« ET MERDE » que je mets à crier, un matin, oh joie, j’ai mal au genou. Non je n’ai pas fait le malin, comme on pourrait le croire, juste une course poursuite et devinez qui est allé se foutre dans un truc non identifié ? Mon genou. Je crois franchement que je suis un cas désespéré. Il faut toujours que je me débrouille pour me faire mal. Ce n’était pas grave, presque rien, mais mon chef a insisté pour que je prenne une semaine. Une semaine à rien faire. Vite, la mitraillette, fusillez moi IMMÉDIATEMENT. Si il ya une chose que je hais, c’est bien ça. Ne rien faire. Et là, vous avez une gamine de six ans qui se met en tête de jouer à la dinette. Non mais sérieusement, moi jouer à la dinette ? J’ai une tête à jouer à ça ? Du coup, elle chouine et se plaint à Riri, juste pour voir sa réaction. Je hausse les épaules et vais voir ma sale gamine qui est une manipulatrice hors pair. Je m’avance vers elle, tente de m’agenouiller, grommelle puis la regarde droit dans les yeux, ou presque. « Bon papa il va se reposer, toi tu vas à l’école avec Riri ok ? Ensuite on goutera ensemble ta sortie et on ira au parc ok ? » Le pire ? Ca marche. Elle acquiesce, fait un bisou, prend son mini cartable et file vers Aeryn. Je fais un vieux salut pourri à ma nourrice – qui a l’habitude de ma grande sociabilité – et vais me poser dans mon canapé. J’allume la télé, mets le premier truc qui vient et bouffe mes chips. Je profite, dans quelques minutes Riri revient et m’emmerde bien profond avec mes chips. C’est quoi ce goulag ? Je mange des chips SI JE VEUX ! Je finis par m’emmitoufler dans la couverture de ma fille - oui j’y peux rien dès que je la vois plus, elle me manque, j’en viens presque à être jaloux de Riri. Moi jaloux de la nourrice, faut le faire. J’entends la porte, limite, je me cacherais bien sous la couverture et ferais semblant de dormir. Mas vu que c’est déjà testé par ma fille et que ça n’a jamais fonctionné, j’abandonne avant même d’avoir essayé. Je regarde Riri, souris et l’interpelle.. « Hey miss, envoie la crème qui est sur le bar s’il te plait. » Je me la prends en pleine tronche, et ronchonne, puis j’allonge ma jambe et me masse le genou. Bleu. Je sus un stroumpf, mais je le vis bien en fait. Je compte pus les bleus que je me fais au boulot, ou les jours, où, je m’amuse à évoluer dans le noir et à me cogner à chaque meuble que je trouve. L’inconvénient de ne pas vouloir réveiller sa fille, on se fait mal.. Je la regarde, je souris encore, comme un idiot. « Dis tu me fais à manger ? Evite juste les jambon coquillettes, j’ai pas six ans.. C’était vachement drôle la dernière fois mais je ne serais pas mécontent si tu évitais.. » Oui non, me retrouver à manger comme ma fille, bof. J’ai râlé comme un âne ce jour là. Elle me fait un truc, je ne sais pas quoi. Moi, dans ces moments à, je régresse et ma suspicion – genre si elle comte m’empoissonner parce qu’elle a décidé que j’étais bon à crever – devient énorme. Je me lève, je grogne une ou deux fois et m’approche, comme un gosse je mets le doigt dans la sauce. « Ouais, pas mauvais.. » dis je en guettant le moindre signe de somnolence, d’étranglement ou d’agonie. Non, je suis toujours en vie. Le regard qui m’est lancé semble vouloir dire que si ce n’est pas la sauce qui me tuera, elle le fera peut être. Je regarde ce qu’elle fait, l’observe, me met derrière elle et passe ma tête au dessus de son épaule. Si je continue je vais finir la tête dans la casserole. « Dis, tu manges avec moi j’espère ? T’as prévu un truc ? Marathon de films ça te dit ? » Non je ne suis pas désespéré au point de demander une aprem dvd à ma nourrice. J’aime bien quand on se fait nos aprem tranquille avec Aeryn. Même si elle se moque de moi qui est émotif devant certains films.. Ah non, j’inverse, c’est elle qui chouine et moi qui me paye des fous rires. Là aussi, je risque ma vie. Dur dur d’être un papa !

i pretend to look around, but i was actually looking at you.

Je suis réveillée depuis un petit moment maintenant mais je reste inerte, allongée dans mon lit, les mains derrière la tête à regarder le plafond. J'ai rêvé d'Anton, du jour de notre dispute, de ma chute, cette lourde chute contre le sol, violente, à la hauteur de la douleur psychologique qui l'a suivie. J'ai du mal à m'imaginer qu'aujourd'hui je suis dans une situation tout ce qu'il y a de plus normale alors que la peine m'a entrainée vers des abysses dont je ne pensais jamais sortir, dont je ne voulais pas sortir. Ce qui est bon quand on a touché le fond c'est que l'on cesse de couler, et alors on se trouve bien notre propre misère, parce qu'on est si malheureux que plus rien ne peut nous atteindre. Pourtant, pourtant j'ai trouvé la force de rebondir, de sortir du trou dans lequel je m'étais caché. Et je suis là, avec un boulot, des études bien parties, un toit au dessus de ma tête, et je suis heureuse, je peux me targuer de l'être, enfin, évidemment ce n'est pas un éclat de bonheur à chaque instant mais je suis loin de mon passé, de mes démons, dans cette maison, avec la petite Sacha et son père, je me sens comme en famille. I was caught in the middle of a railroad track, I looked round and I knew there was no turning back J'attrape mon téléphone et éteint la sonnerie avant de les réveiller tous les deux avec du acdc. Je vais lever la petite qui n'a étrangement pas dormi avec Kellyan cette nuit. Je passe ma main dans ses cheveux et chuchote pour la tirer de ses songes. Je me reconnais en cette gamine et particulièrement dans la relation qui l'unit à son paternel. Cette fusion, cette complicité, la même que j'avais Eastwood Sr. Je lui prépare son petit-déjeuner, vérifie une dernière fois que son sac d'école contient ce qu'il faut puis y glisse son encas pour la matinée. Je file m'habiller, j'entends Kellyan jurer et je ne peux pas m'empêcher de me marrer. Un regard moqueur à mon patron quand Sacha vient se plaindre qu'il ne joue pas à la dinette avec elle. - Allez on y va, ton père sera d'humeur à jouer à la dinette quand il sera complètement réveillé. que je lance en riant.

Une fois que j'ai déposé Sacha, je fais un passage rapide par le garagiste pour récupérer une pièce que j'attendais pour continuer à retaper ma voiture. Quelques minutes plus tard me voilà qui gravit les marches du Eden's strip club. À peine ai-je franchi la porte que - Hey miss, envoie la crème qui est sur le bar s’il te plait. un bref coup d'oeil et le tube de crème vole à travers la pièce. Le voilà qui se désape à moitié pour s'appliquer la crème. Je déteste la sensation qui naît dans le creux de mon ventre, je hais ressentir quelque chose pour lui parce que ça ne pourrait mener à rien et qu'il ne me voit que comme la nourrice de sa fille, il me voit comme une gamine, comme un membre de la famille. Okay, je l'ai trouvé séduisant à la seconde où je l'ai rencontré mais à chaque jour qui passe, qui fait que j'apprends à le connaître c'est un peu moins de place dans ma poitrine dès que je le vois, ce qui veut dire très très très souvent, je vis dans une asphyxie permanente et le pire c'est que ce n'est même pas un calvaire. Alors que ça devrait, parce que je ne suis pas censée tomber amoureux de mon employeur, je ne suis pas censée le regarder en coin, je ne devrais pas essayer de m'imaginer la sensation que pourrait procurer sa peau contre la mienne, non c'est totalement idiot, ridicule. Un béguin d'adolescente, voilà, c'est pas de l'amour, c'est une passade. C'est notre proximité, cette admiration que j'ai pour lui dans la façon d'élever sa fille, ce côté enfantin qui se dégage de son comportement alors que merde, il en a bavé plus que pour deux. - Dis tu me fais à manger ? Evite juste les jambon coquillettes, j’ai pas six ans.. C’était vachement drôle la dernière fois mais je ne serais pas mécontent si tu évitais.. - J'ai pas un mais deux gamins à garder, pas de traitement spécial. que je dis d'un ton moqueur en me dirigeant vers la cuisine. Je pose volontairement un paquet de coquillettes sur le comptoir, bien en vu, avant de m'attaquer à un tout autre plat, je fouille dans les placards pour trouver de quoi faire une sauce ricotta, que j'ai appris à faire en italie s'il vous plait ! Je l'entends qui grogne et fait un bruit en se déplaçant digne du bigfoot. - Ouais, pas mauvais. qu'il me dit en goûtant la sauce. Un regard faussement meurtrier plus tard, il est juste derrière moi. Je me raidis quelques secondes. Allez Aeryn, pas le moment de laisser tes hormones prendre le dessus. Je ferme les yeux un instant, prends une inspiration et tourne la tête vers lui, sourire aux lèvres. Je ricane. - Tu sais que je vais finir par te demander une augmentation, sur le contrat c'était marqué un seul gosse. Je retourne à mon plat, fais revenir les morceaux de poulets dans le poêle et tourne une dernière fois la sauce avant de la retirer du feu. - Dis, tu manges avec moi j’espère ? T’as prévu un truc ? Marathon de films ça te dit ? - Vendu ! Mais pas moyen que tu me fasses encore regarder l'arme fatale, Mel Gibson est canon mais le flic casse-cou je l'ai déjà. Maintenant va t'assoir que je t'amène ton assiette. Inutile de lui vendre carrément mon attirance pour lui en ajoutant que j'ai déjà avec moi le flic casse-cou... et sexy. Blague à part. Un sourire. Un regard furtif. Je l'observe encore un peu trop. Je remplis deux assiettes et le rejoins dans le canapé, je lui tends sa part. - Emincés de poulet à la sauce ricotta et parmesan, j'étais à court de purée et de jambon. J'attrape la télécommande et cherche la liste des films sur le téléviseur. Oui, non, déjà-vu, arf ça me dit rien et toi, et ça ? Non, celui-là on l'a pas vu, oui mais non... Je m'arrête sur fast and furious et tourne la tête vers lui, pour chercher son approbation ou non. - Tu sais qu'on dirait un vieux couple. que je lance en riant, figurant dans mon esprit la vision de nous installer dans le sofa avec notre repas, à chercher un film qui pourrait nous plaire à tous les deux. Épaule contre épaule, je me rends compte que nos deux corps ne sont plus si éloignés, je me rassois correctement pour remettre un peu de distance entre nous, pourvu qu'il n'ait pas grillé ma gêne, merde, pourvu qu'il ne se doute pas de... non impossible, je n'ai rien laissé croire qui pourrait, non, oui, putaaaain. Je suis soudainement muette comme une carpe à essayer d'étouffer certaines de mes pensées. - Et sinon ta jambe ? que je lâche comme ça, la fixant pour ne pas avoir à le regarder lui. Je suis idiote, c'est quoi ce soudain changement de comportement, comme une gamine qui ne sait pas comment réagir face à trop proximité. C'est ça, c'est ça faute à lui avec sa gueule d'ange et ses blagues pas drôles, sa faute à lui avec son corps et sa façon d'être un père génial, avec sa voix grave et ses foutus yeux verts. Qu'on me mette un mur en face de moi pour que j'y frappe ma tête. - J'ai envie d'une bière, je t'en prends une ? Et je suis déjà debout en direction du frigo d'où je sors deux bouteilles. J'y mettrais bien ma tête, dans le frigo. Pourquoi ça me dérange, pourquoi ça me mets mal à l'aise tout un coup, alors que ça fait trois ans que je vis ici, trois ans que tout se passe pour le mieux. Pourquoi bordel il faut que je me laisse avoir par des sentiments qui ne devrait rien avoir à foutre là. Je me pose dans le canapé, lui tends sa corona, ouvre la mienne et porte le goulot à mes lèvres.

the undisclosed desire in my heart.

Parfois je me dis que je devrais prendre la fuite, l'éviter, mettre fin à toute proximité. Après tout je n'aurais aucun mal à trouver un job dans un garage. Plus simple encore, il me suffirait de demander de l'aide à mon paternel, maintenant qu'il est à la tête de l'écurie ce n'est pas l'argent qui manque. Sauf que je ne peux pas, je ne veux pas et pour plusieurs raisons plus ou moins valables. 1 : parce que je veux m'en sortir par moi-même, pour me prouver et prouver aux autres que je n'ai pas besoin de l'influence de mon nom pour arriver à mes fins. 2 : parce que je me suis attachée à Sacha, que je ne veux pas arrêter de la voir juste parce que je suis incapable de gérer l'attirance grandissante que j'ai pour son père. Ça serait pourtant plus facile de tourner le dos à Kellyan, ça m'éviterait bien des soucis, c'est bien connu que l'absence fait oublier. Le seul problème c'est que je n'ai jamais été une grande partisane de la facilité. 3 : parce que cet équilibre que j'ai retrouvé est bancal, qu'il peut se rompre à tout moment, je sais que je pourrais rechuter pour un rien et ça, je ne peux pas me le permettre. Sacha et Kellyan sont un peu ma famille, même s'il reste cette infranchissable barrière employée/employeur. Et cette frontière est de moins en moins supportable à mesure que le temps passe, à mesure que mes regards s'abandonnent un peu trop en direction de Kellyan, que mes pensées s'orientent vers lui au moindre détail. À bien y réfléchir, ce genre de sentiments ça se rapprochent plus de la maladie qu'autre chose. Oui c'est un peu ça, comme être malade en permanence. Avoir des tremblements, avoir l'impression d'avoir de la fièvre, avoir mal au ventre... une grippe perpétuelle !

- Ouais, jcrois pas. J’aurais déjà divorcé avec une chieuse comme toi ! Au moins pour Sacha tu t’en sors mieux que sa mère. Je change vite mon rire en un simple sourire en entendant la fin de sa phrase. Je prends ça comme un compliment, ce n'est peut-être pas glorieux mais je suis heureuse de savoir m'occuper d'une enfant alors que je n'ai moi-même pas eu de mère. Quand la femme de Kellyan est partie j'étais déjà employée par la famille et c'est comme si je vivais un souvenir pourtant trop lointain pour que je m'en souvienne, j'avais l'impression d'être transportée vingt-trois ans en arrière et d'assister à la fuite de ma génitrice. Je crois que ce triste spectacle m'a poussée à faire de mon mieux pour que Sacha ne manque pas d'une présence féminine sans pour autant m'immiscer dans un rôle de mère, ce n'était pas mon travail, pas ma place. Je ne me suis jamais plainte de ne pas avoir de mère, j'étais bien entourée, beaucoup ni ce n'était pas que des hommes, ce qui a probablement empiété sur ma féminité que je trouve ridicule en comparaison, justement, avec celle qui partageait la vie de Kellyan avant. Je n'ai rien de ce genre de femmes, je ne suis pas jolie, pas sexy, je n'ai pas ce charme que dégage les femmes de caractère. Oh j'ai du caractère, mais un caractère à la con, je suis le garçon manqué, les mecs m'identifient plus à un pote qu'à une éventuelle petite-amie. Des relations entretenues comme avec Thayer ne sont pas comparables, c'est tout autre chose, ça réside dans l'autodestruction, le besoin malsain de se pousser vers le fond. Quand à Anton... disons que tout était bien différent à l'époque. Je retiens mon souffle alors qu'il s'étend sur moi pour récupérer la télécommande. A-t-il la moindre idée de ce qu'il est entrain de me faire ? Je me tends soudainement quand il pose sa main sur mon épaule. - Dis t’as un mec au fait ? Pourquoi cette question ? Pourquoi, franchement, il tient à me mettre mal à l'aise ? Qu'est-ce qu'il veut faire ? Me tester ? Peut-être qu'il a grillé que mes réactions étaient liées à sa présence, à ses gestes. Le visage de Cameron me vient à l'esprit, il m'a proposé de jouer les petits-amis pour s'amuser à voir la réaction de Kellyan, mais là, je n'ai envie de m'amuser, pas envie de mentir. Je hausse les épaules et fais un signe négatif de la tête avant que ma voix ne confirme mon geste. - Non. Je tourne mon regard vers lui. Il est là, à quelques centimètres. Je déglutis alors que mes yeux parcourent rapidement son visage à plusieurs reprises, comme pour se nourrir de cette vision. - J'suis pas le genre de filles dont on tombe amoureux. que je dis en esquissant un sourire gêné. - J'veux dire je suis plus la bonne copine avec qui on va... je sais pas, aller retaper une voiture ou regarder des films en buvant une bière... Je ris avant de reprendre. - Les mecs n'ont pas trop envie d'une petite-amie qui préfère mettre ses mains dans le cambouis que de se faire belle pour sortir, t'es pas d'accord ? que je lance à son intention, sur un note plus légère et ce malgré ma gorge un peu nouée et mes haussements d'épaule hésitants.

Aeryn n’a pas de petit ami. Là, j’avoue que je ne pige pas. C’est une belle fille, un sacré caractère, elle sait ce qu’elle veut, elle est géniale avec les enfants, organisée et tout. Et toujours personne ? Les mecs étaient aveugles ou quoi ? « Ah oui ? » Dis je vraiment surpris. J’avoue que moi je n’y ai songé, parce que ce serait bizarre vis-à-vis de Sacha. C’est sa nourrice. Lexie, c’est différent. Sacha la connait depuis toujours, elle est habituée. Je crois que même elle a du sortir une fois ou deux « j’aime bien quand lexie elle me fait le bain, elle se met dedans avec moi ! » Je suis toujours mort de rire devant les remarques de ma fille. Elle a un don tout particulier pour dire n’importe quoi ! Là Aeryn fait ce qu’elle fait de mieux. Se déprécier. J’écoute attentivement, je n’aime pas quand elle fait ça. Regardez-moi, je fais des aprèm avec ma nourrice, pas mieux comme vie sentimentale ! Elle me dit qu’elle est la fille sympa, l’amie, mais pas la petite amie. Je longe un instant mon regard dans le sien, je remets une de ses mèche derrière son oreille. « Dis-moi.. Tu crois vraiment ce que tu dis ? T’es quelqu’un de génial, ne laisses personne te dire le contraire. Tu nous as sauvés avec Sacha. Tu m’as sauvé. Je me serais vautré, j’aurais fini par craquer.. T’imagine pas toutes les fois que j’ai voulu tout lâcher. Jpense que t’as pas encore trouvé le mec de tes rêves c’est tout. Ca viendra. Et au pire, on continuera de se mater des sitcoms pourris ou de faire es marathons de films ! » Que j’ajoute en souriant, caressant sa joue puis frottant ses cheveux. Je m’installe confortablement sur le canapé et je prends Aeryn contre moi, par l’épaule. « Allez, mate ce film et pense pas à ces conneries ! » Je me plonge dans le film et c’est parti, commentaires sur commentaires. A croire qu’on ne suit pas complètement le film. J’adore ces moment là, je la serre un peu contre moi, pour lui montrer que moi, sa compagnie, je l’apprécie. Qu’elle n’est pas un cas désespéré, comme moi quoi ! Parfois je me demande si je suis vraiment arrivé à détester Cheryl, si je ne continue pas à croire qu’un jour elle me reviendra. Je ne sais pas, je suis parfois paumé. Juste parce que je sais que pour Sacha c’est important. En parlant du loup, la voilà qui vient grimper sur le canapé et que se loge sur mes genoux entre nous deux. Sa petite tête sur l’épaule d’Aeryn. « Ah bah te gênes pas ptit monstre ! Fais comme chez toi hein ! » J’ai droit à un tirage de langue et madame se blottit contre son papounet. Je déteste ce surnom, elle, elle kiffe ! Je caresse ses cheveux machinalement, je regarde le trio. Je trouve qu’on est une bonne équipe.. Je laisse aller mes pensées un moment. Allez savoir pourquoi.. Je prends la main d’Aeryn par erreur et quad je m’en rends compte je la serre. Je murmure merci. Je le pense, merci pour tous ce qu’elle a fait pour nous, pour le sauvetage, pour les moments où j’aurais vraiment sombré sans elle. Je continue le film quand Sacha décide que ca suffit et qui met Tom et Jerry… Je la regarde, je regarde Aeryn et là je me marre… « Ah oui ? Tu veux le jouer comme ça ? AERYN.. NE SOLUTON LES GUILIS ! » Un regard entendu et on fond sur mon ptit monstre. Ma raison de vivre. Sans Sacha, je chavire. Je perds le nord et je meurs. Mais sans Aeryn aussi. Je me rends compte à quel point j’ai besoin d’elle dans ma vie.. J’aime cette fille, pas comme on aime, mais comme celle qui a tout donné pour cette famille. Je m’approche et veux lui faire un bisou sur la joue.. Sacha me pousse et mes lèvres atterrissent sur les siennes. Je me retire de suite et me marre.. « Sacha tu nous fait faire n’importe quoi.. » Sauf, que pour la première fois, ça me fait tout drôle..