Et la roue tourne, et elle tourne, et elle tourne, et elle s’emballe !

CHARLIE & AIDAN

Qui dit jeudi, dit inventaire. Qui dit inventaire, dit beaucoup de boulot. Mais sa ne faisait pas peur à Aidan. Le travail, ça peut vite devenir barbant, sa peut devenir un vrai clavaire et parfois même, on finit par craquer. Mais ce n'était pas le cas d'Aidan qui s'épanouissait dans son travail. Quand on a un rêve, on se donne à fond pour le réaliser et c'est ce qu'Aidan avait fait. La Suite 700 était son bébé , son chef d’œuvre personnel. Aidan l'avait dédié à Savannah, son ex petite-amie décédé quelques temps plutôt. C'était son rêve à elle, devenir propriétaire, devenir son propre patron et pouvoir s'accorder des temps de pause, balançé son tablier de serveuse en claquant la porte. Aidan l'avait vut s’acharner au travail, il l'avait vut trimer mais toujours avec le sourire. Elle était tellement optimiste, tellement généreuse... Parfois, il la trouvait naïve, réellement naive mais elle avait les pieds sur terre au bon moment, heureusement. Du moins elle les avaient avant de finir victime d'une bombe placé dans les métros de la ville.

Aidan c'était levé du mauvais pied, réveillé par un brouhaha dans la cuisine. Ciara, sa détestable future épouse, avait décidé de lui mener une vie d'enfer et elle était trés douée pour ça. Quand il se le va pour lui demandé ce qu'elle foutait, il la vie en petite tenue, pied nus sur le carrelage de la cuisine, les cheveux détachés se déchainant sur un air des Rolling Stone. Elle l'avait fait exprès, elle avait voulut le réveiller, l'emmerder, bref : le faire enrager. Aidan se contenta de soupire et partit prendre une douche. Mettant un jean et un sous-pull bleu marine, Aidan s'en retourna dans la cuisine américaine où Ciara buvait nonchalamment sa tasse de café. " Quand je rentre, ta intérêt à avoir rangé ton bordel", dit-il en ayant l'impression de s'adresser à une adolescente de 15 ans. Une adolescente avec un visage parfait, une paire de sein remarquable et des jambes interminable. Elle ne lui répondit pas, se contentant de tourner la page de son magasine mode. Dieu ce qu'elle pouvait l'insupporter, mais bon sang ce qu'elle était belle !

Aidan passa sa matinée à la suite. Il y était seul, mais il aimait ça. Le soleil était encore un peu pale mais la lumière se réfléchissait gentiment contre les carreaux du pub. La terrasse était baigné de lumière et Aidan y savourait sa cigarette accompagné de son café. Il avait une vie improbable de LA d'ici, c'était l'un des premiers critères de son pub. Aidan n'était pas peu fière de son domaine. Assis ici depuis plus d'une heure maintenant, il se mit à penser. D'ordinaire, il n'était jamais seul à cette heure de la journée, notamment le jeudi. Le jeudi après-midi, c'était le jour de repos de Charlie. Ils avaient prit l'habitude de se rejoindre ici et de boire une café ou deux sur la terrasse, avant qu'elle ne prenne du temps pour elle. Mais là, elle n'était pas là, elle n'était pas venut. Aidan lui avait passé quelques coup de fil qui étaient restés sans réponses. De même pour les sms et les messages vocaux. Charlie était devenu distante et cela ne lui ressemblait pas. Charlie ne passait jamais une journée sans parler à Aidan, que ce soit en face ou par téléphone.

Aidan décida de se rendre directement chez elle, elle ne pourrait plus le fuir comme ça. Aidan roula donc jusqu'as la maison de sa meilleure amie. Il gara son 4x4 dans l'allée et frappa à la porte. Aussitôt, il entendit les grattements de pattes des trois mousquetaire. Aidan leur avait donné ce surnom depuis longtemps maintenant. Derrière eux, il entendit les pas de Charlie se rapprocher puis la clé de la serrure. Finalement, elle lui ouvrit et les chiens lui sautèrent dessus. Aidan se leur caressa la tête et plus particulièrement au boxer. Il était présent lorsque Charlie l'avait choisit, il l'avait même aiguiller sur celui-là. Une fois la folie passé, Aidan entra à la suite de Charlie. " Tu est sur ? Parce que mes multiples messages sont restés sans réponses. je constate que tu vas bien, j'en suis très heureux", dit-il légèrement sur la défensive. Malgré tout, il ne put s’empêcher de lui déposer un baiser sur la joue et d'aller s'installer dans le salon. Depuis le temps, il se sentait ici comme chez lui. "Bon allez Li', que ce qui ne vas pas ? ".

Assis sur le canapé de sa meilleure ami, Aidan jeta un coup d'oeil dans la maison. Il était persuadé que quelque chose n'allait pas, il en était certain. Pour lui, Charlie n'avait aucun secret. Il la connaissait par coeur. Il voyait bien quand elle lui mentait, quand elle était heureuse, quand elle était triste... Alors, il jeta un coup d'oeil dans la maison, histoire de voir si rien n'avait changé. Il ne savait pas trop ce qu'il cherchait. S'attendait il à trouver un veste d'homme ? Une lettre étrange ? Un tas de factures alarmantes ? Mais tout était normal. La maison avait toujours sa même tranquillité, son même apaisement. Les trois chiens avaient reprit leurs place, connaisseurs de leur espaces respectifs. Aidan remercia Charlie lorsqu'elle lui apporta son coca-citron, sa boisson sans alcool favorite. Le plus étrange, c'est qu'Aidan ne buvait quasiment plus d'alcool. Depuis son accident de voiture quand il avait 18 ans, depuis qu'il avait tué cette jeune femme lors du crash, il avait perdu le gout à la boisson. Bien sur, il lui arrivait encore de se servir un verre, de temps à autre, mais sa restait plutôt rare. Le coca avait remplacé la boisson du diable et ce n'était pas plus mal.

Charlie vint donc vers lui. Malgré tout, Aidan la trouvait distante et il n'aimait pas ça. D'ordinaire, elle avait le sourire aux lèvres, elle plaisantait et elle ne pouvait s’empêcher d'aller l’embêter, sans raison. Là, elle était soudain sérieuse, un peu plus lointaine. Mais Aidan ne dit rien, se contentent de boire une gorgée dans son verre. Elle lui expliqua alors qu'elle était débordée au travail. Devait-il la croire ? Il savait que son cabinet marchait de plus en plus. Plus d'une fois, Aidan était venu la consulter. A la suite de son accident, Aidan avait encore de nombreuses douleurs aux cervicales et quelque fois, il ressentait comme un nœud au niveau des genoux. Charlie était la première personne à qui il c'était confié sur cet accident et sur le traumatisme qu'il avait vécut. Charlie l'avait traité comme un patient et tenait à le prendre en charge elle même. Pour les honoraires, ils s’arrangeaient toujours. Il se doutai bien qu'elle pouvait crouler sous le travail, surtout qu'elle gérait seule tout ça et qu'elle était plutôt perfectionniste. Mais avant tout, elle était généreuse et professionnelle, elle ne se contentait pas de soigner, mais elle prônait le dialogue, ce qui était encore la meilleure des thérapies. "C'est tout ? Rien d'autre ?", lui demanda t'il, finalement.

Comme il s'y attendait, Charlie remit sur le tapis le sujet Ciara. Aidan soupira avant de s'affaler un peu plus dans le canapé. Il regarda Charlie quelques secondes puis passa à autre chose. Charlie n'acceptait pas la situation, c'était claire, tout comme Birdie. Seulement voilà, Aidan avait prit sa décision et il savait ce qu'il faisait. Birdie était ce qu'elle était mais elle aussi avait fait de mauvais choix. Charlie, quant à elle, avait demandé une chose insensé à Aidan, une chose qui n'avait pas de sens et pourtant, il était passé à autre choses, c'est du moins ce qu'il pensait à ce moment là... "Oui Ciara est toujours là. Tu peux pas arrêter avec ça Charlie ? Je t'ai déjà dit que sa ne changerait rien du tout", lui dit-il, se répétant pour la énième fois. En réalité, Aidan n'avait pas pensé que Ciara puisse débarquer chez lui comme ça et s'installer. Depuis qu'elle vivait chez lui, Aidan passait le plus clair de son temps dehors, chez Charlie, Birdie ou au travail et rentrait le plus tard possible. "Bon écoute. J'aime pas quand on ne se parle pas. C'est par rapport a ce qu'on a fait ? Je croyais qu'on en parlait plus et que tout devait être comme avant ?...", dit-il, le ton ferme en fixant sa meilleure amie, de l'autre côté de la table basse.

Depuis quelques temps, les relations entre Charlie et Aidan étaient plus que tendus. Ou plutôt non, cela aurait dut être tendus, mais c'était pire que ça. Charlie l'ignorait, tout simplement. Aidan n'était pas trop habitué à ce genre de comportement de sa part, même de la part de n'importe qui en réalité. Ces derniers temps, il avait l'impression que tous les monde lui tournait le dos et qu'il se trouvait seul. Même si Birdie et lui étaient redevenus inséparables, ils avaient eut une période où ils ne se parlaient plus. Birdie était comme sa soeur, il ne faisait aucune différence avec sa famille. Enfin si, il en faisait une car elle était bien plus importante que ses parents ou que son frère. Heureusement, ils avaient finit par régler leurs compte et c'étaient promis de ne pas recommencer à se disputer de la sorte. Aidan avait dernièrement perdu son meilleur ami, Reaver. Celui-ci n'était pas mort, mais il était devenu tellement con et dangereux, qu'Aidan avait préféré l'exclure de sa vie, quitte à devoir reconsidéré toute leur amitiés. Aidan ne se doutait pas que Charlie finirait, elle aussi, par lui en vouloir. Charlie était sa meilleure amie, la fille en qui il avait le plus confiance, celle pour qui il donnerait sa vie si c'était nécessaire. Elle était, avec Birdie, sa bonne humeur, son envie de se lever le matin parce qu'il savait qu'il comptait pour elle et que cela faisait plaisir. Seulement voilà, Charlie c'était peu à peu éloigner de lui et Aidan avait du mal à le supporter.

Aidan savait que son futur mariage était un frein colossale dans sa relation avec Charlie. Il avait peur de la perdre, comme il craignait de perdre Birdie. Mais il estimait être assez grand pour faire se schoix seul et n'avait plus besoin de se justifier.  « Je ne leur sauve pas la mise Charlie ! Pourquoi tu t’obstines comme ça ? Si je fais ça, c'est pour une bonne raison. Aie confiance en moi, c'est tout », lâcha t'il brusquement. Il n'aimait pas monté le ton devant elle, mais par moment, elle ne lui laissait guère le choix. Oui, Aidan avait ses raisons, mais il ne comptait lui en faire part, ni aux autres d'ailleurs. Si il lui divulguait son plan, Charlie serait outré et ferait tout pour l'en dissuader. Il ne lui demandait pas grand chose, juste de lui faire confiance et d'aretter de ce faire du mal avec cette histoire. Aidan se radoucit lorsque le labrador beige s'approcha de lui. C'était comme si celui-ci avait sentit qu'Aidan avait besoin de réconfort à ce moment là et qu'il devait l'apaiser. Aidan en profita donc pour lui gratter le sommet du crane tout en regardant Charlie. Elle était tendue, lointaine, évasive. Aida soupira tout en reprenant une gorgée de son verre. Il avait horriblement envie de fumer mais il savait que Charlie n'appréciait pas trop ça. Il avait le droit de fumer, mais uniquement dehors. Voilà pourquoi il se leva en silence, tira une clope de son paquet et partit la fumer sur la petite terrasse. Il laissa néanmoins la porte ouverte pour pouvoir lui répondre.  « D’accord trés bien. Mais j'ai du mal à te croire, c'est tout. Je te connait Charlie et je sais quand sa va pas et j'ai l'impression que c'est le cas. Si tu te sens mal à l'aise à cause ça, j'te jure que c'est ridicule », dit-il en soufflant sa fumée par le nez. Effectivement, couché avec elle était une mauvaise idée mais Aidan n'avait pas l'intention de la perdre pour une bêtise comme celle-çi. « Si tu a peur qu’après le mariage j'arrette de te voir ou quoi que se soit comme ça, n'y pense plus. Je serais toujours là pour toi Lil', cet arrangement n'y changera rien », termina t'il par dire avant de lui sourire tendrement.

Confiance, confiance, c'était plus facile à dire qu'à faire. Non mais franchement! Elle ne comprendrait probablement jamais pourquoi il faisait ça. Les relations entre Aidan et sa famille étaient tendues voir inexistantes et pourtant, il acceptait ce mariage. Elle avait vraiment du mal à y croire et elle, contrairement à lui ne l'acceptait pas. Bien qu'après tout ce ne soit pas ses affaires, c'était son meilleur ami après tout. Et même si elle était distante en ce moment, ça resterait toujours comme ça.

Aidan s'éloigna pour fumer tandis qu'elle, regarda son chowchow d'un air un peu triste. Elle savait qu'il avait raison et pour cause, elle savait qu'elle mettait une distance entre eux. Ce n'était pas vraiment qu'elle le désirait mais comment pourrait-elle un jour lui avouer qu'il allait être père de son enfant alors qu'il était contre l'idée au départ. Non, elle pouvait décidément pas se résigner à lui dire. Ca serait bien trop douloureux et elle ignorait comment il pourrait réagir. Charlie sortit de ses pensées lorsqu'il lui redit que c'était ridicule de s'éloigner pour ça. Il est vrai qu'il la connaissait très bien et probablement parfois mieux qu'elle même mais elle ne pouvait pas le lui avouer là tout de suite. Elle le regarda furieusement. « Aidan stop! Tout va bien. Je suis juste occupée. » Ce n'était pas entièrement faux après tout.

Aidan voulu la rassurer mais si seulement il avait su sur quoi il devait le faire. Certes, ce qu'il lui dit la toucha et elle espéra que se soit vraie. Après tout, elle ne voyait pas vraiment Ciara régenter sa vie au point qu'il ne puisse plus voir les personnes qu'il désire mais peut être n'aurait elle pas à le faire, peut être choisirait il lui même d'arrêter de lui parler après qu'il ait appris la raison de l'éloignement de Charlie. C'était vraiment ça qu'elle croyait le plus bien qu'elle doute qu'il ne lui reparle plus jamais. Je l'espère car sinon tu aura une morte sur la conscience. Aidan la regarda bizarrement et un peu choqué même. Elle secoua la tête. Pas moi! Elle! Elle s'était approchée de lui et s'était serrée un instant contre lui comme pour lui montrer qu'elle restait sa meilleure amie et que tout allait bien. Bien entendu elle ne s'était pas serrée énormément, elle ne voulait pas qu'il sente que son ventre était rond.

Bon Aidan, merci pour ta visite mais il me reste pas mal de chose à faire pour la soirée. Je t'appelle dès que j'ai un peu de temps promis. Elle l'embrassa sur la joue et lui montra la porte pour lui montrer qu'il était temps de partir. Jamais elle n'avait agit comme ça avec lui. Elle était du genre à vouloir qu'il reste lorsqu'il veux partir. Là, elle était juste fatiguée et elle sentait que si la conversation s'éternisait, ils allaient se prendre la tête et elle ne voulait pas ça.