[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] C’était supposément une journée tranquille pour moi aujourd’hui. Cela signifiait, en gros, que j’avais suffisamment d’employés à la boutique pour ne pas me soucier d’aller y travailler, et que de ce fait, tout ce que je pouvais faire, c’était tout simplement appeler une fois ou deux au cours de la journée pour savoir si tout se passait bien ou si je me devais de me rendre sur place pour régler certaines choses, ce qui ne serait pas nécessairement un gros problème, puisque j’avais pris la peine de choisir un appartement à proximité de la boutique lorsqu’était venu le temps pour moi de déménager et habiter par moi-même. Cependant, si je tenais compte de l’appel que j’avais passé dès le début de la journée pour savoir si tout le monde était arrivé à la boutique et que l’ouverture se déroulait bien, si je le voulais, je n’aurais pas à bouger de chez moi. Bien sûr, ce n’était quand même pas ce que je ferais, ou du moins, pas complètement; Sitôt que j’eus la confirmation comme quoi je pouvais vaquer à mes activités quotidiennes sans me soucier de quoi que ce soit, je choisis de profiter du temps magnifique qu’il faisait à l’extérieur pour aller faire un peu de jogging et quelques exercices, comme j’aimais bien le faire dès que j’en avais l’occasion, soit bien souvent lorsque je savais que je n’attendais personne en début de journée. Au bout d’une heure et demie, je rentrai à l’appartement, et ayant particulièrement chaud, je me rendis sous la douche, me contentant d’enfiler simplement un short lorsque j’en sortis, ne voyant pas la pertinence d’enfiler un t-shirt pour le moment. Souhaitant ensuite me préparer quelque chose à manger, je n’en eus toutefois pas l’occasion, puisque j’entendis frapper à la porte, plutôt bruyamment. Intrigué, je voulus alors faire un rapide détour à ma chambre pour enfiler un t-shirt, sauf que je n’en eus pas le temps; probablement la même personne ayant frappé à la porte commença limite à hurler de l’autre côté, ce qui aurait tôt fait de faire râler les voisins qui, pour la plupart, ne semblaient qu’attendre ça dans leur journée, trouver une raison de se plaindre de l’un ou de l’autre. Laissant tomber l’idée d’enfiler quelque chose d’autre, je me précipitai alors à la porte, et j’ouvris celle-ci sur une Annesley qui avait l’air de tout sauf bien et dans un état normal. Avait-elle bu, malgré l’heure matinale qu’il était ? Légèrement désespéré si c’était le cas, je ne lui posai même pas de question; je passai mon bras autour de ses épaules, puis je l’emmenai dans le salon, la faisant asseoir sur le canapé. Une fois que ce fut fait, je lui dis : « Ne bouge pas, d’accord ? » et d’un pas rapide, je me rendis à la cuisine, prenant une bouteille d’eau dans le frigo – parce que des verres, ça ne servait à rien à mon avis, et qui plus est, je vivais seul – et je la lui rapportai. Je puis ensuite place en face d’elle, et je tentai de chercher son regard pour y plonger le mien avant de lui demander : « Qu’est-ce qui se passe Annie ? » Annie, voilà le surnom que je lui donnais depuis un bon moment maintenant, ce qui n’avait jamais semblé la chicoter avant aujourd’hui. Puis, sans attendre de réponse, j’ajoutai : « Est-ce que ça va ? », même si, concernant cette question, je me doutais déjà de la réponse. Cependant, je voulais qu’elle me le dise elle-même, et si possible, qu’elle élabore un peu plus sur la raison de sa venue ici, et surtout, la raison pour laquelle elle était dans un tel état.