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 Faut accepté l'aide qu'on nous offre... RUBEN&JAY

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MessageSujet: Faut accepté l'aide qu'on nous offre... RUBEN&JAY   Faut accepté l'aide qu'on nous offre... RUBEN&JAY EmptyJeu 2 Jan - 2:33

Comme il n'était pas du type costume sauf pour les soirées officiels organiser pour l'université il allait plutôt enseigner avec une paire de jean simple et une chemise ou un t-shirt. Aujourd'hui il portait une chemise bleu foncé et portait un manteau en cuir, enfin il l'avait retiré alors qu'il était à l'intérieur, mais le remettrait une fois dehors.

Une journée de cours venait de se terminé, il avait lu le dernier texte d'un de ses étudiants, Ruben Cauldfield, celui-ci souhaitait devenir écrivain et d'après le professeur il avait tout pour devenir écrivain. Ses textes étaient vivants, bien structuré, bien sûr il y avait toujours certains détails à améliorer, mais quand même Ruben avait du talent. Jaymie suivait plusieurs étudiants comme ça qui souhaitait se perfectionne et avoir ses avis sur leur rédaction. Certains lui faisait lire des essais, des chapitres de possible roman. Certains professeur pourrait refuser comme ils en avait déjà beaucoup à faire avec les cours, mais ce n'était pas le genre de Jay. Comme il était proche de finir la correction pour Ruben, il lui avait envoyé un courriel afin de prendre rendez-vous avez lui après les cours, comme il risquait de finir tard, il avait opté pour un rendez-vous au café afin de pouvoir manger et boire en même temps de discuter avec le jeune homme pour qui il se faisait du soucie. Les rumeurs qui circulaient dans les couloirs étaient arrivés à ses oreilles et il avait besoin de vérifier s'il était vrai que Ruben dormait dehors, qu'il n'avait pas de toit au dessus de la tête. Si c'était vrai, avec l'hiver qui approchait, il ne pouvait pas rester à rien faire, il pourrait lui proposer la chambre libre chez lui, ça pourrait paraître déplacé, mais Jaymie n'avait jamais eu de comportement déplacé auprès d'un de ses élèves. Et il était connu pour se soucier du bien être de ses élèves et ce même endroit de l'université. Comme il avait reçu un courriel de confirmation de Ruben pour le rendez-vous, il fini de corriger le texte, il était rendu prêt de vingt heure, il avait dit à Ruben de le rejoindre à vingt heure trente au starbuck. Il pris son sac y mis les textes de Ruben, son MacBook Air qu'il ne laissait jamais à l'université, simple précaution. Il pris sa voiture pour se rendre au café qu'il stationna dans la rue du café puis il alla se commandé un café et un sandwich au poulet afin d'avoir quelque chose dans le ventre et il alla s'installer à une table pour quatre même s'il n'allait être que deux. Après tout les feuilles ça prenait de la place, d'ailleurs il les sortit tout de suite en attendant son élève et pris une gorgé de son café noir, puis il vit son élève arrive. « Salut, Ruben, comment ça va? » Il appelait toujours ses élèves par leur prénom ainsi que les tutoyait et les invitaient à en faire de même. C'était plus agréable de discuter sans la distance que causait le vouvoiement. « Je t'offre quelque chose à boire? Manger? Avant qu'on commence. » Il rassit, comme il s'était levé pour accueillir son élève.
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MessageSujet: Re: Faut accepté l'aide qu'on nous offre... RUBEN&JAY   Faut accepté l'aide qu'on nous offre... RUBEN&JAY EmptyDim 12 Jan - 1:08

J'en avais sacrément marre, là tout de suite. Ma vue commençait à se brouiller sous le coup de la fatigue, et après quelques heures passées assis au même endroit, je me disais que la table pouvait s'avérer confortable. Cependant, l'autre bêcheuse de bibliothécaire n'attendait qu'un seul prétexte pour me foutre dehors et je n'allais sûrement pas lui donner ce luxe. Je partirai, mais seulement quand je l'aurai décidé. Ou du moins, quand les mots que je voulais coucher sur le papier se révéleront satisfaisants. Hmm, à ce rythme-là, j'y suis encore le mois prochain, pensais-je en constatant la tonne de notes froissées qui m'entouraient. À croire que j'avais griffonné chaque page de mon cahier avant de les déchirer une à une et de les jeter autour de moi, comme le font les imbéciles dans les films. Dans un sens, c'était peut-être ce qui s'était passé …
Quelqu'un finit par s'asseoir sur la chaise en face de la mienne et une grimace ennuyée apparut sur mon visage. Speak of the devil … La bêcheuse en personne était venue pour peut-être, me dire mes quatre vérités. Contrairement aux trois précédentes fois où elle m'avait abordé, elle n'avait nullement l'air hostile, ce qui en soit, n'était pas très rassurant. J'aimais pas quand les gens portaient des masques pour dissimuler leurs intentions. Quitte à être des gros connards, autant l'assumer jusqu'au bout ! De toute façon, l'hypocrisie, c'était le pain qu'on faisait bouffer aux  braves gens, voilà tout. Et cette connasse qui me regardait d'un air affable, et bien, elle n'y échappait pas.
« Vous semblez pris de frénésie jeune homme, je peux vous demander ce que vous faîte ? » s'enquit-elle avec un petit sourire forcé.
Ben .. j'ai un stylo dans la main gauche et du papier noirci tout autour de moi … J'écris, ça se voit pas, biatch ? Faillis-je répondre, mais seul mon regard cerné sembla trahir cette pensée impatiente.
« Je rédige un devoir, » répondis-je simplement.
Même si ce n'était qu'à demi-véridique. Enfin, c'était pas un devoir à proprement parler, c'était plus le récit de mon voyage au Guatemala qui remontait à plus d'un an maintenant ! J'y étais allé avec Andreas, c'était la merveilleuse époque où je voyageais comme un bohème à travers les États-Unis et au-delà de ses frontières … Aujourd'hui, je me contentais d'en relater mes souvenirs à travers mes écrits … Mais ils n'étaient jamais assez vifs ou plutôt, saisissants à mon goût. J'avais pas la plume de Kerouac, j'en ai juste l'esprit ! Il me manquait plus qu'à le former …
«  Seul les fous on se comportement vous savez ... » ajouta mon interlocutrice, visiblement incline à la conversation.
Tu m'étonnes, elle devait sacrément se faire chier ici, toute la journée ! La bibliothèque de l'université était certes fréquentée, mais qui aurait l'idée de s'adresser directement à une femme pareille ? On aurait dit une femme à l'humeur d'orc, genre, mal baisée tous les dimanches soirs ou quelque chose comme ça.
« Je dois pas être très sain dans ma tête alors, » répondis-je, au tac au tac.
C'était ce qu'on disait de moi la plupart du temps, et je commençais à en tirer une part de vérité à certains moments. En même temps, je n'avais jamais eu envie d'être décrit comme le « sage ». En comparaison, « le fou » me convenait tout à fait.
«  Vous allez tout nettoyer ? »
«  Dans ma tête ou ce qu'il y a sur la table ? » répliquais-je encore une fois, avec un petit sourire cette fois-ci cependant.
Elle sourit à son tour, et un instant, je cru qu'il était sincère. Sans déconner, y avait plus ce petit truc amer dégueulasse dans ses yeux, si bien que j'en vins à la reconsidérer  – il m'arrivait de juger si vite des fois … enfin, pas toujours.
«  Vous auriez l'heure s'ilvouplait ? » demandais-je, soudainement.
En parlant de personne susceptible de former mon esprit, j'avais rendez-vous avec l'une d'entre elles à 20h30. Néanmoins rarement pressé, jamais à l'heure, je n'avais pas de montre et n'avais pas pensé à recharger le mon minable téléphone portable.
« 20h25. »
Je grimaçais. Comme toujours, fidèle à ma devise … jamais à l'heure.

Heureusement, l'UCLA n'était pas trop loin du point de rendez-vous que l'on s'était donné Jay et moi. Je me dis des fois qu'une fac sans Starbuck Coffee à proximité, ce n'est pas vraiment une fac. Même si je pouvais rarement me payer une consommation, j'en appréciais l'ambiance. S'en était même parfois inspirant, vous savez. S'asseoir à une table, avec un gobelet starbuck coffee et des pages blanches impatientes d'être noircies et usées. Bon, c'était juste que je me voyais bien dans le rôle de l'écrivain assis dans un café, à écrire des romans. C'était juste que je m'sentais bien à l'aise dans ces pompes là.
Enfin bref, Jay était déjà là quand je suis arrivé. À son habitude, il travaillait sur son ordinateur portable et comme je disais, il ressemblait bien au mec rangé que je décrivais un peu plus haut et auquel j'aimerais bien ressembler des fois. C'était un mec bien genre, c'était rare les profs comme lui. Quand j'étais avec lui, ça m'donnais vraiment l'impression qu'on m'écoutais et que je n'étais pas que bon à faire la plonge à l'arrière du restau' dans lequel je bossais le reste du temps.
« Salut, Ruben, comment ça va ? » demanda-t-il une fois que je me fus approché de sa table.
Je lui serrais vigoureusement la main et commençais à retirer ma veste, que je déposais sur le dos de mon siège avant de lui répondre.
« Ça va, désolé du retard j'ai pas vu le temps passé. »
J'aimais pas être en retard. Enfin, ça devait sans doute dépendre. Les gens qui m'indifféraient ne m'inspiraient rien, et ça m'faisait chier de présenter des excuses, d'ailleurs la plupart du temps je ne m'en embarrassais pas. Mais pour les gens comme Jay qui mettaient du temps libre exprès pour moi … Enfin, j'aimais pas leur faire perdre leur temps.
« Je t'offre quelque chose à boire ? Manger ? Avant qu'on commence. »
Je sentis mon estomac se tordre comme un putain de fauve en cage sous la proposition. J'en avais bien envie. J'attendais mon chèque de salaire à la fin du mois, celui-ci n'était pas bien lourd, mais au moins, il me permettait de manger à ma faim. Le mois dernier n'avait pas été très fructueux, comme j'avais été viré deux fois, si bien que je me serrais la ceinture en attente de mon prochain virement. Ça serait tellement plus simple si l'argent n'existait pas … Au Mexique, on donne des provisions gratos à ceux qui ne peuvent pas vivre de leur propres moyens. En Amérique, on les regardait crever sur le bord du trottoir. Je ne disais pas que je n'avais pas les moyens, mais disons que c'était le principe.
«  Non merci, c'est gentil.» m'entendis-je répondre après un instant. « J'ai déjà mangé. »
Fierté masculine et complètement conne typique de la jeunesse d'aujourd'hui … Je sais. Mais c'était comme ça, je ne voulais pas lui en demander plus que nécessaire et ce qu'il faisait était déjà plus gratifiant pour moi que les litres de café chaud qui n'attendaient qu'à être consommés sur le comptoir à côté. Ne pas y penser.
« Je vous aie apporté un nouvel essai, si ça vous intéresse. Bon il est pas fameux, vous aurez le droit de me lyncher si ça vous chante, » dis-je avec un sourire, en attrapant son sac. « Ça parle d'un voyage que j'ai fais au Guatemala, vous y êtes déjà été ? » demandais-je, curieux.
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MessageSujet: Re: Faut accepté l'aide qu'on nous offre... RUBEN&JAY   Faut accepté l'aide qu'on nous offre... RUBEN&JAY EmptyDim 12 Jan - 1:47

Le professeur l'avait attendu, il n'avait aucune problème à l'entendre, il avait l'habitude de devoir l'attendre, Ruben avait tendance à être toujours en retard. Jaymie en profitait alors pour avancer des corrections, il aimait bien demandé des textes écris à la main, ça permettait de  voir le vrai niveau des étudiants et pas du correcteur de leur ordinateur. Il avait fermé son ordinateur portable quand celui-ci était arrivé afin de faire de la place sur la table. Enfin bref, il serra la main de son étudiant : « Pas de problème, j'ai toujours quelque chose à faire de toute façon. » Il lui adressa un sourire, il lui avait proposer à manger et boire, mais celui-ci refusa. Pourtant le professeur était sûr de remarquer des signes de faim chez celui-ci. « Vraiment? » Il commençait à le connaitre l'étudiant. Il fit donc venir la serveuse et commanda une de leur pointe de tarte et un café. « Je suis sûr que tu as encore de la place pour de la tarte, prends ça comme un cadeau. » Il lui fit un petit clin d'oeil, il tenait à ce jeune, il était important à ses yeux. Au fil de leur rencontre, il avait appris à le connaitre, à l'apprécier et à tenir à lui. Pas comme un petit ami, non, mais comme un petit frère du moins une relation dans le genre. Il avait sortit certains des textes de celui-ci, les derniers que le jeune lui avait donné.

Alors comme ça il avait un nouveau texte, il était sûr qu'il n'était pas si mauvais, rien de ce qu'il écrivait était mauvais. La serveuse arriva avec la tarte aux pommes et le café, elle les plaça devant celui-ci. « Bon on fait un échange, je mange ça et je lis ton texte. Je suis sûr que c'est pas si mauvais. Et pour répondre à ta question, non j'y suis jamais aller, alors hâte de voir comment tu en parles. » Le professeur se plongea dans la lecture de celui-ci, a force de lire des textes à longueur de journée, il lisait de plus en plus vite. Le texte était intéressant, peut-être pas le meilleur du jeune homme, mais ce n'était pas si nul, il pouvait faire mieux. « Parle moi de ton voyage, dis moi tout ce qui te viens à l'esprit. » Il pris un crayon bleu, il n'avait jamais aimé le rouge et de toute façon ce n'était pas vraiment une correction qu'il faisait, il voulait donner son avis, écrire des commentaires sur la syntaxe, les idées de celui-ci et le contenu en général. Il écrivait dans les marges et parfois barrait des mots qui était inutile. « Au fait, ce n'est pas ton meilleur, mais ce n'est pas mauvais, j'ai l'impression que tu as eu beaucoup de mal à l'écrire. Tu te mets trop de pression, comme toujours. » Il le regarda un moment, il faisait parti de ceux qui voulait écrire un premier ébauche à la perfection, certains se laissait aller à mettre des mots sur une feuille puis modifié par la suite. Il sortit des feuilles vierges et plaça le texte de côté.

Il écoutait les paroles de celui-ci, écrivant en même temps, il écrivait le voyage de celui-ci, il écrivait sans se poser de questions, il écrivait seulement comment Ruben avait vécu l'expérience. « As-tu fais des rencontres? Qu'as-tu préféré? » Il continua d'écrire et il fini par écrire deux pages avec tout ce que lui disait celui-ci. « Tu me donnes vraiment envie d'y aller par contre. » Il lui adressa un sourire et lui tendit les feuilles : « Dis-moi ce que tu en penses, comme je te le dis, écrit tout ce qui te viens en tête et après tu regardes comment tu peux l'améliorer, si tu veux que tout soit parfait du premier coups du va juste causer la disparition de toute nos belles forêts. » Il lui adressa un sourire et pris une gorgé de son café qui était rendu froid maintenant, mais il commençait à être habitué donc il continua de le boire ainsi. Il finit d'ailleurs son sandwich qu'il s'était commandé, il était bon, c'était pas de la grande gastronomie, mais c'est pas ce qu'il cherchait en venant dans un Starbuck il voulait juste un petit sandwich rapide et nourrissant.
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MessageSujet: Re: Faut accepté l'aide qu'on nous offre... RUBEN&JAY   Faut accepté l'aide qu'on nous offre... RUBEN&JAY EmptyMer 15 Jan - 1:18

« Vraiment ? Je suis sûr que tu as encore de la place pour de la tarte, prends ça comme un cadeau. »
Je devais bien me douter que mon refus mensonger passerait pas crème face à un prof aussi perspicace que pouvait l'être Jay. Des fois, j'me dis que des gens comme ça, ils ont des yeux derrière la tête où je ne sais quoi. Ou alors, ils scannent tes pensées et savent exactement quand détecter le mensonge, si bien que des fois, j'me dis que le proverbe 'le silence est d'or' prend tout son sens. Enfin, des fois j'me dis aussi que pour être un super bon écrivain, faut être super perspicace et tout. Avoir un putain de sens de l'observation, ce dont je manquais un peu, j'dois dire. ' J'ai pas faim', nan mais sérieux, quel adolescent normalement constitué pourrait sortir ça à l'heure du dîner ? Et quand bien même, qui refuse une part de tarte aux pommes gratuite ? Ralala, sans déconner. C'est dur de duper les gens des fois, surtout les gars comme Jay'. Je voulais pas être impoli aussi, enfin, y aurait pas de malaise et tout, mais quand même. Et puis merde, un cadeau ça se refuse pas.
La serveuse que Jay avait appelé quelques instants plus tôt ne tarda pas à revenir avec un café, et une délicieuse part de tarte aux pommes. Je pouvais le sentir d'où j'me trouvais et mon estomac lui, grognait joyeusement – ouais, il était pas vraiment coopératif sur ce coup-là, faut dire que ce traître avait sans doute dû me vendre du premier coup. Je travaillais justement 'mon sens de l'observation' en détaillant la jolie silhouette de la prénommée 'Alice', selon le petit badge doré qui ornait le devant de son tee-shirt. Lorsqu'elle remarqua mes yeux un brin baladeur, elle marqua un moment d'arrêt avant de m'offrir un sourire enjôleur, que je ne tardais pas à lui rendre. Mhm. C'est au moment où elle se retourna pour retourner derrière son comptoir que je me remémorais que j'étais en pleine séance de travail et non en temps libre, si bien que je me raclais vigoureusement la gorge et me concentrais sur ce que Jay disait.
«  …  fait un échange, je mange ça et je lis ton texte. Je suis sûr que c'est pas si mauvais. Et pour répondre à ta question, non j'y suis jamais aller, alors hâte de voir comment tu en parles. » dit-il sur un ton complice.
L'enthousiasme apparut sur mon visage comme un gamin attendant patiemment le verdict d'un parent sur son nouveau dessin – ouais sauf que bon, les parents eux peuvent pas se résoudre à qualifier les chef d’œuvres de leurs mômes « d'horreurs adorables », non. Là, Jay serait purement objectif, il chercherait pas à me faire plaisir. Ce qui était bien aussi, avec lui, c'est que généralement il savait mettre le doigt sur ce qui n'allait pas. Ce qui en soi était mon plus gros défaut. Je savais quand ça clochait et tout, mais pour moi, quand un détail foirait, c'est tout l'ensemble qui devenait merdique. Avec lui, j'apprenais que c'était pas toujours le cas.
Je saisis enfin ma petite cuillère et commença à attaquer ce petit délice. J'étais tellement habitué à manger comme un crève-la-faim que j'expédiais ma part en une vingtaine de secondes. Et puis, la gourmandise avait aussi pris le pas sur le reste et vis-à-vis de ma stature, il faut se dire que j'étais pas le type à prendre mon temps devant une assiette. Je repoussais finalement celle-ci avant de m'étirer, pour m'adosser de nouveau à la table. Un ours préparant son hibernation n'aurait pas agi autrement.
«  Merci, c'était grave bon. » dis-je en passant une main sur mon ventre, geste assez .. significatif quoi.

Après quelques minutes, Jay' arrangea les feuilles entre elles et en pris une blanche. Niquel, vierge. Qui n'attendait plus qu'à être souillée de graffitis. Ouais parce que dans mon esprit, un brouillon, ça ne pouvait qu'être qu'un putain de bordel … organisé. Enfin bref, telle n'était pas la question.
« Parle moi de ton voyage, dis moi tout ce qui te viens à l'esprit. Au fait, ce n'est pas ton meilleur, mais ce n'est pas mauvais, j'ai l'impression que tu as eu beaucoup de mal à l'écrire. Tu te mets trop de pression, comme toujours. »
C'était pas totalement faux. J'avais la fâcheuse tendance à vouloir la perfection à la première ébauche, si bien que dès qu'un mot allait de travers, ben je foutais tout en l'air pour recommencer alors que la base primaire aurait pu être bonne. Jo disait autrefois que c'était parce que j'étais trop impatient, que j'analysais rien, que j'allais dans le brut au lieu de faire de la subtilité et tout. Elle devait pas avoir tort.
«  Euh .. et bien, » commençais-je, légèrement surpris. Je m'attendais pas vraiment à cette question faut dire et je dû rassembler un brin mes idées, avant de commencer à l'ouvrir – sinon, j'aurais commencé à déblatérer n'importe quoi. « Ça s'est passé l'année dernière... Avec mon meilleur pote, Andreas on s'est tiré de chez nous après avoir eu notre diplôme de fin d'étude... pis, on s'est fait un road trip à travers les États-Unis. Pis ça devait apparemment pas être suffisant, parce qu'on s'est retrouvés au Mexique, puis au Guatemala. C'est un des plus beaux moment de ma vie tu vois, genre … la liberté totale. On vivait au jour le jour, dans notre vieille bagnole qu'on avait chopé à New-York et qui nous a accompagné tout du long. Je me rappelle des paysages, de la chaleur, mais putain une chaleur … pas comme ici tu vois. Du genre qui s'accroche à ta peau, te réchauffe de l'intérieur et pis, te faire rayonner toute la journée .. qui fait transpirer les filles, en toute sensualité.» J'me perdais un peu dans le fil de mes pensées … à vrai dire, je pensais à une fille que j'avais rencontré là-bas. Elle s'appelait Carmen, je m'en souviens bien. Une beauté brune et sauvage, à la peau foncé et aux yeux d'un vert profond .. rien que d'y repenser, un frisson me remonta le long de l'échine. «  Ahem. On faisait des soirées sur la plage aussi, autour de feu de camps et on chantait comme des cons à la lune jusqu'à ce qu'on n'en puisse plus et qu'on s'endorme sur le sable. Des fois on se faisait réveiller par la marée qui remontait. La première fois que ça nous a fait le coup, on était mort de rire, aha » Un sourire éclaira mon visage, quand le visage d'un Andreas s'exclamant qu'il avait froid aux fesses s'imprima à mon esprit. Quel con, aha ! « On est allé voir les ruines aussi. C'était … pfiou. Magique. Une toute autre culture. Y a vraiment des … esprits, qui habitent ces pierres, j'te jure. Enfin, faut y être pour y croire. J'crois pas en Dieu ni rien hein, mais, y avait une énergie de malade qui circulait. »
Plus j'parlais, plus j'avais l'impression de débiter un récit chaotique et confus. Pourtant, il arrêtait pas d'écrire et tout. À croire qu'il faisait du tri dans mes idées. Une sorte de recyclage littéraire, un truc comme ça. Je me tus un instant.
« As-tu fais des rencontres? Qu'as-tu préféré? »
Un sourire un peu con s'installa sur mes lèvres, tandis que je passais mes mains sur mes joues, grattant légèrement le duvet de barbe qui s'y était installé. J'étais pas trop sûr de vouloir parler très exactement de ce qui m'avait plût là-bas, dans le détail j'veux dire. Ben ouais .. j'avais quand même face à moi un prof. Après une petite hésitation, je décida d'jouer le jeu jusqu'au bout.
« Quand tu voyages que rencontres forcément beaucoup de gens et tout, et dans mon cas, beaucoup de filles aussi. C'est peut-être complètement immature, mais les filles de là-bas, c'est pas les mêmes qu'ici tu vois. Elles sont plus .. relax', moins prise de tête. Elles dansent beaucoup, et bien, j'aime voir les filles danser moi. Elles n'ont rien de vulgaires … elles sont juste .. sexy as hell. Des déesses moi j'te le dis. L'une d'elle, Carmen, est beaucoup restée avec nous pendant qu'on visitait. Elle a un peu joué les guides touristiques, grâce à elle, je garde de magnifiques souvenirs. » Un sourire béat ornait mes lèvres, alors que je repensais à sa beauté sauvage, damn …
« Tu me donnes vraiment envie d'y aller par contre. »
«  C'est une expérience à faire au moins une fois. Pas forcément le Guatemala, mais partir sans rien, juste là où tes pas te mènent tu sais, ça a quelque chose de gratifiant. J'saurais dire quoi exactement, mais quand j'suis revenu … enfin, j'me sentais plus en paix avec moi-même. » dis-je en éludant et en passant une main distraite dans ma chevelure déjà pas mal en désordre.
« Dis-moi ce que tu en penses, comme je te le dis, écrit tout ce qui te viens en tête et après tu regardes comment tu peux l'améliorer, si tu veux que tout soit parfait du premier coups du va juste causer la disparition de toute nos belles forêts. »
J'observais les fines lignes tracées par Jay' et mon cœur se souleva l'espace d'un instant. Putain de bordel de merde, comment faisait-il pour que tout soit si bien retranscrit, aussi bien cadré, aussi bien …
«  Bordel » lâchais-je sans vraiment m'en rendre compte, les yeux légèrement écarquiller.
C'était simplement tout à fait ce qu'il avait voulu dire. Sauf que Jay lui, savait mettre des mots sur des idées. Lui, n'avait qu'une imagination débordante et manquait de pratique, et d'instruments aussi.
Je saisis un stylo et à mon tour, m'exerçait sur l'une des feuilles libres qu'il me proposait … J'ignore pourquoi, mais mon regard se fit momentanément absent tandis que je parcourais mes souvenirs et que ma main glissait rapidement sur le papier blanc. J'essayais de pas penser, juste de visualiser …
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MessageSujet: Re: Faut accepté l'aide qu'on nous offre... RUBEN&JAY   Faut accepté l'aide qu'on nous offre... RUBEN&JAY EmptyMer 15 Jan - 2:16

Le regarder manger la tarte lui confirmait ses pensées, il avait faim, très faim, pourquoi le cacher ? Il lui proposait de lui payer à manger, mais il refusait, mais Jay n’était pas du genre à se laisser arrêter pour un simple non alors il lui avait payé une tarte aux pommes. Ça ne pris pas beaucoup de temps pour que l’assiette se vide, ça ne pris tellement pas de temps, que Jaymie se mis à pensé qu’il n’avait pas du manger depuis un moment, du moins à sa faim. Il avait envie de l’aider, mais pour tout de suite, il y avait d’autres choses à penser. Il devait d’abord lire le texte de celui-ci, mais il remarqua le même problème qu’il pouvait souvent voir. Ruben pensait trop alors qu’il écrivait, il devrait seulement écrire, donc il avait décidé de faire un petit exercice qu’il faisait parfois. C’était lui qui écrivait et l’autre parlait. Puis il pouvait lui montrer, il n’avait jamais entendu parler de ce voyage donc il écrivait à propos de quelque chose qu’il ne connaissait pas. Donc, il n’avait pas le temps de penser, il écrivait simplement, parfois il prenait deux secondes, mais la plupart du temps le stylo filait sur la feuille sans s’arrêter. Le récit de celui-ci, son récit de voyage lui donnait vraiment envie de voyager. Et celui-ci lui dit que c’était une expérience à vivre, c’était vrai. « Oui je devrais penser faire ça un jour, peut-être durant l’été, si j’ai pas de cours de soutien. » Puis il avait fait lire son texte au jeune qui eu un seul mot pour décrire le texte « bordel », c’est pourquoi le jeune homme lui donna une feuille pour qu’il tente de faire la même chose. Ce n’était pas facile et alors qu’il buvait son café il le regardait écrire. « C’est ça, ne pense pas, fait juste écrire tout ce qui te viens par la tête par la tête, c’est pas grave s’il y a des incohérences, tu arrangeras ça par la suite. Même chose pour les répétitions ou encore les fautes d’orthographes. » Il eu un petit sourire alors qu’il continuait de voir le crayon filer sur la feuille et quand celui-ci s’arrêta. « Non ne révise pas, je vais lire ça. » Il lit le texte de celui-ci, c’était beaucoup mieux, oui il pouvait y avoir certaines répétitions, mais on sentait beaucoup plus ce qu’il avait ressenti lors de son voyage, de ce qu’il avait vécu. Si le professeur était gay, il avait envie de voir ses femmes danser à lire le récit de voyage de celui-ci. Il déposa la feuille et ajouta : « C’est sur que c’est pas parfait, mais on ressent déjà plus ce que tu as vécu, ton excitation et l’amour. » Bon peut-être pas le grand amour, mais on pouvait voir qu’il y avait vu une petite histoire avec la jeune femme, Carmen. « Ce que je te propose c’est de faire ça parfois, prendre un moment de ta vie, un thème ou autre, bref ce que tu veux et tu écris, tu pourras me donner tes copies, sans révision et tu vas voir, à chaque fois ça va être plus facile. Tu peux pas devenir un écrivain ou t’attendre à écrire des textes parfaits si tu recommence chaque fois qu’un mot ne fait pas ton affaire, tu continues d’écrire et tu reviendra sur ton texte par la suite. » Il lui adressa un petit sourire alors qu’il fini son café.

Il le regarda un moment et il était le temps de lui parler de ce qu’il avait entendu et pu remarquer à le voir manger comme s’il n’avait pas manger depuis hier. Il n’aimait pas se dire que celui-ci dormait dehors, non il ne pouvait pas le supporter alors que lui avait une chambre de libre chez lui qui pourrait sans problème lui convenir. « Ruben, j’ai entendu quelque chose qui m’a… comment dire, surpris, non plutôt inquiéter. » Il marqua une pause puis il ajouta : « Bref, j’ai entendu dire que tu n’avais plus d’appartement, que tu vivais dehors.. » Il n’arrivait pas à croire qu’un jeune comme celui-ci, un étudiant avec de l’avenir, un grand potentiel se retrouve à la rue. « Essaye pas de me mentir ou m’inventer une histoire, ça se voit, t’as pas l’air de manger à ta faim, toi qui n’avait pas faim, tu as dévoré cette parte de tarte en moins de deux secondes et de toute façon, tu mens très mal. » Il eu un petit sourire, mais ce n’était pas vraiment le temps de rire, non il s’inquiétait, l’hivers était bien commencé et la température la nuit était des plus froide. « C’est l’hivers, tu vas geler si tu dors dehors, j’ai une chambre de libre chez moi, pas besoin de payer de loyer, quoi ce soit, j’ai juste pas envie de voir ton nom dans la rubrique nécrologique comme quoi tu es mort d’hypothermie. » Bon il exagérait, mais il ne voulait pas que celui-ci refuse. Il ne voulait pas que celui-ci voit ça comme de la pitié, non plutôt comme un service, après tout ils s’entendaient bien alors pourquoi pas ? Et il pourrait l’aider avec ses textes plus facilement. « Viens habiter chez moi pour l’hivers après tu fais ce que tu veux, mais au moins tu pourras dormir au chaud et faire des rédactions, devoirs aux chaud. Je vis seul, ça va me faire un peu de compagnie. » Il eu un petit sourire, inquiétez vous pas il n’a aucune idée perverse, de tout façon, il s’agit d’un de ses étudiants et de tout façon celui-ci est hétéro. D’ailleurs, Jaymie avait autre chose en tête dernièrement, il ne pensait pas vraiment à l’amour, faut dire qu’il n’avait jamais eu beaucoup de chance pour ce qui est de sa vie amoureuse. Son dernier petit ami l’a laissé il y a un moment, leur histoire avait commencé suite à sa tentative de suicide lorsqu’il avait dix-neuf ans. Il vivait un moment difficile, il savait c’était quoi de n’avoir personne pour l’aider, il avait eu de problèmes avec sa famille, il ne voyait plus ses parents depuis plusieurs années. Il avait eu du mal avec son travail, ses cours, il avait fini par s’enfermer dans l’arrière boutique de la librairie et il s’était ouvert le bras, dans le bon sens, il ne voulait pas se faire souffrir. Il voulait mourir à ce moment-là. Il avait eu honte de lui après, avec l’aide de son petit ami il a appris à vivre avec et demander de l’aide quand il le fallait.

Il n’avait plus honte de montrer sa cicatrice, ça faisait parti de lui, de qui il était et ce qui avait fait de lui l’homme qu’il était. Il n’en parlait pas par contre, il avait l’habitude de dire que c’était le souvenir d’une mauvaise époque. Enfin bref, le professeur ne voulait pas voir une autre personne dans le même état, retrouver celui-ci avec le bras en sang, il n’avait pas l’impression que Ruben était du genre suicidaire, mais dans la vie tout peut arriver à tout moment. C’était peut-être pourquoi il était si proche de ses étudiants, compréhensif et cherchait à aider les autres. « Il faut accepter l’aide qu’on nous propose parfois, je le sais pour l’avoir vécu, moi aussi j’aurais préféré dormir dehors que demander de l’aide et surtout pas à mes parents. Mais je ne suis pas ton père, accepte seulement mon aide. » Il était honnête et voulait que celui-ci le sente et qu’il sache qu’il pouvait tout lui dire, lui dire ce qui n’allait pas, ce qui était arrivé pour qu’il se retrouve à la rue. Ses manches étaient remontés, il pouvait voir sa cicatrice, il allait peut-être faire le lien ou peut-être pas.
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