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 J & C ∞ Don't bite my head off.

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MessageSujet: J & C ∞ Don't bite my head off.    J & C ∞ Don't bite my head off.  EmptyDim 3 Nov - 12:04

Est-ce que la vie était sensé être la même ? Etions nous obligé de changer, d’évoluer ? Pouvions nous seulement le faire ? Etions nous vraiment libre de nos choix et de toute nos actions ?

Jackson n’était pas un philosophe. Il n’était même pas réellement quelqu’un de réfléchit. Pas même quelqu’un de bien. Mais il était père. Enfin père. Il devrait l’être. Il avait une fille. Une fille dont il avait mis du temps à retenir le prénom. Ella. Ce n’était pourtant pas bien compliqué. Callie n’aurait pas pu choisir plus simple. Ella. Comme s’il avait été choisie pour que sa tête de piaf puisse retenir une seule chose. Mais Jackson n’avait pas voulu. Pas voulu le retenir. Pas voulu être père. Il n’avait rien voulu de tout ça. Et malgré sa promesse d’être là, il venait tant à reculons que s’en était indécent. Il était père, et supposément ça changeait tout. Ca devait tout changer. Pourquoi est-ce que ça ne changeait rien ? Je veux dire Jackson avait trente ans passé. Trente ans. Passé de loin le quart de siècle. Finit la vingtaine et les conneries. Tout le monde saurait lui dire qu’il était grand temps d’arrêter ses conneries, de se caser pourquoi pas... Non peut être pas de se caser... Quoique si on y pensait, Callie pouvait être une petite amie... Enfin s’il cherchait à faire les choses bien, surement qu’elle pourrait l’être... Après tout ils avaient une fille ensemble. Un accident certes, mais ça ne changeait rien au fait. Ils avaient une fille ensemble, et être ensemble répondrait à la logique du couple avec enfant... Mais est-ce que Jackson avait seulement envie de cette logique ? Est ce que Jackson était capable d’agir avec logique ? Jackson n’était probablement capable de rien, pas même de réfléchir.

Sous l’angoisse latente qui l’étreignait depuis qu’il était père, Jackson partait en vrille. Il n’avait pas disparu de la circulation, mais presque. Il était devenu un robot qui s’en allait simplement travailler, rentrait essayer de séduire Lucia, répondait uniquement aux appels de Callie, et s’octroyait quelques rares soirées de beuverie et de coucherie infinie desquels il n’arrivait plus à récupérer. Ca lui avait enfin frappé la tête, il avait trente ans, et il était père. La gueule de bois se faisait de plus en plus insupportable, et la culpabilité nouait ses épaules. Et il ne connaissait sur terre qu’une seule chose qui pourrait lui faire oublier tout ça. Une seule chose à laquelle il n’avait pas intérêt à retoucher. Une seule chose qui pouvait le guérir et le détruire à la fois.

Allongé sur son lit, le dos calé sur une montagne d’oreiller Jackson réfléchissait. Il ne réfléchissait pas comme n’importe qui, tant son cerveau se retrouvait littéralement vide. La seule chose qui lui vint à l’esprit était qu’il souffrait. Souffrait d’un manque. C’était là. Au creux de son estomac, dans tout son cerveau, à le ronger de l’intérieur. Et ça faisait bien trop longtemps. Trop longtemps qu’il ne s’était pas sentit vulnérable à ce point là. Il avait l’impression de revivre les premières semaines de son incarcération. Ou obligé de se sevré il avait souffert le martyr. Bien sûr c’était moins fort, moins insupportable. Après tout il n’avait pas touché à la drogue depuis un moment, il n’y avait pas moyen qu’elle puisse lui manquer à ce point. Mais c’était l’idée qu’il s’en faisait, l’idée de voir disparaître en un rail tous ses problèmes. L’idée de pouvoir retourner à l’époque ou il était jeune et inconscient. Comme s’il pouvait oublié tout ce que la drogue lui avait couté.

Allongé sur son lit, il grinçait des dents, essayait de se concentrer sur tout et n’importe quoi. Tout pour oublier ce manque. Ce manque trop intense et dont il ne comprenait pas la provenance. Il se focalisa sur Lucia. Lucia qui ne devrait pas tarder à arriver maintenant. Lucia avec qui il pourrait jouer. Lucia avec qui il avait besoin de jouer. Ca le détendrait. Très certainement. Soudainement la sonnette de son appartement sonna. Il arqua un sourcil pensant qu’il n’attendait personne. Personne mis à par Lucia. Mais jusqu’à preuve du contraire elle avait les clés. Au cas ou c’était sa colocataire, et ne voulant pas lui donner de raison de se foutre de sa gueule parce qu’il avait passé son jour de repos allongé sur son lit en caleçon il s’habilla à une vitesse éclair d’un jean et d’un t-shirt, ne prenant pas réellement soin de se coiffer ou de s’arranger un minimum. C’était stupide. Même habillé toute la posture de ses muscles criaient qu’il sortait du lit. Il s’avança avec son pas typiquement nonchalant jusqu’à la porte, s'apprêtant à l’ouvrir et à se foutre de la gueule de sa colocataire pour avoir oublié les clés. Pourtant en ouvrant il tomba nez à nez avec... Callie. Coup dans la ventre. Pas vraiment. Mais ça aurait pu. C’était son genre en tout cas. Et elle avait surement, encore, et comme d’habitude un paquet de chose à lui reprocher. Jackson ouvrit grands les yeux, mi-surpris, mi-choqué, mi-embrassé, mi-inquiet de la vue de son... Son quoi ? Qu’est ce qu’elle pouvait réellement être pour lui ? Bon les questions existentiels plus tard, hein ! Pendant une faible seconde il pensa aussi que si Lucia rentrait maintenant il n’était pas dans la merde. Va lui expliquer que le mec pas fut fut mais pas méchant qu’il jouait, avait une fille... «Calllie... Da-arling ?» essaya-t-il, visiblement gêné de la voir débarquer sur son pallier sans avoir appelé. «Tu m’as appelé ? C’est à moi de prendre Ella ?» Non pas qu’il ne s’en souvenait pas... Mais si si c’était le cas il avait visiblement oublié. «Tu es magnifique» ajouta-t-il pour essayer de faire passer je ne sais quel pilule qui semblait rester en travers de la gorge de la brune. Etrangement il se trouvait plutôt doué pour essayer d’éviter les disputes... On dirait presque qu’il avait une licence en problème de couple sans couple. Enfin... Peut être pas. Il se décala enfin pour la laisser rentrer. «Entre... Fais comme chez toi... Allons dans ma chambre tu veux bien ?» finit-il par dire se rendant compte de ce qu’il venait de dire... Bien sûr dans sa tête s’il voulait aller dans la chambre c’était surtout pour que Lucia ne la voit pas si elle rentrait... Mais Callie connaissant Jackson elle entendrait surement autre chose, qui ne lui plairait pas à elle. Bien que ça lui plairait surement à lui... Et oh putain ça allait être une soirée horrible.
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MessageSujet: Re: J & C ∞ Don't bite my head off.    J & C ∞ Don't bite my head off.  EmptyLun 4 Nov - 14:31

    Un coup d'oeil dans la glace et Callie soupira. Comme beaucoup de femmes, ses kilos de grossesse tardaient à s'effacer. Le miroir lui renvoyait l'image d'une boulimique. Pourtant, Callie ne mangeait presque plus. Nue, elle conservait encore quelques rondeurs au niveau des hanches et sa poitrine avait gagné un bonnet. Soit. La sonnette sonna et Callie se rua vers la porte. Son sauveur, le messie, venait d'arriver : Scott. Il était parfait sur ce coup-là. Callie l'avait appelé à la rescousse seulement une heure plus tôt, un besoin évident de prendre le large, de s'éloigner un temps de sa fille et de ce studio qui l'oppressait. Dans les yeux de son ami, elle voyait bien l'inquiétude évidente qui perçait, angoissé à l'idée qu'elle parte à la recherche de ses anciens démons et qu'elle revienne totalement défoncée. Mais Calliope pouvait être rassurante quand elle le voulait, alors elle l'embrassa tendrement, lui dit n'avoir besoin que de quelques heures et revenir pour faire manger la petite. Scott n'était pas dupe, mais il garda pour lui son anxiété et la laissa filer après avoir recueilli les quelques infos nécessaires pour s'occuper du bébé.

    Une fois dehors, Callie grilla une cigarette tout en flânant en ville. Elle finit par atterrir devant son salon, délaissé depuis quelques temps. Une fois dedans, Callie se sentit régénéré. Tout était resté intact, comme attendant le retour triomphant de sa propriétaire pour se remettre au travail. Tout lui manquait : ce besoin de laisser le stylo traverser le corps, cette euphorie en marquant au fer rouge un symbole et cette ambiance si propre au salon de tatouage. Dans son dos, des pas la firent sursauter. « Salut la belle ! » Callie connaissait cette voix et elle frissonna presque. « Alors, c'est bon ? T'as fini par le pondre ton gosse, tu vas te remettre au boulot ? » Lentement, Callie se retourna pour voir Tony, un de ces clients. Il était grand, plutôt bien battit dans son genre, mais Callie n'avait pas besoin de s'approcher plus pour savoir qu'il été déjà rond. Par réflexe, elle se redressa, se rapprochant de la porte. Par le passé, Tony avait été un coup d'un soir, mais après ça, il c'était crut tout permis envers elle, comme si coucher avec elle lui donnait le droit de s'en servir comme bon lui semblait. « Pas encore, j'ai encore des trucs à régler. D'ailleurs je vais fermer là tu vois .. » Dans ces moments-là, elle regrettait de ne pas être plus strict, voir même violente comme elle pouvait l'être certaines fois. Elle regrettait aussi d'être seule avec lui dans la pièce. « Au fait, c'est qui le père du mouflard ? » Sa question la désarma. C'était sa vie privée, elle ne voyait pas en quoi cela le concernait jusqu'à qu'elle devine à son regard le sous-entendu. « C'est pas toi, j'te rassure. Bon, je dois vraiment y aller. » Tony la dépassait de deux bonnes têtes et elle crut un instant qu'il allait lui faire du mal, mais il fini par sortir, docile. « On remait ça quand tu veux Callie. » dit-il avec un clin d'oeil explicite. Comment avait-elle pût coucher avec cet abrutis ? De plus, il était très clair dans sa tête qu'aucun homme ne partagerait son lit sinon un seul et c'était plus vraiment d'actualité.

    Le lendemain, Callie n'y arrivait plus. Sa rencontre avec Tony lui avait rappelé la vie minable qu'elle menait. Elle était folle amoureuse d'un mec qui s'en foutait, se trouvait déborder dans son rôle de mère et mourrait d'envie de prendre un shoot. En se levant, elle tremblait et elle prit son traitement tout en sentant ses nerfs à vif remuer en elle. Sa bipolarité semblait revenir au galop depuis la naissance de Ella. « Vous devez vous faire aider », avait-elle entendue un paquet de fois. Mais qui pouvait l'aider, réellement ? Callie savait ce qu'il fallait pour qu'elle aille mieux, elle savait ce dont elle avait besoin. Les hurlements d'Ella la décidèrent. Elle se donna un coup de peigne, constatant que ses cheveux n'avaient cessés de pousser depuis son dernier passage chez le coiffeur. Attrapant un jean noir cachant quelques peu ses hanches arrondies et mettant un veston clair, elle prit sa fille sous le bras et quitta les lieux. Un peu plus tard, elle était devant la porte de Jackson, tremblante, prête à tout pour se mettre le shoot de sa vie dés la seconde où Jackson aurait réceptionné la gamine. «Calllie... Da-arling ?» dit-il, mielleux. D'ordinaire, Callie l'aurait suspecté d'une connerie ou quoi que ce soit dans ce genre, mais aujourd'hui, elle n'était pas d'humeur à faire des remarques. Elle n'avait pas appelé avant de venir, évitant ainsi à Jackson de se défiler. Ils avaient mit en place une sorte de garde alternée qui fonctionnait uniquement quand les deux parents allaient bien, ce qui était assez rare. Callie écopait de quasiment toutes les nuits vu que Jackson bossait dans un bar. Elle était donc épuisée, éreintée et au bord de l'explosion. «Tu m'as appelé ? C'est à moi de prendre Ella ?» Il se souvenait de son nom maintenant, c'était déjà énorme. Jackson n'avait jamais cherché à savoir pourquoi, il c'était contenté d'hocher la tête quand elle le lui avait annoncé. Mais Ella n'était pas un nom choisit au hasard entre deux crises de couple, pour Callie, c'était un prénom lourd de sens qui jusqu'à présent, avait échappé au jeune papa. « Non mais j'ai besoin que tu me libères quelques heures, tu peux faire ça ? », demanda-t-elle légèrement sarcastique. En fait, Callie n'était jamais vraiment tranquille quand elle laissait sa fille à Jackson. Jackson n'assumait pas sa paternité et n'avait avec sa fille que des rapports uniquement basés sur la filiation naturelle. Jackson allait alors se balader avec la petite tandis qu'elle dormait. Il lui était même arrivé de rester garder la petite chez elle, comme si la prendre chez lui était trop pesant. «Tu es magnifique» Nouvelle tentative pour esquiver une quelconque connerie qu'il venait de faire ou qu'il n'allait pas tarder à arriver. Callie ne répondit rien, elle avait depuis longtemps accepter l'idée que Jackson ne la trouvait plus aussi désirable qu'autrefois. «Entre... Fais comme chez toi... Allons dans ma chambre tu veux bien ?» Callie entra directement, jetant un regard surpris à l'appartement. D'ordinaire mal entretenu, celui-ci était propre et une touche de gaité imprégnait les lieux. « L'ennuie Jacks, c'est que je ne suis pas chez moi ici. Tu attendais quelqu'un ? », enchaîna-t-elle, prenant soudain conscience que quelque chose d'inhabituel était entrain de se passer. Elle était restée dans le salon, la petite sagement endormit contre elle. Pourtant, Callie bouillonnait de l'intérieur en comprenant peu à peu ce qui se tramait ici. « C'est qui ? », demanda-t-elle soudainement, visant Jackson droit dans les yeux. « C'est qui la pouf que tu attend ? ». Bonjour la paranoïa ! Callie sentit ses yeux s'embuer, alors qu'elle connaissait déjà la chanson. Jackson n'était que le père de sa fille, il n'était pas son copain et il ne le serait probablement jamais. A quoi c'était-elle attendu ? Tremblante, elle chercha à se calmer, mais elle sentait déjà son pouls s'emballer rapidement, l'envie d'un shoot devenant plus important que tout le reste.
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MessageSujet: Re: J & C ∞ Don't bite my head off.    J & C ∞ Don't bite my head off.  EmptySam 9 Nov - 11:43

Si la journée avait déjà mal commencé, elle ne pouvait qu’empirer. Voir Callie sur le seuil de sa porte, non annoncée et légèrement agité n’annonçait réellement rien de bon pour Jackson. Jackson était réputé pour ne rien comprendre aux femmes. Et de manière général, s’il connaissait pourtant plutôt bien Callie, il la comprenait encore moins que les autres. Elle était un foutue mystère légèrement angoissant qui lui collait sans cesse une boule dans l’estomac. Il savait. Ce n’était pas normal. Et en temps normal il l’aurait déjà brûlée au bucher de ses souvenirs, aurait tourné la page et n’y aurait plus penser... Mais aller rayer de votre esprit la femme avec qui vous partager un enfant, aussi indésiré qu’il pouvait être. Jackson était un con, un enfoiré, et énormément de mot qui pouvait se rapprocher de cette histoire, mais il essayait. Essayait de changer. Sans y croire, sans se faire confiance, sans y parvenir. Mais il y mettait du sien. Parfois. De temps en temps. Quand il y arrivait. Après tout il avait tout de même réussit à se sortir de la drogue... Même si la prison l’avait bien aidé... Il aurait néanmoins pu y retomber dedans dès sa sortie, mais il n’en avait rien été. Et aujourd’hui encore, peut importe à quel point il le voulait, il se tenait éloigné de ces conneries là. Alors oui, Jackson faisait tout ce qui était en son pouvoir pour aller mieux, pour être mieux. Et si on lui demandait ce qu’il planifiait avec Callie, il répondrait probablement un truc stupide du genre «rien, ne pas la faire souffrir quoi.» Mais Jackson ne comprenait rien aux femmes. Sinon il aurait surement compris. Compris que le rien n’était plus d’actualité pour ne plus faire souffrir, et que le rien était surement la pire punition qu’il pouvait infliger à Callie. Mais aller demander à un sérial célibataire, incapable de se poser te de fidélité de faire quelque chose sans risquer de tout faire sauter... Il ne pouvait dire que ça ne lui était pas venu à l’idée. Il avait beau essayé de ne pas y penser, on ne pouvait pas éviter ce genre de penser... Il avait un gosse avec elle, et évidement, à chaque fois qu’il croisait un couple heureux avec un enfant, il réfléchissait, ça devrait être eux. Et la une vague de panique l’englobait, lançant le manque à travers toutes ses veines. Il en serait incapable. C’était une chose pour laquelle il n’était pas prête. Pour laquelle il n’avait jamais préparer. Tomber amoureux, fonder une famille, c’était exactement le chemin qui le mènerait à devenir son père. S’il osait tomber amoureux de Callie, et qu’il lui arrivait quelque chose, il ne saurait pas se relever. Il n’était pas fait pour ça. Parce qu’au fond il le savait, il le sentait, s’il était capable d’aimer toute les femmes sans aucun intérêt le temps d’une ou deux nuits, c’était qu’il y en avait qu’une qui pouvait véritablement le toucher. Et outre le fait que cette idée soit particulièrement ridicule et désagréable, elle lui donnait envie de vomir.

Enfin la présence de Callie s’annonçait mauvaise. Déjà parce qu’elle était sur le seuil de son appartement, et que jusque là, son appartement lui avait été plutôt interdit depuis qu’elle était enceinte. C’était lui qui se déplaçait, lui qui venait chercher Ella. Mais dans un soucis honteux de garder son secret qu’il ne pouvait pas prononcer sans se haïr profondément il ne pouvait risquer une rencontre entre Lucia et Callie. Car c’était la tout le problème. Le premier problème. Au delà de la tête de Callie, de son apparence désastreuse que Jackson comblait par un tu es magnifique, pensée néanmoins, mais qui ne ferait aucun effet, Lucia était le problème. Lucia que Jackson n’assumait pas. Lucia qu’au fond il aimait bien. Mais ça ne changeait rien. Ca ne changeait rien au mensonge, aux jeux, ça ne changeait rien qu’il était trop tard, et qu’il avait beau bien l’aimer, il n’avait pas pu s’en empêcher, et qu’avant même que la situation n’explose, il se détestait déjà de l’avoir créée. « Non mais j'ai besoin que tu me libères quelques heures, tu peux faire ça ? » Jackson fronça légèrement les sourcils, reportant son attention sur Callie. En un quart de seconde il aurait pu dire que ce n’était pas le moment de la contrarier... Mais ce n’était pas un signe qu’il commençait à la comprendre, c’était simplement l’habitude. Callie ne devait de manière général jamais être contrariée, pas par lui en tout cas. Et comme à son habitude, à chaque fois qu’il ne voulait pas la contrarier. Il le faisait. Suspicieux de l’utilité de ses quelques heures au vu de son état, il finit tout de même pas répondre. «Oui.» Les dents serrés, la mâchoire contracté, les neurones tout feu tout flamme et panique à l’idée de ces quelques heures.

Dans un besoin de vérifier quelque chose avant de simplement prendre Ella, et laisser Callie vaquer à ses occupations, il la fit rentrer. Scellant probablement le fin fond du problème. Il aurait pourtant pu attraper Ella, et fermer la porte au nez de Callie. Ca aurait été son genre. Quelque part. Si ce n’avait pas été Callie sur le pas de sa porte. S’il n’avait pas eu cette boule au creux du ventre. « L'ennuie Jacks, c'est que je ne suis pas chez moi ici. Tu attendais quelqu'un ? » Jackson paru l’air surpris. Devait-il y voir un reproche ? Encore une étape qu’il avait manqué. Non elle n’était pas chez elle puisque c’était chez lui... Mais quel était le problème ? Ca ne l’avait jamais empêcher de faire comme chez elle auparavant... Quand aux quelqu’un, Jackson grimaça. Lui mentir était probablement une mauvaise idée. D’autant plus qu’il était un piètre menteur et qu’il n’en pouvait déjà plus de le faire avec Lucia... Il se gratta la tête, perdu et perplexe. «Hum... Oui... Ca ne t’empêchait pas de faire comme chez toi avant... Quel est le problème ?» Ne pas poser de question. Mais en même temps il avait besoin de comprendre. Comprendre ce qui se passait dans l’esprit de la demoiselle, et essayer de comprendre quelle bombe allait lui exploser à la figure. «Et euh... Personne... Enfin ma colocataire... Mais je te l’avais dit non ? Avec le départ de Thayer il y a plusieurs mois j’avais besoin de quelqu’un pour payer le loyer...» Oh il était mauvais. Et surtout incapable de faire passer ça pour quelque chose d’innocent. Si lui ne la comprenait pas toujours il ne doutait pas une seule seconde qu’elle le comprenait très bien, et qu’au moment même ou elle aurait entendu ma colocataire, elle saurait. Saurait que Jackson n’avait juste pas pu s’en empêcher... « C'est qui ? » Jackson sursauta. Soit elle n’avait pas entendu. Soit elle avait très bien entendu et avait très bien compris et voulait maintenant réellement l’égorger... « C'est qui la pouf que tu attend ? » Son regard noir lui causa un raté. Lui qui ne s’était jamais rendu compte que ses battements de coeur pouvait subir une irrégularité pour autre chose que sa dose. «C’est pas une pouf...» murmura-t-il par soucis d’honnêteté se doutant bien que ça empirerait les choses.

La boule au fond de son ventre grossissait à vue d’oeil. Il fixait les pupilles dilatés et embuée de Callie, s’attendant à une crise sans précédente. Soudain quelque chose le marqua. Il n’avait pas à comprendre une femme, Callie ou peut importe. Ce regard, cette agitation, ces sauts d’humeurs, excitation, paranoïa. Il avait la même, à son égard généralement, mais ça ne changeait rien. Elle était en manque. Elle crevait pour une dose. Il se précipita au devant de Callie et lui prit Ella des mains. Avec le plus de douceur possible ne voulant pas la réveiller, mais il était hors de question qu’elle s’occupe d’elle dans cet état, qu’elle la porte ou quoique ce soit. Sa fille dans les bras, la boule au creux de son ventre c’était maintenant transformé en panique intensive. Il ne pouvait pas tenir un gosse et aller contrôler Callie. Il regarda un instant autours de lui pour trouver un endroit ou il pourrait allonger Ella pour qu’elle soit bien installé. Il trouva un creux entre des coussins sur le canapé et vint l’installer tremblant. Il ne savait pas s’y prendre et rien que l’idée de l’avoir dans ses bras lui foutait des crises de panique et des pics de manque. Et ce n’était pas le moment de l’être. Il se retourna vers Callie murmurant «Dis moi que tu n’as pas recommencé... Que c’est un manque normal... un que tu peux contrôler...» Il se mordit la lèvre à moitié paniqué. Et si elle avait repris. Et si ce n’était pas le même manque de longue date que lui subissait de temps en temps lorsqu’il n’en pouvait plus, lorsqu’il allait exploser. Et si c’était le manque destructeur de celle qui n’a pas eu sa dose depuis un certain nombre d’heure, le manque de l’addiction, celui qui ne se traite qu’au profil d’heure désastreuse de douleur et de manque intensif presque insupportable. Il ne pouvait pas. Il ne pouvait pas gérer ça. Ca avait beau faire des années, Jackson se sentait toujours aussi fragile. La voyant désormais trembler comme une feuille il s’approcha d’elle glissant un bras sur sa taille pour la ramener contre lui, glissant l’autre main sous sa nuque encadrant son visage avec son pouce, pour maintenir une légère pression. Il risquait de se prendre un coup, un baffe peut importe, elle le haïssait. Mais la chaleur humaine avait généralement du bon. Muet il l’encercla d’autant plus fermement que s’il ne savait pas si sa présence calmait son manque à elle, ça calmait le sien. Il laissa aller sa tête contre la sienne, se laissant glisser jusqu’au creux de son cou irrésistiblement attiré par son odeur. Contre elle il était con, il était esclave, il ne voulait qu’elle, et il était incapable de penser à autre chose.
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MessageSujet: Re: J & C ∞ Don't bite my head off.    J & C ∞ Don't bite my head off.  EmptyJeu 14 Nov - 21:07

    Elle aurait aimé trouver une autre solution. Elle aurait vraiment souhaité pouvoir faire autrement et éviter de passer par là. Seulement voilà, seul Jackson pouvait l'aider sur ce coup-là. C'était assez drôle de dire que Jackson pouvait l'aider en quoi que ce soit, parce qu'il était bien connu pour n'aider personne à part lui-même. Callie ne lui devait rien, dans le fond. Il ne lui avait jamais rendu service au point qu'elle s'aplatisse devant lui et lui rende milles faveurs en échange. Hormis la drogue qui lui était arrivée de la dépanner quand Callie était en dèche, elle n'avait pas le souvenir qu'il lui ait fait offrande d'un autre service autre que l'aider à se défoncer plus. Callie ne pouvait le réprimer là-dessus, elle aurait tué pour avoir cette dose qui lui donnait « généreusement » en échange d'une partie de jambe en l'air. Néanmoins, Callie n'était pas une pute qui se vendait pour sa dose, il n'avait jamais été question de cela entre eux. Pour Jackson, elle se donnait sans compter tant elle était autant accroc à lui qu'as la poudre. Pour lui, elle se damnait pour partager un lit et un rail et se laissait aller, oublier un temps son existence misérable. Mais aujourd'hui, ce n'était pas une dose de dépannage qu'elle venait quémander, mais bien la garde temporaire d'un nourrisson. Si la situation n'avait pas été aussi complexe, Callie n'aurait jamais confié un bébé à un type comme Jackson. Il n'était pas fait pour ça, sa patience étant plus que limité et sa concentration dirigée vers les jupons plutôt que vers les couches. Mais Callie n'était pas non plus un exemple, bien qu'elle se savait plus concerné par Ella que lui. Cependant, la cubaine faisait d'énorme effort pour endosser ce rôle au sérieux, pour assumer jusqu'au bout sa décision finale. Jackson, lui, suivait, se confortait à ses idées et ne faisait qu'appliquer docilement ces consignes sans prendre d'initiatives. Il venait prendre sa garde comme un maton s'en allant faire ses rondes, avec toute l'envie qu'on puisse y mettre à surveiller des taulards. Callie était ainsi sa geôlière, le retenant par un salaire trop pauvre pour sa mission, lui donnant ordres et réprimandes s'il échouait. Ella n'était autre qu'un obstacle sur sa vie, un fardeau trop élevé pour un homme si peu convaincu de l'espoir de la race humaine.

    Mais Callie n'avait d'autre choix que de lui confier la petite. Sur le papier, Jackson était le père de sa fille, son représentant légal au même tire qu'elle. L'homme sur qui elle devait compter pour assurer la garde d'Ella s'il venait à lui arriver malheur. Et dans le contexte actuel, le malheur pouvait arriver bien plus tôt que prévu ... Après avoir accepté, non sans exaspération, de garder Ella, Callie entra avec la petite dans les bras. « Hum... Oui... Ca ne t'empêchait pas de faire comme chez toi avant... Quel est le problème ? » Bien. Callie lui jeta un regard méprisant. Décidément, Jackson n'était pas fait pour les allusions, il fallait tout décortiquer pour que le Monroe capte quelque chose. Mais il avait tort, il était loin le temps où Callie c'était sentit chez elle dans cet appartement. Et même avant ça, la trace des autres femmes l'avaient souvent refroidis, lui indiquant clairement qu'elle n'était pas la seule femme dans sa vie. Ces filles de passages, ces amours éphémères qui avaient connu ce même lit, ces mêmes ébats. Tout ça lui donnait la nausée. « Laisse tomber. Qui ? », demanda-t-elle. Callie connaissait un peu les fréquentations du Monroe et très peu étaient propices à la cohabitation avec un bébé. Callie n'était pas une mère parfaite, mais imaginer des loubards trainer près de sa fille la mettait déjà hors d'elle. Parce que Jackson n'était pas vraiment du genre à se vanter de sa paternité naissante, la cubaine était prête à parier que la plupart de ses contacts ignoraient tout bonnement qu'il avait une fille quelque part en ville. «Et euh... Personne... Enfin ma colocataire... Mais je te l’avais dit non ? Avec le départ de Thayer il y a plusieurs mois j’avais besoin de quelqu’un pour payer le loyer...» Sa colocataire ? Non, non elle ignorait ce détail. Sinon, comment aurait-elle accepté ça ? La jalousie maladive refit surface au même moment où elle comprit que cette nana ne devait pas être un thon. Cette fille devait être un modèle d'exception pour que Jackson l'accueille chez elle au moment même où Callie déprimait seule avec sa gosse à la maison. Cet enfoiré vivait avec une nana sous son toit, délaissant clairement Callie qui était devenue trop laide pour satisfaire ses désirs. Il était difficile d'expliquer ce qu'elle ressentit en cet instant. Une colère sourde, lui broyant le ventre puis la poitrine, étouffant sa cage thoracique se soulevant par a coup tant la douleur devenait insupportable. « Non tu ne m'as rien dit ! Mais pourquoi tu m'en aurais parlé hein ? Après tout, je suis quoi moi dans tout ça ?! », gueula-t-elle, hors d'elle, s'infligeant en même temps la réalité brutale de ces paroles. «C'est pas une pouf...» , lui répondit-il après qu'elle eut voulu savoir le nom de cette garce de colocataire qui jouissait de la présence de Jackson quand elle en était dépourvu. « Parce que tu es tombé amoureux peut-être ? » , mais cette vérité là serait trop dure à encaisser. Tout en disant ça, elle espérait réellement le contraire, sinon cela aurait le don de la propulser plus avant dans sa torpeur. Dans son regard, dans sa gêne évidente, elle lisait la vérité : cette fille comptait. A bout de souffle, elle se mit à suffoquer tout en pleurant de rage. Jackson s'approcha d'elle et lui ôta Ella des bras, coupant le sifflet à Callie durant un temps. Elle voyait la scène, mais semblait incapable d'y prendre part. Ella gesticulait dans tous les sens et se mettrait bientôt à hurler. Callie fit les cents pas dans l'appartement, attrapant violemment sa nuque, se faisant mal pour oublier la douleur qui irradiait l'intérieur. Ces larmes l'aveuglaient mais ça n'avait plus aucune importance. Elle voulait se tirer, disparaître et retrouver cette fille, la tuer de ses mains, lui rendre la vie impossible. Elle enviait cette fille qui avait le droit à un regard éloquent, presque tendre de Jackson alors qu'elle n'essuyait que des regards lointains voir distant. « Dis moi que tu n'as pas recommencé... Que c'est un manque normal... un que tu peux contrôler...» Comment savait-il ? Callie se figea, honteuse. Jackson s'approcha d'elle et il se pressa contre son corps tandis que Callie lutait pour ne pas s'arracher les cheveux. Elle était partagée entre le désir de lui céder et celui de le frapper, lui faire mal, lui donner la souffrance qu'il lui prodiguait au quotidien. Ces larmes s'écrasaient contre son tee-shirt, ses cheveux se collant sur leur deux visages humides. Mais la haine reprit vite le dessus et Callie le repoussa violemment puis se rapprocha de nouveau et le frappa, serrant ses poings qui s'écrasèrent sur son torse, ses épaules et sa poitrine en une déferlante foudroyante. « Lâche moi ! Bordel, que ce que tu veux ? Que ce qu'il faut que je fasse pour que ça change ? Tu veux que j'abandonne Ella, que je la foute à la DDASS ? Je sais plus ce que je dois faire merde ! » Elle paniquait, elle perdait pied et s'embrouillait. Son coeur manquait d'exploser, ses mains tremblaient et son visage ainsi que son corps était en sueur. Elle avait besoin d'une dose, juste une petite pour se remettre les idées en place, pour y voir plus clair. « Faut que je parte. Faut que je le fasse Jacks ... J'peux plus tenir, j'y arrive plus. » dit-elle en passant de l'excitation à la tristesse. Elle s'écrasa au sol, se repliant sur elle, mortifiée, fatiguée et accablé d'un point trop fort pour elle.
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MessageSujet: Re: J & C ∞ Don't bite my head off.    J & C ∞ Don't bite my head off.  EmptySam 23 Nov - 17:46

Jackson n’était pas une flèche. Surtout en matière de relation féminine. Et là il était largué. Il avait l’habitude de penser que les femmes étaient simple et bien... Disons... Conne... Bien sûr il savait que sur ce point là il n’ignorait pas qu’il était dans le faux, il voyait bien que ni Savannah, ni Ashleigh n’était réellement simple. Mais en voyant le QI habituelle des filles avec lesquels il sortait, il préférait croire que c’était elle les exceptions, et que la plus part des femmes étaient réellement stupide. La chose simple avec elle était d’ailleurs leur manière de réagir face à lui. Elles craquaient toute pour son physique, n’écoutaient généralement rien de ce qu’il disait, ce qui faisait qu’elles n’entendaient pas les avertissement qu’il proférait à de mainte reprise. Elles se disaient toujours sur de ne rien vouloir de plus, et puis elle voulait toujours resté pour un câlin de plus, pour un petit déjeuner au lit, pour un numéro de téléphone, un prochain rendez-vous. A date ! Elles étaient toute désespérément stupide et ne semblait pas comprendre les mots les plus simples. Pas. Réellement. Intéressé. Toi et moi. Juste. Ce. Soir. Je veux dire, Jackson n’avait pas réellement le vocabulaire de la planète, et jouer avec le coeur des bonnes femmes étaient quelque chose de bien trop compliqué pour lui. Enfin qu’il croyait...

Mais Callie. Oh mon dieu Callie. Elle était... Littéralement. Incompréhensible. Il n’avait jamais su la suivre, la comprendre. Elle le laissait à chaque fois perplexe, stupide et ... Elle lui soufflait l’esprit. Esprit qu’il ne pensait pas avoir. Mais il fallait se rendre à l’évidence, Callie avait quelque chose qui retenait Jackson. Et ce n’était pas son cul fantastique, ni sa poitrine absolument merveilleuse, ni ses lèvres damn, ni même sa peau ou quoique ce soit. Parce que des filles sublimes... Jackson en avait eu un paquet, et ce n’était pas réellement ce qui manquait à Los Angeles. Pourtant cela faisait tout de même des années, et des années qu’il revenait inlassablement vers elle. Et bien que ça ne soit pas que du sexe. Du sexe et rien d’autre. Ce n’était pas son genre. Et puis maintenant il y avait Ella. Et il avait beau vouloir l’ignorer. Cette chose avait un prénom, une matérialité, et avec ça, cette chose avait une voie plutôt aigu lorsqu’elle commençait à crier. Mais étonnement pour le moment elle était plutôt calme... Comme si l’agitation de sa mère comblait la tempête qui l’agitait généralement elle. L’avantage ou le désavantage c’était que le calme d’Ella permettait à Callie d’exprimer sa colère tout son soul, et qu’elle explosait littéralement sur le problème de la colocataire.

Etrangement Jackson semblait avoir eu la présence d’esprit et l’intuition de penser que si Callie apprenait pour Lucia ça ne se passerait pas franchement bien. Il n’avait pas vraiment d’idée de ce que pensait Callie sur lui. Enfin en réalité il essayait de partir du fait que toute fille normalement constitué semblait s’attaché à lui des manières les plus malsaines. Les plus connes pensaient qu’elles pourraient le sauver. Le plus intelligente ... Il ne savait pas. Mais il était clairement irrésistible pour la gente féminine. Vantardise et prétention mise à part. Cela dit, Callie avait fait partie des rares à ne pas sembler attachée. Il voulait dire qu’à par ces derniers temps ou elle semblait complètement folle, et lui reprochait un tas de chose, qui s’apparentait légèrement à des crises de jalousie, Callie avait plutôt était l’amante parfaite, l’amante rêvé. Le plan cul idéal. Alors il ne savait pas quand ça avait changé ni même à quel point ça avait changé. Et il n’était pas fichu de savoir ce que Callie pensait réellement de lui. Enfin ça si, elle le lui disait suffisamment souvent. Il était a gigantic ass. Mais pourquoi continuer de revenir vers lui dans ce cas là ? « Non tu ne m'as rien dit ! Mais pourquoi tu m'en aurais parlé hein ? Après tout, je suis quoi moi dans tout ça ?! » Jackson resta interdit, essayant de comprendre tous les mots qui étaient venu à ses oreilles. Bien sûr pourquoi lui en aurait-elle parlé. Jackson ne parlait pas. Et il n’allait pas hurlé sur tous les toits qu’il vivait avec Lucia De Conti s’il ne voulait pas se faire tuer. Mais comment ça elle était quoi ? Et qu’est ce qui était tout ça ? Le regard inexpressif qui traduisait que son cerveau ramait littéralement dans la semoule, Jackson beugait. Il se sentait piégé dans je ne sais quoi, et aucun mot ne parvenait à sortir de ses lèvres. L’impuissance grandissant en lui eu pour effet de l’agacer, son sang se mit à bouillir et à venir tapé contre ses tempes. Ses muscles se mirent à trembler et sa respiration se saccadait. «Mais comment ça tu es quoi ? Et puis c’est quoi tout ça ! Et putain tu n’es pas clair ! Je... Tu... Mais je sais pas, tu es...» es. Es. Es. Oh putain. Qu’est ce qu’elle était au juste. Elle n’était pas qu’un plan cul, puisque techniquement elle était la mère de sa fille. Cette remarque eu pour effet de l’assommer. Il n’avait jamais du dire ou penser sa fille. Il avait une fille. Il tourna de l’oeil manquant de s’évanouir et se rattrapa à un mur. Putain elle était quoi. «Mon addiction. Tu es ma putain d’addiction.» C’était ça, il ne savait pas ce que ça voulait dire, ni même si ça changeait quelque chose, mais ça ressemblait à eux... Une addiction. Ils avaient commencés comme ça de toute façon. Pour de la drogue. C’était sa poudre blanche qui l’avait séduite, cette même poudre blanche qui l’avait gardé auprès de lui. Et complètement high, Jackson n’était presque qu’à elle. Et ils avaient été terriblement compatible dans leur déchéance. Quand il avait arrêté, en prison, il n’avait pas pu se rendre compte qu’elle lui manquait, tant le manque de drogue avait faillit le rendre fou. Et puis il était sortit, il lui était retombé dessus, il l’avait voulu. Il n’y avait plus de drogue, il avait l’esprit presque clair à chaque fois qu’il la touchait, et mon dieu il en voulait encore. Il ne se lassait pas. Elle l’épuisait. Il en voulait toujours plus. Et il était en manque. Bien sûr d’autre pouvait comblé ce manque, mais c’était assez passagé. C’était étrange, mais quelque part Callie était clairement celle avec laquelle il prenait le plus son pied. Et ça ne voulait rien dire. Juste qu’elle était un putain de bon coup, et qu’il était incapable de s’en passer. «Parce que tu es tombé amoureux peut-être ? » Hein ? Le mot amoureux avait brutalement écorché les oreilles de Jackson. Il se retourna outré vers Callie, les yeux sortant presque de ses orbites. De quoi parlait-elle diable ? Ah oui... Lucia ! «Amoureux ? Ca va pas la tête ? Tu m’as bien regardé ? Mais Lucia n’est pas une pouf, c’est tout... T’en ai pas une non plus si ça peut te rassurer.» Il avait couché avec un paquet de pouf, alors diable oui il savait faire la différence.

Mais rien de ce qu’il pouvait dire semblait pouvoir calmer Callie. Son état s’empirait, et il ne lui fallu que quelques secondes de plus pour se rendre compte de ce qui se passait réellement. Jackson n’était pas stupide, et il avait été tant de fois dans ses états extrêmes qu’il ne pouvait pas ne pas s’en rendre compte. De toutes les agitations, celle provoqué par le manque était tout à fait particulière. Le manque rendait littéralement fou. Jackson venait de retirer Ella des bras de Callie et de la poser ailleurs que la gamine se mit à crier. Mais ce n’était pas le moment. Jackson ne pouvait pas gérer la mère et la fille. Jackson ne pouvait surtout pas gérer sa fille. Il se dirigea alors vers Callie, pensant calmer la mère qui irait calmer la fille. Il la prit contre lui, se perdant immédiatement dans ses bras. Il la serrait contre lui, s’abandonnant mentalement. Oubliant que Lucia pouvait rentrer dans un instant, que la gamine hurlait derrière lui. Oubliant son manque, le sien aussi. Il pensait à ses bras à elle, à sa peau, et à son odeur. Mon dieu cette odeur. Et l'inévitable arriva, elle se détacha avec force et commença à le frappé. il ne broncha pas, ne cherchant même pas à la retenir. Qu’elle frappe, de ce point de vu là, il avait vu largement pire. « Lâche moi ! Bordel, que ce que tu veux ? Que ce qu'il faut que je fasse pour que ça change ? Tu veux que j'abandonne Ella, que je la foute à la DDASS ? Je sais plus ce que je dois faire merde ! » Pourquoi parlait-elle de ça ? Il n’avait rien demandé ! Il ne comprenait plus rien. Il la regarda perdu, incapable de réagir tant il ne parvenait pas à comprendre ce qu’elle voulait elle. «Qu’est ce qui doit changer ? Callie... Je ne comprend pas...» C’était la phrase qu’il avait du prononcé le plus de fois dans sa vie. «Et là tout de suite je veux juste que tu ailles bien. Alors laisse moi t’aider.» Comme s’il pouvait vraiment aidé pensa-t-il une seconde plus tard. En même temps... Elle était en manque, il pouvait gérer. Il savait ce que c’était. Il était peut être nocif pour tout le reste, mais maintenant il était plutôt content de ce qu’il était arrivé avec la drogue. Un traité de paix difficile à gardé. « Faut que je parte. Faut que je le fasse Jacks ... J'peux plus tenir, j'y arrive plus. » Il voulu la retenir quand il la vit tombé mais les cris d’Ella lui déchirèrent suffisamment l’oreille pour l’empêcher de réagir à tant. Pendant un moment il tourna sur lui même regardant tour à tour Callie et Ella, sur le point d’exploser. Ne supportant plus les cris il se dirigea vers Ella, essayant de parler le plus calmement possible «Arrête de pleurer deux minutes que je m’occupe de maman, je.... putain tais toi s’il te plait... Oui bouh ouh c’est moi ! Arrête de pleurer.» Il s’excitait tout seul, incapable de faire taire un bébé. Il finit par lui enfoncer sa tétine dans la bouche, ce qui eut un effet encore plus désastreux. «Oh désolé Ella.» Ok lui aussi n’en pouvait déjà plus. Il lui retira la tétine et l’attrapa dans un bras, la serrant contre son torse. Peut être qu’elle serait plus réactive que Callie et qu’avec un peu de chance du haut de ses quelques mois, ça ne viendrait pas à l’idée de se mettre à le taper. Elle mis la tête de sa fille contre son coeur, on ne sait jamais si le son des battements pouvaient la calmer. L’effet fut relativement convainquant et il se rapprocha de Callie s’abaissant à son niveau. Passant une main sur la nuque de la jeune femme. «Tu es plus forte que ça. Tu es plus forte que moi, tu es l’une des femmes les plus fortes que je connaisses» Elle ne battait pas Savannah et Ashleigh encore... Mais honnêtement, il était impressionné. La plus part du temps... «N’abandonne pas... Pour elle... Imagine sa vie si elle devait rester avec moi tout seul.» Deuxième bon point pour lui, il ne saurait pas quoi faire d’une fille. «Regarde elle te demande. Elle ne m’aime pas.» Tentative d’humour pourrit. Pourtant au fond c’est ce qu’il pensait. Et on ne pouvait pas la blâmer pensa-t-il. Qui m’aimerait en vrai ? Mais ce n’était pas le moment de partir sur son manque cruel de confiance en lui. «Tu viendrais avec moi ?» demanda-t-il en passant son bras dans son dos pour la soutenir lui demandant de se relever contre lui. Ne voyant pas de réponse il se baissa plus contre elle et vint murmurer à l’oreille. «Si je n’avais pas Ella dans les bras, je te dirais que le sexe est un très bon remède contre le manque...» Peut être pas la chose la plus brillante à dire.
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MessageSujet: Re: J & C ∞ Don't bite my head off.    J & C ∞ Don't bite my head off.  EmptyDim 8 Déc - 12:40

    Acculé contre le mur, Callie ferma les yeux. C'était toujours son geste défensif quand elle savait ce qui allait suivre. Drake fondit sur elle et elle n'eut pas le temps de riposter que son poing c'était déjà écrasé sur son visage déjà bien abimé. Dans un cri, Callie glissa contre le mur et trouva refuge à terre où elle protégea sa tête du mieux qu'elle put avec ses bras frêles. La douleur n'était pas le plus insupportable en cet instant, ce n'était pas grand-chose comparé à la peur qu'elle éprouvait toujours, sourde, aveuglante. Alors qu'elle pensait être tranquille, une main s'abattit sur elle et attrapa ses cheveux, la tirant en arrière tel un chien. Elle avait beau supplié, Drake tenait bon et la traîna au travers la pièce avant de la projeter contre le rebord de la table où elle sentit son crane se heurter. Sous le choc, elle chercha ses mots, mais du sang sortit de ses lèvres, brûlant avec un goût métallique. Elle leva son regard apeuré vers lui, comme une veine tentative pour le faire arrêter, pour qu'il prenne conscience de sa barbarie, mais son regard était aussi mauvais et sombre qu'auparavant. Qu'avait-elle fait ce coup-ci ? Elle ne savait pas, tout était prétexte a ce qu'il la frappe, qu'il se serve d'elle comme un défouloir. Il était entré, furieux et ses nerfs c'étaient déversés sur elle, comme quasiment tous les jours. Après quelques humiliations supplémentaires, il fini par la laisser, seule, la tête ensanglanté, le corps tremblant. Couché à même le sol, Callie n'arrivait même plus à bouger. Elle sentait son visage gonfler sous les coups enduré et sa tête tournait à une vitesse aveuglante. Recroquevillé tel un chiot abandonné, elle resta comme ça un temps indéfinissable, sans crier, sans pleurer ni même geindre. Elle n'était qu'une poupée de chiffon, un être non vivant, une sorte de robot encaissant ce que son maitre voulait faire d'elle. Elle voulue mourir, que son crane la fasse perdre connaissance et qu'elle fasse une hémorragie. Que Drake soit accusé et qu'il finisse en prison. Elle voulait tout ça. Et quand elle commença à sentir de nouveau ses paupières se soulever, il était de nouveau là, furieux.

    ***

    Jackson, à côté de tout ça, c'était un enfant de coeur. Callie avait connu le pire des enfoiré, un tortionnaire, un bourreau. Jackson, lui, n'était pas violent envers elle, c'était plutôt elle qui la frappait de temps à autre. Callie avait conscience de sa violence lorsqu'elle ne se contrôlait plus et elle voyait bien Jackson encaissé plutôt que riposter. N'était il donc pas du genre à vouloir dominer une femme par la force ? Non, elle en était quasiment certaine. Jackson avait une soeur, une soeur qu'il semblait porter en très haute estime, la seule femme de sa vie qu'il présentait comme le saint Graal. C'était sans doute elle qui lui avait inculqué cette façon de faire, dommage qu'elle n'ait pas été plus loin dans l'éducation. «Mon addiction. Tu es ma putain d'addiction.» Callie le fixa quelques secondes, cherchant à déceler la moindre remarque ironique dans ces mots. Étrangement, le Monroe semblait être franc, très convaincant. Une addiction, un vice ... Quelque chose dont on ne peut se passer, donc le sevrage semble impensable car trop douloureux. Callie avait déjà était addict, elle avait aimé la drogue plus que sa propre vie. Elle aurait pût faire n'importe quoi pour un shoot, pour une dose, même minime, si cela pouvait atténuer ses sombres pensées. Cette poudre qui la libérait de ses péchés, de ses angoisses et de tout le reste. Cette poudre qui avait rendu son esprit si embrumé que le reste n'avait plus aucune importance. C'était grâce à elle qu'elle avait rencontré Jackson, qui était devenu la seconde obsession de son univers. Lui et la drogue, c'était un tiercé gagnant, un engagement sur l'avenir. Le sexe avec lui, l'orgasme que cela pouvait lui procurer, presque aussi bon qu'un bon rail. Aussi bon que tout le reste, parce que c'était lui. Elle aurait voulu lui répondre, mais elle n'en fit rien, tout comme elle prit sur elle de ne pas le plaquer au mur et le mordre de désir. Parce qu'elle voulait plus, elle voulait de l'amour, du vrai, comme si lui donner un enfant était un gage de tout ça. Mais l'enfant ne changeait rien ou plutôt, sa changeait tout. «Amoureux ? Ca va pas la tête ? Tu m'as bien regardé ? Mais Lucia n'est pas une pouf, c'est tout... T'en ai pas une non plus si ça peut te rassurer.» Oui elle l'avait remarqué, plus d'une fois d'ailleurs. Oui elle connaissait ses habitudes, ses façons d'être et Jackson pouvait se taper des poufs parce que l'appât de la chaire était sa seconde obsession à lui. La drogue, l'alcool et les femmes, c'était son tiercé à lui. Qui était cette Lucia ? Que venait-elle faire dans l'appartement d'un jeune père ? Callie la détestait déjà outrageusement alors qu'elle ignorait sa personne.

    «Qu’est ce qui doit changer ? Callie... Je ne comprend pas...Et là tout de suite je veux juste que tu ailles bien. Alors laisse moi t’aider.» Mais pour aller bien, elle avait besoin de lui, toujours, tout le temps. Elle avait besoin de son aide, de sa présence, de son amour. Sans ça, pensait-il vraiment qu'elle tiendrait encore longtemps ? « Tu ne comprend rien Jacks. », dit-elle, mi-énervé mi-effondré. Il avait toujours eu du mal à la comprendre, comme beaucoup de gens autour d'elle. Tous semblaient dépassés par sa personnalité altérée, par ses changements d'humeur, ses dépressions non programmé. Ciara était devenue maman et semblait effrayé par la bipolarité de son mari alors impossible pour Callie de se montrer sous un meilleur jour. Mason avait depuis longtemps compris que sa meilleure amie avait besoin d'aide mais s'était fait dépasser par ses crises de folie. Seul Scott semblait la gérer, pouvoir atténuer ses angoisses et surveiller de près son traitement. S'il avait été là, il aurait su faire, il savait toujours. Ella hurlait et Callie mit les mains sur ses oreilles tandis que Jackson allait gérer la crise. Tant de bruits la mettait dans tous ces états, mais comment lui en vouloir ? Ella avait une mère bipolaire et un père incompétent, un joyeux duo qu'elle était en droit de haïr. Callie sursauta quand Jackson se rapprocha d'elle, tenant la petite contre lui. Ses yeux rougis par sa précédente colère brillaient et son regard croisa le sien. Ella était sublime, comment Callie avait-elle fait pour l'ignorer jusque là ?  «Tu es plus forte que ça. Tu es plus forte que moi, tu es l’une des femmes les plus fortes que je connaisses» Sa voix était douce, posé. Il lui tenait la nuque, comme pour la soutenir. Il ne comprenait pas toujours mais cherchait à aider. Callie en doutait, parce qu'as ses yeux, elle n'était rien. Elle se sentait toujours en trop, incomprise, mal aimée. Jackson ne lui montrait que peu d'intérêt et ça lui faisait un mal de chien. Ella s'agita contre son père et posa une main humide contre la joue de sa mère. «N'abandonne pas... Pour elle... Imagine sa vie si elle devait rester avec moi tout seul.» Callie fit un pâle sourire, reprenant peu à peu de l'assurance. « En effet, ça serait compliquée. », admit-elle «Regarde elle te demande. Elle ne m'aime pas.» Et pourtant, sa mère l'aimait tellement ... Callie se mourait pour lui mais il ne comprenait pas. Avait-il déjà connu une femme l'aimant à ce point ? De toutes ces relations, Jackson était certainement le mec qu'elle avait le plus dans la peau, le mec pour qui elle se damnerait pour un seul de ses regards. « Elle t'aime trop, au contraire. » Peut-être avait-il saisit l'allusion, peut-être pas. Sa tête hurlait de douleur tandis que son manque commençait à disparaître. «Tu viendrais avec moi ?», lui demanda t'il. Callie plongea son regard dans le sien. Aller où ? Elle, ce qu'elle voulait, c'était disparaître et s'enfiler un bon rail, oubliant Jackson, sa fille et tout le reste. Jackson se serra contre elle, Ella contre eux. Son odeur était enivrante, elle crevait de désir pour lui en cet instant. « Si je n'avais pas Ella dans les bras, je te dirais que le sexe est un très bon remède contre le manque...» Callie écarquilla les yeux. « Tu n'as toujours rien compris Jacks. » dit-elle en l'écartant et en se levant, récupérant Ella. « Je ne veux pas juste coucher avec toi de temps en temps, je ne veux plus qu'on baisse sans se soucier du reste. Tu fais semblant de ne pas comprendre ? Je ne veux pas que tu ai une femme chez toi, je ne veux pas que tu couche de partout en m'oubliant moi et Ella. Je ne veux plus de tout ça ! » Elle était en colère mais n'avait pas besoin de hurler pour faire passer son message. Ella s'agita de plus belle. « Tu ne peux plus agir comme un gosse maintenant que tu en as un. Tu me demandes de penser à elle, mais toi, tu pense à elle ? Je suis malade Jackson, je le sais, mais je fais au mieux pour qu'Ella ne le ressente pas. » Elle pleurait de nouveau, une fontaine sans cuve. Elle était malheureuse, comme presque toujours et sa maladie n'arrangeait rien à ses sauts d'humeur. « Je veux prendre quelque chose parce que je veux que tu m'aide. Je ne sais plus comment te le dire, je ne sais plus quoi faire pour que tu t'occupe de moi Jacks. » Tant de douleur, de tristesse, d'angoisse ... Callie récupéra son sac et sortit de l'appartement, Ella tout contre elle.
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MessageSujet: Re: J & C ∞ Don't bite my head off.    J & C ∞ Don't bite my head off.  EmptySam 14 Déc - 16:08

Jackson avait toujours été un homme violent. Il ne le niait pas. Et si parfois avoir le sang aussi bouillonnant dans ses veines était désagréable, il ne savait pas comment faire pour qu’il en soit autrement. De la même manière il ne savait pas comment résister à l’envie de frapper lorsque cette dernière remontait. De toute façon Jackson c’était ça. Un homme probablement comme un autre, mais avec la volonté et le self contrôle d’une moule lorsqu’il s’agissait de résister à quoique ce soit de mauvais pour lui. Il n’était pas mauvais. Mais tout y passait - ou y était passé. Alcool, drogue, femme, violence. Aucune possibilité de déni. Il ne savait pas s’arrêter. Et généralement il ne lui en fallait pas qu’une petite dose. Lorsqu’il touchait à la drogue il en avait pour des années et des années de sevrage. Lorsqu’il commençait à boire, il allait jusqu’à se réveiller avec un black out. Lorsqu’il commençait à toucher une femme, il en désirait une multitude d’autre à la suite. Et lorsqu’il commençait à frapper, il ne s’arrêtait pas - ou rarement - jusqu’à ce que quelqu’un l’arrête. Oui Jackson avait un foutu caractère, un mauvais caractère, un pedigree dégueulasse on aurait dit s’il avait été de la race canine. Ca aurait simplifier les choses... Peut être... Mais contrairement à la plus part des connards, c’était que ce fichu caractère s’accompagnait généralement d’une lucidité latente, d’une culpabilité hors norme, d’un dégout plus grand encore, et d’une volonté parfois trop faible mais bien présente d’ête quelqu’un de meilleur. Qu’on se le dise sans se leurrer, Jackson était le portrait craché de son père. Dans toute sa splendeur, dans toute sa connerie, dans toute son horreur. Jackson ne se le cachait pas, bien que cette ressemblance lui donnait envie de mourir, et causait une grosse partie de la haine qu’il éprouvait à son égard... Et a celui de son père. La seul et unique différence qu’il y avait entre les deux hommes était probablement cette culpabilité, et cette volonté de ne pas être tel qu’on est. Jackson avait peut être beaucoup de mal à changer, mais il essayait, encore et toujours et inlassablement. Cette volonté se teintait d’un regard qu’il avait sur le monde, et qui était résolument différent de son paternel. Jackson avait beau être violent, jamais, au grand jamais il ne frapperait une femme, ou un enfant pour ce que cela vaut. Et c’était bien la seule chose qui le rassurait dans ce bas monde. Savoir que peut importe comment il tourne, au moment voulu, peut importe l’envie qui lui déchire l’estomac, la potentiel haine qu’il aurait pour lui s’il abattait ne serait qu’un seul coup sur une femme ou un enfant, l’empêcherait de frapper. Il en était persuadé. Et peut importe s’il était persuadé d’être un mauvais père, il était persuadé que lui, au moins, ne frapperait jamais sa fille, ou Callie. Il n’était peut être pas toujours tendre avec elle, mais il ne la violentait pas, et recevait toujours sans ciller les coups qu’elle pouvait lui donner et qu’il méritait souvent. N’aller pas penser qu’il était pour autant un homme battu, il paraît que ça existe mais ce n’est pas le cas. Dans chacune des situations il pourrait aisément contrôler Callie et l’empêcher de le frapper. Mais il risquait de lui faire mal, et il n’en avait pas envie. Et elle au contraire ne lui faisait jamais bien mal... Pas physiquement tout du moins. Mentalement c’était autre chose. Mais c’était de sa faute. C’était son problème. Sa culpabilité, ses actions stupides et mauvaises, ses conneries. Toutes ses propres erreurs qui lui retombaient dessus à travers le regard de Callie et qui l’écrasait au fond de lui même.


« Tu ne comprend rien Jacks. » Les yeux de Jackson s'écarquillèrent, il sentit une poussé de colère battre contre ses tempes. Son regard s’obscurcit brutalement, son coeur battant à lui faire mal dans sa poitrine. «Sans blague Callie ! C’est ce que je dis depuis...» Toujours ? Quand est-ce qu’il avait déjà compris quelque chose de toute façon ? «C’est pour ça que je te demande ! Explique moi putain ! Tu sais que tu es la seule fille que je m’emmerde à comprendre, alors putain aide moi !» Ce n’était surement pas une déclaration, ou peut être que s’en était une... A sa manière. Parce qu’il tenait à elle. D’une certaine manière, d’une manière qu’il ne comprenait pas particulièrement... Mais c’était clair pourtant... Il tenait à elle. Sinon elle aurait déjà disparu de la circulation... Et depuis longtemps. Mais elle était toujours là. Et Jackson faisait des efforts, des putain d’effort lorsqu’on le connaissait un minimum. Surtout qu’ils étaient quoi l’un pour l’autre au juste ? Mise à part qu’ils avaient une fille ensemble ?

Et comme si la situation n’était pas déjà assez compliqué. Comme si Jackson n’était pas déjà suffisamment sur les nerfs, suffisamment énervé. Il avait fallu qu’Ella se mette à pleurer. En même temps il fallait la comprendre... Ses parents hurlaient dans tous les sens, et être à coté de deux adultes en manque et hors d’eux même, ce n’était probablement pas la situation la plus plaisante pour un gamin de quelques mois. Jackson avait respiré, longtemps, doucement, et avait essayé de se calmer. Il avait finit par attraper Ella et par la tenir contre sa poitrine. Il était revenu à Callie. Parce qu’il ne pouvait pas la laisser là. Parce qu’elle lui fendait le coeur, l’âme, ou peut importe ce qu’il y avait la dedans qui était encore à fendre. Il essaya de la calmer, avec son incapacité et sa stupidité chronique... S’il réussissait à faire autre chose qu’à l’énerver. « En effet, ça serait compliquée. » Il sentit une douleur sourde dans sa poitrine, une pointe violente. Ses lèvres s’étirèrent dans un sourire jaune sous le sourire de Callie. Comme par automatisme sa main - celle qui ne tenait pas Ella contre lui - vint caresser la joue de Callie, étirant doucement son sourire faiblard. «Allez ! Tu vois que j’... Elle a besoin de toi.» Il l’embrassa sur le front, cachant son froncement de sourcil. C’était quoi ce foutu lapsus ? « Elle t'aime trop, au contraire. » Serré contre elle, il fronça à nouveau les sourcils... C’était supposé vouloir dire quoi ? Il secoua faiblement la tête pour chasser ses questions. Tant qu’elle ne serait pas plus claire avec lui, moins subtile, il n’avait aucune chance de comprendre. En avait-elle seulement conscience ? Il la serra contre lui, reculant légèrement sa tête pour pouvoir croiser son regard, l’enjoignant à ce lever avec lui et Ella. Elle parut prête à le suivre... Jusqu’à ce que Jackson crétin soit de nouveau de sortie. Clairement. « Tu n'as toujours rien compris Jacks. » L’histoire de toute une vie, chérie. Pensa-t-il doucement, dans une grimace. Elle se détacha avec violence de lui récupérant Ella de ses bras. Fuck. « Je ne veux pas juste coucher avec toi de temps en temps, je ne veux plus qu'on baise sans se soucier du reste. Tu fais semblant de ne pas comprendre ? Je ne veux pas que tu ai une femme chez toi, je ne veux pas que tu couche de partout en m'oubliant moi et Ella. Je ne veux plus de tout ça ! » Fuck. Il pouvait toujours faire semblant de ne pas comprendre... Il était bon pour ça... Mais dans l’ensemble c’était plutôt clair... Elle non plus ne comprenait rien... Mais elle était jalouse... Et une femme jalouse est... Fuck. Fuck. Triple Fuck. Bien sûr il était choqué, perdu, à moitié paralysé. Enfin sa moitié rationnel et sensible l’était. L’autre bouillonnait de colère. Parce qu’elle lui hurlait dessus, parce qu’elle le traitait comme un crétin, parce qu’elle ne comprenait rien. «Mais putain ! Si seulement je pouvais t’oublier toi et Ella j’en serais pas là ! J’ai un fucking trou dans le cerveau à cause de vous. Je sais pas ou vous êtes allé faire votre ni, mais c’est réussit» Faute de pouvoir les frapper elle, il était à deux doigts de se frapper lui. Il n’allait pas continue sur cette voix là, sinon elle finirait par apprendre que son nom - à elle - était parfois malheureusement ressortit dans des situations compromettantes et que ça lui avait valu quelques baffes. Il ne dirait pas qu’il n’avait pas pu toucher une femme pendant des mois après l’annonce de sa grossesse. Il ne savait pas pourquoi il ne le dirait pas, mais il ne le ferait pas, jamais. « Tu ne peux plus agir comme un gosse maintenant que tu en as un. Tu me demandes de penser à elle, mais toi, tu pense à elle ? Je suis malade Jackson, je le sais, mais je fais au mieux pour qu'Ella ne le ressente pas. » La phrase suivante fut une enclume jeté sur sa tête mêlée à une douche froide. «Hein ? Quoi ? Tu... Quoi ?» Mec en cas de crise tu sers à rien. Pensa-t-il. Pourtant il avait bien entendu... Non ? Elle avait dit malade. Et puis elle avait ajouté Jackson à la fin... Ce qui signifiait que c’était bien à lui qu’elle s’adressait... Chose évidente vu qu’ils étaient seul dans l’appartement... Malade. Comment ? De quoi ? Pourquoi s’en était-il pas rendu compte ? Parce qu’il était un con, un enfoiré, un bon salaud. Oui surement. Malade... Ca sonnait comme sa mère. Et non ce n’était pas possible. Et non il ne pourrait pas le faire. Il ne pourrait pas la perdre. Il ne pourrait pas s’occuper d’Ella tout seul. Et il ne pouvait vraiment, vraiment pas suivre le même schéma que son père. « Je veux prendre quelque chose parce que je veux que tu m'aide. Je ne sais plus comment te le dire, je ne sais plus quoi faire pour que tu t'occupe de moi Jacks. » Ah bah elle ne savait peut être plus quoi faire... Pourtant elle le faisait très bien... le combo culpabilité puissance maximum et mise au pied de ses responsabilités marchaient très bien. Il ressentit une violente douleur dans la poitrine alors qu’elle fuyait de son appartement. Sérieusement non. A moitié tétanisé par tout ce qu’il venait d’apprendre, ou de comprendre, ou je ne sais quoi, il du lutter contre lui même pour se mettre en marche. Il lui couru après. Pas comme dans n’importe quel film romantique ridicule.. Ou peut être exactement comme ça... Il n’y avait pas dix mille moyens de courir après quelqu’un qui vous balance tout ça à la gueule et qui porte dans ses bras votre enfants en faite. Il la rattrapa au début des marches de l’escalier et la plaqua contre le mur. Là on observe du Jackson tout craché qui ne sait pas se retenir. Excité par l’action et par le plaquage il glissa une main pour soutenir sa nuque et l’embrassa. Diable ses lèvres. A mesure qu’il intensifiait le baiser sa main glissa le long de sa nuque, sur son épaule, son bras, jusque dans le bas de son dos, remontant ensuite jusqu’à sa nuque. Il se détacha incapable de continuer sans reprendre son souffle. Il posa son front contre le sien, haletant. Calme toi... C’est qu’un baisé. Et c’est qu’une fille. «Reste avec moi.» Peut être pas qu’une fille. Anormalement câlin par rapport à son habitude il fourra son visage dans le creux de son cou s’enivrant de son odeur, alors que sa main caressait inlassablement son corps parfait. «Je peux faire venir une fille à l’appartement en plus de toi ?» S’il ne cherchait pas la baffe on ne savait pas ce qu’il faisait. «Je ne suis pas sûr qu’Ella serait ravie de devoir rester sur le pallier.» murmura-t-il contre son oreille. Si elle ne l’embrassait pas, ou si elle ne le frappait pas il allait avoir sérieusement envie de vomir. Il se détacha d’elle, attrapant à nouveau Ella et la prenant dans ses bras, attrapant la main de Callie, et la tirant vers le haut de l’escalier vers l’appartement. Il s’énerverait plus tard sur le faite qu’elle était inconsciente d’avoir des sentiments pour lui, que ça allait tout faire foiré, et qu’il l’avait prévenu... Il y a longtemps... En même temps de ce point de vu là, Ella avait probablement déjà tout fait foiré avant les sentiments de Callie.
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MessageSujet: Re: J & C ∞ Don't bite my head off.    J & C ∞ Don't bite my head off.  EmptyMar 7 Jan - 18:07


    Parfois, elle rêvait qu'il la contrôle. Qu'il stoppe ces excès de colère, ces crises d'hystéries. Qu'il lève le bras pour la stopper net dans son élan, qu'il la projette contre un mur pour lui remettre les idées en place, qu'il n'hésite pas à lui en mettre une pour freiner sa haine destructrice. Elle aimerait qu'il se jette sur elle, qu'il la plaque au sol pour la maîtriser, qu'il appuie sur sa poitrine pour l'empêcher de frapper plus fort. Que Jackson puisse prendre le dessus et ne pas encaisser ses coups sans broncher, parce que c'était ça l'insupportable, le voir prendre sans rien rendre, attendant patiemment que l'orage passe. Qui était-elle pour l'humilier de la sorte en faisant pleuvoir sur lui des baffes ; bien que celles-ci étaient -presque toutes- méritées ? Dans le fond, Callie se savait malade et pas toujours consciente de ces excès de rage. Elle savait que cela faisait partie de sa pathologie, que la violence n'était pas toujours son choix à elle, mais bien le fruit de sa bipolarité. Qu'elle craignait sa propre démence autant que les autres, qu'elle se pensait folle et se demandait toujours pourquoi elle ne reprenait pas sagement le chemin de l'hôpital psychiatrique qui l'avait accueillis. Dans le fond, elle savait pourquoi : elle avait vécu l'horreur là-bas. Presque constamment capitonnée dans une chambre nue, elle devenait folle à fixer le mur de sa chambre stérile. Elle était attachée pour ne pas risquer d'amocher quelqu'un ou elle-même, même si la plupart du temps, les employés étaient ces cibles favorites. Elle ne voulait pas les blesser, mais sacolère remontait toujours à la surface et voir leurs blouses blanches et leurs mines intriguées la rendait plus que nerveuse. Dans cet hôpital, elle avait vu le mal au plus près, elle avait fréquenté des personnes devenues si folle que leur monde était tout sauf celui-ci. Des personnes dont l'autodestruction était devenue la seule activité, c'était leur réalité et le reste du monde sortait d'un songe. Avec le temps et le traitement qu'ils lui avaient administré, Callie avait eu le droit de sortir de sa « cellule » et d'observer autre chose que ses quatre murs. Entre ça et la cure de désintox, Callie ne serait dire ce qui était pire. Jugée, maltraitée et désorientée, sa torpeur était devenue son lot quotidien. Quand Jackson aurait pu la battre, comme l'avait fait Drake, il se contentait d'attendre qu'elle se calme. Sa propre violence lui faisait peur, tout comme sa maladie était dur à digérer.  

    «C’est pour ça que je te demande ! Explique moi putain ! Tu sais que tu es la seule fille que je m’emmerde à comprendre, alors putain aide moi !»  Mais lui expliquer comment ? En quelle langue ? Callie n'avait pas l'impression d'être dur à déchiffrer, elle se sentait si vulnérable ... Les hommes la comprenait vite pourtant. Ils la désiraient, couchaient avec et disparaissaient ensuite. Callie n'était pas le genre de femme que l'on voulait dans la cuisine en rentrant du travail. Elle n'était pas bonne à marier, mais savait combler un homme au lit. Callie n'était pas Savannah, elle n'aurait jamais ses qualités. Jackson ne la regardait probablement jamais comme il pouvait regarder sa soeur ou même Ashleigh. Parce qu'elles étaient différentes, parce qu'elles n'étaient pas dingues et gardaient les pieds sur terre. Parce qu'elles ne c'étaient pas laissés battre et séquestré par un malade, qu'elles n'étaient pas bipolaire et anciennes toxicomanes. Pourquoi voulait-il la comprendre quand tant d'autre avant lui n'avaient jamais cherché ? Seul Travis avait su l'apprivoiser. Il ne l'avait pas vu comme une bête curieuse et avait su mettre de côté sa désinvolture. Mais aujourd'hui, après la drogue, Drake et le reste, pourrait-il encore l'aimer ? Callie continuait de le repousser, ce qui semblait être le rituel de leur « couple ». Elle l'aimait autant qu'elle le haïssait et cela pouvait se traduire par de la violence comme par une envie furieuse de lui ôter ses vêtements. «Mais putain ! Si seulement je pouvais t’oublier toi et Ella j’en serais pas là ! J’ai un fucking trou dans le cerveau à cause de vous. Je sais pas ou vous êtes allé faire votre nid, mais c’est réussit» Callie ouvrit de grands yeux étonnés mais cela ne dura qu'un laps de temps, impossible de dire si Jackson avait remarqué sa surprise. Beaucoup de femme n'aurait retenu que sa première phrase et n'aurait cherché plus loin, mais Callie connaissait assez bien Jackson pour savoir que le reste était clairement plus important. Parce qu'il est évident que si elle avait pu l'oublier lui et la petite, sa vie serait nettement moins compliquée qu'aujourd'hui. « Ravi de savoir que nous sommes un trou dans ta tête Darling. » dit-elle en reprenant le dessus tout en utilisant un ton faussement aimable. Elle était absolument de mauvaise foie sur ce coup-là, totalement. Mais Jackson ne méritait pas de s'en sortir par une phrase comme celle-ci. Callie voulait plus, toujours. «Hein ? Quoi ? Tu... Quoi ?» Fuck. Comment avait-elle put laissé flirter l'information . Il n'était pas au courant ? Et bien il n'avait qu'a le deviner à l'époque, au moment voulu. Callie n'avait jamais posé sa maladie sur le tapis, parce qu'elle estimait pouvoir conserver cette information pour elle. A l'époque, ils ne faisaient que coucher ensemble et n'avait pas de gosse en commun. Jackson allait encore s'en prendre à elle en disant qu'elle le lui avait caché, qu'il ne pouvait pas faire les choses correctement si elle gardait tout pour elle etc ... Et il la jugerait. Parce qu'elle était jugée depuis qu'elle avait été diagnostiqué bipolaire. Il la verrait comme une malade mentale, enfin plus qu'il ne la voyait déjà s'entend.

    Callie sortit. Elle ignorait ce qu'elle allait faire. Si elle allait se jeter sous un pont ou si elle allait voir Scott pour lui raconter ses malheurs. En sentant Ella contre elle, elle sut que la première option était à éliminer. Elle avait besoin d'elle et Callie avait perdu sa mère trop jeune pour offrir cela à sa fille. Et puis pas sur que Jackson réussisse à l'élever sans elle ... Alors qu'elle essuyait encore ses larmes, elle l'entendit lui courir après et fut plaqué contre le mur. Sur le coup, Ella hoqueta, mais Callie n'eut pas le temps de la rassurer que ses lèvres se collèrent à celles de Jackson. Le baiser était sauvage, mais Callie le prolongea jusqu'à l'étouffement. Elle en mourrait d'envie depuis trop longtemps, mais le refusait parce qu'elle ne voulait pas céder si facilement. Lui céder si facilement. Ca lui manquait, ça et le reste de ses caresses. Tout en lui, lui maquait et c'était si atroce qu'elle pouvait difficilement mettre un nom dessus. Elle crevait de sa peau, assoiffé par son odeur et sa présence, perdue quand il quittait les lieux. «Reste avec moi.» , susurra-t-il à son oreille et tout son corps répondit à cet appel en resserrant son étreinte, elle essuyant ses larmes contre sa peau, en reposant sa tête contre son torse tandis que sa main la caressait. Ella ne disait rien, comme si elle avait saisi l'importance de cet instant. « Pour combien de temps ? », dit-elle sur le même ton, parce qu'elle ne voulait pas briser cet échange. Elle l'avait frappé quelques minutes plus tôt, mais voulait le déshabiller maintenant. Parce que sa proposition était alléchante mais était-elle dut à cette montée d'adrénaline, seulement ?  «Je peux faire venir une fille à l’appartement en plus de toi ?»  Callie manqua de s'étrangler et poussa Jackson vers les escalier, rêvant déjà de sa chute dans le vide. « Espèce d'en... » mais Jackson lui souria : «Je ne suis pas sûr qu'Ella serait ravie de devoir rester sur le pallier.» Callie se calma dans la seconde et le suivit, plus par automatisme, guidé par sa voix et sa tendresse surprise. Il reposa calmement Ella entre les oreillers et veilla a ce qu'elle soit couverte convenablement. Callie eut tout juste le temps de comprendre qu'il était de nouveau sur elle et que son corps réclamait encore la dose dont elle avait besoin. Il la poussa dans la chambre et elle s'agrippa à lui, l'enserrant de ses jambes tandis que ses bras se nouaient à son cou, que sa bouche cherchait avidement à l'embrasser, que ses mains lasseraient son dos. Tandis qu'il la déshabillait, elle exultait royalement. Cette dose dont elle avait besoin, c'était ça. Son corps. Lui. Le sexe entre eux.

    Ella c'était endormi, choisissant bien son moment pour laisser ses parents en paix. Totalement nue, Callie laissait Jackson glisser ses doigts le long de son dos. Elle avait caché ses rondeurs sous la couette, sachant bien que son corps n'était plus le même qu'avant sa grossesse. Pendant l'amour, Jackson n'avait fait aucunes remarques, mais elle ne savait pas si c'était par pitié ou juste par manque d'observation. Maintenant qu'ils avaient fini, elle ne savait plus comment agir. Elle était venue ici pour se débarrasser de la petite et aller se droguer et avait fini au lit avec Jackson, elle qui s'était juré de ne plus lui céder si facilement. Callie remonta la couette sur sa poitrine et tira une cigarette du paquet posé sur la table de chevet. La première latte lui fit l'effet d'un shoot tant elle appréciait sa saveur après un moment aussi intense que celui de leurs ébats. « On va où comme ça Jacks ? » demanda-t-elle posément tout en tirant une seconde latte. « Je sais que je t'emmerde avec ça mais j'ai besoin de savoir. Je veux qu'on soit ensemble. Je veux que tu sois plus qu'un mec de passage qui vient prendre des gardes dans mon studio, je veux que tu sois un père pour Ella. »
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MessageSujet: Re: J & C ∞ Don't bite my head off.    J & C ∞ Don't bite my head off.  EmptyMar 14 Jan - 22:05

Parfois Jackson rêvait à... A... AH ! Rêvait ? Fuck. Même ses rêves lui semblaient aujourd’hui pourrit jusqu’à la moelle. Il était un raté stupide et lucide, cynique et rouillé, bon pour la casse qui ne s’améliorerait jamais. Bien sûr il pouvait rêver... Mais à quoi bon ? Qu’est ce que cela changerait de beau ? Il n’irait jamais au bout, il ne réaliserait jamais un de ses rêves. Bien sûr pour beaucoup un rêve n’était pas sensé se réaliser... Sinon un rêve devenait à la réalité. Mais c’était un peu plus compliqué que ça non ? Nettement plus compliqué que ça. Bien, bien plus compliqué que ça. On ne pouvait pas tout départir en noir et en blanc. Quoique, Jackson le faisait. Il était noir. Très très noir. Savannah était blanche, très très blanche. Le reste se déclinait de parte et d’autre de son monde. Callie avait échoué de son coté. Et parfois il venait à penser que c’était de sa faute. En même temps, par moment, il serait capable de penser que la misère du monde était de sa faute. Qu’il était complètement raté. Et que c’était comme ça, qu’il n’avait pas trop le choix. Que de toute façon il avait même plutôt intérêt à s’y habituer rapidement. Ouai... juste à s’y habituer... Et puis voilà. Ne pas rêver, s’attendre à rien, et puis crever, un jour. Vaut mieux tard que jamais.

Jackson était un pessimiste, un sarcastique, un cynique. Il se roulait dans la noirceur, et sur ce point là, il avait souvent cru que Callie était comme lui. Après tout il s’était rencontré dans la boue, et ils s’y étaient roulé dedans ensemble bien trop longtemps pour qu’il puisse assimilé que Callie était peut être bien plus lumineuse qu’elle en avait l’air. Pourtant généralement Jackson avait l’oeil pour ses choses là. Lui qui vivait dans des nuances de noir et de blanc, avait généralement l’habitude de discerner l’ombre et la lumière en chacun... Enfin principalement l’ombre, mais du coup à l’inverse, la lumière. Et il avait toujours cru Callie aussi sombre que lui, mais peut être qu’il s’était trompé. Peut être qu’elle n’était pas aussi noir. Ou bien qu’elle était seulement dans les ténèbres, ayant une forte aspiration vers la lumière. Une aspiration qu’il voulait avoir, qu’il avait longtemps eu, qu’il ne parvenait pas à retrouver. Il y avait trop d’échec, trop de boue, trop de raté pour pouvoir retrouver ses envies, ses aspirations. Il allait tout faire foirer. Toujours. Tel était la seule phrase qui revenait dans sa tête dès qu’il pensait pouvoir arranger les choses. Et l’arrivée du bébé avait largement empiré les choses. La il était sûr, ça allait être l’apocalypse, et non content de se détruire depuis des années, il allait subir l’échec final de détruire quelqu’un d’autre, quelqu’un qui n’a rien demandé, et quelqu’un qui lui devrait tout. Surement que dans quelques années, il devrait subir le regard que Savannah et lui même jetait à leur père. Il avait envie de vomir. Il ne s’en sortirait jamais.

« Ravi de savoir que nous sommes un trou dans ta tête Darling. » Elle l’emmerdait. Jamais contente. Oui elles étaient un putain de trou dans sa tête. Et oui il ne pouvait rien y faire. Et oui il aurait aimé pouvoir les oublier. Pouvoir être le salaud qu’il rêvait d’être. Parce qu’elle ne se rendait pas compte. Elle ne se rendait pas compte qu’elles seraient mieux sans lui, qu’il n’apporterait rien de bien. Elle ne se rendait pas compte ou ne voulait pas se rendre compte. Pourtant elle savait, elle savait à quel point il était désespéré. Il n’avait jamais lu en Callie l’optimiste foireux qu’avait Savannah et Ash à son sujet. Quoique celui de Savannah avait pris de bonnes claques tout de même sur le sujet. «Toi non plus tu ne comprends rien Callie.» Clairement. Ils étaient deux sourds l’un envers l’autre. Chacun calquait ses idées, ses idéaux sur l’autre sans vraiment chercher à comprendre. C’était la guerre, l’enfer, et chacun utilisait ses propres armes pour faire plier l’autre. Mais il n’avait aucune idée de la direction dans laquelle ça pliait. Chacun espérait que ça plie au mieux. Mais Jackson savait. Il savait déjà tout. Peut importe la pliure, ça ne serait jamais bon. Ca n’était jamais bon. Pas avec lui...

Malade. Il n’était pas fou. Il avait entendu. Elle s’était tu. Elle avait essayé de glisser sur le sujet, d’oublier. Il n’avait pas oser la contredire. Par lâcheté. Il n’était pas sûr de vouloir savoir. De pouvoir encaisser. Et puis peut être qu’il avait mal entendu. Tout était possible. Il était lui après tout. Bien sûr il n’y croyait pas. Une maladie était au fond la dernière chose qui manquait à leur couple foireux. Un peu la cerise sur le gâteau... C’était évidement que ça viendrait. Enfin en attendant elle lui avait glissé entre les doigts. Parce qu’il avait foiré. Dit une connerie. Merdé. Peut importe s’il ne savait plus exactement ce qu’il avait fait. C’était forcément lui. Forcément. Il avait grimacé. Il avait fait ce qu’il pensait ne jamais faire. La rattraper. La rattraper... Enfin elle ou n’importe qui il n’aurait jamais penser courir après quelqu’un, pas pour lui sauter aux lèvres en tout cas. Pour aucune raison en faite. Mais il ne savait pas. Il avait eu peur de ce qu’elle pourrait faire si elle partait. Il avait eu peur de son état. Il avait eu peur de ne plus la revoir. Il lui avait fallu deux secondes de peur pour qu’il fonde sur elle. Il était pourtant persuadé de ne plus trop savoir ce que c’est... La peur. Cela dit il l’avait embrassé, elle l’avait embrassé, et le tout c’était envolé. Il n’avait été capable de penser à rien. A rien d’autre qu’à l’embrasser, elle. C’était physique, chimique il paraissait. Il en avait rien à foutre. Il se délectait juste de ses lèvres, il jubilait simplement sous l’accélération de son rythme cardiaque, sous l’excitation, sous les frissonnement que provoquait ses mains expertes sur ce corps qu’il connaissait si bien et dont il ne se lassait simplement pas. Et puis l’étouffement. Réaction logique quand ton cerveau obnubiler par l’envie de la chaire et de ses lèvres oublient de se détacher pour respirer. Tu te recule haletant, légèrement piteusement, elle échoue sur ton torse, tu t’appuie sur le haut de son crâne, tu respires, murmure, attend la fin du répit, tu l’as veux. « Pour combien de temps ? » Là tout de suite tes hormones ont envie de répondre pour toujours. C’est la réponse la plus plausible. Et puis de toute façon ton cerveau n’arrive pas à réfléchir à autre chose, à quelqu’un d’autre. Ton cerveau n’arrive pas à réfléchir tout court. D’ailleurs là tout de suite, parler ne servirait qu’à ruiner le moment. Elle a compris le principe. Puis elle n’a qu’à écouter les variations de son coeur. La tout de suite, ils veulent tout dire, bien plus que Jackson n’est capable d’entendre. Bien sûr il se reprend, il finit par l’ouvrir, parce qu’il ne peut pas rester enlacer contre elle bien plus longtemps, que le répit est finit, et qu’il la veut. Elle le pousse violemment, il manque de se casser la gueule, sourire aux lèvres néanmoins, elle le fait rire. « Espèce d'en... » Pas la peine d’en dire plus, il avait compris le truc. Il retint à peine un petit rire, lui tendant la main souriant. «J’me souviendrais de ça le jour ou je voudrais te proposer un plan à trois...» Ce n’était probablement même pas la peine d’essayer... Dommage cela dit.

Elle s’était occuper de ranger Ella. Enfin ranger n’était pas le mot, mais c’était ce qu’il avait pensé. Sur le coup. Il avait vu la petite fermé les yeux, ronronner de bonheur deux secondes, il s’était rué sur elle. C’était sauvage, c’était passionné. Elle s’était accroché à lui. Ils étaient leur drogue, deux junkies incapable de se résister. Jouissif. Orgasmique. Aussi étrange que ça puisse lui paraître, il n’avait jamais l’impression de s’en passer. Avec elle surtout. Ce n’était pourtant pas son habitude. Mais son corps épousait parfaitement le sien, et même épuisé, alors qu’il était habituellement capable de faire dégager la proie de manière plus ou moins désagréable, il s’était souvent, trop souvent laisser aller à ses côtés, après, pendant des heures. Dans ses bons jours, il l’aurait même laisser dormir contre lui, enlacer, sans broncher. Ainsi une fois n’est pas coutume, il était resté les yeux clos, jouant doucement avec sa main sur son dos. « On va où comme ça Jacks ? » Fuck.... Question qui sent mauvais. Très mauvais. Surtout pour lui... Jackson... Je veux dire... Qu’est ce qu’il pouvait répondre. Il n’allait jamais nul part... Est-ce qu’il devait changer ? Commencer à marcher ? Alors elle pouvait se lever aux aurores... Parce qu’il n’était pas près d’avancer. « Je sais que je t'emmerde avec ça mais j'ai besoin de savoir. Je veux qu'on soit ensemble. Je veux que tu sois plus qu'un mec de passage qui vient prendre des gardes dans mon studio, je veux que tu sois un père pour Ella. » Je sais que je t’emmerde... Là elle ne pouvait pas tomber plus juste. Jackson avait froncé les sourcils, et essayait simplement de comprendre. Qu’est ce qu’elle lui demandait au juste ? D’être en QUOI ? Elle l’avait bien regardé ? Sur le coup il l’avait lâché... Parce que les caresses ne semblaient pas cadrer avec l’ambiance général de son cerveau qui était subitement entrain de fumer. Non pas la clope que fumait Callie... Quoique sur le coup de la surprise il aurait pu lui l’arracher et se la fumer d’une traite... Mais qu’on se le dise... Ca n’aurait rien changé. «Hum... Quel est ta définition d’être ensemble ?» demanda-t-il dans une grimace suffisamment expressive pour des années lumières. S’il grimaçait, c’était aussi parce qu’il sentait que la discussion s’annonçait mal... Il ne pouvait pas la rembarrer comme n’importe quelle fille... Notamment parce qu’il y avait leur fille dans le salon... Mais en même temps il ne pouvait pas sauter de joie et lui dire - allons y, allons au paradis, vivons ensemble heureux et faisons plein d’enfant, je t’aime à la folie, je t’aime pour la vie, et je ne baiserais jamais plus aucune des filles vraiment vraiment trop belle, trop conne, qui me font de l’oeil - Je veux dire... il était ... LUI ! Elle s’attendait à quoi comme réponse au juste ? Mais euh attend ! «Evidement que je suis plus qu’un mec de passage... Non ?» demanda-t-il soudainement passablement vexé par l’information qui venait de lui monter au cerveau. Quand au fait d’être un père pour Ella... Bah il l’était non ? Il lui avait quelques fois changer sa couche... Qu’est ce qu’il pouvait faire de plus ? Enfin la tout de suite... Il voulait disparaître... Ne pas être obligé de répondre. Pouvoir se noyer dans les coussins. Sauf qu’il prit les seins de Callie pour des coussins... Au fond c’était bien aussi confortable, voir même plus, et dieu ce qu’il les aimait... Mais dans la situation présente, ce n’était peut être pas la meilleure destination pour se cacher d’elle, et ne pas être obligé de répondre à la question fatidique à laquelle il n’avait aucune réponse.
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MessageSujet: Re: J & C ∞ Don't bite my head off.    J & C ∞ Don't bite my head off.  EmptyDim 26 Jan - 18:28

    «Toi non plus tu ne comprends rien Callie.» Oui, ça devait être ça. Elle ne comprenait rien, depuis toujours, depuis que sa mère l'avait mise au monde. Elle n'était bonne a rien non plus, non, pas à grand-chose hormis donner du bon temps a un homme. Avant, elle était douée pour les arts, sa vrai passion. Depuis sa naissance, elle n'avait jamais eu de fierté propre, rien à elle. Rien qu'elle ne pouvait conserver sans que ses frères le lui prennent. Rien que sa famille pouvait lui laisser pour se préserver. A elle, elle n'avait rien sinon sa trouille constante. Quand cette autre femme était entré dans sa vie, mais surtout dans le lit de son père, sa vie avait viré au cauchemar. Elle n'avait plus sa mère, ni son frère et personne pour la prendre sous son aile. Il ne lui restait que ses grands frères et soeurs, mais trop occupés à mener leur propre chemin pour se soucier de ceux rester derrière. Esclave de leur emprise, elle avait joué pour eux la surveillante, celle qui devait les siffler si la police débarquait. Puis, plus tard, quand ses formes devenaient plus imposante que sa timidité, elle avait laissé des hommes la toucher contre quelques billets. Si elle refusait, ses frères lui tombaient dessus et lui faisait payer sa trahison. Oui, à cette époque, elle ne devait rien comprendre, où elle trop effrayé pour chercher à comprendre. C'est seulement en Italie qu'elle se trouva un truc à elle, un don pour le dessin, la peinture. Un don pour le chant aussi, plus tard. Ses frères, ses tyrans, ne lui avaient pas enlevé cela. Plus tard, elle n'avait pas compris qu'on la pousse dans une camionnette qui prit feu, qu'on la batte et qu'on la séquestre, qu'on lui décèle une maladie psychologique et tout le reste. Jackson avait sans doute raison, elle ne comprenait rien à rien.

    Leur discussion, toujours, interminable, sans réponses, incompréhensible. Une inéquation. Une allée sans issue. Ils ne s'écoutaient pas, ne se comprenaient pas, n'allaient jamais dans le sens de l'autre parce qu'aucun des deux ne voulaient céder du terrain. Ils tenaient trop a leur fierté, a leurs propre idéaux. Jackson n'était pas du genre à s'incliner devant quoi que ce soit, Callie le savait que trop bien. Dés le premier jour de sa rencontre, elle avait compris quel ravageur il était. Costaux, rebelle et surtout habité par une violence sourde, il était difficile pour lui de se montrer faible devant quelqu'un. Il parlait franchement, il ne disait jamais ce que l'autre voulait entendre. Il savait frapper du poing et se montrer mauvais. Il était tout ça, mais Callie avait craqué tout de même. A bien y réfléchir, elle aurait du faire marche arrière ce jour-là, ne pas aller à sa rencontre, ne pas céder à ce besoin viscéral de se faire avoir par un homme. Pourquoi avait-elle tant tenu à le rencontrer, à tomber dans son lit ? Pourquoi n'avait-elle pas écouter la petite voix dans sa tête la sommant de partir ? Parce que Callie n'avait pas de conscience, pas pour ça en tout cas. Parce qu'un homme tel que Jackson avait toujours eu le don de l'attirer comme un aimant, si insensible et mauvais soit-il. Elle le savait trop têtu, trop rageur pour lui donner raison. Mais avant tout, elle le savait trop peureux de l'inconnu. Jackson était un loup solitaire aussi bien qu'elle avait constaté durant leurs années d'échange. Il n'avait pas de vrais amis hormis deux trois types dans le même genre que lui. Il avait seulement Ashleigh, qui restait une énigme au yeux de la Garcia. Et il avait une soeur qui le détestait par-dessus tout alors que lui l'admirait que trop. Et aucune femme qui ne durait plus de quelques jours. Callie, elle, avait tout pour le faire fuir avec sa paranoïa, sa jalousie, son agressivité chronique.  «J’me souviendrais de ça le jour ou je voudrais te proposer un plan à trois...» Mais s'ils n'arrivaient pas à s'entendre sur un tas de chose, le sexe restait leur seul moyen de communication valable. Ils se désiraient si fort que le reste pouvait bien attendre. Callie ne pouvait résister, parce que si Jackson était fort, elle était faible, s'il était pantois, elle était mauvaise.

    Alors Callie lui avait cédé une fois de plus, malgré son corps décharné, malgré la laideur de leur couple. Elle c'était laissé aller, les yeux clos, le corps à la renverse devant ses assauts et ses caresses. Elle c'était retrouvé nue, dépossédé de sa cuirasse déjà à ses pieds depuis des lustres. Malgré ses rondeurs de grossesse, malgré sa colère, Jackson l'avait désiré durant tout ce temps que dura leur échange charnel. Il c'était laissé aller à embrasser sa poitrine, à toucher avec le bout des doigts l'endroit où les cicatrices de ses brûlure datant de son adolescence avait laissé des marques. Tandis qu'elle allumait sa cigarette de l'amour, elle brûlait encore de passion pour lui. «Hum... Quel est ta définition d'être ensemble ?» Callie leva les yeux au ciel. Elle n'avait eu qu'une seule véritable idée de l'amour ensemble, datant de sa relation avec Travis. Il n'y avait eu que là, véritablement, qu'elle c'était senti unis à un homme. Il l'avait aimé, passionnément, avant qu'il ne gâche tout. Comme elle regrettait, parfois, de n'avoir pas sut passer au-dessus, de n'avoir pas pu lui pardonner ses mensonges , lui qui l'aimait plus que de raison. Elle lui avait reproché de trafiquer de la drogue, elle qui tombera dedans quelques années plus tard. C'était le drame de sa vie, de toujours passer à côté des bonnes occasions ! « Je ne sais pas. » admit-elle alors, devant le regard plus que surpris de Jackson. Maintenant qu'elle était calmé, que l'adrénaline était redescendu, elle avait l'impression d'être retomber dans son réalisme quotidien. « Je suppose que c'est se promettre fidélité, protection et tout le reste, chose que tu ne seras jamais faire en fait. » Il n'y avait aucune méchanceté dans sa voix, aucun pic dissimulé. Elle était plus que réaliste sur ce coup-là et c'était ça le dramatique de l'histoire. «Evidement que je suis plus qu'un mec de passage... Non ?» La tête posé sur sa poitrine nue, Callie lui caressa tendrement les cheveux. Elle se sentait étonnamment bien en cet instant, même si l'avenir de son couple semblait se jouer et qu'il se présentait très mal. « Et bien quand tu passes donner le bib à Ella une heure puis que tu repars, tu qualifie ça comment toi ? Et quand tu la garde pendant que je pars faire quelques courses et que tu repars sitôt que je rentre, tu n'es pas de passage ? Je crois que si. » dit-elle avec un léger sourire qui se voulait plus désolé que méprisant. Lentement, elle se releva, affichant toute sa nudité. Il avait vu sur son dos, qui n'était pas la partie la plus saillante de son anatomie au vu de ses brûlures. Elle ramena tous ses cheveux devant et lui jeta un regard derrière l'épaule. « Tu penses que tu pourras tomber amoureux de moi un jour ? » Elle planta ses iris dans les siennes et y lut une totale angoisse, une panique sourde. Elle se releva et s'habilla, ne s'inquiétant plus qu'il la trouve sexy en cet instant. « J'te remercie, j'ai plus envie de me droguer, rassure toi, j'ai eu ma dose. Maintenant je vais rentrer avec Ella. » Ella traversa le salon et remarqua que la petite c'était endormis.
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MessageSujet: Re: J & C ∞ Don't bite my head off.    J & C ∞ Don't bite my head off.  EmptyMar 28 Jan - 23:34

Jackson ne connaissait strictement rien à l’amour. C’était cinq petites lettres qui lui collait de l’urticaire, trois petits mots qu’il ne serait jamais capable de dire. Il n’était même pas sûr de l’avoir dit à Ash... Même si ça remontait à longtemps, qu’à l’époque il était adolescent, moins con surement, enfin peut être. Moins mauvais en tout cas. Mais il ne se souvenait plus. Pourtant il l’avait aimé. Enfin il pensait. Il l’avait aimé comme on aime à cette âge là. Peut être pas intensément, mais vraiment. Et il l’aimait toujours, quelque part, surement, comme l’une des seules filles qui ne le faisait pas chiez. Une des seules filles qui comptait, qui avait compté, et qui compterait peut être toujours. N’y voyez pas d’histoire d’âme soeur, de je ne sais quoi, ou je n’en sais rien. Jackson n’était pas un sentimentale. Il avait tout de même pu rester des années avec elle, «l’aimant» tous les étés, batifolant tout le reste de l’année... Un concept qui était étrange aux yeux de tout le monde. Alors voilà, même dans sa brillante histoire d’amour, il avait été un con. Un con qui n’avait pas blessé Ash - peut être la seule personne qui n’est pas grand chose à lui reproché - mais un con quand même. M’enfin l’amour... Il n’y connaissait rien, ça lui donnait envie de vomir, et lui donnait des vertiges. Il voyait Savannah, amoureuse transie d’un con, et il désespérait. Il l’avait vu amoureuse de Byron, et il n’avait pas apprécier non plus. On ne pouvait pas être amoureux et brillant. Enfin... Avait-il réellement besoin de se justifier ? L’amour est un mot commercial inventé pour faire dépenser de l’argent... En cadeau, en petite attention, en maison colossale, en robe de mariée, en divorce. Bref une arnaque grandeur nature placée sous la coupe du mot en A. Un foutage de gueule permanent qui autorisait les filles à tenir les mecs par les couilles, les mecs à faire pleurer les filles -quoique là ça venait souvent de l’absence du mots en A. Qu’on se le dise clairement, l’amour rime avec problème. On ferait mieux d’être des animaux, et de baiser comme des lapins.

Alors Callie qui se ramenait avec ses yeux perdus ses demandes d’être ensemble ça avait le don de... L’Enerver ? Non... Le souler ? Oui un peu... Mais non. Le paniquer ? La plus déjà... Le mettre absolument hors de lui, lui donner envie d’aspirer un camion de poudre blanche, d’avaler son encre de chine, de se cacher sous les couvertures et de ne plus jamais ressortir ! Bah voilà... Quand on veut. Jackson paniquait silencieusement. Mais son regard en disait long. Tout comme sa question suspendu dans le temps, dans l’espace, et dans la chambre qui demeurait horriblement silencieuse. «Je ne sais pas.» Et bien voilà qu’on était fort avancé. Elle voulait quelque chose, mais elle ne savait pas quoi. Lui s’en doutait... Mais voilà. On était bon pour y passer la nuit, ruiner le moment fort intense et intéressant qui venait de se produire... Et clairement on aurait pas le droit à un deuxième round. Alors puisqu’on allait pas s’y remettre, peut être qu’elle pourrait le laisser dormir au lieu de l’emmerder avec des questions à la con. «Je supposes que c’est se promettre fidélité, protection, et tout le reste, chose que tu ne sauras jamais faire en faite.» Il était resté bouche bée. Le regard fixé dans le sien, impassible. Il déglutit péniblement. Il ne savait même pas pourquoi ça lui faisait cet effet. Elle n’avait même pas essayer d’être méchante. Elle était lucide. Putain de lucide. Et il le savait. Alors pourquoi ? Peut être parce que venant d’elle la lucidité faisait mal. Ou alors c’était juste flippant... Que ça voulait dire qu’envers et contre tout, malgré tout ce qu’il était, tout ce qu’il n’était pas, et toutes les conneries qu’il serait amené à faire elle l’aimait quand même... Je sais ce genre de sentiment devrait être rassurant, il n’y a rien qu’il pourrait faire aux quels elle ne s’attendra pas, et qui la fera fuir. Mais il ne savait pas.. Ce n’était pas rassurant, il ne voulait pas ça. Il ne voulait pas qu’elle le voit tel qu’il était. Il ne voulait pas qu’elle l’aime, ni pour ce qu’il était, ni pour ce qu’il n’était pas. Il ne voulait pas qu’elle complique tout... Déjà que ce n’était pas bien simple... Mais alors là ! Il finit par baisser les yeux, par déglutir une nouvelle fois, par se mordre la lèvre. Il était au fond du trou, il l’avait toujours été, et dès qu’il pensait en sortir il retombait encore plus bas. Et il ne voulait pas l’entraîner... Il l’avait déjà fait, pendant trop longtemps. «je suis désolé...» murmura-t-il impuissant avant de se blottir contre elle, comme un gamin, la tête dans ses seins. Là au moins il était bien, et il se sentait plus léger.

Il s’était pourtant attendu à se prendre une baffe. Ou à ce qu’elle le dégage avec un peu de violence. Ou juste à ce qu’elle le repousse. Mais non. Etrangement elle avait juste refermer ses bras autours de lui et lui avait caresser les cheveux, même tendrement. Jackson avait fermé les yeux, c’était accroché à son odeur, à cette sensation, c’était laissé bercé par ses caresses. Pourtant Jackson n’était pas câlin, du tout. Il était plutôt du genre, sexe limite bestiale, et dehors ! Pas même je te propose de rester pour la nuit... Surtout pas d’ailleurs. Et quand par malheur il s’était endormi.. Gare au moment ou il se réveillerait et vous fouterait dehors sans cérémonie. Alors non, il n’aimait pas les câlins, que la fille se blottisse contre lui, ou qu’on le prenne dans les bras. Pourtant là, sans réfléchir, il serait juste resté une petite éternité. Une petite parce qu’il ne fallait pas déconner.

Elle finit par se dégager. Doucement, sans aucune violence, mais il se sentit arraché à un morceau de paradis. « Et bien quand tu passes donner le bib à Ella une heure puis que tu repars, tu qualifie ça comment toi ? Et quand tu la garde pendant que je pars faire quelques courses et que tu repars sitôt que je rentre, tu n'es pas de passage ? Je crois que si. » Ah les sujet fâcheux... Il la regarda un instant, un peu perdu... Pourquoi elle ne s’énervait pas ? Ce n’était pas son genre d’être aussi calme... Généralement il s’en prenait une... Clairement... Ou plusieurs. Il se releva doucement sur le lit pour s’assoir. Il laissa son regard glisser sur le dos de Callie. Cicatrice ou pas, il la trouvait magnifique. Et elle avait une chute de rein à se damner. Il secoua la tête. «Tu ne m’as jamais demandé de rester...» dit-il bêtement... En même temps si elle attendait qu’il comprenne tout le temps ce qu’il fallait faire tout seul... Et bien... Elle n’avait pas bien compris le spécimen... «Je t’ai dit que je serais là pour ce que tu veux, et quand tu veux... M’enfin dans la mesure du possible... Mais je ne suis pas devin...» Pas fut fut non plus d’ailleurs. Mais bon, il n’allait pas lui même se traiter de con... Il le pensait déjà suffisamment comme ça. «Tu penses que tu pourras tomber amoureux de moi un jour ?» La question avait surgit de nul part... Enfin non pas vraiment de nul part... Si Jackson était un minimum intelligent il aurait pu s’en douter... Mais c’était de Jackson qu’on parlait, et il n’était pas un minimum intelligent... Et il était resté con... Assis sur le lit, la couverture remontée jusqu’à la taille, un fantôme qui dansait au fond de ses yeux. La panique. La réponse aurait du être oui.. Sans hésiter... La réponse aurait même du être - mais je t’aime déjà. Il aurait pu rajouter un - t’es conne ou tu le fais exprès- pour être plus... Lui... Mais rien de tout ça venait... En même temps... Aimer... C’était un mot un peu compliqué pour lui. Il avait pourtant le coeur qui lui remontait dans la gorge, l’impression d’étouffer, que sa poitrine allait exploser. C’était douloureux, désagréable. Il avait envie de vomir... Tous les symptômes étaient là au fond... Enfin pour un Monroe. «Je... Callie...» Il aurait probablement mieux fait de se taire. « J'te remercie, j'ai plus envie de me droguer, rassure toi, j'ai eu ma dose. Maintenant je vais rentrer avec Ella. » Hein ? Euh... Elle avait eu le temps de se rhabiller quand ? Probablement lorsqu’il était en bug. Il se tapa la tête contre le mur. C’était le moment ou le type bien se levait pour dire quelque chose de bien... Rectifier le tire. Mais ça demandait de la réflexion... Chose qu’il ne savait pas faire. Il avait la tête qui allait exploser. Inspire. Expire. Inspire. Expire. Et agit. Il avait finit par se lever, par ne pas prendre la peine de se lever, et par arriver dans le salon. Il l’avait vu debout devant le canapé à regarder Ella dormir. Il ne s’était plus approcher, il s’était appuyé contre le mur... «Tu risques de la réveiller tu ne crois pas ?» souffla-t-il doucement. C’était le moment d’être aimable. «Tu n’as qu’à rester dormir...» ajouta-t-il doucement, baissant les yeux au sol. C’était le genre de proposition suffisamment énorme pour Jackson. Il releva les yeux doucement vers Callie, essayant de la fixer. «Tu viens ?» Il ne put s’empêcher de se mordre la lèvre, pensant malgré lui que si elle lui mettait un vent maintenant...
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MessageSujet: Re: J & C ∞ Don't bite my head off.    J & C ∞ Don't bite my head off.  EmptyLun 3 Fév - 15:43

    «je suis désolé...» lui dit-il. Callie avait pas mal de défauts, certes, mais elle pouvait être lucide aussi. Quand Jackson releva ses yeux de chien battu vers elle pour s'excuser d'être ce qu'il était, elle eut envie de pleurer. Pleurer, parce qu'elle l'avait toujours su. Espérer que Jackson puisse un jour changer, qu'il puisse être autre chose que l'homme qu'il était aujourd'hui, c'était de l'utopie. Il serait toujours le même, adolescent en guette de soutien, homme qui cherche la bagarre pour se prouver qu'il vaux encore quelque chose, volage pour satisfaire un amour dont il a terriblement manqué. C'était cet homme que Callie avait rencontré dans ce bar bondé, cet homme là avec qui elle avait partagé un shoot avant de coucher avec. Une fois, puis deux et toutes les autres dont elle gardait un souvenir impérissable. Mais leur quotidien n'était en rien comparable avec celui d'aujourd'hui. Leur relation avait évolué, leurs mots, leurs ébats, tout s'en voyait bouleversé avec l'arrivée d'Ella. Mais le bébé n'avait pas changé Jackson en bon père de famille, aimant et protecteur. Il n'était en rien devenu prévenant et attentif aux besoins de son foyer. Pouvait-elle l'en blâmer ? Probablement pas. Elle n'avait jamais été aussi lucide qu'en cet instant, comprenant peu à peu que Jackson ne serait jamais celui qu'elle avait idéalisé. Il ne l'aimerait probablement jamais comme Travis avant lui, mais ne lui ferait certainement pas autant de mal que Drake. Il ne pourrait pas s'empêcher de coucher ailleurs, de se montrer franc en lui faisant du mal, d'oublier sa fille alors qu'il boirait trop avec ses potes ... Jackson ne serait jamais bon pour elle, pour Ella. Mais même en le sachant, elle ne pouvait imaginer le rayer de sa vie d'un coup de gomme magique. Après cet instant, après qu'il lui ait fait l'amour avec bien plus de tendresse qu'autrefois, elle pouvait difficilement imaginer ne plus le revoir. Il ne la regardait pas avec dégoût en ce moment, malgré son dos ravagé, ses marques ineffaçables. Il la regardait, interdit, démuni devant l'évidence.

    «Tu ne m’as jamais demandé de rester...», Non, mais elle avait pensé qu'il comprendrait tout seul. Un sourire étrange s'étira sur les lèvres de la Garcia. C'était là tout le problème, ils ne se comprenaient pas et n'y arrivaient probablement jamais. Elle avait essayé de lutter contre cette incompréhension, de ne pas le maudire quand il désertait, de ne pas le frapper quand il parlait trop, mais en vain. C'était se battre contre elle même qui était le plus dur en réalité. «Je t'ai dit que je serais là pour ce que tu veux, et quand tu veux... M'enfin dans la mesure du possible... Mais je ne suis pas devin...» Dans la mesure du possible ? Et qu'elle était-elle ? Elle se rappelait surtout qu'il avait mentionné tout ça du temps où elle était enceinte. Il avait cherché à l'aider, mais elle avait tout bonnement refusé. Elle ne voulait plus de lui, tout en détestant qu'il ne soit pas là. Il avait voulu la soutenir, mais rêvait également qu'elle perde le bébé. Qu'Ella n'entre jamais dans leur vie ... Le problème, c'est que Callie aurait voulu qu'il soit là tout le temps, qu'il soit un vrai père et non un homme forcé d'endosser ses responsabilités. Mais aurait-elle supporté qu'il soit sur son dos chaque jours ? Elle ne le serait jamais. « Et moi je ne suis pas super woman. », dit-elle, laconique. Non, elle ne pouvait pas tout gérer de front. Elle vivait dans un appartement minuscule où la présence d'Ella l'étouffait plus qu'autre chose. Pourtant, rien que d'imaginer la petite disparaître de sa vie lui retournait l'estomac. Elle ne travaillait plus autant qu'avant, parce qu'une nounou lui reviendrait trop cher et que Jackson devait également gagner de l'argent. Sa boutique, son refuge, était devenu un membre fantôme dans son existence. Quand elle lui demanda s'il pourrait l'aimer un jour, Jackson eut tout à fait la réaction escompté par Calliope. Il chercha ses mots, vaillamment, mais incapable de se montrer sincère. Où plutôt si, il était très sincère dans son apathie. «Je... Callie...» Elle aurait pu pleurer devant l'évidence, mais rien ne vint. Ni même un rire nerveux où une crise de nerf dont elle avait le secret. Jackson ne l'aimait pas, où du moins pas assez. Avoir eu un enfant ensemble n'avait rien changé sinon leur aversion l'un pour l'autre. Dire qu'elle était amoureuse ne changerais rien, elle était bien consciente. Cela ne ferait que l'inquiéter d'avantage. Il reculerait précipitamment contre le mur, n'oserait plus rien dire et lui ferait comprendre qu'elle était de trop ici. En s'approchant de sa fille, elle y vu l'innocence même. Le regard bienveillant de Callie la surprit elle-même devant ce spectacle. «Tu risques de la réveiller tu ne crois pas ?» Jackson était juste derrière elle, elle sentit son souffle sur sa nuque. Il avait probablement raison même si elle ne voyait pas trop où il voulait en venir. «Tu n'as qu'à rester dormir...» Callie se retourna, enserrant ses épaules de ses bras. Jackson lui faisait face, vêtu simplement d'un caleçon. Il semblait fragile en cet instant qu'elle fut troublée durant une seconde. « Tu oublies ta superbe colocataire ... » signala-t-elle, a voix basse. Callie ne se sentait pas la force d'affronter la fille qui avait la chance de partager cet appartement avec Jackson. Même si elle venait de partager son lit, elle n'avait pas encore l'impression d'être irremplaçable aux yeux du Monroe. «Tu viens ?» Jackson venait de faire fit de ce qu'elle venait de dire, comme si cela n'avait aucune importance. Elle le regarda, fixa Ella, puis revint sur lui. Son coeur et sa raison se disputaient en cet instant. Elle voulait rester avec lui, se persuader que cela allait tout changer. Elle voulait qu'il prenne Ella contre lui et qu'ils s'endorment tous les trois dans un moment de calme et d'amour. Elle voulait tout ça ... « Pas ce soir. Pas comme ça. », finit-elle par dire d'une voix posée. Dans son regard, elle y vu un mélange d'incompréhension et de chagrin, oui, quelque chose qui y ressemblait en tout cas. Elle s'approcha de lui, effleura son coup, posa un baiser contre sa joue mal rasé. Elle se détourna, prit la petite contre elle, attrapa son sac à main et partit sans un mot.

    ***

    Il faisait décidément bien nuit quand elle revint sur ses pas. Ella était emmitouflé jusqu'aux yeux, Callie l'avait enroulé autour d'elle comme ses mamans kangourous. Une fois dans la rue, elle hésita encore un instant. Et s'il avait changé d'avis ? Et s'il était avec quelqu'un ? Les ronflements de sa fille lui donnèrent le courage nécessaire pour entrer dans le hall et gravir les marches. Elle frappa. Il était tard, il était sans doute absent. Elle était si stupide ! Alors qu'elle allait faire demi-tour, la porte s'ouvrit, sur lui. Durant une seconde, ils ne dirent rien, ni l'un ni l'autre. « Tu a toujours une petite place pour nous ? », réussit-elle a articuler. Le Monroe lui souria et c'était plutôt rare. Quelque chose sembla se réchauffer dans la poitrine de Callie, quelque chose qu'elle pensait impossible jusque là. Il s'effaça, les laissa entrer. Elle ne savait pas ce qu'il adviendrait de la suite, mais elle n'allait pas s'en priver pour autant.
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