Sujet: Qu'est-ce que je ferais sans toi ? Ven 25 Mai - 18:20
# Qu'est-ce que je ferais sans toi ?
#Toby's Home
# TOBIAS & MAYA
J'étais allongée dans mon lit, les draps remontés sur ma tête, me laissant l'impression d'être encore dans mon monde, un monde sans problèmes, en me disant que j'avais le contrôle sur tout. La journée était ensoleillée, je sentais les rayons du soleil passer doucement à travers le tissu qui me recouvrait. La matinée était sûrement déjà bien avancée mais j'avais envie de rester couchée et de me rendormir encore un peu. Après tout, je n'avais rien de bien mieux à faire : pas de cours, pas de rendez-vous je ne sais trop où. Mais je savais bien qu'il allait falloir que je me bouge, que tôt ou tard quelqu'un allait débarquer dans ma chambre pour voir si j'allais bien, si je n'avais pas une nouvelle fois tenter de mettre fin à mes jours, essayer peut être aussi de me faire manger, je n'en savais trop rien. Je rabattis les draps, restant sur le dos encore quelques minutes, les bras longeant mon corps, mon regard fixant le plafond intensément sans pour autant le faire. La motivation, c'était ce qui me manquait cruellement en ce moment même, et depuis quelques semaines aussi. Je finis par m'asseoir sur le lit, me laissant encore émerger quelques secondes avant de me lever péniblement. Je n'avais pas faim, pas vraiment. Je descendis les escaliers, trouvant ma mère et mon père attablés à la table de la cuisine, déjeunant et parlant tranquillement, mon père avec son éternel journal du matin dans les mains. J'esquissa un sourire lorsque ma mère pris la parole. « Ah tu es levée ma chérie ! Bien dormi ? » « Oui maman. » « J'ai fait des pancakes, tu veux quoi dessus ? » « Rien, je n'ai pas faim maman. » « Allez Maya, fait un effort, tu viens de te lever, tu dois avoir faim non ? Ta mère les a fait exprès pour toi. » C'était la technique de mon père, on aurait pu déposer des droits d'auteur dessus tant il l'utilisait. A chaque fois c'était comme ça, pour que je fasse plaisir à ma mère, je devais en prendre un, et il mettait le "ta mère les a fait exprès pour toi" pour le dire implicitement. Je voyais bien que maman n'attendais que ça, que j'en prenne ne serait-ce qu'un. J'allais riposter quand papa repris la parole. « Et attention, tu ne sors pas tant que tu n'as pas mangé, surtout que Tobias est venu te voir ce matin mais tu dormais encore. Je lui ai dit que tu passerais plus tard. » Je poussa un soupir pour finalement les rejoindre. Tobias. C'était très certainement le moyen qui m'aurait fait accepté presque tout. Maman cuisinait bien, mais n'était pas la cuisinière parfaite, et ses pancakes pouvaient être énormes comme assez petits. Je pris le plus petit que je trouva, le mangeant doucement et restant muette tout le long du petit déjeuner. Ma mère me servit un verre de jus d'orange que je bus sans rechigner et je fila dans ma chambre à nouveau. Maintenant que j'y repensais, mon père m'avait peut être dit des âneries concernant Toby, mais il savait très bien que ça aurait plus de chances de fonctionner que son jeu habituel. Je pris la peine de prendre une douche et de me sécher les cheveux rapidement avant des les attacher. Vu la chaleur qu'il faisait, un débardeur et un short me paraissait le plus approprié, avec des tongs, de toute façon je n'allais pas loin.
Une fois préparée, les dents brossées et tout ce qui suit, je descendis les escaliers, croisant à nouveau mes parents. Je n'avais pas besoin de leur dire où j'allais, ils le savaient très bien. Je suppose que mes réactions étaient encore perceptibles quand on mentionnait le nom de mon demi-frère, et ils savaient très bien que je n'irais nulle part ailleurs. Je n'en avais pas la force de toute manière, et je ne voulais pas refaire le coup que j'avais fait à Toby, tant je savais que je lui avais fait du mal, que j'avais fait du mal à la personne qui comptait le plus pour moi. Je jetai juste un coup d'oeil à la pendule qui affichait un peu plus de onze heures et demie. J'avais dû me lever dans les alentours de dix heures. Je fis quelques pas en sortant de la maison pour me retrouver devant celle de Tobias. Etre voisin, c'était ce qu'il m'était arrivé de mieux. Je pouvais le voir pratiquement quand je voulais. Je retrouvai ce dernier en train de jouer avec son chien. J'approchai doucement de Toby alors qu'il envoyait une balle dans une direction opposée à la mienne. Je l'enlaçai comme je le faisais en étant plus jeune, en prenant la parole, le temps de dire deux mots : « Salut toi. »
TUMBLR # code by shiya.
Invité
Invité
Sujet: Re: Qu'est-ce que je ferais sans toi ? Sam 26 Mai - 14:27
# Qu'est-ce que je ferais sans toi ?
#Toby's Home
# TOBIAS & MAYA
Mes yeux étaient fixés vers le téléphone. Est-ce que je devais décrocher le combiné ? Composer son numéro ? Un soupir s'échappa de ma bouche. J'étais faible, j'étais peureux. Et je n'avais pas le courage d'appeler Yelena pour que l'on parle, de la dernière fois ou je lui avais .. un peu déclaré mon amour. Je ne l'avais pas fait explicitement, mais tout de même. Cela ne s'était pas bien fini. Décidant qu'il était plus déprimant qu'autre chose d'y penser, je décidais de me mettre un peu de musique pour me motiver à me lever. Habillé d'un simple caleçon (j'étais contre les pyjamas), je commençais à danser dans ma chambre sur Eye of the tiger comme un de mes héros d'une série que j'adorais. Alors que j'étais en train de mimer chanter toute la partie, la porte s'ouvrit et je me retrouvais nez à nez avec un de mes pères .. Qui ne put qu'exploser de rire. Je m'arrêtais tout de suite, légèrement gêné, me grattant le dos de la tête. « Tu pouvais frapper ... » « Je l'ai fait, tu n'as pas répondu ! » Je ramassais un t-shirt par terre et l'enfilais, me rendant compte qu'il sentait une odeur assez louche. « Qu'est-ce qu'il y a ? » « Le petit déjeuner est prêt » Je poussais un soupir et lui faisais un signe de la main pour me laisser m'habiller et me préparer. Je trouvais un autre t-shit qui sentait bon et l'enfilais avec un jogging troué. Finalement, je descendais les escaliers pour retrouver mes deux parents en train de manger et de lire le journal. « Bonjour, officiellement .. » dis-je en adressant un clin d'oeil à celui qui m'avait surpris en train de danser. « Salut Tobias ! Tiens on se demandait avec ton père, ça fait longtemps qu'on a pas vu Lena .. » Je m'étranglais avec mon verre de jus d'orange. Longtemps pour eux signifiait quelques jours mais c'était tout de même une première. « On s'est un peu .. disputés, j'imagine. » Je ne voulais pas rentrer dans les détails et raconter ce que j'avais dit, cela ne les regardait pas. J'avais fait une bourde en m'énervant contre la naïveté de Yelena par rapport aux sentiments que je pouvais avoir à son égard. Je m'étais énervé sur le fait qu'elle ne voyait pas que je l'aimais à la folie. Au final, j'étais le seul à avoir souffert, ou en tout cas, c'était ce que je me disais. Yelena n'avait pas non plus essayé de me contacter, donc je me disais qu'elle ne voulait plus me parler. Cela me rendait incroyablement triste mais j'essayais de ne pas le montrer. Ainsi, j'esquissais un sourire pour leur montrer que cela allait. « Toby est déprimé ! » Je fronçais les sourcils. Incapable de leur cacher quelque chose. « Oui bon on va pas en faire toute une histoire. » Je prenais mon toast beurré et l'enfournais dans ma bouche avant de bien me remplir le ventre, avec également des œufs brouillés. Finalement, je décidais de rendre visite à Maya pour voir si elle allait bien. Remontant dans ma chambre, je pris quelques habits bien propres (un t-shirt, sous vêtements et jeans), et me rendais dans la salle de bain pour me laver. La flemme de me sécher les cheveux, je me rendais chez les voisins sans même prendre la peine de sonner. Ma mère et son copain me dirent bonjour et m'informèrent que Maya n'était pas encore réveillée. Avec un soupir je rentrais chez moi et décidais de passer un peu sur le net en attendant que Maya daigne se lever. Je m'inquiétais un peu qu'elle soit en train de déprimer et que c'était la raison pour laquelle elle ne voulait pas descendre, mais finalement, je me dis qu'il ne fallait pas que je m'inquiète. Elle allait bien. Elle allait bien, hein ? Oui. Finalement, je décidais d'aller jouer un peu avec Lucky, notre énorme Terre Neuve. Je l'adorais, il était tellement mignon et me bavais toujours partout dessus. Je lui lançais une balle qu'il avait la flemme de le rapporter. Et alors que j'attendais qu'il revienne au pas le plus lent que j'avais jamais vu, je sentis quelqu'un m'enlacer. L'odeur m'était familière : c'était Maya.
« Salut toi. »
Un sourire prit place sur mon visage alors que je me dégageais de son étreinte pour me mettre bien en face d'elle. J'analysais tout de suite son visage, ses cernes. Elle avait l'air légèrement déprimée, mais mieux que les jours où j'avais pu la voir au fond du trou. Je lui adressais un faible sourire toujours miné par l'affaire avec Lena.
« Tu fais la grasse matinée maintenant ? Je suis venu te chercher tout à l'heure et tu dormais à poings fermés. »
Sentant mon portable vibrer, je le sortais de ma poche et espérais que c'était Yelena. Mais non. Juste un stupide bulletin météo qu'on m'avait envoyé par SMS. J'affichais un regard triste, et ne pus m'empêcher de poser la question.