[Colorado] L'espoir renait ... pour le meilleur ou pour le pire. [Indie]
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Sujet: [Colorado] L'espoir renait ... pour le meilleur ou pour le pire. [Indie] Dim 8 Juin - 15:59
L'espoir renait ... pour le meilleur ou pour le pire.
Indianna Samuel
La vieille Chevrolet Camaro dans laquelle nous nous trouvons présentement fonce à travers la nuit sur des routes de campagne où il ne persiste nulle âme qui vive. La route est longue jusqu'à mon Colorado natal. Il faut compter plusieurs jours de trajet de Los Angeles jusqu'à cet état qui m'appelle depuis qu'elle et moi avons décidé de nous y rendre pour remonter à la source de la disparition de ma femme. Indianna et moi nous sommes rencontrés un peu par hasard il y a quelques temps maintenant et je dois dire que c'est un hasard chanceux au vu de l'aide qu'elle m'a proposé tout récemment. En effet, cette dernière a travaillé comme indic pour la police, aussi est-elle apparemment on ne peut plus compétente pour pister les personnes disparues. Et si j'ai tout d'abord hésité un temps à m'investir de nouveau dans des recherches étant donné que celles que j'ai mené un temps auparavant se sont révélées infructueuses, il est vrai que pour le coup, j'ai l'occasion de faire équipe avec une quasi experte dans ce domaine. De plus, elle pourrait peut-être avoir accès à des éléments de l'enquête auxquels je n'ai jamais pu avoir la moindre information. J’ai donc fini par me relancer à la recherche du moindre indice concernant la disparition de ma femme, en compagnie d'Indianna. Nous avons choisi une période qui nous convenait à tous les deux afin d'avoir un maximum de temps devant nous pour pouvoir nous rendre jusque dans le Colorado. Plus précisément à Telluride.
Mais nous n'y sommes cependant pas encore. Il faut encore compter un peu plus de deux jours de route jusque là-bas. En tout cas, la cohabitation durant le trajet se passe plutôt bien jusqu'à maintenant. Nous nous entendons relativement bien et nous apprécions autant nos silences que nos petits instants de déconnade. Pour l'instant, je conduis tandis qu'Indianna s’est accordée un petit roupillon à l'arrière histoire de récupérer un peu avant que nous arrivions à la prochaine ville pour nous arrêter et manger un morceau. Il arrive parfois qu'on roule jusque très tard dans la nuit et la route fatigue autant en tant que conducteur que passager, toutefois, ce soir je crois que nous aurions bien besoin de nous poser à l'hôtel. Un petit hôtel sur la route suffira. C'est histoire de dire qu'on dort dans un vrai lit, je crois qu'on en a vraiment besoin.
J'ai baissé le son de la musique tandis qu'elle dort et c'est sans doute mieux car le morceau suivant dont j'entends les premiers accords me fait immanquablement penser à ma femme. Cara adorait cette chanson et elle la passait toujours à fond. Il s'agit d'un groupe de rock que j'affectionnais tout autant et que j'affectionne encore. Elle et moi partagions le même goûts pour ce style de musique. En songeant à elle, l'une de mes mains vient jouer avec le pendentif que je lui avais offert et que j'ai retrouvé sur le sol de la cuisine la nuit de sa disparition. Depuis, il ne me quitte plus, accroché autour de mon cou avec sa chaine que j'ai depuis, réparé.
J'entends bientôt du bruit derrière moi et jette un regard vers les sièges arrière arrière. Indianna s'est réveillée et elle s'appuie un instant sur le dossier de la banquette avant pour me demander si nous arrivons bientôt. J'avoue que je m'impatiente pas mal aussi dans ce coin perdu, sur cette route entourée de forêt qui ne semble plus trouver de fin. Puis nous voyons enfin un panneau se profiler au loin.
- Putain, il était temps ! Plus qu'à espérer qu'on trouve un resto encore ouvert pour manger. J'ai une dalle sévère !
Je me penche légèrement sur le côté tandis qu'Indianna passe à l'avant pour se réinstaller de nouveau à mes côtés.
- Selon la fatigue après manger, on fera peut-être encore quelques kilomètres et on se posera dans un hôtel histoire de pouvoir dormir dans un vrai lit, qu'est-ce que t'en dis ?
Nous arrivons quelques petites minutes plus tard dans une ville ou appelons ça plutôt un village où nous trouvons un restaurant type "diner", encore ouvert. Il n'est pas vraiment tard mais dans ces petites bourgades, je me méfie, ils sont bien foutus de fermer avant huit heures. Un coup d’œil à l’horloge du tableau de bord m'indique qu'il est tout juste neuf heures passées. Nous nous garons devant l'établissement puis pénétrons à l'intérieur du restaurant. Il n'y a pas foule mais quelques clients se trouvent tout de même encore en train de diner. L'ambiance est un brin hostile comme qui dirait. Aucun sourire ne se glisse sur les visages ici présents, pas même celui de la serveuse. C’est là toute la mentalité de la campagne ... . Peu importe, je ne suis pas venu là pour m'y attarder. Nous nous installons à une table au fond et je prends alors place sur la banquette contre laquelle je cale ma nuque un instant, tête légèrement penchée vers l'arrière tandis que j'observe un bref instant le plafond. Au moins, le restaurant n'est pas crasseux. C'est une autre serveuse plus jeune et un brin plus souriante qui vient ensuite prendre nos commandes.
- Pour ma part, je prendrais la spécialité maison, et toi tu veux quoi ? demandais-je en m'adressant à Indianna qui semble avoir fait son choix.
La spécialité de la maison c’est vite dit puisqu'il s'agit d'un énorme hamburger-frites. En tout cas, il a l'air savoureux d'après la photo.
► La Chevy Camaro en photo ainsi que le diner où ils s'arrêtent pour manger :
EKKINOX
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Sujet: Re: [Colorado] L'espoir renait ... pour le meilleur ou pour le pire. [Indie] Mer 11 Juin - 10:32
L'espoir renaît, pour le meilleur ou pour le pire
Samuel & Indianna
Il faisait tard, une nuit sans lune quasiment. Quelques orages ravageaient la ville depuis quelques temps, ce qui était loin d'effrayait Indianna. La pluie battait son plein, mais les températures restaient très élevées. Le quartier était tranquille bien que plutôt mal fréquenté si on en croyait les dires. Indianna connaissait le coin comme sa poche cependant, pour y avoir maintes fois rôder en quête de marchandises. Son short lui collait à la peau et son tee-shirt trempé encerclait sa poitrine. Elle lissa ses cheveux à l'aide de sa main droite, toucha le poignard contre sa cuisse gauche. Elle avança dans la ruelle, s'arrêta devant le numéro 8. Au vu du temps, la ruelle était déserte, mais elle restait sur ses gardes. D'après ce qu'elle avait apprit, cette adresse était celle de l'un des voyous qui avaient assassiné son frère. Elle était consciente du danger, mais peu importé. L'étroit semblait vide, le type qu'elle traquait avait déjà quitté la ville. Elle crocheta la serrure avec une facilité déconcertante, l'école buissonnière lui avait apprit énormément de choses. Après avoir poussé la porte, ce fut l'obscurité totale. Indianna décocha son poignard, au cas où. Elle avança à tâtons, elle ne pouvait pas prendre le risque d'allumer la lumière, ça pourrait alerter les voisins. Elle avançait dans la maison quand elle entendit du bruit derrière son dos. Elle fut rapide et c'était déjà porté au devant du danger, arme en avant. Si cet homme était chez lui, alors elle tenait sa vengeance et peu importé l'issu du combat, dans tous les cas, elle pourrait dormir en paix ce soir. Il se jeta sur elle, mais elle n'avait toujours pas vu son visage. Il dévia l'arme, mais elle réussi à le repousser violemment contre le mur avec un bruit sourd. « On se calme. » Et la lumière s'éclaira. Ce type, elle ne le connaissait pas et il semblait vraiment désolé que la situation est dégénéré. « Qui êtes vous ? », demanda-t-elle, méfiante, prête à bondir de nouveau. « C'est plutôt à vous que je devrai poser la question. », dit-il en se massant l'arrière du crane. Elle ne supportait pas qu'on lui parle ainsi, mais il avait raison. Elle était entrée par effraction, elle n'était pas chez elle, mais lui non plus si elle n'était pas trop stupide. « Sacrée poigne en tout cas. Mais une arme, c'est vraiment nécessaire ? » Il n'avait pas l'air méchant, juste curieux, et la curiosité agaçait royalement Indianna. « Je cherche le mec qui vit ici, vous êtes sous ses ordres ? » Elle se redressa, massa sa hanche. « Je squatte cette baraque. », dit-il rapidement, sa voix ne trahissant aucun mensonge. Merde ! C'était bien sa veine ça ! De toutes les foutues maisons, il avait fallu que celle-ci soit déjà occupé par un ... Un quoi d'ailleurs ? Elle le toisa un peu plus. Il avait une allure de bandit, mais son visage ne semblait pas mauvais. « Alors vous ne verrez pas d'objection à ce que je fouille un peu ? » Indianna se foutait bien d'avoir son accord en fait. S'il la faisait chier, elle se battrait encore . Peu importé.
***
Le Colorado. Indianna avait pas mal voyagé dans sa courte vie : San Diego, la Nouvelle-Orléans, le Montana et ses vastes plaines et même la France. Mais le Colorado, c'était nouveau. Elle n'avait pas hésité longtemps à suivre Samuel. Depuis toujours, elle était nomade, allait où bon lui semblait, ne s'attachait pas, ne voyait jamais trop loin. Los Angeles n'était qu'une étape, elle l'avait toujours su et plus rien ne la rattachait réellement. Travis, Jude, ils étaient derrière elle et elle se refusait d'éprouver quoi que ce soit. Sa vie était trop compliqué, mieux valait ne jamais se retourner si on ne voulait pas perdre la tête. Indianna pencha sa tête sur le côté, l'air frais de la nuit balayant ses cheveux, ses pieds sur le tableau de bord. Samuel avait vite comprit qu'elle n'était pas comme toutes les femmes, qu'elle, elle faisait ce qu'elle voulait et qu'il ne valait mieux pas trop poser de questions. Peu de femmes aurait suivi un presque inconnu à travers le pays sans garantie à la fin. Peu, mais pas Indianna. Avec elle, un simple sac à dos et une envie dévorante de laisser ses démons derrière elle. « Putain, il était temps ! Plus qu'à espérer qu'on trouve un resto encore ouvert pour manger. J'ai une dalle sévère ! » Indianna tourna son visage vers le conducteur. « Au pire, on le cambriole. », dit-elle, mi-sérieuse, mi-moqueuse. C'était pas comme si elle n'avait jamais eu recourt à de telle actions ... « Selon la fatigue après manger, on fera peut-être encore quelques kilomètres et on se posera dans un hôtel histoire de pouvoir dormir dans un vrai lit, qu'est-ce que t'en dis ? » Indianna s'étira. Pour elle, dormir dans un vrai lit ne voulait pas dire grand-chose. Au cour de sa vie, on ne pouvait pas dire que le sommeil avait été primordiale. Elle s'était occupée de ses petits frères, dormant dans un logement plus qu'insalubre, avait dormit sous les toits, à même le sol etc ... Et puis sa tumeur l'empêchait de dormir pleinement de toute façon. « C'est comme tu veux. » Indianna et ses phrases toujours plus courte. Pour le moment, elle rêvait juste de fumer un gros joint, histoire d'apaiser les douleurs. Samuel finit par se garer devant un « dîner » à l'air lugubre. Pour Indianna, aucun problème, elle n'avait jamais porté d'importance à ce que pouvais penser les gens. Elle entra à la suite de Samuel, se foutant bien des regards et des silences. Elle avait, après tout, une allure des plus étrange avec ses tenues mi-très féminine mi-masculine, sa démarche légèrement claudicante, son regard froid, bref elle provoquait presque. Quant à Samuel, il n'était pas vraiment des plus amicale à première vue avec ses cheveux aux épaules et sa tenue vestimentaire de cow-boy. Ils prennent finalement place. « Pour ma part, je prendrais la spécialité maison, et toi tu veux quoi ? » Indianna toise la serveuse, repose le menu. « Un milk-shake vanille-fraise et une portion de frite ketchup-moutarde. » Samuel a le sourire aux lèvres, mais pas la serveuse qui prend note avant de déguerpir. Indianna s'allonge presque sur la banquette, pose sa tête près de la fenêtre, repli son genoux contre sa poitrine. Impossible à dire ce qu'elle pense en cet instant. Samuel l'observe mais ne parle pas, il a fini à s'habituer aux moments solitaires de la métisse.
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Sujet: Re: [Colorado] L'espoir renait ... pour le meilleur ou pour le pire. [Indie] Mer 11 Juin - 21:32
L'espoir renait ... pour le meilleur ou pour le pire.
Indianna Samuel
Alors que nous nous trouvons à table, je repense à ce fameux soir où nous nous sommes rencontrés. Une rencontre particulière pour une situation particulière. Je ne sais même plus comment nous en sommes arrivés à nouer ce lien par la suite, celui-là même qui nous a amené jusqu'ici. Et pour cause, le soir où je lui ai parlé de ma femme, j'étais saoul. Quoi qu'il en soit, je n'aurais certainement jamais parlé d'elle si j'avais été sobre. Je ne m'épanche pas sur ma vie ni sur mon passé et encore moins sur ce sujet. Mais au final, ce léger incident de parcours m'a permis d'en arriver ici. Et quelle qu'en soit l'issue, je suis fier de prouver que je ne suis finalement pas décidé à lâcher le morceau.
La serveuse qui avait le sourire jusqu'ici semble soudain se renfrogner face à la froideur d'Indianna. Sûrement un truc de femme. D'ailleurs, cette dernière s'installe nonchalamment sur la banquette, silencieuse le temps qu'on vienne nous servir. Peu importe, je ne suis pas du genre à faire la causette pour ne rien dire. Et j'ai l'habitude de ces moments où elle s'évade ainsi dans ses pensées. Je ne suis pas très différent d'ailleurs.
Nous reprenons la route un temps plus tard, aussi calmes qu'on est arrivés. Mais cette fois, nous n'avons pas à faire des kilomètres interminables pour trouver un hôtel digne de ce nom. Une vraie nuit de sommeil ne peut que nous aider à affronter les kilomètres du lendemain. Lendemain qui arrive trop vite à mon goût et sur les coups de sept heures, nous voilà déjà prêts à reprendre la route. Ça doit être la journée où nous parcourons le plus de distance. Les routes sont peu fréquentées et nous gagnons un temps énorme. Aussi, la veille de l'arrivée à Telluride, je commence à me montrer un peu plus nerveux. Il y a toute cette pression qui me gagne à l'idée qu'Indianna fasse complètement chou blanc vu le temps qui s'est écoulé depuis la disparition de ma femme. Et si elle m'apprenait finalement ce que je ne veux surtout pas entendre ? J'ai tout de même eu la bonne idée de garder la maison où nous vivions. Sans ça je ne sais comment nous aurions pu pénétrer sur les lieux. Il s'agit d'une ancienne ferme avec un terrain plutôt vaste sur lequel se trouve une immense grange.
Je peine à me retrouver sur les lieux tandis que nous descendons de voiture une fois garés dans la cours. Je fais faire le tour à Indianna avant de devoir passer aux choses sérieuses. Il va me falloir me remémorer mais surtout évoquer de vive voix toute la scène de cette nuit là, et tenter de retrouver le moindre détail susceptible de l'aider. Je lui raconte donc déjà comment j'ai vécu la chose, mon réveil, les quelques objets cassés, son pendentif et la chaine que j'ai retrouvé sur le sol de la cuisine. Les traces de sang ... . A le raconter, j'éprouve encore cette honte de n'avoir su me réveiller malgré le grabuge qu'il y a du avoir. Malgré ses cris qui ont du retentir au rez-de-chaussée tandis que je devais dormir d'un sommeil de plomb pour ne pas même avoir été alerté. Toute cette frustration, cette douleur et ces regrets me submergent alors et je finis par cogner contre la paroi du réfrigérateur qui est resté là.
Indianna voit bien mon trouble et cette colère qui habite mon regard. Cette colère que je nourris après moi-même pour tout ça. Mais elle me laisse le temps de me reprendre avant d'étaler les photos qu’elle a pu récupérer de la scène de "crime" et de pouvoir à nouveau les étudier sous un angle différent en pouvant désormais mieux visualiser le tout et se faire une idée, étant sur les lieux même. De mon côté, j'essaye comme elle me l'a demandé de me remémorer chaque détails par rapport à ce fameux soir, avant les faits, avant que nous n'allions nous coucher. Et encore bien avant ce jour précis. Aurais-je remarqué le moindre élément douteux, quelqu'un que j'aurais croisé un peu trop souvent pour qu'il s'agisse d'un hasard, une altercation datant de quelques temps, ce genre de choses. Mais j'ai déjà ressassé tout ça dans ma tête. Puis je songe soudain à quelque chose.
- Elle peignait. Je n'ai jamais été revoir ses toiles depuis ce jour. Je les ai juste stockées à l’abri.
Qui sait si ces toiles ne pourraient pas contenir un indice. Je n'y avais jamais encore songé. Mais il est vrai qu'elle peignait énormément les dernier temps et qu'elle ne voulait pas que je vois son travail. Pourtant, elle me laissait toujours le voir habituellement, même lorsque ses toiles étaient en cours. mais jusque là, j'avais songé qu'elle me préparait peut-être quelque chose.
- Elle avait déjà fais des toiles en mon honneur. Mais elle ne faisait pas forcément de mystère dessus. Alors que les derniers temps, elle m'interdisais formellement d'aller y jeter un coup d’œil, finis-je par dire à Indianna tandis que nous creusons ce sujet et que nous décidons d’aller les voir. Ces dernières se trouvant chez ma belle-sœur, c'est là-bas que nous nous rendons. Nous n'"y restons cependant pas longtemps, discutant juste un peu avec elle avant de récupérer les toiles qui attirent l'attention d'Indie à notre ancienne maison.
EKKINOX
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