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 C'est pas de la drogue, c'est de la coke. (evan&stefan)

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MessageSujet: C'est pas de la drogue, c'est de la coke. (evan&stefan)   C'est pas de la drogue, c'est de la coke. (evan&stefan) EmptyDim 31 Mar - 17:31

“ Cigarettes, un paquet de tiges à cancer pour les accrocs tout ce qu’on doit savoir de la vie est sur le paquet : une de tes personnalité est séduite par l’illusion de grandeur la paquet doré de king size avec un blason royal, une allusion séduisante au luxe et à la richesse, la suggestion subtile que la cigarette est ton amie loyale et royale et ceci est un mensonge. Ton autre personnalité t’alerte sur l’argument contraire écrit en noir et blanc tout moche sur le paquet, l’avertissement dit que ces soldats de la mort essaient en fait de te tuer et ça, c’est la vérité. La beauté invite à la mort et je suis accroc à la douce tonalité de sa sirène. Ce qui est doux devient amer et ce qui est amer devient doux. On aime la douceur amère, on aime la mort, c’est pour ça que toi et moi, on aime la drogue. Maintenant, s’il te plait, passe-moi du feu. ”

Allongé sur mon lit, les bras derrière la tête, les yeux fixant un plafond immaculé de blanc, je me perdais dans mes songes depuis plus d'une heure maintenant. Je me plaisais à m'enfuir loin de toute cette réalité qui me bouffait de jour en jour. Moi Evan Esposito, orphelin, vivant dans un patelin loin de ma sœur, retournée en Italie pour finir ses études. Moi, Evan, vingt et un ans et aucune perspective d'avenir. Moi, jeune malade, possédant une insuffisance cardiaque m'obligeant à renoncer à l'un de mes plus beaux rêves. Je détestais cette vie que je n'avais choisi, je détestais ces choix que j'avais été dans l'obligation de faire. Je détestais ce sentiment de solitude qui m'habitait si souvent. Elle était là la réalité qui me poignardait le cœur, j'étais seul, complètement seul, dans une nouvelle vie, sans amis, sans famille, sans personne. Même si je commençais doucement à prendre mes marques depuis quelques semaines, même si je me voyais apprécier par quelques habitants, rien n'occultait à la solitude intérieure que je ressentais. Ma sœur me manquait, plus que tout. Mes parents me manquaient. Mais ce vide, cela faisait près de dix ans que j'apprenais jour après jour à l'apprivoiser, sans jamais y parvenir. A leur mort, je m'étais pris des responsabilités qu'un petit garçon aurait forcément du mal à gérer, en pleine tête. Je devenais la seule famille de ma sœur. Et elle devenait ma seule famille. Mais en tant qu'homme, je me devais de la protéger, envers et contre tous. Je me devais de prendre soin d'elle, de veiller à ce qu'il ne lui arrive rien. Mission que j'avais lamentablement échoué, je devais bien l'admettre. Ma Ashton, violée pendant des années, sans que je n'y vois rien. Sans que personne ne s'en aperçoive et vienne la délivrer de cette morbide routine qu'on lui avait infligé. Et je m'en voulais tous les jours depuis cette découverte. Je m'en voulais de n'avoir été plus à son écoute. Je m'en voulais de n'avoir pas discerné les signaux qu'elle m'envoyait. Ma petite sœur, celle que je connais mieux que quiconque et qui me connait mieux que n'importe qui, je n'avais pas su la protéger. La sonnerie de mon cellulaire me tira de ces obscures pensées qui ne me quittaient plus depuis des mois maintenant. Ma main chercha à tâtons l'objet avant que mes yeux ne se fixent sur l'écran. « Ashton ». Je décrochai, mon cœur battant la chamade d'entendre la voix de ma sœur. On s'appelait tous les jours, sans exception. Et tous les soirs, pour que je l'aide à s'endormir. J'eus à peine le loisir de dire son prénom que j'entendis des sanglots à l'autre bout du fil. Elle pleurait. Encore. Comme souvent lorsqu'elle m'appelait. Je me redressai, prêt à réconforter ma petite sœur. « Arrête de pleurer Ash, s'il te plait. Tu sais que j'aime pas t'entendre malheureuse sans pouvoir te tenir dans mes bras. Si tu tiens pas, je tiendrais pas non plus. Souviens-toi de notre promesse ». Je l'entendais se calmer à l'autre bout du monde, mais je savais qu'elle le faisait seulement pour me faire plaisir et qu'au fond, elle avait plus de mal à avancer que moi. « On a un accord, tu obtiens ton diplôme et après tu viens me rejoindre ici. Allez il y en a plus pour longtemps petite sœur. Tu me manques aussi plus que tout ». True story. Elle demeurait mon seul moteur à présent. Je vivais seulement pour elle. Je tenais pour elle, pour nous. Parce qu'elle ne méritait plus de souffrir et que j'avais promis de ne jamais l'abandonner. Mais cette distance nous tuait et je rêvais qu'elle vienne ici me rejoindre, dans cette ville paisible. C'était pour bientôt, oui, pour bientôt. « Ash il faut que je raccroche, j'ai quelque chose à faire. Je t'appelle ce soir, je t'aime ma petite soeur ». Je raccrochai, non peiné de la savoir si loin de moi et si seule et perdue. Je me levai, choppait ma veste en cuir posé négligemment sur le bord de mon lit avant de quitter l'appartement que je partageais avec Alex, mon colocataire, en trombe. Depuis quelques temps une idée me trottait dans la tête. Mauvaise idée certes, mais il me fallait quelque chose pour me permettre de tenir. Lassé d'être sans arrêt tourmenter, j'avais besoin d'un remède miracle pour chasser ces pensées incessantes. Et je n'avais trouvé qu'une façon de le faire pour l'instant. La drogue. Et je savais à qui j'allais pouvoir m'adresser, après avoir laisser trainer mes oreilles un peu partout pour savoir auprès de qui me renseigner. Un nom revenait souvent. Un certain Stefan. Que j'avais déjà aperçu plusieurs fois et j'étais bien décidé à aller le trouver aujourd'hui, maintenant. Ayant récupéré son numéro dans le téléphone de mon colocataire, je lui envoyais un message de rendez-vous. Le starbucks, dans quinze minutes, besoin d'un service. Ni plus, ni moins, pas besoin de savoir qui j'étais, il le découvrait bien assez tôt. En espérant qu'il se pointe. Il me fallu moins de dix minutes pour rejoindre le lieu du rendez-vous. Lunette de soleil aviator sur le nez, dos appuyé contre le mur du bâtiment, je surveillais les allers et venus. L'heure du rendez-vous se rapprochait, il n'allait pas tarder à arrivé. Parce que je savais qu'il allait venir, surement attisé par la curiosité d'un tel message. Et bingo, moins de deux minutes plus tard, Stefan arrivait, tournant la tête de droite à gauche, me cherchant. Je m'approchai, me prostrant devant lui, les mains dans les poches, une fois arrivé à sa hauteur. « Salut Stefan. Je doute que tu me connaisses. Evan, le colocataire d'Alex » me présentai-je, lui tendant une main amicale. Je savais qu'il connaissait mon colocataire. Evan, ou l'art d'observer et de se renseigner avant de se jeter dans la gueule du loup. « Tu as du trouver mon message bizarre et surprenant mais j'ai besoin que tu m'aides » poursuivis-je. « Enfin, pas ici ». Sous-entendu, ici il y a trop de monde pour que je te parle de ce que j'ai à te demander. D'un signe de tête, je l'invitais à me suivre derrière le bâtiment, où personne ne se trouvait, mis à part quelques employés du starbucks de temps en temps prenant une pause bien méritée. Une fois tous les deux à l'écart, je me retournai une nouvelle fois face à lui. « Je sais que tu as en possession quelque chose qui pourrait m'être très utile. J'ai besoin que tu me vendes un peu de drogue » déclarai-je, le fixant. Au moins la base était posée, je n'étais pas là pour faire dans le copinage. Alors maintenant sois mignon et file moi ce que je viens de te demander. Ou je trouverai le moyen pour que tu m'en donnes d'une manière ou d'une autre. Je savais me montrer des plus persuasifs dans la situation l'exigeait. Et là, elle l'exigeait très clairement.
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MessageSujet: Re: C'est pas de la drogue, c'est de la coke. (evan&stefan)   C'est pas de la drogue, c'est de la coke. (evan&stefan) EmptyDim 7 Avr - 19:53

“ Well when I'm smoking I put my worries on a shelf, don't think about nothing, try not to see myself. Tell me, tell me, what have I done wrong ? Ain't nothing go right with me... Must be I've been smoking too long. Well in this blues I'm singing there's a lesson to be learned : don't go around smoking, unless you want to get burned. ”

Stefan était assis, les bras derrière la tête, les yeux rivés sur la pile de dossier qui se trouvait à sa gauche, confortablement installé dans son fauteuil en cuir noir qu’il avait réussi à s’offrir récemment. Il s’y sentait tellement bien qu’il passait plus de temps à remplir des tonnes de paperasses dans le petit espace clos de son bureau plutôt qu’à trainer dans les couloirs de l’hôpital pour aller à la rencontre du reste du personnel et des patients. C’était tout à fait le genre de Stefan : dépenser des sommes considérables dans les choses les plus futiles qui soient. Il suffisait de jeter un oeil à sa voiture. Le jeune cadre avait fait des économies pendant une bonne dizaine d’année avant de pouvoir s’offrir le bolide dont il rêvait quand il était enfant, une camaro noire qu’il n’avait toujours pas baptisée. Elle était tellement magnifique qu’elle ne pouvait tout simplement pas avoir de nom... Finalement, ce gout prononcé pour le luxe et les signes extérieurs de richesse n’était peut-être pas tout à fait malvenu. Surtout quand Stefan remarquait le nombre de choses qu’il avait encore à faire aujourd’hui, cloitré entre ces quatre murs... Il pouvait au moins se remercier d’avoir d’abord songé à son confort avant la décoration de la pièce. Il soupira, laissant ses bras retomber sur le meuble devant lui, agrippant un stylo pour se replonger dans cette mare de papier qu’était devenu son bureau. Mais il avait beau être le plus à l’aise du monde dans ce qui semblait être la rolls-royce du siège, son esprit n’en était pas pour le moins apaisé. Il avait bien trop de mal à se concentrer, ses pensées vagabondant sans cesse au fil des noms de patients qui défilaient devant ses yeux. Il n’en connaissait pas un seul et pourtant, d’une certaine manière, toutes leurs vies se trouvaient entre ses mains. Son regard se posa sur un formulaire qu’il ne parvint pas à repousser immédiatement. Sur le bout de papier, un prénom. Lily. Il ne lui en fallait pas plus pour raviver des milliers d’émotions. C’était sa gâchette, l’interrupteur qui réveillait en lui tous ces souvenirs aussi beaux qu’insupportables. Sa petite soeur, sa chair, son sang. Elle avait le même regard, la même flamme que lui dans ses yeux verts, la fougue des McFire. Et pourtant, elle avait hérité des traits de Michelle, leur mère. Elle était la perfection, la pureté, la petite reine qui régnait dans son coeur. Pourtant, il avait déserté le royaume. Quatorze années s’étaient pratiquement écoulées depuis ce jour tragique où il avait fuit par peur d’être jugé responsable de tout ce qui s’était produit. En réalité, il avait toujours été convaincu qu’il était le seul fautif dans cette affreuse histoire... Aujourd’hui encore, elle revenait le hanter. Il n’avait aucune idée de ce à quoi elle pourrait ressembler, ce qu’elle faisait dans la vie ou si elle avait seulement terminé ses études. Peut-être était-elle mariée, peut-être avait-elle déjà un enfant ? Avait-elle réussi à refaire sa vie ? Songeait-elle à lui, de temps en temps ? Cherchait-elle à le retrouver ? Stefan était rongé par tout un tas de questions qui commençaient sérieusement à l’empoisonner.

Il fut interrompu dans ses interrogations par le vibreur de son téléphone qui lui martelait la cuisse. Un simple message d’un destinataire inconnu. Le starbucks, dans quinze minutes, besoin d'un service. Stefan contempla cet ordre pendant quelques instants, essayant de deviner qui pouvait en être à l’origine. À part Tyler, il ne songeait à personne qui puisse être assez pressé pour rédiger ce genre de chose. Et après tout, le dealer était bien le seul dans son entourage qui se sentait assez important dans la vie de Stefan pour imposer le lieu et l'heure de leur rendez-vous (si on ne comptait pas Harry, son supérieur, mais les deux hommes n'avaient rien à voir et Stefan aurait reconnu un message d'Harry entre mille). Malgré leur récente rupture, Tyler avait toujours l’ascendant sur Stefan, et pour une raison évidente : la drogue. Quoi qu’il arrive, du moment que Stefan ne trouvait pas un autre revendeur, les deux hommes seraient contraints de se voir régulièrement pour s’échanger quelques broutilles... Le jeune blond hésitait encore, ne sachant pas vraiment s’il devait se risquer à rejoindre l’auteur de ce message. Après tout, il savait très bien comment tout ceci allait se terminer : ils allaient encore se retrouver dans les bras l’un de l’autre, et sûrement dans les mêmes draps le lendemain matin. Et il était hors de question pour Stefan de remettre le couvert. Leur histoire était terminée, point final. Alors si c’était bien lui qui l’attendait au Starbucks, il n’y avait plus une seconde à perdre : il fallait qu’il règle cette affaire le plus rapidement possible. Stefan déposa sa blouse sur le rebord de sa chaise avant de quitter les lieux sans réfléchir plus longtemps.

En chemin, le jeune homme pris soin d'allumer une cigarette, se préparant mentalement à croiser le regard intensément profond de Tyler, auquel il ne refusait jamais rien. Dans sa tête, il répétait son discours, sachant pertinemment qu’un détail aussi simple que la tenue vestimentaire du dealer pourrait le faire flancher au dernier moment et l’obliger à revoir ses priorités. Avant de tourner au coin de la rue, il écrasa son mégot, passant une main dans ses cheveux pour essayer de les arranger sans même les voir, avant d'épousseter sa veste pour avoir plus fière allure. Stefan prit ensuite une grande inspiration avant de se diriger vers le lieu de rendez-vous d’un pas déterminé, cherchant du regard celui qui l’attendait. À sa grande surprise, Tyler était introuvable, et c’est un jeune homme répondant au nom d’Evan qui devait avoir une petite vingtaine d’années qui vint à sa rencontre pour l’entrainer derrière le café. Un message bizarre et surprenant ? Pas vraiment, songea Stefan. Il avait l’habitude de ce genre de choses, Tyler changeant de numéro de téléphone comme de chemise pour pouvoir échapper aux forces de l’ordre. Pour lui, c’était devenu monnaie courante. En revanche, qu’un mioche l’entraine dans une ruelle, ça ne lui était jamais arrivé jusqu'ici. Encore moins lorsqu’il s’agissait du colocataire d’Alex. Son ami avait-il laissé entendre certaines choses agréables à son sujet pour qu’Evan s’intéresse à lui de cette manière ? Et depuis quand Alex habitait-il avec quelqu’un d’aussi charmant sans même avoir songé à les présenter ? Un sourire se dessina sur les lèvres fines de Stefan. Ce garçon était loin d’être laid, et s’il cherchait un homme plus mur pour passer un bon moment, le cadre de santé ne se ferait pas prier très longtemps. Même ici, en pleine rue, en pleine journée. C’était même plutôt excitant comme proposition... Mais il n’en était rien. Une fois encore, Stefan s’était bêtement laissé aller, imaginant des scénarios qui ne pourraient se réaliser que dans sa tête. « Je sais que tu as en possession quelque chose qui pourrait m'être très utile. J'ai besoin que tu me vendes un peu de drogue. »

Stefan resta bouche bée, avant de récupérer le bras qu’Evan tenait toujours pour le placer sur ses côtes, riant à gorge déployée. Lui, qui s’était attendu à croiser Tyler, se retrouvait finalement avec le colocataire d’Alex dont il n’avait encore jamais vraiment entendu parler dans une ruelle paumée au milieu de Los Angeles, pour revendre de la drogue. À quel moment sa vie s’était-elle transformée en un véritable feuilleton digne des plus grandes séries télévisées ? Vraiment, c’était une vaste blague et Stefan riait toujours de bon coeur quand il se décida à répondre. « Sérieusement ? », il ricana encore un instant avant de reprendre son sérieux. « Tu me prends pour qui ?... Je suppose que c’est Alex qui t’as refilé mon numéro mais figure-toi que je ne vends pas de la drogue au premier gamin qui m’en demande. Je suis même pas sûr que t’ai assez d’argent sur toi. » De sa main droite, il se mit à fouiller dans la poche intérieur de sa veste pour en tirer son paquet de cigarette, parce qu’il sentait déjà qu’il aurait besoin d’un bâtonnet de nicotine pour se remettre de cette mésaventure. Il coinçât le poison entre ses lèvres, une main tenant son briquet à proximité de l’extrémité de l’objet. Cela ne l'empêcha pas pour autant de continuer à parler. « Et puis c’est même pas le problème. Je traine pas dans la rue avec les doses de mes clients. Et je revends que sur le campus... Et puis merde, je suis même pas dealer à la fin ! » Il tira une première fois sur sa cigarette, la fumée émanant de ses narines, tel un dragon prêt à rugir et tout brûler sur son passage. Evan n’avait sûrement jamais appris qu’on ne titillait pas un McFire ; autrement dit, qu’on ne jouait pas avec le feu.



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