Sujet: TOBIAS&LENA √ if you can do it, I can too. Sam 21 Avr - 17:49
LENA & TOBIAS
« I just can't stop, loving you »
«Qu'est-ce que tu fais là Tobias ? Tu ne sors pas ? » Je poussais un soupir. Mon père, enfin, un de mes deux pères, venait de m'embêter en pleine sieste. Non, je ne sortais pas. Et de toute façon, je n'étais pas d'humeur. Je ne savais pas où était partie Maya et cela m'inquiétait, comme d'habitude. J'avais donc rentré un CD de queen dans ma chaine hifi et m'étais allongé pour m'endormir sur « i want to break free ». Maintenant, j'étais réveillé et en forme. Quasiment sûr que je ne pourrais pas repartir au pays des rêves. Relevant mon buste en me frottant le menton, je baillais fortement avant de me mettre sur mes deux pieds. Oui. Mon père avait raison : il fallait que je me bouge. Après tout, il faisait beau d'après les rayons qui passaient entre les rideaux de ma chambre, et je n'avais pas de devoir à faire pour le lendemain. J'étais assez studieux et prenais toujours de l'avance sur ce côté là.
J'attrapais mon téléphone et regardais dans mon répertoire qui je pourrais voir cet après midi. Bien entendu, ma Lena était la première personne que je pensais à appeler. Mais peut-être qu'elle était avec un garçon, et je n'avais pas envie de l'entendre en arrière plan. Voire de l'interrompre en séance bisoutage. Finalement, je composais un SMS « si t'es là, viens me rejoindre à la plage de santa monica. J'ai des comptes à rendre. » Un sourire orna mon visage. Je pensais à la dernière fois que nous nous étions vus et où elle avait affirmé que je n'étais pas capable de m'adresser à une fille de manière intéressée. Je comptais bien lui montrer l'inverse, étant donné qu'elle m'avait montré à quel point elle savait aborder les garçons. Cela me mettait en rage, mais j'essayais de ne pas trop le montrer. Lena n'était pas à moi. Elle était juste ma meilleure amie.
J'enfilais des lunettes de soleil et prenais ma voiture pour me rendre à la plage. Ce n'était pas une voiture de luxe, bien au contraire : j'avais eu ce vieux tacot lorsque j'avais obtenu mon permis et n'avais pas changé depuis. Je l'aimais, mon espèce de camion/voiture dont la peinture s'écaillait. Ça donnait un style. D'ailleurs, je l'avais baptisée Yelena après un pari fait avec cette dernière. Je tenais donc tout particulièrement à elle. Quelques dizaines de minutes plus tard, j'arrivais à la plage. J'avais pris soin de mettre un maillot en dessous de mon pantalon et, trouvant un coin libre sur le sable, me dévêtais pour être torse nu. Sentir le soleil sur ma peau était d'une jouissance extrême. Je n'attendais plus que Yelena, priant pour qu'elle ait reçu mon message. Mais en général, elle répondait toujours à mes invitations.
Sujet: Re: TOBIAS&LENA √ if you can do it, I can too. Sam 21 Avr - 19:59
Citation :
LENA&TOBY - Cause everything the world could throw I'll stand in front, I'll take the blow for you For you.
Installée devant une table de la bibliothèque je m'efforce de trouver l'inspiration pour écrire mon rapport. Dès qu'il s'agit d'écrire quelque chose je me trouve bloquée par le syndrome de la page blanche jusqu'à ce que miraculeusement une idée apparaisse soudain. Enfin cela est vrai lorsqu'il s'agit d'inventer ou de modifier un récit, lorsqu'il s'agit d'un résumé ou d'une analyse je me retrouve distraite par tout ce qui m'entoure et la respiration saccadée du type derrière moi fait partie de ces distractions. Ma frustration grandit à mesure que le temps passe et l'envie de mettre une claque au groupe de filles qui gloussent comme des poules depuis près d'une heure est de plus en plus difficile à combattre. Je décide de mettre un terme à la torture pour aller me prendre une tasse géante de café, au passage je m'arrête à la table des poules pour leur faire comprendre qu'elles n'ont rien à faire ici.
Après avoir reçu ma commande rester dans ce café me paraissait être une bonne idée. Il arrive souvent que je m'asseye dans le fauteuil d'un café en ne faisant rien d'autre que boire le contenu de ma tasse. J'aime bien rester seule parfois, vaut mieux ça qu'une compagnie qui mettrait mes nerfs à vifs. En tout cas c'est comme ça que je vois les choses mais malheureusement le type qui vint s'asseoir à mes côtés ne semblait pas partager mon amour pour la solitude. Comme toujours je suis tiraillée entre l'envie de l'envoyer balader et celle de flirter et comme d'habitude je choisis la deuxième option. Après quelques minutes d'une conversation loin d'être passionnante j'apprends qu'il travaille comme commis dans un restaurant près d'ici, il faudra seulement que je me rappelle du nom pour ne pas y mettre les pieds. Il semble être plutôt sympathique, un bon gars comme un en voit pas souvent ce qui est pour moi ennuyeux. Un jour je comprendrais peut-être pourquoi seuls les mauvais garçons m'attirent. Je m'apprêtais à inventer une excuse vaseuse pour mettre à la conversation lorsque mon portable se mit à vibrer dans ma poche. « Si t'es là, viens me rejoindre à la plage de santa monica. J'ai des comptes à rendre. » Tobias, toujours là pour me sauver même quand il n'est pas au courant. Après avoir dit au revoir au charmant jeune homme qui a insisté pour me donner son numéro je pris le bus.
Une fois arrivée sur la plage je me mets à la recherche de mon meilleur que je repère assez vite. Sans crier gare je m'écroule littéralement sur le sable, juste assez près pour qu'un peu de sable atterrisse sur lui. « Si j'avais su j'aurais aussi pris mon maillot de bain. Bon mes sous-vêtements feront l'affaire dans le pire des cas. » De toute façon cela revient un peu au même non ? De toute façon être en sous-vêtements devant Tobias s'est loin d'être un problème pour moi et les autres peuvent bien penser ce qu'ils veulent. « Tu sais que tu m'as sauvé la vie avec ton texto. Je parlais à un type dans un café, j'ai cru qu'il n'allait jamais me laisser partir. Je le te dis pas souvent mais tu es mon héros. »
Invité
Invité
Sujet: Re: TOBIAS&LENA √ if you can do it, I can too. Sam 21 Avr - 21:09
Alors que j'attendais tranquillement sur la plage, une explosion de sable prit place juste à côté de moi et j'eus le temps de mettre les mains sur mes yeux pour ne pas devenir aveugle. Il n'y avait qu'une personne pour faire ça, c'était ma Lena. J'étais content qu'elle soit déjà là et un grand sourire apparut sur mon visage, bien que mon torse soit plein de sable. Alors que je m’époussetais un peu, la jeune femme m'annonça qu'elle n'avait pas apporté de maillot de bain et pourrait bien se baigner en sous vêtements. C'était tout Yelena, ça, ne pas se soucier des conventions. De toute façon, personne ne remarquerait sa tenue puisqu'un maillot de bain était en somme des sous vêtements qui allaient sous l'eau. Nous n'étions pas pudiques l'un avec l'autre : j'étais même persuadé qu'elle s'était déjà mise toute nue devant moi même si j'avais détourné le regard. Parce qu'elle ne me considérait que comme son ami, que je sois gay ça aurait été exactement la même chose. Cette simple pensée me fit mal au cœur. J'essayais de vite la mettre de côté pour me concentrer sur ce qu'elle me dit ensuite, chose qui ne fit que me rendre encore plus mal. Un type = Un type qu'elle draguait. S'il y avait une chose que je n'appréciais pas avec Lena, c'était son penchant à draguer tout ce qui bougeait.
Au lieu de paraître énervé, je ris en l'entendant m'appeler héros et fit un geste de roi de l'univers, bombant la poitrine et désignant le monde avec ma main. Finalement, je l'enlaçais légèrement avant de déposer un baiser sur sa joue. « Je sais que je suis ton héros. Je suis Spiderman et tu es .. » Je voulais dire Mary-Jane, avant de penser qu'ils avaient une histoire. Superman avait une amoureuse aussi. Tous les super héros tombaient amoureux de la personne qu'ils sauvaient. La seule différence était que pour eux, c'était réciproque. « Enfin bref. Je suis ton héros. C'était qui ? Un motard accro à la boisson ? Un drogué collectionneur de polly pocket ? » Je la taquinais, et pour lui montrer, je la chatouillais légèrement. Plus que tout, j'aurais aimé que cette personne, ça soit moi. Mais c'était impossible, car Yelena n'avait jamais vraiment eu de relation sérieuse. Et être quelqu'un qu'elle jetait après une nuit, non merci. Surtout que cela gâcherait notre superbe amitié et je ne pourrais sûrement pas vivre sans elle.
« Ah ! Tiens, tant que je m'en souviens. » Je pris mon jean et fouillais dans la poche. Finalement, je ressortais un collier de femme que j'avais récupéré. « Je l'ai volé pour toi. Eh oui, j'ai remporté le défi que tu m'as donné. Surprise ? » En fait, le collier, je l'avais acheté dans un magasin pour lui donner et lui faire croire que j'avais vraiment dragué et conclu avec une fille. Bien entendu, je couchais avec des femmes de temps à autre mais je n'étais pas grand coureur. Je croyais à l'amour, au vrai, à celui que j'avais pour Lena depuis nos cinq ans.
Invité
Invité
Sujet: Re: TOBIAS&LENA √ if you can do it, I can too. Dim 22 Avr - 18:52
C'est vrai que mes goûts en matières de garçons n'étaient pas des références. J'ai toujours tendance à aimer les types bizarres qui ont souvent un comportement qui laisse à désirer mais à quoi bon se plaindre je ne reste jamais plus de deux semaines avec eux. Je n'ai jamais compris d'où me venait cette attirance presque sado-masochiste comme si j'aimais qu'on me traite comme le pire des déchets pour ensuite porter le coup fatale en jetant ces personnes. C'est peut-être cela après tout, en tout cas je suis sûr que je ferais un chouette cas pour n'importe quel psychologue de la terre. En fait Tobias est probablement le seul mec bien dans ma vie et aussi le seul qui est resté de façon permanente. Parfois, il m'arrive de demander ce qu'il se passerait si je sortais avec lui plutôt qu'avec les loosers que je drague mais en général cette pensée ne dure pas plus de quelques secondes parce que je me rends compte que si je fais quelque chose de travers je perdrais plus qu'un petit ami, je perdrais la seule personne qui a toujours été là pour moi, mon meilleur ami. « Arrête à t'entendre je ne sors qu'avec des cas socials échappés de prison, ce qui n'est arrivé qu'une fois et cela a seulement duré quelques heures. » J'ai des goûts spéciaux certes mais les taulards très peu pour moi et encore plus ceux qui sont accrocs à la boisson. « Non c'était un chic type en fait, en tout cas il en avait l'air ce qui dans mon langage signifie qu'il était totalement ennuyeux. Il ne me laissait pas en placer une en plus et tu sais à quel point j'aime parler, plus bavard que lui tu meurs, j'ai bien crus que j'allais lui demander de se taire une bonne fois pour toute. »
A la vue du collier ma main se précipita malgré moi vers le bijoux pour pratiquement l'arracher des mains de Toby. Ce n'est pas tellement l'objet en soit qui m'attirait mais plutôt ce qu'il représentait, ça voulait dire que Toby avait relevée le défi que je lui avais lancé de séduire une fille. « Je suis impressionnée Monsieur Blackbird. Franchement je n'aurais pas cru que tu relèverais le défi je te tire mon chapeau. » Par reflex je mis le collier autour de mon coup, ou plutôt je me battais pour l'accrocher, je n'ai jamais été très douée pour ça et ma maladresse naturelle n'aidait pas. « Alors comment s'appelait-elle ? Elle était jolie au moins ? Parce que je te connais tu as cette tendance à te sous-estimer et à prendre la première poule venue et pas toujours les plus belles ... ou plus intelligente ou alors je ne les vois. Un jour je te donnerais des cours de séduction pour que tu rencontres plus de filles. » Je n'étais pas tellement sûr que de vouloir que Tobias fasse de nouvelles rencontres mais je me sentais trop égoïste de penser comme ça pour le montrer. Après tout je n'ai aucun droit sur lui, d'ailleurs je n'ai jamais compris d'où ce genre d'idée pouvait sortir. « Bon aide moi avec ce collier parce qu'il a décidé de ne pas se fermer. »
Invité
Invité
Sujet: Re: TOBIAS&LENA √ if you can do it, I can too. Dim 22 Avr - 19:03
Cela faisait un bon nombre d'années que je m'étais habitué à voir ma Lena avec beaucoup d'hommes aussi peu fréquentables les uns que les autres. Je ne savais pas pourquoi elle ne trouvait pas un gentil garçon mais au moins, aussi égoïste cette pensée soit-elle, cela ne durait jamais très longtemps. Parfois, j'enviais sa vie, d'autres, je pensais que je préférais avoir un grand amour que mille petites amourettes. Peut-être que Yelena avait peur de souffrir, ce qui était totalement justifiable. Si elle me disait un jour qu'il ne se passerait jamais rien entre nous et qu'elle ne m'aimait pas, je souffrirais terriblement. Mais comme j'étais lâche et que je ne lui en parlais pas, ce n'était pas encore arrivé. L'homme qu'elle me décrivait semblant en tout point ennuyeux à souhait, ce qui m'arracha un petit sourire. Encore plus que maladroite dans la vie, elle était maladroite dans sa vie amoureuse. Mais c'était mignon. « En fait tout ce que je comprends dans ce que tu me dis c'est qu'au final, tu ne trouves jamais de garçon qui puisse m'égaler. C'est tout à fait normal, je suis l'homme parfait et juste à côté de toi. » Je disais ça en rigolant, bien entendu. Jamais je ne pourrais dire une chose comme ça en étant totalement sérieux. Pour renforcer le côté blague, je mimais une gifle que je me donnais à moi même. Elle comprendrait : elle me comprenait toujours. Pas de place à la tristesse bien que celle-ci voulait s’immiscer dans mon esprit : il fallait que je sois fort.
Lorsque je lui montrai le bijou, elle me l'arracha pratiquement des mains pour l'enfiler elle même. Tant qu'à faire, qu'elle l'ait cela ne me dérangeait pas. Après tout, il était neuf, et joli en plus de ça. Pas très cher bien sûr mais c'était l'intention qui comptait, non ? Lorsqu'elle m'annonça qu'elle était impressionnée, je lui souris comme pour montrer que j'étais fier de moi. Elle était tombée dans le panneau, ne m'avais même pas posé de question. Et pile au moment où je pensais ça, la valse d'interrogations arriva vers moi et je me sentis un peu idiot, à rester silencieux en réfléchissant à tout ça. Yelena me sauva heureusement en me demandant de l'aide pour accrocher le collier. Sans dire un mot, je me déplaçais autour d'elle pour me mettre dans son dos, et attacher le pendentif autour de son cou. C'était pire que cliché : un petit cœur qui s'ouvrait, et où on pouvait mettre une photo. Il n'y avait aucune photo à l'intérieur, elle pourrait en faire ce qu'elle voulait. L'offrir à son prochain petit ami, n'importe. J'aurais peut-être dû penser à mettre un gars à l'intérieur du collier pour renforcer mon histoire mais n'y avais tout simplement pas pensé. De toute façon, peut-être qu'elle ne réaliserait jamais que le pendentif s'ouvrait en deux. « Et voilà ! Il te va sublimement bien, plus qu'à .. à .. Marion. Oui, Marion, une française de passage aux états unis. Qu'elle était belle ! De longs cheveux blonds, elle faisait au moins un mètre soixante dix puisqu'elle était plus grande que moi. Des yeux bleus dans lesquels on se perdrait .. On a discuté longuement, je lui ai récité un poème de Rimbaud et nous avons fini chez elle. Un joli appartement » Je me tus, ne souhaitant pas débiter plus de mensonges que ça. « Moi aussi j'essaie de trouver une fille qui pourrait t'égaler mais pour être honnête, c'est un peu difficile. »
Invité
Invité
Sujet: Re: TOBIAS&LENA √ if you can do it, I can too. Dim 22 Avr - 20:54
« Évidemment que je ne trouverais jamais personne qui t'égale qui pourrait d'ailleurs. » J'ai beau ne pas l'envisager de cette manière je sais que Toby est le genre de type dont la plupart des filles rêvent, enfin plutôt le genre avec qui elles veulent s'installer une fois adulte, sinon c'est plus les sales types qui les intéressent. Encore une fois je me sens bien hypocrite de parler parce que je critique ces filles mais je ne suis pas vraiment mieux, je suis même pire. C'est dans des moments comme ça où je me demande si un jour je voudrais sortir avec quelqu'un comme Toby, avoir une relation stable peut-être mais comme toujours je m'efforce de chasser cette pensée. Je ne suis prête pour aucune relation digne de ce nom, je ne saurais même pas comment faire me connaissant je serais lassée bien avant que les choses soient stables. De toute façon je ne vois pas trop quel garçon sur cette planète pourrait supporter quelqu'un comme moi, la plupart des mecs sont bien trop lâches mais de toute façon de qui je me moque, je lâcherais l'affaire bien avant eux.
Plus je l'entendais parler de cette française moins je croyais à cette histoire ce qui évidemment me fit partir dans un fou rire incontrôlable. Avec tout ce temps passé avec moi il aurait dû apprendre à mentir correctement, tout est dans le récit, trop de détails tuent le détail. « Elle était réelle au moins cette Marion ou elle est tout droit sortit de ton imagination ? » toujours en riant je lui collais mon poing dans l'épaule. Je ne sais pas s'il m'a menti parce qu'il n'a dragué personne ou parce que la fille en question n'était pas très jolie ou inintéressante. Ce que je n'ai jamais compris c'est qu'il a tellement de potentiel, il pourrait accoster n'importe quelle fille avec un simple sourire et elle tomberait immédiatement dans ses bras mais il ne le fait jamais. Un jour j'aurais une petite discussion avec lui. « Soit franc avec moi et dis moi ce qui s'est vraiment passé. Y a eu une fille au moins ... Tu sais si c'est un mec ça ne me dérange pas non plus tu dois être à leur goût aussi. » dis-je en posant ma main sur son bras comme pour lui dire que si c'est ça je comprends. Je ne fais ça que pour le taquiner, je sais bien que les gars ce n'est pas son truc, si c'était le cas je pense que je l'aurai su depuis longtemps.
« Personne ne peut m'égaler c'est inutile de cher, je suis un prototype unique, personne n'a osé en créer d'autres, ça serait trop de perfection pour une planète. » Je ris toujours à mes propres plaisanteries, je ne sais pas d'où je tiens ça mais je le fais à chaque fois même lorsqu'il s'agit de choses stupides. Parfois j'ai l'impression que Toby me surestime, je suis loin d'être aussi géniale que ce qu'il a l'air de penser mais au moins quand on est tous les deux j'ai l'impression de l'être un peu plus que quand je suis seule, il a tendance à faire ressortir le meilleur de moi ce qui n'est pas chose facile. « Tient, y a de la place pour une petite photo dans le collier. Je mettrais sûrement une photo de toi et Maya, ce n'est pas comme si j'avais beaucoup d'options de toute façon. D'ailleurs, comment va-t-elle ?»
Invité
Invité
Sujet: Re: TOBIAS&LENA √ if you can do it, I can too. Lun 23 Avr - 7:30
J'aimerais qu'elle pense ce qu'elle me disait. Je savais bien qu'elle ne me considérait pas comme un de ces hommes, mais comme son frère. Un frère, rien de plus, quelqu'un avec qui elle passerait toute sa vie en ayant jamais plus que des sentiments chastes à son égard. Et je m'en accommodais, pour l'instant, même si cela devenait de plus en plus dur. Je me forçais à rigoler sans rien y répondre puisque je n'avais rien à dire. Je n'étais pas un garçon parfait, loin de là. On me disait « trop gentil », « naïf », parfois on pensait que j'étais idiot. Je savais ne pas l'être, mais quand on a une confiance aveugle dans la majorité des gens, on vous fait des coups bas. Ce n'est pas que je n'envisage pas les possibilités, mais que je préfère les ignorer.
Quand j'eus fini de décrire cette femme parfaite, Lena partit dans un grand fou rire. Ça y était, j'étais découvert. Elle avait deviné que cette Marion faisait uniquement partie de mon imagination -bien qu'il devait sûrement y avoir une française répondant à ma description quelque part-, et j'étais maintenant bien gêné. Mon visage le montrait, puisque mon sourire semblait un peu forcé. Elle me le demanda directement, et je restais silencieux. Je passerais pour un gros menteur en plus d'être ridicule si je lui disais qu'elle n'existait pas. Je me disais bien que Lena ne serait pas fâchée contre moi, mais tout de même, je n'avais pas spécialement envie de passer pour l'homme impossible de draguer une simple femme. Ou alors se faisant rejeter systématiquement. Au moment où je m'y attendais le moins, Yelena posa sa main sur mon bras et je ressentis un frisson à l'endroit du contact. Je relevais mon regard, restant sérieux même si elle, faisait un peu d'humour. « Tu as raison .. J'avoue .. » Je poussais un soupir en baissant la tête. Je posais ma main sur la sienne. « Ce collier, je l'ai acheté hier dans une petite boutique. Je n'ai pas vraiment envie de faire ce défi, il me semble .. Trop .. Tu imagines, si je drague une fille et qu'après, elle ne me plaît pas ? Je n'ai pas envie de faire souffrir des gens pour mon amusement. Bien entendu, je pourrais aborder une fille qui me plaît vraiment, mais .. » mais il n'y a que toi qui me plaît. C'était ce que j'aurais voulu lui dire, mais je m'étais tu.
J'aimais entendre le rire de Lena, le voir, mais après tout, tout me plaisait chez elle. Je pensais être fou, de voir cette fille comme une déesse sur Terre, mais je ne pouvais m'en empêcher. Même ses défauts me paraissaient idéaux. « Maya .. » Je poussais un soupir. Elle ne me parlait plus tellement ces temps-ci, et parfois je frappais à sa porte pendant une demi heure sans qu'elle veuille m'ouvrir. « va toujours aussi mal. Je m'inquiète vraiment pour elle, et je me dis que ces psy et ces médicaments ne servent strictement à rien. J'aimerais qu'il y ait une potion magique du bonheur. Si seulement je pouvais m'en procurer .. J'ai l'impression que je ne fais qu'aggraver les choses en voulant rester avec elle. » Je détestais parler de la dépression de ma sœur. Je voulais qu'elle soit heureuse, qu'elle chante, qu'elle rie, que je puisse la voir sourire et sourire en retour. Malheureusement, cela n'arrivait pas trop ces temps-ci. « Comment s'est passé votre dernier thé ? »
Invité
Invité
Sujet: Re: TOBIAS&LENA √ if you can do it, I can too. Mar 24 Avr - 18:32
(désolé c'est médiocre mais je suis malade :god: )
« Tu te compliques la vie pour rien. Ce n'est pas en flirtant dix minutes avec une inconnue et ne pas la rappeler ensuite que tu vas lui briser le coeur tu sais. Tout est dans le timing, si tu laisses durer les choses trop longtemps quelqu'un sera blessé. Le plus tôt tu mets fin aux choses le mieux c'est pour tout le monde. » Cette idée ne veut pas s'implanter dans sa tête pourtant je passe ma vie à lui faire comprendre. Pour être tout à fait franche je ne le fais pas vraiment pour lui, plus pour moi, je sais que mon comportement ne plaît pas à tout le monde et j'ai parfois peur qu'un jour il en ai marre également. Je me fiche pas mal du jugement que porte les gens sur moi mais il n'est pas n'importe qui et même si je sais qu'il sera toujours présent j'ai parfois peur de lui porter sur les nerfs. « Cependant, je dois avouer que tu as bon goût le collier est très joli, totalement ce qu'une Française d'un mètre soixante-dix aurait acheté. » Surtout le type de collier que moi j'aurais acheté. Je ne comprenais pas toute cette mascarade pour me faire croire qu'il avait relevé le pari je l'aurais sûrement taquine pendant quelques jours, ou mois mais rien de méchant. « La prochaine fois je m'assurerais d'être présente quand tu acceptes un de mes pari juste histoire de rire. »
En posant la question sur Maya j'avais conscience d'être peut-être un peu déplacée. La petite soeur de Tobias est un sujet assez délicat que j'évite d'aborder d'habitude mais la situation ne fait qu'empirer, pour chacun d'entre nous, pour faire quelque chose il faut d'abord en parler. J'aime Maya et Tobias à mourir mais même si je les aime autant je dois avouer être bien plus protectrice envers Maya. Le truc c'est que Maya c'est moi au même âge, je suis passée par des choses difficiles et j'aurais très bien pu m'effondrer comme elle semble le faire. Je donnerais tout pour qu'elle aille mieux et je sais que son frère en ferait de même. « Au contraire, en restant avec elle tu lui montres qu'il y aura toujours quelqu'un pour la soutenir, crois moi elle a besoin de ça plus que le reste. » Il n'y a pas si longtemps j'étais à sa place et Toby a été mon plu grand soutient. On se connaît depuis toujours et sans lui qui sait ce que j'aurais pu faire. « Oh rien d'intéressant tu sais, on évite l'une comme l'autre de parler de nos problèmes mais j'essaye de lui faire comprendre que je suis là si elle a besoin. Je me dis que si elle parle de ses problèmes au moins une fois à toi ou moi elle se sentira bien mieux. »
Invité
Invité
Sujet: Re: TOBIAS&LENA √ if you can do it, I can too. Mer 25 Avr - 13:10
Sa philosophie était bien Leniste. Je n'étais pas vraiment d'accord avec ce qu'elle m'énonçais mais ne disais rien, pour l'instant. A vrai dire, je n'aimais pas me disputer avec elle même si cela arrivait de temps en temps. Quel genre d'amis n'avait jamais de mésententes ? Cela n'arriverait pas maintenant, pas dans un aussi beau moment au bord de la plage. Lorsque je ne regardais pas Yelena, je regardais l'eau bleue étincelante et je me disais que tout ce que j'avais à vue était beau. Peut-être plus Lena que la mer, mais bon. Je souris quand elle me dit que j'avais bien choisi le collier, au moins, ça faisait une personne qui était heureuse grâce à moi. On ne pouvait pas dire ça de tout le monde. « Pour être tout à fait honnête, Lena, je ne crois pas être capable de réaliser ce type de défi. Pas parce que je n'ai pas le courage ou quoi, mais juste parce que ce n'est pas mon style. Je ne peux pas draguer quelqu'un si c'est pour dix minutes. Je ne peux pas oublier une personne qui me plaît, je suis comme ça. Tu le sais déjà mais tu sembles aimer l'ignorer. » J'étais un éternel romantique, au moins, on pouvait me l'assurer. Si il y avait une autre personne qui me plaisait à part ma Lena, sûrement que je l’emmènerai pique niquer en haut d'une colline sans personne autour, que je chanterai au bas de sa fenêtre.
« J'espère. Je me demande vraiment si .. J'ai discuté avec notre mère et on pense que peut-être, il faudrait qu'elle fasse un séjour dans une clinique, à nouveau. Peut-être que ça marcherait, cette fois-ci .. » Je serrais les dents. Elle m'avait détesté la première fois que nous l'avions envoyé là bas, et elle me détesterait encore plus, sûrement la deuxième fois. Je ne voulais pas qu'il y ait une tension entre nous mais avant tout, il fallait qu'elle aille mieux. Je préférais qu'elle soit heureuse et me haïsse que le contraire. « Parler de ses problèmes .. Parfois j'ai l'impression que je ne suis pas un assez bon grand frère. Je ne sais pas comment a débuté cette dépression, je ne sais rien .. Je ne sais rien de ma sœur. Je suis nul. » Je baissais les yeux, sentant ma gorge se serrer. Oui, je me sentais nul, extrêmement nul, pire que nul. Je voulais régler les problèmes de tout le monde mais ça ne marchait jamais. Je serrais mes ongles contre mes chevilles, laissant des petites marques.
Invité
Invité
Sujet: Re: TOBIAS&LENA √ if you can do it, I can too. Mer 2 Mai - 13:44
J'avais du mal avec tous ces sentiments et le fait que tout le monde semble s'en soucier me dépassait encore plus. Je passais souvent pour une garce sans coeur aux yeux des autres mais c'était loin d'être le cas, c'est même le contraire. Dès qu'il y a des sentiments, dès que quelqu'un s'attache il arrive d'horribles choses et quelqu'un part avec le coeur brisé. C'est d'ailleurs ce qui me dépassait, les gens souffraient mais l'histoire se répétait à chaque fois, à croire que certaines personnes ont un côté masochiste assez prononcé. Pour ma part je préférais éviter tous ces problèmes et puis avoir Toby et Maya me suffisait amplement, je n'avais pas besoin de plus. « Je le sais bien c'est justement pour ça que je te lance ces défis. Tu vois tu restes attaché à quelqu'un et ça finit par te faire du mal. » C'était en parti vrai après peut-être que je faisais ça aussi pour me sentir mieux, parce qu'il m'arrive d'avoir des remords. Je ne regrette pas de 'jouer' avec ces garçons mais je me sentais mal vis-à-vis de Tobias, parce que mon comportement me faisait sans doute passer pour quelqu'un qui n'est pas vraiment fiable et peut-être indigne de confiance. Je sais qu'il ne me juge pas en règle général mais je voyais bien que cette situation l'énervait ou en tout cas avait le don de lui taper sur les nerfs.
Maya était un sujet qui concernait de près tous les deux et sur lequel on avait en général le même avis parce que c'est le bien-être de la jeune fille qui passait avant tout. « Si les cliniques n'ont pas marché la première fois je ne suis pas sûr que cela marche cette fois-ci. J'ai l'impression qu'elle attend quelque chose pour pouvoir s'en sortir, un truc qui lui donnerait envie de s'en sortir. » La situation était d'autant plus compliquée que je voyais mon meilleur ami se rendre malade, Maya était le sujet de préoccupation principale pour tout le monde, moi y compris mais je m'inquiétais également pour Toby. Mon bras entoura son coup, je n'étais pas très douée pour le contacts physiques mais avec Tobias ça n'a jamais vraiment été un problème, à vrai dire c'était sûrement la seule personne au monde à qui je montrais de la fonction si on ne compte pas sa soeur. « Tu es tout sauf nul. Maya a de la chance de t'avoir et je suis sûr qu'elle le sait. Crois-moi tu l'aides, en tout cas sur le long terme ta présence va être ce qui va la sauver j'en suis certaine. Ne doute jamais de toi, après tout tu m'as sauvé moi, et tu n'avais que cinq ans. » Mon étreinte se resserra. Parfois c'était à moi de me montrer présente. A mes yeux Maya ne pouvait pas rêver meilleur grand frère tout comme je ne pouvais pas rêver meilleur ami.
Invité
Invité
Sujet: Re: TOBIAS&LENA √ if you can do it, I can too. Mer 2 Mai - 14:58
Est-ce que l'attachement finissait toujours mal ? Je n'en savais rien. Pour Yelena, ça n'avait pas « finit » mal ou bien, cela n'avait pas fini du tout. Mais oui, j'avais mal, mal à cause de ce trop plein de sentiments que je ne pouvais exprimer. Quand j'aimais, je souffrais forcément. Mais à côté de cette souffrance, il y avait cette joie, ce bonheur d'être avec la personne aimée, de penser que jamais cela ne finira. Alors, à peser le pour et le contre, je n'abandonnerais jamais mes sentiments. Je ne pourrais pas passer d'une fille à l'autre, comme Lena avec les hommes. Tout simplement parce que l'amour était, pour moi, la meilleure chose au monde. C'était à cause de mes déceptions que j'avais grandi, à cause de ce qui a marché que j'ai été heureux. Et j'avais Lena. Pas comme je le souhaitais, mais tout de même. « Peut-être que parfois, ça fait mal. Mais en attendant, cela fait tellement de bien le temps que ça dure ! J'adore l'amour. C'est le sentiment le plus merveilleux au monde, et je suis heureux de le ressentir. » Je ne donnais pas plus de détails : Yelena n'avait pas besoin de savoir que je l'aimais depuis toutes ces années. Au contraire, il était mieux pour moi comme pour elle que ce secret ne fasse jamais surface. Ce dont j'avais peur, plus que tout : ne pas pouvoir le supporter. Cracher le morceau et qu'elle ne veuille plus me parler. Je crois que ce serait la plus grande souffrance de ma vie.
Un truc qui lui donnerait envie de s'en sortir ? Je réfléchissais, mais ne trouvais pas grand chose. Peut-être un but, un objectif, mais elle ne savait pas tellement ce qu'elle voulait faire de sa vie. Peut-être fallait-il commencer avec des objectifs au court terme, pour ensuite basculer jusqu'à du long terme. Je lui en parlerais. Lena arrivait toujours à me faire avoir des idées qui se révélaient utiles, et mon cerveau, bien qu'embrumé, marchait parfois vraiment bien à ses côtés. Lorsqu'elle passa un bras autour de mon cou, je ressentis des frissons avant de la regarder avec un sourire. Idéalement, je me serais penché vers elle pour l'embrasser. Seulement, nous étions dans la réalité, et je ne ferais jamais une chose pareille en sachant les conséquences que cela pouvait entraîner. Je la regardais parler, l'entendais se rappeler avec nostalgie de notre première rencontre. Et je ressentais cette attirance. J'avais envie de plus, de toujours plus. Ma gorge se serra et je baissais soudainement le regard, avant de le porter sur la mer. « Oui, je suis chanceux d'avoir été la cible de tes bêtises ce jour là. Je ne regretterai jamais de t'avoir rencontré. Tu sais, Lena, tu es la personne la plus importante à mes yeux. Avec Maya. »
Invité
Invité
Sujet: Re: TOBIAS&LENA √ if you can do it, I can too. Mer 2 Mai - 16:20
Au fond le problème venait peut-être de moi. A en croire Toby être amoureux ou en tout cas être très attaché à une personne semblait être génial et apportait énormément de joie mais ça n'a jamais été le cas pour moi. Je ne suis peut-être tout simplement pas le genre de personne que les autres veulent avoir dans leur vie plus de deux semaines. Je joue avec les hommes certes mais eux aussi jouent avec moi. On est toujours deux dans l'histoire même si ça ne dure qu'un temps très court. « Il y a peut-être des personnes qui ne sont tout simplement pas faites pour ça. Il n'y a qu'à me regarder, je suis le genre de personne que les gens finissent par abandonner. Je pense qu'il y a deux types de personnes, ceux qui sont fait pour rester dans la vie des autres et ceux qui ne sont pas là pour longtemps, je fais partie de la deuxième catégorie. » Je le pensais vraiment. Personne ne m'a jamais prouvé le contraire mis à part Toby et sa famille, ils sont l'exception qui confirme la règle en quelque sorte. Je me considère chanceuse de les avoir à mes côtés. D'un côté j'étais aussi très effrayée, le rejet est une chose que je ne connais que trop bien et ça me fatigue. Voir des gens vous quitter n'est jamais marrant mais lorsque votre vie a commencé ainsi pour ne pas s'arrêter c'est simplement fatigant. Après ce type d'événement on ne veut plus que cela arrive. Cependant je dois avouer que je me sens parfois envieuse des gens comme Toby. « Tellement romantique. Ça t'es déjà arrive ? De tombé amoureux je veux dire. » C'est quelque chose dont on ne parlait pas souvent, je pensais que c'était parce qu'il n'y avait rien à dire mais à l'entendre il cachait beaucoup de choses à ce sujet. Je ne peux pas le blâmer de m'avoir caché des choses de ce genre, après tout je n'étais pas vraiment bien placé pour avoir une vraie conversation à ce propos.
« J'ai faillit te rendre aveugle et tu te sens chanceux ? T'as encore plus de problèmes que ce je pensais. » Notre première rencontre aurait dû le faire fuir mais cela a eu l'effet opposé même si je suis persuadée que je l'ai effrayé. Je ne me souviens pas pourquoi je lui ai jeté du sable à la figure, je me souviens à peine l'avoir fait à vrai dire. Ce dont je me souviens c'est que c'était à une période critique, je me rendais de plus en plus compte que ma mère avait des problèmes. Des problèmes qu'elle traînait toujours derrière elle-même aujourd'hui, des problèmes que j'ai indirectement causé. Je n'aimais pas penser à ça et d'ailleurs j'arrivais plutôt bien à éviter d'y penser. Savoir que j'étais la personne la plus importante à ses yeux me faisait bien plus plaisir qu'il n'y paraissait. A part sa soeur et lui je n'avais personne et même si Maya était comme ma soeur il y avait des choses dont je ne pouvais pas parler avec elle. De plus la première personne vers laquelle je me retourne est et sera toujours Tobias. « Tu es également la personne la plus importante pour moi. Je ne te le dis peut-être pas assez souvent mais t'es l'une des seules personnes qui compte vraiment, je crois que sans toi je serais sûrement six pieds sous terre à l'heure qu'il est. » Je pouvais honnêtement dire qu'il m'avait sauvé la vie. Je n'aurais jamais pu supporter ma situation familiale sans son soutien. En l'espace de quinze ans il était devenu à peu près tout pour moi.
Invité
Invité
Sujet: Re: TOBIAS&LENA √ if you can do it, I can too. Mer 2 Mai - 20:05
Je ne comprenais pas comment on pouvait abandonner Lena. Elle était si exceptionnelle à mes yeux que penser une seule seconde qu'un homme ne voudrait pas passer sa vie avec elle me semblait être incroyable. Comment faisaient-ils ? Il me fallait leur secret. Ils arrivaient à passer quelques semaines avec Lena pour ensuite revenir au statut de simple inconnu. Je n'avais jamais été capable de ne pas parler à Yelena plus de deux jours et encore, c'était lors de nos très grosses disputes. J'avais envie qu'elle change, qu'elle puisse croire en l'amour. Mais alors, cela voulait dire qu'elle commencerait à le chercher, que je ne l'aurais plus pour moi. Oui, c'était égoïste. Mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser qu'au moins, dans cette situation, elle était à moi. Et puis, elle me posa la question. Je passais une main dans mes cheveux, sentant mon visage se réchauffer. Bien heureusement, je ne rougissais pas. Ça m'était déjà arrivé de tomber amoureux, oui. Une fois. Et malheureusement, j'étais toujours amoureux de la même personne depuis. Mais que dire ? Je ne pouvais pas lui avouer ça. Il fallait juste trouver un moyen de contourner la question. « J'en sais rien. » C'était bien, ça, comme réponse. Moi qui prêchais l'amour comme ma propre religion, je ne savais même pas dire si je le connaissais. « Enfin, si, sûrement. Une fois. Mais ça m'a fait mal, ça me fait toujours mal .. ça ne veut pas dire que j'ai perdu toute foi en l'amour. Pas du tout. » Je la regardais avec un petit sourire triste, avant de faire des dessins dans le sable avec mon doigt. Oui, j'aimais l'amour. Par contre, en parler, c'était une autre affaire. Surtout quand la principale intéressée était juste à côté de moi, et celle en train de poser les questions.
Je ris doucement à son évocation du sable, qu'elle avait gentiment lancé dans mes yeux. Oui, j'aurais pu être aveugle. Mais bon, ça n'était pas arrivé et j'étais franchement heureux qu'elle ait décidé de vouloir m'embêter ce jour là. Surtout que je pensais que rencontrer ma famille lui avait fait beaucoup de bien. Même si nous n'en parlions pratiquement jamais, Lena avait eu des problèmes avec sa famille. Enfin, « sa famille » voulait dire sa mère. Cette femme, je la haïssais pour ce qu'elle avait fait subir à ma meilleure amie. Ce qui était idiot puisque je ne la connaissais pratiquement pas, mais je ne pouvais pas m'en empêcher. Ses phrases me semblaient un peu tristes et j'eus du mal même à sourire pour lui montrer que j'étais heureux qu'elle puisse me dire de telles choses. Cela se sentait, à la façon dont elle parlait : elle ne voulait pas de moi autrement que comme un ami. Elle me voyait en frère, voilà tout. « Toi, six pieds sous terre ? Je suis sure que le jour de l'enterrement tu te serais levée pour partir en courant. Toujours fidèle à toi même. » Sans crier gare, je me jetais sur elle pour l'enlacer et la chatouiller en même temps. Son rire se mêla au mien et j'arrêtais de l'embêter avec un baiser sur la joue. « Je suis l'homme le plus heureux du monde. De t'avoir comme .. meilleure amie. »
Invité
Invité
Sujet: Re: TOBIAS&LENA √ if you can do it, I can too. Mar 15 Mai - 15:51
Je devrais en prendre de la graine, prendre un peu plus exemple sur Tobias qui ne perd jamais espoir et voit toujours les choses du bon côté. Je fais toujours l'inverse, je suis pessimiste, en tout cas pour ce qui est de mes relations avec les autres. Je ne le fais pas vraiment exprès, c'est une habitude que j'ai depuis que je suis gamine et dont j'ai du mal à me débarrasser. J'ai un vrai problème de ce côté-là, une vraie handicapée des sentiments. En même temps mis à part mon meilleur ami personne ne m'a jamais donné de raison d'espérer que les choses se passeraient bien. D'ailleurs je ne pense pas qu'un jour un autre garçon prendra une telle importance dans ma vie. C'est étrange de dire ça, j'ai l'impression d'être l'insociable de service, une solitaire qui ne veut pas vraiment l'être parce que ça lui fait peur mais c'est la vérité. « Une fille t'a brisé le coeur ? Tu m'en caches des choses. Si cette fille t'a fais autant de mal que ça c'est qu'elle ne te mérite pas. Qu'elle saine d'esprit pourrait te faire du mal, ça me dépasse. » Je n'ai jamais connu quelqu'un d'aussi gentil et bon que mon meilleur ami, peut-être que certaines personnes profite de sa gentillesse mais, à la fin tout ira bien pour lui. De toute façon ce n'est pas comme si j'allais laisser quiconque faire du mal à Tobias, je suis prête me battre et ce ne sont pas des paroles en l'air. De toute façon c'est très simple, je suis tellement prête à tout pour le protéger que même me sacrifier ne me gênerait pas.
Dire que j'aurais sûrement terminé six pieds sous terre partait d'une plaisanterie mais je le pense vraiment. Je n'aurais pas passé le cap des dix-huit ans sans lui j'en suis convaincue. Avec tous les problèmes qu'apportent l'adolescence j'aurais fini par craquer dans ce cas là j'imagine deux hypothèses, l'une est que je me serais sans doute ôtée la vie, l'autre est que j'aurais fait tellement de connerie que cela aurait finit par avoir raison de moi. Je peux dire sans exagérer que Tobias m'a sauvé la vie. « Tu as raison, j'aurais trouvé un moyen pour réussite. J'aurais sûrement fait un tour en ville pour me la jouer zombie et manger les personnes que je croise. » Je me considère comme étant une personne plutôt forte mais je connais mes faiblesses et contrairement à ce que Tobias à l'air de penser je suis loin d'être invincible. Je ne me laisse jamais faire voilà tout mais j'ai mes limites. « Tu sais le je le pense vraiment, tu m'as sauvé la vie d'une certaine manière même si tu ne te rends pas compte. » Être aussi sentimentale ne me ressemble pas vraiment mais parfois certaines choses ont besoin d'être dites. Mes yeux étaient fixés sur l'eau, je n'aime pas regarder les gens en face lorsque je leur dis des choses personnelles, c'est plus facile de regarder dans le vide comme ça j'oublie en partie que j'ai un interlocuteur et les paroles sortent plus facilement. Mes yeux restaient fixés sur l'immensité de l'océan du coup j'ai été prise par surprise lorsque Tobias se jeta sur moi. Un cri s'échappa de ma bouche tout de suite suivi par un rire franc. Étant très chatouilleuse Tobias m'avait à sa merci. Son baiser sur la joue me surpris mais d'une façon positive. Je me redressai pour le prendre dans mes bras. J'évite les contacts affectifs physiques en général mais pas avec lui, ça venait généralement tout seul. « C'est réciproque. Si un jour je devais te perdre je crois que je ne pourrais pas le supporter. Tu n'es pas que mon meilleur, t'es aussi ma famille. »
Invité
Invité
Sujet: Re: TOBIAS&LENA √ if you can do it, I can too. Mar 15 Mai - 18:27
Je souris tristement en entendant Lena parler. Elle n'avait aucune idée que la fille qui m'avait fait souffrir, et qui me faisait toujours souffrir, était elle. Bien entendu, ce n'était pas sa faute. Je ne lui avais jamais avoué que je l'aimais, que je l'aimais plus que tout au monde et que je voulais être avec elle. Mais n'aurait-elle pas pu le deviner ? Non. Il ne fallait pas que je lui demande des choses pareilles. J'étais celui qui avait la faute, celui qui était trop peureux pour faire le premier mouvement vers elle. Je décidais de prendre un peu plus confiance et peut-être de lui donner des indices sur la situation. Voir si elle répondait à ce que je pouvais lui dire, et si je me jetais dans l'eau tout de suite. Alors, je l'écoutais parler sans vraiment dire quelque chose. Elle me fit rire, avec son idée de zombie. C'était tout elle : se faire des scénarios impossibles avec n'importe quoi et me donner chaud au cœur. Cette proximité était de plus en plus dure pour moi et je ne faisais que rire en sentant un poids dans ma poitrine. Un poids qui serait délivré bientôt, je l'espérais. Lorsque je me jetais sur elle, elle rit jusqu'à s'étrangler (ou en tout cas c'était la vision que j'en avais) jusqu'à ce qu'on se redresse tous les deux et qu'elle passe ses bras autour de moi. Tout fut dur, à partir de ce moment là. Je sentais son odeur venir jusqu'à mon nez, je sentais son corps contre le mien. J'avais juste envie de l'embrasser. Et lorsqu'elle me dit que j'étais ma famille, ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. J'étais en colère. Contre moi même. D'avoir attendu toutes ces années sans lui dire ce que je ressentais. A présent, je n'étais que son grand frère. Et on n'est pas amoureux de son grand frère.
Je me dégageais rapidement de son étreinte, me relevant rapidement en m'y reprenant à plusieurs fois pour ne pas trébucher dans le sable. Et je la regardais. Je la regardais énervé, mais pas contre elle. J'étais uniquement en colère contre moi même, ce qu'elle ne pouvait bien sûr pas deviner. Mes yeux étaient humides mais jamais je ne pleurerais : ce n'était pas mon genre. Même si j'étais à fleur de peau, je ne pleurais jamais devant les autres. C'était une des règles que je m'étais imposé depuis des années. Il ne fallait pas que je lui montre que j'étais au bord de la crise, que je n'allais pas tenir bien longtemps. « Lena, j'en peux plus. J'en peux plus. » Un ballon m'arriva dans la figure, sûrement venant d'un groupe d'enfants, et, en colère, je le prenais et le jetais vers la mer pour qu'il atterrisse dans l'eau. J'entendis les enfants se plaindre mais m'en fichais bien. « Je ne veux pas être ta famille ! Je ne veux pas être .. une sorte de grand frère. Car c'est comme ça que tu l'entends ! C'est comme ça que tu l'entends, je le sais très bien ! » Les gens autour me regardaient comme si j'étais un fou échappé de l'asile. Peut-être que je l'étais après tout, je n'en savais rien. Cette explosion de sentiments en moi était trop forte et je ne pouvais pas me retenir. Alors, je criais de rage, tapant dans le sable comme un idiot. Je n'osais pas regarder Yelena, je n'osais tout simplement pas. Parce que j'avais pété les plombs. Et qu'elle avait sûrement deviné pourquoi.
Invité
Invité
Sujet: Re: TOBIAS&LENA √ if you can do it, I can too. Mar 15 Mai - 21:52
Sa réaction m'avait laissée bouche-bée pendant quelques minutes. Je n'avais pas souvent vu Tobia en colère. Il nous est arrivé d'avoir des dispute où chacun d'entre nous sortait de ses gonds et se mettait à insulter l'autre de tous les noms simplement dans le feu de l'action mais jamais je n'avais vu mon meilleur ami se mettre en colère sans avoir une bonne raison. Lorsqu'il se leva je fut tellement prise par surprise mes fesses s'écrasèrent violemment sur le sable. Cela aurait été quelqu'un d'autre je me serais déjà jetée dessus l'air menaçant pour lui demander des explications et lui faire comprendre que je ne me laissais pas faire mais là c'était Tobias. Il parlais mais je n'avais aucune idée de quoi il parlait. Il n'en pouvait plus mais j'ignorais pourquoi. Dès que je repris mes esprits je bondis sur mes pieds pour lui faire face. Pour un peu j'aurais cru qu'il allait sauter à la gorge de quelqu'un et arracher un quelconque organe à main nue. Je ne l'avais jamais vu dans cet état et j'étais partagée entre le choc et la colère. La colère parce que je ne supportais pas l'idée que Toby puisse m'en vouloir, en particulier pour quelque chose que je ne sais pas. J'étais aussi blessée, si Tobias ne voulait pas être ma famille alors qui le voudrait ? Le semblant de famille que j'ai connu pendant mon enfance était la sienne, sa soeur, ses parents mais surtout lui, je trouvais ça normal de le voir comme un membre de ma famille ; en tout cas je l'avais toujours conçu comme ça, du coup ses paroles me faisaient bien plus mal qu'on ne pourrait le penser. « Désolé de te tenir à toi au point de te considérer comme ma seule et unique famille, la prochaine je la fermerais et je ne te confierais plus ce que je ressens si c'est pour que tu réagisse de cette manière. » La colère mélangée à la tristesse n'ont jamais fait un bon mélange chez moi, si je ne me contrôle pas je finis par sortir des horreurs que je regrette immédiatement. « Puis, 'un grand frère' ? Tu crois sérieusement que c'est ce que je vois en toi ? Si c'est vraiment ce que tu penses alors t'es vraiment loin de me connaître. Tu n'as vraiment rien compris hein ? Quand je te parle de famille je vois bien au-delà de ça. » Je ne comprenais pas vraiment pourquoi il s'énervait de cette manière. « Tu sais quoi, je me casse. Je n'ai pas envie que tu passes tes nerfs sur moi. » En une fraction de seconde je tournais les talons et attrapais mon sac. Je mourrais d'envie de hurler et de pleurer en même temps. Tout se bousculer dans ma tête et tout ce que je voulais c'était vite partir d'ici mais un souvenir me frappa. Un événement qui s'est passé il y a quelques années ; un truc que j'avais oublié ou que je n'avais sans pas jugé assez important pour y penser. Un simple baisé échangé avec mon meilleur quelques années auparavant. Je me stoppais net dans mon élan pour me retourner et faire face à Tobias en ayant compris de quoi il parlait. Tout du moins en pensant savoir. « Je ... » J'essayais de parler mais aucun son ne sortait, j'étais simplement sous le choc et perdue. Bien plus que d'habitude.
Invité
Invité
Sujet: Re: TOBIAS&LENA √ if you can do it, I can too. Jeu 17 Mai - 5:24
Elle ne comprenait pas. Elle ne comprenait rien ! Mais avais-je vraiment envie qu'elle comprenne, ce que je ressentais ? Pour qu'elle n'ose plus me regarder, pour qu'elle me fuie ? Non, je n'en avais pas envie. Et c'était précisément la raison pour laquelle je ne lui avais jamais avoué. Maintenant, je fichais tout en l'air comme l'idiot que j'avais toujours été. Elle n'était pas stupide, elle comprendrait bien assez vite. Lorsqu'elle commença à répondre à ma petite crise, je vis bien qu'elle n'avait pas encore réalisé ce que je venais de dire. Elle croyait que je ne tenais à elle mais ce n'était pas ça : je tenais TROP à elle. Beaucoup trop. Je connaissais Lena, et je savais que même si elle m'aimait comme je l'aimais, elle ne voudrait pas avoir une relation avec moi. Ou si elle voulait, cela ne durerait que quelques semaines et elle me laisserait le cœur brisé dans un coin. Je ne lui en voulais pas pour ce côté de sa personnalité, après tout, je savais dans quoi je m'embarquais en devenant son ami. Et maintenant elle me disait qu'elle ne me voyait pas comme un grand frère, mais au delà de ça. Qu'y avait-il au delà de ça, après ? Un grand grand frère ? Stupide. Stupide stupide moi. Je me haïssais, je m'insultais intérieurement mille fois tout en restant les poings serrés de rage. Et je l'entendis dire qu'elle s'en allait ce qui était logique : elle n'aimait pas me voir en colère. Cela n'arrivait que très rarement mais en général on ne restait pas trois heures à se disputer pour que cela ne mène à rien. Alors je l'observais prendre son sac et partir sans m'enlacer pour me dire au revoir. Je l'observais partir en tapant encore dans le sable, tout en jetant des regards noirs aux gens aux alentours qui me regardaient. Et puis je la vis se retourner et dire un seul mot. Je vis dans son regard, dans son visage tout entier qu'elle venait de réaliser. Rapidement, je m'approchais d'elle pour prendre ses mains, pour essayer de revenir en arrière. « Je n'ai rien dit, Lena .. Si on pouvait oublier tout cela, cela m'arrangerait. » J'essayais de me calmer, en bougeant mes bras, mes jambes. Mais rien n'y faisait, j'étais encore bien trop énervé. Alors, je changeais d'avis comme de chaussettes. « Enfin si ! Si, je l'ai dit ! Et je sais que tu as compris, je sais que tu as compris Lena .. Et je ne te demande rien mais garder un secret comme ça me consume ! » Je lâchais ses mains pour qu'elle ne prenne pas peur. Et je me disais déjà que tout avait changé : je ne pouvais même plus la toucher sans qu'elle pense qu'il n'y ait une arrière pensée ou que ce n'était pas approprié. Je me haïssais pour avoir tout fait changer comme ça. « Je suis désolé, je suis désolé .. Je ne veux pas que notre relation change, enfin .. Non ! Je ne veux pas que tu aies peur de moi, que tu penses que je suis fou ou .. S'il te plait Lena, dis quelque chose. »
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: TOBIAS&LENA √ if you can do it, I can too.