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 LEO&RILEY ∞ over the hills and far away

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Riley M. Lehane
Riley M. Lehane

▐ PAROLES : 453
▐ DATE D'ARRIVEE : 16/03/2014
Riley M. Lehane
▐ AGE : 27 ans
▐ OCCUPATION : Co-directrice de Safe Haven, un foyer d'accueil pour enfants et adolescents + Photographe à ses heures perdues
▐ LES SENTIMENTS : Dans ma situation, c'est très compliqué.
▐ POINTS : 0
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MessageSujet: LEO&RILEY ∞ over the hills and far away   LEO&RILEY ∞ over the hills and far away EmptyJeu 5 Juin - 10:07


•• LEO & RILEY ••
« over the hills and far away. »

Lundi 23 Mars 2015.

Comme tous les matins, le radioréveil de la jeune femme se mit en marche à 5:45 AM. Elle aimait prendre un petit quart d’heure pour émerger avant de se lever, tout en écoutant une ou deux chansons. Un sourire éclaira son visage alors qu’elle reconnaissait le dernier titre de son groupe fétiche, et elle ne put s’empêcher de fredonner en rythme. Lorsque l’animateur radio fit à nouveau entendre sa voix et annonça la météo sur Los Angeles, Riley ouvrit enfin les yeux. Effectivement, la journée serait magnifique. Le soleil grimpait doucement sur l’horizon, prenant place dans un ciel immaculé. Riley se mit debout et s’approcha de la grande fenêtre de sa chambre qui donnait sur l’arrière de la maison : dans le pré en contrebas, elle aperçut son cheval occupé à s’abreuver. Sur le piquet en bois le plus proche, l’un de ses deux amis félins semblait hésiter entre faire sa toilette ou l’observer. Il dut sans doute miauler, car l’équidé releva soudain la tête et leurs deux museaux se rencontrèrent. Cette scène, bien que quasi-quotidienne pour Riley, continuait à la faire fondre à chaque fois. Elle se décida néanmoins à décoller de sa chambre : son emploi du temps était chargé avant qu’elle ne puisse rejoindre son ami d’ici quatre heures…

Le rituel de la jeune blonde était toujours le même : elle petit-déjeunait, enfilait ses vêtements de sport, donnait à manger à ses animaux et partait ensuite pour un footing de quarante-cinq minutes dans les bois attenants à la maison, en compagnie de son chien. Au retour, elle se douchait et se préparait. Il ne lui en fallait pas davantage pour bien démarrer la journée cependant, c’était aussi le minimum à ses yeux. Sans ce petit instant sportif personnel, Riley pouvait facilement devenir grognon voire maussade. C’était comme ça, point. En l’occurrence ce matin, tout se passa comme prévu et elle sortit de sa salle de bains à sept heures quinze, direction la cuisine. Son breuvage à la menthe fumait déjà dans une tasse, et une pomme trônait juste à côté. « Merci, » lança-t-elle à l’attention de Callen, tout en prenant place sur l’un des tabourets. Il leva les yeux du journal et hocha la tête. Pas un mot, pas le moindre sourire. C’était à se demander pourquoi il avait pris la peine de lui préparer son petit-déjeuner. Riley fut incapable de retenir un soupir de lassitude. Elle n’avait pas du tout envie de se disputer avec lui, pas une nouvelle fois et pourtant, elle lui en voulait. Elle lui en voulait de ne pas comprendre, elle lui en voulait de ne pas voir que tout ça la bouffait de l’intérieur et qu’elle avait besoin de vivre cette journée, tout simplement pour ne pas devenir folle.

« Je n’ai pas changé d’avis, » annonça-t-elle de but en blanc après une gorgée de son thé. « Je sais, vous êtes la personne la plus bornée que je connaisse. » Non, pas bornée, mais juste désespérée. Ereintée de devoir sans cesse trouver des excuses pour ne pas voir ses amis. C’était vital pour elle de se ressourcer, de reprendre des forces auprès de l’un d’eux, ou elle sombrerait. « Je vous demande une demi-journée, pas plus. » Il la fusilla du regard. « On avait un accord. Vous êtes en train de me faire regretter de ne pas vous avoir collée dans cet avion. » « Je ne vous aurais jamais suivi, jamais. » Lourd silence. Ils étaient sûrement en train de se demander chacun de leur côté s’ils étaient prêts à revivre la même conversation qu’il y a deux jours. « J’aurais pu ne rien vous dire, Callen. J’aurais pu rejoindre le foyer pour une soi-disant journée de travail et retrouver Leo ensuite. » Il émit un rire sarcastique avant de demander. « Parce que vous croyez que c’est aussi simple de tromper un Marshal ? » « Non, mais le temps que vous compreniez ce qui se passe, j’aurais pu en profiter un moment. Dans le fond, c’est tout ce que je veux : l’occasion de redevenir moi-même l’espace de quelques heures. » « Même si ça doit mettre votre ami en danger de mort ? » Riley, d’ordinaire si calme, eut beaucoup de mal à dissimuler son agacement. Et voilà, il ressortait l’argument ultime, qu’elle connaissait désormais par cœur. La jeune femme ferma un instant les yeux, déterminée à ne pas tomber dans le panneau. Lorsqu’elle les rouvrit, il l’observait avec un air de défi. « Il est hors de question qu’on se dispute encore. Que ça vous plaise ou non, je vais passer la journée avec Leo, et vous ne pourrez rien faire pour m’en empêcher. Suivez-moi, ne me suivez pas, je m’en fous complètement. La discussion est close. »

Riley récupéra sa pomme dans une main et sa tasse dans l’autre, pour ensuite quitter la cuisine. L’instant suivant, elle était installée seule sur la terrasse. Afin de ne pas laisser les larmes gagner la bataille, elle se concentra sur d’autres choses que son envie de pleurer de rage, tels que les doux rayons du soleil qui lui chauffaient la peau. Pourtant, Riley se sentait au plus bas. Ses parents lui manquaient, son frère lui manquait. Heureusement, ils savaient pourquoi elle devait prendre ses distances : ils comprenaient mieux que quiconque et attendaient impatiemment le jour où leur fille, leur sœur pourrait à nouveau faire partie de leur vie. Mais ses amis ? C’était une tout autre histoire, car ils n’avaient aucune idée de sa réelle identité ou de ce qui lui était arrivé à Chicago. Jusque-là, ça n’avait posé aucun problème : la jeune femme s’en tenait à son récit de couverture auprès des plus curieux et le tour était joué. C’était presque devenu une habitude, comme si elle finissait peu à peu par croire en ses propres mensonges à force de les répéter. Mais depuis un mois, la situation était tout autre. Elle trouvait toujours des excuses pour ne pas participer aux soirées, pour ne pas aller boire un verre après le travail, pour ne pas déjeuner ensemble entre midi et deux. Elle ne savait même plus quoi inventer, et cette hésitation se ressentait davantage chaque jour. Certains de ses amis commençaient à sérieusement lui en vouloir. Ils suspectaient ce nouveau « petit-ami » qui habitait désormais chez elle alors qu’il venait à peine d’entrer dans sa vie. Ils se posaient de nombreuses questions, car ils trouvaient Riley changée. Et ce n’était plus qu’une question de temps avant qu’ils ne se lassent de son comportement étrange et coupent les ponts.

Riley avait peur de se retrouver seule. De perdre tous ceux qu’elle aimait, hormis les Lehane. Combien de temps devrait-elle encore payer pour une tragédie de son enfance, et dont elle n’était pas responsable ? Combien de fois devrait-elle recommencer de zéro avant qu’on ne la laisse enfin tranquille ? Ne baisse pas les bras. Elle se le répétait tous les jours comme un mantra depuis que Callen, l’US Marshal, lui avait annoncé la nouvelle. Mais elle commençait à fatiguer. Alors non, elle n’allait certainement pas céder face au mécontentement de son protecteur. Elle irait passer cette journée avec Leo, qu’il le veuille ou non. Voir son ami lui ferait du bien, et s’il ne comprenait pas ça, alors tant pis.
La jeune femme sécha les quelques larmes qui mouillaient ses joues et retourna à la cuisine. Callen lisait toujours le journal. Elle ne lui adressa pas un regard alors qu’elle allait déposer la tasse vide dans l’évier. Un coup d’œil à l’horloge murale lui indiqua qu’il n’était pas encore huit heures : Leo passerait la chercher dans un peu plus de soixante minutes. « Je serai à l’écurie, » l’informa-t-elle simplement. Sans attendre de réponse de sa part, elle sortit de la maison et se dirigea vers le vieux bâtiment en question. En une heure, elle avait le temps de donner un coup de nettoyage bien nécessaire, et être seule aurait le mérite de la calmer…

Une fois dans l’ancienne grange qu’elle avait réaménagée en écurie flambant neuve de deux boxes, bien qu’un seul ne soit occupé pour l’instant, elle attrapa le balai et entreprit de chasser les nombreuses brindilles de foin du couloir. Riley réalisa très vite que ses mains tremblaient, et elle pouvait sentir son cœur cogner fort dans sa poitrine. Ce n’était pas son genre de se mettre dans des états pareils après une dispute avec quelqu’un seulement voilà, la situation avec Callen n’était pas n’importe laquelle non plus. On ne se retrouvait pas tous les jours sous la protection directe d’un agent du Gouvernement américain parce qu’on risquait d’être assassiné par un gang violent et déterminé à se venger. Ne baisse pas les bras. Allez, calme-toi. Une super journée avec un ami t’attend, tu ne vas quand même pas laisser Callen te la gâcher, si ? La blondinette stoppa ses gestes, s’appuya sur le balai et ferma les yeux. Elle devait absolument se reprendre. Quelques minutes s’écoulèrent sans qu’elle ne bouge d’un pouce. Elle imagina son frère en train de la réconforter, essayant de se souvenir de ses mots lorsqu’ils s’étaient appelés pour la dernière fois. Riley avait choisi de se battre plutôt que de fuir et pourtant, elle savait que ce ne serait pas facile tous les jours. Maintenant, il lui fallait assumer cette décision, quoi qu’il lui en coûte. Sa famille la pensait assez forte pour faire face et si elle voulait s’en sortir, alors elle devait le croire aussi. Et être forte commençait par savoir quand tenir tête à Callen. En l’occurrence, aujourd’hui était l’un de ces moments. Sa petite sortie avec Leo n’avait rien d’un luxe : à ses yeux, il s’agissait d’une nécessité. Un besoin primaire de croire, l’espace d’un instant, qu’elle n’était rien d’autre qu’une fille normale profitant de l’un de ses amis… et profitant de la vie, simplement. Sans épée de Damoclès au-dessus de sa tête.

Nouveaux coups de balai. Rangement du matériel. Nettoyage du box et remplacement du foin. L’heure s’écoula plus vite que prévu et Riley sursauta en réalisant qu’elle était presque en retard. Un rapide passage à la salle de bains plus tard – toujours sans dire un mot à Callen qui, cette fois, était devant l’écran de son PC portable, et la jeune femme était fin prête. Elle sortit de la maison, attendant de voir le véhicule de Leo arriver. Il était hors de question qu’il croise son « protecteur », ce serait prendre des risques inutiles. Il ne fallait pas oublier que leur couple n’était qu’une couverture, et tous deux ne s’affichaient ensemble que lorsqu’ils n’avaient pas d’autre solution. Et pour une fois, Riley était parfaitement d’accord avec cette règle imposée par Callen…
Bientôt, le vrombissement d’un moteur se fit entendre à quelques pas de la maison, juste avant que Leo ne s’arrête devant chez elle. Comme par magie, elle oublia tout en un éclair : le danger du gang, l’éloignement qu’elle devait maintenir avec ses proches, sa dispute de l’avant-veille avec le Marshal et sa remarque cinglante de ce matin… Envolés les doutes, la peur, la tristesse. Seule restait la perspective de cette journée en compagnie d’un homme qu’elle appréciait tout particulièrement. Elle allait en profiter un maximum. Durant les prochaines heures, Riley ne serait plus un membre du WITSEC. Elle serait une jeune femme normale prête à passer un excellent moment avec un ami.

A cette pensée, un large sourire éclaira son visage, et elle sut que désormais, rien ni personne ne pourrait plus gâcher son humeur.


Dernière édition par Riley M. Lehane le Mar 29 Juil - 10:09, édité 4 fois
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LEO&RILEY ∞ over the hills and far away Empty
MessageSujet: Re: LEO&RILEY ∞ over the hills and far away   LEO&RILEY ∞ over the hills and far away EmptyJeu 10 Juil - 5:54


•• LEO & RILEY ••
« over the hills and far away. »

C’est la radio qui me tira d’un sommeil de plomb ce matin-là. J’avais un peu exagéré la veille, c’est vrai, mais d’un certain sens, fallait tout de même que j’écrase cette sensation de merde qui me rongeait, celle-là même qui nous gobe toute notre énergie quand on sait que quelque chose de génial se passe sous notre nez, et qu’on est coincé à des kilomètres sans pouvoir y avoir goût. Le surf, le vrai, celui qui nous faisait boire la tasse, celui qui nous coupait le souffle de longues secondes, celui qu’on voyait à la télé, que les gamins redemandaient, qu’on comprenait vraiment qu’une fois qu’on arrivait à tenir sur sa planche et à voir l’horizon. À glisser. À sentir les vagues se cogner dans notre dos, à même notre visage. Pardonnez la poésie, c’était le joint que j’avais déjà collé à mes lèvres qui me faisait partir dans un délire à la Isla, à donner une âme à un sport que j’avais dans la peau, seulement. Tout ça pour dire que – j’humai l’herbe, me faisant le même effet qu’un double espresso court bu d’un trait –… Hawaii me manquait. Putain que les îles me manquaient. J’avais passé les 3 dernières semaines à errer soit à l’hôpital pour causer santé mentale avec un psy, ou à la plage à faire comme si le North Shore m’avait suivi. Merde. Je manquais le pipeline à l’instant, je manquais ce pour quoi j’avais passé des années à m’entraîner, passé des années à me ficher tête première sur la 7ième vague, celle qui vaut vraiment la peine, la seule qu’on attend impatiemment de l’autre coté de la rive. J’étais un casse-cou né, mais j’avais le surf dans le sang et peu importe les conneries que je pouvais faire une fois sur ma planche, j’étais là pour les bonnes raisons. Ça avait pourtant pas suffit à mon coach, qui en avait eu assez de mes sautes d’humeur à la Jackass. J’avais mis ma vie en danger une fois de trop, j’avais mis celle de mes coéquipiers tout autant à risque et toujours à ses dires, j’étais trop vieux pour me casser la gueule au nom de Quicksilver, de Billabong et d’O’Neil. Plein de bonnes intentions – mon cul – il avait cru bon que me renvoyer à la case départ soit bénéfique pour ma carrière, me proposant même de nouveaux sponsorships une fois que mes pieds auraient touché le sol californien. Une nouvelle ère, où je surferais avec de pauvres mecs et des nanas qui n’avaient jamais vraiment connu Hawaii et ses vagues de malade, à défaut de se l’avoir jouer calmos sur la côte ouest en vue de devenir mannequins sportifs ou une connerie du genre. Et même si je voulais, même si j’étais rendu à un point où le mannequinat et la vente de ma gueule au profit de compagnies axées sur le surf étaient des possibilités payantes, j’étais couvert de cicatrices dû à mes 1001 conneries et donc, j’étais pas assurable.

En bref, je me faisais chier.

J’avais l’optimisme facile, pourtant. J’étais un mec joyeux, drôle et sympa quand on me mettait dans mon environnement. Et malgré ma gueule de grognon, c’est à cet instant que je me passai un peu d’eau sur le visage pour accompagner le buzz proactif de la mari qui déjà perdait en effet, je me plaisais bien à être de retour parmi mes potes, ma famille. Mes parents avaient déjà célébré mon retour comme celui de l’enfant prodige, passant à la maison pour la bénir avec leurs cristaux purificateurs et leurs incantations vaudous qui terrorisaient Isla quand elle était gamine. Elle aussi, la p’tite sœur, je l’avais vu débarquer sur mon pallier plus vite que ma propre ombre, celle qui m’avait suivi toute ma vie mais qui avait décidé pour les dix dernières années de me laisser faire ma place dans mon monde alors qu’elle faisait pareil dans le sien. Y’avait eu aussi Deklan, le meilleur pote, celui-là même avec qui le « bros before hoes » avait pris tout son sens de nombreuses fois. Puis Ashleigh, sa sœur, la blonde, la seule fille qui buvait plus que moi et Isla combinés et qui ne perdait pas une once de son charme durant le processus. Y’avait eu mes frères aussi, m’enfin, Daniel seulement, l’autre étant perdu en Afrique ou en Chine à sauver le monde parce que c’était son seul hobby. Dan pour sa part avait cru bon de m’informer des divers problèmes avec l’industrie laitière et le système scolaire du coin, croyant encore qu’après 30 ans j’étais du genre à me rallier à ses conneries. Si ce n’était pour avoir accès à des joints facilement durant ses manifestations pacifiques j’y aurais pensé, autrement, j’étais pas si accro que ça non plus.

Le reste avait servi qu’à faire mes marques. Une fois mon dossier confirmant que je n’avais pas de troubles d’autodestruction enfouis, mon ancien coach m’avait fait parvenir de quoi relancer avec aise une nouvelle vie dans le coin. On m’avait fichu une maison de malade entre les mains, avec vue sur les vagues – quelle ironie – pour laquelle j’avais laissé le soin déco aux filles de mon entourage parce que hey, j’m’en fichais au final. Un food truck abandonné sur la croisade m’avait de sitôt fait de l’œil une fois bien installé, et en quelques jours je l’avais renippé pour le transformer en petite perle de cuisine mexicaine, le Leo’s grill, qui ravitaillait surfeurs et autres touristes des meilleurs burritos de la ville & qui les désaltéraient de margaritas bien épicés. Parlant de surfeurs, je m’étais joint à eux une fois depuis mon retour à L.A., pour une compèt régionale amicale que j’avais gagnée aisément au lendemain d’une cuite particulièrement ardue, ce qui était pas mal amusant à mettre dans mon book. Sinon, j’avais aussi trouvé une école de surf plutôt sympa en bordure de Venice Beach qui engageait des surfeurs de tous acabits pour enseigner à des gamins marrants et à des ados chiants à surfer comme les vrais pros qu’on était. J’y allais parfois, pas souvent, quand je m'emmerdais ou que les vagues étaient particulièrement belles. Et je finissais presque toujours par laisser mes étudiants dans un coin pendant que j’allais surfer plus loin. Pas eu de mémo du patron encore, mais je sentais que ça allait suivre. J’vous le dis depuis le début, je suis pas plus mal, même si ma vie d’avant me manque cruellement.

Il était 8h lorsque je commençai vraiment à m’activer, passant d’abord sous la douche pour laver les vestiges du beach party de la veille, avant de tirer bien haut les rideaux masquant les grandes baies vitrées qui donnaient sur la côte. Le soleil m’éblouit au départ, mais étant habitué de me lever à l’aube ça ne prit que quelques secondes avant que mes yeux se fassent à la lumière. Un café et un reste de pizza sortie tout droit du frigo et j’étais fin prêt pour la suite, à savoir aller rejoindre Riley. Je l’avais rencontrée à l’ouverture de mon food truck justement, et avait été plutôt refroidi lorsqu’elle avait voulu passer sur mon menu tout gratuit d’ouverture – quelle sorte de personne pouvait vraiment dire non à des assiettes gratuites?! – sous prétexte qu’elle ne consommait pas de viande. Guys, je venais d’une famille de vegans aguerris et elle ne m’avait pas fichu de si gros défis entre les mains, puisqu’un guacamole maison plus tard et on discutait de tout et de rien. Fallait dire qu’à la base j’étais plutôt doué pour me faire des potes, jusqu’à ce que je les effraie avec ma tendance à jouer un peu trop près du danger, et qu’elle-même était du genre loquace.

On avait fini par se recroiser quelques fois sur la promenade, discutant de notre passion commune pour les sports extrêmes, et plus vite que je ne l’avais remarqué on en était venus à se lancer le défi commun de sauter à l’élastique à l’un des seuls endroits possible où le faire à L.A., directement sur Pacific palisades. Après une ascension de quelques heures, c’était le saut de l’ange qui nous attendait, de quoi passer l’heure du lunch en compagnie d’une bonne dose d’adrénaline. Une p’tite journée au programme donc, que j’entamai bien comme il le fallait en glissant dans mon sac quelques trucs que j’avais cuisinés au resto la veille, qui nous serviraient de repas une fois que notre activité de fous-dingues, comme Isla l’avait appelée, serait derrière nous.

« Prête pour le grand saut, Lehane? » que j’avançai, le sourire aux lèvres, une fois ma moto garée devant la maison de Riley. Je lui lançai un casque avant de lui faire signe de grimper derrière moi.

Ma moto était l’un des trucs auxquels je tenais le plus, mis à part ma planche bien sûr. Et aux vues de la journée qui se tramait, ce serait encore une fois une partie de plaisir de la conduire à travers les vallées montant le long des collines, sous le soleil plombant de la Californie.

« Wait… je crois pas avoir assez de place pour lui par contre. Sauf si tu te serres très, très près de moi… » j’haussai le sourcil, charmeur, avant d’éclater de rire et de désigner du menton l’autre qui s’était appuyé sur la porte avant de la demeure de la belle, et qui nous lançait un regard mauvais. « Grand frère protecteur, ou petit ami jaloux? » dans l’un ou l’autre des cas, mes côtes déjà cassées de nombreuses autres fois frétillaient déjà à l’appréhension d’un coup de plus dans leur direction.
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Riley M. Lehane
Riley M. Lehane

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MessageSujet: Re: LEO&RILEY ∞ over the hills and far away   LEO&RILEY ∞ over the hills and far away EmptyJeu 31 Juil - 11:22

Le vrombissement du moteur s’apaisa alors que Leo stationnait sa moto devant la maison de la blondinette. A son arrivée, elle ne put retenir un sourire espiègle : elle avait hâte de grimper sur cet engin et de prendre la route. De sentir l’adrénaline monter en même temps que la vitesse. Et d’éprouver à nouveau cet unique sentiment de liberté qu’un tel voyage lui procurait. Riley avait peine à croire qu’une poignée de semaines plus tôt seulement, elle aurait tremblé de peur à l’idée de se déplacer en moto. Depuis toute jeune, elle détestait les deux-roues. A l’adolescence, elle refusait catégoriquement de conduire un scooter et même de n’y être que passagère. Comment pouvait-on être en sécurité sans aucun habitacle autour de soi ? A la merci des autres véhicules tous beaucoup plus imposants, ou de l’asphalte en cas de chute ? Non, pour elle, rien ne valait une voiture, et personne n’avait cherché à la faire changer d’avis au fil des années.
Jusqu’à Leo. Depuis qu’il avait appris sa « mini-phobie », il s’était mis en tête de lui prouver qu’elle avait tort : il avait bien l’intention de relever le défi en la convaincant de l’emmener faire un tour. Leo avait donc galéré un petit moment et au bout du compte, elle avait accepté, son ami ayant su trouver les bons mots et faire appel à son sens de l’aventure. Une heure plus tard, et après un trajet d’une dizaine de kilomètres, Riley le suppliait d’y retourner. Il avait alors accepté en éclatant de rire car bien évidemment, il savait depuis le début que les choses finiraient comme ça…

Elle le salua en arrivant à sa hauteur, et il lui demanda si elle était prête pour le grand saut. « Tu sais que je suis toujours partante pour de nouvelles aventures, aussi folles soient-elles ! » Tout en attrapant son casque, elle ajouta. « Et j’espère pour toi que t’as amené de bonnes choses à manger, sinon tu seras privé de saut. » Elle leva les yeux au ciel et fronça les sourcils, faisant mine de réfléchir. « Ou juste d’élastique, je sais pas encore. » Un sourire taquin étira ses traits, mais ce dernier finit dissimulé par la visière. Elle s’installa ensuite derrière Leo et passa ses bras autour de sa taille pour s’accrocher. Elle se demandait pourquoi ils n’avaient pas encore démarré lorsque la voix de son ami s’éleva à nouveau : mais de quoi pouvait-il bien parler ? Se décidant à suivre son regard, elle tomba sur Callen, qui les observait depuis le pas de la porte. Le visage fermé, il ne quittait pas sa petite protégée des yeux. Il cherchait clairement à lui faire passer un message, à lui exprimer sa colère, sa déception de la voir partir, de la voir bafouer les règles qu’ils avaient établies ensemble - uniques conditions sous lesquelles il avait accepté de l’aider. Bien qu’elle lui ait tenu tête sur le moment, et qu’elle ne le regrettait pas le moins du monde, Riley ne put retenir un frisson. Et si elle l’avait poussé à bout ? Et si, de retour de sa petite escapade avec Leo, elle rentrait à la maison et trouvait sa valise toute faite dans le couloir ? Après tout, Callen ne lui devait absolument rien. S’il décidait qu’il en avait assez, son statut de Marshal l’autorisait à la coller dans le premier avion, peu importe qu’elle soit d’accord ou qu’il doive la forcer. C’était, après tout, le protocole du WITSEC dans des situations comme celle-ci.

« Attends-moi, j’en ai pour une seconde. » Riley descendit de la moto et retira son casque avant de rejoindre Callen. Se sachant trop loin pour que Leo entende, et d’autant plus couverte par le bruit du moteur, la blondinette put parler librement. « Je ferai attention, » lui assura-t-elle, adoucie. « C’est promis. » Mais il n’était pas d’humeur à lui pardonner son affront. « On en rediscutera quand vous serez rentrée, » assena-t-il, cassant. « En tout cas, profitez-en car c’est la première et la dernière fois. Au prochain coup de ce genre, je vous emmène direct à l’aéroport. Clair ? » Riley sentit les larmes monter. Pourquoi refusait-il de comprendre ? Cette sortie avec Leo, ce n’était pas par plaisir uniquement, mais par besoin. Besoin de prendre l’air, besoin de discuter, de rire, de penser à autre chose qu’au danger qui l’entourait constamment. Etait-ce si difficile à imaginer ? « Compris, » acquiesça-t-elle, la gorge serrée. Elle allait faire volte-face et retourner auprès de son ami, mais avant qu’elle n’ait pu esquisser un geste, Callen approcha son visage du sien et l’embrassa. Il fit ensuite un signe amical en direction de Leo – sourire à l’appui, et retourna à l’intérieur de la maison.
La porte d’entrée claqua, ce qui eut le don de ramener Riley à la réalité. Que venait-il de se passer, sérieusement !? Il a juste voulu sauver les apparences, ma grande. Rappelle-toi : officiellement, vous êtes en couple... Il fallait qu’elle se reprenne, et vite, si elle ne voulait pas que son propre comportement semble trop étrange. « On peut y aller ! » lança-t-elle à Leo une fois de nouveau installée derrière lui. Anticipant ce qui allait se passer, elle ajouta. « Les questions seront pour tout à l’heure, sinon on risque d’être en retard et de louper notre créneau. » Effectivement, une grande ascension les attendait avant qu’ils n’arrivent au point de rendez-vous du saut. Et ça me laissera le temps du voyage en moto pour réfléchir à ce que je vais lui raconter…

Elle détestait être comme ça. Devoir trouver toujours plus d’excuses, inventer toujours plus de mensonges afin de dissimuler la réalité. Elle avait la sensation de ne plus être elle-même depuis que Callen avait débarqué dans sa vie, porteur d’une nouvelle qu’elle espérait ne jamais entendre. Son quotidien était devenu un fardeau et pourtant, jusque-là, elle adorait la vie qu’elle s’était construite ici, à Los Angeles. Elle avait tout pour être heureuse : une famille aimante, une vie professionnelle idéale, et de nombreux amis. Des amis qui commençaient à s’éloigner. Riley ne leur en voulait pas : sans doute qu’à leur place, elle ne réagirait pas différemment. A chaque fois qu’elle y songeait, son estomac se nouait. Un beau jour, elle finirait seule. Elle aurait tellement aimé que les choses soient plus simples. Elle aurait aimé pouvoir leur dire à tous, leur dire que ce n’était pas sa faute, qu’elle restait loin d’eux pour les protéger et non pas parce qu’elle ne voulait plus les côtoyer. Ils auraient compris, l’auraient soutenue et attendue. Parce qu’ils étaient ses amis. Mais son secret était bien trop lourd et bien trop dangereux pour être partagé. Riley avait choisi de rester et de se battre plutôt que de fuir, et elle en payait désormais le prix fort.

Elle pensa à Leo, aux circonstances de leur rencontre. A ce moment-là, elle était loin de chercher à faire de nouvelles connaissances. Elle ne pouvait déjà plus voir ses proches, alors elle était encore moins prédisposée à sympathiser avec des inconnus. Seulement voilà, Riley n’avait pas vraiment eu son mot à dire dans l’histoire. Elle avait essayé de se tenir éloignée du food truck, sans succès. Le courant passait trop bien entre Leo et elle, et quand elle parlait avec lui ou riait de ses nombreuses vannes, c’était comme si plus rien ne pesait sur ses épaules. La vie semblait avoir décidé de les rapprocher, car malgré ses efforts pour obtenir l’effet inverse, la jeune femme s’était vite attachée à lui. Et aujourd’hui, elle allait devoir lui mentir en lui disant que Callen était son petit-ami et qu’ils vivaient ensemble, tout en sachant que la vérité était bien différente...
Elle s’était promis d’effacer toute pensée négative, de profiter de chaque instant que lui offrirait cette journée. Mais comment ne pas se sentir amère ? Pourrait-elle un jour avoir quelqu’un dans sa vie avec qui elle pourrait se montrer honnête à cent pour cent, sans aucune concession ?

C’est alors qu’une folle pensée traversa son esprit. Et si je lui racontais tout ? L’instant suivant, tel un signe que ce n’était pas une solution envisageable, la moto ralentit puis s’arrêta complètement. Ils venaient d’arriver à destination. Riley jeta un regard alentours après avoir retiré son casque. Elle ne connaissait pas cet endroit mais l’aimait déjà, car la nature y régnait en maître incontestable. « C’est magnifique, » commenta-t-elle en se délectant de la vue. Elle montra un chemin qui s’enfonçait dans la forêt. Un panneau frappé du logo de la société de saut se situait à son entrée. « Je crois que l’ascension se fait par là ! Prêt ? » demanda-t-elle à Leo, les yeux brillants d’excitation.
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MessageSujet: Re: LEO&RILEY ∞ over the hills and far away   LEO&RILEY ∞ over the hills and far away EmptyDim 31 Aoû - 2:35


•• LEO & RILEY ••
« over the hills and far away. »

Le saut à l’élastique ne me stressait pas en soi. Ça faisait longtemps en fait, que j’avais ressenti de l’anxiété ou de la peur envers quelque chose. Et maintenant que j’y pense, je crois que je n’avais jamais été de ce genre-là. Celui qui a la frousse, celui qui recule, celui qui n’ose pas, celui qui a des regrets. J’étais le premier à me foutre dans la merde depuis plus loin que je me souvenais, et c’était à la base ma plus grande qualité et mon plus grand défaut. Gamin, mes vêtements étaient toujours recouverts de terre et de sang. D’être grimpé dans un arbre, d’avoir sauté en bas d’une colline, de m’être faufilé à même des terrains vagues. J’avais probablement cassé tous les os de mon corps à un moment ou à un autre de ma vie, et parfois même plusieurs fois, et la dernière compagnie d’assurance qui avait eu le plaisir de s’occuper de mon cas me téléphonait presque chaque mois pour valider l’état de ma santé – mentale. Par chance, le fabuleux coach, ahem ahem, qui avait joué le rôle de père chiant avec moi durant les 10 dernières années m’avait refilé le numéro d’un psy que je devais maintenant voir à toutes les semaines et qui mine de rien sauvait ma gueule lorsqu’on me traitait de fou furieux. J’avais pas de problème de violence ou même d’agressivité, j’aimais juste un peu trop l’adrénaline. Ouais, le rush qui nous réchauffe, qui traverse notre corps en entier, qui nous file une décharge des pieds à la tête dès qu’on se lance littéralement dans le vide. Mes dizaines de cicatrices m’avaient prouvé plus d’une fois que j’y étais accro, et la randonnée additionnée d’un saut de l’ange avec Riley était on ne peu plus normal pour moi alors que je savais direct que ce genre d’activité n’était pas pour tout le monde. Mais que voulez-vous, une fois que j’y avais goûté, je ne pouvais pas faire autrement que d’en vouloir encore. Plus. Probablement qu’après ce saut, je resterais sur ma faim. Je voudrais mieux, pire, un truc de dingue. Mais je le réalisais à peine. L’idée de voir Pacific palisades de haut me suffisait encore pour le moment.

Parlant de Riley, elle ne mit pas longtemps à me rejoindre, déjà prête à partir à l’aventure. C’était bien ce que j’aimais chez elle, au-delà de ses beaux yeux et de son caractère relax qui me complétait si bien. Cette fille, elle n’avait peur de rien. Aucune frousse dans les yeux, qu’une envie constante de s’amuser. Et à voir sa mine aujourd’hui, j’aurais même pu dire de se changer les idées. Littéralement. Non, je ne la connaissais pas énormément, mais de ce que j’avais vu, elle était du genre simple, concrète. « J’ai des burritos pour une armée, t’es donc priée de garder tes menaces pour une autre occasion! » que je rigolai, lorsqu’elle s’inquiéta au sujet de nos provisions. Me connaissant, elle aurait bien dû se douter que je ne nous aurais pas laissé mourir de faim sous aucun prétexte. J’avais aussi l’habitude, avec une Isla toujours affamée et un duo de Monaghan qui ne se gênait pas pour ficher leurs nez dans mon frigo, d’être avenant côté bouffe. Déformation professionnelle de propriétaire d’un food truck, ou simplement gourmandise camouflée à travers mes trop nombreuses idées de recettes à tester, je l’ignorais. Mais la cuisine était l’un des quelques trucs pour lequel j’avais du talent, de l’intérêt. Avec le surf. Et la musique. Pour le reste, j’étais complètement nul. Autant miser là-dessus donc, si en plus ça me permettait de combler un besoin essentiel, je gagnais sur toute la ligne. C’est qu’après ma tirade sur l’importance d’être bien nourri que je remarquai que quelque chose clochait, qu’un truc assombrissait le regard de mon amie. Et je compris vite fait lorsqu’une silhouette se glissa dans l’embrasure de la porte, nous lançant le mauvais œil.

La blonde me quitta d’un soupir, s’avançant vers le mec qui ne semblait pas particulièrement heureux qu’elle le lâche là. J’ignorais d’abord si c’était son copain, chose qu’on n’avait pas clarifiée. Je veux dire, elle me plaisait pas mal, je la trouvais marrante et sympa, mais y’avait quelque chose qui me bloquait. Peut-être que c’était parce qu’elle mettait une distance entre nous, distance que je ressentais du moment où j’avançais un peu plus dans sa direction – rien d’alarmant, mais assez pour que je n’ai pas envie de me casser la tête à tenter pour finir par frapper un mur – , ou si c’était simplement parce qu’on était de bons copains et qu’on ne voulait pas plus. J’étais connu pour être celui qui ne se casse pas la tête de toute façon, et s’il y avait quelque chose qui devait arriver, ce serait à un moment où ça nous conviendrait tous les deux. Point barre. J’avais beau me la jouer cool, je ne pouvais tout de même pas m’empêcher de les regarder se challenger, entendant l’autre hausser le ton à un moment, roulant des yeux en m’appuyant un peu plus sur l’avant de ma moto. La méthode « je me prends pour ton père tu fais ce que je dis » n’avait pas grandes chances de fonctionner avec la rebelle Riley, et je me félicitai de l’avoir vu venir lorsqu’elle rebroussa les talons et se dirigea dans ma direction, l’air de dire que toute la planète la faisait chier. Je lui fis signe de s’installer, hochai distraitement de la tête lorsqu’elle clarifia qu’elle ne prenait pas les questions, et levai même les paumes en l’air en signe de soumission. Démarrant mon bolide, je fis tout de même exprès de passer à moins de deux mètres du dude, le saluant du revers de la main avant de filer prendre la route. La blonde se serra un peu plus contre moi lorsqu’on finit par s’emboutir sur l’autoroute, et je fis mine de ne pas me rendre compte qu’elle restait muette aux quelques blagues que je glissai au fil des kilomètres qui passaient, comme si elle avait tout bonnement l’esprit ailleurs.

Le chemin vers les montagnes, je le connaissais par cœur. Habitué aux hiking sur les diverses pistes d’Hawaii, j’avais eu tôt fait de répéter l’expérience ici en trouvant les meilleurs endroits où partir en excursion. Si là-bas on gravait des volcans et des vallées bordées de chutes impressionnantes, à L.A. on était plutôt exposés à des collines aux courbes plutôt mollo, qui représentaient plus un défi pour ma brune amie que pour moi-même. Mes jambes avaient vu des trucs atypiques et apiques au possible, ce ne serait pas aujourd’hui qu’elles cèderaient. Me stationnant enfin, la balade avait fait un bien fou sous le soleil californien, j’aidai Riley à sauter de son siège avant d’attraper mon sac à dos et de glisser nos casques dans le coffre de sûreté de la moto. « Une des plus belles vues de la ville. » que je soufflai, admirant Los Angeles qui s’étendait sous nos pieds. « Et c’est complètement crève-cœur de voir qu’on est les seuls à en profiter… » fini-je par rigoler, constatant que le stationnement improvisé était complètement vide. L.A. avait son ratio de touristes, de gens qui venaient ici simplement pour All Star Lanes, pour le Hollywood sign ou alors pour la plage – beaucoup trop peuplée – et qui passaient à côté des vraies perles de la ville, comme cette piste. Mais je m’en foutais. J’avais mis de côté ma déception de revenir habiter dans une ville tellement aux antipodes du North Shore depuis longtemps, me disant que ça en ferait plus pour moi. Que j’en profiterai pour eux tous si je pouvais. Et rien qu’à voir le regard de Riley, je savais que je n’étais pas le seul à apprécier la nature, la vraie.

J’emboîtai le pas et la suivi alors qu’elle passait l’entrée de la trail. On avait un peu plus d’une heure à marcher avant d’arriver au point du saut, et comme elle l’avait mentionné on n’avait pas le temps de vraiment traîner. Rien qu’à voir le rythme de ses pas, je jugeai qu’elle devait avoir aussi hâte que moi de sauter… ou alors qu’elle en profitait pour faire passer les quelques frustrations que son altercation d'avant notre départ avaient pu lui filer. Je toussotai, la précédant sur le pseudo mur d’escalade naturel qui se présentait à nous, commençant à grimper à travers le roc pour rejoindre la piste. « Alors, tu crois qu’il va t’attendre à ton retour avec des huiles à massage et un thé bien chaud? » que je blaguai, tentant de détendre un brin l’atmosphère et ses épaules qui semblaient se raidir rien qu’à y repenser. « J’rigolais pas tout à l’heure, s’il avait voulu venir il était le bienvenu hen… » autant y aller safe, comme ça je risquais de savoir tout de suite si c’était un sujet tabou, ou si elle avait tout simplement omis de me mentionner cette partie de sa vie. Arrêt sur image, mine de rien, j’en savais très, très peu sur Riley. Soit j’étais trop bavard, soit elle était très secrète. Ou un subtil mélange des deux.
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