We are the people that rule the world. – ARSÈNE & LEO
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Sujet: We are the people that rule the world. – ARSÈNE & LEO Jeu 22 Mai - 3:05
We are the people that rule the world.
arsène & leo
Putain. J’avais pas l’habitude, de tirer des putains par ci et par là. Ou alors, c’était l’air d’Hawaii qui m’avait fait perdre les bitch, les fuck et autres interjections plus ou moins imagées que j’avais l’habitude d’ajouter, pour ponctuer mes phrases. L’aloha spirit à son état pur, celui qui vous détend les jointures, qui vous calme les mâchoires. Avec ma tendance à sauter sur l’action, sur la moindre chance de prendre une bonne dose d’adrénaline en plein dans les dents, c’était pas plus mal de reposer mon langage vulgaire pour certains, le temps de quelques dix ans sur les vagues. Mais merde, qu’est-ce que je foutais là, si l’esprit peace & love d’Oahu avait eut raison de ma tendance à sauter à pied joint dans l’aventure, aussi violente et casse-gueule qu’elle puisse l’être?
C’était une demande de mon coach. L’enfant de… je me redressai sur mon siège, pathétique canapé de cuir froid, sec, rouge foncé, et humectai mes lèvres. Le psychologue. Fallait que je consulte, que je fasse le topo de mon envie de danger, de ma passion pour tout ce qui risquait de près ou de loin par faire mal. Très mal. Le genre qui éclate cinq côtes, qui fracture un bras, et qui te fait virer direct de ton équipe de surf pour cause d’être un danger public pour les autres, mais surtout pour toi-même. Dix belles années que j’avais assuré comme un pro, disant toujours oui, remportant toujours les honneurs, au dépit des cascades qui finissaient toujours par laisser de jolies marques sur mes jambes, mon torse, mon visage. J’avais cette fâcheuse habitude de me foutre direct dans l'oeil de la tempête, de foncer droit dans ce qui m’allumait, dans ce qui me promettait des sensations fortes. Et apparemment, c’était pas normal, d’être un casse-cou dans mon genre. C’était dangereux, malsain, risqué et limite suicidaire. La blague. Venant d’Isla, j’aurais pu comprendre. Parce qu’à l’époque où on était des gamins idiots, je lui avais juré que je serais toujours là pour elle. De me voir m’éclater la tête à toutes les occasions avait toujours la même réaction chez elle, celle de me traiter d’idiot, de fou à lier, mais fallait croire que sa panique était plus douce à mes oreilles que celle venant du mec qui m’avait engagé à la base parce que je n’avais peur de rien, parce qu’une vague de 10 pieds était un grand terrain de jeu pour moi. Ce l’était encore, même si par sa faute j’avais dû remonter direct sur la côté ouest, reprendre mes marques à L.A. et recommencer à nouveau, comme coach de surf pour des équipes scolaires. Des gamins, merde. Après avoir surfé sur le pipeline et impressionné tout ce qui se faisait de meilleur dans le domaine du surf à l’internationale, je prenais la place d’un prof de surf pour des bambins et des adolescents, et pire, des touristes, les week-ends à Venice. « Tu vas voir, les compét’s à Los Angeles sont toutes aussi impressionnantes qu’ici! » m’avait juré le dit coach. Je ravalai, serrant les dents, voyant le fameux psy pousser la porte et venir me rejoindre avec le café que je lui avais demandé.
Je prendrais un café, avec un trait de whisky. Ah et puis tiens, t'embarrasse surtout pas avec le café.
Bon. Fallait dire que juste m’étirer pour attraper la tasse qu’on me tendait me foutait un mal de chien. Mais n’en restait que j’étais encore plus que capable de tenir sur une planche. C’était ma vie, après tout. Je savais faire que ça, et au passage préparer de la guacamole et des margaritas, conséquence d’avoir habité pendant mes premières années avec un coloc mexicain à Haleiwa. Mais pour continuer d’être dans les bonnes grâces de mon coach, et pour m’assurer une place aux championnats californiens de surf qui approchaient, fallait que je branle la queue dans le bon sens. Fallait que je vienne voir son putain de psychologue, que je passe les tests et toutes les conneries qu’il avait à me faire faire, et que je lui prouve que ma tendance au danger n’avait rien de dangereux. J’avais pratiqué avec Deklan, ça devrait être un jeu d’enfant. Du moins, ce l’était entre deux, quatre, huit pintes de Guinness, alors qu’on avait retrouvé chacun nos guitares et qu’une soirée de jam musicaux jusqu’aux petites heures avait suffit à me faire oublier l’avant-midi de merde qui m’attendait le lendemain. Je pris une longue gorgée du liquide brûlant, corsé, levant les yeux vers le grand brun rachitique qui s’occuperait de valider ma capacité à me comporter en société dans les prochaines minutes. Il avait dit quelque chose? Tout ce que j’entendais là tout de suite, c’était le bruit de vagues par la fenêtre. Elles venaient se casser sur la côte juste en bas de l’hôpital, encore plutôt fortes pour l’heure. Ce matin à l’aube, j’avais jubilé de voir la hauteur de ces petites merveilles à même mon appart. Comme un gamin j’vous dis, m’en fallait pas plus pour aller à leur rencontre, pour les briser de la pointe de ma planche.
Si mes foutues côtes finissaient par se ressouder, la douleur serait un peu moins gênante après plusieurs chocs reçus dans les flans – mais j’m’en foutais. Ça vous étonne? J’étais tout de même allé faire du saut à l’élastique quelques jours plus tôt, et je prévoyais même passer chez le tatoueur pour refaire les lignes que j’avais à même la hanche et qui remontaient le long de la colonne, alors des vagues dans les côtes, ça me faisait pas plus peur que ça. Ça dérangeait un peu, just a tad, mais une fois la tête sous l’eau, ça s’oubliait vite.
Puis, j’avais déjà lu que le corps se mettait en veille quand on le poussait trop vers une douleur si aïgue qu’il ne pouvait plus en prendre. Si j’avais jamais atteint ce point, j’étais sauf, nah?
« Alors à ce qu’il paraît, faut que je vous convainque que je suis pas cinglé? » je laissai échapper un éclat de rire, penchant la tête à droite puis à gauche pour faire craquer ma nuque. « Pour ça, j’imagine que je dois éviter de vous dire que je traîne une douzaine de scorpions et un mamba dans le coffre de ma bagnole. »
Sourire confiant. Avec un peu d’humour – et un rabais sur sa prochaine commande de burritos direct de chez Leo’s grill, il était gagné d’avance.
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Sujet: Re: We are the people that rule the world. – ARSÈNE & LEO Mar 27 Mai - 12:21
We are the people that rule the world• Leo A. Whitely & Arsène M. Smith
Il était sur le toit, allongé, les yeux en face d'un ciel pas si bleu que ça. Sa blouse se soulevait de temps en temps quand un courant d'air venait à lui. Ce n'était pas le silence qui avait le contrôle de l'endroit, non c'était la musique qu'Arsène avait dans les oreilles. Le son était peut-être un peu trop fort, il n'entendait absolument rien si ce n'était le rythme de cette chanson folk. De la guitare, quelques percutions, des paroles lentes portés par une voix grave. Il n'était plus dans le monde réel. Il était ailleurs, il voulait être ailleurs. Rien de ce qui lui arrivait dernièrement, ne lui donnait le sourire. Rien de ce qui lui arrivait, ne lui permettait de respirer normalement ou de dormir la nuit. Il n'arrivait même pas à fermer les yeux. Petit, il se souvient qu'on lui avait souvent reproché de trop regarder le ciel. Peut-être qu'il était lié à ce vaste néant si souvent bleu. Peut-être qu'il aurait dû venir pilote, histoire de voler et de rester là-haut, loin du reste. D'être au plus proche de dieu. De voir quand un malheur s'abattra sur terre. De savoir quand le danger allait venir à lui. Mais il pouvait rêver. Il le savait. Il ne serait jamais rien de plus qu'un autre homme parmi les autres, condamné à subir la moindre attaque. Il était frustré de ne pas pouvoir échapper à ce qui arrivait au monde. Frustré de ne pas échapper à la douleur et à la peine. Frustré d'être si humain et de ressentir tellement au fond de lui-même. Arsène se releva alors, trop vite sans doute. La tête lui tourna légèrement, alors qu'il se rapprochait du bord du toit, regardant de sa hauteur le sol. Le vent faisait voler ses cheveux d'un côté à un autre, emportant sa blouse de la même façon. Mais le vent n'était rien en comparé aux sentiments qui se trouvaient à l'intérieur de lui en ce moment-même. Le jeune médecin passait sa main dans les cheveux, fermant un instant les yeux avant de piocher dans la poche droite de sa blouse et de ressortir ce qui semblait être une sucette. Une sucette au citron pour être précis. Il retira l'emballage qui s'envola au loin, avant de plaçait le bonbon dans la bouche et de se détourner du bord toit. Sautant légèrement pour se diriger rapidement à l'intérieur de l'hôpital, il descendit les escaliers de secours rapidement avant de sortir dans une partie de l'hôpital qui n'était pas du tout la sienne.
Quelques minutes plus tard, il était de nouveau dans son coin favoris. Lorsqu'il arrive à la salle d'attente, la secrétaire derrière l'accueil lui tend le dossier de son prochain patient - dossier qu'il ne prend même pas la peine de vraiment lire puis qu'il yavait déjà jeté un coup d'oeil durant son petit-déj. Sans vraiment regarder le type déjà assis, Arsène posa le dossier sur son bureau avant de se retourner vers le type et de prendre place à côté de lui dans une attitude pas très professionnelle : Arsène avait l'air d'être déjà fatigué par la séance. Pourtant, il suffisait de commencer et de dire une chose pour capter toute son attention de psychologue. C'était ça qui était bon chez lui : cette capacité à toujours être opérationnelle, peu importe son état. Il mettait de côté tout ce qu'il pouvait ressentir, tout ce qui pouvait nuire à son jugement pour se concentrer uniquement sur la personne en face. Leonard Atticus Whitely. Il riait, craquant sa nuque, alors qu'Arsène ne bougeait pas d'un iota. Jusqu'à ce qu'il retire la sucette qu'il avait dans la bouche.
« - Si c'était vrai, sans doute. » Ce type avait visiblement de l'humour. Et il devait surement se dire que c'était une grosse blague que d'être ici. Un patient comme Arsène les aimes. De ce qu'Arsène se souvenait d'avoir lui, Leo ne s'arrêtait jamais, même quand son corps n'était pas en état de suivre pleinement, mettant ainsi sa vie en danger. Un silence s'installa alors légèrement. Avant qu'Arsène ne reprenne. « - J'attends. Prouvez-moi que vous n'êtes pas fou. » Et voilà. Le premier sourire d'Arsène. Celui du psychologue qui ne suit pas les règles. Mais il n'y avait rien à dire, c'était le meilleur.
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Sujet: Re: We are the people that rule the world. – ARSÈNE & LEO Lun 14 Juil - 5:13
We are the people that rule the world.
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J’ignorais même pourquoi je me pliais à ce que mon coach me demandait. Limite, j’aurais pu juste m’en foutre, un peu plus qu’en ce moment quoi, et recommencer à zéro. Je l’avais déjà fait, c’était pas si compliqué de le refaire, nah? Ouais, si je voulais continuer à avoir des sponsors, si je souhaitais remettre les pieds un jour à Hawaii, regagner sa confiance ou le truc chiant du genre, et reprendre ma place dans son équipe, fallait que je me tienne à carreaux. Mais sinon, je pouvais recommencer à la base, au bas de l’échelle. Me retrouver des petites compet’s en bordure de la côte ouest, faire mes preuves avec un autre nom – pour une fois que je mettrais l’Atticus de l’avant plutôt que seulement l’initiale, c’est ma mère qui serait contente – et me découvrir une passion pour les nouveaux départs – là, c’est Isla que je rendrais heureuse. Bref, rien ne me forçait à être là. Sauf l’idée, l’espoir de retourner là où j’étais y’avait pas si longtemps. C’était pas si gros non? Et puis, c’était que du surf après tout. Là, j’étais entouré de ma famille, de mes potes, gens qui je j’avais quittés et que je retrouvais enfin. Ç’aurait tellement pu être pire.
Je me laissai glisser un peu plus sur les coussins du canapé. Au moins ils étaient confortables. Et non, je ne me lèverais pas. Je ne quitterais pas la pièce, pas tout de suite du moins. J’étais pas prêt à refuser d’y retourner, là-bas, ou alors à me déclarer cinglé. L’un ou l’autre de ces choix ne m’allait pas, si ce n’était les deux. Back to the beginning.
Et puis c’était la pointe de l’iceberg si on regardait ça de plus près. À 30 ans passés, j’avais toutes les raisons du monde de venir voir un psy selon la culture populaire. Pas de femme, pas de boulot fixe, jamais eu de vrai patron si on comptait pas le coach idiot qui m’avait crié dessus pendant les 10 dernières années… Pas d’enfants, pas d’études particulières… j’avais la maison, ouais, mais aucune envie de remplir les autres cases du profil typique de l’homme américain de mon âge. Si j'avais eu à comparer le phénomène à un plat mexicain - ce que je connaissais bien, et comme j'étais aussi assoiffé qu'affamé la comparaison allait de soi - j'aurais surement pris le taco au boeuf. Régulier, sans artifices, meilleur vendeur, valeur sûre. L’ennui qui venait avec me coupait toute envie d’en faire une tentative, aussi épicée soit-elle, aussi maigre soit-elle. Alors ouais, la pseudo-crise de la trentaine, celle où se comporter comme je le faisais depuis toujours me qualifiait de grand adulte immature, d’adolescent attardé, de taco rassemblant un peu n'importe quels ingrédients sur le menu et remixant le tout différemment à chaque fois, aurait aussi pu être une bonne motivation de garder mes fesses bien collées sur son canapé. Ce canapé. Il riait de moi presque, confortable, invitant. À une minute près je serais sortit et maintenant, je me trouvais des excuses bidon pour rester. Il était où mon whisky, sans café? Mon burrito? Je souris, même si l’envie de boire d’un trait une flasque de l’alcool brûlant et de dévorer une salsa occupait maintenant une grande place dans mes pensées. L’autre, elle était dédiée à mes parents. Ces deux êtres particulièrement particuliers qui m’avaient préparé jadis à une rencontre de ce type-là, avec un psy. À jouer avec des boules de Crystal, à aligner leurs chakras, à tirer des cartes d’oracles à toutes les semaines à en influencer la totalité de leurs décisions, de l’achat d’une maison au contenu de ma boîte à lunch. Ils étaient les rois de l’introspection et donc, j’avais eu droit aux grandes questions existentielles tout juste après mes premiers pas. M’ouvrir à un mec qui ne répond rien et qui se contente de noter tout ce que j’ai à dire pour ma défense? C’était un terrain que je connaissais que trop bien.
Les serpents, les araignées… il savait pas que je n’avais pas de bagnole de toute façon. Trop de manipulation, trop d’entretien, trop d’espace clos. Ma moto, ça, c’était la formule gagnante. D’abord j’avais pas l’impression d’être pris au piège dans un tas de ferraille qui se refermait sur moi, rien qu’à voir la voiture d’Isla ou même celle de Deklan, je pouvais bien associer l’un et l’autre, et puis rien que ça aurait suffit à me convaincre. J’ajoutais aussi au passage que de sentir l’air me fouetter le visage était pas mal comme sensation de liberté, mais j’avais comme l’impression que vous alliez seulement rire de moi si j’avançais l’hypothèse. Autrement, ça ajoutait au look de bad boy prêt à se casser la gueule au détour d’un feu de circulation, mais là aussi, si je l’annonçais à voix haute surtout maintenant, ça risquait de ne pas jouer en ma faveur. Je toussotai, un fin sourire se dessinant sur mes lèvres.
« Et ça ne l’est pas de toute façon. Mais ça, vous l’aviez compris right? » Je ne prenais jamais de chances, allez savoir, mon humour bien que parfois plutôt con ne passait pas les filtres de tout le monde et on me faisait souvent la surprise de prendre les merdes que je disais pour la vérité. Les pauvres. « J’suis nul, pour prendre soin d’autres êtres vivants. Que ce soit des plantes ou des animaux venimeux, c’est le même combat. » J’haussai les épaules, me rappelant silencieusement de toutes les fois où mes plants de mari étaient morts sous mes yeux et où je m’étais félicité d’avoir, à l’instar du pouce vert, développé un 6ième sens pour repérer les dealers plus facilement qu’il n’y paraissait. « À bien y penser, si j’avais besoin d’un rush d’adrénaline j’irais avec un truc simple... comme une bombe avec un compte à rebours brisé. Plus sympa à traîner. »
Faisons dans le sarcasme, tiens. J’émis même un petit rire, me penchant vers la table pour attraper, à défaut de mon café tant espéré, une bouteille d’eau. J’irais prendre des bières avec les gallois après s’il le fallait, mais pour l’heure, ça ferait le boulot. Alors, alors. Un psy. Il bougeait à peine, feuilletant ce qui semblait être mon dossier sous mon nez alors que je me contentais de m’hydrater en silence. Si ça se trouvait, et selon ce que me renvoyait son bureau, il était aussi paûmé que moi côté modèle de vie parfaite. Un autre taco inspiration du jour. Parce qu’il n’avait rien du psychologue qu’on voit à la télé, vieux, grisonnant, à lunettes, le Freud cliché. Non lui, il avait tout au plus mon âge, et se fichait pas mal d’afficher des photos de sa famille – si famille il y avait – sur les murs ou même sur son bureau. Pas d’alliance non plus de ce que je remarquai à tous vents, ce qui me rassura presque. On était à un stade similaire, sauf bien sûr s’il n’avait tout juste pas envie d’exhiber sa femme et ses gamins sous les yeux de ses patients, ce qui viendrait faire chier directement mon scénario. Mais passons. Parce que de me comparer me fit tout de suite imaginer s’il se la jouait cool à l’extérieur du boulot. S’il était du genre à sortir prendre une bière et à finir par ramener une fille différente – ou un mec pourquoi pas, j’faisais pas dans le jugement – chez lui à tous les soirs. S’il fuyait ses responsabilités à grand coup de drogue. S’il évitait toute forme d’engagement au risque de se réveiller un matin sans rien de tangible sur quoi s’appuyer. S’il… avait finalement plus de points en commun avec moi que ce que je croyais déjà.
Et il me ramena à l’ordre en quelques secondes. Si j’étais fou?
« Oh, ça c’est vague doc. » je me laissai glisser un peu plus, sentant mes côtes craquer entre elles sous la pression chaotique que je leur filais. « Être fou… la définition d’être fou varie pour tout le monde non? »
La vérité, c’était que je ne voulais pas trop me mouiller. Si j’avançais quoique ce soit, paf ça allait direct dans mon dossier. Sous mon nom, sous ma photo, sous les conneries que le coach avait déjà listées. Je savais ce qu’il voulait, j’étais pas plus brillant qu’un autre, mais j’étais pas non plus du genre à le lui donner tout cuit dans le bec. « Je vous rassure, j’entends pas de voix. Et j’crois pas non plus être capable de faire bouger des trucs avec ma pensée. C’est déjà ça. » selon la croyance populaire, l’un ou l’autre était des classiques lorsqu’on en venait à traiter quelqu’un de cinglé. Disons donc que j’étais un original. « Et pour vous, qu'est-ce que ça prend pour être qualifié de fou? Parce que dans mon cas, j’serais porté à dire qu’on est tous un peu fous à notre façon hen. »
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Sujet: Re: We are the people that rule the world. – ARSÈNE & LEO
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