Sujet: H & R ♠ " Show me the way... " Lun 25 Mar - 2:19
Helena S. & Raphael W.
« I need to find the light, to shine my way through. I feel so confused that I might need some help, lead me to the path I need to find it anyway »
Qui a dit qu'il ne foutait rien ? Qui a osait prétendre qu'il se roulait les pouces ? Certes ce n’était pas totalement faux, ça dépendait juste du moment où la question était soulevée. Il avait un tas de rumeur lui collant à la peau, un tas d'étiquette qu'on lui attribuait, et honnêtement il n'en avait strictement rien à foutre ! Il en faisait des feux de joies sur lequel il grillerait des shamallows ou s’allumerait sa cigarette. Ceci dit on ne pouvait rien lui redire sur ses études ou le travail qu'il effectuait à l’hôpital. Il était peut-être le garçon pourri gâté ignorant le sens du mot galère, qui n'a jamais du suer pour obtenir ce qu'il voulait, mais il était appliqué dans ce qu'il faisait et ne se laissait pas facilement distraire... Non ça c'était pour la beauté de la phrase... Il avait d'excellentes relations avec les infirmières soit dit en passant, mais toujours en dehors de ses heures de stage... Ou du moins ça n'empiétait que légèrement sur ses horaires... Mais il ne faisait aucune bourde, il répondait aux interrogations de son référent et se permettait même des teintes d'humour pou dérider l'assemblée. Ça avait son bon après une nuit de garde... Il était le genre de personne dont on sait ce qu'il est, et pourtant on se demande s'il joue un rôle, et qui il est réellement... Oui il aime assez rester dans le mystère et les interrogations, il n'y avait rien de plus grisant que d'entendre les autres vous décrire d'une façon qui n'est qu'un de vos masques. À dire vrai il n’était entier avec personne, tel un caméléon il devenait la personne parfaite que vous vouliez qu'il soit, qui colle avec votre idée, ou presque, un jeu qui ne le lassait jamais...
En soi il ne faisait de tord à personne... Il est vrai qu'il se servait de son influence sur certains esprits faibles pour servir ses desseins, mais ce n'était nullement dangereux pour la personne, ou qui pourrait lui nuire, à part blesser l'ego ou l'amour de soi il n'y avait aucun dommage, selon la définition de Raphael des « dommages ». Il use et abuse de la manipulation mais il le fait avec sa « french touch », une classe et une élégance dont on se lasse peu et qui vous fait succomber si aisément. Il est fier de ses origines, elles lui servent tous les jours... Relevant le nez du dossier du patient de la 308, Raphael s'étira légèrement, une nouvelle journée à l’hôpital et il devait dire que c'était assez calme aujourd'hui... Non pas qu'il aurait préféré une bonne catastrophe avec des blessés entassés dans les couloirs... Mais pas loin ! Il ne fallait pas s'étonner qu'il soit le premier volontaire lorsque l'on parlait du service des urgences. Il avait ce défaut de s'ennuyer assez vite, l'ennui était son pire ennemi, avec la monotonie, et puis rien n'était plus agréable que de ne pas compter les heures et voir la journée défiler à une vitesse folle. Il était peut-être puni ? Le karma délivrant sa douce vengeance... Sur lui pauvre petit innocent, ou presque, ou pas ! Tapant sur son ordinateur portable, il compléta les donné qu'il avait servant pour son dossier de fin d'année, s'était d'une éclate folle... Jamais il n'avait autant pris son pied... Lâchant un long et profond soupir de lassitude il referma son précieux ordinateur une fois la tâche accomplie. Qu'est-ce qu'il ne donnerait pas pour une petite crise de démence, ou même de panique de quoi exciter un peu le service...
Mais a priori c’était une journée sans ! Au pire il n'aurait qu'à aller s'ennuyer en compagnie de Riley, une des patientes dont il suivait le dossier, elle avait un cynisme à tout épreuve qui le faisait mourir de rire, et voir l'agacement dans ses yeux ça n'avait pas de prix... Au moins il ne serait pas seul à s'ennuyer... « Wertheimer il y a besoin de monde en bas ! Et ça évitera que tu me donnes le nombre de trou qu'il y a au plafond ! » Le jeune homme se releva lentement pour éviter de montrer son envie d'enfin pouvoir faire quelque chose de sa journée « Ah vous préférez le nombre de dalle au sol... Je le savais... » Son référant leva les yeux au ciel et lui montra la sortie d'un geste à la fois exaspéré et amusé. Il descendit par l’ascenseur, passa devant l’accueil et s'arrêta en grimaçant en entendant « Raph' par ici ! », ça ça n’annonçait jamais, mais alors jamais rien de bon ! Il détestait toutes les réceptionnistes de cet hôpital, dès qu'elles l'interceptaient c'était pour demander quelque chose qui allait profondément l'emmerdait et dont il n'avait aucune envie de faire mais étant interne c’était pour sa pomme... Ou c’était par simple esprit de vengeance... Ça c’était bien les femmes, vous couchiez une fois, voire même deux avec et elle vous prenez pour le proche charmant sur son cheval blanc, mais il n'avait jamais rien promis ! [color=#AAAAFF]« Ma très chère Marie, que puis-je faire pour ravir tes magnifiques yeux claires ? » il la vit rougir et s'en amusa d'un sourire charmeur, comme Raphael le disait elle le détestait de l'apprécier ! « J'aurais besoin que tu mène cette jeune demoiselle jusqu'au bureau du Docteur Summers. »
Voilà qu'il allait jouer les guides... C’était trop tard pour retourner compter les trous au plafond ? Oui ? Dommage... « Je suis censé faire des consultations, je ne me balade pas pour le plaisir... » « Ça ne prendra que deux petites minutes... » « Ouais s'il n'est pas au bloc ! » Raphael se redressa et s'approcha de la jeune femme que lui avait indiqué Marie. « Si mademoiselle veut bien se donner la peine de me suivre, je me ferais un plaisir de lui montrer le chemin jusqu'au bureau de ce cher Docteur Summers ! » C'est qu'il serait presque charmant lorsqu'il le voulait...
Sujet: Re: H & R ♠ " Show me the way... " Dim 5 Mai - 1:14
Helena S. & Raphael W.
« I need to find the light, to shine my way through. I feel so confused that I might need some help, lead me to the path I need to find it anyway »
Il y a des jours où on ferait mieux de ne pas se lever pour ne pas subir ce que les vingt-quatre prochaines heures nous réservent. Entre le lever aux aurores, le jogging journalier, la première tasse de café du matin, le départ au travail, les macchabés fraichement retrouvés à photographier, le déjeuner rapide loin d’un menu gastronomique, la nouvelle tasse de café, un nouveau cadavre, et le retour chez soi à préparer le concours d’entrer au FBI, Helena avait des journées très chargées et épuisantes. Comme quoi, vivre à Los Angeles ne se limitait pas à la plage, Hollywood, farniente et autre cliché absurde qu’on pouvait attribuer à la cité des anges. Une part de vrai pouvait justifier tout cela mais les transmetteurs de ces vieux clichés du rêve américain – et particulièrement californien – oubliaient bien trop aisément de parler de ceux qui se démenaient comme des bêtes pour réussir dans leur domaine, en omettant bien de dire que tout ne venait pas en claquant des doigts et un large sourire (souvent hypocrite d’ailleurs). Tout cela pour dire que la jeune Helena était une vraie accro au travail à même pas vingt-quatre ans, et qu’elle faisait partie de ces personnes prêtes à se donner corps et âme pour obtenir tout ce qu’elle souhaitait dans la vie. Dans son cas, l’objet de ses désirs se limitait à une seule chose : rentrer au service du FBI. Pourquoi ? Bonne question. Certaines personnes trouvaient leur vocation depuis l’enfance et ne se concentraient que sur leur objectif premier. Helena avait toujours voulu faire du droit, considérant cette noble matière comme l’unique passerelle menant à tous les savoirs. Puis plus tard, elle avait décréter que maintenir la sécurité était un domaine vraiment intéressant et enrichissant. Il fallait avouer que ça lui allait plutôt bien d’ailleurs : contrôler et surveiller la vie des gens, se démener à trouver la vérité, courir après les méchants (il faut bien s’entretenir physiquement), travailler pour l’Etat en assurant la sécurité de tous les citoyens américains, rien ne pourrait mieux lui aller. La jeune femme était d’une ambition rare qui lui valait parfois l’incompréhension de ses proches. Entre Avalon qui la regardait comme si elle sortait tout droit de la planète Mars – ce qui n’était pas vraiment nouveau d’ailleurs – et ses deux pères adoptifs qui la forceraient presque à rester au lit pour qu’elle se repose, la brune se sentait vraiment incomprise bien que soutenue de la meilleure des façons qui soit.
« Tu vas finir par te tuer à force de travailler autant chérie, » ne cessait de lui répéter Feodor, l’un de ses pères adoptifs. Il n’avait pas tort – chose qu’Helena n’admettrait jamais – mais la brune ne l’écoutait pas pour autant. Après tout c’était bien facile pour lui, il n’avait jamais travaillé de sa vie, sa seule ambition étant de fonder une famille. Pourquoi pas après tout chacun son truc. Quoi qu’il en soit, Helena lui répétait à chaque fois que son avenir ne l’attendrait pas sagement si elle se contentait à faire plus ample connaissance avec son lit. Mais que voulez-vous, il faut toujours écouter ses parents au risque que ça ne vous retombe dessus un jour ! A force de trop travailler, la demoiselle se bousillait la santé, et un beau jour… pouf !, aller simple pour l’hôpital pour cause de surmenage. Ce n’était pas toujours facile d’avoir un père chirurgien de renom, au moindre petit bobo il vous diagnostiquait tout un tas de choses à tel point qu’un drogué se retrouverait hypocondriaque d’une seconde à l’autre. Enfin soit. Helena avait dû passer un bon moment à convaincre son père de la laisser rentrer chez elle si en contrepartie elle venait le voir à l’hôpital pour un « suivi régulier ». N’ayant pas trop le choix, la brunette se dirigea jusqu’au Good Samaritan Hospital – d’une humeur massacrante – pour honorer ses promesses dès le lendemain du fameux diagnostic de son paternel.
« Bonjour, j’ai rendez-vous avec le Docteur Summers, pouvez-vous m’indiquer où le trouver s’il vous plait ? », avait-elle demandé à la secrétaire de l’entrée une fois à l’intérieur de l’hôpital. C’était étrange, mais après presque vingt ans Helena n’avait jamais mis les pieds dans le bureau de son père ni même dans cet hôpital. Il fallait croire que depuis la mort de ses parents biologiques elle était sacrément allergique aux hôpitaux. La demoiselle à qui la belle avait demandé son renseignement la toisa du regard d’un air de dire « tu te prends pour qui pour me déranger » avant d’haranguer un jeune interne qui passait malheureusement par-là. « Raph' par ici ! J'aurais besoin que tu mène cette jeune demoiselle jusqu'au bureau du Docteur Summers ».
C’était si gentiment demandé… Elle se prenait pour qui cette fille vraiment ? Il y avait mieux comme manière d’accueillir les patients, Helena n’avait nullement besoin de se faire escorter par un quelconque abruti visiblement trop limité pour se rendre utile au bloc, aussi séduisant soit-il. « Si mademoiselle veut bien se donner la peine de me suivre, je me ferais un plaisir de lui montrer le chemin jusqu'au bureau de ce cher Docteur Summers ! », lui lança le jeune homme une fois son aparté avec la réceptionniste achevé. Sans vraiment dire pourquoi, le ton employé par le jeune homme était loin de mettre la demoiselle en confiance, il serait presque aussi ravi qu’elle de devoir l’escorter jusqu’au bureau de son père… A vrai dire c’en était presque vexant, après tout il y avait pire comme mission dans la vie que d‘escorter les jolies filles jusqu’à leur destination. « Ne vous donnez pas ce plaisir, dites-moi juste où se trouve son bureau et je m’y rendrai toute seule comme une grande. », répondit-elle d’un ton bien sec. Elle, énervée ? Légèrement. Déjà qu’elle n’avait pas envie de voir son père pour ce pseudo suivi à deux noises, si en plus elle se retrouvait avec un jeune homme de ce genre-là (le genre à se croire irrésistible), ça n’allait pas vraiment le faire… Et puis, comme ça c’était aussi un moyen efficace de le tester, ça faisait un moment qu’elle n’avait plus jouer avec les hommes.
Sujet: Re: H & R ♠ " Show me the way... " Jeu 20 Juin - 22:09
Helena S. & Raphael W.
« I need to find the light, to shine my way through. I feel so confused that I might need some help, lead me to the path I need to find it anyway »
Il était un peu frustrant de faire des études pour se faire reléguer au simple rang de guide touristique à travers l’hôpital ! Elle ne pouvait pas bouger son gros cul l’autre derrière son comptoir et lui montrer le chemin ? Non mais sérieusement… Elle foutait déjà rien de sa journée, au moins cela justifierait son salaire, enfin une partie de son salaire ! Dans un autre lieu, il l’aurait envoyé sur les roses sans le moindre ménagement, mais là… Disons qu’il pratiquait la gente féminine depuis bien longtemps et qu’il savait lesquelles il pouvait se permettre de se mettre à dos, et celles avec qui, il valait mieux être en odeur de sainteté. Surtout lorsqu’il s’agissait de son lieu de travail. Certes il était encore étudiant, mais pour encore quelques temps, alors autant l’administration c’était compliqué, mais si en plus il y avait une animosité envers lui… Non il allait s’éviter des rides et des cheveux blanc inutiles et faire preuve de… Réflexion ! Dire sagesse serait presque l’insulter quand même. Il avait son sourire, son sourire signifiant intérieurement qu’il envisageait de prendre la tête de Marie et de la lui écraser violemment contre son comptoir et de répéter cela à plusieurs reprises. Il fallait qu’il arrête avec les films d’horreur, cela commençait à déteindre sur sa classe française. Il fallait le comprendre, enfin il allait faire quelque chose, il allait donner un sens à sa journée, sortir de cet ennui qui avait le sien… Eh bah non ! On en décidait autrement ! Et puis ce n’était pas comme s’il s’agissait d’aller assister à une opération non…
Il allait jouer les pigeons voyageurs ! Il y avait tellement plus gratifiant, et puis pourquoi lui ? Ce n’était qu’un simple concours de circonstance il est vrai, mais ça tombait toujours sur lui… Et il s’arrangeait toujours pour refiler l’affaire à quelqu’un d’autre, mais là, il était seul au monde ! Cela faisait un peu dramatique, mais c’était tellement Raphaël ! Le seul point positif était que celle qui se devait d’escorter entrait parfaitement dans ses critères. Quoi ? Il fallait toujours tirer parti de n’importe quelle situation… Le destin les amis le destin ! Il ne serait pas allé jusqu’à dire qu’elle lui était destiné ou un autre truc bien niais comme il en voyait dans les films et autre séries à l’eau de rose, mais plutôt comme une sorte de motivation à faire une bonne action ? Quelque chose dans le genre, mieux valait éviter de chercher à comprendre son fonctionnement psychique, il y avait de quoi y perdre sa propre raison. « Ne vous donnez pas ce plaisir, dites-moi juste où se trouve son bureau et je m’y rendrai toute seule comme une grande » Pour une fois qu’il avait fait preuve d’amabilité et de gentillesse… Il fallait qu’il tombe sur miss indépendance et chiante super ! Mais si le genre de fille à avoir toujours vouloir le dernier mot et mieux savoir que vous ce que vous pensiez ! Finalement il allait ranger cette rencontre dans la case retour de karma, c’était sa journée de pénitence, d’abord l’ennui, et après ça ! « Droite, ascenseur, septième, gauche, gauche, tout droit… A moins que ce ne soit droite plutôt que gauche… Tout dépend si on part de l’ascenseur ou des escaliers… Et d’où on prend les escaliers… »
Mais non il ne se foutait pas de sa gueule, c’était une réflexion profonde et en réponse au ton parfaitement froid et limite agressif alors qu’il avait été un parfait gentleman ! Alors il revenait à ses premiers amours de la répartie. « Et puis le plus drôle sera de passer devant sa secrétaire, tu pourrais bien être le président de la république ou sa fille à l’article de la mort… Elle te laissera dans a salle d’attente jusqu’à la fin des consultations… J’espère que vous avez rendez-vous… ». Il esquissa un sourire en voyant le regard de la jeune femme qui en disait long. « Juste pour voir cet intermède qui promet d’être haut en couleur je viens ! Ça me fera l’occupation de la journée ! ». Le pire c’est que ce n’était pas une blague ! Il y avait une seule secrétaire pour les grands chirurgiens de l’hôpital et alors elle respectait l’emploi du temps de chacun à la lettre et qu’importe que vous soyez de la famille, sans rendez-vous c’était la salle d’attente. Il fallait avoir un passe-droit… Comme être interne par exemple, et encore il fallait une excellente raison, comme elle disait si bien elle-même « ce n’est pas une maison close ici » ! C’est étrange parce que en France il avait plutôt l’habitude de « c’est pas un moulin ici » et ça l’amusait toujours autant à l’entendre. Raphaël regardait la jeune femme, il était persuadé qu’elle ne risquait pas de se démonter pour si peu et c’est bien ce qui était le plus intéressant dans l’histoire.
Sujet: Re: H & R ♠ " Show me the way... " Dim 30 Juin - 18:11
Helena S. & Raphael W.
« I need to find the light, to shine my way through. I feel so confused that I might need some help, lead me to the path I need to find it anyway »
L’hôpital était typiquement le genre d’endroit qu’Helena détestait fréquenter pour diverses bonnes raisons. Déjà, le contact des malades et la tristesse de leurs proches lui étaient absolument insupportables, de deux son père adoptif y travaillait et ce n’était pas vraiment le genre de fille à aimer fréquenter les mêmes endroits que ses géniteurs ; et enfin, l’hôpital avait été le premier endroit dans lequel elle avait été amenée après la mort de ses parents biologiques et ce n’était pas réellement un très bon souvenir même si elle les ne portait pas particulièrement dans son cœur. Enfin bref, tout ça pour dire que si la jeune femme se trouvait au Good Samaritan Hospital en ce moment-même, ce n’était pas vraiment par choix mais beaucoup plus à cause de l’ultimatum lancé par ses pères adoptifs… Comme si le surmenage était une raison suffisante pour faire un aller simple en consultation hospitalière…non mais vraiment ils devaient arrêter de la considérer comme une petite chose fragile, elle était suffisamment grande pour savoir ce qui était bon pour elle ! De toute façon si elle voulait réussir à rentrer au FBI un jour il n’y avait pas de secret : seul le travail, l’acharnement et la détermination l’aideraient ! Mais ça bien évidemment, peu de personnes n’étaient aptes à le comprendre… Mais bon, elle avait fini par céder à leur caprice de papas poules en se rendant comme convenu au rendez-vous fixé. Bien sûr, ce qu’elle n’avait pas prévu étant donné son amour des hôpitaux, c’était qu’elle n’avait absolument aucune idée d’où se trouvait le bureau de son père. Plutôt problématique, surtout dans un hôpital aussi…grand. Comment dire, elle se voyait plutôt mal tester toutes les portes de tous les étages de l’établissement pour trouver celle qu’elle voulait. Ce serait plus une perte de temps qu’autre chose, et pour la jeune femme, chaque minute était importante. Ce fut donc d’une humeur massacrante qu’elle s’était présentée devant la jeune femme de l’accueil pour lui demander son chemin, ce à quoi au lieu de lui répondre de façon claire nette et précise, la demoiselle lui fit cadeau d’un boulet : un interne. Gé-nial, elle n’avait pas besoin de ça, vraiment pas. Le jeune homme s’était présenté à elle avec des airs de gentleman qui étaient loin de séduire Helena, au contraire. Enfin disons que d’ordinaire, ce genre de comportement n’était pas déplaisant – c’était toujours mieux qu’un comportement d’enfoiré – mais la brune n’était tout simplement pas d’humeur, il ne fallait pas chercher à plus comprendre que cela. «Droite, ascenseur, septième, gauche, gauche, tout droit… A moins que ce ne soit droite plutôt que gauche… Tout dépend si on part de l’ascenseur ou des escaliers… Et d’où on prend les escaliers… » , avait-il répondu à sa remarque glaçante. Il se foutait de sa gueule ou elle se faisait des films ? Bon d’accord, ce n’était peut-être pas bien étonnant étant donné le ton froid qu’elle avait utilisé en s’adressant à lui, mais tout de même… Personne ne lui avait jamais parlé de la sorte ! C’était une reine des abeilles après tout, et personne n’osait se confronter à des teignes dans le genre habituellement ! Alors soit, en réfléchissant de plus près elle avait bel et bien besoin de son aide, mais ce n’était pas une raison pour se foutre ouvertement de sa gueule. « Je vois, tout un programme. Maintenant arrêtez de faire l’imbécile j’ai d’autre chose à faire que de perdre mon temps avec un petit interne. ». Sous-entendu, elle voulait bien être escortée finalement et il ferait bien de se dépêcher. Elle était trop fière pour le dire clairement, ça allait de soi. «Et puis le plus drôle sera de passer devant sa secrétaire, tu pourrais bien être le président de la république ou sa fille à l’article de la mort… Elle te laissera dans la salle d’attente jusqu’à la fin des consultations… J’espère que vous avez rendez-vous… » Bon d’accord, elle avait été absolument exécrable mais ce n’était pas une raison pour la pousser à bout auquel cas elle allait finir par le tuer. « Je ne pense pas que ce sera le cas. Je suis sur liste prioritaire, voyez le genre ? Il suffit juste de dévoiler mon identité pour être traitée comme une princesse. ». Il n’y avait pas à dire, la belle avait pas mal perdu de son talent en matière de répartie depuis le lycée… Que voulez-vous, les études lui avaient rongé le cerveau, ce n’était pas de sa faute… Et puis elle essayait tant bien que mal de se remettre à niveau en se vengeant sur ce qui lui servait de sœur ! Peut-être que cette rencontre inopportune avec cet interne de pacotille allait lui être bénéfique dans ce domaine-là, il n’était pas aussi inutile que ça finalement. Enfin soit. Dans ses paroles, Helena n’avait pas forcément tort. C’était la fille d’un chirurgien de renom après tout… Alors combiné à son caractère de chieuse capricieuse, ce n’était pas une secrétaire psychorigide qui allait lui faire peur, elle en avait vu d’autre ! De toute façon elle s’arrangerait directement avec son paternel si la suite donnait raison au jeune homme, tous les moyens étaient bons pour montrer qu’elle avait toujours raison et qu’elle avait toujours tout ce qu’elle voulait, non ? «Juste pour voir cet intermède qui promet d’être haut en couleur je viens ! Ça me fera l’occupation de la journée ! » En guise de réponse, Helena arqua un sourcil. Il n’avait vraiment que ça à faire ? Il n’était pas censé être interne pour sauver des vies ? « Je ne savais pas que les internes en médecine s’apparentaient plus à des escorte boy qu’à des chirurgiens mais soit, faites ce que vous voulez ce n’est pas mon problème. » Décidemment, Helena avait un gros problème à se montrer agréable ces-derniers temps… Peut-être que le surmenage n’était pas à prendre à la légère finalement, ça avait pas mal d’impact sur son comportement et sa vie sociale. « On verra bien ce que fera la secrétaire de ce cher Dr. Summers. ». Elle n’oserait tout de même pas recaler sa fille tout de même ? Surtout que techniquement, elle avait bien rendez-vous.