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 THOMAS&LOU - Y'a "Singing in the Rain" qui joue dans ma tête.

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MessageSujet: THOMAS&LOU - Y'a "Singing in the Rain" qui joue dans ma tête.   THOMAS&LOU - Y'a "Singing in the Rain" qui joue dans ma tête. EmptyMar 17 Juil - 17:44

Lou-Ann s’emmerdait grave. Devant elle se tenaient 3 salières, l’une grimpée sur l’autre en guise de molle pyramide, tenant sur des petits tas de sel qu’elle avait préparés auparavant pour que les piliers de sa tour soient légèrement en angle et qu’elle ait l’impression d’au moins un peu jouer avec le danger.

Elle s’emmerdait grave, je vous l’avais dit.

Quelques heures plus tôt, c’était la galère à l’appartement. Jonah et elle avaient commencé à se disputer à savoir qui aurait la salle de bain en premier, le pauvre juif qui devait prompto aller se raser avant de quitter vers l’hôpital pour y faire dieu-sait-quoi un dimanche soir morose et ennuyeux comme celui-ci & la jolie rousse avait rien à foutre de sa soirée et avait décidé que pour célébrer, elle prendrait le plus long et le plus mousseux des bains. Jonah ne voulait pas partager la salle de bain avec l’autre parce qu’elle risquait de le retarder dans sa toilette et il avait raison, du moment où Lou entrerait dans le bain, elle lui lancerait de la mousse, l’arroserait sans cesse et finirait par l’attirer avec elle (a). Et Lou-Ann, ben elle s’était disputée que pour le plaisir de crier et de dire le contraire de ce que son meilleur ami tentait de lui faire savoir. Bref, aucune partie de jambes en l’air amicale n’avait eue lieu dans la baignoire et en prime Abbott avait dû attendre patiemment au salon que Watson ait terminé sa routine ridicule pour pouvoir profiter de la salle de bain.

Bien installée sur leur canapé ultra confo, elle lui avait crié dessus quelques fois, il avait pas répondu & ça l’avait froissé. Lou n’était donc pas restée à l’appart et avait filé, piquant les clés de la voiture de son pote pour au moins avoir l’impression d’avoir eu le dernier mot. Et puis, ils avaient un vélo en commun que Jonah pourrait prendre pour aller au boulot, nah? Rigolant, elle était partie en trombe, se sentant comme dans NCIS, prenant les tournants à toute vitesse et stoppant au dernier moment aux lumières rouges. Elle avait passé son exam de permis, c’était pas pour rester glander sur le divan à attendre que son pseudo meilleur ami qui l’ignorait et lui offrait plus de bisous depuis des semaines la remarque enfin. Ohla, meilleur ami? Ouais, je vais vous expliquer un peu la situation. Jonah et Lou-Ann se connaissent depuis toujours et entretiennent – entretenaient – une relation bien particulière. Alors qu’ils semblent avoir tout pour être faits l’un pour l’autre, ils hésitent depuis des années à cesser d’être amants & meilleurs amis et à simplement officialiser leur « couple ». Lou n’y avait jamais pensé prétextant qu’il était trop bien pour elle depuis des lunes, mais ces derniers temps avec toutes les absences de son ami & tous les rendez-vous qu’il manque, elle commence sérieusement à se demander si elle n’est pas seulement jalouse de l’attention qu’il porte à quelqu’un d’autre ou si elle en pince pour lui.

Lou-Ann soupira, regardant sa statue de sel. Elle avait appris récemment que le Barking Spider, son bar favori depuis des années, était le bar d’un de ses patients, Thayer. Un mec génial qui avait eu un solide accident et dont elle s’occupait patiemment. Il était toujours là pour elle, surtout depuis que Jonah se faisait la male et elle adorait lui parler de tout, se confier et surtout l’entendre raconter ses histoires de dingue. Il était patient depuis très longtemps et apprenait tranquillement à réutiliser ses jambes suite à son accident, voilà pourquoi elle ne le croiserait pas ce soir-là. Bien qu’elle aurait adoré lui parler et lui lancer tous pleins de vacheries destinées à Jonah. Juste pour se vider le cœur un peu. Mais il serait pas au bar, et il était hors de question qu’elle aille avec son véhicule pseudo-volé à l’hôpital le voir, risquant de croiser Jonah.

« Ce soir, c’est entre vous et moi. » murmura-t-elle à ses salières, avant que celles-ci s’écroulent devant elle.
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MessageSujet: Re: THOMAS&LOU - Y'a "Singing in the Rain" qui joue dans ma tête.   THOMAS&LOU - Y'a "Singing in the Rain" qui joue dans ma tête. EmptyMer 25 Juil - 20:37


everyday i'm shuffling



Thomas était enfermé dans son appartement depuis près de vingt-quatre heures. Il avait passé ce dernier tour de cadran à bûcher les détails de gestion d'une nouvelle affaire présentée au Bureau la veille. Il s'était appliqué à organiser minutieusement des schémas précis et détaillés afin de pouvoir remettre la main sur les éléments qui pouvaient se révéler concluants pour l'aboutissement de l'enquête. Il n'aurait jamais pensé pouvoir observer ces murs presque vierges qui l'entouraient, avec autant de lassitude. Mason avait sans doute raison, il travaillait beaucoup trop - et tout cela, au détriment de toute vie sociale. La dernière personne à l'avoir croisé était la petite vieille du troisième étage en difficulté pour monter ses provisions de couches pour adultes et qui avait insisté avec véhémence pour qu'il passe prendre un chocolat chaud. S'il ne s'agissait pas d'un signe l'incitant à se reprendre en main, il voudrait bien se raser la tête. Il était à la fois déconcertant et exaspérant de constater que lui, Thomas Henley, était sans doute le seul homme de Los Angeles à rester cloîtrer chez lui un samedi soir, dans l'optique d'épuiser ses deux jours de congé à bosser - sans même pouvoir prétexter un besoin de compagnie féminine déjà pleinement satisfait. C'était loin d'être le cas.
L'anglais s'était laissé entraîner par une impulsion inopinée. Il s'était élancé sous la douche et ses jets d'eau chaude et un quart d'heure plus tard, s'était retrouvé dans sa chambre à la recherche d'une tenue décente pour sortir. Il n'avait déniché qu'une antique chemise hawaïenne aux couleurs orangées qui avait fini de le convaincre qu'il était temps qu'il quitte sa tour d'Ivoire. Il avait haussé les épaules avant de l'enfiler. Le ridicule n'a jamais tué personne, se conforta-t-il tandis que sa perception de l'image projetée par son miroir terminait de l'assassiner. Thomas s'empara de ses clés de voiture et de son porte-feuille avant de claquer la porte de l'appartement derrière lui et de rejoindre le parking. La question la plus essentielle se posa à lui, tandis qu'il s'installait derrière son volant. Où pouvait-il se rendre ? Il resta immobile durant quelques instants, la mine pensive. Il put s'empêcher de songer que l'adolescent qu'il avait été jadis, aurait été sincèrement décontenancé face à ce manque d'initiatives. Ses doigts tapèrent des percussions sur le rebord du tableau de bord. C'était ridicule ! Où pouvait bien se rendre les hommes de son âge pour s'amuser décemment ? Oh boy, il était en train de s'encroûter complètement. Il desserra le frein à main avec détermination et s'engagea dans le trafic angelin. Le Barking Spider. Il aurait préféré ne pas avoir à y mettre les pieds aussi rapidement, mais d'un autre côté, combien de temps pourrait-il s'appliquer à éviter les lieux où il risquait de croiser Savannah ? Non pas qu'il l’évita réellement. Il souhaitait seulement bénéficier de quelques jours supplémentaires avant de venir prendre de ses nouvelles. Il l'évitait. Thomas se gara avec habileté avant de descendre de son véhicule. Un sourire s'esquissa sur ses lèvres tandis qu'une vieille flamme d'espièglerie enfantine se réveillait dans sa poitrine. Il eût l'impression de perdre dix années d'un coup ! Il tâta la poche arrière de son short de plage - parfait. Quelques joints n'avaient jamais tués personne - et ceux-là étaient à priori de bonne qualité. C'était Andy Bower du service des stupéfiants qui les avaient récupéré suite à une descente et qui les lui avaient donné dans l'espoir qu'il s'abandonne à en fumer au moins un. Il ne serait pas déçu. Thomas pénétra dans l'établissement et malgré sa motivation précédente, il s'immobilisa sur le seuil. Son regard océanique balaya la salle à la recherche de cette chevelure sauvage et familière - il ne la trouva pas. Nouveau sourire. Ses pupilles s'arrêtèrent sur les traits familiers d'une rouquine assise seule à quelques mètres de lui, entretenant une conversation visiblement passionnante avec ses salières. Il perdit quelques instants à la situer dans sa mémoire avant de mettre le doigt dessus : la chieuse des temps modernes, qu'il avait croisé l'année précédente, dans un bar similaire à celui-ci. Hum. Thomas s'approcha d'une démarche tranquille, assistant aux efforts de la jeune femme pour faire tenir ses salières les unes sur les autres. La hanche de l'anglais percuta volontairement le coin de la table et, le produit de l'application de Lou-ann s'effondra en un clin d’œil : « Oh, navré. Tes copines n'ont pas l'air très motivées pour survivre à la soirée » en ta compagnie, railla-t-il, les derniers mots flottants dans l'implicite, un sourire malicieux naissants sur ses lèvres. Il s'installa sur la banquette qui lui faisait face, sans prendre la peine d'en demander la permission. « Lou-ann, si je me souviens bien ? Tu ne te rajeunies pas ! Une année et je te trouve déjà, comme une petite vieille devant une table de bridge » se moqua-t-il, les yeux étincelants. - c'était un sentiment sincèrement confortable que de prendre sa revanche dans ces circonstances. « Qu'est-ce que tu bois ? » proposa-t-il en ignorant délibérément la mine indignée qui s'esquissait progressivement sur le visage de la jeune femme. Il lui offrit un sourire étincelant.
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MessageSujet: Re: THOMAS&LOU - Y'a "Singing in the Rain" qui joue dans ma tête.   THOMAS&LOU - Y'a "Singing in the Rain" qui joue dans ma tête. EmptyJeu 26 Juil - 18:21

C’était pas possible. Son beau, son si beau château, réduit en quelques secondes à peine à de simples salières éparpillées dans tous les sens, et à du sel qui s’était propulsé d’une direction à l’autre. Elle en avait même reçu dans les cheveux la pauvre, faut croire que le coup de hanche de l’inconnu avait eut raison de sa si-peu-solide statue, ou bien alors qu’il avait du muscle à revendre et qu’il n’était pas conscient de sa force. Oh, il n’y avait pas une légende urbaine qui disait que lorsqu’on échappait du sel, il fallait en lancer derrière son épaule, pour éloigner les mauvais esprits? Lou était certaine d’avoir lu un truc du genre sur le web et déjà, elle ramassait en toute hâte son butin et s’apprêtait à tout refiler derrière elle lorsqu’elle finit par poser ses yeux sur le grand brun qui était à l’origine du fiasco. Et là, ses doigts laissèrent tomber le sel près d’elle et elle n’eut pas le temps de conjurer le mauvais sort. Ça y’est, elle était foutue.

Lui, l’homme moqueur, le mec qui était apparût comme ça. Il lui disait absolument rien. Et c’était là la magie du mauvais sort. Vous foutre dans la pire situation possible, dans un temps trop rapide, et vous laisser vous démerder comme une championne. Lou-Ann le détailla, essayant de faire comme si elle comprenait ce qu’il lui disait, mais fronçant beaucoup trop les yeux et les sourcils pour réussir à camoufler ses questionnements. Une ancienne conquête qu’elle avait brutalement jetée? (Parce que oui, ça se pouvait une dépendante affective qui rompt. Parfois. Je l’ai décidé, bon.) Mmm, si c’était le cas, elle se souviendrait au moins de ce qu’il avait l’air tout nu, et là pas de bol, aucunes bribes torrides ne lui venaient à l’esprit. Un interne à l’hôpital? Nah, trop vieux. Un médecin à l’hôpital? Nah, trop jeune. Ou alors il la prenait pour quelqu’un d’autre, et il serait déçu. Restait la possibilité qu’il soit un type comme un autre qui tente de la draguer et qui le fait maladroitement mal. Y’avait des tactiques plus directes et plus effectives qui avaient fait leurs preuves et il aurait dû au moins jeter un petit coup d’œil sur Internet avant de venir fracasser sa belle construction. Sinon, et ça Abbott le redoutait très fort, il était un violeur. Bah oui. Un violeur, qui l’avait remarqué déjà plusieurs jours auparavant, qui l’avait traqué, suivi, qui avait épié ses moindres faits et gestes et qui préparait maintenant son assaut, profitant d’une soirée où elle se sentait comme une merde pour mettre son plan à exécution. Point boni, elle avait foutu le camps avec la voiture de Jonah, alors il avait déjà un alibi.

À cet instant, Lou ravala longuement sa salive. Elle avait la trouille. Il la regardait, moqueur. Elle s’imaginait qu’il la voyait déjà se débattre alors qu’il lui ferait une passe à la Dexter. Merde, elle aurait pas pu envoyer du sel derrière son épaule comme l’aurait fait n’importe qui d’autre de saint d’esprit?!

« J’ai du poivre de Cayenne dans mon sac et je ne tarderai pas à m’en servir. » déclara la belle, calmement, paniquée.

« Lou-ann, si je me souviens bien ? Tu ne te rajeunies pas ! Une année et je te trouve déjà, comme une petite vieille devant une table de bridge. »

Il connaissait son nom. Il devait connaitre ses amis, sa routine, ses collègues, ses conquêtes? Peut-être même qu’il savait où habitait ce mec, ce Alex qui l’avait pas rappelé depuis leur nuit ensemble et qu’elle tentait de rejoindre sans cesse. Ouais, il devait savoir pourquoi il ne la rappelait pas et surtout où il se planquait depuis tout ce temps. Et il devait aussi connaitre sa famille. À ce qui se trouve, il était peut-être même un tueur à gages que ses parents avaient engagé pour se débarrasser d’elle. Woah. Stop. Il avait dit quoi là, tout de suite? Un an? Ils s’étaient pas vus depuis un an? La mémoire qui fonctionnait à son plein potentiel, Lou fit défiler dans sa petite tête les visages de tous les mecs qui avaient croisé son chemin, espérant qu’il apparaisse à un moment ou à un autre… et elle le revit. Assis à une table, ici même. Travaillant. Bossant sur je-ne-sais-quoi, un soir où les clients du bar étaient déchainés. Où tout le monde venait célébrer tout et n’importe quoi et que l’ambiance à elle seule aurait été une bonne raison pour se déchirer et pour passer la meilleure soirée de la vie. Et lui il bossait. Elle s’en était moqué, il l’avait mal prit et là il ressurgissait, devant elle, alors que la situation était inverse. Là, c’était la pauvre Lou qui dégageait une aura de merde, d’ennui total et certain. Comme quoi le temps passe, mais les choses ne changent pas tant que ça. Elles font simplement s’inverser et se moquer de vous.

« C’est ça. Et toi, c’est Thomas. Tu devrais être plus prudent. Habituellement, les vieilles traînent des problèmes de mémoire assez intenses et sans tes dossiers et ta mine de bureaucrate j’ai presque failli pas te reconnaître. »

Il s’installa face à elle et la belle ne pu s’empêcher de remarquer, enfin!, l’horrible chemise hawaïenne qu’il portait en guise de haut. Vraiment? On vient dans un bar de métal un samedi soir vêtu de la sorte en pensant draguer? En pensant passer comme si de rien n’était à travers la foule d’habitués? Elle pouffa, le pauvre, il avait vraiment besoin de sortir autre chose de sa garde-robe pour jouer les pseudo-violeurs convaincants. Parce qu’un maniaque en orange, ça a la particularité de se faire remarquer assez rapidement. Mais bon, j’dis ça, j’dis rien. (a)

« J’ai peut-être les souvenirs qui sont flous, mais il me semble que c’était pas ça le gage que je t’avais lancé à l’époque. Si? En tout cas si c’était ça, contente de voir que tu as finalement décidé de t’émanciper! Cette couleur te donne un teint du tonnerre. »

Ça lui faisait du bien, là, de penser à autre chose qu’à Jonah qui était probablement furax à l’appart à l’instant où on en était. D’avoir devant elle un mec qui voulait probablement régler ses comptes de petit prude et qui s’était mis en tête de lui envoyer des vannes pour lui montrer qu’il était si heureux et si accompli. Challenge accepted. Elle avait envie d’une petite joute et elle avait toujours était pas pire en la matière pour user de mots pour se défendre.

« Qu'est-ce que tu bois ? »

Oh, là il lorgnait sur son verre? Lou perdit vite fait sa mine de défi, rapatriant sa consommation près d’elle, même s’il n’en restait que quelques gouttes à peine, comme une gamine qui n’a pas du tout envie de partager son jouet favori avec le petit nouveau du jardin d’enfant. C’était pas dit qu’un presque-inconnu comme lui débarquerait comme ça et lui piquerait des gorgés, effrontément, alors qu’elle avait plus que besoin du contenant de son verre à cet instant précis.

« Ohé, bas les pattes l’opportuniste! » s’exclama-t-elle, avant d’apercevoir la serveuse arriver près d’elle et de comprendre qu’il lui proposait de lui acheter un verre plutôt que de piquer dans le sien. « Oh, c’est mieux. Un whisky sur glace alors, 20 ans. » lança la belle, abusant de l’offre, avant de se raviser, sentant un piège. « Tu fais ça pour avoir encore une longueur d’avance sur moi, c’est ça? Je suis peut-être parano, mais personne ne pourra dire que je vis au crochet d’un mec! »

Et elle se leva d’un bond, déterminée et féministe, suivant la serveuse pour payer son nouveau verre et le verre de Thomas, ne lui laissant pas d’autre choix que de la regarder faire, et de sûrement regretter d’être atterri à sa table alors qu’elle était autant en rogne contre les hommes. Quelques pas plus tard, Lou atterrit à la caisse pour payer son dû, c’est-à-dire le dit whisky hors de prix et la même chose pour son cavalier imprévu, et se rendit compte qu’elle n’avait pas assez d’argent sur sa carte pour poursuivre la transaction. Oh oui. Lou et ses problèmes financiers, toujours d’actualité, même avec l’aide constante de son coloc et de son frère. Être déshéritée à 16 ans et brûler toutes ses économies depuis pour lutter contre l’autorité et prouver à tous qu’elle se débrouille bien, ça a ses hauts, mais surtout ses bas. Comme maintenant. Un peu humiliée, la belle se balança sur ses pieds, décidant de revoir sa commande et de prendre deux vulgaires bières à la place, hurlant un peu contre sa carte comme si elle était défectueuse, en fait, c’était l’utilisation abusive qui l’était, et revint toute penaude à la table, camouflant du mieux la situation par un :

« Je rêvais de te ramener un cocktail fumant dans une noix de coco pour aller avec ta tenue de vacancier, mais y'avait rien sur la carte. Et puis je comprends pas, depuis quand le Barking Spider n’offre pas de Cosmopolitain directement préparé sous un bar tikki avec de la paille et tout? J’veux dire, elle montra la salle du bout des doigts, détaillant la foule, la clientèle-cible est ici y’a pas de doute. »

Sarcastique, elle rigola un peu avant de filer la pinte à Thomas et de s’assoir avec la sienne. Puis, la rouquine sentit une vibration dans sa poche arrière. Son portable. Qui pouvait bien la texter… elle s’arrêta dans son mouvement, la main gauche venant tout juste d’attraper son téléphone et ses jolies prunelles qui terminaient à peine de lire le message de Jonah, enragé.

« Merde, t’es partie avec la voiture? T’es conne! Je mets les flics à tes trousses et je brûle un de tes vêtements pour chaque minute où je saurai pas où tu te trouves avec ma bagnole! »

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MessageSujet: Re: THOMAS&LOU - Y'a "Singing in the Rain" qui joue dans ma tête.   THOMAS&LOU - Y'a "Singing in the Rain" qui joue dans ma tête. EmptyDim 19 Aoû - 17:05




Thomas plissa les yeux avec perplexité face à la tentative d'humour de la jeune femme. Parce que c'en était forcément une ! Aucune autre explication n'était suffisamment plausible pour s'associer à cette réaction disproportionnée en vue des circonstances. Il n'avait tout de même pas la tête d'un ex-détenu ! Encore moins celle d'un pervers ou d'un drogué récidiviste ! Il n'arborait aucun tatouage, aucune cicatrice visible, ni même l'esquisse d'un air suspect pouvant expliquer cette mine affreusement méfiante dépeinte sur le visage de la rouquine. Seulement une chemise de très mauvais goût dont la tenue pouvait sans doute incarner un crime auprès de cinquante États américains, mais elle était très loin de justifier l'utilisation du pulvérisateur aussi douloureux que dissuasif qu'était la Cayenne. « C'est une nouvelle technique pour briser la glace ? s'enquit-il. Parce qu'elle n'a pas l'air très au point. ». Une chose qui expliquait sans doute pourquoi une si charmante jeune femme se retrouvait seule un samedi soir comme celui-ci. Dans l'hypothèse où elle aurait accueilli le reste des représentants de la gent masculine présents avec ce même tact béni des dieux avec lequel elle le recevait actuellement ... Il pouvait comprendre que ces messieurs aient pris leurs jambes à leurs cous, toutes ardeurs subitement douchées.
Il assista silencieusement au défilé d'expressions qui se succédèrent sur le minois de la jeune femme tandis qu'elle épluchait minutieusement les paroles qu'il venait de lui présenter. C'était incroyable tout de même d'avoir un visage aussi expressif. En était-il de même lorsqu'elle était en colère ? Parce que ce devait être un spectacle sérieusement hilarant à voir. Il doutait que quiconque puisse conserver un minimum de sérieux confronté aux petites mimiques et intonations qui s'accordaient naturellement avec l'expressivité de Lou-ann et plaignait celui qui devrait pourtant en faire l'effort au risque de recevoir un nuage de Cayenne à la figure. Durant un court instant au cours duquel elle poursuivit son répertoire mental, il craignit qu'elle ne le reconnaisse pas. Qu'elle ne parvienne pas à associer son visage à un souvenir précis. Si lui-même détenait une mémoire des visages, des noms et des évènements plutôt étonnante découlant de son job, ce n'était pas une chose donnée à tout le monde. Bon sang ! Était-il si peu mémorable que ça ? Une petite voix aux accents lourds de vérité lui souffla qu'en effet, il ne marquait pas chaque pèlerin qu'il avait l'occasion de rencontrer. Il chassa vivement cette réflexion désagréable. Il était primordial de rester et de penser positif. Il lui suffisait de garder à l'esprit le fameux yes you can et de ne pas baisser les bras aux premières inepties.
Avant qu'il ne cède à la nécessité émergente de se replacer lui-même dans le contexte de leur première et unique rencontre, la jeune femme réussit enfin à le faire d'elle-même. « Tu te souviens de mon prénom mais pas de ma tête, releva-t-il avec un grand sourire derrière lequel soulagement et enthousiasme se dissimulait. À partir de ça, on peut te soupçonner un début d’Alzheimer. C'est comme ça que ça commence. » lui assura-t-il poursuivant sa lancée sur les blagues douteuses du troisième âge, sans s'imaginer qu'elle puisse non seulement travailler à la tête d'un service médical mais en plus, connaître parfaitement le sujet.
Il baissa les yeux sur la fameuse chemise lorsqu'elle la désigna d'un hochement de la tête tout en évoquant d'une pierre deux coups le défi qu'elle lui avait attribué l'année précédente. Celui qu'il avait non seulement décidé de ne pas relever, mais qui en plus avait froissé son orgueil masculin. Que lui avait-elle demandé déjà ? Ah oui. Faire quelque chose de totalement imprévisible, de répréhensible, d'irréfléchi et d'irresponsable, seulement pour la dérider. N'était-ce pas l'esprit de la soirée ? Toutefois, il aurait eu à l'époque bien plus de cartes en mains pour parvenir à un tel résultat. Elle ne se serait sans doute pas attendue à le voir avaler un shot de tequila et danser la macarena sur le comptoir de service - le tout en costard cravate bien entendu. « Mensongeeees ! la contredit-il en grimaçant. À ce rythme-là, il serait peut-être même préférable que je la retire avant d'être arrêté pour trouble à l'ordre public. ».
Il s'intéressa finalement à son verre, sans parvenir à en deviner le contenu dans l'intention de lui en commander un nouveau. Il ouvrit de grands yeux surpris lorsqu'elle se méprit complètement sur ses desseins et plaça la consommation hors de sa portée. Le jeune homme ouvrit la bouche pour se justifier, mais elle le coupa à nouveau, se rattrapant aux branches en avisant la serveuse qu'il avait préalablement repérée dans sa propre démarche, en exigeant un whisky de vingt ans d'âge. Il aurait sans doute éclaté de rire si la rouquine ne s'était pas de nouveau reprise, en vantant l'indépendance des femmes en se levant pour commander au comptoir d'elle-même et de sa propre poche. Thomas la suivit du regard, en se mordant distraitement la lèvre. Non mais quel phénomène cette fille ! Peut-être devrait-il profiter de l'ouverture pour prendre ses clics, ses clacs et décamper ? D'un autre côté, il n'était pas certain de véritablement déprécier cette attitude spontanée et coriace, au contraire. Il passa une main dans ses cheveux en reportant son attention sur la table. Il replaça machinalement les salières sur leurs socles en époussetant la table sans vraiment y penser. Son éducation de bon anglais gentleman, l'aurait poussé à se lever et à protester contre l'initiative de la jeune femme. D'un autre côté, s'il tenait véritablement à ne pas affronter sa bombe lacrymogène, il ferait sans doute mieux de visser ses fesses au siège et à garder son opinion quant à ce qu'elle devait faire ou ne pas faire. Redressant le menton, il arrêta une serveuse afin de lui commander un mètre de tequila à l'insu de la rouquine, juste au cas où le Barking Spider serait en rupture de stock de whisky à trois cents la bouteille.
Il offrit un sourire plein de dents à la jeune femme lorsqu'elle revînt vers leur table avec deux pintes de bières généreuses tout en arguant contre le manque de cocktails servis sur place. « Mais quelle déception ! lâcha-t-il, tandis qu'elle déposait le tout entre eux deux. C'est une suggestion que tu devrais faire au propriétaire en réclamant cinquante pourcent des bénéfices ! ». Il s'empara de la pinte qu'elle avait commandé à son intention tout en jetant un vague coup d’œil à son contenu. Pour être honnête, il n'était pas un très grand fan de la bière. Quel homme digne de sa virilité n'aime pas la bière, me diriez-vous, mais Thomas, en homme relativement sophistiqué, préférait généralement déguster une bonne bouteille de vin. Cependant, il n'était pas là ce soir pour conserver ses habitudes. Il porta la chope à ses lèvres, lorsque le téléphone portable de la jeune femme émit une vibration sourde. Il perçut très nettement les mots qui s'échappèrent du combiné, laissant suggérer que le type au bout du fil s'exprimait à un volume sonore hautement répréhensible. Avant qu'elle n'ait eût le temps de répondre quelque chose d'intelligent à l'autre enragé, Thomas lui pris le cellulaire des mains tout en levant son index devant lui pour l'inciter au silence et désamorcer toute protestation. Il se racla la gorge : « La police est déjà sur place. Votre voiture n'a rien mais on garde la jeune fille en garde à vue jusqu'à demain matin. Elle pourra passer la prendre à la fourrière. Bonne soirée ! ». Et il raccrocha avant de faire glisser le mobile sur la table jusqu'à elle, comme si de rien n'était. Il but une très longue gorgée de bière appréciant sa fraîcheur, avant de porter un vaste regard salle, à la recherche d'une activité un tant soit peu inhabituelle pour lui. Les shots de tequila arrivèrent au même instant et il remercia la serveuse, souriant, avant de lui glisser quelques billets en mains propres. « Qu'est-ce qu'il y a ? Tu n'aimes pas la tequila ? fit-il mine de s'inquiéter avant d'appuyer son menton sur sa paume. Petite nature, peut-être ? ». Il sentait qu'il avait tort de tirer sur la corde de la provocation - d'autant plus qu'elle serait certainement capable de le pousser à faire pire par la suite. Toutefois, il ne pouvait pas vraiment s'en empêcher.
« Oh ! Un karaoké ! s'exclama-t-il soudainement en claquant des doigts. J'ai pas fait ça depuis ... depuis ... En faite, à bien y réfléchir, je n'en ai jamais fait. ». lâcha-t-il, en tentant de se remémorer les soirées qu'il avait pu passer dans le passé.


Dernière édition par Thomas F. Henley le Lun 27 Aoû - 19:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: THOMAS&LOU - Y'a "Singing in the Rain" qui joue dans ma tête.   THOMAS&LOU - Y'a "Singing in the Rain" qui joue dans ma tête. EmptyVen 24 Aoû - 20:23

Lou eut envie de jeter son téléphone au bout de ses bras. Jonah, vraiment?! Après tout, il se contrefichait d’elle depuis des semaines, disparaissant le soir pour aller faire Dieu-sait-quoi, s’enfermant dans sa chambre sans plus d’explications, multipliant les informations – qui horripilaient Lou au plus haut point – sur Billie. Comment pouvait-il accumuler autant de trucs sur elle? Il la voyait à tous les jours? Lou n’arrivait pas à calculer comment il faisait son compte, mais chacune de ses paroles était ponctuée de souvenirs de la petite brunette. Ou alors il la snobait. Il ne la regardait plus, peu importe la façon dont elle s’habillait ou se comportait. Il ne déconnait plus avec elle, c’est juste s’ils arrivaient à s’entendre sur autre chose que les chaînes télé, et encore, et franchement son ignorance, ses secrets et son arrogance commençaient vraiment à faire chier la rouquine. Normal alors, qu’elle soit dans tous ses états, méfiante, brusque, stressée. Surtout lorsqu’un joli garçon comme Thomas trouvait le moyen de rôder autour d’elle. Vous la connaitriez que vous sauriez que sa réaction plus tôt, où elle le menaçait d’utiliser du poivre de Cayenne, n’était en fait dû qu’à l’accumulation de nervosité et de frustration, dont Jonah était l’heureux instigateur. Autrement, elle lui aurait sûrement fait les yeux doux, avant de mettre son décolleté bien en évidence pour accrocher son regard et le maintenir le temps qu’il soit bien charmé. Et lui payer un verre? Quand on n’a que 150$ dans son compte en banque, on se contente de se faire offrir des shooters pour ses beaux yeux et on ne dit rien. Vraiment, elle avait besoin de décrocher et de passer à un autre appel, parce que Jonah la rendait dingue. Et pas dans le sens où elle le pourchassait dans leur loft en sous-vêtements, lui disant que ça allait être sa fête. Ben quoi? Elle l’avait déjà fait.

D’entendre sa voix au bout du fil, agressif, menaçant, fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase de Lou. Un beau vase vintage avec des jonquilles et des marguerites. Ouais, il déborda. Un mec ne peut pas se ficher de vous durant des semaines pour ensuite vous accorder la moindre importance. Et ce, même si vous volez sa voiture le soir où il en a soi-disant le plus besoin. Abbott avait des principes. Levant les yeux au ciel, elle le laissa hurler encore quelques secondes, le combiné bien loin de son oreille, sifflotant presque et faisant mine à Thomas que touuuuut était sous contrôle. La blague. C’est lorsque Jonah commença à la menacer, en plus des vêtements, de la traquer dans toute la ville, police incluse, et de la faire incarcérer que la belle sursauta, voulant reprendre son portable et calmer le jeu… mais Henley fut plus rapide qu’elle.

« La police est déjà sur place. Votre voiture n'a rien mais on garde la jeune fille en garde à vue jusqu'à demain matin. Elle pourra passer la prendre à la fourrière. Bonne soirée ! » annonca-t-il de sa voix la plus sérieuse, empêchant Lou de rajouter quoi que ce soit, avant de lui refiler le combiné, fermé.

« En garde à vue? » elle haussa un sourcil. « C’est la première fois qu’un mec utilise cette expression pour me proposer de coucher avec lui. » L. fit semblant d’être étonnée, avant de rouler des yeux. « Merci. » finit-elle par lâcher, poliment, rattrapant son cellulaire et le glissant dans son sac.

Allait-il lui poser quelques questions? En bon flic, ou agent du FBI elle ne savait plus, son devoir serait au moins de savoir dans quoi il s’était fourré non? Et connaissant Lou-Ann, il devait se douter que ce n’était pas elle qui était la fille la plus loin des dangers et des histoires sans queue ni tête. Mais voyez-vous, la belle en avait plus que marre de parler de cette relation de merde qui s’installait entre son meilleur ami et elle. Après avoir fait le résumé à Joey et à Ash des millions de fois, elle savait très bien qu’elle en avait fait le tour. Alors si seulement, seulement, elle pouvait avoir une seule soirée où Jonah ne venait pas s’immiscer dans ses conversations, elle remercierait le ciel. Au pire, elle finirait la soirée en passant chez un hypnologue ou une connerie du genre, question de rayer bien fait vite fait le grand brun rachitique de son esprit. M’enfin, un silence paisible s’installa entre eux, et la jeune fille finit par boire une loooongue gorgée de bière pour se redonner quelques forces. Requinquée, Abbott en profita ensuite pour lorgner vers Thomas, qui lui aussi semblait bien relax, perdu dans ses pensées. Alors le topo : un mec qu’elle avait nargué un an plus tôt qui l’avait reconnue prompto et qui avait finit par se faire acheter une bière & par s’installer avec elle. Il était mignon, enfin elle le lui dirait pas (a), avec ses cheveux un peu ébouriffée et son look de vacancier à la plage. On voyait nettement qu’il essayait de passer incognito dans la foule, d’avoir l’air relax et détendu. Mais si on portait vraiment attention à ses prunelles, on remarquait que malgré tout quelque chose lui cassait la tête. Qu’il avait un truc qui bloquait dans son esprit, qu’il était surmené de trop réfléchir, qu’il désirait ardemment quelque chose, mais que ça ne venait pas. Comme s’il était insistant envers la vie, genre. C’était peut-être parce qu’elle aussi avait cette lueur étrange qui lui traversait le regard parfois que Lou réussit finement à déceler le truc. Mais peut-être qu’elle se trompait et qu’il n’y avait qu’elle qui était à un point dans sa vie où tout la faisait chier et que rien ne fonctionnait, sauf pour la brûler bien comme il fallait. Pensive, elle sursauta lorsque Thomas tourna la tête vers elle, et ils se fixèrent un moment. Puis, trouvant que c’était devenu un peu trop lourd comme ambiance, la belle lui fit une grimace bien sentie. Bam. Déconnons un peu.

« Vos tequilas. » interrompit une serveuse, apportant la commande qu’Henley avait passée quelques minutes plus tôt.

Lou-Ann haussa les sourcils, surprise. Apparemment, son discours sur la femme libérée du 21e siècle n’avait pas eu l’effet escompté et elle soupira, déçue. Dans sa tête, elle avait vraiment cru être convaincante. Y’avait même des feux d’artifices et un orchestre qui jouait, appuyant chacune de ses paroles. Bwarf. Elle soupirait aussi parce qu’à la vue de tout cet alcool, elle savait que ses petites jambes deviendraient molles dans le temps de le dire.

« Qu'est-ce qu'il y a ? Tu n'aimes pas la tequila ? demanda l’autre, penaud, s’appuyant sur sa main et la regardant comme si elle n’était qu’une gamine. « Petite nature, peut-être ? »

« Ouhla, c’est la tequila qui ne m’aime pas en fait. » expliqua-t-elle, prenant un shooter et le buvant d’un trait. « Citron? » attrapant un quartier, elle le pressa en direction de Thomas, maligne.

La belle éclata de rire. L’alcool et elle, c’était une histoire d’amour qui durait depuis ses 16 ans. À son entrée au club de strip tease, pour ses millions de conneries qu’elle excusait par un verre de trop, ou ses histoires d’amour qui finissaient en éclats qu’elle oubliait avec une vodka-ananas. Le classique de l’alcolo-sentimentale en fait.

« Oh ! Un karaoké ! lança Thomas, enjoué, surpenant Lou du coup. « J'ai pas fait ça depuis ... depuis ... En faite, à bien y réfléchir, je n'en ai jamais fait. ». qu’il se confia, sous le regard faussement attendri de l'étudiante.

« Ben voyons, c’est vrai? Avec un look comme ça, j’aurais plutôt cru que c’était ton activité favorite! Vraiment, tu dégages l’esprit party animal de tous les pores de ta peau. C’est presque sensuel! » blagua la rouquine, lui refilant un autre shooter et s’en prenant un elle-même. « Allez, bois. Tu vas en avoir besoin pour te mettre dans ton personnage! »

Lou trinqua avec le jeune homme avant de boire une deuxième fois cul-sec. Sa dernière expérience karaoké remontait à Ashleigh la semaine dernière, elle avait donc encore la fièvre de la danse et du showbiz qui coulait dans ses veines. Maintenant hyperactive de s’être trouvé au hasard un nouveau partenaire de chant et amnésique de tout ce qui pouvait venir saboter sa soirée, lire ici : Jonah Watson, elle se leva d’un bond lorsque le présentateur annonça que tous ceux qui avaient envie de venir chanter pouvaient aller s’inscrire à l’avant, sur un bout de papier, en inscrivant la chanson qu’ils souhaitaient interpréter. « C’est ton jour de chance, je sais exactement quel succès il te faut pour faire tes débuts dans l’industrie musicale!! » s’exclama la jeune fille, allant de ce pas vers l’avant pour inscrire leurs noms et son choix. Lou se régalait déjà d’une nouvelle performance et joua du coude pour se rendre au début de la file, déterminée à ce qu’ils inaugurent une soirée de folies, dont tous les deux avaient grandement besoin si elle se fiait à son impression de toute à l’heure. Méga-heureuse, elle se retourna même quelques fois pour faire un signe de pouce en l’air, assurant à Thomas qu’il allait vivre un moment génial, que c’était dans le sac. D’un coup, il était passé du flic emmerdant au poulain qu’elle allait entraîner dans ses conneries – pour le faire chier et pour se distraire un peu. Le papier rempli, elle trottina jusqu’à Thomas et n’eut même pas le temps de s’assoir avant qu’on ne nomme leurs noms.

« La fabuleuse et resplendissante Lou-Ann Abbott et Thomas, le flic coincé avec un postérieur de Dieu grec. » annonça le présentateur, perplexe.

« Les mini-bios sont de moi. Tu aimes? » elle lui tira la langue, avant d’agripper son poignet et de lever leurs bras en l’air en signe de victoire.

Les notes de piano commencèrent à emplir le bar et Lou-Ann sentit un énorme sourire se dessiner sur son visage alors qu’elle grimpait sur la scène. Oh oui,
Total Eclipse of the Heart, le meilleur duo à faire au monde au karaoké. Rien que pour eux. Juste de penser au refrain et elle jubilait comme une petite fille en vacances chez Willy Wonka.

« Laissez-moi vous rappeler les règles… » commença le présentateur, et Lou s’immobilisa dans son élan… des règles?! « À la fin de chaque performance, le public doit voter par applaudissements. Plus les gens vous aiment, plus vous risquez de revenir souvent. Les participants qui chanteront le plus de fois ce soir courent la chance de gagner une tournée gratuite de consommations. » les pupilles de la rouquine devinrent rondes automatiquement et elle se tourna vers Thomas. FREE BEER. « Et maintenant, bon spectacle… »

C’était décidé, la belle allait donné tout ce qu’elle avait.
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MessageSujet: Re: THOMAS&LOU - Y'a "Singing in the Rain" qui joue dans ma tête.   THOMAS&LOU - Y'a "Singing in the Rain" qui joue dans ma tête. EmptyMar 28 Aoû - 18:19

Thomas n'aurait sans doute jamais envisagé une soirée pareille quelques heures plus tôt. Sans cette prise de conscience aussi fortuite que soudaine vis-à-vis de cette routine dans laquelle il s'empêtrait progressivement depuis de nombreuses semaines, le fédéral se trouverait sans aucun doute devant son imposante pile de dossiers instable, une tasse de thé dans une main, une paire de surligneurs dans l'autre. Celle-ci l'attendrait patiemment jusqu'au lendemain matin - après-midi, s'il osait pousser le vice un peu plus loin. Cette pensée lui arracha un sourire en coin qu'il dissimula en portant derechef sa coupe à ses lèvres, la mine détendue. Toutefois, quelques réflexions existentielles ne cessaient de jaillir aux premiers plans de son esprit, à l'image de pop-ups publicitaires intempestives. Depuis combien de temps se complaisait-il dans cette caricature d'existence ? Depuis combien de temps était-il piégé dans ce cercle d'attente perpétuelle et indéfinie ? Il n'en avait strictement aucune idée précise. Il était seulement conscient désormais, de s'être laissé embarquer dans une routine singulièrement vicieuse, comme un bon nombre d'autres trentenaires célibataires et esseulés. L'interrogation principale restait en revanche très angoissante : combien de temps pouvait-il encore se permettre d'attendre que la Vie se présente devant sa porte, avant de réaliser complètement qu'il lui faudrait s'aventurer bien au-delà de celle-ci pour obtenir un bagage digne d'être porté ? Il avait l'impression de sortir d'une longue, très longue apathie. Comme lorsque l'on crève une surface, après s'être immergé un temps conséquent. C'était à la fois troublant et particulièrement agréable, pour une simple bouffée d'oxygène.
L'ex-colonel restitua son téléphone à la jeune femme l'air de rien, après avoir souplement rembarré son correspondant. Il ne leur restait plus qu'à espérer que celui-ci morde à l'hameçon et ne prenne pas ses mots à la légère. Dans le cas contraire, cette fameuse garde-robe aura sans doute distribué de bons et loyaux services au cours des dernières années, paix à son âme. En attendant, l'autre grincheux n'avait qu'à se contenter de cette mise à pieds forcée, pour le restant de la soirée. Le regard océanique du londonien s'attarda quelques instants supplémentaires sur le visage de sa camarade, perspicace. Il soupçonnait que l'embrouille dépasse de haut le "simple vol de voiture", mais ne se risqua pas à approfondir le sujet. D'une part, parce qu'il n'était pas présent en tant que flic et, d'autre part parce que son instinct lui soufflait que l'envie d'en discuter était aux abonnés absents. « En garde à vue ? C’est la première fois qu’un mec utilise cette expression pour me proposer de coucher avec lui. ». Il étouffa un rire sans grand succès, les yeux brillants d'étonnement, de curiosité et de ravissement. Évidemment, il n'avait rien sous-entendu de tel, mais la manière dont elle relevait l'expression était particulièrement alléchante : « Parce que les hommes que tu fréquentes te propose souvent de coucher avec eux aussi ouvertement ? répliqua-t-il, en arquant à son tour un sourcil interrogateur. Je comprends mieux la Cayenne ! ». Il hocha brièvement la tête pour lui signifier que ce n'était pas grand-chose lorsqu'elle finit par le remercier. Ce n'était même rien du tout, si ça pouvait lui éviter de la voir s'éclipser en si bon chemin, pour la survie de ses vêtements favoris. Un silence tranquille s'installa entre eux, à peine perturbé par la clameur des conversations ambiantes et le dernier hit de l'été qui s'élevait des enceintes d'un antique juke-box dans le coin de la salle. Thomas termina sa bière petit à petit en lançant un regard circulaire autour de lui, comme s'il cherchait à graver le moindre détail de cette scène dans sa mémoire. Il observa l'ensemble de la salle, sans toutefois s'arrêter sur quelque chose de spécifique. Il se sentait bien, plongé dans un état de quiétude relaxant. Il réfléchissait énormément, d'ordinaire. Toujours à récolter minutieusement le moindre détail de toutes situations afin de pouvoir réagir correctement et de manière performante sans omettre la moindre variable. Il était sans doute bien plus reposant de vivre dans sa peau que dans sa tête. Épaules relâchées, toute tension envolée, il était confortable de ne pas avoir à penser à quelque chose de spécifique, en cet instant précis. S'épargner des entorses au cerveau également, par la même occasion. Il offrit un nouveau sourire à Lou-ann et ils se regardèrent droits dans les yeux durant quelques instants, lorsque la serveuse vînt interrompre ce duel d'azur, pour déposer leur mètre de tequila entre eux.
« Ouhla, c’est la tequila qui ne m’aime pas en fait. » Il esquissa un nouveau sourire en se redressant de quelques centimètres, intérêt éveillé : « Je sens venir une anecdote intéressante. » indiqua-t-il tandis qu'elle s'emparait d'un shot pour l'avaler d'un seul trait. Il s'empressa de l'imiter et bientôt, il sentit l'alcool brûler le fond de sa gorge avant de répandre une douce onde de chaleur dans le reste de son organisme. Depuis son entrée à l'école militaire, Thomas avait considérablement freiné sa consommation d'alcool. Toutefois, avant celle-ci, il avait passé un nombre incalculable de soirées alcoolisées ; avait vécu les gueules de bois en masse et s'était même parfois réveillé chez des inconnus, avant d'enchaîner sur des journées de cours interminables. Que d'histoires très lointaines à présent. Il s'esclaffa tout en s'humectant les lèvres lorsqu'elle lui présenta fièrement un quartier de citron vert et se pencha en avant pour mordre dedans. F**k, jura-t-il mentalement, tandis qu'une grimace irrépressible liée à l'amertume de l'agrume, s'associait à son sourire. « Tu prendras bien un peu de sel ? » lança-t-il avec légèreté comme pour contrebalancer justement le sourire victorieux qui étirait les lèvres de la rouquine. Il s'empara de l'une de leurs fidèles salières et s'empressa d'en faire glisser quelques grains sur le bord de son poignet, qu'il tendit résolument vers elle aux côtés d'un nouveau petit verre rempli à ras-bord, qu'il accompagna d'un regard appuyé. Oh, elle ne pourrait certainement pas le traiter de vicieux. D'autant plus que, traditionnellement, sel et citron n'étaient pas présentés de manière aussi prude aux consommateurs (a).
Thomas roula des yeux, non sans amusement, lorsqu'elle lui associa une image assez détaillée de star du micro. « Si tu veux savoir, mon truc c'était le Twister, révéla-t-il en la gratifiant d'un sourire enjôleur. Les filles a-do-raient ça. ». Inutile de préciser comment se terminait généralement ce type de parties. Il saisit le verre qu'elle venait de pousser devant lui et le but tout aussi rapidement que le premier. Sa tête vibra agréablement tandis que les effets de ses consommations commençaient à apparaître. Cette Lou-ann n'était pas si désagréable que ça, en fin de compte - mais ça non plus, il ne le lui dirait pas (a).
« C’est ton jour de chance, je sais exactement quel succès il te faut pour faire tes débuts dans l’industrie musicale ! » s'exclama-t-elle en se levant comme une pile électrique pour inscrire leurs noms sur le registre des participants. Les sourcils de l'anglais se froncèrent tandis qu'une voile d'inquiétude s'étirait sur son visage. Oh God, dans quoi c'était-il encore engagé ? Il ne connaissait strictement rien de cette fille après tout. Sauf qu'elle volait des voitures, buvait de la bière, avait des antécédents notoires avec la tequila et un sens de l'humour plutôt prononcé. Que pouvait-elle bien avoir en tête ? Il l'observa tandis qu'elle lui faisait signe en levant les pouces depuis la file d'attente - geste qu'il s'empressa de lui rendre, sans grande conviction. Les Spice Girls. C'était totalement ça. Ce devait être exactement son style de musique. Il l'imaginait très très bien se trémousser sur Wanna Be à peine sortie du lit en préparant son petit-déjeuner. Et après, elle arrivait encore à s'étonner que le Grincheux attente à la survie de sa garde-robe. Pourrait-il seulement quitter l'établissement, virilité indemne ? C'était sûrement peu pr... « La fabuleuse et resplendissante Lou-Ann Abbott et Thomas, le flic coincé avec un postérieur de Dieu grec. ». Il mit plusieurs secondes avant de comprendre que le postérieur dont il était question était le sien. Il arqua un sourire en direction de la jeune femme qui venait de le rejoindre : « Hystérique et Cinglée aurait été plus adéquat, répliqua-t-il faussement blasé, tandis qu'un sourire venait détrompé ses paroles. « Tu trouves vraiment que j'ai un postérieur de Dieu Grec ? »[/color] ajouta-t-il avec intérêt. Elle le fît taire d'un geste de la main et l'entraîna par la main vers la petite scène surélevée, en levant leurs bras en l'air comme s'ils sortaient d'un ring.
Les notes commencèrent à s'élever dans la salle et tandis que le régisseur de soirée rappelait le peu de règles qui encadraient l'activité, le cœur de Thomas rata une pulsation. Jesus F**king Christ, c'était bien pire que tout ce qu'il avait pu imaginé jusqu'à présent ! Il était encore bien trop sobre pour ça. Il déglutit péniblement, tandis qu'une jeune femme lui tendait un micro en le détaillant brièvement de haut en bas, laissant échapper un sifflement appréciatif qui lui tira un sourire incertain. Oh, non. Oh, non. Les spots colorés se braquèrent sur eux en même temps que l'attention du public et il comprit pourquoi il n'était jamais monté sur scène auparavant. Bien entendu, il avait déjà participé à des représentations publiques, mais seulement dans des activités qu'il maîtrisait complètement ! Le piano par exemple, où il n'aurait aucune crainte de se rendre ridicule ! Aujourd'hui, c'était complètement différent. Il lança un regard en coin à la jeune femme et celle-ci lui offrît un sourire encourageant. Yes, you can ! se répéta-t-il, désireux de parvenir à se convaincre avant qu'il n'ait à ouvrir la bouche. « Turn around ... » lâcha-t-il, les paumes moites crispées autour du micro. Il garda les yeux grands ouverts, prêt à esquiver la moindre tomate aux premiers signes de mécontentement de l'assistance. Il respira beaucoup mieux lorsque Lou-ann enchaîna la suite des paroles de Bonnie Tyler, qu'il s'empressa de ponctuer de quelques Turn Around mesuré, sans la quitter des yeux. Il inspira une grande bouffée d'air et sentit une confiance toute nouvelle grandir en lui - sans doute élancée par l'alcool qu'il avait déjà dans le sang. F**ck it, après tout, il avait le droit d'être ridicule ! Comme tout le monde, il avait le droit de perdre son sérieux et de passer pour un cinglé. Lou-ann le vivait très bien après tout, alors pourquoi pas lui ? Il défît distraitement quelques boutons de sa chemise dans son excès de confiance, laissant apercevoir une musculature nettement sculptée par des heures et des heures d'entraînements. Et bien quoi ? S'ils voulaient gagner, rien ne les empêchaient de jouer sur des atouts un peu moins vocaux (a). Il posa un genou à terre, aux pieds de Lou-ann et lança un : « Turn around, bright eyeeeeeees ! » énergique, en rejetant la tête en arrière, contrastant complètement avec le rythme du duo.
La musique toucha à son terme et une vague d'applaudissements accueillit les deux partenaires qui se penchèrent pour saluer la foule à grand renfort de merci, merci bien et de clins d’œil. « Hé ! Toi ! Tu dragues ma copine ? C'est ma copine que tu dragues ? ». Un colosse de muscles et de tendons se dressa soudainement sur la scène à leur côté, devant un Thomas incrédule. « Pardon ? » répondit-il sans comprendre toujours souriant. Le baraqué lui indiqua un jeune femme dans la foule. « Je vais te casser la g***le mon gars ! ». Thomas ouvrit grands les yeux et : « Écoute, je suis certain qu'on peut régler ça en gentlemen. Je vais t.... ». Il s'interrompit soudainement et l'ex-colonel chargea la masse de muscles qui lui faisaient face en poussant un cri de guerre sonore. Celle-ci tituba un instant au bord de l'estrade, agitant les bras en de grands moulinets afin de retrouver son équilibre, avant de tomber sur les fesses parterre, hébété. Thomas s'empara immédiatement du poignet de Lou-ann : « On décolle ! » lâcha-t-il avant de l'entraîner en courant vers la sortie du bar. À seulement quelques mètres de la porte, il s'immobilisa et fît demi-tour pour happer une bouteille de champagne au comptoir. « Ce n'est rien, je connais la gérante ! » assura-t-il devant la mine révoltée du barman, avant de se diriger à nouveau vers la sortie, sur les talons de Lou. Parvenu dans la rue, il s'empressa de héler un taxi qui s'arrêta miraculeusement à leur hauteur et ouvrit la portière pour que Lou s'engouffre avant lui dans l'habitacle arrière. « Suivez cette voiture ! » s'exclama-t-il en désignant un véhicule au hasard en claquant la portière derrière lui, tandis que le colosse ouvrait violemment la porte de l'établissement. Oh Boy, la soirée était loin d'être finie.
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MessageSujet: Re: THOMAS&LOU - Y'a "Singing in the Rain" qui joue dans ma tête.   THOMAS&LOU - Y'a "Singing in the Rain" qui joue dans ma tête. EmptyVen 31 Aoû - 15:41

« Il est à croquer, mais si je te dis ça, ta tête va être encore plus grosse qu’elle l’est déjà. Puis je ne crois pas que ce soit médicalement normal d’avoir les oreilles aussi décollées dûe à un gonflement cérébral. M’enfin. » elle éclata de rire, trottinant vers la scène, après avoir chuchoté l’état de la situation → postérieur de Thomas : sexy ou non. (fallait donner à César ce qui revenait à César.)

Les quelques notes de piano débutèrent enfin et Lou-Ann ferma les yeux, se concentrant bien pour se remémorer à la perfection les paroles qui allaient suivre, bien qu’elle les connaisse déjà par cœur. On ne devenait pas une pro du karaoké en clignant des yeux et le nombre de soirées qu’elle avait passées à s’époumoner sur de vieux classiques ou des hits actuels ne se comptait plus. La belle se râcla mollement la gorge, ouvrant ses paupières et souriant à la foule composée d’une dizaine de personnes, buvant leur bière et ayant la mine blasée. Ce soir, vous allez en déchirer votre slip tellement vous aller vivre une expérience chantante transcendante se disait-elle, au même moment où son partenaire souffla un Turn around pas très convaincu au micro. Mais qu’est-ce qu’il nous faisait là? Qu’est-ce qu’il ne comprenait pas dans Free beer?! Lou-Ann fronça les sourcils, enchaînant avec son passage, la voix voilée, s’avançant vers lui pour lui prendre les poignets et l’agiter un peu, voulant le rendre plus énergique. Quelques secondes suffirent pour que Lou décide de s’occuper elle-même de la foule, de la distraire un max après avoir remarquer l’air mal à l’aise de son féd. qui aurait pu se lâcher un peu plus quand même... À croire qu’il n’y avait qu’elle ici qui avait envie de boire pour pas cher et qui était paûmée donc en manque complet de ressources.

« Every now and then I fall appaaaaaaaart ! » vint déchirer le Barking Spider et Lou sauta sur place, donnant des coups de karaté devant elle, amenant le karaoké à un autre niveau.

Elle remarqua que son petite jeu avait entraîné des regards curieux des gens assistant à leur démonstration de chant et, toute fière, se mit à parcourir la scène de fortune de long en large, hurlant du fond de son petit cœur de rockstar des « And I need you now tonight ! » et des « And I need you more than ever ! » pointant des gens au hasard, tournoyant, agrippant le bas de sa jupe pour la faire virevolter d’un sens et dans l’autre. Bonnie se réincarnait directement dans le corps de la rouquine et elle sentait l’énergie de la chanson la traverser, lui donner la force d’offrir un solo instrumental en version air guitar de qualité. L’étudiante ajouta même quelques mouvements de danse suggestifs, bougeant les hanches dans tous les sens pour faire monter des sifflements et attirer d’autres bonnes grâces, une semi-carrière dans le striptease doit bien avoir des avantages !, et souria, ravie d’avoir attiré les applaudissements d’une foule qui maintenant ne les lâchait plus des yeux. Lou ouvrit même les siens, sortant de sa pseudo-transe de vedette, pour remarquer que Thomas n’était plus le mec coincé du début et qu’il prenait son rôle de co-chanteur TRÈS au sérieux. La chemise détachée, les cheveux par en arrière, il possédait la scène autant qu’elle et elle jubilait déjà de voir leurs noms en gros sur un prochain CD, covers des 90’s revus et améliorés!, tellement qu’elle se rapprocha de lui en dansant, imitant les plus célèbres danseuses pop, se la jouant Nicki Minaj et se trémoussant aux côtés de Thomas comme s’il était son Lil’ Wayne.

Le moment plus lent et plus sentimental de la chanson arriva enfin, et Lou se laissa tomber au sol, mimant une moue tristounette, occasionnant d’autres applaudissements. Son regard, amusé, se posa sur un couple accoudé au bar, mais balaya plus longuement la fille que le mec et Lou joua le jeu, faisant comme si elle dédiait à l’autre la fin du couplet. Drôlement, Abbott se surpris à reluquer la fille en même temps, elle qui avait toujours été un peu bisexuelle sur les bords, surtout après avoir consommé… de la tequila. L’autre ne la laissait pas en reste non plus et lui faisait les yeux doux, résultat, elles se retrouvèrent toutes les deux à se désirer à distance, à se trouver sexy, à vouloir partager plus que des échanges de prunelles échaudées. Thomas vint mettre fin à ce jeu de charme et s’approcha de la rouquine, tout sourire, tout fier d’avoir mené leur chanson à terme et il l’entraîna même dans une révérence à la foule qui applaudissait leur performance dynamique. Lou oublia complètement sa proie pour sauter aux bras de son poulain, celui qui l’énervait mais qui l’amusait en même temps, le beau gosse qui pourrait facilement devenir son ami s’il arrêtait de jouer au plus fort (aa). Remerciant les gens, elle envoya des bisous soufflés dans tous les sens, un sourire lui égayant le visage. C’était officiellement une de ses chansons fétiches et à chaque fois, elle se félicitait intérieurement de la réussir si bien. :P

« Hé ! Toi ! Tu dragues ma copine ? C'est ma copine que tu dragues ? Je vais te casser la g***le mon gars ! ». Lou s'immobilisa, reconnaissant le copain de la fille qu’elle draguait des yeux ouvertement quelques secondes plus tôt, s’avancer vers eux furax.

« Écoute, je suis certain qu'on peut régler ça en gentlemen. Je vais t.... ».

Pauvre Thomas qui se faisait attaquer… la jeune fille essaya de faire un pas dans leur direction pour excuser le malentendu, mais elle s’empêtra dans le mouvement de défense de Thomas qui plaqua un coup sur l’interlocuteur agressif. Paniquée, la belle mit ses mains sur sa bouche, les yeux ronds comme des billes, ne lâchant plus la scène, avant qu’Henley agrippe son poignet en lui mentionnant au passage que c’était le moment pour eux de quitter la scène pour voler vers d’autres cieux. Oh merde. Et la tournée gratuite ? Elle l’avait méritée non ? Déçue, la jeune fille se plia à la demande de Thomas, courant derrière lui, passant tout de même une main agile sur une table près de la scène et récupérant une bouteille de rhum au trois quart pleine sous le regard ahuri d’une tablée qui n’était pas d’accord. Ignorant que Thomas faisait lui aussi l’épicerie de son côté, Lou s’excusa mollement, soufflant un « Vous irez chanter un duo aussi poignant au karaoké si vous voulez la mériter autant que moi ! » et se faufila derrière l’homme, sortant du bar et se voyant propulsée dans un taxi sans avoir un seul mot à dire. Haletante, elle éclata de rire devant la mine de Thomas qui semblait troublé suite à son échange violente avec l’autre mec jaloux, et lui ébouriffa les cheveux question de le détendre un peu… et de lui enlever la mise en plis ridiculement 90’s qu’il s’était faite quelques minutes plus tôt. Déposant maintenant son regard à l’intérieur de l’habitacle, la belle détailla rapidement le véhicule, avant de se rendre compte qu’il lui manquait un soulier, sûrement perdu dans sa course effrénée vers le bolide, et se retourna automatiquement derrière elle pour voir à travers la vitre si elle ne l’avait pas laissé dans l’entrée du bar.

« Suivez cette voiture ! »

« Hen, quoi ?! » se moqua Lou, alerte. « On est à Cops ? T’es sur un appel pour le boulot c’est ça ? Où est ma veste par balle ? C’est dangereux tout ça et j’suis trop jeune et trop jolie pour mourir. »

Lou jouait le jeu, l’esprit un peu embrûmé par l’alcool, mais surtout beaucoup trop énervée de participer à une pseudo-poursuite de voiture. Motivée, elle sortit même la tête par la fenêtre du taxi en mouvement, imitant le bruit d’une sirène de police, avant de croiser au passage une couple qui se donnait des bisous enflammés sur le coin d’une rue, et elle ne se gêna pas pour leur crier un : « Trouvez-vous une chambre ! ». Son regard tomba ensuite sur un mec qui courait vers son autobus, ayant visiblement manqué l’arrêt. Lou ne put s’empêcher de l’encourager avec fougue : « Couuuuuuuuuuuurs ! » puis dans un élan de bonté elle lui lança son autre soulier au cas où ça pourrait lui être utile d’une quelconque façon. Oui, je vous avais averti. La tequila, quoiqu’en petite quantité, avait toujours un effet monstrueux sur la belle, et si on l’additionnait aux deux autres bières qu’elle avait presque bu d’un trait avant, on avait droit à une Abbott surexcitée, qui faisait des tas de conneries, qui riait à n’importe quoi et qui se lâchait enfin convenablement après avoir garder sa folie en elle durant les derniers jours. Quand on a une meilleure amie suicidaire, un frère muet de douleur et un meilleur ami menteur, on ne garde pas souvent l’envie de s’éclater et de voir la vie du bon côté et ce soir, Thomas avait réussi à enclencher le mécanisme, l’engrenage qui lui assurait de faire la folle comme elle était si habituée de le faire.

Se refaufilant la tête dans le taxi, Lou se rapprocha de son acolyte, avec la mine d’une gamine qui venait de faire un mauvais coup.

« Faut que je te dise quelque chose. » commença-t-elle, dramatique. « C’est moi qui draguait la fille tout à l’heure. Je la trouvais sexy et tout et je lui faisais de jolis yeux comme Bambi, mais son copain a pas du trouver mon jeu de biche très sympa. » elle soupira, penaude. « Je voulais pas créer une émeute tu sais. »

La jeune fille hocha ensuite de la tête, montrant qu’elle était vraiment désolée et dépitée de la situation, et qu’elle souhaitait plus que tout mettre la hache de guerre de côté. Ses petites prunelles demandaient la pitié et elle n’attendit même pas de réaction de la part de Thomas pour se rapprocher de lui et lui sortir sa bouteille de rhum volée en plein visage. Que la fête commence ! Une petite pensée pour ses soirées de beuveries avec ses copines du lycée, pour les nombreuses cuites qu’elle avait multipliées avec Muse et pour les fois où elle avait réussi à mettre Jonah et Joey dans la même pièce et à les souler tous les deux pour qu’ils soient momentanément amis sous l’effet de la boisson et Lou-Ann su automatiquement que cette soirée était faite pour aller comme sur des roulettes.

« Rhum on the rocks. » blagua la rouquine, approchant le goulot de la bouteille vers la bouche de Thomas pour qu’il se serve. « Si tu trouves qu’il manque de glace, tu me fais signe hen. »

Lou se trouva tellement drôle qu’elle éclata de rire de nouveau, pouffant dans l’épaule de Thomas, partageant avec lui un fou rire comme il ne s’en faisait plus, déplorant leur état qui ne s’améliorait pas et qui les faisait passer pour deux adolescents sortant du sous-sol de leurs parents après avoir vidé une bouteille de vodka et l’avoir remplie avec de l’eau. J’ai l’air de m’y connaître ? Vous ne pouvez pas si bien dire. La rouquine rigolait toujours lorsqu’elle remarqua que le taxi s’était immobilisé. Fronçant les sourcils, elle se redressa, essuyant ses lèvres qui étaient humectées d’alcool, et tenta d’attraper le regard du chauffeur dans le rétroviseur.

« Y’a un problème ? »

«Sortez du véhicule, tout de suite. » se contenta de lâcher le conducteur du taxi, bourru.
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MessageSujet: Re: THOMAS&LOU - Y'a "Singing in the Rain" qui joue dans ma tête.   THOMAS&LOU - Y'a "Singing in the Rain" qui joue dans ma tête. EmptySam 17 Nov - 16:12

Thomas écarquilla les yeux devant les accusations complètement injustifiées du monstre de muscles et de hargne qui se tenait devant lui, transpirant d'agressivité à travers chaque pore de sa peau. Certes, il fut un temps où de pareilles simagrées n'auraient été d'aucun contraste au travers de son quotidien de soirées alcoolisées carencées du moindre concept de culpabilité, de honte, de respect ou de responsabilité. Cependant, les années, la discipline militaire et le mariage l'avaient considérablement assagi et séduire des inconnues accompagnées dans des bars n'était plus vraiment à l'ordre du jour. Ses pupilles océaniques considérèrent les énormes poings du Colosse, ce qui termina de le convaincre qu'une fuite à l'anglaise était préférable à une confrontation directe. Il doutait que ses mâchoires aux angles parfaits ressortent indemnes d'une rencontre brutale avec ces jointures de brutes professionnelles et ne tenait pas particulièrement à finir défiguré pour une histoire de flirt à laquelle il n'avait pas participé. Thomas s'empressa de bousculer son adversaire d'un coup d'épaule avant de happer la main de Lou-ann pour l'entraîner dans une course folle à travers l'établissement. Quelques clients observèrent leur escampette d'un regard où se mêlaient la confusion et l'indécision : étaient-ils supposés intervenir ou ... ? L'un d'entre eux, un gringalet d'une vingtaine d'années aux mimiques inquiétantes s'interposa entre eux et la sortie en ouvrant largement les bras. Le talon de Lou-ann s'enfonça malencontreusement dans sa chaussure et un cri plaintif quitta ses lèvres pincées tandis qu'ils se faufilaient hâtivement sous la barrière de ses bras. Un taxi libre s'arrêta miraculeusement à leur hauteur et l'anglais s'empressa d'ouvrir la portière arrière pour y engouffrer bouteille de champagne et jolie rousse avant de plonger à son tour sur la banquette de cuir brun.
« Hein, quoi ? se moqua Lou, alerte. On est à Cops ? T'es sur un appel pour le boulot, c'est ça ? Où est ma veste par balle ? C'est dangereux tout ça et j'suis trop jeune et bien trop jolie pour mourir ! ». Thomas glissa de quelques centimètres et dû se rattraper à l'appui-tête du conducteur pour ne pas finir les fesses par-terre. Il gloussa avant de lever sa bouteille de champagne en l'air comme un trophée inespéré : « J'te protégerais ! brailla-t-il en s'appliquant à retrouver une posture décente auprès de la jeune femme. Je protège souvent les gens, tu sais ! Et puis, je n'pense pas qu'ils tireraient sur une jolie fille : ces types-là ne font pas de gâchis, ajouta-t-il d'un ton rendu léger par les effets de la boisson, bien que la dernière partie fût complètement fausse. Il avait pris l'habitude d'édulcorer les détails sanglants de sa profession auprès des civils qui composaient de près ou de loin son entourage. C'était une manière comme une autre de les tenir éloigné du sentiment d'anxiété chronique qui aurait pu les pourchasser s'ils connaissaient précisément l'étendue des horreurs qu'il pouvait croiser quotidiennement. Tandis que Lou-ann se penchait par la fenêtre en braillant quelques acclamations aux passants, Thomas se pencha sur la bouteille de champagne qu'il avait dérobée quelques minutes plus tôt, désireux d'ouvrir la boisson des célébrations ! Que célébrait-il aujourd'hui ? L'insouciance, sans aucun doute ! Il avait porté la veste des responsabilités pendant tellement d'années, qu'il en avait oublié à quel point il était satisfaisant de relâcher la pression, tout simplement. Ses ongles s'acharnèrent à déchirer l'emballage doré qui entourait le goulot, avant d'être mis en difficulté par le bouchon de liège qui n'avait visiblement aucune intention de se laisser retirer aussi facilement ! Son visage vira subitement au rouge, sous l'effort qu'il exerçait, vainement. Il incendia la bouteille des yeux, avant de la laisser tomber entre ses jambes avec négligence. Tanpis, songea-t-il. Il se fendit d'un sourire en jetant un coup d'oeil à la rouquine qui lui tenait compagnie. Ses pupilles glissèrent éhontément la courbe de ses reins, unique partie anatomique encore visible pour le moment. Tant bien que mal, elle finit par réintégrer l'habitacle, les cheveux ébouriffés par la vitesse du véhicule.
« ... Je voulais pas créer une émeute tu sais ». Thomas éclata d'un grand rire communicatif en passant un bras autour des épaules de la jeune femme pour la rapprocher de lui : « Menteuse ! répliqua-t-il en plantant ses pupilles dans les siennes. Je suis sûr que les émeutes c'est ton domaine ! ». Une vague d'hilarité irrépressible lui monta subitement dans la gorge tandis qu'elle lui collait la bouteille de rhum aux lèvres. Il dû s'y reprendre à plusieurs fois avant de taire ses esclaffades pour boire quelques longues gorgées qui lui tirèrent une grimace éloquente : il n'aimait pas le rhum. Toutefois, il était presque certain que le goût s'était estompé après la troisième lampée. Il cala le rhum sur sa cuisse avant d'éclater de rire à son tour, à gorge déployée : « Si tu trouves qu'il manque de glace, tu me fais signe ! » répéta-t-il, doublant la crise de fou rire incoercible qui s'était emparée d'eux.
Une bonne minute s'écoula avant que le véhicule ne s'arrête subitement au milieu de la chaussée, sans le moindre préavis. Thomas redressa le menton avec perplexité, fronçant légèrement les sourcils avant de jeter un coup d'oeil à travers la vitre passager dans une vaine tentative pour se repérer dans ce Los Angeles nocturne et exposé à ses sens ivres. « Sortez du véhicule, tout de suite. » ordonna le conducteur, d'un ton impatient et bourru. Thomas pointa un index accusateur en avant : « Je ne vois pas la voiture ! protesta-t-il d'une voix désaccordée. Vous nous avez roulé, criminel ! ». Thomas quitta subitement l'habitacle, bouteille de rhum en main, avant d'ouvrir précipitamment la portière avant pour en extraire le conducteur d'une poigne de fer. Il enfonça une main dans sa poche de short et en ressortit deux billets de vingt dollars qu'il déposa dans la paume du taxi driver avant de lui coller le rhum entre les mains : « Réquisition, bonne soirée ! » conclut-il, avant de s'asseoir à son tour derrière le volant vernis. Il donna un petit dans le dé suspendu au rétroviseur avec l'expression d'un gamin de huit ans, avant de défaire le frein à main pour lancer le véhicule sur le bitume souple qui s'étendait devant eux. « Où je nous emmène, mademoiselle Abbott ? » s'enquit-il en carrant les épaules avec fierté. Il ralentit à peine au feu rouge qui suivit et émit un petit Oops, d'excuse avant de se composer une mine plus attentive. Il serait dommage qu'ils finissent la soirée dans un mur, tout de même. Le visage de Thomas s'éclaira lorsqu'il remarqua la plage qui s'étendait, indifférente aux malheurs
Le visage de Thomas s'éclaira lorsqu'il remarqua la plage sur leur droite. Parfait ! Il braqua subitement à droite, se garant maladroitement sur le trottoir avant de quitter de nouveau la voiture de services sans éteindre le moteur, pour venir ouvrir la portière arrière à Lou-ann, tel le gentleman anglais qu'il était. Il s'esclaffa comme un enfant en l'entraînant précipitamment vers le capot de la voiture et la souleva doucement par la taille pour l'y asseoir. « Je crois qu'on vient d'enfreindre la loi, gloussa-t-il avant d'approcher dangereusement son visage du sien. Thomas glissa ses doigts fins sur la nuque de la jeune femme et attira subitement ses lèvres aux siennes, les unissant dans un baiser langoureux au goût d'alcool. Il enlaça sa taille de son bras gauche tout en se penchant doucement vers sa poitrine avec convoitise, avant de repousser l'initiative aussi rapidement qu'elle lui était venue. Il s'absenta un instant pour récupérer le champagne avant de la soulever de nouveau en tournoyant, pour l'entraîner sur la plage : « Dernier arrivé est une poule mouillée ! » s'exclama-t-il puérilement en la redéposant sur la terre ferme avant de s'élancer énergiquement vers le bruit des vagues. Il perdit l'équilibre à deux mètres du rivage et, tomba tête la première dans le sable. Une vague s'abattit subitement sur lui et il crachota durant quelques instants avant de se redresser, pour se secouer sur place. Il eût une brève pensée pour les joints qu'il avait emportés avec lui, désormais inutilisable. Il les sortit pour les jeter piteusement dans la mer. « Attends, toi ! Tu vas voir ! » lança-t-il en lâchant le champagne dans le sable pour ceinturer l'interne et l'arroser copieusement, hilare.
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MessageSujet: Re: THOMAS&LOU - Y'a "Singing in the Rain" qui joue dans ma tête.   THOMAS&LOU - Y'a "Singing in the Rain" qui joue dans ma tête. EmptyDim 25 Nov - 21:31

La mine étonnée de Lou-Ann aurait pu vous confirmer son état avancé. Dans le genre « j’me suis tapé le front contre un mur et j’comprends pas du tout pourquoi » on aurait pas pu faire mieux. Elle cherchait le regard du chauffeur de taxi dans le rétro, celui-ci excédé de les voir se prendre pour des ados sur le siège arrière, et elle fut presque déçue de se voir refuser l’accès au véhicule pour un simple bouteille de rhum renversée ça et là et pour quelques éclats de rire aigus. Si au moins elle avait pu retirer son t-shirt ou un truc moindrement indécent, elle aurait eu du mérite. Là, c’était limite ennuyant. Elle fini donc par se replacer une mèche de cheveux et par sortir son mascara pour s’en remettre une couche, les yeux fixés sur le miroir en avant. Autant en profiter et se refaire une beauté avant de se retrouver le cul dans la rue. Et voilà que Thomas jouait de son rôle de flic, de nouveau, feignant une réquisition. La rouquine se mit à applaudir de façon ultra enjouée, son sauveur qui venait encore une fois la sortir d’une situation épineuse. Il était où toutes les fois où elle se faisait sauter par des idiots qui finissaient par lui briser le cœur? Toute heureuse, la rouquine se régalait déjà lorsque le grand brun prit sa voix toute sérieuse pour menacer le chauffeur, et croyait être littéralement dans un film d’action à gros budget lorsqu’il sortit de la voiture pour forcer le chauffeur à faire de même. Abbott roucoulait, impressionnée, faisait des au revoir par la fenêtre à la manière de la reine d’Angleterre à Monsieur-Taxi qui n’était qu’à quelques secondes de faire une plainte bouillante au poste de police, et se contenta de s’étirer pour se glisser sur le siège passager à l’avant de la bagnole, grimpant sur Thomas au passage pour l’embrasser de bonheur et d’admiration, et rigola à l’entendre « Où je nous emmène, mademoiselle Abbott ? ». L’automobile s’engageait déjà sur la route et la rouquine lui lâcha un « Je vous suivrai jusqu’au bout du monde, très cher Thomas. »

Lou fit un semblant de révérence, allumant la radio, montant le volume au maximum et chantant à tue-tête le tube qui venait à peine de commencer. La fenêtre baissée, les yeux fermés, elle arrivait à se lâcher, enfin, à redevenir la Lou-Ann un peu fo-folle qu’on lui connaissait d’avant que Jonah commence à lui prendre la tête. Ou c’était avant que Parker lui brise le cœur? Bref, elle se fichait de tout, de tout le monde, et n’avait qu’une seule envie, celle de pousser ses limites au plus loin ce soir et de retrouver enfin son sentiment d’over-happiness, de bonheur à l’infini, de petite fille qui porte des robes roses et qui gambade dans des champs de lavande au printemps. La nuit, les étoiles, Britney Spears à la radio et Thomas qui conduisait en se marrant comme un gamin, c’était presque mieux que de découvrir un giga cadeau à notre nom sous l’arbre de Noël. Ils finirent par se garer un peu plus tard, Abbott n’avait plus du tout la notion de temps et piquait des gorgées de rhum sans vraiment s’en rendre compte, avant de sentir les doigts du jeune homme s’enrouler autour des siens et qu’il l’entraîne à l’extérieur. Le bruit des vagues lui confirma que la voiture s’était arrêtée près de l’océan et la belle se souvint y avoir abouti la semaine précédente avec sa copine Ashleigh. Un sourire se dessina sur ses lèvres et elle allait piquer un sprint pour se lancer dans les vagues avant que Thomas ne l’enserre et la retienne avant qu’elle n’aille nager. « Ohéééééé! » s’obstina-t-elle, avant que le féd ne l’appuie sur le capot de la voiture, hilare. « Je crois qu'on vient d'enfreindre la loi. » la rouquine partagea son fou rire, avant de froncer les sourcils.

« Si tu me dis qu’on la enfreint parce que je t’ai volé ton cœur, je m’occupe personnellement de t’annoncer que t’es le mec le plus ringard au monde… » le jeune homme l’empêcha de continuer de sa moquer de lui, et pourtant elle s’éclatait tellement que ça en était difficile, en lui plaquant sa bouche direct sur ses lèvres. Un baiser au goût de rhum et de sueur s’en suivi, tous les deux se découvrant un intérêt jusqu’à là bien camouflé, comme si encore une fois les effets de l’alcool avaient eu raison de deux pauvres êtres humains en ayant abusé. Lou-Ann se cambra, sentant les bras de Thomas l’enlacer, elle se laissa faire le plus sensuellement du monde, répondant à son baiser, passant ses mains sous la chemise de mauvais goût du pauvre type, s’offrant parce que c’était amusant et dangereux, un peu quand même, de le faire en plein milieu d’une rue, sur le capot d’une bagnole volée, mais elle sentit le corps du jeune homme se retirer vite fait de sur elle, juste à temps pour qu’elle remarque la bouteille de champagne qu’il brandissait dans les airs, victorieux.

« Donne-moi çaaaaa! » hurla-t-elle, comme un petit chiot qui veut jouer avec une branche qu’on lui brandi au bout du nez, et la rouquine s’élança en direction de l’alcool, et de Thomas par la bande, avant d’éclater de rire lorsqu’il lui fit part de son envie d’aller se baigner. « On se revoit au poulailler!! »

La rouquine finit par se défaire de son étreinte, s’enfuyant à la course, lui claquant une fesse au passage, se lançant dans l’océan comme si c’était la seule chose à faire, gardant ses vêtements, s’en fichant, riant à gorge déployée. La tête sous l’eau, elle remonta vite fait à la surface, se rendant compte qu’elle aurait probablement l’air d’un raton-laveur maintenant avec le maquillage qui aurait coulé, mais ça ne l’a fit que rire de plus belle. Un petit coup d’œil autour d’elle pour montrer son nouveau look à Thomas, mais elle ne vit la tête du mec nul part. Cherchant des yeux son acolyte, ne le voyant pas, un souffle de panique lui vint à l’esprit, sachant qu’il était probablement ok, mais comme elle ne le voyait pas c’était peut-être grave, l’interne se leva d’un bond dans l’eau, lorgant partout et nul part, trouvant finalement une silhouette étalée de tout son long au loin, sur le sable… avec la pathétique chemise à fleurs comme signe distinctif.

« Ça va la sirène? » blagua la belle, remontant jusqu’à son ami pour le retrouver en train de se lever.

Apparemment, il avait dû tomber. Et son égo l’avait plutôt bien pris. La jeune fille lui envoya de l’eau du bout des pieds, amusée, avant de le voir s’élancer dans sa direction et l’encercler de ses bras forts pour l’entraîner sous l’eau. Comme une sangsue, la rouquine entoura ses longues jambes contre celles de Thomas, et ses bras contre sa taille, le forçant à mettre la tête sous l’eau lui aussi. La lutte dura quelques minutes, assez pour que la jeune fille réussisse à quelques reprises à lui faire prendre des bouillons d’eau salée pour son plus grand plaisir, pour que finalement elle lâche son emprise et remonte à la surface prendre un peu d’air. Les cheveux trempés, elle se passa une main sur le visage, moqueuse, avant de pousser doucement le garçon qui se laissait dériver à ses côtés.

« Ça serait le moment parfait pour dire adieu à ta chemise hawaïenne. J’suis certaine que les poissons y trouveront une meilleure utilité, genre, pour récurer leurs coraux. »

Abbott entreprit de retirer la chemise de Thomas, pour son propre bien hen, avant de faire éclater les boutons un à un en tirant trop fort. Oups. Un éclat de rire plus tard, elle lui retira le tissu du corps, admirant au passage les biceps du garçon, assez développés, qu’elle applaudit, impressionnée. Puis elle s’affaira à lui retirer son pantalon, sans raison aucune, juste parce que ça l’amusait de voir le visage du mec changer.

« Qu’est-ce qu’il y a? T’as peur que je découvre une pieuvre? »

Sa blague de mauvais goût lui attira une nouvelle vague de rires et elle perdit le souffle tellement elle se trouvait marrante. Ouais, comment casser le mood.
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MessageSujet: Re: THOMAS&LOU - Y'a "Singing in the Rain" qui joue dans ma tête.   THOMAS&LOU - Y'a "Singing in the Rain" qui joue dans ma tête. EmptyJeu 3 Jan - 23:46

Le bruit du ressac. Thomas inspira une profonde bouffée d'oxygène gorgée d'iode, entre deux hoquets d'exultation incoercibles. Le visage plongé dans la robe sablonneuse de l'océan, il se percha lentement sur ses deux coudes avant de secouer négligemment le menton, chassant les grains de sable qui s'étaient accrochés à ses boucles brunes. Un sourire flotta sur ses lèvres charnues tandis que ses pupilles s'attardaient sur la silhouette élancée de la jeune femme qui l'accompagnait. Lou-ann s'était déjà engagée à mi-taille entre les vagues tièdes du Pacifique. Il cilla, brièvement. Elle ne s'en rendait probablement pas compte ; en revanche, lui savait qu'elle avait inconsciemment réanimé une part de lui qu'il pensait enterrée depuis de longues années jusqu'à en absoudre toute existence. Et pourtant, celle-ci l'avait caractérisé durant une majeure partie de sa vie. Il ne s'agissait pas seulement d'entretenir des liens d'amitiés décents. Ni d'avoir des facilités à enchaîner plusieurs shots de tequila en gardant la tête froide. Ni même de mener une vie sexuelle régulière et satisfaisante. En réalité, la seule impression qu'il pouvait en retirer était d'avoir retenu son souffle pendant près de dix ans et, finalement, réussir à respirer de nouveau librement. C'était comprendre qu'on avait désappris la manière usuelle de se lier à autrui et faire quelque chose à ce propos. C'était réapprendre à exister dans sa propre peau, une véritable vie civile ; et non fusil au coude en terrain hostile irakien ou sous l'identité d'un parfait étranger à l'autre bout du pays pour les besoins du métier.
« Ça va la sirène ? l'interrogea-t-elle, l'interrompant dans son fil de pensées désordonnées. Il arqua un sourcil faussement outré avant de lever un pouce affirmatif :
- Ça baigne ! » répliqua-t-il en se remettant difficilement sur pied ; humour de bas-étages, bonjour. L'alcool qui s'écoulait encore dans son organisme n'aidait certainement pas son esprit ordinairement plus vif que cela, à développer des joutes plus brillantes, c'était évident.
À la fois désireux d'effacer ce sourire goguenard et de la surprendre correctement, le Britannique s'élança aussi rapidement que son état le lui permettait dans sa direction et, entreprit de mettre son joli minois sous l'eau. Ses bras glissèrent sur sa taille gracile, se délectant silencieusement de cette proximité inédite et, il se pencha brusquement en avant, après avoir pris la précaution de pincer le nez de la rouquine. Son éclat de rire se coinça dans sa gorge lorsqu'elle lui retourna la faveur. L'instant suivant, il perçait de nouveau la surface en crachotant copieusement et en tentant de reprendre le dessus sur l'affrontement - vainement, cela dit.
Il aurait sans doute agité un drapeau blanc s'il en avait eu la possibilité. Mais faute de moyens à disposition, il dû se contenter de s'écarter vivement de la lutteuse aquatique professionnelle qui lui faisait face en levant haut les mains en signe ouvert de capitulation, avant de se laisser doucement dériver près d'elle, calme. « Tu es redoutable ! Catcheuse, dans une autre vie ? » commenta-t-il rhétoriquement, en plaquant ses cheveux trempés hors de son visage.
« Ça serait le moment parfait pour dire adieu à ta chemise hawaïenne. J’suis certaine que les poissons y trouveront une meilleure utilité, genre, pour récurer leurs coraux, rétorqua-t-elle au tac-au-tac, arrachant un nouveau sourire au propriétaire de la fameuse chemise.
- Ou comme épouvantail, renchérit-il en reprenant pied avec les fonds invisibles au-dessus desquels ils se tenaient ».
Elle se rapprocha de lui et, en deux mouvements rapides, elle le délesta de son horrible chemise aux teintes oranges, le laissant à demi-nu. Il frissonna légèrement sous une légère brise maritime tandis qu'elle acclamait exagérément sa musculature nettement dessinée, comme une petite fille s'enthousiasmerait devant ses cadeaux de Noël. Il fût tenté de croiser les bras devant lui face à tant d'effusions afin de préserver sa pudeur, mais elle ne lui en laissa certainement pas le temps. Les doigts de la jeune femme se dirigèrent prestement vers son pantalon dans une mission bien précise, le prenant complètement au dépourvu et faisant naître une chaleur spécifique dans son bas-ventre. Il l'arrêta, plus machinalement que par réelle nécessité.
« Qu’est-ce qu’il y a ? T’as peur que je découvre une pieuvre ? lâcha-t-elle, sans émettre le moindre commentaire quant à l'expression partagée qui s'était momentanément installée sur les traits du Britannique. Celui-ci s'évertua à la détente et choisit de prendre la situation avec humour avant de répondre :
- Charmant ! railla-t-il avec malice, à tes risques et périls Abbott ! Mais, par soucis d'équité, ce serait bien d'équilibrer la balance ! À son tour, il glissa ses doigts tièdes sous le t-shirt complètement trempé de la jeune femme et le tira doucement vers le haut. Jolis sous-vêtements » ajouta-t-il espiègle. Il se pencha de nouveau en avant. Sa main gauche s'appropria la chute de reins de la jolie rousse tandis que la seconde s'enroulait avec délicatesse autour de sa nuque, attirant ses lèvres jusqu'aux siennes pour y offrir un baiser langoureux au goût de sel. Il pressa son bassin contre le sien avec envie, avant de laisser ses lèvres tracer une ligne de baisers dans son cou jusque sa clavicule dénudée.

Des sirènes de police retentirent subitement, au loin.
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MessageSujet: Re: THOMAS&LOU - Y'a "Singing in the Rain" qui joue dans ma tête.   THOMAS&LOU - Y'a "Singing in the Rain" qui joue dans ma tête. EmptyVen 4 Jan - 22:37

L'eau, le rhum, la tequila, la bière, les vagues, Thomas, la pleine lune, le sel, le sable, le champagne, le karaoké, les étoiles, Thomas, une chemise hawaïenne, des bermudas en moins, son t-shirt humide, lui collant sur la peau, qu'elle avait totalement oublié mais qui venait de passer par-dessus sa tête sans qu'elle l'ait vraiment empêché. Lou avait le don de se retrouver dans de drôles de situations. Ce mec, elle ne l'avait vu qu'une fois, un an plus tard, dans un bar. Elle avait rie de lui, de sa pile de dossiers, de son air sérieux, de son besoin d'avoir tout en ordre, tout droit, tout classé. Elle avait joué l'emmerdeuse comme seule elle sait le faire, la petite soeur chiante qui croit détenir la vérité. L'enfant hippie, des licornes pleins les yeux, qui croit encore au prince charmant et au Père Noël, qui refuse de voir la réalité en face parce qu'elle fait trop mal. L'anglais lui avait à peine accordé l'attention qu'elle méritait, le temps de lui dire de lui ficher la paix. Elle s'était nourrit de son agacement, avait poussé la blague encore plus loin, l'avait mis au défi de faire quelque chose de fou, d'insensé, comme ça, pour le fun. Il avait fuit, il l'avait lâché, sans excuse sans signe, sans rien, rejetant une possible façon de se laisser aller. Il avait peur qu'elle s'était dit. Lou se souvenait l'avoir regardé quitter le bar, et tout en descendant le verre d'alcool qu'il avait laissé à la table dans son départ précipité, elle s'était désolée. Que quelqu'un refuse de s'amuser. Comme s'il était le seul. Par chance, avec sa naïveté et son air candide, la rouquine omettait souvent de voir qu'à part elle, la majorité des gens qu'elle côtoyait n'étaient pas fort sur le ridicule, sur les conneries, sur les bêtises faites juste parce que c'est drôle. Puis elle l'avait oublié. Abbott avait beau avoir le coeur sur la main, elle ne pouvait pas non plus prendre tous les cas désespérés sous son épaule. Ses muscles étaient tout sauf entraînés pour soulever le poids des autres de toute façon.

Et aujourd'hui? Il était là. Il l'avait trouvé Dieu sait comment. Dans ce même bar, quand c'était elle qui avait besoin d'épaules pour la soulever, d'un défi pour l'aider à chasser ses démons. Il avait jouer son rôle comme un chef, arrivant à la rescousse sans même le savoir, partageant la scène avec elle, embarquant dans ses délires, se la jouant adolescent. Il avait été le parfait complice, l'allié comme il ne s'en fait plus, sans même le savoir. Lou posa ses prunelles sur le jeune homme qui se débattait dans l'eau face à elle et le remercia en silence. Comment arrivait-il à chasser tous ses problèmes d'un coup? À lui faire oublier les crises et l'absence de Jonah? À supprimer toute sa culpabilité face à l'état de Jaxson? Comment un inconnu comme Thomas réussissait à avoir une telle emprise sur son bonheur, emprise qu'elle même cherchait à reprendre depuis des semaines? Il allait jouer un rôle important dans sa vie. La rouquine le sentait, profondément. Comme on sait pertinemment que le beurre d'arachide et les bananes vont ensembles, ou que JFK et Marilyn Monroe étaient faits l'un pour l'autre, Lou-Ann était persuadée qu'ils se retrouveraient dans un avenir proche et qu'il serait un membre-clé de sa vie. Juste parce que. Elle l'avait décidé. Pour la suite, elle laisserait la vie suivre son cours. C'était ce qui les avait réunis quelques heures plus tôt, non? « Charmant ! » rigola Thomas, suite à la blague de la jeune fille sur sa pieuvre. « À tes risques et périls Abbott ! Mais, par soucis d'équité, ce serait bien d'équilibrer la balance ! Jolis sous-vêtements. »

Amusée, la jeune fille se laissa faire, sentant le dit t-shirt quitter ses épaules et les doigts de Thomas parcourir chaque parcelle de peau suivant sa colonne vertébrale. À sa blague, elle se souvint porter un haut et un bas de sous-vêtements dépareillés et espéra qu'il ne remarque en rien, quoi que dans leur état, et surtout dans l'endroit où ils se trouvaient, la couleur des soutifs de la belle importait peu et même pas du tout. Les vagues se fracassaient contre les hanches de la jeune fille et elle se laissait voguer entre les bras de l'autre, les yeux à demi-clos, entendant la voix de sa mère lui répéter encore et encore ce qu'elle lui avait dit le jour où elle avait trouvé une capote dans les poubelles de la chambre de sa fille. « À coucher avec chacun d'eux, tu vas devenir la propriété de tout le monde! » Oui, Lou était du genre volage et grivoise, mais elle avait tout de même une tête sur les épaules. Jamais, jamais elle n'avait succombé aux avances de quelqu'un qui ne lui faisait pas ressentir quelque chose. Des papillons, des frissons… Le lit d'un homme ne s'ouvrait à elle que lorsqu'elle le décidait, et malgré le fait que la jeune interne soit tombée amoureuse souvent, elle avait le mérite de se respecter et de s'offrir seulement à ceux en qui elle avait confiance. Elle était sa propre propriété et ça lui convenait parfaitement. Les lèvres de Thomas parcouraient doucement sa clavicule, et la belle glissa ses doigts à travers la chevelure humide du garçon, se blottissant dans ses bras pour échapper au vent froid qui montait sur l'océan.

« On est comme Robinson Crusoé, mais sans l'île! » ses conneries immatures reprenaient de plus belle et la jeune fille se trouvait plus que comique, détaillant maintenant chacun des muscles de l'anglais du bout des doigts, ne le quittant plus des yeux, vivant le moment présent plus que n'importe quel bouddhiste aurait pu le faire depuis des siècles. Dans les bras du féd, elle se sentait comme une petite fille qu'on protégeait, comme le Petit Chaperon Rouge qui aurait trouvé refuge chez le chasseur par une froide journée d'hiver. Oubliant toute notion de temps, la rouquine ne faisait que répondre aux baisers, l'enlacer un peu plus fort, fondre entre ses bras. Ils étaient des enfants, ils se touchaient comme des gamins qui découvrent ce qu'on leur a toujours caché, qui voient de leurs yeux ce qu'ils n'auraient jamais cru. Même leurs baisers se faisaient doux, délicats, prudes. Ils apprenaient comment réagissait l'autre, ils s'adaptaient, ils s'emboîtaient, ils s'enlaçaient. Lou-Ann ne se souvenait plus la dernière fois où elle s'était autant appliqué à embrasser chaque parcelle de peau d'un homme. Elle avait complètement oublié si un jour, l'un de ses amants avait eut la gentillesse de passer sa main sur ses reins plutôt que sur ses fesses durant une séance de baisers enflammés comme Thomas le faisait à l'instant. Il l'effrayait, tant de manières et de politesse la déstabilisait et Abbott eut la vive pensée qu'elle n'avait été qu'avec des profiteurs jusque là, qu'avec des mecs qui n'en avaient que pour son corps et encore, alors qu'elle avait maintenant la possibilité de se retrouver dans les bras de quelqu'un qui avait un minimum de considération. Un gentleman. L'anglais typique, quoi.

Pour une fois, la jeune fille n'avait plus rien à dire. Et chaque parole qui lui venait à la tête était rembarrée par un nouvel échange de baisers. À croire qu'ils manquaient d'air et se passaient l'oxygène l'un à l'autre, qu'ils n'avaient pas embrassé personne depuis des lunes. Lou rigola discrètement, se disant qu'il serait le petit ami parfait à présenter à ses parents, l'homme rangé et calme qui s'occuperait de la gâter et de lui permettre d'être en sécurité toute sa vie, en même temps qu'elle laissait les mains du garçon s'aventurer à l'entrée de ses sous-vêtements. Le petit ami parfait. Rien que ça la fit rigoler de plus belle, parce qu'à voir tous les cas qu'elle avait déjà ramené à la maison, c'était quasi-impossible. Devant la mine intriguée du pauvre mec qui avait arrêté ses avances le temps de comprendre ce qui la faisait marrer, elle se contenta d'hausser les épaules et de s'élancer sur lui, passant ses deux jambes autour de son bassin. Thomas l'attrapa au vol, non sans basculer. Par chance, ils s'étaient rapproché de la plage le temps de leurs embrassades, et l'élan de la belle eut raison d'eux les faisant s'étaler de tout leur long sur le sable fin. Quelques minutes après, une course folle et deux trois sprints plus tard et ils se retrouvaient de nouveau presque nus sur le capot de la voiture volée au meilleur ami de la jeune fille. Les deux rirent encore plus fort, comme si leurs éclats s'encourageaient à éclater de plus belle et ils entendirent à peine la sirène de police se rapprocher d'eux tellement leurs baisers se faisaient de plus en plus insistants. C'est Lou qui remarqua que quelque chose clocha la première, relevant la tête, ouvrant de grands yeux surpris, se dégageant de sous le jeune homme, mal à l'aise.

« Merde, il l'a fait! » Abbott reconnaissait très bien la silhouette de Jonah, au loin, qui arrivait avec deux flics à ses côtés. Ce même Jonah qui une fois près d'eux, ne se gêna pas pour reprendre les clés de sa voiture, pour lancer un regard noir à son amie, quelques menaces bien placées à Thomas et pour enfin laisser les flics les embarquer, tous les deux, presque à poil, pour une petite nuit au commissariat. Ils avaient volé une voiture? Ils en paieraient le prix.
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