Vous êtes bien sur le portable de BILLIE SALINGER laissez moi un message chanté après le BIP strident et disgracieux, je ne vous rappellerais que si vous chantez juste ! Aidan, n'essaye pas de chanter, je te rappellerais quand tu auras du nutella chez toi.
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Dernière édition par Billie B. Salinger le Dim 8 Avr - 18:47, édité 1 fois
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Sujet: Re: Phone ✆ Billie Dim 26 Fév - 21:38
thomas henley message vocal a écrit:
Bonjour Birdie, c'est Thomas. Vous savez, le type du centre commercial. Je sais que vous êtes peut-être encore mal au point, suite à votre blessure, mais il faudrait que nous nous voyions prochainement. J'ai récupéré votre dossier et, il faudrait que nous révisions ensemble, les détails de vos premières déclarations. Vous pouvez me rappeler au +1 (562) 353-7442, j'attends votre appel. Bonne journée.
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Sujet: Re: Phone ✆ Billie Mer 1 Aoû - 15:40
Emma était sous la douche et moi je glandais tranquillement sur le canapé. Ce serait mentir de dire que je n’avais songé à Billie. J’y avais même trop pensé à mon gout. Il fallait que j’avance, que je ne recule pas. Plus dur à faire qu’à dire évidemment. Je mis un film, au pif, j’avais eu raison, le coup de la petite retraite tous les deux nous avaient fait du bien. Contrairement à ce que d’autres peuvent penser je n’aime pas Emma et je ne compte pas lui sauter dessus. Pourtant rien ne m’en empêcherait vraiment. Célibataire, mais avais je vraiment cessé de l’être ? Billie et moi étions partagés à ce sujet. Un plan cul, voilà ce qu’on était, rien de plus, pour elle. Je finis par m’endormir à moitié quand Emma vint me rejoindre. Elle s’installe et là mon téléphone sonne. Quand je vois qui appelle, ma main se crispe et attrape l’accoudoir. Je dois ou je ne dois pas décrocher ? J’hésite un moment et je finis par le faire. Emma me demande un truc au même moment où j’entends sa voix. Mon cœur fait un bond. A croire que reculer était inévitable finalement. « Je sais pas Emma. Regarde dans le frigo.. » J’en oublie que je dois répondre au téléphone. Ca fait con de parler à Emma à la place.. « Billie ? River va bien ? » Non je n’allais pas dire tu vas bien. Parce que je ne voulais pas le savoir en fait. J’aurais préféré qu’elle n’appelle pas d’ailleurs. Parfois bien trop dur de passer outre mais pire si la personne vous remets en tête tout.. Je regarde mon portable le regard vide puis me lève péniblement. « Emma je vais dans la chambre ok, prépare tout je reviens. » Je vais vers la chambre et m’installe au bord du lit. Je reprends le téléphone. « Je ne suis pas sur que m’appeler soit une bonne idée Billie. Je ne suis pas chez moi, Tara m’a offert un ptit séjour pour me changer les idées on va dire. J’y ai amené une amie. Je sais même pas pourquoi jte dis ça.. C’est bien Paris ? » Waouh, c’est ça une discussion avec une femme qu’on aime et à qui on n’est pas censé se raccrocher ? Et bah ça n’a rien de drôle..
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Sujet: Re: Phone ✆ Billie Mer 1 Aoû - 23:45
Billie et l’art de tout retourner sans dessus dessous. A peine elle ouvre la bouche que j’en perds mon latin. J’ai un air idiot, ce qui est pratique au téléphone, on ne te voit pas. Mais je ne la sens pas à l’aise, triste peut être et ça suffit à me faire assez de peine pour ne pas raccrocher. Parce que quoi que j’en dise, je tiens à cette femme. Sa fille va bien et c’est l’essentiel. Elle me demande comment je vais et pour le cop je bloque. Je dois lui dire la vérité ou juste un énorme mensonge. Je commence à être fatigué de mentir, et puis avec elle j’ai toujours été honnête après tout. « J’ai vu mieux mais le coup du séjour ça fait du bien. Je me fais opérer bientôt donc apriori ca devrait être mieux de toute façon. » Voilà c’était dit, je l’avais pris la foutue décision. Je croisais les doigts pour que ça réussisse parce que je risquais de sauter par la fenêtre dans le cas contraire. « Pour te répondre franchement ca fait mal mais je passe mon temps à me la couler douce. Jcrois que ca m’était pas arrivé de puis un moment. Et toi.. » Parle moi de ta santé, de Paris mais surtout pas de ce que tu ressens pitié Billie. Je le savais, je ne penserais plus qu’à ça après. Et puis la voilà qui craque. Si elle savait à quel point je détestais que ca arrive. Je l’imaginais pleurant, seule, là bas et ca me déchirait le cœur. Mais que dire à part que oui elle n’aurait du appeler. Je ne savais foutrement pas comment me sortir de celle là. « Dis pas ça, tu prenais des nouvelles, c’est un droit.. Même si tu ne l’as pas fait quand je suis rentré.. » Mais chut toi… Je pouvais pas m’empêcher de ruminer le fait que j’avais manqué de mourir ya un an et qu’elle n’était pas là ce jour là. Que malgré nos disputes je ne comptais pas assez pour qu’elle se déplace. Mais je ne pouvais pas la laisser raccrocher. « Ecoute Billie, je me fais opérer dans quelques jours, je serais surement assigné à résidence mais dès que tu rentres on parlera si tu veux.. » Parler de quoi je ne savais pas, mais je ne sortais pas avec, ça ne voulait pas dire que je ne l’aimais plus ou que j’en avais rien à faire d’elle. « Je ne vais pas cesser de t’aimer parce qu’on n’est pas ensemble.. Ce n’est pas quelque chose qui s’efface. Mais je serais toujours là si tu en a besoin. » Je pouvais m’empêcher de songer que jusqu’à présent ce n’est pas vers moi qu’elle allait quand tout partait en live.. Et parfois c’était blessant de savoir que je ne serais sans doute jamais le premier vers qui se tourner..
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Sujet: Re: Phone ✆ Billie Jeu 2 Aoû - 22:12
Voilà qu’elle tombait des nues alors que je lui avais déjà parlé de me faire opérer. Je frotte ma jambe machinalement et réfléchis. Comment lui dire que je lui ai déjà dis sans la blesser. Chose quasi impossible. Mais pourquoi elle m’appelait aussi… On avait rompu, on devait en rester là. Ce n’était pas elle qui refusait de s’engager ? Le monde venait il de tourner dans le sens contraire ? « Je t’en ai parlé. J’ai pris la décision récemment. De toute façon ca changerait quoi Billie ? » Autrement dit, on ne va pas se remettre ensemble – même si on l’était pas – parce que je me fais opérer. Sa vie à elle ne changera en rien. Ca va bien se passer. J’en aurais presque ris. Je l’aurais fait..Si je ne savais qu’il ne s’agissait pas d’y écrire mais d’être chanceux. Et ça, ce n’était pas vraiment d’actualité. J’avais la poisse, tout s’accumulait. Alors les ca va bien se passer, je n’aimais pas. Je me gardais de faire une remarque ou ce serait pire et elle inonderait le téléphone et je me sentirais mal. Elle me demandait de profiter. Pensait elle qu’il y avait quelque chose entre Emma et moi ? Je vais bien voulait tour dire. A qui croyait-elle parler. En somme rien n’allait et là c’était moi qui allais y penser, y repenser et ne plus penser que ça. Super ça s’annonçait bien. Et là on rentrait enfin dans le vif su sujet. Enfin de ce que Billie pouvait dire. Parce que Billie aimait à parler à moitié, hurler et dire que je lui demandais trop et voilà. Parce que se dévoiler serait si dur qu’elle en mourrait à coup sur, c’est bien connu. Les filles, toujours pareil. Ca te demande la lune et ça ne veut rien te donner en échange ou très peu. « Si tu le prends ainsi peut être effectivement qu’on s’est tout dit alors. » elle avait gagné, j’avais une seule envie, raccrocher. L’envoyer voir ailleurs si j’y étais surtout pas. Avait-elle parlé de s’aimer ? Était-elle en train de dire qu’elle m’aimait. Vous savez le truc qui ne sortait pas de la bouche de madame coincé du cul. Elle avait ce don de reculer au lieu d’avancer et de vous accuser de tous les mots. La couche d’ozone c’était moi aussi ? « Je te voulais MOI. Arrête de me faire passer pour le type qui a tout gâché. Tu ne voulais pas avancer. Ne me reproche pas de ne pas avoir voulu que tu te décides enfin. Tu ne sais pas ce que tu veux et tu oses me dire ça ? Mais tu as raison. N’appelle plus, comme ça tu resteras à te convaincre que tu n’es que la victime et que c’est moi le méchant. Bonne soirée Billie. » Et je raccrochais. Enervé je balançais le portable à travers la pièce puis retournais dans le salon. « C’était qui ? » Me demande Emma. « Mon passé. Rien de plus. Dis moi quand est ce qu’on finit par comprendre que l’amour n’est juste là que pour vous faire souffrir et qu’on cesse d’y croire ? Parce que je me languis de ce jour. »
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Sujet: Re: Phone ✆ Billie Sam 11 Aoû - 0:12
Hey ma puce, petit soucis mineur, j'ai fait un malaise. Rien de grave mais ils avancent l'opération. Lou te tiendra au courant. Si je me réveille pas de suite préviens Billie s'il-te-plait. Je t'aime. Papa.
J’accroche les touches avec désordre. Je ne suis qu’un pantin dirigé par la monotonie des réflexes. J’essaie de me rappeler des mots qui bourdonnent en moi, qui me palpite le cœur, prête à vomir l’information pour mieux la digérer. J’ai la main crispée sur le volant, la voiture arrêtée sur mon stationnement, sur un bitume aussi sombre que mon esprit. J’ai écouté le message trois fois, attendant la suite. Mais ce n’est qu’un dénouement sans fin qui me plonge dans la crainte, dans la douleur vive de sentir la vie nous tester. De se rappeler avec malaise qu’on est tous mortels, à essayer de survivre pour nous et pour les autres. Je ne reconnais même pas le timbre de papa dans le combiné, comme un inconnu qui articule des syllabes, la mâchoire crispée par une souffrance silencieuse, mais qui hurle. Qui hurle à travers lui, au moindre tremolo de sa voix.
Mon doigt tremble sur la dernière touche, petit téléphone vert qui amène ces sonneries amères qui me glacent les tripes. Mon oreille souffre sous la pression que je lui inflige. Prête à enfoncer l’appareil jusqu’au fond de mon crâne, pour endormir de sa cacophonie les murmures qui interagissent en moi. Il se glisse, dans mon véhicule sans bruit, un « allô » qui s’impatiente lentement. J’ouvre la bouche, la respiration dérangée. Je ne sais toujours pas quoi dire. J’crois qu’elle a le droit de savoir. Maintenant. Et pas seulement « s’il ne se réveille pas ». Et j’ai besoin moi, d’avoir quelqu’un. Parce qu’il ne reste plus personne à l’instant. La froideur de ma solitude, une amitié affaiblie avec Billie, une relation naissante avec Gaïa, une fin atroce avec Cath’ et finalement, un Benny qui valait plus pour moi que je ne l’aurais cru, mais qui ne pouvait pas. Pas être là maintenant, à mes côtés dans un hôpital macabrement blanc. Parce que m’imaginer de le perdre, à son sida immortel est trop lourd pour l’ajouter au poids de ma peur englobante du moment.
TARA – « Ils l’ont emmené à l’hôpital. »
Ma voix fait écho dans le combiné, et je laisse les secondes filer de nouveau, à articuler un silence sans fin. Je sens l’interrogation dans le vide qui règne, les mots qui manquent. Je fixe la route devant moi, figée et imperturbable. Mes yeux s’embuent, de larmes qui s’accumulent éternellement. Je suis une source inépuisable de pleurs salins, plongée dans l’angoisse du désespoir. Je ferme les yeux, pour détruire ce déluge, mais les sanglots résonnent au creux de ma gorge. Sanglots bruyants qui représentent en soi un abandon, de mon être, de mon âme. Et je sais que je dois dire la suite, avant d’infliger à Billie le doute de l’irréparable, la peur de la perte fatale. Il est pas mort, pas encore. Je suppose, j’espère. Mais j’en sais rien, inondée dans l’inconscience de la situation. L’urgence de conduire jusque là-bas, au travers de mon regard flou et de mon cœur douloureux; le besoin vital de le voir survivre.
TARA – « Papa. Il est à l’hôpital. Au « good samaritan». J’sais pas ce qu’il a eu, je… Ils ont devancé son opération. »
Je ne pense plus rien, tout est intuitif. Je dis ce qu’il faut, coup sur coup, pour terminer le sujet, pour prendre la route. Vers lui. J’crois que Billie dit des trucs, en réponses à mes déclarations. Mais je n’entends rien, que ma petite voix qui hurle de désespoir et de haine, d’inquiétude et d’horreur. Et ce petit cri me vide de toute énergie, détruit ma foi immaculée en la vie et me laisse dans le mépris de l’existence en elle-même.