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 DEXTER | The killer in me is the killer in you

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DEXTER | The killer in me is the killer in you Empty
MessageSujet: DEXTER | The killer in me is the killer in you   DEXTER | The killer in me is the killer in you EmptyMar 6 Déc - 21:55


7 jours. 168 heures. 10 080 minutes. 604 800 secondes. Qu'est-ce tout ces nombres que je m'étais amusé à compter ? C'était ce que représentait une semaine dans ma vie. Pas n'importe laquelle, une semaine avec Dexter. Depuis qu'on s'était réconcilié. Depuis qu'on avait discuté. Depuis qu'on s'était ouvert. Depuis qu'on s'était embrassé... On pouvait à présent dire que nous étions ensemble. Et j'avais retrouvé le sourire. Cette semaine fut sans doute la plus éprouvante de notre existence. Car oui tout était beau, tout était joli pour notre amour, mais notre sevrage en revanche avait été pénible. On avait été si agressif l'un envers l'autre, lui pour sa drogue, moi pour mon alcool. On avait même faillit en arriver aux mains, mais on s'était fait la promesse de ne jamais plus en arriver-là. Alors, on allait se coucher dans le lit, on se pressait l'un contre l'autre, et on pleurait le temps que cette douleur cesse de nous tirailler, de nous torturer nos corps en manque... On en était sortit vivant, certes marqué par ce que nous avions vécu durant quelques jours. Mais ensemble, on pouvait surmonter n'importe quelle avalanche, n'importe quelle tempête. Ensemble, nous pouvions soulever des montagnes et faire trembler la Terre. Notre amour était sans doute indescriptible, et c'était ce qui le rendait si merveilleux, si unique...

Cependant malgré tout ce beau scénario, il y avait toujours quelqu'un qui venait gâcher mes journées et il s'agissait de John Gates, mon ingrat de père... Les jambes autour du veau, je tirais la tête de l'animal, approchant la lame près de sa carotide. Je tremblais. Je lâchais le couteau, qui s'écrasant contre le carrelage, avait alerté mon père. Ce dernier se retourna et comprit rapidement ce qu'il se passait. « Ah non ! Tu ne vas pas me refaire ce coup-là, Pearly-Gates ?! » S'empressa de dire mon père, cessant de découper en morceau un agneau qu'il avait déjà vidé de son sang. Je baissais la tête. « Une bête stressée, ne fait pas de la viande tendre ! » Vociféra mon père en s'approchant de l'animal et en lui tranchant la gorge. Je portais mes bras contre moi, contre moi, comme pour me réchauffer et m'écarta de la marre de sang qui s'approchait de mes pieds. « Tiens ! » Ajouta mon père en s'approchant de moi. Je relevais mon regard vers lui, ce dernier me tendant une bouteille d'alcool. « Au moins, quand tu bois, tu me sers à quelque chose ! » Je fermais les yeux, empêchant mes larmes de couler. Je ne pris pas la bouteille, préférant reculer. Mon père était un vrai salopard, il s'était rendu compte que je n'emportais plus avec moi des bouteilles d'alcools, il avait comprit que j'avais réussi à m'en passer, à m'en sortir. Grâce à Dexter, mais ça, il l'ignorait. « Je démissionne. » Dis-je en affrontant à présent le regard de mon père. Ce dernier resta neutre, et éclata de rire. Ce rire qui se moquait constamment de ce que j'étais... « J'adore ton humour, Pearly-Gates ! » Répondit John en recommençant à couper la viande. « Je m'appelle Gabriel ! » Répondis-je en m'énervant. D'une certaine façon, on lui répondant, je l'affrontais, je devais l'affronter, pour moi, et pour Dexter.

« J'ai besoin de toi dans cette entreprise, alors il est hors de question que tu démissionnes ! » Répondit mon père d'un ton calme, sans même me regarder. Enfoiré ! Il me manipulait. Il essayait de me faire culpabiliser. « Tu as l'intention de me pourrir la vie, jusqu'à ce que j'en crève ? » Il frappa la hache sur la table et se retourna vers moi, le regard noir. « Tu as tout compris, Pearly-Gates ! Jusqu'à ce que t'en crèves ! » Un sourire narquois se dessina sur mes lèvres. « Remarque, je ne te servirais plus à rien, mort. Alors, autant que je démissionne. » Mon père s'approcha de moi, m'attrapa le poignet droit à me le broyer. « Tu te crois malin, en plus ! Espèce de petit con ! » Cracha mon père en posant son regard haineux dans les miens. Il avait gagné. Encore une fois, je baissais les yeux, le suppliant de me lâcher. Je n'avais pas hésité à lui répondre, à me moquer de lui, je me croyais fort, mais toute cette force tomba au néant. J'étais faible sans lui. Sans Dexter, je serais incapable de me sortir de cet enfer... « Maintenant, Cendrillon, je veux que tu me nettoies tout ce putain d’entrepôt, étant donné que tu n'es qu'un bon à rien, un incaPABLE, UN MINABLE ! » John Gates lâcha son emprise et sortit de l'abattoir, me laissant seul, entourer de tout ce sang qui me donnait envie de gerber. Il avait raison, je n'étais qu'un bon à rien, un incapable, un minable. Je ne savais même pas affronter mes propres problèmes seul...

Lorsque mon père me disait de nettoyer l'entrepôt, c'était aussi amener la viande qu'il avait soigneusement couper, dans la pièce réfrigérée. C'était aussi suspendre les dernières bêtes égorgées afin qu'elles puissent se vider de leur sang plus facilement. Et seulement après ça, je pu commencer à nettoyer ce sang immaculé de sang animal. Deux heures. Deux heures dans cet abattoir, seul avec mon propre désespoir. Tu n'es qu'un minable, Gabriel. Me répétais-je sans cesse, en frottant entre chaque carrelage. Deux heures à faire ce que mon père m'exigeait... Alors que je retirais ma chemise tâchée de sang, je ne me retournais même pas lorsque j'entendis la porte s'ouvrir. Mon père devait sans doute venir voir si j'avais fait ce qu'il m'avait demandé. J'enfilais un propre tee-shirt noir que j'avais emporté avec moi, et me retourna. Mon visage se décontracta en le voyant, lui. Cendrillon... Aussi puérile était-ce, là-dessus aussi mon père n'avait pas tord. J'étais Cendrillon, un pauvre jeune homme sous l'emprise d'un père monstrueux, qui l'exploitait. Mais tout comme Cendrillon, j'avais droit à mon prince charmant qui n'était autre que Dexter... Je m'approchais lentement de lui, l'enlaça, et l'embrassa tendrement. Mon dieu ce que j'avais besoin de lui à ce moment précis, toute ma tension semblait déjà être apaisée. « Tu as passé une bonne journée ? » Demandais-je en gardant mes bras autour de sa nuque, le regard plus qu'amoureux. En regardant plus loin, je vis que j'avais oublié de ramener les couteaux dans la pièce à côté. « Je ramène en vitesse ça, puis on pourra y aller. » Dis-je en me détachant de lui, partant déjà dans l'autre pièce avec les couteaux. Si j'avais regardé un peu plus loin encore, j'aurais sans doute aperçu mon père qui venait d'assister à cette scène...


Dernière édition par Gabriel P. Gates le Sam 17 Déc - 23:02, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: DEXTER | The killer in me is the killer in you   DEXTER | The killer in me is the killer in you EmptyMer 7 Déc - 0:23

J'avais quitté plutôt et j'avais fait cinquante kilomètres pour me rendre à un endroit précis. Chut ! C'est une surprise, vous allez devoir encore attendre. C'était surtout un cadeau que je voulais faire à Gabriel. J'avais passé une semaine horrible, parlons du négatif d'abord. J'étais passé dans une phase de manque qui m'avait fait sauter à la gorge du pauvre Gabriel à la moindre occasion. Cependant, d'un autre côté j'avais passé en même temps une semaine magnifique, à m'endormir tout contre lui en pleurs, mon nez collez à son dos, respirant et m'appropriant mon odeur. Ouais, je pouvais dire que l'homme que j'aimais, portait mon odeur sur lui à présent. Il m'appartenait et comme les chats, j'aimais frotter ma joue contre son épaule. Il me regardait avec ses grands yeux, du genre de me dire mais qu'est ce que tu fais ? « Je montre simplement aux autre que tu es à moi. Je marque mon territoire. » J'explosais de rire juste à prêt ça. Non, cela n'avait pas été un semaine rose bonbon, mais le bout du tunnel n'était pas loin. La fin de semaine était tombée et c'était déjà moins tendu. On jetait moins d'objets à travers les pièces. C'était un signe non ?

Je lui avait fait le petit-déjeuner aujourd'hui comme tout les matins. Gabriel me disait toujours la même chose, qu'il n'avait pas le temps et qu'il allait être en retard. Je le retenais avec mes baisers et surtout la promesse de pancake tout chaud. Il n'avait pas retrouvé l’appétit que je le connaissais, mais je voyais que cela passait mieux et cela me faisait plaisir. J'adorais me poser de l'autre côté de la table, le menton sur mes coudes, à le regarder dans les yeux alors qu'il mangeait. Je souriais bêtement jusqu'à qu'il rougisse et qu'il me jette sa serviette au visage. Il n'aimait pas ça, mais comme j'aimais le regarder. Je me demandais encore comme un ange aussi beau était tombé du ciel ? Je me sentais si bien avec lui, amoureux et capable de tout. J'étais vraiment heureux pour la première fois de ma vie. J'aimais d'autres choses aussi...Avec l'arrêt de la drogue, ma libido explosait. Je prenais donc un malin plaisir à l'attendre à la sortie de la douche avec une serviette toute propre. Je ne faisais rien d'autre, mes mains restaient sages, mais mon regard en disait long. Mais, revenons à aujourd'hui et à ma surprise. Je mettais donc rendu au travail de Gabriel car j'étais trop impatient de lui montrer ce que j'avais préparé depuis plusieurs jours maintenant. Attention ! Ce n'était rien d'exceptionnel, mais cela voulait dire beaucoup pour moi. Ma surprise était assez petite car elle tenait dans ma bouche et elle le déformait pas.

J'attendais dans ma voiture dans l'ombre de voir le père Gates quitter les abattoirs. J'avais prit le coup de main maintenant, c'était ainsi qu'on se retrouvait moi et Gabriel. J'entrais dans l'entrepôt, le cœur léger comme je l'avais eu toute la semaine quand je le voyais après une longue journée loin de lui. Oui, j'avais une nouvelle dépense et c'était ses bras, ses baisers, sa présence en fin de compte. Nous embrassions et nous nous enlacions. « Tu as passé une bonne journée ? » Je répondis aussitôt dans le creux de sa nuque où je m'étais réfugié. « Pas excellente. Mais, je sens qu'elle va devenir plutôt bonne à partir de maintenant. Et, toi ? » Je le laissais se défaire de mes bras à contre cœur. « Je ramène en vitesse ça, puis on pourra y aller. » Je lui attrapais le poignet et je le ramenais à moi. Je prenais son visage entre mes mains et je l'embrassais encore plus fougueusement. Je me détachais et je laissais retomber ma main sur son torse. « Ne me fais pas attendre...Car, j'ai deux cadeaux pour toi ce soir...Un physique et un matériel...Bah, le cadeau physique tu pourras me dire non comme la nuit dernière.Quoi ? Comme on dit, qui ne tente rien, n'a rien, non ? » Je souriais et je le laissais disparaître. Non, il n'y avait pas de tension, juste une furieuse envie de lui, de faire retomber la pression de cette longue semaine à une manière que je connaissais bien. * rire coquin *

Je m'approchais d'un crochet et je l'effleurais. Comme j'aimais pas cette pièce...Et, je n'allais plus jamais l'aimer. J'entendis le bruit de la porte et je me retournais le sourire aux lèvres. Il avait fait vite ? Je sentais un poing me frapper avec violence au visage. Je tombais au sol avec cette douleur qui me secoua la boite crânienne au poing de me faire perdre connaissance un instant. J'entendais qu'on me criait dessus, mais c'est en ouvrant les yeux que j'ai compris. John Gates était au-dessus de moi entrain de gesticuler et de vociférer. Mes oreilles sifflèrent et sa voix caverneuse se fit plus clair que du cristal. « Petite Tarlouse, tu as fait quoi à mon fils ? Tu m'entends ? Réponds ? » Je penchais la tête et un flot de sang s'écoula de mon nez que j'essayais d'arrêter de la paume de ma main. La douleur me fit tourner de l’œil et je lui demanda avec une voix fragile. «  Mais de quoi vous parlez ? » Il me frappa au ventre avec toute sa hargne à deux reprises. J'essayais de me protéger mais je sentis mon corps se fracturer sous l'impact. J'aurais dû hurler, mais la douleur me coupa le souffle et plus rien ne sortit de ma bouche. John m'attrapa par les cheveux. Je pensais sentir son haleine alcoolisée et fétide sur moi. Il avait un regard de fou et j'avais pas besoin de ses mots pour comprendre. « Fais pas ton malin avec moi. Mon fils n'embrasserait jamais un autre homme...Tu as dû le droguer ou lui faire un truc de... » Il me décolla du sol avec tant de facilité que je cria à peine. Ce fut la suite qui me fit plus mal. Il alla frapper ma tête contre l'une des carcasses qui reposait sur les crochets. Je pensais pas que la viande pouvait être aussi dur...Le poings de Gabriel n'étaient rien face à sa violence. Il n'y avait aucune pitié et je poussa un hurlement à m'en faire exploser les poumons. «  Arrêtez ! » , suppliais-je. Je ne faisais plus que cela. « Quand je pense que je t'ai laissé entrer chez moi...Tu as touché mes verres, nos affaires...Toi, et ta maladie...Je savais qu'il avait un truc louche avec toi, mais je pensais simplement que tu étais un de ses gamins étranges mais pas méchant...Mais, je me trompais. Je ne ferrais pas deux fois la même erreur avec un détraqué dans ton genre. » Je ne sais pas pourquoi, mais je profitais qu'il tourne mon visage vers lui pour lui cracher au visage, un mélange de sang et de quelques molaires au passage. Mon cerveau me hurlait de ne pas faire le fier et j'étais pourtant là à le défier.

«  Ah ouais ? Pourtant, je suis pas celui qui le bat depuis des années et qui le traite comme un moins que rien...Regardez-moi dans les yeux, et dites-moi qui est détraqué dans cette pièce ? Moi, mon seul crime c'est d'aimer votre fils... » Je m'arrêtais le cœur haletant quand John avait décroché un crochet et me menaçait avec à présent. « Mais, c'est qu'elle ose me répondre...Je crois que Gabriel t'a pas vraiment raconté quel type d'homme j'étais. » Il me griffa le bras d'un coup sec et je hurlais plus par auto-défense que par réelle douleur. John me poussa ensuite contre l'établie pour empaqueter la viande. Je voulais montrer que je n'avais pas peur, mais j'étais terrifié. Mon œil chercha une échappatoire, mais le vieux Gates m'accula et glissa le crochet sous ma gorge. J'arrêtais de respirer tout en fermant les yeux. Je déglutissais. « Vous allez faire quoi ? Me rouer de coups jusqu'à que je finisse à l’hôpital comme vous avez si souvent fait à Gabriel ? Je suis sûr qu'ils vont vous adorer en prison dès que je serais allé voir la police...J'espère que le premier qui vous passera dessus, sera un grand black... » Il me frappa au visage et je tombais au sol comme un moins que rien. J'étais à deux doigts de tomber dans les pommes. Je me doutais même pas que cela pouvait encore s'envenimer...Je leva la tête avec difficulté et je le fis sourire. « Mais, j'ai encore mieux pour toi mon cher, Greggson... » Je le fis arracher une bande plastique qui était là pour emballer la viande et je fus terrifié. « Je vais tout simplement te faire disparaître. » Il sauta sur moi et passa la bande plastique autour de mon visage. Il plaisantait ? Il voulait simplement me faire peur ? Non, il était entrain d'essayer de m'étouffer. Je sentis ses mains faire pression en arrière sur ma gorge. J'essayais de me débattre, mais il était bien plus fort que moi. Je sentais la vie me quitter. « Alors, qui rigole maintenant ? CREVE SALE PEDALE.. » Mon regard commençait à se brouiller. J'étais médecin. Je savais très bien ce qui m'arrivait, mais j'avais plus aucune force. Je fermais les yeux et mes mains se redirent. C'était la fin ?
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MessageSujet: Re: DEXTER | The killer in me is the killer in you   DEXTER | The killer in me is the killer in you EmptyMer 7 Déc - 14:09

« Pas excellente. Mais, je sens qu'elle va devenir plutôt bonne à partir de maintenant. Et, toi ? » Je lui fis un sourire. Ma journée commençait aujourd'hui, avec son unique présence. Le monde pourrait s'écrouler autour de moi, je m'en foutais. Mes derniers moments je voulais les passer avec lui, contre lui. « Ça va. » Répondis-je en affichant un léger sourire. Sur cette semaine, j'étais surtout redevenu le Gabriel réservé. Ma journée avait été horrible, encore une fois je m'étais sentie humilié, mais à présent je garderais cela pour moi. Je ne pouvais plus me permettre d'être si expressif. Alors que je faisais cesser cette étreinte, il me rattrapa par le poignet, faisant remonter cette douleur de tout à l'heure. Mais je fis semblant de rien en répondant à son baiser. « Ne me fais pas attendre...Car, j'ai deux cadeaux pour toi ce soir...Un physique et un matériel...Bah, le cadeau physique tu pourras me dire non comme la nuit dernière...Comme on dit, qui ne tente rien, n'a rien » Qu'avait-il été faire ? Car avec lui, je pouvais m'attendre à tout. Même au pire. Il aurait été capable d'aller se faire tatouer mon prénom dans un dessin angélique, sur l'entièreté de son dos. « Ce ne sera pas long... Je te le promet. » En partant ranger les couteaux, j'étais loin de me douter que cette promesse ne serait pas respectée.

«  Mais de quoi vous parlez ? » À qui parlait-il ? Personne n'était présent à l'abattoir à cette heure-ci, sauf moi qui me chargeait de la fermeture. Et c'était fermé, depuis deux heures déjà. Je me dirigeais vers la porte et je compris rapidement que cette dernière était fermée à clé. Un essai. Un deuxième. « Si c'est une blague, Dexter ! Elle est de très mauvais goût. » Je n'aimais pas être renfermé dans un espace aussi petit, et il le savait. « Fais pas ton malin avec moi. Mon fils n'embrasserait jamais un autre homme...Tu as dû le droguer ou lui un truc de... » Mon sang se glaça. Dexter avec mon père... Dexter avec mon père ?! Je tentais d'ouvrir cette porte plus nerveusement, sans grand succès. Comment avait-il fait ? Comment m'avait-il enfermé ici ? J'entendais de drôles de bruits, des choses qui tombaient, d'autres qui se brisaient. Mon père avait compris et tout ceci m'inquiétait. Je fus tout autant retourné lorsque j'entendis mon petit ami hurler. «  Arrêtez ! » Mon Dexter avec mon père. Je paniquais. Je ne devais pas paniqué, je n'en avais pas le temps. Car à présent il m'était compté, mon père avait la vie de Dexter entre ses mains.

« Quand je pense que je t'ai laissé entrer chez moi...Tu as touché mes verres, nos affaires...Toi, et ta maladie...Je savais qu'il avait un truc louche avec toi, mais je pensais simplement que tu étais un de ses gamins étranges mais pas méchant...Mais, je me trompais. Je ne ferrais pas deux fois la même erreur avec un détraqué dans ton genre. » « LAISSE-LE ! » Hurlais-je à travers cette porte, sur laquelle je tambourinais. J’espérais qu'ils m'entendaient. J’espérais pouvoir raisonner mon père, j'espérais faire prendre conscience à Dexter que je ne l'avais pas abandonné, mais que j'étais enfermé. «  Ah ouais ? Pourtant, je suis pas celui qui le bat depuis des années et qui le traite comme un moins que rien...Regardez-moi dans les yeux, et dites-moi qui est détraqué dans cette pièce ? Moi, mon seul crime c'est d'aimer votre fils... » Oh, merde ! J'avais envie de lui hurler de fermer sa gueule, mais ça ne sortait pas. Je commençais alors a essayer de défoncer la porte. Putain, dans les films ils y arrivent du premier coup ! Un coup. Deux coup. Et le seul qui s'effondrait c'était moi. Je me redressais, pour reprendre encore et encore. Satané remise à la con ! Pourquoi n'as-tu qu'une seule porte ! « Mais, c'est qu'elle ose me répondre...Je crois que Gabriel t'a pas vraiment raconté quel type d'homme j'étais. » J'entendis ensuite le cri de Dexter et du bruit. Je ne savais pas ce qu'il se passait de l'autre côté de cette porte, et je m'imaginais le pire. Même si j'avais mal, même si mon épaule commençait à s'engourdir, je continuais a essayer d'ouvrir cette porte à coup d'épaule. J'étais dans tout mes états. J'étais terrifié car je savais de quoi était capable mon père. Il avait failli me tuer, moi son propre fils, alors Dexter il ne le verrait que comme un simple agneau..

« Vous allez faire quoi ? Me rouer de coups jusqu'à que je finisse à l’hôpital comme vous avez si souvent fait à Gabriel ? Je suis sûr qu'ils vont vous adorer en prison dès que je serais allé voir la police...J'espère que le premier qui vous passer dessus, sera un grand black... » « TA GUEULES ! » Vociférais-je à travers cette porte qui finit par céder. Je m'écroulais sur le sol. Je n'étais pas énervé contre lui, au contraire, je voulais le protéger. Il cherchait mon père, et il allait le trouver. Je sentis un liquide chaud coulé le long de mon bras, mais étrangement, je n'avais pas mal. « Mais, j'ai encore mieux pour toi mon cher, Greggson... » Mon regard se leva sur cette scène, et il y resta posté. J'avais envie de hurler, j'avais envie de courir, mais je restais fixé. Mon corps ne daigna pas bouger d'un millimètre. J'étais pétrifié par la scène qui se présentait sous mes yeux. Je tremblais, je ne savais pas comment réagir. J'imaginais déjà ma vie, sans Dexter. Car comment pourrais-je avoir le dessus avec ce père qui toute ma vie m'avait battu ? « Alors, qui rigole maintenant ? CREVE SALE PEDALE.. » Ce fut l'élément déclencheur. Mon regard apeuré se changea rapidement en un regard aussi sombre que celui de mon père. Je courrais vers le danger et tel un guépard se jetant sur une gazelle, je lui sautais au cou. John Gates fut projeté quelques mètres plus loin, alors que de mon côté, je m'étais redresser rapidement pour rejoindre Dexter. Agenouillé face à lui, je retirais ce qui avait faillit être l'arme du crime. « Dexter ! Je t'en supplie ! Réveille-toi ! » Criais-je en lui donnant de petites claques. Mais comme tout les méchants, mon père se redressa et me tira vers lui. « Et en plus tu reprends pour ce suceur de bites ! Espèce de vermine !  J'aurais dû te crever lorsque j'en avais l'occasion !»

John commença a me frapper. Je tentais de me débattre, et mon regard se posa sur Dexter, étendu plus loin, le visage en sang. Et s'il était mort ?... Je ne sais pas ce qui me posséda ce cours instant, mais cette chose me donna la force de me défendre. Je donnais un coup de tête à mon père qui tomba au sol. S'en suivit d'un énorme coup de pied dans les burnes qui le fit crier comme moi, lorsqu'il me le faisait. Je courais vers Dexter, et je vis que ses yeux étaient ouvert, et que des larmes perlaient sur le bord de ses yeux. Il devait être pétrifié de la situation. Mon dieu, ce que mon père va regretter. « Je suis désolé Dexter, je suis désolé... Je sais que ce que je vais te demander là est égoïste. Mais... j'ai besoin de toi. Je ne saurais pas combattre mon père seul, il faut que tu me soutiennes. Il va nous tué, il faut l'en empêcher, car je veux encore t'aimer pendant des années. » Murmurais-je en maintenant le visage de celui que j'aimais entre mes mains. Je m'approchais de son visage, déposant un léger baiser sur ses lèvres. J'espérais au fond de moi, que cela lui donnerait la force de se relever. La machine était lancée, à présent, nous ne pouvions plus faire marche arrière. J'approchais ma bouche de son oreille. « Je t'aime... » Je me redressais, le corps tremblant. J'avais décidé de lui dire que je l'aimais, car peut-être serait-ce la dernière fois que je le prononcerais...

Je me retournais vers mon père, qui était allongé au sol, les mains protégeant ses parties. « Tu vas me le payé ! » Hurlais-je en me dirigeant vers lui. Arriver près de lui, j'écrasais avec mon pied ses mains, et en même temps les deux qui m'avaient conçues. Mais je me sentais une nouvelle fois trop confiant, et mon père me fit un croche-pied et en m'écroulant au sol, ma tête frappa contre le carrelage. Je poussais un léger gémissement ce qui fit ricaner mon père, qui détachait sa ceinture. Je tentais de me redresser, mais il me donna un premier coup, qui me colla au sol. Puis un second, je laissais échapper un petit cri étouffé. Je me serais bien recroquevillé sur moi-même et attendre tout se termine, mais mon esprit restait bloqué sur le visage ensanglanté de Dexter. Mon père avait osé le toucher, le frapper. Mon père allait me le payer. Alors qu'il brandissait sa ceinture pour encore la faire claquer contre ma peau, je la retins d'un geste ferme. « Tu vas regretter de m'avoir mit au monde ! ! » « Je le regrette depuis vingt-quatre ans, déjà !» Je me redressais aussi vite que possible et la rage qui m'était montée jusque dans la gorge, me donna la force d'inverser les choses. J'étranglais mon père à l'aide de cette ceinture, même si je sentais qu'il m'écrasait les pieds. Même si je sentais ses coups de coude dans mes côtes, je ne m'arrêtais pas. Je serrais de plus en plus fort, lui faisant perdre son souffle. Il commençait à se débattre de plus en plus et a gesticuler beaucoup plus fort. Mais tout ceci aurait été si facile, si j'avais eu le dessus de la sorte. Il posa sa main sur mon poignet droit, et le broya à nouveau. La situation changea du tout au tout. John me poussa au sol, jeta la ceinture derrière lui et essaya de reprendre son souffle. Il posa son regard dans le mien, ce dernier me clouant au sol. Mon père se dirigea vers moi en relevant ses manches. « Tu as fait la pire erreur de ta vie ! Pearly-Gates ! » Dit-il sur un ton menaçant, en me serrant la gorge d'une main, tandis qu'il me frappait de l'autre. Il ne cessait pas, il ne me laissait aucun répit. Je tentais de retirer cette main qui m'empêchait de respirer, mais je devenais trop faible. Je portais alors mon regard sur le côté dans l'espoir de ne pas y voir Dexter. Mon regard remplit de larmes se posa dans celui de mon père, si haineux. « Achèves-moi sans souffrance, fait quelque chose de bien dans ta misérable vie... » Tentais-je de bredouiller. Il cessa de me frapper. Revenait-il à la raison ? « Je ne te laisserais pas cette opportunité ! » Répondit mon père en commençant a m'étrangler, ses ongles m'entaillant le cou. Et malgré ça, malgré ce qu'il me faisait, un énorme sourire vint se dessiner sur mon visage. Dexter était partit... Il ne courrait plus aucuns dangers, et c'est ce qui était le plus important...
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MessageSujet: Re: DEXTER | The killer in me is the killer in you   DEXTER | The killer in me is the killer in you EmptyVen 9 Déc - 11:26

« LAISSE-LE ! » C'est sa voix. La voix de Gabriel. Je sens comme un soulagement. Je retrouve un peu de courage en entendant sa voix. C'est bête mais j'ai le sentiment qu'il ne peut rien m'arriver rien de grave. Peut-être que la douleur me fait divaguer ? Peut-être que j'ai prit un mauvais coup sur la tête ? Mais, la voix de Gabriel me donne le courage de l'affronter. Ce monstre qui me fait face, qui me fait subir cette violence qu'il a déjà montré si souvent sur le corps de son propre fils. Je pourrais vous dire que le courage m'a donné la force de ne rien sentir, cependant, je n'ai jamais autant dérouillé de ma vie. Chaque coup, il avait une part de moi-même qui me demandait si mon cœur allait lâché ? Et, pourtant je continue à défier John, je lui parle comme si on pouvait vraiment avoir une conversation avec un monstre pareille. Je l'insulte même. « TA GUEULES ! » La voix de Gabriel, mon phrase dans ce moment d'horreur, me rappela à la réalité. J'étais allé trop loin, je le sentais à présent dans le regard de mon tortionnaire. Mais, qu'est ce qu'il pouvait m'arriver ? Gabriel était derrière la porte, il n'allait pas essayer de me tuer quand même ? Et, pourtant...

« Dexter ! Je t'en supplie ! Réveille-toi ! » J'ai du perdre connaissance suite à l'attaque du vieux Gates car la voix de Gabriel me sembla si lointaine. J'étais épuisé. J'avais mal partout et je sentais plus mes côtes. Pourtant, j'ai lutté pour ne pas sombrer. C'était un combat que je croyais perdu d'avance et pourtant j'arrivais à ouvrir un œil. Je roula sur le côté et je cracha un filet de sang avant d'essayer de comprendre ce que j'avais pu manquer. Est-ce que Gabriel était bien là ou est-ce que je rêvais ? Je le voyais pourtant prêt de moi à présent, mais je n'avais même plus la force de lever une main pour lui caresser son visage – pour savoir si tout cela était bien réel. Mais mes larmes, elles, elles étaient bien réelles et quand elles roulèrent sur mes joues, ce fut comme une révélation. Mon cerveau reprit place dans cette pièce, dans ce cauchemar qui n'arrêtait pas. « Je suis désolé Dexter, je suis désolé... Je sais que ce que je vais te demander là est égoïste. Mais... j'ai besoin de toi. Je ne saurais pas combattre mon père seul, il faut que tu me soutiennes. Il va nous tué, il faut l'en empêcher, car je veux encore t'aimer pendant des années. » Ses mains me firent un mal de chien sur mon visage amoché, mais c'était bon de ressentir la douleur. Cela voulait dire que j'étais encore en vie. Je voulais pas mourir ici. Il était hors de question que je meurs par la main de ce gros porc. « Je t'aime... » Il était hors de question qu'il fasse du mal à l'homme que j'aimais. Mais, ce qu'il impliquait était complétement fou. J'essayais de le retenir mais il était revenu prêt de son père. « Tu vas me le payé ! »

« Gabriel...Non... », essayais-je de dire de ma voix épuisée. Je ne sais même pas si je l'ai vraiment dit. Toute la pièce continuait de tourner autour de moi. J'essayais de ramper vers eux. Je pouvais croire ce que j'étais entrain de voir. Pourquoi, il ne m'avait pas prit et on avait pas fuit ? Je voulais pas qu'il est le sang de son père sur les mains. Je voulais pas que cela tourne aussi mal. Je voyais tout ce qui se déroulait. Je voyais la rage dans les yeux de mon amant. Je n'avais pas peur. Je me déplaça encore de quelques centimètres pour rejoindre une table que je pensais m'aider pour me relever. Ce combat c'était le mien et ce fut le plus difficile. « Tu vas regretter de m'avoir mit au monde ! ! » « Je le regrette depuis vingt-quatre ans, déjà !» J'étais débout maintenant, mes mains tremblantes qui agrippaient cette table qui m'avait aidé à être là. J'utilisais mes forces pour me maintenir. Mon regard lui restait figé sur cette scène de Gabriel étranglant son père avec cette ceinture. « Gabriel...Ne fais pas cela, tu vaux mieux que lui...» Ma voix était encore trop faible. J'étais trop faible. Je détestais à présent ce corps qui ne m'obéissais pas. Je tapa du poing sur la table et un objet en verre roula jusqu'à ma main. Un signe ? Le destin essayant de me mettre sur la voie ? Je serrais l'objet dans ma main. Cet objet je le connaissais bien. C'était une seringue...Une seringue que j'utilisais moi-même en chirurgie pour endormir les animaux. Les Gates devaient l'utiliser pour les bêtes trop récalcitrantes à mourir. « Tu as fait la pire erreur de ta vie ! Pearly-Gates ! » « Lachez-le ! », hurlais-je en retrouvant mes forces. « Toi, la tarlouze, bouge-pas, ça sera bientôt ton tour. » La colère commençait à monter en moi. Je serra cette seringue. Je ne la lâchais plus. « Achèves-moi sans souffrance, fait quelque chose de bien dans ta misérable vie... » Je lâchais cette table et je marcha d'un pas fébrile vers eux. Non, j'allais pas tomber, j'allais pas sombrer. Je sentais un flot d'adrénaline couler en moi. « Je ne te laisserais pas cette opportunité ! » Je me reconnaissais plus mais j'ai commencé à courir en hurlant à pleins poumons. Je me suis jeté sur John par derrière, j'ai enfoncé la seringue dans sa nuque et je lui ai injecté le produit. Ouch ! Cela devait faire mal car il me repoussa en arrière. Mais, j'étais possédé. Je n'écoutais plus la douleur. Je voulais le faire souffrir...Je voulais lui faire mal. Je revenu à lui et j'ai attrapé son visage. J'ai enfoncé mes doigts dans ses orbites. « Putain ! Tu vas nous laisser tranquilles ! Espèce de sale connard ! » J'ai appuyé. J'ai appuyé jusqu'à entendre ce petit bruit et les cries de douleur du père Gates.

Puis, je dois dire que tout est devenu assez flou car John m'a donné un violent coup de tête. Je sais que je suis tombé au sol et que j'ai du perdre connaissance quelques secondes car quand j'ai ouvert les yeux. J'ai vu Gabriel au-dessus du corps de son père. Je me suis levé avec une facilité qui m'a surpris. J'ai clopiné jusqu'à l'homme que j'aimais et je posa une main sur son épaule. « Il est ? » , demandais-je en me penchant sur John. Non, il était encore en vie, juste complétement chaos. Puis je suis tombé dans les Gabriel. J'ai alors vidé ce trop plein que j'avais en moi. J'ai pleuré et je l'ai serré contre moi. J'avais besoin d'extériorisé mes peurs et mes angoisses.« J'ai eu si peur, Gabriel...Tu n'as rien ? Tu as mal quelque part ? », demandais-je en me décollant et voulant le toucher un peu partout comme un médecin avec un patient. Je retombais sur ses lèvres et je l'embrassais malgré la douleur, le sang et mes plaies. « Je t'aime...Je t'aime...Maintenant, c'est fini...On n'a plus qu'à appeler la police et ils vont l'emmener » C'était la chose la plus raisonnable à faire. On irait faire une déposition. Il sera placé en prison et on sera libéré de lui. Gabriel sera libéré de lui. J'allai chercher la main de mon amant et j'essayais de le tirer vers moi, pour qu'on quitte cette pièce, cet endroit. « Viens, chéri, là, il est chaos pour au moins 24 heures. » Je sais que j'aurais du me sentir coupable, mais pas du tout, je me sentais libéré. Je tira Gabriel à moi, mais il refusait de bouger. Je le voyais le regard fixe sur son père. Peut-être qu'il avait besoin de temps ? Je lui offrais de bon cœur. Je sortais avec difficulté mon portable et je commençais à composer le numéro de la police.
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MessageSujet: Re: DEXTER | The killer in me is the killer in you   DEXTER | The killer in me is the killer in you EmptyVen 9 Déc - 23:19

« Gabriel...Non... » Je fis semblant de ne pas l'entendre. Et je ne me retourna même pas vers lui. Si mon père pensait s'en sortir aussi facilement, il avait bien tord. John venait de faire la pire erreur de sa vie. J'avais toujours protégé Dexter, lorsque nous étions gosses, lorsque nous étions adolescents. J'avais toujours été la brute, celui qui frappait pour défendre son ami. Mais là, je n'étais plus Gabriel l'ami, mais Gabriel l'amoureux. Un Gabriel qui avait oublié qu'aimer, ça faisait du bien. Et le fait que mon père veuille me retirer cette clarté dans ma vie, m'avait ouvert les yeux. Mon père était capable de tout, et aujourd'hui, moi aussi, je serais capable de tout. Après tout, tel père... Tel fils... « Gabriel...Ne fais pas cela, tu vaux mieux que lui...» Ajouta Dexter. Peut-être que cette phrase fut la cause de mon inattention. Et que c'est grâce à cette inattention que mon père a pu reprendre le dessus... Mais Dexter avait raison. J'étais comme mon père. Je faisais exactement les même erreurs. « Lachez-le ! » Hurla Dexter, alors que je commençais de plus en plus a manquer de souffle. J'aurais voulu hurler, moi aussi, lui dire ''Va-t-en avant qu'il ne soit trop tard.'' Pour le protéger. Mais les mains de mon père me l'en empêchait. « Toi, la tarlouze, bouge-pas, ça sera bientôt ton tour. » Mon corps se raidissait. J'avais envie de pleurer, mais rien ne sortait, car s'était le visage de mon père au-dessus de moi. Je ne pouvais pas lui donner ce mérite. Si je devais mourir, ce serait fort, et en affrontant son regard, de façon neutre.

J'entendis un hurlement, ensuite toute la pression qui était à mon cou s'estompa, ce qui me fit tousser. Mon père n'était plus au-dessus de moi. Je pouvais respirer, à présent. « Putain ! Tu vas nous laisser tranquilles ! Espèce de sale connard ! » Je restais assis sur le sol, reprenant lentement ma respiration et savourant les cris de mon père. Dexter avait le contrôle. La seringue à côté de moi, manquait un peu de produit. Il ne m'en fallu pas plus pour comprendre ce qui s'était déroulé. Je m'étais redressé, essayant de retrouver un équilibre correcte afin de m'approcher de mon père, étendu au sol. Dexter ne l'avait pas tué quand même ? Il n'avait pas osé faire ça ? Il m'aurait retiré cette satisfaction d'assouvir ma propre vengeance. Je m'étais agenouillé face à mon père, posant mon oreille contre son torse. Boum boum, boum boum Il était vivant. Aussi bizarre soit-il, le savoir vivant me fit sourire. Tout n'était pas encore fini... Je me redressais et je sursautais en sentant une main se poser sur mon épaule. « Il est ? » Je posais mon regard sur celui que j'avais failli perdre et secoua lentement la tête de gauche à droite. Non, il n'était pas encore mort...

Dexter se laissa tomber dans mes bras. Il pleurait. Je le serrais contre moi en regardant le corps de John allongé au sol. J'avais envie, moi aussi, d'extérioriser mes émotions, mais je devais me montrer fort. Pourtant, à l'intérieur, j'étais terroriser, et ma respiration se saccadait par moment, tellement mes angoisses devenaient fortes. « J'ai eu si peur, Gabriel...Tu n'as rien ? Tu as mal quelque part ? » Il se décolla de moi pour parcourir mon corps avec ses mains. Je grimaçais à certains endroits, mon père ne m'avait pas raté, encore une fois. Mais cette douleur, j'allais la garder pour moi, car contrairement à Dexter, cette douleur je la connaissais, je l'avais déjà subie plus d'une fois. Lui s'était la première fois, et il allait encore avoir des lourdeurs d'ici plus d'une semaine. « Te dire que je n'ai rien serait te mentir... Mais je vais faire avec... Toi en revanche... Désolé. » Dis-je sur un ton neutre. Je m'en voulais de l'avoir laisser seul, j'aurais dû l'emmener avec moi, uniquement par précaution. Cependant, tout ceci n'expliquait pas mon ton neutre. Pourtant il n'y avait pas plus logique que cela ; je m'imaginais comment attacher mon père à toutes ces chaînes sans qu'il ne puisse bouger...

Mon ange Gabriel vint poser ses lèvres contre les miennes. J'avais peur qu'il comprenne mes intentions, et que ce baiser soit le dernier, car je l'aurais effrayé. « Je t'aime...Je t'aime...Maintenant, c'est fini...On n'a plus qu'à appeler la police et ils vont l'emmener » Je le regardais un instant, puis un sourire se dessina sur mon visage. Pas un sourire comme tous les autres. Ceux qui ne prévoient rien de bon. « Moi aussi, je t'aime... » Répondis-je toujours sur le même ton. En lui rendant son baiser. J'étais pensif. Trop pensif. Dexter tenta de me tirer vers lui, mais je restais face à mon père, une boule de nerf se formant de plus en plus dans mon estomac. « Viens, chéri, là, il est chaos pour au moins 24 heures. » Hors de question que je quitte cet endroit, sans savoir mon père mort. Hors de question qu'il s'en sorte. Il m'avait cherché, il m'avait trouvé. Je portais un instant mon regard sur Dexter qui composait le numéro de la police. Je m'approchais de lui et lui retira des mains, appuyant sur le téléphone rouge. « Non, Dexter. » Dis-je en l'éteignant complètement et en le glissant dans ma poche. Je repris sans lui laisser l'occasion de répondre. « Je n'en ai pas encore fini avec lui ! » Lâchais-je entre mes dents. Qu'il le prenne mal, ou qu'il le prenne bien, cela m'importait peu. Je voulais le venger, je voulais me venger. D'une certaine façon, en immobilisant de la sorte mon père, Dexter avait fait une erreur lui aussi. Il me laissait l’opportunité de faire joujou avec mon père et j'allais la saisir, ce soir. John allait regretter toutes ses années où il m'avait battu, il allait regretter toutes les fois où il violait ma mère - car elle n'était pas toujours consentante - et il allait regretter de s'en être prit à Dexter, de l'avoir insulter, de l'avoir frapper, d'avoir voulu le tuer. Oh oui, il allait regretter... Il n'était pas une grande perte de toute façon. Pour personne...

Est-ce ma rage qui me donna toute cette force ? Je n'en sais rien, mais je ne demandais aucune aide à Dexter. Je fis descendre les chaînes jusqu'au sol et pris soin d'attacher les poignets de mon père pour le faire suspendre comme un cochon. Sauf que mon père n'aurait pas la tronche à l'envers. Afin d'éviter de probable coups de pied, je lui ligotais ses pieds, ramenant ses derniers vers ses fesses. Analysant avec minutie si mon père avait un moyen de se détacher, je repris parole. « Tu n'as sûrement pas vu ce que tu lui as injecté. Il manque très, très peu de produit dans la seringue, il ne va pas tarder à se réveiller. J'en suis certain ! » Je frappais dans les côtes de mon père afin de voir si les chaînes et les cordes de ses jambes tiendraient. C'était plaisant de voir que le résultat était celui que j'espérais. Je n'hésitais pas à laisser Dexter seul avec mon père, à présent, s'était nous qui avions les cartes en mains. Je revins quelques minutes plus tard avec un plateau en inox dont le contenu pourrait se révéler effrayant. Quelques couteaux, et quelques scalpels, tous de tailles différents. Du sel... De l'eau dans un récipient. Une serviette. C'est avec des mains tremblantes que je posais tout cet attirail sur la table. Je m'approchais ensuite de Dexter avec la serviette mouillée. « Crois-moi, Dexter, il va regretter ce qu'il t'a fait... » Dis-je en passant le plus doucement possible la serviette sur son visage afin d'y retirer le maximum de sang. J'étais doux comme un agneau et je m'excusais à chaque grimaces qu'il pouvait faire. Ensuite, lorsque tout ce sang fut nettoyé de son visage angélique, mais détruit par les poings de mon père, j'approchais mes lèvres des siennes pour l'embrasser tendrement. « Mais tu as le droit de t'en aller... Je ne t'en voudrais pas... » Murmurais-je en plongeant mon regard dans le sien. Oui j'étais tendre avec lui, gentil, et délicat, s'était peut-être ce qui me restait d'humanité. Car la cruauté allait commencée et ce dès maintenant...

Je m'approchais de mon père, calant un scalpel entre mes dents et je donnais quelques claques au visage froid de John. « Eh bouffon, réveilles-toi ! » Dis-je en continuant de garder cet outil qui allait m'être bien utile, entre mes dents. Au bout d'une séance d'une minute de claque, cet enfoiré daigna ouvrir légèrement les yeux. Il n'affrontait même pas la réalité. Ce qui m'énerva et à travers son jean, j'empoignais ses burnes les écrasants dans cette main qu'il m'avait broyée quelques heures plus tôt. Autant vous dire que la douleur le fit ''sauter'' au plafond et il releva son visage, le regard noir. « La belle aux bois dormant a bien dormi ? » Dis-je en ricanant. Je pris le scalpel dans mes mains et l'approcha de ce qui se trouvait être mon père. « Tu peux te débattre comme tu veux, j'ai vérifié, tout est bon. Tu sais, ce fameux nœud que je n'arrivais pas à faire, parmi tous ceux que tu m'as appris ? Et bien je l'ai réussi, ce soir, rien que pour toi, papa. N'est-ce pas fabuleux ? » Continuais-je en rigolant. J'attrapais son tee-shirt et l'entailla. Je plaçais à nouveau le scalpel entre mes dents et déchira le bout de tissus afin d'avoir le torse de mon père comme champs opératoire. « Pearly-Gates, tu es fou furieux. Détaches-moi ! » Vociféra mon père. Même si je l'avais placer un peu en hauteur, je ne me sentais plus inférieur. Et ce, grâce à la simple présence de Dexter dans cette pièce. « Oui, bien sûr. Je vais te détacher alors que tu as essayé de tuer celui que j'aime ! » Criais-je à mon tour en lui entaillant légèrement le torse verticalement. Le genre d'entailles que l'on se fait avec une feuille de papier. « Ce ringard t'a monté la tête. C'est une tarlouze ! Tu n'es pas comme cette chose, Gabriel ! Tu es un homme, un vrai ! » Ringard, tarlouze, chose ? Trois mots qui me restèrent en travers la gorge. Je jetais le scalpel dans le plateau en inox et sans plus attendre, je plaçais une lame de vingt centimètres sous la gorge de mon père, plongeant mon regard dans le sien. « Plutôt dangereux de te foutre de lui, dois-je te rappelé que Dexter et moi sommes en possession des cartes ? » Dis-je entre mes dents, tout en appuyant la lame sous la gorge de mon père. Ce dernier tenta de me donner un coup de tête, et je réussis à l’esquiver. Je me rapprochais de lui, un sourire aux lèvres. Je fis descendre la lame sur son torse, pour mieux la faire remonter jusqu'à ses lèvres. « Mais qu'est-ce que tu veux ?! » Hurla John, la voix commençant à flancher. Se rendait-il compte qu'il lui restait peu de temps avant de mourir ? « Je pourrais te demandé que tu nous fasses des excuses, mais tu ne le feras pas. Je veux simplement que tu disparaisses, et je sais comment m'en charger ! » Ajoutais-je sur un ton calme. Je fis glisser la lame jusque son front, j'adorais sentir son souffle qui s'accélérait contre mon visage. Il avait peur. Et sans plus attendre, je descendis la lame à nouveau sur son torse, mais cette fois-ci j'appuyais, faisant crier mon père. « Tu as mal ? Je peux savoir ce que cela fait ? Oh, suis-je bête, je le sais déjà ! » Dis-je en continuant de descendre jusqu'au nombril. Un filet de sang s'écoula hors de la plaie que je venais de lui faire. Elle était un peu plus profonde cette fois-ci. Je portais le couteau à mes lèvres et lécha toute la surface de la lame, le regard encré dans celui désemparé de mon père. « Et dire que ce sang coule dans mes veines... Le sang d'un raté ! » Dis-je en ayant commencé calmement, mais pour finir très énervé. Le pire l'attendait à présent. Car ça ne faisait que commencer.

Au bout de trente minutes de torture morale et physique, mon père poussa un long rugissement. « Tues-moi, qu'on en finisse ! » Je posais le couteau sur la table, et me retourna vers lui, en souriant. « Déjà ? Finalement, je suis plus fort que toi. J'ai commencé a encaissé tes coups dès l'âge de sept ans ! Sept-ans, espèce d'enfoiré ! Ça fait dix-sept ans que tu me bats, dix-sept ans que tu me rabaisses ! J'en ai tellement ramassé, que tu m'as rendu stérile ! Et toi, au bout d'une malheureuse demi-heure, tu me demandes de t'achever ? Tu es faible ! » Criais-je, en prenant un couteau dans chacune de mes mains. Je m'approchais lentement de lui, faisant tourner le manche des couteaux entre mes doigts. « Si ça ne tenait qu'à moi, je t'enfermerais dans la cave de Dexter, et je te torturais un peu chaque jours, mais se serait aussi te maintenir en vie. Hors, je veux te voir crever ! » Ajoutais-je en plantant chaque couteau dans chacune de ses jambes. Il poussa un hurlement grave, heureusement que l'abattoir était éloigné de la civilisation, personne ne pouvait l'entendre. Je retournais vers la table, pris le sel avec moi et me rapprocha de lui. « C'est loin d'être terminé, papa, ça vient juste de commencé ! » Dis-je en lui jetant une poignée de sel sur le torse. « J'aurais dû te tuer lorsque j'en avais encore le temps ! Espèce de malade ! » Dit-il en me crachant au visage. J'essuyais ce dernier d'un revers de main et m'approcha de lui. Je posais mes mains sur chaque manche de couteau, toujours dans ses jambes et les fis tourner, agrandissant la plaie. Ce processus continua encore une autre demi-heure, blessures, plaies, ouvertures fines, profondes, puis sel. J'entrepris même de le fouetter deux à trois fois avec ma ceinture. J'entrepris aussi de l’étouffer de la même manière que Dexter, l'étrangler de la même manière que moi. J'étais hors de moi, j'étais épuisé, j'en pouvais plus, moralement. C'était très dur, je fus même pris d'un vertige lorsque je posais mon regard sur le torse ensanglanté, et remplis de sang, de mon père. Comment pouvais-je être aussi sadique ? Une question me vint alors en tête, est-ce que Dexter m'aimera-t-il toujours lorsque j’achèverais mon père ?
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MessageSujet: Re: DEXTER | The killer in me is the killer in you   DEXTER | The killer in me is the killer in you EmptySam 10 Déc - 19:08

« Non, Dexter. » Je regardai avec un air légèrement dubitatif Gabriel, essuyant à nouveau ma lèvre inférieure encore bien amochée. J'essuie le sang sur ma paume sur ma chemise, déjà ce niveau je pense que mes affaires iront directement aux feux. Je pense qu'il valait mieux pour nous d'oublier ce moment. Mais, que voulais dire ce «  Non », je pense que j'avais déjà eu la réponse en me plongeant dans le regard de mon amoureux. Il avait une fureur, un besoin de vengeance et ses mots me le confirmèrent. « Je n'en ai pas encore fini avec lui ! » Je devais être la voix de la raison, je le savais. «  Gabriel...Si tu fais cela pour moi...Je veux bien...Regarde. C'est rien tout cela... » Je le forçais à me toucher, à reprendre pieds dans cette réalité. Je n'avais pas peur pour notre tortionnaire. J'avais peur que celui que j'aimais s’enfonce plus profondément dans une obscurité qui avait été la sienne pendant de nombreuses années. Pourtant, mon œil valide, encore gonflé par les coups,  tomba sur le père Gates. C'est vrai qu'il semblait si inoffensive à présent que je luttai moi même pour ne pas lui balancer quelques coups comme il l'avait fait sur moi quelques minutes auparavant.

Je resta à le regarder et a observer par la même occasion Gabriel l'attacher, mon esprit essayait de trouver son chemin entre le chemin obscure qui sommeille en chacun de nous. Je restais là, le corps profondément immobile, les bras croisés, ma bouche prêt à parler à chaque nouveau mouvement. Et, pourtant, c'est Gabriel qui me parla le premier. « Tu n'as sûrement pas vu ce que tu lui as injecté. Il manque très, très peu de produit dans la seringue, il ne va pas tarder à se réveiller. J'en suis certain ! » Je hochais la tête. C'est vrai que je n'avais pas regardé. Je faisais confiance à Gabriel et je le préférais attacher qu'en liberté. J'avais trop vu de film d'horreur pour savoir que les monstres se relevaient toujours. « Crois-moi, Dexter, il va regretter ce qu'il t'a fait... » J’accueillais les soins du beau blond avec un sourire réconfortant. C'était quelque chose de positif qui permettait à mon cerveau de s'échapper quelques instants. Je caressa la main qui m'apporta une fraicheur bienfaitrice, même si je grimaçais à chaque nouvelle approche. «  C'est pas grave...Nous sommes tout les deux en vie c'est le plus important. Je crois que j'aurais pu le tuer ce salopard s'il t'avait fait quelque chose. » Je serrais des dents tout en regardant notre prisonnier avec un regard haineux.

« Mais tu as le droit de t'en aller... Je ne t'en voudrais pas... » J'avais pris ma décision depuis longtemps maintenant. Je plongeais mes yeux dans ceux de celui qui venait de m'embrasser. Je caressa qui m'avait si tendrement nettoyé le visage et je plongeais ma main pour attraper un linge propre dans la bassine. J'approchai le linge de son arcade sourcilière et j'ajoutai tout simplement. «  Non, je vais rester car nous, c'est ensemble ou rien. Je vais être aussi là pour être ta roue de secours pour que tu perdes pas pieds...Il ne mérite pas que tu finisses la fin de ta vie en prison pour lui... » Je continuais de nettoyer son visage avec une chaleur qui coupait complétement avec l'instant et les lieux si froids. Je terminais en essorant le linge et tout en l'embrassant je lui souffla entre les lèvres. «  Pas contre, il a bien mérité que tu reprennes tout ce qu'il t'avait prit... » Je me détachais tout en lui caressant une dernière fois la joue.

« Eh bouffon, réveilles-toi ! » Je prenais place dans l'arrière fond, devenant presque invisible. Je voulais pas énerver son père d'avantage. Je ne voulais être que spectateur extérieur et non bourreau. Oui, il m'a fait mal, mais ici la vraie victime était Gabriel. John ouvrit les yeux et j'ai eu peur à nouveau pendant quelques instants. Le traumatisme de mon agression me sautait à la gorge et je me tairais encore plus profond dans ma toute nouvelle cachette : un coin de la pièce. Je n'écoutais presque plus leurs échanges, tout devant moi étant comme un spectacle qui attisait ma curiosité. Je voyais bien les premières entailles et les premières gouttes de sang tombaient au sol, mais rien ne me dégoutait. C'est comme si j'observais un ballet, comme si je n'étais plus présent dans ce corps qui restait dans l'ombre. Pourtant, la voix de John me fit revenir dans la lumière. « Ce ringard t'a monté la tête. C'est une tarlouze ! Tu n'es pas comme cette chose, Gabriel ! Tu es un homme, un vrai ! » Mais, je ne répondais rien, je laissais Gabriel parlait pour moi. Je me déplaçais plutôt lentement sur le côté pour attraper une chaise en inox. Je la déplaçais comme si j'avais peur de déranger les deux acteurs devant moi. « Mais qu'est-ce que tu veux ?! » Gabriel demanda à son père des possibles excuses, mais je doutais comme lui qu'il nous en fasse. Je déplaça la chaise au centre de la pièce. Je mettais rapprocher d'eux. Je fixais le regard de Gabriel et ses gestes comme hypnotisé par ce qu'il vivait. Je pris place et je croisa les jambes comme prêt à découvrir le reste du spectacle. C'était étrange, mais la souffrance de John ne me touchait même pas, c'était comme si mon amoureux jouait avec une poupée de chiffon. « Tu as mal ? Je peux savoir ce que cela fait ? Oh, suis-je bête, je le sais déjà ! » En parfait observateur, je croisa les bras et j’inclinais légèrement ma tête devant le geste de Gabriel qui alla lécher le sang sur sa lame. color=indianred]« Et dire que ce sang coule dans mes veines... Le sang d'un raté ! »[/color] Je toussota et je pris la parole me découvrant aux oreilles de mes acteurs. J'adressai un regard plein de reproche à Gabriel. «  Tsss...Tsss...Si tu voulais choper quelque chose, mon chéri, tu ne pouvais pas mieux faire. Je crois que le sexe on va attendre que tu fasse un bon dépistage dans les règles. » John leva les yeux vers moi, réalisant ma présence. Son regard avait changé sur ma personne, peut-être la peur que son fils dépasse les limites ? « Hey, toi ? Tu ne peux pas le laisser faire ? » Je me calquais sur le même sourire sadique que j'avais observé tout le long sur le visage de Gabriel et je lui répondis tout en tapotant de mes doigts sur mon genoux en sang. «  Et, pourquoi, je ferrais cela ? » «  Parce-que vous les tarlouzes, vous êtes...sensibles et que vous aimez pas voir souffrir les gens. » Je croisais mes mains à présent en me penchant et en déposant mon menton sur mes mains. Je lançais une petite œillade à Gabriel. Ce moment était si jouissif. J'en savourais chaque instant. «  Alors, premièrement, je suis bisexuel...je couche avec des filles...donc cela expliquerait que j'aime voir saigner les gros porcs comme vous...Et, deuxièmement, je vais prendre un plaisir malsain à vous regarder. Je suis sûr que Gabriel va m'offrir un spectacle de toute beauté. »

Trente-minutes plus tard. Et, j'avais pris ce plaisir, oui, j'avais honte de le dire, mais j'avais pris un pieds incroyable. Je ne pensais pas être un déviant. Je n'avais jamais aimé la violence gratuite. Je n'avais jamais prit plaisir à la souffrance des autres, mais ici c'était autre chose. J'étais témoin de quelque chose que je trouvais cruellement attirant. C'était horrible ce sang, ces cries et pourtant mes yeux n'avaient rien loupés. « Déjà ? Finalement, je suis plus fort que toi. J'ai commencé a encaissé tes coups dès l'âge de sept ans ! Sept-ans, espèce d'enfoiré ! Ça fait dix-sept ans que tu me bats, dix-sept ans que tu me rabaisses ! J'en ai tellement ramassé, que tu m'as rendu stérile ! Et toi, au bout d'une malheureuse demi-heure, tu me demandes de t'achever ? Tu es faible ! » L'adrénaline de chaque gestes de Gabriel coulait en moi et ma poitrine en branle me mettait à l’amende. « C'est loin d'être terminé, papa, ça vient juste de commencé ! » « J'aurais dû te tuer lorsque j'en avais encore le temps ! Espèce de malade ! » Je le trouvais beau. Je trouvais beau l'homme que j'aimais et qui reprenait cette honte, cette injustice qu'il avait perdu toutes ces années. Je le trouvais même...terriblement excitant. Je sais que cela parait très limite comme avant, mais je devais croiser les jambes avec force pour cacher mon excitation grandissante. Je mettais cela sur le coup du traumatisme, le contre-coup qui agissait sur ma pression sanguine.

Je décidais de me lever. Gabriel était épuisé. Il était à bout. J'avais peur qu'il s'écroule. Je décidais de lâcher d'une petite voix d'abord. «  Cela ira, je pense Gabriel... » Je me rapprochais doucement et je me plaçais juste derrière lui pour l'empêcher de s'écrouler. «  Je suis là. Je suis là. » Je voulais être là pour lui. Je caressais son front et je séchais cette sudation excessive. « Tu es beau, tu le sais cela ? » Je l'embrassais devant son père avec désir, me collant à lui, à ce sang, à cette sueur qui ne me dérangeait pas. Je pressais mon plaisir contre ses reins. J'intensifiais mes baisers pour horrifier d'avantage notre prisonnier, mais aussi pour mon propre plaisir. Tout cela était allez trop loin. J'avais peut-être l'esprit le plus clair dans cette pièce. J’analysais et c'était moche...très moche. Ils nous étaient impossible de retourner en arrière. Maintenant, si nous faisions machine arrière, c'était la prison pour Gabriel. Je ne pensais pas à moi, mais à lui. Je l'avais protégé une fois et j'allais le refaire. « Je ne veux pas te voir souffrir d'avantage...Il ne le mérites pas...Il est temps d'en finir... » Je me retournais et je retirais violemment le couteau d'une des jambes. John hurla comme un animal et je plaça le couteau prêt de son cœur. Je voulais faire cela proprement, maintenant avant que ma main hésite, avant que Gabriel ne retrouve ses forces et m'en empêche. Si, c'était moi qui le tuait, c'était moi le coupable et c'est moi qui irait en prison. « Recules maintenant ! Tu as eu ta vengeance. Je t'aime trop pour te laisser faire cela...Tu as trop souffert à cause de lui. Cela doit se terminer... » Mais, j'étais faible et je le savais, ma main tremblait déjà. Toutefois, voilà, ce que j'étais prêt pour celui que j'aimais. Voilà, jusqu'à où j'étais prêt à aller pour sauver celui que j'aimais plus que tout. « Aahah ! Tu n'auras jamais les couilles. Tu n'es pas un mec, mon garçon. Tu n'es qu'un bâtard et quand mon fils se rendra compte de ce que tu es pour lui, il te ferra la même chose qu'à moi. J'en rigole d'avance, tu te rends pas compte de toute la noirceur qu'il a dans son corps. J'ai vécu avec. Je l'ai nourri. Tu vas déguster et cela va être trop bon à voir une tarlouze de plus crever la bouche ouverte... »
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MessageSujet: Re: DEXTER | The killer in me is the killer in you   DEXTER | The killer in me is the killer in you EmptySam 10 Déc - 23:13

«  Gabriel...Si tu fais cela pour moi...Je veux bien...Regarde. C'est rien tout cela... » Je fixais attentivement Dexter. Il allait être tellement plus, à présent. Rien que poser mon regard sur lui provoquait quelque chose en moi. Je ne saurais vous expliquer ce sentiment, mais je pouvais vous affirmer que cela était plaisant. Je le fais pour toi, pour moi, pour nous... Pensais-je. Ce serait mentir, de dire que s'était pour le défendre lui. J'avais enfin la chance de faire cesser ce cauchemar, cet enfer. On me la présentait sur un plateau en argent, je ne pouvais pas nier, et laisser passer comme je l'avais toujours fait. Les choses allaient changés et j'étais bien déterminé. «  C'est pas grave...Nous sommes tout les deux en vie c'est le plus important. Je crois que j'aurais pu le tuer ce salopard s'il t'avait fait quelque chose. » Oui, c'est vrai. Nous étions tous les deux en vie, pourtant on avait bien failli ne plus l'être. Mon père était de trop, et maintenant qu'il savait pour Dexter et moi, je m'étais directement faire une raison. Jamais au grand jamais, John aurait accepté notre relation et il aurait mis un terme en faisant disparaître Dexter. C'était aussi cette raison qui me poussait à faire disparaître mon père, je ne voulais pas prendre le risque que Dexter me soit arraché des mains. Je n'y survivrais pas.

«  Non, je vais rester car nous, c'est ensemble ou rien. Je vais être aussi là pour être ta roue de secours pour que tu perdes pas pieds...Il ne mérite pas que tu finisses la fin de ta vie en prison pour lui... » J'avais envie de lui demander de partir, car en restant, il deviendrait complice d'un meurtre et irait en prison, lui aussi. Je ne voulais pas que cela arrive. Nous serions séparé. Oui, nous pourrions peut-être nous retrouver dans la même prison, mais ce serait une peine différente. De plus, je savais que les homosexuels, en prison, n'étaient pas vraiment bien vu. Et rester des jours, des mois et des années sans échanger ne serait-ce qu'un baiser, afin d'éviter de prendre des coups par les autres détenus, se serait impossible pour lui et moi. Je ne voulais pas que notre vie ressemble à ça. Je voulais presque qu'elle soit digne d'un conte de fée. Car dans les contes de fée, tout ce termine toujours bien... « On ne mérite pas d'aller en prison... Et on ira pas. Si je dois passer des journées entières à faire disparaître toutes traces, toutes preuves, je le ferrais, pour nous. Je veux me sentir enfin libre... » Je passais d'une chose à une autre. De prison, j'en arrivais à liberté. Je me rendais bien compte que je n'étais pas moi-même, que je ne réfléchissais pas comme je le devais. J'avais l'impression d'être dans le même état qu'à la ferme. Peut-être était-ce cela, sauf que présentement, je n'avais pas d'alcool dans le sang. Je regardais avec intensité chaque geste de Dexter. Il était si délicat. Il m'embrassa et ce fut sans doute, la révélation. Il souhaitait être présent, je devais alors montrer que je n'étais pas faible et que par ce simple baiser, il venait de me transmettre un courage, le courage que je n'avais jamais eu en dix-sept ans. Le courage d'affronter mon père. «  Pas contre, il a bien mérité que tu reprennes tout ce qu'il t'avait prit... »

«  Tsss...Tsss...Si tu voulais choper quelque chose, mon chéri, tu ne pouvais pas mieux faire. Je crois que le sexe on va attendre que tu fasse un bon dépistage dans les règles. » Mon père était ce qu'il était, un enfoiré, mais étrangement, il n'avait jamais trompé ma mère. Il prenait soin de soigner, désinfecter immédiatement certaines coupures, craignant justement une infection. C'était son propre père à lui qui l'avait éduquer de la sorte. Car en travaillant dans ce genre de milieu, on pouvait être confronter à des virus, présent dans les animaux. Pour ça, mon père était attentif, donc je ne craignais rien. Mais je ne pouvais pas contredire Dexter, ce serait admettre que mon père à une qualité. « Hey, toi ? Tu ne peux pas le laisser faire ? » Je portais mon regard, incompréhensible sur mon père. Il osait encore adresser la parole à Dexter alors que j'étais seulement à quelques centimètres de lui, un couteau à la main. Et si je ne l'effrayais pas ? Pensais-je en me tournant vers Dexter. Je remarquais que ce dernier s'était rapproché et qu'il avait d'ailleurs pris soin de s'asseoir. Cette vision me perturba. Il observait vraiment ce que je faisais, et si cela venait à l'effrayer ? «  Et, pourquoi, je ferrais cela ? » Ce regard... Je ne l'avais encore jamais vu sur son visage, et j'appréciais particulièrement, et Dexter ne fit que s'embellir avec ce côté sadique qui se lisait dans son regard. «  Parce-que vous les tarlouzes, vous êtes...sensibles et que vous aimez pas voir souffrir les gens. » Je donnais un coup de poing dans le ventre de mon père, comme pour lui faire regretter d'avoir encore mentionner le mot 'tarlouze'. «  Alors, premièrement, je suis bisexuel...je couche avec des filles...donc cela expliquerait que j'aime voir saigner les gros porcs comme vous...Et, deuxièmement, je vais prendre un plaisir malsain à vous regarder. Je suis sûr que Gabriel va m'offrir un spectacle de toute beauté. » Je regardais Dexter avec passion. Mon Dieu, ce qu'il me plaisait encore plus en tenant ce genre de propos. Je restais cependant muet, mais Dexter serait satisfait. J'allais prendre le plaisir de faire souffrir mon père. Je me retournais à présent vers mon père, avec le même sourire que j'avais hérité de lui.

«  Cela ira, je pense Gabriel... » J'avais même peut-être trop fait... Je devrais être heureux d'avoir fait autant souffrir mon père, car je m'étais vengé. Mais j'avais agis comme lui, et ça, c'était ce qui me terrifiait. Je ne voulais pas être comme lui. Mon Dieu, qu'est-ce que je viens de faire ? Mes jambes tremblèrent, mais je sentis Dexter derrière moi, m'empêchant sans doute que je ne me retrouve les fesses au sol. «  Je suis là. Je suis là. » Sa main caressant mon front parvenait légèrement à me calmer, mais l'envie d'évacuer ma colère en hurlant un bon coup me traversa l'esprit, mais je ne le fis pas. Pas devant mon père, ni devant Dexter, pas ici. Je ne pouvais pas me le permettre, ce serait admettre que mon père me torturait moralement, encore et encore. « Tu es beau, tu le sais cela ? » Je me retournais pour enfin le regarder. Pour enfin le remercier d'être là. Mais il m'embrassa, se blottissant contre moi, et ce sous le regard de mon père, qui détournait du regard pour ne pas affronter l'évidence. On s'aimait, nos baisers le prouvaient. « Je ne veux pas te voir souffrir d'avantage...Il ne le mérites pas...Il est temps d'en finir... » Dexter s'éloigna, s'approchant de mon père pour lui arracher ce couteau que je lui avais moi-même planté dans sa jambe. Tout ceci prenait une tournure effrayante. Dexter, le couteau en main, devant le cœur de mon père. Il ne devait pas être coupable de cet acte. Je n'étais même pas certain qu'il accepterait d'avoir été témoin de cette scène. « Recules maintenant ! Tu as eu ta vengeance. Je t'aime trop pour te laisser faire cela...Tu as trop souffert à cause de lui. Cela doit se terminer... » J'avais envie de l'écouter et me reculer, car au fond, je savais que je n'accepterais pas d'avoir tuer mon père. Car je serais vraiment devenu comme lui. Mais je ne pouvais pas non plus laisser Dexter faire cela. Il ne pouvait pas payer pour mes conneries, pour ce que j'avais moi-même lancer. Il ne pouvait pas périr en prison par ma faute. « Aahah ! Tu n'auras jamais les couilles. Tu n'es pas un mec, mon garçon. Tu n'es qu'un bâtard et quand mon fils se rendra compte de ce que tu es pour lui, il te ferra la même chose qu'à moi. J'en rigole d'avance, tu te rends pas compte de toute la noirceur qu'il a dans son corps. J'ai vécu avec. Je l'ai nourri. Tu vas déguster et cela va être trop bon à voir une tarlouze de plus crever la bouche ouverte... » J'attrapais la main de Dexter, et lui retira le couteau de sa main tremblante. Je le poussais doucement sur le côté afin de me mettre face à mon père, l'affronter. « Tu veux savoir ce qu'il est pour moi ? Il est tout ! Cela va faire quinze-ans qu'il est mon espoir, ma raison d'être ! Et je veux que tu saches quelque chose avant que tu ne crèves, papa... Dexter, je l'aime. Je l'aime tellement que c'est avec lui que je vivrais, c'est lui que j'épouserais, c'est avec lui que j'aurais la joie d'être un père, et c'est avec lui que je finirais mes jours, car c'est lui que j'aime ! Je l'aime, PAPA ! » Hurlais-je à présent, en poignardant le cœur de mon père. A bout de force, je n'arrivais même pas à me redresser. Non, je restais contre lui et je sentis son dernier souffle contre mon front. Je relâchais doucement la pression, laissant le couteau en place et je me reculais, en titubant. Je n'osais même pas affronter le regard de Dexter. Je passais à côté de lui, me dirigeant vers la table. Je m’appuyais contre elle, et tentais de contrôler ma respiration. Je fis voler le plateau avec les couteaux immaculés de sang, à travers la pièce. J'étais comme lui... Je tremblais tout. Je n'éprouvais aucunes peines, j'étais finalement content d'avoir sentit son dernier souffle s'écraser contre mon visage, mais j'étais à présent comme lui. Et les paroles de Dexter me revinrent en tête. ''Mais, tu lui ressembles pas. Arrête ! Tu n'as rien à voir avec cet enfoiré. Tu crois que je pourrais aimer quelqu'un comme ton père ?'' Je me retournais vers Dexter et m'approcha lentement de lui. J'hésitais. Et s'il était terroriser ? Je tentais finalement, et le pris dans mes bras. « Rassures-moi Dexter, tu m'aimes encore ? » Demandais-je la voix tremblante. Non, je n'allais pas pleurer. Mes paroles faisaient peut-être un peu pitié, mais j'avais réellement besoin d'être rassurer. De savoir que Dexter serait encore présent, car si s'était pour l'entendre me dire non, il ne me restait plus qu'une chose à faire, en finir moi aussi avec cette vie.

Je portais mon regard vers le corps inerte de mon père. Il était décontracté, ses yeux étaient clos. Je l'avais tué. Je m'étais enfin libéré de toute cette emprise. J'étais enfin libre. Je m'approchais lentement de la manivelle qui retenait mon père en l'air. Je débloquais les chaînes, faisant tomber le corps de mon père contre le sol. « Je vais le mettre à l’extérieur, lui retirer tous ses vêtements, la pluie pourra faire disparaître le sang... Ensuite je viendrais nettoyer ici, puis j'irais creuser sa tombe. Une fois enterré, j'irais chez moi prendre de propres vêtements et j'irais brûler les notre immaculés de preuves, dans la forêt... » Dis-je en détachant mon père qui le reliait toujours aux chaînes. Sans même regarder Dexter. Je ne voulais pas lui imposer de m'aider dans cette tâche. D'où cette décision de vouloir tout prendre sur mes épaules. Faire ce travail seul me prendrait quelques heures. Avec lui, on pourrait en prendre moins, mais je lui en avais déjà trop demander. Je devais tout nettoyer à l'eau de javel, au moins deux fois, afin d'être certain qu'il ne resterait plus de traces, et rien que ça, cela me prendrait facilement plus d'une heure. Et faire ce trou, aussi allait prendre un temps fou... Je posais mon regard sur la montre à mon poignet. Vingt et une heure. J'avais toute la nuit devant moi, ce qui me rassura quelque peu. « Si je m'y mets maintenant, j'aurais fini avant que le soleil ne se lève à nouveau. » Terminais-je par dire en allant ramasser les couteaux éparpillés au sol.
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MessageSujet: Re: DEXTER | The killer in me is the killer in you   DEXTER | The killer in me is the killer in you EmptyDim 11 Déc - 18:01

« On ne mérite pas d'aller en prison... Et on ira pas. Si je dois passer des journées entières à faire disparaître toutes traces, toutes preuves, je le ferrais, pour nous. Je veux me sentir enfin libre... » Est-ce qu'il perdait la tête ou la raison ? Je lui attrapais le visage pour le ramener jusqu'à moi, que je lui offre ce nid douillet où il pouvait se poser et se reposer. Il devait être en colère, c'était certain, mais tuer son père. Je ne savais pas...Pour l'instant, je nous voyais pas obligés d'aller aussi loin. Il méritait de souffrir et même de mourir, mais pas de sa main, c'était certain. J'ouvrais la bouche, même si ma mâchoire était en compote, c'était peut être l'adrénaline mais je ne ressentais même plus la douleur. Je voulais que ma voix l'aide, qu'il retrouve un semblant de calme. « On ira pas en prison, Gabriel. Regarde moi...Regarde moi ! Tu seras pas obligé d'aller jusqu'à là. Il a mérité ce qu'il lui arrive...mais il faut que tu gardes le contrôle. Moi, j'ai confiance en toi, je sais que tu peux le faire et je suis là. Si tu penses que tu vas sombrer, tourne toi et je serais là. Je vais pas te lâcher, sers toi de moi, utilise moi. Je suis pas faible. Je suis fort car je t'aime. Tu es tout pour moi, Gabriel. »

Et, j'avais tenu ma parole jusqu'à la fin, jusqu'à ce moment où je pensais qu'il fallait en finir. J'avais pris ce couteau pour le planter dans le cœur de ce monstre. Je le voulais. Je le voulais vraiment, mais je n'étais pas encore assez fort. Je tordais mes lèvres en regardant mes mains si faibles à ne pas porter le coup fatale. Et, quand Gabriel me retira le couteau des mains, je fus soulagé et je ne lutta même pas devant ce geste que j'avais eu envi de faire, mais au final pouvais-je être l'ange de la mort ? Je m'éloignais légèrement et j'observais mon chevalier en armure venir à ma rescousse. « Tu veux savoir ce qu'il est pour moi ? Il est tout ! Cela va faire quinze-ans qu'il est mon espoir, ma raison d'être ! Et je veux que tu saches quelque chose avant que tu ne crèves, papa... Dexter, je l'aime. Je l'aime tellement que c'est avec lui que je vivrais, c'est lui que j'épouserais, c'est avec lui que j'aurais la joie d'être un père, et c'est avec lui que je finirais mes jours, car c'est lui que j'aime ! Je l'aime, PAPA ! » Je ne sais pas si c'était la folie de ce moment qui rendait ses paroles les belles que j'avais pu entendre. Chaque mot de l'homme que j'aimais firent louper un nouveau battement à mon cœur. J'étais traversé d'un milliards de sensations : gène, soulagement, profonde admiration et enfin un amour inconditionnelle. Je l'aimais. Je l'aimais aussi fort, aussi fort qu'une larme perla sur ma joue. Mon regard brillait de cette passion dévorante que j'avais pour lui. Moi aussi, je voulais finir ma vie avec lui. Moi aussi, je voulais tout cela. Et, cela aurait pu être le plus beau moment de notre vie, si ce couteau n'avait pas poignardé la poitrine de John. Je poussais un léger cri en arrière, levant mes mains pour l'étouffer. Cette rage et cette fin m'avait pris par surprise. Je ne bougeais plus, ma conscience venait de me rattraper.

Je perdis la notion de mon environnement et c'est quand Gabriel me pris dans ses bras que je reposais un pieds dans cette abattoir. J'éloignais mes mains de ma bouche et je laissais retombé mes mains le long de mon corps. « Rassures-moi Dexter, tu m'aimes encore ? » Je voulais le serrer à mon tour, mais je n'y arrivais pas. Mon regard était fixe sur ce corps. « Je... » J'étais tétanisé car je réalisais qu'il avait tué un homme, que nous avions tué un homme. J'étais aussi responsable que Gabriel. Je remontais mes mains pour le serrer contre moi. « Oui, je t'aime...Tout ce que tu as dit à ton père...Nous l'aurons...Je te le promets...Je le veux aussi et je permettrais à personne de nous le retirer.» J'avais parlé d'une voix étrangement calme. Je relâchais mon homme pour qu'il laisse retomber le corps de son père au sol. Ma poitrine me fit encore plus mal. « Je vais le mettre à l’extérieur, lui retirer tous ses vêtements, la pluie pourra faire disparaître le sang... Ensuite je viendrais nettoyer ici, puis j'irais creuser sa tombe. Une fois enterré, j'irais chez moi prendre de propres vêtements et j'irais brûler les notre immaculés de preuves, dans la forêt... » Je n'ai rien dit car maintenant c'est tout qu'il nous restait à faire. J'étais égoïste, mais je refusais de céder mon bonheur avec Gabriel à présent. Je voulais le vivre, plus que tout dans ma vie. Je m'approcha observant mon beau blond dans ses gestes si contrôlés. « Si je m'y mets maintenant, j'aurais fini avant que le soleil ne se lève à nouveau. » Je posais une main sur son poignet d'abord pour attirer son attention et qu'il arrête un temps ce qu'il faisait. « Non...» Mon regard était décidé. Je voulais montrer à Gabriel qu'il n'était pas seul, nous étions deux à avoir fait l'impensable. Nous étions un couple à présent et peut-être bientôt jusqu'à que la mort nous sépare. « C'est moi qui vais m'occuper de l’enterrer... » Je m'approchais du corps de John et je le retournais pour le mettre sur le dos et je retirais son portefeuille de sa poche arrière. Je le tendais à Gabriel. « Je vais faire comme tu m'as dit...Toi, tu t'occupes du reste. Tu dois connaître son code. Achète lui un dernier beau voyage...» Je plaisantais pas et j'étais déjà entrain de trainer le corps avant même que Gabriel puisse me contredire. J'avais pris ma décision et plus rien ne pourrais m'arrêter.

La nuit était déjà tombée et dehors il n'y avait plus que nous et l'obscurité qui tombait parfaitement pour dissimuler notre crime. Je le trainais un peu plus loin sous une pluie battante, de quoi être tranquille pour le déshabiller. Je ne sais pas comment j'ai trouvé la force ? J'ai pleuré. J'ai vomi, mais j'allais pas revenir en arrière et demander de l'aide à Gabriel. Je voulais prouver à celui que j'aimais que j'étais assez fort pour cela. Je ramassa ensuite la pelle que m'avait gentiment emmené mon amant. Je lui ai souris tout simplement face à ce geste. « T’inquiète...Tout va bien...» Je donnais le premier coup de pelle – d'une longue lignée. Mon travail était simplifié d'un côté avec la pluie, le sol était plus tendre, mais je m'embourbais un peu plus à chaque nouvelle avancée. Ce fut long et épuisant, je ne sais pas combien de temps je suis resté dans ce trou. Je sais que cela m'a prit quelques heures avant de le pousser à l'intérieur de cette tombe improvisée. Je leva un moment les yeux au ciel et je commença à reboucher le trou. J'avais de la boue jusqu'aux chevilles maintenant. Je ne sentais plus mes épaules et j'avais de la terre plein le visage. Je realisa que mon travail était terminé quand je sentis la main de Gabriel sur mon épaule. Je tomba à genoux à bout de force en lâchant la belle. Je roula sur le côté, me recroquevillant pour reprendre mon souffle un instant. Je laissa la pluie laver mon visage. Je tournais la tête enfin vers Gabriel, la poitrine chevrotante. « Tout est bon de ton côté ? » Je tendais ma main pour recevoir un peu d'aide pour me mettre sur mes jambes, une fois sur pieds, je passa une main derrière son dos et je lui demanda. « Tu veux dire...une dernière chose ? »

Nous avions le temps. Je posa ma tête sur mon épaule. J'étais à présent complétement frigorifié. Je grelotais tout en me serrant de plus en plus fort contre celui que j'aimais. « Je pense que nous devrions aller au chalet de mon père pas loin. Il n'y a personne. On pourra se changer, prendre une bonne douche chaude en toute discrétion. On pourra même brûler nos vêtements à l'arrière. » Moi, je n'avais rien d'autre à dire au père Gates. Je me déplaça pour ramasser ses vêtements et j'allais rejoindre ma voiture. J'allumai le moteur, sans allumer les phares et je tomba de toute ma masse dans mon siège. Je l'avais fait...J'avais été fort, mais à quel prix ? Je me sentais si sale et ce n'était pas la boue qui avait traversait mes vêtements. Qu'est ce que j'avais fait ? Comment j'allais pouvoir vivre avec cela ? Je laissais ma tête retomber sur mon volant. Je cédais quelques instants à l'émotion extrême de mon acte. Le contre-coup.
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MessageSujet: Re: DEXTER | The killer in me is the killer in you   DEXTER | The killer in me is the killer in you EmptyDim 11 Déc - 22:07

Dexter m'attrapa le visage entre ses mains. J'aurais réellement voulu redescendre sur Terre, avec lui et ne plus avoir des pensées aussi sombres. Mais malgré mon regard poser dans le sien, je ne le regardais pas, j'étais dans mes pensées. « On ira pas en prison, Gabriel. Regarde moi... Regarde moi ! » En ayant monté le ton, il m'avait comme rappeler à l'ordre. Je le regardais, complètement désemparé d'avoir autant de mauvais idées en tête. « Tu seras pas obligé d'aller jusqu'à là. Il a mérité ce qu'il lui arrive...mais il faut que tu gardes le contrôle. Moi, j'ai confiance en toi, je sais que tu peux le faire et je suis là. Si tu penses que tu vas sombrer, tourne toi et je serais là. Je vais pas te lâcher, sers toi de moi, utilise moi. Je suis pas faible. Je suis fort car je t'aime. Tu es tout pour moi, Gabriel. » Ne pas en arriver là ? Comment pouvait-il dire ça alors que mon père avait essayé de le tuer ? Je n'avais plus d'autre choix que de lui retirer la vie, sinon ce serait lui qui se chargerait de nous retirer la notre. En le laissant en vie, mon père serait capable de porter plainte contre moi et de m'envoyer en prison. Le pire dans tout ça, c'était qu'il était ami avec certains détenus. Et connaissant celui qui m'avait élevé, il serait tout aussi probable qu'il passe voir l'un d'entre eux pour me faire regretter mon séjour en prison. Alors, aussi effrayant soit-il, je devais m'en débarrasser. Pour ma propre santé, et pour celle de Dexter. « Tu ne sais pas de quoi il est capable, Dexter... Je n'ai plus le choix, à présent. » Pourtant j'aurais aimé l'avoir.

Pourquoi ne me serait-il pas dans ses bras ? Pourquoi ne me disait-il pas qu'il m'aimait ? Pourquoi ne dire que ''Je'' ? Mon pouls commença a s’accélérer et je fermais les yeux. Et si je venais d'anéantir toute chance d'être avec lui ? L'attente me paraissait longue, pire que l'éternité. Et pourtant, ce n'était qu'une impression que j'avais. Lorsque je sentis ses mains m'entourer, m'enlacer, je poussais un léger soupir de soulagement. Ça envisageait quelque chose de bon. « Oui, je t'aime...Tout ce que tu as dit à ton père...Nous l'aurons...Je te le promets...Je le veux aussi et je permettrais à personne de nous le retirer.» Je serrais les yeux, tellement rassuré d'entendre qu'il m'aimait toujours. J'avais eu si peur... L'entendre me dire ça me donna la force de poursuivre ce que j'avais commencer. Je devais décimer toutes les traces, sous risque de périr jusqu'à la fin de mes jours en prison, sans Dexter à mes côtés. « Merci... Je te dois tout, à présent. » Non seulement il m'avait sauvé la vie, mais il se mettait en danger rien que pour moi. Je lui devais tout. Il posa sa main sur la mienne, alors que je rassemblais les couteaux. « Non...» Je portais mon regard sur lui. Non ? « C'est moi qui vais m'occuper de l’enterrer... » J'agissais comme un robot. Je ne cherchais même pas à comprendre, à réfléchir. Je pris le porte-feuille que Dexter me tendait. « Je vais faire comme tu m'as dit...Toi, tu t'occupes du reste. Tu dois connaître son code. Achète lui un dernier beau voyage...» Je le regardais s'éloigner avec mon père, marquant le sol d'une longue traînée rouge. Je n'avais même pas la force de protester, et d'affronter Dexter. Il était plus fort que moi, et j'obéis d'une certaine façon à ce qu'il venait de dire. Je devais m'occuper du reste...

« T’inquiète...Tout va bien...» J'aurais tellement voulu le croire, mais non, il n'allait pas bien. Je le connaissais et je le voyais bien à son visage qu'il n'allait pas bien. Et il y avait de quoi ne pas aller bien, je ne pouvais pas lui en vouloir. « Si tu as besoin d'aide... » Dis-je en posant la pelle au sol. J'avais un boulot monstre qui m'attendait à l'intérieur de l'abattoir, mais voir Dexter sous la pluie, me faisait culpabiliser de le traîner dans la boue de la sorte. De lui faire subir une telle torture morale et sûrement physique. Je rentrais dans ce lieu de crime, les larmes aux yeux. Je pris soin de ne pas marcher dans le sang et me rendit dans la remise pour en revenir avec le matériel nécessaire pour faire disparaître tout ce sang. Je lavais les couteaux un à un à l'eau de javel pour commencer. Ainsi que les chaînes que je fis reprendre correctement. Lorsque tous les petits objets furent nettoyés, j'attaquais le sol. Je jetais en premier temps des litres d'eaux, raclant le tout vers les égouts. Mais après ce fut des litres d'eaux de javel que je lançais un peu partout dans la pièce. Je toussais, et j'en avais jusque mal la tête, tellement l'odeur était forte. D'ailleurs, je sortis discrètement quelques minutes, histoire de prendre l'air. Je ne signalais pas ma présence à Dexter, je me contentais de l'observer en restant dans l’obscurité, tandis qu'il était éclairé par la lune. Dans quoi est-ce que je t'ai fourré ? Pensais-je.

Je rentrais à nouveau dans l'entrepôt, afin de terminer. J'entrepris de frotter tous les joints du carrelage avec une brosse. Mon front ruisselait de transpiration, j'étais si fatigué, si exténué. J'avais mal partout à cause des coups de mon père et j'avais les mains qui me brûlaient à cause de la javel, j'étais très sensible à ce produit. Mais j'étais heureux de constater que cet acharnement avait porté ses fruits. Après quelques heures, j'avais enfin fini de nettoyer mon crime. Je rangeais tout cet attirail, prit le porte-feuille de mon père que je glissais dans mes poches et sortis de cet endroit, me dirigeant vers Dexter. Il ne m'avait pas entendu. Je posais lentement ma main sur son épaule pour l'interpeller. Sans que je ne m'y attende, Dexter se laissa tomber contre la terre pour mieux se recroqueviller. J'assistais à la scène, le regard complètement perdu. Ça me déchirait le cœur de le voir aussi mal, par ma faute. Tu dois te montrer fort, fait-le pour lui. Me répétais-je en refoulant cette peine qui m'envahissait de plus en plus. « Tout est bon de ton côté ? » Je poignais dans cette main qu'il me tendait, en le regardant. « J'ai terminé, oui... Heureusement que tu étais là, Dexter. » Dis-je en l'amenant vers moi, sentant sa main se poser dans le bas de mon dos. « Tu veux dire...une dernière chose ? » Dire une dernière chose, non. Souhaiter, oui. « Je souhaite qu'il souffre autant que moi. » Lâchais-je sur un ton que j'espérais neutre. Mais il n'y a que ça qu'il n'était pas. J'étais en colère, j'étais triste, j'étais honteux, je culpabilisais, bref, j'avais fait ressentir tellement d'émotions dans cette simple phrase que je m'en voulais de l'avoir prononcée.

« Je pense que nous devrions aller au chalet de mon père pas loin. Il n'y a personne. On pourra se changer, prendre une bonne douche chaude en toute discrétion. On pourra même brûler nos vêtements à l'arrière. » Je déposais un léger baiser sur son front, le pressant d'avantage contre moi. J'avais rien à lui mettre sur les épaules, du moins rien de sec. Je voulais le réchauffer, mais j'étais moi-même frigorifié. Dexter finit par s'abaisser pour ramasser les vêtements et se diriger vers sa voiture. Je l'observais, restant encore sous cette pluie qui retirait tout ce sang que j'avais sur moi. Cette eau me faisait un mal de chien, mais je me dégoûtais alors je m'octroyais cette punition. J'entrais dans la voiture de Dexter en dégoulinant. La scène à laquelle j’assistais me donnais envie de pleurer. Il était si mal. Je bouclais ma ceinture, fermant les yeux un court instant, pour finalement porter mon regard sur Dexter qui conduisait. « Je suis conscient qu'en ce moment je te fais du mal, et je m'en veux, mais je ne regrette pas mon geste, car il a essayé de te tuer, et s'est la deuxième fois qu'il essaye de le faire avec moi. Il n'y aurait pas eu de troisième, tu comprends ça ? Jamais il ne nous aurait laisser. Il nous aurait traqué, il aurait même été capable de nous envoyé en prison, et il a des amis là-bas... C'était soit lui, soit nous... Je ne pouvais pas le laisser te retirer ta liberté... Notre liberté... » Lâchais-je au bout de quelques minutes de route qui s'était faite dans le plus grand silence. Je ressentais l'envie de défendre mon acte, pour me soulager ma propre conscience, mais cela s'avérait pas aussi facile...

Au bout de plusieurs minutes de route, nous arrivâmes enfin sur le lieu. Je connaissais bien cet endroit, les Greggson m'avaient emmené plus d'une fois avec eux, lors de leurs week-end. Je sortis le premier de la voiture, empoignant les vêtements au passage que je jetais au sol. La portière de Dexter claqua à son tour et je le regardais se diriger vers la porte d'entrée. On allait enfin pouvoir un peu se réchauffer. Se nettoyer, et se reposer. Une fois à l'intérieur du chalet, je restais silencieux. Je voulais m'effacer, à dire vrai. J'avais peur de l'énerver, de le pousser à bout. Je n'étais plus certain de ce que je serais capable de faire. Et si mon père avait raison, pour toute cette soit disant ''noirceur'' qui me bouffait de l'intérieur ? En tout cas, tout ceci me tiraillait à un point que je fermais ma gueule, tellement je craignais Dexter. Alors que je n'avais rien à craindre de lui, il ne m'avait jamais effrayer, et étrangement, je me retrouvais au point d'avoir peur de lui. Je fermais la porte derrière moi, mais restait près de celle-ci. Les vêtements toujours mouillés par toute cette pluie. « J'aimerais bien me doucher avec toi... » Murmurais-je. J'avais peur qu'il refuse.
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MessageSujet: Re: DEXTER | The killer in me is the killer in you   DEXTER | The killer in me is the killer in you EmptyLun 12 Déc - 17:27

« J'ai terminé, oui... Heureusement que tu étais là, Dexter. » J'avais demandé son aide et c'est moi qui avait cherché sa main pour me relever, mais cette sensation de nos deux peaux l'une contre l'autre ce fut...plutôt déplaisant. Je voulais pas y réfléchir car que je savais que c'était l'épuisement de cette nuit, ce que nous avions fait, cette torture que j'avais regardé sans rien dire. Je me sentais sale et la main de Gabriel me rappelait tout ça. « Bien... » J'étais froid et je fuyais légèrement son regard. Je l'aimais toujours, mais comment faire comme si de rien n'était ? J'avais enterré son père. Je couvrais un crime. J'irais pourrir en enfer c'était certain maintenant. J'essayais de détourner un peu mes pensées sombres en demandant à Gabriel s'il avait une dernière chose à ajouter. « Je souhaite qu'il souffre autant que moi. » J'essayais de poser une main sur sa tête pour venir le rassurer, mais c'était comme toucher un feu pour moi. Je relevais la main et je la cachais derrière mon dos avant de rajouter tout simplement. « Là, où il est, il ne souffre plus tu sais...Par contre, nous, nous allons devoir vivre avec ce que nous avons fait jusqu'à la fin de notre vie. » Je baissais la tête et je le repoussais gentiment après son baiser sur mon front. Je voulais pas le blesser, mais ma conscience me tuait à chaque nouvelle respiration. J'étais désolé mais je n'avais pas de geste tendre à offrir...plus tard, c'était certain mais là à ma démarche jusqu'à ma voiture portait toute ma culpabilité.

« Je suis conscient qu'en ce moment je te fais du mal, et je m'en veux, mais je ne regrette pas mon geste, car il a essayé de te tuer, et s'est la deuxième fois qu'il essaye de le faire avec moi. Il n'y aurait pas eu de troisième, tu comprends ça ? Jamais il ne nous aurait laisser. Il nous aurait traqué, il aurait même été capable de nous envoyé en prison, et il a des amis là-bas... C'était soit lui, soit nous... Je ne pouvais pas le laisser te retirer ta liberté... Notre liberté... » Je l'avais écoute même si je n'avais détaché mon front de mon volant. J'étais toujours les yeux fermés et je grelotais donnant l'impression que j'allais attraper la mort. Mes cheveux goutant sur le tableau de bord. Plop..Plop...Plop...Je toussais sans me relever et j'en terminais avec ce silence. « Je sais tout ça...Je m'excuse si je suis distant...Je t'aime toujours, mais j'ai enterré quelqu'un ce soir. Oui, c'était un homme mauvais et je ne regrette pas mon geste car je n'aurais pas supporté qu'il porte encore une fois la main sur toi, mais... » Je frissonnais plus fort en agrippant avec force mon volant. « Je peux pas m'empêcher de penser que nous sommes des monstres...Je peux pas m'empêcher de me dire que malgré l'homme qu'il était, quelqu'un ne le regrettera pas. Qu'on vient pas de faire du mal à quelqu'un...Peut-être que quelqu'un l'aimait ? Quelqu'un qui se laissera mourir car il ne sera plus dans sa vie ? Je sais c'est stupide. » Je me reprenais en terminant cette phrase et relevais ma tête pour afficher un visage plus déterminé que jamais. J'allumais le contact et je mettais ma ceinture de sécurité sans rien ajouter de plus. Je demandais pas à Gabriel de me comprendre, il avait été torturé toute sa vie par son père. Mais, moi j'avais toujours essayé de voir le bon dans les gens. Je croyais au pardon et je pensais toujours que l'amour gagnerait toujours sur l'obscurité. C'était mon caractère, ma faiblesse peut-être ?

Sur le chemin je restais silencieux surtout pour me concentrer sur la route car je ne voulais pas provoquer des accidents. Je roula prudemment pour ne pas attirer l'attention. Une fois arrivée, je suis passé devant pour ouvrir la porte du Chalet. Nous étions trempés et une bonne douche allait nous faire du bien. Je laissais entrer Gabriel et j'allais m'occuper de nous allumer un bon feu quand la voix de Gabriel me rappela à lui. « J'aimerais bien me doucher avec toi... » Je marcha en grelotant jusqu'à lui. J'avais peur de le toucher. J'avais peur d'en subir une souffrance. « J'aimerais bien aussi... » J'allais lui prendre la main. « Viens avec moi.» J'enlevais mes chaussures et je demandais à Gabriel de faire de même. Je l'entrainais dans le fond du chalet encore endormie. Je lui lâchais la main une fois dans la salle de bain pour ouvrir la porte vitrée de l'immense douche que mon père avait fait installé. Je vérifiais l'eau quelques instants, puis sans prévenir j'attirais Gabriel à moi. Comme l'avait si bien dit Gabriel, c'était à nous de lutter pour notre liberté. Je savais qu'on pouvait vaincre ça. Ensemble, je nous pensais indestructibles. Je l'embrassais et sans explication je le poussais dans la cabine de douche sous le pommeau de douche allumé. Je me collais ensuite à lui pour empêcher toute fuite. Nous étions encore habillés, mais je m'en moquais. « Laisse-moi te déshabiller...» Je l'avais toujours vu cela dans les films et j'avais toujours rêvé de le faire. Je n'avais pas d'autre explication à part celle-ci. Je concluais en collant mes lèvres aux siennes dans un baiser tendre pour ne pas réveiller nos blessures. L'eau chaude apportait un certain réconfort et je sentais tout mes muscles me remercier.

Je me détacha légèrement pour sortir ma main de la cabine et attraper une paire de ciseau prêt du lavabo. Il était hors de question que je lui retire son haut. Gabriel avait peut-être quelque chose de casser. Je découpais lentement son haut, déjà tout allait finir brûlés. Je découvrais son torse que je connaissais déjà, mais que j'appréciais toujours autant. Je laissais les ciseaux dans la main de mon voisin pour qu'il opère comme moi. Je m'occupais en attendant de son pantalon que je fis descendre très lentement. C'était une danse presque sensuel et cela aurait pu réveiller ma libido si je n'avais pas été complétement épuisé. Non, Little Greggson n'avait aucune chance de se réveiller ici, Gabriel n'avait donc rien à craindre, mais je voulais aussi le rassurer par les mots. « Je te rassure, je veux juste qu'on prenne une douche et qu'on se nettoie de toute cette horreur. Tu n'as rien à craindre. Mes promesses du début de la semaine tiennent toujours.» , ajoutais-je en posant une main de Gabriel sur les boutons de mon pantalon. J'avais envi. J'avais besoin qu'il me l’enlève. Quand nous étions plus qu'en sous-vêtements l'un, l'autre, je me rapprocha de lui. J'avais besoin de sentir sa chaleur malgré l'eau brûlante sur ma peau. Je le serra contre moi car je regrettais tellement de l'avoir rejeté tout à l'heure. J'avais besoin de me rassurer dans ses bras. Je me détachais finalement et je posais mes mains sur l'élastique de son boxer. Je lui jetais un dernier regard pour savoir si j'avais toujours son autorisation. J'aurais tout à fait compris s'il n'avait pas voulu. Ce n'était plus comme les douches à l'époque du lycée après l'entrainement chacun de notre côté. « Et, si tu enlèves le mieux...Tu verras ce que je me suis fait faire aujourd'hui. C'était une de mes surprises...» Je parlais bien sûr de mon piercing sur mon pénis, quelque chose de simple qui pendait au bout de mon gland, rien de vraiment extravagant.
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MessageSujet: Re: DEXTER | The killer in me is the killer in you   DEXTER | The killer in me is the killer in you EmptyLun 12 Déc - 20:49

« Bien... » Je fermais les yeux un instant. Il était si froid... « Là, où il est, il ne souffre plus tu sais...Par contre, nous, nous allons devoir vivre avec ce que nous avons fait jusqu'à la fin de notre vie. » Ce n'était pas de mon avis. Car selon moi, le paradis et l'enfer existaient. Et mon père était voué à l'enfer. Dans ma tête, il était terrorisé aux côtés de Lucifer qui prenait un malin plaisir à le torturer. Mais je préférais évité de parler de tout ça avec Dexter. Je ne voulais pas non plus qu'il me prenne pour un malade. D'ailleurs, il me repoussa. La première fois sur cette semaine. Habituellement, c'était moi qui le repoussait à cause d'une mauvaise humeur, mais là les rôles s'inversaient. C'était lui qui le faisait. Je baissais à mon tour la tête, complètement anéantit par ce que venait de faire Dexter. J'essayais de penser à autre chose. À ma liberté retrouvée... Car j'étais à présent libre. Et je le ressentais déjà au fond de moi. Je n'allais plus devoir encaisser des coups, je n'allais plus l'entendre se moquer de moi. Je pourrais faire trois pas en avant, sans qu'il ne m'en reproche deux. Je poussais un long soupire, liberté, oui, mais à quel prix ?

« Je sais tout ça...Je m'excuse si je suis distant...Je t'aime toujours, mais j'ai enterré quelqu'un ce soir. Oui, c'était un homme mauvais et je ne regrette pas mon geste car je n'aurais pas supporté qu'il porte encore une fois la main sur toi, mais... » Je n'appréciais déjà pas son ''mais''. Je le redoutais, même. Comment arrivait-il à trouver un mais dans une situation pareille ? Mon père n'avait eu que ce qu'il méritait. Enfin... Je crois... « Je peux pas m'empêcher de penser que nous sommes des monstres...Je peux pas m'empêcher de me dire que malgré l'homme qu'il était, quelqu'un ne le regrettera pas. Qu'on vient pas de faire du mal à quelqu'un...Peut-être que quelqu'un l'aimait ? Quelqu'un qui se laissera mourir car il ne sera plus dans sa vie ? Je sais c'est stupide. » Mon cœur s'accélérait et mes membres se raidissaient. Dexter... Il n'avait pas tord. Mon père avait toujours fait bon profit devant tout le monde. Il était aimable, et respectueux, même admirable et apprécié des citoyens. Mais ils ignoraient ce qui se passait chez nous, une fois la porte close. Les gens le voyaient comme un chic type. Et Dexter me faisait prendre conscience que mon père n'était peut-être pas aussi mauvais que je ne le pensais. Je portais mon regard vers l’extérieur de la voiture, resserrant mes poings contre moi. Il avait raison, complètement raison. Et je n'aimais pas quand il avait raison, j'aurais tellement voulu qu'il ait tord sur ce sujet. « Ce n'est pas stupide... » Je n'ajoutais rien d'autre. Je ne voulais pas lui dire qu'il avait raison, car se serait accepter ses propos. Mais je ne savais pas si je pouvais les accepter, je me contentais des les encaisser pour l'instant. Je n'avais jamais connu le John Gates que tout le monde connaît. J'avais toujours connu le John monstrueux. Je tentais de remettre un peu d'ordre dans ma tête, mais je n'y arrivais pas, j'étais complètement paumé. Je ne savais pas plus quoi penser, ni quoi faire.

« J'aimerais bien aussi... » Lorsqu'il s'avança vers moi pour me prendre la main, je faillis fondre sur place. Il acceptait. « Viens avec moi. » Je m'exécutais et retirais mes chaussures lentement, ne voulant pas faire des gestes trop brusques, j'avais les muscles tendus, je préférais éviter me blesser inutilement. Je me laissais tirer par Dexter, ne cherchant même pas à savoir ce qui m'avait poussé à lui demander une chose pareille. Ce dernier fit couler l'eau chaude et sans m'y attendre je me retrouvais contre lui. Ses lèvres brûlantes me firent un mal de chien, certes par les coups que j'avais reçu, mais surtout parce que Dexter m'aimait. Il me le faisait ressentir dans son baiser. Et c'était de la torture mentale qu'il me faisait-là. Il m'avait repoussé, maintenant il m'embrassait. Mon esprit ne chercha pas plus loin, je me laissais faire. Je me retrouvais contre la cabine de douche, l'eau chaude nous réchauffant lentement. « Laisse-moi te déshabiller...» J'avais plongé mon regard dans le sien, ne faisant aucune opposition. Je ne voulais plus le décevoir, j'étais prêt à tout. C'était peut-être dangereux de rentrer dans ce cercle vicieux, mais je n'en étais pas encore conscient.

Il se décolla de moi pour mieux revenir avec une paire de ciseau. Les lames froides me firent légèrement sursauter, mais je le laissais poursuivre. Lorsque Dexter me posa les ciseaux en main, je portais mon regard vers cette main qui avait donnée le coup fatale à mon père. Je commençais a découper le tee-shirt de Dexter, d'une main tremblante. J'étais complètement horrifié, je revoyais la scène. Je déposais les ciseaux à côté des gels douches, levant chaque pieds pour retirer mon pantalon que Dexter avait fait descendre. « Je te rassure, je veux juste qu'on prenne une douche et qu'on se nettoie de toute cette horreur. Tu n'as rien à craindre. Mes promesses du début de la semaine tiennent toujours.» Je lui adressais un léger sourire. Étrangement, je me sentais moins gêner, moins tendu par rapport à cela. Si je n'avais pas été aussi épuisé, peut-être aurais-je proposé à Dexter qu'aller plus loin ne me dérangeait pas, mais je n'arrivais même pas à m'imaginer la scène, comment vouliez-vous que je la mette en œuvre ? Dexter posa ma propre main sur son jean que je déboutonnais lentement, essayant de faire cesser mes tremblements. « Je te crois, Dexter... J'ai confiance en toi... » Murmurais-je. Je savais qu'il tiendrait cette promesse. Dexter se colla à nouveau contre mon torse, je passais mes bras autour de lui pour mieux l'enlacer.

Lorsque ses mains frêles vinrent se poser sur mes hanches, mon corps entier fut pris d'un frisson. Étais-je prêt a affronter notre nudité dans cette situation ? De toute façon, je le devais, il fallait que je me lance, que j'affronte cette nouveauté, sous risque de le perdre... Je posais mon regard dans le sien. Je trouvais ça si gentil de sa part de me demander mon autorisation. Dexter l'avait, bien entendu. J'espérais lui faire comprendre par ce baiser passionnel que je lui donnais. Il méritait tant ce que j'osais lui offrir. « Et, si tu enlèves le mieux...Tu verras ce que je me suis fait faire aujourd'hui. C'était une de mes surprises...» Je descendis lentement mon regard pour le poser sur le boxer de Dexter. Qu'avait-il fait ? Un tatouage ? Un piercing ? Je passais mes mains à travers son boxer et le fit descendre lentement. Je pris le temps de contempler cette surprise qu'il me faisait et je posais à nouveau mon regard sur celui que j'aimais. Je le collais doucement contre la vitre, l'embrassant tendrement. « Merci. Il est magnifique ton cadeau. Il y a une raison apparente, ou c'était uniquement pour me faire plaisir ? Car c'est plutôt réussi... On m'avait encore jamais faire un cadeau... de ce genre. Mais je dois dire qu'il te va à ravir. » Chuchotais-je à son oreille. Je lui donnais des petits baisers dans son cou. « Tu es ce que j'ai de plus beau, de plus précieux, au monde, je prendrais soin de toi. » Dis-je en prenant ses mains que je posais moi-même sur mes hanches. J'attendais impatiemment qu'il me retire lui aussi ce qui cachait encore mon sexe. Je voulais que nos corps nus se frôlent, se touchent. Je voulais que Dexter sache que j'étais tout à lui, maintenant que j'étais libre. D'ailleurs, j'appréciais de plus en plus ce moment, cette tendresse, cette chaleur, mais ce qui était le plus dommage, c'était que je revoyais sans cesse ce que j'avais fait. Je savais que je ne pourrais plus lui cacher mes émotions encore longtemps, faire comme si rien n'était, comme si ce que j'avais fait ne m'atteignait pas, alors que ça me bouffait de l'intérieur.
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MessageSujet: Re: DEXTER | The killer in me is the killer in you   DEXTER | The killer in me is the killer in you EmptyMar 13 Déc - 17:00


Je ne pouvais croire la scène qui se déroulait à présent entre moi et Gabriel. Cette douche et lui si proche de moi. L'horreur avait taché mon âme avec ce meurtre que je ne pouvais m'empêcher de revoir encore et encore dés que je fermais les yeux. Mais, l'homme que j'aimais ne devait pas avoir peur, je ne regrettais pas notre geste et si je le devais le refaire, j'aurais fait exactement la même chose. Gabriel avait raison, John nous aurait jamais laissé tranquille. Il aurait veillé à nous faire payer jusqu'à notre dernier souffle. La culpabilité n'arrêtait pas de me tirailler depuis que j'avais donné le dernier coup de pelle sur la tombe encore fraiche du vieux Gates. Je pensais ne plus rien ressentir jusqu'à que je trouve un sommeil réparateur, toutefois Gabriel éclaira cette nuit en proposant qu'on se douche ensemble. Je n'ai aucune pensée perverse qui traversa mon esprit, j'avais juste besoin de lui, de ses bras et il m'offrait une chose qu'il m'avait refusé toute la semaine. Je ne lui en voulait pas. Je me serais pas fait confiance moi-même. Gabriel m'attirait et me donnait envie de beaucoup plus. Il n'avait rien de pervers là-dedans. Je l'aimais et pour moi l'acte amoureux était tout simplement le prolongement de mes sentiments.

Je l'avais donc entraîné dans cette douche, apportant une eau chaude salvatrice sur nos musclés meurtris dans un premier temps. Je l'avais regardé, commençant moi-même à le déshabiller, comme j'aimais observer son corps dans l'obscurité de notre prison de verre. Je n'avais pas allumé les lumières, la lune à l'extérieur nous caressait de ses rayons bienfaiteurs. J'avais des gestes lents car je ne voulais pas le blesser, mais j'aimais ce temps que nous prenions. Il était impossible que je fasse quoi que cela soit pour gâcher ce moment. Non, le Dexter libideux était bien loin et je le soulignais à Gabriel.

« Je te crois, Dexter... J'ai confiance en toi... » Je fis descendre son pantalon avec cette délicatesse de ce moment que je voulais à présent faire durer toute l’éternité. Ce moment était magnifique, il n'appartenait qu'à nous. Je continuais de regarder l'homme que j'aimais et je ne pouvais m'empêcher d'avoir la chanson : Just two of us qui passait en boucle dans les méandres de mes pensées. Je continuais de vibrer sous l'impulsion de cette nuit, de ce que nous avions fait. J'avais encore le sang de John qui revenait...ce sang que j'avais encore l'impression d'avoir sur les mains, alors je me collais à Gabriel pour calmer mes peurs. L'eau qui continuait de couler lentement accompagnait nos silences.

Je laissais retirer mon sous-vêtement et j'observais sa réaction sur ce piercing que j'avais fait dans la matinée. Quand Gabriel me colla contre la vitre, j'ai lâché tout naturellement un léger gémissement. Non, il ne m'avait pas fait mal, mais j'aimais quand il venait à moi, quand il posait son corps contre le mien, quand il posait ses lèvres sur les miennes. « Merci. Il est magnifique ton cadeau. Il y a une raison apparente, ou c'était uniquement pour me faire plaisir ? Car c'est plutôt réussi... On m'avait encore jamais faire un cadeau... de ce genre. Mais je dois dire qu'il te va à ravir. » Nous nous embrassâmes dans le cou de l'autre et j'allai aussitôt lui répondre dans un chuchotement mouillé. « En quelque sorte...Tu me disais toujours que je me laissais jamais allé...Que j'étais trop plan-plan et que nous n'avions qu'une vie. Que j'étais pas assez bad-boy...Maintenant, je fais assez bad-boy pour toi ? », demandais-je dans un sourire infini. Il n'y avait aucun reproche, Gabriel m'avait toujours permis de m'extérioriser quand nous étions amis. Je voulais ainsi lui montrer tout ce qu'il m'apportait. Je ne sais pas où nous allions – surtout après cette nuit, mais je voulais faire de notre vie un émerveillement sans fin.

« Tu es ce que j'ai de plus beau, de plus précieux, au monde, je prendrais soin de toi. » Il voulait me faire pleurer ? Je le regardais. Je ne pouvais me détacher de son regard et de ses paroles. Je n'ai d'abord rien dit, mais mes yeux parlèrent pour moi, les larmes montèrent, mais je retenais encore restant au bord des larmes. « Il faut que tu arrêtes de me dire des choses aussi belle...Tu es tout pour moi. Tu l'as toujours été. Je ne veux plus vivre une seconde loin de toi car mon cœur n'est plus le même. » Je lui retira son boxer, le faisant lentement glisser. Je passais une main sur ses hanches sans chercher à l'exciter, simplement poser ma marque sur son corps. Je remontais ma main le long de son torse avant s’enfuir ma main dans sa nuque. Il était si beau, la nudité lui allait si bien. J'aurais pu passer des heures à observer son corps, découvrir les plis, les muscles et les grains de beautés. Je l'embrassais tout en laissant redescendre mes mains sur ses fesses. Je le força à se coller à moi. Je voulais que nos deux corps s'entrechoquent. Je voulais qu'on se touchent. Je voulais qu'on se découvre alors que l'eau continuait de tomber lentement sur nous. La buée dans la cabine dissimulant nos gestes pour que la pudeur disparaisse. J'embrassais sa nuque. J’agrippais ses hanches. Je pris un plaisir infini à le sentir contre moi, l'aidant à s'encastrer entre mes hanches. Je remonta jusqu'à ses lèvres et je lui souffla. « Ferme les yeux...J'ai encore quelque chose pour toi...» J'avais encore quelque chose pour lui. Je me détachais et je m’accroupissais devant lui. Le haut de mon crâne effleura son entre-jambe au passage, mais je cherchais rien là. Je cherchais plutôt à sortir la gourmette de la poche de mon pantalon maintenant au sol. Je remonta à Gabriel et je déposa la gourmette en argent dans sa main. « Tu peux les ouvrir...Je me suis fait faire une gourmette aussi, comme celle que tu portes, mais celle-ci avec tes initiales. Je veux que tu me la mettes. Comme cela tout le monde saura que je t'appartiens, que personne d'autre n'a autant touché mon cœur. Je veux t'appartenir et à personne d'autre, Gabriel. Tu veux bien ? » Je le laissais découvrir la gourmette alors que je pleurais maintenant à chaude larme. Il me rendait si heureux, si amoureux. C'était beau et oppressant à la fois. C'était l'amour comme je l'avais toujours imaginé et Gabriel me donnait envie d'officialiser un peu plus les choses. Est-ce que j'allais trop vite ? Cela ne faisait qu'une semaine après tout...
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MessageSujet: Re: DEXTER | The killer in me is the killer in you   DEXTER | The killer in me is the killer in you EmptyMar 13 Déc - 20:53

« En quelque sorte...Tu me disais toujours que je me laissais jamais allé...Que j'étais trop plan-plan et que nous n'avions qu'une vie. Que j'étais pas assez bad-boy...Maintenant, je fais assez bad-boy pour toi ? » Mon visage laissa place à un sourire. Bad-boy. Lorsque je disais à Dexter qu'il n'était pas suffisamment 'bad-boy' a mon goût c'était pour sa gentillesse, et son optimisme de croire que tout ceux qui l'entoure on un bon fond. Je voulais qu'il se rebelle de ce côté-là, qu'il devienne nerveux et qu'il s'emporte facilement sur n'importe qui pour n'importe quoi. « Tu es parfait comme tu es, ne change plus rien à présent... » Répondis-je en me pressant doucement contre lui. Je n'étais pas ce genre de garçon qui dicte la vie de ses relations amoureuses, même si je savais que je pouvais me le permettre avec Dexter qui serait capable de tout faire. Sur quinze années d’amitié, je l'avais vu changer de style vestimentaire en fonction de ses compagnons. Il s'adaptait... Je ne voulais pas cela de lui, je voulais simplement le Dexter que j'avais toujours connu car s'était ce Dexter-là que j'appréciais le plus. Je ne voulais pas qu'il change, uniquement pour me plaire.

Lorsque je croisais le regard de Dexter remplit de larmes, il fallu que je me morde la lèvre inférieur pour ne pas craquer. « Il faut que tu arrêtes de me dire des choses aussi belle...Tu es tout pour moi. Tu l'as toujours été. Je ne veux plus vivre une seconde loin de toi car mon cœur n'est plus le même. » Et que devais-je dire de mon côté ? ''Tu es tout pour moi.'' Ça me changeait des : ''Tu n'es rien pour moi !'' de mon père. C'était si plaisant d'entendre de si jolies paroles, surtout que je les savais sincères. Peut-être était-ce justement la raison que je prenais en considération toute les paroles de Dexter ? Je fus prit d'un long frisson lorsqu'il fit descendre mon boxer jusqu'à mes chevilles. Étais-je en plein fantasme ? Ou était-ce la réalité ? Mes émotions étaient beaucoup trop ''ressenties'' pour que ce soit un simple moment imaginaire. Ce que nous vivions-là était exceptionnel, et il était réel. Je sentis sa main se poser dans ma nuque et ses lèvres finirent une nouvelle fois contre les miennes. Pourquoi n'avais-je jamais éprouver un tel sentiment auparavant ? J'étais en train me demander si j'avais réellement aimer Davy. Ou alors peut-être étais-je ce que mon père redoutait ? Un homosexuel, ou un bisexuel ? Peut-être que ce sentiment s'était enfui au fond de moi, terrorisé par ce que mon père me disait à propos de cette ''différence''. Je me posais tout un tas de question, mais en aucun cas elles ne virent changer ce que je ressentais à présent pour lui. Il me rendait heureux, au point que je le laissais me guider, sans même faire d'opposition. Je le laissais me toucher, afin de me coller un peu plus contre lui, contre ce qui faisait de nous des hommes. Même si ce moment était magique, j'avais toujours été une personne pudique et me savoir nu contre sa peau elle aussi nue, m'intimidait, me gênait légèrement. Mais je voulais passer au-dessus de cela, car je l'aimais.

« Ferme les yeux...J'ai encore quelque chose pour toi...» Je fermais les yeux et il se décolla de moi. Même si cette eau était chaude, s'était la chaleur qu'il dégageait lui dont j'avais besoin. Cependant, mon corps entier se raidissait lorsque je le sentis aussi proche de mon entre-jambe. J'avais ouvert les yeux et s'était effectivement ce que je pensais. Il était accroupit, face à moi. J’avais d'ailleurs eu un léger mouvement de recul, me collant moi-même contre une des vitre de la douche. Oui je voulais le sentir contre moi, le serrer dans mes bras. Mais ce soir... Je ne voulais rien de plus. Et je ne voulais pas que notre première nuit d'amour se fasse dans des conditions aussi compliqués. Mais Dexter semblait déterminé à tenir sa promesse, car il ne fit rien et redressa, mettant quelque chose dans la paume de ma main. « Tu peux les ouvrir...Je me suis fait faire une gourmette aussi, comme celle que tu portes, mais celle-ci avec tes initiales. Je veux que tu me la mettes. Comme cela tout le monde saura que je t'appartiens, que personne d'autre n'a autant touché mon cœur. Je veux t'appartenir et à personne d'autre, Gabriel. Tu veux bien ? » J'ouvris les yeux pour regarder cette gourmette. Il faisait trop sombre pour que je sache lire mes initiales, mais je lui faisais confiance. Je portais mon regard désemparé dans le sien. Il m'avait touché avec ses paroles et le voir pleurer me tiraillait l'estomac. Ne pleure pas. M'obligeais-je. « Je ne sais pas quoi dire... » Commençais-je avec d'une voix tremblante. C'était si compliqué de garder mes émotions pour moi alors qu'il pleurait sous mon regard. Je le regardais, les larmes commençant à prendre possession de mes yeux. « Tu es tellement merveilleux que je me demande comment je peux te mériter. Tu me rends heureux, et ce n'est pas rien dans ma vie ça. Si tu veux m’appartenir, alors tu m'appartiens. » Dis-je en lui attachant délicatement la gourmette du côté de gauche, comme si je lui passais la bague au doigt. Ensuite, je remontais mon regard brillant vers lui. « Si tu veux que je t'appartiennes, alors je t'appartiens aussi... » Je le regardais et je sentais mes émotions me submerger, remonter en moi. Je fondis en larme, sous le regard de mon homme, mon souffle, mon oxygène. Je pleurais de joie, mais de tristesse et de culpabilité en même temps. J'étais pitoyable, mais je m'en voulais tellement de ce que j'avais fait. « J'ai essayé de me montrer fort... Mais j'y arrive plus, Dexter... Pas devant tes larmes qui me touchent... » Murmurais-je en sanglotant. Je m'approchais de lui, cherchant à tout pris un endroit ou me réfugier. Et je savais qu'à présent, je me sentirais en sécurité auprès de lui, dans ses bras. Je gardais mon visage contre son torse, continuant de pleurer toute les larmes de mon corps.

Nous n'avions jamais été aussi proche lui et moi. Nos corps s'entrelaçaient et j'en oubliais jusque notre nudité. Oui cela ne faisait qu'une semaine qu'on était ''ensemble''. Oui on s'était déjà dit qu'on s'aimait. Mais ne pouvait-on pas se le permettre ? Après tout, on se connaissait depuis si longtemps, on s'était toujours tout partager. Aujourd'hui on avait l'occasion de partager notre amour, peut-être que d'ici deux mois on se mettra en ménage, peut-être que d'ici trois mois je lui demanderais de m'épouser. Trois mois ça pouvait paraître aller vite, trop vite, mais dans notre cas à lui et moi, trois mois correspondait à du temps encore perdu. Je ne disais pas non plus qu'il fallait tout précipiter, mais je ne me voyais pas attendre des années avant de lui passer la bague au doigt. Oh ça non. « Qu'est-ce que j'ai fait, Dexter ? » Demandais-je en revoyant le corps inerte de mon père. En ayant encore l'impression de sentir son dernier souffle contre ma peau. Je m'étais agrippé un peu plus à lui, essayant de prendre sur moi pour ravaler toute mes larmes, mais je pleurais encore comme ça durant une à deux minutes. Au bout de ces dernières, je remontais légèrement mon regard vers Dexter. Je me forçais à lui faire un petit sourire. Je gâchais tout. Je passais mes mains dans ses cheveux afin de les lui remettre vers l'arrière. « Désolé, je gâche ce merveilleux instant. » Ajoutais-je en le regardant quelques secondes dans les yeux. Je m'approchais de lui pour l'embrasser tendrement, encore et encore.

Il fallait que je me change les idées, que je cesse de revoir mon père. Et le meilleur moyen était de me concentrer sur Dexter. Je parcourais son corps comme jamais je ne l'aurais fait auparavant. Toujours sous cette eau chaude, j'entrepris de prendre l'éponge de bain sur laquelle j'appliquais du gel douche. Je fis mousser le produit entre l'éponge de bain et ma main et je nettoyais doucement la peau de Dexter, ayant peur de lui faire mal à chacun de mes gestes. Je laissais finalement tomber l'éponge et entrepris de faire cela avec mes mains, dans la plus grande des tendresses. Je me contentais de savonner son torse, n'osant pas descendre plus bas. « Je crois que je ne te le dirais jamais assez, mais je t'aime... »
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MessageSujet: Re: DEXTER | The killer in me is the killer in you   DEXTER | The killer in me is the killer in you EmptyMer 14 Déc - 13:11

« Je ne sais pas quoi dire... » Je le regardais l'air de dire, alors ne réponds rien, avec toujours ce regard qui pleurait sans chercher à retenir mes larmes. Cela faisait du bien d'extérioriser quelque chose ce soir. Cela me faisait du bien de relation cette pression qui m’enserrait la poitrine. Gabriel me connaissait maintenant, je pleurais peut-être un peu trop à son goût. J'étais émotif et il était impossible que je ne verse pas une larme alors que je lui offrais quelque chose de si important à mes yeux. « Tu es tellement merveilleux que je me demande comment je peux te mériter. Tu me rends heureux, et ce n'est pas rien dans ma vie ça. Si tu veux m’appartenir, alors tu m'appartiens. » Mon regard malgré l'obscurité suivit ses mains qui attachèrent délicatement la gourmette en argent à mon poignet. Mon cerveau ne loupa rien du côté où il fut posé : le gauche. J'étais si heureux que ma poitrine me faisait mal maintenant. Je haletais entre deux sanglots. C'était lui que je trouvais merveilleux. C'était lui que j'aimais. « Si tu veux que je t'appartiennes, alors je t'appartiens aussi... » Je remontais une main pour caresser son si doux visage, malgré les coups de son père. Comment pouvait-il douter que je ne le veuille pas ? « Je le veux...Et, tu n'as pas intérêt à aller voir ailleurs maintenant, Gabriel. Sinon, je te la coupe et je te la fais bouffer. Tu es à moi et je te partagerais avec personne. » Ma voix malgré mes trémolos et mes larmes, j'essayais de mettre un peu d'humour à présent car je voyais Gabriel sangloter et cela me chamboula. Je savais qu'il pensait que les larmes étaient une faiblesse. Peut-être que son père l'avait conditionné à penser ainsi ? Que pleurer devant son ancien tortionnaire lui donnait du pouvoir ? Mais, devant moi, l'homme que j'aimais pouvait pleurer autant qu'il le voulait. « J'ai essayé de me montrer fort... Mais j'y arrive plus, Dexter... Pas devant tes larmes qui me touchent... » J'ouvris mes bras pour lui offrir ma protection. Je lui caressa lentement le haut du crâne alors que l'eau tombait sur nos épaules fatigués et dissimulaient nos larmes. « Pleurer ne ferra jamais de toi quelqu'un de faible, Gabriel. Tu as tellement souffert...Vas-y, pleure. Cela fait un bien fou, tu verras. Je suis là. Laisse moi être fort pour toi. » Je le serrais plus fort alors que mes yeux continuaient de souffrir, entre larmes de bonheur et larmes de culpabilité.

« Qu'est-ce que j'ai fait, Dexter ? » Je tremblais contre lui face à cette phrase. Il n'y avait pas une seconde où je ne pensais pas à John maintenant. J'essayais d'effacer les images de mes mains poussant son corps nu au fond de ce trou boueux. Mes mains touchant sa chair si froide qui me retournait à présent l'estomac alors que j'aurais du être si bien dans les bras de Gabriel. Je fermais les yeux avec plus d'intensité, mais une image revenait...Le coup de grâce de Gabriel...sa main...ce sang....Et, maintenant ses mains étaient contre moi. Je ne pouvais repousser cette image et je me sentais coupable bien sûr car j'ai pendant un instant voulu lui demander qu'il se détache de moi. J''acceptais donc son sourire avec un nouvel élan, car il m'était impossible de lui demander une telle chose. « Désolé, je gâche ce merveilleux instant. » J'acceptais ce baiser un peu sur ma réserve. Je savais que cela passerait. Je savais qu'il allait me falloir du temps et pourtant je ne voulais me consacrer qu'aux lèvres de mon voisin. Je m'y concentrais. Je m'y baigna, enfonçant ma langue plus profondément dans cette cavité ouverte. J'allais l'explorer tout en l'agrippant par la nuque. « Tu ne gâches rien tu sais...Je pense que cela va être dur pour nous deux prochainement. Il faut pas se voiler la face. Cela va nous affecter...Je le sens déjà. Tu avais peur que je te saute dessus cette semaine ? Bah, rassures-toi...Je pense que je suis partit pour pas t'embêter là-dessus avant des mois. Tu vois, il y a un peu de positif pour toi. » Je parlais librement car je n'avais rien à cacher à l'homme que j'aimais. Et, j’espérais qu'il arriverait à faire la différence entre le désir sexuel et la tendresse ? Je pensais plus pouvoir faire l'amour avec lui, mais le caresser, lui apporter de la douceur, ça, j'en avais envi. Nous le méritions. Nous en avions besoin.

Je le remerciais d'un regard de faire couler à présent le gel douche et de le faire mousser sur mon torse. Je lui retira du main la bouteille et je fis de même, mais décidant d'utiliser mes mains. J'étais aussi précautionneux que lui. Tellement peur de lui faire mal. Mes gestes étaient aussi lents que les siens. J'aurais du être aux anges. Je le touchais enfin et il me touchais en retour, mais je n'arrivais plus à me défaire des images de cette nuit, de John, de son corps sans vie. Alors, j'agissais comme un automate jusqu'à que ses mots me touchent. « Je crois que je ne te le dirais jamais assez, mais je t'aime... » Je fis mousser plus fort et j'arrêta une de mes mains sur son cœur. « J'aime l'entendre, donc tu peux le dire encore et encore. Et, je t'aime aussi, Gabriel. Cela ne changera pas même après cette nuit . » Je descendais ma main et je nettoyais cette zone que mon voisin refusait d'explorer. Je ne m’attardai pas. Je nettoyais comme je l'aurais fait sur toute autre partie de son corps. Je m'arrêtais et je l'observais, sa pudeur me fit doucement sourire. Je remonta pour saisir sa main et je l'aidais à descendre plus bas sur ma personne. « Tu sais, c'est une zone de notre corps comme une autre ? Comme ma jambe, comme mon bras...Tu vas pas lui faire mal et le ciel ne va pas s'ouvrir. Après tout, nous nous lavons mutuellement, c'est une chose des plus naturelles pour moi. » Je le forçais à rien et très gentiment après je lui demandais de se tourner pour lui laver le dos. Je m'amusa même à lui donner une petite tape sur les fesses. Je passa le pommeau de douche pour chasser la mousse et j'embrassais ses trapèzes dans un premier signe pour lui signifier que j'avais terminé.« Voilà, mon cœur, tout beau, tout propre. » Puis, le plus naturellement du monde je me tournais pour qu'il me rende la même politesse. Je posais mes mains sur la vitre face à moi en me retournant et je termina par laisser retomber ma tête.

Quand je sentis que les mains de Gabriel eurent terminées. Je me suis glissé hors de la cabine de douche à la recherche d'une serviette. Pas pour moi. Je l'ouvrais et j'invitais l'homme que j'aimais à s'approcher. Je le sécha lentement, n'essayant de ne pas trop appuyer. Je n'étais pas là pour réveiller des douleurs. Je l'entourais de la serviette éponge et je me collais à lui pour l'embrasser. Je le trouvais tellement beau dans cette pénombre, dans ce silence où nous n'entendions que nos souffles cours. Je le laissais me sécher s'il le souhaitait à son tour, mais je n'imposais rien. « Par contre, moi je suis épuisé...Je vais aller me coucher maintenant, mais si tu veux rester debout tu peux, ok ? » Je me détachais après un long moment rien qu'à nous où je l'embrassais. J'ouvrais le placard derrière nous et je sortis des vêtements propre pour Gabriel : un tee-shirt, un sous-vêtement et un bas de pantalon s'il avait froid. Moi, j'avais le corps brulant, non par l'excitation mais la fièvre, j'étais tellement fatigué que je me sentais couvé quelque chose. Peut-être un rhume ? Je décidais donc de dormir nu cette nuit. Il avait aucun appel, aucune provocation. Je déambula en tenue d'Adam jusqu'à la grande chambre de mes parents, la seule de préparée. Je m'approchais du lit pour tirer légèrement la couette et tapoter les oreillers. Sans me retourner, je m'adressais à Gabriel, ne sachant pas s'il m'avait suivi ou s'il était derrière moi. « Sinon, si tu n'arrives pas à dormir du tout. Tu as les programmes du câble dans le salon si tu vois ce que je veux dire ? Par contre, tu ne mets pas le son si tu te décides, s'il te plait ? Et, tu nettoies aprés, ok? Car, je suis sûr que tu es genre à en mettre tout partout, mon cochon. »
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MessageSujet: Re: DEXTER | The killer in me is the killer in you   DEXTER | The killer in me is the killer in you EmptyMer 14 Déc - 18:58

« Je le veux...Et, tu n'as pas intérêt à aller voir ailleurs maintenant, Gabriel. Sinon, je te la coupe et je te la fais bouffer. Tu es à moi et je te partagerais avec personne. » Mon regard s'était attendrit en entendant le ''Je le veux''. Je me surpris même d'avoir imaginer un 'prête' face à nous, entrain de nous demander d'échanger nos consentements. Je voyais ma mère les larmes aux yeux qui était fière de moi, tout en savourant sa liberté retrouvée. Mais tout ceci s'effaça en entendant la suite. ''Tu n'as pas intérêt.'' Je n'avais pas l'intention d'aller voir ailleurs, mais je n'aimais pas ce terme. Je ne voulais plus être prisonnier encore une fois. Si je devais aller voir ailleurs, j'irais voir ailleurs, j'en assumerais les conséquences, je voulais encore me sentir libre. Mais je savais que j'étais trop respectueux envers Dexter pour me permettre ce genre de chose-là. J'étais fidèle et j'étais prêt à lui vouer fidélité jusqu'à ce que la mort nous sépare. « J'aime bien quand tu tiens ce genre de propos. » Affirmais-je en essayant de ne plus pleurer. Après tout mon père me l'avait toujours interdit. Du moins il me l'avait fait comprendre en intensifiant ses coups. Si je pleurais, il frappait davantage. Il m'avait fallu quelques années pour m'en rendre compte et comprendre son caractère si complexe.

« Pleurer ne ferra jamais de toi quelqu'un de faible, Gabriel. Tu as tellement souffert...Vas-y, pleure. Cela fait un bien fou, tu verras. Je suis là. Laisse moi être fort pour toi. » Ce fut sans doute cette phrase-là qui déclencha mon énorme chagrin que j'avais essayer de retenir depuis tout à l'heure. Que j'avais retenu devant mon père qui avait essayer de tuer Dexter, devant Dexter que j'avais cru mort durant un instant, devant les coups de mon père et devant ce père que j'avais moi-même tué. Je ne pouvais pas, ne pas pleurer. Sinon je serais aussi sombre que mon père l'affirmait quelques heures plus tôt. Qu'est-ce que j'avais fait ? Car je me rendais sans doute compte de ce que j'avais fait. Je commençais à prendre conscience que j'avais ôté la vie d'un être, mauvais ou non. J'avais envie de me soulager la conscience en repensant justement à tous les coups que mon père m'avait donner en dix-sept ans, mais s'était trop douloureux. Alors je revenais sur mes premières pensées, celle d'avoir tué mon père... Comment un fils pouvait-il faire cela ? Je fermais les yeux, m'accrochant à Dexter sentant que mes jambes avaient failli me lâcher. Je m'étais aussi accrocher à lui car je l'avais ressentis plus distant. J'avais besoin de lui, il ne pouvait pas me lâcher maintenant, pas dans l'état où j'étais du moins... « Tu ne gâches rien tu sais...Je pense que cela va être dur pour nous deux prochainement. Il faut pas se voiler la face. Cela va nous affecter...Je le sens déjà. Tu avais peur que je te saute dessus cette semaine ? Bah, rassures-toi...Je pense que je suis partit pour pas t'embêter là-dessus avant des mois. Tu vois, il y a un peu de positif pour toi. » Je le regardais, les larmes toujours aux bords des yeux. Il ne pouvait pas dire ça ! « Ce serait positif pour moi si cela ne t'affecterait pas, Dexter... Ce que tu me dis là ne me rassure pas, ça m'effraie juste un peu plus. Tu as peur de moi, je le vois bien dans ta façon d'être et dans tes gestes. Jamais je ne te ferais du mal. Mais je peux comprendre. Après tout ce n'est pas tous les jours qu'on découvre que son petit ami est un psychopathe. » J'avais commencé sur un ton neutre, mais mes derniers mots furent prononcés avec amertume. Non pas envers lui, mais envers moi-même, s'était le premier soir et je me dégoûtais déjà. Je n'étais même pas certain de pouvoir encore me fixer dans un miroir les jours à venir sans avoir l'envie de l'exploser sous mon poing.

« J'aime l'entendre, donc tu peux le dire encore et encore. Et, je t'aime aussi, Gabriel. Cela ne changera pas même après cette nuit . » Je le regardais longuement et je rougissais en même temps. Finalement, étais-je prêt a accepter qu'il me touche de la sorte ? Oui. Je pense que j'étais prêt, mais c'était sans doute cette pudeur que j'avais... Pourquoi avec les femmes tout semblait plus simple ? « Tu sais, c'est une zone de notre corps comme une autre ? Comme ma jambe, comme mon bras...Tu vas pas lui faire mal et le ciel ne va pas s'ouvrir. Après tout, nous nous lavons mutuellement, c'est une chose des plus naturelles pour moi. » Je le laissais guider ma main vers son entre-jambe et à mon tour je tentais de me dire que c'était naturel. En fait, ce ne fut pas aussi compliquer. Il fallait juste que je me lance, bien que l'on peut dire que c'est Dexter qui m'a lancer, mais je ne lui en voulais pas car il m'aidait avec cette pudeur que j'avais depuis toujours. Lorsque je fus retourné pour qu'il me lave le dos, il me surprit encore avec l'une de ses petites tape sur les fesses. Je souris à ce geste, car après tout c'était bon signe de voir un Dexter essayer de rigoler. « Voilà, mon cœur, tout beau, tout propre. » Dexter s'était retourné pour que j'en fasse de même, cela ne me dérangeait pas, il était serviable, alors j'allais apprendre à l'être. Car oui, on peut dire que je ne rendais pas toujours service, mais j'allais devoir un peu changer certaine chose, car il allait me reprocher d'être invivable. « Merci, Dexter. » Par contre un truc pour lequel je ne changerais pas, c'était les petits surnoms. Ce n'était pas par rapport à lui, parce qu'il était un homme et que tout ceci était nouveau pour moi, mais je n'aimais tout simplement pas en donner. Sauf pour le narguer où j'inventerais les surnoms les plus ridicules et débiles pouvant être donner à un être tel que Dexter.

J'avais durant longtemps, aimé le silence. Ensuite je l'avais détesté car je l'avais trop affronté lors de nos dépressions. Mais je commençais à le ré-apprécier, en présence de celui que j'aimais plus que tout. Entendre mon cœur résonner dans mon corps, entendre le souffle de Dexter se rapprocher de moi, entendre nos baisers s'échanger et ce grâce au silence qui nous entourait, ça me donnait l'envie de l'aimer comme auparavant. Je laissais Dexter prendre soin de moi. J'avais besoin de cette délicatesse qu'il m'offrait si gentiment, moi qui n'avait été que sujet à la violence. Il m'enveloppa dans la serviette éponge pour mieux se coller à moi et m'embrasser. Je donnerais cher, à présent si on venait à me retirer cette inopportunité de goûter à ses lèvres si exquises. Si sucrées. Elles attisaient à chaque fois un peu plus ma gourmandise. Plus les minutes passaient et plus j'avais envie d'y croire, à cette pudeur que je tentais de faire disparaître. Je restais enveloppé dans cette serviette, essuyant à mon tour le corps entier de Dexter. Il avait un si beau corps, la musculation lui allait à merveille, bien que cela soit à petite dose. « Par contre, moi je suis épuisé...Je vais aller me coucher maintenant, mais si tu veux rester debout tu peux, ok ? » Rester éveiller ? Oh il y a avait de forte chance, sauf si les parents de Dexter avaient un flacon de somnifère dans leur pharmacie. Depuis ces trois semaines sans Dexter, où je combinais alcool et somnifère, j'avais réussi à me sortir de l'alcool, mais les somnifères, j'en avais besoin. Et je savais que j'allais devoir augmenter la dose, car cette nuit allait être éprouvante et mouvementée. Ce serait le paradis si j'avais un sommeil sans cauchemars. « Je vais sûrement aller me coucher aussi... » Car la fatigue, je la ressentais, j'étais épuisé depuis tout à l'heure. Avant la venue de Dexter qui avait pourtant éclairé quelques secondes ma vie, pour finalement virer au noir à cause de John. Après avoir enfilé le pantalon que Dexter m'avait proposé, je le regardais quitter la salle de bain. J'en profitais pour ouvrir les placards et vérifier s'il n'y avait pas des somnifères. « Sinon, si tu n'arrives pas à dormir du tout. Tu as les programmes du câble dans le salon si tu vois ce que je veux dire ? Par contre, tu ne mets pas le son si tu te décides, s'il te plait ? Et, tu nettoies aprés, ok? Car, je suis sûr que tu es genre à en mettre tout partout, mon cochon. » Merde ! Pas de somnifères... J'allais devoir m'en passer et je redoutais déjà m'endormir, si j'arrivais à tomber dans les bras de Morphée. Je refermais doucement l'armoire afin de ne pas la faire claquée et rejoignis Dexter dans la chambre. Lui offrant un de mes plus beau sourire. Il était là, c'était le Dexter que j'avais toujours connu. « Oh, mais je ne suis pas comme ma truie de petite amie. » Répondis-je en m'approchant du lit. « Je sais me contenir et faire cela proprement. Je suis maniaque avec mon pénis aussi, faut pas croire , monsieur Bordélique. » Ajoutais-je d'un grand sourire suivit d'un clin d’œil. Mais ce n'était pas ce soir que je lui ferais mes preuves. Nous étions trop claqués pour parvenir à faire quoi ce soit. Je défis la couverture du côté gauche et retira mon pantalon. Je repliais ce dernier essayant de passer outre ma nudité et je me glissais auprès de Dexter me collant à lui. « Au lieu de compter les moutons pour t’endormir, tu veux compter mes 'Je t'aime' ? » Proposais-je en déposant un léger baiser dans le creux de son épaule. Je voulais surtout lui mettre ma voix en tête, non pas pour hanter ses rêves et cauchemars, mais pour justement éviter qu'il ne pense à mon père. Je n'attendis pas réellement sa réponse car il m'avait dit aimer les entendre, alors je lui murmurais entre chaque petits baisers un 'Je t'aime' des plus sincères. Mais ce serait aussi mentir si je ne faisais cela que pour lui. Non, je voulais me concentrer sur lui car je savais que dès qu'il sera endormi, j'allais me retrouver avec le silence que je n'aimais pas et je penserais à mon père et à mon acte meurtrier...
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MessageSujet: Re: DEXTER | The killer in me is the killer in you   DEXTER | The killer in me is the killer in you EmptyMer 14 Déc - 21:45

« Ce serait positif pour moi si cela ne t'affecterait pas, Dexter... Ce que tu me dis là ne me rassure pas, ça m'effraie juste un peu plus. Tu as peur de moi, je le vois bien dans ta façon d'être et dans tes gestes. Jamais je ne te ferais du mal. Mais je peux comprendre. Après tout ce n'est pas tous les jours qu'on découvre que son petit ami est un psychopathe. » Comment pouvait-il dire cela ? Surtout sur le ton qu'il employait. Je n'étais pas là pour commencer une guerre ouverte, mais malgré ma fatigue. J'allais l'attraper par la nuque et je serra de quoi réveiller ses blessures encore vivaces. Je voulais qu'il comprenne quelque chose et je n'espérais pas rompre le moment délicieux qu'on vivait. « Arrête de dire des conneries ! » Ma voix fut brutale surtout pour attirer son attention puis elle se fit plus douce en me rapprochant de ses lèvres. « Je t'aime...mais c'est pas toi le problème. J'ai tué un homme ce soir. J'ai encore l'impression d'avoir son odeur sur moi. Je ferme les yeux et je vois son sang, son dernier souffle. Comment tu veux que je puis-ce te toucher ou être excité normalement ? » Je l'embrassais tendrement et je terminais. « Mais, cela ne sera pas toujours comme ça. Cela va passer...Laisse-moi du temps c'est tout... »

« Je vais sûrement aller me coucher aussi... » Je lui souriais mais je n'étais déjà plus avec lui. J'étais trop fatigué à présent, tout mon corps avait besoin de sommeil. J'avais mal partout, simplement me déplacer me faisait légèrement grogner. J'avais l'impression d'être un paquet de corn-flake qu'on compressait à chaque fois que je prenais une nouvelle respiration. Je tombais dans le lit et je me couchais du côté droit, car je savais que Gabriel dormait du côté gauche. Nous avions nos habitudes à présent, comme un vieux couple. Cela aurait pu me faire sourire dans d'autres circonstances, si je n'avais pas eu le visage de John qui apparaissait à chaque coin sombre de mon esprit. Je me sentais si sombre de l'intérieur que mon esprit tenta son humour légendaire. Peut-être pour me prouver que le Dexter d'avant n'était pas mort ? Ou tout simplement car j'aimais titiller Gabriel. C'était nos moments à nous, ces moments que je n'aurais échangés pour rien au monde. Je tombais sous les draps avec un immense sourire face à sa repartie. « Oh, mais je ne suis pas comme ma truie de petite amie. » Je tournais la tête lentement, ma langue pas épuisée de continuer nos jeux. Je n'étais pas d'humeur, mais elle l'était alors pourquoi refuser à se faire plaisir. « Sympa...Et, rappelle-moi ce que tu aimais faire aux truies en dehors du boulot ? » Et, toc, Gabriel ! « Je sais me contenir et faire cela proprement. Je suis maniaque avec mon pénis aussi, faut pas croire , monsieur Bordélique. » Je devais vraiment être épuisé car là je ne relevais même pas l’allusion sexuelle ici. Il voulait dire quoi ? Qu'il se rasait ? Qu'il était du genre inquiet à toujours regarder son pénis ? En faite, je sombrais déjà, mon visage semblant embrasser mon oreiller. Bien-sûr, c'est autre chose que je voulais serrer contre moi et quand Gabriel se faufila dans le lit, je me suis tourné vers lui. Nous nous sommes collés l'un à l'autre comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. « Au lieu de compter les moutons pour t’endormir, tu veux compter mes 'Je t'aime' ? » Je venais chercher les doigts de l'homme que j'aimais et je les entremêlais tout en venant déposer un baiser sur ses lèvres. « Je veux bien... » Je me retournais et je l'attirais contre moi. Je le voulais contre moi, sa chaleur, son souffle et ses je t'aime, comment ne pas trouver un peu de paix avec tout ça ? « Un, deux, trois... », murmuraient doucement tout en remontant sa main que je retenais pour l'embrasser à chaque je t'aime offert. Je sombrais. C'était peut-être horrible d'arriver à dormir après un acte pareil, mais je n'avais plus la force de lutter. Je fermais les yeux et je voguais vers les mers des songes sachant que cette nuit serait difficile.

Je me réveillais à peine une heure plus tard , la boule au ventre et la sueur au creux des reins. J'étais paniqué et ma main chercha Gabriel, mais je ne trouvais que les draps humides. Je l'appelais pas. Le cauchemar commençait car mon corps avait reprit des forces et maintenant il me torturait. Je roulais difficilement avec mes douleurs de l'autre côté du lit, surtout pour chercher de la fraicheur, mais aussi car me retrouver prêt de Gabriel, c'était encore plus douloureux...Et, le sang de John que je continuait de voir s'écouler de ses blessures. Je fermais les yeux et j'espérais simplement que tout cela allait disparaître. Je me rendormais assez rapidement au final, mais c'est que mon corps jouait contre moi. J'ouvrais les yeux quarante-cinq minutes et trente secondes plus tard. Gabriel était à nouveau prés de moi. Je sentis bien son corps qui essaya de se rapprocher du mien, mais c'était comme un tisonnier brulant quand sa peau touchait la mienne. John retombait devant moi, encore et encore. Est-ce qu'il dormait ou il essayait ? Je me mettais sur le dos et je gardais le silence. Je préférais prendre à nouveau mes distances à l'autre bout du lit. Ce jeu dura pour ma part jusqu'aux première lueurs de l'aube. Une nuit horrible où je me suis battu contre les draps souillés par ma sueur, ma propre culpabilité. J'avais refusé de me lever, préférant lutter contre le sommeil. Car, si je m'étais levé, je me serais enfui...J'aurais couru loin...C'était pas contre Gabriel. Mais, j'avais tué un homme. Je ne voyais pas comment j'allais pouvoir vivre avec ça le reste de ma vie ? Comment je pourrais regarder mes parents ou le prêtre qui avait marié ma sœur ?

Mon téléphone sur la commode sonna, peut-être une urgence ? Je me levais discrètement même si je me doutais bien que Gabriel avait passé une nuit tout aussi désagréable. Je l'avais senti souvent se lever dans la nuit. Je me mettais à la fenêtre et je décrochais tout en parlant à voix basse. « Allô ? » «  Dexter ? Je te réveille ? » « Non, mais je suis un peu avec quelqu'un...et je voudrais pas le réveiller...» «  Tu me manques... » « Arrêtes, s'il-te-plaît, passe à autre chose maintenant, Liam...» «  Tu veux dire que cela te manque pas ces matins où tu n'avais qu'une envie en ouvrant les yeux ? Comme tu aimais descendre sous les couvertures pour lui dire bonjour ? » « Arrête ! Et, ne m'appelle plus...Tu crois vraiment me récupérer en me rappelant nos orgies du matin ? » Je raccrochais et j'espérais ne pas avoir parlé trop fort. J'avais essayé de chuchoter. Je me posais sur le lit, pas décidé à retourner sous les draps. J'avais chaud. Je passais une main sur mon torse. Je me trouvais poisseux. Dégoutant. Avoir aidé à tuer quelqu'un, n'aidait pas non plus. Je m'approcha de Gabriel et je lui murmura à l'oreille. « Je vais faire le petit déjeuner...Tu dors ? » Je posa une main sur son front et je repoussa une mèche de cheveux. Je lui caressa tendrement le visage jusqu'à descendre sur sa joue. Le voir ainsi m'avait toujours fait sourire et enchanté mes débuts de journée, mais là j'étais morose. J'avais le visage éteint et je laissais retomber ma tête comme si je portais toute la culpabilité du monde sur mes épaules. J'aurais pu me coller à lui, mais ce matin j'en avais pas la force. Non, je restais là, au-dessus de lui en tenue d'Adam ne sachant pas encore si je voulais rester dans cette position ou me lever pour me rendre dans ma cuisine.
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MessageSujet: Re: DEXTER | The killer in me is the killer in you   DEXTER | The killer in me is the killer in you EmptyJeu 15 Déc - 14:06

« Arrête de dire des conneries ! » Je fermais les yeux sur ce ton qu'il employait avec moi et surtout pour la douleur qui s'intensifiait sous sa main. Je n'avais même pas la force de le repousser, ou lui retirer sa main qui me tiraillait la nuque. Je n'étais même pas certain d'en avoir l'envie. Je le voulais auprès de moi, pourquoi le repousser ? « Je t'aime...mais c'est pas toi le problème. J'ai tué un homme ce soir. J'ai encore l'impression d'avoir son odeur sur moi. Je ferme les yeux et je vois son sang, son dernier souffle. Comment tu veux que je puis-ce te toucher ou être excité normalement ? » Je ne lui demandais pas tant. Je ne voulais pas du sexe ce soir, je voulais simplement me coucher auprès de lui, ne serait-ce que pour me rassurer, et me sécuriser dans ses bras. Dexter m'embrassa, mais cette fois-ci je ne lui rendis pas son baiser. Je gardais ses paroles en tête. Il était au même point que moi. Et je m'en voulais davantage. Pourquoi a-t-il fallu que je l'embrasse ? Pourquoi est-ce qu'on avait pas quitté cet abattoir comme deux meilleurs amis ? Non, j'avais préférer l'embrasser, car c'était le peu de réconfort que je m'autorisais et voilà ou mon geste nous avait amené. J'avais tué mon père et j'avais fait de Dexter mon complice. « Mais, cela ne sera pas toujours comme ça. Cela va passer...Laisse-moi du temps c'est tout... » Sauf que dorénavant le temps était compté... Je ne regardais plus Dexter et je restais silencieux. Car je devais lui laisser le temps, mais je n'étais pas certain de vouloir trop attendre. Car je savais comment je réagirai face à tout ça, face à une distance. Je deviendrai paranoïaque, je recommencerai à boire et je finirai seul avec la mort de mon père sur la conscience et la culpabilité d'avoir laisser filer Dexter. Je ne voulais pas finir ainsi...

« Sympa...Et, rappelle-moi ce que tu aimais faire aux truies en dehors du boulot ? » Je souriais légèrement à sa phrase. Il avait encore gagné avec sa répartie légendaire. Mais le voir sourire me rassurait un peu. J'avais envie d'y croire, que tout serait beau d'ici quelques jours, mais il faudra sans doute plus que quelques jours. Malheureusement. Alors que je m'étais installé près de lui Dexter vint me prendre la main pour entrelacés nos doigts ensemble. « Je veux bien... » M'avait-il répondu alors que je commençais déjà à lui murmurer ce qui était maintenant une évidence. « Un, deux, trois... » Il se retourna et j'observais son dos sur lequel j'avais repéré quelques coups lorsque je le lui avais lavé. Il s'endormait lentement, et lorsque je fus certain qu'il était endormi, je déposais un baiser sur une des ses omoplates, gardant ma tête enfouie contre la chaleur de son dos. Le silence régnait dans la chambre et j'en frissonnais déjà alors que Dexter s'était à peine endormi. J'avais peur. Peur de m'endormir et de me réveiller en sueur suite à des cauchemars. Peur de ce que mon subconscient irait imaginer. Je restais allongé sur le lit a observer le plafond, retenant avec force les larmes qui étaient présentes à mes yeux. Je ne voulais pas pleuré pour cet enfoiré. Je l'avais tué, et il l'avait bien mérité. Dans la minute qui suivait je me demandais comment c'était possible de penser de la sorte. Je me retournais trop j'allais finir par réveiller Dexter alors je décidais de sortir du lit, enfilant le pantalon au passage. Je m'étais rendu dans la cuisine ouvrant les tiroirs à la recherche de la même chose ; des somnifères. Sur le moment je haïssais les parents Greggson de ne pas posséder ces médicaments chez eux. Après m'avoir rincer le visage sans affronter la vision de ma tronche, je me rendis lentement vers le lit. Il avait dû se réveiller il n'était plus à la même place. Je me couchais sur le côté afin d'observer Dexter, où plutôt me l'imaginer, il faisait trop sombre pour que je voie quoique ce soit. Je parvins à m'endormir aux alentours de trois-heures du matin pour me réveiller vers cinq heures et ne plus savoir me rendormir. Je fixais le plafond, je fixais le dos de Dexter, son torse lorsque ce dernier avait de nombreuses fois changé de position. Il passait une nuit pourrie, il se réveiller, se rendormir, transpirer. Je ne savais pas ce qui était le mieux, dormir mais se réveiller avec des cauchemars en tête ou ne pas dormir et être confronter à avoir la scène du meurtre qui passait en boucle dans votre tête sans que vous ne puissiez l'arrêter à vous en donner des migraines incessantes. Peu importe, notre première nuit était monstrueuse et je craignais déjà les suivantes.

Une sonnerie m'extirpa sans grande difficulté de mon sommeil. J'ouvris légèrement un œil et découvris qu'il faisait jour. Je refermais les yeux n'ayant même pas chercher à me lever. « Allô ? » Merde mais qui était l'enfoiré à téléphoner à cette-heure-ci du matin ? « Non, mais je suis un peu avec quelqu'un...et je voudrais pas le réveiller...» Un peu tard pour ne pas me réveiller. La sonnerie avait déjà fait son boulot. « Arrêtes, s'il-te-plaît, passe à autre chose maintenant, Liam...» Oh je commençais à le détester ce type ! Il n'avait pas comprit qu'il n'avait été qu'un vide bourse durant ses trois semaines ? Dexter m'avait assuré que c'était moi qu'il aimait. Ce qui voulait tout dire à propos de Liam. « Arrête ! Et, ne m'appelle plus...Tu crois vraiment me récupérer en me rappelant nos orgies du matin ? » Crois-tu seulement le récupérer un jour ? Pensais-je en gardant les yeux clos. Dexter raccrocha ce qui me fit sourire intérieurement. Je fus d'autant plus heureux lorsque je le sentis s'asseoir près de moi. « Je vais faire le petit déjeuner...Tu dors ? » Me murmura-t-il en me caressant le visage. « Non l'autre connard m'a réveillé ! » Répondis-je. Je n'étais pas vraiment jaloux, mais je commençais à le devenir. Je n'aimais pas le fait que Liam téléphone à Dexter dès le matin. Ou au cours de la journée. C'était fini, Liam n'avait plus à venir nous emmerder. Je me redressais légèrement approchant mon visage de Dexter. Je ne voulais pas le perdre, dans mon cauchemars, je l'avais perdu sans même avoir partagé ce qu'il souhaitait tant avec moi. Je l'embrassais tendrement, essayant de le faire basculer contre le lit. « Je n'ai pas faim... Du moins... Pas de cette manière... J'aime bien manger les desserts avant le plat... Disons que j'ai besoin de sucrée, et que tu es ma gourmandise... » Dis-je maladroitement. Ouais, j'aurais préféré éviter le bégaiement et lâcher moins de conneries dans une même phrase. Mais j'avais envie de lui, maintenant. Lui prouver mon amour, lui prouver que je n'étais plus réticent à faire cela. Et faire sauter cette promesse qu'il m'avait faite. « J'ai envie de toi... » Murmurais-je en l'embrassant. Mais j'avais l'impression qu'il manquait quelque chose... Mon désir me rendait aveugle à ce point ?
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MessageSujet: Re: DEXTER | The killer in me is the killer in you   DEXTER | The killer in me is the killer in you EmptyJeu 15 Déc - 17:03

Je ne savais pas pourquoi Liam s'accrochait ainsi ? C'était certain que nous avions passés du bon temps ensemble, mais je l'avais pas senti amoureux. Après tout, il faut du temps pour se découvrir, c'est vrai que tout était allé vite avec Gabriel, mais cela faisait quinze-ans que je le connaissais, que je connaissais ses habitudes : qu'il s'enfermait même pour faire pipi – comme si j'allais surgir derrière pour venir le surprendre, qu'il mangeait toujours avec une serviette sur le coude et qu'il avait prit l'habitude de s'essuyer à chaque bouchée – ce que je trouvais trop adorable à présent, qu'il détestait avoir les cheveux mouillés, et enfin que si j'oubliais de mettre un dessous de verre, j'allais me prendre un savon et une longue explication sur l'entretien du bois. Ça c'est ce que je connaissais de Gabriel quand il était encore mon meilleur ami. Il était bien plus à présent, est-ce que je pouvais dire qu'il était mon petit copain ? Oui, c'était certain. J'aimais ce que j'avais découvert lors de cette semaine – si bien sûr on tire un trait sur la nuit dernière. Ce Gabriel que j'aimais un peu plus chaque jour : sa façon de petit diable de vouloir me nourrir avec la viande dans son assiette – sa fourchette essayant de se faire une entrée dans ma bouche comme s'il avait soudainement oublié que j'étais végétarien, sa façon de m'appeler toute la semaine sur mon portable sans me laisser de message – comme s'il pensait qu'il me dérangeait, et enfin sa façon de se blottir contre moi pour s'endormir sa main contre mon ventre – et combien de fois j'ai profité de son sommeil pour jouer au petit diablotin aussi, en descendant sa main pour la poser sur mon caleçon. Rien de plus, rien que pour m'amuser et me dire qu'il allait se réveiller et se demander si son subconscient était pas entrain de lui parler.

Mais, je n'avais jamais eu cela avec Liam, cela serait réducteur de dire que c'était uniquement sexuel, mais cela l'était. Nous nous avons pas passé des heures à discuter sur nos vies. Non ! Il en avait besoin et j'étais dans le même état d'esprit. Deux adultes consentants qui avaient la libido de deux lapins. Peut-être pour cela que j'avais laissé Liam me faire autant de choses qui me faisait peur à présent ? Il aimait les choses violentes et que je me refuse à lui. J'en avais vu des choses en vingt-cinq ans alors je dois dire que je ne jugeais pas. Cependant, Liam et moi, cela n'auraient jamais marchés, déjà il devait repartir pour Washington, il s'attendait à quoi alors en me téléphonant ce matin. Je finissais sur l'idée qu'il était juste en manque et qu'il aurait pensé que je pouvais le satisfaire. Je m'installais sur le lit où nous avions dormis, moi et Gabriel. Non, j'aimais cette vie même si la libido était absente et qu'un mort allait dormir entre nous jusqu'à qu'on fasse chacun notre deuil de cette nuit. Je regardais l'homme que j'aime avec toujours ce mal de ventre et la sensation brûlante que John allait sortir d'une minute à l'autre d'un placard pour nous assassiner. Nous l'aurions mérités...

« Non l'autre connard m'a réveillé ! » Malgré la lourde culpabilité qui m'accablait et mon visage si renfermé, je m'essayais à sourire car j'avais en tête la rencontre entre Gabriel et Liam. Je continuais à le caresser tout en m'amusant à lui remémorer. « Désolé, chéri. Je sais pas pourquoi il s'accroche comme cela. En tout cas, je vais m'en rappeler de votre rencontre. Tu te rappelles quand il a sonné chez moi et que tu lui as ouvert ? J'ai cru que vous alliez vous écharper, je te jure. Comme il avait déjà dit ça, déjà? Ah, oui ! Il t 'avait dit : C'est pas à toi que je veux parler l'enculeur de porc à la petite bite...» Cela m'avait pas amusé sur le moment, mais maintenant c'était le passé et je préférais en rire. Il avait tellement plus grave maintenant dans nos vies...J'avais annoncé pour nous changés les idées que je nous prépare le petit déjeuner. Je sais pas si mon estomac allait me permettre de manger quelque chose, mais je crois que dans ma tête j'avais envi d'essayer de me comporter normalement ; d'aller faire le petit déjeuner comme je l'aurais fait auparavant. Simplement, cuisiner pour celui que j'aimais même si tout devait finir à la poubelle. Je pense qu'il était important qu'on vive comme auparavant.

Je fus assez gêné quand il me fit basculer dans le lit, comme si soudainement dans la nuit j'avais réfléchi et que cette position ne me semblait plus approprié. Sur le dos, avec Gabriel au-dessus de moi, je fixa un point fixe au plafond, détournant mon regard du sien. J'étais amoureux de lui, amoureux comme un fou, mais le regarder c'était voir son père John mourir, agoniser et cracher ce sang qui me provoqua un nouveau haut le cœur rien qu'en y pensant. « Je n'ai pas faim... Du moins... Pas de cette manière... J'aime bien manger les desserts avant le plat... Disons que j'ai besoin de sucrée, et que tu es ma gourmandise... » Je quittais mon point fixe pour regarder sur le visage de Gabriel que je trouvais bien troublé. Je pense qu'il n'avait aucun doute sur ce qu'il venait de me proposer. Mon cœur loupa un battement, car ce qu'il me proposait à demi-mot c'était tout ce que j'avais espéré le long de cette semaine. Je laissais retomber ma tête pour fixer mon épaule. « Je ne sais pas si la friandise se sent vraiment d'attaque...J'ai plus l'impression d'être le dernier bonbon périmé du paquet en ce moment. Il n'y a qu'a regarder le bas...Tu es collé à moi et je suis plus mou qu'un vieux spaghetti ramolli...Alors, que tu te souviens tout le long de la semaine ? Tu n'avais qu'à me toucher le bras pour que cela le grand carnaval de rio en contre bas.» Je ne savais pas du tout comment se passerait notre première fois. J'avais simplement imaginé cela beau, un instant magique où la pudeur et les corps n'auraient plus eu d'importance. Homo, Hétéro, Bi, tout ce serait effacés et cela n'aurait été que moi et Gabriel. En faite, cela avait été toujours très romantique cette première fois avec lui, comme si soudainement je revenais un adolescent, loin d'assouvir un désir, je voulais parcourir, découvrir et donner du plaisir dans une première fois sublime.

« J'ai envie de toi... » J’accueillais son baiser avec le même sentiment de recul et même en fermant les yeux, j'avais l'impression maintenant d'avoir John sur moi. Vision d'horreur. John m'embrassant à pleine bouche...Je le repoussa Gabriel en le mordant légèrement dans l'empressement. Peut-être que je voulais lui faire mal pour que tout cela s'arrête ? « Désolé, pour ça...» Je devais vraiment avoir eu peur, car je sentais le sang de Gabriel sur mes lèvres, donc je n'étais pas allé de main morte. Je me glissais loin de lui et j'allais enfiler un caleçon large, tout simplement pour me donner une contenance. Je ne pouvais pas rester ainsi, trop d'horreurs se bousculaient dans ma tête. John...John...Sort de ma tête, je t'en supplie...« Je peux pas, Gabriel. Je suis désolé. Mais, j'en ai pas envie. » Je me levais, prêt à quitter cette pièce, prêt à quitter Gabriel car croiser son regard, discuter, je savais où cela allait nous mener. Je voulais pas en discuter, c'était trop frais, trop dur à affronter. Je m'arrêtais quand même avant de quitter la chambre en posant une main sur l’embrasure de la porte pour me soutenir. Je m'adressais à Gabriel, mais mon regard était toujours aussi fuyant alors que mon autre main grattait nerveusement mon ventre. « Après tout, est ce que c'est grave ? Je suis sûr qu'un couple peut vivre sans coucher ensemble, non ? Je suis sûr que si on cherche sur internet, on en trouvera pleins...» Je n'y croyais pas un seul instant, mais j'aurais tout dit pour me justifier à cet instant.
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MessageSujet: Re: DEXTER | The killer in me is the killer in you   DEXTER | The killer in me is the killer in you EmptyJeu 15 Déc - 20:43

Alors que je me retrouvais au-dessus de lui, je remarquais qu'il fuyait mon regard. Ce n'était pas normal. Moi, nu, au-dessus de lui et il n'osait pas me regarder ? Était-ce une bonne idée de l'inviter à aller plus loin ? Au bout de quelques secondes d'hésitation, je me lançais en le comparant à un dessert, une sucrerie. Après tout qui ne tente rien, n'a rien. Une des principale devises de Dexter, d'ailleurs... « Désolé, chéri. Je sais pas pourquoi il s'accroche comme cela. En tout cas, je vais m'en rappeler de votre rencontre. Tu te rappelles quand il a sonné chez moi et que tu lui as ouvert ? J'ai cru que vous alliez vous écharper, je te jure. Comme il avait déjà dit ça, déjà? Ah, oui ! Il t 'avait dit : C'est pas à toi que je veux parler l'enculeur de porc à la petite bite...» Et il trouvait ça risible, en plus ? Alors que ce jour-là il m'avait empêché de riposter, faisant apparaître sur le visage de Liam un sourire victorieux que je détestais me rappeler. « Et dire que tu m'as obligé a fermer ma gueule sur une telle provocation et que je l'ai fait ! Je suis un mouton. » Répondis-je en essayant moi aussi de sourire. Non pas que je trouvais ma remarque drôle, mais parce que je n'avais pas envie que Dexter sache que j'avais Liam dans le collimateur depuis qu'il m'avait lâché cette phrase. Et puis ce n'était peut-être pas une bonne idée que Dexter sache que je gardais Liam d'un œil attentif, à présent il savait de quoi j'étais capable avec un être humain. « Mais que je ne le croise plus à traîner autour de chez toi ou à ton cabinet, car là, je fermerais plus ma gueule, Dexter. » Oui je menaçais d'affronter Liam si je le voyais traîner dans les alentours. Preuve de jalousie, ou preuve d'amour ? Je n'en savais trop rien. Liam avait beau être plus grand et plus baraqué que moi, je n'hésiterais pas a aller le trouver. Si je devais ramasser des coups pour marquer mon territoire, et bien je le ferais. Mais je ne voulais pas qu'un petit merdeux – surtout du FBI – vienne me casser les couilles. J'étais conscient que je devrais éviter de chercher la misère à un mec du FBI, mais devais-je me laisser marcher sur les pieds car Monsieur, avait une jolie plaque ? Non. C'était hors de question ! Si Liam devenait un problème, je serais obligé de m'en débarrasser aussi. Peut-être pas de la même manière que mon père, je savais réfléchir et je ferais cela plus intelligemment.

« Je ne sais pas si la friandise se sent vraiment d'attaque...J'ai plus l'impression d'être le dernier bonbon périmé du paquet en ce moment. Il n'y a qu'a regarder le bas...Tu es collé à moi et je suis plus mou qu'un vieux spaghetti ramolli...Alors, que tu te souviens tout le long de la semaine ? Tu n'avais qu'à me toucher le bras pour que cela le grand carnaval de rio en contre bas.» On se débarrasse pas comme ça de moi, pensais-je en me collant davantage dans l'unique but d'espérer réveiller quelque chose en lui. Même si j'étais énormément troublé par ce qu'il venait de me dire. Dexter décrivait bien la situation, durant la semaine, il avait été invivable, cul, cul cul. Il n'avait pratiquement que ce mot-là en bouche, c'était même effrayant. J'avais évité de trop le prendre dans mes bras, pour ne pas trop le torturer avec cela. Car je pensais à lui, à son bien-être. D'ailleurs, Dexter avait sans doute dû oublier que j'avais le sommeil léger et que toutes les fois où il avait posé ma main sur son entre-jambe, je l'avais laissée, en étant conscient, sans pour autant me poser de questions. Tous ces petits gestes qui au final m'avaient aidés pour me lancer aujourd'hui. Et maintenant que je me sentais prêt, il me disait qu'il était aussi mou qu'un vieux spaghetti ? Il est passé où mon Dexter ? Je ne pouvais pas rester là à ne rien faire. Je m'étais donc approché pour l'embrasser, mais je sentis ses mains me repousser et étrangement, ce baiser était très douloureux. « Désolé, pour ça...» Je sentis légèrement un liquide couler sur ma lèvre et le goût du sang me vint en bouche. J'essuyais ma lèvre inférieure avec la main et monta mon regard vers Dexter. « Mais t'es complètement malade ! » Dis-je un peu sur la défensive. Je veux bien admettre que les vampires sont à la mode en ce moment, mais était-ce une raison pour me mordre de la sorte ? Merde mais qu'est-ce qui lui avait traversé l'esprit ?

« Je peux pas, Gabriel. Je suis désolé. Mais, j'en ai pas envie. » Je me sentais bien con-là avec le sexe à l'air libre alors qu'il affirmait ne plus avoir envie de moi. Je ramassais le pantalon poser au coin du lit et l'enfila, furieux. Sans même avoir regardé Dexter. Il me prenait pour un con depuis le début. Je restais une nouvelle fois silencieux. J'étais vexé et je lui faisais comprendre par ce silence. Je m'approchais de la fenêtre et l'ouvris. J'avais chaud, très chaud, non pas par cette excitation qui était très vite descendue, mais par la colère qui montait en moi. J'étais déjà un pur sang-chaud de nature, et la nuit que j'avais vécu n'arrangeait sans doute rien à la situation. Tout du contraire ça l'empirait. « Après tout, est ce que c'est grave ? Je suis sûr qu'un couple peut vivre sans coucher ensemble, non ? Je suis sûr que si on cherche sur internet, on en trouvera pleins...» Je me retournais lentement vers Dexter, en rigolant, jaune bien sûr. Ce même putain de rire que j'avais aussi hérité de mon père. Son regard et mes lèvres ne suffisaient-ils déjà pas ? « Pas grave ? Mais tu te fous de moi Dexter ?! ''Un couple qui ne baise pas, c'est juste des amis !'' C'est toi-même qui me l'a dit il y a quelques années car Richard ou Anthony ou je ne sais qui ne voulait pas coucher avec toi ! » En effet, je me rappelais de cela. De ce que m'avait dit Dexter par rapport à une conquête. Il m'avait expliqué que cet homme-là n'avait pas voulu se lancer dans le sexe. Dexter m'avait expliqué la scène et m'avait répété exactement ce qu'il lui avait dit... Je continuais a le fixer, et ne lui laissant pas le temps de répondre, j'enchaînais. « Ça fait plus d'une semaine que tu attends pour me baiser et quand enfin, j'accepte et je m'offre à toi, tu m'envoies chier ! Merde Dexter, faudrait savoir ce que tu veux ! » Dis-je en m'énervant plus vite que je n'aurais cru. Je m'effrayais moi-même d'avoir hausser le ton en si peu de temps. Je baissais un instant le regard pour le reporter vers le bord de la fenêtre sur lequel je m'appuyais. Je respirais l'air frais de l'extérieur, tout en plongeant mon regard dans cette forêt qui entourait ce chalet. Je me lançais et c'était comme ça qu'il me remerciait ? Je laissais tomber ma tête en avant, essayant de calmer cette boule de nerf que j'avais dans l'estomac. Je ne voulais pas vivre mon propre cauchemars. Celui d'avoir torturer Dexter, au lieu de mon père. Je me revoyais encore lui entailler la chair alors qu'il me hurlait, me suppliait d'arrêter. Et je lui avais porté le même coup fatal qu'à mon père et je m'étais réveillé en pleine nuit, les larmes aux yeux. Je ne voulais pas me disputer avec lui, je voulais simplement l'aimer et oublier nos bêtises... Je ne demandais pas grand chose...
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MessageSujet: Re: DEXTER | The killer in me is the killer in you   DEXTER | The killer in me is the killer in you EmptyVen 16 Déc - 13:10

« Et dire que tu m'as obligé a fermer ma gueule sur une telle provocation et que je l'ai fait ! Je suis un mouton. » Il n'avait pas à faire semblant de sourire devant moi. Je pensais qu'on se cachait plus rien ? J'ai vu ses dents se serrer quand je lui avais dit de rien répondre. « Et, tu voulais quoi ? Que je vous laisse vous tabassez dans mon salon ? C'est ridicule ! » Même si sur le moment j'aurais surement trouvé cela très sexy, mais j'aurais violé Gabriel après donc c'était mieux de se comporter de façon civilisé. Je pensais même plus à Liam sauf quand il s'invitait de cette manière. Gabriel était tout pour moi et je n'avais pas besoin de regarder ailleurs. J'avais l'être le plus beau prêt de moi. J'aimais tout en lui, de son regard troublant à son caractère de merde. « Mais que je ne le croise plus à traîner autour de chez toi ou à ton cabinet, car là, je fermerais plus ma gueule, Dexter. » Dans un autre moment que le notre, j'aurais aimé plaisanter sur le fait que Liam était passé presque toute la semaine à mon cabinet. Non, il n'était pas venu me parler, juste m'attendre dans sa voiture à l'extérieur, le truc plutôt flippant je dois dire, au point que j'avais quitté toute la semaine avec une de mes assistantes. Cependant, je ne voulais pas rendre jaloux Gabriel ou l'inquiéter. Je restais sur mon idée que le policier allait bien finir par se lasser ou rencontrer quelqu'un. Je veux dire sans me lancer des fleurs, je pense pas être le seul mec à savoir tailler des pipes exceptionnelles sur terre et j'ai des milliards de défauts.

« Mais t'es complètement malade ! » Je le regardais s'essuyer la lèvre et je me sentais plus coupable que jamais. J'avais pas fait exprès de le mordre. J'avais paniqué. Moi, paniqué car il me proposait de faire l'amour ? Je me reconnaissais plus et cela me terrorisait. J'avais toujours eu un pénis à la place du cerveau, j'avais pas honte de le dire. Rien, ne m'avait choqué dans ma vie. J'avais toujours parlé de la sexualité avec une grande liberté. Mais, là comment lui dire que j'avais peur ? J'avais peur de faire l'amour avec lui. J'avais peur de ne plus jamais ressentir le désir naître aux creux de mes reins. Je préférais donc attendre que la culpabilité s'efface. Je voyais bien ce que je provoquais chez la personne que j'aimais. Je le rendais furieux et je l'aurais été aussi à sa place. Mais, je n'avais rien d'autre à ajouter à part des excuses qui étaient sincères. C'était au moins ça ? Je regardais Gabriel se rendre jusqu'à la fenêtre, moi j'étais à l'autre bout de la pièce. Je pouvais maintenant plus me défaire de l'idée en le regardant, qu'il avait un fossé entre nous. Je l'avais creusé, comme j'avais creusé la tombe de son père.

« Pas grave ? Mais tu te fous de moi Dexter ?! ''Un couple qui ne baise pas, c'est juste des amis !'' C'est toi-même qui me l'a dit il y a quelques années car Richard ou Anthony ou je ne sais qui ne voulait pas coucher avec toi ! » Je n'aimais pas ce rire. Je ne l'avais jamais aimé, mais il avait complétement raison. C'était bête, mais j'avais quitté Richard car il n'arrivait pas à bander. L'histoire était plus compliqué que cela, cependant au final je ne lui avais laissé aucune chance car je ne pouvais me satisfaire d'une relation platonique. « Ça fait plus d'une semaine que tu attends pour me baiser et quand enfin, j'accepte et je m'offre à toi, tu m'envoies chier ! Merde Dexter, faudrait savoir ce que tu veux ! » Je reculais d'un pas face à cette colère qui me sauta au visage. Je pouvais pas empêcher mon cerveau de me replonger dans l'horreur de la nuit dernière. Mais, c'était sans compter mon propre caractère de merde, je n'acceptais pas sa manière de me parler. Je partais au quart de tour comme tout au long de cette semaine, et de ses quinze-ans d'amitiés. « Non, mais tu t'entends ? Parce que monsieur à envie de se vider les couilles, je dois être à ta disposition ? Qu'est ce que tu m'avais dit ce soir là ou j'avais mis ma main dans ton pantalon ? » Toutefois, il avait aussi autre chose dans ma voix, il avait la colère de ce que j'avais fait qui explosait. « JE SUIS PAS TA PUTE, GABRIEL ! »

En plus, il me tournait le dos vers cette stupide forêt, il faisait vraiment tout pour m'énerver. Si on s'engueulait, j'aurais aimé qu'on s'engueule les yeux dans les yeux. Je marchais jusqu'à lui, franchissant ce fossé avec mes yeux plus sombres que les grands arbres au loin. Je posais une main sur son épaule et je le forçais à me faire face sans ménagement. J'avais pas l'envie d'arranger les choses, au contraire, cela me faisait du bien de faire sortir les choses. Cela me faisait un bien fou. « Non, en faite, oublie ce que je viens de dire. J'aime être une pute. Je sais le faire. Tu veux que je te vide ? Mais, je sais le faire ! » , demandais-je avec le regard de dément, entre colère et ironie. Je m'agenouillais en sentant cette douleur infinie dans ma colonne vertébrale. La violence de la vieille raisonnait encore en moi, mais je repoussais la douleur alors que je rapprochais ma tête de son bas de pantalon. « Non, mais vas-y, sors là ! Tu attends quoi ? C'est ce que tu voulais, non ? Il faut que j'aille la chercher ? Quoi ? Tu assumes pas ? Tu as pas de couilles ? » Je levais mon regard sombre et colérique vers Gabriel. J'allais attraper une de ses mains et je la posais derrière ma nuque. Non, il n'y avait pas de larmes dans mes yeux, juste cette provocation.
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MessageSujet: Re: DEXTER | The killer in me is the killer in you   DEXTER | The killer in me is the killer in you EmptyVen 16 Déc - 17:30

« Et, tu voulais quoi ? Que je vous laisse vous tabassez dans mon salon ? C'est ridicule ! » Oui c'est ce que j'aurais souhaité, même si, effectivement c'était ridicule. Au moins, j'aurais directement mis les choses au point avec Liam. Je me serais battu pour Dexter, non pas pour protéger ce qui m'appartenait à présent, car je l'avais toujours protégé, défendu et pris soin de lui, mais je me serais au moins affirmé dès le premier soir comme étant un gars à ne pas faire chier, ni à chercher, aux yeux de cet agent du FBI. Là, je me rendais bien compte qu'en ayant fermé ma gueule devant les propos de Liam, je lui avais sans doute laisser croire que j'étais un être sage qui ne cherchait pas les ennuis tous en se laissant marcher sur les pieds... Que je serais rapidement ''éjectable'' et qu'il n'avait pas de soucis à ce faire avec moi, je l'avais vu ça, dans son sourire narquois. Or, Liam ignorait tout de moi, il s'était même planté sur son jugement. D'apparences, je ressemblais à ce genre de type peureux, mais de caractère, je ressemblais au criminel qu'il s'amusait a arrêter pour foutre en prison. En y réfléchissant, tout ceci était bénéfique pour moi. Liam ne me redoutait pas, ce qui faisait de moi le maître du jeu pour mieux le prendre par surprise. Mais bon, maintenant cette histoire de porc et de petite bite était passée, je n'allais plus me prendre la tête à réfléchir à comment j'aurais dû réagir sur le moment même, mais bel et bien à comment j'allais faire dans le futur avec ce merdeux à nos côtés.

« Non, mais tu t'entends ? Parce que monsieur à envie de se vider les couilles, je dois être à ta disposition ? Qu'est ce que tu m'avais dit ce soir là ou j'avais mis ma main dans ton pantalon ? JE SUIS PAS TA PUTE, GABRIEL ! » Merde, il venait de me casser-là. Je voulais répondre, continuer de hurler, mais pour quoi dire ? Il n'y avait rien à dire si ce n'est qu'il avait raison. Je me prenais la tête, je m'énervais car il ne voulait pas de moi. Alors que je lui avais reproché de trop vouloir de moi durant cette semaine. Ce que je n'acceptais pas, c'était que Dexter ne voulait plus de moi, et ça m'effrayait. Je ne voulais pas que ça change, car au final j'aurais tué mon père pour rien. Je n'accepterais jamais une telle chose, que même mort, mon père sache décider de ma vie. Je voulais être avec Dexter. J'étais conscient qu'en ce moment, s'était sans doute notre première prise de tête en tant que couple, mais pouvait-on la considérer comme dispute ? Non, car je savais pertinemment que ce qui nous faisait parler-là, c'était la soirée d'hier, toutes les horreurs que nous avions fait. Cette sensation de liberté qui me pétait au cerveau. Ces cauchemars monstrueux rendant nos nuits épouvantables. On ne pouvait pas, ne pas se prendre la tête. Le contraire aurait été dire qu'on niait ce qui nous tiraillait de l'intérieur. Je n'avais plus rien à lui dire, et voir son visage si contracté ne me plaisait pas, je préférais franchement voir les sapins, d'où cette attention que je leur portais. J'essayais surtout, grâce à eux de me calmer. J'avais réfléchis la nuit. Et mon père m'avait foutu un gros doute. Tu te rends pas compte de toute la noirceur qu'il a dans son corps. J'ai vécu avec. Qui d'autre de mieux placé que mon père pour affirmer une telle chose ? Et si, il avait raison ? Et si j'étais capable du pire avec Dexter ? J'avais tellement peur de moi que je préférais m'obliger à oublier que Dexter était présent dans la même pièce que moi...

Je sentis la main de Dexter se poser sur mon épaule et m'obliger à me tourner à lui. L'endroit que je m'étais imaginé s'envola et mon regard redescendit sur Terre. Sur cette vérité, sur cette culpabilité que je ressentais à chaque fois que je posais mon regard sur celui que j'aimais. « Non, en faite, oublie ce que je viens de dire. J'aime être une pute. Je sais le faire. Tu veux que je te vide ? Mais, je sais le faire ! » Je suivis Dexter du regard. Il me dégoûtait... Je fermais un court instant les yeux, respirant un grand coup. Je voulais retourner dans mon endroit magique et oublier ce qu'il me disait. « Tu vaux mieux que ça, tu ne crois pas ?! J'veux pas que tu sois ma pute ! » Je ne me le permettrais pas. Je voulais simplement me rassurer... « Non, mais vas-y, sors là ! Tu attends quoi ? C'est ce que tu voulais, non ? Il faut que j'aille la chercher ? Quoi ? Tu assumes pas ? Tu as pas de couilles ? » Il posa ma main sur sa nuque, malgré ma réticence. Je le regardais, surpris et en colère. Nos regards étaient chamboulés, on délirait carrément. Pouvait-on laisser mon père gagner ? « Dexter ! » Criais-je afin de le raisonner. Le raisonner sur ce qu'il était prêt à faire sans en avoir l'envie. Le raisonner sur ce qu'il me disait. Comment osait-il me dire que je n'assumais pas alors que c'était lui qui m'avait repoussé ? Je serrais les dents, car je sentis les larmes me monter aux yeux. Comment pouvait-il tenir les mêmes propos que mon père ? Des couilles, j'en avais ! J'avais essayé de me lancer ! J'avais essayé de faire le premier pas dans l'unique but de lui faire plaisir. Et il m'avait repoussé, je perdais non seulement toute crédibilité, mais le peu de confiance que j'avais en moi, Dexter l'avait anéantit. « Tu ne comprends donc rien... » Répondis-je pratiquement dans un murmure. Je me reculais et j'ouvris la commode derrière moi. J'attrapais le premier tee-shirt de la pile et l'enfila, alors qu'une larme arriva à s'échapper. Je l'essuyais d'un revers de main et je passais à côté de Dexter, afin d'enfiler mes chaussures. Oui, je voulais partir. M'échapper. Partir loin de lui, tellement j'avais honte de moi, tellement j'étais gêné de cette situation.
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MessageSujet: Re: DEXTER | The killer in me is the killer in you   DEXTER | The killer in me is the killer in you EmptyVen 16 Déc - 19:53

« Tu vaux mieux que ça, tu ne crois pas ?! J'veux pas que tu sois ma pute ! » Je savais qu'il avait raison. C'était pas moi ce Dexter qui s'agenouillait devant lui comme si je n'avais aucune estime de moi. Je savais que j'étais en plein délire. Je savais bien que c'est pas ce qu'il me demandait. Cependant, j'aimais cette colère qui coulait en moi, elle me lavait de l'intérieur comme un fleuve qui se rependait sur tout le sang qu'il couvrait mes sombres pensées. C'était stupide. J'étais stupide mais j'avais l'impression d'enfin reprendre le pouvoir. John dans mon élan de colère n'avait plus d'emprise sur moi. Je me sentais libre, libre de dire et de faire tout ce que je voulais, même si c'était faire du mal au seul homme que j'aimais. « Et, si je veux l'être ? Je suis plutôt bon dans son rôle. Il faut pas avoir peur, tu vas pas le regretter. Et, se faire défoncer la bouche sans sentiments, c'est vraiment le pieds. Je t'assure. » La mauvaise foi s'était installée doucement dans les échos de ma voix si brûlante alors que j'avais forcé Gabriel à m'attraper par la nuque. Je pense que la position ne laissait plus aucun doute sur ce que je lui proposais. J'avais même pas honte de moi, car la colère me guidait toujours, mais elle m'apportait ce petit pique d'adrénaline si plaisant.

« Dexter ! » Ces paroles me sortirent de ma torpeur et de ma démence passagère pendant quelques secondes. Quelques secondes horribles où je me suis vu dans le regard de celui que j'aimais. Je le dégoutais et c'était tout à fait compréhensible. Je relâchais sa main que j'avais gardé sur ma nuque et je baissais mon regard que je pensais inébranlable. Je pouvais plus me dire insensible maintenant que nous étions ensemble avec Gabriel. Tout était important, car les choses qu'on aime peuvent se briser et rien n'est indestructible. J'avais tout gâché...« Tu ne comprends donc rien... » Si, je comprenais bien que j'avais loupé un moment qui aurais été merveilleux avec Gabriel. Notre première fois. Notre première fois en temps que couple. Tout était de ma faute ou en tout cas en partie, même si c'était l'horreur de la nuit d'hier qui me faisait encore si peur. Je le regardais, toujours un genoux à terre, prendre un tee-shirt et c'est moi qui me perdait un instant dans le paysage de cette forêt par de là la fenêtre. C'est que le regarder une seconde de plus, c'était me rappeler que c'était moi le con dans l'histoire. Moi, qui pensais que ce paysage allait m'apaiser, ce fut le contraire, la colère monta d'un cran. J'étais en colère après moi maintenant. Je serra les dents alors que mon visage était rouge grenat. Je me levais tout en grimaçant face à cette douleur toujours présente.

« Ouais...C'est cela casse toi ! Tu sais où est la porte. » Sans le regarder, je lui faisais un signe de la main pour qu'il disparaisse de cette chambre, comme s'il avait un chien. Et, même si tout au fond de moi, je voulais tout le contraire. Mais, comment pouvais-je affronter son regard ? Qu'il me voit dans cet état, cet homme qui lui avait proposé juste du sexe, comme s'il n'avait jamais eu de sentiments entre nous. « Mais, vu que tu te casses et que je suis une pute. Je fais quoi ? Tu sais une grosse pute comme moi cela à des besoins... » Je me détestais, mais je voulais qu'il me déteste encore plus. J'étais entrain de faire quoi ? Je m'avançais pour récupérer mon portable et toujours avec ce regard d'homme dément. Je composais le numéro de Liam, tout en faisant un signe à Gabriel d'attendre quelques secondes d'un signe de la main. Heureusement, pour moi je tombais sur son répondeur, mais je ne mâchais pas mes mots pour autant. « Salut, Liam...Pardon, de te déranger... » Je m'approchais de Gabriel comme si je voulais qu'il ne loupe aucun mot qui allait sortir de ma bouche. J'allais jusqu'à poser une main sur son torse, peut-être pour l'empêcher de partir. « En faite, j'ai réfléchi et si tu souhaites toujours que je te vide rapidement. Je suis sûr que je peux trouver un créneau... Ouais, mon copain veut pas me traiter comme la petite pute que je suis. Je me suis dit que tu serais open...» On pouvait plus m'arrêter, mais toujours au fond de ce marasme ténébreux. Je lança un regard à Gabriel, un regard perdu, un regard qui semblait lui supplier de me sauver. Peut-être qu'au fond j'attendais qu'il m'arrache ce téléphone des mains, qu'il m'engueule, qu'il me gifle, qu'il me jette sur ce lit ? Je ne savais pas...Mais, je n'avais pas envie de Liam. C'était Gabriel que je voulais, mais alors je faisais quoi là ? La colère disparait peu à peu et c'était le doute qui s'installait en moi, mes yeux plus lumineux que jamais ne pouvait lâcher ceux de mon voisin. Aide-moi, Gabriel...Je t'en supplie...
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MessageSujet: Re: DEXTER | The killer in me is the killer in you   DEXTER | The killer in me is the killer in you EmptyVen 16 Déc - 22:37

« Et, si je veux l'être ? Je suis plutôt bon dans son rôle. Il faut pas avoir peur, tu vas pas le regretter. Et, se faire défoncer la bouche sans sentiments, c'est vraiment le pieds. Je t'assure. » Je fronçais les sourcils, et je retroussais mon nez par la même occasion. Je grimaçais comme un enfant face aux légumes présents dans son assiette, sauf qu'ici il ne s'agissait pas de légumes, mais des paroles de Dexter que je n'arrivais pas à avaler. Il me dégoûtait, il me vexait. D'habitude, je n'étais pas choqué ni écœuré par ce genre de propos-là, avec un Dexter comme ami depuis quinze-ans, j'en avais entendu des choses, certaines tellement répugnantes que je préférais les oublier. Mais d'habitude, je rigolais avec lui, car je savais qu'il rigolait... Mais là, Dexter, il ne plaisantait pas. Et puis il avait dit deux mots de trop. Sans sentiments... Se rendait-il compte de ce qu'il m'avait dit ? Sans sentiments ? Je contenais mes larmes dans mon corps. Pas question que je pleure. Surtout devant le regard de Dexter. Où était passé son regard amoureux qui illuminait mes journées ? Où étaient passés ses gestes chaleureux qui me faisaient frissonner ? Et ses lèvres sucrées qui attelaient ma gourmandise ? Mon regard, incompréhensible, restait sur le sien si ténébreux. Ce regard qui ne ressemblait pas à mon Dexter. Sans sentiments... Ces deux mots me tiraillaient l'esprit, et pourtant je n'étais pas encore au bout de mes peines. Mais merde, pourquoi il me faisait ça, maintenant ?!

« Ouais...C'est cela casse toi ! Tu sais où est la porte. » Je m'étais arrêté dans le couloir. Et je m'étais retourné pour le regarder. Il était sérieux ? Moi qui espérait au fond de moi qu'il m'attraperait le bras, m'embrasserait et penserait mes blessures qu'il m'affligeait lui-même. Mais non, il se contentait d'accompagner ses paroles d'un signe. Ce signe que je l'avais plus d'une fois vu faire à ses clebs lorsque ceux-ci venaient me faire la fête, quand je me rendais chez Dexter. Ce simple geste fit remonter en moi une nausée. Il cabossait encore cette brique qui entourait mon cœur, s'il continuait, il allait finir par briser cette protection, je ne voulais pas mourir lapidé par mon propre cœur en bribes. « Mais, vu que tu te casses et que je suis une pute. Je fais quoi ? Tu sais une grosse pute comme moi cela à des besoins... » Je l'écoutais, mais je restais silencieux. S'il souhaitait se rabaisser d'une telle façon, et bien qu'il le fasse. Je n'allais pas me retourner pour si peu. Si cela lui faisait plaisir d'être vu comme une vulgaire catin et bien qu'il continue à s'amuser seul. Car il ne devait pas compter sur moi pour que je le prenne comme tel. « Si tu veux être une putain, c'est ton droit. Mais compte pas sur moi pour te soutenir dans ce délire ! » Il voulait une réputation de putain ? S'il voulait, je pouvais la lui créer. Mais qui dit être une putain, dit surtout qu'il ne deviendrait plus rien à mes yeux. Même pas un ami. Oui j'allais souffrir si tel était son choix, mais j'étais beaucoup trop respectueux envers Dexter pour me permettre de le traiter de la sorte.

Je le regardais s'avancer dans la chambre pour attraper son téléphone portable. Mon corps se raidissait. Et s'il téléphonait aux flics ? Et s'il voulait me dénoncer ? « Salut, Liam...Pardon, de te déranger... » J'étais pétrifié. Et s'il avouait ce que j'avais fait à cet agent du FBI ? Non, je me convainquais que Dexter n'irait pas jusque-là. Je jouais peut-être avec le feu à attendre la suite, mais je voulais savoir de quoi il était capable. Lorsque Dexter posa sa main sur mon torse, je ressentis cela comme un choc électrique. Qu'est-ce que je faisais encore ici ? Alors qu'il téléphonait à son ex. Déjà rien que par ce geste, j'aurais dû déguerpir et ne jamais plus revenir. « En faite, j'ai réfléchi et si tu souhaites toujours que je te vide rapidement. Je suis sûr que je peux trouver un créneau... Ouais, mon copain veut pas me traiter comme la petite pute que je suis. Je me suis dit que tu serais open...» J'avais écouté ses paroles une à une. Et mon visage était devenu de plus en plus pâle. « Dexter... » Murmurais-je d'une voix tremblante, comme pour le supplier d'arrêter. Mon Dieu faite qu'il se taise. Sans même que je ne me rende compte de quoi que ce soit, de nombreuses larmes coulaient le longs de mes joues. Finalement... Peut-être aurais-je préférer entendre ; ''J'ai été témoin d'un meurtre, et je connais la personne.'' J'aurais même tout donné pour entendre cette phrase, car celles qu'il avait prononcé venaient d'abattre le mur de briques qui entourait mon cœur, ce mur que j'avais mit des années à construire... À présent, ce que mon père avait ressenti, j'avais l'impression de le vivre. Une douleur surgit dans ma poitrine, une douleur qui m'était si inconnue. Dexter n'avait pourtant aucun pieu entre les mains. Comment faisait-il cela ? Comment de simples paroles pouvaient-elles produire le même effet qu'une pointe vous transperçant votre cœur  ?

J'étouffais à présent. J'avais mal, Dexter m'avait fait mal et je ne savais pas ce qui me retenait de le faire souffrir à mon tour. Peut-être son regard qui avait changé ? Son regard si troublé, si désespéré ? Non, ce qui me retenait, c'était sans doute cette vue si floue, floue par mes propres larmes que Dexter faisait couler. Alors que je tentais de retenir le peu de dignité qu'il me restait, mon corps entier commença a trembler. Trop tard. J'aurais dû partir bien avant. J'arrachais le portable des mains de Dexter et le jeta contre le mur en hurlant toute cette douleur. Cette douleur que je hurlais normalement seul, au fond des bois... Le téléphone portable retomba au sol, en morceaux. Il était foutu, il n' avait pas de doute là-dessus. Mais je n'y prêta guère attention que déjà, j’empoignais Dexter pour le plaquer au mur. Peu importe les blessures sur lesquelles mes mains étaient posées, peu importe s'il avait mal, peu importe si je me blessais moi-même, je gardais mon appui avec force. « Tu veux Liam ? Et bien vas-y, va le rejoindre ! Va lui bouffer la queue, mais j'espère que tu t’étoufferas avec ! » Criais-je en le fixant dans les yeux. Mon regard n'était même pas noir. Non, il était aussi brillant qu'une étoile sur un ciel sombre. Il n'y avait aucune colère, enfin si sûrement, mais pas envers lui. Je m'en voulais d'y avoir cru. D'avoir pensé qu'il était sincère lorsqu'il disait m'aimer. « Je ne sais pas ce qui me retient de te fracasser la tête. Enfin si j'ai ma petite idée, sans doute ce putain d'amour que j'ai pour toi ! » Ajoutais-je sur le même ton en resserrant mes doigts sur ses épaules. Ce n'était pas moi qui parlait, ce n'était pas mon cœur qui parlait. Non, car mon cœur était certain d'une chose, il l'aimait. J'aimais Dexter, plus que tout au monde. J'aurais tant voulu vouloir le détester... Les larmes que je retenais s'étaient mises à couler. J'affrontais son regard, et c'est ce qui me fit relâcher peu à peu la pression, jusqu'à ce que je fusse suffisamment loin pour ne plus le toucher. J'avais mal, si mal. Je ne voulais plus être prêt de lui. Et pourtant, mon seul remède, était Dexter. Je m'avançais vers la porte de la chambre, voulant m'éloigner le plus de lui. Mais ce que je m'empêchais de dire, me brûlait à présent les lèvres. Je me retournais vers lui, les larmes coulant toujours sur mes joues. « J'ai tué mon père, car il me détruisait psychologiquement. Et toi tu ne trouves rien de mieux que de le remplacer. La seule chose qui te différencie de lui, c'est mon amour ! » Je voulais quitter cet endroit, rentrer chez moi, me bourrer la gueule, et ne plus jamais me réveiller. Première dispute et j'en étais déjà venu à le comparer à mon père, j'étais bon pour le rejoindre en enfer. Je tournais le dos à Dexter, pour partir, mais je fus incapable d'avancé. Je ne saurais pas partir sur cette dernière phrase. Je tremblais comme une feuille, alors je m'appuyais contre l'encadrement de porte, et je finis par me laisser glisser tout le long. Je séchais mes larmes, j'avais dit ce que j'avais à dire. Dexter avait joué au con, et je restais car mes sentiments étaient plus fort que tout. Parfois, je me détestais tant...
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MessageSujet: Re: DEXTER | The killer in me is the killer in you   DEXTER | The killer in me is the killer in you EmptySam 17 Déc - 15:50

« Dexter... » J'avais dépassé cette limite, cette limite que je pensais jamais franchir car j'aimais Gabriel au point que je voulais jamais lui faire du mal. L'idiot ! Cette supplication n'arriva pas à me sortir de ce tourbillon émotionnel qui m'avait complétement happé et mit le cœur à l'envers. Jamais ! Au grand jamais, l'ancien Dexter n'aurait appelé un ex pour pour parler ainsi. J'avais de multiples défauts, mais je n'étais pas un salaud – en tout cas je le pensais. Mais, alors pourquoi je me conduisais comme un ? Car, la nuit de la veille m'avait intoxiqué. Elle avait sali mon âme et j'avais peur. J'étais terrifié et je n'attendais plus qu'une chose que Gabriel vienne à mon aide. Je m'accrochais aux larmes qui coulaient le long de ses joues et ce fut le choc. J'avais voulu lui faire mal. Je l'avais fait et maintenant je le regrettais. Le téléphone qui me fut arraché des mains et qui vola à travers la pièce ne fut que le dernier coup de canon dans mon esprit si embrumé. Je me réveillais et je me détestais au point que mon cœur en loupa plusieurs battements. J'étais toujours visé aux larmes de l'homme que j'aimais et je moquais à présent complétement de mon téléphone exploser au sol. Je ne pouvais lui en vouloir. J'aurais mérité que cela moi qui prenne et non ce téléphone, mais je suppose que cela n'aurais aidé en rien dans notre souffrance respective.

Gabriel m'empoigna et me plaqua contre le mur. Je poussa un grand cri sonore car les coups de son père ne me laissaient aucune seconde de répit. Tout mon corps en troubla alors que mes yeux montraient toute la culpabilité que je ressentais face à la colère de mon voisin. Je ne pleurais pas, mais je cherchais mes mots. Je cherchais comment dire que j'étais désolé, que je regrettais. Je regrettais, tellement...« Tu veux Liam ? Et bien vas-y, va le rejoindre ! Va lui bouffer la queue, mais j'espère que tu t’étoufferas avec ! » Devant ses cries, ma lèvre inférieure s’agita comme si je versais toutes les larmes de mon corps. Je remontais une main vers son visage sans porter le toucher. J'avais tellement peur qu'il me rejette. « Dis pas ça...Je suis désolé...Je me suis emporté...Pardonne-moi...» J'étais sincère, mais je savais que j'avais semé les graines de la discorde et que je devais maintenant assumer mes mots. Je continuais à le regarder, plus ému que jamais, car j'étais peut-être entrain de le perdre ? Je me refusais à cette éventualité. C'était pas possible pour quelque chose d'aussi bête. Car, j'avais été si bête ? « Je ne sais pas ce qui me retient de te fracasser la tête. Enfin si j'ai ma petite idée, sans doute ce putain d'amour que j'ai pour toi ! » Je posais une main sur la sienne qu'il avait posé sur mon épaule, non car la douleur était maintenant insupportable – car je m'en fichais bien. Je pouvais endurer plus si c'était pour sauver ce que je pensais avoir de plus beau dans ma vie. Pour sauver notre couple. J'accompagnais les larmes de Gabriel avec les miennes, comme dans une danse lente pour pleurer sur notre bêtise mutuelle. « Tu aurais tout à fait le droit de me frapper...Je suis allé trop loin...Je t'aime aussi...S'il-te-plaît, pardonne moi...» C'était la deuxième fois que je lui demandais, mais encore une fois je savais que c'était facile de lui demander pardon après lui avoir fait autant de mal. Alors, il pouvait me violenter, m'insulter, me dire tout ce qu'il voulait...en tout cas je le pensais.

« J'ai tué mon père, car il me détruisait psychologiquement. Et toi tu ne trouves rien de mieux que de le remplacer. La seule chose qui te différencie de lui, c'est mon amour ! » Gabriel était détaché de moi. Je le voyais de dos dans l’embrasure de cette porte, mais je ne pouvais croire ce qu'il venait de dire. Je n'étais pas été paralysé. Mon cerveau à tout de suite bien compris l'image et ce fut coup un coup de poignard. Gabriel venait d’assassiner deux personnes en 24 heures. Je tendais une main vers lui. « Comment tu peux me dire...ça ?» Ma voix s'enrailla devant cette émotion qui me dévora l'intérieur de la bouche. Je remplaçais son père ? Comment il osait ? Après tout ce qu'il lui avait enduré ? C'était comme s'il venait de me comparer à un dictateur ou même à Satan lui même. Ce ne fut même pas de la colère qui sortit de ma chair, ce fut de la rage. « Ton père ? Ton père Gabriel...Vraiment ? C'est ce que je suis pour toi...», criais-je en lançant dans sa direction la première chose que j'attrapais sur la commode à côté de moi. Heureusement, pour Gabriel ce ne fut qu'un peigne, mais ma rage n'avait pas terminé de s'expulser. Je pleurais à chaude larme et je me sentais complétement dévasté. J'attrapais le parfum de ma mère et je le jetais contre le mur au-dessus de Gabriel. « Et, tu oses dire que tu m'aimes ? Tu n'es qu'un salaud...Tu peux pas m'aimer si tu penses ça...Tu m'as tout simplement jamais aimé ! », criais-je encore plus fort. Ma venait d'attraper un presse-papier quand je vis Gabriel glisser le long de l'encadrement. Je retenais ma main, mon bras levé, le voir ainsi me troubla, mais j'étais toujours aussi enragé. Je m'approchais et j'attrapais mon amant par le bras pour le forcer à se lever sans le ménager. Je le jetais ensuite sur lit et je terminais par monter califourchon sur lui.

Je voulais lui faire face, les yeux dans les yeux. Je voulais regarder celui qui me venait de me faire autant de mal que je pensais que mon cœur allait se fendre en deux. Je pleurais maintenant encore plus fort et je garda la main crispé sur le presse papier que je tenais toujours. Mais, je ne pouvais lui faire du mal. Je lâchais le presse-papier qui chuta à côté de son visage et je retombais de toute ma masse sur l'homme que j'aimais. Je le serra contre moi car je ne pouvais pas croire qu'il pensait cela de moi. « Je suis désolé si je t'ai fait du mal. C'est que j'ai eu peur. J'ai eu peur de ne pas pouvoir t'offrir cette première fois. J'ai eu peur de ne pas être à la hauteur. Je voulais tellement que cela soit parfait. Je voulais être parfait. J'aurais voulu t'offrir tout ce que tu aurais voulu que je t'offre et plus encore. J'ai tellement peur que tu n'aimes pas...Et, tu auras beau me dire tout ce que tu veux pour me rassurer. C'est une possibilité et cela n'aura rien à voir avec nos sentiments. Je suis terrrifié...Mais, je ne suis pas ton père...Je le serais jamais...» Je relevais ma tête chamboulé par les larmes et je l'embrassais avec passion. « Je t'aime Gabriel. Je t'aime plus que tout. » Je me moquais bien si ce n'était pas le moment et s'il me détestait toujours. Mon corps était en feu, l'adrénaline avait réveillé l'ancien Dexter. Je me lova contre Gabriel, m'insérant entre ses cuisses, frôlant mon bassin contre le sien. Je me mouva contre son corps, ma bouche plus gourmande et ouverte que jamais. Mes mains n'étaient pas en reste et je caressa son corps. J'arpentai son torse et je ne semblais plus pouvoir m'arrêter. J'embrassai sa nuque encore et encore. « Tu sens comme je t'aime...», murmurais-je à son oreille. Je le voulais. Je l'aimais. Je le désirais plus que tout.
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MessageSujet: Re: DEXTER | The killer in me is the killer in you   DEXTER | The killer in me is the killer in you EmptySam 17 Déc - 22:13

« Dis pas ça...Je suis désolé...Je me suis emporté...Pardonne-moi...» Le pardonner ? Il voulait que je lui pardonne d'avoir pris Liam comme bouée de secours, me considérant moi, pour un moins que rien ? Une merde ? Je ne pouvais pas accepter ses excuses aussi facilement. Il m'avait fait passé pour un rien du tout à ses yeux. J'avais été un rien du tout toute ma vie avec mon père. Je voulais être quelqu'un aux yeux d'une quelconque personne, à présent. Qu'enfin, je sois pris pour ma juste valeur. Pour un être humain et non pour un animal de compagnie à qui on donne de l'affection passagère. Je fuyais quelque peu son regard, il me perturbait et m'attendrissait. Je ne voulais pas le laisser s'en sortir aussi facilement. Car après ce sera quoi ? Une gifle, et il me dira aussi qu'il s'est emporté et que je devais le pardonner ? Je devais faire comprendre à Dexter qu'il avait fait une connerie, même si cela ne me faisait pas forcément plaisir. Je devais le raisonner, lui faire du mal pour qu'il réalise. Il posa sa main sur la mienne, et rien qu'à ce geste, je faillis lui coller une gifle au visage, mais quand mon regard capta à nouveau le sien et que je vis qu'il pleurait, mon cœur se resserra. « Tu aurais tout à fait le droit de me frapper...Je suis allé trop loin...Je t'aime aussi...S'il-te-plaît, pardonne moi...» Je ne suis pas comme mon père, tentais-je de me convaincre en gardant mes mains sur les épaules de Dexter. Je ne voulais pas le frapper car j'adopterais l'optique de mon père, et je savais que je n'étais pas comme lui. Son 'Je t'aime aussi' me troubla. J'avais le cerveau en compote et je ne savais plus quoi faire. L'embrasser ? Le gifler ? L'insulter ? Pleurer ? Je l'aimais, et il c'était ça le problème. Jamais nous serions arrivés jusqu'ici, si je n'avais pas réveillé les sentiments de Dexter en l'embrassant sur cette scène. Jamais je n'aurais tué mon père. Et jamais je n'aurais autant souffert à cause de Dexter.

« Comment tu peux me dire...ça ? » Oui comment j'avais pu lui dire cela ? Car c'était faux. Dexter n'avait rien de comparable avec mon père. Où avais-je la tête ? Comme si mon cerveau souhaitait me faire passer un message, je revoyais la scène où Dexter avait découvert mon secret que j'avais réussi a caché pendant environ trois ans. J'étais âgé de quinze ans, lui de seize et c'était un de ces nombreux week-end où lui et moi allions camper. Ce samedi-là, Dexter avait eu la bonne idée de me pousser dans le lac pour m'y rejoindre de lui-même. Et en s'agrippant à moi, j'avais hurlé comme un âne. Ce qui sur le moment avait perturbé Dexter qui s'était excusé croyant qu'il avait été la cause de ce cri. J'avais essayé d'ignorer tout ça et de faire diversion, mais Dexter avait compris que quelque chose n'allait pas et il m'avait demandé de retirer mon sweat-shirt. Ayant refusé de le faire, il s'en était chargé lui-même, me faisant grimacer et gémir sur le moment. Je n'avais même pas eu la force de le repousser... J'avais observé sa réaction lorsque j'étais torse nu. Il m'avait d'abord lancé un regard incompréhensible, puis voyant le nombre de coups, il avait lentement posé ses mains à sa bouche, comme pour retenir une nausée et il avait pleuré à ma place... Non, Dexter n'avait rien de comparable à mon père. Au contraire, il était celui qui m'avait soigné, qui m'avait soutenu. Il était cette lueur, cet espoir dans ma vie. Et j'en étais arrivé à le comparer à la pire personne que je puisse connaître, mon père. Je m'en voulais, je regrettais tellement mes paroles...

« Ton père ? Ton père Gabriel...Vraiment ? C'est ce que je suis pour toi...» Cria Dexter. T'es qu'un gros con ! Me disais-je à moi-même sur le moment. Je parvins a rattraper le peigne qu'il avait balancé dans ma direction. Les larmes qui coulaient sur son visage me tiraillaient encore plus l'estomac. Qu'est-ce que j'avais fait ? J'en étais conscient, évidemment. Je venais d'enrager Dexter et il m'effrayait dans cet état. La dernière fois, ça s'était mal terminé et on avait sombré tous les deux comme le Titanic... J'évitais de justesse ce deuxième projectile. La bouteille de parfum explosa contre le mur et je fus aspergé du liquide qu'elle contenait. Quel horreur, je détestais cette odeur... « Et, tu oses dire que tu m'aimes ? Tu n'es qu'un salaud...Tu peux pas m'aimer si tu penses ça...Tu m'as tout simplement jamais aimé ! » Assit au sol, je tentais de retenir mes larmes. Je m'en voulais tellement de l'avoir insulté de la sorte. Je m'en voulais tellement de le faire souffrir, au point que j'en oubliais ma propre souffrance. Il avait toujours passé avant moi. « Je suis désolé, Dexter. » Murmurais-je, en posant mes mains sur ma tête, n'étant même pas certain qu'il ait entendu. J'étais un salaud qui l'aimait plus que tout au monde. Comment avais-je pu le mesurer à mon propre père que je détestais tant ? Dexter me força a me lever et il me poussa contre le lit. Lorsqu'il grimpa sur moi, je fermais les yeux. J'avais tellement peur de ce qu'il pourrait me faire en étant dans un état de rage. Surtout avec ce presse-papier dans la main. Je le regardais, les yeux brillants, limite suppliant. Le presse-papier atterrit à côté de mon oreille et je sentis Dexter s'appuyer contre moi. Je n'étais même plus certain de vouloir encore sentir son souffle contre ma peau. Il m'effrayait tellement...

« Je suis désolé si je t'ai fait du mal. C'est que j'ai eu peur. J'ai eu peur de ne pas pouvoir t'offrir cette première fois. J'ai eu peur de ne pas être à la hauteur. Je voulais tellement que cela soit parfait. Je voulais être parfait. J'aurais voulu t'offrir tout ce que tu aurais voulu que je t'offre et plus encore. J'ai tellement peur que tu n'aimes pas...Et, tu auras beau me dire tout ce que tu veux pour me rassurer. C'est une possibilité et cela n'aura rien à voir avec nos sentiments. Je suis terrrifié...Mais, je ne suis pas ton père...Je le serais jamais...» Il s'excusait, pour la troisième fois. Ce fut sans doute cette troisième fois qui me permit de prendre conscience qu'il était sincère. Et puis son regard si chamboulé me le prouvait un peu plus. Il s'en voulait autant que moi. Pouvais-je lui en vouloir ? N'étions-nous pas quitte à présent ? « Tu n'as rien de comparable à mon père... Car peu importe ce que tu fais, Dexter, tu as toujours été à la hauteur de mes espérances. Tu as toujours été un modèle pour moi... Avec toi, je me sens pousser des ailes, tu me fais rêver, tu me fais m'évader... Je ne peux que t'aimer... Tu es la première personne qui me fait ressentir autant de choses... » Dexter m'embrassa, mélangeant ses propres larmes aux miennes que je n'arrivais pas à retenir. « Je t'aime Gabriel. Je t'aime plus que tout. » Moi aussi je l'aimais plus que tout. Mais, je n'oubliais pas les paroles qu'il m'avait dites, elles me restaient encrées dans la tête. Je n'oubliais pas ce que j'avais ressenti à mon cœur.

Cependant, je ne le repoussais pas, je le laissais se presser contre moi, je le laissais passer ses mains sur ce tee-shirt qui puait le parfum de sa mère, et tout ça avec les larmes aux yeux. Putain quelle merde ! J'avais tellement rêvé que ce serait un moment merveilleux... Ses baisers dans ma nuque me firent frissonner. J'adorais particulièrement recevoir et donner des baisers à cet endroit. « Tu sens comme je t'aime...» Je commençais lentement à me concentrer sur lui, oubliant peu à peu ce qu'il m'avait dit. J'attrapais doucement son visage pour l'amener vers mes lèvres. Je l'embrassais tendrement, et dans un mouvement délicat, afin de ne pas lui faire mal, je le fis rouler sur le côté, me retrouvant à mon tour à califourchon sur lui. « Je t'aime tellement, moi aussi... » Murmurais-je en l'embrassant. Ce baiser fut peut-être un peu plus violent, mais il restait encore lié à la colère que j'avais contre moi-même. Je pressais mon anatomie contre la sienne, tout en embrassant son magnifique torse. J'allais chercher ses lèvres que j'embrassais à présent avec délicatesse. Je me redressais légèrement, m'appuyant sur son entre-jambe de Dexter et plongea mon regard dans le sien. « Tu es magnifique. » Dis-je en approchant mes lèvres de son cou. J'aimais ressentir son pouls. Je descendis mes baisers jusqu'à son nombril, m'y attardant quelques secondes avant d'aller chercher sa bouche. Je voulais tout oublier, et mériter le moment qu'on souhaitait tous les deux. Un moment merveilleux, passionnel, construit uniquement sur notre amour. Je voulais le faire pleurer, mais uniquement de joie. Je fis glisser le bout de mes doigts sur son torse et je retirais le tee-shirt que je balançais au sol. Je gardais mon pantalon sous lequel aucun boxer ne résidait. Je voulais que Dexter me le retire lui-même, je savais que cela lui ferait plaisir. « Tu sens comme je suis désolé... » Chuchotais-je à son oreille, en posant ma main sur son boxer. Je le voulais, le désirais et j'emmerdais mon père, car enfin j'étais libre, emprisonné dans les bras de Dexter, mais libre malgré tout.
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