Disney. Putain, le dernier lieu sur terre où j'aurais cru me retrouver. Faut dire que j'y suis jamais allé de toute ma vie et puis, ça a jamais vraiment été mon truc tout ces trucs de princesses et d'histoires qui finissent bien. Ce genre de conneries, ça endoctrine les gosses à croire que la vie est facile et que tout arrive tout cuit dans la bouche. Qu'il reste plus qu'à gober genre et j'aime pas trop ça. Pis, quand on y regarde de plus près, les gonzesses de disney sont pas vraiment des saintes hein ! Blanche-Neige, elle se tape sept handicapés, Cendrillon elle rentre pas à l'heure, la Belle au bois dormant elle dort tout le temps, quelle feignasse, et sa cousine Belle, elle se tape un mec pire qu'égocentrique. Comment ça j'en connais un peu plus que je veux bien l'admettre ? Ben, j'ai fais des heures de baby-sitting quoi. Le seul dessin animé qui vaut vraiment le coup de mon humble avis d'ailleurs, c'est Toy Story. Ça c'est coolax, et faut dire aussi que ça m'a bien fait marré en étant devant ; limite je m'amusais plus que le gosse que je gardais. Enfin bref. Andreas avait branché un groupe de potes, et l'une d'entre elle m'avait offert une place dans le trip. J'crois qu'elle m'aime bien, des fois je la surprends en train de me regarder en catimi – c'est flatteur, même mignon. Aha, j'ai 21 ans et c'est la première fois que je vais à disney : venant d'un mec qui a fait le tour des États-Unis, je trouve ça tordant quand même. Tous le monde y est déjà allé sauf moi.
On arriva en bande dans le parc, avec nos têtes d'autistes tout content de s'incruster au pays des rêves de gosse. Une bonne partie de la journée, on s'est éclaté à faire les attractions diverses – j'ai sentis mon sang faire trois fois le tour de mon corps à plusieurs reprises, et j'ai kiffé ça. Faut dire que l'adrénaline, c'était une drogue que j'adore. Il ne me manquait plus que le redbull pour me sentir parfaitement bien. Je piquai un morceau de barba papa à une nana à côté de moi. En vrai, je connaissais pas tous le monde dans le groupe, mais ça m'emmerdait pas plus que ça en fait. En plus, elle était pas mal elle aussi, avec ses mèches roses qui se confondaient avec la gourmandise. « Classe, » lui fis-je remarquer par ailleurs en tripotant la pointe de l'une d'entre elles, avec un sourire en coin. Puis, on s'est tous précipité vers le rock'n'roller coaster. Dans la file, on entendait trop les cris de ceux qui étaient en train de passer, ce qui déclencha mon hilarité. Je passai mes bras autour de la petite blonde/rose devant moi en une étreinte amicale – moi et la proximité, ça continuait de faire deux – et lui glissai à l'oreille. « Tu flippes hein ?» Un large sourire s'étira sur mes lèvres, un brin moqueur. Bah quoi ? Une nana, c'est censé flipper dans les attractions. C'est pour ça que les mecs les emmènent avec eux, pour qu'elles se serrent contre eux ensuite. Toute une stratégie.