquement de s’avouer mal, ou légèrement diminué. C’était aussi parce qu’elle ne pensait pas avoir le droit d’être mal par rapport aux autres. Il n’y avait qu’à regardé Aidan, qu’à regarder Charlie. Comment avait-elle le droit de se reposer sur eux. Eux aussi ils étaient brisé. Forcément plus qu’elle - puisqu’elle allait bien, très bien - Elle avait vu Aidan s’effondrer mille fois, il avait assister à la mort de Reaver et n’arrivait pas à s’en remettre, il avait des problèmes cardiaques - des vrais problèmes en somme - il avait perdu sa fille avec Savannah. Il avait mille raison d’aller mal. Il avait mille raison d’avoir besoin d’elle. Elle n’en avait aucune. Vraiment. Et Charlie, Charlie... Elle sortait d’un évènement probablement terriblement traumatisant. Elle n’irait peut être jamais plus bien. Déjà qu’en quelques heures, ou jours elle ne savait plus bien de captivité, elle était ravagée - enfin non, elle allait bien, très bien, vraiment . Mais en plusieurs mois... ? Elle s’attendait à ce que Charlie ne soit plus que l’ombre d’elle même. Ou quelque chose comme ça. On ne se reposait pas sur une ombre. Mais elle n’avait pas besoin de se reposer. Elle allait bien. Vraiment.
Bien sûr parfois tout criait l’inverse, à commencer par ses cernes, la maigreur de ses poignets, les marques de lacération sur ses poignets qui bien qu’elles tendaient à disparaître apparaissaient encore suivant l’angle de la lumière. Elle avait fait peur à l’infirmière. Mais l’infirmière était stupide. Bien sûr. Elle avait eu un rire affreux, terrifiant. Mais c’était nerveux, normal, comment ne pas être nerveuse dans ce genre de situation ? Et puis elle s’emmêlait les pinceaux. Mais là aussi c’était naturel. « Tu peux rester Billie. Et non, je ne m'en irait plus, ne t'inquiète pas pour ça. » Billie avait sourit, presque naturellement. Elle s’était avancée timide, et s’était assise sur le rebords du lit de Charlie, ne sachant dans un premier temps pas quoi faire de ses mains, regardant ses bras ballant sur ses genoux, prenant finalement la main de Charlie entre ses doigts fins, comme pour s’occuper. « Tu as maigrie je trouve. Tu es sure que tu vas bien?» Sur le coup Billie fronça les sourcils, presque sévère. Elle se regarda un instant, détailla ses jambes, ses poignets, et tira machinalement ses manches sur ses mains, avant d’éclater d’une voix trop naturelle «Oh... Tu trouves ? Je ne crois pas pourtant !» Bien sûr que si elle avait maigri. Elle avait déjà peu grossit pendant sa grossesse, ce qui avait faillit lui poser des problèmes, mais elle avait perdu les quelques kilos de grossesse à une vitesse grand V, et avait même perdu bien plus que prévu. Et si habituellement elle prenait suffisamment le temps de se maquiller et de bien s’habiller de manière à avoir l’air parfaitement vivante, elle s’était peut être un peu trop dépêcher de venir voir Charlie et n’avait peut être pas fait particulièrement attention à son apparence. Elle passa sa main, toujours enroulée dans sa manche, sur le bras de Charlie avant de dire les yeux pétillant, en souriant. «Je vais bien, je t’assure.» Ca ne pouvait qu’être sincère, elle même refusait de croire le contraire.
Alors qu’elle cherchait aussi à chercher du confort au près d’Aidan, peut être quelques mots de sa part qui rassurerait Charlie sur son état, elle le vit prendre River dans ses bras pour s’éclipser. « Je vais vous laisser un peu seules, je vais emmener River voir les poissons à l'entrée. » Son corps se souleva subitement, et elle lança un regard vain vers Aidan pour lui demander de rester. C’était bête mais elle avait toujours l’impression d’avoir besoin de lui à ses côtés. Elle se sentait en sécurité avec lui. Pas qu’elle se sentait en danger avec Charlie. Mais elle ne savait pas trop comment agir avec son amie. Quoi dire ? Pendant un moment elles restèrent en silence, Billie regardant farouchement ses pieds. Elle finit par attraper la main de son amie avant de parler, la voix si basse qu’elle pourrait être un murmure. «Je suis contente de te revoir, tu m’as manquée tu sais... A tout le monde... Et même au groupe... C’est moi qui devait te remplacer au chant, et tu sais que je suis moins douée que toi...» Ce qui n’était pas faux, la voix de Billie avait un certain charme, et avait des accents rocailleux qui collait bien avec le Jazz, mais le timbre de Charlie était bien plus fort, bien plus constant. La voix de Billie était à l’image de sa silhouette, elle se brisait. «Je ne devrais peut être pas te parler du groupe maintenant... C’est nul, ça fait intéressé. Je suis juste contente que tu sois là.»
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Sujet: Re: If you were not here, I willn't know what to think about -Aidan- Sam 29 Mar - 12:53
Aidan & Charlie If you were not here, I willn't know what to think about
Charlie ne voulait pas se retrouver sans Elijah. Elle avait été loin de lui bien trop longtemps, non seulement à cause du kidnapping mais aussi du fait qu'ils ne se parlaient presque plus avant qu'elle ne soit enlevée. Elle avait d'ailleurs pensé à ces moments tous les jours, espérant que ce ne soit pas les derniers moments entre eux, espérant qu'ils pourraient se retrouver et laisser tout ça de côté. Elle avait souvent perdu espoir et le retrouver aujourd'hui la ramenait à la réalité mais une réalité qu'elle considérait comme un rêve. Elle avait du mal à se dire qu'elle était libre. Qu'elle était enfin sortie de cette maison et qu'il était là près d'elle. Il l'aimait tout comme elle l'aimait. Elle garda sa main dans la sienne un petit moment. C'était si bon de le sentir près d'elle même si au fond d'elle, elle savait très bien qu'elle ne pourrait pas s'imaginer être tellement plus affective que ça avec lui. Les derniers instants passés avec son kidnappeur n'avait fait paraître au fond d'elle qu'un sentiment d'insécurité. Le sentiment qu'on pouvait tout lui prendre sans qu'elle ne puisse dire quoi que se soit ou tout du moins sans qu'elle ne puisse faire quelque chose. Dire des choses à l'avait fait et plus d'une fois avant qu'il ne se rende compte qu'elle n'arrêterait pas.
Le plus important était qu'il était là, tout comme Aidan avec qui tout ne s'était pas toujours bien passé. Elle avait fait des erreurs qui lui avaient coûté beaucoup dans sa vie. Des erreurs finalement pas si nombreuses que ça mais d'une grandes importances. Tous deux ne s'étaient pas parlés pendant longtemps et si elle avait voulu se faire pardonner, ce n'avait pas été facile et n'avait d'ailleurs pas tout effacé. Charlie se retrouvait donc en présence de deux hommes qu'elle avait blessé plus qu'elle ne l'aurait jamais voulu ou imaginé. Ils étaient pourtant là, près d'elle mais elle savait que ça ne devait pas être facile pour eux. Elle ignorait certes qu'ils s'étaient rencontrés mais même avec ça, ils devaient y avoir peut être toujours un peu de rancœur. Peut être pas pour la personne en elle même mais plus ce qu'elle représentait pour la jeune femme. « En fait, nous nous sommes déjà rencontrés. » Charlie fut surprise par cet aveu. Tous les deux se connaissaient ou tout du moins s'était déjà rencontré? Chose bien étonnante selon elle. Elijah partit pour retourner à la maison en la laissant être de bonne main. A peine la porte fut elle fermée qu'Aidan parla de nouveau « Nous étions tous deux à ta recherche Lil', ça aurait été trop con de ne pas nous unir dans un moment pareil. » Charlie sourit. Il était vrai que ça aurait été idiot mais malgré tout, certains n'auraient pas franchit le pas par pure fierté. “Je suis contente que vous l'ayez fait.” Elle ne put dire plus. Elle aurait voulu pourtant dire que c'était pour elle la meilleure chose car les deux hommes les plus importants dans sa vie s'étaient parlés, peut être même soutenu. Elle voulait exprimer la joie qu'elle avait mais n'y arrivait pas. Elle avait encore l'impression que son ravisseur allait jaillir dans la pièce et lui dire de se taire.
Billie arriva peut de temps après, arrêtant ce moment d'intimité. Charlie ignorait si c'était une bonne chose ou pas. Ils avaient discutés pendant un long moment avant qu'elle n'arrive mais la brunette savait très bien qu'Aidan ne lui avait pas tout raconté tout comme elle n'avait pas dit tout ce que cet homme avait pu faire. Et puis en quatre mois, beaucoup de choses s'étaient passées. Elle ne doutait pas que si son ami n'avait pas tout dit, c'était aussi bien pour la protéger mentalement que parce qu'il n'avait pas encore fait le deuil de tout ce qui lui était arrivé. Voir arriver Billie, ce bout de fille plein d'entrain aurait du aider mais en la voyant, Charlie commença à s'inquiéter pour elle. Malgré tout ce qu'elle avait vécu, elle ne pouvait pas s'empêcher de penser que c'était de sa faute, que si elle n'avait pas été kidnappé, Billie serait en meilleure santé. Bien évidemment, ce n'était pas la seule raison de l'état de son amie mais que voulez vous, elle en prenait une grande responsabilité au fond d'elle malgré les quatre mois passés sans qu'elle ne sache rien de sa vie. Elle prit la main de son amie, exprimant son inquiétude. «Oh... Tu trouves ? Je ne crois pas pourtant !» «Je vais bien, je t’assure.» Charlie secoua la tête. Elle savait que la jeune maman n'allait pas bien. « Billie, oh Billie.
Un petit silence s'installa tandis qu'Aidan prit la parole. « Je vais vous laisser un peu seules, je vais emmener River voir les poissons à l'entrée. » Billie eut un regard vers lui tout comme Charlie le fit. Elle ne voulait pas le voir partir, de peur de ne plus le voir revenir. Elle voulait le garder près d'elle comme elle avait voulu garder Elijah. Elle voulu de nouveau s'exprimer mais n'y arriva pas. Son coeur commença à battre plus rapidement tandis que la porte se refermait derrière lui. Elle avait l'impression qu'elle ne le reverrait plus. Son instinct était faussé par les évènements mais elle n'arrivait pas à devenir rationnelle. Ses mains devinrent moites et elle s'efforça à se dire que tout allait bien tandis que son cerveau lui persuadait le contraire. Elle voulu crier un instant mais Billie se retourna vers elle. Malgré l'aspect de son amie, elle se sentait rassurée de la voir près d'elle. «Je suis contente de te revoir, tu m’as manquée tu sais... A tout le monde... Et même au groupe... C’est moi qui devait te remplacer au chant, et tu sais que je suis moins douée que toi...» «Je ne devrais peut être pas te parler du groupe maintenant... C’est nul, ça fait intéressé. Je suis juste contente que tu sois là.» Elle sourit, se doutant parfaitement que plus d'un moment comme celui ci allait arriver. Ce n'était pas facile de se retrouver, tout en sachant parfaitement que l'une et l'autre se sentaient coupable. Tout en sachant aussi que même si elles étaient amies et de bonnes amies, elles n'avaient pas le lien qu'elles avaient avec Aidan ou autre. Leur lien était devenu fort au fil des répétitions, des concerts mais c'était différent, Charlie le savait bien. « Ne t'en fais pas, je sais que ce n'est pas facile pour toi. » Elle sourit avant de prendre une mine plus triste car sa culpabilité envers son amie était entière. « Je suis désolée de t'avoir laissée tomber. Je me rattraperai, je te le promets. » Charlie garda la main de son amie dans la sienne pendant un long moment. Elles arrivèrent à se dévoiler quelque peu, arrivant à parler de tout et de rien mais jamais de ce qui les mettaient dans leur état comme si elles pourraient éviter dans parler pendant très longtemps.
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Sujet: Re: If you were not here, I willn't know what to think about -Aidan-
If you were not here, I willn't know what to think about -Aidan-