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 And I need you like a heart needs a beat ♫ ENZO & CIARA

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MessageSujet: And I need you like a heart needs a beat ♫ ENZO & CIARA   And I need you like a heart needs a beat ♫ ENZO & CIARA EmptyVen 25 Jan - 20:25

❝ Certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal. ❞

Assise dans l’un des fauteuils qui ornaient le salon, perdue dans mes pensées, je laissais mes souvenirs me ramener quelques semaines plus tôt. Je nageais dans un bonheur parfait, un bonheur que je n’aurais jamais cru pouvoir vivre. Une femme comme moi, vivant dans mon monde n’avait aucun droit au bonheur, il n’y avait de la place que pour les affaires. Et je me rendais compte aujourd’hui que sans Enzo j’aurais surement été une affaire de plus réglée entre deux hommes du même rang. Notre lune de miel avait été tout aussi parfaite que notre mariage, si ce n’est plus. Je ne regrettais rien de ma décision, ni de tenir tête à ma famille et à mon père en particulier. J’avais été pendant des années celle qui ne faisait aucun faux pas, celle qui faisait la fierté de sa famille sans aucune faille. Seulement, en venant m’installer à Los Angeles, j’avais décidé de reprendre ma vie en main et je devais avouer que j’étais plutôt fière de moi. Posant une main sur mon ventre encore plat, je m’imaginais déjà le visage de mon futur enfant, fruit d’un amour vrai et sincère. Seulement, le sourire qui était apparu sur mes lèvres s’effaça aussitôt. La réaction de mon mari me laissait quelque peu inquiète quand à la suite de notre mariage. Je craignais qu’il ne veuille pas de cet enfant, qu’il ne veuille pas de cette famille. Et pourtant. J’avais tant rêvé de ce conte de fée qui était devenue réalité. Avoir un homme qui me comblerait, qui me comprendrait d’un simple regard. Avoir une famille qui me ferait oublier cette solitude qui était devenue ma meilleure amie au cours des années. Mes pensées me ramenèrent encore plus loin, à une autre époque, une autre vie. Le visage de Santiago s’imposa à mon esprit naturellement comme s’il n’avait jamais disparu de ma vie, comme si toutes ces nuits à le pleurer n’étaient qu’un mauvais rêve. Le perdre avait été une si dure épreuve que je m’étais promise de ne jamais plus m’attacher à un autre homme, ne jamais prendre le risque de perdre un autre être aussi cher que l’avait été Santiago. Seulement, le destin en avait décidé autrement pour moi. J’étais tombé amoureuse d’Enzo et je portais aujourd’hui son nom et son enfant et cela m’effrayait au plus haut point. La seule idée de ne pas me réveiller à ses côtés me retournait l’estomac. Je n’imaginais plus ma vie sans lui, à présent. Une porte claqua me sortant de ma rêverie et me faisant relever le regard vers l’intrus qui venait troubler mes pensées plutôt sombres. Un sourire sincère s’afficha sur mon visage lorsque mes yeux se posèrent sur celui qui hantait mes rêves et mes jours depuis longtemps. « Salut toi ! » Dis-je en sentant ses lèvres sur les miennes. Le retenant un peu plus longtemps contre moi, nous nous séparâmes que lorsque l’air nous manqua. L’attirant à mes côtés, je l’empêchai de s’éloigner de moi, préférant le savoir au plus près. « Tu rentre tôt aujourd’hui, tu n’as pas de problèmes au bureau ? » Non pas que sa présence me dérangeait, loin de là. J’appréciais chaque seconde passée en sa compagnie mais, je ne voulais pas qu’il délaisse ses affaires. Je le quittais quelques secondes, le temps d’aller nous chercher du café avant de reprendre ma place à ses côtés. Lorsqu’on était ensemble, j’avais l’impression que le monde qui nous entourait n’existait plus et ce n’était pas plus mal. Je me mis à jouer avec mes doigts, comme à chaque fois que quelque chose me préoccupait, évitant de croiser le regard de mon homme qui se douterait à coup sûr que quelque chose clochait. Je devais le mettre au courant, je le savais mais, les doutes qui s’insinuaient dans mon esprit ne me facilitaient pas la tâche.


Dernière édition par Ciara Sandrelli-De Conti le Mer 13 Fév - 18:09, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: And I need you like a heart needs a beat ♫ ENZO & CIARA   And I need you like a heart needs a beat ♫ ENZO & CIARA EmptyDim 27 Jan - 18:01


And I need you like a heart needs a beat

Les mains sur le volant, Enzo rentrait chez lui après être passé au bureau. Il était à présent PDG comme son père l’avait promis, plus rien ne l’obligeait à faire quoi que ce soit pour atteindre son but. Il était revenu il y a un mois de cela d’Italie, son pays natal. C’était là bas qu’il avait été désigné comme nouveau directeur. A présent, il avait de quoi être entièrement comblé. En novembre deux milles douze, il avait passé la bague au doigt de son épouse, Ciara et en décembre, promu en tant que dirigeant. Son année s’était terminée en beauté ! Pourtant, depuis quelques temps, il sentait son humeur changer à vue d’œil. Avant d’aller voir le médecin, il s’était trouvé lunatique. Certaines personnes de son entourage le lui avaient fait remarquer. L’italien pensait que c’était dû à la fatigue alors, il était allé voir son médecin traitant à LA. S’en suivit tout un diagnostic. On l’avait conseillé d’aller voir un psychothérapeute car le docteur avait détecté une maladie. Enzo était bipolaire. Cette nouvelle l’avait cloué au sol, voilà pourquoi il n’en n’avait pas informé sa femme. Il n’était pas prêt à admettre qu’il était malade. Entre, Aidan qui avait eu des accidents pour finir boiteux avec des problèmes cardiaques et lui qui était à présent bipolaire, ça faisait too much pour l’aîné des De Conti. Il était au courant de sa maladie depuis deux semaines déjà et depuis tout ce temps, il n’avait pas trouvé le moyen d’annoncer cela à Ciara. Comment pourrait-il le lui dire ?! « Chérie, devine quoi, ton mari est bipolaire ! ». Non alors là, Enzo n’en avait pas la force. Lui-même, il n’acceptait pas son état de santé. Ses pensées renforçait son état, il en devenait dépressif lorsqu’il y pensait. Il faudrait bien un jour, qu’il se décide à lui dire la vérité mais aussi à prendre un traitement pour que sa maladie ne s’aggrave pas trop.

Il finit par arriver chez lui. Il était passé devant la maison de son cadet pour atteindre sa villa. Il avait regardé vers son habitation et un sourire s’était affichée. Il était content car Ciara avait pris toutes ses affaires pour s’installer enfin chez lui. A présent, c’était leur maison. Le PDG n’avait pas vu son frère depuis le mariage, il n’avait pas non l’intention de le voir de si tôt sachant qu’il avait dévoilé l’existence de Julian, son neveu. Enzo n’avait pas envie de recevoir une deuxième droite de sa part. Ce crétin, l’avait laissé un bleu, alors passer ses noces avec une marque n’était pas si agréable que ça. En plus, Ciara avait pris un tas de photos pour créer un album du mariage ainsi que des noces. Son épouse l’avait forcé à poser car l’italien détestait cela, être photographié. Enzo entra dans sa maison et claqua légèrement la porte. Il vit Ciara sur un des fauteuils, il déposa ses affaires sur la commode et s’approcha d’elle. Il n’avait qu’une seule envie à cet instant, la serrer dans ses bras, sentir son corps contre lui. Le nombre de fois qu’il avait rêvé de cela lorsqu’elle ne lui parlait plus, maintenant, c’était devenu réalité. Parfois, il avait du mal à le réaliser. Ils s’embrassèrent amoureusement avant de s’arrêter, tous les deux en manquent d’air. Ils restèrent cependant enlacés. « Bonjour madame De Conti ! Non pas du tout, j’ai fini plus tôt aujourd’hui…enfin j’avais envie de finir plus tôt on va dire ! » depuis qu’il était le directeur, il pouvait se permettre de rentrer quand il voulait, c’était lui qui menait après tout la chaîne d’entreprise internationale de banque. Il ne faisait qu’être présent, c’était les autres qui travaillaient pour lui. « Et puis je veux passer du temps avec toi… » murmura-t-il en embrassant à plusieurs reprises les lèvres de sa femme. Depuis qu’ils étaient mariés, Enzo voulait profiter de chaque instant avec elle. Il avait peur qu’elle disparaisse à nouveau de sa vie. Une chose était sure, il la tiendrait coûte que coûte, il ne la lâcherait pas. Le jeune mari, aimait plonger son regard dans le sien, se perdre dans ses yeux bleus intenses qu’elle savait mettre en valeur lorsqu’elle se maquillait. Néanmoins, même s’il l’admirait lors des soirées où elle enfilait des robes et mettait du make-up, il la préférait au naturel. « Et toi ça va ? Tu as passé une bonne journée ? » Ciara alla chercher du café. Enzo s’était habitué à boire du café malgré le fait qu’il ait une préférence pour le thé, avec les brunch ainsi que les lunch où il se rendait, il s’était adapté à tout. « Tu as l’air distraite aujourd’hui. » remarqua Enzo tandis qu’elle lui tendait la tasse de café


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MessageSujet: Re: And I need you like a heart needs a beat ♫ ENZO & CIARA   And I need you like a heart needs a beat ♫ ENZO & CIARA EmptyMar 29 Jan - 21:41

❝ Certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal. ❞

J’avais eu une journée de repos pour me remettre de mes émotions. Les nausées restaient insupportables et même si cela était un inconvénient majeur lorsque je me retrouvais dans un bloc opératoire, ce n’était pas réellement ça le problème. Mes craintes prenaient le dessus et si j’arrivais à faire face durant la journée, à l’hôpital ou en présence de mon cher et tendre, les choses se gâtaient lorsque je me retrouvais seule. Comme aujourd’hui. Je n’avais pas eu le cœur à faire semblant que ma vie était un conte de fée bien que je possédais tout pour que ce le soit. Sentir les lèvres de mon bien aimé me fit le plus grand bien. Il fallait bien avouer qu’il avait le don de tout me faire oublier en un seul geste. Je ne me lassais pas de son regard sur moi. Je me sentais belle, je me sentais femme. N’était-ce pas ce dont rêvé toutes les femmes du monde ? Je n’en avais aucune idée mais, c’était mon rêve. « Oh ! » Articulais-je l’air enjoué. Passer encore plus de temps avec lui ne me déplaisait pas. « Vous m’en voyez ravie Monsieur De Conti. » Toujours cette même sensation qui me subjuguait dès qu’il m’appelait Madame De Conti. Me serrant un peu plus dans ses bras, je ne me sentais en sécurité nulle part ailleurs que là. Ne jamais rien prendre pour acquis. A la seconde où j’avais su qu’Enzo m’avait menti sur son identité, je m’étais promise de ne plus lui accorder ma confiance, de ne plus le revoir et de ne surtout pas le laisser revenir dans ma vie. J’aurais pu éclater d’un rire sans fin tellement la situation était drôle. J’avais fait exactement le contraire. Il était – aujourd’hui- ma seule raison de vivre, le seul homme pour qui j’étais prête à tout, et même à me faire répudier par les miens, du moment qu’il restait à mes côtés. « Oui, j’ai ENFIN pu me prélasser comme il se doit chez nous. » Répondis-je une pointe d’humour dans la voix. Je n’étais pas vraiment le genre de femme qui aimait rester enfermé toute une journée chez elle, dont la seule occupation était de ne pas se casser un ongle. Certes, je prenais soin de moi comme il se devait, j’étais belle – je le savais – et j’appréciais me mettre en valeur. Seulement, j’étais aussi médecin et m’occuper de mes petits patients était tout aussi jouissif pour moi. Laissant Enzo seul dans le salon, je rejoignis la cuisine avant de revenir avec deux tasses de café. Je savais que ce n’était pas la boisson préférée de l’Italien mais, la nouvelle qui allait suivre nécessiterait une bonne dose de caféine. Pour ma part, je devais freiner ma consommation. Habituée depuis toujours à carburer à ce liquide qui ne me réchauffait pas seulement, j’étais consciente qu’avec le bébé des changements devaient avoir lieu. Mais, à l’heure d’aujourd’hui, avec l’annonce qui allait tomber, mieux valait garder ses bonnes vieilles habitudes. Mon cœur rata un battement à ses mots, me faisant presque lâcher les tasses. Je relevais le regard pour croiser le sien, inquiet d’une inquiétude sincère et attendrissante. Per Dio. S’il comptait me tuer, il s’y prenait bien. Tellement bien. Le voir aux petits soins avec moi me rendait complètement folle. Malheureusement, je n’avais pas le temps de m’attarder sur ça pour le moment. J’avais conscience de mon état et mon silence pourrait l’inquiéter plus de raison, chose que je ne voulais pas. Laissant un sourire rassurant se dessiner sur mon visage, je reprenais ma place à ses côtés, posant ma tasse sur la table basse. « Je dois te dire… » Commençais-je pas sûre de moi, craignant le pire mais, espérant le meilleur. Je laissais échapper un soupir de frustration, incapable de dire un mot de plus avant de me reprendre. J’étais Elinor Ciara Sandrelli. La fille qui pouvait avoir tout ce qu’elle voulait du moment qu’elle le veuille et ce n’était surement pas une annonce comme celle-ci qui me bloquerait. Je riais intérieurement de ma bêtise. Rien dans toute cette histoire n’était anodin. Rien de ce qui concernait Enzo et notre couple n’était anodin. « Je suis enceinte ! » Lâchais-je rapidement avant de me rétracter.


Dernière édition par Ciara Sandrelli-De Conti le Mer 13 Fév - 18:10, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: And I need you like a heart needs a beat ♫ ENZO & CIARA   And I need you like a heart needs a beat ♫ ENZO & CIARA EmptyJeu 7 Fév - 2:19


And I need you like a heart needs a beat

Fatigué, Enzo allait enfin pouvoir se reposer auprès de sa femme. Il ne perdit pas de temps et déposa ses affaires personnelles sur la commode. Ciara l’avait manqué, une journée sans la voir parfois semblait être une éternité. Quel jeune époux n’aimerait pas passer le plus de temps possible avec sa femme ? Aucun, sans l’ombre d’un doute. L’appeler Madame De Conti avait été un rêve avant qu’il ne l’épouse, un rêve qui était à présent devenu réalité. Une idylle, oui ça l’était complètement et pour rien au monde, l’italien ne voudrait que cela cesse. Il en avait vécu des choses avant de pouvoir lui passer la bague au doigt. A cause d’Adriano, son père, Enzo n’avait pas pu vivre un conte de fée encore plus longtemps. Le cœur brisé, l’âme en peine, il n’avait jamais ressenti une telle chose pour une femme. Avant sa connaissance, il avait connu quelques femmes mais cela n’avait aboutit à rien tandis qu’avec Ciara, le PDG était tombé sous le charme. Les deux italiens avaient tous les deux un sale caractère et pourtant, ils avaient réussi à cohabiter, à s’entendre parfaitement, sauf quand elle avait appris pour sa vraie identité. Il ne l’avait jamais vu dans une colère noire pareille. En même temps, il comprenait pourquoi elle avait réagit ainsi. Enzo pensait que sortir avec sa sœur aurait été une bonne idée or, Ciara avait plus souffert qu’autre chose. « Tant mieux, je n’aimerais pas que ma femme soit stressée ou épuisée, parce que je veux profiter de chaque instant à ses côtés ! » répondit l’italien. Il était attentionné et doux avec elle. Il se rattrapait en quelque sorte de toutes les erreurs qu’il avait pu commettre avec elle. Son idée stupide de s’être fait passé pour Aidan, de sortir avec sa jeune sœur, de s’être éloigné d’elle pour être enfin PDG. De tout. Et il espérait vraiment qu’elle lui avait pardonné. Il s’en voudrait pendant un long moment. Il fut servit rapidement et le couple d’amoureux s’assirent sur le divan. Enzo avait bien eu raison, quelque chose tracassait son épouse. D’ailleurs, avec une certaine hésitation, Ciara, finit par dire ce qui la faisait agir ainsi.

Enceinte. Elle était enceinte. Normalement, le jeune homme aurait dû sauter au plafond suite à cette nouvelle « extraordinaire ». Or, ce fut tout le contraire. Le monde d’Enzo Léonard De Conti, venait de s’effondrer. Comme il savait si bien le faire, aucune expression ne s’afficha sur son visage et là à ce moment là, Ciara avait surement compris ce qu’il allait dire. Cela ne pouvait pas arriver, pas tout de suite ! Ils étaient à peine mariés ! Ce qu’il voulait, c’était de vivre leur nouvelle à deux au moins pendant un an. Enfin, ça, c’était avant puisqu’il y a deux semaines, il avait appris qu’il était bipolaire. Le malheur s’abattait sur lui. Mais qu’est-ce qu’il avait fait pour mériter ça ? A cause de son comportement avec Aidan ? Envers Lucia ? Envers son entourage ? Le jeune PDG cherchait une réponse à toutes les questions qui traversaient son esprit. Mais surtout, comme il allait annoncer à Ciara qu’il était atteint d’une maladie ! Enzo bougeait dans le canapé. Heureusement pour lui, il n’avait pas lâché sa tasse de café, au contraire, il la tenait fermement, presqu’à la casser. Néanmoins, il trouva une force pour la déposer sur la table basse, il voulait éviter toute catastrophe. Aucun mot pour l’instant n’était encore sorti. Que pouvait-il dire au juste ? « Mais….mais…comment se fait-il ? On ne s’est pas protégé ? » s’écria-t-il. Enzo, le pauvre Enzo, il était marié à présent. Quelle idée de se protéger. Et puis, il était partit pour ses noces, un moment entre marié pour célébrer leur union. « Et …Dio mio ! » il tenta de se calmer. Difficile pour lui car il commençait à étouffer, une chaleur l’enveloppait comme lors de ses moments de panique. Eh oui, l’italien au sang froid paniquait de temps à autre même si, il ne le montrait pas. Il essaya de reprendre plus calmement. « Et tu le sais depuis quand Ciara ? » il ne se rendit même pas comte qu’il venait d’appeler sa femme par son prénom au lieu de ses surnoms depuis qu’ils s’étaient passés la bague au doigt. Si Enzo l’avait appelé par son prénom, c’était que la situation était vraiment grave pour lui. Pourquoi fallait-il qu’un évènement vienne toujours gâcher ses moments de bonheur ! Il avait ses raisons pour qu’une grossesse ne soit pas attendue.

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MessageSujet: Re: And I need you like a heart needs a beat ♫ ENZO & CIARA   And I need you like a heart needs a beat ♫ ENZO & CIARA EmptyJeu 7 Mar - 22:05

❝ Certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal. ❞

Ma relation avec Enzo avait connu beaucoup de bas avant d’aboutir un beau et magnifique mariage. Il s’en était fallu de peu pour que je devienne Madame De Conti mais, pas celle du fils aîné. J’avais donc tout pour être au comble du bonheur, sur un petit nuage mais, ce n’était pas réellement le cas. Bien sûr, je l’avais été, les premières semaines, j’avais été la femme la plus heureuse au monde et je l’étais surement encore si ce n’était ce sombre nuage qui venait entacher un bonheur si parfait. Enzo était l’homme parfait, aux petits soins avec moi, amoureux et adorable, tout ce dont une femme pouvait rêver. Notre première rencontre ne m’avait guère laissé indifférente – même si j’avais feint le contraire, à l’époque – et j’avais appris à le connaître et tout naturellement, j’étais tombée amoureuse de lui. Seulement, la vie en avait décidé autrement, préférant mettre notre amour à dure épreuve. Aujourd’hui, je portais un regard différent sur notre histoire, je me disais que parfois il était nécessaire de souffrir et d’avoir mal pour avoir ce qu’on méritait. Du moins, j’espérais que nos efforts ne soient pas vains. Ses paroles me firent sourire de plus belle. Ciel, que j’aimais cet homme. Je me collais un peu plus à lui avant de déposer mes lèvres sur les siennes pour un autre baiser tout aussi tendre et passionnant. « J’avoue que je n’aurais pas été contre le fait de prolonger notre lune de miel… » Lançais-je un sourire radieux sur les lèvres. « Mais, on peut toujours s’arranger… » Continuais-je le regard espiègle, oubliant pendant quelques minutes que je lui cachais une nouvelle pouvant affecter notre bonheur. Pourtant depuis que nos chemins s’étaient rencontrés, je n’avais guère voulu aller voir ailleurs. Enzo était l’homme qui me convenait, l’homme qui me comblait, l’homme pour qui mon cœur battait et ce depuis notre première rencontre. Je ne l’avouerais surement jamais, même pas sous la menace mais, ce jour là, dans la demeure familiale, je me souviens d’être tombée sous le charme de cet inconnu qui se faisait passer pour celui qu’il n’était pas. Et même si je lui en avais voulu pour cette mascarade, je n’aurais rien changé à notre histoire, pour rien au monde. Seulement, à cet instant, je venais de tout mettre en péril, de tout remettre en question. Je venais de lâcher une bombe et j’attendais la réaction de mon mari, la peur au ventre. Je n’avais jamais eu peur de la sorte, pas même lorsque j’avais tenu tête à mon père mais, en cet instant, la Ciara de d’habitude semblait défaillir. Tellement incroyable, tellement improbable. Mes prunelles quittèrent mes mains que je fixais du regard depuis que j’avais prononcé ces quelques mots qui pourtant étaient en train de changer ma vie. Je le sentais bien. Je croisais le regard d’Enzo, incrédule, incapable d’en croire mes oreilles. « Tu t'entends ! Au cas où tu l’aurais oublié « mon chéri » nous sommes mariés ! » Soufflant un bon coup, je tentais de contenir la colère qui venait de prendre possession de tout mon être. Oui, je m’étais attendue à toutes les réactions possibles de sa part mais, cela dépassait tous les scénarios que je m’étais imaginée. A croire qu’il m’accusait d’être tombée enceinte. Ou avait-il oublié que je n’étais pas l’unique responsable de mon état actuel. Je devais me calmer, pour notre bien être à tous les deux, pour le bien être de notre couple et surtout pour le bien être du bébé. Je n’avais qu’une seule envie que ce cauchemar s’arrête mais, le destin semblait en décider autrement. Un autre coup dur venait de s’abattre sur moi. Ciara. D’aussi loin que je me souvenais, mon tendre époux ne m’appelait jamais ainsi, j’avais pour habitude de n’entendre que ses tendres surnoms sortie de sa bouche. Fallait croire qu’aujourd’hui, les choses étaient bien différentes. Malheureusement pour moi. Ravalant ma tristesse, je redevenais cette Ciara que tout le monde connaissait si bien, la femme qui ne laissait jamais ses sentiments prendre le dessus quitte à faire croire qu’elle ne possédait pas de cœur. Soit. Cela était la seule issue qui s’offrait à moi, je ne pouvais me permettre de fondre en larmes en cet instant même si, je devais avouer, que l’envie ne m’en manquait pas. « Quelques jours…Mais, là n’est pas la question, n’est-ce pas ?! » Je fermais les yeux quelques secondes afin de reprendre contenance avant de continuer sur ma lancée. Me taire n’aurait servi à rien. « La question serait plutôt de savoir si oui ou non tu veux de cet enfant ! » Je n’allais pas par quatre chemins, je l’admettais mais, je doutais que le faire nous aurait rendu service. Qui plus est, le temps des secrets était révolu, nous devions jouer franc jeu et parler franchement, même si cela pouvait mener à quelque chose de plus grave.

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