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 The flesh grows tired and our hearts grow old

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MessageSujet: The flesh grows tired and our hearts grow old    The flesh grows tired and our hearts grow old  EmptySam 16 Nov - 1:52


«The flesh grows tired  
and our hearts grow old»


Un jour de repos.

Voilà depuis bien longtemps que cela n'était pas arrivé à Scott. L'infirmier n'avait jamais pris de vacances de sa vie. Jamais, il ne savait tout simplement pas ce que c'était. Scott était son métier, quand son bipeur sonnait, il ne réfléchissait pas et il savait que, automatiquement, il devait se diriger vers sa voiture pour ensuite se garer à son endroit habituel dans le parking du centre médical. Il n'était pas un accro du travail, loin de là, c'était juste qu'il avait dû mal à s'imaginer passer sa journée tranquillement chez lui à ne rien faire. Très sincèrement, Scott ne voyait pas pourquoi. Il n'avait pas remarqué la pile de livres qui commençait à s'entasser sur son bureau, parce qu'il les avait acheté et qu'il prévoyait de les lire. Et il ne voyait pas non plus tout ce courrier qu'il allait devoir trier, ou même sa mère qui lui avait demandé plus d'une fois de passer, histoire d'avoir ses deux enfants sous le même toit, cela faisait tellement longtemps que ça n'était pas arrivé. Non, Scott ne voyait pas tout cela, et très franchement, c'était peut être égoïste de l'admettre, mais s'il avait pris ce fameux jour de repos, c'était plus pour lui et pas pour autre chose. Il le sentait, il le sentait dans ses os, dans la façon qu'il avait de se déplacer, il sentait la fatigue tout doucement s'inflitrer en lui. Ça en était à un point tel que Scott n'arrivait plus vraiment à dormir. Il avait enfin réussi à voir Luya et alors que le jeune homme s'était endormi, pressé contre Scott, avec un bras, possessif , autour de la taille de l'infirmier comme pour l'empêcher de partir, chose qui avait bien fait sourire Scott, lui avait observé Luya pendant une grande partie de la nuit, totalement incapable de trouver le sommeil. Rien à faire, Morphée lui refusait l'accès à son paradis doré. Peu importe, Scott avait connu des semaines pires que ça et il avait rit alors que Luya avait embrassé les rides sur son front et les cernes qu'il avait sous les yeux.

I'm okay, avait murmuré Scott alors qu'il mettait ses chaussures.

C'était son refrain favori, je vais bien, mais qui essayait-il de convaincre? Lui? Le reste du monde? Pas d'importance. Mais, pour la première fois depuis longtemps, les couloirs de l'hôpital lui semblaient bien froids. Tellement froids, et puis la présence de Stefan était devenu insupportable. Scott avait l'impression de tout remarquer depuis ce fameux incident dans son appartement, les regards inquiets, les mains qui tremblaient... Et non, Stefan McFire n'était pas son putain de problème. Il avait donc choisi de fuir et quand il émergea ce dimanche matin là, après avoir enfin dormi, il eut l'impression d'être en plein rêve. Désorienté au possible, Scott ne comprit pas pourquoi est-ce qu'il était tout seul. Luya aurait-il déserté les couvertures pour s'aventurer dans l'appartement? Scott finit par sortir de sa léthargie et s'étirer, lentement doucement. Il se remettait les idées en place et quand il alluma sa télévision, plus pour avoir un bruit de fond qu'autre chose, il réalisa pourquoi Luya n'était pas là, c'était dimanche, il devait être à l'église. Scott poussa un soupir et alla prendre une douche, longue et brûlante pour réveiller ses membres courbaturés, il se sentait vraiment cassé. Il finit par s'habiller et décida qu'il en avait marre de son appartement vide, il voulait parler à quelqu'un... Et maintenant que Maxine avait disparu de la circulation, rappelée dans sa base, Scott ne pouvait pas vraiment la joindre. Hmm... Il poussa un soupir avant d'attraper ses clés de voiture, Callie, il était bête, bien sûr, la jeune femme avait accouché, et il n'avait pas pu aller la voir dans l'hôpital, trop occupé à courir aider d'autres patients.

Il voulait la voir, elle et le bébé, vérifier que tout allait bien. Le trajet fut plutôt rapide, Scott se demandait comment serait la jeune femme. Un accouchement n'était jamais une chose facile et ce, sur tous les plans. Et ce Jackson, le père de l'enfant visiblement, est-ce qu'il était toujours dans les parages et si oui, est-ce que cela était un problème en soit? Bonne question. Scott se gara devant l'immeuble, appréhensif au possible. Peut être qu'il aurait dû appeler, il haussa les épaules au final et grimpa rapidement les escaliers menant à l'appartement de Callie, sonnant et fourrant ensuite ses mains dans les poches de son jean. Il afficha son plus beau sourire lorsque la porte s'ouvrit, faisant face à Callie. "Hey... Je passais dans le coin et... J'espère que je ne te dérange pas, je peux toujours repasser...."
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MessageSujet: Re: The flesh grows tired and our hearts grow old    The flesh grows tired and our hearts grow old  EmptyVen 29 Nov - 21:14

    L'université de Los Angeles était vraiment un petit bijou. Callie y avait passé d'agréable moments dans le temps, avant que tout parte en vrille. Réputé dans tout le pays, l'UCLA n'avait pas à rougir de sa réputation. Callie n'avait jamais vu pareille merveille avant de débarquer à Los Angeles. Ne connaissant que Cuba et l'Italie, le rêve américain avait toujours éveillée ces sens lorsqu'elle était enfant. Il était difficile pour elle, alors, de songer un jour a y faire ces études. Vivant à La Havane, dans une maison menaçant de s'effondrer, entouré de sept frères et soeur, pouvoir un jour partir vivre aux Etats-Unis relevait de l'utopique. Pourtant, déjà à l'époque, elle était douée pour l'art, griffonnant sur ses cahiers, chantant quelques airs lors des soirées animées ou ce genre chose. Gosse des rues, rien ne la prédestinait à étudier un jour ici. Callie avait prit le bus et se retrouvait maintenant devant cet énorme campus, presque une ville dans une autre. Au abord, des centaines de restaurants rapide, des cyber-café et tout ce que la vie étudiante avait besoin pour fonctionner. Devant elle, l'énorme bâtiment réservé à l'étude des arts semblait encore plus beau à l'approche des fêtes. Le campus était décoré pour l'occasion, donnant un charme encore plus certain aux lieux. Mains dans les poches, Callie avança, rentrant la tête dans son pull. Autrefois, elle était étudiante entre ces murs, aujourd'hui, elle n'était qu'une étrangère dans cette foule. Le plus dur, c'était de se dire qu'elle était douée et qu'elle aurait pût réussir. Si sa maladie n'avait pas tout foutu en l'air, si son passé ne l'avait pas, une fois de plus, rattrapé. En se levant ce matin, elle avait eu envie de revenir ici, se faire violence, se faire mal, comme pour admettre une fois de plus ces échecs passés. L'université aurait pu la conduire à une carrière, mais au lieu de ça, elle était devenue tatoueuse et chantait dans des bars pour arrondir ces fins de mois. Qu'étaient devenus ses anciens camarades de fac ? Elle n'en savait rien et n'avait jamais cherché à le savoir. Il était trop difficile pour elle d'accepter qu'ils aient tous réussi et qu'elle, une fois de plus, soit resté sur le carreau. Batu et séquestrée pendant la première année de sa fac, Callie c'était déjà détourné des autres, trop honteuse pour admettre qu'elle s'était montrée faible. Assise sur un banc, elle fuma une cigarette, puis deux, le regard vide quand son portable sonna. C'était Jackson qui lui rappelait que sa garde était terminée et qu'elle devait prendre le relais.

    Quand elle rentra, Jackson prit la tangente, histoire d'échanger le minimum avec elle. Ella était endormie et au vu du biberon trainant dans l'évier, elle avait mangée. Callie s'attaqua à la vaisselle et cria contre le chat qui c'était faufilé dans le lit de la petite. Puis son portable sonna, lui indiquant un rappel. Comme un radar, elle se dirigea vers sa pharmacie et prit son traitement, ces fameuses petites fioles orange avec son nom dessus. Devant le miroir, elle se fixa un temps pour observer son visage cireux, ses yeux cernés. Avant, elle n'était pas vilaine, mais aujourd'hui, sa grossesse avait mit un frein sur sa féminité. Ella dormait toujours alors Callie s'autorisa une douche brûlante. Ses journées se ressemblaient toutes, toujours centré vers Ella, le centre de l'attention, le nouveau centre de sa vie. Callie ne se retrouvait plus dans sa vie de femme, de tatoueuse, d'artiste, même ses dessins avaient perdu le sens d'autrefois. Alors qu'elle sortait de la bouche, elle entendit quelqu'un frapper. « Et merde. » Les surprises, c'étaient pas vraiment la tasse de thé de Callie. Surtout qu'en ce moment précis, elle était nue sous sa serviette de douche. Rapidement, elle enfila un peignoir beige et ajusta ses cheveux avec une pince. Qui était là ? Parce que Callie n'était pas d'humeur à recevoir ces abrutis de voisin qui la haïssait depuis qu'elle avait un bébé chez elle, ni des commerciaux voulant lui vendre un énième calendrier. « Hey... Je passais dans le coin et... J'espère que je ne te dérange pas, je peux toujours repasser... » Le sourire du beau blond fit craquer Callie qui se radoucit dans la seconde. « Non, non, entre. » dit-elle en lui souriant. Elle aurait pu se sentir gênée, ainsi vêtu, devant un homme, mais non. Scott l'avait vu dans des états lamentables, hystérique et misérable. Il avait été le témoin de ses crises d'angoisse trop de fois pour qu'elle se sente mal en sa présence. Et Scott était gay, ce qui n'était pas négligeable dans sa situation. Il ne la regarderait jamais comme une future proie, mais bien comme une amie. « Tu m'accordes une seconde ? », dit-elle déjà dans la salle de bain. Elle attrapa un sweat bleu ainsi qu'un jean clair et ressortie aussitôt. « C'est gentil d'être passé. » dit-elle en s'approchant de lui et en passant une main bienveillante sur son épaule. Bien entendu, l'infirmier avait le regard rivé vers la petite. Callie habitant dans un studio tout petit, il était difficile de passé à côté du bébé couché dans un landau improvisé. « Je te présente Ella. Tu as de la chance, tu la vois sous son meilleur jour. » Oui, car quand la petite était réveillée, ses hurlements devenaient souvent trop difficile à gérer pour une mère bi-polaire qui s'énervait à la moindre contrariété.
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MessageSujet: Re: The flesh grows tired and our hearts grow old    The flesh grows tired and our hearts grow old  EmptyJeu 12 Déc - 17:19

Quand on connaissait les gens depuis un certain bout de temps, il était facile d'identifier les signes de la fatigue et du ral-le-bol quotidien. Encore plus facile quand, comme Scott, on était entouré de gens malades en permanence. Qui plus est, Callie n'avait plus de secret pour lui, il l'avait vue au bout du rouleau et pourtant continuer d'avancer et continuer de s'époumoner, il l'avait vue misérable, il l'avait vue à terre et il avait vu la folie déformer chacun de ses traits et pourtant, il lui avait promis de ne jamais rien raconter à personne. Il était déjà tenu au silence par le secret médical mais en plus il lui avait promis. Toute cette époque lui paraissait bien loin alors qu'elle l'invitait à rentrer dans son appartement avec un sourire aux lèvres, un sourire qu'il retourna tandis qu'il prenait soin de fermer la porte derrière lui. Son regard bleuté se promena rapidement sur le petit appartement avant que son attention ne se reporte sur le bébé. Il avança doucement, histoire de ne pas réveiller le nouveau né et il ne put s'empêcher de sourire en la fixant. L'enfant était absolument magnifique et une certaine partie de Scott avait envie de la réveiller juste pour voir de quel couleur était ses yeux ou même pour tout simplement la porter. L'infirmier adorait les enfants, on pouvait penser que cela était normal vu sa profession mais la plupart de ses collègues évitaient le service pédiatrie de l'hôpital prétextant que c'était un véritable cauchemar, alors que lui non, Scott lui passait souvent par cet étage pour pouvoir avoir un aperçu des nouveaux-nés et aider au besoin. Très honnêtement, il ne prévoyait pas d'avoir d'enfants, cela n'avait jamais fait parti de ses plans. Il s'était toujours dit qu'il finirait ses études, qu'il irait dans l'armée et que si par chance il s'en sortait vivant, il se trouverait quelqu'un pour couler des jours heureux et probablement mourir avec un sourire sur les lèvres. En théorie, Scott s'en sortait plutôt bien et il tenait sa ligne de conduite... En pratique, les choses étaient beaucoup plus compliquées.

Il n'avait pas prévu de tomber éperdument amoureux de Luya après avoir rayé Maximilian de sa vie, ou du moins, après avoir essayé, il n'avait pas prévu que Maximilian refasse surface, ni même que sa soeur Dylan, plonge dans l'alcoolisme... Tant de petites choses qui ne faisaient que le déprimer. Il réussit cependant à afficher un sourire aux lèvres quand Callie refit son apparition dans le salon, plus habillée cette fois-ci.  "Pas la peine de me remercier... Je voulais venir te voir tu sais, à l'hôpital, surtout après tout ce qui s'est passé... Je n'ai pas vraiment eu le temps. Je profite donc de mon jour de repos pour arrêter de courir partout." répondit le blond, se passant une main dans les cheveux, quelque part gêné. Oui, il savait qu'il avait mis ses amis et sa famille sur la touche depuis que Luya et lui étaient véritablement en couple, ce n'était pas intentionnel, non. C'était juste qu'être à fond dans une relation, à cent pour cent, cela demandait du temps et de l'énergie, surtout quand on était avec quelqu'un comme Luya qui doutait à chaque instant et que Scott devait constamment rassurer. Non, l'amour n'était certainement pas une chose facile et exigeait beaucoup de travail et de sacrifices. Il laissa échapper un rire alors que Callie lui présentait Ella. "Je suis certain qu'elle est adorable même réveillée... Ou alors elle a vraiment le même caractère que sa mère." ajouta l'infirmier plus pour taquiner Callie qu'autre chose. Poussant un soupir, ses yeux quittèrent enfin le bébé pour se fixer sur la brune. "Toi ça va? Pas trop fatiguée avec le bébé?" Quelque part, il savait très bien qu'il posait une question stupide et il connaissait la réponse mais il devait tout de même la poser, histoire que Callie sache que quelqu'un se souciait d'elle et s'inquiétait pour elle. Scott croisa les bras sur sa poitrine et il continua, se disant qu'il devait parler des choses désagréables en premier.  "Je dois t'avouer aussi que ma visite a un motif un peu moins glorieux que juste venir te dire bonjour."

Il se mordit la lèvre inférieure, cherchant les bons mots. "Tu ne le sais peut être pas mais Stefan a ... eh bien il a tout simplement démissionné." Ça c'était la version officielle et pour le moins... épurée, Harry, qui avait débarqué dans le bureau de Scott il y a quelques jours, n'avait pas été aussi gentil que cela, le directeur de l'hôpital clairement exaspéré par le comportement de Stefan. Jte laisse quelques jours en charge avant de trouver un remplaçant... Vu que tu ne veux pas de la promotion je suppose. Avait marmonné le Stone avait de sortir du bureau de Scott. Non, il ne voulait pas de la promotion, ses journées était suffisamment horribles comme cela... Et encore plus depuis le départ de Stefan.   "Donc je voulais  savoir s'il n'était pas venu te voir, pour te demander, quoi que ce soit." Et quand Scott disait ça, il savait tous les deux ce que le blond voulait vraiment dire.
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MessageSujet: Re: The flesh grows tired and our hearts grow old    The flesh grows tired and our hearts grow old  EmptyMer 8 Jan - 14:35


    N'importe qui d'autre et Calie aurait été furax. N'importe qui osant troubler sa paix, osant se pointer sans permission était coupable de la peine de mort aux yeux de Calie. Bon, la peine de mort était un peu exagéré, mais en tout cas, elle lui aurait dressé un procès verbal pour manque de respect. Parce qu'on ne débarquait pas comme ça chez les gens. Ils étaient peut-être mourant ou entrain de faire des choses peu catholiques, où alors, ils en avaient juste marre du monde extérieur et voulaient se laisser mourir tranquille sans regard inquisiteur. Dans son enfance, une visite surprise chez elle devenait tout de suite un questionnement épineux. Les services sociaux venaient-ils faire leurs enquête et ôter deux trois bambins en surnombre ? Ou alors la police venait embarquer ses frères aînés pour leurs nombreux délits ? Quoi qu'il en soit, les intrus n'étaient jamais bien toléré chez les Garcia. Et bien plus tard,c'est Calie qui redoutait toujours une descente de flic chez elle ou ailleurs la surprenant entrain de s'enfiler une dose mortelle d'héroïne. Par contre, ces enfoirés de flics ne c'étaient jamais pointé chez Drake pour l'arrêter. Séquestration, viol, agression, la liste de ses méfaits sur elle était plus longue que le bras. Ils n'avaient rien fait, ne c'étaient pas inquiété de son sort. Calie serait encore probablement enfermé chez son malade d'ex si Mason ne c'était pas interrogé sur les absences répétées de son amie.  S'il n'avait pas débarqué en urgence chez Drake pour la remettre debout et la faire sortir de cet enfer. Quoi qu'il en soit, Callie n'aimait pas les surprises parce qu'elles étaient rarement bonnes. Dans sa courte expérience de la vie, elle avait constatée plus de mal que de bien. La dernière surprise en date ? Sa grossesse non désirée, tardive en plus, qui avait bousillé sa piètre existence. Donc si Scott avait été quelqu'un d'autre, Callie aurait très mal réagit, sauf s'il c'était agit de Jackson, peut-être. Parce que lui, elle pouvait aussi bien tout lui passer qu'elle pouvait le rouer de coups, selon son humeur. Elle pouvait aussi bien faire profil bas et s'excuser maintes fois pour rien, parce qu'elle se sentait dominé et qu'elle n'osait pas toujours monter le ton contre lui. Quand elle le pouvait, c'était parce qu'elle était déjà à cran, surmené ou en état de manque évident. Dans ces cas-là, sa bipolarité la faisait devenir tout autre et son caractère d'ordinaire si docile devenait bien moins conciliant.  

    « Pas la peine de me remercier... Je voulais venir te voir tu sais, à l'hôpital, surtout après tout ce qui s'est passé... Je n'ai pas vraiment eu le temps. Je profite donc de mon jour de repos pour arrêter de courir partout. », s'excusa t'il. Comment pourrait-elle lui en vouloir ? Scott avait été là quand tout le monde lui avait tourné le dos. Il s'était inquiétait pour elle, l'avait aidé, épaulé, alors que son entourage savait à peine où elle se trouvait. Et Callie savait qu'il était toujours trop occupé. Scott avait toujours ce besoin de s'activer, rester sans rien faire étant impossible pour lui. Mais à chaque fois, il avait trouvé du temps pour elle, quelques minutes pour lui répondre au téléphone, un repas à lui accorder pour discuter. « Ne t'excuse pas. », dit-elle en accompagnant son discours d'un large sourire. Il avait aussi le mérite de recueillir souvent ces plus beaux sourires quand elle montrait aux autres ses grimaces. « Je suis certain qu'elle est adorable même réveillée... Ou alors elle a vraiment le même caractère que sa mère. », plaisantât-il. Durant une fraction de seconde, Callie imagina que sa fille souffrait de la même pathologie qu'elle. En décidant de garder l'enfant, de ne pas la confier à l'adoption, Callie n'avait pas envisagé qu'Ella puisse hériter de sa maladie. Avait-elle été égoïste ? Ses problèmes d'alcool, de drogues, aurait-elle conscience de tout ça dans quelques temps ? Quand elle l'as regardait dormir, comme ça, elle ne pouvait imaginer que sa fille deviendrait aussi instable qu'elle. Et Scott, bien sûr, savait bien que Callie avait un caractère plutôt docile, qu'elle était loin d'être chiante quand sa maladie ne prenait pas le dessus. « Ou pire, le même que son père. » soupira-t-elle avant de rassurer Scott d'un regard. Elle savait que l'infirmier ne portait aucune estime envers le Monroe et que cela été réciproque, aussi s'en voulu-t-elle aussitôt d'avoir prononcé cela à haute voix. « Toi ça va? Pas trop fatiguée avec le bébé? » Elle aurait souhaité lui dire que non, ça n'allait pas, qu'elle était éreintée en permanence, qu'elle désirait se débarrasser de la petite par moment etc ... Elle préféra lui répondre : « Ca va, comme toute jeune maman je suppose. » Oui, parce que Callie était une jeune maman comme une autre. Certes, elle avait un passé plus que sombre et une existence plus que douteuse en plus, mais c'était vraiment important sur le CV de nouvelle maman ?

    « Je dois t'avouer aussi que ma visite a un motif un peu moins glorieux que juste venir te dire bonjour. » Le visage de Callie s'assombrit durant quelques secondes et elle jeta un regard à sa fille. « Là, tu vas me vexer. » dit-elle, mais le visage résolument clos de son ami lui prouva qu'elle avait raison de s'inquiéter et que l'humour n'était pas vraiment adapté en cet instant. « Tu ne le sais peut être pas mais Stefan a ... eh bien il a tout simplement démissionné. » Callie croisa les bras sur sa poitrine. Elle ne c'était pas attendu à entendre parler du McFire a vrai dire. Depuis qu'ils c'étaient retrouvés chez lui des mois plus tôt, Callie c'était tenu a bonne distance de Stefan. Par colère, d'abord, parce qu'elle le méprisait pour son égoïsme et aussi par crainte que Jackson ne vienne définitivement mettre un point sur cette histoire en envoyant le McFire au tapis. Même si Calie en avait souvent rêvé, elle n'avait pas envie que le père de sa fille entre en prison a seulement quelques semaines de son accouchement, même si Jackson aurait eu l'excuse rêvé pour ne pas assumer sa paternité. « Assis toi, je vais nous apporter à boire. » dit-elle simplement en partant vers la cuisine tout en jetant des regards à l'enfant. Elle revint quelques secondes plus tard avec deux grands verre d'eau gazeuse et une bouteille de sirop, au citron, le préféré de Scott. « Donc je voulais savoir s'il n'était pas venu te voir, pour te demander, quoi que ce soit. » renchérit-il une fois assis. Calie porta son verre à ses lèvres avant de répondre : « Je n'ai pas revu Stefan depuis la dernière fois. Je ne crois pas qu'il revendra m'emmerder, il craint trop Jackson pour se pointer ici. » Et c'était une raison suffisante quand on connaissait la violence dont pouvait faire preuve le Monroe. Calie coula un regard à son ami et sa mine l'inquiéta. Il semblait épuisé, plus que nature et des cernes perlaient au bord de ses yeux. « Scott, que ce qui ne va pas ? », demanda-t-elle d'une voix douce tout en posant une main tiède sur la sienne.
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MessageSujet: Re: The flesh grows tired and our hearts grow old    The flesh grows tired and our hearts grow old  EmptyLun 27 Jan - 19:44

L'infirmier n'avait pas protesté alors que Callie lui avait dit de s'asseoir, il était venu pour l'aider un peu, histoire qu'elle se repose, pas l'inverse. Scott se retint cependant de parler davantage, ne désirant pas contrarier la brune, elle n'avait pas besoin de cela en ce moment. Parler de Stefan McFire n'était pas non plus la bonne idée du siècle, cependant, le blond devait bien commencer quelque part et autant parler des choses désagréable tout de suite. Il était bien content, soulagé même, d'apprendre que son supérieur, enfin son ancien supérieur à l'hôpital, s'était tenu à une distance respectable de Callie. Dans le cas contraire, il aurait dû aller voir l'autre homme et s'il y avait bien quelque chose de pire que de parler de Stefan McFire, c'était définitivement parler au dit McFire. Scott poussa un soupir, bien content d'être assis au final et il observa Callie bouger dans l'appartement, gardant bien pour lui tout commentaire qu'il aurait pu faire à l'égard de Jackson. Non, il ne connaissait pas l'autre homme, et peut être que oui, leur brève rencontre dans l'appartement de Stefan n'était pas suffisante pour se faire une idée mais tant pis... Le blond savait bien dans le fond que ce n'était pas la peine d'essayer, il ne pourrait certainement pas s'entendre avec l'autre homme. Pas après tout ce qui s'était passé avec Callie et d'ailleurs, l'infirmier avait beau fouillé dans sa mémoire, il n'avait pas souvenir d'un quelconque Jackson du temps où Callie était internée et qu'ils se voyaient régulièrement. Une autre période de sa vie, pas moins compliquée pour Scott, à croire que sa vie devait toujours être un bordel permanent... Les choses étaient tout de suite beaucoup plus intéressantes ainsi, pas vrai? Scott était en train de vider son verre, un maigre sourire sur les lèvres car Callie se souvenait de ses goûts, au moment où elle lui posa une question qu'il n'avait véritablement envie d'entendre. Leur regard se croisèrent et  l'infirmier finit par poser son verre sur la table basse.

"Est-ce que je suis si transparent que cela?" Finit par lâcher Scott, bien conscient que dans le fond, il ne répondait pas vraiment à la question. Callie avait détecté en seulement quelque secondes que quelque chose n'allait pas. Tu commences vraiment à te faire vieux Winston, murmura une petite voix dans l'esprit de Scott. Une voix qu'il choisit volontairement d'ignorer, cherchant une bonne réponse pour Callie. Avait-il envie de vider son sac? Il ne savait pas, en temps normal, il aurait très certainement répondu non, sans aucune hésitation, mais même lui pouvait voir que tout ce qui lui arrivait en ce moment le dépassait légèrement, même Scott Winston avait besoin d'une pause. Il poussa un soupir, se passant une main dans les cheveux, fixant délibérément ses pieds. "Ne t'en fais pas pour moi Callie, c'est mon job de m'inquiéter et tant que Stefan se tient à bonne distance de toi, ça me va, il vaut mieux l'ignorer pour l'instant je crois, tout le monde s'en portera très bien."  Le discours sonnait faux et même lui n'y croyait pas. Il était à bout, autant sur le plan émotionnel que physique et il sentait bien que ce n'était qu'une question de temps avant qu'il ne craque et se mette lui aussi à tout casser à coup de poing et à coup de pied. Il était certain que Callie comprenait mieux que quiconque .


"Je vais bien crois moi c'est juste... Une accumulation de petites choses." Commença t-il doucement à expliquer. Et là encore, c'était sans doute un doux et léger euphémisme. Scott ne savait pas vraiment pas par où commencer... Bon le début, comment expliquer sa déprime, ça ne datait pas d'hier, Scott était généralement un homme patient et qui tentait de voir le positif et le bon côté des choses, il en fallait donc beaucoup pour le faire craquer et encore plus pour lui donner envie d'abandonner. Abandonner... Était-ce donc ce qu'il désirait faire ? Il y a quelque semaines de cela, il n'aurait pas hésité à dire non, car ce n'était tout simplement pas son genre... À présent, il n'en était plus aussi certain et c'était bien ça le problème dans le fond. "Tu sais que j'ai une soeur? Dylan, plus jeune que moi, j'ai eu récemment le déplaisir de découvrir qu'elle était alcoolique. Et visiblement ça fait depuis longtemps qu'elle me ment. Oh et j'ai aussi revu mon ex... Mais je vais bien, pas de quoi s'inquiéter."  Il ponctua sa phrase par un léger rire, plus que désireux de changer le sujet de la conversation. "On devrait parler d'autre chose... De ce Jackson par exemple, c'est lui le père d'Ella." L'infirmier fit de son mieux pour que son ton paraisse le moins accusateur possible, mais comme il l'avait dit à Callie, c'était son job de s'inquiéter.  
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MessageSujet: Re: The flesh grows tired and our hearts grow old    The flesh grows tired and our hearts grow old  EmptyJeu 6 Mar - 19:16

    Callie était prostrée dans un coin de la pièce, assise à même le sol, coincé entre le lit et le mur. Elle portait une chemise classique des hôpitaux, ouverte dans le dos, laissant voir un peu trop son corps. Celui-ci n'était pourtant pas bien appétissant. Il gardait les souvenirs de sa chute du pont, des traces violette le long de sa colonne vertébrale, ainsi que des ecchymoses un peu partout. Depuis combien de temps état-elle là, prostrée ? Elle ne serait le dire, tant le temps avait une version étrange en ces lieux. Elle était néanmoins assez lucide pour se savoir dans un hôpital psychiatrique. La chambre était dénuée de charme, blanche grisâtre, dépourvu de meuble hormis un lit métallique et un placard mural. La pièce était aussi vide qu'elle, à cet instant, abrutit par les cachets, éreinté par la vie. Un toquement à la porte, Callie ne tourna même pas la tête. « Voiçi Calliope Garcia. 25 ans, souffrant d'hallucinations chroniques ainsi que de grave perte de contrôle. Diagnostiqué bipolaire. », souffla la voix. Callie était donc un cas d'étude, au vu du discours du toubib. Le médecin s'approcha d'elle et lui prit le menton afin de mieux voir son visage. « Ne me toucher pas. », cracha-t-elle, venimeuse à l'attention de ce connard qui aimait la voir comme un animal de cirque et non comme une humaine. « Faites un petit effort, nous avons un stagiaire aujourd'hui. », dit-il, amicalement, même si Callie y lisait parfaitement son mépris. La Garcia coula un regard vers le dit stagiaire : bel homme, grand, cheveux blond gominé, air plus sensible que les autres. « Mr.Winston suivra votre suivit avec moi, vous allez le revoir souvent au cours des prochaines semaines. J'espère que vous vous montrerez plus aimable. » Le médecin se releva, la traitant comme une vulgaire gamine. Il jeta un regard au gobelet contenant ses cachets et se félicita qu'elle n'ait pas rechigné à suivre son traitement. En même temps, comment faire autrement ? Pour survivre ici, mieux valait avoir la tête ailleurs, sinon vous auriez envie de vous jeter par la fenêtre à longueur de temps.

    ***

    « Est-ce que je suis si transparent que cela? » Elle lui souria. Callie n'était pas vraiment doué pour sonder les gens, elle était même souvent à côté de la plaque. Elle n'avait aucun don pour déceler la vérité ou le côté sombre d'une personne, elle se faisait berner très facilement. Pourtant, Scott était différent. Elle l'avait rencontré quand elle avait le plus besoin d'aide, comme son passager noir prenait le dessus sur elle. Elle avait vu en lui un sauveur, mais aussi une âme perdue, également. Scott lui avait fait comprendre qu'elle n'était pas seule à s'être égaré, que cela arrivait à tout le monde, qu'elle ne devait pas se sentir responsable. « Ne t'en fais pas pour moi Callie, c'est mon job de m'inquiéter et tant que Stefan se tient à bonne distance de toi, ça me va, il vaut mieux l'ignorer pour l'instant je crois, tout le monde s'en portera très bien. »Son job de s'inquiéter ? Il était infirmier, pas ange gardien, Callie savait encore faire la différence. Et puis s'il devait être ange gardien, alors se serait le sien, uniquement. Jalouse ? Non, pas vraiment, mais elle aimait cette intimité entre eux, savoir qu'il veillait toujours sur elle et qu'il pouvait débarquer dans la minute. Callie aurait voulu lui dire que ce n'était pas Stefan qui l'inquiétait le plus, qu'il n'était qu'un souci mineur dans sa vie, mais elle se tut. Elle voyait nettement que le Winston avait ses propres problèmes, sans venir ajouter les siens à sa liste. « Aussi bien toi que moi, si je comprend bien. », souligna telle. Parce que le McFire semblait être le poison de pas mal de personnes, Scott y compris. Callie avait bien compris qu'il existait ou avait existé quelque chose entre les deux hommes. Il n'avait suffit que d'un regard pour que Calliope saisisse que le problème ne venait pas également d'elle et de ses histoires de drogue, mais aussi d'un conflit interne entre les deux blonds. « Je vais bien crois moi c'est juste... Une accumulation de petites choses. », voulu-t-il ajouter, afin de rassurer Callie. Celle-ci se contenta d'un hochement de tête entendu, avant de boire une gorgée de son verre, pensive. Une accumulation de petites choses, ou un énorme problème trop pesant, pensa-t-elle pour elle-même. « Tu sais que j'ai une soeur? Dylan, plus jeune que moi, j'ai eu récemment le déplaisir de découvrir qu'elle était alcoolique. Et visiblement ça fait depuis longtemps qu'elle me ment. Oh et j'ai aussi revu mon ex... Mais je vais bien, pas de quoi s'inquiéter. », finit-il pas lâcher. Et il pensait que cela n'était pas digne d'intérêt ? Callie connaissait que trop bien ces fléaux, ces familles qui vous bouffaient, ces ex qui vous foutaient votre vie en l'air ... « Elle te ment peut-être pour te protéger justement. », commença-t-elle. Callie ne connaissait rien de cette Dylan, elle n'avait que vaguement entendu parler d'elle, Scott se montrant très discret sur sa vie privé, mais elle n'avait pas envie de la juger tout de suite. Et puis, qui était-elle pour juger une femme comme elle ? Callie aussi avait été alcoolique, droguée de surcoit, elle ne connaissait que trop bien les déboires de ce genre de vie. « Avec un frère comme toi, elle s'en sortira. Tu as réussi a me rendre clean, alors que tous les autres c'étaient cassés les dents avant. Dit lui qu'on fini par s'en sortir, avec du soutien. », précisa-t-elle. Parce que seule, c'était impossible. S'il n'y avait pas eu Scott, elle serait encore junkie jusqu'à l'os. Et sans Mason, elle serait certainement morte sous les coups de Drake. « Quand tu dis ton ex, tu parles de Maximilian ? », demanda-t-elle. Parce que Callie connaissait l'histoire. Maximilian, c'était le démon personnel de Scott, son Drake à elle. C'était son passé, mais encore trop ancré dans la peau pour être vu de la sorte. C'était un fantôme qu'on aurait aimé garder encore longtemps enfermé à double tour. C'était ça Maximilian. Scott se contenta d'éluder la question, une fois de plus. « On devrait parler d'autre chose... De ce Jackson par exemple, c'est lui le père d'Ella. » Callie lui fit un sourire de travers, signe qu'elle n'aimait pas parler de ce genre de sujet. « On devrait parler de toi surtout. Tu penses t'en tirer encore longtemps ? », chercha-t-elle à se montrer ferme, mais avec Scott, c'était assez difficile. Si avec Jackson elle pouvait oser le ton et le frapper, avec Scott, elle était douce comme un agneau et réussissait rarement à avoir l'avantage.
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MessageSujet: Re: The flesh grows tired and our hearts grow old    The flesh grows tired and our hearts grow old  EmptyDim 23 Mar - 19:00

Callie et Scott se connaissaient depuis quelques années à présent. Elle était sans doute mieux placée que quiconque pour savoir que le blond ne parlait jamais de lui, enfin presque jamais, il y avait bien les rares fois où il était possible de lui arracher quelques confessions mais ces occasions étaient plus que rares. Ce n'était pas un exercice que Scott appréciait forcément et il avait passé des années à faire passer les autres avant lui alors forcément, ce n'était pas naturel pour lui de parler de lui-même. Depuis son plus jeune âge, il était un grand frère et il avait toujours su que sa mère comptait sur lui pour s'occuper de Dylan et de leur bien maigre appartement à l'époque. Et ce même si Joyce Winston ne l'avait jamais formulé à voix haute, le blond avait été suffisamment intelligent à l'époque pour comprendre ce que voulait sa maman. Et puis, comme à chaque fois dans les moments de doute, il se disait que c'était ce que son père aurait voulu et qu'il se serait occupé de Dylan et lui sans même broncher. Oui, il essayait de rendre ce père qu'il n'avait jamais connu fier de lui, c'était sans doute triste comme idée ou même comme pense mais c'était ainsi que Scott avait fonctionné pendant de nombreuses années. Avant qu'il se rende compte que ce n'était pas très sain de vivre dans le passé et tenter de contenter un... Un fantôme tout simplement. Il n'avait pas complètement abandonné son père mais, en rentrant de l'armée, après avoir vécu les mêmes expériences que son géniteur, il s'était dit qu'il en avait assez fait, il ne lui devait plus rien et il pouvait avancer dans ce monde en tant que simple Scott et pas en tant que Winston. Il poussa un soupir à la question de Callie, posant son verre et se cachant le visage entre ses mains pendant quelques secondes. Il se concentra sur sa respiration pendant quelques secondes car oui, il avait naïvement cru qu'il pourrait s'en sortir pendant encore longtemps, avant de se redresser et de fixer Callie.

« On va passer un marché toi et moi, je parle un peu de moi et tu parles un peu de toi... » conclut simplement l'infirmier, car il était hors de question qu'il soit le seul à faire des confidences et s'il était venu ici en premier lieu c'était bien pour prendre des nouvelles de Callie. Mais il savait que la jeune maman ne lâcherait pas le morceau aussi facilement et il était prêt à faire cet effort. Pour elle. Il poussa un soupir et se redressa sur sa chaise, préférant regarder ses chaussures plutôt que de regarder Callie. « J'aurais voulu que Dylan vienne m'en parler plus tôt tu vois, et pas que la situation dégénère à ce point là, je me suis vraiment senti complètement nul sur le coup et j'ai eu l'impression de ... de ne tout simplement pas la reconnaître. » Il n'avait pas apprécié croisé sa soeur dans ce bar, dans un endroit qui ne lui ressemblait pas du tout et il avait encore moins apprécié de constater que cette dernière venait ici tous les soirs pour boire. Et elle avait beau lui avoir affirmé que la situation était sous contrôle, c'était loin d'être le cas, Scott se maudissait de ne pas avoir vu les signes, de ne pas avoir pu être là pour l'écouter et pour la réconforter, elle n'aurait jamais dû faire face au monde toute seule, il aurait dû être là pour elle, car quoi qu'on en dise, Dylan était sa responsabilité. Il poussa un autre soupir, se rappelant la détresse sur le visage de sa soeur alors qu'il l'avait déposé devant ce centre de désintoxication. Elle lui avait supplié de ne pas le faire, mais non, il n'avait tout simplement pas écouté. « Et bien sûr qu'on parle de Maximilian je n'ai pas dix millions d'ex que j'aurais préféré ne jamais revoir... » continua t-il. Peut être que Callie avait raison, peut être que parler lui ferait du bien.

« Tu sais que je ne l'ai pas encore dit à Luya... Je me vois mal lui annoncer la nouvelle, je ne vais pas arriver et lui lancer un : au fait, j'ai revu le mec avec qui je sortais avant toi, tu sais celui avec lequel je prévoyais de me marier un jour et de fonder une famille. » Il se contenta d'hausser les épaules, un brin sarcastique, la vérité c'est qu'il n'avait tout simplement pas le courage de devoir faire face à ce qu'il ressentait pour Maximilian une seconde fois. La première avait été bien trop douloureuse alors là... Non, ce n'était tout simplement pas juste, ce n'était pas une expérience qu'il voulait revivre de sitôt. Il voulait juste oublier, oublier et enterrer ses sentiments le plus loin possible afin qu'ils ne refassent jamais surface. « Bref assez de moi, à ton tour Callie. »
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MessageSujet: Re: The flesh grows tired and our hearts grow old    The flesh grows tired and our hearts grow old  EmptyLun 21 Avr - 13:52

    Pourquoi Callie n'avait-elle pas eu un frère comme Scott ? Des frères, elle en avait, ainsi qu'un wagon de soeurs. Dans son idéal, Scott aurait été l'un deux et aurait veillé sur elle, sur Diego, sur leur mère. Mais la vie à Cuba n'était pas comparable à la vie américaine. Tant de déboires, de désillusions, de drames ... Là-bas, ses frères avaient fait d'elle leur chose, leur propriété. Elle n'était rien d'autre qu'un pantin, un outil pour arriver à leur fins. Mais la jeunesse de La Havane avait cette particularité : les enfants étaient livrés à eux-mêmes et se débrouillaient comme ils pouvaient. Parfois, quand elle en rêvait encore. Des souvenirs d'une bicoque pleine de cris, d'un groupe d'enfant jouant dans la rivière ... C'est sombre, lointain, presque impossible à dater. Callie, au milieu de tout ça, n'est qu'une vague image, une empreinte, mais la douleur, elle, est bien présente et la transperce. Elle ne sait pas ce qu'ils sont devenus, mais elle a peu d'espoir. La-bas, c'est la prison ou la tombe pour ce genre de personnage et la tombe reste encore favorable ... Pourquoi ses frères n'ont pas été comme Scott ? Des anges gardiens, des protecteurs, des bonnes âmes. Ses sœurs devaient être mortes aussi, par overdose certainement ou encore entrain de tapiner sous les coups d'un macro. La culpabilité la ronge encore, quelque fois. Parce qu'elle est ici et eux là-bas. Parce qu'elle a un toit sur la tête, un bébé et une vie certainement plus saine que la leur. Que la drogue l'a contaminé, oui, mais qu'elle s'en ait sorti. Qu'elle a connu les coups et les viols, mais qu'elle ait toujours debout. Oui, des Scott, il en faudrait plus, pour toutes les âmes désœuvrés comme elle.

    « On va passer un marché toi et moi, je parle un peu de moi et tu parles un peu de toi... » , lui dit-il. Callie hocha la tête, entendu. Elle n'aimait pas parler d'elle, mais comme beaucoup de monde. Elle avait fait des thérapies et elle était l'unique sujet. C'était à devenir fou que d'entendre l'échos de sa propre voix pendant des heures. « J'aurais voulu que Dylan vienne m'en parler plus tôt tu vois, et pas que la situation dégénère à ce point là, je me suis vraiment senti complètement nul sur le coup et j'ai eu l'impression de ... de ne tout simplement pas la reconnaître. » Callie sentit la détresse chez son ami. Elle avait rarement vu Scott ainsi. C'était un homme empathique, comme elle en avait rarement vu. Scott était une éponge, un filet à chagrin. Elle avait beaucoup pleuré dans ses bras, c'était plainte, avait hurlé, mais lui, il était toujours resté d'un calme sans pareille. Mais aujourd'hui, elle le voyait sensible, perdu et quelque part, c'était rassurant. « Scott, tu ne peux pas sauver tout le monde. Ne te sens pas responsable de ça. Ta soeur est assez grande pour assumer, non ? Tu es sans arrêt a vouloir aider, mais pense à toi aussi. » Comme elle l'aimait en cet instant. Il était si vulnérable, alors qu'elle l'avait toujours vu si fort. Elle lui prit la main, la serra dans la sienne, lui fit un regard d'encouragement. Callie ne savait pas consoler, parce qu'elle souffrait trop elle-même. Mais là, c'était Scott qui avait besoin d'elle. « Et bien sûr qu'on parle de Maximilian je n'ai pas dix millions d'ex que j'aurais préféré ne jamais revoir... » Grimace. Maximilian. Sur ce coup-ci, Callie était désarmé. Maximilian, c'était toute une histoire et la fin n'avait rien d'un happy end. « Autant pour moi, c'est moi qui ai une flopée d'ex. », dit-elle sur le ton de l'humour, mais Scott ne sembla pas réagir. En fait, des ex's, elle en avait pas tant que ça. Et toujours des histoires longues. Des coups d'un soir, il y en avait eu, mais jamais en surnombre. Et puis il y avait eu Jackson et plus rien n'avait compté. « Tu sais que je ne l'ai pas encore dit à Luya... Je me vois mal lui annoncer la nouvelle, je ne vais pas arriver et lui lancer un : au fait, j'ai revu le mec avec qui je sortais avant toi, tu sais celui avec lequel je prévoyais de me marier un jour et de fonder une famille. » Nouvelle grimace. On avait tous des fêlures et Maximilian en était une. La douleur, l'absence, l'abandon, c'était tout ce que représentait le chagrin de l'autre. « Tu l'aime toujours ? C'est con comme question, mais tu es heureux avec Luya et j'ai pas envie que tu foire tout pour Max, tu comprend ? » Elle se sentait idiote de dire ça, parce que c'était elle la reine des plans amoureux foireux. Elle n'était pas cupidon et encore moins doué dans ces choses-là. Mais elle connaissait Scott et le savoir malheureux lui brisait le cœur.

     « Bref assez de moi, à ton tour Callie. » Ah bon, déjà ? Mais Callie n'avait pas l'impression d'avoir fait le tour. Scott semblait accabler par un tas de problèmes, tandis que Callie bin ... C'était Callie. Elle se tortilla sur le canapé, ne sachant pas vraiment quoi dire. Elle ne voulait pas accabler Scott davantage. Lui parler de Jackson l'agacerait, lui parler du reste également. « Je vais bien. », commença-t-elle d'une voix assuré. Commencer par un mensonge, c'était pas très jolie, mais mieux valait ça plutôt qu'une rafale de larmes. « Je sais que tu n'aime pas Jackson et je le déteste aussi la plupart du temps, mais il est le père de Ella. » Elle reprit son souffle, se voulant rassurante et sur d'elle. « Quand tu as débarqué ce jour-là chez Stefan, j'ai compris que j'avais été stupide. J'ai failli craquer, mais je te jure que je n'ai pas reprit de drogue, je suis clean, je m'accroche. » Et elle en était persuadée, parce que c'était vrai. Elle se tenait loin de tout ça pour le moment. « Et avant que tu ne pose la question, je prend mon traitement. » A moitié vrai ça, mais bon. « J'ai une question à te poser. » Scott leva son regard sur elle, bienveillant. « Tu as toujours été là pour moi, tu ne m'as jamais laissé tomber. Alors j'aimerais que tu deviennes le parrain de Ella, si tu es d'accord. »
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MessageSujet: Re: The flesh grows tired and our hearts grow old    The flesh grows tired and our hearts grow old  EmptySam 17 Mai - 0:37

Se confier n’était pas une chose facile et il avait l’impression d’avoir le monde sur ses épaules. Callie devait réaliser qu’il n’allait pas être si facile de se débarrasser d’un tel fardeau, pas en dix minutes en tout cas. Mais elle le connaissait bien et elle savait très bien qu’il en faisait toujours trop et que oui, il essayait de sauver le monde. Ou du moins ceux qui étaient autour de lui, il n’y avait rien de plus important dans sa vie à part sa famille, rien d’autre. Sa mère, Dylan, Luya, Callie, Maxine, tous, ils faisaient partis de ce grand puzzle qui constituait sa vie. Et il ne pourrait pas vraiment vivre avec lui-même s’il laissait quelqu’un en arrière. C’était tout simplement impensable, ce n’était tout simplement pas lui. Il n’avait pas aimé découvrir le secret de Dylan et il avait encore moins apprécié voir sa petite sœur dans un état pareil, c’était un bien triste réveil pour un grand frère, alors oui il doutait de tout. « J’ai... J’ai tellement l’habitude aussi, je veux dire, il suffit juste de la regarder pour voir qu’elle n’est pas taillée pour cette ville, j’essaye de faire en sorte qu’elle devienne plus forte mais si elle ne l’est pas, il faut bien que je le sois pour deux non ? » Répondit tout simplement Scott dans un haussement d’épaules, c’était sa logique à lui et il n’en démordrait pas. C’était lui le grand frère, lui qui devait aider sa petite sœur à se relever lors des moments et des épreuves difficiles, pas l’inverse non.

Il n’y avait eu personne pour le remettre sur ses deux pieds après Maximilian et il ne savait même pas si cela était une bonne ou une mauvaise chose. Et Callie posait la bonne question, est-ce qu’il l’aimait toujours ? Scott eut un pincement au cœur à cette question,  serrant les dents et fixant pendant un bref instant ses chaussures. « Je... Je crois que oui. Je crois que dans le fond il y aura toujours une partie de moi qui aimera Maximilian je veux dire, je me suis tellement investi dans cette relation, je voulais vraiment qu’on soit heureux et même si aujourd’hui j’ai Luya je... Je ne peux pas m’empêcher de repenser à Maximilian, c’est con je sais mais je... Je ne le contrôle pas vraiment. » Non, là, il se donnait des excuses, il se cachait derrière un mur de mensonge parce qu’il avait trop peur de faire des efforts et d’oublier Maximilian et quelque part, oublier une partie de lui même, oui, il avait peur. Et peut être que cela était visible sur son visage ou même dans son ton mais de toute façon, il ne savait qu’il pouvait se montrer un peu vulnérable devant Callie, il savait qu’elle ne le jugerait pas. Il se passait une main dans les cheveux, regardant la jeune mère alors qu’elle lui parlait de Jackson. Oui, elle marquait un point, c’était le père de sa fille mais elle ne pouvait pas blâmer Scott de vouloir se montrer prudent, il ne voulait pas la voir blessée elle aussi, c’était la dernière chose qu’il souhaitait. « Je te crois. » lança aussitôt Scott alors que Callie lui assurait être clean, il attrapa la main de son amie, se sentant stupide d’avoir posé la question, mais bon... Ce n’était pas qu’il ne faisait pas confiance à Callie non, c’était Stefan qu’il... qu’il ne reconnaissait tout simplement plus.

Loin étaient les années où ils avaient été à la fac ensemble, très loin, ils n’étaient plus jeunes ou même insouciants et le monde ne leur appartenait plus, non. Le blond releva la tête alors que Callie disait avoir quelque chose à lui demander et... il s’attendait à tout sauf à ça. La surprise passa sur son visage et il la fixa silencieux pendant une fraction de secondes, avant qu’un sourire vienne se dessiner sur son visage. « Je... Oui bien sûr, bien sûr que oui, j’adorerais je ... Je ne sais pas vraiment quoi te dire à part merci...Je... » Scott n’avait pas vraiment d’autres mots, il se disait qu’Ella avait sûrement de la chance et elle devait être la seule chose positive dans le beau bazar que constituait la vie de Scott et de Callie, la seule bonne chose. « Par contre je dois te prévenir, je ne sais absolument pas du tout ce qu’un parrain est censé faire. » Ajouta l’infirmier, lâchant un rire à la fin de sa phrase. « Je veux dire, tu sais que tu peux compter sur moi si tu as besoin d’un baby sitter ou quoi que ce soit d’ailleurs hein... Tu sais que tu peux compter sur moi, toi et Ella d’ailleurs. » Et quand Scott disait ça, il parlait de manière générale, que ce soit dans demain ou même dans quelques années. « Et promis je ferai un effort avec Jackson. »  


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