Mason&Joyce

Après cette nouvelle, le jeune homme n'avait aucune envie de rester seul. Tout ce qu'il voulait, c'était savoir tout ce qu'il s'était passé pendant ces quatre dernières années afin d'avoir l'impression qu'il avait été présent même si la présence physique ne remplaçait rien au monde. Wellington voulait savoir comment Mathis allait, s'il s'amusait bien à l'école, s'il n'en faisait pas voir de toutes les couleurs à sa maman et surtout s'il était sage. Mais Mason se disait que si le petit lui ressemblait un minimum, Mathis devait donner du fil à retordre à sa mère. Petit, Mason était un gosse qui n'arrêtait pas de bouger. Il avait besoin de courir, de se dépenser et c'était encore le cas maintenant. Bon, il avait moins la bougeotte au jour d'aujourd'hui mais il se souvenait qu'il courait tout le temps et que sa mère ne voulait qu'une chose: qu'il l'écoute. Oui, c'était un petit chenapan et ça ne l'étonnerait pas que son fils soit pareil. Ou alors il se trompait carrément et c'était le portrait craché de sa mère. De toute façon, aussi idiot que ça pourrait être, Mason s'en foutait de qui ce bonhomme avait le caractère physique et le caractère mental, il allait l'aimer. D'ailleurs, il l'aimait déjà.

Mason esquissa un léger sourire après qu'elle aie déposé un baiser sur ses lèvres mais ce sourire se dissipa par la suite avec ces mots. Il savait qu'elle devait partir. Après tout, si elle dormait ici, son mari allait sûrement s'inquiéter ainsi que Mathis et il n'en avait pas envie. D'une autre part, il avait encore tellement de choses à lui demander à propos de Mathis mais aussi à propos d'elle. Ca se voyait qu'elle n'était pas heureuse, son visage n'était plus pareil, ses sourires sonnaient presque faux. Malgré ce qu'il s'était passé il y a quatre ans, tout ce qu'il voulait, c'était qu'elle soit heureuse. Et s'il fallait qu'il l'aide, il le ferait sans hésiter. En la voyant se retirer de son étreinte, il baissa les yeux et la regarda s'habiller.

- " Je veux pas rester tout seul, Joyce. Pas après cette nouvelle. Mais je comprends que tu veuilles retrouver ton chez-toi. Dis juste à Mathis que... Que je viendrais dès que toi et ton mari m'y autorisent et que je l'aime déjà. "

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Mathis était assez turbulent bien entendus, comme beaucoup d'enfant à son âge. Il s'éveillait, voulait savoir plein de trucs et posait plein de questions sur tout et n'importe quoi. Mais ayant assez d'autorité j'arrivais à la canalisé. Je l'aimais énormément bien sûr mais si j'étais trop gatouillous ou pas assez sévère quand il faisait une bêtise et bien il comprendrait qu'il peut faire ce qu'il veut et il le ferait donc non, il fallait garder un minimum de discipline sans non plus donner l'impression d'être à l'armée. Il fallait trouver le juste milieu. Donc voila Mathis était un petit garçon éduqué mais qui s'amusait beaucoup et avait souvent le sourire aux lèvres, et franchement quoi de plus beau que le sourire d'un enfant ? Et oui c'est l'âge où tout tes sourires sont sincères.

Il sourit quand je vins l'embrasser mais son sourire disparut dès que j’eus finit de parler. C'est vrai que sur le coup même si j'aurais aimé rester je pensais qu'il avait besoin de rester seul pour s'y faire et remettre ses idées au clair. Je me levais donc et récupérais mes habits qui trainaient par terre pour les enfiler. Je soupirais, ses bras me manquaient déjà,et oui des fois c'est comme ça. Je m'étais trompée, ça première phrase me l'annonçait. Il ne voulait pas rester seul après cette nouvelle. Alors je n'avais qu'une envie et c'était de lui proposer de rester mais il continua à parler et je ne pouvais plus le lui proposer. Je me retournais m’approchais à nouveau de lui.

"T'as pas besoin d'autorisation pour venir voir ton fils Mason donc tu viendra lui dire toi même que tu l'aimes"

Je souris, j'étais contente qu'il n'ai pas passé deux heure à nier que c'était le sien ou à insinuer je ne sais combien d'histoire, il l'avais accepté et je ne pouvais que le remercier. Et puis aussi parce que j'en avait envie je me penchais à nouveau sur lui pour l'embrasser. Ça m'avait trop manqué je n'y pouvais rien, puis je lui caressais la joue comme je le faisais des fois à Mathis.

"Tu viens quand tu veux"

Mason&Joyce

Le jeune homme avait de la peine à croire ce que Joyce venait de lui dire. A vrai dire, quand il était encore en couple avec elle, il avait pensé à toutes ces choses: se marier, vivre ensemble et la dernière étape serait d'avoir un ou plusieurs bébés. C'était comme ça que cela devait aller, que leur vie aurait du être. Malheureusement, tout avait été différent, trop différent de ce qu'il aurait voulu que cela soit. Mason n'aurait jamais imaginer, le matin même, ce qu'il allait se passer. Le retour de Joyce, le bien qu'il avait ressenti quand il l'avait vue, leurs retrouvailles quelque peu particulières et l'annonce de la jeune femme. A l'époque où il était avec Joyce, bien sûr qu'il avait envie de fonder une famille, c'était normal, il s'imaginait, tant bien que mal, bien trop jeune pour que cela soit le cas. A vingt-qautre ans, il n'était pas prêt à être père. Et maintenant, l'était-il ? Wellington ne s'était pas assagi, il était même devenu quelqu'un d'un peu plus coulant, qui ne s'inquiétait pas du bien être des autres et que seul son plaisir personnel dictait sa vie. En un instant, même si ça avait déjà commencé depuis quelques temps, il avait eu l'impression que son cerveau s'était changé, comme s'il avait switché du gars qui ne s'inquiétait que pour lui à celui qui avait des remords, même s'il n'avait pas à en avoir, et surtout qui réalisait qu'il avait une famille. Il ne devait plus prendre soin de Joyce puisqu'elle avait aprésent un mari et un compagnon de vie qui prenait soin d'elle - et aussi de Mathis. Mason espérait aussi que le mari de Joyce n'allait pas l'empêcher de voir son fils même s'il l'aurait très bien compris.

"T'as pas besoin d'autorisation pour venir voir ton fils Mason donc tu viendras lui dire toi même que tu l'aimes". Mason hocha la tête avec un léger sourire. Il ne voulait pas s'imposer ainsi, il préférait avoir son autorisation car peut-être que son mari le prendrait mal. Après tout, il avait élevé l'enfant d'un autre, c'était lui qui avait été là pour le consoler lorsqu'il avait fait un cauchemar, c'était lui qui l'avait amené pour sa première journée à l'école maternelle. Alors, oui, Mason pouvait comprendre qu'il serait frustré, blessé qu'un abruti rentre dans la vie de Mathis après tant d'années. Il aurait réagi de la même façon. Mason aurait eu envie que Joyce reste encore mais elle avait l'air d'être décidée à s'en aller. Alors, il n'allait pas l'en empêcher. Après qu'elle eut déposé un léger baiser sur ses lèvres, il esquissa un léger sourire bien qu'il n'en avait pas envie. Quelques secondes après qu'elle ai posé sa main sur sa joue, il la prit et l'abaissa avant d'affirmer d'un hochement de tête ce qu'elle venait de dire. Il déposa un baiser sur la joue de Joyce pour toute réponse. S'il répondait quelque chose comme quoi il ne voulait pas qu'elle parte, il aurait l'impression de l'empêcher de faire ce qu'elle voulait.

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Évidement que j'aurais bien voulut rester surtout qu'apparemment il ne voulait pas rester tout seul contrairement à ce que j'avais pensé. J'aurais bien voulus retirer ce que je venais de dire oui et passer autant de temps qu'il le voulait avec lui. Pendant quatre ans il m'avait manqué chaque jour et maintenant que je le revoyait je devait déjà partir. Mais j'étais contente, tout s'était bien passé finalement. Même si sa première réaction avait été... Mais nous avions fait l'amour et il avait bien prit la nouvelle que je lui avait annoncé même s'il n'y avait pas vraiment crus au début. Normal en même temps, personne ne s'attendait à recevoir une nouvelle comme ça de son ex alors qu'il était tranquillement chez lui.

Je ne voulais pas dire à Mathis de sa part qu'il l'aimait déjà, je préférais que ça soit lui qui lui dise, que Mathis puisse voir son papa s'avancer vers lui, le prendre dans ses bras et lui dire qu'il l'aime. Qu'il puisse enfin avoir des réponses quand il lui parle, qu'il puisse le connaitre quoi et se rendre compte qu'il avait un papa super, parce que j'étais sur que Mason serait un papa super, j'en étais persuadée. Je n'avais pas eu de papa alors je crois que quand il se décidera à venir se présenter en tend que papa à son fils ça sera un moment inoubliable pour moi aussi. C'est vrai que le seul qu'on pourrait croire que ça va gêné serait peut-être mon mari, lui aussi aimait infiniment Mathis et il a toujours été pour qu'il rencontre son vrai papa parce qu'il disait qu'il avait le droit de savoir mais par contre si avec Mason on se remettait ensemble, ce qui n'arrivera probablement pas, je crois bien que ça lui briserais le cœur.

Mason hocha la tête et me souris avant que je ne rajoute qu'il pouvait venir quand il le voulais. Il abaissa la main que j'avais posé sur sa joue et se contenta d'affirmer une nouvelle fois par un hochement de tête avant de me faire un bisou sur la joue. N'avait-il plus envie de parler ou ne savait-il plus quoi dire ? Bon j'allais rejoindre Mathis et mon mari, l'esprit en paix pour une fois depuis que j'étais revenus ici puisque je m'étais enfin décidée à venir le retrouver et à tout lui avouer. Je dormirais bien cette nuit. Je soupirais légèrement à l'idée de devoir partir puis finis par me redresser et me diriger jusqu'à sa porte que j'ouvris. Je me retournais pour le regarder une dernière fois avant de sortir et de fermer la porte derrière moi. Au moins je savais que je le reverrais.