NOM ET PRÉNOMS ☎ Cassiopée Olympe Luciano ; DATE DE NAISSANCE ☎ 18 Avril 1980; LIEU DE NAISSANCE ☎ Pays De Galle ; ORIENTATION SEXUELLE ☎ Hétérosexuelle ; SITUATION PERSONNELLE ☎ Veuve depuis cinq ans ; ÉTUDES/MÉTIER ☎ Ancienne ballerine très célèbre, mais suite à un fâcheux accident s'est reconvertie en tant que cuisinière pour une émission de télévision sur une chaîne locale. ; GROUPE ☎ Des parents pas comme les autres ; AVATAR ☎ Katheryn Winnick ; CRÉDITS ☎ tumblr (gif) ; gentleheart (avatar).

PSEUDO ☎ Ratatouille/Pol ; AGE ☎ 17 ans ; OU AS TU CONNU LE FORUM ? ☎ via Beyond The Nature ; UNE REMARQUE ? ☎ Pas pour le moment ; CONNEXION ☎ variable.

Il était une fois ... Mais non je rigole, ceci n'est pas conte de fée. Loin de là. Pourtant il y a tout pour, des méchants, des gentils, un prince et une princesse. Mais il manque l'happy ending. Ce pseudo conte a débuté en 1982. Le début est plutôt calme. En même temps quelle action peut se faire quand le héros porte toujours des couches. Puis deux années sont passées et là ça s'est gâté. Manque de chance la petite est née dans une famille où la mère est des plus frustrées. Et à deux ans on a l'âge de se tenir debout et de porter des chaussons. Et oui la mère, prof de classique, n'a jamais atteint le niveau d'une ballerine. Et depuis qu'elle a eu sa fille son seul rêve est que celle-ci en soit une. Du coup pas de séance poupée Barbie, de dînette avec les nounours et de goûter Princesse avec les filles de l'école. Non rien d'autre que des pointes, des arabesques etc. Et le tout même avec les pieds en sang et sans se plaindre parce que "les ballerines ne se plaignent pas". Pas de temps libre, pas de place à d'autres loisirs, et c'est déjà limite si pour les devoirs le temps n'était pas réquisitionné. Plus de trois heures à danser par jour et un bourrage de crâne absolu pour essayer de convaincre la gamine que c'était son rêve. Et c'est dans cette prison où les miroirs des murs faisaient office de béton, où les barreaux étaient troqués pour des barres et les tenues oranges par des tutus. Et la mère, loin d'être douce, se révélait comme un bourreau, piquant d'une épingle la jambe de sa fille si elle estimait celle-ci trop basse pour ne laisser d'autres choix que la monter. L'enfant était excellente, la meilleure de toute, alliant grâce et technique à la perfection et raflant tous les concours, mais le jeu en valait-il la chandelle ?

L'adolescence, l'âge des prises de têtes, de la remise en cause de l'autorité. Et à ce petit jeu notre danseuse était devenue une experte. Maniant étonnamment bien les mots, pour une fille qui n'allait pas à l'école, elle savait exactement quoi dire pour mettre ses parents dans une rage folle, enfin surtout sa mère, son père restant complètement désintéressé de son sort. Noël approchant, la jeune fille de seize ans ne pouvait plus se lever de son lit. Il faut dire qu'elle avait eu cette année-là, une idée des plus brillantes, enfin tout dépend du point de vue. Pour enfin avoir une paix absolue et ne plus avoir à enfiler de chaussons, elle n'avait rien trouvé de mieux que de se la jouer salope sans capote avec son mec du moment. Résultat à deux semaines des fêtes de fin d'année elle était dans son lit, le ventre trop encombrant pour lire un livre, ou faire tout autre activité. Pour sûr elle ne dansait plus, mais elle ne faisait plus grand-chose non plus. Et pour la première fois de sa vie elle venait à regretter de ne pouvoir enfiler des chaussons. Le bourrage de crâne avait fonctionné, et à ne pouvoir faire la seule chose qui composait sa vie, elle venait à en ressentir le manque.
Ce n'est que le 31 décembre qu'elle accoucha, une nuit mouvementée puisque ses parents n'étaient pas là. C'est son petit ami, ne possédant pas le permis, qui a dû la conduire à la maternité. Après avoir vu défiler toute sa vie devant elle, et une nuit entière de travail, c'est au petit matin du premier janvier qu'elle donna naissance à une petite fille, et comme pour lui donner un bon conseil toute sa vie, elle la nomma Prudence.

5 années s'étaient écoulées, et avec elles le monde avait bien changé. La jeune maman vivait depuis deux ans dans un appartement à peu près potable dans le Bronx. Elle y avait aménagé avec son époux, et père de sa fille. Et la vie avec sa petite famille lui procurait un bonheur des plus intenses. Elle s'épanouissait tous les jours un peu plus dans son rôle de mère, et tous les soirs dans son rôle d'épouse. En plus sa fille était belle comme tout, une jolie petite blonde aux yeux bleus, tout comme maman. Et ses petites joues rondes et roses faisaient d'elle la coqueluche des sorties d'écoles. Rien ne rendait plus heureuse Cassiopée que sa petite famille si ce n'est son travail. Bien qu'elle n'ait pas encore fait de percée majeure, et que tous les rôles qu'elle obtenait n'étaient pour le moment que des seconds rôles, elle jouissait d'une certaine petite notoriété, suffisante pour lui donner du travail toute l'année et payer un toit et de la nourriture à toute sa famille. Mais ce bonheur n'était que partiel, grisé par les problèmes du quotidien. À commencer par son mari qui s'était engagé dans l'armée depuis peu, ce qui ne manquait pas d'effrayer l'épouse quant à la possibilité de devenir veuve. Mais le plus gros problème se trouvait en elle, enceinte pour une deuxième fois, elle ne pouvait être plus heureuse. Mais c'était sans compter sur les diagnostics des médecins, l'enfant à naître serra un handicapé moteur.

Et BIM ! Encore 5 ans dans la tronche. Mais où se trouve la charmante maman ? Plus dans le Bronx et encore heureux. Tout comme son prestige son porte-monnaie avait augmenté. De son appartement miteux du Bronx elle était passé à une luxueuse villa avec piscine, pool house et tout ce qui fait bien avec. Elle avait depuis un petit moment déjà les moyens du luxe. C'était fini les seconds rôles mal payés. Elle avait enfin brillé. Les premiers rôles et les projecteurs étaient pour elle. Et toutes les danseuses l'enviaient et voulaient sa place. Tout le monde admirait sa grâce, sa légèreté, sa beauté et surtout son talent. Casse-Noisette, Le lac des cygnes, Petrouchka et tant d'autres noms de ballets célèbres où elle avait posé à jamais -sur les plus belles scènes de ce monde- son nom. New York, Berlin, Paris, Moscou, et toutes ces villes prestigieuses pour leurs troupes où elle avait brillé. Et à Paris elle fut nommée danseuse étoile, y a-t-il titre plus honorifique que d'être comparé à ce qui est céleste ? Et entre deux représentations elle rentrait chez elle pour ne pas laisser tomber ce qui était pour elle le plus important , sa famille. Mais pas de sourire sur son visage malgré tout cela, car elle était finalement rentrée pour de bon. Allongée sur son lit d'hôpital, ses yeux restaient rivés sur ses jambes. Son visage restait stoïque et aucun son ne sortait de sa bouche, seuls ses yeux brillants trahissaient ses pensées Elle ne pleurait plus pour ça, elle avait déjà tant versé de larmes depuis des jours. Elle revoit la scène en boucle et en boucle. L'enchaînement parfait, la musique qui berçaient ses oreilles, la lumière braquée sur elle et ... Et le porté, celui où son partenaire avait été lamentable, la faisant tomber sur le sol. Le bruit de sa jambe résonnait encore dans sa tête. Les médecins avaient été aussi clairs que lors du diagnostic de son fils, plus de danse, jamais, à moins de vouloir achever complètement son genou. Les ligaments avaient lâché et ça ne pardonne pas. Elle en voulait au monde entier, à son partenaire d'avoir foutu en l'air sa carrière, à sa mère de lui avoir montré la danse, aux médecins de leur incompétence et à son mari d'essayer de la réconforter alors qu'elle savait que rien ne serrait comme avant et que priver de sa seule passion elle n'aurait d'autres choix que d'être malheureuse toute sa vie. Mais pour son mari elle lui en voulait surtout de continuer à se battre alors qu'elle avait les moyens financiers nécessaires pour lui faire quitter l'armée.

Le noir. Toutes les femmes aiment le noir, ça affine et ça sublime le corps la femme. Toutes les femmes ont la fameuse petite robe noire quelque part dans leur penderie. Oui toutes les femmes aiment le noir à l'exception des veuves. Trois ans après que son genou ait rendu l'âme c'est son mari qui passa l'arme à gauche. Pourtant ne l'avait-elle pas prévenu ? Ne l'avait-elle pas supplié cent fois au moins d'arrêter tout ça ? Un aller de trop en Afghanistan qui lui a valu un non-retour. Plongée dans son deuil, elle était plus que jamais dans la phase de colère. Elle le détestait de tout son coeur de l'avoir condamnée au veuvage à tout juste 30 ans, de l'avoir laissée seule dans ce monde avec les enfants. Elle déposa un dernier baiser tendre sur le front du défunt avant que le cercueil ne se referma. Et jusque dans le cortège funèbre elle n'eut d'autres choix que de devoir supporter une fois de plus l'armée. Elle lui avait déjà pris son mari et voilà qu'en plus elle lui prenait les obsèques. Elle détesta voir ces hommes en uniforme faire leur parade, recevoir un drapeau comme ci cela pouvait apaiser son coeur. C'était en larmes qu'elle serra sa fille pour ne pas tomber en voyant le cercueil s'enfoncer dans le sol. Le doute n'était plus permis, elle ne le reverrait jamais. Et pourtant ça lui semblait impossible, le linge sentait encore son odeur, sa brosse à dents traînait encore sur le bord de l'évier.
Après l'enterrement elle sombra plutôt facilement dans la troisième phase du deuil, la dépression. Elle y toucha le fond, à pleurer sans interruption, à rester au lit sauf pour sortir picoler. Pendant cette période ce fût Prue âgée de seulement 13 ans qui dû reprendre la maison en main. Le rôle de la mère et de la fille s’intervertirent. C'est durant cette période que les deux nouèrent ce lien fort, ce lien qui va au-delà de la relation habituelle de mère/fille. Ce lien que l'on voit dans Gilmore Girl, ou Desperate Housewifes.

Et aujourd'hui me diriez-vous ? Eh bien elle va mieux. Toujours aussi proche de sa fille (si ce n'est plus) mais attention elle aime tout autant son fils. Et son deuil ? Elle pense l'avoir fait mais elle y a tourné court. Passant sa vie à bosser (un boulot à la télé qu'elle adore, qui l'aurait cru), à faire du shopping avec sa gamine. Et surtout à baiser, oh oui et pas qu'un peu. La moitié des hommes de son répertoire sont des conquêtes. Elle fait comme elle peut pour oublier ou surtout pour ne pas y penser. Un peu de maquillage et de bonne humeur habituelle chez elle et tout le monde tombent dans le piège de son "bonheur".