Sujet: Guess what, I'm your sister | Thayer&Jordan Sam 10 Mar - 13:51
Guess What I'm your sister
Thayer & Jordan
Cela faisait seulement deux petites semaines que j’étais arrivée ici et je devais avouer que je n’avais pas encore réussi à totalement m’intégrer à la ville, mais je le faisais petit à petit. Je me plaisais ici, après tout j’ai toujours pensé que Los Angeles est une ville magnifique et je ne me sens pas trop dépaysée par rapport à New York. Etant quelqu’un de plutôt extravertie je savais que je n’aurais pas trop de mal à me faire des amis, mais depuis que je suis arrivée ici je n’ai qu’une obsession en tête : trouver Thayer. J’avais donc mis un peu trop de côté mon intégration et je comptais bien à remédier à tout ça le plus rapidement possible. Bien sûr en dehors de mon obsession à retrouver mon demi-frère, je me concentrais aussi beaucoup sur mes études, certainement la chose la plus importante dans ma vie en ce moment. J’ai toujours eu beaucoup d’ambition et faire partie des meilleurs de ma classe est important pour moi ! Ce n’est pas pour rien que j’ai toujours eu des excellents résultats durant toutes mes années d’études. Mais enfin nous étions vendredi, je venais de sortir de l’université, mon sac sur l’épaule et un sourire aux lèvres. Il faisait grand beau, comme presque toujours à Los Angeles d’après ce que j’avais pu comprendre, mais surtout ce qui me donnait le sourire c’était le fait que c’était le week-end. Je n’avais pas perdu mon côté un peu fêtarde que j’avais acquis depuis l’âge de quatorze ans et je comptais bien sortir dans un bar ce soir-là afin de faire de nouvelles rencontres ! Je réalisais bien que chercher Thayer dans toute la ville pourrait me prendre du temps, beaucoup de temps et si je continuais à mettre de côté les sorties pour le rencontrer je n’allais jamais réussir à me faire des amis et les amis c’est important pour moi, beaucoup plus important que tout le reste ! Après tout c’est bien le seul domaine qui ne m’a pas déçue dans ma vie. En fait c’est plutôt moi qui ai dû décevoir mes amis étant donné que je suis partie de New York sans vraiment les avertir. Je repensais à ma meilleure amie Emily, je l’avais tout de même avertie, c’était la seule à qui j’avais dit quelque chose de vive voix et non à travers un mot. Elle avait pleuré, comme je devais m’y attendre et je m’en voulais vraiment de la laisser seule derrière moi, mais nous avons gardé contact, enfin en tout cas durant ces deux semaines je pense l’avoir eue au téléphone quasiment tous les jours ! Elle me manque c’est certain, mais je préfère de loin ma vie ici, du moins pour le moment.
Enfin bref, c’était donc vendredi et je rentrais chez moi avec la ferme attention de sortir dans un bar le soir même. En rentrant je posais mon sac dans un coin de ma chambre, faire une pause dans mes études ne me ferait pas de mal. Je me dirigeais ensuite dans ma cuisine et commençait à me préparer mon repas, des simples spaghettis. Oui rien de bien compliqué, mais je n’avais certainement pas envie de me casser la tête à cuisiner aujourd’hui. Je me posais ensuite devant la télévision, mon assiette sur les genoux et je zappais jusqu’à tomber sur Desperate Housewives, une de mes séries favorites même si je la connais par cœur. Une fois l’épisode terminé je sautais sous la douche pour me préparer pour la soirée à venir. C’est à 21h30 précisément que je fermais à clé la porte de mon appartement prête à sortir ! J’avais mis pour l’occasion une robe noire serrée, légèrement décolletée et plutôt courte. Mes escarpins claquèrent sur le sol de l’immeuble alors que je me dirigeais vers la sortie mon sac à main sur l’épaule et toujours le sourire aux lèvres. C’était bien connu ça chez moi, je souriais sans arrêt même quand je ne vais pas bien. Il faut dire que j’ai toujours réussi à garder une part de mystère et que je ne suis certainement pas du genre à me confier facilement sur ma vie ou mes sentiments. Ce sourire est donc une façon de faire penser aux gens que tout va bien et qu’il n’y a pas de quoi s’inquiéter. Ce qui marche à chaque fois. Une fois à l’extérieur je montais dans ma voiture et je partis en direction Venice un quartier pas très loin de mon appartement et où j’avais déjà repéré un petit bar sympa. Je me parquais et me hâtais d’entrer dans ce charmant bar où j’espère faire une rencontre intéressante. Bien sûr j’étais encore loin de me douter que j’allais faire LA rencontre que j’attendais depuis si longtemps. Je m’asseyais au comptoir et attendit que le serveur vienne prendre ma commande. L’endroit était plutôt accueillant. Certainement un bar connu de la ville car il était à peine 22 heures mais il y avait déjà quelques personnes présentes. Je me doutais bien que plus l’heure allait avancer plus le bar serait bondé ce qui serait parfait pour faire des rencontres.
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Sujet: Re: Guess what, I'm your sister | Thayer&Jordan Lun 19 Mar - 0:22
thayer and jordan
« Très drôle, vraiment très drôle Savy’ » L’assiette de fish & chips qu’il s’était préparé quelques minutes plus tôt avait à présent un fort goût de Tabasco, cette dernière s’étant amusée à en mélanger avec son ketchup. La belle se planta devant lui un sourire satisfait aux lèvres pendant que lui subissait les premiers contrecoups du piment. La chaleur lui emplissait toute la bouche, descendant jusque dans sa gorge. Un verre d’eau fit son apparition devant lui, cadeau de la brunette, mais auquel il su résister. Toute personne saine d’esprit sait que la dernière chose à faire dans ces cas-là était de boire de l’eau, ce qu’il ne ferait certainement pas. Cependant, l’idée de ce liquide à deux pas de lui qui pourraient enfin le désaltérer lui donnait l’eau à la bouche. Il y a des jours où il se demandait si elle n’était pas véritablement diabolique. « Frouchemunchant, j’mecrunchdemanche pourchkoi j’te virounchre psa » Ou dans un langage éligible et pas avec des frites plein la bouche, « Franchement, j’me demande pourquoi j’te vire pas ». Phrase qu’il n’eut pas besoin de répéter que sa serveuse et amie avait déjà compris, appelez ça une connexion ou juste l’habitude de parler à des clients ne prenant pas la peine d’avaler avant de parler, mais elle lui répondit du tac au tac. « Tu ne pourrais pas te passer de moi. » C’était tellement vrai, elle s’était révélée une serveuse très efficace, bien plus que celles qu’il embauchait habituellement qui étaient… comment dire ? Physiquement intelligente, voilà c’était l’expression. Qui plus est, à sa manière à elle, elle avait su se faire une place dans la vie de Thay’ et l’avait soutenu de nombreuses fois et ses derniers temps il en avait foutrement besoin. Tout ce bordel autour de lui le minait plus qu’autre chose et sa vie sentimentale n’avait jamais été aussi compliquée. « Regardes tu pleures déjà à l’idée de me voir partir. » Le piment lui était monté aux yeux, un sourire mauvais se dessina sur ses lèvres « t’as bouffé un clown ce matin ? » Celle-ci leva un sourcil, amusée par le visage écarlate du gérant et surtout son apparence boudeuse. « C’est déjà mieux que de s’avaler Calimero tous les matins. » Si l’envie de lui arracher la tête lui passa par l’esprit à un moment, il la ravala et se contenta d’enfourner une autre poignée de frite dans sa bouche tout en grognant « mounchcrunhch afouch » ou en fait non, cette fois ça ne voulait juste rien dire. Le rire de Savannah se fit entendre dans la salle principale et il termina son assiette l’air ronchon, décrochant un « aooooooon » à l’une de ses serveuses qui le trouvait « vraiment adorable avec sa petite moue », oui en conclusion la seule des serveuses avec qui il valait le coup de discuter dans son bar était Savy’.
On approchait des vingt-deux heures et Thay’ se trouvait dans l’arrière salle, profitant d’un moment libre pour remplir son estomac. La dernière frite avalée, sa sonnerie de téléphone retentit. Numéro inconnu, fronçant les sourcils, il décida tout de même de répondre. « Ouai ? » on n’a jamais dit que Thayer était un exemple en matière de politesses et convenances. « Thayer ? C’est ta mère. » Soupirant sans se cacher, il ne raccrocha toutefois pas. Depuis qu’elle l’avait abandonné, elle l’avait appelé à plusieurs reprises. La première année presque chaque mois, puis une fois tous les deux-trois mois et elle avait fini par ne l’appeler qu’une ou deux fois par an, oubliant son anniversaire ou noël. Ses appels blessaient toujours autant le jeune homme, lui devant répéter à sa mère qu’elle avait fait le bon choix, qu’elle avait eu raison d’aller chercher son bonheur ailleurs. Exactement, si Angel appelait, ce n’était pas pour prendre des nouvelles de son fils, mais bien pour se déculpabiliser. Charmante, vraiment. « Qu’est-ce que tu me veux ? » Cela faisait plus de six mois qu’elle n’avait pas appelée, c’était à se demander si elle savait qu’il existait encore. « C’est à propos de ma fille… Jord » Thayer ne lui laissa pas le temps de continuer. « Tu te fous de moi ? Tu m’appelles après six mois pour me parler d’un de tes chiards ? Tu penses sérieusement que j’en ai quelque chose à foutre ? » Un silence se creusa pendant un temps, puis sa mère repris. « Tu sais bien que je suis désolée de t’avoir laissé comme ça, mais c’est à propos de ma fille, c’est vraiment important. » La blessure dans le cœur du jeune homme se fit un peu plus profonde, pourtant il le savait depuis des années que sa nouvelle famille avait plus d’importance à ses yeux qu’il n’en avait jamais eus. Si habituellement il lui aurait dit qu’il comprenait, aurait fermé sa gueule en souvenir de l’amour qu’il avait porté à sa mère et surtout parce qu’il comprenait l’enfer que lui avait fait vivre son père, cette fois il n’était pas d’humeur. « Ne m’appelle pas pour ce genre de conneries. » Il sentait la colère monter en lui. « Non, mieux. Ne m’appelle plus du tout. Je ne supporte plus d’être ton éponge émotionnelle, il est temps que tu affrontes tes propres démons. J’ai beau être ton fils, je n’ai jamais eu aucune importance à tes yeux. Tu sais, après toutes ces années j’ai compris que je n’étais qu’une nuisance et il serait temps que tu l’acceptes aussi. Ton petit numéro de la mère pleine de regrets ne marche plus, donc trouves quelqu’un d’autre pour te faire ravaler ta culpabilité. » Il raccrocha sans lui laisser le temps de parler et éteignit son portable, il avait géré assez de merde pour la soirée. Fracassant limite la porte en entrant dans la salle principale, il se rendit à son bar et regarda les verres d’alcool étalés d’un air envieux. Ces derniers temps, il avait de plus envie de replonger et pourtant il fallait qu’il se retienne sinon il sombrerait comme autrefois.
Note positive, son bar semblait bien marcher et était déjà plein. D’ailleurs, une jolie petite brune semblait attendre qu’on la serve. Un peu de drague ne lui ferait pas de mal, même si cette fois il ne la ramènerait pas dans son lit. Son cœur et son corps étaient pris pour le moment et il comptait s’y tenir. « Vous prendrez quoi ma belle ? » Un petit clin d’œil plus tard, il affichait un sourire splendide à la belle qui lui faisait face. Première fois qu’il la voyait dans le coin. « Vous n’êtes pas d’ici ? » Voilà, lancer une conversation était une bonne idée, ce soir il ne voulait pas penser à sa mère, à ses amours, à ses démons du passé, il voulait juste vivre le moment présent. Il était loin d’imaginer que le destin venait de lui jouer un mauvais tour.