Cela faisait presque un mois que j'étais revenue à Los Angeles et je n'avais pas encore reprit le boulot. Le temps de m'installer dans le beau loft que j'avais trouvé, de revoir un peu ma famille - en évitant aisément l'autre pimbêche de Rosalie - de trouver une école et une baby-sitter à Neva, que les derniers cartons arrivent. Il fallait dire que ce n'était quand même pas la porte à côté la Russie. Mais étrangement, j'étais heureuse d'être de retour ici. Pourtant, Dieu sait que je l'avais détestée cette ville qui m'arrachait à mon pays, à mes amis, qui m'enlevait mon père et qui recelait des femmes telles que Lydia ou Rosalie. Et puis finalement, en grandissant je l'avais adoptée. Elle m'avait recueillie, moi la petite russe, elle m'avait intégrée à elle, m'avait montré tout ce que je pouvais faire ici et qui était impossible en Russie. C'était finalement un endroit où je me sentais bien, une ville que j'adorais avec son soleil chaud, ses brises tièdes, ses plages bondées et sa mer aux vagues parfaites pour le surf. Neva adorait déjà cette ville. Je l'emmenais souvent à la plage et elle adorait ça; et moi j'aimais m'amuser avec elle, faire des châteaux de sable, la faire sauter dans les vagues, entendre ses cris de joie et ses rires cristallins. Ils étaient pour moi, la plus belle musique qui puisse exister dans ce monde. C'était un son qui me faisait aimer la vie.
Malheureusement toutes les bonnes choses ont une fin, et les vacances aussi. Ce matin je reprenais le travail et j'en étais quand même heureuse. Parce que j'adorais mon boulot et je savais qu'en plus, je le faisais bien. Ce matin donc branle bas de combat, le temps de me doucher et de m'habiller tout en m'occupant de ma fille qui chouinait. Elle ne voulait pas me quitter; comme je la comprenais. Moi aussi je ne voulais pas la quitter. Mon petit amour, mon ange. Mais il le fallait bien, je ne pouvais pas rester en vacances indéfiniment et puis elle allait bien s'amuser à l'école j'en étais sûre. Elle allait se faire de nouveau amis, apprendre de nouvelles choses, elle qui était curieuse comme tout. Je finis par gagner la bataille et elle finit même par sourire. Je l'emmenais moi même pour son premier jour dans une nouvelle école. Elle pleura un peu et je la serrais contre moi jusqu'à ce qu'une petite fille, aussi brune que Neva était blonde, vint l'aborder. Elle lui fit un si beau sourire que ma fille se calma immédiatement, et elle lui offrit sa main. Je souris a Neva et l'encourageai à suivre sa nouvelle amie. En me relevant, la mère de la petite fille vint me voir en souriant et nous discutâmes un petit instant avant que je ne doive la laisser au risque d'arriver en retard au travail.
Arrivée à l'hôpital je me rendis à l'accueil et constatait que c'était la même personne qu'il y a trois ans. Candy. Elle m'accueillit avec un grand sourire et je ris un instant avec elle. Elle n'avait pas changée si ce n'est qu'aujourd'hui elle était enfin mariée à l'homme qu'elle aimait et elle avait un bébé de un an. J'étais heureuse pour elle, Candy était une fille bien. Puis je la laissais pour aller me changer dans les vestiaires et je me rendis au bureau de mon supérieur, dans l'aile de pédiatrie pour savoir où j'étais envoyée. Je connaissais aussi mon supérieur et je m'entendais bien avec lui; c'était étrange de revoir tout le monde, comme si en réalité je n'étais jamais partie, comme si je n'avais pas passée trois ans en Russie. Ca faisait du bien aussi. J'avais passé toutes mes années d'internat ici, et c'est aussi ici que j'avais eu mon diplôme, ma première blouse blanche et mon premier boulot en tant que véritable médecin. La journée passa rapidement, calmement. Jusqu'à quatre heures de l'après-midi. Les urgences me bipèrent et je courus au rez-de-chaussée.
C'était un gamin d'environ cinq ou six ans qui hurlait à la mort. Son bras formait un angle bizarre, et du sang coulait de sa tête. Je l'examinai rapidement en demandant ce qui s'était passé. - La mère a dit qu'il était tombé dans les escaliers mais j'ai remarqué des bleus et des hématomes de ci, de là, je pense pas que c'est un accident ... répondit un des secouristes. - Vous pensez à un enfant battu ? demandais-je à moitié surprise. Des enfants battus, ça arrivait souvent dans les grandes villes. Et Los Angeles était une grande ville. Le secouriste hocha la tête et j'approfondissais mon examen. Des infirmières me rejoignirent alors que je demandais à ce qu'on fasse une radio d'urgence. Deux heures plus tard, le gamin était transporté dans une jolie chambre décorée - j'adorais le service pédiatrie pour ça, c'était tellement plus chaleureux que les autres services - et moi j'étais en bas en train de discuter avec sa mère. Discussion un peu dure. La mère pleurait et moi elle m'agaçait. Mais je me calmai pour recouvrer ma patience. - Madame Stevens, vous savez que je vais être dans l'obligation d'appeler les services sociaux ? - Non je vous en prie ne me l'enlevez pas, pleurait la mère. Ca me fendait le coeur. -Madame Stevens, c'est votre mari qui bats Antonin ? demandais-je doucement. - Il était en colère hier, il a passé une mauvaise journée, c'est ma faute. J'avais dis a Antonin d'aller dans sa chambre mais je n'ai pas vérifié qu'il l'avait fait et .. - Madame Stevens, arrêtez de le couvrir ! Il est violent avec votre fils et avec vous aussi je suppose. Je ne peux pas fermer les yeux et laisser Antonin dans cet environnement, déclarais-je fermement. - Avez vous des enfants Docteur Romansky ? me demanda soudain la mère éplorée. - Une fille de trois ans pourquoi ? - Que feriez vous si on vous l'enlevait ? - Je me battrai pour elle mais Madame Stevens comprenez moi bien. Je ne bats pas ma fille et si un jour, l'homme avec qui je suis la frappe je m'arrange pour le quitter et l'envoyer en taule, pas pour le couvrir ! Ma voix était plus dure que ce que je voulais, mais je ne comprenais pas comment une mère pouvait être aussi naïve, aussi irresponsable envers son enfant. - Madame Stevens aimez vous votre fils ? - Bien sûr ! - Alors faite ce qu'il faut pour le protéger. Et sachez que vous n'êtes pas seule. Si vous avez besoin d'aide, vous n'avez qu'a demander. - Vous avez raison Docteur. Pour Antonin. Je peux aller le voir maintenant ? - Chambre 300 du service pédiatrie.
Je la regardai partir et soupirai en allant m'appuyer sur le comptoir de l'accueil pour marquer quelques renseignements sur ma fiche. Habillée d'une jupe tailleur gris pâle m'arrivant un peu au dessus des genoux, d'une chemise bleu pâle qui faisait ressortir le cobalt de mes yeux, de ma blouse blanche de médecin, mes longs cheveux blonds relevés par une pique noire quelques mèches s'en échappant, je ressemblai à n'importe quel médecin pourtant quelqu'un sembla me reconnaître. J'entendis qu'on prononçait mon prénom; je me retournai alors en souriant. Et mon sourire se figea brutalement en voyant qui me faisait face. Aïe ... j'avais redouté cette confrontation mais je ne pouvais plus reculer. Me reprenant je lui offris un petit sourire. - Bonjour James ... ça faisait longtemps ... fis-je avec douceur.
Dernière édition par Selena I. Romansky le Sam 23 Juin - 0:03, édité 1 fois
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Sujet: Re: {FINI} JAMES&SELENA « It's too late to apologize, it's too late » Mer 23 Mai - 19:04
James était installé confortablement sur le sofa de velours que lui offrait la thérapie à laquelle il assistait depuis une trentaine de minutes. Ses yeux d'une teinte électrique intense fixaient les esquisses invisibles du plafond, se bornant à s'enfermer dans une contemplation silencieuse d'une futile superficialité, pour ne pas avoir à tergiverser de l'utile profondeur des méandres de ses propres réflexions. Il sentait le regard inquisiteur de celle qu'il se plaisait à prénommer Angela, sur sa tempe. Cette femme qui désirait tant découvrir le moindre recoins de son être, cette exploratrice de l'âme qui ne prenait pas la peine de s'identifier avant de pénétrer dans les crevasses intimes d'une personne comme lui. Elle gardait jalousement le secret de son identité et tant qu'elle ne s'énonçait pas à haute et intelligible voix, le jeune homme refusait simplement de lui ouvrir la porte sur ses propres énigmes obscures. Il demeura taciturne. Pourtant, habituellement, il se révélait être un homme bavard : non pas en réponse aux questions diverses que la jeune femme lui posait, mais à celles qu'il se chargeait d'élaborer pour la mettre mal à l'aise. Il appréciait la teinte rose qui venait colorer ses joues lorsqu'il plaçait une remarque terriblement déplacée dans la conversation, il appréciait le jeu, comme il dépréciait le sérieux qu'elle tentait d'instaurer dans leurs rendez-vous thérapeutiques. Son bipeur s'alarma, ce signal que James guettait à chacune de ses séances. Il se redressa, lissant le plat de sa chemise et se leva pour quitter la pièce. « Je vous prends même jour, même heure, la semaine prochaine - » lança la demoiselle avant qu'il ne sorte. « L'auriez-vous dit avec plus de sensualité que je vous aurais prise, maintenant, là, tout de suite. » répliqua le jeune homme d'une voix suave gorgée de cynisme. Un sourire narquois apparut sur ses lèvres, il referma la porte derrière lui. Bonne séance.
Le chirurgien poursuivit sa route entre les blocs le restant de la journée. Il effectua une transplantation cardiaque qui le fascina tout particulièrement, bien qu'il perdit la vie de son patient au cours de l'opération, à son plus grand dépit. Le choc avait été trop rude, l'organisme n'avait simplement pas accepté la greffe. Il retira ses gants qui claquèrent sinistrement avant de retomber dans la corbeille. Le stade qu'il détestait le plus, ou plutôt qu'il aimait le moins dans son métier ; la rencontre avec la famille. Il est aisé de les rencontrer avant l'opération, de leur expliquer les risques, les espoirs d'une chirurgie sur un patient, sur leur frère, ou leur mère, leur ami. Il était encore plus agréable de leur annoncer fièrement que cette peine avait abouti sur un succès. En revanche, il était délicat d'aborder la perte d'un proche. Lorsqu'on se dit que ses personnes se lèveront et qu'ils garderont à jamais en mémoire les mots, l'expression, l'empathie que le médecin allait employer pour délivrer les nouvelles. Pour un homme comme lui, qui ne s'intéressait qu'au côté scientifique et chirurgical de l'affaire, cette partie de son métier se révélait un problème : il était dénué de compassion. Certes, il pouvait comprendre, assimiler ce que la mort pouvait causer. Pourtant, il ne pouvait pas partager, ressentir cette souffrance. Il ne pouvait pas laisser la culpabilité entrer dans sa vie. Il serait devenu cinglé depuis trop longtemps si tel avait été le cas. Avec un soupir, il défit le bonnet qui retenait les mèches de ses cheveux et arriva dans les couloirs pour se rendre jusqu'aux salles d'attentes, près des urgences. Comme il s'y attendait, la femme ainsi que le fils du défunt étaient présents, se tenant l'un contre l'autre. Ils étaient là depuis un certain temps, comme pouvait le noter le regard observateur du jeune homme qui avisa les nombreux gobelets de café vides gisant sur la table basse. Son myocarde se compressa l'espace d'un instant et il déglutit difficilement. Il avança d'un pas, ce qui suffit a attiré l'attention du jeune homme. Ce dernier réveilla doucement sa mère et James vint à leur rencontre, les mains liées devant lui, humble. « Mr et Mrs Bennet, j'ai le regret de vous annoncer que Carter n'a pas survécu à l'opération. Son organisme a rejeté la greffe. Je suis sincèrement désolé. » articula-t-il, tout en observant la décomposition subite de leur visage. Des pleurs, des étreintes douloureuses. C'était ce dont les salles d'attentes étaient remplies. Il préféra s'esquiver, dans le but de mettre à jour le dossier du feu Mr Bennet. Lorsqu'il arriva, il intercepta un collègue avec qui il échangea quelques paroles. « Mais, c'est pas Selena ? - » lâcha soudainement Harold. Machinalement, James releva les yeux dans la direction pointée par son ami. Cette dernière, ayant sûrement entendu son prénom fit de même et James se figea. C'était bien elle.
Adossée paisiblement contre le comptoir de l'accueil, elle remplissait visiblement ses fiches : la même posture dans laquelle il l'avait aperçu des années plus tôt. Comme si le temps venait simplement de se remodeler. Son cœur saigna. S'il y avait bien un muscle cardiaque que ses soins n'avaient jamais pu guérir, c'était bien celui qui battait douloureusement dans son thorax, qui le rendait handicapé et aussi agressif lorsque les pics de souffrances se faisaient plus intenses. Sa mine se rembrunie et il s'enferma presque aussitôt derrière un masque de froideur polaire qu'il n'était pas rare de lui connaître. La vue de son ex petite-amie, en plus de le choquer atrocement, le révulsait. C'était comme un poison qui s'insinuait brusquement dans ses veines et qui enclenchait une rage sourde aux tréfonds de ses entrailles. Elle apparaissait, ainsi. Dans son quotidien, telle une colombe s'installant sur le bord de la fenêtre de son foyer, qui le contemplait … « Bonjour James ... ça faisait longtemps » dit-elle avec une douceur velouté qui exacerba l'énervement soigneusement dissimulé du médecin. Il adressa un signe de tête à son ami, qui déserta, pressentant sûrement l'orage qui menaçait d'éclater dans l'air. Après un instant, s'assurant de la maîtrise totale de son sang-froid, James s'approcha et s'appuya à son tour contre le rebord de l'accueil, adoptant une attitude indifférente qui le rendait aussi intouchable qu'agaçant. « Tellement longtemps que je t'avais oublié,» répliqua-t-il d'un ton sardonique. Il lui jeta un coup d’œil, avant de se pencher pour attraper le dossier de son ancien patient, qu'il ouvrit dans le but de le remplir. « Qu'est-ce que tu fiches ici ? » l'interrogea-t-il en remplissant les données qui devaient apparaître dans les fiches de décès de Mr Bennet.
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Sujet: Re: {FINI} JAMES&SELENA « It's too late to apologize, it's too late » Mer 23 Mai - 20:08
J'étais appuyée contre le comptoir de l'accueil. J'avais eu mon année quelques jours auparavant et j'étais donc maintenant une interne à part entière dans cet hôpital. Bientôt, on m'assignerait mon mentor, celui qui me guidera toutes mes années d'internat jusqu'à ce que j'ai mon diplôme final. Je remplissais des fiches pour l'internat quand soudain une voix grave et chaude me fit relever la tête. - Vous êtes obligatoirement nouvelle .. fit le beau jeune homme qui m'avait adressé la parole. Je souris, amusée. - A quoi remarquez vous ça ? fis-je d'une voix pétillante. - Parce que j'aurai déjà remarqué un aussi beau minois que le votre ! Je ris. - Je suis une interne. Je viens juste d'arriver. Je m'appelle Selena. - Un très beau prénom pour une très belle jeune femme. Je suis le Docteur James Sutherland et j'espère que vous serez mon interne, j'ai beaucoup de choses à vous apprendre ... fit il d'une voix sensuelle. Je souris. - Je serais ravie de voir ça ...
//FIN FLASH//
Je me rappelai que James et moi avions baptisé l'une des réserves pour la première fois quelques minutes plus tard. Et j'avais beaucoup rit quand on m'avait dit qu'il serait mon mentor. Je me rappelle être allée le voir et lui avoir glissé un truc du genre "vous avez toujours beaucoup de choses à m'apprendre Docteur ?". Je me rappelle son rire chaud et grave qui m'avait fait frissonner. J'étais alors jeune, et je ne savais pas vraiment dans quoi je m'engageait. James et moi, on a fait ça durant des années, s'arrêtant un peu les période où j'avais des copains. Si l'infidélité ne le dérangeait pas plus que ça moi je refusais pourtant de m'y soumettre. Je voulais bien avoir des aventures mais je ne tromperai jamais la personne avec qui j'étais, même si je ne restai pas longtemps avec elle. Parce que j'aurai détesté que l'on me fasse ça. C'était quelque chose que je n'aimai pas même si je le respectai tout à fait chez les autres. Je n'avais jamais reproché à James ce qu'il était, je l'avais accepté comme ça. Les années étaient passées et on avaient apprit à se connaître lui et moi. On étaient jamais sortis ensembles comme petits amis mais nous connaissions les goûts de l'autre, ses envies, ses rêves, ses désirs secrets. Il savait que je détestais ma famille mon frère non comprit, que j'avais fugué à quinze ans et que j'avais eu une période de violence et d'instabilité profonde et moi je savais que son père était un salaud fini, sa mère une femme trop faible et qu'il avait détesté passer de famille d'accueil en famille d'accueil. On pouvait tout se dire. Tout ... sauf que l'on s'aimait. Quand je suis devenue médecin, on a été à égalité, je lui renvoyait ses piques sans avoir peur qu'il se venge plus tard. On s'est rapprochés. On s'est aimés. James m'avait accepté pour tout ce que je pouvais être et je l'avais accepté pour tout ce qu'il était. Notre couple aurait pu être solide, je sais que l'un et l'autre on aurait pu se caser définitivement sans mensonge, sans tromperie. Mais un bébé c'était trop. Tout était encore trop fragile. Et je sais que je n'aurais pas supporté qu'il me quitte. Alors j'étais partie. Et je le regrettais.
-Tellement longtemps que je t'avais oublié répliqua t-il d'une voix cynique. Ouch ça fait mal ça. Pourtant je souris. Je le connaissais trop bien pour savoir qu'il ne pensait pas ce qu'il disait. Du moins concernant le fait qu'il m'avait oublié. Sinon il n'aurait pas été aussi froid et distant. - Qu'est-ce que tu fiches ici ? Il ne me regardait même pas alors j'en profitais pour le dévorer des yeux. Je trouvais qu'il n'avait pas beaucoup changé en trois ans. Il était toujours aussi beau qu'avant. Aussi beau que la première fois qu'il m'avait abordé il y a huit ans de ça. - Et bien là je remplis la fiche d'un patient et toi ? demandais-je d'une voix légère et claire. Je le provoquais. Je l'avais toujours provoqué, ça avait toujours été un jeu entre nous. Bon je me doutai que là, il n'avait pas forcément envie de jouer mais moi c'était comme ça. J'essayai de détendre l'atmosphère. Mais je savais aussi comment le prendre. Il fallait que je sois franche et directe avec lui sans pour autant le blesser plus que je ne l'avais fait trois ans auparavant. - James ... écoute il faut qu'on parle toi et moi. Surtout si on doit se croiser tous les jours. Ce n'est pas par envie que je suis partie il y a trois ans. Je ... commençais-je. Mais soudain, une voix me fit tourner la tête. - MAMA !!!!! Zut quelle heure était-il ? 17h30. Ah oui je comprenais mieux. Neva se trouvait dans l'entrée avec sa nounou qui me sourit doucement. Je leur sourit en retour et fit un petit salut à ma fille qui secouait sa petite main pour attirer mon attention. Je levai deux doigts pour leur dire de m'attendre deux minutes puis me tournai vers James, grave. J'avais mûri plus que de raison ces trois dernières années. Devenir mère m'avait fait revenir sur terre plus brusquement que personne n'aurait cru. J'étais devenue une femme responsable maintenant, et plus une jeune femme qui ne pensait qu'a s'amuser avec les hommes. Mature je l'avais toujours été en tant que médecin, il n'y avait jamais eu de problème sur ça, mais ma vie sentimentale se composait de montagnes russes et j'avais changée depuis que j'avais Neva. C'était calme maintenant. Trop peut-être. Et peut-être aussi parce qu'il n'y avait qu'un seul homme dans mes pensées et dans mon coeur. - Il faut vraiment qu'on parle sérieusement. J'ai des choses à te dire ... fis-je en insistant sur le vraiment et sur le sérieusement. Mais comment avouer à un homme qu'on a quitté trois ans plus tôt, qu'il était le père de la petite fille qui m'attendait patiemment dans l'entrée ? C'était encore tout un mystère. Et pire encore je redoutais la réaction de James. Mais pour cela il fallait que je lui dise. Aïe aïe aïe. Rappelez moi pourquoi je suis revenue ?
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Sujet: Re: {FINI} JAMES&SELENA « It's too late to apologize, it's too late » Mer 30 Mai - 15:45
James percevait nettement la rage sourde qui s'élançait dans ses veines jusqu'à la moindre parcelle de fibres nerveuses de son organisme. La présence de la jeune femme l'irritait sérieusement, c'est ainsi qu'il déduit par lui-même que malgré les apparences de mépris dont il s'enveloppait soigneusement, il demeurait néanmoins particulièrement choqué de cette réapparition. Elle l'avait quitté, sans un mot. Sans indiquer la moindre adresse où il aurait éventuellement pu la rejoindre, sans lui fournir la moindre explication. Comme un chien, il avait été délaissé derrière sa maîtresse et avait du apprendre à vivre sans la douceur de sa compagnie et du bonheur qu'elle lui avait prodigué jusqu'à ce que leurs chemins respectifs ne divergent. Un abruti aurait été ravi, satisfait, de voir réapparaître la dulcinée inespérée. Un homme ayant la tête sur les épaules comme lui, ne pouvait qu'être incroyablement agacé, mais pire encore, rigoureusement rancunier et donc, se révéler être un vrai connard. Pour lui, ce n'était pas bien difficile, c'est un rôle qu'il interprétait à la perfection depuis des temps immémoriaux, tant et si bien que personne, pas même Jaxson, ne lui connaissait autre personnalité. À son instar, il s'adossa contre le bureau d'accueil pour subtiliser le dossier de son patient, l'interrogeant au passage sans pour autant démontrer le moindre signe d'attention à son égard. Il inscrivait les diverses données sur la fiche de décès, faisant glisser son stylo sur la feuille de papier d'un mouvement sec et rapide. Elle l'observait. Il sentait son regard brûler sa peau. Sa mâchoire se carra : sa fureur croissait. « Et bien là je remplis la fiche d'un patient et toi ?» James referma brusquement son dossier qu'il déposa à son emplacement initial. Puis il releva ses rétines électriques vers elle, tout en rangeant son stylo dans la poche avant de sa veste. Un instant, il scruta les prunelles océanes de Selena, comme s'il pouvait y quêter ce qui l'avait tant séduit autrefois. Mais rien ne vint, il était entièrement consumé par son brasier de rancune. « Amuse toi bien. » répondit-il d'un ton posé, venimeux. Il devinait son jeu, ne désirait pas entrer dedans. Le temps des plaisanteries innocentes et enflammées était terminé. Premièrement parce qu'il s'y était en brûlé les ailes et deuxièmement, parce qu'il s'était lassé de cet amusement dont elle l'avait rendu dépendant des années plus tôt. À quoi bon se faire si répétitif ? Il savait d'ores et déjà comment cela se terminerait. Il se détournait d'elle, lorsqu'elle ajouta ; « James ... écoute il faut qu'on parle toi et moi. Surtout si on doit se croiser tous les jours. Ce n'est pas par envie que je suis partie il y a trois ans. Je ... »
« MAMA !!!! » Le sang de James se glaça dans ses veines. Cela ne se serait pas produit, si à cet appel, la tête de Selena n'avait pas pivoté dans la direction de l'enfant qui venait de s'exclamer. James se fit de marbre, tandis qu'il faisait la navette entre la mère et la fille, pétrifié. C'est comme si surgit de nulle part, un poignard venait de s'introduire entre ses côtes et s'enfonçait lentement, dévastateur. Il humecta ses lèvres asséchées, avant de se ressaisir, lorsque la jeune Romansky se tourna vers lui. « ce n'est pas par envie que je suis partie il y a trois ans … » Ses mots lui revenait inlassablement en tête, se transformant en sonatine qui ne manquerait pas de le rendre fou. Elle en avait aimé un autre, elle avait eu un enfant avec. Mais que souhaitait-elle à présent ? La mine du Sutherland se rembrunissait à vue d’œil. Sa vanité le poussait à ne pas laisser transparaître la faiblesse que lui inspirait cette pensée, ainsi que la souffrance que cela lui infligeait. Plutôt crever, sinon qu'elle le prenne en pitié. Ce serait le comble. « Il faut vraiment qu'on parle sérieusement. J'ai des choses à te dire ... » James jeta un dernier coup d’œil à la fillette qui attendait quelques mètres plus loin, au bras de celle qui devait être sa nourrice. Puis, il revint au visage de son ancienne petite-amie et son visage se contracta, impassible. « Encore faudrait-il que j'eus envie de t'écouter. Tu me fais perdre mon temps. J'ai une meilleure idée ; comme tu le rappelais si bien, nous allons nous croiser chaque jour, ou presque. Tu vas me rendre service, tu m'ignores, tu m'oublies. Tu as très bien su le faire ces trois dernières années, je ne vois pas pourquoi ça changerait. »
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Sujet: Re: {FINI} JAMES&SELENA « It's too late to apologize, it's too late » Jeu 14 Juin - 19:05
Il était dur. Mais il y avait de très bonnes raisons pour ça. Je lui avais fait tellement de mal. Je m'en voulais énormément sur ça d'ailleurs mais j'étais jeune, immature sur le plan sentimental et j'avais eu peur. Peur d'être rejeté définitivement par l'homme dont j'étais, à la fois, tombée amoureuse et enceinte. Cela semblait illogique du point de vue d'une personne "normale" mais pour moi, trois ans auparavant, ça semblait être la bonne solution à faire. Je savais que si James m'avait quittée, je me m'en serait jamais remise, alors j'avais pris les devants. Pourtant, restait ces questions qui resteraient à jamais en suspend. Que se serait-il passé si j'étais restée ? Serait il resté aussi ? Aurait-il reconnu Neva ? Aurions-nous formé un couple aujourd'hui encore ? Je ne savais pas. Ne le saurait jamais. C'était mon unique regret. Mes yeux bleus étaient posés sur James. Le muscle de sa mâchoire tressaillait, comme à chaque fois qu'il était dans une rage noire et ses épaules étaient tendus à l'extrême. Une personne extérieure n'aurait rien remarqué. Mais même après trois ans loin de lui, je le connaissais encore par coeur, jusqu'au moindre détail de son corps, de son caractère, de ses petites manies. Il m'en voulait. Il me détestait. Et je le méritais. Je l'avais abandonné. Il m'avait avoué son amour, il avait eu ce courage et moi je m'étais enfuie. Lâchement. Mais aujourd'hui j'étais de retour et il fallait qu'on parle lui et moi. Sérieusement. Mais l'arrivée de ma fille n'arrangea rien. Elle m'appela, et la colère dans le regard de James se disputa à une déchirure profonde. - Encore faudrait-il que j'eus envie de t'écouter. Tu me fais perdre mon temps. J'ai une meilleure idée ; comme tu le rappelais si bien, nous allons nous croiser chaque jour, ou presque. Tu vas me rendre service, tu m'ignores, tu m'oublies. Tu as très bien su le faire ces trois dernières années, je ne vois pas pourquoi ça changerait. Je soupirais mon coeur se serrant brusquement. Ca faisait mal.
Je devais lui dire. Vraiment. Je ne pouvais plus garder ça pour moi. C'était trop lourd. - C'est toi James, balançais-je avec empressement. Neva a trois ans. Il y a trois ans, je n'avais qu'un homme dans ma vie. Toi. Olalala mais comment j'allais lui dire ça moi ? Bon ben ... la méthode brusque hein ? Neva est ta fille James. Notre fille. Et la raison pour laquelle je suis partie il y a trois ans. Bon voilà c'était dit. Et maintenant j'allais faire quoi ? Nerveuse, j'attrapais une mèche de mes cheveux blonds et la mordillais comme à chaque fois que j'étais dans un état ... extrême. La réaction de James ne se fit pas attendre. Je laissais faire. Il avait raison. J'arrivais ici, après trois ans d'absence et en plus de lui faire du mal par ma simple présence, je lui annonçais brutalement qu'il était père. J'étais un monstre. Vraiment. Soudain je sentis une pression sur mes jambes. Baissant le regard je remarquais que Neva s'accrochait à moi et me regardais, si mignonne, si angélique. Je la pris dans mes bras et elle enserra mon cou de ses petits bras avant de déposer un baiser sur ma joue. J'enfoui légèrement mon nez dans son cou et respirait son odeur de bébé qui m'apaisa. C'est alors que sa petite voix musicale me tira de mon calme provisoire. - Oh papa ?! babilla t-elle. Je me raidis et pâlit brusquement. - Neva ... écoute ... c'est compliqué mon trésor ... attends ... Merde je paniquais sérieusement la. Et Neva qui insistait. - Ma si mama ! fit la petite et elle se tourna vers James. Mama, elle a photo a coté lit ! Et ma raconté pleins pleins d'histoires ! Comme mama, soigne bobo hein ? et elle continuait à babiller avec son langage de petite fille même si elle parlait très bien pour son âge. Et elle racontait avec ses mots d'enfants que je lui parlais souvent de James, que j'avais sa photo à côté de mon lit et que je la regardais souvent, que je l'aimais encore. J'avais envie de mourir. Et je n'arrivais même pas à faire taire ma propre fille. Finalement je dû hausser le ton. Je devais être aussi pâle que la mort. - Neva ça suffit maintenant ! Neva me regarda surprise. Je ne haussais jamais le ton sur elle. Ou enfin très rarement et en général elle savait qu'elle avait fait une bêtise. Je m'en voulu aussitôt. Excuse moi mon ange mais c'est très compliqué. On va bientôt rentrer de toute manière. Et ce soir si tu veux on pourra prendre un bain promis ! Le sourire de Neva revint aussitôt, illuminant son magnifique regard bleu. Elle était si jolie. Mais quand elle souriait comme ça, sa ressemblance avec James était trop évidente pour qu'on la manque. Et évidemment elle se tourna vers lui. J'eu brusquement la nausée. Que James me rejette, je le comprenais, je n'aurais rien dit. Mais si il rejetait Neva, la petite ne comprendrait pas. Oh, pourquoi donc lui avais-je parlé de son père ? Je lui avais raconté tant de choses sur lui, et lui avait avoué tout l'amour que je lui portait. A elle, une petite fille de un, deux, puis trois ans. Je pensais qu'elle ne comprendrait pas. Qu'elle oublierait. Mais c'était le contraire. Et je me sentais mal. Ma respiration était courte, si ça continuait j'allais hyper ventiler. Neva le sentit. - Mama ? demanda t-elle inquiète. Je secouai la tête. - Ca va mon amour ... On va y aller hein ? je regardais James, bouleversée. J'aurais voulu te l'annoncer autrement ... je suis désolée James ... tellement désolée ... murmurais-je en faisant un pas en arrière.
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Sujet: Re: {FINI} JAMES&SELENA « It's too late to apologize, it's too late » Ven 22 Juin - 22:01
Il brûlait. Il n'aurait su deviner l'origine du brasier qui consumait peu à peu chaque parcelle de son être, néanmoins, il s'apercevait des dégâts que cet incendie virulent semait sur son passage. C'est comme si ce cri avait déchiré une brèche en lui, une parmi tant d'autres, mais particulièrement profonde. Et alors que ses rétines s'étaient fixées sur le petit ange qui volait vers les bras de sa mère, il subissait sa propre chute, interminable, vers les enfers infernaux. Il n'aurait su dire pourquoi durant quelques minutes, il fut simplement incapable d'effectuer le moindre mouvement, lui qui pourtant désirait tant s'enfuir à toutes jambes et s'enfermer dans une pièce pour hurler ses plus grandes frustrations. Mais il restait paralysé, ses prunelles électriques se focalisant sur le visage angélique de la fillette qui embrassait la joue de Selena. Son myocarde battit plus vite et James ne pu s'empêcher d'en compter chaque pulsation. Comme si ce décompte, lorsqu'il aboutirait à son paroxysme, déclencherait l'implosion de son cœur. Et silencieusement, il implorait cet instant salvateur qui pourrait le libérer de ses souffrances les plus anciennes. Il déglutit difficilement et passa une main sur son front, lorsque l'enfant s'éloigna de nouveau vers sa nourrice, le laissant seul à seul avec la jeune femme qui le regardait, visiblement navrée. Il la détesta pour cela. Elle n'avait aucun droit de s'introduire ainsi dans sa vie, après l'avoir délaissé sans préavis. Elle n'avait pas le droit d'étaler son bonheur sous son nez, cet enfant, fruit de l'amour d'un homme qui l'avait touché, qui l'avait embrassé, qui l'avait possédé. Un rictus imperceptible agita la commissure des lèvres du médecin, qui tenta une dérobade venimeuse.
« C'est toi James, » Le jeune homme était sur le point de s'en retourner, lorsque ces paroles stoppèrent sa fuite hasardeuse. Son visage s'inclina légèrement vers elle, ses sourcils se fronçant face à l'incompréhension qui venait se mêler aux autres sentiments contradictoires qui le submergeait à cet instant. « Je te demande pardon ? » répliqua-t-il, d'une voix atrocement sévère. Sa langue percevait le goût amer d'une révélation qu'il n'allait sans doute pas apprécier. Il se méfiait de cet air désespéré qui se plaquait sur le visage de la Romansky. Elle semblait vouloir traduire des évidences qui pour lui, se révélaient être impossible. Non, impossible. Il ne quitta pas la jeune femme du regard, se bornant à ne pas risquer un coup d’œil vers la gamine. À faire cela, il signerait sa propre perte, cela voudrait dire qu'il pouvait admettre la possibilité qu'elle sous-entendait. Et il était hors de question qu'il accepte quoi que ce soit. « Neva a trois ans. Il y a trois ans, je n'avais qu'un homme dans ma vie. Toi. » Le front soucieux du jeune homme se plissa, tandis qu'il sentait son estomac se retourner sur lui-même et un profond élan de panique s'insinuer dans ses veines. Elle mentait. Ça ne pouvait être que cela, car si les paroles qui dépassaient ses lèvres s'avéraient véridiques, alors la Selena qu'il avait connu – ou plutôt, qu'il avait pensé connaître – n'existait pas et n'avait jamais foulé cette Terre. Si elle avait vraiment fait cela, elle était plus monstrueuse encore. « Tu te fous de moi Selena ! Non mais tu te fous de ma gueule ! Tu ne trouves pas ça un peu trop facile ? Elle a trois ans, il y a trois ans nous étions ensemble. Mais est-ce que je sais où ton cul est allé traîner moi ? » s'exclama-t-il avec fureur, s'approchant dangereusement de la jeune femme. Il tremblait de rage. « Neva est ta fille James. Notre fille. Et la raison pour laquelle je suis partie il y a trois ans. » Leurs visages se trouvaient à présent à quelques centimètres l'un de l'autre. Tant que James pouvait aisément sentir le parfum vanillé de la jeune femme et l'aura de nervosité qui s'emparait peu à peu d'elle. Lui, se noyait dans l'océan de ses yeux, incapable de se dépêtrer de sa colère. Avec brutalité, il murmura férocement ; « Mais qu'est-ce que tu attends de moi au juste ? Qu'est-ce que tu espérais ? » Il la fusilla du regard, comme pour la réduire à l'absurdité dont elle faisait preuve. Quand bien même, sa vie ne s'était pas arrêtée à elle. Du moins, c'est ce qu'il croyait.
« Oh papa ?! » bredouilla une voix enfantine, attirant l'attention du jeune Sutherland qui recula d'un pas, prenant implicitement ses distances avec celle qui avait partagé sa vie trois ans plus tôt. Il ne su quoi dire, quoi répondre. En avait-il seulement envie ? Il se contenta de dévisager avec neutralité la petite qui s'accrochait à la jambe de sa mère et qui ne tarda pas à prendre de la hauteur dans les bras de la pédiatre. James glissa un coup d'oeil en catimini à Selena, dont le visage avait évacué brusquement les couleurs. Était-elle aussi mal à l'aise qu'elle semblait l'être, ou n'était-ce qu'un jeu ? « Neva ... écoute ... c'est compliqué mon trésor ... attends ... » murmura Selena à l'oreille de la fillette, qui persista, visiblement tenace. « Mama, elle a photo a coté lit ! Et ma raconté pleins pleins d'histoires ! Comme mama, soigne bobo hein ? » James croisa les bras, ne sachant que penser de la rafraîchissante spontanéité de la petite. « la vérité sort de la bouche des enfants. » le cœur de James se serra à cette pensée. Était-ce possible que cette gamine soit de lui ? Il la dévisagea quelques peu, y retrouvant indéniablement les traits de sa mère. Mais il ne voyait rien d'autre en elle, ou peut-être se bornait-il à l’aveuglement de ses doutes. Il passa une nouvelle fois une main confuse dans sa chevelure brune, ne sachant comment réagir. Il rebutait à l'idée de l'avoir dans ses bras, il n'avait jamais supporté les enfants. Mais cela pouvait toujours être une mise en scène de Selena, supposa-t-il, peu convaincu de la véracité de cette dernière théorie. En tant que chirurgien, la logique prenait une place imposant dans son esprit de déduction : là encore, il aurait peut-être été préférable pour son moral qu'il soit seulement réduit à être bête et méchant. « Neva ça suffit maintenant ! Excuse moi mon ange mais c'est très compliqué. On va bientôt rentrer de toute manière. Et ce soir si tu veux on pourra prendre un bain promis ! » Puis, elle se tourna vers lui. Et James compris toute la pression qui pesait désormais sur ses épaules : soit il acceptait l'idée d'être un père pour une enfant qu'il venait simplement de découvrir, soit il se détournait et brisait les rêves d'une gamine à la racine. Il soupira, dans quoi Selena l'avait-il fourré, sérieusement ? Avait-il demandé cela ? « Mama ? » - « Ça va mon amour ... On va y aller hein ?J'aurais voulu te l'annoncer autrement ... je suis désolée James ... tellement désolée ... » Ce dernier releva les yeux vers elle, incapable de ressentir ne serait-ce qu'une émotion cohérente. Il était perdu et il ne cherchait pas à s'en cacher pour une fois. Il était pris au dépourvu par l'imprévisibilité de la jeune femme qui surgissait dans son dos comme l'aurait fait un fantôme à Halloween. Deux paires d'yeux l'observaient, l'emplissant d'un sentiment affreux. Il recula de plusieurs pas encore, évitant le regard de la petite et répondit sur un ton posé, mais clairement las : « Well, it's too late to apologize. » Il se détourna définitivement d'elle, les deux mains plaquées de part et d'autre de sa tête et s'éloigna à grands pas. S'éloignant d'un paradis lumineux pour s'enfoncer dans l'obscurité de ses enfers, parmi ses démons. S'en allant quêter le réconfort des bras d'une Perséphone.
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{FINI} JAMES&SELENA « It's too late to apologize, it's too late »