Sujet: he means to be nice + Julian Ven 25 Juil - 10:44
Julian & Billie
He means to be nice
Juillet 2015
Le groupe n’allait pas aussi bien qu’on puisse l’espérer. Lui aussi marqué de tragédie, il avait du mal à se relever. Il ne ressemblait plus en rien au groupe initiale, et si c’était peut être pour le mieux c’était difficile à assumer. The J.H.W.B., Jazz Help World Beauty, ou plutôt Jekyll, Hyde, Wesley et Birdie, mais du quatuor de base il ne restait plus rien. Jekyll avait disparu, on ne sait pas ou, personne n’avait jamais eu de nouvelle. Hyde, son presque jumeau était passé par tous les stades de désespoir et n’était plus le même, mais s’il se relevait péniblement. Wesley n’avait pas supporter la Billie qui joue Birdie, et avait quitté le groupe sans jamais savoir la vérité, Billie l’avait laissé filer, manquant de courage. Birdie était morte, et avait été remplacée par sa jumelle, Billie. Ce n’était pas pareil. Objectivement c’était mieux. Du temps de Birdie le groupe n’avait jamais aussi bien décollé, et les frasques amoureuses de Birdie avait mis à mal l’intégrité vacillante sous le manque de succès. Au moins, Billie avait apporter une certaine stabilité, même si elle avait mis un coup de poignard dans le groupe de sa soeur dont elle n’avait finalement gardé que le nom. En hommage qu’elle disait. Elle avait ramené Charlie, qui était leur chanteuse. Elle avait trouvé différents musiciens, pour différents concert, pour jouer avec eux, mais personne d’aussi bien que Wesley, personne qui ne faisait la petite unanimité. Et puis elle était tombée sur Andréa, à la fin d’un concert, il était venu la voir. Compliment, sur compliment, ils avaient joué ensemble. Billie se laissa facilement entrainé dans des duo musicaux. Elle avait ça dans la peau, les notes, la musique, ça l’entraînait, ça lui permettait de respirer, ça lui permettait d’enregistrer, de digérer les choses. Alors nécessairement il suffisait de l’entrainer avec quelques notes, et elle suivait, joviale. Andrea était doué, extrêmement doué. Billie avait craqué pour les accents paisibles de son trombonne. Et il avait séduit le reste du groupe. Enfin, il avait largement convenu à Charlie. Hyde avait acquiescé. Hyde acquiesçait souvent en ce moment. Juste acquiesçait. Billie le laissait dans ses pensées lorsqu’il était aussi morose. Elle n’avait pas toujours l’énergie de porter toute la misère du monde. Andrea apportait un nouveau souffle au groupe, pas plus de jeunesse, mais de nouvelle idée, et de nouvelle mélodie. Billie avait presque l’impression d’avoir trouvé son âme soeur musicale. Enfin pour des soucis de problème avec ces deux petits mots elle n’en dirait rien, mais son entente avec Andrea semblait presque parfaite. Enfin bref, moment mielleux passé, on pouvait se retrouver sous l’orage, ou tout du moins sous une pluie fine.
Le seul problème d’Andrea c’est qu’il trainait avec lui son agent. Et s’il y avait bien une chose que Billie n’avait jamais utiliser c’était bien un agent. « Le groupe va bien, on a pas besoin d’Agent Andrea… » avait-elle dit d’une mine presque boudeuse. Premier désaccord. Car si Andrea et Billie était sur la même octave, ils n’étaient clairement pas sur la même longueur d’onde dans leur vie. Entre Billie qui avait tendance à tout faire par elle même, et Andrea qui préférait largement délégué tout ce qui ne l’intéressait pas, on avait clairement les deux faces d’une même pièce. « Mais on a toujours besoin de quelqu’un qui nous cherche les concerts, montent les tournées etc… Tu perds ton temps à le faire toi même… » Perdre son temps… Si Andrea savait que c’était exactement ce qu’elle cherchait à faire. Un instant elle pensa à son mois à l’hôpital, à tout ce qu’Arsène lui avait dit en ayant l’impression de pisser dans un violon, et elle acquiessa. « Ok, amène ton agent. » Andrea avait sourit, lui avait claqué un bisous sur la joue ce qui avait réussit à lui arracher un sourire. Bon d’accord, Billie n’était pas la personne la plus difficile à sourire. « On aura plus de temps pour répéter comme ça. » Billie avait levé les yeux aux ciels, ils se voyaient déjà plusieurs heures par jour, il était au courant qu’elle avait un deuxième métier ? « Ton agent à intérêt à être cool ! » Andrea avait rit. Billie lui avait lancé un air faussement inquiète.
Et le lendemain était venu. Andrea avait promis que l’agent serait là en fin de répétition. « Il a intérêt à être là à l’heure, j’ai River à coucher. » avait maugrée Billie dans un sourire un peu faux. Andrea avait sourit avant de lui secouer les cheveux. Comme si sa tendresse musicale suffirait à faire passer la pilule. « Tu vas l’adorer. » avait-il répondu dans une petite phrase grinçante que seule Charlie avait du entendre au vu du regard qu’elle lui lança. Billie avait détourné son attention d’Andrea pour se retourner vers Hyde qui semblait préparer une blague sur le bout de ses lèvres. Elle le regarda de manière à l’obliger à parler. Il lâcha finalement convaincu « T’as pas ton père qui peut la coucher ta fille ? » avec un sourire mauvais. Billie lui lança son saxophone à la figure qu’il rattrapa avec une certaine dextérité. A voir le petit jeu on aurait pu promettre qu’il était habituer à recevoir divers instrument à la figure. « Malin, très malin. » Andrea fit celui qui ne comprenait pas, et Hyde gardant précieusement l’arme du crime dans les mains se permit d’expliquer. « Tu ne savais pas ? Madame l’orpheline est contrainte de vivre à quoi… vingt… » « vingt cinq » annonça Billie. « vingt cinq ans avec son père biologique, un petit con à ce qu’il paraît. » finit-il toujours terriblement amusé de l’histoire relativement hors du commun. « sociopathe, c’est un sociopathe. » ajouta Billie en soupirant avant de venir récupérer son saxophone. « Aller, let’s go, on a un nouveau morceau à vous montrer avec Andrea. »
Les deux avaient sauté sur une pseudo estrade de bois que le groupe avait monté eux même, accordant rapidement leur instrument ils commencèrent une mélodie plus joviale que les dernières qui trainait plus sur du blues que sur du Jazz. La musique rappelait le French Quater de la Nouvelle Orléans, sentait les plantations de canne à sucre, tout en ayant en sous mélodie quelque chose de beaucoup plus moderne. Avant même la fin de la musique Hyde se racla la gorge avant de dire. « Il faut un piano la dedans, vous comptez faire comment ? » Billie et Andrea s’était regardé avant de sourire. « Dans la partition le saxophone, la trompette, et le trombone ne joue jamais en même temps. » Il se jetait juste la mélodie de l’un à l’autre pendant qu’il ne soufflait pas dans son instrument. Andrea ajouta en riant « Ca peut nous faire jouer sur une performance scénique unique, et drôle. » Hyde le regarda un peu perplexe. « Au travail ? » Elle distribua la partition à Hyde et s’approcha de Billie en souriant lui donnant la sienne. « Tu veux que je la chante une fois ? » Charlie fit un non de la tête avant de tout de même se prendre cinq minutes pour regarder la partie de la chanteuse.
La répétition fut longue et fastueuse, encore peut habitué à passé aussi rapidement d’un instrument à l’autre, Andrea et Billie s’emmêlait dans leur échange d’instrument ce qui causait des coac incroyable. D’autant plus que sur la fin, Billie n’était pas si concentrée que ça et regardait toujours sa montre et puis la porte s’attendant à voir surgir le dit agent.
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Sujet: Re: he means to be nice + Julian Lun 28 Juil - 14:46
Nice? Yeah right...
S'il y avait bien une chose que Julian adorait dans la vie, c’était changer de voiture tous les deux, trois mois. C’était complètement ridicule, il le savait, mais il avait toujours l’impression d’être un enfant lors du matin de Noël lorsqu’on lui tendait les clés de son nouveau véhicule. Il grimpait alors à l’intérieur et il était accueilli par l’odeur du cuir neuf. Une odeur qui était synonyme de luxe et Julian adorait tout simplement ça. C’était stupide mais il était prêt à tout pour retrouver cette sensation, ce qui impliquait d’acheter une nouvelle voiture tous les deux trois mois. Chose qu'il n’avait pas dit à Layton quand ce dernier avait froncé les sourcils en voyant le nouveau véhicule de Julian, tandis qu’ils sortaient du restaurant.
C’était quoi? Le sixième, septième rendez vous, peu importe Julian ne comptait pas, mais il n’était toujours pas prêt à avouer ce genre de petites habitudes stupides. Il voulait toujours faire bonne impression. Layton aussi était nouveau dans sa vie, terriblement nouveau et rafraîchissant, Julian se plaisait à se dire que tout était encore possible entre eux. Très sincèrement, ils n’avaient pas parlé de tous les détails, Layton commençait tout juste à se détendre en présence de Julian et à se confier. Il était bien loin des stéréotypes de l’homme qui passait tout son temps à la salle de gym et Julian aimait ça. « Ne me dis pas que tu comptes passer ta vie à bosser ici hmm? » lui avait demandé Julian, jouant avec les pans de la veste de Layton, ce dernier sur le pas de sa porte. Layton avait insisté pour le raccompagner, ils étaient allés dans un restaurant à quelques rues de l’appartement de Julian. Et curieusement, Julian, la personne la plus narcissique de ce côté là des États Unis, adorait entendre Layton parler. Il adorait voir cette façon qu’il avait de buter sur les mots et de demander à Julian s'il était certain qu’il voulait l’entendre parler. Oui, Julian en avait vraiment envie, Layton avait définitivement quelque chose de rassurant. Oui, rassurant et nouveau, tout comme cette nouvelle voiture.
Un sourire aux lèvres, Julian augmenta le son de la stéréo et passa la sixième vitesse, ignorant les limitations de vitesse. Malheureusement aujourd’hui, il n’allait pas voir Layton. Il aurait bien voulu mais Julian avait clairement délaissé son travail depuis qu’il fréquentait Layton, c’était bien pour cette raison qu’il roulait vite, très vite, se rendant à son lieu de rendez vous. Julian était toujours plus ou moins toujours à la recherche de clients, et si la personnalité d’Andrea s’accordait bien à la sienne (okay, il avait toujours envie de passer une main dans ses cheveux et déranger sa coiffure mais tout de même), il voyait surtout une opportunité, il avait toujours des artistes en slo ou des mannequins, mais des groupes de musique? C’était plutôt rare. Julian manqua son tournant à plusieurs reprises et exaspéré, il se gara enfin, mal, devant l’adresse indiqué, sortant de sa voiture en tirant sur les pans de sa veste. Comme à son habitude, il était habillé en noir de la tête au pied, de son pantalon de designer, à ses chaussures italiennes, à sa veste et sa chemise en dessous et même son noeud papillon, la seule note de couleur dans sa tenue venait de l’écharpe vert autour de son cou. Écharpe en soie bien évidemment. Prenant une profonde inspiration et passant en mode professionnel, Julian finit par rentrer dans l’établissement, il repéra rapidement Andrea et se mordit la lèvre inférieure, s’approchant de lui et la jeune femme brune qui se tenait près de lui. « Mon dieu est-ce que je suis en retard? » marmonna Julian, sac à la main et maudissant intérieurement le blond. « Tu aurais pu être un peu plus précis avec les indications, espèce de crétin. » Il l’avait sans doute fait exprès, juste pour irriter Julian, il détestait véritablement être en retard, les premières impressions faisaient tout dans ce métier. Il jeta un regard autour de lui, s’apprêtant déjà à lancer des piques. C’était Julian après tout pas vrai.
«Bref, je suppose que ce n’est pas le genre de bar où je peux commander un mojito ou un daïkiri, whatever I’ll survive. » Andrea l’avait vu boire des tonnes de fois et il sentait tout de suite que personne ne s’offusquerait s’il le faisait, ça faisait juste parti du boulot, pas désorienté au possible, Julian sortit un verre à cocktail de son sac, poussant un soupir avant de relever la tête. « Est-ce que c’est tout le monde? » Andrea lui avait déjà parlé du groupe, brièvement, quand Julian faisait semblant de ne pas écouter, bien entendu. Il se tourna vers la brune, un sourire aux lèvres. « Julian Roberston, tu dois être Billie, Andrea m’a déjà beaucoup parlé de toi… » Très sincèrement, ils soupçonnaient les deux de ne pas être que de simples musiciens et membres du même groupes, mais beaucoup plus... Il verrait s’il avait raison assez tôt. Il jeta un regard de haut en bas à Billie, roulant des yeux en voyant ses chaussures, Isla serait véritablement outrée, marque oui, mais saison dernière, quel faux pas vraiment. « C’est comme ça tu t’habilles en tant normal? Je veux dire pour les concerts et tout? Il va falloir revoir tout ça. En parlant de concert, est-ce vous avez quelque chose de prévu pour le mois prochain? Août va arriver avec ses festivals et je peux peut être vous obtenir de la place pour un mini concert. Sur les hauteurs de Los Angeles, avec peut être un milliers de personne… très intime en quelque sorte. » Julian parlait vite, très vite et il finit enfin par mettre la main sur sa bouteille de réserve et le plus naturellement du monde, il se servit, et une fois son verre à la main, il se sentit de nouveau en contrôle, superficiel à souhait, mais en contrôle.
« Et voilà ça va tout de suite mieux. »
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Sujet: Re: he means to be nice + Julian Mar 29 Juil - 13:13
Billie B. Salinger a écrit:
Julian & Billie
He means to be nice
Juillet 2015
Billie était indépendante, terriblement indépendante. Peut être même trop indépendante. C’était peut être parce qu’elle avait été orpheline - véritablement orpheline - à partir de ses quatorze ans. C’était peut être parce que sa tante adoptive qui les avait pris à leur charge n’avait aucun sens des responsabilité, et ne leur servait véritablement que de compte en banque et de toit sur la tête. C’était peut être parce que Birdie, malgré ses innombrables qualités, n’avait pas plus de sens organisationnel, et n’en faisait toujours qu’à sa tête. Alors Billie avait toujours fait. Tout fait. Elle avait toujours eu l’habitude de courir à gauche à droite, pour se débrouiller pour tout faire en temps et en heure. Alors aujourd’hui elle voulait dire qu’elle n’avait besoin de personne. Pire elle ne supportait pas qu’on lui fasse remarquer qu’elle avait besoin de quelqu’un.
Ainsi clairement lorsqu’Andrea lui avait dit qu’ils pourraient avoir besoin d’un agent, elle avait eu envie de l’étrangler. Pourtant, elle adorait Andrea. Sa manière de voir les choses, sa fraicheur, son apparente simplicité, son humour. Il était agréable de compagnie, et incroyablement doué. Billie n’avait pas à se plaindre. Mais lorsqu’il avait posé ses quelques mots, elle avait entendu Hyde pouffé dans un coin, Charlie se taire, et elle l’avait regarder avec des yeux qui lance des éclairs. Un agent ? Vraiment ? Billie n’était radine, elle se fichait bien de devoir payer un mec en plus pour faire quelque chose qui pouvait potentiellement être agaçant. Elle avait d’ailleurs assez d’argent pour vivre confortablement, elle ne manquait de rien. Mais c’était le principe. Elle n’avait pas besoin d’aide. Mais Andrea avait du réussir à trouver un bon argument, ou alors elle n’avait pas trouvé le courage de s’opposer à lui. Parce qu’il avait l’air d’y tenir à son agent. Alors forcément Billie n’était pas dans les meilleurs dispositions pour recevoir un mec qui l’agaçait d’avance. Enfin non elle n’avait rien contre le mec en lui même, contre sa présence en revanche….
Et si en plus le mec arrivait en retard… Lorsqu’elle le vit rentrer elle fit un sourire qui se voulait polie alors que ses yeux restait scotché de perplexité. Beau costume, très neuf, chaussure impeccable, écharpe en soie… Sérieusement ? Qu’on se le dise, Billie n’avait rien contre les gens qui s’habillait bien, c’était même agréable à regarder, si elle ne trouvait pas qu’il en faisait trop, elle aurait pu dire qu’il était beau dans son costume. Mais vraiment ? On était pas à une remise de prix, juste à un casual meeting professionnel. Mais c’est le monde de l’art, de la musique plus précisément, pas besoin d’en faire trop… Ou peut être que si justement. « Mon dieu est-ce que je suis en retard? » Mon dieu ? Fallait-il qu’elle commence à claquer sa main contre sa joue, à faire de grand yeux et à lancer des OH MY GOD à la Janice ? Ce mec était… Trop. Ou alors c’était elle qui exagérait. « Tu aurais pu être un peu plus précis avec les indications, espèce de crétin. » Elle se retourna vers Andrea. Espèce de crétin ? Andrea lui lança un sourire entendu, l’air de dire, n’est-il pas génial ? Sourire un peu crispée de la part de Billie, l’air de dire, toi et moi, on va avoir une petite discussion sur ce que génial veut dire. « L’endroit est simple à trouver normalement. Andrea a trouvé du premier coup avec les mêmes indications. » fit Billie avec une voix gentille, et un petit sourire malicieux. Espèce de crétin lui même. M’enfin elle ne le dirait pas, c’était un poil trop puéril.
«Bref, je suppose que ce n’est pas le genre de bar où je peux commander un mojito ou un daïkiri, whatever I’ll survive. » Oui enfin en parlant de puérilité, voilà le genre de gamin qui à besoin de parler d’alcool pour faire genre c’est un grand. Billie regarde autour d’elle, ok l’endroit ressemble à un ancien bar, justement à cause de l’ancien bar en bois dans un coin. Mais mise à part ça il n’y a ni les tables ni les chaises, juste une estrade en bois qu’ils ont aménager. Ca ressemble clairement à un vieux bar abandonné qu’ils ont eu la flemme de rénover et qu’ils utilisent pour faire leur répétition. Enfin, il ne s’attend pas à une réponse, il a l’air de faire des vocalises sanglantes pour lui même. « Est-ce que c’est tout le monde? » Hum, oui, c’est tout le monde. Elle veut répondre, mais Andrea s’en charge pour elle. « Hyde à la basse ou au violoncelle, Charlie la chanteuse, Billie à la trompette, saxophone ou piano, et puis moi… Moi tu sais. » Pas besoin d’un milliard de personne lorsqu’on savait sous jouer de plusieurs instrument. Bien sûr s’il voulait gagner en puissance de son pendant des concerts ils auraient besoin de plus de musicien, mais pour les concert ça se trouvait, et pour les enregistrements, il suffisait de faire un bon montage son, et à Los Angeles, des monteurs, on en avait plein. « Julian Roberston, tu dois être Billie, Andrea m’a déjà beaucoup parlé de toi… » Billie sourit, elle aimait pas sa voix, c’était pas son genre d’avoir de mauvais à priori, mais il fallait dire, avec lui rien n’avait bien commencé. Elle lui serra néanmoins la main, pour la forme. « Pareillement. » répondit-elle simplement. Andrea devait être entrain de lever les yeux au ciel et de se dire que ça ne se passait pas bien du tout. Car si Julian ne connaissait pas Billie et qu’il pouvait imaginer qu’elle était toujours ainsi, Andrea commençait à en avoir un plutôt bon aperçu, et là, pour du Billie, ça se passait mal.
En même temps le mec te reluquait étrangement des pieds à la tête, de quoi mettre n’importe qui mal à l’aise. « C’est comme ça tu t’habilles en tant normal? Je veux dire pour les concerts et tout? Il va falloir revoir tout ça. En parlant de concert, est-ce vous avez quelque chose de prévu pour le mois prochain? Août va arriver avec ses festivals et je peux peut être vous obtenir de la place pour un mini concert. Sur les hauteurs de Los Angeles, avec peut être un milliers de personne… très intime en quelque sorte. » Ok, le mec parle vite, trop vite, et sort une flasque, et pouf cul sec. Merde. Billie le regarde interdite, alors qu’elle prend quelques minutes pour encaisser ce qu’il vient de sortir. Vraiment une remarque sur ses fringues. Elle regarde comment elle est fringuer, banalement en faite. De jolie compensé - de la saison dernière certes mais who cares ici ? Lui surement, un short en jean et un t-shirt fluide. Oui banal, en même temps elle cherchait à être confortable, pas à être une bombe sexuelle du Jazz, c’est une répétition. « Tu as déjà réussit à faire bonne impression en agissant comme ça ? » demande-t-elle, n’ayant même plus particulièrement envie d’être gentille. « Non parce que si je voulais un abrutit mal poli et à moitié sociopathe comme agent, je demanderais à mon père. » Annibal si t’entend, c’est pour toi, cadeau, t’appréciera surement. « Alors tu as peut être l’habitude de gérer de pauvre artiste en manque de confiance en eux qui ne savent pas comment faire pour percer… Mais si t’es là, c’est seulement parce qu’Andrea à presque supplié.. » Bon elle exagère, mais quand on l’énerve, depuis que Birdie est partie, il y a les nerfs qui explose. Hyde se réveille enfin dans le fond, peut être parce qu’il a l’impression de la voir, Birdie, et il se mort la lèvre, ça va vite dégénérer. « Alors puisqu’il a l’air d’être étrangement attaché à ta carcasse alcoolisé et ridiculement trop bien fringué je veux bien faire un effort, mais arrête de faire ta star, tu n’es que l’agent. » Elle n’aimait pas paraître arrogante, elle ne l’était pas, mais quand elle sortait de ses gonds ce n’était jamais très raisonné. Hyde se leva finalement pour se rapprocher de la scène et vint attraper la main de Billie pour la calmer. Elle souffla s’accrochant distraitement à la main d’Hyde. Hyde enchaîna pour elle. « Sinon, non elle ne s’habille pas comme ça pour les concerts, et faites donc ça, mais on va déjà au festival Jazz Satchmo à la Nouvelle Orléans début Août. Billie nous a inscrit. » Billie sourit et laissa la main d’Hyde. « Vous avez quoi comme référence en tant qu’agent artistique ? » Non parce que pour une fois c’était pas à elle devenir supplier pour qu’il les prenne, mais peut être plus le contraire. Enfin en exagérer. Mais il n’était pas un jeune groupe, et si effectivement leur dernier album datait un peu, celui d’avant avait fait un carton sur la scène jazz international.
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Sujet: Re: he means to be nice + Julian Sam 2 Aoû - 16:25
Nice? Yeah right...
Julian avait tout simplement envie de rire.
Oui, de rire, il avait l’impression d’être retourné à la période du lycée où il devait encore faire ses preuves pour que les gamins cool le laissent traîner avec eux et pour que Julian se sente bien et qu’il ait le sentiment d’appartenir à quelque chose de beaucoup plus grand que lui. Oh comme il avait toujours détesté le lycée, il avait obtenu son diplôme avec une mention et avait mit le plus de distance entre lui et New York, sans un seul regret. Et il avait voyagé, et il s’était très vite rendu compte que l’avis des gens ne comptaient pas. Pas du tout. Cela avait commencé quand il s’était mis à explorer sa sexualité, être gay n’avait jamais été facile et bien entendu, les gens étaient loin d’être tolérants et trop de fois, le jeune brun avait dû subir des remarques alors qu’il ne faisait que tenir la main d’un autre homme qui lui plaisait un peu. Alors évidemment, à force de subir et de se contenter de subir et d’hocher la tête et de commencer à avoir honte… Julian s’était demandé s’il y avait un problème, peut être que c’était lui qui était complètement cinglé, quelle idée de vouloir embrasser un autre homme, pourquoi toujours vouloir ce qui était de plus cher, et pourquoi avoir envie de porter des chaussures qui ne lui étaient clairement pas destinées… Pourquoi?
Eh bien tout simplement parce qu’il en avait envie. Il n’y avait pas d’autres explications, il se sentait bien ici même si là tout de suite sa tenue valait autant que sa voiture et s’il disait haut et fort ce qu’il pensait c’était tout simplement parce qu’il le pouvait. Il était lui-même, il n’avait pas besoin de prétendre tant que ça devant ces clients vu qu’il s’aimait à ce point-là. C’était égoïste, probablement superficiel et certains se hasarderaient très certainement à dire que c’était parce qu'il était gay. Mais il s’en foutait, Julian s’était toujours servi des remarques des autres comme une armure et une carapace, faite exprès pour avancer dans ce monde et encore plus devant ces clients. Il admirait très sincèrement tous ces artistes et autres rêveurs mais pour lui son métier était simple: leur rappeler qu’au dehors c’était la jungle et Julian était aussi brutal que le reste des critiques et autres personnes qui allaient essayer de les mettre à terre. Il avait donc un sourire sur les lèvres alors qu’elle affirmait que Andrea avait presque supplié. Cela ne correspondait pas vraiment au caractère du jeune homme mais Julian ne préféra ne pas interrompre Billie, elle avait l’air d’en avoir gros sur le coeur et à en juger par l’autre personne qui les avait rejointe pour prendre la main de la jeune femme, elle n’avait pas l’habitude de s’énerver ainsi. Oh give me a fucking break, se dit intérieurement Julian, se promettant intérieurement de faire payer ça à Andrea, de quelque façon que ce soit. Au moins, se dit-il, ne l’écoutant plus vraiment et préférant regarder ses ongles, elle avait admis qu’il était bien habillé et c’était vrai que oui… Il avait fait un effort aujourd’hui. Elle lui demanda ses références et il rangea son verre à l’emplacement qui était prévu à cet effet, enregistrant toutes les informations qu’il avait reçu.
« Oh la Nouvelle Orléans, ville du jazz, je comprends, c’est totalement prévisible mais ça évite de prendre des risques pas vrai? » Il ne pouvait pas vraiment s’en empêcher et il haussa les épaules, prenant sur lui. Il aurait pu être n’importe ou là tout de suite, n’importe où dans Los Angeles avec des gens qui aurait apprécié sa présence et ce sans concession et sans blabla… Mais non, il était là. Julian poussa un soupir, plus dérangé par le fait qu’il s’était garé en double fille que par Billie elle-même… Non vraiment, elle était tout en bas de sa liste de priorité, elle n’était probablement même pas sur cette liste. « Alors premièrement, Billie, sache que je ne cherche pas à faire bonne impression, si tu crois qu’en sortant d’ici je vais me morfondre en me disant qu’une fille qui ne sait pas probablement pas faire la différence entre Prada et Armani ne m’apprécie pas et que ça va m’empêcher de dormir? Tu te trompes. Je suis là pour faire mon boulot et ce cher Andrea m’a dit de venir ici, je ne suis pas là pour vos beaux yeux ou pour votre musique transcendante mais bien pour faire mon job. » Au moins c’était clair, leur avis ne comptait pas, surtout quand de l’argent était impliqué les sentiments n’avaient plus rien à avoir là dedans, certes il appréciait Andrea, mais ce n’était pas la même chose, cela restait tout de même des affaires. Toujours le sourire aux lèvres, Julian fouilla dans son sac, finissant par sortir son CV et la liste de quelques uns de ses clients. Il faisait ce métier depuis bientôt trois ans, et il était putain de bon à ce qu’il faisait, il faisait tout pour ses clients, il gueulait sur des gens, allait harceler les bonnes personnes et n’hésitait pas à prendre des risques.
« Tu veux mes références, les voilà, la liste de mes clients les plus récents. Si tu as eu la chance de te balader dans Los Angeles tu as pu remarqué un billboard géant pour un grand parfum… Dior ça te dit quelque chose? Une de mes mannequins. À la dernière fashion week, toutes les filles qui ont fait la couverture des magazines et qui ont signé des contrats étaient mes mannequins. » Il n’avait rien à lui prouver, absolument rien, il savait tout ce qu’il y avait à savoir sur cette ville et sur les gens qui faisaient parti de l’élite et ceux qui se contentaient d’être sur la touche. « Je ne vais pas mentir, les groupes de musique? Pas vraiment mon style, but I love a challenge and trust me I’ve done my homework » Il s’était renseigné, leur groupe était bon, connu avec des valeurs surs et un certain public conquis qui n’allait pas s’envoler. Mais si Julian était là ce n’était pas pour se contenter du minimum, il voulait tout pour eux, les tournées, l’argent à flot et les Grammys s’il vous plaît. Et oui, ce n’était que des artistes et il faisait ça uniquement pour l’amour de la musique, lui Julian, s’il était là c’était parce qu’il aimait l’argent et que son plus grand souhait était très certainement de mourir dans une piscine de billets de cinquante dollars. Peu importe, il continua de vider son sac devant Billie, sortant des CDs et un tas de dossier et de statistiques qu’il avait mis au moins une semaine à produire. Il n’était pas un touriste et définitivement pas un arriviste, il savait ce qu’il voulait pour lui et sa carrière et tant pis si ses standard étaient putain d’élevés… Il assumait, tout simplement.
« Votre dernier album je me trompe? Et oh qu’est-ce que je vois… Les tableaux de vos dernières ventes, et de nombreuses critiques que j’ai pu trouver dans des magazines de musique… je tiens juste à préciser que si j’avais été là au moment des faits je vous aurais fait signer avec une maison de disque plus influente et où vous auriez pu vous retrouver dans un vrai studio selon vos propres termes. » Nouveau sourire et Julian tapa dans ses mains, les yeux toujours rivés sur Billie. « Tu as d’autres questions ou je peux commencer à parler du festival de jazz qui a lieu à Los Angeles dans quelques semaines et où on cherche toujours des artistes? » Oui, il avait très bien fait ses devoirs.
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Sujet: Re: he means to be nice + Julian Sam 9 Aoû - 11:56
Julian & Billie
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Juillet 2015
Billie allait exploser. Non mieux, elle allait lui briser le nez, ou pire. Elle pourrait peut être se concerter avec elle même telle une réelle schizophrène pour échafauder un plan machiavélique qu'elle serait obliger de mettre elle même en oeuvre. Billie faisait ça, souvent, échafauder des plans machiavéliques. A bien la regarder, c'était étonnant, elle avait tout d'un ange. Un visage enfantin - elle ne faisait clairement pas son quart de siècle - un regard doux, et un sourire encourageant. Non vraiment, elle avait tout d'un ange, et jamais, au grand jamais, elle se montrait mauvaise ou désagréable. Un vrai petit bout de perfection, de gentillesse, peut être même avec un côté bonne poire. Mais c'est qu'elle se retenait, enfin qu'elle s'était longtemps retenue, à l'extrême même. Mais son cerveau vrillait, s'échauffait, et avait besoin d'un échappatoire. Et puisque Birdie n'était plus là pour discuter du plan, ou bien même l'exécuter, et bien elle trouverait, toute seule, en son fort intérieur.
Son fort intérieur, c'était Bagdad, ou pire. C'était surement le long résultat de ses années d'effort, à travailler sur elle même, à jouer cette comédie de perfection pour exploser dans les gestes de sa jumelle. Bien sûr, depuis que Birdie n'était plus là, elle n'était pas aussi catégorique, pas aussi parfaite, et donc pas aussi mentalement meurtrière. Mais elle arrondissait les angles, toujours un peu, avec une douceur et une gentillesse à toute épreuve. Et généralement ça payait, on est aimable envers les gens souriants et gentils. Mais là, face à cet agent... Ce mec était un calvaire. Elle le sentait dans sa manière de se tenir, dans sa manière de parler, dans sa manière d'observer les yeux. Il avait une supériorité dérangeante, un sans gêne désagréable, une arrogance qui défiait toute lois de la logique. Et honnêtement de là ou elle se trouvait elle se demandait simplement comment pouvait-il exercer un métier pareil. Oh elle ne doutait pas d'une seule chose, il devait être impitoyable en affaire. Mais la musique, l'art, etc, était tout de même un métier relationnel, et ce mec là, était nul pour tisser des liens. Elle qui était normalement une patte molle qui s'adaptait docilement à la personne en face d'elle... Devant lui elle était un chew-gum qui essayait de s'adapter mais ne parvenait qu'à s'accrocher à sa chaussure pour essayer de la détruire. Bon l'image était moche, mais l'idée était là.
« Oh la Nouvelle Orléans, ville du jazz, je comprends, c’est totalement prévisible mais ça évite de prendre des risques pas vrai? » Voilà, qu'est-ce qu'elle disait. Elle ignorait vraiment dans quel état d'esprit il était venu, mais clairement, là, il avait juste décidé d'être désagréable. Prévisible. Prise de risque ? Est-ce que toute la vie devait être une prise de risque ? Et puis qu'est ce qu'il y connaissait lui en prise de risque ? Forcément, ça devait être bien difficile de se dire aujourd'hui je met du moutarde pour essayer de lancer une tendance avant même qu'elle débarque. Big risq, my ass. "On vient de la Nouvelle Orléans." dit-elle sèchement, comme s'il aurait du le savoir. Et puis de toute façon, ce n'était pas réellement à lui de juger, si ? Elle gérait toute seule le groupe depuis presque trois ans, et elle se débrouillait plutôt bien. "Et puis le risque pour le risque, ça s'appelle de la connerie." ajouta-t-elle avec un sourire doux qui sonnait très faux dans sa tête. Ce n'était pas pour jouer la carte de la sureté, elle s'en fichait pas mal, mais juste... Elle n'allait pas refuser le meilleur festival de Jazz des Etats-Unis juste parce que ce n'était pas une prise de risque.
La suite lui arriva à la figure comme une grave erreur. Il plaisantait, non ? Comment quelqu'un de sensé pouvait sortir une chose pareil ? Elle resta interdite, muette, bouillonnante et pourtant incapable de réagir. Elle restait là, face à lui, prise de cours, à ressasser ce qu'il venait de lui jeter à la figure. Je ne cherche pas à faire bonne impression. Sans blague aurait-elle voulu pensé en premier lieu, mais ... Vraiment ? De quel planête sortait-il ? Il devait forcément avoir des gênes communs avec Annibal pour sortir une chose pareil. Quoique... Annibal ne s'embêterait même à sortir une phrase pareil, il en avait juste rien à foutre. Mais lui... C'était son boulot qui se jouait là... Elle peinait à croire qu'il est jamais eu un seul client. La différence entre Prada et Armani... Oh oui, bonne manière de juger les gens, par leur fringue. Plus superficiel tu meurs. Il ne pensait pas qu'elle puisse en avoir quelque chose à foutre. Et oui, elle ne faisait pas la différence, et non ça ne l'empêchait pas de bien s'habiller. Pas la peine de s'arracher un bras pour avoir des fringues corrects. Je ne suis pas là pour vos beaux yeux. Soit, là c'était, à la limite, la chose la plus intelligente qu'il est dit jusque là. Ni pour votre musique transcandente... La par contre c'était plus emmerdant. Parce que monsieur disait qu'il voulait faire son job... Mais son job concernait justement leur musique, et un agent est sensé un minimum s'intéressé à ce que produisent leur client... Enfin n'est-il pas une sorte de conseiller... Si le mec n'avait pas l'oreille musical, autant qu'ils continuent comme ils l'avaient fait depuis le début, soit seul... Ou enfin... Bref. Elle resta quelques secondes de plus à le regarder ne sachant pas réellement quel mot mettre derrière tout ce qui lui passait par la tête, et puis sans prévenir elle entraîna Andrea à l'écart.
"Tu te paye ma tête ? Tu appeles ça sympa ? Ce mec est un enfoiré de première né pour être sur les podiums des défilés de mode, il n'a rien à faire avec nous, tu l'as trouvé ou ?" Là elle explosait, elle poussa Andrea d'un coup sur le torse visiblement énervé. A quoi pensait-il ? Certes ils ne se connaissaient pas depuis très longtemps, mais elle avait quand même eu l'impression qu'ils se comprenaient un minimum... Il aurait du savoir. Hyde l'aurait su. "Il est excellent dans ce qui fait, et son caractère merdique fait son charme." Son charme ? Elle le considéra un instant, scana sa silhouette avant de se retourner vers Julian. Bon pour Julian c'était évident, il gueulait qu'il était gay par tous les pores de sa peau... Andrea en revanche... Elle ne l'aurait pas deviné. "Ecoute si tu veux te le taper vas-y c'est pas mon problème, mais putain me mélange pas à ça." Andrea éclata de rire dans son coin. "Oh tout doux tiger, je parlais pas de sa charme là." Elle le frappa un coup pour le tiger, incapable de dire de quel charme il pouvait parler alors. "Oui et bah tu es le seul à le voir son charme, je te jure que je vais lui arracher les yeux." Andrea attrapa la main de Billie regardant ses ongles parfaitements manucurés, "Je ne doute pas une seule seconde que tu puisses le faire... Mais laisse lui une chance... Il en vaut la peine." Il en vaut la peine. C'était surement la pire phrase que Billie avait entendu au sujet de Julian, mais elle baissa les bras, soupira brutalement, et retourna vers Julian.
"Tu es un con arrogant égocentrique et avec aucune qualité relationnelle, mais puisque tu as l'air d'en avoir rien à foutre, je supposes que si malgré ton handicape évident tu arrives à faire votre boulot correctement, alors le job est à toi." Là soudainement on retrouvait plus Billie, la rationnelle, l'avocate. Ses mots n'étaient pas tendre, mais il avait l'air de s'en foutre. Il n'y avait plus aucune agressivité dans sa voir, juste l'évidence, froide, comme lui. Elle lui demanda tout de même ses références, pas pour l'enfoncer, elle n'avait pas que ça à faire, mais Andrea lui avait promis qu'il était doué, très doué, alors surement que ça ne le dérangerait pas de prouver un peu sa science. Il répliqua rapidement sortant un cv, elle regarda la feuille, l'écoutant vaguement. "Génial, des mannequins, félicitation !" Honnêtement peu impressioner, c'était son job, bien il savait le faire, mais elle ne doutait pas une seconde qu'il est largement les compétences en matière d'agent de mode, il n'y avait qu'à regarder comment il était fringué, et de quoi il parlait... Des marques, des marques, et encore des marques. Oh et oui, Dior elle savait ce que c'était, mais bon qu'il continue de penser qu'elle ignorait tout parce qu'elle portait un short vintage et un t-shirt H&M. « Je ne vais pas mentir, les groupes de musique? Pas vraiment mon style, but I love a challenge and trust me I’ve done my homework » Bon au moins il voyait sa faiblesse... En même temps il estimait que ce n'était rien, et qu'il avait tout de même le profil, Andrea pensait la même chose, elle, elle n'était pas sûr. "Et en musique tu y connais quoi ?" Il avait l'air de ne pas avoir d'oreille, et de s'en foutre de toute façon royalement de ce qu'ils pouvaient bien jouer, et rien que ça était un brin dérangeant.
Néanmoins elle le regarda sortir tout un tas de truc de son sac, elle l'écouta, muette et attentive, elle l'avait promis à Andrea. Mais il ne pouvait pas s'empêcher, s'empêcher de grincer des dents, de le trouver désagréable. Elle attendit qu'il finisse sa phrase. "Ce studio on la choisit ensemble, il nous plait comme ça. Et je ne sais pas si tu es au courant, mais le Jazz c'est pas une connerie de musique commerciale, on ne va pas injecter des millions en nous pour nous faire chanter en play back et faire jouir la société de consommation abrutie." Oh elle même écoutait parfois ces conneries musicales comme elle les appelait, et au fond, ça lui allait très bien d'être hors de ses circuits commerciaux, mais s'il voulait gratter de l'or il n'avait qu'à se trouver une futur Miley Cyrus. "Si tu avais fait tes devoirs, tu saurais aussi qu'on a démarrer avec rien, sans maison de disque, tu saurais qu'on a démarrer à la Nouvelle Orléans, tu saurais peut être même exactement ce que c'est, le Jazz, le Blues, et que ça implique. Et ce n'est pas un studio flambant neuf qui va nous faire briller, c'est notre histoire, c'est ce qu'on a dans nos tripes, et c'est notre petit côté rétro qui s'entend dans notre studio de merde." Parce que ça s'entendait au fond dans leur CD, sur leur vinyles encore plus, oh bien sûr c'était un peu imperceptible, enfin, disons qu'il fallait s'y connaître. "Mais oui, parles-nous en." dit-elle doucement. "Et sinon, on peut se mettre d'accord pour créer un environnement de travail sain ? Ou être un minimum agréable est un challenge trop difficile pour toi ?" demanda-t-elle avec le plus de gentillesse possible. Elle n'était pas une pleurnicharde qui voulait qu'on la traite bien, elle aimait juste, les environnements sains, elle était aimable et gentille, c'était agréable lorsqu'on avait la même chose en face. "Je ne suis pas l'une de tes mannequins anorexiques en mal de moi même, je me fiches de ce que tu penses de mes fringues, et tes remarques mesquines et mauvaise sur tout ce qui est superficielle ne m'intéresse pas, on a pas les mêmes goûts, ni les mêmes valeurs c'est évident, donc je te propose qu'on s'occupe chacun de notre boulot et qu'on ne se rentre pas dedans pour n'importe quoi..." Non parce que bien sûr, elle pouvait être la seule à faire des efforts, mais il allait l'agacer, elle n'allait pas tenir.
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Sujet: Re: he means to be nice + Julian Mar 12 Aoû - 12:46
Nice? Yeah right...
Rare était les gens qui étaient capables d’énerver Julian. Et ceux qui y arrivaient faisaient parti de deux catégories bien définie, ils étaient soit dans la très longue liste des ex de Julian (oui, cette liste était vraiment très longue) ou alors il s’agissait de sa soeur, Jodie. Mais hors de question de penser à cela maintenant, surtout pas en face de Billie qui semblait plus que déterminée à avoir le dernier mot et à lui expliquer comment les choses aller se passer. Hell to the no. Pensa Julian, maudissant intérieurement Andrea de les avoir réunis dans la même pièce. Il n’avait d’ordres et de conseils à recevoir de personne, surtout pas de ses clients et surtout pas de personne avec qui il n’avait pas signé de contrat. Absolument rien ne l’obligeait à être ici, il était juste là pour les beaux yeux d’Andrea et parce qu’au final, Julian avait un bon fond. Billie ne le connaissait pas et ne savait pas qu’il était du genre à se réveiller à 4heures du matin pour aller chercher des gens à un aéroport précis ou rester des heures debout pour un casting juste pour rassurer une telle que non elle n’était pas trop grosse et que oui, elle allait tout déchirer. Julian adorait son métier sûrement autant que… Autant que Billie.
Oui, il ne pouvait pas lui reprocher son manque de passion mais dans ce cas-là, l’inverse était également vrai. Julian s’était résigné depuis longtemps, il savait chanter et danser et même poser mais la scène n’était pas fait pour lui, il devait trouver autre chose dans le milieu artistique, quelque chose qui lui convenait tout à fait. Et c’était bien pour ça qu’il était devenu agent, mettant à profit ses années de cours de théâtre et les quelques notions de gestion qu’il avait. Il y a trois ans, il aurait accepté les critiques de Billie en hochant la tête et en s’accommodant à la moindre de ses exigences, mais il n’était pas complètement débile, il avait appris sur le tas et les choses étaient certaines, il aurait quitté cette profession depuis longtemps s’il n’avait pas ce qu’il fallait. Mais il savait bien parler, bien présenter, il était un baratineur de la pire espèce et dès qu’il s’agissait d’obtenir l’exclusivité quelque part, Julian était là, littéralement prêt à claquer des portes pour obtenir ce qu’il voulait au nom d’un client, non vraiment… Il n’avait absolument aucune limite quand il s’agissait de démarcher des photographes et autre pour ses clients, c’était la même chose pour un producteur ou une maison de disque, il allait s’adapter. Il poussa un soupir, fixant Andrea puis Billie, reprenant calmement. « Alors on va mettre deux ou trois petites choses au point toi et moi pendant que j’ai encore un minimum de jugeote, je ne vais sûrement pas t’apprendre comment jouer à la perfection alors tu ne vas certainement pas m’apprendre à faire mon boulot pour commencer, tu ne sais pas de quoi est fait mon quotidien et je tiens à te signaler que premièrement, ce n’est pas donné à la première cruche qui bat des cils de faire de se faire un nom dans le monde de la mode. »
Julian détestait cette image que les gens se faisaient de la mode et de la haute couture, ce n’était pas juste une question de mensuration et non les plus jolies de ses mannequins faisaient même du 42 et trouvaient toujours du boulot. Cela impliquait un certain savoir vivre et une discipline exemplaire et aussi un travail quotidien, il ne suffisait pas d’être jolie, il fallait être également intelligente pour se servir de son physique et surtout toujours sourire face aux critiques. « Deuxième, je comprends, tu es une artiste. Je ne suis pas à ton niveau non je suis agent, pas de ma faute si l’autre crétin ne t’avait pas prévenu des conséquences, on est d’accord il aurait dû le faire avant de nous donner tous les deux rendez vous ici… » Il jeta un regard noir à Andrea, se retenant de lui lancer son verre à la figure, non mais vraiment, un petit avertissement aurait été sympa et ce dans le deux sens. « Pour toi un agent c'est quelqu’un qui va gentiment te tenir la main et hocher la tête à chacune de tes mauvaises décisions? Alors ce cher Andrea a sonné à la mauvaise adresse. Je ne critique pas juste pour le plaisir de critiquer, ce genre de remarques, tu vas les entendre absolument partout, tout le temps au quotidien dès que vous serez connus, tu penses que je ne crois pas que votre musique mérite d’être sur les ondes et d’être entendue par un public beaucoup plus large et que vous avez tout à fait votre place au sommet histoire d’éclipser ses immondices pop qui passe à la radio et qu’on essaye de faire passer pour de la musique? Please, I don’t listen to that, I’m not that gay. »
Julian haussa les épaules, rangeant négligemment tout ce qu’il avait sorti dans son sac, quelque part déjà fatigué par cette conversation, c’était la première fois qu’il devait autant se justifier. « Maintenant si ça vous plaît à tous de ne pas bousculer votre routine et de continuer votre musique avec vos fans fidèles, très bien, c’est un choix que je respecte, stupide selon moi mais parfait. Mais si vous êtes prêt à passer à la vitesse supérieure et que vous voulez savoir ce que ça fait de se retrouver parmi les plus grands et ce tout en vous amusant, je suis exactement ce qu’il vous faut. » Optimiste? Non, Julian était réaliste, il était accro à son travail et quand il avait un projet en tête, il ne dormait pas et il faisait tout ce qui était nécessaire pour y arriver. Encore une fois, Billie ne pouvait pas lui reprocher son manque d’implication. Il la fixa une dizaine de secondes avant d’ajouter: « Tu sais quoi… D’habitude je prends 22% à tous mes clients mais rien que pour vous on va s’en tenir à absolument rien, si à la sortie de votre prochain album vous finissez numéro un des ventes dans le pays toute catégorie confondue et que vous êtes connus et reconnus partout grâce à moi… Je récupérerai mon pourcentage et en prime Billie, tu devras admettre que tu as eu tort. » Il avait un sourire aux lèvres à présent et il croisa les bras sur sa poitrine, sac sur les épaules.
« Offre à prendre ou à laisser, ce n’est pas que j’ai des gens à voir, un petit ami à aller embrasser et des chaussures à acheter mais… Si. »
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Sujet: Re: he means to be nice + Julian Ven 22 Aoû - 11:04
Julian & Billie
He means to be nice
Juillet 2015
Julian n’écoutait pas. C’était la seule solution intelligente qui se présentait à elle, alors qu’elle le voyait et qu’elle l’entendait réagir à chacune de ses phrases lancées plus ou moins sur le coup de la colère. Julian n’écoutait pas, et n’avait pas réellement envie d’écouter. Ou alors il n’y connaissait rien en relation avec autrui, et en faisait de toute façon qu’à ça tête… C’était possible aussi. Elle avait vu Annibal le faire plus d’une fois, elle n’était plus étonné de grand chose aujourd’hui. Cela dit, elle n’était plus réellement sur d’écouter non plus ce qu’il lui disait. C’était souvent ce qui se produisait lorsqu’on se retrouvait face à quelqu’un qu’on ne supporte pas. Soudainement tout ce qu’il dit vous paraît absolument con, condescendant et insupportable. Quoique… ayant l’impression d’avoir un minimum cerné le personnage de Julian, chacune de ses phrases étaient probablement condescendante à mourir. Pas de doute. Mais pour le reste, peut être disait-il des trucs sensé… Billie ne saurait dire, elle voyait rouge, avait surement de la fumée qui lui sortait par les oreilles, et avait envie de lui arraché une par une ces petites bouclettes si bien rangée sur son crâne. Franchement, il était obligé d’être tiré à quatre épingle ? C’était insupportable. Enfin on allait pas commencer par énumérer tout ce qu’elle trouvait insupportable chez lui, sinon on était pas sortit de l’auberge. On allait plutôt sourire, soupirer un grand coup, et essayer de se calmer. Oui, Billie allait essayer de redevenir la femme adorable qu’elle pouvait être. Elle savait le faire, presque tout le monde en bénéficiait dans son entourage, on pourrait pousser la liste un tout petit peu plus loin. Pour Andrea. Parce qu’elle savait que l’idée n’était pas si terrible, et que malgré le faite que Julian soit absolument détestable, il ferait surement très bien l’affaire. Parce qu’Andrea avait fait ses yeux doux, et que bon voilà, une promesse est une promesse, elle ferait un effort.
Elle s’essaya donc de respirer normalement, de sourire même. Le sourire lui chatouillait le coin des lèvres, elle aurait pu avoir envie de rire, tellement ce sourire n’était pas naturel. Elle écouta vaguement ce qui lui répondit avec un calme désagréable. Il donnait le sentiment d’être un papa en colère entrain d’engueuler sa fille de la pire des façons, de manière calme. Qu’on se le dise, la colère froide et calme était intolérable. Elle te rabaissait et t’humiliait… Pas que Billie en connaisse un maximum sur les figures paternels en colère, mais c’était la seule image qui lui était venue. Elle ferma ses oreilles, et continua à sourire dans le vide, se doutant qu’au fond il avait peut être une petite raison de la remettre à sa place, mais qu’aujourd’hui elle préférait crever que de l’avouer. Si on commençait à accepter ses erreurs devant un mec comme Julian c’était surement clairement donner le bâton pour se faire battre. Et puis elle pourrait bien essayé de se justifier, elle en avait des justifications, des très bonnes même. Julian n’était qu’au plus au niveau, et con comme il était, elle était sur qu’il ne voyait pas les dégâts causées par l’industrie de la mode. Elle avait passé un mois au rayon anorexique, elle connaissait les dégâts. Enfin, elle ferma sa gueule, fit un grand sourire, probablement aussi agaçant que son crâne, et serra la main d’Hyde toujours derrière elle. Un instant elle pensa qu’elle ne devrait pas faire ça, qu’elle connaissait les sentiments d’Hyde à l’égard de Birdie, qu’elle savait qu’à cause de ça il n’était toujours pas au clair avec elle, et qu’à jouer à ce petit jeu, elle agissait exactement comme sa soeur. Mais avec Hyde c’était facile, ça roulait comme sur des roulettes.
Etrangement elle éclata franchement de rire, et balança sur Andrea une tape, caresse à l’arrière de son crâne. Crétin. C’était probablement un adjectif qui collait comme de source à Andrea. Il ne niait pas, il répondit à Julian par un rire narquois, dont il gratifia finalement Billie, elle agrandit son sourire faux comme réponse, et hésita un instant à lui tirer la langue. Elle se souvint de la présence de Julian, et s’abstint. En revanche quand à la suite, elle manqua de s’étouffer. Ces critiques elle allait les entendre partout. I’m not that gay ? Qu’est ce que c’était sensé vouloir dire ? Il savait que ce genre de remarque foireuse était exactement celle qui déservait leur cause ? Elle grinça des dents avant de dire, en raillant. « Hum et dit moi une critique justifiée que tu as dit ce soir ? » demanda-t-elle comme si elle débarquait. Le fait est que dès son arrivé, elle l’avait surtout entendu critiqué pour le fun. « Oh oui, mes habits que seul le groupe, toi par coup de malchance, et moi voyons pour les répétitions… T’inquiète tu te lavera la rétine en rentrant chez toi. » Sur, tout ceux qui ne verrait jamais ses fringues casuals, la critiquerait surement sur ce qu’ils ne l’ont jamais vu porté. Et puis ce n’est pas parce qu’elle risque d’être connue qu’elle ne peut plus se sapper comme bon lui semble. « Hum… Et le faite que nous ne bossons pas dans un bar qui se respecte qui peut te servir ta dose de liqueur ? Très professionnel. » finit-elle narquoise. « Alors vas-y critique tout ton soul , mais critique peut être plutôt notre travail, enfin je n’en sais rien, je ne voudrais pas m’avancer sur ton boulot d’agent, tu l’as dit, je suis musicienne, je n’y connais strictement rien. » Merde on avait dit respire. Il fallait qu’elle se calme, ou alors elle allait l’empaler vivant. Et autant elle devait pouvoir calmer le jeu et rendre la discussion presque confortable, autant elle se doutait que lui ne chercherait jamais à être un tant soit peu agréable. « Quand a ta dernière réplique, je plains la communauté gay d’avoir avec toi un si fier défendeur de leur cause. » Là elle était presque aimable, parce qu’en réalité elle avait juste littéralement envie de lui cracher à la gueule. Ses papas l’avaient rendu hyper sensible au sujet, et bien qu’elle soit parfaitement hétérosexuelle, elle vivait souvent chaque mauvaise remarque sur les gays comme une attaque personnelle.
Elle finit par écouter avec attention ce qu’il avait à lui proposer. Elle ne se priva tout de même pas de grincer plusieurs fois des dents. C’était plus fort qu’elle. Elle ne pouvait pas s’en empêcher. Cela dit ce qu’il disait n’était pas si stupide, bien que c’était d’une condescendance sans précédent et qu’elle avait légèrement envie de l’étrangler. C’était drôle l’effet que pouvait voir certain homme sur elle, absolument hilarant. Elle manqua de s’étouffer à sa dernière remarque. Vraiment, il était si sur de lui ? Enfin sur le principe elle n’était pas contre… Quoiqu’avouer qu’elle avait tord… Il en était pour une fois hors de question. Elle ne questionnait pas tant ses capacités d’agent que ses capacités humaines. Et ça elle était désolé, mais il y avait peu de chance qu’il lui prouve le contraire. « Tord sur le faite que tu es un connard misanthrope doué pour ce que tu fais ? » demanda-t-elle avec intérêt. « Pardonnes moi ma vulgarité, mais il fallait que je vérifie, parce que je doute que tu puisses me convaincre du contraire. » Enfin ne sait-on jamais, il semblait avoir conquis Andrea. Quoiqu’Andrea n’est pas l’air d’être le mec le plus sensé de la planète. « Mais tu sembles avoir tellement confiance en toi, que peut être que ça ne sera pas un problème. » Elle sourit, le plus sincèrement cette fois-ci avant de l’entendre finir, bras croisés sur le torse. Elle imita sa posture. C’était drôle d’adopter une posture aussi fermée au moment de signer un contrat. M’enfin, l’homme était drôle, et bizarre. « On signe ou ? » demanda-t-elle légèrement amusé par sa dernière réplique. « Parce que c’est étonnant, j’aurais jamais dit qu’on puisse avoir les mêmes plans de soirée mais… si. Enfin les chaussures attendront peut être demain matin. » dit-elle en souriant. Elle ne savait pas pourquoi elle avait dit ça. Elle n’était pas tellement le genre de fille à dire qu’elle avait un petit ami ou quoique ce soit, et la phrase de Julian résonnait encore dans sa tête comme un besoin flagrant de prouver qu’il avait une vie. Mais elle avait trouvé la boutade importante. Après, elle jeta un coup d’oeil à son montre, et jugea qu’à moins que ça ne soit Luke qui vienne chez elle, elle passerait probablement plus la soirée avec River. Elle sortit son portable. Et vu qu’elle n’avait pas de message de lui, en même temps elle ne lui en avait pas envoyé non plus, elle irait probablement profiter simplement de sa fille, en tête à tête avec une berceuse.
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Sujet: Re: he means to be nice + Julian Sam 6 Sep - 18:58
Nice? Yeah right...
Connard misanthrope.
C'était la première fois que Julian l'entendait et il devait très certainement le noter quelque part afin de ne pas l'oublier. Pour l'instant, il conservait son sourire absolument parfait sur le visage, absolument pas du tout atteint par les paroles de Billie. Elle lui faisait de la peine, vraiment, elle avait au moins le mérite d'être jolie et peut être qu'il lui était arrivé une ou deux expériences traumatisantes dans la vie mais ce n'était tout simplement pas celle de Julian. Il ne pouvait pas reprocher à la brune d'être désespérément honnête avec toutes les personnes qu'elle rencontrait. C'était sûrement son côté artistique mais Julian possédait également ce côté là, il n'avait jamais véritablement renoncé au chant et à la danse et dès qu'il le pouvait, il était toujours le premier à s'inscrire aux nombreux séminaires de danse qu'il y avait très souvent dans la ville, mais c'était juste une petite part de lui-même. Il y avait également le Julian superficiel au possible, celui qui croyait dur comme fer qu'il avait sa place au soleil, celui qui avait envie d'abandonner, celui qui se voyait dans une carrière un peu plus sérieuse, celui qui voulait faire la fête toute la soirée... Il n'était pas qu'une seule personne et s'il préférait se présenter à la plupart de ses clients et même au monde comme le cliché gay plus qu'authentique qui ne jurait que par ses Louboutin et qui avait son cercle privé de mannequin... Ça ne regardait que lui. Tant pis si cela le rendait hypocrite à souhait ou même qu'il sonnait creux dans chacune de ses interactions, c'était ses choix et c'était la meilleure défense qu'il avait contre le monde. Julian savait parfaitement qui il était, ce qu'il voulait et de quoi il était fait... Il n'avait pas besoin de le montrer au reste du monde, aussi, les insultes de Billie glissait très bien sur sa veste Ralph Lauren, de cette saison s'il vous plaît...
Il ne faisait aucune différence entre elle et une autre de ses clients, certes, Julian avait clairement une certaine affection pour certains de ses mannequins mais là encore, il avait choisi de montrer un tant soit peu de compassion envers certaines personnes ou pas. C'était encore ses choix. Julian n'avait pas particulièrement confiance en lui, non, c'était juste que s'il mentait allègrement aux autres, il s'était juré de ne jamais se mentir à lui-même, et c'était bien pour ça que toute cette petite équation fonctionnait très bien. "Oh si tu savais, ce n'est même plus de la confiance en soit à ce stade là, c'est carrément une religion et là c'est moi le Dieu et le Messie donc..." Le brun jouait tellement bien la comédie que Billie ne verrait que ça, sa façade et ses pirouettes très bien exécutées... Et c'était tant mieux. Il laissa échapper un dernier rire, plus pour lui-même qu'autre chose, avant de fouiller une nouvelle fois dans son sac. Voilà, contrat, stylo, juste une signature et ils ne seraient qu'obligés de se côtoyer qu'à des rendez vous pris en avance et au vu de la personnalité de chacun, ses rendez vous allaient être très espacées. "Voilà, il suffit juste de signer ici, je vous laisse lire tout ça tranquillement, en cas de pépin logistique, le numéro de mon avocat se trouve ici, et il pourra vous renseigner." Julian avait repris sa voix un peu plus professionnelle, en tant normal, il serait rentré un peu plus dans les détails mais toute cette conversation l'avait franchement épuisé. Chose qu'il ferait payer à Andrea un peu plus tard... Il ne savait pas encore comment, mais Julian avait une imagination vaste et sans limite et il trouverait bien de quoi déstabiliser l'autre brun... Enfin, si une telle chose était possible. Bref, Julian réajusta la lanière de son sac sur son épaule, son regard passant de Andrea à Billie, son esprit toujours en ébullition. Il regorgeait d'idées mais la discussion semblait être en train de s'essoufler, déjà le contrat était une bonne chose, si Billie s'asseyait tranquillement pour le lire, elle verrait bien que le but de Julian n'était pas de couper leur créativité artistique et qu'il leur laissait le feu vert pour tout. Il se contenterait de simplement de suggestions avec son tact habituel, c'est-à-dire aucun, et il oeuvrait d'arrache pied pour faire connaître leur groupe et faire en sorte qu'ils obtiennent ce qu'il y avait de mieux, c'était surtout ça l'accord...
Et oui, cela prouvait que Julian n'était pas nombriliste et qu'il pouvait penser aux autres. Rien que ça, il n'avait pas pris de vacances depuis qu'il avait commencé ce métier et pourtant ce n'était pas faute de proposition ou d'argent. Julian aimait juste trop son boulot, il aimait prendre soin de lui parce qu'il était fatigué après une journée de boulot et absolument rien d'autre. Il poussa un autre soupir, son sourire commençant à s'effriter. "Je crois que ça en fait suffisamment pour une première rencontre non? On pourra s'en doute se revoir en terrain plus neutre, histoire que j'abatte mes cartes et que je fasse mes preuves... Enfin, juste une façon de parler... Vous avez mon numéro en cas d'urgence et je vais passer un ou deux coup de fils à propos de ce concert à Los Angeles et je surveillerai de très près le festival de la Nouvelle Orléans bref... Voilà. "
Julian haussa les épaules, battant de nouveau des cils, signe plus qu'évident que pour lui toute cette affaire était déjà réglée.