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 ERIK&LOU - over and over again.

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MessageSujet: ERIK&LOU - over and over again.   ERIK&LOU - over and over again. EmptyMer 5 Déc - 22:57

ERIK & LOU - over and over again. *


Jaxson. Jaxson est le grand frère parfait. Presque. La figure paternelle qui a pallié le manque flagrant de vrai père dans la vie de Lou. Fallait dire que M. Abbott était tellement absorbé par son travail que sa famille l’ennuyait, le soir venu. Il rentrait tard, il soupait à la va-vite, il retournait s’enfermer dans son bureau du moment où Lou-Ann commençait ses conneries, dès l’instant où Mme Abbott devait faire un minimum de discipline. Jaxson lui, ne s’emmerdait jamais avec sa rouquine de sœur. Il ne la fuyait pas, il ne semblait jamais déçu, malgré le fait qu’elle ait empilé les conneries encore et toujours, qu’elle soit passée maître dans l’art de se foutre les deux pieds dans la merde, de tourner en rond quelques instants et de finalement plonger la tête la première dans les problèmes. Adolescente, elle fichait la misère à ses parents, à ses frères et sœurs, à tout ceux qui croisait cette tornade rousse sans limite qu’elle était tranquillement en train de devenir. Elle draguait tous les amis que son frère ramenait à la maison, elle volait des clopes à sa mère, qui elle-même les cachait pour ne pas avoir à avouer qu’elle avait besoin de fumer pour décompresser. Lou aurait été un solide cas de ritalin, elle l’était même encore à l’heure où je vous écris ces courtes lignes, et c’était pas dit qu’elle n’avait pas de problème pur et dur d’hyperactivité bien encré dans sa caboche. À ses 16 ans, quand elle balança tout pour commencer le striptease sur un coup de tête, ses parents la fichèrent dehors sans plus d’égard, son père lui accordant enfin un peu d’attention, mais trop tard. Jaxson, à ce moment là, a fait ce dont on s’attend d’un grand frère modèle. Il l’a sortit de la merde, l’a hébergé, lui a montré le droit chemin. Il était exaspéré de la voir faire encore de la photo de lingerie, mais il ne disait rien. Il était son tuteur, son support, son fort, son encrage. Puis il avait rencontré Joey, par l’entremise de Lou, et ils avaient fini par faire un bébé et se marier. Quand Lou-Ann y pensait, à la vie d’avant, c’était comme si rien n’avait changé. Comme si Jax était toujours là. Comme s’il allait passer la porte de leur appart sur Venice, comme s’il allait débarquer avec de la bouffe thaï et des DVDs, pour blaguer sur les choix douteux de déco de sa sœur qui s’était donné pour mission de rendre le salon qu’ils partageaient tout les deux mi-50’s, mi-épuré, mi-bohème. La blague. Il ne passerait plus la porte. Il n’y aurait plus de blague, plus de déco, plus rien. Jaxson avait mis les pieds dans un asile il n’y avait pas plus d’un mois, pour avoir tenter de tuer Joey, et pour avoir fini par noyer Sophia, sa fille, dans son bain. Aussi sec que ça. Jaxson était schizophrène, ça on le savait déjà depuis un moment. C’est une crise qui a eu raison de lui, et de sa fille. Et aujourd’hui, il en payait le prix en étant enfermé à double tour dans un hôpital psychiatrique à l’autre bout de la Californie.

Parker. L’amour de Lou. L’homme de sa vie, à une certaine époque. Celui qui avait su la faire se sentir vivante, qu’il lui retournait l’estomac, qui avec un seul regard arrivait à la faire trembler de tous ses membres. Abbott avait été éperdument amoureuse de lui, elle le serait probablement toujours un peu même si elle ne se l’avouerait jamais. Limite, elle aurait été capable de se faire tatouer son prénom sur l’omoplate gauche tellement elle était raide dingue de lui. Le photographe reconnu, l’artiste maudit, le mec qui avait des problèmes, qui se la jouait difficile d’approche, mystérieux, chiant. Il l’avait détruit volontairement et involontairement, il lui avait fait vivre un enfer pendant une longue année, année à travers laquelle Lou-Ann avait perdu toute joie de vivre, toute envie de vivre tout court. Une relation destructrice qui s’était calmée le jour où Parker avait subitement quitté le pays ave sa conquête du moment. Mais ça c’était gâté à son retour. Ignorant du tout au tout qu’il avait remis les pieds sur le sol américain, Lou s’en sortait très bien et vivait une superbe vie. Vie qu’elle partageait jadis avec Jonah, son meilleur ami, son âme sœur, le mec qui l’a connaissait depuis des lunes et qui n’avait jamais eu peur de sa personnalité, disons, très présente. Jonah donc, avait une profonde haine envers Parker. Une jalousie certaine, qu’il lui ait piqué Lou à l’époque. Qu’il ait fait d’elle sa copine, qu’il s’en soit aussi mal occupé, qu’il l’ai planté là avec sa confiance en elle à -1000. Et Jonah, encore une fois, avait la rancune facile. C’est probablement la raison pour laquelle, au retour de Parker, il avait mandaté 3 mecs pour attendre le photographe à l’aéroport. Ces 3 mêmes hommes se sont chargé personnellement de battre Parker de façon si sauvage que le pauvre idiot s’était retrouvé dans le coma. Jonah cacha tout à Lou, bien sûr. Mais elle l’avait découvert. 6 mois plus tôt, elle était tombée sur Jonah au téléphone avec l’un de ces hommes. L’un de ceux qui était là, le soir où Parker s’est fait démolir. Et Jonah avait fini par tout avouer à Lou. Sur le toit de l’hôpital. Menaçant d’un fusil de tirer sur Thayer, le petit ami de Lou à l’époque. Ça semble compliqué? Ça ne l’est presque plus, parce qu’au lieu de tirer sur Thayer, ou même sur Lou (dans un tragique « si je ne t’ai pas, personne ne va t’avoir! »), Jonah s’est simplement fait éclater la tête. Devant tout le monde. Fin.

Erik. Ça, c’est une plus jolie histoire. Il en faut bien une, non? Erik était d’abord l’un des meilleurs amis de Jaxson. Il traînait souvent à la demeure des Abbott, jadis. Et bien malgré elle, Lou-Ann avait eu un solide béguin pour lui. Quelque chose de foudroyant, de passionnel, de typiquement elle. Il était un peu plus vieux, un musicien, un allemand. Et elle faisait tout en son pouvoir pour qu’il la remarque, multipliant les situations cocasses, tentant de l’inviter dans sa chambre un nombre incalculable de fois. Mais il n’avait jamais cédé à ses avances. Normal, il ne devait pas du tout avoir envie de passer une soirée à embrasser langoureusement la p’tite sœur de son ami, même p’tite sœur qui n’avait même pas de poitrine à l’époque. Et puis, coup de théâtre. Un dimanche, alors qu’elle revenait d’une avant-midi de shopping avec ses amies, Lou était tombée sur Erik. Et sur sa grande sœur plus vieille d’un an. En train de s’embrasser goulûment sous le porche. Elle aurait voulu leur arracher la langue, aux deux. En fait, elle aurait voulu arracher la langue de sa sœur et l’offrir en cadeau à Erik, pour lui montrer qu’elle était la plus forte donc la meilleures des deux, mais elle s’était abstenu. Et avait toujours entretenu une p’tite rancœur envers sa sœur qui avait réussi à mettre la main sur lui. Qu’il lui ait préféré sa conne et égoïste de grande sœur, qui s’amusait à le tromper avec tous les joueurs de l’équipe de basket, tiens donc, pendant toute l’année où ils étaient sortis ensembles. Un jour, il avait fini par l’apprendre. Et une semaine plus tard, Lou-Ann, qui avait maintenant de la poitrine, avait réussi à le séduire… et à coucher avec lui. Bon, ils étaient à une fête, complètement bourrés, lui en peine d’amour, elle en manque d’affection, et elle n’avait pas pu résister. Lou croit même lui avoir glisser un incriminent « je t’aime » durant leur ébats. Et pour seule réponse, il quittait Los Angeles, quelques jours plus tard. Ouch.

Lou-Ann, donc. En ce moment, elle allait bien. Du moins, elle essayait. Jaxson était hors de sa vie, et ça lui faisait mal. Mais elle apprenait, avec Joey, à vivre au jour le jour et à comprendre que son exil à l’hôpital était pour le bien de tous. Jonah était hors de nuire pour de bon, et elle arrivait enfin à la digérer. À digérer l’histoire dans laquelle il l’avait fichue, les années à lui mentir aussi. Parker et Lou avaient eu aussi l’Occasion de revivre leur histoire, le temps de quelques nuits, où la belle avait cédé de son plein gré et où tous les deux s’étaient redécouverts. Ils avaient fait des conneries, ils n’étaient pas à une merde de près non plus, et ils en faisaient encore. Mais ce n’était pas pareil. Plutôt que de sortir avec lui et de voir la situation se refermer sur elle, Lou avait le contrôle. Elle n’avait plus mal, elle se fichait limite de ce qu’il lui disait. À cet instant, Lou et Parker étaient des amis. Ils couchaient ensembles, ils se droguaient ensemble, ils se changeaient les idées de leur existence troublée et troublante, le temps que ça dure. Elle s’ennuierait un jour, et voudrait plus. C’était prévisible. Mais pour l’instant, ce qui lui faisait du bien était de se détruire avec Parker. Juste un peu. Juste pour que ça fasse mal et qu’elle retrouve enfin le contrôle de sa vie. Et ça, peu de personnes le savaient. Thomas, pour la voir se désagréger de plus en plus se doutait que quelque chose clochait et lui passait souvent des commentaires, sans rien de plus. Joey et Ash aussi avaient une petite idée de l’histoire de fou dans laquelle leur amie se foutait, mais elles la laissaient faire. Elles ne pouvaient pas rien l’empêcher de faire, de toute façon.

Et aujourd’hui? Lou-Ann s’appliquait à se passer un trait de mascara sur les cils. Elle était tombée sur Erik, le beau Erik, le musicien de retour à L.A. apparemment, et qui par hasard avait abouti à l’hôpital où elle bossait touts les jours que Dieu avait fait. Il avait l’air d’aller bien. Il souriait, il était limite content de la voir, s’était-elle surprise. Ben quoi? Il avait quand même quitté le pays suite à ses aveux, non? En tout cas, c’était ce qu’elle croyait. Bref, les Bee Gees en trame de fond, Lou se préparait. Elle l’avait invité à venir dîner chez elle, pour prendre des nouvelles hen. Et montrer que son amour d’adolescente était bien derrière elle, qu’elle était une fille mature avec des ambitions et une carrière fleurissante et qu’elle avait tout à fait digérer le ait qu’il ait d’abord préféré sa sœur à elle, et qu’il ait fuit suite à la fameuse nuit où, complètement bourrée, elle lui avait refilé sa virginité sur un plateau d’argent. Oups. Un p’tit détail que vous ignoriez hen? Ben il l’ignorait lui aussi. La sonnerie fit sursauter l’interne et elle manqua de se crever un œil avec son crayon khôl.

« Crotte. » trouva-t-elle à ajouter, lissant sa robe d’une main et lançant le tube de maquillage au bout de ses bras.

Une dizaine de secondes plus tard, elle ouvrait enfin la porte. Sur lui, sur ce qu’il était devenu. Et il était encore plus beau que dans ses souvenirs… et sous les néons de l’hôpital où elle l’avait revu quelques jours plus tôt, alors que son cœur avait passé à deux cheveux de sortir de sa poitrine, de danser le french cancan et de finir en se faisant un harakiri. Ouaip, exactement ça.

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MessageSujet: Re: ERIK&LOU - over and over again.   ERIK&LOU - over and over again. EmptyJeu 6 Déc - 17:57

ERIK&LOU - over and over again. Tumblr_m6x0qnRw2A1qazx4ao1_250 ERIK&LOU - over and over again. Tumblr_m6x0qnRw2A1qazx4ao2_250

Cinq ans. Cinq ans c'est long. Pas aussi long que dix ans, mais tout de même plus que deux ans. Pour beaucoup, cinq ans c'est juste une passade de la vie, pour d'autre c'est tout juste le temps qu'il faut pour se reconstruire, enfin pour des derniers, c'est le temps de vivre ses rêves. Pour Erik, c'était un petit mélange des trois. C'était à la fois une manière de se reconstruire, mais aussi une façon de vivre son rêve. En cinq ans, il avait vécu son plus beau rêve. Faire le tour des États-Unis, faire une tournée, plus exactement faire des tournées pendant cinq ans, parce que pendant ces cinq ans, Erik a joué pour plusieurs musiciens, plusieurs chanteurs et surtout a acquis une notoriété musicale et une expérience qui faisait de lui l'un des musiciens que l'on recherche pour enregistrer un album, par exemple. Il a par jouer avec des rappeurs, avec des rockers, avec des jazzmen. Il a joué de tout. Mais ces cinq ans étaient aussi un prétexte, il était parti refaire sa vie, se reconstruire, quitter son père qui lui pourrissait sa vie et celle de sa sœur. Il aurait aimé l'emmener, mais elle n'avait pas 21 ans, elle devait rester et puis elle avait un avenir, elle était intelligente, brillante et pouvait faire carrière dans ce qu'elle voulait. Il lui suffisait d’essayer, d’y croire. Pendant ce temps, il n'avait pas eu à penser aux dégâts que son père pouvait causer, à l'argent qu'il dilapidait dans les jeux, l'alcool et la drogue. Son père, ce fléau. Cinq ans avec pour seul compagnon une basse, un clavier et un trombone. Cinq ans où il ne vivait qu'avec des gens comme lui, des gens en recherche de compréhension, de reconnaissance et d'un univers qui leur correspond. Ce monde qu'Erik avait trouvé très rapidement, il avait par la suite essayé de le montrer aux autres. Mais voilà, il était revenu, pour le meilleur comme pour le pire. Il avait revu son père, il avait revu sa sœur qui avait brillamment réussi - comme il s'y attendait - et avait essayé de refonder un semblant de famille. Son père s'était excusé et était en train d'arrêter toutes les dérives. Maintenant, Erik était un musicien sédentaire. Il ne bougeait pas de la région de Los Angeles.

Mais en partant, Erik avait laissé bien des choses derrière lui. Il n'avait pas uniquement délaissé sa sœur et son père. Il avait abandonné l'un de ses meilleurs amis, Jaxson, un riche héritier d'une famille plutôt tarée. Ce même Jaxson qui avait tout le temps était là quand Erik avait des problèmes, ce même Jaxson qui avait une vie assez compliquée et qui n'a pourtant jamais abandonné ses amis, c'est ce même Jaxson qu'il abandonnait, dérivant dans la folie, petit à petit. Mais, comme bien souvent, Erik aimait compliquer les choses, il y avait sa sœur, Leah, l'ex d'Erik, une barge sans aucun scrupule qui, pendant l'année durant laquelle ils avaient été ensemble, l'avait trompé avec sensiblement tous les mecs qu'elle avait rencontré. *Messieurs ? Oui, c'est par ici les portes ouvertes...* En bref, elle l'avait pris pour un con et là où Erik s'en voulait, ce n'était pas d'être sorti avec elle, mais bien d'avoir mis un an pour se rendre compte qu'elle le prenait juste pour un con et qu'il n'était qu'un moyen de faire souffrir son frère (Jaxson) et sa petite sœur, Lou-Ann. Ah, là, il y avait une histoire, une longue histoire, très longue. Pour faire court, il la connaît depuis presque toujours et d'après Jaxson, il y avait toujours eu quelque chose entre les deux, quelque chose dont Erik ne se rendait même pas compte mais qu'il comprendrait un jour. Erik l'avait toujours un peu vu comme sa petite sœur, une fille fragile qui avait besoin d'attention et de reconnaissance, même si au fond elle était très forte. Enfin, il s'était rendu compte que si Leah était sorti avec lui, c'était uniquement pour le faire souffrir. Ainsi, c'est sans regret vis-à-vis d'elle qu'il était parti.

Mais l'histoire de Lou-Ann ne s’est pas terminée là. Car si Erik n'avait jamais rien vu, il semblerait en effet que celle-ci ait ressenti par le passé quelque chose pour le jeune allemand. En effet, une semaine après avoir quitté Leah, Erik passa l'une des plus belles soirées de sa vie. Cette soirée, il l'avait passé avec Lou-Ann, dans une petite fête organisée en l'honneur d'Erik, de son départ pour sa tournée. Erik avait 21 ans, Lou en avait 19. Elle était devenue une femme. Elle était belle, plus mature et il l'avait réellement trouvé intéressante. L'alcool rendant la fête plus gaie, les deux jeunes adultes étaient tombés dans les bras l'un de l'autre, passant la nuit ensemble. La confirmation de toute l'histoire fut donnée au petit matin où Lou prononça une phrase qui resta marqué dans l'esprit d'Erik pendant cinq ans. Un « je t'aime » qui avait tout changé, ou pas. Ce je t'aime, il l'avait tout juste effleuré et il ne lui était même pas venu à l'idée d'annuler sa tournée. Non, à ce moment, pour lui, Lou et Erik, ce n'était qu'une erreur due à l'alcool et à la tristesse d'Erik d'avoir été si mal traité pendant un an. Elle lui avait offert du réconfort, un réconfort qu'il avait accepté volontiers. Pourtant, pendant les cinq ans de tournées, il lui était arrivé de repenser à elle. De repenser à la jeune fille qu'il considérait comme sa petite sœur à l'adolescence et qui était devenue quelqu'un d'un peu plus important que ça par la suite. Puisqu'au final, elle avait été la seule personne à s'intéresser à ce qu'il ressentait réellement, elle avait été la seule personne à lui demander s'il allait bien, elle avait été la seule personne à le regarder dans les yeux sans voir un homme qui allait rater sa vie en se lançant dans la musique. Elle avait été la seule à croire en lui. Pour autant, Erik n'est pas rentré pour la revoir, non, il avait d'autres choses en tête, il se disait que ce n'était qu'une illusion qu'il s'était fait. Qu'elle s'était très certainement refaite une vie à présent et qu'elle était bien plus heureuse loin du musicien torturé.

Mais parfois, le destin fait les choses autrement. Alors qu'Erik courrait vers l'hôpital pour aller voir comment se portait son guitariste qui était tombé dans les Escalators en apprenant que sa petite amie le larguait. Il s'était précipité pour voir combien de temps il serait indisponible. Il était important et il pouvait difficilement se permettre d'annuler beaucoup de dates. Il était sorti de la chambre avec une mauvaise nouvelle : trois semaines. C'est-à-dire une éternité dans le monde de la musique. Il y avait un vide qu'Erik devait absolument combler. Il était perdu dans ses pensées, cherchant un autre guitariste par intérim, quand il a « percuté » une jeune femme. Ce n'est qu'en relevant les yeux qu'il comprit que le vieux bonhomme là-haut faisait ce qu'il voulait des gens. Il était tombé sur la jeune Abbott qu'il avait abandonné cinq ans plus tôt, nue, dans un lit, pleine d'attentes. D'un coup d'un seul, beaucoup de choses remontèrent à la surface et lorsqu'elle lui demanda s'il la suivait, il ne pu que répondre qu'il ne savait pas qu'elle travaillait là, mieux qu'il ne pensait même pas la voir dans le milieu hospitalier. Elle l'invita chez elle pour diner. Un diner qui, cinq ans plus tôt, n'aurait été qu'une soirée banale passée avec la sœur de Jaxson, mais qui aujourd'hui, prenait une allure plus importante, la jeune Abbott n'étant plus une adolescente, mais une femme accomplie et sacrement magnifique.

C'était donc avec une vraie attente qu'il s'était préparé à cette soirée et avec beaucoup d'anticipation qu'il avait grimpé sur le perron pour sonner à la porte. Il portait un simple costume qu'il mettait pour certains concerts, selon le style de musique. Une jeune femme lui ouvrit, une magnifique jeune femme qui lui semblait presque inconnue, une belle femme comme on en voit rarement dans une vie. Sa première réaction fut de vouloir la complimenter, mais si sa bouche s'ouvrit, ses cordes vocales décidèrent de rentrer en grève et aucun son ne pu sortir de sa gorge. Il y avait juste un « Euuh » longuement effrayant qui semblait combler un vide que ni Erik, ni Lou-Ann ne semblaient vouloir remplir. Au bout d’environ une seconde et demi, il réussi à reprendre ses esprits et pu la saluer. « Gutentag meine freundin, dit-il avec une voix enjoué. » Elle l'invita à rentrer, ce qu'il fit avec plaisir. Voilà longtemps que le jeune homme ne s'était pas senti aussi gêné avec une fille. Il avait eu des conquêtes pendant ces cinq ans, comme tout musiciens, mais il les avait toujours abordés avec une confiance en soit qui ne lui ressemblait d'ailleurs que guère. « C'est très beau ici, c'est toi qui a fait la décoration ? » Il s'approcha d'un cadre rempli par la photo de Lou et de Jaxson, souriants, visiblement heureux. C'est ce qui lui rappela que celui-ci était absent et que Lou devait se sentir très seule en son absence. Il pointa la photo du doigt. « J'ai appris pour Jaxson, je suis vraiment désolé... » Il se sentait coupable de l'avoir abandonné. Il se sentait coupable de ne pas être allé le voir, de ne pas lui rendre visite. Il était son ami, il avait toujours été là pour lui et aujourd'hui, Erik ne pouvait lui rendre la pareille.


Dernière édition par Erik A. Nietzsche le Dim 23 Déc - 2:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ERIK&LOU - over and over again.   ERIK&LOU - over and over again. EmptyJeu 6 Déc - 21:01

ERIK & LOU - over and over again. *


5 ans.

En 5 ans, Lou avait officiellement mis derrière elle sa pseudo-carrière de striptease. Elle avait empilé les petits contrats de mannequinat pour payer ses livres à l’université. Université qu’elle fréquentait grâce à son frère, chirurgien émérite, qui un soir de beuverie l’avait mise au défi de faire médecine. En 5 ans, elle avait rencontré un nombre incalculable de mecs, des idiots la majorité, d’autres qui ne voulaient simplement pas s’engager. Des bad boys, des vrais, qui avaient joué de son cœur comme si ça avait été de la pâte à modeler. Elle avait passé 2 étés d’affilé à Miami pour des shootings photo pas mal amusants. Elle avait rencontré Parker, il avait été impitoyable avec elle. En fait, l’amour avait été impitoyable avec elle. Jonah était toujours resté près d’elle, stoïque, mais on a déjà parlé de lui, de son histoire, de comment il avait fini par tourner et donc, on ne retournera pas sur ce sujet plutôt délicat. Lou avait aussi rencontré plusieurs personnes, des bons amis qui étaient désormais bien ancrés dans sa vie. Ashleigh, Thomas, de bonnes personnes, des amis sincères qui avaient eu tôt fait de rejoindre Joey dans son cœur. Puis, il y avait eu Thayer. Ou du moins, il y avait eu l’effet Thayer. L’interne en neurologie était tombée sur ce spécimen, ce beau brun ténébreux qui était arrivé à l’hôpital dans le coma, puis qui avait subit l’amnésie la plus totale. On lui avait dit qu’il ne remarcherait plus jamais, mais la rouquine refusait d’y croire. Il était beaucoup trop canon et trop drôle pour que ce soit vrai. De nature optimiste, on dira même utopiste pour la cause, Lou-Ann avait prit Thayer sous son aile et avait tout fait en son pouvoir pour l’encourager, le soutenir, physiquement et psychologiquement, alors qu’à chaque jour il tentait de mettre un pied devant l’autre. Et il y était arrivé. Ce soir-là, quand il avait réussi à remarcher de nouveau, sans canne ni rien, ils s’étaient embrassés. Puis, plus rien.

Le truc avec Abbott, c’était le timing. Jonah l’avait aimé de tout son cœur, toute sa vie, et il aurait fait n’importe quoi pour elle. Elle ne s’en était rendue compte que le soir où il avait finalement mis fins à ses jours, sous ses yeux effrayés. Thomas lui, était arrivé à un moment où la belle était complètement sans dessus dessous. Il l’avait aidé à se relever, ils avaient partagé bien plus qu’un lit et aujourd’hui ils étaient les meilleurs amis du monde, à ne pas se lâcher, à s’écrire des conneries à longueur de journée, à partager des fous rires et à revivre leur adolescence, un peu. Mais malgré tout ce qu’on leur entrevoyait comme avenir, ils ne s’étaient pas encore donné le temps. Et Thayer, c’était un peu ça aussi. Aussi parfait semblait-il être, et aussi amoureux qu’il pouvait le montrer, ça clochait. Plus tard, elle apprenait après avoir officialisé leur couple que Joey, sa meilleure amie et belle-sœur, avait eu une tumultueuse aventure avec lui, d’où était sortit un bébé. D’où était venue, un peu, la crise de démence de Jaxson. La dernière vous voyez, celle où il avait clairement pété tous les câbles passant dans sa petite caboche. Thayer et Lou-Ann avaient donc pris des chemins différents, ils s’étaient séparés dramatiquement et sans aucune possibilité de retour d’un côté ou de l’autre. Comme ça. Parce que la vie et le timing n’étaient pas du tout bons.

Et Erik. Le meilleur exemple du pire timing de l’Univers. Combien de fois avait-elle rêvé à lui? Sincèrement, elle le voyait partout. Elle aurait littéralement fait tout ce que son petit cœur de prépubert aurait pu lui permettre d’imaginer comme stratagème pour qu’il cesse de la voir comme la p’tite sœur, comme l’autre, la gamine de deux ans sa cadette qui était collée aux basques de Jaxson et qui n’était rien d’autre qu’une bonne poire, qu’une connaissance, qu’une amie indirectement. Son indifférence avait été le drame de la pauvre fille de 15 ans qu’elle était, et malgré sa décision d’arrêter de lui accorder tant d’importance ses 16 ans passés, elle avait toujours un petit pincement au cœur lorsqu’il passait à l’appart, qu’il lui ébouriffait les cheveux, et qu’il finissait sur la canapé à discuter de filles avec Jax. De le voir sortir avec Leah alors qu’elle avait mis tellement d’efforts pour le charmer et pour lui montrer qu’elle était la bonne pour lui avait aussi été particulièrement difficile. Lou avait beau l’avoir rangé dans la catégorie « inaccessible, ben tant pis pour lui », c’était pas aussi simple. Sa rancune envers sa garce de sœur, son rejet face à Erik, et son impuissance générale avaient eu raison d’elle. Il n’avait suffit que d’une gaffe de plus de Leah pour qu’elle arrive enfin à avoir ce qu’elle voulait, que l’allemand voit qu’elle existe. Qu’il passe une petite, une toute petite soirée avec elle, à déconner, à voir qu’elle pouvait être autre chose que la rouquine de service qui finit toujours par être trop collante. Cette soirée, pour son départ chose qu’elle ignorait totalement parce qu’elle était tellement énervée à l’idée de débarquer là maintenant qu’il était célibataire, avait été le déclic, la confirmation qu’elle était toujours raide dingue de lui malgré les années à se sentir comme la pire des cruches à battre des cils sans qu’il la remarque. Et une chose en amenant une autre, ils s’étaient retrouvés seuls, et avaient passé la nuit ensembles. Une écartade ou pas, Lou avait ressenti quelque chose. Parce que parfois, on coure tellement longtemps après un truc que lorsqu’on l’obtient, on en est blasé. Et on est même déçu. Mais pas à ce moment-là. Son « je t’aime », le « je t’aime » qui avait tout chamboulé, ben il était honnête. C’était tout ce qui comptait à ce moment là.

Abbott avait mis le paquet pour cette soirée, qu’elle avait planifié, l’air désintéressé, lorsqu’ils s’étaient revus à l’hôpital quelques jours plus tôt. Les livres de cuisine qu’elle empilait pour un peu n’importe quoi depuis des années allaient enfin servir et elle avait passé au moins 2 bonnes heures à planifier son repas, à aller faire des emplettes et à cuisiner la chose. Tous les moyens étaient bons pour qu’elle oublie tout, pour qu’elle fasse « comme si », pour que ça ne soit à ses yeux qu’une soirée comme une autre, qu’un dîner entre deux amis de longue date qui se retrouvaient. Elle n’avait absolument aucune idée qu’il était revenu, ayant appris par des amis communs qu’il avait fait le tour du pays durant les 5 dernières années et anticipant que sa tournée nationale n’aurait probablement jamais vraiment de fin. Pourquoi reviendrait-il à L.A. s’il n’y avait plus rien pour lui? À sillonner les États-Unis, il avait dû se faire des tonnes d’amis, de contacts, de copines. Lou-Ann prévoyait déjà qu’il serait totalement passionné, à lui parler de ses tournées, de son besoin de repartir, de tout larguer parce qu’après ce retour inattendu il avait besoin de plus. Elle sentait déjà qu’il pouvait glisser à tout moment, qu’il pouvait bien repartir s’il en avait l’envie, que rien ne le rattachait ici et que ce n’était qu’une question de temps pour qu’il fasse le tour de ses potes et de sa famille, elle doutait que ce soit même son père qui arrive à le convaincre de rester, et limite il repartirait avec sa sœur dans 3 semaines et elle ne le reverrait plus pour 5 ans encore. Ou même 10, qui sait.
Erik lui parla en allemand et elle sentit un grand sourire s’afficher sur ses lèvres. Il n’avait pas changé.

« Tu sais que j’ai jamais été capable de dire autre chose que feuer frei en allemand, te moques pas! » la belle roula des yeux, se hissant sur la pointe des pieds pour lui déposer un baiser amical sur la joue. Au jeu de celle qui camouflait son stress, elle était passée maître. « Han! » elle eut comme un éclair de génie. « Je peux aussi compter! J’ai appris à compter! Eins, zwei, drei, vier, fünf, sechs, sieben, acht, neun, zehn!! » joignant le geste à la parole, Lou fit signe de compter sur ses doigts en lâchant ses chiffres un à un. Erik se contenta de sourire, le pauvre, elle la harcelait déjà voyez comme elle ne perd pas ses bonnes vieilles habitudes!, avant de passer le pas de la porte pour faire poli. Elle fila derrière lui pour ramasser un toutou de poussin avec un tutu complètement ridicule qu’elle avait donné à Joey à son retour de la fête foraine la semaine dernière, parce que yo ça faisait assez pré-adolescente et c’était pas son plan de dégager ça, puis tilta lorsqu’il parla de la déco. Elle savait qu’elle avait l’œil. Elle le savait pertinemment et se battait avec son frère depuis des années pour qu’il l’admette. « En fait, tu peux dire de moi que je suis la prochaine Martha Stewart hen. »

Lou rigola, toute pimpante, faussement vantarde, fière d’avoir éloigné le poussin de la vue d’Erik, fière aussi qu’à première vue il ne semble pas du tout avoir perdu son petit côté « boy next door », le musicien avec les pieds bien sur terre, réaliste et sympa comme tout. « J'ai appris pour Jaxson, je suis vraiment désolé... » Abbott sursauta, au nom de son frère. Elle oubliait tellement souvent, et volontairement, le fait qu’il soit rendu… dans un hôpital. L’allemand dû voir qu’elle peinait à trouver quelque chose à dire, puisqu’il n’insista pas. Mais la belle n’avait pas prévu laisser la soirée démarrer sur une note de malaise et se contenta d’ajouter, vague « Oh, c’est pas à moi que tu devrais le dire par contre, j’essaie d’être la fille forte dans l’histoire, alors ça ferait qu’entacher ma réputation. Je passerai le message à Joey, c’est à elle que ça devrait aller de toute façon. » Lou-Ann haussa faiblement les épaules, consciente que son frère avait, en s’en prenant à Sophia, détruit toutes ses chances d’être heureux un jour, vraiment. La culpabilité le rongerait toujours. Pour toute la vie. S’en voulant d’être là, dans sa maison, à prévoir passer une soirée avec son amour d’adolescence lui fila un mal d’estomac intense et elle préféra prendre le cadre des mains d’Erik et le redéposer à son endroit initial, avant de déglutir légèrement. « Tu veux un verre de vin? »

Et la voilà qui repartait comme une flèche dans la cuisine, avec en tête l’idée de leur verser une petite coupe d’un vin rouge qu’elle avait pris près d’une heure à choisir. Fallait que tout soit parfait pour montrer à quel point elle s’en fichait, non? Lou émergea enfin, ses coupes bien en vue, en tendant une à Erik, gardant l’autre près d’elle, comme si elle s’y raccrochait pour s’empêcher de trembler comme une gamine devant son boy band favori. Ou comme une petite sœur qui avait dû faire interner son frère quelques semaines plus tôt. Tout sourire, elle finit par prendre une gorgée, incitant Erik à faire pareil. « C’est bon de te revoir! Alors, la tournée? T’es devenu une vedette comme je l’ai toujours prédit? » Moqueuse, l’interne s’installa dans un canapé au salon, les yeux brillants. « J’ai quand même été ta groupie numéro 1 depuis le début! Tu te souviens la fois où je m’étais fait faire un t-shirt avec ton visage d’imprimé dessus? J’ai toujours passé pour la folle de service, on se demande bien pourquoi. » et elle éclata de rire, bien franchement, se remémorant tranquillement des souvenirs le mettant en vedette. Dieu qu’elle avait pu faire des conneries pour ses beaux yeux.

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MessageSujet: Re: ERIK&LOU - over and over again.   ERIK&LOU - over and over again. EmptySam 8 Déc - 0:49

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« Tu sais que j'ai jamais été capable de dire autre chose que Feuer Frei en allemand, te moques pas ! » Erik sourit. L'allemand était une langue assez compliquée mais qu'il trouvait très belle. Depuis le temps qu'il était arrivé aux États-Unis, il avait naturellement appris l'anglais, mais il restait très attaché à sa langue natale et il lui arrivait assez souvent, lorsqu'il était stressé ou bien énervé, de lâcher des mots en allemand. « Je peux aussi compter ! J'ai appris à compter ! Eins, zwei, drei, vier, fünf, sechs, sieben, acht, neun, zehn !!! » Erik ne put s'empêcher de réprimer un rire. Il se souvenait parfaitement que l'allemand avait toujours été un défi pour les gens qu'il côtoyait, qu'il s'agisse de Jaxson, de Lou ou même de Leah qui s'était, et peut-être pour la première fois dans son histoire, intéressé au passé et à la langue du jeune homme. Il faut dire que c'est cette langue qui le rendait si spécial. Il n'avait presque plus d'accent lorsqu'il parlait anglais, mais les gens comprenaient assez aisément qu'il venait d'Allemagne. Et puis, au cas où il n'était pas sûr, il y avait toujours son nom de famille. Un nom qu'il avait hérité de son père, qu'il disait lui-même avoir hérité du philosophe. Nietzsche. Un nom de famille assez atypique que les gens oubliaient très difficilement. C'était du coup un peu sa marque de fabrique son nom de famille. Cela donnait toujours un aspect différent à sa vie. « En fait, tu peux dire de moi que je suis la prochaine Martha Stewart hein. » Martha Stewart ? Jamais entendu parlé. Pour autant, Erik acquiesça faisant mine de connaître la personne. Il n'osait pas admettre qu'il ne connaissait pas quelqu'un qui semblait être une référence dans son domaine, qui lui-même semblait être la décoration...

« Oh, c'est pas à moi que tu devrais le dire par contre, j'essaie d'être la fille forte dans l'histoire, alors ça ferait qu'entacher ma réputation. Je passerai le message à Joey, c'est à elle que ça devrait aller de toute façon. » Peut-être, mais tout de même, il restait son frère et il se sentait coupable vis-à-vis d'elle également. Elle avait pâti de l'absence de Jaxson et il aurait pu lui servir d'un quelconque support, donc, en quelque sorte, il avait été absent pour elle aussi. Il devait s'excuser vis-à-vis de la jeune femme également. Il décida cependant de ne rien rajouter. C'était un sujet compliqué à aborder et il n'avait pas envie de la mettre mal à l'aise ce soir. Surtout qu'elle avait l'air d'avoir préparé un repas qui lui changerait la vie. Il y avait une odeur qui avait ampli la maison en entière. À vrai dire, il avait plutôt l'eau à la bouche à l'idée de ce repas. Même si Lou n'était pas une cuisinière, mais une interne en neuro, l'idée de ce repas l'enjouais assez, de plus, elle savait ce qu'il aimait, ils se connaissaient depuis longtemps. Aussi, c'était avec un certain plaisir qu'il attendait ce repas. D'une certaine manière, il prenait ça comme une preuve d'affection, elle avait pris la peine de lui préparer un repas au lieu d'aller tous les deux au restaurant comme des gens « normaux ». Mais il était admis qu'ils n'étaient pas normaux. Vu l'état même des deux personnes et de la situation, ils n'étaient clairement pas normaux. « Tu veux un verre de vin ? ». Il acquiesça avec un grand sourire. Il aimait beaucoup le vin, ce n'était pas sa boisson préférée, mais cela lui rappelait l'Europe, sa terre natale. Il avait un véritablement attachement pour ses origines, il en était très fier et le montrait ouvertement. Il n'avait pas envie de devenir un véritable américain, il se sentait allemand, au plus profond de lui. Il avait toujours été allemand et même si aujourd'hui il avait la double nationalité, il continuait de penser qu'il était allemand.

La jeune femme réapparu avec deux verres de vin rouge, le meilleur, à la main. Il attrapa celle qui lui était destinée et la goûta. Très bon vin, très très bon. « C'est bon de te revoir ! Alors, la tournée ? T'es devenu une vedette comme je l'ai toujours prédit ? » Il rigola. Une vedette ? On ne devient jamais vedette en était un simple musicien, c'était un fait. Il fallait être particulier, jouer pour les plus grands et acquérir une notoriété longue. Il avait beau cherché, il ne trouvait pas beaucoup de musiciens qui étaient devenus des stars en jouant simplement pour les autres. Maceo Parker à la limite, mais il avait chanté et avoir joué pour James Brown et Prince, donc c'était un autre niveau de musicien. « Oui, dit-il avec une voix calme, c'était fabuleux. Je ne pense pas avoir passés de meilleurs moments dans ma vie, hormis peut-être les derniers moments qu'il avait passés avec elle, c'était juste une grande aventure. Mais je suis content d'être rentré, je pense pouvoir me poser quelque temps et puis j'ai un nouveau projet que j'aimerais mettre en place, j'ai de nouvelles envies, ce ne sera pas évident mais j'en rêve depuis toujours. » Il observa la jeune femme qui avait de très beaux yeux, cela avait toujours été le cas, mais il ne s'y était jamais réellement attaché plus que ça. Elle avait des yeux verres presque émeraude absolument magnifique. Si un garçon pouvait tomber amoureux de la jeune femme, c'était peut-être principalement pour ses yeux, ils étaient juste époustouflants. Époustouflant. « J'ai quand même été ta groupie numéro 1 depuis le début ! Tu te souviens la fois où je m'étais fait faire un t-shirt avec ton visage d'imprimé dessus ? J'ai toujours passé pour la folle de service, on se demande bien pourquoi. » Pas faux. Il se souvenait de ce T-shirt, probablement la plus grosse honte de sa vie. Il se souvient parfaitement du concert où elle s'était pointée avec ce T-shirt, il s'était fait charrier pendant des mois à la suite de cela. À l'époque, il était jeune et à cet âge là, il n'y a rien de plus important que l'image. L'image que l'on montre aux autres, surtout lorsque l'on est musicien, c'est quelque chose de tellement important. Aujourd'hui, ce serait probablement différent, il ne prendrait pas la même chose de la même manière. Ça le ferait surement rire. Après tout, il n'y a pas de honte à avoir une groupie, ça a un côté fun et puis c'est assez satisfaisant d'être reconnu pour ce que l'on fait. Bien sûr, à l'époque ce n'était probablement pour son jeu musical que Lou avait fait ce T-shirt, mais quand même. « Ce T-shirt, sans vouloir te vexé, je crois que je n'ai jamais vu une représentation de moi aussi moche dans ma vie, il éclata de rire, et le pire dans l'histoire c'est que tu en étais vachement fière, tu le montrais aux autres filles et tout. Genre c'était un produit officiel et tout. » Il bu une gorgée de vin et repensa à tout cela, le fait d'être connu, d'avoir une notoriété. Finalement, ça lui importait de moins en moins, il vivait de ce qu'il aimait et il en vivait bien. Peut-être que c'est tout ce qui importe à la fin. « Si tu l'as toujours, je veux bien le signer, dit-il avec un sourire joueur. »

Il se leva et se dirigea vers les photos qui étaient sur le mur en face du canapé. Il les observait avec un certain intérêt, certaines semblaient assez récentes. Il n'avait pas revu Jaxson depuis qu'il était parti. Il voulait savoir à quoi il ressemblait avant qu'il ... enfin voilà quoi. Il essayait de ne pas trop se tracasser avec ça, mais c'était assez compliqué dans ce lieu. Il se retourna, fit son célèbre sourire charmeur/blagueur et se redirigea doucement vers le canapé en buvant une gorgée de ce fabuleux vin rouge. « Je suis vraiment content d'être revenu, il regarda la jeune femme dans les yeux, ça me fait aussi vraiment plaisir de te revoir... » Fait vrai. Il était heureux de la revoir, de voir ce qu'elle était devenue, la belle femme qu'elle était aujourd'hui. Elle semblait être une personne accomplie, assez sûre d'elle et cela lui plaisait. Elle était loin la jeune adolescente farouche prête à tout pour passer ne serait-ce qu'une minute en tête-à-tête avec lui. Jaxson avait toujours trouvé ça bizarre, Erik le prenait avec un aspect différent, il voyait un peu cela comme une preuve d'affection mais était assez gêné, elle ne l'intéressait pas à l'époque, pas du tout pour autant, il ne voulait pas la blesser. « Mais maintenant, je suis bien de retour, je compte rester là le plus longtemps possible et si mon projet fonctionne, je n'aurais peut-être même plus à partir. » Il termina son verre de vin. C'était un allemand après tout, il ne fallait pas s'attendre à ce qu'il mette une décennie à boire son verre. Il était sur ce point un digne héritier de ses ancêtres. Il posa le verre sur la petite table en face de lui.

Là où il était un peu dessus, c'était qu'il n'y avait aucune photo de lui et de Jaxson sur les murs. Certes, il était parti il y a de ça cinq ans et avait abandonné toutes les personnes auxquelles ils tenaient mais d'une certaine manière, Jaxson et Erik avait presque tout le temps été un duo indéchirable. Il gardait constamment une photo de lui, que ce soit sur son portable ou chez lui. Cette photo, c'était la dernière photo qu'il avait prise en compagnie de son meilleur ami. Cette photo était celle de son « pot de départ » - avant qu'il ne finisse dans le lit de sa soeur. Cette image était importante, car elle représentait peut-être tout ce que Erik n'avait jamais eu, un frère avec qui il pouvait tout partager, un frère qui le comprenait. C'était cette image qu'il voulait garder de Jaxson, pas celle d'un schizophrène qui s'en était pris à sa fille et à sa femme. Finalement, même si Lou et Jaxson étaient les deux seules personnes qui avait un rapport avec lui et qu'il n'avait jamais apprécié - ok, il avait aimé Leah, mais c'était différent, ce n'était pas un vrai amour, elle était belle, importante et représentant tout ce que Erik voulait voir dans une copine à l'époque - mais cette famille avait un grain dans l'ensemble, que ce soit positif ou négatif d'ailleurs. « Et puis, il y a de plus en plus de choses qui me retiennent ici, de plus en plus de personnes... »


Dernière édition par Erik A. Nietzsche le Dim 23 Déc - 2:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ERIK&LOU - over and over again.   ERIK&LOU - over and over again. EmptyLun 10 Déc - 20:31

ERIK & LOU - over and over again. *


Jaxson lui avait dit un nombre incalculable de fois qu’elle aurait mal. Qu’il serait toujours là pour elle, mais qu’elle se casserait la gueule un nombre impressionnant de fois si elle continuait sa vie en imaginant vivre sur son nuage rose, à cohabiter avec des licornes et des bisounours. Mais c’était sa façon à elle d’avoir espoir, de continuer à aimer les gens, malgré toutes les merdes qui lui tombaient dessus. N’importe quelle fille aurait été limite psychotique si elle avait sentit le regard d’un mec se poser sur elle après avoir vécu l’enfer et être devenue une loque humaine suite au traitement royal que Parker avait offert à Lou. N’importe quelle fille aurait décidé de tourner le dos à l’amour et à toutes les belles choses, et les moins belles, que cela apportait, après avoir vu le seul homme qu’elle aurait pu aimer de tout son corps et de tout son cœur se tirer une balle dans la tête devant elle pour l’avoir perdu trop de fois déjà et en être devenu fou, comme Jonah l’avait fait avec Abbott. N’importe quelle fille aurait rie à la gueule d’un potentiel petit ami avant de lui tourner le dos et de le rayer de sa liste, se disant que les mecs sont que des pièges à cœur vils et cruels, après avoir cru être tombée amoureuse de l’âme sœur de sa meilleure amie, même meilleure amie ayant évité de près le suicide à cause de cet only one, histoire vécue via Thayer et Joey. On les salue d’ailleurs. L’amour, les sentiments, le coups de foudre, ça aurait dû être pour les autres. Ça aurait franchement dû éviter Lou-Ann pour les prochaines 20 années, juste parce qu’elle en avait déjà trop vécu. Juste parce que c’était inhumain d’arriver encore à dormir et à faire autre chose que pleurer et avoir la frousse de sa vie en permanence. Parce qu’on avait trop fait confiance, parce qu’on s’était mis les pieds dans les pièges durant plusieurs années, parce qu’on avait la trouille de recommencer, de repartir de zéro et de devoir avoir mal à nouveau. Parce qu’on finit toujours par avoir mal de toute façon.

Mais c’était différent. Lou-Ann avait cette particularité de voir le bon dans tout. Chez tout le monde et pour toutes les situations. Et autant que cela avait pu lui briser le cœur en mille miettes, autant avait elle rencontré des personnes géniales et vécu de belles histoires grâce à sa foi envers l’humanité. À l’instar de sa cousine la pétillante Jo, Lou aimait faire confiance. Elle aimait plus que tout se lancer dans les bras du premier venu, juste parce que. Elle aimait fort, beaucoup et de toute son âme. C’était sa façon à elle de gagner, de toujours finir heureuse parce qu’elle était conditionné à croire en la vie et en tout ce qu’elle lui balançait. La rouquine disait souvent : Le truc, c'est d'aimer tout et tout le monde. Après, c'est facile d'avoir le cœur brisé, mais on se relève. C'est ça l'espoir, au fond. Erik était le meilleur exemple.

« Ce T-shirt, sans vouloir te vexé, je crois que je n'ai jamais vu une représentation de moi aussi moche dans ma vie et le pire dans l'histoire c'est que tu en étais vachement fière, tu le montrais aux autres filles et tout. Genre c'était un produit officiel et tout. Si tu l'as toujours, je veux bien le signer. »

Lou-Ann éclata de nouveau, partageant le fou rire du jeune homme. Cette époque où elle faisait tout trop fort et trop intensément n’était pas encore derrière elle. N’avait-elle pas passé la nuit dernière à lancer des cailloux à la fenêtre de Thomas pour qu’il la laisse entrer chez lui et qu’elle puisse essayer son ancien uniforme de soldat, juste parce qu’elle avait vu une rediffusion de G.I Jane à la télé? Avec Abbott, rien n’était dans la demi-mesure, adolescente ou non. Et même si elle aspirait à une brillante carrière de neurologue, elle serait toujours celle qui se rue sur les jouets pour enfants au McDo et qui finira par se marier sur un coup de tête à Las Vegas avec un mec rencontré sur le coin d’une rue parce qu’une diseuse de bonne aventure lui aurait dit que son aura attirait l’amour de sa vie plus vite qu’elle ne le croit. À la volée, elle regarda le musicien se lever, parcourir les murs et jeter un regard sur les cadres bourrés de photos d’elle et de son frère, de Joey, de Jonah même, à une reprise, une photo qu’elle n’avait pas encore réussi à tirer le plus loin possible d’elle, juste parce qu’elle gardait encore le tout petit « Et si… ».

« Il est dans mes boîtes si j’me trompe pas. Bien, bien enfoui. » nouvel éclat de rire. « Avec un CD que tu m’avais fait, plein de chansons de Cat Stevens qu’on adorait. Jax et moi, on l’a écouté un milliard de fois en auto. »

Le souvenir lui arracha un sourire en coin. La groupie en elle avait tenté de décortiquer chaque chanson, essayant d’y trouver une déclaration d’amour subtile de l’allemand, alors que de toute évidence il ne voulait qu’être sympa. Encore une fois, la belle se rendit compte que si Parker, Jonah et Thayer lui avaient apporté quelque chose, c’était de maintenant être beaucoup plus détachée. Oui, elle serait toujours la même Lou qui aime charmer et plaire, mais quelque chose avait changé. Un détail, un tout petit, qui ferait que désormais, son enthousiasme serait toujours un peu changé. Un peu plus calme. Cette indépendance lui fila un frisson, parce qu’elle voyait bien qu’au final, elle avait été bien amochée.

« Je suis vraiment content d'être revenue. » Erik prit le temps de se tourner vers Lou, les yeux en plein sur elle. « Ça me fait aussi vraiment plaisir de te revoir... »

« Tu dis seulement ça parce que j’ai du vin et que j’ai fait des pizzas alsaciennes comme t’aimes. » blagua la rouquine, se levant du bond, trouvant que le regard d’Erik lui faisait plus que ce à quoi elle se serait attendu.

Bizarre. Mais prévisible. Malgré le fait qu’elle tombe souvent amoureuse, Lou avait le mérite d’être honnête. Si un mec déclenchait des battements rapides et intenses dans son petit cœur, c’était pour vrai. Le musicien, quoi qu’il soit parti durant 5 ans loin d’elle, ne la laissa donc pas indifférente. Bon, qui laissait-il indifférente de toute façon. Fallait être honnête, c’était un beau garçon, un musicien en plus, avec un accent allemand à casser au couteau et de supers valeurs. Le bon petit ami, le mec qui est son meilleur ami et son copain, qui reste, qui ne part pas, qui prend ses responsabilité, qui nous borde lorsqu’on s’endort sur le canapé en écoutant un énième film de filles. Abbott se stoppa dans son élan. Et puis quoi encore. Elle recommençait déjà à lui prêter des intentions qui n’étaient probablement même pas les siennes. Il était content de la revoir, c’était normal, et pas une demande en mariage. Mine de rien, elle et son frère avaient toujours été là pour lui, ils étaient de bons amis, et même si elle était folle de lui à l’époque, elle agissait la majorité du temps comme une bonne copine, une pote avec tout ce que ça implique. Lou se surprit à s’imaginer qu’il était revenu pour elle avant de retenir un éclat de rire. Franchement. Elle n’était pas plus que la petite sœur de son meilleur ami, avec qui il avait couché un soir de beuverie où il avait besoin de réconfort, et qu’il avait quitté sans regrets pour aller vivre sa vie ailleurs. « Mais maintenant, je suis bien de retour, je compte rester là le plus longtemps possible et si mon projet fonctionne, je n'aurais peut-être même plus à partir. » Erik déposa son vin, terminant par un « Et puis, il y a de plus en plus de choses qui me retiennent ici, de plus en plus de personnes... » bien entendu.

Lou figea. Alors qu’elle allait filer en cuisine, les paroles d’Erik la retinrent au salon. Curieuse, surtout, elle fit volteface et un grand sourire se dessina sur ses lèvres. Un projet? Plutôt que de réjouir et se pendre à ses bras, en sortant les mariachis et la pinata parce qu’il venait de dire qu’il ne prévoyait pas partir de sitôt, l’interne sentit son cerveau rouler à mille à l’heure, avide d’apprendre ce sur quoi le grand brun bossait. Un projet? Elle se réjouissait déjà d’en savoir plus.

« Quoi, quoi, quoi, quoi, quoiiiii? » s’exclama-t-elle, se ruant bel et bien sur lui mais pas pour le couvrir de baisers enflammés, mais plutôt pour le chatouiller jusqu’à ce qu’il parle. « Faut que tu me dises TOUT autrement je laisse le dîner crâmer dans le four! »

Du bout des ses doigts, elle continua sa torture, le piquant de tous les sens possible, redoublant d’ardeur lorsqu’elle sentait qu’il faisait un mouvement ou un autre pour se libérer des griffes de l’intense rousse qu’elle incarnait à merveille. Concentrée, la belle ne lâchait pas sa proie, bien décidé à le voir se rendre, à lever les mains en l’air en signe de soumission, mais elle n’eut même pas le temps ni le plaisir de voir le garçon céder sous la pression et lui dire tout ce qu’il y avait à dire sur ce fameux projet secret, qu’une délicate odeur de brûlé emplie la pièce et Abbott s’éloigna elle-même d’Erik, alarmée.

« Oups. »

Une seconde plus tard elle passait la porte de la cuisine, voyant le four dégager une fumée opaque et noire qui n’annonçait rien de bon. Défaitiste, Lou fit quelques pas, agrippant les gants et se penchant pour sortir deux pizzas presque toutes calcinées, mise à part un quart qui semblait s’en être bien sortit. Et là, contre toutes attentes et malgré son besoin d’offrir une soirée parfaite à un ami qui la méritait amplement, elle ne put s’empêcher d’éclater de rire. Malgré tout, elle serait toujours aussi nulle en cuisine et finirait toujours par faire crâmer tout ce qu’elle touche. Erik passa la porte, elle l’entendit se rapprocher de la scène de guerre et amusée, elle se tourna vers lui, luttant entre son envie de se cacher sous la moquette ou de clamer haut et fort son inadaptabilité à faire à manger.

« Moi et les proportions… on a de la pizza pour 0.75 personne, et du vin pour 10. » son commentaire la fit spécialement rire, la rendant soit adorable, soit particulièrement désespérée.

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MessageSujet: Re: ERIK&LOU - over and over again.   ERIK&LOU - over and over again. EmptyMar 11 Déc - 23:53

ERIK&LOU - over and over again. Tumblr_md2xptQb4O1qeeqito10_r1_250 ERIK&LOU - over and over again. Tumblr_md2xptQb4O1qeeqito9_r1_250
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« Avec un CD que tu m’avais fait, plein de chansons de Cat Stevens qu’on adorait. Jax et moi, on l’a écouté un milliard de fois en auto. » Oserait-il avouer qu’il ne se souvenait absolument pas de cet album. À vrai dire, il avait à peine souvenirs des chansons de Cat Stevens. Comme quoi, à l’époque, elle n’était vraiment que la sœur de son meilleur ami. Ce n’est que plus tard qu’il a commencé à la considérer comme l’une de ses meilleures amies, puis un peu plus ces cinq dernières années. Pour autant, il y avait des points qu’ils devaient aborder. Même si la soirée était, jusqu’à présent, très charmante. Il ne pouvait pas laisser de côté certains points de leur « histoire ». Ce n’était bon ni pour eux, ni pour leur esprit. Ce n’était pas sain. Puis, à y bien repenser, Erik se remémora la compilation qu’il lui avait faite. Ils avaient eu un petit délire sur Cat Stevens et il s’était permit de lui faire un petit CD pour son anniversaire, qu’il n’avait miraculeusement pas oublier. Ce cadeau qui avait l’air d’avoir été le plus cadeau qu’elle n’est jamais reçu. Il se souvient de son visage lorsqu’elle avait ouvert l’emballage, c’était comme s’il lui avait offert une voiture… Étrange. Surtout que pour lui, ce cadeau n’avait pas vraiment d’importance, il était juste pour la forme, histoire de lui montrer que pour une fois il n’avait pas oublié son anniversaire contrairement à elle qui y pensait tout le temps. Il se sentait un peu gêné sur la fin. Ce n’était pas très sympathique en plus de cela. Elle restait quand même une bonne amie, et probablement la personne la plus gentille de sa famille avec Jaxson. Il ne faut pas non plus oublier qu’à une époque, pendant un an, elle n’était rien pour lui. L’année où il était sorti avec Leah, il s’était complétement couper du monde extérieur. Il ne voyait presque plus Jax non plus. Plus tard, Erik avait émit la théorie que Jaxson ne fêtait pas uniquement sa tournée mais également sa séparation de sa débile de sœur. Finalement, Erik commençait à émettre l’hypothèse que Jaxson était pour que son meilleur ami et sa sœur soient ensemble. L’idée n’était pas dénuée de sens, à y bien réfléchir. Par exemple, lors de la soirée d’adieu faite pour Erik, il n’était jamais venu déranger son meilleur ami qui parlait avec Lou. Il les a laissés parfaitement seuls. Ce n’était peut-être pas pour rien.

« Tu dis seulement ça parce que j’ai du vin et que j’ai fait des pizzas alsaciennes comme t’aimes. » Vieleicht. Mais ce n’était pas la seule raison. Il était vraiment heureux de retrouver Lou-Ann. Il avait passé cinq ans loin de tout et même s’il s’était fait des amis et des conquêtes, il s’était retrouvé affreusement seul, sans véritable personne à qui se confier, sans famille, sans ressentir ce sentiment d’être aimé pour ce que l’on est et non pour ce que l’on fait, c'est-à-dire pour la personne qu’il était et non pour le musicien qui enflamme la scène et qui fait le show. Ce n’est pas cela qu’il voulait. Bien sûr, certaine conquête lui allait très bien, un petit coup d’un soir sans lendemain, mais au fond, ce n’est pas comme ça qu’il veut vivre sa vie. Il ne veut pas être tout le temps tout seul. Peut-être qu’un jour il se poserait, essayerait de fonder une famille, vivre tranquillement. Bien sûr, il avait le temps, mais peut-être pas tant que ça. Il avait déjà 26 ans, il pourrait continuer de faire ça jusqu’à ses 30/35 ans, mais après, ce sera trop tard pour fonder une famille. Bien trop tard. Il ne faudrait dans le fond pas tarder à trouver la personne qu’il lui faudrait. La personne qu’il pourrait aimer et chérir comme elle le mérite. Il avait bien un nom en tête mais celui-ci lui paraissait absurde. Elle ne s’intéressait probablement pas – plus – à lui maintenant. Il était parti pendant trop longtemps, abandonnant tout le monde, comme un lâche, comme un égoïste qui veut vivre ses rêves avant de penser aux autres. « Ah, j’avoue qu’avec le vin, tu marques un point. Pour ce qui des pizzas, tu oublies encore que l’Alsace et l’Allemagne, ce n’est pas pareil. Il sourit en pointant un doigt, comme s’il ordonnait une règle. Quand c’est allemand, c’est toujours meilleur. » Sa voie frétilla légèrement. La vérité, c’est que quand c’est fait pour une personne que l’on aime c’est toujours meilleure. Par exemple, Erik adorait faire à manquer à sa sœur, Elsa, et bien sa nourriture était toujours meilleur pour elle, notamment parce qu’elle était la personne qu’il aimait le plus au monde.

C’est vrai que s’il y a une chose que l’on ne peut pas enlever au jeune allemand, c’est l’amour qu’il porte à sa sœur. Une seule personne a essayé de s’en prendre à elle une fois, un jeune garçon de son âge qui lui avait donné un coup. Il s’était retrouver à l’hôpital, une guitare basse écrasée sur sa tête. Voilà comme il avait résolu le problème. Erik était très protecteur vis-à-vis de sa sœur. Pas trop bien sûr, mais il aimait garder un œil sur elle pour qu’elle n’est pas d’ennuie. Il lui est déjà arriver de menacer ses petits copains, s’il ne les aimait pas. C’est comme ça qu’il fonctionnait. Il ne pouvait s’en empêcher, la simple idée que quelqu’un s’en prenne à elle lui donnait la chair de poule. Il avait du mal à le concevoir. « Quoi, quoi, quoi, quoi, quoiiiii ? » Il vit la jeune femme se ruer sur lui, le couvrant de chatouille afin de découvrir quel était son projet secret. Le projet dont personne ne connaissait l’existence. Ce projet qu’il voulait absolument voir aboutir pour pouvoir se permettre de se poser et de ne plus bouger de la région de Los Angeles. « Faut que tu me dises TOUT autrement je laisse le dîner cramer dans le four ! ». Même s’il aimait beaucoup Lou, il n’était pas près à lui dire la vérité. Aussi, il essayait de se débattre comme il pouvait. Bien sûr, il ne forçait pas beaucoup. Elle était sur lui, autant dire qu’il aurait facilement pu la soulever et la porter pour la poser ailleurs, mais d’une, il ne voulait pas lui faire mal, et de deux, ça l’amusait beaucoup de la voir tout essayer pour découvrir un secret qui, dans le fond, n’avait pas beaucoup d’intérêt et qui ne la concernait pas, directement tout au moins. Soudainement, elle se leva, alarmé par un bip aigu et incessant, venant de la cuisine. Visiblement, ses menaces avaient abouti. Le diner avait cramé dans le four. « Oups. » Elle se dirigea vers la cuisine et le jeune musicien la suivit. Lorsqu’il atteignit la cuisine, Erik ne pu réprimer un rire assez fort. La voir se débattre contre son four était quelque chose d’assez marrant. Visiblement, le diner avait assez mal apprécié le fait d’être abandonné par la cuisinière pour faire des chatouilles. Ça l’avait noirci. « Moi et les proportions… on a de la pizza pour 0.75 personne, et du vin pour 10. » Erik éclata de rire. « Tant qu’on a du vin, répondit-il avait un clin d’œil et son sourire charmeur/blagueur. » Il se dirigea machinalement vers les placards de la jeune femme pour regarder ce qu’elle avait comme nourriture. Il vit un paquet de pâtes, dans le frigo il y avait un oignon et des tomates. Bref, la soirée n’était pas perdue. Il se dirigea vers la porte et attrapa un tablier rose à fleurs blanches qui y était accroché. « Laisse faire le professionnel, il sourit, j’ai vécu cinq ans avec pour seule nourriture des pâtes, je suis devenu un pro ! »

Il rempli une casserole d’eau, la posa sur le feu, et attendit que l’eau bout. Il se retourna vers la jeune fille qui le regardait avec des yeux amusés. « Oui, je sais, faire la cuisine c’est pas très viril, mais c’est la seule chose dont je me souviens de ma mère, sa cuisine. Il montra la casserole. Et c’est peut-être la chose qu’elle faisait le mieux. » Il se dirigea vers le salon pour y récupérer la bouteille de vin et les deux verres qu’il ramena. Il tendit son verre à Lou avec un sourire. La soirée n’avait probablement pas tournée comme elle l’espérait, mais ce n’était pas grave. Cela faisait particulièrement rire l’allemand. En plus, il était content de lui faire la cuisine. Il n’avait pas eu l’occasion de cuisiner pour quelqu’un depuis près de cinq ans, il avait trouver la parfaite personne pour recommencer. Maintenant qu’elle était debout, il la regarda attentivement et se rendit compte qu’elle était vraiment belle maintenant. Oh bien sûr, elle avait toujours été belle mais maintenant elle était une femme accomplie qui était vraiment resplendissante. Pas étonnant qu’elle est fait carrière dans le « mannequinat ». Elle avait de quoi réussir. Et puis ses yeux…

Il se tourna vers la casserole. Il avait envie d’aborder un sujet, mais avait peur de plomber l’ambiance. Il voulait bien sûr parler de la dernière fois qu’ils se sont vus, chez Jaxson, dans le lit de la jeune fille, alors qu’il partait pour Seattle et commencer sa tournée. Elle lui avait dit quelque chose qui était resté gravé dans sa mémoire depuis, il voulait en parler, ce n’était pas sain de garder cela en eux. Il était même persuadé que quelque part, ça la tracassait un peu. Quoique si c’était le cas, elle le cachait vraiment bien parce qu’elle ne laissait rien paraître en tout cas. Une petite voix au fond de lui insistait pour qu’il le fasse, mais il ne voulait pas gâcher la soirée qui avait si bien commencé. Il était en proie à un véritable dilemme. Peut-être devait-il attendre plus tard, peut-être ne devaient-ils jamais aborder le sujet. Il ne savait pas quoi faire, il ne savait pas quoi dire. Ce n’était pas lui ça, il n’était pas le garçon timide qui ne sait pas quoi faire face à une fille. À bien s’en souvenir, il n’avait jamais rien caché à Lou. Il lui avait toujours parlé de tout. Des filles qu’il aimait, des passages douloureux, de ce qu’il aimait, de ce qu’il n’aimait pas. Même si elle était plus jeune, elle et son frère étaient de vrais confidents pour Erik, aujourd’hui, il finit par se rendre compte que ce n’était pas sympa de sa part de leur imposer ça. Et puis il les avait abandonné. Il avait vraiment fait preuve d’un égoïsme sans noms.


Dernière édition par Erik A. Nietzsche le Dim 23 Déc - 2:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ERIK&LOU - over and over again.   ERIK&LOU - over and over again. EmptyMer 19 Déc - 3:34

ERIK & LOU - over and over again. *


Lou-Ann se contenta d’hausser les sourcils en hochant la tête d’approbation. Oui, du vin, ils en avaient. Elle avait fait exprès de passer en chercher pour servir à une armée, sachant que de revoir le garçon la rendrait probablement facilement tremblotante et nerveuse. Ça, et aussi parce qu’elle n’avait pas goûté à autre chose qu’à de la bière de bars louches et à une panoplie de whisky depuis plusieurs semaines. Suivre Parker dans ses nuits à travers la ville avait le mérite de lui changer les idées et de la pousser à faire autre chose qu’à se ronger les ongles jusqu’au sang, mais il fallait noter qu’il ne la traînait pas dans les plus beaux quartiers ni dans des restaurants fancy. Bernstein était Bernstein, elle ne s’attendait pas à ça non plus, mais l’occasion de redevenir l’ancienne Lou, celle d’avant que son monde entier s’écroule avait été plus que tentante et l’interne avait donc sauté sur l’occasion de redevenir une jeune fille civilisée. Ou presque. Amusée, elle se poussa donc du chemin, laissant Erik partir à la recherche de ce qu’elle et Joey stockaient dans leurs placards. Le regardant du coin de l’œil au cas où il tombe sur leur planque de chocolat et de bonbons bonne pour rendre hyperactive une dizaine de personnes au moins, Abbott se contenta de piquer une bouchée de la croûte de pizza qui s’était sauvée de la carbonisation et de s’installer bien assise sur le comptoir face à four. Comme ça, elle aurait en plein la vue sur l’action. Il ne suffit que de quelques secondes pour que l’allemand émerge avec quelques légumes et des pâtes, fier de son butin, avant que Lou-Ann ne l’applaudisse vigoureusement en poussant de petits cris d’encouragement. Le pauvre, il voulu même aller jusqu’au bout en empoignant le tablier de Lou, rose et couvert de fleurs, ce qui arracha un éclat de rire à la pauvre jeune fille qui venait de perdre son sourire à la vue de son repas gâché.

« Laisse faire le professionnel, j’ai vécu cinq ans avec pour seule nourriture des pâtes, je suis devenu un pro ! »

« J’ai toujours su que l’Allemagne et l’Italie étaient des potes pour la vie. » répliqua la jeune fille, amusée, étendant le bras devant elle pour lui signifier que la cuisine était toute à lui. « On m’a toujours interdit d’utiliser des objets tranchants sans la présence d’un adulte. J’crois que les fourneaux vont aussi être rayés de ma liste de possibilités maintenant. »

Abandonnant son faux-talent pour la cuisine, Lou vida d’un trait sa coupe de vin en signe de résiliation, avant d’éclater de rire et d’essuyer à la va-vite son menton ayant reçu quelques gouttes au passage. « Oui, je sais, faire la cuisine c’est pas très viril, mais c’est la seule chose dont je me souviens de ma mère, sa cuisine. » Lou tourna son regard vers le musicien, intéressée. « Et c’est peut-être la chose qu’elle faisait le mieux. » Elle se rendit compte qu’il ne parlait pas beaucoup de sa famille, avant. Du moins, elle en connaissait les grandes lignes pour avoir jouer à la curieuse un peu trop agressante qui voulait tout savoir d’Erik, mais jamais il n’avait glissé de trucs du genre sur sa famille, des détails, des souvenirs, des sentiments. Mis à part le fait qu’il adorait plus que tout sa sœur, que sa mère lui manquait et que son père l’avait souvent déçu, Lou n’aurait pas pu en dire plus sur lui et ça semblait totalement fou, sachant qu’il était au courant de chaque détail de la famille Abbott, pour en avoir été un membre par extension durant toute ces années. L’étudiante voulu en rajouter, lui demander de continuer sur sa lancée, de parler d’elle, de ses recettes, de ce dont il se souvenait d’autre de sa mère, parce que ça l’intéressait, parce qu’elle voulait qu’il finisse par partager ça avec quelqu’un qui l’écouterait vraiment, mais elle se fit couper dans son élan par une nouvelle coupe de vin pleine et le dos du garçon qui se ficha entre elle et son envie d’en savoir plus. Lou esquissa une moue, prenant une longue gorgée, abandonnant sa curiosité une fois de plus pour la soirée et abdiquant le plus subtilement du monde en filant vers le frigo chercher du fromage qu’elle pourrait râper en attendant. Le tout trouvé, la rouquine prit place aux côtés d’Erik et se mit à râper joyeusement, jetant de bref coups d’œil à la dérobée, sentant qu’il faisait pareil. Moqueuse, elle ajouta :

« J’parie que tu vérifies à toutes les 5 secondes si je suis pas en train de me vider de mon sang pour m’être sauvagement coupée? J’suis pas si gaffeuse tu sais! » Lou éclata de nouveau de son rire cristallin, avant de piquer un bout de fromage et de le manger d’un coup, rangeant ensuite le tout au frigo sans en tendre un morceau au jeune homme. « Toi, surveilles les pâtes. Si elles sont trop cuites, je les retourne au chef. »

Faussement confiante, la belle laissa la porte du frigo se refermer derrière elle, entraînant un bruit fort qui la fit sursauter, bravo championne, situation qu’elle espérait qu’il n’ait pas remarqué. Nah mais quelle conne, pensa-t-elle, filant au salon pour mettre le dernier CD d’un groupe folk bien relax qu’elle aimait particulièrement. Ça changerait d’entendre leurs respirations, leurs petits rires étouffés et leurs silences prolongés. Profitant de ce moment dans une autre pièce, Lou passa aussi devant le miroir de l’entrée, se détaillant du regard. Les cheveux étaient ok, les vêtements aussi. Elle sortit son tube de rouge à lèvres carmin et se fit une petite ronde de retouches rapides, avant de le déposer doucement sur la table près d’elle. Un long soupir s’échappa sans qu’elle le veuille vraiment de ses poumons. L’ancienne Lou-Ann, repensa-t-elle. Se fixant toujours dans la glace, la rouquine parcourut son visage de ses doigts fins, trouvant sa bouche beaucoup trop pincée, ses yeux beaucoup trop cernés. Elle avait beau n’avoir que 24 ans, ses traits fatigués par la petite dépression qu’elle s’était claquée, et qu’elle se claquait toujours, avaient de plus en plus raison d’elle. Son aura, ce qu’elle dégageait de pétillant, d’ensoleillé, commençait tranquillement à s’évaporer et bientôt, Abbott ne se reconnaitrait tout simplement plus. D’où son besoin de refaire des gaffes d’adolescente avec Parker. Ou d’embarquer dans toutes les conneries de Thomas. Elle voulait se retrouver. La vraie Lou devait être encore bien là, non? Cachée, enfouie, mais pas disparue.

« Mais qu’est-ce que tu fais là ma belle? Va falloir que tu arrêtes tes conneries et que tu fasses une femme de toi. Il ne ressurgit pas du passé pour rien, t’sais. C’est un signe. » murmura-t-elle, ses prunelles s’auto-dévisageant à travers le miroir.

Un toussotement derrière elle la fit sauter et elle se rendit compte qu’Erik était là. Merde. Il avait entendu. Il la trouverait bizarre. Elle avait déjà fait pire. Elle avait déjà ouvert en sous-vêtements avec une tarte à la main pour le draguer. Bon d’accord, situation dramatique avortée. Mais fallait qu’elle trouve une explication quand même.

« Ce sont les paroles d’une chanson, genre celle qui jouait juste avant celle-là. » feint la jeune fille, en même temps que le CD changeait de piste. « Ça sent boooooon! »

Fuyant les possibles remarques d’Erik, Lou fila en cuisine chercher couverts et assiettes, et dressa vite fait une jolie table pour deux à même le salon, sur la petite table entre la télé et le canapé. Un aller-retour à butiner loin de l’allemand plus tard et elle revenait avec les coupes de vin dans les mains et deux bouteilles sous chaque bras, puis elle finit par s’écrouler, assise en indien, derrière son assiette qui sentait effectivement divinement bon. « Un vrai petit chef! » le félicita-t-elle, agrippant sa fourchette, prête à manger. Elle s’arrêta toutefois dans son élan, sa curiosité reprenant les devants. Pourtant là, elle avait atrocement besoin qu’il lui dise quelque chose à propos d’elle, plutôt qu’à propos de lui.

« Tu trouves que j’ai changé, depuis… la dernière fois? » sa voix de brisa au final, et malgré le fait qu’elle tentait de cacher son inquiétude par un grand sourire, Lou sentait bien que tout dans sa façade clochait.


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MessageSujet: Re: ERIK&LOU - over and over again.   ERIK&LOU - over and over again. EmptyDim 23 Déc - 3:09

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« J’ai toujours su que l’Allemagne et l’Italie étaient des potes pour la vie. » L’allemand cru s’étouffer en entendant cela. L’Allemagne et l’Italie, amis pour la vie ? Où était-elle aller la cherche celle-là. S’il y avait bien un pays avec lequel les allemands avaient du mal ces temps-ci, c’était l’Italie, et l’Espagne aussi : rivalités footballistiques obligent, comme souvent. Cette rivalité, même si Erik n’y portait pas beaucoup d’importance, elle était très présente pour lui. Un peu comme pour les américains et les canadiens, à plus forte mesure, car il faut bien avouer que les américains ne portent aucun intérêt à leurs voisins du nord. C’est dans leur nature. De toute façon, il est dans la nature des américains de ne porter d’intérêt que pour eux-mêmes. C’est probablement l’une des choses qu’il aime le moins chez eux. « On m’a toujours interdit d’utiliser des objets tranchants sans la présence d’un adulte. J’crois que les fourneaux vont aussi être rayés de ma liste de possibilités maintenant. » Erik estima bon de ne rien rajouter, il se contenta de réprimer un rire qui aurait pu la vexer. Il est vrai que sous beaucoup de points, Lou pouvait être considéré comme un danger. Elle avait garder ce côté enfantin qui lui donnait également un certain charme dont Erik n’était par ailleurs par immunisé. C’était sans aucun doute l’une de ses plus grandes qualités, elle avait su garder une forme de candeur qui était rafraichissante et que le musicien appréciait particulièrement. Elle était une sorte de bouffer d’air frais, ce qui lui manquait dans sa vie. C’était en quelque sorte vivifiant d’avoir quelqu’un comme elle dans son entourage et c’est également pour cela qu’elle lui avait un peu manqué pendant ces cinq années passer sur les routes. Une tournée, c’est d’abord la solitude mais aussi la morosité. Les musiciens, aussi fêtards soient-ils, sont noirs, amplis d’émotions tristes et moroses à en tirer une corde. Tout l’inverse de sa jeune amie.

Elle attrapa du fromage qu’elle commença de râper. L’allemand l’observait faire. Il n’était pas cuisinier mais il n’avait pas besoin de l’être pour voir qu’elle s’y prenait terriblement mal. Il y aurait miracle si elle ne se coupait pas. Il vit qu’elle l’observait également. Elle comprit rapidement pourquoi il ne pouvait se détourner d’elle. « J’parie que tu vérifies toutes les 5 secondes si je suis pas en train de me vider de mon sang pour m’être sauvagement coupée? J’suis pas si gaffeuse tu sais! » Erik s’excusa d’une moue d’abdication. Elle en était capable, elle se savait, il le savait. Elle aurait très bien pu se couper en rappant se fromage, d’autant plus en voyait comment elle s’y prenait. La catastrophe n’était vraiment pas loin. « Toi, surveilles les pâtes. Si elles sont trop cuites, je les retourne au chef. » Il sourit. Ses pâtes ? Trop cuites ? Jamais de la vie. Il ne s’en remettrait pas. Deux plats loupés en une soirée, ce ne serait pas digne d’eux, ils n’étaient pas des ratés à ce point. Non, ces pâtes seraient parfaites. À tel point que la jeune femme voudra l’épouser rien que pour ce repas. Non mais. Puis elle disparu, ce dirigeant rapidement vers le salon pour y mettre un CD de folk, super, de la folk, il avait du mal à aimer ce genre de musique. Cela dépendant bien sûr, il restait assez ouvert sur la musique en général mais comme tout un chacun, il y avait des styles qu’il préférait à d’autres. Pendant le temps de son absence, Erik enleva les pâtes de l’eau et les mis à égoutter, les passant sous l’eau froide pour qu’elles arrêtent de cuire et qu’elles ne collent pas. Il gouta l’une d’entre elle. Comme il l’avait dit, elles étaient parfaites. Il ne pouvait pas se louper sur un repas d’une telle simplicité, ça ne lui ressemblait pas. Il mit de l’huile au fond d’une poêle et fit cuire les oignons et les tomates, rajoutant du sel, du poivre. Quelques minutes plus tard, il rajouta les pâtes et du piment, il adorait le piment.

Pendant que le tout chauffait, il hésitait à retourner vers Lou. Il ne se sentait pas très bien, non pas physiquement mais émotionnellement. Elle l’avait un peu retourné. Être tout seul avec elle, c’était assez compliqué pour lui, d’abord par rapport à la dernière fois qu’il s’était vu, chez Jaxson et ensuite par rapport aux cinq ans qu’il avait passé loin d’elle, à penser à elle. Ce n’était donc pas évident d’être confronté à elle, sans aucune porte de sortie, seuls à seuls. Il était perplexe et, vu les réactions qu’il avait cru voir chez Lou, il n’était pas le seul. La tension se sentait dans la maison des Abbott, une tension palpable. Une tension qu’il était difficile d’ignorer. Il remit rapidement ses cheveux en place et repartit vers le salon, pour y découvrir un Lou-Ann se parlant à elle-même, face à son miroir, se remettant du rouge à lèvre et retouchant ses cheveux. Ce qui lui fit particulièrement rire. Comme quoi la soirée n’était finalement pas si anodine qu’il voudrait l’avouer tous les deux. Erik toussota pour attirer l’attention de Lou. Elle sursauta et le rouge monta à ses joues. C’était adorable. Elle était vraiment gênée, cherchant une excuse à tout prix. À vrai dire, Erik n’avait pas compris ce qu’elle disait, il n’avait pas cherché à l’entendre, aussi, la voir gesticuler et se démener pour expliquer ses paroles était plutôt marrant. « Ce sont les paroles d’une chanson, genre celle qui jouait juste avant celle-là. » L’allemand acquiesça avec un sourire. Soit. Si elle disait cela, il ferait ne serait-ce que semblant de la croire. « Ça sent boooooon ! » Il n’eu pas le temps d’en demander plus à la jeune femme qu’elle était repartie vers la cuisine pour attraper la nourriture, la mettre dans deux assiettes, revenir avec plus leurs verres et deux bouteilles de vins qui ne seraient visiblement pas de trop. « Un vrai petit chef ! » Erik se sentit flatter. Ce n’était pas grand chose, mais il aimait savoir que son travail était reconnu, comme en musique par ailleurs. Il était vraiment heureux de voir que son travail plaisait. Aussi, il attaqua son assiette.

Le repas était satisfaisant, il ne s’était pas loupé, cependant, il manquait de sel, comme toujours. Il n’était pas très doué pour doser le sel, mais qu’importe, il n’avait pas pour objectif de devenir grand chef étoilé. « Tu trouves que j’ai changé, depuis… la dernière fois ? » Cette question l’intrigua. Premièrement elle venait de nul part, il n’avait pas abordé ce sujet-là, encore et en plus de cela il avait le sentiment que tout les deux voulaient éviter les sujets trop « lourd ». Mais il devait répondre, elle l’attendait. « Depuis la dernière fois ? » Il observa attentivement la sœur de son meilleur ami. Il réfléchissait, se remémorant la dernière fois qu’ils s’étaient vus. Avant son départ. Plus il pensait, et plus le constat était clair : bien sûr qu’elle avait changé. Mais en bien pour sûr. « Je dirais que oui… » Il sourit. Il voulait lui montrer que pour lui ce n’est pas une mauvaise chose, au contraire. Il la voyait comme une personne de plus accompli, qui avait prit du recul sur les choses, et cette lui plaisait. « D’abord, tu portes des vêtements, dit-il en rigolant, en référence au fait qu’ils aient couché ensemble la dernière fois, mais sinon, plus sérieusement, oui, je pense que tu as changée. Physiquement, bien sûr, il balbutia, je veux dire regardes-toi, tu es une femme maintenant. Une belle femme, qui plus est. N’importe quel homme serait bien chanceux de t’avoir à son bras, dit-il en souriant. » Ce constat le gênait un peu, lui dire ce qu’il pensait d’elle, c’était s’obliger à parler de ses sentiments, et il n’aimait pas ça. Il détestait parler de lui directement, il parlait de sa musique, de ses amis, parfois de ses goûts mais jamais de ce qu’il ressentait. Il posa sa main sur celle de Lou. « Et puis tu es quelqu’un de plus mature maintenant, et heureusement, cinq ans ça change une personne Lou, si tu étais exactement la même personne, il y aurait de quoi s’inquiéter. Il lui fit un sourire affectueux. Même si je vois toujours la Lou avec qui j’ai passé une super soirée, cinq ans plus tôt, je dois dire avouer que oui, tu as changée. Il s’interrompit, observant la réaction de la jeune fille. Mais en bien, j’aime beaucoup la nouvelle Lou-Ann, conclu-t-il. » Il lui était très compliqué de parler d’elle, en face d’elle. S’il y a une chose qu’ils avaient en commun, c’était leur « maladroitesse » lorsqu’il s’agit d’exprimer ses sentiments. Erik ne savait pas faire cela et dire qu’il ne la voyait plus comme sa petite sœur était compliqué.
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MessageSujet: Re: ERIK&LOU - over and over again.   ERIK&LOU - over and over again. EmptyMer 26 Déc - 18:33

ERIK & LOU - over and over again. *


« Depuis la dernière fois ? Je dirais que oui… D’abord, tu portes des vêtements. » Lou éclata de rire. Bon, elle l’avait cherché, c’est vrai que comme dernière impression elle aurait pu faire mieux. Mais bon, c’était tout ce qu’elle avait à ce moment-là, un drap, du mascara qui avait un peu coulé, et des rêves plein la tête. Bref, elle avait 18 ans, la vie devant elle, des attentes énormes concernant le couple quelle pourrait peut-être un jour former avec Erik, envers leur trio de choc avec Jaxson. Il ne lui avait jamais rien promis et limite, il avait toujours été très clair, sauf cette nuit, sur ses intentions envers elle. Elle était sa petite soeur par adoption, une bonne fille, une fille gentille et drôle, qu’il voyait comme une amie, comme un membre de sa famille.Et Lou-Ann croyait vraiment avoir compris lorsqu’il lui avait préféré sa soeur. Elle avait fait son deuil, ravalé, été déçue et amère, mais elle aurait juré être passée à autre chose. Jusqu’à ce qu’ils prennent un peu plus d’alcool que prévu. Jusqu’à ce qu’il pose ses yeux sur elle, puis sur ses lèvres. jusqu’à ce qu’elle se soit approchée tout naturellement de ses bras, de sa bouche. Et qu’ils se soient cherchés, trouvés, complétés, quelques heures avant son départ. C’était un doux souvenir. Encore aujourd’hui, après tout ce qu’elle avait pu vivre de sa jeune vie, Abbott considérait cette soirée comme parfaite, exactement ce qu’elle voulait et ce dont elle avait eu besoin à ce moment-là. Mais c’était derrière eux. Il fallait s’y faire, il fallait voir l’évidence. Elle se raccrochait à un souvenir, à un instant où tous les deux avaient été ce qu’il y avait de mieux à s’offrir. Ils auraient pu faire un couple parfait à l’époque? Et aujourd’hui? Avaient-ils trop changés pour être faits l’un pour l’autre? Son silence rendait la soirée encore un peu plus tendue qu’elle ne l’était déjà, et la rouquine poussa un « Avoir su, j’t’aurais accueillie complètement nue pour ne pas te dépayser. à la place, y’a fallu que je me batte une heure contre moi-même à me préparer et à me mettre jolie et à changer mille fois de tenue. Bravo, Lou, bravo! »

« Je t’aime Erik. Je t’ai toujours aimé. » Ses paroles lui revinrent en mémoire et elle secoua la tête pour les chasser. Se rappeler des souvenirs, parler de l’ancienne Lou-Ann, de leur ancienne vie, c’était beaucoup pour une soirée de retrouvailles où elle planifiait de se la joue légère et sans drames. La belle n’arrivait pas à oublier le malaise qu’elle avait ressenti, ses regrets, sa maladresse ensuite à cacher pour que ni Jonah ni Jaxson ne sachent ce qu’elle avait fait, dans l’ensemble. Mais le souvenir des draps froids à son réveil, des mains chaudes d’Erik qui l’avaient parcouru toute la nuit, des détails qu’elle avait remarqués, des sourires, des clins d’oeil des éclats de rire partagés, tout ce qui faisait d’eux deux jeunes adultes un peu perdus, passionnés, mais foutument incertains de leur avenir, surtout ensembles. Résultat, 5 ans plus tard, la rouquine se retrouvait à descendre avec assurance le reste de sa coupe de vin rouge avant de la remplir, se demandant inévitablement si elle n’était plus celle qui aurait, un jour, pu séduire Erik. S’il était maintenant prêt pour la nouvelle Lou. L’autre. Elle ne le saurait vraiment jamais de toute façon.

« Mais sinon, plus sérieusement, oui, je pense que tu as changée. Physiquement, bien sûr, je veux dire regardes-toi, tu es une femme maintenant. Une belle femme, qui plus est. N’importe quel homme serait bien chanceux de t’avoir à son bras. Et puis tu es quelqu’un de plus mature maintenant, et heureusement, cinq ans ça change une personne Lou, si tu étais exactement la même personne, il y aurait de quoi s’inquiéter. Même si je vois toujours la Lou avec qui j’ai passé une super soirée, cinq ans plus tôt, je dois dire avouer que oui, tu as changée. Mais en bien, j’aime beaucoup la nouvelle Lou-Ann. »

Abbott rougit, inévitablement. Un compliment, même si elle l’avait volontairement cherché, faisait toujours du bien, surtout venant de quelqu’un qui nous connaissait depuis toujours. En plus d’avoir été son premier coup de foudre, il avait surtout été un ami, un vrai, un mec bien qui avait agit à titre de pilier quand elle était gamine et qu’elle empilait les gaffes. Il l’avait aidé à se sortir de ses merdes, venant la chercher dans des endroits glauques quand elle avait découvert les fausses cartes, qu’elle avait abusé, et que Jaxson lui avait annoncé qu’il ne viendrait plus à sa rescousse si elle répétait ses idioties. Erik lui, ne l’avait pas laissé tomber. Il était un genre d’allié, un super-héros sans cape et sans collants qui arrivait au bon moment et qui jouait le rôle de grand frère par intérim. Encore aujourd’hui, il la rassurait, il lui disait ce qu’elle avait besoin d’entendre, il passait son bras autour d’elle comme pour lui montrer qu’elle n’était pas seule et rien que ça suffisait à taire les démons, les voix de meilleurs amis absent et de grand frère malade pour quelque chose de plus paisible. Qu’est-ce qu’elle a bien pu faire sans lui durant toutes ces années pour veiller à distance sur sa vie de merde? Bah, elle avait empilé les bourdes, vous la connaissez.

« T’es pas mal non plus tu sais. » dit-elle, pour enlever l’attention de sur sa pauvre crise existentielle, pendant un moment. « Tu fais à manger, t’es musicien, beau à croquer... » elle lui pinça les joues, moqueuse, « T’as toujours été l’homme idéal, et tu le sais. C’est chiant à la fin d’être aussi parfait, non? Avec le temps, t’as pas changé d’une miette... sauf pour les cheveux blancs! »

L’interne éclata de rire de nouveau, feignant d’avoir remarqué des signes de vieillesse à travers la crinière brune de son ami. Bien sûr, y’avait rien du tout et elle ne s’attendait pas à ce qu’il la croit, mais ça lui faisait de bien de rire un peu, de blaguer sur l’âge d’Erik, ce qu’elle avait toujours fait du plus loin qu’elle se souvienne. Pas comme si c’était ce qu’il y avait de plus solide pour se moquer, c’était nul en fait, mais ça la faisait bien rigoler, et c’était déjà ça. Elle appréciait. Un sourire plus tard, et elle s’assura de lui montrer que malgré les blagues qu’elle multipliait depuis le début, son intervention lui faisait plaisir. Il lui faisait du bien. « Il s’est passé beaucoup de trucs, si tu savais. Jonah est... parti. Jax aussi. En 5 ans, j’ai réussi à accumuler des notes de dingue à l’université et je vise vraiment de devenir une bonne neurologue, et sauver des vies à tous les jours. » elle prit une pause, buvant un peu de vin. « Va seulement falloir que j’arrête de plonger la tête la première dans ses histoires d’amour vouées à l’échec dès le départ et je risque de devenir quelqu’un de bien. On l’espère. » C’était ça, c’était elle, désormais. Lou se pencha pour prendre une bouchée de pâtes, distraite, déposant ensuite sa tête sur l’épaule d’Erik le plus naturellement du monde, comme une petite fille cherchant l’ultime réconfort sur l’épaule paternelle. Il lui avait dit qu’il l’aimait beaucoup. Elle n’avait pas rêvé, non? Un sourire avait commencé à se dessiner sur ses lèvres, et ce petit regain d’énergie avait eu tout bon sur elle et sur sa mini-dépression passagère. Il ne devait être gentil que parce qu’elle avait du vin. Mais bof, limite, elle s’en fichait. Ok non pas vraiment, mais quand même.

« Et toi, pendant ces 5 dernières années, il s’est passé quoi? » Lou, visiblement intéressée à tout savoir, se rapprocha un peu, prenant son bol entre ses mains, levant son verre en l’air pour un cheers de circonstance, à son retour. « On trinque aux Abbott & Nietzsche, le retour? En espérant que la prochaine fois où tu quittes la ville, tu m’avertisses à l’avance pour que ce ne soit pas une vision de fille avec les cheveux en bataille qui te fait des déclarations d’amour enflammées qui te dira adieu? Je veux retrouver un peu de contenance tu sais. »


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MessageSujet: Re: ERIK&LOU - over and over again.   ERIK&LOU - over and over again. EmptyDim 30 Déc - 18:57


« Avoir su, j’t’aurais accueillie complètement nue pour ne pas te dépayser. à la place, y’a fallu que je me batte une heure contre moi-même à me préparer et à me mettre jolie et à changer mille fois de tenue. Bravo, Lou, bravo! » Erik sourit. Dans le fond, ça ne l’aurait pas déranger de la voir nue, mais en même temps sa préparation lui réussissait bien : elle était très belle. En repensant à ce qu’elle venait de dire, l’allemand se rendit compte d’une chose. Elle s’était préparée pour lui, c’était fait belle pour lui. Si cela avait réellement été un simple repas entre amis, elle ne se serait peut-être pas forcée plus que ça. Tout comme lui aurait pu s’habiller plus simple. Peut-être que finalement, un peu contre leurs volontés, ce diner prenait des airs plus profond qu’un simple diner de retrouvailles entre deux vieux amis. C’était une théorie à ne pas mettre de côté car Erik se rendait bien compte qu’il avait du mal à voir Lou comme sa petite sœur, comme avant. Elle devenait plus importante à ses yeux, de jours en jours, sans pouvoir réellement de mettre de mots dessus. Ce n’était pas quelque chose de simple ni de naturel, c’était quelque chose qui se faisait contre son gré et qui d’un certain point de vue, surtout vis-à-vis de Jaxson, le perturbait beaucoup. Il avait surement déjà fait souffrir la petite sœur de son meilleur ami à plusieurs reprises et il ne voulait pas recommencer. C’en était assez.

« T’es pas mal non plus tu sais. Tu fais à manger, t’es musicien, beau à croquer... T’as toujours été l’homme idéal, et tu le sais. C’est chiant à la fin d’être aussi parfait, non? Avec le temps, t’as pas changé d’une miette... sauf pour les cheveux blancs ! » Parfait ? Probablement pas. Beaucoup de philosophes disaient que la perfection était l’ennemi même du bien. Il partageait ce point de vue. Il ne voulait pas être parfait, il ne pourrait jamais l’être, en revanche il se plaisait à rechercher un bien dans lequel il se satisferait moralement. Tout simplement. Les paroles de Lou le touchèrent, c’était bien d’être reconnu. C’était plaisant de savoir que quelqu’un nous reconnaissait des qualités, surtout lorsque c’est quelqu’un que l’on apprécie. Ce n’est pas une simple parole en l’air, ils se connaissaient assez pour se dire les choses en face, sans avoir peur de vexer l’autre. De toute façon, Erik n’aimait pas mentir, que ce soit pour le bien d’une personne ou pas. La vérité est parfois dure à accepté, mais il vaut mieux mal vivre dans le savoir que bien vivre dans l’ignorance. C’était son point de vue, tout le monde ne le partageait pas. Par exemple, lorsqu’il était plus jeune, il préférait dire directement à Lou-Ann qu’il ne l’aimait pas d’amour plutôt que de la laisser dans la douce illusion d’un peut-être. Aujourd’hui, certes, c’était différent, mais à l’époque c’est comme cela que ça se passait, même si elle ne voulait pas l’entendre. « Il s’est passé beaucoup de trucs, si tu savais. Jonah est... parti. Jax aussi. En 5 ans, j’ai réussi à accumuler des notes de dingue à l’université et je vise vraiment de devenir une bonne neurologue, et sauver des vies à tous les jours. Va seulement falloir que j’arrête de plonger la tête la première dans ses histoires d’amour vouées à l’échec dès le départ et je risque de devenir quelqu’un de bien. On l’espère. » Devenir quelqu’un de bien ? Erik sourit. Il ne l’avait certes pas vu depuis cinq ans, mais à ce qu’il la connaissait, il pouvait dire assurément qu’elle était, et qu’elle était voué à le rester, quelqu’un de bien. Elle avait le cœur sur la main, elle faisait attention aux gens qu’elles aimaient et peut-être même aux gens qu’elle n’aimait pas. Bref, elle valait le coup d’avoir comme amie. Et Erik s’en félicitait pour cela. « Tu sais que tu es quelqu’un de bien, dit-il avec un ton péremptoire, je n’en ai jamais douté et je n’en douterais jamais. » Il se servit un nouveau verre de vin et sourit lorsque la jeune fille posa sa tête contre son épaule, comme si elle se reposait d’un long et épuisant périple.

Leur façon d’être était légèrement détonante. Il était musicien, elle était neurologue. Il était artiste, elle était scientifique. En soi, beaucoup de choses les séparait ne serait-ce que dans leurs boulots et pourtant le duo fonctionnait plutôt bien. Ils se parlaient comme s’il s’était vu la veille et qu’ils étaient aller au restaurant le week-end dernier. Cela donnait quelque chose d’assez étonnant. Peut-être qu’au final, il se formait un semblant de complément, du moins s’était l’hypothèse qu’Erik commençait de formuler. Cette hypothèse était probablement fausse, comme la plupart de ses hypothèses. Il n’était vraiment pas fait pour une quelconque science. « Et toi, pendant ces 5 dernières années, il s’est passé quoi? » Erik releva la tête, perdu dans ses pensés, il en avait presque oublié la pression de la tête de son amie sur son épaule. Il la regarda avec un petit sourire. « Oh tu sais, des tournées et d’autres tournées. Beaucoup de rencontres qui n’ont jamais duré plus d’une semaine. Rien de bien intéressant… » C’était en parti vrai. Les tournées étaient fantastiques, un de ses meilleurs souvenirs. Mais d’un autre côté, il n’aimait pas en parler car c’était une période qu’il avait passé très seul. Aussi, il préférait parler de Los Angeles, de ce qu’il s’était passé dans la vie de Lou-Ann à Santa Monica. « On trinque aux Abbott & Nietzsche, le retour? En espérant que la prochaine fois où tu quittes la ville, tu m’avertisses à l’avance pour que ce ne soit pas une vision de fille avec les cheveux en bataille qui te fait des déclarations d’amour enflammées qui te dira adieu? Je veux retrouver un peu de contenance tu sais. » Erik rigola. Il n’avait pas l’intension de partir, il espérait un boulot dans sa branche qui lui permettrait de rester sur LA. Plus du côté d’Hollywood, mais tout de même plus près que New-York. Il repensa à leur dernière rencontre et à la jeune femme qui était à l’époque encore une enfant : 18 ans. Il avait du mal à se rendre compte de ce qu’il avait fait. C’était une erreur, sans aucun doute, ils n’étaient pas fais pour être ensemble. Et pourtant, plus y pensait, moins il voyait cela comme une trahison ou même comme quelque chose qu’il n’aurait pas du faire. D’un certain point de vue, c’était une expérience qu’il lui fallait vivre pour pouvoir continuer. À présent, il ne pouvait plus voir Lou de la même manière, et peut-être était-ce mieux. « Je te l’ai dis, je n’ai pas l’intention de repartir. Je suis ici pour y rester. Il bu une grande gorgée. Los Angeles est ma maison et j’y ai les gens à qui je tiens, j’y ai ma famille, conclu-t-il en attrapant la main de Lou, comme si de rien n’était. »

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MessageSujet: Re: ERIK&LOU - over and over again.   ERIK&LOU - over and over again. EmptyVen 4 Jan - 23:55

ERIK & LOU - over and over again. *


Il était de retour. Lou hochait de la tête, écoutait chacune de ses paroles, acquiesçait alors qu'Erik insistait. « Je te l’ai dis, je n’ai pas l’intention de repartir. Je suis ici pour y rester. Los Angeles est ma maison et j’y ai les gens à qui je tiens, j’y ai ma famille. » Que pouvait-elle demander de mieux? Elle retrouvait l'une des personnes les plus importantes dans sa vie, l'un de ceux qui la connaissait plus que bien. Certes, il ne serait jamais Jonah, il ne serait jamais non plus Jaxson, mais il avait ce petit quelque chose, ce côté protecteur, grand frère qui avait toujours eut pour mantra d'aider son prochain. Abbott souria, parce que c'était la seule chose qu'elle pouvait faire. Elle n'avait pas envie de lui reprocher son départ, de lui partager ses craintes, de jouer à la petite fille trouillarde avec lui. Il était parti, elle avait eu peur qu'il l'oublie, mais il était bien là maintenant, en chair et en os. Lou n'allait pas se plaindre, lui en vouloir, jouer la drama queen, lui remettre sur le dos l'abandon sur toute la ligne. Elle avait trop peur qu'il reparte encore. Mais elle ne put pas s'empêcher de laisser couler quelques larmes sur ses joues, c'était plus fort encore que ce qu'elle pouvait retenir. La rouquine s'en voulait déjà, les crises de sanglots c'était pas ce qu'il y avait de plus sexy, mais elle en était là alors autant tout laisser sortir et repartir sur des bonnes bases non? Ridicule, on en convient, mais c'était du Lou-Ann tout craché Très - trop - proche de ses émotions. « Désolée… » s'excusa-t-elle, ravalant ses larmes, les sentant grosses comme tout, rouler sur son visage à vive allure. « C'est juste que… c'est juste que j'ai eu peur, quoi. » le flot de paroles avait commencé, et l'interne sentait que son monologue durerait un temps record. Elle prit donc son souffle et se lança. Elle avait toujours été honnête avec lui, c'était le moment d'honorer cette habitude.

« Tu es parti Erik et j'ai jamais eu de nouvelles. Jaxson a jamais eu de nouvelles non plus. On a cru que c'était pour toujours, que c'était fini, que tu avais juste rayé Santa Monica de ta vie sans nous avertir. Jax s'en est sorti, j'veux dire, il a toujours été confiant et il savait que tu reviendrais, mais moi… j'ai cru que c'était ma faute. Que j'avais fais une gaffe. Que j'étais nulle. Je croyais que ce soir-là tu resterais. Je croyais que j'avais tout fait pour que tu restes, en fait. Et je me suis dit que tu avais honte. Que j'avais tout foutu en l'air. » Lou se servit sans gêne du t-shirt d'Erik pour essuyer ses larmes, avant de poursuivre, déjà à bout de souffle. « J'ai été conne ce soir-là, et je m'en veut. Je sais que je t'ai forcé à faire quelque chose que tu ne voulais pas. Tu ne m'as jamais vu de cet angle-là et j'ai profité de toi. J'ai profité du fait que ma soeur t'avait brisé le coeur pour me jeter sur toi comme une sauvage. Je m'excuse… si tu savais comme je suis désolée… »

Les aveux faits, Lou laissa la conversation en suspens. Son petit coeur se sentait plus léger, ça c'était certain, mais elle vivait maintenant avec la pression de lui avoir tout dit ce qu'elle trimballait depuis qu'ils s'étaient croisé à l'hôpital, quelques jours avant. L'ambiance était lourde depuis son arrivée, tous les deux marchaient sur de la porcelaine et risquaient de tout faire éclater à chaque parole. Qu'il l'ait surprise en train de se résonner devant le miroir avait été le déclencheur et elle devait se justifier, elle devait lui dire ce qui l'avait obsédé depuis le début, depuis le moment où il l'avait laissé seule dans le lit avant de partir pour ces 5 dernières années. Erik. Lou-Ann passa la manche de son cardigan sur sa joue et profita de ces quelques minutes de silence pour le détailler un peu. Son visage. Ses yeux étaient toujours aussi pétillants, elle aurait juré qu'ils l'étaient même encore plus. C'était un garçon qui vivait selon ses passions, ses envies. Il adorait la musique, elle faisait partie intégrante de lui et cette si longue tournée avait dû renforcir ses vieux amours pour elle. Il était cerné par contre. Elle associait ça à la ribambelle de trucs qu'il avait dû faire depuis son retour à L.A. Lou ignorait s'il s'était pris un appartement où s'il était de retour chez son père, avec sa soeur. Qu'était devenue sa soeur de toute façon? C'était une bonne amie de la rouquine à une certaine époque. Les cernes. Est-ce qu'il se disputait encore avec son père? Est-ce qu'il le détestait autant qu'avant? Sa barbe était fraîchement taillée aussi. Au moment où ils s'étaient quittés, il n'avait pas la moindre ombre de barbe à l'horizon. ses joues étaient lisses, douces. Abbott baissa les yeux lorsqu'elle se rendit compte que le musicien avait remarqué son petit jeu. Calmement, elle prit une bouchée de pâtes, puis une autre.

« J'ai tout gâché, hen? » demanda-t-elle, innocemment, sachant très bien qu'elle venait de plomber l'ambiance en se mettant à chagriner comme une gamine. « Un vrai boulet. Même 5 ans plus tard, je bas des records. » Éclat de rire mal assuré. La pauvre, elle se sentait comme une merde maintenant. Et devait avoir l'air de ça aussi, compte tenu de l'eau qui venait d'inonder son maquillage. Elle trouva tout de même la force de finir son plat, récupérant celui d'Erik au passage, remplissant les verres de vin et filant en cuisine porter les plats sales. Un repas express, presque en silence, précédait un reste de soirée qui semblait difficile à vivre pour l'un comme pour l'autre. La rouquine prit une pause, rassemblant ses esprit, validant qu'elle n'avait pas l'air d'un raton-laveur, puis s'afficha un grand sourire sur les lèvres, retournant vers Erik. Elle tenterait le tout pour le tout pour faire de cette soirée retrouvailles, une vraie de vrai soirée, comme leurs anciennes, là où aucun malaise ne s'était encore immiscé. Tapant dans ses mains, elle gambada gaiement jusqu'au divan où était assis son ami, avant de lui tendre la main comme pour se présenter. « On commence par le début, d'accord? » les yeux brillants, la belle poursuivit, avec sa voix d'enfant. « Alors, salut. Je suis Lou-Ann Abbott, et tu m'as cruellement manqué. » honnête, elle se pencha en avant pour lui donner un rapide baiser sur la tête. Puis, elle se laissa tomber à ses côtés, prête à repartir sur de bonnes bases. Ce qu'il y avait de bien avec son caractère explosif, c'était que se la jouait tout le temps impulsive. Sa mini-crise existentielle derrière elle, elle était prête à passer un bon moment avec celui qui, jadis, avait été son premier coup de foudre.

« Pourquoi maintenant? Pourquoi as-tu décidé de terminer tout ça et de revenir? » Lou se voulait curieuse jusqu'au bout.

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MessageSujet: Re: ERIK&LOU - over and over again.   ERIK&LOU - over and over again. EmptyMar 15 Jan - 13:16

ERIK&LOU - over and over again. Tumblr_mg4kbzzqGx1s0rjebo2_250 ERIK&LOU - over and over again. Tumblr_mg4kbzzqGx1s0rjebo1_250

« Tu es parti Erik et j'ai jamais eu de nouvelles. Jaxson a jamais eu de nouvelles non plus. On a cru que c'était pour toujours, que c'était fini, que tu avais juste rayé Santa Monica de ta vie sans nous avertir. Jax s'en est sorti, j'veux dire, il a toujours été confiant et il savait que tu reviendrais, mais moi… j'ai cru que c'était ma faute. Que j'avais fait une gaffe. Que j'étais nulle. Je croyais que ce soir-là tu resterais. Je croyais que j'avais tout fait pour que tu restes, en fait. Et je me suis dit que tu avais honte. Que j'avais tout foutu en l'air. J'ai été conne ce soir-là, et je m'en veux. Je sais que je t'ai forcé à faire quelque chose que tu ne voulais pas. Tu ne m'as jamais vu de cet angle-là et j'ai profité de toi. J'ai profité du fait que ma sœur t'avait brisé le codeur pour me jeter sur toi comme une sauvage. Je m'excuse… si tu savais comme je suis désolée… » Erik la regardait peiné. Visiblement son départ avait fait du mal. Au fond de lui, il avait toujours pensé que partir serait mieux pour tout le monde. Il avait beaucoup fait souffrir Lou par le passer, il était persuadé qu’elle serait mieux sans lui, il avait toujours été persuadé qu’il tirait Jaxson vers le bas, sans parler de son père et de sa sœur ou même de la sœur de Lou. Au final, pour lui, partir c’était un moyen de s’évader. Est-ce qu’il comptait revenir ? Non. Au fond de lui, il était parti pour de bon, il était persuadé qu’il trouverait ce qu’il voulait et que ça lui suffirait. Visiblement c’était une grande erreur. Il était bon dans ce qu’il faisait mais la route n’était pas pour lui. Il était fait pour avoir des amis, une famille, des gens autours de lui. Et c’est probablement pour cela qu’il est si « vite » revenu. Mais qu’elle pense que c’était de sa faute si Erik était parti aussi longtemps, c’était un comble. Ce n’était pas de sa faute, elle était peut-être au contraire une des grandes raisons pour lesquels il était revenu. Elle ne devait pas se voir comme une cause, mais plutôt comme une raison. Et s’il n’avait pas donné de nouvelles, c’étai pour une raison plutôt simple, parce qu’il préférait se couper de ce monde pour pouvoir repartir à zéro. S’il n’avait pas parler à Lou ou Jaxson, s’était pour ne pas souffrir du manque de les avoir laisser derrière lui. Ils étaient importants pour lui. Alors qu’elle pleurait, Erik posa sa main sur la tête de la jeune fille pour la consoler. Les minutes suivantes furent assez longues. Mais Erik ne voulait pas parler, il pensait que ce silence était bon pour tous les deux. D’une part parce qu’il ne savait pas quoi dire et qu’il avait beau chercher ses mots, rien ne pourrait vraiment la consoler et ensuite parce qu’il voyait bien qu’elle se sentait un peu gênée.

« J’ai tout gâché, hen ? » L’allemand observa avec une moue désolée. Oui, en quelque sorte, mais c’était bien qu’elle est lâchée ses émotions, au moins maintenant Erik était fixé. Lorsqu’il était parti, il avait été un enfoiré. Il avait fait souffrir les gens qui tenaient à lui et c’était inacceptable. Il n’était pas présent lorsque Jaxson est « parti », il n’était pas présent au près de Lou pour l’épauler comme il aurait dû. Il avait été égoïste, il avait vécu sa passion sans penser aux conséquences. Donc au final, elle n’avait pas tout gâché. Non, c’était lui qui avait tout gâché. Il avait en parti gâché la vie de tant de personnes qu’il lui était probablement très difficile de se rattraper maintenant. « Un vrai boulet. Même 5 ans plus tard, je bas des records. » Erik restait silencieux. Au fond de lui, il voyait bien qu’il ne pouvait pas se rattraper comme il le devrait. Il l’observait avec un sourire, pas un sourire pour se moquer d’elle, pas non plus un sourire de compassion, non juste un sourire pour lui dire que maintenant il était là, avec elle, qu’il ne l’abandonnerait pas, qu’elle pouvait compté sur lui parce qu’il tenait à elle, plus qu’elle ne le croyait probablement d’ailleurs et plus que ces cinq dernières années le laissait penser. Il la vit se lever, se diriger vers la cuisine avec les verres et les assiettes dans la main. Sans voix, le jeune homme remettait ses habits en places, observait doucement son T-shirt qui était maintenant imprimé de larmes et de mascara qui avait coulé. Bien jouer. Elle revint en sautillant et présenta sa main devant le jeune homme. « On commence par le début, d'accord? » Erik sourit et lui tendit la main. « Alors, salut. Je suis Lou-Ann Abbott, et tu m'as cruellement manqué. » L’allemand baissa la tête, son visage exprimait tout son regret, elle ne se rendait peut-être pas compte à quel point il se sentait coupable maintenant. Il avait abusé de son amitié et il en était désolé. « Enchanté, et moi je suis Erik Nietzsche et je suis un vrai abruti de t’avoir laissé derrière moi comme ça ! » Le constat était assez juste et plutôt bien résumé. Un abruti. C’est tout ce qu’il était et ce qu’il méritait d’être. Rien de moins.

« Pourquoi maintenant? Pourquoi as-tu décidé de terminer tout ça et de revenir ? » Erik ne s’attendait pas à ce qu’elle remette le sujet sur le tapis. Pas tout de suite. Il avait peur de la revoir fondre en larme, ce qu’il ne l’avait pas beaucoup vu faire par le passé et qui le perturbait particulièrement. Il réfléchit quelque secondes afin de trouver les bons mots. « Pourquoi maintenant ? Il se grata le menton afin d’imiter un penseur affuté. D’abord parce qu’il était tant que je reviennes. La vie de musicien en tournée n’est pas faite pour moi. Je ne peux pas être le mec sans attache, je n’y arrive pas. Il observa la jeune fille qui le toisait avec des yeux d’une enfant devant son idole, ça le perturbait. Comme je te l’ai dis parce que j’ai de nouvelles envies dans mon métier que j’aimerais pouvoir concrétiser et qui me permettrait de rester dans les environs. » Au fond de lui, il savait qu’il y avait une autre raison, mais il ne pouvait pas l’exprimer à haute voix, ce serait hypocrite et méchant de sa part. Il ne pouvait pas lui exprimer ouvertement la dernière raison. Il l’avait trop fait souffrir en partant pour le lui dire maintenant.

Les sentiments du jeune homme remontaient doucement à la surface, il ne se voyait pas comme un simple musicien. Non, il voyait avec un peu de recul qu’il était devenu plus compliqué que cela. Il n’y avait pas uniquement un musicien dans son corps, il y avait aussi un homme aux sentiments compliqué avec un faible complexe d’Oedipe refoulé en partie par la mort trop jeune de sa mère. Il ne pouvait pas le nié même si ce n’était pas non plus ravageur il sentait que ses relations avec les femmes n’ont jamais été facile en partie à cause ça. Le fait que sa mère parte trop tôt lui laissait un sentiment d’insécurité qui le forçait bien souvent à fuir. Et c’est peut-être bien ce qu’il avait envie de faire maintenant, fuir, s’éloigné d’elle, de Lou pour qu’elle ne souffre pas plus à cause de lui. Parce qu’il savait qu’au fond de lui, il pourrait la faire souffrir. Il pourrait l’abandonner à cause de diverses choses et c’était exactement ce qu’il voulait éviter. « Et puis pour être sincère, j’ai beaucoup repensé à notre dernière nuit ensemble, et tu m’as profondément manqué. Il était profondément gêné, près à faire ses aveux, à son tour. Si je suis parti, ce n’est pas uniquement parce que je devais faire de la musique. Au tout début, c’était pour m’éloigner de ma famille et de ta sœur, elle m’avait énormément fait souffrir et je m’étais rendu compte qu’il fallait que fasse le point sur ma vie et le meilleur moyen était de partir. Ensuite, si je ne suis pas tout de suite revenu, c’est parce que j’avais peur de t’avoir fais souffrir et de te faire souffrir encore plus. Si je ne vous ai pas appelé toi et ton frère, c’est parce que je n’étais pas bon pour vous. Il fallait que je parte. Il lui sourit. Mais maintenant, il fallait que je revienne pour m’excuser. Vous m’avez tous énormément manqué… Tu m’as énormément manqué. Il baissa la tête. Je suis désolé. »

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MessageSujet: Re: ERIK&LOU - over and over again.   ERIK&LOU - over and over again. EmptyMar 5 Fév - 4:01

ERIK & LOU - over and over again. *


L’art de tout changer. De passer d’une tête à l’autre, d’une idée à l’autre, d’une pensée à l’autre. Lou-Ann avait toujours été celle qu’on qualifiait d’hyperactive, de boule d’énergie, de pile électrique. Elle pouvait changer de cap plusieurs fois par jour, courir d’un sens, pleurer de l’autre, et recommencer dans l’ordre et le désordre aussi longtemps qu’elle voulait. Son corps tenait tout, prenait tout, disait oui sans rechigner et l’autorisait à se mettre littéralement les deux pieds dans deux plats à la fois. À titre d’exemple, elle s’investissait corps et âme dans son boulot d’apprenti neurologue, prenait tous les quarts de travail qu’elle pouvait, assistait les médecins, parcourait l’hôpital à la recherche de patients à guérir. Elle étudiait comme une déchainée, récoltait de super notes, se faisait un devoir d’être en parfaite harmonie avec ses professeurs, et recevait chaque année le titre de rayon de soleil parmi ses potes étudiants. Pourtant, elle snobait la science et la médecine lorsqu’elle recevait un appel d’Ayla, son agente, qui lui bookait encore de maigres shootings photos de lingerie entre deux lunch break. Elle aurait dû prendre sa retraite du mannequinat, ou de ce à quoi ça peut ressembler de près ou de loin, depuis belle lurette. Parce que ça payait peu, parce qu’elle se retrouvait en soutifs devant de vieux pervers et des photographes dérangés à la Parker. Parce que comme Jaxon le lui disait depuis des années, elle s’abaissait à faire dans la porno non-officielle, à apparaitre dans des magazines que les ados achetaient, à finir par être un fantasme bon marché pour quelques poignées de dollars et un nouveau nom sur son CV. Mais elle s’impliquait là aussi de toutes ses forces, croyant dur comme fer qu’un jour elle décrocherait quelque chose. Croyant qu’un jour, elle deviendrait quelque chose, peut-être. Une vedette télé, une mannequin internationale, n’importe quoi. Mais pas la pauvre rouquine qui habite dans la maison presque inhabitée de son frère malade et de sa meilleure amie absente. Bref, elle n’était pas capable de choisir entre une vocation et une autre, et voguait comme un voilier mal amarré entre les deux.

Son caractère aussi était un bel exemple. Elle pleurait, riait, et hurlait probablement à 15 minutes d’intervalle et ce plusieurs fois par jour. Elle n’y pouvait rien. Tant qu’à vivre sa vie, elle le ferait à 10000%. S’émanciper de ses parents, avoir sa liberté, être responsable de ses propres factures, de sa propre liste de courses, l’avait rendu encore plus impulsive qu’avant. Bien qu’elle ait été tout un cas au lycée, Lou était maintenant passée à un autre niveau. Elle n’avait littéralement plus de barrières, plus de limites, et prenait son pied à temps plein. Rien qu’à voir l’état dans lequel Bernstein l’avait laissé la veille, lorsqu’il avait daigné la raccompagner chez elle parce qu’il devait craindre qu’elle ne se tire devant une voiture à tous moments et qu’on lui associe sa mort tragique. Abbott était en chute libre, en impulsive mode, en folle incarnée qui se la joue bipolaire pour se rappeler qu’elle était encore bien vivante, que sa vie ne lui filait pas sous les pieds, bien que sa bonne humeur légendaire et contagieuse ne suffisait pas à sauver les meubles.

Et maintenant? Maintenant elle oubliait tout. Elle lui pardonnait, à Erik. Elle l’aimait de tout son cœur et aurait tout fait pour lui, de nouveau. Elle pleurait oui, mais de joie. De l’avoir retrouvé, d’avoir eu la trouille, la peur de sa vie qu’il la laisse lui aussi, comme les autres. Mais il était là, en chair et en os, et quoi qu’il puisse dire ou faire, ou qu’elle puisse dire ou faire, c’était sa présence qui comptait. L’odeur de son t-shirt, son regard brillant, son sourire. Ses mains qui tremblent, son accent lorsqu’il se rend compte qu’il l’a p’t’être blessée au final. Ses excuses. Ses explications.

« Pourquoi maintenant ? D’abord parce qu’il était tant que je reviennes. La vie de musicien en tournée n’est pas faite pour moi. Je ne peux pas être le mec sans attache, je n’y arrive pas. Comme je te l’ai dis parce que j’ai de nouvelles envies dans mon métier que j’aimerais pouvoir concrétiser et qui me permettrait de rester dans les environs. »

Elle souriait. Elle comprenait. Lou-Ann lui avait peut-être déballé son sac quelques minutes plus tôt, mais il s’agissait de tout sauf d’accusations ou de reproches. Elle comprenait chaque poussée, chaque hésitation, chaque motivation qui lui avait donnée envie de se barrer de Santa Monica. De filer avant qu’il ne soit trop tard, et que la ville et sa plastique parfaite ne lui consume ses rêves. Là, tout de suite, Lou eut envie de lui dire qu’ils partiraient. Qu’elle monterait à l’étage chercher son passeport et son rouge à lèvres favori et qu’ils quitteraient tout. Pour un autre pays, pour un autre continent, pour une autre vie. Elle avait la peur de sa vie que ses rêves à elle disparaissent d’un coup, elle aussi.

« Et puis pour être sincère, j’ai beaucoup repensé à notre dernière nuit ensemble, et tu m’as profondément manqué. Si je suis parti, ce n’est pas uniquement parce que je devais faire de la musique. Au tout début, c’était pour m’éloigner de ma famille et de ta sœur, elle m’avait énormément fait souffrir et je m’étais rendu compte qu’il fallait que fasse le point sur ma vie et le meilleur moyen était de partir. Ensuite, si je ne suis pas tout de suite revenu, c’est parce que j’avais peur de t’avoir fais souffrir et de te faire souffrir encore plus. Si je ne vous ai pas appelé toi et ton frère, c’est parce que je n’étais pas bon pour vous. Il fallait que je parte. Mais maintenant, il fallait que je revienne pour m’excuser. Vous m’avez tous énormément manqué… Tu m’as énormément manqué. Je suis désolé. »

Une pulsion et une vague de chaleur poussèrent la belle à s’avancer lentement vers Erik. À le parcourir de ses prunelles, à retenir son souffle, à le fixer le plus doucement possible, et à poser ses lèvres tranquillement sur les siennes. Un baiser doux, subtil, de pardon, d’amour, d’amitié, de tout ce que vous voulez. Il n’était pas bon pour eux? Pour elle? Foutaise. Il avait été celui qui l’avait aidé à être une meilleure ado, à remettre ses crises de gamine gâtée avec ses parents en perspective lorsqu’il revenait de chez lui après un énième dispute avec son père. Alors qu’il incarnait la figure parfaite de générosité, de douceur, de fragilité, mais de courage aussi. Il l’avait inspiré, et aujourd’hui il doutait pouvoir l’atteindre de la bonne façon, et craignait plutôt de lui faire mal. Les lèvres de la belle ne quittaient pas celles d’Erik, mais elle ne se faisait pas insistante. Beaucoup plus qu’un simple baiser, il s’agissait là de leur réconciliation, de leurs retrouvailles, d’une façon de sceller leur relation, de donner l’envoi, le coup de départ. De recommencer à zéro.

« Jaxson serait tellement fier de toi, de ce que t’as accompli… » nostalgique, la rouquine ne trouva rien d’autre à ajouter que de parler de son frère, absent, qui n’entendrait probablement jamais dans son état normal l’histoire de son meilleur ami. Le front appuyé sur celui d’Erik, Lou-Ann soupira, souriant doucement, contemplant ses doigts qui s’étaient enlacés le plus normalement du monde avec ceux de l’allemand. « T’as pas à t’excuser. Tu n’as rien fait de mal, tu t’es adapté, tu as profité. C’est moi qui était trop lâche pour me rendre compte que je n’étais pas vraiment fâchée contre toi, mais plutôt contre moi. J’étais tellement jalouse de te voir partir. J’aurais tellement fiché le camp aussi. » elle fit une pause, pensive, repassant dans sa tête la bande où elle revenait vers lui, passeport en main, lunettes de soleil sur le nez et la tête pleine de rêve pour leur grand départ. « Je partirais là, maintenant, tout de suite. Si tu savais comment je gaffe depuis que t’es plus là. »

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MessageSujet: Re: ERIK&LOU - over and over again.   ERIK&LOU - over and over again. EmptyMer 3 Avr - 21:20

ERIK&LOU - over and over again. Tumblr_mcqb2t08h31qe04alo6_250 ERIK&LOU - over and over again. Tumblr_mcqb2t08h31qe04alo5_r2_250

Le temps semblait s’être arrêté sur la demeure Abbott. Les deux amis se regardaient, se confessaient et c’était dans cette dynamique particulière que les excuses volaient. Erik se sentait coupable de l’avoir laissé en plan derrière lui, d’avoir laissé Jaxson, d’avoir laissé tout le monde. Mais au fond de lui, il savait pertinemment que personne ne pouvait réellement lui en vouloir. Il avait accompli sont rêve, il était jeune et c’était la bonne chose à faire. Bien sûr, en apparence, c’était ce que les gens voyaient, la réalité était toute autre. La réalité, c’était que Erik avait eu peur, il avait fuit. Il avait fuit la douleur que la sœur de Lou lui avait causé, la douleur qu’il provoquerait chez Lou, la douleur de voir son père se détruire, de voir sa sœur en pâtir. Donc oui, Erik avait fuit. Il avait été lâche et pour cela, il s’en voulait particulièrement. Personne n’avait le droit de souffrir à cause de lui, il ne pouvait le cautionné et c’était l’une des principales raisons pour laquelle il était revenu. Il lui fallait s’excuser, faire amende honorable et repartir sur de bonnes bases avec toutes les personnes qu’il aimait. C’était son devoir, pour avoir la conscience tranquille. Le repas qui était sensé être une simple retrouvaille entre bons amis avait viré à quelque chose d’étrange, une sorte de confession, comme s’ils ne pouvaient vivre sans que l’autre sache la vérité. C’était à la fois étrange mais cela portait une certaine logique. Ils tenaient à l’autre plus qu’ils n’osaient l’avouer. Avec le temps, après cinq ans, Erik ne voyait plus du tout Lou-Ann comme la sœur de son meilleur ami, mais comme une personne à part entière, une personne qui comptait énormément pour lui, trop pour lui. Elle était plus qu’une simple amie. Beaucoup plus.

Sa confession était sincère, il pensait chaque mot qu’il avait dit. Il les avait choisi avec une particulière minutie. Ce n’était pas des mots en l’air, loin de là. Et, visiblement, ceux-ci avaient réussi à toucher Lou-Ann, ils n’avaient pas été vains. Il vit la belle rousse s’approcher tout doucement vers lui, parcourir ses yeux et déposer ses lèvres sur les siennes. La sensation à se baiser était étrange. Il ressentit une sorte d’accomplissement, il avait l’impression de ne pas avoir fait tout ce voyage pour rien, mais d’un autre côté, il ressentit une sorte de peur, une angoisse qui revenait, tout doucement. Il revoyait tout ce qu’il avait vu la dernière fois qu’ils s’étaient embrassés, qu’ils avaient couchés ensemble. Il se revoyait, en train de détruire Lou-Ann à cause de son mode de vie, et cela, il ne pouvait le supporter. Pendant le cours laps de temps de ce baiser, Erik vit toute leur vie s’ils sortaient ensemble. Il se voyait lui, faisant des concerts par-ci par-là et elle, essayant de le suivre, abandonnant tout ce qu’elle aimait et commençant à lui en vouloir, ce qui finissait par lui alcoolique chronique et elle, femme avec un bel avenir qu’elle n’avait pas su exploiter. Cette vision presque apocalyptique, il ne voulait pas la voir se réaliser, elle ne devait absolument pas se réaliser. Elle méritait d’avoir un bel avenir, elle méritait de connaître le bonheur et Erik ne pourrait pas le lui apporter, pas par son train de vie. Finalement, il avait peut-être raison lorsqu’il s’était absenté, peut-être que c’était vraiment pour son bien. L’incompréhension sur ces actions qu’il avait quelques minutes plus tôt venait de disparaître, il comprenait pourquoi il avait fuit, il se souvenait de ce qu’il ressentait à ce moment-là. Il ne voulait pas être celui qui gâchait la vie de cette fabuleuse femme.

Elle se reposa doucement sur Erik, ses doigts s’enlacèrent aux siens et à ce moment-là, Erik fut prit de panique, elle parlait, mais il ne l’entendait même pas. Tout ce qu’il voyait, c’était cet avenir apocalyptique. Et c’est lorsqu’il comprit sa dernière phrase qu’il comprit que sa vision pouvait se réaliser s’il faisait le faux pas de trop. « Je partirais là, maintenant, tout de suite. Si tu savais comment je gaffe depuis que t’es plus là. » Et voilà, elle était prête à tout lâcher juste pour partir avec lui, en bref elle était prête à gâcher sa vie. Elle était prête à tout quitter pour une aventure qu’il recommençait à regretter. Ses sentiments étaient très partagés. Il l’aimait, c’était indéniable. Elle était la perfection pour lui, et c’est justement pour cela qu’il ne voulait pas se lier à elle, il ne voulait pas briser cette perfection. Aussi, il délia ses mains de celles de Lou, se leva et attrapa sa veste. Il fit semblant de regarder son portable et s’approcha de Lou, haletant. « Écoutes, il faut que je partes, j’ai … j’ai … quelque chose d’important à faire. Je te rappellerais … ou pas … je sais pas … je dois vraiment y aller … j’ai passé une … très bonne soirée …» Il transpirait, il ne se sentait pas bien. Il fit un petit bisou sur la joue de Lou et se dirigea vers la porte qu’il ouvrit en grand. Avant de sortir, il jeta un rapide clin d’œil à celle qu’il aimait mais ne devait pas aimer. Il l’a vit à moitié, elle n’était pas bien, elle ne comprenait pas. Visiblement, elle ne voyait pas ce qui les attendait. Beaucoup disent que l’amour rend plus fort, qu’avec l’amour tout est beau, et ben ils se trompent, l’amour peut détruire, l’amour est le sentiment le plus puissant, c’est pour cela qu’il est également le plus dangereux. Du coup, Erik, ne voulait pas faire souffrir Lou, il devait partir, c’était mieux pour elle, malheureusement pour lui. Avant de fermer la porte, il la regarda dans les yeux et dit tout doucement. « Je t’aime, je t’aimerais peut-être toujours. Mais il faut que je parte, c’est mieux… »
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MessageSujet: Re: ERIK&LOU - over and over again.   ERIK&LOU - over and over again. EmptyDim 5 Mai - 4:53

ERIK & LOU - over and over again. *


La maison était vide, maintenant. Joey était disparue Dieu-sait-où, Jaxson portait fièrement sa veste blanche d’hôpital à plusieurs kilomètres d’elle, et Jonah était 6 pieds sous terre. Elle aurait pu céder aux avances de Parker de faire de sa maison le nouveau QG de ses potes louches & autres dealeurs, mais elle était plus brillante que ça. Garder au moins un encrage, une attache à sa vie d’avant, une preuve que lorsqu’elle se réveillait le matin avec la bouche pâteuse et les yeux vitreux, elle avait déjà eu une vie meilleure, une vie plus douce. Une vie sans emmerde. La proximité avec Erik lui rappelait tout ça à vitesse grand V, et justifiait surement le fait qu’elle ne luttait pas pour détacher ses lèvres des siennes, ni ses doigts des siens. Pourquoi est-ce que ça avait toujours été dans le sous-entendu, entre eux? Pourquoi est-ce qu’ils s’étaient toujours mis des bâtons dans les roues, mutuellement, sans jamais vraiment prendre le temps de regarder ce qu’ils pouvaient s’apporter l’un et l’autre? Depuis le départ, depuis la première journée où elle était tombée sous son charme de bohème avec la tête pleine de rêve et des fourmis de voyager dans les jambes, Lou avait multiplié les stratagèmes pour le draguer, des plus subtiles au plus évidents. Et quand il était tombé sous le charme d’une Abbott, sa sœur aînée, elle avait joué le jeu de celle qui s’en foutait, qui rentrait à des heures impossibles quand elle savait qu’il était à la maison, à embrasser des mecs directement devant lui pour lui montrer qu’elle était une grande fille, alors qu’au final, elle n’était qu’une bambine en manque d’attention. En manque de son attention, rien qu’à lui.

Et aujourd’hui, ce souper, ce fiasco, ça ne changeait pas de leurs habitudes. Parce que la rouquine avait voulu faire comme si elle avait mis de côtés ses amours d’adolescente, comme si leur nuit ensemble et son départ précipité était bien loin dans sa mémoire. Ça l’était d’une certaine façon, mais pas assez caché pour qu’elle ne se repasse pas la bande une fois que ses yeux l’avait repéré au fin fond d’un couloir au Good Samaritain. Erik était redébarqué dans sa vie et elle recommençait avec ses stratagèmes, ses p’tits jeux idiots. Et bizarrement, elle sentait qu’il n’était pas tout à fait honnête avec elle depuis le départ, qu’il se retenait, qu’un truc lui brûlait les lèvres mais qu’il était incapable de mettre des mots dessus. Il ne laissait pas autant de phrases en suspens, habituellement. Il ne cherchait pas ses mots, il savait exactement ce qu’il voulait, il fonçait. Avant. « Écoutes, il faut que je partes, j’ai … j’ai … quelque chose d’important à faire. Je te rappellerais … ou pas … je sais pas … je dois vraiment y aller … j’ai passé une … très bonne soirée …» Blanc. Total blanc. Lou-Ann leva la tête, dans un gros, gros nuage d’incompréhension. 30 secondes plus tôt, ils étaient tous en confidences, prêts à s’expliquer chacun pour les conneries qu’ils avaient pu faire et là, tout de suite, il se levait. Il la lâchait, comme lui seul avait le don de le faire. Et la neurologue n’arrivait pas à dire quoi que ce soit, les lèvres entrouvertes, le souffle court, les sourcils froncés. « Erik?! » trouva-t-elle seulement à répondre. Mais il était déjà à deux pas de quitter la pièce, à deux pas de disparaitre. « Erik!! »

Lou se leva d’un bond et le rejoint en quelques pas. Elle ne savait pas, elle ne savait plus quoi dire pour le convaincre de rester, sachant qu’elle avait déjà échoué et merdé grave la première fois et eut seulement le temps de le voir faire demi-tour. « Je t’aime, je t’aimerais peut-être toujours. Mais il faut que je parte, c’est mieux… » D’un coup, il ferma la porte. Perplexe, Abbott se remémora ses questionnements de jadis. Était-ce un au revoir, ou un adieu?

« Mais qu’est-ce que… » Il avait dit qu’il l’aimait, non? Et pourquoi avait-il lâché ça, comme une bombe, avant de la planter là? Et pourquoi avait-il réagit comme un con, en filant alors qu’elle tentait de s’expliquer, de remettre les morceaux en place, de construire ou plutôt de réparer ce qu’ils avaient déjà bâti? Des questions, encore et encore, et toujours et encore. Elle n’en pouvait pas, elle n’en pouvait plus d’être encore celle au milieu de tout le chaos qu’on lui fichait à la tronche. Elle n’avait pas le pouvoir de se battre, là, pour un mec qu’elle avait aimé comme une folle dans une autre vie et qui était revenu la trouver, lui brandissant une mince lueur et la lui arrachant au même moment où elle était prête à sauter. Et si elle lui avait fait peur? Et si elle avait encore une fois été la cause, derrière son départ? Il ne le lui dirait jamais, mais…, mais…

Le pauvre vase qui avait fait l’erreur de trôner sur la table du hall d’entrée se retrouva bien vite à éclater sur la porte, dans un élan de rage que Lou ne se reconnaissait pas. Les mains tremblantes, la voix dans le même état, elle ne trouva à faire que de s’avancer vers son sac et d’y sortir son portable. Le numéro qu’elle signala lui faisait déjà mal, à chaque touche qu’elle frôlait, mais c’était la seule façon. D’oublier, Erik, au même titre que les autres.

« Ouais, Park? » elle renifla, la voix distante. « Je suis libre ce soir, finalement. J’arrive. » elle hocha distraitement la tête, le combiné toujours contre l’oreille, replaçant ses cheveux et essuyant ses yeux face au miroir au mur. « T’as pas intérêt à commencer sans moi. »

Lâcher prise? Ou abandonner? Lou-Ann ne le savait même pas elle-même.

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