Une semaine s'était écoulée depuis ma sortie de l’hôpital. Enfin notre sortie... J'avais voulu acheter le stricte nécessaire pour Ethan pendant le trajet, en imaginant déjà comment serait décoré sa chambre. C'était certain, ce serait personnel, je m'occuperai du créatif et Sam, du matériel. Ce moment était tellement important, et même après ces mois de souffrance, je ne voulais que rien ne vienne le ternir. Je me souviens encore du magnifique sourire de Samuel lorsqu'il a découvert la fresque dans la chambre d'Ethan qu'il ramenait d'une balade, et ce bonheur de le voir portant notre enfant. Ces moments complices que nous partagions revenaient petit à petit. J'avais sortie mon matériel de peinture, prit des nouvelles de mes chevaux, que je ne tarderai pas à ramener, de notre maison aussi, que j'aimerai revoir. Des souvenirs revenaient petit à petit, malheureusement, certains concernés mon enlèvement, mais je ne voulais pas inquiéter Samuel, il avait tellement souffert, et je savais qu'il voulait leur faire payer. Pour rien au monde je ne voulais qu'il arrête de profiter de ces moments de joies pour retrouver ces hommes abjectes.
Il était trois heures du matin, je ne dormais toujours pas. Prise d'angoisse parfois, j'éprouvais le besoin d'être contre Samuel. D'ailleurs, depuis ma sortie de l’hôpital, je n'avais pas non plus laissé une nuit Ethan, seul, dans sa chambre. Il dormait dans un berceau, dans notre chambre. Mais cette nuit, ce n'était pas l'angoisse de mon agression, mais le fait de devoir prévenir ma moitié de la venue de mes parents qui me tenait éveillée... Trois heures plus tard, Ethan se réveillait. Je souris en voyant son joli visage me regarder en gazouillant. Encore courbaturée de ma courte nuit, j'enfila un jogging et un tee shirt de Samuel, puis pris Ethan dans mes bras, avant qu'il ne réveille son père
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Chuuut mon cœur, papa doit se reposer... J'embrassa sa petit main qui serrait mon index, et posa un baiser sur la nuque de Samuel qui dormait encore
Je descendais dans la cuisine quand je vis une alerte mail. Une fois le biberon d'Ethan lancé, je pus l'ouvrir, c'était ma mère :
- Citation :
- Nous arrivons après-demain. Cordialement
Des frissons parcoururent mon dos...
« Cordialement » qui enverrait ça à sa propre fille ? Heureusement, le petit déjeuner d'Ethan était prêt, et me sépara de ce mail. C'est sur le canapé que je lui donnais, tout en lui murmurant des mots doux au creux de l'oreille. J'étais ébahie devant tant de beauté et d'innocence, et je me jurais de faire tout ce qui était en mon pouvoir pour qu'il soit le plus heureux des petits garçons. Une fois le biberon terminé, le rot passé, je le déposa dans son couffin que j'amena dans la cuisine. Je lança un regard vers l'ordinateur, pinçant mes lèvres de contrariété, à l'idée même de devoir leur répondre, et annoncer la nouvelle à mon mari. Toutefois, la vie continuait ; je lança le café, et prépara notre petit déj, à Sam et moi, veillant sur Ethan qui ne tarda pas à retrouver les bras de Morphée
Samuel se leva peu de temps après. Je souris en le voyant ; je ne me lassais pas de ces moments, surtout que je savais qu'il ne tarderait pas à reprendre les routes. Je l'embrassa pour lui dire bonjour et le suivit du regard... Il venait de se réveiller, je n'allais pas tout de suite l'agresser avec cette nouvelle, je me tourna vers lui, en prenant ma respiration, puis abandonna ma phrase. Il me connaissait si bien... Je savais très bien qu'il ne lui faudrait que peu de temps avant de comprendre que quelque chose me tracassait, je pris une tasse de café et alla m'asseoir à côté de lui, posant un baiser sur son épaule avant de siroter mon café
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Tu as bien dormis ? Lui dis-je souriant, doucement pour le laisser émerger
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